La Volière

Divertissement malsain - PV: Spencer McKane

A l'heure du déjeuner, la Serpentard se rendit à la volière d'une démarche légère afin d'envoyer sans tarder la missive qu'elle avait tout juste terminé de rédiger. Fergus aimait apprendre les dernières réussites de sa fille et celle-ci se plaisait à les lui rapporter. Comme bien souvent, Circé déplorait le manque de liberté à Poudlard et au cours de sa scolarité elle avait probablement violer à plusieurs reprises tous les interdits du château. Rien, après tout, n'était plus important que son épanouissement personnel et l'exploitation de l'ensemble de son potentiel.

Spoiler:

Comme la jeune femme entrait dans la volière, elle plissa le nez à cause de l'odeur âcre et nauséabonde qu'il y régnait. Des dizaines et des dizaines de hiboux s'agitaient dans les arcades au milieu d'un tumulte de battement d'ailes et d'ululements. Circé attrapa la première chouette à sa porté afin de lui attacher le parchemin à la patte, puis la réexpédia sans douceur dans les airs. et lui lui accrocha le parchemin à la patte et le poussa sans douceur pour qu'il s'envole immédiatement. Ceci étant fait, la vipère reporta son attention sur les autres stupides hiboux qui semblaient la narguer depuis leur perchoir, songeant qu'il serait bon que quelqu'un se décide à leur enseigner le respect et la crainte des sorciers. L'un des volatiles choisit justement ce moment précis pour lâcher une fiente à quelques mètre de Circé dans une parfaite indifférence à son égard.

« Pigeon grotesque.. » siffla la disciple de Salazar entre ses dents « Tu mériterais que je te coupe les ailes.. »

Circé s'avança de quelques pas vers le perchoir où il résidait avec une autre idée en train de germer dans sa tête. Tirant sa baguette magique de sa poche, elle visa le volatile et susurra d'une voix chuchotée:

« Incendio »

Le plumage du hibou s'enflamma instantanément et ce fut la débandade la plus totale dans la volière. Les chouettes les plus proches paniquèrent et prirent la fuite, s'envolant en tout sens par les arcades ou allant se réfugier dans les plus hauts perchoirs; quant la malheureuse créature qui avait été touchée, elle hulula de douleur et de peur, prise au piège sans pouvoir fuir. Elle tenta de s'envoler, mais Circé l'en empêcha, d'un précis « Confringo » informulé qui l'atteignit à l'aile et la lui brisa sur le coup. Incapable de voler, la bestiole s'écroula sur la pierre froide telle une étrange boule de feu mouvante. La vipère, ravie par le spectacle, esquissa un sourire satisfait. Si la jeune femme aurait pu se servir d'un sortilège d'endoloris pour torturer le hibou, elle préférait faire preuve d'un peu plus d'originalité dans le choix de ses punitions. Il fallait bien admettre qu'observer un hibou vivant en train de rôtir était bien plus distrayant.

Fagots de haricots et gigot d’agneau. Les elfes s’étaient surpassés ! L’odeur était sensationnel, et Spencer pu rapidement constater que le goût était au rendez-vous. Son plat fut terminé en moins de quinze minutes, et l’Aigle était plus que calé. Il se décida à boire un verre d’eau avant de quitter la table. Moins d’une seconde plus tard, il se souvint qu’il avait une lettre à écrire à son parrain, qui sortait de l’hôpital le lendemain. Il lui avait promis de l’aider à passer cette dernière journée en lui donnant de ses nouvelles. Reposant sa sacoche, le Serdaigle en sortit un parchemin et se mit à écrire à la va-vite dans un coin de table libre, un genou sur le banc. Son écriture en pâtit, et bientôt quelques tâches de gras vinrent imprégner certaines parties du parchemin. Bof, ce n’était pas Elliot qui allait s’en plaindre. Tout ce qui intéresserait le détective serait la teneur de la lettre, pas son esthétique. Spencer y raconta les quelques anecdotes amusantes de ses derniers cours, les dernières trouvailles qu’il avait fait en magie, et la partie improvisée de Quidditch qu’il avait fait avec un quatrième année. Puis il griffonna une signature et plia la missive pour la fourrer dans sa sacoche avant de finalement quitter la Grande Salle. Direction la volière. Il avait le temps avant son prochain cours.

Les escaliers firent perdre vingt bonnes minutes à Spencer, et c’est passablement agacé qu’il gagna enfin la tour ouest. La volière n’était plus qu’à deux pas, mais le Serdaigle se figea en entendant le bordel qui semblait y régner. Les hiboux étaient habituellement calmement agrippés sur leurs perchoirs, ou voletait tranquillement d’un bout à l’autre de la volière… Mais là, c’était la zizanie, et voir les ululements que Spencer entendait n’avait rien de naturels. Ils égorgeaient une chouette là-dedans ou quoi ? Le Serdaigle se décida à entrer, plus brusquement qu’il n’avait escompté, et la vision qui s’offrit à lui l’arrêta net dans son élan.

« Par Merlin… », murmura t-il sans le vouloir.

Un pauvre hibou agonisait sur la pierre froide, ses plumes nimbées de flammes. Ses ululements déchirants faisaient écho aux piaillements paniqués de ses congénères, qui volaient en cercle au ras du plafond. La coupable était toujours sur les lieux, un air particulièrement satisfait étalé sur le visage. Circé Selwyn dans toute sa splendeur. Spencer ne la connaissait que de nom, il l’avait croisé plusieurs fois dans les couloirs du château, avec sa silhouette frêle et élancée, ses yeux de glaces, et son absence totale de sourire en toute circonstance. Une Serpentard en grande pompe, froide et hautaine, de sang-pur. Et, de toutes évidences, psychopathe. Se giflant mentalement, Spencer s’avança de plusieurs pas vers la scène, ne croyant qu’à moitié ce qu’il avait sous les yeux. Le hibou semblait avoir une aile cassé, et il n’avait sûrement plus que de maigres minutes devant lui.

« Mais qu’est-ce qui va pas chez toi ! » lança t-il à Circé, sortant sa baguette magique pour la pointer sur pauvre volatile. « #Aguamenti »

Un filet d’eau vint éteindre les flammes rougeoyantes, et Spencer s’accroupit près du hibou pour constater l’ampleur des dégâts. Il vrilla un regard noir sur Circé. Complètement malade cette fille ! Son regard fut attiré par la chevalière qu’elle portait au doigt, frappé d’un C et d’un S, comme ses initiales. Une noble sans doute. Surtout une belle timbrée si on voulait son avis. Spencer lança un sort de soin sur le hibou et le déposa soigneusement sur une couche de paille. Les volatiles étaient toujours aussi affolés, et il leur jeta un oeil légèrement agacé avant de revenir à Circé.

« C’était quoi ton problème avec ce hibou Selwynn ? » lui lança t-il avec colère.

Sans doute qu’elle avait juste fait ça pour s’amuser, y prenant un plaisir malsain. Ça se voyait dans ses yeux, elle en avait rien à carrer du volatile. Il serra le poing. Il comprenait pas qu’on puisse faire ça juste pour le plaisir. C’était juste du sadisme.

