Cours particuliers d'Arya Wolf

[HRP: sujet réservé aux "cours particuliers" que je dispenserais à certains élèves volontaires]

Arya avait longuement cherché l'endroit adéquat pour dispenser un enseignement complémentaire à certains de ses élèves qui le souhaitaient. En effet, elle avait lu le programme des ses prédécesseurs en matière de Défense contre les Forces du Mal, et elle ne comptait pas leur faire travailler pour la énième fois les mêmes sorts de défense, d'attaque ou de protection. C'était inutile, et anti-pédagogique. Cependant, elle avait songé qu'il pouvait toujours être bénéfique à ces jeunes sorciers d'approfondir leurs connaissances, de revoir certaines choses ou d'en apprendre de nouvelles pour ceux qui ne les connaîtraient pas.

Peut-être que son entrée dans l'Ordre du Phénix l'avait encore plus influencée dans la voie de la protection de la masse. Cela la tenait plus à coeur que jamais. Elle songea un instant que son entreprise avait des allures de résurrection de l'Armée de Dumbledore jadis créée par Harry Potter lui-même, mais elle ne comptait pas l'imiter. Son but à elle était simplement d'armer au mieux les élèves qui le souhaitaient, et qui s'opposaient farouchement aux forces du Mal. Elle l'avait donc proposé à certains de ses élèves qui manifestaient le plus d'intérêt en ce sens, et en avait retenu quatre qui lui avait tous donné une réponse positive: Cliodhna Quinn, Alicia Kingsleigh, Elodie Law Lorenzi et... Elwaen Vandrake, un Serpentard, aussi étrange que cela puisse paraître. Sous ses dehors un peu rudes, elle était certaine d'avoir détecté un bon fond. L'avenir lui dirait si elle s'était trompée...

Bref, elle avait donc cherché un endroit sûr et tranquille pour que ces entraînements aient lieu, après en avoir parlé avec Clélia, sa directrice et également membre des Phénix, et avoir obtenu son autorisation. Elle avait évidemment pensé à une salle de Poudlard, voire au parc et même à Pré-au-Lard, mais rien n'avait vraiment convenu. Et puis, elle s'était rappelée de la Salle sur Demande, endroit qu'elle avait plusieurs fois visité lorsqu'elle était encore élève. S'étant finalement décidée à choisir cet endroit comme lieu d'entraînement, elle avait fait passer le mot à ses quatre élèves. Elle préférait, dans un premier temps, tester cela avec eux. Et puis, si c'était productif, apprécié et concluant, éventuellement accepter plus de membres à ces petits cours informels.

Arrivée devant la salle, elle songea à ce qu'elle désirait. Un lieu sûr et bien approprié pour entraîner les jeunes sorciers. Et lorsqu'elle entra dans la pièce, elle se rendit compte qu'elle avait bien choisi. La Salle sur Demande avait répondu exactement à ses attentes. Elle était spacieuse, haute et large, au sol recouvert d'un plancher de bois sombre et ciré. Au plafond, des boules de lumière pure flottaient, sans support, illuminant parfaitement la pièce. D'un côté, on pouvait trouver quelques étagères remplies de livres sur les sortilèges, les créatures et les forces du Mal, ainsi qu'un bureau et quelques fauteuils pour s'y installer lorsque l'on consultait lesdits ouvrages. Le reste de la pièce était relativement vide pour l'heure, afin qu'ils aient toute la place nécessaire pour s'entraîner.

Sortant de sa poche sa baguette d'if, Arya fit apparaître quatre grosses malles bien fermées. Elles contenaient des Epouvantards qu'elle destinait à l'entraînement contre les Détraqueurs. Fermant les yeux, elle utilisa un sortilège restrictif qui obligerait les créatures à adopter et conserver la forme et les attributs d'un véritable Détraqueur lorsqu'elles seraient libérées de leurs prisons étroites. Après tout, elle ne désirait pas qu'ils prennent la forme des phobies de ses étudiants, ce n'était pas l'objet de son projet du jour.

Puis, elle demanda à la salle de se rendre inaccessible et indétectable pour quiconque en dehors de ceux qu'elle attendait à sa séance du jour. Elle ne désirait pas être importunée par des visiteurs impromptus. Sortant sa petite montre à gousset en argent de sa poche, elle jeta un oeil sur l'heure. 17h45. Elle leur avait donné rendez-vous à 18h pile dans la Salle sur Demande pour commencer à travailler, évidemment munis de leurs baguettes qui seraient indispensables. Il lui restait un petit quart d'heure à attendre, aussi alla-t-elle s'installer derrière le bureau du fond. Elle regretta un moment de ne pas avoir emmené Cobalt, son jeune loup, mais il n'aurait sans doute pas apprécié de se retrouver face aux Epouvantards. Et puis, mieux valait éviter qu'il soit la cible accidentelle d'un sort... Saisissant un volume traitant des Détraqueurs, elle commença à lire à la lueur d'une chandelle posée sur le bureau, en attendant que les jeunes gens la rejoignent.

Elodie était à la fois impatiente et curieuse. Il y a quelques jours, Arya Wolf, sa professeur contre les forces du mal, lui avait proposé avec 3 autres élèves qu'elle ne connaissait pas, à part Elwaen, un Serpentard, pour des cours particuliers. Cela avait quelque peu étonné Elodie car celle-ci ne se manifestait jamais en cours. Malgrès tout, cette professeur avait retenu son nom. La jeune Poufsouffle avait donc rendez-vous à 18h dans la salle sur demande.

La jeune fille s'était mise à arriver 10 minutes en avance, de peur d'être en retard. En effet, contrairement à la plupart des élèves, cette dernière n'tait jamais allée à la salle sur demande et ne savait donc pas ou elle pouvait être. Elodie enfila un pull, se munit de sa baguette et partit à la recherche de la salle. En chemin, elle se rendit compte que la nuit commencé à tomber, et que le froid s'installait avec l'hiver. La fraîcheur arrivait à grand pas. La Poufsouffle ne savait pas ou elle allait exactement mais s'était renseignée sur la salle, et la seule chose qu'elle avait trouvé, c'était que si elle avait besoin de cette salle, Elodie la trouverait. La Poufsouffle ne savait donc pas du tout où elle allait.

Soudain, un bruit l'interrompit dans ses pensées. Elodie s'arrêta et essaya de trouver son origine. On aurait dit que de la pierre crissait sur elle-même. Peureuse, la jeune fille regarda partout mais à chaques regards, rien. Au bout d'un moment, croyant rêver par son manque de sommeil, elle continua mais en tournant la tête, elle découvrit une porte qui n'existait pas avant. Elle était brune et avait l'air anciene. Par sa soif de curiosité, ne voyant personne dans les parages pour cause du froid qu'il reignait, la jeune Poufsouffle poussa celle-ci.

A peine l'eut-t-elle poussée qu'elle fut rassurée. Dans un coin, à la lueur d'une bougie, elle reconnut sa professeur de défense contre les forces du mal, Arya. Elle lisait et avait l'air absorbée par sa lecture. En attendant qu'elle s'aperçoive de sa présence, en une fraction de seconde, Elodie jeta un bref coup d'oeuil à la salle. Alors c'était ça. Elle était parfaitement éclairée et bénéficiait d'une atmosphère reposante. La salle était large et très spatieuse et équipée de tout le nécéssaire dont d'une bibliothèque. Mais la Poufsouffle aperçut aussi un autre détail. Dans la pièce, quatres caisses étaient disposées. Quatres. Cela signifiait donc une pour chaques élèves. Dans un mélange de crainte et de curiositée, Elodie se présenta.

-Bonjour Mlle Wolf, je m'appelle Elodie. Elodie Law Lorenzi, se présenta la Poufsouffle.

