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Rendez-vous au fond de la forêt
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Invité, le  Lun 2 Jan - 2:40

LA d'Aza accordé

Aileen était confortable. Écouter le coeur de Nya battre doucement la berçait et la rassurait, lui donnant une belle illusion de sécurité. La rousse ne savait pas ce qu'elle ressentait exactement pour son amie, tout ce qu'elle savait c'est qu'elle était à l'aise et confortable dans ses bras. Respirer l'odeur de son amie, partager sa chaleur, elle pourrait rester ainsi des heures.

« Vérité, je n’ai vraiment pas envie de bouger. »

La serpentard sourit, se demandant quoi poser à Nya cette fois-ci. Elle connaissait déjà une bonne partie de sa vie, et Azaël ne semblait pas intéressé à la piquer plus que cela. Elle allait donc proposer de mettre fin au jeu et de simplement profiter de la soirée lorsque la rouge et or la devança pour dire.

« Finalement… J’ai chaud. J’vais prendre action. »

Aileen haussa un sourcil, Nya était-elle correcte? L'antidote avait-il été suffisamment efficace? Elle se détacha presqu'aussitôt de son amie et, inquiète, se mit à l'examiner.

- Tu as chaud? Des douleurs quelque part en plus? Ta morsure ne te démange pas trop j'espère!

Elle eut un pincement au coeur, la voir inconsciente dans les bras d'Azaël ne lui avait vraiment pas fait du bien. Oui Nya était du genre tête brûlée, mais c'est la première fois qu'elle avait eu affaire à quelque chose de cette magnitude...Et d'un coup que cela ai été plus grave...d'un coup qu'elle ne serait parvenue à la soigner...Aileen ne voulait pas y penser. De son côté Azaël semblait commencer à s'endormir, s'allongeant sur le sol. La soirée avait assez durée, il était largement temps pour tout le monde de rentrer. La rousse s'étira donc avant de dire :

- Il vaudrait peut-être mieux rentrer. Il est tard, tu viens de te faire empoisonner et Azaël est sur le point de nous quitter.

Sur ces mots elle se leva, offrant son bras à Nya pour se relever et lança à Azaël :

-Réveilles-toi serpenteau, il est temps de rentrer aux cachots!
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Invité, le  Jeu 5 Jan - 4:42

HRP:

À mon plus grand soulagement, Aileen ne fit pas le lien entre sa lettre et mon comportement. Elle s’inquiétait pour moi, c’était vraiment touchant… Mais j’étais parfaitement incapable de lui rendre la pareille. C’était ma meilleure amie -et probablement la seule-, et ce depuis bien longtemps, mais même si on agissait souvent comme plus que cela, ça relevait pas mal plus d’un certain besoin d’affection que de réels sentiments. Ma morsure de Doxy avait au moins le mérite de l’avoir envoyée sur une autre voix. Je me relevai bien vite, m’éloignant le plus rapidement possible de la verte, puis avalai une nouvelle gorgée de rhum avant de la rassurer.

« T’en fais pas, l’alcool est efficace pour oublier ce genre de détails. »

Enfin, il aurait mieux fallut qu’elle se taise, quoi. Maintenant qu’elle m’y avait fait penser, les démangeaisons avaient repris de plus belle. Je n’en laissai toutefois rien paraître et me contentai d’acquiescer à sa proposition de retourner au château. J’ignorai royalement la main tendue par mon amie et me relevai par mes propres moyens. Je n’avais plus grand équilibre, avec tout cet alcool dans le sang, mais je finis toutefois par y parvenir. Une fois Azaël sortit de ses pensées, je remerciai mes camarades pour la soirée et les soins prodigués et chacun prit la direction de ses dortoirs.

Fin du RP
Vanille Fleury
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déplacement
Vanille Fleury, le  Dim 29 Jan - 13:20

Il y a deux réponse à cette question, comme à toutes les questions. Celle du savant et celle du poète.
Laquelle veux-tu en premier ?


(Pierre Bottero)

RP privé avec Leo Keats Gold
Musique...

Au loin, alors que la caresse du soir appelle l'enfant.
Sous la nuit sombre, illuminée par la douceur de la lune.
Se dresse le grand château endormi au désir de la nuit.
Mais dans cette faible clarté, poussé par cette soif irrépressible.
Le serpent, lentement, s'éloigne de ces lieux de cauchemars.
Le sommeil ne devrait pas être nécessaire, il ne l'est plus.
Pas pour ces membres frêles, ce visage pâle, ces cheveux emmêlés.
On peut voir le passage de la douleur empreint sur les trait fatigués.
Corps, cœur et âme brisés, par cette même noirceur.
Qui ce fait pourtant mère aimante, pour les inconscients, les innocents.
L'enfant des ténèbres, fillette translucide, qui avance et progresse.
Sans but, sans vie, sans cesse, à jamais, destin déchiré, enfant abandonné.
Et tournent les aiguilles, mais le temps s'est arrêté, figé dans l'infini.
La vie suit son cours mais sans elle, plus qu'une ombre, plus de rêve.
Car dans cet endroit d'incertitudes, elle entend à ses oreilles.
Le destin, qui rit, rit et jubile encore, enfonçant lentement…

Le poignard dans sa chaire…

J'avance, les souffle court, les yeux clos et je n'ai plus peur, prête à tout… Périr s'il le faut mais pourtant survivre à tout prix, mon cœur bat rapidement dans ma poitrine. Je sens l’adrénaline circuler à toute vitesse, je cours sans m'arrêter, je vole, je fuis. Un endroit, un foyer, un malheur, des cauchemars. Je n'ai plus le choix même si j'ai tenté, de me battre, de les combattre, je n'ai pas réussi, bien trop faible. Je ne suis plus qu'une âme déchue, un fantôme entrain de payer pour les cris de son passé. J'aurais tellement voulu que tout s'arrête, arriver à occulter cette douleur, la détruire, oui, une bonne fois pour toutes. Et renaître de mes cendres mais aujourd'hui je me rend compte, tout est perdu, je ne suis plus apte à me défendre contre cette noirceur, cette souffrance, qui me prend à la gorge, qui me brise et m'élève à la fois. Diablesse, ange noir, je vis de terreur, luttant contre mes démons, étant démon des autres. J'ai si mal… De ce besoin de faire du mal. Mais je ne peux plus. Je l'ai promis, plus jamais je ne ferais de mal à qui que ce soit. Enfant brisée sous la pression de ma tâche, des larmes de tourment perlent sous mes yeux. L'eau s'échappe mais la douleur reste. Et mon cœur bat si vite…

Mes paupières s'ouvrent, mais où suis-je ? Je gémis, je me cherche. Mais qui suis-je ? Autour de moi je vois mes ancêtres de végétales. Folle, furie parmi la majestueuse et antique forêt. Ma main passe sur le tronc de l'arbre le plus proche, mes yeux se ferment à nouveau et je le sens. Doigts posés contre son écorce je cherche ses battements de cœur, lui offrant les miens. Frère de sève, frère du sang, tu as besoin de moi et j'ai besoin de toi. Nous avons besoin de nous, tu sais, pour survivre, pour se sauver. Je te suis essentielle et tu me rend la pareille. Moi la petite fille éphémère qui respire à peine, je ne t'ai pas offert la vie, celui qui l'a fait et mort il y a bien longtemps, mais je suis là pour perpétuer ton existence et toi pour y donner un sens. Et je te dis que je t'aime grand frère, je t'aime pour ce que tu es, pour la jeune pousse que tu as été, pour ce moment de veille que tu partages à mes côtés et pour ce moment de vie que tu me prêtes. Oh si tu savais, comme j'ai moi aussi envie d'oublier cette part d'humanité en moi. De me transformer en végétale pour l'éternité.

Là-haut retenti la symphonie de la nuit.
Nuage et brume unis pour un ultime concerto.
Et le monde espère, l'ombre souhaite, que la terre recommence.
Que le monde se remette à tourner, pour tous ces gamins détruit.
Qui ne peut plus compter sur personne d'autre que cette solitude.
Elle a servi d'exemple, elle n'aurait pas dû terminer ainsi.
Elle ne le méritait pas mais la vie est ainsi faite, les dés sont lancés.
La roue a déjà tourné, le fantôme finira par s'effacer, servant d'exemple.
Si son cadavre est retrouvé au petit matin, telle une sombre mise en garde.
Personne n'aurait mérité tel châtiment, alors là-haut, le destin hésite.
La petite sorcière nourrit la terre de ses larmes, front posé sur le tronc rugueux.
La sentence pourrait bientôt tomber, mais quel est le plus horrible ?
Cette mort qui semble si sinistre n'est elle pas préférable à une lente agonie ?

