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[Habitation] The Last Raven
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Alexie Scott
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Re: [Habitation] The Last Raven
Alexie Scott, le  Mer 24 Juil - 13:13

La soirée coquine devenait de plus en plus intéressante et prenait un tout nouveau tournant. En effet, d'humeur taquine, Alexie avait pris la décision de changer cette partie de jambes en l'air en partie de jeux, des jeux pour adultes, bien évidemment, même si du haut de ses ving-deux ans, Alexie se comportait encore comme une adolescente que ce soit à son boulot, avec sa famille et même ses amis. Finalement, elle n'avait pas vraiment grandi ni mûri. La sang pur était toujours cette jeune fille de seize ans, complètement irresponsable et enfantine.

Solange semblait s'impatienter puisqu'elle demanda à sa partenaire ce qu'elle comptait faire d'elle désormais. Voilà une bonne question. Alexie en savait foutre rien, elle ne savait même pas ce qu'elle comptait faire pour poursuivre cette soirée coquine. La jeune femme avait agi par pure spontanéité en menottant Solange à la chaise et n'avait pas prévu de plan pour la suite. Elle faisait cela au feeling et pour le moment, la sang pur gérait la situation, il n'y avait aucun soucis. Solange semblait passer une bonne soirée et l'autre blonde aussi.


- Te libérer, il est temps qu'on passe à la vitesse supérieure.

Alexie n'avait pas vraiment envie de chercher dans son soutien-gorge la clé qui allait libérer Solange de son "emprise". Elle attrapa donc le double qu'elle trouva au fond de son carton et rendit sa liberté à la blonde. Dommage, le jeu n'avait duré que quelques minutes, mais il était déjà deux heures du matin, il était temps de passer aux choses sérieuses. La sang pur poussa Solange sur le lit et la nuit fut longue...

Fin du rp
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Re: [Habitation] The Last Raven
Alexie Scott, le  Jeu 22 Aoû - 21:40

« Arrête c'est bon tu m'as soulé oh ! »

Pv : Peter Ewing ♥

La soirée sur le thème du monde de disney ferma ses portes aux alentours de minuit. Chaque invité put s'amuser à sa manière que ce soit en se faisant des amis, en se saoulant ou comme moi, en goûtant au plaisir de la chair masculine. Peter puis ensuite Antoni, je n'avais pas hésité à jouer sur plusieurs tableaux. Malheureusement, la situation se retourna contre moi. Le châtain me jeta pour de la viande jeune et fraîche tandis qu'Antoni n'était finalement pas à la hauteur de mes attentes à mon humble avis. Dans l'ensemble, tous les invités s'étaient amusés, à l'instar de leur hôte qui dut subir les reproches et les vacheries de sa pire ennemie, puis une mise en garde d'une fille mesurant à peine un mètre cinquante. Certes la soirée fut mythique, mais peut-être pas dans le sens attendu.

Après avoir ramassé le peu de pâtisseries qui trônait encore sur le buffet installé par ma stagiaire, je coupai également la musique et éteignis pour de bon les spots lumineux. Enfin, je remerciai chacun de mes invités tout en les mettant poliment dehors. Il était plus de minuit, il était temps qu'ils aillent se coucher, tout comme Cinderella. Je suivais les propriétés de disney à la lettre et je demandai donc aux clients de bien vouloir quitter l'établissement afin que je puisse fermer et partir me coucher à mon tour. Chaque invité obéit, hormis Peter qui montra de la résistance. Je dus donc m'en occuper personnellement et me porter garante de sa santé. La boutique désormais déserte, la jolie brune que je suis, verrouilla la porte et s'échappa.

Quelques minutes plus tard, j'arrivai devant ma porte blanche. Peter était à moitié endormi et je devais porter tout ce surpoids. Malheureusement, pour chercher ma clé comme les modus, je dus malencontreusement laisser tomber Peter qui s'écroula contre la porte tandis que je fouillai dans son sac. A cause du noir, je confondis plusieurs de mes clés et je me servis du double de celle qui permettait de démarrer la voiture moldue de mon père. Je rentrai la clé dans la serrure, Je la tournai, je te jure la maison elle démarra. A fond maison sur l’autoroute. Mon elfe de maison, Molard ouvrit les volets en me disant "qu'est-ce que tu fais?"  Je lui ai répondu "t'inquiètes" !

Je poussai la porte d'entrée puis la refermai derrière moi avant d'installer Peter sur un de mes confortables fauteuils. Je partis dans la cuisine à la recherche d'eau afin de remettre les idées en place au châtain. Je retournai auprès de mon sex friend et lui versai le contenu du récipient - à savoir de l'eau glacée - sur le visage. Cette fois-ci, cela fonctionna et il se réveilla. Miracle. Il est vivant ! Je le laissai reprendre ses esprits tandis que j'allumai la radio dans l'espoir de trouver une musique potable à écouter. Les fréquences moldues pouvaient avoir du goût, comme ce soir là, une chanson interprétée par le groupe Muse résonna dans le salon.

- T'as besoin de quelque chose mon frère ? Tu as faim peut-être ?

J'augmentais le volume tout en observant mon invité. Quelle tête, il pouvait avoir celui-là ! Il était complètement torché, il ressemblait à un australopithèque et s'exprimait comme tel. Il arrivait à peine à aligner deux phrases. Je ne pouvais pas le laisser repartir au château dans cet état là. Que diraient les professeurs en voyant qu'un élève de Gryffondor saoul débarque au bout milieu de la nuit après s'être amusé à Honeydukes. Que penseraient-ils de mon commerce après ça ?

Je partis de nouveau dans la cuisine et ouvris mon frigo en espérant trouver quelque chose que mon invité surprise pourrait se mettre sous la dent. Malheureusement, il n'y avait pas grand chose. Je fouillai mes placards en ayant l'intime conviction de tomber sur une boite de céréales ou sur des biscuits pour chien. Peter était tellement déchiré qu'il ne ferait pas la différence entre des croquettes et des cookies alors. Finalement, je retournai près de la porte du frigo, je l'ouvris et bloquai devant. Il y avait un pot de yaourt périmé, un fond tube de harissa, une aubergine crue, c'était envisageable pour calmer la faim de Peter. Dans la porte de frigo, il y avait le fond d'une bouteille de vin.

- J'ai du vin si tu veux ? Et il me reste de la mâche de Rotterdam aussi, je peux te faire une salade de saison ? J'ai des aromates et tout. Même du thym !


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Re: [Habitation] The Last Raven
Invité, le  Jeu 22 Aoû - 23:21

Je dansais, gueulais, chantais, tout ce que vous voulez mais j'étais complètement déchiré. Et l'autre débile là me foutait du gâteau sur mon beau torse si parfait. Qui allait nettoyer ça maintenant ? Pfff. Je m'en foutais, ça faisait de la déco, genre sapin de Noël, ou comme ces mecs qui mettent une gourmette avec leur prénom dessus, c'est pour décorer. Bande de Jean-Jacques. Les gens partaient, au fur et à mesure. Ah non eh oh ! J'voulais pas me casser moi j'étais bien ici ! En fait je savais même pas ou j'étais. C'qui était sûr, c'est que je me trouvais loin de ce maudit château où ces satanés profs passent leurs nuits à rôder dans les couloirs à la recherche de quelqu'un à coller. Eux aussi, c'est des Jean-Jacques. Je les aimais pas ceux là, même s'ils avaient pas de gourmettes. La proprio s'approcha de moi. Qu'elle est bonne celle-là. Même avec son mioche dans le bide elle restait sexy, mais qu'est-ce qu'elle m'avait saoulé tout à l'heure ! Oh la la ! J'suis pas un pingouin moi ! Non non, moi j'suis un professionnel. Un pro du plumard, des filles, de l'alcool, tout ce que tu veux. Elle m'installa bien sur son dos, et pouf, dodo, je m'évadais au pays des rêves.



Ce rêve bleuuuu je n'y crois pas c'est merveilleuuux ♪



Boum. Crac. Aie ! Je me retrouvais par terre... Puis dans un fauteuil, moelleux, confortable, ah j'étais bien. Non en fait, j'étais mort. Je pouvais pas bouger, je dormais à moitié. Jusqu'à ce que je me prenne un sceau d'eau glacée dans la gueule. Ouaaah mais elle est folle la guenon là ?! La musique repartait de plus belle. Comme si j'étais pas déjà assez sourd comme ça ! Mes pauvres oreilles bouhouhou. Une espèce de bruit incroyable sortait de la radio, un truc dont je comprenais même pas les paroles résonnait partout dans la maison. La maison ? J'étais chez elle vraiment ? Ouais en fait elle pouvait pas me laisser crever dans sa boutique. Ah cool.

« T'as besoin de quelque chose mon frère ? Tu as faim peut-être ? »

Nan mais elle a craqué ou quoi elle ? Eh dis donc ! Elle a craqué son slip là oh vraiment ! La sexy baleine augmenta le volume sa stupide radio. J'ai cru que j'allais mourir là tout de suite maintenant. J'allais finir sur messagerie si ça continuait, j'allais faire des gâteaux au paradis ! Paradis... Toujours bien étalé dans son fauteuil, je la regardais la tête dans le frigo, j'voyais que ses cheveux. Ses cheveux brushingués, comme les poils des blonds. Et les miens aussi. La seule chose qui me venait à l'esprit à ce moment, c'était cette foutue chanson moldue : « Il était un petit homme, PIROUETTE CACAHUETE ! Il était... nanananah, qui s'est cassé le bout du nez, qui s'est cassé le bout du nez ! ». Ouah, j'étais déjà dans un grand délire ! Elle se ramena quelques minutes après. Minutes qui me paraissaient interminables. Je savais même pas quelle heure il était, et ce que j'avais fait pour finir comme ça.