[Dans le couloir devant la Salle sur Demande, que le prochain arrivant me prenne avec lui au passage]

Cliodhna n’avait que deux pas à faire pour se rendre à l’emplacement de la Salle sur Demande. En effet, elle se trouvait au septième étage, tout comme l’accès à la Tour de Gryffondor. Quelques temps plus tôt, le professeur Wolf, qui enseignait la Défense Contre les Forces du Mal, lui avait proposé de participer à des cours particuliers. Ces cours viseraient à apprendre à quelques élèves à se protéger contre la Magie noire et, surtout, à maitriser le sortilège du Patronus.

La jeune gryffondor n’avait jamais excellé en DCFM mais avait tout de même eu la note d’Acceptable lors de ses BUSEs l’année précédente. Ce qui l’avait motivé avant tout à participer à ces cours, c’était le fait que, depuis quelques années déjà, le climat semblait s’assombrir en Grande-Bretagne. Et Cliodhna se devait d’être prête si jamais on s’en prenait à elle ou à ceux qu’elle aimait. En tout cas, elle avait vraiment pris ça au sérieux et avait sauté sur l’occasion. En plus de ça, c’est vrai qu’elle n’était pas peu fière d’avoir été choisie expressément par sa professeure et elle ne voulait en aucun cas décevoir cette dernière.

Cliodhna arriva donc, avec quelques minutes d’avance, dans le dit-couloir du septième étage. Elle aperçut la fameuse tapisserie de Barnabas le Follet essayant sans grand succès d’apprendre la danse à des trolls. Le mur d'en face, en revanche, était vide. La jeune femme n’avait jamais été dans la Salle sur Demande et, jusque là, pensait même qu’il s’agissait juste d’une sorte de légende. Bien qu’on lui ait expliqué comme y accéder, elle jugea préférable d’attendre l’arriver de l’un des trois autres élèves pour entrer. En effet, elle était à peu près certaine qu’ils n’étaient pas encore arrivés.

Pour l’occasion, Cliodhna avait tenté de faire un effort et d’adopter une tenue appropriée. En effet, il s’agissait, pour une fois, de vraiment pratiquer la magie et ce n’était donc pas le moment de parader avec ses plus beaux vêtements. Elle avait donc jugé préférable de s’habiller sombrement. Elle était donc habillée tout en noir : un pantalon à la coupe étroite et un joli chandail par-dessus desquels elle avait mis une robe de sorcier de la même couleur. La seule chose était qu’elle avait craqué, au dernier moment, pour des petits escarpins, se disant qu’au pire des cas elle n’avait qu’à les enlever. Elle avait sobrement attaché ses cheveux en une queue basse et attendait patiemment l’arrivée de quelqu’un, baguette à la main, dans le couloir désert. La gryffondor était un peu nerveuse, ne sachant pas réellement à quoi s'attendre mais surtout très impatiente.

Plus tôt dans la journée, Elwaen avait reçu un mot d'Arya Wolf lui demandant de se rendre au septième étage, devant la tapisserie de Barnabas le Follet. Il avait rendez-vous à 18h pile. Dix minutes avant l'heure fixée, il se changea, abandonnant son uniforme trop encombrant pour des vêtements de duel sorcier, c'est-à-dire une tunique et une paire de bottes en cuir gris et des gants noirs.. En dessous, il était habillé de façon très classique. Avec un pantalon sombre et un T-shirt vert foncé. Il prit sa baguette qu'il rangea dans l'étui fixé à sa tunique. Il prit tout de même une cape légère, pour se promener sans attirer l'attention, et sortit.

Il restait quelques minutes avant le début du "cours", mais suffisamment pour arriver à la Salle. En chemin, Elwaen pensait à ce qui le motivait pour faire ces cours. Au fond de lui, il savait qu'il haïssait la tyrannie et l'injustice, mais son éducation et sa mentalité de Serpentard jouaient en contradiction. La Défense Contre les Forces du Mal était un art qu'il fallait savoir pratiquer, peu importe le camp dans lequel on se trouvait. Un mangemort ou un auror pourrait très bien avoir affaire à un Loup-Garou, une autre créature magique tout aussi, voire plus puissante.

En chemin il croisa quelques élèves qui le regardait bizarrement. Il est vrai que voir un serpentard monter les escaliers pour aller vers le repère des gryffondors n'est pas la chose la pus commune que l'on puisse voir. Certes il n'était pas en uniforme mais l'air austère qu'il ne pouvait s'empêcher d'afficher lorsqu'il marchait démontrait clairement son appartenance à la maison des serpents.

Elwaen arriva dans le couloir où se trouvait la Salle sur Demande. Il vit une jeune fille, en tenue sombre. En s'approchant, il reconnu Cliodhna Quinn, une gryffondor avec qui il suivait certains cours. Elle semblait attendre quelqu'un. Il la salua d'un signe de tête respectueux avec un petit sourire. Malgré l'altercation qui s'était produite en cours de potion, la répartie de la jeune fille lui avait beaucoup plu.

Il s'arrêta devant le mur vierge et attendit un moment. Ne voyant rien, il passa trois fois devant ce même morceau de mur en souhaitant rejoindre Arya Wolf. La porte apparut enfin et Elwaen l'ouvrit.

-Après toi dit-il en regardant Cliodhna

La jeune fille entra et Elwaen la suivit. Il vit que le professeur était déjà là, ainsi qu'Elodie, la poufsouffle avec il s'était lié...de complicité.

-Bonsoir Professeur, salut Elodie.

Il leur adressa un sourire discret mais franc.

Cliodhna attendait donc que l'un de ses futurs camarades ne la rejoigne afin qu'ils pénètrent ensemble dans la Salle sur Demande. Elle fut un peu surprise de voir un serpentard arriver et ne put d'ailleurs pas s'empêcher de hausser un sourcil... Il n'avait pas tout à fait le profil auquel elle se serait attendue. C'était le garçon qui s'était blessé au dernier cours de potions. Elle lui sourit gentiment alors qu'il s'approchait.

Il était un peu froid et distant mais quoi de plus normal pour un serpentard? Cela ne l'empêcha pas de la saluer d'un signe de tête.

"Bonsoir, Vandrake" lui dit-elle calmement, bien décidée à ne pas se contenter d'un simple signe de tête. Elle connaissait son nom car c'est comme ça que la plupart des profs l'appelait en cours mais elle n'arriva pas à remettre le doigt sur son prénom, pas courant à ce qu'elle se souvenait. Tant pis... "Ça va mieux ta jambe en fait?", lui demanda-t-elle en se remémorant la vilaine entaille qu'il s'était faite au cours de potions.

Mais ils ne tardèrent pas et le serpentard fit ce qu'il faut pour accéder à la Salle sur Demande.

"Après toi", avait-il déclarer en lui indiquant d'entrer. Cliodhna fut un peu surprise d'une telle attention mais passa la porte avant lui, sans manquer de le remercier.

La gryffondor fut un peu étonnée par la salle. Elle ne l'avait pas imaginée comme ça mais c'était magnifique et tout à fait adapté pour ce qui les attendait. Du reste, elle ne tarda bien sûr pas à repérer les quatre grosses malles au centre de la pièce... Elles tressaillaient de temps en temps, ce qui lui fit déduire qu'il y avait quelque chose à l'intérieur. Elle pria pour que ce ne soit pas d'emblée trop dangereux! En effet, ça aurait été bien de commencer en douceur...

Comme convenu, la prof de DCFM était déjà là, ainsi qu'une élève de pouffsoufle un peu plus jeune que Cliodhna et qu'elle connait du reste que de vue.