Je ne cherche plus rien, je n'attends plus rien. Je ne suis plus qu'une épave, bateau échoué et disparu dans le grand bleu. Je suis dorénavant seule. Puisse encore un peu la mélodie nocturne me bercer dans ses bras. J'ai besoin de respirer, juste une dernière fois. Je suis prête pour mon dernier jugement, tu vois, je te tends les bras. Mais les mains tremblent, les yeux se remplissent, le regard saigne, lentement sous les caresses de l'astre argenté. Je m'éloigne de l'arbre, j'ai honte, je ne veux pas, qu'il me voit dans cet état proche de la fin. Lentement les murmures de la nuit me chuchotent une berceuse à l'oreille, lentement le noir se referme sur ce qui reste de mon corps, lentement la musique se faufile en moi. Comme un baume sur mon cœur, elle m'apaise délicatement. J'ai l'impression de flotter, de me laisser couler parmi le sel de mes yeux. Et je souris.

Cette vie est un enfer, cette existence est mienne. Et là, sur cette terre d'injustice, je plane sans contrainte. Je continue à suivre mes jambes couvertes de cicatrices dans ce bois fascinant. Je ne sens rien, n'entends rien, des bruits qui pourraient vouloir me faire fuir. Je suis loin, plus loin que je n'ai jamais été, que je n'irais sans doute jamais. Mes yeux s'agrandissent devant chaque merveille de cet environnement magique frôlant l’irréel. Mon pauvre regard brisé admire comme il peut cette étendue de beauté qui me ravis. Si seulement je pouvais profiter, encore un peu, rien qu'un peu… De toutes ces merveilles… Mais, c'est peine perdue, je ne suis pas en état, je suis incapable de marcher plus longtemps. Comme au ralenti, mes genoux percutent le sol, le monde bascule et je sens la mousse à l'odeur boisée contre ma joue. Je ne tente plus de me relever. Je laisse doucement mes yeux se ferment et mon cœur battre en rythme au son du murmure qui m'habite. Plénitude.

J'ai mal et je sombre, tu vois ?
Je suis seule et je pleure, tu sais ?
Je suis folle et dangereuse, je te l'ai prouvé.
Je ne suis qu'une diablesse brisée, tu l'as senti.
Mais arrête, j'en t'en prie, sauve-moi, par pitié.
Je métrite cette horreur et je le sais.
Vois, le sang sur mes mains, la haine dans mon cœur.
Mais, aujourd'hui c'est moi qui souffre.
Ne m'oublie pas, promets-le-moi, monde cruel.
Fait comme si tu en avais quelque chose à faire.
Mens-moi, on m'a tant menti.
Brise-moi, il ne me reste plus rien.
Vole mes larmes, elles se sont taries.
Sauve-moi, il me reste encore un peu d’espoir…

L'enfant s'est assise, yeux rivés vers les étoiles.
La vie nous fait tomber, le cœur nous manque.
L'existence a fait des coups-bas et l'âme n'est plus.
Mais il reste une lueur qu'on ne peut pas nier.
Au fond, tout au fond, l’espérance dans sa splendeur.
Si faible est la bougie, si grande est la lumière.
Mais il faut la nourrir, chaque jour, pas d’oxygène.
Mais il faut des réponses, celles des questions de la nuit.
Celles de la vie qui tourmente, du sommeil qui fait peur.
Et sur le lit de mousse, la fillette attend, que le vent lui murmure.
Les réponses à ses questions, qui lui permettons encore un peu…


De rester en vie…
Shae L. Keats
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Shae L. Keats, le  Mar 21 Fév - 21:33

Panne d'inspi
sorry


1, 2, 3.
Petit Chat.
Verre pillé derrière des paupières que que tu n'arrivais pas à garder fermées.
Trop endolories.
Encore
se retourner
dans les draps qui te collent
t'enserrent.
Dont l'absence d'odeur d'obsèdes.
Des mois.
Des semaines
que tu ne t'étais pas étendu là.
Chez toi.
Comme si ta vie était normale.
T'avais voulu y croire.
Mais.
Première nuit.
Papier aluminium derrière les cils.

Et pourtant tu essayais encore
tu te retournais
toujours
jusqu'à ce que tu la vois
elle
l'ombre
de la main
sur le mur
jusqu'à ce que le rire
du corbac
se fasse entendre
plus menaçant
que jamais.
jusqu'à ce que
les murs
recommencent à trembler.
de long
en large
la boule
au creux du ventre
et les jambes
qui se lancent
sortent
foulent
jusqu'aux aiguilles
qui ne cessent de crisser
sous les pas abîmés.

monde tangue
tourne
danse
devant les yeux brûlés
par lesquels coulent la bile argentée.
Les jambes courent
droit devant elles
évitant
de justesse
tronc
et marées.
courir
pour survivre
s'épuiser
pour respirer.

Un souffle
à ta droite
un rien
ou peut-être quelque chose
une forme
et le corps qui s'écroulent à ses côtés.
rapidement.

Le silence
la sûreté,
il n'y a plus rien rien rien.
mais tu ne vois rien non plus
rien ne revient
la tête entre les mains
le sourire
électrique
et le soupir épileptique.

Pourquoi il n'y a pas d'ombres autour de toi ? Pourquoi ton corbeau ne rit pas ?



Dernière édition par Shae L. Keats le Mar 19 Déc - 18:54, édité 1 fois
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Vanille Fleury, le  Ven 3 Mar - 13:41

Je ne veux plus penser, devoir réfléchir.
Je n'en suis plus capable, incompétente.
À garder la raison, emportée par cette douleur.
La souffrance de vient folie, les mains agrippent.
Serrant l'écorce de l’ancêtre, qui pourtant protège.
Mais tout raisonnement à disparu.
Ne laissant plus que le vide, néant.
Plongée dans cette mer de tourment.
Radeau qui lentement sombre, fin de l'espoir.
Mais tout ne peux pas s'arrêter là.
Destin cruel n'a pas le droit, de décider ainsi.
Faire ployer un enfant est si facile.
Incapable de se défendre, prisonnier dans émotions.
Emporté dans un million de doutes, certitudes brisées.
Une phrase pour briser, des centaines pour reconstruire.
Pourquoi tant de vulnérabilité ?

Dos collé contre le majestueux végétal, yeux toujours grand ouvert, pour se battre encore un peu, lutte pour survivre puisqu'il n'y a plus rien à faire puisque le monde à lui même cessé de tendre une main. Le regard est mort et éteins, figé dans le temps comme les aiguilles qui s'arrête, la course folle est perdue, la partie est fini, l'enfant à perdu et les d ès sont lancés. Alors lentement, une unique larme coule, brillante sur la joue meurtrie pour aller rejoindre la terre. Eau salée qui s'infiltre tendis que l'enfant arrête d'espéré. Le monde était faux, on m'a trop menti, personne n'est venu, on ne m'a pas aider et maintenant je suis seule et vide, juste un fantôme une âme meurtrie et abandonnée. Simple ordure balancée sur le bord de la route, princesse déchue retrouvant la gamine brisée en elle. Et je n'ai plus rien, n'attends plus rien, ce monde, cette vie, toute les illusions qui ont eu raison de moi. Et je suis seule, si seule.

Pourtant je vois une forme se découper dans l'obscurité, une silhouette qui arrive, me faisant tourner le visage détruit. Un homme qui s'arrête à côté, visage entre les mains, comme pour fuir, s'enfuir. Mais qui donc le poursuit ? Tente t-il d'échapper lui aussi à ses démons ? Comme des cauchemars guettant le moindre signe de faiblesse pour s'emparer du corps, de l'âme et du cœur ? J'ai envie de lui dire de continuer, oui de courir encore, de ne pas s'arrêter, je sais ce que ça fait, quand le pied se prend dans une crevasse, que la chute accueille et que les ombres profites. Se glissant dans ce moment de vulnérabilité, emplissant tout l'être pour le torturer jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien d'autre qu'une enveloppe vide, un être de néant.

Mais il prend la parole et mes yeux se ferment. Ombre et corbeau, c'est donc ça ? Serais-ce cela qu'il fuit ? Pour ça qui court ? Que puis-je répondre ? Il veut pourtant savoir. Une réponse à cette interrogation que je ne peux formuler. Pourtant je me lance, faisant vibrer pour lui, la fond brisé et cassé de mes cordes vocales. Pour cet autre fugitif, ami de l'insomnie fuyant les ténèbres d'une nuit à la lune moqueuse.