Le plumage du hibou se consumait rapidement, brûlant au passage la chair tendre de l'animal. Seules quelques plumes n'ayant échappées aux flammes que par miracle demeuraient encore intactes. Appuyée contre le mur de pierre de la volière, Circé observait avec délectation la lente agonie du volatile qu'elle avait sciemment provoquée, quand soudain, l'arrivée en trombe d'un élève brisa ce moment parfait. La Vert et argent ne l'avait pas entendu arriver. Il faut dire qu'elle avait mis une sacrée pagaille dans la tour, avec tous ces piafs paniqués qui volaient dans la plus totale confusion en poussant des ululements affolés.

« Par Merlin… »

Surprise par la brusque irruption de l'un de ses camarades, la vipère se raidit l'espace d'une demi-seconde et jeta un regard assassin à l'intrus. Elle reconnu immédiatement le visage du Serdaigle, Spencer McKane, le parfait petit intello curieux et avide de savoir qui a le chic pour assommer tout le monde avec ses questions incessantes. Celui ci, visiblement choqué par le spectacle, venait de se précipiter au secours du volatile fort mal en point pour lui prodiguer des soins. Un acte que Circé jugeait aussi stupide que dépourvu de sens. A quoi bon perdre son temps à soigner un misérable animal dont l'existence est à ce point dérisoire ? Bras croisés, la disciple de Salazar laissa faire McKane en restant de glace. La vie comme la mort du hibou l'indifférait au plus haut point. En revanche, se voir ainsi priver de sa source de distraction irritait passablement Circé. Cela étant, la Serpentard n'était pas aussi contrariée qu'elle aurait du l'être. Par son intervention, Spencer s'était lui même désigné comme le parfait substitut à son divertissement. Si la vipère devait canaliser sa frustration sur quelque chose, il serait le premier à en faire les frais.

« C’était quoi ton problème avec ce hibou Selwyn ? »

Immobile et silencieuse, l'interrogée fixait le jeune homme avec une expression sinistre et vicieuse sans chercher une seule seconde à nier sa culpabilité. La colère évidente et parfaitement naturelle du garçon devant l'horreur qu'elle avait commise était tout à fait divertissante. Mais pourquoi diable aurait elle eu besoin d'une raison quelconque pour carboniser l'animal ? En réponse au regard noir de son vis à vis, sa bouche se tordit en un rictus sadique.

« J'ignorais qu'il y avait un problème, McKane. Et dans tous les cas, je ne vois pas très bien en quoi mes activités te concernent. »

En vérité, les réactions du bleu et bronze amusaient beaucoup la jeune femme. Circé sentit monter l'envie irrémédiable de voir jusqu'où elle pouvait aller pour le pousser dans ses retranchements. Un éclair d'excitation traversa le regard de la brune à cette seule pensée. Il lui en fallait si peu, à Spencer, pour être choqué ! La Serpentard pouvait faire beaucoup mieux que ça ! Voilà qui constituerait pour sur une distraction autrement plus satisfaisante que la torture du hibou. Un sourire malsain ourla les lèvres fines de la sorcière qui s'avança alors lentement en direction du Serdaigle avec la grâce fluide et sensuelle d'un serpent.

« Et bien quoi ? Ton petit coeur d'artichaut ne supporte pas qu'on fasse du mal à un insignifiant volatile ? » minauda-t-elle en se rapprochant dangereusement de Spencer.

A moins d'un mètre du bleu et bronze, Circé continua à avancer de façon à envahir délibérément l'espace personnel de son nouveau jouet. Spencer était plus grand qu'elle, la dépassant de quelques bon centimètres mais cela n'avait aucune espèce d'incidence sur le petit jeu de domination qui se déroulait. Elle approcha son visage de celui de McKane comme si elle avait l'intention de l'embrasser. Jouant et abusant d'un langage corporel à connotation explicitement sexuelle, Circé se pencha alors légèrement vers l'oreille du préfet pour susurrer:

« Tu veux peut être te porter volontaire pour prendre sa place ? Je suis convaincue qu'on passerait du bon temps tous les deux... »

Spencer avait vu juste. Ses propos n’eurent aucun impact sur la Serpentard, qui contenta de l’observer d’un air froid. Elle avait l’esprit tordu, malsain. Il défia son regard. Hors de question qu’il la laisse s’en tirer comme ça. Pour une fois qu’il allait pouvoir exercer son pouvoir de préfet, il n’allait pas s’en priver. Il y prendrait même le plus grand des plaisirs.

« J'ignorais qu'il y avait un problème, McKane. Et dans tous les cas, je ne vois pas très bien en quoi mes activités te concernent. »

Le Serdaigle secoua la tête d’un air mauvais tandis que la brune s’approchait lentement, d’une démarche sinueuse. On aurait dit un prédateur qui tournait autour de sa proie. Spencer resserra instinctivement sa prise sur sa baguette et ne bougea pas d’un pouce.

« Et bien quoi ? Ton petit coeur d'artichaut ne supporte pas qu'on fasse du mal à un insignifiant volatile ? »

Spencer n’était pas un sentimental. Il était même à la limite du comportement de sociopathe parfois. Mais brûler un animal à vif ? Même brûler le cadavre d’un animal ne lui viendrait pas à l’idée. Cette fille avait à peine un an de plus que lui et trouvait ça parfaitement normal. Elle avait vécu quoi dans enfance pour virer comme ça ? C’était de la violence gratuite, preuve d’un déséquilibre mental assez important. Circé continua d’avancer, et se trouva bientôt à moins de vingt centimètres du Serdaigle, envahissant son espace personnel. Spencer resta campé sur ses jambes, la mine sévère. Elle n’en avait vraiment rien à faire. Tout ça l’amusait. Inconsciemment, le garçon retint son souffle lorsque la Serpentard approcha son visage du sien, et il sentit bientôt sa respiration tout contre son oreille. Spencer était paralysé.

« Tu veux peut être te porter volontaire pour prendre sa place ? Je suis convaincue qu’on passerait du bon temps tous les deux… »

Mais bien sûr. Spencer s’écarta juste assez pour braquer le regard dans les yeux de jade de la jeune femme et prit un ton qui se voulait autoritaire. Bien sûr ça ne servait à rien, mais ça avait quelque chose de rassurant.

« T’oublies peut-être un détail Selwyn, la défia t-il. J’suis préfet. Je crois bien que Serpentard va chuter d’une bonne vingtaine de points, ça vaut bien les blessures que t’as infligé à ce hibou. »

Le souffle de Spencer s’accéléra légèrement tandis qu’il se rendait compte que là, tout de suite, la Serpentard n’en avait rien à faire de la course aux points pour la coupe. Elle cherchait un jouet,et elle venait de le trouver. Il fallait pas qu’il se la joue préfet.

« T’avais aucune raison. Aucune. »

Son murmure était plus adressé à lui-même qu’à Circé. Il n’en revenait pas. Il jura.

« Ton père t’as aussi fait flamber quand t’étais p’tite c’est ça ? T’as un sérieux problème dans ta tête si tu veux mon avis. Dégages d’ici avant que j’aggrave ton cas, lui lança t-il en s’éloignant de deux pas, lui désignant la sortie d’un bras.

