La nuti était tombée depuis longtemps. Pré-au-Lard était désert, pas un chat ne passait à travers les rues ni même sur les toits. C'était l'heure idéale pour des transactions douteuses. 13 marcha tranquillement dans la ruelle qui était déjà sombre en plein jour. Son visage était masqué par sa capuche. Il avançait telle une ombre à la recherche du fameux Razvan. Il avait besoin de lui pour des achats illégaux et il voulait lui proposer un marché.

Il espérait trouver le Roumain ou celle qui était parfois avec lui. Il avait déjà rencontré cette première dans ce même endroit la première fois et c'était la raison qui l'avait poussé à venir ici. Avec un peu de chance, il tomberait de nouveau sur elle. Pour l'instant, il n'y avait personne mais le Mangemort ne se découragea pas. Il s'adossa contre un mut et il attendrait patiemment qu'un des deux étranger se montre. Il était persuadé de les croiser ici. Il ne savait pas pourquoi mais souvent les deux Roumains avaient été repérés à Pré-au-Lard. Il enfila son masque même s'il y avait peu de chances qu'il soit reconnu ici. Il portait sa tenue de maître des ombres, la même que lors de l'attaque du Poudlard Express. Un jour de renaissance qui avait marqué d'une croix l'avènement d'une nouvelle idéologie.

13 aperçut un mouvement avant de voir un homme passé. C'était la personne qu'il recherchait. Derrière son masque, il eut un sourire satisfait de ne pas avoir attendu en vain. Il s'approcha de l'étranger.

- J'aimerais faire affaire avec vous.

Sa voix était rauque, comme à chaque fois qu'il était habillé en Mangemort. Le Roumain n'avait pas besoin de connaître son identité pour travailler avec lui. Habituellement cela ne le gênait pas et il ne voyait pas la raison pour que ce soit différent ce soir.

Razvan Berbec commençait à élaborer des plans plus grands… La Grande-Bretagne n’était peut-être pas faite pour le réseau roumain. Les affaires étaient difficiles, étrangement personne ne s’approchait d’eux et Razvan commençait à désespérer. On l’avait envoyé ici pour remplir une mission et il était en train d’échouer. Or il n’échouait pas. Il était habitué à réussir et c’était pour cette raison qu’on l’avait envoyé conquérir la Grande Bretagne. Personne d’autre que lui ne pourrait réussir…

Heureusement qu’il ne recevait plus de châtiment corporel depuis longtemps. Il ne les supportait plus. Ni même le contact physique. Non en revanche, s’il revenait bredouille, il risquait quelque chose de bien plus grave. Il serait sans doute renvoyé du réseau… Sans le sous. Condamné à la misère. Mais pire encore, on ne le laisserait pas partir aussi facilement. Il savait trop de choses… Très bien. Il devait ramener de l’argent. C’était obligatoire. C’était pour cette raison qu’il marchait encore dans les rues de Pré-au-Lard, le soir. Peut-être qu’en se montrant, on viendrait à lui. Plutôt que de harceler les autres, il suffirait peut-être d’être là. Et justement…

- J'aimerais faire affaire avec vous.

Un fin sourire se dessina sur son visage et il se retourna. Il fut surpris de découvrir une silhouette encapuchonnée. Oh… Voilà qui était un intéressant. Il pencha la tête sur le côté, enfonça ses mains dans ses poches tout comme il se glissait dans la nuit afin de n’être plus vu de personne d’autre que son interlocuteur.

« Pourrrquoi vous crrroirrre pouvoirrr fairrre affairrre avec moi ? Vous vouloirrr quelque chose parrrticulier ? »

Le Mangemort regardait l'étranger qu'il trouvait toujours aussi peu sympathique. Oui, il pensait pouvoir faire affaire avec lui et il ne l'avait pas abordé pour autre chose. Il n'avait pas spécialement l'intention de partager un jacuzzi avec lui ou de faire une excursion dans la pampa, surtout à cette heure-ci de la nuit.

- Je sais que vous possédez des articles qui peuvent m'intéresser. Mais je souhaite également nous utiliser vous ou votre réseau pour faire des achats à notre place. J'ai besoin de garder l'anonymat sur certains de mes achats. Vous comprenez votre utilité ?

