La jeune femme se mit à rire suite à la question de Jean. Fallait dire que bon la question était carrément stupide en soi, mais bon il se savait absolument pas quoi lui dire d'autre.

Oui, j'ai effectivement quelques petits problèmes. Disons que je cherche à oublier certaines choses de mon passé et que l'alcool m'aide assez bien.


Oublier son passé... C'est une idée qui pourrait s'avérer utile afin de tourner la page et de pouvoir avoir un meilleur avenir, enfin plus heureux en tout cas. Mais en attendant ce n'étais pas vraiment prévu au programme, Jean devait d'abord s'occuper de régler l'affaire familiale, on verra après pour la vie heureuse et pleine de bonheur.


Toute la question était la, on lui en demande plus ou on la ferme ? On la ferme.


Heu.. Je vois, c'est sur que l'alcool sa aide pas trop mal. Si je pouvais je ferais comme vous je ferais tout pour oublier mais la je peut pas, faut que j'arrive à comprendre qui à tué mes parents et pourquoi.

Bon vu l'ambiance, le besoin de se détendre commençait à sa faire grandement sentir. Il avait beau tirer sur sa cigarette et les enchainer, il n'arrivait pas à se détendre. Jean se tourna donc vers sa prof de potions en disant

Bon au poins ou j'en suis vous pourriez me donner une pilule ?

Oublier, tout le monde parle de sa, mais c'est carrément impossible dans un cas comme ci. Il devait comprendre ce qui était arrivé à ses parents, c'était vital. Revoir la scène tout le temps, la plupart des nuits en boucle...

Peut-être qu'il ne faut que tu passes à autre chose ? Dès fois, comprendre fait plus de mal que de bien.

Passer à autre chose ? Je n'y arrive pas. Je n'y peut rien, je revois la scène j'y repense sans cesse. ça me hante c'est un truc de fou.

Tu parles d'une ambiance, ça allait de mal en pire la quand même.

Jean attendais que la jeune femme lui donne cette fameuse pilule, on sait jamais sur un malentendu sa pourrait avoir un effet de détente.

Un demi sera suffisant. Tu as l'air d'avoir pas mal bu avant, les mélanges ne sont pas bons. Surtout pour ceux qui n'en ont jamais prit.

Bon une demi pilule pour commencer c'est pas plus mal, autant voir la puissance du machin en action et de se dire que c'est seulement la moitié du potentiel de la drogue.


Lorsqu'il l'ut la pilule dans la min il la regarda vite fait, fallait dire que rien ne ressemblait à un pilule qu'une autre pilule.
Il l'avala brièvement et attendit les effets. Tout se mit à tourner autours de lui, sa tournais tellement ... Tous changeais les couleurs, ses sens étaient perturbés, plus rien ne répondais correctement.

Oh lala c'est bzaaare !

c'était plutôt étrange, impossible d'avoir une pensée négative, cet effet de planage totaaaal c'étais terrible. Jean ferma les yeux et mis ses mains sur ses tempes pendant 5 bonnes minutes, ça détendais mais bon fallait être honnête pour un premier essai c'étais vraiment fort.
Il s'affala sur le banc, limite en position latérale de sécurité et ouvrit les yeux lentement en regardant dans le vide.

Oh Lala sa rigole pas vos trucs la mais y'a pas à dire sa détend... J' suis presque plus remonté contre tout et rien.


Vu ces circonstances carrément foireuses je suis quand même bien content de vous avoir croisé la, car au moins on arrive à peut près à se détendre finalement.

Cette sensation de planer était vraiment spéciale quand même. Il avait l'impression d'avoir le tournis, de bouger alors qu'il était affalé sur un banc en pleine nuit avec sa professeur de potions dans une ruelle de Londres.

Si tu arrives à te détendre, tant mieux. Mais.. Il va falloir y aller. Je te ramène jusqu'à chez toi.

Chez lui.. C'était un bien grand mot, une chambre d'hôtel miteux de banlieue qui serait à coup sur fermé vu l'heure qu'il était. Mais bon autant essayer d'y aller ouais, car passer la nuit sur le banc n'étais pas une super idée.

Heu à l'hotel ? Jpense que ce sera fermé vu l'heure, mais bon j'ouvrirai la serrure pour rentrer. Ca doit être genre dix kilomètres par la à peut près, c'est grave loin, j'ai passé l'aprem a marcher pour arriver dans cte zone.