« J'ai du vin si tu veux ? Et il me reste de la mâche de Rotterdam aussi, je peux te faire une salade de saison ? J'ai des aromates et tout. Même du thym ! »

« Aaaarrête c'est bon tu m'as saoulé ooh ! Arrête arrête arrête arrête .... J'ai trop bu arrête arrête.... Je suis déchiré arrête arrête ! »

J'sais même pas pourquoi je sortais ça. Tss. Mais c'est vrai j'étais déchiré. Rotterdam... J'savais que j'avais déjà entendu ce nom, genre un pays ou un truc comme ça. Oh mon dieu qu'est-ce que j'avais la dalle ! Je me levais et me ramassais par terre. Ouah il était dur le sol ! Tel un Bambi sur la glace, je me relevais. J'suis un warrior, un survivor moi. Je me dirigeais, titubant et manquant de me crouter à tout moment jusqu'à arriver à son frigo. Ca puait la bouffe. Je choppais sa bouteille de vin et buvait cul-sec le minable fond qu'il en restait. Il était dégueulasse. A gerber. Elle avait pas du whisky plutôt m*rde ?! Des tas d'armoires tout partout. J'ouvris la porte de l'une d'entre elles. Y'avait une énorme boite de biscuits que j'attrapais. Ouaah ça chlingue ! Sur la paquet y'avait une espèce de vieille bête avec plein de poils. La même bête qui venait de s'assoir à mes pieds. C'était peut-être à lui. Depuis quand on réserve de la bouffe aux chiens ici ?

« Tu permets que j'goutte ta bouffe qui pue le clébard ? Ouais ? Ouais t'es gentil toi. Pirouette cacahuète... »

Et hop, j'engloutissais une bonne dizaine de croquettes. ... ... ... Aaaaaaaaaaaah ! Je recrachais tout après voir mâché quelques instants. C'était dégueulasse, encore pire que son vin. Comment il pouvait manger ça ? Quoi que... Il était en train de ramasser ma gerbe sur le sol. Bwah berk. Sale. Dégoutant. Immonde. Caca. Je me déplaçais à deux à l'heure vers l'évier pour me mouiller le visage. P'têtre que ça allait me dédéchirer. Je sais pas. Dégoulinant de flotte, je retournais au salon, trébuchant sur une chaussure traînait. Mais moi, je parlais souvent aux objets, j'suis le seul à faire ça. Mais ça marche j'te jure ! Si t'es un vieux Jean-Jacques ça marche pas. Mon doigt sur le nez, je lui lâchais un énorme :

« Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut ! Ouais elle m'avait compris, j'en étais sûr. Affalé dans le fauteuil, je regardais Scott. Bon on fait quoiiii ? On va en after en before en stand up ?! »
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Re: [Habitation] The Last Raven
Alexie Scott, le  Ven 23 Aoû - 1:18

[hrpg : Droit au libre arbitre]

Je ne pouvais rien lui offrir de mieux que le fond d'une bouteille de vin ouverte la semaine précédente et les croquettes de mon chihuahua. Bah oui, je suis pas Rothschild moi. Je peux pas lui offrir une glace à la vanille, chocolat, pistache, melon, intérieur cuir, double airbag. Je peux même pas lui donner une simple glace, le congélateur était vide. Surtout, que moi aussi je voulais une glace. Il devait se contenter d'un vin dégoûtant et de croquettes pour chien, tant pis. Je lui avais proposé de lui faire une petite salade de saison avec de la mâche de Rotterdam et du thym, mais il refusa. Monsieur était difficile ce soir, en plus d'être déchiré. Il pensait quand même pas que j'allais lui sortir un triple salto arrière de pamplemousse et son coulis de fruits rouges en sac de couchage, sur boulette et arbalète d'ananas et catamaran de coings en confits, installé délicatement sur sa fine pâte mi cuite, mi p*te, mi soumise... Il ne faut pas abuser.

- Qu'est-ce t'as ? Ça te convient pas des croquettes ? T'as cru j'allais t'apporter un plat style resto gastronomique sous une cloche et tout.

Il fait le foufou lui. Il avait cru que j'allais lui  faire une chorégraphie en soulevant la cloche, comme une clocharde. Il a craqué son slip celui là. Il était en train de me rendre flou. Il faisait n'importe quoi, il parlait même avec mon chien. Le pauvre. Il était vraiment déchiré. Et malgré ses stratagèmes misent en place pour tenter de redevenir normal, il resta un australopithèque. Et en plus, il enchaînait les alcools, comme si, s'il buvait l'eau, il avait perdu. C'était un peu débile. Il était tellement bourré qu'il parlait à n'importe quoi. Il fallait savoir que l'homme déchiré était le seul être humain qui pouvait dialoguer avec des objets. Au secours. Il trébucha sur une de mes chaussures, mes préférées en plus et les ordonna de se taire. En effet, il n'allait pas bien du tout.

Finalement, après avoir discuté avec mon talon aiguille, il retourna s'asseoir auprès de moi. Même déchiré, il était outrageusement craquant. S'en était presque déstabilisant et rageant. Il me demanda ce qu'on allait faire. Et bah, pour commencer, il allait faire un gros dodo, malgré son ivresse permanente. D'habitude quand t'es bourré, tu t'allonges, la maison elle tourne ! Mais attention c'est une tournée internationale, hein, c'est pas... t'es là, tu dis « oh qu'est ce qui se passe ?? » J'avais peur que Peter fasse une tournée internationale lui aussi. C'est pour ça que je pris les devants et lui proposa de dormir dans mon lit. Comme s'il allait refuser. Je suis peut être pas Rothschild, mais au lit j'assurais pas mal.

Je ne savais pas quelle attitude adoptée avec le mioche. Je suis pas le genre de fille qui donne des conseils sans arrêt, qui lit des bouquins de psy, tout ça. Je suis pas comme toutes ses filles qui sont abonnées à Yogume, c'est un magazine sur le yoga et les légumes, qui prend es cours d'aïkido par correspondance ou qui mange de l'herbe. Je suis pas le genre de fille qui voit des signes partout. Non moi je suis plus comme celle qui foutent rien, qui regarde Bob l'éponge le matin avec leur petite déjeuner et leur repas à côté. Je devais peut-être arrêter d'ailleurs. Je devrais peut-être me soigner. Genre aller voir quelqu'un ou me faire suivre. En fait non, c'était moi. J'était comme ça et je ne voulais pas changer.

- Bon, on va monter Bob l'Eponge okay ? Tu vas aller faire un gros dodo dans ma chambre d'accord ? Aller viens mon petit.

Je lui attrapai la main et je l'aidai à monter les escaliers. Arrivée en haut, je l'obligeai à prendre une douche. Il puait le vomi et l'alcool. En plus j'avais une douche sans fil c'était trop le pied. Je l'attendais dans ma chambre. Pour passer le temps, j'allumai mon écran placenta et je commençai à zapper les chaines. Stupide petite boite noire moldue ! Je tombai sur une émission assez étrange sur une chaîne nommée "arte". J'étais intriguée, alors je ne changeai pas et continuai à regarder. L'émission s'appelait "Chasse et pêche". Il y avait deux mecs avec des bottes vertes en caoutchouc qui cherchaient un canard alors comme moi je suis d'un naturel gentil, je m'étais mise à chercher aussi ! Pour les aider un peu, ils semblaient galérer. Plus loin dans l'émission, l'un des deux mecs se mit à parler, j'avais l'impression d'être en bluetooth avec lui. En wifi. Comme si, soudainement il me parlait rien qu'à moi. Il faisait des cris d'animaux, je ne comprenais pas.

Je me demandais ce que faisait Peter. Il était pas en train de se noyer quand même ? Han mon dieu, coma hydraulique ! Finalement, il arriva. Non mais allô ! Le mec il débarqua avec mon peignoir blanc. J'avais l'impression de rêver. Je le regardais avec un air d'autoroute. Il n'hésitait pas à se servir de mes affaires en plus. Tranquille. J'avais enfin de le baffer, de lui mettre une treha. Mais au final, j'optai pour une manière plus douce. Je défis le neuf du peignoir et ce dernier tomba sur la moquette. J'emmenai Peter dans le lit avec moi et je replongeai, pour une troisième fois. Bah oui jamais deux sans trois. Le genre de diction débile. Comme celui "une de perdue dix de retrouvées ou un de perdu dix de retrouvés. C'est des conneries ! Une de perdue, un deux tout seul. Franchement, qui a déjà vu en bas de chez soi, après une rupture, dix nanas qui attendent comme ça. Ah lala, vraiment la vie c'était que des conneries ! Finalement, la soirée se termina comme elle débuta pour ma part, dans les bras de Peter.


Fin du rp
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Re: [Habitation] The Last Raven
Invité, le  Dim 25 Aoû - 16:47

Phoebe ? Penses-tu que ton amie aime les fleurs ?
Comme toutes les femmes Papa.
Des fleurs donc... Des pervenches bleues feront parfaitement l'affaire !

Prisonniers d'une pièce circulaire ne comportant que quelques trous bouchés par des vitraux occultant d'une manière trouble la lumière. Les murs étaient peints à la chaux et illuminaient l'espace d'un sentiment de pureté, de légèreté. Au loin, on pouvait entendre le clapotis des vagues s'échouant sur une digue. L'air avait un goût salé qui emplissait les poumons d'une certaine fraîcheur inimitable. Étant assis sur une chaise en rotin tissée dans la plus ancienne tradition, Phoebe projetait son regard au loin d'une fenêtre, un regard voletant au-dessus de la mer terrible, piquant sur aile et déployant ses ailes pour ainsi reprendre de l'altitude. Il se pensait comme Icare traversant les flots, libre mais toutefois grisé par cette liberté.

Je vais donc les chercher...
Plus que trois minutes !

Ses doigts tapotèrent une salière vide, le verre craquelé par les années. Soudain, son souffle se relâcha en une bouffée d'air qu'il ignorait retenir. Il ne lui restait plus que trois minutes, trois minutes où il pouvait encore faire le choix, trois minutes où il pouvait encore déployer ses ailes et voleter à son tour des les cieux. Ses iris fauves se figèrent sur une photo déposée non par hasard sur le coin de la table. Les cornues du clichés s'effritèrent signe de son ancienneté, les couleurs avaient perdu de leur superbe. Il ne restait plus que trois silhouettes, l'une plus petite que les deux autres. Des silhouettes aux allures guillerettes, un sourire gravé sur leur visage angélique. L'un de ses silhouettes était plus petite, l'une de ses silhouettes était Phoebe. Brusquement, d'autres doigts se déposèrent sur la salière et tout s’accéléra, il perdit le temps. Un temps qu'il n'avait plus pour respirer, un temps qu'il n'avait plus pour sentir son cœur s'emballer.