Il allait éveiller l'intérêt de Razvan mais il se méfiait des tarifs qu'il risquait de proposer. S'ils étaient trop abusifs, les Mangemorts iraient voir ailleurs. Ils avaient quelques partisans qui ignoraient leurs réelles identités et ils s'en serviraient comme intermédiaires s'il le fallait. Pourtant, ce serait tellement plus simple d'utiliser des étrangers, déjà plus ou moins hors-la-loi, qui ignoreraient tout d'eux. Avec les partisans, il y avait toujours le risque qu'ils en sachent plus que ce qu'ils devraient. Avec ces Roumains, ce ne serait pas le cas car ils n'avaient pas prévu de les intégrer dans leur groupe. Ils voulaient juste utiliser ce réseau si c'était possible, afin d'agir dans l'ombre. Et puis, la contrebande de dragons et autres créatures fantastiques pouvaient s'avérer très intéressante pour de futurs actions.  Si les dragons étaient achetés légalement, cela serait trop facile, même pour les ratés du ministère qui formaient les Aurors, de remonter jusqu'au propriétaire.

- Cela dit, pour que l'on fasse affaire, il vous faudra être discret et raisonnable dans vos tarifs. Je projette une longue collaboration qui sera fructueuse pour nous deux mais si vous êtes trop gourmands, elle n'existera jamais.

13 savait très bien que l'étranger se montrerait gourmand au départ, tentant de s'en tirer à un très bon avantage, comme s'il allait plumer un pigeon sauf que s'il en faisait trop, il laisserait passer une bonne occasion...

- Je sais que vous possédez des articles qui peuvent m'intéresser. Mais je souhaite également vous utiliser vous ou votre réseau pour faire des achats à notre place. J'ai besoin de garder l'anonymat sur certains de mes achats. Vous comprenez votre utilité ?

Un sourire étira les lèvres de Razvan. Il en avait fallu du temps, mais sa réputation était enfin parvenue aux oreilles des bonnes personnes. Magnifique ! Enfin, il allait pouvoir honorer son contrat ! Enfin, il allait pouvoir gagner quelques gallions et faire avancer le réseau, le faire s’ancrer plus profondément en Angleterre pour pouvoir poursuivre leur entreprise un peu partout dans le monde. Mais il ne fallait pas placer la charrue avant les bœufs, rien n’était encore joué.

- Cela dit, pour que l'on fasse affaire, il vous faudra être discret et raisonnable dans vos tarifs. Je projette une longue collaboration qui sera fructueuse pour nous deux mais si vous êtes trop gourmands, elle n'existera jamais.

Son interlocuteur, masqué, avait l’air d’être bien malin. Peut-être connaissait-il l’état de détresse dans lequel il se trouvait. Peut-être avait-il eu connaissance de quelques détails sur le réseau. Razvan ferma les poings et enfonça ses ongles dans la paume de sa main. Si Sorina avait parlé, elle allait encore le payer bien cher. Il tourna la tête vers son interlocuteur, s’efforçant de garder un visage impassible, et de répondre à voix basse.

« Moi comprendrrre. Avoirrr besoin de connaîtrrre arrrticles qui intérrressent vous pour vous dirrre bon prrrix. Pour achat via le rrréseau, nous prrrendrrre 10% commission. Vous devoirrr rrrégler moitié quand vous dites chose vous vouloirrr, et autrrre moitié quand nous donnons. »

Dévisageant le masque avec une expression assez intriguée, Razvan commença à réfléchir, non pas à qui se cachait derrière, mais à ce qui se trouvait en face de lui. Avec quelle genre de raclure traitait-il ? Une idée commençait à germer dans sa tête alors qu’il prévoyait un châtiment pour les impayés.

« Nous pas aimer mauvais payeurrr. Si perrrsonne pas donner arrrgent, moi vouloirrr fairrre payer. Moi vouloirrr collaborrration de vous pour punirrr violemment mauvais payeurrr, ou fairrre fairrre une mission pourrr nous. Mauvais payeurrr toujourrrs rrretrrrouvé. »

Ah ça, l'étranger comprenait vite lorsqu'il s'agissait de parler affaire. D'ailleurs le Mangemort avait remarqué à travers le monde qu'il existait un langage universel, celui de l'argent. Tout le monde arrivait à se comprendre lorsqu'il s'agissait d'argent. Et le Roumain savait même parler de pourcentages. Lui et son réseau voulait dix pour cent des commissions. Cela aurait pu paraître raisonnable mais 13 se demandait si c'était négociable. Avant même qu'il ait eu le temps de répondre, Razvan reprit la parole pour "l'inciter" à honorer ses dettes si les deux faisaient affaires. C'était presque une insulte, le sorcier avait toujours été honnête.

