Besoin d'aide

Rencontre forestière

PV Aewera

Matin.
Fatigue.
Cauchemars.
Encore une nuit de fatigue sans que je saches pourquoi. Ou que je veuille me l’avouer, tant pis ça passera. Quelques minutes et j’aurais oublié, c’est comme ça que ça marche après tout. Tous les matins je me rappelle, puis j’oublie. Tant mieux. Nuit, eau, chute. Je veux pas me souvenir, si ça reste reclus dans un coin de ma mémoire c’est bien.

Matin.
Fatigue.
Oublis.
Encore un réveil de nuit sans rêve un réveil de fatigue inconnue. Il est tôt, trop tôt. L’heure de courir. Je me lève silencieusement allant jusqu’à la salle de bain. Les cernes sont dessinés sous mes yeux brillants. Un soupire, j’enfile un tee-shirt, survet, chaussures baskets. Sortir, à pas de loups, ne pas oublier l’insigne soigneusement rangée dans un ma poche fermante.

Je sors, en silence. Pas envie d’avoir une réflexion. Je m’arrange pour sortir de Poudlard. Les tableaux ne me disent plus rien depuis longtemps, mais il est rare que je sorte aussi tôt. Enfin, était rare. Ca a changé. Le poids des responsabilités. Peut-être. Au point de préférer la nuit.

J’élance mes pas. Petite foulées, direction la forêt. Habitude, je parcours l’orée du bois avant de m’avancer sur des chamins que je connais. Ne pas dévier. Accromantules si je me trompe de chemin, centaures si je prends un autre. Jusque-là j’ai toujours eu de la chance, faudrait que ça continue. Quoi que.

Une demi-heure. En temps normal j’aurais fait demi-tour. Pas aujourd’hui, ça ne suffira pas. Je continue d’avancer, plus doucement, arrêtant ma course pour plutôt explorer les bois, je saurais la prochaine fois. La nuit commence à se coucher, j’y verrais mieux pour explorer. Au pire maintenant je peux toujours transplaner.

Un mouvement au loin attire ma curiosité. Une ombre qui passe son temps à avancer et à observer autour d’elle. Une élève donc. Je fronce les sourcils, il faut que j’interviennes mais… qu’est-ce qu’il fait là. Approcher, il est en fait elle. Chaque retournement je joue comme un enfant à me cacher derrière les arbres. Je reste loin, quand même au cas ou, alors que quelque chose semble attirer son attention, assez pour la faire rire et se cacher.

Sourire en coin, je repère une branche d’arbre au-dessus d’elle. Aucune créature de me semble dessus. Parfait.

Crac.

J’arrive assis sur la branche, une légère nausée habituelle mais ma position m’évite le tournis des premières fois. C’est bien plus naturel maintenant de toute façon. Regardant devant moi je constate un troll, qui fait mumuse. Je lève un sourcil et jette un regard vers la rouge en bas. On est assez loin pour parler calmement je pense.

- Tu savais que les trolls sont encore plus stupides que moi ? C’est un professeur qui m’a dit ça un jour. Je sais toujours pas comment le prendre.

Voix calme posée. Assez pour qu’il ne m’entende pas, mais qu’elle si. Je connais forcément la demoiselle qui est dans ma maison, Aewera. Je soupire, le regard fixé sur le montre bouffeur d’animal. Un sourire en coin de dessine sur mon visage, il est temps de lui faire un peu peur.

- Et tu sais qu’ils mangent des humains également ? C’est probablement pour ça que la forêt est interdite de base, pour éviter que les élèves meurent. Il parait que si la garde-chasse voit un élève en danger dans la forêt et qu’il n’avait rien à y faire et bah elle doit le laisser se débrouiller seul.

Je me retiens de rigoler, attendant sa réaction. Le troll semble s’agiter un peu plus, s’amusant au final à prendre l’animal et à le lancer en l’air, le rattraper, le re lancer, le re rattraper et ainsi de suite.

- Je devrais peut-être faire pareil. Perso j’ai pas trop envie qu’on joue avec mon cadavre comme ça. J’vais surement faire un boucan monstre en repartant donc t’as intérêt de courir vite.

Mes lèvres pincées pour éviter de trahir ce que j’ai dis. Evidemment, je vais pas la laisser là comme ça, ni faire en sorte d’attirer le troll, mais c’est vraiment trop amusant de faire comme avec Calypso et la peur du loup. Ah la la. Je suis méchant.

Amusement
Rire enfantin
Étonnement

Accroupis derrière ce buisson je me demandais quel heure il était. Cependant, cette pensée partie bien loin quelques instants plus tard lorsque le troll commença à jouer à de nouveaux jeux.