"Bonsoir madame Wolf", déclara Cliodhna, devancée par le garçon de serpentard. Elle s'approcha de la pouffsoufle qui, apparemment, s'appelait Élodie, la salua d'un signe de tête et se présenta: "Enchantée, moi c'est Cliodhna"

Il était assez tard lorsque la jeune fille se rendit compte de l'heure qu'il était réellement. En effet, n'ayant pas cours pendant un petit moment, Alicia était restée durant la totalité de ce temps dans les dortoirs, couchée sur son lit à lire un livre sur la magie, concernant les sortilèges de Patronus. Depuis que Mrs. Wolf lui avait parlé de ces cours particuliers dans le but d'apprendre le sortilège Expecto Patronum, la jeune Kingsleigh n'avait pas cessé de penser à ceci. Elle s'était empressée d'aller voir s'il n'y avait pas un ou plusieurs ouvrages à ce sujet dans la bibliothèque de l'école, et bien heureusement, elle avait trouvé ce qu'elle voulait. Le livre semblait un peu ancien, en vue de la couverture relativement abîmée et de la reliure du livre ayant été réparée à plusieurs reprises. L'ouvrage qu'elle avait emprunté devait faire environ 400 à 500 pages, et la jeune fille avait déjà lu une bonne centaine de pages en seulement une heure. Lorsqu'une chose l'intéressait réellement, la Poufsouffle ne se dérangeait pas de lire le plus rapidement possible.

Sachant qu'elle n'était pas vraiment en avance, et jetant un rapide coup d'œil à sa montre, Alicia constata qu'elle avait encore un tout petit peu plus d'une dizaine de minutes pour se préparer et se rendre à la salle sur demande. Elle y était déjà allée une fois, ou deux peut-être, voire même trois, dans cette salle. La jeune Kingsleigh prit dans ses affaires un jeans de couleur bleue assez classique, un t-shirt à manches trois-quarts relativement large d'une teinte se situant entre le marron clair et le taupé, ainsi qu'une ceinture de couleur brune assez fine en cuir pour mettre sur son pantalon. Elle rentra son t-shirt dans son jeans puis enfila rapidement ses baskets en toile montantes de couleur blanche. A peine eut-elle terminé de lacer ses chaussures qu'elle saisit sa baguette qui était posée sur son lit et elle partit rapidement en direction de la salle sur demande. Cette salle se trouvait au 7ème étage, à quelques mètres du tableau de la Grosse Dame, qui protégeait l'entrée de la salle commune des Gryffondor ainsi que leurs dortoirs. Mais en ce moment précis, Alicia se souciait relativement peu de ce qui se trouvait aux alentours de la salle sur demande. Il était 17h56 et elle n'était pas encore arrivée. Un retard serait certainement très mal pris, vu que la Poufsouffle avait été choisie avec trois autres élèves pour participer à ces cours particuliers. Montant les escaliers le plus rapidement possible, la jeune fille de Moldus se dépêchait d'arriver en haut. Mais elle y était presque, elle venait d'arriver au 7ème étage. Sachant où se trouvait la salle sur demande, Alicia ne traîna pas pour s'y rendre immédiatement. Lorsqu'elle arriva devant la tapisserie de Barnabas le Follet, comme lui avait indiqué son professeur de Défense Contre les Forces du Mal, un sourire se dessina sur ses lèvres et elle regarda rapidement sa montre: 17h59.

- Timing parfait, j'ai eu chaud!, pensa-t-elle.

La porte mit quelques secondes à apparaître devant elle de façon à ce qu'elle puisse entrer. Vu l'heure qu'il était, Alicia déduisit rapidement que les autres devaient déjà être à l'intérieur. Elle poussa la porte lentement et entra. Lorsqu'elle fut à l'intérieur, elle vit qu'elle ne s'était pas trompée. Ils étaient tous là et elle était donc bien la dernière... La Poufsouffle jeta premièrement un rapide regard autour d'elle pour voir à quoi ressemblait la salle sur demande cette fois ci. Une salle vaste, pratique, possédant un bureau, des fauteuils et une bibliothèque. Quatre coffres assez massifs étaient disposés au centre de la salle. Quatre, donc par déduction, un pour chacun des élèves présents. Alicia reconnut ensuite un Serpentard qui était avec elle en cours de Défense Contre les Forces du Mal, elle savait que son nom était Vandrake, mais son prénom ne lui revenait pas à l'esprit. Peut-être ne l'avait-il pas dit? Peut-être n'avait-elle pas écouté quand il l'avait dit? La jeune fille ne savait pas vraiment en réalité pourquoi elle ignorait le prénom de ce Serpentard, mais elle se dit qu'elle le saurait certainement bien assez tôt. Elle reconnut ensuite une Poufsouffle qui avait un an de moins qu'elle et qui se nommait Elodie Law Lorenzi. Alicia l'avait déjà vue quelques fois dans la salle commune des Poufsouffle, mais elle ne lui avait jamais réellement parlé. Ensuite son regard se posa sur une autre fille qui était habillée de façon relativement sombre et sobre, hormis ses escarpins. Mais ne jugeant pas sur l'habit des gens, Alicia se dit qu'elle saurait à un moment ou à un autre qui elle était. Ensuite la jeune Kingsleigh dirigea son regard vers Mrs Wolf. Cette dernière lisait un livre à la lueur d'une bougie posée sur le bureau. Elodie et l'autre fille semblaient déjà en train de parler, mais Alicia y porta peu d'attention et d'importance, elle décida premièrement de se présenter.

- Bonsoir Mrs Wolf. Désolée de n'être arrivée que maintenant.

Elle venait de s'excuser, même si elle n'avait aucun retard réel. Elle était arrivée une minute avant le début du cours particulier, mais elle se sentait en retard parce que tout les autres étaient déjà arrivés. Cependant, elle posa tout de même son regard rapidement sur Elodie et l'autre fille et salua les deux d'un signe rapide de la main, sans même dire un mot, et elle fit de même pour le Serpentard. Tenant toujours sa baguette dans sa main droite, Alicia fit quelques pas vers la bibliothèque pour regarder les ouvrages se trouvant sur les différentes étagères. Elle attendait le début du cours, se mettant à rêver quelque peu, perdue dans les titres des livres sur lesquels son regard passait inlassablement, prise d'une envie irrésistible d'en saisir un pour pouvoir le lire. Mais Alicia se retenait, sachant que cela ne ferait vraiment pas bonne impression. Elle se tourna alors et regarda les autres élèves sans dire un mot, posant sa main gauche sur son coude droit, la main droite tenant sa baguette en bois de saule rouge pointée vers le sol.

Elodie avait salué son professeur quand tout à coup deux autres élèves rentrèrent dans la salle. La jeune fille reconnut Elwaen, le Serpentard avec qui elle s'était bien entendue dernièrement...Et enfin une autre fille, une Gryffondor, qu'elle ne connaissait pas et qui devait être plus âgée qu'elle. Elodie les regarda entrer et la Gryffondor la salua brèvement :

-"Enchantée, moi c'est Cliodhna" lui adressa-t-elle.
-Oh bonjour, moi c'est Elodie, tu es de Gyffondor si je ne me trompe non ? lui demanda-t-elle, maladroitement.

Le Vandrake adressa un sourire discret à la Poufsouffle. Elodie contempla les vêtements de ses camarades. Ils avaient tous les deux décidé de s'habiller sobrement et pratiquement, bon choix. L'heure approchait et la quatrième élève n'était toujours pas arrivée. Elodie commençait à penser que celle-ci ne viendrait pas quand tout à coup les portes s'ouvrirent maladroitement et qu'une autre élève, de sa propre maison, Alicia Kingsleigh fit apparition dans la salle. Après une brève présentation envers sa professeur, l'autre Poufsouffle se dirigea vers la bibliothèque. Une littéraire, pensa la jeune fille. Cela leur ferait un point commun.