La jeune femme aida Jean à se lever du banc, ce qui fut une épreuve en soit mais le plus dur fut de réeussir à tenir debout, il prit légèrement appui sur elle pendant quelques secondes pour pas s'écrouler par terre le temps que le cerveau s'habitue à ce changement. Il mit son sac sur son dos, s'alluma une cigarette et se mit à marcher. Mais bon vu la distance et l'état de sa prof de potions qui était quand même bien allumée aussi il proposa

Nan mais je penses pouvoir rentrer seul à pied car c'est un pue loin je n'ai pas envie de vous embêter avec ce trajet.

Jean commença à marcher tranquillement histoire de reprendre ses esprits et de toute façon, il aurait voulu marcher plus vite il n'aurais même pas pu. Il regarda avec un rapide coup d'oeil si il y avait des passants, bien que vu l'heure et l'endroit il n'y avait aucune chance que cela arrive mais bon dans l'état ou il était, des idées traversaient l'esprit comme sa et repartaient aussitôt et étaient tout plus stupides les unes que les autres.

Et si on disait que je faisais la moitié du chemin avec toi ?

C'étais bien généreux de la part de la jeune femme de proposer de faire la moitié du chemin avec lui après tout rien ne l'y obligeais...

Ben ... si vous voulez, on en a pour une petite heure je pense et ensuite je continuerai tout seul.

Fallait dire que rentrer seul en pleine nuit dans une banlieue pourrir de Londres c'étais carrément flippant mais Jean était bien trop démonté pour se rendre compte du danger. De toute façon fallait bien rentrer il n'allait pas dormir sur le banc.

Cependant une question tournais dans sa tête, qu'allais faire sa professeur de potions car bon elle étais sans doute aussi chargée que Jean.

Mais vous... vous allez dormir où sans indiscrétion ? Car bon vous avez bien chargé aussi

L’homme avait la jambe amochée, d’aucun aurait dit cassée. Elle faisait comme un angle et on pouvait penser qu’il la trainait plus qu’elle ne le supportait. Il devait être accidenté ou quelque chose comme ça. Il portait un costume entièrement noir et des chaussures assorties, qui avaient dû être resplendissantes en sortant d’usine. Mais la saleté prédominait et avait terni le cuir, l’on voyait sur ses habits quelques fils qui pendaient aux manches et un bouton manquait en haut de la veste. Son visage mal rasé accentuait l’impression de déchet qui se dégageait de lui. Il avait des yeux sombres et le regard perçant, énigmatique mais dérangeant.

- Hector, dit une voix rocailleuse à côté de lui.



Rocailleuse certes, mais elle appartenait en réalité à sa femme, Devona, qui avait trouvé dans la consommation à outrance de cigarettes un hobby idéal pour dépenser son argent. Devona avait la quarantaine tout comme lui. Elle portait un tailleur gris élégant quoi qu'un peu vieillot. Elle avait des cheveux châtains plus propres que ceux de son conjoint et dégageait une beauté bien plus flagrante, bien qu'elle était entachée par un je-ne-sais-quoi, comme un air complètement idiot.
Ils étaient tous deux sorciers. Hector prétendait appartenir à une lignée de sang pur disparue, alors qu’il gardait des doutes sur sa femme, qui disait être née moldue mais avait en matière de magie des capacités digne d'une Cracmol. Ils s’étaient connus dans un bar douteux situé dans une rue suspecte dans un village dont certains des plus proches voisins ignoraient le nom. Ils avaient pour points commun d’avoir lamentablement raté leurs ASPICS et un goût prononcé pour ne rien faire, mis à part fumer, boire et survivre.


Hector et Devona n’avaient jamais déclenché la passion des foules et pour cette raison ils dormaient une grosse partie de leurs journées et profitaient de la nuit pour se déplacer d’un endroit à l’autre, quand ils ne se cloîtraient pas dans une baraque abandonnée ou n’abusaient pas de la magie pour se faire inviter. Ce soir ils arrivaient sur l’allée des embrumes avec une démarche hautaine, redressés fièrement comme si deux prestigieux sorciers, ce qu'ils étaient loin d'être, s'avançaient là. Hector porta la bouteille de whisky à ses lèvres et recracha ce qu’il avait dans la bouche en recevant le coup de coude de sa femme.



- R’garde l’aute chtiite là, qu’elle est pas déssapée comme une m’zelle de la grande ville, et son copain qui va bien. Zont l’air de planer plus encore qu'nous les deux loustics là.