- Si tout est conforme à ce que nous voulons, mes associés et moi-même ne serons pas de mauvais payeurs. Nous aimons le travail de qualité et nous le récompensons toujours comme il se doit.

Sa voix rauque avait quelque chose d'inquiétant en prononçant ses mots. Ce n'était pas un avertissement à l'encontre de l'étranger mais plutôt une remarque générale. Il n'avait pas aimé l'insinuation que lui ou un membre de sa communauté pourrait tenter d'entourlouper le mystérieux réseau. De toute façon, s'il voulait faire affaire c'était qu'il pouvait payer. Jamais il ne se mettrait en dette avec ce genre de personnes. C'était bien trop dangereux.

- Je trouve que vos tarifs sont chers. Dix pour cent pour si peu de risques, c'est même du vol. Surtout que nous comptons acheter une ou deux créatures dangereuses que vous vendez en toute illégalité. Un dragon par exemple... et ça coûte en entretien. Nous avons plusieurs articles à acheter dans diverses boutiques. Une commission de cinq pour cent fera l'affaire.

Il se doutait que pour être probablement respecté avec l'individu en face de lui, il devait négocier. Certaines personnes aimaient les négociations difficiles.

- Si tout est conforme à ce que nous voulons, mes associés et moi-même ne serons pas de mauvais payeurs. Nous aimons le travail de qualité et nous le récompensons toujours comme il se doit.

Razvan hocha la tête et arbora un air satisfait. Cette petite parenthèse sur les mauvais payeurs n’était pas de nature à effrayer un être masqué comme l’était son interlocuteur, mais étant donné que le marché se devait d’être durable, lui-même devait présenter les conditions qu’il réservait à ceux qui le trahissaient. Il s’agissait des conditions du Réseau, pas des siennes, bien qu’il aurait aimé avoir une peau neuve sur laquelle exercer ses mains, car cela faisait bien longtemps qu’il ne pouvait plus faire subir trop de châtiments à Sorina : elle les connaissait et mourrait déjà de peur. Razvan avait envie de retourner en Roumanie, ne serait-ce que pour former les nouvelles recrues. Elles étaient bien plus rebelles au début et la correction n’en était que plus rude, donc plus plaisante…

Se laissant vagabonder à des souvenirs sadiques, Razvan en oublia momentanément le contexte et le froid ambiant. Néanmoins, il revint à lui dès qu’il fut question d’affaires. Sur ce point, il ne rigolait pas, et à priori, son interlocuteur non plus. Il fronça les sourcils, tentant d’absorber ce qu’il lui disait… Il avait tendance à minimiser leur importance et Razvan n’aimait pas tellement…

« Vous dirrre si peu de rrrisques, mais nous acheter matérrriel. Nous courrrirrr tous les rrrisques alorrrs que vous attendrrre sagement. En rrrevanche, nous pouvoirrr baisser prrrix Drrragon et offrrrirrr une perrrsonne pourrr entrrretien. En Roumanie, grrrande colonie Drrragon et bons spécialistes dans Rrréseau. Mais vous toujourrrs devoirrr 10 pourrrcents parrr achat. Nous avancer arrrgent, nous avoirrr frrrais, et nous avoirrr visage découverrrt pourrr acheter. 10 pourrrcents pas êtrrre cherrr. »

Fixant de ses yeux sombres et calculateurs le masque de son interlocuteur, Razvan commençait à désespérer de ne pas avoir accès à son visage, car dans une négociation, il était bien capable de détecter la moindre émotion et cela lui était souvent fort utile.

Le Roumain avait l'habitude de faire des affaires et celui-ci était en train de sentir que le Mangemort lui proposait un marché intéressant. Certes les deux n'étaient pas encore d'accord sur les tarifs et donc sur les conditions de cet accord mais chacun des deux avait fait comprendre qu'ils avaient un intérêt à travailler ensemble. Car 13 n'était pas dupe, il avait remarqué que les Roumains n'avaient pas encore de réels clients, ni de réels contacts pour pouvoir s'établir durablement sur le territoire britannique. Aucune guilde, cercle obscur et autres groupes rassemblant des adeptes de la magie noire, ne s'étaient adressés à eux. Grâce à quelques uns de ses contacts extérieurs, il connaissait plus ou moins une grande partie des groupes adeptes de la magie noire. Parfois, lui-même faisait affaire avec certains mais personne ne semblait réellement se rendre compte du potentiel que les Roumains leur apportaient. Le problème résidait probablement dans le fait qu'ils étaient des étrangers, traînant une mauvaise réputation due à leur pays d'origine et que beaucoup préféraient rester campés sur leurs préjugés.