Ses yeux étaient ponctués d’autant de curiosité que de colère, et il s’en voulait de vouloir comprendre les actions de Circé. C’était pas le moment. C’était juste une malade.

HRPG:

Provoquer l'aiglon avait quelque chose de jouissif. Elle était le prédateur et il était la proie. Cela conférait à la Serpentard une sensation de pouvoir qu'elle savourait au plus haut point. Il y avait bien longtemps qu'elle avait appris, grâce à son père, qu'il valait mieux être le bourreau que la victime. Et puis, il y avait un truc de différent chez le bleu et bronze même si Circé aurait été bien en peine de préciser quoi. Pour commencer, ses réactions n'étaient pas du tout celles qu'elle aurait expectées. La Vipère s'attendait à ce qu'il la repousse, qu'il s'emporte, voire même à ce que, se sentant agressé, il la menace à son tour de sa baguette. Au lieu de quoi, Spencer n'avait pas bronché, il s'était campé sur ses positions. La jolie brune avait peut être sous-estimé le disciple de Rowena en fin de compte. Il était plus résistant qu'il n'en avait l'air, ce qui le rendait intéressant.

« T’oublies peut-être un détail Selwyn, J’suis préfet. Je crois bien que Serpentard va chuter d’une bonne vingtaine de points, ça vaut bien les blessures que t’as infligé à ce hibou. »

Le préfet de Serdaigle s'était reculé juste assez pour la regarder dans les yeux et prendre la parole. Sa tentative pour prendre une voix assurée ne trompa pas la jeune femme, mais l'effort, cependant, méritait bien un certain respect compte tenu de la situation. Le sourire venimeux de la sulfureuse sorcière s'accentua dans un rictus amusé. La coupe des maisons, voilà bien le cadet des priorités de la Vipère. N'y avait-elle déjà seulement accordé qu'un semblant d'intérêt ? Oh le système des points fonctionnait sans doute très bien pour qu'une bande de gamins pré-pubères restent sagement dans les rangs et filent doux. Mais concrètement, que pouvait-elle bien en avoir à faire de cette coupe stupide ? D'ailleurs, à en juger par son expression, l'aiglon lui même se rendit bien vite compte de son erreur.

Il semblait dépassé et un peu paumé quand il murmura: « T’avais aucune raison. Aucune. » avant d'enchainer plus agressif: « Ton père t’as aussi fait flamber quand t’étais p’tite c’est ça ? T’as un sérieux problème dans ta tête si tu veux mon avis. »

Alors que Spencer s'éloignait de quelques pas en direction de la porte pour lui indiquer la sorte, Circé se raidit imperceptiblement, piquée au vif par l'allusion à son père. Il n'y avait plus l'ombre d'un sourire sur son visage sévère. L'aiglon avait touché un point sensible. Certains des sévisses qu'elle avait subit dans son enfance étaient encore bien présents, gravés à jamais dans sa mémoire. Un souvenir douloureux ressurgit de son passé, à l'époque où juste après la mort de sa mère Helen, son géniteur s'était amusé à lui infligé à plusieurs reprises un puissant maléfice cuisant au niveau de l'omoplate dont elle gardait encore les traces de brûlure. Machinalement elle avait porté sa main gauche au niveau de son épaule droite où se trouvait la cicatrice dans un geste auto-protecteur. Dès qu'elle s'en rendit compte, la Serpentard s'empressa de retirer sa main en fronçant les sourcils de colère. McKane avait-il lâché sa pique par pure provocation ? Ou cherchait-il véritablement à trouver une explication logique et rationnelle au comportement de Circé ?

« Dégages d’ici avant que j’aggrave ton cas. »

La vert et argent se reprit rapidement, recouvrant quasi-immédiatement son masque de cruauté. Avec un sourire forcé qui n'avait plus rien de naturel, elle répliqua en ricanant:

« Oh, me voilà terrifiée... Et que comptes tu faire au juste ? Utiliser ta belle insigne scintillante pour me coller en retenue ? » La timbre de sa voix trahissait la colère froide qu'elle s'efforçait de contenir. Sous le coup d'une impulsion, elle visa la porte de sa baguette et cracha: « #Collaporta. » s'enfermant du même coup dans la volière avec le préfet.

« Tu ne sais rien ni sur moi, ni sur mon père. Tu ferais mieux de tenir ta langue au lieu de parler de choses que tu peux pas comprendre. »

L'aiglon était peut-être trop perspicace pour son bien être, trop curieux aussi. Jamais il n'aurait du s'égarer sur ce sujet là. Il ne savait pas dans quoi il mettait les pieds. Circé serrait si fort le manche de sa baguette que ses ongles vernis se plantaient dans la chair de sa paume mais elle s'en moquait. Elle s'était remise en mouvement, mais cette fois, elle ne cherchait plus à approcher le jeune homme, tournant plutôt autour de lui comme si elle cherchait le meilleur angle d'attaque.

« Ne le vois-tu pas ? Tout est question de pouvoir ! Le plus fort a toujours dominé le plus faible et cela continuera ainsi. Il ne tiens qu'à toi de choisir dans quel camp tu veux être.. Celui de la victime, ou celui du bourreau... » Les yeux verts de la ténébreuse se posèrent alors sur la paille ou l'animal blessé reposait toujours, inconscient. Elle eut un rictus méprisant et continua. « Je sais que tu meures d'envie de venger ce pauvre hibou... alors vas y, fais le ! » Commenda-t-elle au garçon en le mettant au défi. « Fais moi mal, si tu en es capable. »

Lorsque Spencer se retourna vers Circé, il pu constater que non, elle n’allait pas dégager. Elle allait même lui en faire bien baver. Quoi, il avait parlé de son père et c’était tout ? La Serpentard était toute raide, le visage fermé, une main sur l’omoplate, l’autre serrant sa baguette magique. Les jointures de cette main là étaient blanches. Spencer grimaça, déglutit, et brandit sa baguette vers la jeune femme. Un sourire forcé traversa bientôt les lèvres de la Serpentard, et elle pointa sa baguette vers le Serdaigle.

« Oh, me voilà terrifiée… Et que comptes tu faire au juste ? Utiliser ton bel insigne scintillant pour me coller en retenue ? »

Elle scella la porte de la volière d’un #Collaporta, après quoi elle se mit à tourner autour de lui, une lueur un peu folle dansant au fond de ses yeux. Spencer garda sa baguette pointée sur elle et se mit à réfléchir à toute allure, écoutant à peine ce que débitait Circé.