Devona était bête comme ses pieds et peu instruite mais elle connaissait les goûts de son mari à la perfection. Hector s’était arrêté et observait les deux jeunes à quelques mètres deux. Il faisait sombre mais il était évident à leur démarche qu’ils ne s’étaient pas nourris d’eau et de salade pour tituber de cette façon. Hector sourit de toutes ses dents à sa femme, alors qu’il rattrapait la gorgée d’alcool qu’il avait voulu boire.



- J’passerai bien la soirée avec eux, dit-il en reluquant la blondinette alors que Devona lui lançait un regard noir.

- Qu’il a l’air pas mal le typ’ aussi, dit celle-ci en se léchant les lèvres, geste qui passa inaperçu aux yeux de son mari. Et que si c’est d’gens qui nous respect’ pô, qu’on leur donnera des leçons de baguette !



Hector acquiesça avec des yeux brillants et fourra la bouteille dans les mains de sa femme avant de pincer les lèvres pour essayer de siffler maladroitement. Il dût s’y prendre à trois fois pour réussir à sortir un son aigu destiné à interpeller les deux sorciers.

- Bonsoir, mademoiselle, dit-il d’une voix qu’il voulait douce alors qu’il se rapprochait d’eux en essayant de camoufler son handicap. Jolie soirée pour décompresser, boire des verres, s’offrir des moments de détente, n’est-ce pas ?

Devona l’avait rejoint en lorgnant le jeune homme et en forçant un large sourire, mettant en évidence sous la lumière d’un réverbère leur bouteille de whisky à moitié pleine.

Cela devait faire une petite vingtaine de minutes qu'ils marchaient dans les rues de Londres...

Au moins à deux plombes du matin y'a pas grand monde mais bon tant mieux car fallait voir l'état dans lequel étaient les deux loustics qui marchaient au milieu de la rue...

Jean jeta un regard vers la jeune femme présente à ses cotés, elle semblait tenir le coup. Ce qui n'étais pas vraiment son cas, marcher droit c'étais carrément difficile et ça commençait à tirer dans les jambes.

Au fur et à mesure qu'ils avançaient deux silhouettes semblaient se distinguer et marcher vers eux depuis quelques instants.

Ils semblaient avoir un peu chargé également sur la boisson bien que ce ne soit carrément moins abusé que les deux sorciers.
Lorsque ils furent à quelques mètres d'eux Jean sembla distinguer un homme et une femme mais bon faudrait confirmation vu l'état de celui ci. Les deux inconnus se dirigèrent vers eux, avec sûrement l'envie de les accoster.

Une des deux personnes s'approcha de la jeune prof de magie et l'accosta.

Bonsoir, mademoiselle. Jolie soirée pour décompresser, boire des verres, s’offrir des moments de détente, n’est-ce pas ?

C'était bateau comme approche, Jean jeta un regard vers la jeune femme l'accompagnant légèrement amusé, sa réaction allait sans doute être marrante. Cependant le sourire s'estompa rapidement quand il vit l'autre personne, une femme qui le regardais avec intérêt...
Elle montrait une bouteille de whisky dans laquelle il restait un peu de liquide. Jean ne savait pas quoi dire, fallait être capable d'aligner correctement les mots afin de faire une phrase ce qui à cet instant précis était plutôt difficile si la phrase n'est pas simple.

Les regards suspicieux que lancèrent les deux inconnus à Hector passèrent inaperçus, tant l'homme était obnubilé par la beauté de la jolie bonde qui se tenait là. Devona pouvait bien s'envoyer le perché à la queue de cheval que ça ne l'aurait dérangé, le plus important était ses besoin à lui ; pendant ce temps là, il oubliait le fardeau qu'il se coltinait tous les jours. Mais les deux sorciers ne pipaient pas un mot, de toute évidence ils planaient bien plus qu'Hector et sa femme, mais la vue de la bouteille de whisky avait suffit à éveiller leur intérêt.
 Manifestement ils n'avaient d'yeux que pour le liquide et la politesse n'était pas leur fort, mais ils allaient tomber sur un os qui s'appelait Hector en allant dans ce sens, lui qui détestait être contrarié et avait tendance à s'emporter face à des inconnus, autant que face à des amis.

Hector agita sa main devant les yeux de sa femme qui restait bloquée comme une idiote sur le visage du jeunot.
- Hé ho cocotte, c'est le sky' qu'il regarde calme toi. On va pas reluquer nos invités hein ? lui dit-il alors que son regard malsain épousait à nouveau les courbes de la jolie blonde. Propose donc à bo…

 Wooohoho, s'exclama-t-il alors que la blonde avait attiré à elle la bouteille de whisky, laissant Devona sur le cul.