- Il y a deux réponses à cette question… Comme à toutes les questions… La réponse du poète et celle du savant. Laquelle veux tu entendre en premier ?

Je ne sais d'où se tire cette certitude.
D'être sûre qu'une réponse ne donnerais pas tout.
Qu'il faut la diviser en deux partie.
Pour résoudre l'interrogation.
Et offrir le brin de sérénité, de la justification.
Se prendra t-il au jeu ?
Âme de poète ou de savant ?
Mes yeux se ferment.
Tenir encore un peu, juste un peu…
Pour pouvoir lui répondre.
Peut être qu'il n'est pas trop tard pour lui.
Qu'il arrivera à distancer ses cauchemars.
Peut-être qu'il en est de même pour moi.
Mais les peut-être ne sont que des questions.
Seules comptent les réponses.
Evan
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Evan, le  Lun 17 Avr - 18:07




L'Océan et la Forêt
With Anna



Autorisation de Léo pour reprendre le sujet

Chronologiquement, ce rp se déroule début février, puisqu'il suit celui-ci

LA mutuel


Quelques jours s'étaient écoulés, depuis la dernière fois que je l'avais vue. C'était le jour de notre plan, de cette animation dont nous avions pris les rênes, pour transmettre un message. J'avais récupéré sa baguette, et l'avais gardée. Parce qu'elle semblait avoir un instant douté. Parce qu'aussi, j'avais jugé cela comme un motif de nous revoir, au delà des Ténèbres qui avaient enveloppé cette journée.

Parce que je l'avais attiré vers les Ténèbres. Parce que je lui faisais confiance. Parce qu'au-delà de mon Maître, elle était quelqu'un que je voulais protéger. Comme le trésor trouvé en creusant à côté d'arbres, qui s'était révélé plus précieux que la larme. Parce que je pourrais prendre des risques pour elle. Parce que je voulais qu'il ne lui arrive rien.

Je l'avais gardée précautionneusement rangée, la chérissant comme si elle était mienne. Sa baguette. Je la tenais là, devant moi, recouverte d'une étoffe soyeuse sur laquelle elle reposait soigneusement. Je lui avais envoyé un hibou la veille, la conviant à nous retrouver, là tout avait commencé. Parce qu'au fond c'était symbolique. Une nouvelle nuit se profilait donc, où nos deux éléments s'enchaineraient, noués à l'hôtel de la Sincérité.

J'avais replié l'étoffe sur ce qu'elle gardait, la glissant dans ma veste avant de partir. J'étais sorti du château quand la grande salle était silencieuse, à l'heure où au dehors, le soleil avait cessé de jouer. Seuls persistaient quelques lueurs bleutés qui suivaient discrètement son évasion. Et à son opposé, chantaient joyeusement une poignée d'étoiles qui investissaient petit à petit les lieux.

J'avais pris gare à ce qu'on ne me suive pas, évidemment. Je n'avais pas emmené ma propre baguette, pas de masque, rien, que ce qui lui appartenait. Comme si, c'était plus qu'un message, qu'elle retrouverait. Comme si je ressentais le besoin de lui prouver une nouvelle fois, que je n'étais pas une crainte à avoir pour elle. Et, qu'au contraire, j'étais là pour elle.

La forêt foisonnait d'oisillons qui s'exprimaient librement aux quatre coins de son étendue, ouvrant ma marche lente à sa Beauté qu'à la fois je découvrais et que j'imaginais avec un léger sourire ému. Une brise légère empoignait ma peau au passage de quelques arbres espacés, et laissait un murmure à des branchages qui espéraient reprendre vie sous peu.

Je gagnais le petit bosquet où nous nous étions trouvés, récupérant au passage ces souvenirs gravés dans le marbre de mon esprit, qui repassaient à mon cœur les plus belles minutes de notre film. Film déjà vu et revu sur les murs de mes silences, allongé sur des nuits inaudibles où mes pensées lui étaient Siennes.

Je retrouvais, mes lèvres enjouées, l'endroit où j'avais voyagé en ce doux paysage pour la première fois. Mon regard s'en allant vers le ciel, y revoyant celui qui avait été choisi ce soir-là pour nous border, intimant aux quelques étoiles que je voyais, qu'elles choisissent de faire de même, et si ce n'est d'enchanter plus encore, que ne l'avaient faite celles du premier jour.

J'enlevais ma veste, extirpais de la poche intérieur la baguette. Je posais mon vêtement sur le sol, sur lequel j'ouvrais l'étoffe que le vent gratifia d'une caresse. Sa baguette bien en évidence. Comme si j'avais pu peindre au-dessus des mots, qui auraient dit "Les promesses d'hier s'écrivent aujourd'hui."

Cette fois, je n'étais plus un nombre. Je n'étais plus un masque sans visage. Je n'étais plus un esprit sans raison. Je n'étais plus une promesse sans avenir. Je n'étais plus une ombre sans odeur. Cette fois, j'étais moi. Evan. Elle. Anna. Une Forêt émerveillée aux murmure de l'Océan qui paraissait indomptable, à la magnificence que nulle toile ne saurait retranscrire, que nul poème ne saurait conter, que nul chant ne saurait respecter, que nulle richesse ne saurait acheter...
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Anna Keats, le  Ven 21 Avr - 19:45

Journée hivernale dont les quelques gouttes de pluie de la veille avaient déjà commencé à sécher. Au milieu de cette météo déviante et par ce froid, je trouvais dans les bras glacés du vent une étreinte réconfortante. Posée sur une des nombreuses marches de pierre du parc menant vers la forêt interdite, je replongeais dans mes souvenirs boisés. Une plume noire vint se poser sur le dos de ma main et sereine je regardais le mot dérivant dans les airs pour enfin se poser à côté de moi. L'être au pelage noir me tendait ce papier sur lequel je lisais deux voyelles. Deux lettres séparées mais fondues ensemble, j'aimais la symbolique du cachet avant même avoir ouvert la missive.
Ma lecture fut remplie de bonheur et d'apaisement. Je n'avais pas vu son visage depuis bien trop de temps et ma précieuse comme sa personne me manquait terriblement. Ainsi je portais contre ma poitrine la douceur écrite avant de la plier et de la ranger soigneusement dans la poche de ma cape. Replongeant davantage dans ces nuits avec lui, je caressais les brins humides de l'herbe en attendant de pouvoir caresser cette main qui m'était familière.

Nous nous étions quittés sur une note sombre. Entre les murs grinçants j'avais douté, j'avais cru pendant un instant n'avoir été qu'un jouet jetable, un instrument de plus. Mais il avait su me rassurer et me promettre un avenir en prenant soit de la prolongation de mon bras. De son geste, je savais que je verrai à nouveau ce regard que je chérissais tant. Alors j'avais attendu, j'avais attendu que le soleil disparaisse une nouvelle fois pour laisser place à sa jumelle nocturne. J'étais resté incapable de penser à autre chose que cette soirée et, quand le temps fut enfin venu, je glissais entre les murs, comme cette fois-là pour venir à lui.

Le vent était bien moins tendre qu'à l'automne, mais je laissais la fraîcheur s'emparer de mes cheveux et de mon être pour pouvoir le retrouver. Je sillonnais le bois à la recherche de ce même endroit, presque courant tant l'impatience s'emparait de moi. Ainsi, dans l'ombre des bois je voyais sa silhouette se dessiner, l'homme aux cheveux bruns, l'homme aux yeux des feuilles transpercées par la lumière. J'ignorais et m'étais demandé quel visage il afficherait ce soir, s'il apparaîtrait en tant que maître ou en tant qu'homme. Je ne savais pas ce qu'il attendait de moi lors de cette soirée, ni le temps que nous resterions ensemble. Seulement, comme à chaque fois que nos êtres furent rassemblés en un lieu, je redoutais le moment où mes yeux se détacheraient des siens et où mes mains ne ressentiraient plus la chaleur de sa présence.

Mon cœur s'emballa quand sa personne ne fut qu'à quelques mètres de moi, je le voyais regarder le ciel innocemment, tenant dans ses mains un objet que je n'arrivais pas à distinguer. Mon cœur s’accélérait car j'ignorais comment me comporter, comment lui me verrait. Nous nous étions promis, nous nous étions offert notre confiance et malgré tout j'avais douté. M'en voulait-il ? Allait-il me punir ? Peu importe ce qu'il me ferait, je resterais. Mais si lui disparaissait, que deviendrais-je ? Tendant à masquer ma peur, j'adressais le premier mot de la soirée, signifiant ma présence par la même occasion.