Curieuse
Attentive
Sceptique

Me rappelant de mes cours, je me demandais si les troll étaient aussi stupides de ce que l’on nous avait dit. Je commençais à y croire de plus en plus.

Petit bruit
Esprit alerté
Oreille tendue

Je jetais un regard tout autour de moi, guettant le moindre autre bruit, peut-être que c’était juste un oiseau qui c’était posé sur une branche un peu trop fragile pour son maigre poids.

Main sur le manche de la baguette
Sourire
Instinct

Je commençais à avoir l’impression que quelqu’un m’observais quand j’entendis une voix masculine plutôt familière s’élever derrière moi. « Tu savais que les trolls sont encore plus stupides que moi ? C’est un professeur qui m’a dit ça un jour. Je sais toujours pas comment le prendre. »

Tête relevée
Légère inquiétude
Rire

Ulysse, ce cher préfet coureur de jupons, venait jouer avec moi pour se distraire. Qu’allait t’il me dire ? Après tout les corbeaux perchés ont toujours tendance à être de beaux parleurs. Ne pouvant m’empêcher d’afficher mon petit sourire en coin je lui répondis rapidement, " Je pense qu’il voulait te dire que même si t’es stupide peut-être, qu’un jour, lointain, tu trouveras le chemin de l’intelligence, oh mince j’avais oublié, on ne doit pas critiquer ses préfets. Oups"

Esprit détourné
Sens alertés
Troll observé

Retournant mon attention vers ce troll je ne l’entendis qu’à peine me dire
« Et tu sais qu’ils mangent des humains également ? C’est probablement pour ça que la forêt est interdite de base, pour éviter que les élèves meurent. Il parait que si la garde-chasse voit un élève en danger dans la forêt et qu’il n’avait rien à y faire et bah elle doit le laisser se débrouiller seul. »

Beug
Inquiétude d’un instant
Piège ?

J’ai presque failli paniquer et je pense qu’il l’a remarqué, cependant ayant repris un peu de contenance je lui lançais « Oh, et tu sais que le directeur a le droit de pendre pas les pieds dans les cachots tout préfets lui déplaisant...Je ferrais attention à ta place. Oh, intéressant donc tu penses que si l’on pratique un doloris sur un élève dans cette forêt le garde chasse n’interviendras pas ? » Espérant que sa stupidité légendaire ne l’empêche pas de comprendre le sous entendu.

Baguette sortie
Yeux levés au ciel
Dos tourné

Je commence à croire que ce garçon ne tient pas vraiment à la vie quand il commence à me menacer de faire du bruit pour attirer le troll. Hésitant entre le tuer sur place ou ne pas trop l’embêter pour qu’il n’attire pas ce troll droit sur moi.

Regard soupçonneux
Idée brillante
Rictus à peine dissimulé

Il me dis, joueur « Je devrais peut-être faire pareil, Perso j’ai pas trop envie qu’on joue avec mon cadavre comme ça. Je vais sûrement faire un boucan monstre en repartant donc t’as intérêt de courir vite. » Je pris ma respiration avant de lancer ma réplique

« Et bonjour, Monsieur du Corbeau,
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. »

Cailloux dans une main
Baguette dans l’autre
Joueuse

Je lançais les cailloux sur ulysse avant de lancer un ‘elasticus’ pour sauter jusqu’à sa branche. Posant une mains sur son dos je lui chuchotais « Tu penses qu’il lui faudrait combien de temps pour te tuer si je te fais léviter jusqu’à là-bas ? »

Victorieuse
Joyeuse
Amusée

Rencontre forestière

PV + LA Aewera

Ah la la. Je suis méchant.

Ce n’est pas une question, c’est un constat. Autant j’étais arrivé avec l’envie simple de m’amuser puis de gentiment la faire rentrer au château, mais ce qu’elle dit m’agace. Ma mâchoire se serre mon regard deviens noir. Mon sang commence à bouillir dans mes veines et, à la menace du Doloris, je ne peux m’empêcher de laisser un rire sardonique.

Je la laisse parler, déblatérer, sourcils froncés à tout ce qu’elle dit. J’ai bien fait de me mettre en hauteur, c’est la seul chose qui me retiens de la tu.. frapper. Ma baguette dans un Protego alors qu’elle s’amuse à me lancer des cailloux dessus. Je me lève sur ma branche, le temps qu’elle arrive à l’aide de son sortilège totalement inutile. Une main sur mon dos, ma main sur sa gorge. Supériorité physique, comme quoi le sport ça aide. Baguette contre son pouls. Je ne rigole pas.