__

Les ruelles de ce village typique abritaient quelques enfants jouant à la balle, profitant des dernières lueurs de l'été. Leurs visages de chérubins éclairés par cette aura d'innocence. Une innocence qui ne fut pas troublée suite à la subite apparition de trois personnages dans l'une de ces ruelles. En avaient-ils l'habitude ?

Qu'est-ce que je déteste ça...
C'était... rapide.

Les trois protagonistes se donnèrent la marche, menés par Phoebe. Un homme à la silhouette élancée et à la carrure athlétique. Ses prunelles étaient allumés d'une once de folie, d'une espièglerie naturelle. Son visage buriné par les embruns marins était parsemé de tâches de rousseur. Ses deux bouts de chairs carmins ne formaient qu'une ligne impassible. A chacun de ses pas, ses boucles auburn sautillaient en rythme, comme animée par une conscience indépendante. A son côté droit, avançait fièrement une femme approchant la cinquantaine. Le visage émacié et la peau luisant d'un éclat cadavérique. Ses iris étaient noirs, ils projetaient un éclat de doute, une vague de froid enivrante. Ils reflétaient l'âme de la femme, comptaient son histoire, tournant page après page mais ils resplendissaient de bienveillance à la vue de son fils. Il était d'ailleurs surprenant d'apprendre que ces deux là possédaient un quelconque lien de parenté pourtant, en les approchant ils irradiaient du même aura de supériorité, rendant mineure toutes choses croisant leur regard. Au côté gauche, déambulait un homme à la démarche toute aussi gauche. A sa vue, on se demandait bien pourquoi prenait-il la peine de marcher, alors qu'il semblait pouvoir voler, pouvoir nager. Un être prisonnier de la mauvaise enveloppe charnelle. Ses gros doigts vinrent gratter une barbe naissante, poussant sur un visage halé. Ses yeux ne fixaient que l'horizon, tel un but, tel une promesse. Une verrue ingrate gisait sur sa joue et ses cheveux étaient aussi sombre que la nuit elle même. Ainsi donc, la famille Monroe avançait au complet dans les rues de Goric's Hollow.

Phoebe Monroe connaissant approximativement le chemin, tritura ses méninges afin de se rappeler à quel croisement devaient-ils embarder afin d'arriver à destination. Il était anormal de voir la famille Monroe, au grand complet, se déplacer ensemble. En effet, cet événement ne se produisait que très rarement et en cas exceptionnelle. Tournant enfin, les Monroe arrivèrent sur un petit chemin menant directement à un grand manoir. Le cœur de Phoebe s'emballa à nouveau, il souhaitait piailler à la manière d'un oiseau prisonnier dans sa cage mais, en cet instant, la voix lui manquait. Il se rapprochait peu à peu de l'édifice animant ses rêves mais aussi ses cauchemars, il se dirigeait chez Alexie Scott.

Arrivant, sur le perron, il s'arrêta, adressant un dernier regard à ses parents. Serena Monroe fixait la porte, les commissures de ses lèvres formaient un sourire cordiale mais sans aucune chaleur. Vincenzo Monroe regardait son fils, non sans un certaine fierté. Un sourire également encré sur le visage laissant ainsi apparaître des rides sur son visage buriné. Ses gros doigts saisissant un bouquet de fleurs d'un bleu royal. Laissant s'échapper un long soupir, l'écossais fixa le sol tandis que son doigt oppresser la sonnette laissant s'échapper une douce mélodie.

Serena Monroe Ridgaley - Mère de Phoebe :

Vincenzo Monroe - Père de Phoebe :


Dernière édition par Phoebe Monroe le Mar 27 Aoû - 14:04, édité 2 fois
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Re: [Habitation] The Last Raven
Alexie Scott, le  Dim 25 Aoû - 18:52

[droit au libre arbitre]

Oh mon dieu ! Quelle nuit ! Je ne saurai trouver les mots pour la qualifier. A la fois sauvage et authentique, je ne tergiversais pas pour en redemander encore et encore à mon partenaire. C'est qu'il avait du fil à retordre le petit ! Il était doté d'une pêche d'enfer. J'essayais de suivre la cadence, même si parfois je partais à la dérive. Peter était plus rapide et plus impatient, alors que selon moi, l'intensité et le désir étaient les qualités requises pour passer une nuit de folie. Quoi qu'il en soit, ce fut la fête ! Ce fut ma fête ! J'eus le droit à un véritable feu d’artifice auquel je ne m'attendais même pas à la base. Le beau châtain ne tarissait jamais sur ses exploits et en effet, il n'avait pas tort. Même bourré comme un coing, Peter savait parfaitement se servir de ses atouts, ce qui fit de cette nuit, le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau, l'apogée grandement attendue.

Je me réveillai du côté droit de mon lit face à la lumière du jour, alors qu'habituellement en ouvrant les yeux, je voyais la façade blanchâtre de mon mur. Je n'étais pas contente. En plus de m'avoir volé la couette, d'avoir ronflé comme un troupeau de bisons et d'avoir pété, monsieur Ewing osa également me piquer mon côté de lit. C'est le pompon sur la Garonne ça. Il était tranquille, en train de dormir, la bouche grande ouverte comme s'il attendait de gober des mouches. Il était torse nu, les draps lui arrivaient au niveau de ses abdos. Même endormi, il était outrageusement sexy. Je dissuadai mes yeux de regarder ailleurs, mais je partis quand même me préparer dans la salle de bain. Une bonne douche froide me désaltéra. Je sortis de ma salle de bain en peignoir, alors que le tracteur glandait toujours au lit.

- Ciel mon mari ! C'est quoi cette horreur ? AH MAIS C'EST MOI !!!!

Je me regardais dans mon miroir. J'avais une sale tronche, moi ! Qu'est-ce que c'est ce travaille ? Maman ? Qu'est ce tu fais là ? Je me m'étais faite picassotée pendant la nuit et j'avais rien senti. J'étais totalement déstructurée. En clair, je ne ressemblais à rien ! Je n'étais pas belle ! Alerte générale ! A plusieurs reprises, un bruit de sonnette retentissait dans la maison, le son se propageait même jusqu'à l'étage. A peine audible, j’ouvris ma porte de chambre afin d'être sûre d'avoir bien entendu. L'écho recommença. Qui pouvait venir me faire chier à une heure pareille ? C'est vrai, il n'était que huit heures. Je regardais mon réveil. Midi et demi. M*rde ! Je descendis les escaliers quatre à quatre et regardai discrètement par la fenêtre. Double m*rde ! Phoebe accompagné de deux moches.

Je continuais à balancer des injures à tout va tout en remontant dans ma chambre. J'avais complètement oublié la rencontre entre mon père et les parents de l'homme que j'aimais. C'était un véritable cauchemar. J'avais la tête dans le cul et les jambes en compote. Je me sentais lourde et laide. Le pire scénario s'annonçait. Je me dépêchais d'ouvrir mon armoire pour trouver quelques chiffons afin que je couvre ma peau à peine sèche. Je n'eus pas le temps d'enfiler un soutien-gorge. De toute manière, avec ma grossesse ma poitrine semblait exploser. J'enfila donc une robe un peu plage. Tant pis ! Je n'avais rien d'autre sous la main. Je faisais un peu touriste perdue, mais je n'avais pas le choix. Une fois habillée, je courus dans ma salle de bain.

- Bordel de m*rde !

J'évitai de me croûter sur l'eau déversée sur le sol à cause de ma douche matinale. Je me maquillai rapidement. Un peu de rouge à lèvres, et une tonne de poudre afin de cacher cette couleur de peau semblable à celle d'un cadavre. Je coiffai mes cheveux du mieux que je pouvais tout en appuyant sur le champignon. Une simple couette suffira. Prête, je me contemplais dans mon miroir mural. J'étais moche. Hop, un peu de parfum et de déodorant, et j'étais à moitié présentable. J'avais grand espoir que mon père s'entende bien avec Serena et Vicenzo. Je les avais déjà rencontré par le passé quand je sortais avec leur fils. Ils étaient plutôt sympas, j'espérais sincèrement qu'ils n'aient pas changé en cinq ans. Il m'avait fallu dix minutes en tout pour me préparer. Quel record.

Je sortis de la salle de bain et là, ce fut le drame. La silhouette masculine était toujours dans mon lit. D'après son filet de bave, il n'était pas prêt à bouger le petit doigt. Je tentai de le réveiller en l'appelant doucement, mais rien n'à faire, il dormait comme un bébé. Situation désespérée, méthode désespérée. J'attrapai l'extrémité de mon drap et le tirai de toutes mes forces. Le corps chuta telle une cascade sur la moquette. Peter se planta bien comme il faut sur le sol. Je comptais pas en rester là. Je donnai un violent coup dans les fesses de mon sex friend afin qu'il se remue. Je partis chercher ses affaires et lui balançai le tout, le long du corps, ses chaussures sur la tête bien entendu en prime.

- Oooh Peter ! Tu t'es bien croûté mon frère ! Réveille-toi et casse-toi ! Phoebe et ses parents sont là, faut pas qu'ils te voient ! Habille-toi et casse-toi le plus vite possible.

Je le laissais se réveiller et descendis calmement les marches de mon escalier. Je tambourinai à la porte du refuge de Molard afin de lui demander de préparer une petite réception pour mes invités. Il s’exécuta et installa des tasses de café et de thés sur la grande table ainsi que des biscuits au pain d'épice. Super apéritif ! Je lui demandai de nettoyer un peu, Peter avait foutu le bordel la veille, le sol était crade. Des croquettes envahissaient le sol de la cuisine, c'était dégueulasse. Le ménage fait, j'ordonnai à Molard de partir. Enfin prête, je soufflai à bon coup avant de saisir la poignée et de la tirer vers moi.