« Bon..bonsoir »

Ma voix tremblait légèrement et mon corps se contractait indépendamment de ma volonté. J'étais dans l'impossibilité de croiser son regard, figée, incapable de parcourir les trois mètres qui me séparaient de lui. J'avais peur, je craignais qu'il me rejette. Je ne voulais redevenir la jeune fille aveugle de mes 15 ans et surtout je ne voulais pas perdre ce lien que nous avions tissé. Je préférai qu'il marque ma chair, qu'il me détruise, qu'il ne me reste plus aucun os en un seul morceau plutôt qu'il me fasse oublier. Que sa présence quitte mon esprit. D'une certaine manière il était comme une drogue, il était une présence avec laquelle on se voit finir sa vie. Chaque jour sans lui était comme un monde teinté de gris, une nourriture sans goût, une existence sans but, un monde sans lumière.
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Evan, le  Lun 24 Avr - 10:56






J'attendais, dans le vent léger, sa douceur, de retrouver, son sourire, que mon cœur aimait à se rappeler, celui qui sculptait tel les brises d'automnes une caresse salvatrice. Ses yeux, qui sont comme le ciel radieux de l'été, me clamant des comptines qui ensorcèlent, qui m'accaparent et me font oublier tout le reste, l'aigreur de la vie loin d'elle. Les contours de son visage, que le Temps qui s'écoule ne saurait altérer, purs, délicats, qui me laissaient l'orée d'un nouveau sourire dès que je fermais mon regard et le frôlait dans mes souvenirs immortels.

Si j'étais l'instrument, elle était le violon, et sur son corps je me voyais jouer une ode, une mélopée, qui ferait que les derniers cris étouffés de l'hiver, tomberaient en admiration à cette esquisse, à cette rivière, qui serait la continuité de notre histoire. Là où, le premier chapitre, s'appelait Ténèbres, là où le second, se nommait Rêve, là où le troisième, pressentait à prendre le nom de Réalité.

Car quand tout s'écrit...
Quand le cœur se voit et s'espère en autrui
Quand un regard relève les fondations éparpillées par les épreuves du Temps
Quand une main fait oublier les douleurs qui ont scarifiés l'âme
Quand un simple baiser à une peau désirée gomme les ratures des choix défectueux
Quand une envolée d'émotions poignarde les sens et leur donne l'envie de nouveau de s'éveiller, de s'ouvrir, de parler là où ils s'étaient tus...
Alors, les frontières n'existent plus.

Elles deviennent de simples brumes que l'on traverse, comme une flaque qui ne mouillerait plus nos chaussures, et dès lors, deux mondes fusionnent sans règles, sans lois, sans force pour les contraindre, car ils résonnent, dans la dualité, et les sons qui s'expriment à l'écho de leurs cœurs, laissent sur les murs du temps des peintures destinées à survivre aux âges tempétueux.

Quand mes yeux sortirent de cette pensée qui résumait Tout, inévitablement ils tombèrent sur Elle. Le Saphir. L'Océan. Cette Terre qu'elle représentait pour moi, où il n'y avait pas besoin de masque pour y vivre, où je pouvais être simplement moi, l'homme, l'ombre, et la Bête... Face à la Belle qui, de ses gestes qui donnent vie à la Simplicité, avait su être le port où j'avais laissé mes amarres, être le refrain à ma chanson dont j'avais égaré le couplet, être cette main qui semblait faite pour épouser la mienne.

Difficile bien souvent est de voir dans l'ombre, mais certains regards sont comme une comète qui appelle, murmure des mots interdits, ouvre des portes jusque là closes, écrit des textes qui n'avaient pas de raison d'être, apporte des sensations qui ne pouvaient vivre auparavant que dans l'immensité de l'Imaginaire.

Et il était là, ce regard.

« Bon..bonsoir »

Elle s'était arrêté, comme une branche stoppée net par le vent, son regard me fuyant. Avait-elle peur ? Que je doute d'elle ? Que je lui en veuille ? Alors que pas une seconde cette pensée n'avait effleuré mon esprit. Pas une seconde je n'avais envisagé de la regarder différemment, que tel que je l'avais vue à notre première rencontre. Car pas une seconde près d'elle ne s'était écrite sans être teintée de velours.

Je laissais sa baguette au sol, sur ma veste, et allait à sa rencontre, sourire aux lèvres. Jamais la Belle ne se ferait manger par la Bête, ni même rejetée. Comme si la lune pouvait exclure les étoiles de son entourage... Comme si la mer voulait empêcher la trace de toute vague... Comme si le vent voulait souffler sans que les branches des arbres ne se chamaillent entre elles... Cela relevait de l'impossible.

« Hey... »

Je posais ma main droite sur sa joue que j'embrassais d'une caresse comme le ferait certainement le printemps à venir. Pour qu'elle pose ses yeux sur moi, pour que les miens lui disent les réponses à ses questions endormies. Au contact de sa peau, mon cœur prit tout de suite une mélodie saccadée, comme s'il savait, que c'était elle, qui changeait les paramètres, qui modifiait les limites de Sa raison.

Et nos yeux s'embrassèrent de nouveau
Et l'insensé prit son sens
Et les étoiles furent ravies
De retrouver la suite de ce film projeter à leurs yeux ébahis

Je restais là, sans dire mot, ancré où j'avais trouvé des définitions à des toiles sans vie, à des soleils sans visages, à des lunes sans teint, à des étoiles mortes, à des mers asséchées, à des forêts désertées d'arbres, à des poèmes sans rimes, à des proses confuses, à des sons que je n'entendais plus, à des rêves que je n'attendais plus, à des larmes que je n'espérais plus.

« Pour en revenir à ce qu'il s'est passé dans la cabane... Et à ta dernière interrogation que je ne cesse de me repasser en boucle, de peur que tu aies eu envie d'arrêter cette douce musique... J'en suis venu au constat, implacable, que tu as pris une place spéciale depuis le premier jour... »

Je la dévisageais, me demandant combien de jours avaient disparu depuis notre dernière rencontre. Trop peu et à la fois trop nombreux. Je les comptais et les oubliais. Je me souvenais des Hier et entrevoyais les Demain. Je gardais les instants avec elle dans un coffre, et imaginais les suivants dans un écrin de rêve.

Certaines questions ne trouvent réponse que dans la vérité du cœur.

Je fermais les yeux quelques secondes. Visualisant cet instant dont les contours m'avaient effleurés plus d'une fois, avaient dérangé mes nuits froides par sa chaleur. Et, comme si c'était, La réponse, à la question posée sur le tableau noir de nos désirs depuis des mois, je m'approchais de ses lèvres et déposais les miennes dessus, comme deux parties d'une feuille qui seraient un miroir à l'autre, et qui avaient attendu patiemment qu'enfin elles se rencontrent.
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Anna Keats, le  Lun 8 Mai - 3:19

J'avais détourné mon regard loin de ma peur, loin de la silhouette qui guettait mon arrivée. Le doux son du vent sur les feuilles semblait se manifester pour apaiser mon cœur égaré, mais moi je voulais que ce temps s’arrête, que je puisse m'enfuir loin de ce lieu, que je puisse emmener ses souvenirs avec moi avant que sa tendresse ne les efface. Au plus profond de moi, même si j'avais trahi ses sentiments, je savais quelque part que jamais sa main ne se poserait violemment sur moi et ce simple sentiment suffisait à transformer mon monde en un miroir brisé. Les craquements de ses pas sur le sol brisaient un peu plus mon cœur et chaque centimètre parcouru prodiguait un moi en frisson que je ne savais plus contrôler. Je serrais ma main, je rencontrais mes ongles et ma peau, espérant que cette douleur, si infime soit-elle, puisse prendre le dessus sur cette douleur intérieure. Sa voix emplissait mon cœur une fois de plus, une salutation répondant à la mienne donc la simple tonalité suffisait à comprendre que ma réaction face à lui n'était pas celle escomptée.  
Sa bouche rencontrait ma joue, je voulais croire, mais ce que nous étions ne pouvait demeurer si ma confiance s'effritait. Je ne voulais pas disparaître, il m'avait tellement apporté que je ne pouvais imaginer cette vie sans sa présence, sans sentir son souffle sur mes cheveux, sans frissonner sous ses caresses le long de ma joue, je ne pourrais plus rêver de nos mains liées sous la tendre lumière de la nuit, sans voir ses yeux qui se plongeaient dans les miens apprenant à mon cœur toute l'importance qu'il avait.