[Désolée, mini RP, pas d'inspiration ><']

Cliodhna l'avait salué puis lui avait demandé :

- Ça va mieux ta jambe en fait?

Elwaen se tourna vers elle, se rappelant qu'elle était venu voir comment il allait lors de ce fameux cours de potion. Il lui fit un sourire discret et répondit

- Oui ça va mieux merci (tu peux m'appeler Elwaen si tu veux). L'infirmière fait des merveilles... Même si j'avoue avoir été un peu inquiet... Tu savais qu'elle était un vampire ?

Il avait murmuré tout bas la fin de sa phrase pour ne pas se faire entendre des autres.

- Enfin peu importe ça va mieux. Et puis j'ai passé une journée tranquille dans un lit à lire. Le rêve quoi.

La porte de la Salle s'ouvrit et la dernière élève attendue arriva. Elle se présenta et Elwaen la reconnu. En fait un détail venait de le frapper. Tous les élèves de la salle suivaient les cours d'Arya Wolf. Il salua Alicia Kingsleigh d'un bref signe de main alors quelle se dirigeait vers la bibliothèque.

Arya était plongée dans sa lecture lorsque la porte de la salle s'ouvrit une première fois, lui faisant dresser la tête. Ce fut une jeune fille qui entra, une Poufsouffle, la plus jeune des quatre élèves qu'elle avait convoqués. Il s'agissait évidemment d'Elodie, qui semblait un brin intimidée, surtout à la vue des quatre grosses malles. Elle lui laissa le temps d'observer les alentours, pour ne pas la brusquer, et en profita pour jeter un oeil à sa montre. Elle était en avance, ce qui était plutôt bien. Mieux valait cela qu'un retard. Marquant sa page avec un sortilège qui fit apparaître une marque brillante dans le coin supérieur, elle referma le volume qu'elle était en train de consulter.

"Bonjour Mlle Wolf, je m'appelle Elodie. Elodie Law Lorenzi.

- Je vous avais reconnue, Miss Law Lorenzi. Je vous félicite pour votre avance, et vous êtes arrivée à bon port. Je vous en prie, asseyez-vous, mettez-vous à l'aise en attendant que les autres arrivent.

Elle lui fit un sourire cordial, afin de la détendre. Il était sans doute légitime pour la jeune fille d'être un peu inquiète quant à ce qui pouvait se trouver dans les malles, mais il lui faudrait être calme et concentrée, sûre d'elle, pour réussir les exercices que les élèves devraient accomplir ce soir-là. Quelques minutes plus tard, alors que la jeune professeure s'était levée pour ranger son livre dans la bibliothèque et parcourir les titres des ouvrages d'un oeil intéressé, la porte s'ouvrit à nouveau. Cette fois, ce fut deux élèves qui se présentèrent, un garçon et une fille. Le garçon était évidemment Elwaen Vandrake, de Serpentard, et la fille, Cliodhna Quinn, de Gryffondor. En voyant que cette dernière s'était habillée sobrement, mais en s'accordant la coquetterie du port d'escarpins, la jeune femme sourit. Ce n'était pas exactement le genre de chaussures appropriées pour tournicoter autour de Détraqueurs, même faux...

- Bonsoir Professeur, salut Elodie.

- Bonsoir madame Wolf.

- Bonsoir à tous les deux, et bienvenue. Vous êtes également un peu en avance, c'est bien. Installez-vous le temps que l'on attende la dernière à devoir nous rejoindre. Et pour l'heure, c'est mademoiselle, et non madame.

Elle avait ponctué sa dernière remarque vis-à-vis de la Gryffondor d'un petit sourire amusé. Elle la charriait gentiment, mais c'était la vérité, pour l'heure, elle n'était pas mariée... Elle laissa les trois élèves parler entre eux, et alla tracer magiquement un cercle runique au sol en ensorcelant une craie blanche, en face des malles, mais à distance respectueuse malgré tout. Elle consulta une fois de plus sa petite montre en argent lorsqu'elle eut terminé ce travail, et que le petit bâtonnet de craie eut docilement regagné la paume ouverte de sa main. 17h59...
Alors qu'elle la rangeait dans sa poche, la porte s'ouvrit pour la troisième fois, et Alicia Kingsleigh, une Poufsouffle, entra. Elle était la dernière à devoir prendre part à leur séance de la soirée. Elle lança un regard intéressé à la pièce, ne montrant nul signe d'angoisse, même pas pour les malles qui faisaient parfois des bruits sourds et insolites.

- Bonsoir Mrs Wolf. Désolée de n'être arrivée que maintenant.

- Il n'y a pas de mal, Miss Kingsleigh. Vous êtes encore à l'heure, mais vos camarades étaient visiblement pressés de commencer, ils sont venus en avance.

Elle laissa la jeune fille rejoindre ses camarades, le temps de tracer au sol quelques cercles plus petits, au cas où ils se montreraient assez doués pour avoir droit à une confrontation individuelle avec l'une des créatures. Dans un premier temps, ils passeraient l'un après l'autre face à un seul ennemi. Tout cela, évidemment, après avoir fait leurs preuves. Il fallait d'abord qu'ils assimilent la théorie, le fonctionnement du sort, puis qu'ils s'essaient à faire apparaître un Patronus avant de passer à des choses plus sérieuses. S'avançant vers eux, elle toussota pour attirer leur attention, avant de rentrer sans attendre dans le vif du sujet.

- Encore une fois, bonsoir à tous, et merci d'être venus, surtout de façon aussi ponctuelle. Je suis heureuse de voir que cette petite séance a de toute évidence éveillé votre intérêt. Cependant, sachez que vous ne devrez en parler à personne, personne en dehors de ceux présent dans cette pièce. Mieux vaut que cela demeure assez secret, pour des raisons pratiques. Comme vous le savez, ou peut-être pas, nous allons étudier et pratiquer ce soir le sortilège du Patronus, permettant de se défendre contre les Détraqueurs, et pouvant également rendre quelques autres petits services. A cette fin, j'espère que vous avez tous vos baguettes. Mon but est de vous permettre, à terme, de produire un Patronus substantiel, c'est à dire qui prendra la forme d'un animal qui vous caractérise, comme ceci. Expecto Patronum.

Elle avait tendu sa baguette à côté d'elle, et prononcé l'incantation d'une voix claire et nette. Immédiatement, une forme argentée jaillit du bout de la baguette et vint se poser à terre. Un loup d'une couleur d'argent éclatante se tenait devant eux, aussi réaliste qu'un véritable animal. Il resta sagement assis à côté d'elle, immobile et noble, tandis qu'elle laissait à ses élèves le temps de le contempler, puis elle leur énonça la théorie du sortilège.

- La première chose à savoir, c'est que produire un Patronus n'est pas un sortilège à la portée du premier venu. Il faut faire de gros efforts pour parvenir à quelque chose, surtout pour créer un Patronus substantiel. Il faut déjà bien maîtriser l'incantation, qui doit être clairement énoncée. Vous devriez vous entraîner à la prononcer, comme je l'ai fait. Faites-le sans baguettes dans un premier temps. Puis, quand ce sera fait, pensez à un souvenir heureux, et prononcez l'incantation avec votre baguette. Mais il vous faudra être très concentrés, faire le vide dans votre esprit. Ce sera déjà très bien si vous parvenez à faire apparaître un bouclier blanc assez fantomatique, nous verrons ensuite pour le reste."

