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Souterrain du Saule Cogneur
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Invité, le  Jeu 27 Aoû - 23:05

Malgré l'odeur écœurante et la mocheté de la goule, cette dernière avait quelque chose d'attendrissant dans son comportement. Marx pouvait clairement sentir une différence de comportement de la créature vis-à-vis de lui-même ou de Logan, qu'elle ne semblait pas vraiment apprécier, et ce qui était compréhensible après ce qu'il avait fait, malgré ses bonnes attentions. Et si le Gryffondor s'était approché d'aussi prêt, c'était aussi parce qu'il se savait accompagné. Le Poufsouffle lui assurait sécurité et confort. Le Rouget Or aurait aimé comprendre quelque chose aux grognements de la goule. Bien que les tons émis soient différents, elle prononçait sensiblement toujours les même choses... Mais cette fois, elle joignit un geste délicat et maladroit à sa "phrase".

Le jeune sorcier resserra son étreinte sur le bras du Jaune et Noir pour réprimer son envi de s'enfuir face à la créature qui levait sa main vers son visage pour... Lui caresser les joues? Les yeux comme des soucoupes, Marx posa sa baguette au sol pour prendre dans sa main les doigts crottés de la bête. Elle lui avait laissé des taches de crasses sur la peau. Ses doigts étaient gonflés et tordus, ses ongles noirs et abimés. Des phalanges épaisses et dures comme du bois, adaptées à cette vie souterraine sombre et froide. D'un geste rapide mais pas brusque, le Polonais attrapa l'un des pins accrochés à son sac, et le tendit à la goule. L'épinglette à l'effigie de la maison Gryffondor arborait un lion doré et entouré de flammes pourpres. Il s'essaya à communiquer avec elle, espérant ne pas dire le contraire de ce qu'il pensait.

- Graou?

Son grognement lui avait raclé le fond de la gorge. Il se demandait comment la créature allait réagir. Bien il espérait. Sinon Logan et lui serait contraints de la repousser et de mettre les voiles. Ce n'était pas l'idée la lus brillante du monde, mais le jeune homme se sentait obligé de prendre ce genre de risques. Même s'il n'était pas seul. Il déposa l'objet par terre, devant la bête, puis commença à reculer doucement, guettant toute réaction. L'odeur était moins forte lorsqu'il fut à la même hauteur que son camarade. Soulagement! Maintenant, le Rouge et Or avait les mains couvertes de terre et d'autres choses dont il ignorait tout et préférait ignorait d'ailleurs. Pour lui, cette goule était extraordinaire. Elle lui avait offert un moment incroyable dont il se rappellerait longtemps. Récupérant sa baguette, qu'il pointait vers le sol, Marx s'adressa à Logan à voix basse de nouveau:

- Je ne pense pas qu'elle soit méchante ou même dangereuse. Tu devrais peut être essayer aussi non? Peut être qu'elle te pardonnerais qui sait? Ce n'est peut être une excellente idée remarque, c'est toi qui vois.

Le garçon avait le regard braqué sur la créature, qui n'avait pas encore bougé.
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Invité, le  Sam 26 Sep - 14:46

Logan observait Marx, la Goule était à quelques centimètres de lui alors qu'il vient attraper et serrer son bras. Cette réaction fit comprendre à Logan que le Lion se retenait de s'enfuir face à la créature à l'odeur plutôt forte et il était impressionné de voir que celui-ci tenait le coup. Au final la créature se montrait plutôt amical face aux deux jeunes garçons, enfin face à Marx, Logan c'était moins sûr, les traces de griffures présente sur son torse en était la preuve. Après ce petit moment de contact entre l'homme et la Goule, avec qui Marx tentait de communiquer. Il y déposa une épinglette de sa maison, devant la Goule avant de reculer délicatement et de revenir à la hauteur de Logan et de lui glisser des paroles doucement et à voix basse.

- Je ne pense pas qu'elle soit méchante ou même dangereuse. Tu devrais peut être essayer aussi non? Peut être qu'elle te pardonnerais qui sait? Ce n'est peut être une excellente idée remarque, c'est toi qui vois.

Les yeux de Logan devenaient rond comme des billes, il regarda Marx, d'un air qui voulait dire, t'est sérieux là ? Surtout que le Jaune et Noir avait toujours sa baguette en main et surtout, il ne voulait pas qu'elle lui re-saute dessus une nouvelle fois et l'accable de griffures.. Logan ne savait pas trop comment réagir face à la créature qu'il était en train d'observer, était-elle aussi gentille d'après les dires de Marx ? Cela reste quand même une créature des profondeurs et on ne peux pas vraiment en être sûr, surtout après ce qui vient d'arriver à Logan.

Il y réflechit un moment, puis il se dit qu'il pourrait tenter sa chance lui aussi, essayer de se faire pardonner auprès de la Goule, il rangea donc délicatement sa baguette dans sa poche arrière de son jean, histoire de l'avoir à porter de main et de la sortir rapidement au cas ou les choses partiraient en sucette.. Il fit un signe de tête à Marx pour lui dire qu'il allait finalement essayer lui aussi, il prit une grande respiration puis il commença à faire un pas puis deux, tout en étant calme et sans être brusque.

Le Poufsouffle finit donc par s'accroupir pour être lui aussi à la même hauteur que la Goule, qui se trouvait encore assez loin, bien qu'il pouvait commencer à sentir son odeur, qui lui donna un rictus de dégoût sur le visage. Il vient poser une de ses mains sur son torse, ça lui piquait quand même un peu, tout en gardant sa main droite sur torse, il commença à tendre l'autre main en direction de la Goule. Il lui fit un signe amical, du moins il essaya, car il ne savait pas trop comment s'y prendre, il n'avait pas l'assurance de Marx. Il essaya à son tour de lui parler, en lui disant pardon, mais en version Goule ? Il allait essayer, il gardait quand même ses distances avec la créature, il avait peur de la réaction qu'elle pouvait avoir et Marx derrière lui assurait une protection au cas où..


- Graou..grou.. !

Il venait littéralement de s'éclater la gorge en la forçant pour faire le grognement, maintenant il n'avait plus qu'à attendre la réaction de la Goule, il jeta un rapide coup d'oeil à Marx en haussant les épaules, disant j'essaie on verra on bien. Suivit d'un petit signe de tête, pour lui dire tient toi prêt au cas où.. Enfin il tourna de nouveau la tête en direction de la Goule..



Une exploration Nocturne
Pv avec  Marx Rosenzwag & Judy la Goule
Créature Magique
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Créature Magique, le  Ven 23 Oct - 1:27

Judy trouvait que les deux jeunes hommes étaient quand même très différents : l'un était beau, l'autre non... L'un était gentil, l'autre non... Oui, et en plus, celui habillé en jaune et noir était stupide ! Il s'accroupit et essaya d'imiter la goule, ce qu'elle trouva par ailleurs très grossier. Pour le montrer au garçon, elle attrapa une grosse pierre et la fracassa sur le crâne de celui qui se prénommait - bien qu'elle n'en avait pas connaissance - Logan.

Elle se redressa ensuite et en grommelant, pleurant, chouinant et babillant, elle finit par quitter a cache où tous trois se trouvaient. Elle s'enfila dans le couloir obscur aux aspérités familières. Lentement, mais sûrement, elle remontait vers la cabane hurlante, qui était tout comme sa maison. Ce n'était pas un foyer très accueillant, certes, mais c'était sombre et juste un peu humide. C'était parfait pour elle. Quand elle y arriva enfin, elle se faufila jusqu'au canapé déchiqueté et se blottit contre le coussin poussiéreux qui s'y trouvait encore.

Exténuée par cette longue journée, Judy s'endormit. Ses rêves étaient pleins de Poufsouffle violents et de Gryffondor affectueux, mais elle ne s'en étonna pas.
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Invité, le  Dim 15 Nov - 17:37

Logan voulait essayer de, en quelque sorte ce racheter auprès de la créature et c'était une belle erreur. Au lieu de faire comme Marx et d'avoir une petite interaction avec la Goule, il se retrouva avec une grosse pierre qu'elle vient lui écraser sur le crane ce qui poussa Logan sur ses fesses, complètement sonné. Et bien entendu pendant ce temps-là, la créature en profita pour fuir, mais Logan ne s'en rendit pas compte tout de suite et c'est donc qu'il sortit sa baguette, en pointant là ou était censé se trouver la créature, puis il s'exclama, sur un ton très énervé et en criant d'ailleurs:

#ELECTROCORPUS MAXIMA !!!!!!

Des éclairs, d'une grande puissance sortie de sa baguette, le rayon principal parti en ligne droite, éclairant les profondeurs du couloir. Des petits éclairs venaient frapper les parois boueuses du petit tunnel. Lewis venait d'y mettre toute sa colère dans ce sortilège et fallait mieux ne pas se le prendre, sinon cela aurait fait très mal. Voilà ce que pouvait donner un Pouffy en colère. La lumière, presque aveuglante des éclairs produit commençait à s'estomper, l'obscurité reprenait son droit et Logan s'allongea sur le sol, complètement essoufflé, il lâcha alors:

-  Saleté de créature, la chance qu'elle a fuis !

Il posa sa main sur son torse, toujours marqué par les griffures qu'avait fait la Goule et maintenant il avait du sang qui coulait de sa tête, provoqué par le cailloux qu'il s'est prit. Il commençait à mal se sentir, bon, il devait aller à l'infirmerie se faire soigner tout ceci parce que là.. Il avait certainement le crâne ouvert au niveau du front, sous les cheveux probablement et vue l'état de son torse. L'avantage c'est que le sang commençait à sécher aux niveaux des griffures.

Logan essaya tant bien que mal de se relever, il avait la tête qui tournait légèrement, Marx allait devoir l'aider à le ramener jusqu'à l'infirmerie. Bon, d'ici demain tout iras probablement mieux, mais en ce moment il n'était pas si bien que ça, les aventures ce n'était vraiment pas trop pour lui, lui, c'était vraiment les câlins, ouai , c'est bien les câlins, ce n'est pas dangereux et ça peut être confortable en fonction des circonstances. Il s'appuya alors contre la paroi et regarda Marx.


- Bon, je pense qu'on peut sortir de ce trou, un tour à l'infirmerie me ferait vraiment pas de mal..



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Pv avec  Marx Rosenzwag & Judy la Goule
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Invité, le  Dim 13 Déc - 12:29

La réaction violente de la goule exaspéra Marx. Le Poufsouffle avait fait un effort et s'était montré avenant avec elle, mais celle-ci n'avait rien trouvé de mieux que de lui écraser une pierre sur le crâne. D'un autre côté, à quoi auraient-ils du s'attendre venant d'une créature aussi simple d'esprit? Logan serait ,pour elle, associé à un cauchemar pour le reste de sa vie. Cette réaction virulente arracha aussi un cri de surprise au Rouge et Or, qui se précipita sur son camarade alors que celui-ci, complètement sonné, partait en arrière.

- Oh bon sang!! Logan?! Tout va bien?

A en juger les éclairs qui jaillirent de sa baguette un instant plus tard, ça allait pas trop mal quand même! Marx resta stupéfié par la puissance qui s'était dégagé de Logan et avait illuminé tout le souterrain dans un grand fracas. Complètement aveuglé, le Gryffondor du cligner plusieurs fois des yeux pour y voir quelque chose une fois la lumière retombée. Une chance que la goule ait déguerpi, sinon elle aurait littéralement été calcinée. Jetant un coup d'œil en coin à son camarade, Marx, véritablement impressionné, n'osa même pas lui adresser un mot. La colère était dessinée sur le visage du jeune homme. C'est lui qui rompit le silence:

-  Saleté de créature, la chance qu'elle ait fuis !

- Ha ha aha!!, il n'avait pu se retenir plus longtemps, Et bin dit donc! Rappel moi de ne pas te chauffer de trop un? Je voudrai pas me faire anéantir d'un coup de baguette!

Cette remarque était certes pleine d'humour, mais il devait tout de même admettre que mettre Logan en colère était une bien mauvaise idée.

- Bon, je pense qu'on peut sortir de ce trou, un tour à l'infirmerie me ferait vraiment pas de mal..

Marx prêta son épaule au Jaune et Noir qui semblait épuisé et arasé par toutes ses blessures. De sa main libre, le Polonais informula un #Epikey pour soulager le jeune homme avant de récupérer, non sans difficulté, toutes ses affaires. Sa blessure à la tête n'était pas très belle à voir. Le sang poissait ses cheveux, et de la terre y était mélangée. Un tour à l'infirmerie était une excellente idée! Parce qu'après leur passage dans ce souterrain crasseux, ses plaies risquaient fortement de s'infecter.
Les deux sorciers se trainèrent jusqu'à dehors, où tout était resté tel qu'ils l'avaient laissé comme si leur petite aventure sous terre n'avait durée que quelques minutes. Le Gryffondor, bien que trop encombré, porta Logan jusqu'à l'infirmerie, prétextant une mauvaise chute plutôt qu'un séjour dans les profondeurs de la Terre.