- Bonjour ! Bienvenue Monsieur et Madame Monroe !

C'était un bon début. Je les laissai entrer et les débarrassai. Le père m'offrit un ravissant bouquet de fleurs. C'est pour moi ? Hum, ça sent bon. En même temps, c'est des fleurs, logique. Dommage, j'aimais pas ça. J'étais bien l'une des rares filles d'ailleurs. C'était pas mon truc, les fleurs en vase. J'étais plutôt plantes et serres. Quoi qu'il en soit, je le remerciai et partis chercher un vase avant de poser le splendide bouquet sur la table. Je m'avançai vers Phoebe, l'embrassai sur la joue avant de lui prendre sa veste. J'avais honte. Je n'étais pas comme ça en vrai, je savais être plus jolie et plus chaleureuse. J’espérai que mon père ne tarde pas trop, afin qu'il puisse faire connaissance avec les parents de mon double au masculin. Je me collai à Phoebe et lui chuchotai discrètement.

- Je suis désolée, j'avais complètement oublié. J'ai un peu fait la fête hier et je viens juste de me réveiller. Tes parents ont l'air toujours sympas, toi par contre tu fais une petite moue. Ça va ? Dis-je avant de l'emmener dans le salon.
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Re: [Habitation] The Last Raven
Invité, le  Lun 26 Aoû - 23:28

J'étais complètement déchiré. Quelle soirée ! J'adorais ça. Non en fait je ne savais même plus ce que j'avais fait, ce qui s'était passé, avec qui j'étais. Ah si, Alexie. D'autant plus que ça ne s'arrêtait pas là. Pour là je ne sais combien de fois j'allais me refaire Alexie. En fait je comptais plus depuis qu'on se voyait régulièrement. Non je déconne, c'est juste que j'sais pas compter quand j'suis déchiré comme ça. Et allez ! Au lit ! J'étais crevé, mais je donnais tout ce que j'avais, pour elle. Parce qu'elle assurait. Même si j'étais meilleur quand même. En fait j'étais le meilleur tout court. Personne pouvait m'égaler, même pas un robot. J'adorais me jeter des fleurs à moi même aussi. Bref, la nuit fût trèèès longue...

« Oooh Peter ! Tu t'es bien croûté mon frère ! Réveille-toi et casse-toi ! Phoebe et ses parents sont là, faut pas qu'ils te voient ! Habille-toi et casse-toi le plus vite possible. »

Boom. J'ouvrais les yeux. J'me retrouvais par terre. P*tain ! Elle était sérieuse ou quoi là ? Qu'est-ce que j'avais envie de gerber ! Je sais pas ce que j'avais pu boire hier mais j'étais dans un bel état. Ou pas. Etalé à côté du lit, à poil, je décidais enfin à me lever. Même si je n'avais qu'une envie : dormir. Mon dieu, j'avais jamais mis autant de temps à me dresser sur mes deux jambes. Est-ce qu'elle comptait me garder ici ou bien ? Je pouvais pas retourner au château comme ça quand même... Bon, je trouverais bien un petit coin où trainer pour la journée. De toutes façons, j'comptais pas aller en cours aujourd'hui. Comme presque tous les jours en fait. Ca me faisait tellement chier, et ça servait à que dalle. Et si c'était pour me faire engueuler pendant une heure, non merci. Ouah, ma tête ! J'avais l'impression qu'on m'assommait avec une pierre. Ou un bâton comme les cromagnons.

J'enfilais mon boxer retrouvé dans un coin de la chambre après dix bonnes minutes de recherche. En sachant que je m'étais rétamé par terre au moins cinq fois entre temps. Je voyais presque flou. J'crois que mon cerveau marchait pas, je déraillais. Et puis pourquoi j'étais tout seul d'abord ? Elle était passée où l'autre baleine là ?! Depuis quand elle me laissais comme ça à moitié dans les choux ? Et c'était qui ce Phoebe là ? J'le connaissais pas moi je vois pas pourquoi je partirais. Je suis sûr qu'on pourrait être super keupains ! ... M*RDE ! C'était pas son mec le Phoebe ? Celui qui l'avait mise en cloque ? Oh lala, s'il me voyait, j'étais dans le caca. Non, elle serait dans le caca. J'entendais les gens entrer en bas. Bon fallait bien que je dise bonjour quand même/ Parce que moi je suis poli. Mais ils me diraient rien parce que moi j'suis un professionnel. Et puis Scott se démerderait pour leur expliquer la raison de ma présence ici. Parce que même moi j'en avais aucune idée, à part que je l'avais sautée cette nuit.

Seulement vêtu de mon boxer -il faisait chaud, j'avais une excuse pour pas m'habiller- je descendais les escaliers, avec galère. Je m'étais pas encore remis d'hier. Arrivé en bas je me dirigeais vers ces inconnus, un homme, une femme et le fameux Auror. Ouaw, c'était possible d'être moche à ce point ? Peut-être que l'alcool déformait les visages que je voyais... Bref. Je lançais un « Bonjour ! » sans savoir à quoi ma voix allait ressembler. Quelques pâtisseries étaient disposées sur la table de la cuisine. Je chopais un croissant, prenais mes clics et mes clacs et bye bye la compagnie. Je me tirais, je me cassais. Bon vent et bonne journée !
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Re: [Habitation] The Last Raven
Invité, le  Mar 27 Aoû - 15:06

Un silence suivit la douce mélodie, un silence gênant malmenant l'esprit de Phoebe qui osa, à peine, s'imaginer qu'Alexie puisse oublier cette rencontre fatidique. Extrêmement gêné, les commissures de ses lèvres formèrent un rictus qui se voulait rassurant auprès de ses parents. Sa mère était toujours droite mais une pointe d'énervement se lisait sur son visage opalin et ce d'une manière étrangement explicite qui se voulait communicative : sans, pourtant, le clamer, on savait que Miss Monroe désappointée. Tandis que Vincenzo s'amusait de la situation, fredonnant une légère mélodie entêtante.

Puis, alors que Phoebe peinait à s'extirper de ses pensées, une voix fluette l'interpella. Alexie apparut devant eux après quelques temps d'attente. Pourtant, il fallut quelques instants à notre protagoniste pour reconnaître sa bien-aimée ; pensant, en premier lieu, se retrouver face à une inconnue. Bien qu'il avait la certitude qu'il s'agissait de la confectionneuse de sucreries, il n'avait, devant lui, qu'une pâle copie : son visage auparavant angélique était recouvert de maquillage, cachant ainsi tout ce qu'il aimait chez elle. Pour la première fois de la journée, elle le déçut.

L'hôte s'enquit rapidement de les faire rentrer, saluant chaleureusement Phoebe comme ses parents. Pourtant, le fauve resta de marbre face au baiser qu'Alexie déposa sur sa joue, bien qu'il ne put empêcher ses joues de prendre une légère teinte rosée. Vincenzo, le volatile, offrit le bouquet à la maîtresse de maison : un magnifique assortiment de pervenches, d'un bleu si profond qu'il rappelait étrangement le ciel un soir de clair de Lune. Un sourire hagard se lisait sur le visage du vieux bougre, sûrement charmé par la femme disposant de la beauté d'Aphrodite et qui couvait également sa descendance. Serena, quant à elle, avait répondu cordialement à Alexie et avait esquissé un sourire tout aussi cordial à son adresse, un sourire forcé dénotant une légère pointe d'hypocrisie.

Alexie s'approcha de son, jadis, amant, lui susurrant des paroles se voulant intentionnées bien qu'effectuées avec une certaine dose d'indolence. Phoebe, suite à cela, déglutit avant de répondre d'une voix qui se voulait discrète : « Ça va aller. » N'osant pas affronter son regard de braise.

Ils arrivèrent dans le salon où, Serena, cherchant à briser la glace s'exclama d'une petite voix : « Vous avez beaucoup de goût pour la décoration ma chère Alexie ! » S'approchant de la table où étaient disposés un semblant d'entremet, Vincenzo Monroe eut un petit glapissement qui ne pouvait échapper à chacun. En effet, il était dépité à l'idée de devoir savourer un « apéritif » de ce genre. Quelques gâteaux biscuits ainsi que des tasses de thé ou bien de café gisaient pauvrement à la surface de la table. N'y avait-il rien de plus insultant ? Même pas le fossile d'une quelconque présence d'alcool. Vincenzo, pensant trouver son rôle dans cette entrevue en tant que sage calmant les ardeurs de sa femme, se sentait, à présent, insulté et déshonoré. Croyant se laisser aller et dire les mots qu'il portait au cœur, le marin sentit la main de sa compagne sur son épaule ce qui le stimula instinctivement suite à une grande inspiration. Malgré tout, on pouvait l'entendre bougonner avec fugacité au sujet de cet apéritif : « J'suis pas une tapette, j'vais pas boire du thé... » disait-il dans sa barbe tout bas.

Des bruits étranges aux quatre protagonistes se firent entendre à l'orée des escaliers. Quelque peu saisie de peur qu'il s'agisse de voleurs ou de ravisseurs, Sereena Monroe émit une petite exclamation effrayée. Contre toute attente, des jambes dénudées firent leur apparition sous le regard exacerbé de Phoebe. Il s'attendait au pire et dû se faire violence pour continuer à regarder la scène, le cœur plein d'appréhension. Comme il se l'était imaginé, le reste du corps d'un jeune titubant légèrement apparu. Un jeune homme dont la peau était seulement recouverte par un sous-vêtement.

Le fauve se retourna vers Alexie, offusqué par ce qu'il voyait, tandis que l'intrus saluait ses parents. Des milliards d'expressions se lisaient sur son visage mais une seule apparaissait plus que les autres : la déception. Pour la deuxième fois de la journée, elle le déçut.

Tu peux m'expliquer ce qu'est cette mascarade ?