- C'est de la magie ? demanda celle-ci avec des yeux ronds.

- Nan c'est le saint esprit bécasse ! Bien sûr que c'est de la magie.



Mais au même moment le couple de dépravés leur passait dans le dos avec une indifférence complète, s'adjugeant la bouteille sans même les remercier.



Hector fit demi tour et rattrapa les deux jeunes, sa femme sur les talons.
- Minute la pochetronne, dit-il en posant une main ferme sur l'épaule de la jeune femme. C'est pas des manières ça, t'as beau être miss allée des embrumes et réveiller quelques idées en moi, ça t'autorise pas à embarquer ma bouteille comme ça. On connait donc pas la politesse ? 


La blonde avait déjà redonné la bouteille à son mec et Devona s'était collée à lui, regardant sa queue de cheval comme si c'était une oeuvre d’art.
- Je vais retaper la bouteille beau gosse, si ça te casse pas trop les roustons, lui dit-elle dans son plus beau sourire. On fait tout tourner nous, précisa-t-elle en le dévisageant de la tête au pied avec un regard envieux. Alors une gorgée chacun, ça te va chéri ? La geuze sait peut-être manier la magie, mais que nous non plus on est pas mauvais ! Et que tu cherches pas de l'embrouille à qui t'apporte l'eau hein ?



Hector s'était mis à côté de la blonde et s'efforçait d'arborer un sourire détendu, malgré les regards dédaigneux qu'elle lui avait adressé. Il glissa sa main dans son dos, humant son parfum par la même occasion.
- Oui, on partage tout si ça vous dérange pas. Devona est très ouverte et on se demande bien à quoi vous avez tourné ce soir les beaux.

Les deux individus gênants s'étaient vraiment rapprochés très près et l'homme qui avait accosté la prof de potions prit ce que l'on peut interpréter par une sorte de refus vu qu'elle saisit magiquement la bouteille de whisky et passa en faisant un signe à Jean pour que celui-ci la suive. Fallait donc réussir à orienter son corps vers le coté pour la suivre avec les deux personnes devant, être en possession de ses moyens quoi.

Cela surprit des deux personnes qui malgrès le fait qu'ils étaient en plein quartier sorcier semblaient étonnées de tomber sur des sorciers.

C'est de la magie ? .


Nan c'est le saint esprit bécasse ! Bien sûr que c'est de la magie.


Il n'eut pas le temps de la rejoindre, l'homme les ayant accosté lui avait déjà repris la bouteille des mains plutôt fermement en annonçant

 Minute la pochetronne, c'est pas des manières ça, t'as beau être miss allée des embrumes et réveiller quelques idées en moi, ça t'autorise pas à embarquer ma bouteille comme ça. On connait donc pas la politesse ? 

 Le pochetronne n'allait sûrement pas vraiment bien passer avec la jeune femme...

Jean ne se faisait aucun soucis pour la jeune femme qui allais surement vu l'état dans lequel elle étais s'occuper du mec, par contre pour le jeune homme, un problème beaucoup plus urgent était en train de survenir, c'étais le rapprochement carrément malsain qu'avais la femme envers lui...

Il avait mal partout, il était défoncé, crevé, perdu et n'avais aucune envie de perdre du temps avec cette femme qui ne ressemblait pas vraiment à grand chose par la même occasion. Il fallait donc couper cours à ces propositions sans non plus que cela dégénère, enfin ci possible.
Le jeune homme essayer de reculer assez vite ce qui fut plutôt raté vu l'état dans lequel il étais...

Heu... Ouais mais bon on va se calmer un peu, ça va carrément trop vite la. En plus perso j'ai plus soif ni... ni vraiment faim non plus d'ailleurs. dit il en regardant de bas en haut la femme devant lui.

Bref on va se calmer, gardez votre bouteille et continuez votre chemin, je pense que c'est le mieux... Enfin pour vous.
Il avait plus l'habitude d'utiliser sa tronche que la magie mais bon il allait pas se laisser emm*rder par deux gus sortis de nulle part.

Devona retroussait les lèvres alors que son bellâtre à queue de cheval ne masquait pas son dégoût d’elle. Le langage corporel du jeune homme indiquait clairement qu’il essayait de se défaire de sa présence, même si ses mouvements étaient incertains, désordonnés par un excédent de produits illicites qui l’avaient rendu mort, cérébralement parlant.