FIN
Shae L. Keats
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déplacé
Shae L. Keats, le  Ven 12 Aoû - 17:28

Pv [b">Trevmosh et Kath



Stop.

On avait dit Stop Keats.
On avait promis,
Que tu arrêterais tes conneries.
Qu'à partir d'aujourd'hui, tu bougeais,
Tu reprenais doucement ta vie,
Tes responsabilités.
Ton envie.
On avait dit
-Aujourd'hui.
Tous les jours.
T'étais déjà pas bien quand ça avait commencé.
Quand ça t'avait rongé.
Les tripes, les os, les boyaux.
T'étais déjà pas bien ce soir.
Tu venais de perdre la seule chose que tu t'étais appliqué à conserver.
À préserver.
Ton frère.
Ton fils.
L'enfant-Brume.
Il est parti maintenant - Loin de toi.
Faut se mettre à l'abri tu vois, sinon t'entraine tout le monde.
Donc ne pas être sociable.
Ne pas s'attacher, tu sais maintenant.
Parce que tu te fais déjà trop peur.
Que t'arrive pas à sortir de ce truc, qui t'englue.
Que tu as beau faire tout ce que tu peux,
CA NE SUFFIT PAS.

Tu en viens à avoir peur,
À te demander si ce n'est pas ton état naturel au final,
D'être là.
De lutter pour remonter,
Inspirer deux trois bulles à la surface,
Pour ensuite recouler.
Tu fais le bouchon Keats.
Tout le temps.
Et à chaque fois tu te plais à espérer, que ça va s'arrêter,
Que ton sourire aura le temps de se figer sur ton visage avant que la bruine essaie de le laver.
Tu espères, et c'est sûrement ce qui fait que tu es toujours là.
Tu.Veux.Survivre.
T'en a marre de pas vivre, et l'espoir creuse sa place dans les ombres de ton ventre,
Il reste là.
Parfois fort.
Parfois Faible.
- Comme toi.
Un coup de poing dans le ventre,
À chaque notes un peu plus grave,
Pour te dire d'avancer.
Mais un autre dans la tête, qui t'assomme,
Te fait chanceler, tituber.
Parce que l'un ne va pas sans l'autre,
Et malheureusement pour toi,
Ce n'est pas toujours le même qui gagne.
Et t'en as marre Keats.
Marre.                                     MARRE                                          MARRE.                
Qu'on te dise ce que tu dois faire.
Pour aller mieux.
Qu'on te laisse un peu tranquille.
Toi, tu sais comment tu vas.
Tu sais ce qui ne va pas, et tu cherches une issue.
Tu n'as pas besoin que l'on te force à en trouver une.


STOP.

Et le tout qui retombe, un peu,
Après la gueulante mentale.
Après les larmes et le mental fissuré.
Tu trembles, de tout tes membres, parce que perdre quelqu'un parce qu'on est pas à la hauteur,
Ça fait mal.
C'est un peu comme planter une épée entre ta troisième et ta quatrième côte droite.
Un peu comme le coup de poignard dans le sternum à chaque impulsion dans un morceau d'Einaudi.
In a Time Lapse: Piste 06
Boom. Boom. BOOM.
Du violon-cisaille.
Ça retombe, mais c'est encore pire.
Ça bouille maintenant,
La gorge nouée,
La poitrine pleine de graviers.
Des mauvaises idées en tête, à commencer par t'isoler.
Pour réfléchir sur toi même.
Te cacher, pour ne pas être vu dans un état pareil, avancer, rapidement.
Une vieille histoire,
Tu t'approches du souterrain,
Un #Immobulus
Et tu files t'y réfugier.
Ne pas rentrer au château, pas maintenant,
Tu ne veux pas t'exposer, le croiser, alors qu'il est encore soûl,
Qu'il ne percutera que demain.
Tu veux ce soir.
Ce soir c'est toi.
Tu veux vivre, pas oublier, juste partir,
Loin d'ici,
Seul,
Parce que pour le moment, penser au lionceau te fait trop mal.
Penser à Kath aussi.
Tu ressembles à ses paumés sans espoir qui ne peuvent pas s'empêcher de pourrir tout ce qu'ils touchent.
MAIS NON.
Tu ne veux pas être comme ça.
Tu ne le seras pas.
Te ramener sur terre,
Vite,
Empêcher ton cerveau de s'emballer dans cette direction là.
Tu attrapes une poignée de pilule.
Les porte à tes lèvres, Les avale, priant pour qu'elles arrêtent ton flot interminable de pensées,
T'envoie loin.
Et ça fonctionne, Légèrement au début.
Mais tu es toujours là,
À te plaindre d'avoir merdé,
À te complaire dans ton malheur.
Tu es toujours là,
Et tu ne veux pas.
Te concentrer, sur autre chose n'importe quoi.
Qu'un truc physique prenne le dessus sur ta douleur mentale.
Tes yeux qui se posent sur ta cuisse.
Et là tu saisis.
Un truc plus fort que ton bordel cérébral.
Ta baguette qui se pose sur ta jambe.
[b]#Scios.
L'entaille, profonde qui te tire un gémissement alors que tu glisses assis à terre,
Que tes pensées s'évadent enfin.
Que tout, là haut, à cause de la coupure et des pilules redevient silencieux.
Trop silencieux.
Beaucoup trop.
Tu t'éloignes Keats.
T'en as beaucoup trop pris.
Tu t'éloignes vraiment.
Et à l'odeur du sang qui glisse abondamment le long de ta peau,
Et à la douleur sourde de ta jambe.
Et aux pensées qui s'échappent,
S'ajoute une peur.
La plus grande que tu ais eu.
Celle de mourir.
Parce que tu sens que si tu ne fais rien ce soir Keats,
Entre l'alcoolémie, la drogue et le sang qui s'écoule,
Tu vas mourir.
Mourir.
Mourir.
Mourir.
Mais tu ne veux pas mourir.
T'en as peur, non,
Tu sais que tu peux t'en sortir, toi.
On se suicide quand on a plus d'espoir,
Mais t'en a encore toi.
Non, non, non.
TU NE VEUX PAS
-Mourir ce soir.
Vite.
Fais quelque chose.
N'importe quoi.
Quelqu'un, Lïnwe non.
Kathleen ? Non.
Qu'elle ne te voit pas comme ça.
Jamais.
Jamais.
Pas après la dernière fois.
Non.
Un visage, vite, un nom,
Avant que tu ne partes trop loin,
Ne sombre trop profond,
Ne vole trop haut.
Voler....
Voler ? Dragon.
Tu as ta solution,
Vite.
Et Kath aussi, tu n'as pas le choix,
Tu as trop peur pour ne devoir ton salut qu'à une personne.
Tu te sens partir.
#Spero Patronum
Ta chimère, qui se matérialise,
Maladroitement.
Qu'elle aille trouver Trevor,
Ou Kathleen,
Et Rapidement,
Tu ne veux pas mourir.
D'une voix hachée qui trahi ton état, bien qu'encore audible:

- Dragon... Kath... C'est Keats... Je suis dans le tunnel, sous le Saule... Que l'un de vous vienne vite ... Je.. je crois que j'ai besoin d''aide.

Laisser le sort faire son travail,
Appuyer et attendre,
Voir qui de la mort ou du Dragon sera le plus rapide,
Sentir la pression dans ses tempes,
Le sang continuer de couler à travers le tissu,
Gouter sur le sol.
Et les pilules te ravirent peu à peu au loin.
Appuyer la tête,
Fermer les yeux,
Attendre.
Sans savoir si on pourra les rouvrir.





Dernière édition par Leo Keats le Mar 27 Sep - 23:32, édité 10 fois
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Invité, le  Sam 13 Aoû - 0:15

avec Leo Keats et Kathleen Gold


Il n'y avait plus de bonbons dans le bocal, mauvais présage. Trevor farfouillait dans les étagères de son bureau, déposait tout ce qu'elles contenaient dans une pile bancale au milieu de la pièce, pour finalement les ranger à leur place d'origine. Il vida chaque pot, chaque sachet et éparpilla miettes et épices un peu partout. Plus de sucre à se mettre sous la dent. Il ne restait qu'un petit sac de noix et fruits secs. Le froissement du plastique résonna en même temps que le souffle en forme de soupir qu'il lâcha. Deux, trois pas de danse et il s'affala dans un fauteuil avec le sachet dans les mains. Il faisait un peu nuit dehors, seulement un peu, lorsqu'il commença à grignoter. Le soleil n'avait pas totalement fait ses adieux. Il brillait tout doucement comme un feu qui s'éteignait. Et puis soudain, un autre éclat de lumière vint capturer les yeux de mer de Trevor. Il plissa les paupières et se recula pour laisser place au messager. C'était un nuage bleu d'une forme animale difficilement reconnaissable. Un patronus et une voix qui trembla jusqu'à ses oreilles. Il reconnu cette voix comme étant celle de Leo-qui-voulait-voler. Mais elle était déformée par une douleur ou une mort prochaine. Déformée par une détresse qui l'alarma.

Ses pas claquèrent dans les escaliers et sur les dalles du plancher. Un rythme frénétique précipité qui ne semble jamais aller assez vite. Plus vite, les pieds, plus vite ! Les jambes sautèrent des marches, il volait presque dans les escaliers. Comme un dragon, comme un oiseau affolé. La fraîcheur de la soirée l'enveloppa soudainement, douillettement. Il avait pourtant l'air loin d'être confortablement installé dans cet air d'été. Ça le faisait penser à des vergers abandonnés, des cuillerées de miel gaspillées, à du sang cerise versé comme des larmes salées. Sa gorge brûlait à chaque inspiration. L'air frais se fracassait contre ses voix respiratoires et y enfonçait ses crocs pointus. Ses jambes se mouvaient trop rapidement, il avait du mal à suivre. À se suivre lui-même, pourchasser son ombre. Le rythme précipité doubla de vitesse. C'était sans doute pour ça qu'il faillit trébucher dans les ronces.

Il arriva à bout de souffle à l'entrée des souterrains. Un immobulus avait été lancé, il s'engouffra sans réfléchir, la tête la première qui frôla la terre. Il faisait sombre, pour l'instant, et ses yeux se demandèrent s'ils avaient la force de chercher. Son petit coeur de bébé battait furieusement contre ses côtes. Il y avait une folle odeur de sang, un lourd silence de mort. « Leo ?? » Une petite voix d'enfant désespéré. Trevor tremblait, les jambes lourdes de crampes. Il avança aveuglément, quelques pas, puis #lumos pour aider les yeux noyés. Quelques secondes pour s'habituer à la lumière. 3, 2, 1... Coup de poing dans l’estomac. Ce qu'il vit étrangla ses pensées et foudroya son esprit d'enfant. Plus de souffle pour penser correctement. D'abord l'idée d'un meurtre, puis les pilules par terre. « LEO ! » Le sang coulait à flot, comme une fontaine. La Fontaine, peut-être. Maître Dragon, sur un arbre perché, dégringola de sa branche dans les nuages et se fracassa les idées sur le plancher. C'était tout de suite moins drôle de faire face à la réalité. La vie n'était pas remplie de biscuits aux nuages roses ou de paillettes enchantées. Il y avait d'autres vies par ici, Trevor. T'étais pas le seul dans ton monde de chocolat et d'amour de nounours. T'étais pas tout seul, y avait des gens autour de toi qui te regardaient et te trouvaient bizarre. Bizarre parce que tu savais pas encore que le sang ça existait. Tu savais pas encore que les gens pouvaient mourir comme ça. Ça te paraissait lointain toutes ces histoires. Mais le sang était bien là, devant tes yeux. Et c'était pas un inconnu qui baignait dedans. Ton monde de paillettes est écrasé, Trevor. Il est juste là, dans ta petite tête. Il s'efface peu à peu, tu te rends compte ? T'es pas tout seul dans ton monde.

« Leo ! Leo, qu'est-ce que t'as fait ? Il faut pas faire ça Leo ! » Des mains qui tremblèrent et la panique qui entra en jeu. Trevor tenta tant bien que mal de trouver un moyen d'arrêter le sang de couler. Pas de sortilège, il n'avait jamais été doué, il n'aurait fait que tout aggraver. Un gilet sur ses épaules qu'il noua autour de la cuisse rouge. « Leo, c'est pas comme ça qu'on vole, tu sais ! Leo ? Leo ! Écoutes moi ! » Il tapa des mains devant les yeux clos de Leo. « Non, non tu t'endors pas s'il te plait ! » Un picotement dans les yeux, comme des petites griffes de fée. « Leo, il faut pas dormir, pas maintenant ! » Bien nouer le tissu, empêcher le peu de sang qui reste de couler et laisser tomber les perles salées sur ses joues. La voix se casse et les rêves de bébé aussi. Les nuages barbe-à-papa ne deviennent plus que masse condensée de pluie. « Leo, pour voler, il faut pas s'envoler pour de vrai- » Un sanglot de trop, une larme de plus. Tu t'endors pas Leo. S'il te plait.