- Je reconnais qu'en effet vous prendrez quelques risques mais au vu du nombre d'achats que nous avons l'intention de faire, cinq pour cent de commissions c'est plus que raisonnable. Mes associés et moi-même saurions au regret de ne pouvoir conclure cet accord si vous rester à une commission aussi élevée. Nos finances ne suivraient pas le budget nécessaire et vous serez aussi perdant que nous au final.

Négocier jusqu'au bout, c'était ce que 13 avait appris lors de son périple dans les pays de l'est. Ne jamais montrer un signe de faiblesse ou d'hésitation car la personne en face le verrait et en profiterait. Le masque au final ne cachait pas que son identité mais aussi ses expressions. Il savait se maîtriser mais un tic pouvait le trahir. Sauf que Razvan ne pourrait pas le voir. Par contre, il y avait une chose sur laquelle il ne mentait pas, les finances pour les achats étaient limitées et c'était ce qui le poussait à négocier. Il devait maintenant lui faire miroiter l'enjeu de cet accord.

- Mes associés et moi souhaiterions vous acheter directement un dragon, un Magyar à pointes à un prix raisonnable. Nous voudrions d'autres animaux mais nous ne savons pas si vous les avez en votre possession et si ce n'est pas le cas, il faudrait que vous les achetiez pour nous à une boutique et nous vous donnerons vos cinq pour cent de commissions.

Surtout ne pas lâcher sur le tarif. Il devait montrer sa détermination à ce sujet, ce n'était peut-être qu'à cette condition qu'il obtiendrait ce qu'il veut ou du moins quelque chose s'y rapprochant.

- Nous avons besoin d'un mamba noir et de deux louveteaux. En dehors des animaux, nous aurions besoin de vos services pour l'achat d'une baguette magique particulière et de quelques accessoires à acheter à la boutique de magie noire.

Il attendait maintenant les réponses de l'étranger. L'accord n'était pas loin d'être conclu et il venait de faire miroiter l'intérêt d'un tel partenariat. Surtout que si tout se passait comme prévu, rien ne les empêchait de travailler de nouveau ensemble à l'avenir.

Razvan écouta longuement son interlocuteur parler tout en réfléchissant. Il veillait à garder un masque tout à fait impassible, même si derrière, son cerveau était en ébullition. Dix pourcents était le tarif réglementaire, mais ce que l’homme proposait en face était difficile à refuser… D’autant qu’il se devait de conclure cette affaire ! S’il ne le faisait pas, il risquait de repartir en Roumanie bredouille et il ne pouvait absolument pas se le permettre. A moins de ne jamais revenir… Mais sa fidélité envers le réseau était bien trop importante pour se permettre une chose pareille.

Alors il réfléchissait. D’autant qu’il parlait de l’achat d’un Dragon, directement à eux. Il savait que Sorina avait tenté de conclure un marché, et qu’elle avait baissé le prix jusqu’à 50 gallions. Ils ne pouvaient pas se permettre de faire en-dessous, à moins de vendre à perte… Mais il pouvait toujours tenter. En acceptant les 5%, en sachant que, vraisemblablement, les finances du groupe que son interlocuteur représentait étaient au plus bas, il aurait une chance de vendre son dragon. D’autant qu’après, il s’agissait de faire de nombreux achats d’animaux, une baguette et quelques accessoires de Magie Noire… Etant donné l’empleur du marché, cinq pourcents, c’était peut-être raisonnable. Enfin de toute manière, Razvan n’avait pas tellement le choix. Il se redressa un peu plus, fixa l’endroit où devaient se trouver les yeux sur le masque de son interlocuteur et tendit la main :

« Vous vouloirrr fairrre beaucoup d’achats. Moi accepter cinq pourrrcents. Pourrr Drrragon, pas avoir surrr moi mais pouvoirrr vous vendrrre prrrochainement pourrr 50 gallions. Moi pas pouvoirrr fairrre plus bas, mais vous êtrrre bon client. Où pouvoirrr rencontrrrer nous pourrr vente ? Vous connaîtrrre ville, vous choisirrr lieu et date. »

Il espérait que la main serait serrée en guise d’accord… Un léger sourire fendait son visage. Maintenant, il était heureux, et maintenant, ils pourraient s’établir avec force dans la Grande-Bretagne. Voilà qui lui plaisait beaucoup.