[HRP: Faites en sorte de ne pas produire de Patronus substantiel pour le moment, comme cela a été dit, c'est un sortilège difficile. Vous pouvez me faire intervenir pour vous aider pendant que vous vous entraînez]

Une fois que les quatres élèves étaient assis tranquillement, Mlle Wolf commença son cours et expliqua les usages et les pratiques du sort : Expecto Patronum. Quand Elodie sut qu'ils allaient étudier ce sort, la Poufsouffle comprit tout de suite que dans les caisses, ils allaient avoir à faire à des détraqueurs et une foule de pensées traversèrent son esprit. Des détraqueurs...N'est-ce pas un peu dangereux pour des élèves de leur âge ? Et si elle s'évanouissait ou pire encore ? Que fallait-t-il faire ? Elle se voyait déjà à l'infirmerie à compléter son echec quand tout à coup, les propres mots de sa mère résonnèrent en elle. Il fallait gardr du calme et de la patience suite à des sortilèges compliqués ou à des situation imprévues. La jeune fille pensa aussi aux paroles de sa grand-mère et poussa une grande respiration et garda un esprit calme.

-Encore une fois, bonsoir à tous, et merci d'être venus, surtout de façon aussi ponctuelle. Je suis heureuse de voir que cette petite séance a de toute évidence éveillé votre intérêt. Cependant, sachez que vous ne devrez en parler à personne, personne en dehors de ceux présent dans cette pièce. Mieux vaut que cela demeure assez secret, pour des raisons pratiques. Comme vous le savez, ou peut-être pas, nous allons étudier et pratiquer ce soir le sortilège du Patronus, permettant de se défendre contre les Détraqueurs, et pouvant également rendre quelques autres petits services. A cette fin, j'espère que vous avez tous vos baguettes. Mon but est de vous permettre, à terme, de produire un Patronus substantiel, c'est à dire qui prendra la forme d'un animal qui vous caractérise, comme ceci. Expecto Patronum, expliqua Mlle Wolf.

En entendant ces paroles, Elodie fut détendue et très impatiente également. La Pouffy avait beaucoup entendue de choses à propos de ce sortilège, mais ne l'avait bien sûr jamais appliqué. L'incantation de la professeur fit apparaître un magnifique Patronum, de couleur argenté. La sensation était merveilleuse et l'on aurait dit que de la joie et du bonheur avaient subitement décidés d'entrer dans la salle. Une aura de bonheur semblait pénétrer Mlle Wolf. La jeune fille n'avait jamais vu faire un Patronum mais il y a un début à tout. Cela devait être une sensation merveilleuse.. Soudain, leur professeur décida d'interrompre ce beau spectacle pour leur expliquer à leur tour comment réussir le sortilège.

- La première chose à savoir, c'est que produire un Patronus n'est pas un sortilège à la portée du premier venu. Il faut faire de gros efforts pour parvenir à quelque chose, surtout pour créer un Patronus substantiel. Il faut déjà bien maîtriser l'incantation, qui doit être clairement énoncée. Vous devriez vous entraîner à la prononcer, comme je l'ai fait. Faites-le sans baguettes dans un premier temps. Puis, quand ce sera fait, pensez à un souvenir heureux, et prononcez l'incantation avec votre baguette. Mais il vous faudra être très concentrés, faire le vide dans votre esprit. Ce sera déjà très bien si vous parvenez à faire apparaître un bouclier blanc assez fantomatique, nous verrons ensuite pour le reste.

En entendant ces paroles Elodie essaya de trouver un souvenir heureux mais rien, le vide. Le souvnir le plus puissant qu'elle n'ai jamais eut..La jeune fille avait beau réfléchir mais en explorant son passé, elle avait eut une vie assez banale. Il y avait eut quelques évènements qu'elle n'aimait pas citer mais ce n'était pas du bonheur tout ça. Elle ne préférait pas y penser. Elodie se leva, perdue dans ses pensées et, ayant rangé sa baguette, attenda la réaction de ses camarades pour commencer à prononcer l'incantation.

"Bonsoir madame Wolf"
"Bonsoir à tous les deux, et bienvenue. Vous êtes également un peu en avance, c'est bien. Installez-vous le temps que l'on attende la dernière à devoir nous rejoindre. Et pour l'heure, c'est mademoiselle, et non madame"
"Excusez-moi, j'utilise ce vocable par habitude", lui répondit-elle poliment, plutôt intimidée pour le coup malgré que la prof n'eut pas l'air de réellement lui en tenir rigueur. De toute façon, il se disait que la prof de DCFM n'allait plus rester une demoiselle bien longtemps...

Cliodhna attendit donc les instructions de son professeur avant de faire quoi que ce soit. La quatrième participante arriva et la gryffondor trouva un peu fort qu'elle ne prenne pas la peine de se présenter et qu'elle se rue d'emblée sur la bibliothèque... La jeune femme eut à peine le temps de répondre à son salut de la main.

Elle avait demandé à Elwaen -dont elle connaissait son nom maintenant- comment il allait et il lui répondit:

"Oui ça va mieux merci (tu peux m'appeler Elwaen si tu veux)"
"Désolée, ton nom m'avait échappé... Moi c'est Cliodhna", intercala-t-elle avant qu'il ne poursuive.

"L'infirmière fait des merveilles... Même si j'avoue avoir été un peu inquiet... Tu savais qu'elle était un vampire ? Enfin peu importe ça va mieux. Et puis j'ai passé une journée tranquille dans un lit à lire. Le rêve quoi"
"Par Merlin, tu déconnes? J'ai jamais entendu dire ça...", lui murmura-t-elle discrètement pour ne pas alarmer tout le monde. Sa question était rhétorique car elle s'était toujours posé des questions sur cette infirmière qu'elle trouvait un peu louche. Maintenant c'était clair. "J'y penserais à deux fois avant d'aller la voir dès à présent!", ironisa-t-elle. Elle ne faisait que plaisanter car, même si en effet ce n'était pas très rassurant de savoir qu'un vampire se trouvait à Poudlard, elle avait suffisamment confiance en l'institution pour relativiser et se dire que l'infirmière ne ferait jamais de mal à qui que ce soit. Mais tout de même, on ne savait jamais... "C'est bien que tu sois remis en tout cas", conclut-elle à voix haute. Elle évita de s'attarder pour ne pas paraître impolie auprès des autres participants.

"Oh bonjour, moi c'est Elodie, tu es de Gyffondor si je ne me trompe non ?", lui répondit Elodie lorsqu'elle se présenta à elle. Cliodhna sourit, la maladresse de la jeune pouffsoufle était attendrissante... ou pas!
"C'est bien ça, oui", confirma-t-elle sans lui retourner la question car elle savait qu'elle était de Pouffsoufle.

Par contre, pour la nouvelle arrivante, elle n'en savait rien...

"L'autre fille vient aussi de Pouffsoufle? Tu la connais? ...", demanda-t-elle, plus pour insister sur le fait que la moindre des choses était de se présenter; que par un réel intérêt.

Quoi qu'il en soit, ils semblaient être au complet et Cliodhna était excitée à l'idée de commencer, malgré une certaine appréhension vis à vis des grosses malles qui avaient tendance à s'agiter. Elle tenait déjà sa baguette en main et son impatience était palpable! La gryffondor était certaine de vivre quelque chose d'intéressant.

L'attente ne fut cependant pas longue car, une fois le dessin de quelques cercles sur le sol, mademoiselle Wolf leur introduit l'objectif du cours. Il allait s'agir d'apprendre à maitriser le sort du Patronus et, plus précisément, d'arriver à produire un patronus subtantiel. Cliodhna était aux anges! L'idée de savoir quel animal allait bien pouvoir sortir de sa baguette la réjouissait au plus haut point, surtout que celui-ci n'était jamais dû au hasard!