Dernière édition par Trevor Le Dragon le Sam 24 Sep - 15:39, édité 1 fois
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Shae L. Keats, le  Sam 13 Aoû - 0:59

Musique


C'est drôle quand on la voit arriver
-La mort.
On devient calme,
On ferme les yeux,
On fait abstraction du monde,
Et l'on entend plus
Que le vide de sa tête.

J'aurais plutôt pensé que c'était d'abord un grand froid qui allait m'envahir, le genre de froid sourd qui attrape toutes les entrailles, tous les muscles, tous les os de ses long doigts fins. Le genre de froid qui fait qu'on se sent tout vide à l'intérieur. C'est sûrement ce vide que cherchent les âmes désespérées. Sauf que moi, je n'en veux pas. J'avais encore de l'espoir tu vois ? C'est trop bête de finir comme cela, parce qu'on a juste voulu savoir voler quelques instants. Parce qu'on a oublié que l'homme n'est pas pourvu d'ailes, et qu'on en a trouvé de substitution. C'est trop bête de mourir.
J'aurais plutôt pensé au froid, mais c'est douce chaleur libératrice qui envahit mon corps alors qu'il n'y a plus que le silence pour bercer mon crâne. Je n'entends plus. Je ne vois plus. Mais je sens, la douce brûlure indolore de la mort courir dans mes veines qui se vident lentement. Je sens que tout le poids des épaules s'amoindrir, c'est sûrement ce qui arrive lorsque l'on a plus aucune obligation. Lorsque l'on ne répond plus de rien. Je flotte, très loin de ce tunnel, mais je suis toujours là, conscient.
Je pensais que mourir faisait mal, faisait peur aussi. Mais non. Je ne ressens rien de tout cela. Rien de plus qu'une insoutenable légèreté. C'est agréable, on a envie de se laisser porter jusqu'au soleil, d'abandonner.
Sauf que moi, Je veux vivre.


On ne sent rien,
Alors que des mains salvatrices se pose sur notre corps.
On entend pas la voix qui nous presse de revenir.
On est devenu tellement grands
-Que le corps ne suffit plus.

J'aurais plutôt pensé que ma vie allait défiler devant mes yeux, me renvoyant toutes mes peines et mes erreurs, mes conneries et mes peurs, mais c'est plus une boule de bonheur qui se présente à moi. Il y a d'abord la sœur, sortie de nulle part, boule de cristal, seul joyeux que je lutte pour préserver, et ce lien très fort, qui passe par nos monstres pour ensuite passer outre. Cet amour pour elle, et cette absolue loyauté que je lui voue. Puis il y a ce visage-soleil, sorti de l'ombre l'autre jour, qui m'a vu, comme personne ne me voyait. Ce rayon de miel que je veux admirer jusqu'à la mort. C'est ironique. Et Ailyne. C'est idiot que ce soit en mourant que je retrouve tout ce qu'elle a pu me faire découvrir, le sucré, le bonheur, et ce goût de paradis.
Sauf que mois, je ne veux pas mourir.
Puis il y a le silence, cet instant où l'on se demande quand le conscience qu'il nous reste va s'en aller, bien qu'elle soit plus forte que jamais. Quand est-ce que l'on va basculer d'une âme trop grande pour le corps au stade de cadavre à rendre à la terre.
Mais étrangement, cet instant ne vient pas.
Heureusement, car je ne l'attends pas.

Je ne vais pas mourir.  


« Leo, pour voler, il faut pas s'envoler pour de vrai- »

Les sens qui reviennent doucement,
D'abord la voix
-Lointaine.
L'inconfort,
Puis la douleur
- Insoutenable
Que l'on a jamais été aussi content de retrouver.
La vie mérite d'être vécue.
Toujours.

Kathleen Gold
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Kathleen Gold, le  Mar 20 Sep - 21:48

C'est une soirée au coin du feu.
Le genre de soirée où l'on pense trop, où tout se bouscule dans sa tête. Qu'on voudrait bien tout mettre en sourdine, alors que tout le reste du corps et du reste fait mal. Qu'on a envie de tout oublier dans une bouteille avant de se rappeler qu'il n'y en a pas dans les parages, ou autre chose qui pourrait faire le vide.
Même les livres ne servent à rien.

Tu attends, tu ne sais pas trop quoi. Un peu d'animation, ou un peu de sommeil. Tout et son contraire encore une fois. Essayer de ne pas penser à l'eau, aux marques laissées ici et là. Se concentrer uniquement sur les braises qui ne peuvent crépiter jusqu'à toi. Attendre que le sommeil ne te prenne, ne te dévore dans d'autres cauchemars - rêves au goût de paradis infernaux, ou les baisers se transforment en morsure. Une soirée comme tant d'autre, à attendre ce qui n'arrivera jamais.

Un éclat bleuté attire ton attention, alors qu'il se profile dans le coin de ton œil comme une larme. Tu tournes la tête vers l'animal flou qui se dessine sous tes yeux. Toute la théorie accumulée te revient en mémoire alors que les yeux et le cerveau ne se mettent à fonctionner ensemble après cet arrêt où l'esprit dessinait des formes sous tes paupières. L'animal bleu, brouillard illisible, prend lentement son sens, mais tu ne bouges pas d'un centimètre pour l'instant, attendant de le voir se diriger vers les dortoirs. Pourtant, il approche vers toi.

Mauvais présage.

Tu ne connais pas ce Patronus. Pourquoi semble-t-il t'être adressé, levant sa tête en ta direction.
Tu te redresses légèrement.

-Kath... C'est Keats... Je suis dans le tunnel, sous le Saule... Que l'un de vous vienne vite ... Je.. je crois que j'ai besoin d'aide.

Frisson le long de ta colonne vertébrale. Tressaillement des membres alors que ton corps se lève avant que tu ne lui en donnes l'ordre. Tu fixes l'animal qui s'évapore peu à peu alors que tu te saisis de ta baguette posée sur la table de chevet à tes côtés.

La voix de ton frère résonne comme un écho dans ton crâne-cathédrale, où se joue une marche funèbre sur l'orgue de tes angoisses. Chaque notes se joue de plus en plus grave alors que tu montes chaque marches te menant vers le grand hall depuis la salle commune. Escaliers de l'enfer inversé, montée démoniaque, qui paralysent tes os endoloris par d'autres mauvaises pensées.

Ton aîné a appelé à l'aide, comme tu l'as fait en laissant cette porte ouverte. Sa voix faible à travers deux filaments de magie laisse courir des sueurs froides le long de ton dos alors que tu sors dans ta jupe d'étudiante et une chemise débraillée, sans manteau dans les couloirs du château.

Leo. Qu'a-t-il fait, que lui a-t-on fait. Les questions tournent alors que tes pieds claquent sur les dalles froides, que tu ignores les passants. Tu ne sais pas s'il s'agit d'élève, ou de professeurs. Ils pourraient tout aussi bien être des fantômes pour ce que tu en sais.

J'arrive.

Ne pas savoir, imaginer, faire tourbillonner dans sa tête différentes catastrophes dans un cataclysme incohérent alors que tu suis un chemin invisible vers ta moitié d'encre rouge. Tu suffoques dans un mirage.

Tu avances tête baissée vers le Saule Cogneur. Tu ignores ses branches qui t'effrayait à tes onze ans, et ne voit que le passage ouvert dans lequel tu te faufiles. Tu te demanderas plus tard comment il a pu se faufiler là-dedans, quelles ont été ses raisons, mais pour l'heure, tu t'engages dans le passage, prête à le creuser de tes ongles pour aller plus vite.

Il saigne, il a l'air dans le flou, comme perdu dans un monde de brume que tu ne comprends pas. Tu avances, ne sens plus ni tremblement ni autre émotion. Tu te sens sourde et muette, alors que l'adrénaline dope tes veines et que tes lèvres bougent d'elle-même. Tu entres dans cet univers sombre, interrompt les rêves d'envol de l'oiseau en cage et approche.

Pourquoi pourquoi pourquoi
Tu es complètement fou, qu'est-ce que tu as fais, qu'est-ce que tu as fait,
Du sang
Notre sang
Qu'est-ce que tu as fait ?!
Pourquoi
Non
Arrête
Arrête
ARRÊTE

Reste
J'ai -
Comment suis-je censée -
Alors que tu te bousilles
Je ne sais pas
Je ne sais PAS
Je ne peux pas te sauver



Tu restes calme, glaciale comme le vent qui se glisse sous vos manches dans ce tunnel. Tu approches, prends sa tête dans tes mains pour essayer de croiser ses yeux, un peu rude ou très douce, tu perds notion de ton corps.

Trop d'écho.

Tu regardes ses blessures. Tes idées se brouillent, alors que le sang coule à flot et qu'il délire dans un torrent de folie. Tu lèves ta baguette en essayant de te rappeler de ces foutues pages que tu passes ton temps à lire et qui ne te servent à rien, qui sont inutiles tout comme toi, inutile pour faire avancer les choses ou sauver ceux que tu aimes ou les faire rester. Sentant la panique poindre, prête à exploser à vos têtes, alors que tu voudrais te reposer sur l'aîné, mais il est mourant.
Réfléchis Réfléchis

-Il... Il faut que je t'amène à l'infirmerie... Non à l'hôpital...

Qu'estce-que tu as fais ?!

Tu prends son bras et tu sers les dents alors que tes poumons lâchent. Tes dents serrent encore ta langue et les flots de hoquets incontrôlés qui sommeillent dans ta gorge, cascade retenues par un barrage. Son poids pèse contre ton épaule, tu ne sais pas comment tu vas y arriver seule.

-Ca va aller.

Ne me fais pas mentir Grand Frère.


Dernière édition par Kathleen Gold le Sam 10 Déc - 21:44, édité 1 fois
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Shae L. Keats, le  Lun 7 Nov - 2:53

Musique

Les ondes
-Nerveuses.
Qui agitent doucement le dessous de ton crâne,
La douleur qui t'emplit avec force, sans que tu puisses te résigner à t'en plaindre.
Parce que tu es en vie.
Parce qu'elle est aussi douce qu'intenable, Parce que tu n'avais rien ressenti d'aussi fort depuis des lustres
Parce que c'est la voix d'un dragon en pleurs qui te ramène un peu alors que tu sens ta tête se surélever entre deux mains pressées de chaque côté de ton visage encore impassible.
Mais que tu ne sens pour le moment aucun contact d'une peau contre la tienne.
Mais que tu comprends que tes proches ont donc gagné la course contre la montre,
Qu'ils ne t'ont pas laisser mourir ici, noyé dans ton sang,
Comme une bête abattue par sa propre folie,
Parce que ça te fait comme un creux tout chaud qui noue toute ta cage thoracique,
Parce que tu n'es encore pas capable du moindre mouvement,
Mais que tu sens que la mort a passé son tour.
Que tu n'as jamais eu aussi peur de mourir,
Que tu sais que lorsque tu rouvrira les pétales qui te cachent les yeux,
Tu pourras peut-être revoir le monde un peu plus nettement,
Un peu plus réel,
Un peu plus vivant.
Comme un enfant qui renaît après avoir effleurer les mains-rideaux noir-e-s,
Tu devras reprendre cette fameuse premières bouffée d'air,
Celle qui te ramène à la vie,
T'arrache les poumons en une toux creuses qui résonnent tellement fort contre tes os qu'elle les fend en deux.
Mais quelque part, ce n'est pas très grave,
Avoir des os rattaché à ton corps
-Une structure,
Tu ne sais même plus ce que ça fait.
L'air d'accordéon de ton sourire qui reprend doucement,
Qui taillade toutes les parties de ton corps,
-À commencer par la commissure rosée de tes lèvres.
Et les yeux calcinés que les griffes du dragon t'ont arrachés.
Les pulsations sanguine qui t'enveloppent,
T'élèvent doucement, éloigne le halo de bonheur que tu as presque effleurer.
Tu sens le soupir racler ta gorge,
S'échapper de tes lèvres en voix cassées hurlant un Hallelujah que tu n'as pas réussi à prononcer depuis tellement longtemps.
Avec des nœuds de larmes coincées dans tes cordes vocales,
Tout au fond, mais qui s'entendent un peu.
Comme un cri de l'âme,
Un cri de désespoir et de douleur face à tant de bonheur.
Un cri du cœur cassé, gelé, brisé, dont les aiguilles se remettent doucement en marche.