- Tu as mon âge n’est-ce pas ? Tu ne sais même pas transplaner.

Sourire légèrement sadique. Mes abdos se contractent, dans un mélange d’adrénaline et d’euphorie. Bien sûr qu’elle a mon âge, je connais les gens de ma maison, c’est mon rôle. C’est plaisant de se faire respecter, au lieu de laisser les autres rire pour rien. Ma prise se serre un peu plus contre sa gorge, pas assez pour l’étouffer mais assez pour la maintenir. Je fais attention à ce que mon point faible masculin soit hors de portée.

- In. Ca. Pable. Et tu penses me faire peur avec tes menaces de Doloris ? Pour le lancer faut avoir des capacités choses, que tu n’as visiblement pas. Tu veux te la jouer méchante ? Je vais te montrer.

Pas le temps de la laisser répliquer, ma main se contracte une dernière fois contre son cou avant que je ne la plaque contre le tronc de l’arbre et tende ma baguette en lançant un Incarcerem . Les liens viennent l’enrouler, la plaquant contre l’arbre tandis que je me recule, admirant mon œuvre.

- De ce que j’ai compris tu sais te débrouiller toute seule ? C’est bien ce que tu souhaitais me faire comprendre ?

Un petit rire avant que je ne me retourne et mette deux de mes doigts à ma bouche. Une inspiration et un énorme coup de sifflet, qui permet à ce troll de nous entendre. Il est lent, il est gros. Un craquement sonore tandis que je transplane sur une branche proche. LE temps qu’il appuie une de ses jambes, il a du mal à se lever. Mais il a l’air de savoir où il va en tout cas, et je suppose qu’Aewera le sait aussi. Ma baguette sur ma gorge, aucune raison de me cacher, elle est assez à découvert pour être en vue.

- Sonorus Je suppose que quelqu’un qui sait menacer d’un Doloris et traiter d’imbécile vas nous prouver son intelligence magnifique. Je ne viens à l’aide que de ceux qui le supplient.

Un rire me gagne alors que je regarde le troll avancer lentement mais surement. Si je vais rester là à regarder le massacre ? Bien sûr, c’est une évidence. Ah, je crois que je commence à comprendrez notre ancien directeur.

Surprise

Etonnement

Agacement

Voyant que ce male cherchait à jouer le dominant, je le laissais faire. Après tout, il faut laisser jouer les enfants sinon ils boudent.

Emportée par l’instant

Dans un désir de découverte

Joue, oh, joue

Pendant qu’il en est encore temps

“Tu as mon âge n’est-ce pas ? Tu ne sais même pas transplaner.” L’entendis-je dire de son ton suffisant, méprisant.

Yeux levés au ciel

Ennui perceptible

Rire

Je me décidais tout de même à lui répondre, puisqu’il à l’air de vouloir discuter. Je lançais donc “Ouai j’ai ton âge mais ça tu le sais probablement déjà, après tout peut-être que de temps en temps tu essaies de jouer au préfet. J’ai jamais dit que je ne savais pas transplaner , c’est juste que passer un permis de transplanage ça fait perdre de l'énergie pour rien alors peut-être un jour mais pas maintenant. Puis toi qui te vantes tant, fait attention à tes chevilles elles risquent de commencer à peser lourd dans peu de temps”.

Respiration reprise

Petite surprise

Dédramatise

Ce jeune insolent a ensuite eu l’idée de venir serrer ma gorge, baguette contre pouls. Pense-t-il vraiment me faire peur ? S’il me tue, renvoyé il sera. Embêtant ?

Respiration légèrement difficile

Yeux fixés

Main sur ma baguette dans mon dos

“In. Ca. Pable. Et tu penses me faire peur avec tes menaces de Doloris ? Pour le lancer faut avoir des capacités choses, que tu n’as visiblement pas. Tu veux te la jouer méchante ? Je vais te montrer.” Me dit-il, toujours aussi arrogant.

Blasée

Rire nerveux

Calme forcé

“Un jour tu arrêteras de voir des menaces partout. Mais si ça t’amuses de jouer avec la vie des autres vas-y. Peut-être n’as tu vraiment que cela à faire de ta vie.” répondis-je rapidement, passant outre la pression qu’il continuait à exercer sur ma gorce, après tout il ne peux pas me tuer lui même.

Sort lancé

Enlacée

Corps plaqué

Bouche bée, je ne savais pas trop quoi penser quand il a osé m’attacher sans m’en aviser.