Douce silhouette qui n'avait rien compris, qui avait souffert plus que la réalité n'avait frappé.

« Pour en revenir à ce qu'il s'est passé dans la cabane... Et à ta dernière interrogation que je ne cesse de me repasser en boucle, de peur que tu aies eu envie d'arrêter cette douce musique... J'en suis venu au constat, implacable, que tu as pris une place spéciale depuis le premier jour... »

Ces mots bousculaient mes sens et mes yeux humidifiés par tant de crainte rencontraient enfin ceux qu'ils avaient attendus de rejoindre. La feuille traversée par la lumière d'un soleil réconfortant, ce regard que j'avais évité car je savais tout ce qu'il m'apportait. Ces iris qui me feraient plier à chacune de ses volontés car si ma place était encrée quelque part dans son être, le sien emplissait l'ensemble de mon cœur en cet instant. J'avais cru être spéciale et pensais m'être trompée, j'avais été amère de m'être attachée encore une fois à ce qui me ferait du mal, mais pas un instant mes pensées n'avaient songé être loin de lui. Cette douce musique que nous jouions tant des mots que des gestes, tous ces accords que notre harmonie avait créés, la chaleur de ses notes sur lesquelles nous dansions, pas un instant l'apprentie musicienne n'aurait quitté son chef d'orchestre.

Ces promesses écrient sous les étoiles demeuraient et comme pour cette soirée dans une ruelle abandonnée, ces divinités témoigneraient de ce lien tissé. Ses lèvres firent fondre en moins le peu que mon esprit avait maintenu debout. Je sentais mon corps s'abandonner au sien, me donnant l'impression de ne plus être. Pourtant je chérissais le contact de ses cheveux avec lesquels mes mains étaient venus s’emmêler. Notre baiser aurait pu durer quelques secondes comme une éternité, le temps était devenu invisible à cet échange passionné. Ce contact que mes pensées n'avaient pu imaginer comme de savoir si je l'avais désiré. J'ignorais si j'avais arrêté ce bonheur éphémère ou si cette personne tendre à mon cœur l'avait fait, mais c'était la tête posée contre son cœur que je murmurais avec le peu de voix qu'il me restait ces deux dont je connais la réponse.

« Pardonne-moi... »

Peu importait qu'il me trouve faible. Avouer ses fautes pouvait être pris comme tel, mais face à celui à qui je ne pouvais rien dissimuler, l'honneur était secondaire. Je replongeais dans ses yeux marqués par la tendresse pour poser à mon tour ma bouche sur la sienne. Je l'acceptais tel qu'il était comme lui avait su me témoigner de cette place qu'était la mienne.
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Evan, le  Jeu 18 Mai - 10:31






Je ne saurais dire, combien de temps notre baiser avait duré. Si des tempêtes avaient pu rugir pendant ce temps sur le tiers-monde, si des océans s'étaient déchainés, si la foudre avait martelé des terres sans vergogne, si des couchers de soleil avaient offert des ravissements. Surement que si.

Quand bien même, que l'empreinte de ses lèvres n'ait été à moi qu'une seconde délicieuse, je me disais, que nulle autre seconde sur ce monde n'avait pu avoir autant d'importance. Elle, l'Océan, que j'avais cajolé de tendresse depuis le premier soir, que j'avais désiré sous les étoiles et à chaque fois que j'avais navigué à être près d'elle.

Toute seconde ne mourait pas, du moment qu'elle était partagée.

Le vent se baladait lentement, les étoiles se racontaient des histoires à dormir debout, et la lune, en maitresse de cérémonie timide, sirotait un banc de nuages taquins. Et l'Océan et la Forêt furent interrompus par l'ombre d'un doute, qui dormait entre les arbres stoïques.

Elle avait rompu, cet instant que j'avais longtemps imaginé, que j'avais dessiné à mes heures perdues dans des cotonneux que j'avais découpé de mon esprit. Un monde nous opposait, et pourtant, un monde nous unissait. Je ne savais trop décrire de sentiment, mais il était clair que la belle était importante à mes yeux.

Qu'elle n'était pas qu'un murmure oublié à des murs creux, mais que dans mes Ténèbres, je l'avais prise sous mon aile. Et que je serais prêt à la protéger et à être là si elle en avait besoin. Elle était l'océan dont s'abreuvait les racines et j'étais l'arbre qui grandissait à son eau.

Sa tête posée contre moi, je gardais cet instant de proximité et fermais les yeux pour le savourer. Elle laissa s'échapper deux mots, comme si elle regrettait quelque chose que pas un instant je ne lui reprochais.

Comme si le soleil pouvait pester contre la lune qu'elle ne s'arrête pas pour l'attendre et aller danser ensemble, sur la piste des comètes et nébuleuses qui se feraient lumières variées. Et nos regards se retrouvèrent, tel les amants de Vérone qui jamais ne s'étaient oubliés au milieu des querelles assassines. Et j'étais souriant devant ce parfum avant qu'elle ne vienne à son tour, se dresser pour m'offrir un baiser en cadeau.

Que le Temps observa d'un œil approbateur. Comme une promesse rendue. De son cœur au mien, de ses lèvres aux miennes. Que derrière les apparences il y avait ce chant où nous étions les mots complices. Et que peu importait les sillons qui s'élevaient sur notre route, que demeurerait intact ce sentiment de protection.

Ni élève, ni maître
Seulement ce que la Douceur pouvait octroyer à sa sublimation

Parce que le Bonheur avait de triste qu'il marquait toujours une pause, comme pour que le désir sans cesse se renouvelle et se dépose, cette fois c'est moi qui rompit notre échange. Non sans un sourire que je lui laissais comme un soupçon de plénitude, non sans que mes yeux couvent les siens d'un drap fait d'étincelles communes.

« Je n'ai rien à te pardonner... »

Je laissais ma main droite s'aventurer sur sa joue, y laissant une caresse si douce que le vent pourrait en être jaloux. Arrêtant mon index à ses lèvres comme si je voulais faire revivre ce que j'avais éteint.

« Depuis le premier jour j'ai choisi de te former, d'être là, pour toi. Dans la magie noire, mais aussi dans ce nuage électrique entre nous qui est là, à la fois puissant et impalpable... Qui nous guide... Je pense que tu le sens aussi... Sinon nous ne serions pas là... »

Mes mains allèrent se poser à sa taille, je voulais qu'elle reste près de moi. Là, sous les étoiles, peu importait le temps qui serait à venir et les éventuelles ténèbres qui nous relieraient. Je voulais juste que cet instant perdure. Que l'océan et la forêt soient ensemble, une nouvelle fois, sous un ciel ébloui et éblouissant.

« Je suis Ténèbres tu le sais... Je ne peux te promettre de t'offrir une vie passionnée. Mais sache que je suis là et compte être là pour toi, dans une certaine mesure... Et, quelque part, être là pour certain de tes désirs... Si tu as besoin de moi... »
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Anna Keats, le  Dim 21 Mai - 23:02

Cette douce caresse, je ne savais pas si c'était prévu, si tous nos regards et tous nos mots échangés devaient finir ainsi, mais le goût de ses lèvres m'emplissait d'un sentiment très particulier. J'avais l'impression d'être une cavité sur une falaise à marée montante dont les parois venaient se faire violenter par les vagues déferlantes. Il jouait sur mon cœur une symphonie dont il connaissait les accords à la perfection et où mes battements devenaient tempo.
Je sentais le vent tenter de se joindre à nous en venant jouer avec mes cheveux. Le son les branches dansantes, la fraîcheur de la nuit, tout en cet instant me faisait me sentir à ma place. Son corps pressé contre le mien, je me nourrissais de cette étreinte et de sa chaleur, car ce seul contact suffisait à mon bonheur. Seconde après seconde, caresse après caresse, mot après mot, jamais je ne me lasserais de son être.

« Je n'ai rien à te pardonner... »

Ses lèvres quittaient les miennes, simplement et tendrement. Néanmoins, je retrouvais cette chaleur dans les mots qu'il prononçait, un bonheur bien trop pur pour être exprimé avec des paroles. Alors, je laissais mes yeux parler pour moi laissant une simple larme accompagner ce sourire rassuré que j'affichais. Je serrais mes doigts sur ses vêtements, laissant à sa voix la liberté de venir m'envoûter à nouveau.