Les doigts doucement pressés dans une urgence qui m’apparaît incompréhensible,
Un inquiétude insaisissable,
Presque maternelle.
Des doigts d'enfants forcés de grandir qui brûlent de tendresses autour de moi en flammes bleues
-De joies.
Comme la flaque un peu plus marron qui s'étend,
En baume, soigne un peu l'intérieur,
Comme une ville en ruine à qui l'on offre une trêve de quelques jours pour évacuer les cadavres qui la purifiaient de l’intérieur,
alors que l'on sait très bien que le sol sera bientôt de nouveaux jonché d'hommes morts.
Je suis sol jonché de branche où autrefois se dressait une forêt dont le seul but était de chatouiller les cieux,
Je suis mer agité qui n'aspire qu'à laisser sa colère avant de se laisser exploser.
Et aujourd'hui, je ne sens plus le sang couler le long de ma jambe,
Je ne sens plus ma conscience qui tente de m'échapper,
Je me sens à nouveau tellement vide que ça m'emplit d'une joie des plus mal placée
-Mais des plus belles aussi.
Parce que vraie.
J'entends des mots qui volent d'une bouche à une oreille autour de moi,
Mais je n'arrive toujours pas à en saisir le sens,
Parce que les lettres ne sont plus dans l'ordre,
Ce n'est plus qu'un méli-mélo de son qui ne sauront jamais réellement expliquer qui nous sommes au fond.
Parce que les mots déforme les hommes,
Les empêche de formuler qui ils sont,
Alors il crie avec leurs yeux,
Ils crient avec leurs âmes,
Ils meurent pour se faire entendre.
Mais on ne fait que ramasser le cadavres,
Nettoyer un peu les rails,
Et les gens recommencent à passer par-dessus comme si il n'était rien arrivé,
Métro, boulot, dodo,
La vie en papier cadeaux
- Chiffonnée.
Je suis en papier à musique,
Victime de pulsations internes qui bercent doucement l'enfant qui dort dans un coin de mon ventre tandis que la bête beaucoup trop grosse dort encore.
Parfois, j'ai juste envie d'y plonger mes ongles,
De gratter,
Griffer,
Percer,
Déchirer,
Découper,
Arracher,
Extirper,
Étriper,
Étrangler,
Égorger,
Déchiqueter
- La boule d'angoisse
Qui
Ne
Bouge
Jamais.

Mais je suis en-vie
De me battre. Alors je me spasme de l'intérieur,
Alors que le violon-cisaille reprend, brutalement
Et une nouvelle douleur avec,
Des milliers d'aiguilles
-Qui ancre tes chevilles.
C'est d'abord une larme, insignifiante, hors de contrôle, qui se faufile entre mes paupières closes,
Alors que je me démène derrière,
Et qu'au prix d'un effort surhumain,
Je parviens enfin à décoller mes cils,
Offrant au monde mes yeux brûmés.
Il fait trop sombre, je ne vois presque rien,
L'odeur de sang, le contact humide de mes vêtements rougis
-Baignant dedans.
La douleur,
Et la reconnaissance des êtres autour de toi.
Le goût pâteux du sang.
Ta sœur,
Qui te porte à bout de bras.
À qui tu offres un regard que tu veux clair,
Qui énonce clairement ce que ta partie consciente pense de tout son être




Tu n'es pas seule.

Kathleen Gold
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Kathleen Gold, le  Ven 6 Jan - 19:05

LA de Gold Bis sinon on est pas dans la m**de


Les tâches rouges continuent de grandir au fur et à mesure qu'elles souillent le blanc froid de ta chemise et ne se glissent entre les plis de ta jupe. Tu sens la terre s'immiscer sous ta peau, les branchages écorcher tes jambes. Le poids de l'arbre entier dévore ton crâne tandis que tu noues son bras plus étroitement autour de ton cou.

Symbolisme mal placé de l'arbre, branches auxquelles tu ne pourras jamais t'accrocher. Les rôles tombent en neige devant tes yeux alors que le parc croule dans la nuit. Le tunnel se resserre autour de vous, la terre veut vous enterrer entre les battements de son cœur. Ton dos saigne, ton dos est une montagne en pleine avalanche. Les pentes de neige qui tombent sont des craquements qui te font serrer les dents.

Assez.

Tu le glisses entre les quatre parois - murs qui enserrent votre univers. Tu le portes, le tire. Le double de toi à endurer, pour le libérer de sa prison de branches et de chair. Tu luttes pour laisser le pathos là où il est pour racler la brume de tes ongles. Des égratignures s'ajoutent aux cicatrices désormais silencieuse depuis quelques jours baignés d'eau.

Alors que rien ne bouge dans ce passage entre le pays des merveilles et le terrier inversé, seul un souffle se faufile, entre la brèche, entre vos cheveux, vos vêtement, jusqu'à vos os. L'urgence t'engourdit, tu cherches ta respiration, sentant une sueur brûlante au milieu de ton univers de glace saisir tes tempes alors que tu
tires
portes.

Il ne semble rien sentir, et tu es tentée de le rejoindre, mais pas un instant tu ne t'autoriseras à faiblir. L'adrénaline te pousse alors que tu amènes à toi. Tu sens la chaleur de l'encre rouge sur tes bras et tes jambes. L'odeur atténué par le vent te retourne la tête. Ce qui est à lui et à toi, qui possède quoi. Tout tourne, tout commence à tourner.

Il ne dit rien ou marmonnes, tu n'entends plus rien, tu ne laisses plus rien passer sous l'effort. Tu n'as pas envie de marcher, il fait de plus en plus froid. Il fait tellement
Dehors.

Tu roules mollement hors du terrier du lapin, Alice ramenant son compagnon en essayant de battre les cliquetis de la montre à gousset. Se relever est un accomplissement bien ordinaire alors que tu pousses sur tes membres endoloris pour te mettre debout. La cage dorée qui a entamée sa chute depuis votre rencontre te pousse à des extrêmes que les châteaux princiers ne t'avaient jamais laissés entrevoir.

Il faut encore tirer, une masse sombre crachée par l'estomac d'un monstre vorace. Il ne pourra pas se lever.
Il ne pourra pas
Tu laisses encore glisser son bras au dessus de ta tête.

Vous titubez, l'un à moitié dans les affres de ce que tu as cru entrevoir dans la forêt tout au bout. Le château paraît de plus en plus loin. Pour le moment tu ne tombes pas. Les montées et les descentes deviennent douloureuses après quelques secondes. Puis, une lumière diffuse qui te rappelle la place de l'infirmerie. Et un retour au sang rouge Gold, te rappelle le Gryffondor.

Tu te laisses tomber, alors que les choix tombent, et que tes réflexes faiblissent encore. Il ne peut pas y aller.
Et il ne peut pas
Crever par un excès
De stupidité.

Tu jettes un œil à son visage sans savoir quoi dire. Tu n'es même plus dans ton corps, tu planes à cent mille alors qu'il est déjà aux cieux. Tu joins tes mains, alors que la crève et la suite perce tes tympans.

L'infirmerie
Le futur

Va, cours...

Il ne veut pas mourir. Message en filaments d'argent qui ont volé jusqu'à ton lac.
Il ne peut pas rester dans l'herbe gelée par ta fainéantise.

Tu le serres un peu, il a sûrement froid.
Tu refuses de laisser le ''désespoir de cause'' guider tes pensées bordél*ques
Mais les pilules en dopamine-adrénaline vous bouffent tous les deux.

Tu le serres fort.
Il ne va pas mourir.


l'héritier l'homme le frère le directeur l'adulte l'amant l'ami le fils l'ange le paumé le monstre
tourne-ent et font un tour avec la folie et l'angoisse

Et tu as choisis pour eux tous.

*CRAC*


La dernière chose dont tu te souviens, c'est de l'avoir vu entier devant les portes de l'hôpital,
Et d'avoir senti un partie de ton crâne partir en fumée.

Suite ici
Vanille Fleury
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Vanille Fleury, le  Sam 21 Jan - 12:08

Innocence is lost...
RP privé avec Gwen McLee
Musique... (Par contre va falloir la remettre 2,3 fois...)

Le vent siffle.
La brise caresse mon visage.
Le temps est suspendu.
Les secondes se meurent.
Tu vis.
Là.
Chaque inspiration.
Qui remplit doucement tes poumons.
Routine machinale.
Refrain écrasant.
Sur les épaules.
De la petite enfant.

L'herbe est froide contre mes pieds. Mes chaussures, talons ouverts, leur offre tout le loisir de venir me geler les pieds. Je continue pourtant à avancer. Contemplant le firmament que dessinent les étoiles là-haut dans le ciel. Les ombres de la nuit ne me font pas peur, je me joue d'elle, je me rit d'elle. Morceaux de noirceur, mon âme est empreinte de vous. Loin d'être effrayé, je continue à progresser, vivre ma vie de démone, encore et encore. Cesser de se comporter comme une prédatrice. Arrêter de nier mon état, cela ne sert plus à rien, quand la douleur à raison de moi.

Grands yeux ouverts dans cette noirceur.

J'ai besoin de m'abandonner, à défaut de pouvoir abandonner.
Je veux vivre. Vivre vous entendez ?
Vous qui de ce haut ciel me dévisager.
Vous riant sans cesse de mes malheurs.
Horreur qui font votre bonheur.
Aujourd'hui je renais de mes cendres.
Aujourd'hui je ne pense que vengeance.

Oui la rancœur, l'envie de se rebeller, cette sensation qui détruit et alimente en même temps. Ce besoin qui fait tourner la tête des courageux et bat dans le cœur des ex-victimes. J'ai trop demandé, de ma vie, de mes envies, je voulais régner, tout avoir. Mais le mal m'est tombé dessus. Une catastrophe naturelle que certains appellent amour. Un fragment de mon passé, une parcelle de ma vie qui a eu raison de moi, de ma conscience, de mes objectifs. Mes idéaux étaient-ils faibles à ce point là ? Comment faire pour me donner une nouvelle chance ? Un nouveau départ ? Je n’espère plus rien que de pouvoir profiter, encore un peu de mes instants de vie, me fondant dans l'harmonie de la nuit. Revenue d'entre les morts je garderais sans doute à jamais cette personnalité de fantôme. Cette horreur qui me suivra jusqu'à la fin. Mais je veux rêver, j'aimerais espérer, qu'il n'est pas trop tard, pour changer la donne. Je ne suis plus seule, mais, j'ai besoin de solitude. Incompréhension ? Je suis incompréhensible.

La vie ne se résume pas aux larmes.
Je dois tout évacuer.
Détruire cette partie de moi.
Sans oublier.
Ce que tout ça m'a appris.
Ce que ça m'a apporté.
Même si je suis surtout détruite.
Les souvenirs me hantent.
Comme moi-même je me désigne.
Fantôme, spectre…
C'est peut-être un mensonge.
Je garde mon âme.

Et au loin, les hurlements de la nuit. Chaque son est une mélodie, qui résonne douce à mes oreilles. Les bruits se mêlent et les mots s’emmêlent. J'aimerais trouver un endroit. Oui un lieu rien que pour moi, me forger mon petit emplacement, quelque chose qui ne serait rattaché à aucun souvenir. Alors je laisse mes pieds me guider, vers l'inconnu. Qui n'en sera bientôt plus un. Mais j'aimerais, oui je souhaite, m'accaparer un endroit de solitude. Pour moi, simple besoin, rééquilibrage de mon mentale pour ne plus sombrer… Quoi de mieux qu'un lieu sombre ?

Les branches claquent majestueusement dans la noirceur, le fou s'emballe, lien fait pour interdire l'entrée, le passage est bien garder. Par un Cerbère végétale, un être dénudé de chair mais pas de conscience. Il n'a qu'une mission, m’empêcher d'entrer. Mais si au lieu de trois têtes le gardien n'a qu'une multitude de branches meurtrières, il n'en reste pas moins une créature comme moi. Sorcière et maléfique. Puisque toi aussi tu viens des enfers, laisse-toi amadouer mon joli, je suis ta sœur, je te protégerais si tu me laisses entrer.