Sa voix fut assez basse pour que ses parents ne puissent entendre cette conversation. Pourtant, ils étaient toujours présents et écoutaient avec une immense ferveur. Le regard mordoré brilla de ce fameux éclat de folie, comme s'il était une bombe à retardement, qu'il suffirait d'une étincelle pour que tout explose.
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Re: [Habitation] The Last Raven
Alexie Scott, le  Mar 27 Aoû - 16:46

Je faisais ce que je pouvais pour garder la tête haute, mais j'avais honte. Honte de moi, de mon comportement. Honte de l'état dans lequel je me présentais aux futurs grand-parents de ma fille. Honte d'avoir oublié cette rencontre si importante aux yeux de Phoebe. Et surtout honte d'avoir une nouvelle fois céder à mes pulsions en couchant avec le beau Ewing. C'était plus fort que moi, ce mec je le voulais. Mentalement, il ne me plaisait pas du tout, mais physiquement il était parfait. Avec lui, je pouvais jouer. Je pouvais être moi même, il s'en fichait. Ce genre de mec se foutait de tout et c'est ce qui me plaisait le plus chez lui, au même titre que sa beauté.

Je dus faire donc bonne figure devant Serena et Vicenzo, même si je n'avais qu'une seule envie, partir en courant afin d'aller m'enterrer avec ma honte et mes regrets. Heureusement que Molard était là, pour me donner un petit coup de main. Certaines fois, mon elfe pouvait être borné, têtu voire même chiant et par moment, il pouvait être doté d'une extrême gentillesse et d'une sagesse égal à celle d'un moine. J'espérai sincèrement qu'il soit poli et clément ce jour là. Ses tendances bipolaires commençaient à me courir sur le haricot, j'en avais marre de vivre au rythme de ses humeurs.

- C'est parti !

J’accueillis donc les parents de mon ancien copain et ce dernier à s'installer au salon où un petit plateau recouvert de pain d'épice, trônait au milieu de la table basse. Je les invitais à déguster le peu de pâtisseries que j'avais en réserve. C'était quand même le comble pour la propriétaire d'une confiserie, de n'avoir rien à grignoter dans le cellier. J'avais doublement honte et je commençais à trembler. Je devais me détendre car le stress créait en moi un manque de confiance et cela n'était pas bon pour le bébé. Je me calmai un petit peu tout en regardant Phoebe, tirant depuis son arrivée, une petite moue. Le silence régnait dans le salon. Finalement, Serena le cassa en complimentant Alexie sur ses talents de décoratrice intérieure. La pauvre si elle savait. Apparemment Phoebe ne l'avait pas briefé avant sur mes anciennes fréquentations. Cela faisait plaisir à apprendre.

Avant même que je puisse répondre, Peter fit son entrée comme dans une pièce de théâtre. Quel petit con. Il débarqua en caleçon comme un prince. Je crus rêver. Il s'avança, piqua un truc à manger et se cassa. Comme si de rien n'était, je repris mon sérieux et je lançais un petit sourire aux parents. J'avais de nouveau honte. Je n'osais pas regarder Phoebe, par peur d'être fusillée du regard. Je ne répondis pas à sa question lorsqu'il me demanda qui était ce mec. Je lui glissais un petit, "mêle toi de tes affaires !". Après tout, on n'était pas mariés, alors si j'avais envie de me faire Ewing, je le faisais. Je changeai de conversation afin d'oublier ce moment. La décoration du manoir.

- Merci beaucoup, mais je n'ai rien fait. Tout ça c'est l'oeuvre de ma colocataire. Enfin maintenant elle n'est plus là.

- Normal, elle se bourrait tellement la gueule qu'elle en est morte la gueuse !

Je creusai un trou. Pas pour ma personne, mais pour celle de Molard. Il était complètement barjot ou quoi ? Comment osait-il parler de ça. Je n'avais qu'une seule envie, le tuer. Mes yeux le mitraillaient sur place. Ce dernier resta de marbre. Il était content, presque fier de lui. Il aimait tellement me provoquer. Je ne savais pas comment poursuivre la conversation. Molard avait foutu le brol. C'était un cauchemar éveillé. J'allais me réveiller d'une minute à l'autre. Je me pinçai. Cela me fit mal, c'était la dur loi de la réalité.

- Oui bon c'est vrai qu'elle buvait un peu, mais pas tous les jours ! Puis elle est pas morte à cause de l'alcool, elle s'est noyée après s'être fait mordre par un vampire. C'est pas la même chose.

- Tu parles, je m'en souviens très bien. Regardez donc le placard derrière vous mamzelle, il est rempli d'alcool. A pouf, je dirai 50 bouteilles. Bon, une petite jatte sinon ?

Ah oui. Une chose qu'il fallait savoir sur Molard. Il était belge. Du coup, il sortait des expressions de son pays un peu n'importe comment et parfois il était dur de le suivre. Enfin, personnellement je m'étais habituée à lui et à ses expressions aussi loufoques les unes que les autres. Je demandai à Serena de ne pas l'écouter et de surtout ne pas regarder dans le placard, car en effet, il était rempli d'alcool. Toutes les bouteilles appartenaient à Cassie et je m'en servais pour les soirées. Mais maintenant que j'étais enceinte, je n'y touchais plus ! Promis, juré, craché !

- Molard ça suffit, fiche le camp. Je suis vraiment désolée. D'habitude il est très gentil.

- Eh oublie pas dire que c'est moi qui est tout coché la maison hein ! Que toi tu foutais rien en attendant ! Si ça blinque c'est grâce à moi ! Parce qu'elle pendant ses heures de fourches au lieu de ranger, elle baise ! Et ouais !

Je me levai et quittai la pièce. Je me rendis dans le jardin pour prendre un petit bol d'air. Je ne faisais pas attention aux visages oppressants de mes invités. Je n'arrivai pas à les imaginer. J'avais si honte qu'à ce moment là, j'aurais bien aimé rejoindre Alice et Cassie au paradis. Je voulais tout simplement mourir. Dans un sens, je mourrai déjà. Oui, de honte.
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Re: [Habitation] The Last Raven
Invité, le  Mer 28 Aoû - 19:00

Alexie se forgea des remparts, fronça son esprit. Elle érigeait des murailles infranchissables. Phoebe, quant à lui, n'en comprit pas d'avantage. Se contentant de s'imaginer ce que pouvait bien prétendre la présence d'un homme aussi jeune dans le manoir de l'hôte. Croyait-elle pouvoir passer l'éponge sur cet incident ? Tout nettoyer et, ensuite, prétendre qu'il ne s'est rien passer ? Mais comme une tache de vin, Phoebe se révélera tenace à se sujet et aucun détergent ne pourra éradiquer les images qu'il avait aperçu.

La voix fluette s'envola, enfin, entre les murs de la pièce pour répondre à la lointaine interrogation de Serena qui, elle, n'y pensait déjà plus et lançait un regard indigné en direction de celle qui aurait très bien pu être sa gendre. Quand au maître patriarcale de la famille Monroe, il restait quasiment de marbre face à tout cela, toujours renfrogné à l'idée de ne pas pouvoir déguster d'alcool en cette journée qui s'annonçait éreintante. D'autant plus qu'il commençait à s'assoiffer et quand Vincenzo Monroe a soif il devient une manticore lançant des dards et rugissant au moindres gestes.

Un éclat nasillard éclata, surprenant la plupart qui se retournaient face à un elfe de maison rabougri. En effet, ce dernier venait de réagir aux propos d'Alexie et ce sous les yeux écarquillés de Vincenzo se rappelant pourtant qu'il n'avait pas eu le droit à une seule lichette de rhum. L'hôte essayait, tant bien que mal, de rattraper le coup mais, fort est de constater, que les mots proférés par la créature fantastique étaient d'une réelle franchise et la réaction d'Alexie ne pouvait que confirmer ses dires. Cette dernière, sûrement dépassée par l'attitude insolente de l'elfe, s'envola dans son ravissant jardin, apparemment outrée.

Phoebe adressa un regard à ses parents, un regard vide ne témoignant d'aucune gêne ni même d'énervement pour ensuite se retirer du salon et rejoindre Alexie dans le jardin. Les alizés vinrent lui ébouriffer les cheveux et glisser sur sa peau bistrée. Il ne savait pas ce qu'il ressentait en cet instant, à vrai dire il ne semblait plus savoir grand chose ni même s'il aimait ou non la confectionneuse de sucrerie. En cet instant d'incertitude, le sorcier avançait pourtant fièrement, de sa démarche habituelle, ne laissant passer aucune émotion. Arrivant en face d'elle, le souffle de Zeus emporta le parfum de la belle, un parfum délicieux et ça, il en avait la certitude.

Et, tu ne vas pas te déclarer vaincue maintenant ?! Aller, relèves-toi, ce n'est pas terminé !

Sa main se déposa sur la frêle épaule de la femme, il lui adressa un clin d’œil, bien que, lui-même, ne nourrissait que de faibles espoirs sur la suite de cette entrevue.

Ça va mieux ? Bon, si tu le permets, il faut que je fasse un tour aux toilettes...

Bien que le prétexte ne soit pas très studieux, Phoebe n'avait, en réalité, aucune envies pressentes : il souhaitait simplement pouvoir s'isoler quelques instants afin de se pencher sur un problème tout autre et qui, par la même occasion, l'intéressait bien plus que d'apprendre que dans une armoire du manoir se trouvaient quelques bouteilles d'alcool... Se rendant tout de même aux toilettes, il prit soin de fermer la porte à clef et de baisser la cuvette des toilettes. « Spero Patronum » chuchota-t-il. A l’extrémité de sa baguette apparu un nuage de fumée étincelante, les volutes s'amassèrent pour former la silhouette chétive d'un chacal aux oreilles pointues. L'animal faisait peine à voir, il tenait à peine sur la cuvette étant apparemment à l'orée de la mort.

April, un élève manque à Poudlard, plutôt de dernière année et brun. Surveilles-le, s'il te plaît.