Le Roumain restait impassible, impossible pour le Mangemort de savoir s'il y avait une possibilité à sa demande ou non. Il n'avait plus qu'à attendre sa réponse, en espérant que celle-ci soit plus ou moins en adéquation avec ses demandes. Razvan tendit la main, cela était-il bon signe ou voulait-il par ce simple geste, affirmer qu'il n'irait pas plus loin que la proposition qui allait être faite. Au final, la proposition était plus qu'acceptable et dans les espérances de 13. Celui-ci n'avait plus l'intention de négocier et accepta la main tendue. Il fallait bien sceller cet accord et de sa main gauche, libre dans sa poche, il tenait fermement sa baguette au cas où l'étranger tenterait de l'entourlouper.

- C'est d'accord. Pour nous retrouver, le mieux ce serait Londres, à la limite de la ville. Une ville est beaucoup plus sûre pour ce genre d'affaires.

Derrière son masque, il avait un petit sourire satisfait. Il était content de la venue des Roumains en Grande-Bretagne. Cela leur facilitait les choses et évitait d'utiliser un aspect trop légal à leurs affaires. Une fois sa main droite libre, il sortit un parchemin de sa poche intérieure qu'il tendit ensuite.

- Ceci est un formulaire pour l'achat d'une baguette. Il n'y a pas de nom mais je vous fais confiance pour en trouver un. L'écriture n'est pas la mienne, ni celle d'un membre de notre confrérie. Pour nos transactions, je suppose que nous sommes pareils. Tout se dit à l'oral et pas une seule trace d'écrit ?

Spoiler:

Il ne doutait pas vraiment de la réponse. Les papiers étaient bien trop encombrants et dangereux. Il suffisait d'en perdre un pour que les deux parties soient en dangers. Une fois le papier remis, il allait énumérer la liste de ses besoins.

- Donc nous voulons aussi le dragon, le Magyar comme je l'avais déjà annoncé. Pour ce qui est des animaux, un mamba noir pour l'instant. Les louveteaux attendront un petit peu. À la boutique d'accessoire de Magie noire, j'aurais besoin d'un casque sombre, d'une cape d'invisibilité et de menottes anti-capacités magiques. Et pour l'instant ce sera tout. Mais à l'avenir, nous prévoyons d'autres achats.

Oui, ce n'était que le début et ils avaient le temps avant de faire d'autres achats. Sur ce, il n'attendait plus que la réponse de Razvan avant de pouvoir sceller cette transaction et repartir dans les profondeurs de la nuit.

Razvan attendait que sa main soit serrée, et ce fut bientôt le cas. Voilà qui lui arracha un véritable sourire, comme il n’en avait pas eu depuis longtemps. Ses lèvres ne s’étirèrent pourtant que légèrement pour ne pas montrer à son interlocuteur le plaisir qu’il éprouvait à la simple pensée de se faire un peu d’argent et de parvenir à s’implanter en Grande-Bretagne. De plus son interlocuteur semblait avoir le sens des affaires et connaissait les risques encourus par eux deux. L’endroit qu’il choisissait lui convenait parfaitement, d’autant qu’il était assez vague encore, et qu’il méritait des précisions qui seraient sûrement apportées au fur et à mesure, ce qui évitait à toute personne écoutant peut-être la conversation de les rejoindre plus tard. Il était mâlin en face et il aimait beaucoup.

Le parchemin qu’il eut en main ensuite le fit tiquer légèrement, mais étant donné la nature de la commande, c’était nécessaire. De plus, de nombreuses précautions avaient été prises. Le seul problème serait pour y apposer un nom. Oh ça, il avait bien une idée de la personne à qui il ferait porter le chapeau, mais encore fallait-il parvenir à imiter la précédente écriture, afin qu’elle corresponde toujours et qu’elle ne soit pas identifiable. Bien… Voici une nouvelle mission.