Conscience n’inclut pas réflexion.
J'aurais dû le savoir.
Soupire résigné.
Et je tire ma baguette.
Désolée, grand frère.
J'ai besoin de calme.
Et tes fouets qui claquent.
Dans ce but de me faire reculer.
M'obligent à te neutraliser.
#Imobilus

Haussement d'épaules fatidique, espérons que personne ne regarde dehors, j'aurais de sérieux ennuis. Oh et puis tant pis, je ne suis plus à ça près. D'une main je caresse son tronc, brave passeur endormi, je suis sincèrement triste de te causer tant de soucis, si tu avais eu moins envie de me nuire, on aurait pu s'entendre. Tu sais je te comprends, nous nous ressemblons tellement. Impulsifs et parfois irréfléchis. Je ferme les yeux et tente d'écouter ton cœur de sève. J'en suis incapable, alors je t'offre le mien. Boum… Boum… Je veux me faire pardonner, te dire que ce n'est pas contre toi, que je t'aime au fond, tout au fond. Que ton travail est honorable, mais je ne peux pas, parce qu'il te manque la parole et que de la même façon je n'ai pas cette éternité que j'aurais dû posséder pour réussir à communiquer avec ton lourd silence regorgeant de secret. Boum… Boum…

À quatre pattes je me faufile et entre. Genoux dans la terre, je vois ses racines, encore un point commun que nous avons grand saule. Source ancrée dans la terre. Un dernier regard et je pénètre, en toi. Ou plutôt sous toi. Je connais l'existence de ce souterrain, fort étroit je me glisse à l'intérieur. Mes membres sous-alimentés et mon état proche de l'anorexie compensent ma taille un peu trop grande pour le sous-sol. Un dernier regard à la nuit et je m'enfonce dans les ténèbres. Noirceur sublime à laquelle mes yeux finissent par s'habituer en quelques battements de cils. L’adrénaline de la nuit circule dans mon organisme et me tient les yeux ouverts sans le moindre effort. De toute façon je ne suis pas fatiguée et j'ai eu mon compte de cauchemars pour le restant de mes jours.

Pas après pas.
Je m'enfonce dans la noirceur.
Noir comme mal, noir comme bien.
Le silence me porte et m’apaise.
Ma vie découle de cette évidence.
J'arrive à l'intérieur.
Une pièce pour le moins dépareillée.
Entre chaise délabrée et lit d'horreur.
Taches de sang et coup de griffes.
Objets explosés, sales ou poussiéreux.
Je souris dans la pénombre.
Sœur et frère à mon cœur.

Je regard et j'observe tous ces éléments plus ou moins insolites. La cabane hurlante… Une légende, un univers à elle seule. J'effleure un meuble et soulève un nuage de poussière. Intrigué je regarde la poudre s'envoler, flotter en l'air un instant et tournoyer jusqu'au sol. C'est là que je remarque les empruntes que mes chaussures ont laissée dans la poussière, peut-être que je devrais les effacer… Je hausse les épaules, qu'importe personne ne vient par ici. Mais j'aime déjà beaucoup cet endroit. Sans doute en partie parce qu'il n'est rattaché à rien pour moi.

Tous, objets, lieux, personne… Tout ce qui compose ce monde, cette terre, cet univers. Chaque corps évoque un souvenir. Quelque chose qui me replonge dans le passé d'une manière ou d'une autre, peut être cela est-il une force pour certaine personne, cela le serrait sans doute aussi pour moi si j'avais pu avoir un quelconque souvenir de bonheur. Ce n'est pas comme si je n'avais jamais été heureuse, mais ces endroits, ces personnes qui m'ont offert un peu de joie sont désormais horribles depuis que tout est brisé. Ici je ne dois plus penser à tout ça, rien n'a d’évocation particulière à ma mémoire. Bien sûr je vais me créé des souvenirs en traînant par ici mais tant qu'ils ne sont pas assimilés à quelque personnes ou problèmes, je garde ma liberté.

Cette pièce semble vivre.
Avoir sa propre conscience.
J'aime cette atmosphère.
Jusqu’à l'odeur de poussière.
Qui me fait doucement éternuer.
Un simple bonheur.
Que peu pourraient comprendre.
Si tout se passe bien.
J'y reviendrais certainement.
Si je ne me fais pas prendre.
Par l'un des surveillants.
Oh et puis de quoi ai-je peur ?
Ils auront sans doute plus la frousse.
Que moi s'il me voit dans ce lieu et cet état.
Peut-être que c'est pour ça que suis je si bien.
Comme un poisson dans l'Océan.
Je suis un spectre dans ce lieu effrayant.

D'un coin de l’œil j'aperçois un vieux lit, c'est étrange, cette structure à baldaquin, amassant la poussière depuis des années. Il tient toujours debout, comme un vieillard, épave du passé, qui se tient croulante mais fière, comme se tenait sans doute autrefois, l'arbre dans le cœur de qui, il fut découpé. Le sait-il ce saule ? Que son frère se trouve en dessous de lui. En son sein. Il ne peut pas être au courant… Je me promets de le lui dire en sortant. Détaille futile, je suis incapable de lui parler, mais il peut comprendre, peut-être qu'il sera moins seul, moins ronchon. Que cela lui rendra les heures moins longues, le temps plus agréable.

Je ne sais pas, incapable d'éprouver ce qu'il pourrait ressentir en restant planté là au long d'une vie interminable à voir les garnements arriver, grandir et repartir, arbre intemporel, la vie glisse sur toi au fil des saisons sans t’abîmer. Ça doit te faire un coup de vieux, chaque année lorsque tu vois les élèves sortir diplôme en poche. Et de nouvelles têtes arriver. Et loin de pouvoir te contenter d'observer, tu dois sans cesse agir. Rappeler aux petits les règles et te faire immobiliser par les plus vieux. Grand frère je respecte ton travaille et je te promets, de ne pas t'oublier. Lorsque mon heure ou la tienne sera venue.

J'avance de quelques pas et pose ma main sur la colonne de l'objet de sommeil, le mien doit se languir de mon absence sous ses draps. Mais je ne peux pas dormir, je ne le permets pas. Pour ma propre santé mentale. Dos à la porte je contemple et j'observe, tout et rien, mes yeux morts coulent sur les parois de la pièce sans expression, mais au fond tout au fond, j'ai cette sensation de bien-être, que je n'avais plus depuis si longtemps éprouvée, j'aurais simplement voulu que rien de s'arrête, que l'on puisse me laisse profiter à jamais de ce climat qui me berce.

Le silence règne dans la pièce.
Loin d'être oppressant ou de détruire.
Il se transforme en une mélodie.
Mes yeux se ferment et j'écoute.
Je suis seule, je suis bien.
Il n'est plus question de grandes interrogations.
De magnifiques théories.
Non aujourd'hui, il n'y a plus que cette berceuse.
Qui sans relâche continue.
Fait vibrer délicatement mes tympans.
Se répercutant dans mon organisme.
Je ne savais pas qu'il était si simple.
De simplement se sentir heureuse.

Et bien que je sente ma noirceur.
Couler encore et toujours dans mes veines.
Mes yeux de glace observer.
Le monde d'une façon différente.
Le commun des mortels se leurre.
Gentillesse et innocence n'existent pas.
Là où ils voient de l'amour.
Je n'observe que des larmes.
La lumière est éteinte.
Lorsqu'ils espèrent une bougie.
Et sans cesse les étoiles brillent.
Mais dans cette noirceur infinie.
Je ne nie pas l'importance de l’espoir.
Simplement qu'on ne dise pas qu'il est plus important.
Que ce qu'on appelle le désespoir.

Seule dans la pénombre je rêve.
Je m'imagine reine d'un monde de désespérance.
Perséphone sur son trône de ténèbres.
Enchaînée contre sa volonté.
À cet homme qui lui a offert la noirceur.
Elle était le renouveau.
Il en a fait la nuit.
Par amour, par pouvoir.
Mon père a-t-il agit ainsi pour moi ?
N’était-ce pas simplement que de l'égoïsme.
J'aurais pu avoir envie de lui pardonner.
Si cette marque ne me rappelait pas.
Sans cesse sa cruauté.
Il n'est pas comme moi.
Je fais des efforts et lui se plonge dans le mal.
Je ferme les yeux.
La mélodie emplit mon être.
Oublier et s'oublier.

Petite fille des enfers. Créature de ténèbres.
Dans la nuit sans but. Tu divagues sans raison.
Mais l'obscurité règne. La nuit te protège.
Abandonnes-toi dans cette noirceur.
Laisse-toi sombrer pour survivre.
Tu le sais là est la solution.
La vie te fait souffrir sans raison.
C'est à toi de la combattre.
Suivre ton chemin suivre cette voie.
L'existence que j'ai tracée pour toi, n'écoute que ma voix.

N'écoute que ma voix…

Que ma voix…
Gwen McLee
Gwen McLee
Poufsouffle
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Gwen McLee, le  Jeu 26 Jan - 12:55

Innocence is lost...



RP avec Ellana Lyan





En cette journée rafraîchissante, j’ai décidé de m’éloigner un peu de Poudlard et son lac, de Poudlard et ses salles vivantes, ses couloirs animés. J’ai un besoin inconditionnel de me changer les esprits et de me retrouver un peu seul.
Parfois il faut prendre du temps pour soi-même. Ce n’est pas facile d’avoir des moments de solitude lorsque nous vivons en communauté. Ce n’est pas que j’aime pas la vie à plusieurs c’est juste que j’ai besoin de soufflé, de me sortir de cette routine qui me ronge jour après jour. Malheureusement je ne peux pas retourner à Londres pour le moment, entre les ASPICS et les vacances qui sont dans un petit bout de temps, je ne peux pas me permettre ce luxe.

Je marche, je réfléchis, pense à plein de choses, des choses pas toujours très joyeuses qui me minent le moral. Mon moral qui est depuis ses derniers temps en chute libre totale. Je ne suis aucunement satisfaite de mon évolution au sein de Poudlard. Je me suis façonné une image de petite fille sage et je ne supporte plus du tout cela. Je veux plus, je ne peux plus tout simplement. S’en est trop pour moi. Ma vie est trop lamentable, il n’y a aucune évolution. J’ai cette impression de ne pas servir à grand-chose. Les jours passent, les cours défilent. Je ne fais que manger, boire et étudier sinon le reste du temps, je m’ennuie, je suis seule. Est-ce ça vivre ? C’est terminé, je ne peux plus avancer dans cette direction. Je suis une sorcière ! Pas une simple moldue.

Mes pas me guide tout droit vers le saule cogneur. Je suis toujours autant impressionnée par sa carrure, il est gigantesque. Je le regarde en détail, ses branches sont longues fines tranchantes, dévastatrices. Il n’y a pas à dire il sait se défendre lui. Il est peut-être fort mais il reste solitaire, pas grand monde doit s’aventurer proche de lui j’imagine. Un peu comme moi mais pas pour les mêmes raisons. Si je m’approche un peu de lui que va-t-il se passer ? Il faut savoir prendre des risques, j’aimerais tellement pouvoir l'apprivoiser mais c’est une chose qui restera à jamais impossible. Dans mes rêves les plus fous peut-être ce sera l’unique fois où cela pourra se produire. On m’a parlé il y a bien longtemps d’une genre d’entrée secrète qui se cacherait juste en dessous d’une grosse racine. Cette racine est la plus grosse et la plus imposante de toutes, on ne peut pas la rater. Je jette un œil intriguée et curieuse de pouvoir trouver cet endroit secret. Effectivement je ne met pas longtemps à le repérer. Je suis à la fois hésitante et déterminée, hésitante car je peux me retrouver vite en situation de danger et déterminée car j’ai envie de découvrir ce qui s’y cache. Suis-je folle de vouloir une telle chose ?

Je pourrais lancer un sort d’immobilisation pour me faciliter la tâche mais j’ai envie d’adrénaline, j’ai envie d’y aller par moi-même à la façon moldue même si je dois en souffrir pour y arriver. J’ai envie de ressentir les choses, j’ai envie de bousculer mon train-train quotidien. Je n’ai plus envie de me préserver de quoi que se soit. Alors dans un élan d’inconscience, de désespoir je commence à courir vite, il ne faut pas perdre une seconde. Mais qu’est-ce qui m’arrive ? L’air frais me claque le visage, mon corps et mes sens s’éveillent. Une boule au fond de mon ventre se forme. La peur est  bien présente mais comme j’ai souvent entendu il faut avoir peur, c’est bon de ressentir la peur. Alors qu’elle me consume s’il le faut, si sa peu me rendre plus forte et m’aider je la laisse prendre mon âme.

Il était certain qu’en voulant s’aventurer si proche du Patron, il allait en découdre un danger : mon danger. Mon premier et vrai danger. Certain en rigolerait car ce n’est finalement qu’une broutille. Comme je m’y attendais au fond de moi, une des immense et imposante branche vient claquer mon ventre d’une puissance phénoménale. La douleur est instantanée. Le choc est si violent que j’en crache du sang. Dans ma tête tout se bouscule, dans mon corps tout se brise. Je vole dans les airs, je suis secoué et violenté par cet arbre qui ne demandait qu’une chose : la paix. Je les dérangé dans son profond sommeil. J’ai empiété sur son territoire et maintenant il me le fait payer. Mes larmes dégoulinent sur mes joues. Je pleure tellement j’ai mal, tellement j’ai peur. Je vole encore et encore, ne sachant pas ce qui m’attend, ne sachant pas quand va finir cet enfer.