J’entendis encore une fois, sa voix cynique s’élever pour venir froler mes oreilles, “De ce que j’ai compris tu sais te débrouiller toute seule ? C’est bien ce que tu souhaitais me faire comprendre ?”.

Déterminée

Embêtée

Immobilisée

Je décidais donc de lancer “Ouai je sais me débrouiller toute seule mais bon c’est absolument pas ce que je cherchais à te faire comprendre mais bon ton égo a du mal comprendre.”

Coincée

Yeux fermés

Blasée

Je le laissais me menacer après tout il ne semble avoir que ça à faire, puis je ne tiens pas beaucoup à ma vie après tout.”Sonorus Je suppose que quelqu’un qui sait menacer d’un Doloris et traiter d’imbécile vas nous prouver son intelligence magnifique. Je ne viens à l’aide que de ceux qui le supplient.” Me dit-il

Je ne bougeais pas

L’ignorant

Restant dans ma bulle

Je le fixais

Lui faisant comprendre

Que rien ne me perturberait

Après tout il risque plus que moi

Me laisser mourir signe son arrêt de poudlard

Alors adieu monde cruel

Bonjour petit ami carnivore

RP avec Emily Lynch

La dernière fois qu'elle s'était rendue dans la forêt pour assister à un cours, c'était l'année de ses 17 ans. C'était aussi la dernière fois qu'elle avait pris la peine de demander de l'aide pour son problème de volonté. Voyez-vous, la plupart de ses peurs existentielles avaient vu le jour durant sa dernière année de scolarisation. Fin de la naïveté et de l’innocence, perde d'une âme, tous ça quoi. Et ce qu'Ester craignait plus encore que de ne pas être capable de tenir sa promesse, c'était de se faire utiliser.

Rachel le savait d'expérience, elle n'était pas en mesure de faire face lorsqu'on s'attaquait à son esprit. Depuis toujours c'était une constante chez elle : elle ne possédait aucune force morale, aucune volonté. Pas lorsqu'il s'agissait d'elle en tout cas, malheureusement, il ne lui était pas toujours possible de penser aux autres. Un Terrorim par exemple là mettait très facilement à terre, cachée dans un coin, recroquevillé sur elle-même entrain de pleurer. Le sortilège qui lui faisait cependant très peur relevait plus de la magie noir et pour y avoir été déjà confrontée, l'Impero était une salle bêbête répugnante !

C'était pour cela que l'ancienne verte s'était permise d'envoyer un hibou à Emily. Elles ne se connaissaient pas vraiment, elles partageaient quelques amis voilà-tout, néanmoins ce qui avait poussé Rachel à prendre contacte était d'avantage d'ordre "oiseau de feu". En fait, ce qui intéressait grandement Ester -outre le fait qu'elle voulait être plus proche de ses alliés- c'était la capacité de la sorcière à maîtriser l'Occlumancie. Aussi se rendit-elle dans la forêt avec la ferme intention d'en sortir plus forte !

Parait que dans la vie on est amené à venir en aide à des personnes… Personnellement j’ai toujours eu le sentiment que venir en aide à quelqu’un c’était plus qu’occasionnel, c’était en sorte mon quotidien, chaque jour une nouvelle personne qui a besoin d’un coup de patte pour une chose ou l’autre. Quelqu’un qui a besoin d’apprendre à se défendre, raconter sa vie ou alors tout simplement une épaule sur laquelle pleurer. Des fois j’ai l’impression que les gens me prennent pour un super héros capable de voyager d’un bout à l’autre du pays pour venir au secours de la veuve et l’orphelin… Bon déjà je me sens pas comme un super héros, je ne porte même pas de masque et je n’ai pas de nom ridicule, puis c’était plus facile à dire qu’à faire. Rendez-vous compte de l’énergie que ça requière de se concentrer pour apporter les meilleurs conseils possible ? Enfin bref, bien que par moment j’avais envie de tout abandonner, c’était toujours plus fort que moi, dès que je peux venir en aide, je fonce tête baissée, qu’importe qui, pourquoi et comment…

Aujourd’hui, j’allais venir en aide à la connaissance d’une connaissance, d’une amie, de… Enfin bref, disons qu’on ne se connaissait pas personnellement, mais nos relations faisait qu’elle avait entendu parler de moi et que je pouvais potentiellement lui apporter mon aide. Comme vous vous en doutez, j’ai évidemment accepté sinon je ne serais pas en train de ma rendre au point de rendez-vous. Quelque part dans la forêt interdite, ce n’était sans doute pas l’endroit le plus sûr, mais c’était sans aucun doute l’endroit le plus tranquille, là où vous avez plus de chance de croiser une créature voulant votre mort qu’un être humain voulant votre mort… Sur cette pensée positive, j’arrivais sur les lieux. Rachel était déjà là et attendait mon arrivée tandis que moi je réfléchissais à mon entrée, devais-je faire quelque chose d’amusant ou… Stop ! On fera dans le simple.