« Tu ne sais rien ni sur moi, ni sur mon père. Tu ferais mieux de tenir ta langue au lieu de parler de choses que tu peux pas comprendre. Ne le vois-tu pas ? Tout est question de pouvoir ! Le plus fort a toujours dominé le plus faible et cela continuera ainsi. Il ne tient qu’à toi de choisir dans quel camp tu veux être… Celui de la victime, ou celui du bourreau… » Elle jeta un oeil méprisant au hibou couché sur la paille et émit un rictus détestable. « Je sais que tu meurs d’envie de venger ce pauvre hibou… alors vas y, fais le ! Fais moi mal, si tu en es capable. »

Spencer pencha la tête, l’esprit un peu ailleurs. Cette fille était partit au quart de tour. L’allusion à son père avait été le déclencheur. Elle prônait le pouvoir, le pouvoir, et encore le pouvoir, la domination sur les autres. Elle le défiait ouvertement, et ça n’avait rien à voir avec ce hibou. Elle voulait lui montrer qu’elle était plus forte que lui. Spencer ne doutait pas que ce soit le cas. Si Selwyn employait la magie noire, il était dans la panade. Il ne connaissait qu’un ou deux sortilèges du genre, et ne savait pas encore les utiliser. Et il n’était pas près à tout comme semblait l’être la jeune femme.

« Ton père hein ? C’est donc bien ton père qui est derrière tout ça. Ce toi délirant et avide de pouvoir. Ton corps est couvert de cicatrices je paris. Sur les omoplates, par exemple… Spencer gagnait du temps, parlant et parlant encore, mais ce qu’il disait n’était que provocation, et le retour de jet serait violent. « J’suis désolé pour toi tu vois. Moi mes parents ils m’ont pas laissés de cicatrices, j’suis aussi fort qu’au premier jour. La faire croire que ses mutilations la rend faible. La faire douter sur ses capacités. « Ils m’ont pas appris à faire du mal, ils m’ont appris à être quelqu’un de bien. » Il baissa son arme. « Être quelqu’un de bien, c’est pas forcément être faible. Je sais me défendre. Attaques moi si tu veux, j’te montrerai. Mais j’vais sûrement pas essayer de te blesser pour le plaisir. J’suis pas un malade comme ton père. »

Il informula #Protego, évitant le prochain sort de la Serpentard, et garda un regard calme posé sur elle. Il n’avait pas menti, il savait se défendre. Assez bien même. Il attendit le prochain mouvement de la Serpentard, alerte. Au bout d’un temps il se décida à provoquer Circé une fois encore. Juste pour voir sa réaction.

« Hey Selwyn, ça t’énerve pas des fois que ce soit ton père qui t’ais fait ? T’es juste son pantin, tu fais tout comme lui. J’aimerais pas me dire que j’suis qu’un pantin moi. J’ai mes propres idées, j’suis différent de mes parents ! Toi tu tortures, comme ton père t’as torturé avant. C’est pathétique. »

Spencer voulait qu’elle se défende, autrement que par la magie. Qu’elle lui montre que non, elle ne se résumait pas qu’à une psychopathe, une coquille vide forgée par un père taré. Il ne pouvait pas croire qu’à dix-sept ans cette fille était ce qu’elle serait toujours, incapable d’en changer.

D'un regard perçant, Circé étudiait les réactions du Serdaigle tout en conservant son attitude hostile et provocante. Oserait-il en venir à un duel ? En vérité, l'héritière des Selwyn était convaincue qu'il n'avait pas ce qu'il fallait. Il serait incapable de lui faire vraiment mal et cela n'avait rien à voir avec son talent de duelliste. Il refusait d'utiliser certains sorts, car c'était bien là la principale faiblesse des gens comme lui. Les bons samaritains qui se portent au secours d'un stupide animal blessé n'utilisent pas la magie dans le but de blesser. Quelque part la Serpentard était intriguée et attendait impatiemment de voir comment il allait gérer son défi. Sans surprise, il n'attaqua pas mais reprit la parole.

« Ton père hein ? C’est donc bien ton père qui est derrière tout ça. Ce toi délirant et avide de pouvoir. Ton corps est couvert de cicatrices je paris. Sur les omoplates, par exemple… »

Si la première allusion à son père avait affecté la jeune femme, cette fois ci en revanche elle s'y attendait. Elle avait commis une erreur un peu plus tôt, elle s'était laissée surprendre. Circé avait momentanément failli, laissant entrevoir une faiblesse et immanquablement Spencer s'en servait contre elle. En agissant ainsi, il ne faisait que lui donner raison. L'aiglon visa incroyablement juste pour les cicatrices, cependant il y avait bien longtemps que la sorcière avait fait le deuil sur son enfance. Elle s'était redressée, avait tenu tête à son père et depuis, elle était devenue beaucoup plus forte. D'une certaine manière, elle pouvait être reconnaissante envers son paternel pour lui avoir permis de devenir la jeune femme solide et implacable qu'elle était aujourd'hui.

« J’suis désolé pour toi tu vois. Moi mes parents ils m’ont pas laissés de cicatrices, j’suis aussi fort qu’au premier jour. » poursuivit son vis à vis qui semblait avoir encore beaucoup à dire. « Ils m’ont pas appris à faire du mal, ils m’ont appris à être quelqu’un de bien. Être quelqu’un de bien, c’est pas forcément être faible. Je sais me défendre. Attaques moi si tu veux, j’te montrerai. Mais j’vais sûrement pas essayer de te blesser pour le plaisir. »

Spencer avait l'air de croire sincèrement tout ce qu'il lui débitait. L'aiglon parlait beaucoup trop et Circé commençait à manquer de patience. Il était normal après tout qu'il cherche à gagner du temps et à la provoquer pour se défendre, mais la Vipère ne souhaitait plus en entendre davantage. Les débats et les longs discours ne l'avaient jamais intéressée. Il y avait d'autres façons de donner des leçons bien plus efficaces... A peine Spencer eut-il prononcé les derniers mots « J’suis pas un malade comme ton père. » que Circé répliqua:

« Tu parles beaucoup trop.»

Joignant le geste à la parole, la Vert et argent leva sa baguette d'un geste vif et informula un « #Silencio ». Malheureusement, l'aiglon s'y était préparé et parvint à bloquer son sortilège. Décidément, elle commençait à trouver le jeune homme de plus en plus agaçant...Toutefois, un protego ne pourrait pas toujours le défendre contre d'autres types de sortilèges.

« Hey Selwyn, ça t’énerve pas des fois que ce soit ton père qui t’ait fait ? T’es juste son pantin, tu fais tout comme lui. J’aimerais pas me dire que j’suis qu’un pantin moi. J’ai mes propres idées, j’suis différent de mes parents ! Toi tu tortures, comme ton père t’as torturé avant. C’est pathétique.»

La sulfureuse sorcière eut une fraction de seconde d'hésitation. Son prochain sortilège était si près de partir que des étincelles mordorées crépitèrent au bout de sa baguette mais elle le retint. Elle ne laisserait certainement pas Spencer mener leur échange; elle n'agirait pas de manière impulsive suite à sa provocation. Ce serait indigne d'elle. Sa vengeance viendrait, mais selon ses règles. Il n'y avait aucune urgence, car dans tous les cas, il n'irait nulle part tant qu'elle ne choisirait pas de le laisser partir.

Circé caressa amoureusement sa baguette du bout des doigts de sa main gauche, prenant le temps de se calmer et de reprendre un parfait contrôle sur elle-même. En réalité, il n'y avait aucune raison pour qu'elle s'énerve car les propos de l'aiglon étaient sans fondement. La disciple de Salazar posa à nouveau son regard de jade sur le préfet des aigles et abaissa sa baguette. Un sourire malicieux et provocateur ourla ses lèvres.