Le chacal s'envola pour disparaître aux yeux de Phoebe. Le message devait parvenir à April. Non, aucun coups de savon d'Alexie ne lui feront oublier ce qu'il a vu. Aucun. Il ne se mentait pas, oui, il cherchait à attirer de problèmes à ce gamin et cela ne l'empêchera sûrement pas de se coucher la nuit tombée.

Revenant dans le salon, il trouva Vincenzo en pleine discussion avec l'elfe de maison. Il parvint à entendre une bribe des mots prononcés par le soprano de son père : « Et... tu crois que ta maîtresse voudra bien nous servir l'une de ces bouteilles ? » Un petit sourire au coin, Phoebe s'assit aux côtés de sa mère sur le divan, ignorant si Alexie avait refait son apparition et quand son père arrivera. Serena adressa un regard fier à son fils, se demandant quand est-ce que toute cette mascarade prendra fin car elle ne comptait pas y passer toute la journée. En effet, elle avait du jardinage à faire et elle se donnait pou mission de préparer un succulent pot-au-feu à son fils afin de lui montrer ce qu'une vraie mère de famille se doit de cuisiner à so enfant. Non pas quelques biscuits pré-fabriqués...
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Re: [Habitation] The Last Raven
Alexie Scott, le  Mer 28 Aoû - 20:20

Je voulais tout bonnement mourir. J'avais tellement honte de ma personne et de mon comportement, que je n'avais qu'une envie ; fuir. Je n'étais plus apte à affronter les regards outrés de mes potentiels beaux parents. J'avais suffisamment honte, il était hors de question que je continue cette petite mise en scène en leur mentant droit dans les yeux. Malgré mes sentiments pour Phoebe, car oui j'étais très attachée à mon ex, je ne pouvais pas m'empêcher de m'amuser. Personne ne pouvait m'interdire quelque chose, personne n'avait à me dicter ma conduite. J'étais le maître de mon destin et le capitaine de mon âme. Si j'avais envie de coucher avec des tas d'hommes, grand bien me fasse ! Ce mode de vie me plaisait et je n'allais sûrement pas le changer parce que cela déplaisait à la famille Monroe.

J'avais donc quitter la petite réunion de famille pour aller me décrisper à l’extérieur. L'air pur de mon jardin me faisait le plus grand bien. Je me sentais libre lorsqu'une petite brise d'été vint me caresser mes joues rosés. J'avais envie de m'échapper, de m'envoler tel un oiseau. Libre comme l'air, voguer où bon me semble sans rendre aucun compte à personne. C'était ça ma perspective de ma vie future. Je voulais simplement être affranchie de toute cette vie. Etre autonome et me rendre incrédule auprès de ceux qui me contredisent. Si je pouvais décoller et ne plus jamais revenir maintenant tout de suite, je le ferai. Mais cela serait lâche de ma part. Phoebe fit son apparition. J'étais sure qu'il allait me piquer une crise, mais finalement non. Étrangement, il se montra compréhensible et me demanda de rester. Il ponctua son discours remotivant en me disant qu'il allait aux toilettes. Passionnant.

- J'arrive...

Je restai encore quelque temps dehors. Je n'était pas encore prête. J'avais besoin de réfléchir encore un peu. J'attendis que Phoebe redescende pour revenir auprès de mes  convives. J'essuyai les quelques larmes qui perlèrent sur mon visage poupin et reniflai un bon coup. Je pris mon courage à deux mains et retournai à l'intérieur. Je n'osais pas regarder mes invités dans les yeux de peur, de lire la honte et le désespoir sur leur visage. Je partis dans la cuisine afin de me faire un bon thé. J'en avais besoin. Quant à Molard, il était resté dans le coin. Il n'avait pas bougé. Je ne savais point ce qu'il avait bien pu raconter pendant ma courte absence. Avait-il bavé sur moi derrière mon dos ? Certainement. Ce dernier s'exprima lorsque Phoebe redescendit. Parfois, j'aurai préféré qu'il se taise et ce, pour de bon.

- Ah bah monsieur le cocu est de retour ! Aller a la cour ne vous a pas pris beaucoup de temps finalement. Mais regardez qui est de retour, ma chère maîtresse hein ! Oufti ! De belles retrouvailles à ce que je vois. Et bien sûr je n'en fais pas parti hein ? Moi je suis là que pour cocher le domicile et être un manche à balle avec les invités. Menant, je vais partir parce que vous me saoulez, je vais aller guindailler ailleurs ! Salut les kets ! Ah au fait, le peye, si tu veux de l'alcool, la clé est juste derrière toi ! Sers toi à pouf !

Molard se retira. Je crus rêver. Il avait encore tapé sa crise. Cette fois-ci, belge ou pas belge, j'allais le démolir. Je gardai mon sang froid, mais il ne perdait rien pour attendre. Je soufflai et retournai au salon. De la cuisine, j'avais tout entendu. Je m'excusai pour l’énième fois auprès de mes invités. J'étais sincèrement désolée de ce que je leur infligeai. Ils ne méritaient pas ça. Je devais certainement les avoir beaucoup déçu et cela me rongeait. Je fus tirée de mes pensées par un bruit de sonnette. C'était certainement mon père. Il était toujours en retard celui-là. Je partis ouvrir et en effet, je découvris la mine enjoue de mon papa. Le pauvre, s'il savait ce qu'il était en train de se passer quelques minutes plus tôt.

Je me disais qu'avec l'arrivée de mon père les tensions s'envolèrent. Je l'espérai en tout cas. Il m'embrassa, me contourna et partit poser son manteau. Il connaissait les lieux par coeur et il faisait comme chez lui. C'était une règle chez les Scott. Chaque habitation où résidait un membre de la famille, appartenait également à cette dernière tout entière. Ma famille était toujours la bienvenue ici. En revanche, celle des autres, c'était une autre histoire. Quoi qu'il en soit, la bonne humeur de mon père allait certainement faire bouger la balance en ma faveur. Je l'accueillis jusqu'au salon où je fis les présentations.

- Papa je te présente Serena et Vincenzo Monroe les parents de Phoebe. Bon tu te souviens de lui. Monsieur et Madame Monroe, je vous présente mon père, Ewan Scott.

J'étais contente de pouvoir les présenter. J'avais tellement hâte qu'ils apprennent à se connaître. J'en étais toute émoustiller. Si seulement mon père pouvait rattraper toutes mes bourdes enchaînées. Je me reposais sur lui. De toute manière, j'avais confiance en lui. Je le connaissais assez pour savoir qu'il pouvait me mettre en valeur très facilement. J'attendais donc avec hâte les premières paroles de mon père. Cependant, il n'en fut rien. Il ne parlait pas. Il serra la main aux parents de Phoebe, s'installa sur le canapé et sourit du mieux qu'il pouvait. C'est alors que le belge fit son retour dans le salon. Il en avait pas assez fait comme ça lui. Il avait tout entendu et comptait bien rebondir sur mes propos.

- Pff, c'est même pas son vrai père. C'est même pas une vraie Scott ! Elle est née dans les quartiers de Sofia d'un garçon d'écurie et d'une commerçante ! Ils ne voulaient tellement pas d'elle, qu'ils l'ont abandonnée à quelques mois ! Je suis sûr qu'elle fera pareil avec son futur enfant. Faut se rendre à l'évidence c'est pas un cadeau cette meille.

- Molard ! Ca va pas de raconter ça ! cria mon père. Il était furax. Il se calma et regarda mes convives avant de poursuivre. Oui c'est vrai, Alexie a été adoptée, mais dans des circonstances tout à fait légales. Je peux vous dire que c'est une Scott une vraie ! Si sa vie en Bulgarie vous intéresse, elle vous en parlera, mais nous ne sommes pas là pour ça. Je me trompe ? Ce que je peux vous garantir, c'est qu'Alexie n'infligera pas à son enfant ce que lui ont infligés ses parents biologiques. Ma fille est quelqu'un de bien. Vous savez, quand ma femme est morte, c'est elle qui s'est occupée de son petit frère et de ses deux petites soeurs. Elle a été comme une mère avec eux. Alors oui, ma fille peut parfois dépasser certaines limites, mais en tout cas elle sera une excellente mère, pas vrai chérie ? dit-il en me regardant.

Son discours était si beau. Je ne pouvais retenir mes larmes. Je l'embrassai et lui murmurai un je t'aime dans l'oreille. Il était tellement parfait. C'était le meilleur père du monde pour moi. En quelques minutes, j'oubliai tous mes tracas et retrouvai le sourire. Je ne savais pas ce que je pourrais faire sans mon père. L'absence de ma mère était déjà très dure pour moi. Heureusement, je pouvais toujours compter sur ma figure paternelle, aussi protectrice qu’aimante.
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Re: [Habitation] The Last Raven
Invité, le  Ven 30 Aoû - 16:01

Les déblatérions du serviteur effleurèrent ses oreilles. Il ne lui accordait aucune importance, savoir pourquoi il se donnait ainsi en spectacle ne l'intéressait pas. Ces êtres ne l'intéressaient pas ou, du moins, ne méritaient pas un réel intérêt. Ces créatures contraintes d'obéir, dotés d'un sens de la servilité développé au point de ne plus savoir faire la différence entre les actes accomplis d'une inspiration propre et ceux d'une inspiration intimée. Sont-ils dotés de pensé, de vie ou simplement la continuité des bras de la gente sorcière ? Telle est la question qu'ils devaient se poser et non pas se préoccuper des tracas personnels d'individus ayant assumés leurs propres actes. Qu'il retrouve sa dignité avant de pouvoir s'adresser à Phoebe.

Alors, non sans arborer un certain délicieux dédain, il ne lui adressa pas même un regard. Laissant son esprit flâner au gré de ses envies, de ses ressentis, de ses humeurs. Tantôt il s'imagina couler son doigt dans l’onde rafraîchissante d'une rigole sous l'ombre de quelques arbres, tantôt dans une maison douillette et se délectant de la lecture d'un ouvrage romancier palpitant. Mais un certain élément revenait à chacun de ses rêves, de ses espoirs : Alexie. C'est ainsi qu'il concevait ses rêves, c'est ainsi qu'il parvenait encore à rêver. Elle était sa muse, sa source d'inspiration, l'étincelle qui faisait vibrer son cœur afin qu'il puisse avancer chaque jours. Elle était une déesse l'ayant châtié de son jardin merveilleux pour l'avoir provoqué, pour avoir goûter au fruit interdit, pour avoir trahi sa confiance.