- Salut Rachel, je suis pas en retard j’espère ?

Ester n'eu pas longtemps a attendre, dans la vie de tous les jours cette Emily devait être plus ponctuelle qu'elle. La brune détestait arriver en avance et se tourner les pouces, puis savez ce que c'est, même en partant largement à l'heure il y avait toujours une mamie sur son balai pour vous bloquer le passage. Mais en règle général elle faisait un effort et aimait, lorsque c'était elle qui conviait, arriver la première. Ce qui était le cas aujourd'hui donc... voilà. Fin de l'histoire passionnante.

Emily l'ignorait (Rachel aussi d'ailleurs), mais elle n'était pas la seule à réfléchir sur la meilleure manière de se présenter. La Phénix, se demandait comment aborder le sujet principale sans paraître trop brusque. Elle avait peut-être dans l'optique d'être plus proche des alliés qu'elle ne l'était actuellement, mais ce n'était pas une raison pour faire n'importe quoi. Il y avait des sujets dans la vie dont il valait mieux parler avec discrétion, même entre amie. Surtout entre ami ! On lui avait déjà fait le coup du en fait je préfère être terroriste désolé donc bon... prudence.

- Pas du tout, je viens d'arriver.

La sorcière bougea pour lui faire la bise. Ce n'était un concept pas très répandu en Angleterre, mais Ester savait qu'il y avait de grande chance pour qu'Emily finisse dans sa tête très rapidement. Trop rapidement pour avoir encore de bonne raison de se montrer timide. Puis, se disant finalement que la meilleure approche c'était la franchise, Rachel sortie de gallion d'urgence des Phénix qu'elle portait autour du cou.

- Tu sais ce que c'est ?

Si oui : alors elle savait qui elle était. Plus ou moins, elle aurait put être une alliée elle-aussi, mais soyons honnête : ce n'était pas à ça qu'on pensait en premier. L'ancienne verte avait jugé que c'était le moyen le plus rapide et le plus sûr pour se faire comprendre. Je ne t'ai pas simplement demandé de venir pour un cour. Enfin si, mais le cours en lui-même pourrait un jour se montrer déterminant. Les mangemorts avaient déjà eu l'occasion de tester l'Impero sur elle, elle n'était pas prête à les laisser recommencer ! Du coup, le message exacte à comprendre était plutôt : j'ai fait appel à toi parce que je sais que je peux avoir confiance.

- Et est-ce que tu sais pourquoi on est ici ?

Rachel était douce et amicale, elle voulait simplement s'assurer qu'elle était en face de la bonne personne. Aussi, commencer de grandes et longues explications ne l'a tentait pas vraiment si Emily savait déjà tout (HRP : j'te laisse décider si Rachel a évoqué l'Occlu' dans sa lettre ou pas).

Initiation à la manumagie

avec Lizzie Bennet

Artemis a toujours 26 ans lors de cet écrit

Ces derniers jours ne furent pas de tout repos pour toi et, comme tu l'avait prévu, tu n'avais pas eu le temps de repasser par Barjow & Beurk pour terminer la potion et récupérer les fioles de celle-ci. Avec un peu de chance, Lizzie penserait à te les ramener ... tu seras fixé sous peu après tout.

C'est habillé d'un simple jean et d'une chemise blanc cassé que tu te dirige vers la Tête de Sanglier par cette belle journée de juillet. Visiblement la maître de potions n'est pas encore arrivée, alors tu t'appuies contre un mur, les bras croisés sur la poitrine, ton regard se perdant à travers de la taverne où tu ne parviens malheureusement pas à déceler la présence de ta bien aimée. Un sourire illumine ton visage à l'évocation de son image. Tu as l'air parfaitement stupide, mais bien vite le sourire risque de laisser place à la frustration, alors tu profite de cet instant de tendresse avant de te lancer dans un combat acharné ... contre toi même.

Aujourd’hui, j’avais rendez-vous avec Artemis. Et c’était assez étrange, pour être honnête, car j’avais à la fois un rendez-vous professionnel de cours de manumagie, et un truc qui ressemblait presque à un date vu qu’on enchainerait avec la Tête de Sanglier.