« Je n'ai rien à voir avec mon père, si tu veux vraiment savoir. En vérité, je suis beaucoup plus vicieuse que lui. » déclara la Vipère d'une voix douce et enjôleuse. « Je n'ai nul besoin de torturer pour passer ma colère ou ma frustration. Je le fais seulement parce que j'aime ça. »

Circé fit de nouveau quelques pas pour se rapprocher du Serdaigle, de manière à le coincer entre elle et le mur du fond. Il ne pourrait ainsi pas accéder à la sortie sans la contourner. Elle lui murmura alors:

« Tu n'as pas idée à quel point c'est jouissif d'avoir le pouvoir de vie et de mort entre ses mains.»

Circé sembla penser qu’il parlait trop, une moue agacée sur le visage, sa baguette frémissant au bout de ses longs doigts. Elle ne se priva pas de le lui faire remarquer d’ailleurs, mais son #Silencio fut bloqué par le bouclier de Spencer. La fin du discours du Serdaigle lui laissa un goût amer. Il savait rien qu’à voir sa tête qu’elle se fichait royalement de tout ce qu’il pouvait débiter. Elle n’attendait qu’une chose, qu’il se taise pour pouvoir jouer de sa magie et lui faire voir toute sa puissance. Cette fille était habitée d’une jouissance malsaine. Spencer la vit caresser son instrument avec délectation, et c’est avec un sourire inquiétant qu’elle se redressa vers lui.

« Je n'ai rien à voir avec mon père, si tu veux vraiment savoir. En vérité, je suis beaucoup plus vicieuse que lui. Je n'ai nul besoin de torturer pour passer ma colère ou ma frustration. Je le fais seulement parce que j’aime ça. »

La Serpentard se tenait exactement entre Spencer et l’unique porte de sortie, la mine triomphale et rongée par le vice. Là, il était mal barré. Elle se rapprocha de plusieurs pas, coinçant sa nouvelle victime contre le mur du fond. Spencer jeta un oeil au hibou toujours prostré à moins de deux mètres et déglutit légèrement. Il allait quand même pas finir grillé comme un pigeon non ? Il était au moins sûr d’une chose. Il ne s’en sortirait pas indemne. Circé était une vraie grande malade. Et le pire ? Elle le savait très bien.

« Tu n’as pas idée à quel point c’est jouissif d'avoir le pouvoir de vie et de mort entre ses mains. »

Spencer resta figé, incapable de trouver la moindre répartit. Pour une fois qu’on lui clouait le bec. Il se perdit dans le regard fou de la vipère, et bien que mille et une pensées se bousculaient dans sa tête, il n’esquissa pas le moindre mouvement. Défense. Défends-toi Spencer. Elle va faire un truc là. Un truc pas cool. Défends-toi. Il serra les dents.

« Ben vas-y Selwyn, qu’est-ce que t’attends ? »

Sa main était moite autour de sa baguette, et il se prépara mentalement à balancer un nouveau bouclier au prochain sort de la Serpentard. Étrangement, il n’arrivait pas à se décider à attaquer CIrcé en premier. Pourtant il pourrait. Il pourrait, et alors il n’aurait plus besoin de se défendre. Juste l’éloigner de quelques pas, quitter la volière, et oublier l’intégralité de l’épisode. Sauf qu’il n’y arrivait pas. Il n’arrivait pas à bouger un muscle. Dans sa tête, une question revenait sans cesse. Pourquoi. Pourquoi elle faisait ça, pourquoi elle était devenu comme ça, qu’est-ce qui pourrait l’aider ? L’aider. Spencer devenait cinglé.

Le petit manège de la vipère sembla porter ses fruits. A la plus grande satisfaction de Circé, l'aiglon n'en menait pas large. Un sourire satisfait illumina le visage de la jeune femme. McKane était à sa merci. Bien sur, il avait encore sa baguette et la vert et argent le savait parfaitement capable de se défendre mais cela n'était pas le plus important en soi. Il pouvait attaquer, mais le ferait-il ? Il y avait quelque chose d'étrange dans son attitude, quelque chose qui la faisait hésiter. La Serpentard avait presque l'impression que Spencer la testait, qu'il voulait voir ce qu'elle était réellement prête à faire.

« Ben vas-y Selwyn, qu’est-ce que t’attends ? »

Le sourire de la ténébreuse s'accentua. Elle ne ressentait aucune hâte et préférait prendre son temps. Pourquoi bâcler les choses ? De plus, Circé n'avait pas spécialement envie de faire physiquement mal au Serdaigle. Le simple fait de le garder à sa merci et jouer sur sa crainte d'être blessé lui était tout aussi plaisant. Et même davantage d'ailleurs: ce petit jeu d'intimidation et de provocation lui procurait plus de plaisir que la banale torture physique.

« Serais-tu pressé par hasard ? » répondit-elle avec un ton amusé qui trahissait le plaisir malsain qu'elle tirait de la situation. « Je vais finir par croire que tu as des tendances masochistes.. »

Elle approcha encore de quelques pas, suffisamment près pour pouvoir toucher, sans toutefois le quitter des yeux. Circé gardait un oeil attentif à tout mouvement que le Serdaigle pourrait faire au cas où il déciderait subitement de jeter un sort, lui foncer dessus ou tenter Merlin savait quoi pour s'échapper. Tout en préservant une prise bien ferme sur son arme, la septième année leva précautionneusement la main pour caresser avec délicatesse la joue de McKane du bout de sa baguette. Elle commençait à apprécier son nouveau jouet, ce qui était une chance pour lui: elle n'avait pas l'intention de vraiment l'abîmer.

Avec une expression reptilienne sur le visage, Circé inclina légèrement la tête comme pour mieux détailler le jeune homme sous toutes les coutures. Elle se mordit la lèvre inférieure tout en laissant courir avec délectation la pointe de sa baguette le long du cou, puis du torse de l'aiglon. Spencer était plutôt séduisant en fait dans son genre.

« Mmh... Tu es trop mignon pour être défiguré... Je n'aime pas abîmer les jolies choses...» susurra-t-elle d'un air pensif, s'adressant bien plus à elle même qu'à Mckane. Une idée tortue était en train de germer dans son esprit délirant, lui donnant un air avide digne d'une parfaite psychopathe. Irait-elle jusqu'au bout ? Sans doute pas; mais c'était une idée définitivement très amusante. Rien de bien méchant en fait, c'était juste un brin humiliant pour lui.. et très divertissant pour Circé. «...par contre j'adore jouer avec...»

Comme elle passait sa baguette sur la poitrine du préfet, elle conjura mentalement un « #Evanesco » afin de faire disparaître son bel uniforme de sorcier et laisser le jeune préfet à moitié déshabillé.

Le sourire carnassier de Circé s’élargit, et Spencer réprime un frisson.