« Depuis le premier jour j'ai choisi de te former, d'être là, pour toi. Dans la magie noire, mais aussi dans ce nuage électrique entre nous qui est là, à la fois puissant et impalpable... Qui nous guide... Je pense que tu le sens aussi... Sinon nous ne serions pas là... »

Glissant de mes lèvres à ma taille, je laissais ses mains passer le long de mon corps comme le ferait un cours d'eau le long des berges qu'il avait creusées, effleurant simplement cette terre tout en y laissant son empreinte indéfiniment. Il avait toujours les mots capables de retourner mon être, approfondissant mon attachement dans cette relation que je ne savais définir.
L'expression magie noire laissa un vide dans mon cœur pendant quelques instants. Bien que cet envers de pièce attirait la curieuse que j'étais, j'étais absolument étrangère à ses propriétés, à ce qu'elle pouvait créer ou détruire. Celle qui avait été marquée comme un danger par mon éducation, celle qui me serait bientôt transmise...

« Je suis Ténèbres tu le sais... Je ne peux te promettre de t'offrir une vie passionnée. Mais sache que je suis là et compte être là pour toi, dans une certaine mesure... Et, quelque part, être là pour certain de tes désirs... Si tu as besoin de moi... »

La seule promesse que je voulais de lui je l'avais eu. Une confiance aveugle, une étreinte sous les étoiles qui ne nous avaient pas quittées, des mots que je ne pourrais oublier. Je ne voulais rien de plus, car comment pouvais-je exiger plus que cela. Je savais où était ma place, combien même je pouvais être importante ses yeux. Ses yeux dans lesquels je plongeais les miens, accordés avec la douceur de ma voix.

« Personne ne pourrait exiger plus que ce que tu m'as déjà offert, tu n'as plus rien à me promettre. »

Je laissais au vent le temps de se réapproprier l'espace en venant enchanter mes tympans de son doux sifflement. Un presque silence qui venait symboliquement clore ce passage, cette étreinte. Je ne souhaitais en rien me séparer de lui, alors je gardais mes mains sur ses avant-bras. Depuis notre dernière rencontre, une question me tarissait l'esprit, une inquiétude grandissante que je voulais soulager.

« Aide moi à résister. J'ai peur que si l'incident de la cabane venait à se savoir jusqu'aux oreilles du ministère, je ne sache cacher mes émotions, fermer mon esprit. »

Mes yeux reflétaient cette angoisse d'être tant exposée, tout comme mes membres qui s'étaient tendus à la prononciation de cette phrase. Il devait savoir que je tairai toute information le concernant, que je saurais quoi dire s'il s'agissait que d'un simple interrogatoire. Mais je devais être préparée à de pires éventualités, car le ministère pourrait ne pas être les seuls à avoir eu vent de cet événement.
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Evan, le  Lun 12 Juin - 17:29






J'étais face à elle, et nos regards toujours se confrontaient, dans une empreinte de douceur. J'étais son mentor, là, pour la conduire vers les Ténèbres si elle le souhaitait. Elle avait bien réagi à la prise d'otages, et elle était à coup sûr parmi nos partisans et je savais que si je lui demandais quelque chose, elle serrait en mesure de le faire, pour l'Ordre noir.

J'écoutais ses mots, sa satisfaction quant au fait que j'avais été là pour elle, et qu'elle me faisait confiance. Je m'étais demandé, si après la prise d'otages elle serait encore en mesure d'être un élément des Ténèbres, par les doutes qu'elle avait émis.

J'avais là la preuve que oui, elle était venue récupérer sa baguette. Et j'avais pu entendre de sa bouche qu'elle n'avait pas l'intention de fuir, de tourner le dos aux ténèbres vers lesquelles elle avait décidé de marcher quelques mois plus tôt.

Puis elle me demande de l'aider. Je ressens sa peur, ses craintes, qu'elle ne se fasse interrogée par le ministère suite à notre attaque lors de la soirée. Je ne savais pas ce qu'elle attendait réellement, des bases d'occlumancie, ou simplement que je l'aide à oublier ? Je réfléchissais quelques instants avant de lui répondre.

- Comment veux-tu que je t'aide ?  Tu veux que j'essaie de t'apprendre à fermer ton esprit ? Tu veux que j'enlève la soirée de ta mémoire ?

J'étais perplexe (non pas Az...). A la vitesse où le ministère était capable de mener une enquête, il était fort à parier que si elle devait être convoquée, je n'aurais pas le temps de la former à quoi que ce soit.

Je n'avais pour autant, pas l'envie d'effacer ses souvenirs, sauf si elle le souhaitait pour préserver mon identité. Puis à bien y réfléchir, c'était aussi un risque que je ne pouvais pas prendre. Elle connaissait mon identité et bien que je ne doutais pas de sa loyauté envers les Mangemorts, je savais qu'il faudrait que je m'assure qu'elle ne risque pas de me compromettre.

- Dis moi ce que tu veux que je fasse... Hormis cela, si tu ne te sens pas à un éventuel interrogatoire, je devrais m'assurer que tu ne puisse pas dévoiler mon identité. Même si je ne doute pas de toi, je ne pourrais pas risquer que tu me dénonces...

Je posais mes deux mains sur ses épaules, la fixant droit dans les yeux. Je voulais être certain de la véracité de sa réponse et de sa décision. J'étais prêt à l'aider il n'y avait aucun problème là-dessus, mais je devais aussi penser à assurer mes arrières.
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Anna Keats, le  Dim 18 Juin - 18:57

Mes membres serrés sur les siens j'appréhendais la réponse de l'homme en face de moi. Je sentais mon corps trembler par moments et sans aucune raison de le cacher, je me rapprochais légèrement de lui. J'avais peur qu'il prononce un certain mot, une certaine phrase, une idée qui semblait être la solution la plus simple et qui m'effrayait bien plus que la vue d'un membre du ministère. L'oubli. Mes yeux rejoignaient ce regard qui se remplissait d'incompréhension et d'hésitation, son regard poétique dont l'interprétation ne cessait de changer à chaque seconde oubliée à l'intérieur. Lui qui était tout, celui à qui il me faudrait prouver ma valeur, celui avec qui ce lien, si jeune soit-il, prenait déjà tant de place. J'attendais ses mots, j'attendais ses pensées, je l'attendais comme la nuit attendait que la première étoile brille en son sein une fois le soleil disparu.

« Comment veux-tu que je t'aide ?  Tu veux que j'essaie de t'apprendre à fermer ton esprit ? Tu veux que j'enlève la soirée de ta mémoire ? »

Mes yeux se perdaient dans l’obscurité, pour finalement se fermer. Je mordais ma lèvre inférieure face à cette crainte qui s'était réalisée. Cette soirée n'était pas le seul problème, mes connaissances sur lui, sur ses secrets, m'aurait-il révélé trop tôt ce que je savais ? La question n'était pas là, je savais désormais que cette idée de tout perdre devenait peu à peu la seule issue. Je lâchais l'homme en rouvrant mes yeux et noyais mon regard dans le sien, cherchant la moindre faille pouvant contourner cette solution.  

« Dis moi ce que tu veux que je fasse... Hormis cela, si tu ne te sens pas à un éventuel interrogatoire, je devrais m'assurer que tu ne puisse pas dévoiler mon identité. Même si je ne doute pas de toi, je ne pourrais pas risquer que tu me dénonces... »

Le lien qui nous unissait était ce que je chérissais le plus en ce monde, la seule ligne dans le livre de mon existence où j'avais l'impression de pouvoir servir, de pouvoir me battre. Alors je ne pouvais pas me résigner à simplement accepter cette solution de facilité, tant que je pourrais l'éviter je ne pourrais pas l'accepter. Ses mains se posaient sur mes épaules, je sentais toute sa sincérité de m'aider, de nous aider, mais je trouvais également cette peur de pouvoir tomber sous mes mots.
Je serai toujours là pour lui, je serais toujours présente pour l'Ordre dont les promesses et l'idéologie s'accordaient avec la mienne. Si mon existence devait en ce jour être rayée de cette lutte dont je souhaitais tant faire partie, j'espérais qu'ils me retrouvent et me corrompent une fois de plus. La résignation s'emparait doucement de mon esprit, mais l'heure était au combat. Mes pensées s'agitaient et je cherchais quels moyens étaient-ils prêts à utiliser sur moi. Le véritasérum connaît un antidote et je devais me le procurer, fermer mes émotions contre des mots seraient faciles, mais si mon corps ou mon esprit venait à rencontrer les lames ou la magie, je n'étais pas sûre d'être prête.
Le temps manquait cruellement. Je plongeais mes yeux dans les siens, mon visage se remplissait d'une forme d'abandon face à cette terrible décision que j'avais prise.