Pas que je souhaite l’avoir pour date, hein, juste que bah… j’avais pas très envie d’y aller seule. Déjà, je sais pas pourquoi j’avais participé. C’était une saute idée, guidée par les derniers événements à Poufsouffle. A force de s’envoyer du positif à la face, on croit pouvoir soulever des montagnes et pire, devenir artiste, comme ça en un claquement de doigts. Cela ne rimait à rien.

Par chance, je n’avais pas oublié la moitié de ma tête : j’avais pensé aux fioles que nous avions réalisé ensemble, et les emmenais sur notre point de rendez-vous. Dissimulées dans les poches amples de l’intérieur de ma robe de sorcière, elles me donnaient une contenance à laquelle je n’étais pas habituée. Je n’aimais pas ces vêtements traditionnels, mais pour une fois, je me sentais… plus vivante. Plus puissante. J’avais au bout des doigts, à portée de côtes, des fioles aux promesses exemplaires.

Reconnaissant la silhouette de l’Auror, je presse le pas. Ah ces gens qui ont toujours le chic d’être en avance, ça met la pression… M’enfin, je l’aimais bien, donc je lui pardonnais cet élan de ponctualité. Il avait sur le visage comme un trop-plein d’amour et de mélancolie heureuse qui me désarçonna. J’attendais un peu avant de prendre la parole, incertaine qu’il ait intégré ma présence.

— Bonjour Artemis. Et, plus bas. Tu as quelque chose pour transporter les potions, ou je te passe de quoi les protéger ? Non mais avec les essais manumagiques, je voudrais pas qu'il les casse dès les cinq premières minutes quoi. Sinon dans le doute, je peux les porter moi. Elles me font du bien, aujourd'hui, plus encore que d'habitude, alors croyez moi je ne m'en plaindrais pas.

Une voix te fait retomber les deux pieds sur terre tandis que tu reconnais la jeune femme avec qui tu as rendez-vous. Enfin rendez-vous est un bien grand mot, mais comme vous deviez vous retrouver à une date et heure précise sur un lieu donné, on peut difficilement appeler ça autrement. Tu souris à la nouvelle venue et la salue à ton tour avant de répondre à ses questions. Oh bonjour Lizzie ! Rai de te revoir, j'espère que tu vas bien ? Les mondanités ne sont pas ton genre, tu ne demande au gens comment ils vont que lorsque la réponse qu'ils sont susceptibles de donner t’intéresse vraiment. Un bon point donc ... Si ça ne te dérange pas, j'aime autant que tu gardes les fioles avec toi ... je n'ai rien pour les protéger des chocs et je pense recevoir plus de coups qu'en donner cette après-midi. C'est bien, tu n'as pas perdu ton optimisme visiblement ... bref, sans plus attendre tu invites d'un mouvement de la tête la jeune femme à te suivre alors que tu te mets en route en direction de la forêt interdite.

Alors dis-moi, à qu'elle sauce as-tu prévu de me manger ?

L’enthousiasme d’Artemis me fait du bien. C’est rare, de se retrouver avec quelqu’un qui est content, vraiment content, de vous voir. Qui n’a pas à le feindre, ou à amplifier son sourire. Cela fait du bien, un peu de sincérité.
— Oui ! La routine, mais je dois t’avouer que cela me fait le plus grand bien, un peu de stabilité. Il m’est arrivé de désespérer d’une vie « normale » et même si on a encore du chemin à faire, on y vient. Et puis, tant que j’ai les enfants… je crois que rien ne pourra vraiment m’empêcher d’être heureuse.

C’est raisonnable, ça ? De laisser une part si importante de soi dans la vie de deux bouts de chair ? Je crois qu’être mère, c’est sans possibilité de marche arrière. Quand on s’est attachée, quand le déclic s’est fait, il est impossible de faire demi-tour. L’âme toute entière est versée dans la priorité de leur bonheur, même si des tendances trop protectrices peuvent parfois l’entraver. Il me précise qu’il préfère que je garde les fioles, et j’obtempère, hochant la tête en marque d’approbation.

Nous marchons tranquillement vers la forêt ; ses questions ne manquent pas, et je m’en lèche les babines. La langue s’arrête, féline, joueuse, avant que je me tourne en sa direction et glisse :
— Cela dépend de toi. Mais je pensais commencer par quelques charmes du Pousse-Herbe et du Buisson Ondoyant ; la matière ne manque pas, par ici… Tu as des prédilections, pour tes sorts ? J’imagine qu’étant Auror, tu es principalement sur le terrain et les lances plutôt debout ? Et je me rappelle plus… t’es plutôt droitier, gaucher, ambidextre ? Même sans ta baguette, cela pourrait être intéressant de voir si tu as une prédilection avec une main ou l’autre.