« Serais-tu pressé par hasard ? Je vais finir par croire que tu as des tendances masochistes… »

Le Serdaigle recule encore d’un pas, et trébuche nerveusement avant de se rendre compte qu’il est maintenant complètement acculé contre le mur poreux. Génial. Il bafouille un « Mais non ! » particulièrement bas et s’invective mentalement de sa faiblesse. Le regard de la Serpentard couru sur le préfet sans la moindre gêne, et sa baguette vint bientôt s’appuyer contre le cou de Spencer avant de descendre sur son torse.

« Mmh… Tu es trop mignon pour être défiguré… Je n’aime pas abîmer les jolies choses… par contre j’adore jouer avec… »

Spencer jura dans un souffle. Qu’est-ce qu’elle avait en tête la vipère ? Il ne le su que bien assez tôt. Son uniforme s’évanouit dans le néant, et il se retrouva torse nu contre la pierre froide. Ce coup-ci, il frissonna pour de vrai. Il faisait pas chaud du tout au pays des hiboux. Mais il était soulagé qu’elle en soit resté là. Un vêtement, c’était quoi comparé à la torture qu’elle aurait pu lui infliger ? Comparé à la torture qu’elle avait infligé au hibou gisant près d’eux ? Il était en slip, bon, et alors ? Il toussota et s’écarta de la Serpentard, les joues rosies mais la respiration plus calme.

« Ok. C’est tout ? Nan parce que se traîner en sous-vêtements dans le château, y a pire comme traitement. j’crois qu’je survivrai. »

Il esquissa un pas vers la sortit et trébucha une nouvelle fois, faillant s’étaler de tout son long sur le sol couvert de paille. Sa baguette était tombée par contre. Idiot. Et puis, pourquoi il avait dit ça ? Il allait pas en redemander quand même ! Spencer récupéra sa baguette et se prit les pieds sur du vieux parchemin qui traînait. Il tomba pour de bon et laissa échapper un juron. Les oreilles rouges, il se releva prestement. Il observa les réactions de Circé, et se dit que finalement, cette torture était mauvaise. Il était pire qu’embarrassé maintenant. Mais elle aurait pu faire tellement pire.

« Tu sais quoi ? T’es pas si terrible que ça en fait. » constata t-il en fronçant les sourcils.

Il s’avança vers la porte, détournant son attention de la Serpentard.

Circé ne s'était pas autant amusé depuis bien longtemps. C'était encore mieux que Noël. Elle se délectait des réactions du jeune homme. Pour son plus grand amusement, l'inquiétude croissante de Spencer venait de se transformer en soulagement presque déconcerté lorsqu'il réalisa qu'elle s'était contenté de désintégrer son uniforme. Plus de peur que de mal en somme, la preuve que la Serpentard pouvait parfaitement contenir ses élans de cruauté pour se livrer à un jeu un peu différent. Face à l'air gêné de l'aiglon qui rougissait, l'héritière Selwyn eut un petit rire satisfait. Elle ne se gênait pas pour le détailler sous toutes les coutures avec un calme désinvolte un peu comme on observerait les qualités et les défauts d'un animal qu'on achète. Le bleu et bronze sembla retrouver son calme et se reprendre.

« Ok. C’est tout ? Nan parce que se traîner en sous-vêtements dans le château, y a pire comme traitement. j’crois qu’je survivrai. »

Une lueur malicieuse traversa le regard de jade de Circé tandis qu'elle se mordillait la lèvre inférieure avec avidité. Serait-il en train d'en réclamer davantage ? McKane était décidément plein de surprise, à croire qu'il attendait vraiment qu'elle lui fasse mal. En fait c'était exactement le genre de chose qu'il n'aurait pas du dire car la Vert et Argent en ressentit une excitation grandissante. Elle ne faisait que commencer à s'amuser.

« Oh mais j'y compte bien à ce que tu survives.. Je serais triste si je devais déjà me séparer de mon jouet préféré. » répondit alors la jeune femme en riant de plaisir tandis que le garçon trébuchait, manquant de s'étaler de tout son long dans la paille et laissait tomber sa baguette..

Son rire enjoué et pétillant résonna en écho dans la volière. C'était un éclat mélodieux, plein de fraicheur et d'innocence dénaturée, car aussi invraisemblable que cela puisse paraître la septième année s'amusait tellement qu'elle se sentait presque retomber en enfance. Cependant le sadisme qui attisait cette joie la rendait parfaitement malsaine et donnait à la sincérité de son rire une sinistre fausse note.

Dans sa chute, la baguette de l'aiglon avait roulé un peu plus loin, vers elle, mais Circé ne fit aucun geste pour s'en saisir. Elle n'en profita pas non plus pour ré-attaquer. Cela aurait été non seulement beaucoup trop simple, mais surtout cela n'aurait rien apporté. L'embarras, c'était si peu de chose et pourtant, y avait-il pire torture en y réfléchissant ? Le pire cauchemar de bien des adolescents n'est il pas de se retrouver complètement nu et ridicule devant leurs camarades de classe ? La vipère en tout cas n'aurait pu rêver d'un meilleur divertissement que celui là.

La sang pur observa sans intervenir le Serdaigle récupérer maladroitement sa baguette, se redresser et... s'étaler pour de bon en se prenant des pieds dans des débris de parchemins. Circé rit de plus belle, en le détaillant de toute sa hauteur d'un regard vicieux. Au milieu de la paille et des débris, un éclat brillant attira son regard tandis que Spencer se relevait.

« Tu sais quoi ? T’es pas si terrible que ça en fait. »

La ténébreuse jeune femme ne répondit rien, continuant seulement à sourire d'un air perfide. Elle agita plutôt sa baguette, informulant un « #accio », pour récupérer l'insigne du Préfet qui était tombée un peu plus tôt; lorsque l'uniforme du Serdaigle s'était évaporé par ses bons soins. Lorsqu'elle reporta son attention sur le bleu et bronze, Circé le vit se détourner d'elle et avancer vers la sortie. Son sourire joyeux s'évanouit. Sa réaction ne se fit pas attendre; d'un geste vif elle dirigea sa baguette droit vers le bas du dos de McKane et conjura un nouveau maléfice silencieux: « #Electrocorpus ».

Circé avait volontairement visé bas pour ne pas le toucher trop près du coeur et elle n'avait pas non plus chercher à lui faire trop mal, modérant la puissance de son sortilège pour que la décharge électrique soit forte mais brève et relativement supportable. Elle fit claquer sa langue contre son palet de manière répétée, avec un air réprobateur et mécontent. Spencer avait eu cette punition pour l'avoir contrariée. Elle s'était sentie quelque peu insultée qu'il se détourne d'elle de la sorte ! N'était-il pas sensé la craindre et se méfier d'elle ? Cela lui apprendrait à toujours rester sur ses gardes en sa présence. Et de plus, elle ne lui avait pas encore permis de s'en aller.