Quant vint enfin le détail des derniers objets à acheter, Razvan se concentra pour en mémoriser la totalité. Pour l’instant, un Mamba Noir, un Casque Sombre, une Cape d’Invisibilité, et des Menottes anti-capacités magiques. Cinq articles, voilà qui n’était pas trop compliqué à retenir. Quant au Dragon, il n’avait pas besoin de se concentrer, le simple appât du gain lui permettait de se souvenir de cette commande, et il garantissait que son interlocuteur repartirait avec un Dragon. Razvan se contenta d’un hochement de tête, signe que tout était bon pour lui avant d’ajouter.

« Trrrès bien. Vous savoirrr sans doute trrrouver moi si vous avoirrr besoin prrrécisions. A trrrès vite monsieur. »

Ur ces dernières paroles, il se retourna et disparut dans la nuit, le sourire aux lèvres. Il allait devoir s’entraîner à reproduire l’écriture du parchemin pour commencer… Et bientôt, la richesse leur sourirait.

[RP Terminé]

Je marchais sous un ciel, remplit de milliers d'étoiles. Mon sac sur l'épaule, j'avançais dans la pénombre, je fermais les yeux, continuant de marcher, lorsque je les rouvris, j'étais dans une rue particulièrement sombre, je me demandais où j'étais encore allé. Je tournais sur moi-même, cherchant quelqu'un qui pourrait peut-être m'aider, je vis alors, devant moi une jeune femme, de dos, elle ne devait pas m'avoir vu. Je m'avançais rapidement. Elle était très belle, je sortit discrètement mon cahier rouge, je m'assois contre un mur, dans l'ombre et commençai à la dessiner, elle semblait ne pas me voir, je la dessinais rapidement et me relevait, je rangeais mon cahier dans mon sac noir et avançais. Je lui tapotai l'épaule, elle sursautait et ce retournai.

Excusez-moi de vous dérangez, mais je suis perdue, vous pouvez m'indiquer le chemin pour retourner à Poudlard ? Fit-je en tenant mon sac d'une main.

La sorcière me sourit, avant de répondre.

-Bien sûr que je peux t'aider. Je ne retrouve pas le chemin vers Poudlard et le Pré-au-Lard plus éclairé, mais si on allume toutes deux nos baguettes avec un "Lumos" on devrait y voir plus clair. En fait, moi, c'est Luia. J'étais à Poudlard aussi autrefois, à Serdaigle. Et toi, tu es... ?

Je la regardait, méfiante, j'avais appris à ne pas faire confiance à n'importe qui, surtout pas des personnes que je croisais dans la rue.

-Laura, je suis à Serdaigle.

Je l'observais longuement, essayant de savoir si je pouvais lui faire confiance ou non, elle me sourit de nouveau, me regardant également. Je compris alors que je pouvais lui faire confiance.

Je sortit ma baguette de mon sac, je lançais le sortilège « Lumos » On y voyait déjà plus clair.

On va par ou ? M'enquis-je, lui faisant un petit sourire timide.

Je regardais autour de moi, attendant qu'elle réponde. Ayant oublié de refermer mon sac en prenant ma baguette, mes dessins tombèrent, je les rammassées rapidement, espérant que Luia ne les ai pas vus.

Luia sentait que la jeune fille la regardait de façon méfiante et elle comprenait très bien, vu la situation et tout ce qu'on avait pu lui dire autrefois. Elle se décida à tour de même continuer à sourire à la jeune fille en attendant sa réaction.

Elle commença par se présenter:

-Laura, je suis à Serdaigle.

Bon, déjà, elles étaient de la même maison:parfait. Mais l'autre jeune Aigle lui ferait-elle confiance pour autant? Elle se demandait bien quelle serait sa réaction. En attendant, elle voyait bien que cette dernière l'observait longuement tandis que Luia continuait de sourire.Enfin, elle se décida à lui faire confiance et sortit sa baguette en lançant le sort "Lumos". Luia fit alors de même car à deux baguettes allumées, elles y verraient mieux. La jeune Serdaigle dit ensuite:

-On va par ou ?

tout en lui faisant un sourire timide. Luia observa les alentours tranquillement et finit par apercevoir le château de Poudlard sur leur droite et répondit:

-On va vers la droite.

Elle allait commencer à avancer quand elle s'aperçut que la jeune sorcière avait fait tombé des choses de son sac et les avait ramassés très rapidement. Luia n'était pas de nature curieuse mais demanda tout de même:

-Désolé si je te parais indiscrète.Mais c'était quoi les papiers que tu as ramassés?

Tout en parlant, elle avait commencé à marcher, sa baguette devant elle, espérant que l'autre la suive.