Un miracle alors se produit, malgré la souffrance que je suis en train de vivre, malgré que je sois balancé de branche en branche, il finit par me faire ce cadeau, me laisser entrer dans cette tanière secrète. Une dernière envolée dans les airs et voilà qu’il me jette vulgairement comme un cadavre dans se trou profond qui fait l’objet de ma curiosité. Il me faut du temps pour revenir à mes esprits. Je reste immobile un bon moment, mes bras entourant mon ventre brûlant. Je suis torturé de l’esprit, torturé de l’intérieur. Je souris, je rigole à présent, je me moque de moi-même car je repense à Ellana, cette petite blonde torturée comme je l’appelle. Au final je suis pas mieux qu’elle. Je ne me comporte peut-être pas de la même manière qu’elle mais c’est parce que j’arrive à cacher mes émotions c’est tout. Je me demande si je vais réussir à me relever. J’espère ne pas avoir égaré ma baguette. J’essaye de bouger un de mes bras vers l’intérieur de mon manteau mais c’est encore trop tôt pour me sortir de là.

C’est bien, j’ai eu ce que je voulais mais maintenant comment je vais faire pour sortir de là ? Ma tête se tourne vers la gauche et j’aperçois un genre de souterrain dans la pénombre. Je n’ai pas d’autre choix que de suivre cette direction. J’essaye de me rassurer en pensant à une anecdote moldue « tous les chemins mènent à Rome ». Ce n’est pas très efficace malheureusement.
Je perd l’usage de mes membres et je vois soudainement tout flou. Mon corps m’échappe, mon esprit avec. Je me sens partir loin de tout, loin de ce monde de dingue.

[…]

Malgré tout ce qui m’est arrivé depuis avant, la chance me sourit. J’ai réussis à reprendre connaissance, à retrouver l’usage de mes membres et de me mettre en route. Toujours avec cette douleur au fond de mon ventre mais ça je l’ai cherché, je ne vais pas m’en plaindre. Il aurait pu m'arriver bien pire. C’est à nouveau avec une grande curiosité que j’ouvre cette porte au fond de ce tunnel. Une porte bien délabrée, une porte qui a du vécu. Cet endroit regorge de souvenirs qui me sont inconnus, regorge de mystère. L’histoire de ce tunnel, de ce sous sol est bien présente, l’ambiance qui règne me fait frissonner. Où vais-je atterrir ? Il me semble si mes souvenirs sont exacts qu’on arrive à la Cabane Hurlante, est-ce ça ? C’est tout à fait possible, ça paraît même logique quand on réfléchit bien. Le grincement de la porte raisonne dans la pièce que je découvre. C’est poussiéreux, c’est ancien, on peut y apercevoir des toiles d'araignées. Je suis effectivement bien dans la Cabane Hurlante. Cet endroit est vraiment flippant. Le silence est pesant, il a du se passer des choses horrible ici. La peur m’envahit à nouveau. Les questions resurgissent et tournent dans ma tête. Je suis folle, inconsciente d’être venue ici toute seule. S’il m’arrive quelque chose, arriverais-je à me défendre ? Je hurle soudainement à la mort lorsqu’une sorte de rat traverse la pièce juste devant moi faisant un petit bruit. Je me recule et mon dos cogne contre un objet qui vient se briser au sol. Je me retourne paniqué, le souffle coupé, les yeux grands ouverts. Je m’aperçois que c’est juste une vieille lampe qui vient de se briser à cause de moi. Je me sens terriblement mal, honteuse. Heureusement que personne n’est là pour entendre mes bêtises. Je m’avance lentement légèrement, hésitante, je découvre les lieux. Il fait sombre alors je décide de sortir ma baguette qui n’a pas été perdue lors de mon périple de l’arbre.

- #Lumos lançais-je d’une petite voix.

Je passe rapidement dans un couloir et me stoppe brutalement. J’ai cru apercevoir une personne dans la pièce juste derrière. Mon cœur tambourine comme jamais il ne l’a fait auparavant. Je suis pétrifié au sol dans ce couloir sordide. Dois-je y retourner ? Dois-je m’enfuir ? Je ne sais pas, je ne sais plus. La  seule chose éventuellement que je sais c’est qu’il va peut-être falloir se battre… Survire.

Vanille Fleury
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Vanille Fleury, le  Sam 28 Jan - 19:02

Le silence qui plane dans la pièce est merveilleux.
Je savoure chaque goutte de cette absence de bruit.
Yeux fermés, poitrine qui se soulève, lentement.
J'entends mon cœur qui bat, je n'ai pas peur.
Je n'aurais jamais peur, du noir, de la nuit.
Je viens de cette atmosphère sombre.
Même si c'est contre ma volonté.
Si mon existence n'a pas toujours été sang et larmes.
Au fond de moi je garde cette haine dévorante.
Qui en veut à mes parents de m'avoir offert.
Une voie imposée dont je me serais très bien passée.
Je ne désire pas être comme eux, mais ce n'est pas un choix.
Un chemin tracé à coup de ceinture sur la peau.
De baguette pointée sur un enfant.
Je ne saurais jamais que je serais devenue.
S'ils m'avaient laissé grandir et m'épanouir seule.

Soudain, un hurlement vient déchirer ma quiétude et mes yeux s'ouvrent. J'aurais du m'en douter au fond je le savais bien, ce bonheur, cette plénitude ne pouvait pas durer ainsi. Je lève les yeux au ciel d'un air fataliste, sans est fini de ma tranquillité. J'analyse le bruit, c'est un cri de fille ou alors de jeune garçon. J'ai donc le choix entre tomber sur une fille trouillarde ou un petit première perdu, voir les deux ensemble. Je soupire, vraiment ce n'est pas de chance et moi qui espérait un peu de tranquillité et de solitude. Ça veut aussi dire qu'à partir du moment où je verrais cet inconnu, les images de cette journée se lieront instantanément à cet endroit, et que plus jamais ce lieu ne serra mien.

Je n'entends plus rien pendants quelques instants, je croise les doigts pour que l'imprudent soit parti. J'espère qu'il ne s'est pas fait mal ou qu'il n'est pas en incapacité de marcher. Qu'il ne compte pas sur moi pour l’emmener jusqu'à l'infirmerie en tout cas, ce serait dommage de lui offrir un espoir et de passer devant lui sans lui prêter attention pour rejoindre le château. Il faudrait que je pense à contrôler mon sadisme, mais j'ai d'autres problème en tête, si l'inconnu ne se met pas à gémir ou à appeler quelqu'un je le laisserais tranquille mais j'ai besoin de ma dose de silence et de solitude.

Je ferme les yeux et tente d'ignorer ce que je viens d'entendre mais c'est peine perdue, j'ai la désagréable impression de ne plus être seule et cela m'empêche de rester neutre. Résignation. Mes oreilles captent un choc et un bruit d'objet qui se brise. Oh non, non seulement l’individu est debout mais en plus il est maladroit, décidément ce n'est pas ma journée. Toujours campée dans ma position je ne bouge plus, comme si cela pouvait faire partir l'autre personne, si je pouvais réaliser que sa venue n'est qu'un cauchemar de plus. Pour une fois que je souhaite en faire un…


Mais des pas rapides et une formule se font entendre.
Je jure entre mes dents, ce n'est pas possible !
Non content de faire un bruit monstre voilà qu'il invite la lumière à la fête.
J'entends la personne avancer et stopper net.
D'un mouvement précis et rapide, je me retourne vers l'ouverture de la porte.
Je franchis la distance qui m'en sépare en quelques enjambées et sors.
Là dans le couloir, une silhouette figée tenant sa baguette entre ses doigts.
Semble pétrifiée par la peur, j'ai l'impression d'entendre ses battements de cœur.
C'est une jeune fille, une personne, une inconnue, que je ne connais que trop bien.


- Petite inconnue ? Mais que fais-tu ici ? Tu vas bien ? Tu es blessée ?

J'avance et me place face à elle, elle a l'air en piteux état et un filet de sang lui coule de la bouche comme si… Comme si… Oh non, ne me dite pas que cette idiote à tenté de passer par le souterrain sans immobiliser l'arbre. Quelle stupide fille. Je la regarde avec un soupçon de pitié, sa naïveté à vraiment atteint les limites de l'acceptable. Gwen… Gwen… Mais que fait-elle ici ? Ce n'est pas un endroit pour une Poufsouffle innocente comme elle. Que vient elle y faire ? Et pourquoi n'a-t-elle pas immobilisé l'arbre ? Est-elle à ce point stupide ou… A-elle eu envie de défi ? Mais bon sang, que ce passe t-il ? Pourquoi fait elle ça ? Je soupire.

Avec l'apparition de Gwen, ce n'est pas seulement des souvenirs qui se crée dans cet endroit qui était encore neutre il y a quelques minutes à peine mais c'est également elle qui vient amener des souvenirs passés. Ceux que j'ai déjà vécus avec elle et d'autres bien plus ancien comme mon histoire avec Albus, des bribes de ma mémoire que je tente pourtant sans cesse d'oublier. De tous les élèves de Poudlard il a fallu que ce soit elle qui vienne me déranger en cet instant, cruel destin… Ça en serait presque ironique. La façon dont il se joue de moi. Lentement les souvenirs reviennent et je me laisse porter, il ne sert plus à rien de résister en cet instant. Cela ne sera profitable à personne. Je sais que je ne peux pas fuir mes démons, à quoi bon faire semblant.

Alors comme à chaque fois, je revois toutes ces horreurs en accéléré.

La volière, amour innocent, amour insouciant, le bonheur pour deux étudiants qui découvrent les joies de l'amour. On fait des promesses, on se serre, on s'embrasse, le malheur est là et guette mais personne ne le voit. Il n'y a plus que cette joie qui compte, si intense que tout le reste disparaît.


Flash.


L'attente est longue, les vacances sont là, impossibilité de se voir quand les parents restent avec moi. Les jours ne sont que pluie, seules restent les lettres pour tenir le coup, pour continuer d’espérer. Et puis d'un coup, les parents annoncent, ils partent enfin, laissant champ libre.


Flash.


Quelques lettres plus tard et je suis dans ses bras, l'amour qui prend à la gorge, même s'il découvre une partie horrible de moi. Il passe autre et nous rions, sans sentir le danger et la douleur qui se refermeront bientôt sur nous. Innocence retrouvée, perdue dans quelques instants.


Flash.


Les parents rentrent et ne voient personne. L'elfe de maison trouve la correspondance et me dénonce. La baguette se lève, les larmes coulent mais le supplice ne s'arrête pas, continue encore et encore. La douleur détruit tout et les lettres se gravent. Traîtresse à jamais.


Flash.


Je le retrouve et les questions trouvent des réponses, il était là, il a tout vu. Un dernier baiser mais il faut se séparer, les larmes, le déchirement, il faut passer outre. Nous n'avons pas le choix. C'est la vie ou l'amour. Il choisit pour moi, nous nous séparons ensemble.


Flash.

Je le vois avec Serena, la haine, la colère. Le sang qui macule la neige, ses paroles qui font monter la rancœur. L'envie de les tuer tous les deux. De détruire cette rouge qui a tout ce que moi je ne peux pas, ne peut plus avoir. Folie meurtrière qui me fait peur.


Flash.


Et cette fille qui le serre dans ses bras, cette gamine innocente à qui j'ai tout raconté. La première personne à qui j'ai réussi à me confier. Cette inconnue à qui j'ai montré mes blessures, devant qui j'ai tout dit, jusqu'aux larmes qui n'ont pas arrêté de perler dans mes yeux.


Flash.


Et le noir, l'inconnu, mais maintenant cette fille à la bouche sanguinolente et aux yeux terrifiés. Je la regarde sans animosité. Elle me fait de la peine cette inconnue. Parce qu'elle ignore tant de chose, elle semble à peine sortir de son œuf. Se réveiller et découvrir que tout n'est pas rose bonbon, que nous ne venons pas d'un monde enchanté et magique où le bien triomphera toujours du mal. J'ai envie de lui ouvrir les yeux sur le monde. De lui montrer toutes les horreurs que j'ai contemplées depuis mes cinq ans. Cette fille à deux ans de plus que moi mais semble avec l'insouciance d'une gamine de quatre printemps. D'une part je la jalouse un peu mais, de l'autre sa façon de voir le monde me donnerait presque envie de vomir.

Je me souviens de ses yeux effrayés lorsque je lui ai montré les mots qui habitent mon poignet. Serait-elle devenue comme moi si elle avait reçu le même sortilège à cinq ans ? Serais-je devenue comme elle si j'avais été épargnée ? Je n'aurais sans doute jamais la réponse à toutes les questions qui tournent sans relâche dans ma tête. Maintenant que la vague de démons est passée il ne me reste plus qu'a tracé la route de mon présent. Je pose mes yeux sur elle. Elle ne doit pas trouver l'endroit particulièrement agréable. Je pourrais facilement m’amuser à l’effrayer, jouer avec la peur qui doit être en train de lui broyer l'estomac. Mais je n'en aie pas envie, je vaux plus que ça.