« Je ne t'ai pas dit que tu pouvais partir. » le gronda-t-elle avec un ton faussement accusateur. « Tu manques encore de docilité mon beau, mais on retravaillera là dessus. »

La disciple de Salazar fit quelques pas pour rejoindre ~~sa victime~~ son camarade, tenant toujours dans sa main gauche la petite insigne métallique. Elle s'arrêta à sa hauteur, mais avant de lui rendre le badge, elle eut envie d'y apporter une toute petite modification. Pointant sa baguette dessus, elle prononça mentalement la formule « #Plasticinum », modelant ainsi l'objet selon son bon plaisir. Les lettres dorées du mot « Préfet » s'effacèrent et se virent remplacer par l'inscription « Circé's Pet », soit « Animal de compagnie de Circé ».

« Tiens, il ne faudrait pas que tu oublies de porter fièrement ton insigne. » commenta-t-elle avec ironie en lui remettant le badge. Naturellement, l'inscription finirait par s'effacer d'elle même au bout d'un petit moment, mais ce n'était pas grave, ça ne changeait rien au message. La Serpentard adressa un dernier sourire amusé au préfet et déclara: « Maintenant, si tu le souhaites, tu peux t'en aller. »

Le rire fou de Circé se répercutait encore entre les murs de la volière tandis que Spencer tachait de reprendre contenance, ses pas le menant doucement mais sûrement vers la sortie. Sauf qu’il ne l’atteignit jamais. Ses pieds se figèrent sur la pierre tandis qu’un décharge d’électricité parcourait tout son corps, et l’espace d’un instant sa vision se brouilla. Un râle sortit d’entre ses lèvres, et il s’appuya contre le mur le plus proche. Un frisson le parcourut. L’attaque avait été de moindre envergure et n’avait duré qu’un bref instant, mais la dose était suffisante pour faire grimacer le Serdaigle, et il devait bien admettre que ça l’avait pris de court. Il chercha son souffle et se concentra sur le relief de la pierre avant de se retourner, le teint pâle et l’air rageur.

« « Je ne t'ai pas dit que tu pouvais partir. Tu manques encore de docilité mon beau, mais on retravaillera là dessus. »

La sorcière s’approcha vicieusement de Spencer, qui se tendit subtilement. Il avait envie de se venger. Il en mourrait d’envie. Mais folle comme elle était, il craignait le retour de médaille. Elle ne s’arrêterait pas à de faibles décharges électriques et à de simples evanesco bien longtemps. S’il commençait à répliquer, elle sortirait les armes lourdes, et Spencer n’était pas assez stupide pour penser qu’il ferait le poids. Il n’avait pas été éduqué par un timbré amoureux de la magie noire et des actes de tortures.

« Tiens, il ne faudrait pas que tu oublies de porter fièrement ton insigne. Maintenant, si tu le souhaites, tu peux t’en aller. »

Spencer remarqua alors le badge brillant que Circé tenait, et le récupéra promptement. Sauf que l’inscription préfet avait disparu, pour laisser place à un abominable Circé’s Pet. Spencer leva un regard irrité sur la jeune femme. Il se sentait sali, honteux, il bouillait, mais il n’émit pas le moindre commentaire. Il avait envie de fiche un coup de poing sur ce petit sourire qu’elle affichait, de la voir aussi misérable que lui en ce moment même. Il tourna le dos à la Serpentard, les jointures de ses doigts blanches, serrées autour de sa baguette. Avant de passer la porte, Spencer laissa un rictus courir sur les lèvres. Il ne pouvait pas partir comme ça, sans rien dire. Il ne pouvait pas accepter ça. Mais il ne pouvait pas non plus ouvertement provoquer Selwyn. Il informula un #Oppugno, laissant les oiseaux faire le sale travail. Ils s’en donneraient à coeur joie. Il claqua la porte derrière lui et plaça un #Collaporta dessus avant de descendre les escaliers sans un regard en arrière. Le bruissement d’ailes des hiboux, leurs cris le firent sourire étrangement, comme un cinglé. Il trouverait un moyen de se venger, le jour où elle s’y attendrait le moins.

Si Spencer se sentit mal à l’aise sous le regard de certains de ces camarades qu’il croisa dans les couloirs, il ne le montra pas. Il garda un visage fermé jusque son dortoir, et arrivé là-bas, il se dépêcha de filer à la douche. Il se frotta, encore et encore, un esprit vengeur décimant toute pensée raisonnée dans sa tête. Il lui fallait s’entraîner. Et pourquoi pas apprendre un peu de magie noire. Il ne serait pas l’animal de cette folle. Il la mettrait à terre, lui ferait ravalé sa folie et ses paroles pleines de fiel. Spencer n’allait certainement pas en rester là. Il attrapa son second uniforme d’un geste vif et l’enfila, constata avec soulagement que l’inscription préfet était revenu sur son insigne et l’épingla à sa poitrine. Plus jamais.

Fin du RP pour ma part

HRPG:

Circé fut très satisfaite de l'effet qu'eut sa petite provocation. A la vue du badge trafiqué par ses soins, l'aiglon parut parfaitement scandalisé. Pouvoir contempler son visage rouge de honte et de colère mêlé constituait pour la jeune femme un plaisir des plus délicieux. Elle jubilait de l'humiliation qu'elle venait d'infliger au préfet. La vipère ne ressentait pourtant aucune haine à l'égard de McKane, au contraire même, elle l'appréciait de plus en plus, de la même façon qu'une petite fille pourrait s'attacher à sa nouvelle poupée. Un sourire narquois illuminant son visage émacié, la septième année observait le jeune sorcier d'un air ravi, une main posé sur la hanche dans une attitude désinvolte. Le Serdaigle ne se fit pas répété deux fois qu'il pouvait s'en aller. Il tourna les talons et passa la porte avant de la lui claquer au nez. Son jouet était décidément très irritable. Elle lui avait pourtant fait si peu de choses..

La vipère s'apprêtait à s'en aller à son tour, n'ayant désormais plus rien à faire dans la volière, mais avant qu'elle ait pu faire le moindre pas, un bruissement d'ailes s'éleva dans son dos et tous les hiboux plongèrent vers elle dans un même mouvement. Circé s'était retournée juste à temps pour voir les volatiles fondre sur elle et lever les bras au dessus de sa tête pour se protéger le visage. Moins d'une seconde plus tard, elle fut assaillie par un tourbillon de plumes. Les hiboux étaient devenus complètement possédés, leurs ailes la fouettaient sans merci tandis qu'ils la harcelaient de coups de becs. Sous le choc de la masse des bestiaux s'écrasant sur elle, la Serpentard tomba à la renverse dans un cri de surprise et roula sur la paille. Sa chute lui coupa la respiration quelques secondes mais elle eut aussi le mérite de la soustraire temporairement à l'attaque des oiseaux furieux. Circé en profita pour se retourna et lever sa baguette.