Le professeur illustra son propos par une petite démonstration. Elle produit son propre patronus: un loup fort majestueux. Cliodhna fut particulièrement impressionnée et elle espéra d'avoir la chance d'avoir un si beau patronus corporel! Il y avait quelque chose d'ironique pour une femme s'appelant Wolf d'avoir un loup comme patronus mais Cliodhna ne le nota pas, d'autant plus que tout cela était sans doute lié à quelques origines familiales... En plus de la beauté inhérente à ce loup argenté, il y eu surtout une aura de bonheur qui se diffusa dans la pièce. La jeune femme se sentit bien tout à coup et fut presque déçue lorsque le loup disparut, emportant ce sentiment avec lui.

La gryffondor ne tarda pas un instant et récita la formule une bonne dizaine de fois. Elle était plutôt bonne en sortilèges et savait donc à quel point la prononciation avait son importance, surtout lorsqu'il s'agissait de sorts difficiles.
"Expecto Patronum, Expecto Patronum, Expecto Patronum, ..."

Elle avait rangé sa baguette dans le fourreau de sa robe, du coup cela n'avait, fatalement, aucun effet. Tout en mettant à l'épreuve sa prononciation, elle réfléchit au souvenir heureux dont elle pourrait se servir. Ne trouvant rien de vraiment concluant de prime abord, elle se concentra un petit peu plus... Elle pensa à ses deux pères, à la première fois qu'elle se servit de sa baguette et qu'elle se sentit pleinement sorcière, à une soirée particulièrement réussie avec ses amis, ... Cliodhna étant assez lasse de nature, ce n'était pas un exercice facile surtout que, même si sa vie n'avait rien de malheureux, on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle soit spéciale non plus... Isoler un souvenir particulièrement puissant était difficile.

[HRPG: J'avais commencé mon message avant qu'Arya Wolf ne poste. Cela me fait donc déjà un long message et Cliodhna fera ses premiers essais dans mon prochain post!]

-Encore une fois, bonsoir à tous, et merci d'être venus, surtout de façon aussi ponctuelle. Je suis heureuse de voir que cette petite séance a de toute évidence éveillé votre intérêt. Cependant, sachez que vous ne devrez en parler à personne, personne en dehors de ceux présent dans cette pièce. Mieux vaut que cela demeure assez secret, pour des raisons pratiques. Comme vous le savez, ou peut-être pas, nous allons étudier et pratiquer ce soir le sortilège du Patronus, permettant de se défendre contre les Détraqueurs, et pouvant également rendre quelques autres petits services. A cette fin, j'espère que vous avez tous vos baguettes. Mon but est de vous permettre, à terme, de produire un Patronus substantiel, c'est à dire qui prendra la forme d'un animal qui vous caractérise, comme ceci. Expecto Patronum, expliqua Mlle Wolf.

Un Loup argenté apparu et vint se place docilement aux côté du professeur. Celle-ci reprit

-La première chose à savoir, c'est que produire un Patronus n'est pas un sortilège à la portée du premier venu. Il faut faire de gros efforts pour parvenir à quelque chose, surtout pour créer un Patronus substantiel. Il faut déjà bien maîtriser l'incantation, qui doit être clairement énoncée. Vous devriez vous entraîner à la prononcer, comme je l'ai fait. Faites-le sans baguettes dans un premier temps. Puis, quand ce sera fait, pensez à un souvenir heureux, et prononcez l'incantation avec votre baguette. Mais il vous faudra être très concentrés, faire le vide dans votre esprit. Ce sera déjà très bien si vous parvenez à faire apparaître un bouclier blanc assez fantomatique, nous verrons ensuite pour le reste."

Le Patronus... Elwaen avait toujours été fasciné par les patroni. Enfin surtout par ce qu'ils combattaient : les détraqueurs. Bientôt il quiterrait Poudlard pour se lancer dans la vie. Et Dehors, une guerre faisait rage. Il était important de pouvoir se battre contre ce qui les attendait. Les détraqueurs...

Elwaen fut tiré de ses pensées par un mouvement des autres. En les regardant, Il se rendit compte qu'ils réfléchissaient.. Le serpentard décida de chercher son souvenir avant de s'entrainer à la prononciation. Il s'assit sur le sol en tailleur, les mains sur les genoux et la tête baissé. C'était sa position de méditation. Ses parents avaient obligés leurs enfants à trouver leur position pour apprendre à canaliser leur esprit. Elwaen n'ayant jamais eu le droit à la même éducation que les siens, avaient cherché la sienne en cachette. Assis ainsi il se plongeait dans une faible transe dans laquelle il faisait le tri de ses souvenirs. Il entamait une sorte de voyage dans le passé. Puis il le tint. Comme une main invisible, il prit le souvenir et le fixa au premier plan.

Il se redressa douloureusement et croisa le regard d'Elodie. Il lui fit un sourire et se releva. Il entendit Cliodhna répéter plusieurs fois l'incantation. Il la décortiqua dans la tête, la répété syllabe par syllabe. Puis il la murmura

-Expeto Patronum.. ah non... ExpeCTO Patronum. Expecto Patronum Expecto Patronum Expecto Patronum ...

Quand il sentait qu'il maitrisait la prononciation, il enleva sa cape et tira sa baguette du fourreau. Il se focalisa sur la vison de ses deux anciens elfes autours d'un sapin improvisé par lui, le soir de Noël il y a une dizaine d'année. D'un petit geste il dit

-Expecto Patronum.

Sa baguette se mit à vibrer puis une petit volute de fumée se forma devant lui. Mais elle ne resta pas et disparut presque aussitôt.

-Expecto Patronum répéta-t-il plus fort et avec plus d'énergie dans la voix.

Les vibrations revinrent. La fumée réapparut, plus dense cette fois. Mais, une fois encore, elle se dissipa rapidement.

-EXPECTO PATRONUM hurla-t-il, la colère montant en lui.

Sa baguette vibre quelques secondes mais rien n'apparut. Dans un grognement de rage, il la jeta loin de lui et alla s'affaler dans un fauteuil en maugréant :

-Jamais.. aucun Vandrake ne peut... c'est pas moi qui vais commencer...

Le regard toujours perdu sur les titres des livres se trouvant dans la bibliothèque, Alicia sortit de sa rêverie de façon assez lente lorsqu'elle entendit la voix de l'une des deux autres filles présentes dans la salle. Ayant déjà entendu la voix de Elodie, la jeune Kingsleigh parvint sans réelle difficulté à en déduire que celle qui venait de parler était l'autre fille. D'après ce que venait de dire Elodie et la réponse qu'elle avait reçu, l'autre s'appelait Cliodhna et était de Gryffondor. La jeune Poufsouffle se tourna vers les deux filles et regarda Cliodhna après avoir entendu une phrase émanant de cette dernière qui sonnait tout particulièrement comme une sorte de reproche à son oreille. Se sentant un peu gênée d'avoir oublié de se présenter, Alicia mit quelques fractions de secondes avant de prendre la parole.

- Alicia Kingsleigh, désolée de ne pas m'être présentée.

Puis elle continua de fixer les deux autres filles avant de regarder en direction du professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Elle venait de terminer de dessiner quelque chose sur le sol et se préparait à prendre la parole. Toute l'attention d'Alicia se porta sur elle dès lors qu'un son sortit de sa bouche.

- Encore une fois, bonsoir à tous, et merci d'être venus, surtout de façon aussi ponctuelle. Je suis heureuse de voir que cette petite séance a de toute évidence éveillé votre intérêt. Cependant, sachez que vous ne devrez en parler à personne, personne en dehors de ceux présent dans cette pièce. Mieux vaut que cela demeure assez secret, pour des raisons pratiques. Comme vous le savez, ou peut-être pas, nous allons étudier et pratiquer ce soir le sortilège du Patronus, permettant de se défendre contre les Détraqueurs, et pouvant également rendre quelques autres petits services. A cette fin, j'espère que vous avez tous vos baguettes. Mon but est de vous permettre, à terme, de produire un Patronus substantiel, c'est à dire qui prendra la forme d'un animal qui vous caractérise, comme ceci. Expecto Patronum.