C’était pareil pour la miss blondasse qui n’avait pas l'air d’apprécier les manières d’Hector et sa main délicatement posée dans les courbes de son dos. Hector poussa un grognement primaire quand elle se dégagea et il échangea un regard avec sa femme, des questions muettes pour savoir s’ils allaient tenter de les voler, de les kidnapper après usage de magie ou de les frapper avec la bouteille ; mais Devona semblait ne pas comprendre ce qu'il cherchait à lui dire et restait focalisée sur le brun à queue de cheval qui s’adressa à elle :

-
 Heu... Ouais mais bon on va se calmer un peu, ça va carrément trop vite la. En plus perso j'ai plus soif ni... ni vraiment faim non plus d'ailleurs. 


Hector appréhenda la réaction de Devona, qui avait de grandes chances d'être stupide, mais elle fixait toujours bêtement le garçon et semblait ne pas avoir compris l’insulte. Il aurait pu la défendre, mais après avoir regardé sa femme de la tête aux pieds, il admis en inclinant la tête qu’elle ne lui donnait clairement pas faim non plus. Elle occupait son rôle de femme très rarement et cela lui convenait bien, il aspirait à beaucoup plus que cette incapable en magie et si elle voulait partir avec queue de cheval, elle n’avait qu’à, ça rendrait peut-être la bombasse blonde plus docile.

- 
La miss allée des embrumes t'a remercié. La prochaine fois, ouvre tes esgourdes.

Hector commençait à moins l’apprécier pour le coup, la jolie. Elle lui donnait envie de danser d’une manière bien particulière, mais la mâchoire du sorcier se contractait à chaque fois qu'il croisait son regard. Il désirait son corps mais elle ne le voulait pas et alternait entre une attitude mauvaise et des yeux pétillants qui laissaient présager qu’elle voulait jouer avec lui, mais pas de la même manière qu’il l’entendait.



- On a pris quelque chose de fort. Très fort, commença la blonde d'une voix suave alors qu’elle semblait maintenant s’intéresser à Hector, sa main dévalant lentement son torse. L’estropié se lécha les lèvres, elle était douée la miss. Miam, il avait faim maintenant. Mais elle le relâcha dans un murmure catégorique : 
C'est dommage. Moi, je ne partage pas.


Hector lui lança un regard haineux alors que queue de cheval proposait de se séparer là, sans faire d'histoires. Mais c'était eux qui faisaient des histoires, ils n’avaient pas compris ça les défoncés ? Et Devona et Hector n’aimaient vraiment pas cela ; peut-être qu'ils n'étaient pas d’exceptionnels lanceurs de sorts, mais ils n’appréciaient jamais qu'on leur tourne le dos de la sorte.

Mais la blonde repris sa voix mélodieuse et l’invita à jouer. Jouer ? Alors que sa main descendait clairement le long de son corps, à la recherche de… sa baguette, assurément.


- Me prends pas pour le con qui te sert de copain, prévint Hector en secouant la tête. Tu planes cocotte je te conseille pour que tes petites miches restent au chaud de pas vouloir utiliser ta baguette contre…

- Jambencochon !
Hector, surpris, se retourna vers Devona qui avait pris sa baguette et viser la blonde. Elle reculait maladroitement en titubant, pas du tout en équilibre sur ses pieds.

- ….

- Laisse mon mec tranquille, spèce de pouf… pouf…. poufsouffle !

- . . . .
Inutile de préciser qu’un jet de lumière improbable était sorti de sa baguette et s’était évaporé presque aussitôt.

- Holà ! fit Hector en levant les deux mains devant lui en signe de défense, pour calmer le jeu. Tu fais quoi espèce de cruche ?

- Que je lance du sort pour nous chéri, t’crois quoi. J’ai pas, j’ai pas peur.
- Tu serais pas capable de toucher un éléphant dans un couloir pauvre Cracmol ! Expelliarmus ! lança-t-il sur sa femme après s’être saisi de sa propre baguette. Occupe toi plutôt de queue de cheval, hurla Hector alors que l’arme de sa femme rebondissait dans l’allée.

- HAAAAAAAAAA ! hurla Devona en sautant sur l’individu, dans une tentative de plaquage au sol digne d’un rugbyman, renversant leur bouteille de whisky par terre par la même occasion.


Hector pointa sa baguette sur la blondasse en se doutant qu’elle allait tenter quelque chose.

- Si tu bouges je te pétrifie pour que tu bouges plus !