« #Eolo Procella ! »

Un violent tourbillon enfla soudain dans la volière, atteignant bientôt 3 mètres de haut. La puissance du vent déstabilisa les hiboux et les expédia dans le décor en ravageant tout autour de lui. Des débris de paille, de plumes et de parchemin tournoyaient dans les airs tandis que les hiboux eux même étaient entrainés par la bourrasque. La volière n'avait jamais été aussi saccagée, mais Circé s'en fichait comme de l'an quarante. Et puis s'il fallait chercher un coupable, c'était Spencer. Un sortilège de harcèlement...Plutôt malin l'aiglon. Profitant de la confusion et de la panique provoquée par son sortilège, La Serpentard se releva à la hâte et se jeta sur la porte de la volière. Scellée. La ténébreuse informula prestement un « #Alohomora » et sortit en trombe de la volière, plus remontée que jamais contre ces maudits piafs. La prochaine fois, ce serait un feydeymon qu'elle leur balancerait pour tous les faire frire ! Quant à Spencer, il ne perdait rien pour attendre. Elle finirait bien par dresser son petit aigle. Après avoir arrangé ses longs cheveux bruns et ôté toutes les brindilles que les hiboux lui avaient mises, la septième année tourna les talons pour rejoindre sa salle commune.

- FIN DU RP -

HRPG:

RP privé avec Luna Velvet
_________________

Justin s'ennuyait plus que d'habitude en ce dimanche après-midi. Il décida de prendre une plume et un morceau de parchemin et de se rendre à la volière, il écrirait surement à son père. Il ne lui avait pas donné de nouvelles depuis presque deux mois, il s'en voulait... Il n'avait pas vu le temps passer, Poudlard était extraordinaire et les élèves encore plus, il commençait à connaître beaucoup de monde, les professeurs étaient tous uniques en leurs genres, surtout les professeuses ...

Finalement décidé, il se leva d'un bond et arpenta les couloirs lentement. Ce n'était pas tout les jours que le château était aussi calme et quand c'était le cas, il fallait en profiter. Il dévisagea chaque tableau, chaque recoin du château, chaque petit détail. Il croisa quelques élèves qui, comme lui semblèrent profiter du calme.

Au bout d'une quinzaine de minutes qui semblèrent être passés beaucoup trop vite au gout de Justin, il arriva à la Volière. Il entendit les oiseaux divers faire des bruits tout aussi divers et briser le silence un peu trop parfait du château. Il les regarda un instant puis s'assit dans un coin et sortit son morceau de parchemin et sa plume et commença à écrire, par ou allait t-il commencer ?

Citation :: Cher Papa,

J'espère que tu vas bien, ç a fait longtemps que je ne t'ai pas écrit, désolé, dans cette école on perd la notion du temps, elle est tellement formidable... Les professeurs aussi d'ailleurs, ils sont impressionnants ! La plupart sont assez spéciaux, il y en a même certains qui n'ont pas plus de la trentaine !

Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit mais dans cet école il y a une sorte de compétition, les élèves sont répartis dans quatre maisons, les intelligents s'en vont à Serdaigle, les travailleurs à Poufsouffle, les courageux à Gryffondor et les malins et les rusés, ce qui parviennent toujours à leurs fins vont à Serpentard. Je suis à Serpentard, mais n'en tire pas de conclusion hâtive, je travaille régulièrement, on est deuxième à la coupe des quatre maisons et notre équipe de sport gagne !

Je pense fort à toi Papa, on se reverra surement dans très peu de temps !
Ah oui, en Aout je serai majeur, je pourrais utiliser la magie pour t'aider aux taches ménagères

Justinalement,
Ton fils.

Il esquissa un large sourire et plia la lettre en quelques parties et la remis à un des oiseaux de l'école, cependant à ce moment la, il entendit des bruits de pas derrière lui, il se retourna alors

Poudlard, en quelques mois, le château n'avait pas changé, rien d'étonnant après tout. Le soleil soulignait toujours avec la même perfection chaque recoin de la célèbre école de magie. Luna atterrit sur la pelouse avec son balais. L'air doux du début d'été lui fit du bien, même si elle avait pu en profiter dans les airs. La blonde décida alors de se promener, balais au bras. Les semelles de ses chaussures claquaient à chaque pas qu'elle faisait. Des personnes se retournaient sur son passage, d'autres murmuraient sans doute des choses par rapport à son retour ou pourquoi elle était partit. La sorcière, la tête haute ne réagissait pas aux personnes qui l'interpellait, ils ne méritaient pas qu'elle leur adresse ne serait-ce qu'un regard.

Commençant à être étouffée par le nombre de personne autour d'elle, la serpentard décida de partir dans les dortoirs situés aux cachots. Une fois arrivée à destination, la blonde vit que son lit n'avait pas été occupé par une autre fille. Elle ouvrit l'armoire et elle remarqua que ses affaires y étaient toujours. Comme si elle n'avait jamais quitter cet endroit. Pourtant, ce fut le cas. Essayant de chasser de sa mémoire cet événement, Luna rangea son balais et s'assit sur son lit. Il n'y avait rien à faire, elle se changea pour avoir une tenue plus adaptée au climat extérieur et prit ce qu'elle n'aurait jamais mit auparavant, une robe. Cette dernière était blanche et même un peu courte pour faire fille sage mais la blonde se moquait éperdument de ce que les autres pouvaient penser d'elle.

Elle ressortit donc de l'antre des serpents et décida de marcher sans but précis. Inconsciemment, ses pieds la menèrent à la volière. La blonde n'avait pourtant aucune lettre à envoyer ou quoique se soit. La jeune femme, sans prêter attention au monde autour d'elle, se dirigea vers la fenêtre. Ces derniers temps, elle avait souvent besoin d'air frais, pour ne pas faire de crise d'angoisse ou ne pas se sentir oppressée.

Une très jolie blondinette venait d'entrer dans la volière. Elle faisait à peu près la taille de Justin. Elle avait de magnifique cheuveux blonds détachés arrivant à son dos. Ils étaient brillants, très brillants et ses yeux étaient d'un gris sidéral et entourés d'un vert émeraude. Elle avait des lèvres pulpeuses et des courbes la ou il fallait. Elle ne semblait pas avoir de lettre avec elle ni de sac ou elle aurait pu la ranger, elle portait seulement une jolie robe blanche assez courte, on aurait dit un petit ange, mais il ne faut pas se fier aux apparences, loin de la, Justin le savait mais il voulait en avoir le cœur net.

Il termina les dernières modifications à sa lettre, indiqua l'adresse du destinataire au hibou qui se chargerait de la livraison de la lettre et donna finalement la lettre à l'oiseau de l'école. Il le regarda s'éloigner de plus en plus dans le ciel jusqu'à ce qu'il ne devienne qu'un point gris dans un soleil bleu et sans nuages. Dès qu'il eut totalement disparu, Justin se retourna et vit la jolie fille à la fenêtre. Il s'approcha doucement mais d'un pas assuré de la Serpentarde et arriver à côté d'elle, il regarda l'extérieur, comme elle.

Dehors, il faisait extrêmement chaud. Les élèves qui ne révisaient ni leurs B.U.S.E.S ni leurs A.S.P.I.C profitèrent de cette journée parfaite afin d'entamer une sortie au parc devant le lac, jouer au Quidditch avec des amis, se promener à Pré-au-Lard et puis il y avait les rats de bibliothèques et les flemmards.

Justin ne vit pas le temps passer. Il poussa un soupir non justifié puis prit la parole

« Qu'est ce qu'une si jolie Serpentarde peut faire en une si belle journée d'Été à cet endroit la ? »

Il esquissa un faible sourire en tournant la tête vers elle