Le tintement singulier de la sonnette vint extirper Phoebe de ses songes. Nul doute ne régnait sur l'identité du nouveau venu, le père Scott. Ce dernier arriva dans le salon quelques instants plus tard. La famille Monroe au complet se leva pour serrer la main, chacun leur tour, au dénommé Ewan Scott. Un homme à la barbe grisonnante et aux cheveux maculés. Son visage se ponctuait par une note acariâtre : aucun signe avant-coureurs annonçant la venue future ou immédiate d'un quelconque sourire ne transparaissait. Pour cause, deux apostrophes comme gravées sur la roche étaient présentes, encadrants ainsi deux lèvres impassibles.

Pensant que l'entrevue allait pouvoir commencer dans les règles de l'art, sans aucun autres encombres, l'esprit fugace se berçait d'illusions car une nouvelle fois l'elfe de maison s’immisça dans la conversation. Ennuyé par cette créature mal léchée, le sorcier – qui ne s'était pas rassit suite à avoir serré la main au nouveau venu – se mouva dans la salle en direction du vase comportant le bouquet de pervenches.

Des éclats de voix résonnèrent provenant du ténorino qui n'est autre que le père Scott. La situation dépassait Phoebe qui n’accordait à celle-ci qu'une attention limitée. Les senteurs du bouquet l'enrobaient, qu'il était beau, qu'il était naturel. Il dépeignait une certaine magie bien que, pourtant, aucun coup de baguette n'est passé au-dessus de ces simples fleurs. Ne pouvant résister à ses envies primaires, il laissa son doigt glisser un pétale. La couleur était merveilleuse, ce bleu royal que l'on pouvait retrouver sur l'accoutrement des rois d'époques. Un bleu presque peint au pinceau par un impressionniste sur chevalet. L'uniformité de la texture avait quelque chose de langoureux qui affecta outre mesure l'homme versatile. Un plaisir enfantin. Puis, il se retourna brusquement.

Ainsi donc les affabulations de l'elfe de maison n'étaient pas si infondées ? Alexie adoptée ? Il ne pouvait se faire à cette idée, d'ailleurs il ne voulait y croire et concevoir que son père puisse, avec aussi peu de légéreté, annoncer cette nouvelle dans un débat qui devait se situer à mille lieux de ce sujet. Il ne pouvait concevoir qu'il puisse douter que les Monroe perdent confiance en Alexie sous prétexte qu'elle fut adoptée. D'ailleurs, où se situe le rapport ? N'est-ce donc pas se nourrir de préjugés que de penser que l'on puisse abandonner son enfant parce que l'on fut adopté ? Les Monroe ne se nourrissent pas de préjugés et, depuis longtemps, se sont forgés leur propre manière de penser, une pensée bien loin de ce genre de clichés obscurantistes. Phoebe tenait, tant bien que mal, de se contenir mais il voyait, sur le divan, sa mère boire les paroles d'Ewan d'un regard concerné et compatissant. L'écossais, étant le seul personnage debout, s'éclaircit la gorge et articula de sa voix lancinante :

Excusez-moi mais... quand est-ce que l'on s'occupe du bébé ?

D'un simple geste de la main sa férule de bois apparue à la manière des illusionnistes moldus. La pointant en direction de l'elfe rabougri, celui-ci se retrouva poussé par une force oppressante et invisible en direction de la cuisine. Une fois l'abeille entrée dans sa ruche, les portes de la cuisine se fermèrent en un bruit de sucions.

On pourra discuter plus calmement comme ça.

Serena remua l'air apparemment préoccupée, ses traits s'étaient adoucis au cours des dernières minutes. C'est ainsi qu'elle s'adressa avec un ton présentant la plus grande cordialité au père Scott :

Bien, la question se pose de savoir où est-ce que l'enfant logera ? Mon mari et moi pensons qu'il serait préférable d'unir nos fonds afin de leur offrir un toit commun qui n'exclura aucun des parents. Qu'en pensez-vous ?
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Re: [Habitation] The Last Raven
Alexie Scott, le  Sam 31 Aoû - 19:36

Mon père était toujours là pour moi. Dans les bons tout comme dans les mauvais moments. Même si j'étais dotée d'un caractère un peu compliqué et bipolaire, je savais pertinemment que quoi qu'il advienne, il serait toujours présent à mes côtés. Je perdis ma mère à l'âge de quinze ans, mais je gagnai encore plus d'amour de la part de mon père. Finalement ce décès fut un mal pour un bien. A la disparition de ma figure maternelle, je dus m'occuper de Peter, mais surtout de Cloé et Haley. Je devais être plus qu'une grande sœur et une marraine pour elles. Je m'étais comportée en véritable mère et c'était pour cette raison que du haut de mes vingt-cinq ans, je me sentais apte d'avoir mon propre enfant. De plus, je pouvais compter sur le soutien sans faille de son père. J'avais tout pour être heureuse, enfin je le croyais.

Ewan me prouva encore une fois son amour paternel en me défendant auprès de Serena et Vicenzo suite aux propos déplacés que Molard n'avait pas mâché. J'étais complètement perdue. Je ne comprenais pas ce soudain changement de comportement de la part de mon elfe. Avait-il bu ou aimait-il juste faire du mal aux gens gratuitement ? C'était donc un pur sadique. Je le détestait. Quelle idée avait eu Cassie de me le laisser avant de partir pour l'éternité. D'un côté je lui en voulais. J'avais beau apprécier Molard à petit dose, là je le détestais de tout mon être. Il allait me le payer le belge. J'avais l'intention de me venger, mais pas maintenant. Non. Pour le moment, je devais montrer bonne figure et garder la tête haute fasse aux attaques de  l'elfe. Phoebe changea de sujet, pour mon plus grand plaisir.

- Phoebe a raison, c'est un peu pour ça que vous êtes là !

C'était l'une des rares fois que je soutenais Phoebe. Je m'étonnais moi-même parfois. Quoi qu'il en soit, j'approuvai totalement les paroles du beau brun. Il avait raison, la conversation dérivait sur un sujet complètement différent de celui de départ. Si ses parents avaient fait le déplacement, ce n'était pas pour parler de n'importe quoi, bien au contraire. Il était grand temps d'évoquer le pourquoi du comment. Le bébé. L'unique chose qui me reliait véritablement avec Phoebe. Sans ce petit être qui se développait au fil des jours dans mon ventre, je n'aurai certainement plus vu l'auror de toute ma vie. Désormais, je pouvais le qualifier autrement qu'en temps qu'ex copain. Je pouvais parler de lui comme une amie. Oui il était mon ami.

Après Phoebe, ce fut au tour de sa môman de prendre la parole. Elle était dotée d'une classe et d'une élégance rare. Je pouvais presque la comparer à notre royauté anglaise. Serena possédait une démarche et une manière de parler réellement atypique, en tout cas pour moi. Je ne connaissais personne aussi propre sur soi. Je ne pouvais qu'applaudir ses exploits. Je comprenais désormais d'où venait le caractère fort de Phoebe. En revanche, je ne voyais pas ce que le beau brun avait hérité de son père. Le physique n'était pas similaire et le caractère non plus. Aucune similitude physiquement et mentalement visible. C'était le jour et la nuit, les extrêmes opposés. Pourtant, il était son géniteur. Serena poursuivit son discours et ponctua sa phrase de manière maladroite à mon humble avis.

- Je crois qu'il y a un mal entendu. Certes on va avoir un enfant ensemble, mais Phoebe et moi sommes toujours séparés. On ne va pas vivre ensemble, c'est ridicule. On a déjà un peu de mal à se supporter, alors si en plus on doit se voir au quotidien ça va finir en bain de sang. Pas vrai Phoebe ? Phoebe ? Ouhou !

Apparemment, on était pas du tout sur la même longueur d'ondes. L'avenir je le voyais ainsi. Ma fille et moi dans mon manoir à Godric's Hollow et Phoebe seul dans son appartement à Londres. Moi qui lui rendrait visite pour qu'il voit sa fille ou l'inverse, mais en aucun cas j'avais prévu d'habiter avec lui. Il y avait un grand malentendu. Je ne savais pas ce que le futur père de ma fille avait bien pu raconter, mais pour ma part je n'étais pas du tout prête à revivre avec Phoebe. Je l'avais fait une fois et notre relation si fusionnelle avait explosé. Je ne voulais pas revivre ça, je ne voulais pas souffrir encore plus. Mais bon, il était peut-être temps que je prenne sur moi. Car après tout ce qui comptait le plus, c'est le bonheur de mon futur enfant. Et un bonheur d'enfant commence par celui de ses parents.
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Invité, le  Sam 7 Sep - 11:21

Un rictus vif comme l'éclair traversa le visage buriné de Phoebe, les propos que tenait Alexie ne lui plaisaient absolument pas. Se rendait-elle compte de ce qu'elle insinuait ? Il commençait à percevoir les plans de la femme retors et ceux-là le dégouttaient. Il bouillonnait de l'intérieur, ne répondant pas aux appelles de la mère de son enfant. Ainsi donc elle voulait garder leur fille rien que pour elle, elle voulait séparer une jeune fille de sa présence paternelle afin qu'il ne devienne qu'un souvenir. Jamais. Telle un loup traquant sa proie, il ne la lâcherait pas. Scott voulait jouer à ce jeu là ? Alors il suivrait le mouvement et se battrait également. N'est-ce donc pas triste pour un enfant que même avant sa naissance ses parents se battent pour la garde ? Phoebe en avait conscience mais, malheureusement pour Alexie, il n'accepterait jamais de voir sa fille une fois de temps en temps, la laissant grandir auprès d'une autre. Cette femme n'avait pas honte de se comporter ainsi ? D'autant plus qu'elle avait l'audace de le regarder après ses propos, quelle déception.