Alors, qu'en dis-tu ? Prêt pour l'aventure mon grand ?

Les enfants, elle semble si heureuse lorsqu'elle en parle, son sourire est radieux et tout son corps transpire le bonheur. Une sensation que tu ne peux que comprendre, une sensation que tu éprouves à chaque fois que tu poses la main sur le ventre de ta femme, enceinte d'un petit garçon. Les enfants sont une source de vie et de joie inépuisable ! Et le tiens ne gambade pas encore à quatre pattes dans le salon, un vrai papa gâteau à tous les coups.

Elle semble ravie de se voir assaillie de questions et lorsqu’elle en pose à son tour, tu ralentis légèrement le pas, laissant ton esprit chercher les réponses adaptées. Disons que je suis plutôt droitier ... il m'arrive d'utiliser ma seconde baguette de la main gauche lorsque la première est prise, mais je suis plus à l'aise de la main droite c'est sûr. Seconde question maintenant, la position ...

Question tordue en réalité, puisque certes tu as pour habitude de lancer tes combats en étant debout (c'est mieux) mais généralement tu restes surtout en mouvement. Il est bien rare que tu pratiques la magie de manière statique ... même à la maison, lorsque tu lances un sortilège, tu le fait en allant d'une pièce à l'autre et rarement et étant assis au fond d'un fauteuil. Debout oui, mais en mouvement. Je ne sais pas si c'est bien clair, mais j'ai l'habitude de bouger en situation de combat et même en dehors de ça en fait.

Vous arrivez dans une petite clairière au centre de laquelle trône une petite étendue d'eau. De la mousse recouvre les souches des arbres environnants et les fleurs dansent au rythme des vents. Un petit coin charmant !

Artemis semble comprendre ce que je ressens vis à vis des enfants. Aurait-il quelque frère, soeur, neveu, nièce, filleul.e, fils, fille ou autre chérubin.e dont il ne m'aurait pas parlé ? Qu'importe. La seule perspective d'être comprise, de pouvoir partager ce plaisir avec quelqu'un, me remplit toute entière. Oui, parfois, un rien nous suffit…

Il répond rapidement d'une prédilection pour la main droite en matière de baguette (mon dieu cela sonnait moins ambigu dans ma tête) ainsi que d'une meilleure efficacité debout et en mouvement. Je hoche la tête et poursuis l'avancée dans la douce clairière qui nous attend. Il n'a pas donné de contre-indication du côté des sortilèges, alors je suppose qu'on va partir sur un petit Pousse-Herbe !

— Tu t'es renseigné un peu sur la manumagie, je crois ? La première étape est l'énonciation. Prends cette fleur, là, par exemple, fis-je en le guidant vers un cirse commun.

Je vous ai déjà parlé de mon amour pour Circé ?
L'oeil clos, je gonfle mes poumons de l'air humide. Ah, quand c'est bien oxygéné comme ça, et avec le petit bruit d'écoulement de l'eau, c'est si agréable ! Non, au boulot Lizzie, t'es là pour l'aider, pas pour te perdre dans les contemplations.

— Et pour retirer les tentations, file-moi tes deux baguettes !
C'était bon à savoir d'ailleurs, qu'il en avait deux et savait manier la seconde de sa main gauche… Toujours intéressant, en cas de combat à mort euh duel mignonnet au Heurtoir.

Je le laissais chercher un peu les mouvements lui semblant les plus pertinents, tout en restant prête à intervenir de ce côté-là s'il manquait d'idées.

On continue d'avancer tranquillement, nos échanges sont simples, mais agréables. Nous arrivons dans une petite clairière ou son attention semble se focaliser sur un Circé... Oui, la première étape je maîtrise, c'est le reste qui pose soucis. Je n'aurais d'ailleurs jamais cru qu'il pouvait être aussi frustrant de faire rouler un pomme sur une surface plane. Sans sourciller, je lui tends Fearn et Naur avant de reporter mon attention sur la fleur.

Je ferme les yeux et tends le bras droit, poing fermé, paume vers le ciel, en direction de la fleur. Je souffle du bout des lèvres le sortilèges Herbivicus tout en étirant doucement mes doigts, ouvrant la paume au soleil. Je ré-ouvre les yeux pour observer le résultat... la fleur s'ouvre à la vie, répandant une nuance de petites pétales roses autours de sa tige.

La vache, c'est fou comme le lancement d'un simple sortilège peu pomper mon énergie lorsqu'il est lancé sans baguette. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, je me sens un peu vulnérable sans mes baguettes. Mais bon, c'est Lizzie, je n'ai pas vraiment de soucis à me faire. Inspirant un grand coup pour ne pas laisser la fatigue prendre place, je continue.