« Lance moi un Doloris, apprends-moi à résister contre la pire des tortures. Si mon esprit comme mon corps devient capable de résister contre cela, le Véritasérum ne pourra prendre effet. Je ne suis pas sûre que nous ayons le temps pour lutter contre la Légilimencie, mais peut-être que tu pourrais m'apprendre certaines bases... Je ne vois pas d'autre solution... »

Je savais que ce que je lui demandais ne lui plairait pas, mais ma détermination à le protéger était plus forte que la peur de souffrir et quelque part je préférais que cette première fois soit de sa main. Mon corps contre sa sécurité, un dilemme presque trop facile, mais je savais au plus profond de moi que la douleur serait inimaginable. C'était le faible prix à payer pour devenir son égal, devenir celle qui pourrait prétendre être à ses côtés.

« Désolée de te demander cela, mais je ne peux pas t'oublier. »

Ma main caressait lentement sa joue avec un sourire tendre au bout des lèvres masquant cette pointe d'inquiétude qui commençait à s'emparer de mon être. Je m'écartais de lui, ôtant ma cape en la laissant tomber sur le sol. Mon regard disparaissait quelques secondes, je vidais simplement ma tête et mon esprit pour être prête si son sort venait à m'atteindre. Une respiration suffit pour me concentrer et je rouvris mes iris sur les siennes, mon regard murmurant "fais le" à celui qui avait promis de ne pas me faire de mal.
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Evan, le  Jeu 6 Juil - 11:12






Face à face, avec une proximité particulière, j'attendais qu'elle me dévoile ce qu'elle comptait faire exactement. Ce qu'elle attendait de moi, l'ombre de la nuit, pour être certain qu'elle garderait le secret sur ce qu'elle savait.

Je l'observais, son regard semblant s'égarer à bien des pensées dont je me demandais la raison, ou la folie. Je me voyais difficilement lui apprendre l'occlumancie, je n'avais pour autant pas vraiment envie de lui ôter la mémoire non plus.

Alors je me perdais dans son regard, à déchiffrer tout ce qui devait la traverser, dans ce choix qui me paraissait aussi bien, impossible à faire pour elle que pour moi à le réaliser. Et telle une pluie soudaine violente qui obligerait les passants à se réfugier à la hâte sous un abri, elle me déversa ses mots, son idée.

Des clapotis invisibles qui tombaient sur ma chair, dès les premiers mots sortis, qui me suppliaient de la faire souffrir. En étais-je capable ? Voulait-elle réellement cela ? Mes pensées se remuaient en tout sens, pour faire face à un implacable constat. C'était, certainement, la seule solution viable.

Mon regard s'emplit d'une forme de tristesse, que je ne pouvais maitriser. Elle, que j'avais façonné un peu à l'image des ténèbres, que j'avais abordé comme une élève désireuse d'explorer cette voie de magie noire. Elle me demandait là de la faire souffrir, là où j'avais toujours voulu la protéger jusqu'alors.

- Je ne sais pas...

Quelques mots laissés dans le sillage du vent, puis elle déposait une caresse sur ma joue, mettant une distance entre elle et moi comme si je n'avais pas le choix de la décision. Comme si elle savait que j'en étais venu à la même conclusion qu'elle. Je ne savais quoi lui dire alors je me taisais, le regard vide.

Je l'observais enlever sa cape, et son regard disparaître sous ses paupières. Mon cœur battait follement, perdu entre ce qu'elle me réclamait, et ce qu'une partie de moi refusait de faire. J'avais torturé bien des gens, des sorciers, des moldus, mais tous s'étaient mis en travers de mon chemin.

Quand elle rouvrit les yeux, je crispais la mâchoire en voyant la détermination dans son regard, m'implorant de le faire sans ne dire un mot, sans avoir peur. Quelque part, je savais que derrière ce geste il y avait son envie de me protéger, et je savais que de le faire n'enlèverait rien à sa volonté sur le chemin de la magie noire.

Alors je sortais ma baguette, le regard lourd, toujours à chercher en moi l'acceptation de lui faire subir cela. Je savais que je ne pourrais le faire sans m'en vouloir, peut-être qu'à la fin, m'en voudrait-elle aussi. Je n'avais pas pour habitude de retenir mes sorts.

Je laissais de longues secondes s'enfuir, tantôt fixant ses yeux qui se perdaient dans la nuit, tantôt à chercher au sol ou dans le ciel égaré une réponse qui ne s'y trouvait pas. Et je levais ma baguette sur elle.

- Endoloris !

J'avais jeté mon sortilège comme si elle était une ennemie, oubliant, bien que difficilement, le sentiment de compassion pour qu'elle subisse pleinement mon sort. J'avais une colère dans le regard qui ne lui était pas destinée, mais elle en subirait toute l'étendue de son feu.

Mon sortilège la fit tomber au sol, et je continuais de le prolonger en m'approchant d'elle, la regardant se tortiller d'une douleur infâme dont j'avais déjà oublié le pourquoi je le faisais. Je la voyais souffrir, tentant de retenir cette douleur qui devait posséder son corps, et j'avais qu'une envie, qu'elle continue de subir mon sort.

Je ne savais, combien de secondes l'avais-je laissée ainsi, à la regarder souffrir alors que quelques minutes plus tôt, je n'aurais pas pensé un seul instant lui balancer un sortilège impardonnable. Je stoppais mon sort, la voyant dans une semi agonie, reprenant mes esprits en me disant qu'elle avait besoin de souffler.

Je la regardais sans rien dire, cherchant sur son visage une quelconque trace qu'elle ne m'en voulait pas, que tout cela n'aurait pas de conséquences, même si au fond, j'en doutais. Je finissais pas lâcher un faible "Désolé",  avant d'à nouveau, lever ma baguette sur elle pour relancer le sortilège, l'envoyant sous la nuit noire, à une nouvelle salve de douleurs...
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Anna Keats, le  Lun 10 Juil - 22:00

Anna a toujours 16 ans pour ce Rp

Dressée au milieu de ce lieu que nous avions réservé, je faisais face à celui que j'avais appelé, désiré, évité, embrassé, caressé et enfin supplié. J'ignorais encore quel mot viendrait à la suite de cette liste, mais qu'importait ce mot, ceux écrits ne disparaîtront pas et c'était tout ce qui m'importait. Si ce prochain chapitre venait à être "détesté", je me jurais que celui qui suivrait serait "protégé". Les participes s'envolaient dans ma pensée pendant que son regard hésitait et s'abandonnait dans mes yeux, vers la terre et enfin, vers le ciel. J'avais l'impression que comme moi, il cherchait à éviter cette solution qui ne lui plaisait pas, mais je devais lui prouver ma valeur et celle qu'il avait dans mon cœur. 

Un long silence suivi nos réflexions et sa baguette à la main, je serais mes poings, frémissant à l'idée du sort qui allait se poser sur moi. Le son du vent n'avait plus rien de musical à mes tympans, il était juste une présence lourde, volant entre nos deux corps dont l'agissement de chacun serait sûrement synonyme de regret. J'avais peur et mes yeux devaient le crier, mais je devais le faire et je ne reviendrais pas sur cette décision.

« Endoloris ! »

Sa voix avait raisonné et brisé le doux murmure du vent. Sa voix avait été dure, presque agressive. Mes yeux auraient aimé décrire les couleurs qui traversaient son regard, mais j'étais tournée vers le sol froid et dur sur lequel tout mon corps venait d'échouer.

Je heurtais le sol dans une violence sans nom, incapable de tenir mes jambes comme si elles avaient été simplement brisée, fracturée en milliers d'éclats. Ma tête se mêlait au sol, mais cette chute aussi rapide qu'elle avait eu lieu ne m'infligeait rien, rien du tout comparée à cette sensation qui provenait de l'intérieur de mon être.