Je ne suis plus cette gamine.
Amusée de jouer avec les sentiments des autres.
Fatiguée de jouer à la méchante.
Voyer où cela m'a conduite.
Non, je n'en ai pas besoin.
Aujourd'hui, je suis juste lassée.
J'ai envie de fermer les yeux.
Et de dormir.
Malheureusement, je ne peux pas.
Si je me laisse aller dans ce sommeil.
Je finirais de toute façon par me réveiller.
En hurlant et pleurant.
Alors quitte à ouvrir les yeux dans ces conditions.
Pourquoi simplement ne pas les fermer.

Je la prend doucement par le bras, pour la conduire dans la pièce d'où je viens.

- Mais qu'as-tu dans la tête enfin… Ce n'est pas un endroit pour toi, petite inconnue…


Le ton effacé de ma voix comme si je parlais à des kilomètres d'ici et auquel je me suis habituée me semble empreint d'une certaine nuance de douceur. J'ai peur de la brusquer en réalité, ses yeux d'enfants me semblent si fragiles. Même si dans mon état je devrais me rendre compte, que c'est moi la plus apte à me faire détruire, enfin, plus que je ne le suis déjà. Aussi pâle qu'un fantôme, mes poignets horriblement maigres, mes cernes soulignant profondément mes yeux éteint… Au moins mon regard n'est pas encore rempli de larmes comme il aurait pu l'être.

Tout chez moi n'a jamais été qu'apparence, cette pratiquement une révolution, de me voir ainsi exposée au grand jour, mais je ne cherche plus à me cacher, je n'en ai plus la forcer à vrai dire. J'ai même cessé de mettre des robes longues qui cachaient les horribles cicatrices sur mes jambes. J'ai d'autres problème, celui de rester en vie notamment. J'ai renoncé au maquillage en grande partie à cause de mes pleurs, même mes longs cheveux platines ne sont plus que l'ombre de ce qu'il était, autrefois lisse et soyeux. Aujourd'hui emmêlée et négligé. Si on m'avait du un jour que la petite fille BCBG que j'étais deviendrait un jour l'épave que je suis. Je crois que j'aurais littéralement tué la personne.

Je ne suis plus là pour me battre, j'ai longtemps empiété sur la vie des autres. Aujourd'hui je peine à rester debout. Le serpent est mort, l'âme est vide. Je ne suis qu'une ombre, qu'un fantôme. Je n'attends plus rien de cette vie mais c'est la première fois que je me rend compte, qu'elle n'a jamais rien attendu de moi. Mon existence repose sur des mensonges et des idéologies, pas étonnant que j'aie sombré si vite. Pas étonnant qu'il n'y ait personne pour ramasser les morceaux.

Quand on peut compter les personnes avec qui on a des relations positives sur les doigts d'une main. Il faut que je me rende à l'évidence, on n'a jamais voulu de moi sur cette terre, je ne devrais pas être ici. Sauf que, ce fichu destin en a décidé autrement. Je me sens stupide… M'en remettre au destin, je suis réellement tombée bien bas. Tempi, le moins que je puisse faire en cet instant c'est aider un peu l'inconnue. Lui ouvrir les yeux sans la briser… Lui offrir ce que je n'ai jamais voulu avoir mais dont elle a tant besoin.
Gwen McLee
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Gwen McLee, le  Sam 11 Fév - 14:53

La peur me ronge, le stress fait trembler mon coeur à tel point qu'il pourrait sortir de ma poitrine dans la seconde. Je n'aime pas ressentir ce sentiment qui me donne un côté faible et pas courageuse. Je souhaiterais réagir d'une autre façon mais que voulez-vous nous sommes ce que nous sommes. On est pas toujours fier de ce que l'on ressent ou même ce que l'on devient. Il faut juste se donner les moyens pour évoluer et trouver le chemin qui nous est destiné. Au lieu de me morfondre comme une pauvre petite fille capricieuse je devrais plutôt réagir de cette manière. Sauf que mon malheur me pèse tellement que je ne trouve pas la force. Je ne demande pas la lune, mais juste un petit coup de pouce, un soutiens de plus pour pouvoir me sortir de cette vie misérable dans laquelle je me trouve. Je sursaute lorsque j'entend la voix d'une jeune femme que je ne connais que trop bien.

- Petite inconnue ? Mais que fais-tu ici ? Tu vas bien ? Tu es blessée ? me dit-elle.

A cet instant, tout le stress, toute la peur que j'ai accumulé s'évaporent loin. Je souffle discrètement en fermant les yeux puis les rouvrent et découvre en face de moi, la petite blonde... Si on m'avait dit que j'allais tomber sur elle. Décidément j'ai le chic pour me retrouver avec elle, comme si la vie voulait absolument qu'on soit ensemble. Je suis assez surprise car dans sa voix je ne ressens pas la haine, je ressens une certaine douceur. Je suis surprise car elle se préoccupe de moi. C'est assez étonnant car quand je me souviens de notre dernière rencontre à la volière, le ton était vraiment différent. Un flash me traverse l'esprit et Albus me revient en tête. Quand je la voit je ne peux pas m'empêcher de penser à lui. La seule et unique personne à qui je tiens, à qui je peux me confier. Il me manque, j'aimerais pouvoir être en sa compagnie.

Je m'égare, mes yeux se fixent dans ceux de Ellana, je la contemple un instant et je me demande à quoi elle pense, elle est silencieuse depuis avant, j'ai envie de lui parler mais pour le moment aucun mot arrive à sortir de ma bouche. Je suis sonnée par cette rencontre inattendue et sonnée de mon escapade avec l'arbre. Je ressens proche de mes lèvres un liquide couler. Je dois probablement saigner, que va t-elle s'imaginer... Un de mes doigts se dépose au coin de ma bouche pour essayer d'effacer le filet de sang. Je ne sais plus quoi faire, ni quoi dire. J'aimerais avoir de l'aide, j'aimerais juste qu'on me tende la main pour une seule fois dans ma vie. Est-ce trop demander ? J'ai envie de changer !

Ellana me prend pas le bras et m’emmène dans la pièce où elle se trouvait juste avant. Je me laisse faire.  

- Mais qu'as-tu dans la tête enfin… Ce n'est pas un endroit pour toi, petite inconnue…

Je le sais bien Ellana, je sais que ce n'est pas ma place, ici, dans cet endroit sombre, délabré, poussiéreux. Ma place est dans la bibliothèque ou bien dans la parc avec les autres élèves. Ma place est au château, où je suis complètement effacée, où aux yeux des autres je  n'existe pas mais au final l'important c'est que je suis en sécurité là-bas.
Je dépose soudainement ma main sur son épaule tout en m'approchant d'elle. Je ne suis plus qu'à quelques centimètres d'elle.

- Et si j'avais envie de plus ? Si j'avais envie de voir autre chose que ces foutues salles de classes, ces foutues élèves qui n'en ont rien à foutre de moi et si j'avais envie pour une fois de ne pas faire mes devoirs ?! lui répondis-je désespérément.

Comme un appel au secours. Mais que pourrait-elle bien faire avec moi ? Elle ne m'aime pas, je lui fais penser à un passé dont elle a besoin de fuir. La seule chose que j'ai faite, c'est de la déranger dans sa solitude. Qu'est-ce qui me prend de lui dire ça !

- Excuse moi, je ne voulais pas te déranger, je ne savais pas que tu venais te réfugier ici... dis-je les yeux dans le vide.

Je m'avance vers le lit qui se trouve derrière et laisse mes fesses se poser dessus, une douleur lancinante s'empare de mon ventre. Je plisse les yeux et enroule mes mains autour de celui-ci tout en me baissant.
Ça m'apprendra à vouloir jouer dans la cours des grands !

- Laisse moi juste reprendre un peu me esprits et je te promet je te laisserais en paix.

Vanille Fleury
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Re: Souterrain du Saule Cogneur
Vanille Fleury, le  Lun 13 Fév - 7:03


LA de Gwen

J'aime beaucoup cette atmosphère.
Ce calme maître de la pièce.
Dérangé uniquement par le bruit de deux respirations.
Libérée dans une bulle de solitude.
J'en ouvre les portes à l'inconnue.
Je ne sais pas pourquoi j’agis ainsi.
Je ne sais plus grand-chose de toute façon.
Ma vie n'a plus beaucoup d'importance dans ce bas monde.
Aucune n'en a vraiment en somme.
Je me moque de tout.
La société veut nous coller une étiquette.
Et nous obliger à réagir selon un stéréotype.
Elle veut voir la fille en cours.
Et moi lui faire du mal.
Alors je me tourne à contre-courant.
Aujourd'hui je vais lui tendre une main.
Pour prouver à tous.
Que la nature peut changer.
Que le destin peut se tromper.

Je la vois qui s'approche et me prend par l'épaule en se rapprochant de moi. Elle me parle, un ton presque suppliant, comme si elle semblait vouloir que je l'aide, que je la sauve d'un piège dans lequel elle ne se trouve pas. Comment pourrais-je aider une fille alors que moi-même je ne suis pas capable de me sauver de cet abîme dans lequel je me trouve. Mais le destin m'a placé sur son chemin et c'est à moi de lui offrir, un nouveau morceau d'histoire. Un chapitre pour le livre de son existence. Ses mots pourraient me faire rire, me donner envie de me moquer d'elle, mais rien n'y fait et aucun sourire ne naît sur mes lèvres. Je la regarde dans les yeux comprenant d'un coup ce qui lui fait mal, cette interrogation, oui, injustice de vie à laquelle est elle confrontée. L'enfant est elle aussi prise de clichés pour lui pourrir l'existence, mais les siens sont sans doute pires. Elle parle de devoir, de ne pas les faire comme si c'était un crime impardonnable, dans ma situation, si je ne fais pas le travail demandé par mes professeurs, ça pourrait vraiment m'être fatale, enfin si mes parents l’apprennent. Mais pour elle je n'en aie aucune idée. Ce doit quand même la révulser pour qu'elle lâche ça en ce moment.

Elle me laisse et je la regarde aller s'asseoir sur le vieux lit poussiéreux. Elle semble s’excuser mais je ne comprends pas trop pourquoi, bien sûr que j'aurais préféré être seule mais elle n'a pas à s'en vouloir d'être intervenue, aux dernières nouvelles cet endroit ne m'est pas exclusivement réservé. Je hausse les épaules et me dirige vers elle. Encore une fois elle prend la parole pour me demander de la laisser reprendre ses esprits en précisant qu'elle me quittera aussi tôt cela fait. Je me rends alors compte que je n'ai pas envie qu'elle s'en aille, maintenant qu'elle se trouve dans ce morceau de ma vie, il n'est pas question qu'elle en sorte, une rencontre avec elle ne peut pas rester éphémère, pas au vu de nos passés si entremêlés. Aujourd'hui, il existe un nous et je ne laisserais pas fuir cette moitié essentielle en cet instant. Je me rapproche et m’accroupis devant elle en posant une main sur son genou. Il faut que je lui dise quelque chose, que j'arrive à mettre des mots sur ce que je pense, sur tout ce qu'il me traverse la tête en ce moment.

- C'est donc ça qui te bloque les idées, tes chaînes sont faites de stéréotypes, petite inconnue, comme un oiseau en cage tu as besoin de t'envoler. Tu as été choyée et nourrie trop longtemps, tu ne sais donc rien de ce qu'il se trouve derrière les barreaux… Peut-être n'es-tu même pas capable de voler… Je peux comprendre ton désir, celui d'étendre tes ailes, de repousser tes limites, de montrer au monde que tu vaux plus qu'un simple oiseau domestique. Mais attention petite inconnue, le monde de dehors est hostile et les oiseaux sauvages finissent souvent blessés.

Je la regarde un instant en essayant d'imaginer ce qu'elle doit ressentir en ce moment. Ma voix est lointaine mais débarrassée de toute haine ou hostilité. J'aimerais être cette personne, cette fille capable de lui ouvrir sa cage d'un coup. Mais j'ai peur, pour elle, je peux presque sentir l'oisillon en elle qui tremble d'impatience à l'idée de découverte, de renouveaux, d'aventure, mais je ne peux pas la laisser partir comme ça. Elle n'est pas prête, je doute qu'elle le soi un jour. Je pourrais la préparer, lui montrer ma douleur à moi, la faire souffrir elle. Je vois qu'elle se tient le ventre, serait elle aussi blessée à cet endroit. Je soupire discrètement, si elle veut vraiment se débrouiller seule il va falloir lui apprendre que se mettre en danger et être indépendante sont deux notions très différentes. Bien qu'au fond elles mènent toutes les deux à un point commun. L’adrénaline qui circule à pleine vitesse, e sourire sur le visage et le sentiment de liberté intense. L'a-t-elle découvert ? En veut elle plus ? Comme une sorte de drogue…

- À vrai dire c'est la première fois que je viens ici et quant à me laisser en paix, je vais devoir te l'interdire, je n'ai plus besoin de solitude, de toute façon c'est un peu trop tard maintenant. Je jette un regard déçu sur la pièce, ce sera pour une autrefois, oui un autre lieu. Et toi tu as besoin de briser ce qui t'entrave, tu es la seule à choisir ton destin et tes actions, petite inconnue, tu m'entends ? Les clichés qui te maintiennent prisonnière ne sont là que si tu leur accorde de l'importance. Mais ne fait pas d'imprudence pour trouver la liberté, elle ne se gagne pas en un jour et certaines personnes n'en bénéficient même jamais, tu vois je suis sortie de ma cage, pourtant mes ailes sont brisées. Ce sentiment de pleinement vivre n'est pas uniquement positif, malheureusement.