Tu vois, là où ça se complique, c'est que faire ça en ne prononçant pas le sortilège à haute voix à autant d'effet qu'attendre le printemps...

Mais tu te fous de moi ! Le gars il dit qu'il connait que la base des bases, et en fait bah… non. Genre moi je m'attendais à ce qu'il essaie une petite vingtaine de fois de formuler l'incantation sans ses baguettes, histoire de sentir le flux magique, puis de continuer sans rien dire, et de trouver, finalement, la force mystique en lui, le flot de magie qui allait s'écouler et redonner vie à cette plante verte…

En fait, il a essayé une fois, et la plante elle a doublé de volume, ses pétales ils ont fait un brushing, j'étais juste pas équipée à ce niveau de maitrise.
— Ah ouais.
Je reste les yeux ronds, interdite, avant de reprendre la parole.
— C'est ça pour toi, maitriser la base. D'accord. Tu sais que t'es carrément flippant quand tu veux… Parce que bah en gros, la partie manumagique, enfin la vraie, l'envoi de magie sans baguette, bah tu as réussi direct quoi.

Bluffée, je m'y un moment à m'en remettre. Il fallait juste apprendre à informuler en fait, genre la manumagie en elle-même il maitrisait ? C'est quoi qui bloquait vraiment dans le fond, dans la combinaison d'absence de baguettes et d'informulation ?
— T'es comment en sortilèges informulés, en général ?

Doit y avoir un truc, un petit pépin quelque part qui reste coincé dans les rouages de son coeur. Faut trouver ce que c'est, potasser les émotions autour et activer tout ça. Mais mince quoi. Il vient pour un cours de manumagie et en fait il sait réussir le premier exercice, auquel il ne s'était sans doute pas entrainé en particulier, sans sourciller…

Je sais pas de quelle planète il vient ce Artemis, mais j'en veux trois chez moi s'il vous plait, ce serait cool pour prendre des cours et m'implanter quelques bouts de cerveau.
Je reporte mon attention sur la flore ambiante. Un, deux. J'aurais du m'attendre à ce qu'il soit plus doué que la moyenne, c'est le chef du bureau des aurors. Mais quand même…

Mon attention se perd sitôt que je reconnais une fleur. Vous saviez que les "pétales" des marguerites sont en fait des fleurs ? On les appelle les ligulées. Et c'est pareil pour les pâquerettes aussi. Et sinon, le centre jaune bah c'est aussi un regroupement de petites fleurs ! Sauf qu'elles on les appelle les tubulées.   Il est un peu pareil, Artemis. Il a l'air d'être une seule personne, mais dans chaque bras il a caché un sorcier.

Bon, tu l'auras compris avec la réaction de Lizzie, mais en principe c'est à la 3e phase qu'on commence à agir (et donc lancer le sortilège). Hésite pas à creuser les blocages de ton personnage pour la suite, histoire d'avoir une meilleure conscience de sa magie et une évolution vraiment palpable lors de ta formation !

Désolé pour l'attente :Embarassed:

Je hausse un sourcil devant sa réaction. Elle semble estomaquée devant le sortilège et je dois bien avouer que je ne comprends pas vraiment un tel niveau d'engouement. Lorsqu'elle m'explique que je maîtrise déjà la partie manumagie, mon visage se renfrogne légèrement. C'est aussi ce que je pensais lorsque j'ai réussi à lancer mon premier sortilège sans baguette. Sauf que si je bouge, que je ferme les yeux ou que j'essaie de le faire sans prononcer un mot, c'est un échec cuisant ! Mouais...

Je me gratte le haut du crane en posant les yeux sur la fleur épanouie. Sauf qu'un manumage n'est pas obligé de prononcer la formule en principe... comprenons nous bien, ça fait des années que je m’entraîne et des mois que je maîtrise cette étape. Mais il me faut toujours un intense moment de concentration sur ma cible, un contact visuel accru et surtout la formulation du sortilège pour y arriver. Autrement dit, si je maîtrise parfaitement la première étape, en conditions réelles de combat, ça m'est totalement inutile ! C'est frustrant ! Petit coup de pied dans une motte de terre qui dépasse légèrement du sol... on croirait voir un gosse.

Je n'utilise presque que des sortilèges informulés, alors autant te dire que quand j'ai maîtrisé la première étape je pensais que la seconde serait du tout cuit... tu parles... Les yeux sur mon instructrice lui crient de m'aider... sa réaction devrait me flatter, mais ça ne fait qu’accroître mon désarroi... qu'est-ce qui bloque ?!