La douleur était là, présente, prenant chaque partie de mon corps pour elle. Elle s'appropriait mes membres, mes muscles, mes os. Elle se l'arrachait comme deux enfants se disputant un jouet. J'étais étirée de toute part, je sentais tout le poids de la torture dans ces aiguilles se plantant une à une lentement dans chaque partie sensible de mon épiderme. Je sentais la brûlure d'un brasier sur lequel on venait de me jeter. Tout n'était que peine et horreur dans mon esprit. Je voyais devant mes yeux une mer déferlante, incontrôlable dans laquelle mon corps était baladé entre les rochers, s'écrasant inlassablement sur le fond marin sans jamais me laisser remonter à la surface pour respirer. Cette mer orageuse me laissait lentement suffoquer, elle laissait ses eaux salées arracher mes poumons hors de mon corps, comme si une main aux ongles acérés venait déchiqueter mes entrailles . Les minutes ou peut-être était-ce des secondes passaient comme des heures. Ce temps arraché par un sort devenait insoutenable et pourtant il fallait tenir. Cherchant dans le peu de conscience dont je faisais encore preuve, cherchant des brides de souvenirs auquel me rattacher. Seulement, chaque effort intellectuel signifiait planter un pieu au niveau de ma gorge pour lentement le laisser glisser à l'intérieur de ma tête, noyant ma mémoire dans le sang et les larmes. 

Respiration.
Mes poumons devenaient légers tout comme mon corps qui semblait flotter pour la première fois depuis une éternité. Evan avait lâché cette pression un temps. Un court instant pour laisser mes membres tremblants reprendre un peu de force et à ma tête retrouver un peu de clarté. J'avais essayé de me remettre debout, mais seul mon buste, élevé par mes bras avait réussi à se décoller du sol. Tout mon corps tremblait encore, priant pour ne jamais avoir à subir cela, mais ma conscience savait pertinemment que cela n'était pas fini. Ce soir ou un autre jour, je savais que j'allais avoir à affronter cela encore. Ma respiration, qui n'avait jamais été aussi forte et irrégulière, se mariait divinement bien avec ma tête encore dirigée vers le sol, les cheveux cachant mon visage couvert de terre et de larmes. J'entendis la voix calme de mon mentor couper mon agitation. Un simple mot rassurant dans sa forme, mais qui me préparait à la suite. J'enfonçais mes doigts dans la terre, cherchant par désespoir un moyen de m'accrocher à cette réalité.

Ce second chapitre fut tout aussi violent que le premier, appelant à mon corps les mêmes sensations de supplice et détresse. De l’extérieur, mon corps se recroquevillait sur lui-même, tous mes membres oscillaient comme si mes muscles allaient lâcher d'une seconde à l’autre. Les larmes coulaient encore et encore le long de mes joues, un torrent synonyme de mon déchirement interne. Mes yeux fermés cherchaient la concentration et l'oubli de cette peine. Mes dents, comme mes poings, se seraient davantage sur mes lèvres et mes paumes entraînant dans ce seul mouvement le déversement de perles rouges sur le sol. Mais la différence de la première fois, aucun gémissement ou légers cris étaient venus perturber le silence de la forêt. Je tentais de m'accrocher, de résister contre cette torture venait éviscérer mon intérieur attendant patiemment le moment où je me retrouverais volant au milieu des nuages, ce moment si paisible que je ressentais lorsque ce sort me quittait.

Inspiration.
Je reconnectais fébrilement avec le monde qui m'entourait, appréciant cette sensation décrite plus tôt. Seulement le contrecoup de l'enchantement me parut d'un coup bien plus impitoyable. La retombée d'adrénaline me fut plus de mal que prévu quand j'avais commencé à me redresser de la même manière qu'entre les deux chapitres. Un vertige me fit chuter une première fois, mais ma détermination à me redresser n'était pas rester au sol. Aucun regard de ma part ne se dirigeait vers cet être qui m'était si précieux. Je fuyais l'homme des yeux car mon état me trahissait, j'avais peur de ne pas avoir été à la hauteur, d'avoir été décevante. Je ne savais quoi dire, quoi penser, combien de temps avais-je été ainsi tourmentée, avait-il été clément sur la puissance de son sort. Devais-je m'attendre à bien plus dur de la part d'autre ?
Haletante, je cherchais à retrouver mon calme, jusqu'à voir apparaître une main silencieuse en ma direction. Mes oreilles sifflaient à ne plus pouvoir distinguer le son du silence et en approchant ma main de la sienne, mon sang vint se poser avant moi sur la sienne immaculée. J'entrepris un mouvement de recul sur cette vision. Je ne devais pas le tacher de mon incapacité à me contrôler, je ne devais pas le salir de ma médiocrité.

« Désolée... »

Ma voix que je n'entendais qu'à l’intérieur de ma tête, comme si j'étais immergée dans une eau profonde, était faible, presque inaudible.

« Je dois le faire seule. »

J'avais posé un pied sur le sol, tentant de le maintenir sans tremblement à la seule force de mon esprit, pour enfin réussir à me relever. J'arrivais difficilement à me maintenir debout, mes jambes avaient valsé sur quelques maigres pas pour enfin venir échouer mes mains sur l'un des troncs de la forêt, laissant une empreinte ensanglantée sur l'écorce. Je devais être pitoyable.
Evan
Evan
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Fourchelang
Occlumens
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Re: Rendez-vous au fond de la forêt
Evan, le  Mer 23 Aoû - 14:24






Le vent tournait. Les feuilles de la vie pouvaient s'échouer en quelques secondes. Un acquis pouvait voler en éclats. Un principe en lambeaux. Je voyais celle qui était mon élève souffrir sous mon sortilège, et j'étais passé de réticent à cette idée, à ne pas esquisser le moindre remords de la voir ainsi, livrée à la douleur.

Elle était faiblesse, une vulgaire plume laissée à un tourbillon qu'elle ne pouvait que subir. Je voyais ses spasmes, entendais l'écho de ses larmes, qui avait suivi celui plus tôt de ses cris, mais j'étais devenu le bourreau qu'elle avait voulu que je sois. Pas même les empreintes de sang qu'elle laissait ne m'alertèrent.

Quand je stoppais mon sort, je restais un observateur muet de ce spectacle que j'avais créé. Je l'avais brisée pour tenter de la rendre plus forte. Je la voyais, là, à essayer de se redresser, à tomber, mais je ne bougeais pas. C'était pour son bien. La souffrance par la souffrance. Elle l'avait voulue.

Après un instant où je l'avais regardé peiner à essayer de retrouver ses esprits, sous les lambeaux de douleurs qu'elle était, je lui tendais une main pour l'aider à se relever, qu'elle s'empara de la sienne ensanglantée. Voyant cela, elle se recula, comme si elle ne voulait pas me souiller de son sang. Que j'avais fait naître à ma volonté.

Elle s'excuse puis me dit qu'elle doit le faire seule. Je la voyais tremblante, marquée par la souffrance qu'elle avait endurée, peiner, à se relever. De pas chancelants, elle se rattrapa à un arbre proche qui accueillit son sang en plus de sa fragilité.

J'observais celle qui avait été mon élève, affaiblie, meurtrie, à tel point que je me demandais si ce qui venait de se passer n'avais pas tout changé. Si elle n'était pas devenue une victime et moi pour elle un danger, voir un inconnu.

Je lui avais offert la douleur, sans aucune garantie que je serais en sécurité si elle venait à être interrogée. Et mon regard se perdait sur sa silhouette, sur son sang, sans qu'aucun mot ne me vienne. Qu'y avait-il à dire ? J'étais un mage noir, elle savait à quoi s'en tenir en me demandant cela. C'est la raison que j'avais maintenant.  

- La douleur forge la vie...

J'allais ramasser sa baguette qui trainait toujours au sol où je l'avais laissée. Je ne pouvais la laisser regagner le château dans cet état. Ce qui venait de se passer devait rester entre elle et moi. Et son état ne devait alerter personne. Alors je lui envoyais deux sortilèges curatifs, un #Curo As Velnus suivi d'un #Episkey, pour stopper le sang et la remettre à peu près dans un état convenable qui ne trahirait pas forcément ce qu'elle avait subi.

Je la regardais reprendre son souffle, un regard indifférent sur le visage. Elle m'en voudrait certainement, mais elle l'avait dit, c'était une nécessité. Je lui tendais sa baguette, sans un sourire pour celle que j'avais entrainé vers la magie noire.

- Tu dois retourner au château... Tu dois te reposer de tout ça...

Je n'étais pas désolé. Je n'avais pas mal pour elle. Le fond de mon âme ancrée à une colère étrange, à cette envie que de protéger mon Ordre serait toujours plus important que quiconque. Et que peu importait que j'aie été son mentor, cette vérité prévaudrait toujours.

- La vérité forge la douleur... murmurais-je pour moi-même, convaincu maintenant que j'avais fait le bon choix. Et j'ouvrais la marche pour repartir vers le château dans les ombres de la forêt, la laissant se débrouiller, et tant pis si ses jambes ne pouvaient la porter. Elle était seule.

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