Un loup argenté sortit de sa baguette au moment même où Mlle Wolf eut terminé de dire l'incantation. Alors c'était donc à cela que ressemblait un Patronus substantiel? C'était vraiment fascinant et très intéressant. En effet, dans tout les livres qu'elle avait pu lire, dès qu'ils parlaient d'un Patronus, les informations sur celui-ci restaient bien trop vagues. Dans le livre qu'elle venait d'emprunter et qu'elle n'avait pas encore terminé de lire, Alicia avait pu apprendre quelques choses concernant le Patronus, mais rien de bien spécial vis-à-vis du Patronus substantiel... D'un côté, le fait de ne rien savoir à ce sujet l'offensait quelque peu, mais d'un autre côté, cela lui donnait envie de se mettre immédiatement au travail pour pouvoir enfin parvenir à réaliser un Patronus.

- La première chose à savoir, c'est que produire un Patronus n'est pas un sortilège à la portée du premier venu. Il faut faire de gros efforts pour parvenir à quelque chose, surtout pour créer un Patronus substantiel. Il faut déjà bien maîtriser l'incantation, qui doit être clairement énoncée. Vous devriez vous entraîner à la prononcer, comme je l'ai fait. Faites-le sans baguettes dans un premier temps. Puis, quand ce sera fait, pensez à un souvenir heureux, et prononcez l'incantation avec votre baguette. Mais il vous faudra être très concentrés, faire le vide dans votre esprit. Ce sera déjà très bien si vous parvenez à faire apparaître un bouclier blanc assez fantomatique, nous verrons ensuite pour le reste.

Acquiesçant d'un simple et discret signe de la tête, Alicia rangea sa baguette rapidement et se concentra. Elle prononça avec une voix claire et intelligible les mots qui composaient l'incantation. Elle articulait aussi parfaitement que possible, n'ayant aucun défaut de prononciation qu'elle ne puisse corriger.

- Expecto Patronum. Expecto Patronum. Expecto Patronum.

Alicia saisit par la suite sa baguette en bois de saule rouge et se concentra. La jeune Poufsouffle fit le vide dans son esprit et elle ne se concentra plus que sur une chose: un souvenir heureux qu'elle possédait. Le premier qui lui vint à l'esprit fut le jour où elle avait découvert ses pouvoirs. En effet, non seulement le fait de se remémorer ce jour la rendait heureuse, mais il la faisait presque rire également lorsqu'elle voyait de quelle façon elle les avait découvert. Elle prononça une nouvelle fois l'incantation d'une voix claire et à un niveau sonore un peu plus élevé qu'auparavant. Tout en parlant, elle exécuta un léger mouvement avec sa baguette.

- Expecto Patronum!

Un bouclier bleuâtre apparut devant Alicia, sortant de sa baguette et se dressa devant elle pendant quelques très courts instants. Il se résorba bien vite mais cela était suffisant déjà pour la jeune Kingsleigh. Un léger sourire apparut sur ses lèvres et elle tourna la tête vers Mlle Wolf afin de lui demander de venir.

- Mlle Wolf, pourriez-vous venir s'il-vous-plait?

Alicia attendit quelques instants sans bouger, attendant que le professeur de Défense Contre les Forces du Mal ne vienne la voir.

Arya laissa ses élèves faire quand elle leur eut donné ses explications et instructions. Près d'elle, son Patronus en forme de loup la suivait comme son ombre, une ombre argentée, gracieuse et lumineuse. Il semblait s'en dégager une agréable chaleur, à laquelle les jeunes gens avaient été sensibles, elle aurait pu en jurer. Alors que chacun allait dans son coin pour répéter l'incantation, sans baguette, comme elle l'avait dit, elle les surveilla du coin de l'oeil.

Elodie alla dans son coin pour répéter tranquillement, l'air songeuse. De toute évidence, elle était concentrée, afin de trouver un souvenir heureux. C'était peut-être une des parties les plus compliquées de l'exercice, et de la pratique du sort. Bien prononcer l'incantation n'était qu'une formalité, même si c'était essentiel de bien énoncer la formule clairement, sans bafouiller. Mais trouver le souvenir adéquat, renfermant un bonheur suffisamment puissant pour générer et alimenter un Patronus, surtout substantiel... Voilà qui était complexe.

Car de prime abord, lorsqu'on vivait sa petite existence de tous les jours, comment voir ce qui avait véritablement une authentique valeur, une grande puissance? Comment se rendre compte que chaque petit instant de joie que l'on vivait avec ceux qu'on aimait pouvait devenir inestimable, car il pouvait devenir le dernier que l'on partageait avec eux? Pour sa part, elle avait longtemps chéri le souvenir de sa meilleure soirée avec Dastan. Un rendez-vous en amoureux, où il lui avait demandé de l'épouser... chose qui ne s'était jamais concrétisée, puisqu'il avait perdu la vie quelques semaines plus tard. Mais à présent, les choses avaient changé. Pour faire jaillir son Patronus en forme de loup, elle pensait à Ismaël, et à ses sentiments pour lui. Et curieusement, il lui semblait que le loup argenté n'avait jamais brillé aussi fort...

" Expecto Patronum, Expecto Patronum, Expecto Patronum, ...

En passant à côté de Cliodhna, elle l'entendit s'entraîner à prononcer la formule, et elle hocha la tête d'un air satisfait. C'était cela: une bonne élocution était la base d'un sortilège réussi. Le tout était de maîtriser le reste, pour parvenir à un vrai résultat, mais c'était un début. Elle tourna son attention vers le Serpentard. Elwaen avait déjà récupéré sa baguette pour jeter un premier sort, après s'être lui aussi entraîné à la prononciation. Elle se tut, postée à quelques pas de lui, et l'observa. Un petit volute de fumée argentée répondit à sa formule, avant de disparaître. Il en fut de même la seconde fois. C'était déjà un excellent début. Produire un Patronus, même de cette forme vague, et quelques secondes, relevait déjà d'un niveau de magie assez élevé pour ne pas être à la portée du premier venu. Cependant...

- EXPECTO PATRONUM!

Visiblement agacé d'avoir eu peu de résultats, le jeune homme avait perdu son sang-froid. Et la réaction fut immédiate: rien n'apparut, car sa concentration était brisée. Dans un mouvement d'humeur, il lança sa baguette dans un coin de la pièce et alla se laisser tomber dans un fauteuil en grommelant des paroles qu'elle entendit à peine. Elle haussa les sourcils, puis décida qu'il serait sans doute utile d'aller lui souffler un mot à propos de tout cela.

- Accio baguette.

Arya avait pointé sa baguette en direction de celle du Serpentard. Celle-ci bondit immédiatement dans son autre main, et elle l'attrapa au vol. Puis, elle s'approcha du fauteuil dans lequel il s'était réfugié. Son Patronus toujours sur ses talons s'assit un peu en retrait derrière elle. Tant qu'elle ne brisait pas sa concentration, qu'elle maintenait comme un fin lien entre son sort et elle, il ne disparaîtrait pas. Elle tendit sa baguette à Elwaen, et attendit qu'il s'en saisisse.

- Vous savez, Mr Vandrake, vous ne parviendrez à rien en vous énervant. Le résultat que vous avez obtenu était déjà très concluant, pour une première fois, et aussi rapidement, ce n'était pas mal du tout. Pratiquez encore, essayez toujours, sans perdre votre concentration et votre sang-froid, et cela ira en s'améliorant. Si votre souvenir n'est pas assez fort, choisissez-en un autre plus puissant.

- Mlle Wolf, pourriez-vous venir s'il-vous-plait?