Serena Monroe regardait son mari qui lui aussi semblait choquer par ce manque de tact et de diplomatie. Certes, ils pouvaient concevoir qu'ils ne s'aimaient pas, qu'ils n'allaient pas dormir dans le même lit mais cela leurs tenait vraiment à cœur : ils voulaient y croire, ils voulaient croire que leur petite-fille était née de l'amour. D'autant plus qu'ils avaient mis toutes leurs économies de côté pour ce projet, une tâche complexe quand on sait qu'ils ne roulent pas sur l'or. Madame Monroe prit une voix des plus douces afin de s'adresser à Alexie :

Nous le concevons parfaitement mais... Peux-tu accepter que votre fille ne puisse pas avoir la présence de son père à ses côtés ?
Mais non, tu vois bien qu'elle n'en a rien à faire !

La voix lancinante de Phoebe éclata dans la pièce, son aura déversait une tension palpable dans la pièce. Ses yeux parfois si calmes et si tempérés étaient éclairés de cette lueur de folie qui le distinguait tant.

Tu n'en as rien à faire de savoir si moi aussi je voudrais voir ma fille ! Enfin, peut-être que si et c'est ça qui te motives. Ça ne m'étonne pas, tu cherches toujours le conflit, toujours ! C'est peut-être inconscient chez toi, peut-être que tu ne t'en rends même pas compte, mais moi je le vois bien et il grand temps que tu le comprennes ! Regardes-toi, la manière dont tu viens m'annoncer que tu es enceinte, ce con à moitié nu alors que c'est le jour où on vient chez toi, tu recherches le conflit. Ça te rends folle de vivre en paix avec les autres ? Hein ? C'est ça ? Mais ne te sens pas trop en sécurité, si je ne peux pas avoir ma fille tous les jours à côté de moi c'est moi qui vais te rendre folle !

Après ce petit discours, il inspira longuement avant de relâcher la bouffé d'air retenu. Un sourire décrivait son visage, il était fier. Un Monroe, voilà ce qu'il était. Il se respectait tout autant qu'il respectait ce nom venu d'Italie et c'est pourquoi il ne se laissait pas marcher sur les pieds par cette garce d'Alexie Scott et ses hauts talons. Tant bien même il puisse y avoir la présence de son père, Phoebe n'allait pas s'excuser de ses propos devant lui, il en était hors de question. Jamais il ne reviendrait sur ses mots, surtout pas sous la demande d'un bourgeois suffisant. Qu'en avait-il de savoir ce que Môsieur Scott pensait de lui, au moins les Monroe se démarquaient et ne restaient pas tassés sur leur canapé. Alors F*ck la société et F*ck les Scott !

Hum... Oui... Je pense que mon fils, pour faire simple, n'appuie pas vraiment votre état d'esprit...

Les commissures des lèvres de Vincenzo formaient un sourire entendu et amusé. En effet, la scène l'amusait énormément, voir son fils rabattre le caquet à deux « gens de la ville » le rendait extrêmement fier et il se sentait honteux de ne pas avoir réagit de la même manière en voyant dans quelles conditions ils avaient été accueillis. Toutefois, sa main s'aventura afin de prendre un petit biscuit qu'il grignota en attendant de ce qu'il allait se passer.
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Re: [Habitation] The Last Raven
Alexie Scott, le  Mer 11 Sep - 14:20

Un froid glacial venait de s'installer entre les deux familles. Serena venait de proposer, en tout bien tout honneur, que Phoebe et moi-même vivions ensemble avec la petite. Des mots qui m'interpellèrent soudainement. Je ne pouvais pas rester assise sans rien dire. Elle pouvait certes dicter la vie de son fils comme elle le voulait, s'il souhaitait être fils à maman et être mener à la baguette c'est son droit, mais en aucun cas Serena devait choisir pour moi. A l'instar de Madame Monroe, je n'étais pas pour la cohabitation avec Phoebe. Tout d'abord parce qu'on était comme chien et chat. Jamais je ne pourrai m'entendre avec lui. Nos caractères sont incompatibles, c'est une sorte d'amour impossible.

C'est alors que Phoebe se réveilla. Il osa couper la parole à sa mère et m'attaqua verbalement. J'ignorai si ses mots dépassaient ses pensées, mais quoi qu'il en soit, il fut très dur avec moi. Encore une fois, j'étais le seul maître de mon destin. Je décidais de ma vie et en aucun cas ce crétin impulsif ne devait me la dicter. Malgré les sentiments, je n'étais pas apte à revivre avec lui même pour le bonheur de ma fille. J'étais peut-être égoïste sur le moment, mais je n'allais pas me forcer pour faire quelque chose que je ne cautionne pas. J'écoutais donc les reproches que Monsieur Phoebe avait à me faire. Il dépassait les bornes. Mon père serra les poings. Il allait lui en coller une à tous les coups. Je stoppai mon père et me levai. J'étais plus que furax.

- Non mais attends, pour qui te prends toi ! Tu me fous enceinte à bord d'un avion et tu oses me faire des reproches ? Vous croyez que ce mec là, est blanc comme neige ? Dois-je te rappeler que le jour où j'allais t'annoncer ta paternité tu étais au lit avec une autre ? Hein ? Alors ne viens pas me faire des reproches pour Peter, tu sais très bien que je n'en ai rien à faire de lui. Mais à partir du moment où tu ne me donnes aucun intérêt, je vais le chercher ailleurs ! On est plus ensemble alors on a pas à vivre ensemble. Je ne t'empêcherai pas de voir ta fille, mais il est hors de question qu'on vive sous le même toit Monroe ! Alors maintenant tu prends tes parents à l'air constipé et tu dégages de ma baraque ! Dehors ! Tu n'est qu'un bouffon, encore une fois tu as tout gâché. Aller casse-toi, je veux plus te voir Phoebe !

Tout en prononçant ces mots, je le poussai vers la sortie et invitai les deux mollusques qui lui servaient de parents à faire exactement la même chose. Je ne voulais plus de la famille Monroe sous mon toit. C'était catégorique. Entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas et pour ma part, ce dernier était franchis Je le haïssais exactement de la même manière que lors de nos retrouvailles dans l'avion. Il ne comptait plus pour moi. Il pouvait crever sous un pont je n'en avait plus rien à faire. J'avais tiré une ligne sur notre histoire. Lui et moi c'était terminé. Et en une fraction de seconde, je repensais à notre relation. A tout ce qu'on avait vécu, tout ce qu'on avait partagé. Je n'avais pas le droit de baisser les bras. Je pris donc mon courage à deux mains ouvrit la porte et criai en direction des Monroe.

- Je t'aime Phoebe ! Oui j'étais complètement contradictoire.


Fin du rp
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Re: [Habitation] The Last Raven
Ethan Wood, le  Sam 9 Nov - 14:05

{PV avec ma p'tite Waaall, Alexie Scott.}

Ethan avait rencontré cette femme sur la petite place de Godric's Hollow et déjà leur discussion s'était plutôt montrée enflammée, les deux jeunes gens ne s'étaient pas du tout entendus et avaient commencé à s'insulter de tous les noms possibles et inimaginables, ils ne connaissaient même pas le prénom de l'autre ! Ethan était complètement bourré lorsque la jeune femme l'avait interpellé par un trou-du-c*l qui lui avait déplu. Elle ne le connaissait même pas et s'était permise de l'insulter ? Bon, ok, c'est vrai, il était quasiment bourré, une bouteille de vodka entre les mains, seulement vêtu d'un slip. N'importe quelle personne se serait méfiée de lui. Lorsqu'il lui dit qu'il s'était fait volé ses habits elle ne l'avait pas cru et lui avait ri au nez. C'était charmant comme première rencontre !

Puis, après une bonne engueulade, un bagarre et des explications suivies d'excuses, elle l'avait fait entré chez elle. Ethan ne savait toujours pas comment elle avait pu accepté, il venait de salir son nom de toutes les injures possibles et inimaginables mais elle daignait encore vouloir lui faire découvrir sa demeure. Ethan n'espérait qu'une chose, qu'elle n'ait pas un mari rabat-joie auquel il fallait donner des explications de sa venue ici et de la tenue de laquelle il était vêtu. L'anglais n'avait pas voulu remettre sa chemise, étant donné que le clodo la portait sur lui, il ne voulait pas que le SDF lui refile ses puces. Ça aurait été le comble !

La pièce était plongée dans le noir. Ethan entendit des aboiements agressifs, sûrement le chien de garde de la jeune fille. Il se guida de ses mains et arriva dans la cuisine où il s'appuya sur le comptoir pour ne pas se ramasser dans le noir. Puis, tâtant le mur du bout des doigts, il trouva l'interrupteur au toucher et alluma la pièce. Une lumière chaleureuse baigna de lumière toute la petite maison. Ethan se laissa tomber sur un fauteuil sans l'accord de la jeune femme, de toute façon, même si elle n'était pas d'accord, il se serait laissé tombé de fatigue par terre. Autant que ce soit sur quelque chose de confortable au moins ! Le fauteuil prit directement la forme du corps d'Ethan et celui-ci regarda au plafond, il était mieux qu'accoudé sur cette fontaine dehors dans ce froid glacial. Une chaleur sereine emplissait la pièce. Ethan frotta du bout des doigts sa plaie, ça picotait. Pas de quoi se tordre de douleur non plus !

Si seulement il avait pas fait le con avec cette fille un peu avant le début de la soirée ! Il s'était bourré la tronche en boîte puis avait essayé de l'aborder un peu trop directement, celle-ci au lieu de tomber sous son charme avait vidé le cocktail alcoolisé sur la tête du jeune brun et était partie avec sa bande de copines, un sourire moqueur au lèvres. Encore une petite merd*use ! Les filles, elles sont nées pour faire ch*er ou quoi ? Si seulement il était resté dans son dortoir bien au chaud.. Remarque, s'il était resté à Poudlard, il n'aurait pas rencontré cette sexy mom !
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