Je ne quitte plus ses yeux.
Je veux lui faire passer un message.
L'aider, même si j'en suis incapable.
Après tout, ma petite leçon de morale.
N'est que le fruit de 10 années d'expérience.
Je ne suis pas assez expérimentée.
Pour la sauver de cette impasse.
Mais je veux lui montrer une nouvelle voie.
La mienne, qu'importe qu'elle la suive ou non.
Je veux lui faire apercevoir un chemin de liberté.
Forgé dans la douleur, après elle se créera le sien.
Il faut juste qu'elle puisse entrapercevoir.
Un autre destin, pour choisir ainsi.
Les fils de sa propre existence.
Bien que je ne sois pas un modèle.
Je le sais, ma route est dangereuse.
Mais je vais lui partager.
Tout.

- Tu veux que je t'ouvre la porte petit oiseau ? Je peux te montrer mon chemin, je peux te montrer ma voie. Libre à toi de décider si tu désires l'emprunter car elle est dangereuse, forgée dans la douleur, mais je peux te faire apercevoir… Une partie de noirceur…

Lentement je sors ma baguette de ma robe et la fais jouer entre mes doigts, je ne souris pas attendant simplement un instant. Qu'elle le souhaite ou non je finirais par lui montrer. Lentement je me relève et pointe ma baguette sur sa joue. Souvenir d'un autre jour où j'avais fait le même geste, d'une personne que j'avais blessée comme je m'apprête à le faire sur cette Poufsouffle. Oui, un petit oisillon fou qui en garde les marques, elle aurait pu les effacer, elle ne l'a pas fait, comme si elle abordait les deux cicatrices qui lui barrent le visage avec fierté comme si cette soirée avait été une bataille et non un massacre et comme si elle en était sortie triomphante et non victimisée par cet événement. Au fond elle n'a pas tort, cette histoire la plus aidée que moi, qui me suis méchamment fait souffrir à coup de remords.

Mais aujourd'hui je ne veux nullement la faire souffrir pour un quelconque plaisir, je le fais plutôt même dans son intérêt. J'ai la formule sur le bout de la langue je pourrais la prononcer d'un instant à l'autre, la souffrance tomberait sur la jaune le sortant pour un moment de sa léthargie. La vue du sang ne me dérange pas, celle des visages torturés non plus ainsi que la souffrance qui pourrait se dégager d'elle. Je ne prends pas plaisir à voir ça ou plutôt je ne prends plus plaisir, je sais qu'il y eut un temps, une autre époque avec une moi différente qui aurait pris grand bonheur à faire souffrir et à admirer cette œuvre de douleur. Mais je ne suis plus comme ça, pas avec elle en tout cas. Je redresse la tête et la défie du regard. Avant de prononcer mes mots d'une voix bien distincte.

- Il y a dix ans… Dix années d'ici, une fillette insouciante, une enfant innocente. Mais l'innocence n'existe pas, n'as plus existé dans les yeux de la gamine à partir de ce jour, oui cet instant ou son père à pointé sa baguette sur elle en prononçant une formule aussi douloureuse qu’impardonnable. Quand un bambin effrayé, voit pointé sur lui l'arme de son géniteur, quelque chose dans son regard, une part de son cœur et de son âme, meurt. La lumière à fusée et plus jamais la fillette n'a été cet être de naïveté qu'elle était. L'enfant est morte brûler par le feu de la haine. Une part de moi est calcinée, une cicatrice intérieure que personne ne peut voir, une blessure profonde que je suis la seule capable de sentir. La douleur est insupportable. C'est celle du vide, un néant infini qui me rappelle mon passé et me consume un peu plus chaque jour…

Mon regard s'est changé en pierre.
Je sens la douleur vibrer.
Mais elle reste grisante.
Comme si c'était elle qui me tenait en vie.
La perception de cette souffrance.
Me rappelle que je suis bien vivante.
Cette partie morte de mon être.
Est en réalité mon seul point d'ancrage.
La chose qui me permet de rester sur terre.
De ne pas m'oublier dans les étoiles.
Car j'ai besoin de rester en vie.
Ne serait-ce qu'un instant.
Ne serait-ce que pour elle.
Mon bras se tend.
Mon souffle se calme.
Ma tête hurle.
Et mon sang se fige.

Lentement les lèvres s'ouvrent et murmure.
Formule dans la poussière.
Infinité du temps.
Équilibre… Pour douleur.

- #Diffindo

Je vois le sang perler, je ne regarde pas son visage, je n'en suis pas capable, le remords me saisit instantanément, habituel. Mais je ne me laisse pas aller et fige mes yeux dans les siens, je veux lui montrer une parcelle de souffrance. Lui a-t-on déjà vraiment fait du mal ? Ou est-ce la première fois que son sang coule réellement ? A-t-elle des ennemis ? Je serre les dents en pesant à ce qu'Albus me ferait s'il apprenait que j'ai blessé Gwen. Je fais quelques pas vers l'avance et point à nouveau mon arme mais sur sa main cette fois. Le sortilège se répète (#) et je m'accroupis à nouveau devant elle comme s'il ne s'était rien passé. Mais quelque chose au fond de moi à changer, j'ai porté la main sur elle, fille à qui je ne voulais aucun mal, j'ai fait naître une souffrance inutile, sans rage, sans haine, sans envie. L'existence nous offre bien des surprises, sans doute n'en est-ce qu'une de plus… Dans tous les cas je ne m'attendais pas à faire décemment du mal ainsi un jour. Que suis-je donc devenue ? Cette action était-elle tout à fait bien ? Ou an contraire suis-je entrain d'alimenter un quelconque désire de noirceur au fond de mon être.

Je tends à mon tour la main devant mes yeux, ma baguette siffle à nouveau au son de mes lèvres qui chuchotent. Une troisième fois le sortilège est répété mais vers ma paume à moi(#). Je ferme les yeux en sentant la vive douleur qui se répand dans mon être à partir de ma main, les larmes de souffrance me montent aux yeux mais je les repousse. Ma souffrance et celle que j'ai déjà ressentie est bien plus intense et profonde que celle que peut me causer un simple sortilège de ma propre main. Je me sens stupide, comme une imbécile de masochiste mais je sais qu'il n'en est rien. Une partie sombre de moi est accro à cette douleur, à cette souffrance et lentement au rythme de mon cœur que je sens battre dans ma main je me sens de mieux en mieux. Comme s'il la douleur apaisait au fond, là tout au fond. Je suis dans une sorte de transe, oui, un état second. Loin de cette cabane et je profite.

Mais je dois revenir sur terre.
Je ne suis pas seul ici.
J'ai blessé, j'ai fait mal.
À moi, il n'y a pas de problème.
Mais, a elle, je ne me le pardonne pas.
Il faut que je lui montre, que je lui dise.
Je suis son alliée dans cette bataille pour la vie.
Et non son ennemie.
Je dois la soutenir mais je l'ai blessée.
Je ne comprends pas cette logique.
Mais il n'y a pas de logique.
J'attrape sa main ensanglantée.
Dans la mienne dont s'écoule le même liquide.

Paumes contre paumes, la douleur est d'autant plus atroce.
Mais je serre les dents et je serre ses doigts.
Je me rends alors compte à quel point j'ai besoin d'elle.
À quel niveau sa présence m'aide à garder la tête ici.
Elle en sait pas, ne saura jamais.
Je ne lui dirais pas, je n'en suis pas capable.
Cette fille a une lumière.
Une étincelle que je peux voir briller de mille feux.
Quelque chose en elle.
Un signe que j'admire.
Main dans la main.
Pour une même douleur.
Je relève mon regard.
Souffrance.

- Tu vois ce que tu es ? Tu es comme moi. Nous sommes pareilles, notre sang à la même couleur, notre vie le même manque d'objectif. Je suis un serpent, tu es un blaireau, vert et jaune, les méchants et les gentils. Les cruels et les niais. Mais au fond, tout au fond, nous sommes profondément les mêmes, tu comprends petites inconnues ? Tu as le droit de décider qui tu es… Seule, il n'y a personne pour te dicter ta conduite, ton chemin… C'est à toi de découvrir et de vivre. Tu vas tomber, c'est sûr, mais cela ne fera que te rendre plus forte. Tu es toi et ce toi, tu es la seule à avoir le droit de le définir qu'importe l'avis des autres ou les étiquettes que l'on t'a accrochées. C'est toi l'héroïne de ton histoire et la tournure qu'elle prendra ne concerne personne d'autre…

Je ne décroche plus mes yeux.
Son sang passe dans le mien.
Mon sang passe dans le sien.
Tu es moi et je suis toi petite.
Nous sommes humaines.
Simplement vivantes.
Ouvre les yeux et vit.
On n'a qu'une seule chance.
Je suis sûre que tu sauras la saisir.
N'oublie pas, n'oublie jamais.
Tes désirs, tes choix…
Ils sont les clefs de ton monde.
Celui que tu te dois de construire.
Mais ils interféreront aussi avec d'autres.
Des gens comme moi.
Des simples messieurs tout le monde.
Fais attention aux fous.
Fais attention aux foules.

Et vis bon sang ! Vis moi cette chienne d'existence.
Brise tes chaînes et va de l'avant.
Tu mérites mieux que ce que tu es en train de faire.
Tu as besoin de te rebeller contre la marée des clichés.
Et moi je suis là pour toi.
Moi je suis là pour nous.
Parce qu'à partir de maintenant tu es ma sœur.
De sang, de douleur, de vie.
Que ça te plaise ou non.
Oh je t'ai haï Gwen...
Je t'ai détesté, j'ai voulu te voir morte.
Mais aujourd'hui je m'attache à toi.
De quelque chose que je ne comprends pas.
Je ne sais pas pourquoi.
Je ne sais pas comment.
Je dois avouer que cela me fait peur.
Sans doute parce que c'est nouveau.
Plus fort qu'une amitié.
Même si je n'y connais rien.



Je suis là pour toi jeune inconnue.
À partir de maintenant et pour longtemps.
Que cela te plaise ou non.
Quels que soient tes sentiments et impressions à mon égard.
Non je ne te laisserais pas t'en tirer comme ça.
Et je reste, main dans la tienne.
J’attends. Voir si tu acceptes le contact.
Même si je suis prête à endurer le fait.
Que tu me repousses.

Je pourrais bien comprendre un refus de ta part après tout je viens de te blesser. Mais j'espère tellement que mes pauvres mouvements et stupides intentions ne te soient pas insupportables. J'aimerais t'ouvrir les yeux, t'offrir le monde, même si je n'en suis pas capable… je reste une stupide diablesse après tout. Je viens d'un enfer horrible aux couleurs du désespoir. Ici tout est différent, ici il y a des mains qui se tendent, la mienne est de sang, mais elle est pour toi. C'est sans doute la première depuis longtemps que je tends une main. Non, attend… C'est la première fois. Je garde mes yeux dans les tiens, j'aimerais pouvoir faire plus mais je multiplie les faux pas alors je me contente d'attendre, de voir si l'intention passe, ou bien se fait jeter. Je suis prête je n'ai plus peur. Les horreurs de mon existence m'ont volé cette capacité. Je ne suis plus qu'une ombre, un jeune fantôme. Qui en même temps que tu la découvres, reprend lentement goût à la vie.

Oui, il existe, des personnes qui blessent.
Du sang qui coule.
Des amitiés qui naissent.
Du soutien.
De l'amour.
De la haine.
Du poison.
Et moi…
Et toi…
Et nous.
Le passé, le présent et le futur s'emmêlent.
Je suis tout, je ne suis rien.
Nous sommes deux.
Et infiniment seule.
Seule.
Seule.

Nous ne le seront bientôt plus.
Je suis là petite inconnue.
Tu es là aussi.
Nous sommes éphémères.
Mais bel et bien présente.
La vie n'est qu'un jeu.
Oui ô combien cruel.

Mais je me battrais.
Nous nous défendrons.
Car ensemble.
Nous pouvons gagner cette bataille.
Et gagner la partie.
Pour vivre, bordel !!
VIVRE !!
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