Elle le laissa à ses méditations, et se rendit auprès d'Alicia. Elle avait vu qu'elle aussi avait pu produire un léger Patronus fantomatique, ce qui était bien également. Elle la regarda faire un petit moment, puis elle l'encouragea d'un geste. Elle ne voyait pas trop quoi lui dire, à part ce qu'elle venait de dire au seul garçon du groupe. Patience, persévérance, concentration, volonté... Telles étaient certaines des qualités les plus essentielles pour parvenir à quelque chose lorsqu'on exécutait un sortilège aussi compliqué.

- C'est très bien. C'est un bon début, pour un résultat aussi rapide. Comme je l'ai dit à Mr Vandrake, il faut continuer à essayer, en mobilisant des souvenirs de plus en plus heureux, jusqu'à ce que vous trouviez celui qui sera capable de tenir un Détraqueur en respect. Il peut ne pas encore prendre la forme d'un animal, mais peut-être qu'il le fera s'il est assez puissant..."

[HRP: Elwaen et Alicia peuvent éventuellement produire un premier Patronus substantiel après de nombreux essais, mais qui ne durera pas longtemps pour le moment, vu le niveau du sort. Elodie et Cliodhna doivent d'abord faire des essais avant d'en arriver là. Une fois de plus, vous pouvez me faire agir pour venir vous aider, si vous le souhaitez]

Après un long moment de réflexion sur sa vie et en particulier sur les moments heureux de celle-ci, Cliodhna se rendit compte qu'il n'y avait pas grand chose. Ou, en tout cas, elle avait du mal à penser à des souvenirs en particulier... Elle trouva que c'était vraiment un exercice bizarre car ce n'était pas le genre de questions qu'elle se posait en général. Il y avait, certes, certains moments qui lui laissaient de meilleurs souvenirs que d'autres mais elle doutait un peu de la capacité de tels souvenirs à être assez puissant pour tenir tête à des détraqueurs... Ces créatures étaient tellement sombres qu'il fallait être profondément positif pour pouvoir les affronter. Et ce n'était pas un secret que Cliodhna ne faisait pas partie des plus optimistes de ce monde. Elle se demanda aussi si il devait vraiment s'agir de souvenirs ou si cela poussait marcher si elle se concentrait plutôt sur des personnes. Fallait-il statuer sur un moment unique ou bien est ce qu'elle pouvait penser à plusieurs choses en même temps, voire successivement, tant que ces souvenirs étaient heureux? Ce n'était pas évident et, après une courte hésitation, elle décida de ne pas en parle à sa prof... Après tout, autant se lancer et elle verrait bien par elle-même!

C'est alors qu'elle ressortit sa baguette et qu'elle la tendit devant elle. Elle se concentra mais, au dernier moment, peut-être parce qu'elle avait un peu le trac (en effet, elle supportait assez difficilement l'échec), elle renonça...

En effet, non loin d'elle, Elwaen s'était découragé après un ou deux essais pas trop concluants. La prof alla s'occuper de lui et essaya de l'encourager un petit peu... Au moins, il était tout de même arrivé à un petit quelque chose. Cliodhna hésita puis le rejoignit, alors que Mlle Wolf était partie s'occuper d'Alicia. Or de question de laisser quelqu'un s'adonner à des pensées aussi noires alors que tous les autres se démenaient pour se remémorer les moments les plus heureux de leur vie... Cela dénoterait trop!

"Allez, lève-toi. On est pas là pour être défaitistes!", déclara-t-elle en lui tendant la main pour l'aider à se relever. Elle avait l'air plutôt déterminée. "Pense à tous les abrutis qui ont sans doute déjà réussi à jeter ce sort avant toi. C'est certain que tu en es capable, qu'on en est tous capables dans cette pièce. Je suis persuadée que ce n'est pas pour rien si elle nous a choisi nous... Alors bouge-toi et persévère! Et il est hors de question que tu remettes ça sur le dos de ta famille! Sinon je dois penser quoi, moi, avec mes grands-parents moldus?"

"Allez, regarde, je fais mon premier essai et puis c'est à toi! Tu ne te moques pas hein, rien ne dit que ce sera aussi concluant que ce que tu nous as fait tout à l'heure...", lui dit-elle en souriant avant de se tourner un peu pour avoir de l'espace devant elle. Elle eut l'air particulièrement concentrée et on pouvait voir la tension qu'elle exerçait sur sa baguette. Elle récapitula dans sa tête la procédure à suivre. Il n'était pas question qu'elle s'humilie! Sinon, autant tout de suite rejoindre Elwaen dans son fauteuil! Elle visualisa le souvenir sur lequel elle souhaitait s'attarder en particulier... Il n'était peut-être pas le plus approprié mais elle se dit qu'il ferait l'affaire car, au delà de l'instant en lui-même, c'était surtout un moment symbolique pour la jeune femme... Et puis, l'essentiel, avant tout, c'était de prendre le contre-pied de tout ce que représentait détraqueur. Elle devait à la fois être concentrée et se sentir bien. Elle devait se nourrir de ce souvenir pour qu'il lui confère la force nécessaire...

"Expecto Patronum!", lança-t-elle. Sa baguette vibra brusquement et un nuage relativement dense en sorti mais il ne dura que le temps d'un éclair. Cliodhna grimaça... Elle avait été trop sèche... On aurait dit qu'elle se croyait à un duel de rapidité. Elle jeta un bref coup d'œil au serpentard... Or de question de lui donner l'occasion de la rabaisser L'échec était d'autant plus frustrant que, le temps d'un dixième de seconde, elle avait cru qu'elle avait réussi du premier coup!

Elle renouvela alors la tentative, se focalisant sur l'idée qu'elle fallait qu'elle prenne davantage son temps... Elle s'efforça de ne penser à rien d'autre qu'à son souvenir mais ce n'était pas facile parce qu'elle n'arrivait pas à éloigner de son esprit la volonté d'impressionner la serpentard, pour lui prouver que c'était possible d'y arriver, mais également de démontrer à la prof qu'elle en était capable.

"Expecto Patronum!", lança-t-elle une nouvelle fois, en maintenant cette fois-ci l'effort et en gardant le souvenir sélectionné en tête. Elle se remémorait ce qu'elle avait ressenti à ce moment là et par après. L'amour, l'affection, le sentiment de protection et de paix, cette impression d'éternité, le lien qu'elle avait ressenti plus fort que jamais, ... Etrangement, sa baguette mit plus de temps à réagir et les vibrations n'étaient pas très fortes. Une fumée légère et argenté en sortit et sembla se concentrer en une forme vaguement ovale devant elle. Elle semblait moins éphémère mais elle était très faible et aucun animal ne pouvait être deviné dans l'amas nébuleux. Elle essayait d'intensifier sa concentration mais cela n'eut pas d'autre effet que de faire disparaitre le peu de fumée qu'elle était arrivée à produire.

Elle était vraiment déçue, habituée, en général, à réussir ses sorts avec une certaine aisance et rapidité. Peut-être que son souvenir était trop banal... Mais elle ne voyait pas à quoi elle pourrait penser d'autre. Elle chercha sa professeure du regard. Peut-être aurait-elle des conseils à lui donner.

Elle se tourna alors une nouvelle fois vers le serpentard, l'air un peu agacée et traversa la pièce pour ne pas avoir à subir son éventuel sarcasme. Elle avait bien compris qu'elle avait échoué, pas besoin d'en rajouter une couche. Une fois isolée du reste du groupe, elle essaya de se concentrer une nouvelle fois, de pleinement faire le vide dans son esprit et de ne garder que le meilleur, uniquement les beaux souvenirs. Les choses qui la rendait heureuse et, en ce compris, pas uniquement des souvenirs mais également ce qu'elle vivait en ce moment, ce sentiment d'être privilégiée, et ses perspectives d'avenir, ses rêves et ses ambitions.