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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Pré-au-Lard ~¤~ :: Forêt Interdite
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Il ne faut jamais sortir la nuit...
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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Invité, le  Dim 19 Nov - 17:57

Des instructions à la hauteur de mes ambitions ? Voilà donc la direction qu’il me montrait. Cette mission me semblait difficile et je pensais être trop fragile pour la remplir sans me faire griller. C’était le cas de le dire. Il était partie et moi j’étais retombé à quatre patte. Reprenant ma respiration. Je cherchais à me réveiller intérieurement. J’étais bien vivant et j’avais quelque chose à faire maintenant. La vie n’était plus un long chemin avec les mêmes lendemain. Trop perturbé pour réfléchir correctement sur l’instant. Impossible de bien savoir comment je vais m’y prendre. Se serais embêtant que je me précipite.

Respire,cherche une façon de fuir cette endroit. La douleur est toujours là, je dois l’ignorer pour me barrer d’ici avant que quelqu’un d’autre n’arrive. Lui il est partie, moi je resterais pas ici. Insouciant complètement inconscient. Mais quelle idée de répondre à cette lettre, fallait-être bête ! Quoi que … C’était instructif mais destructif. Je ferme les yeux quelques seconde, me concentre, cherche ma baguette. Je l’ai toujours, j’ai la chaire de poule. j’ai bien crus que j’allais mourir, que ça en serais fini, au moins je n’aurais plus aucuns soucis. Sauf que la nuit elle, n’est pas finie. Elle est la fin de cette portion de chemin. Encore faut-il que je fasse ce bout de chemin. Tout me semble loin.

Réfléchissons. Dans un premier temps, je dois me tirer de là, puis me soigner du mieux possible, puis réfléchir à comment remplir cette mission. Voilà, c’est la solution, faut que je m’y tienne. Oui, que je m’y tienne, que je tienne bon, se sera bon.

J’ai donc fini par me jeter un petit sort de soin afin d’aller plus loin. J’ai fini par retourner dans le château, dans notre salle commune et mon lit. Cette nuit était fini. Mais cette vie ne faisait que commencer. Mais quand est-ce que ça pourrais m’arrêter ?

Fin du RP. Sujet libre
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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Invité, le  Dim 26 Nov - 2:45

© 2981 12289 0 & Azryel - RP PV & L.A. d'Max Valdrak accordé.  amour  Passe ta souris sur la fiche :mm: To be continued...Somewhere beyond happiness and sadness I need to calculate what creates my own madness. And I'm addicted to your punishment, and you're the master, and I am waiting for disaster. I feel irrational, so confrontational, to tell the truth I am getting away with murder. It isn't possible, to never tell the truth but the reality is I'm getting away with murder.
Les gens se posent de ces questions, parfois. Pourquoi sommes - nous sur cette Terre maudite. Pourquoi la vie est si cruelle ? Pourquoi la mort ne m'accueille-t-elle pas de ses frêles bras ? Ces questions qui n'avaient en soi, aucune réponse définie et qui pourtant, me laisse indifférent, à présent. Autant avant, je me serais laissé emporter sur l'océan de mes larmes, de ma douce dépression. Autant, maintenant, je cherche à n'importe quel prix, de m'isoler de ce monde pourri.

Qu'est-ce qui fait tourner le monde, à part de la monnaie courante, l'amour, le temps ou la célébrité ? .. Ce n'est qu’inévitablement qu'une question de pouvoir et de contrôle. La peur y trouve aussi un peu son rôle. Pour se sentir en sécurité, il nous faut un minimum de contrôle. Et quiconque détient le pouvoir, se voit prendre le contrôle. En perpétuelle quête de Liberté, je m’efforce d'enfreindre les règles, mettre le feu aux poudres pour tout faire exploser. Parce que je ne supporte plus cette société.

Je ne suis qu'un Loup dans sa bergerie. Alice dans le Pays de ses folles merveilles, désillusionné par sa propre vie. Pour se sentir en sécurité, il faut pouvoir jouer des sentiments des autres, comme d'un instrument. Mortel, sensuel, farouche, je suis un artiste qui compose, jour après jour, ma partition chaotique. Un Ode a l'amour, rien de plus apocalyptique, comme scène idyllique. N'est-ce pas ?

Je brise des cœurs, collectionne leurs malheurs et j'y trouve là, quelque part, une part de bonheur dans cette noirceur qui me consume, me ronge, me tue et me brûle de l'intérieur. Avoir le choix, c'est d'être en mesure de pouvoir avoir le "contrôle". N'être plus esclave des choix des autres, c'est se permettre de prendre son indépendance par la main et ne jamais la laisser tomber en chemin.

Alors, en cet instant présent, bien que je ne suis pas en mesure d'être le maître de mon destin. Je me suis assuré de pouvoir prendre le contrôle de ma journée, aujourd'hui. Enfreindre le règlement, une fois de plus. Pourquoi pas. La forêt interdite, me voilà. Je sors de l'école d'un pas décidé. Je marche jusqu'à ce lieu "maudit" par de sales rumeurs à son sujet. Et là. Liberté. Je cours entre quelques troncs d'arbres... Je souris, j'en profite.

Quelques mètres plus loin, je grimpe comme un écureuil à ce bel arbre immense. M'asseyant sur l'une de ses solides branches, je colle mon dos au tronc pour pouvoir profiter silencieusement de l'horizon. Laissant place, ainsi, à mes douces et amères réflexions. J'ai mal au cœur, malgré ma bonne humeur. Mes poignets sont encore douloureux de la veille. J'ai trop forcé avec ma baguette. Mes joues sont encore humides de la matinée. Faudrait que je songe à arrêter de pleurer... Et ma gorge se resserre tout comme mon estomac... Il faudrait vraiment que je commence à manger... Je crois...

Finalement, ce qui retient mon attention. C'est le crissement des feuilles mortes, du mouvement autour de moi. Le bruit suspect se rapproche de plus en plus. Mon rythme cardiaque s'accélère dans ma poitrine. Je n'irais pas à dire que j'ai peur ou que je suis effrayé, mais je suis sur mes gardes. Je me méfie parce que je n'aime pas être suivi, surtout quand j'ai besoin d'être seul. Alors, silencieusement, discrètement, j'attrape ma baguette pour ensuite, voir les coupables de ce crime.

Là, en face de moi, à une certaine distance plus loin. Un petit écureuil tout fin, suivit de près par un autre, plus gros, plus imposant... Plus roux. .. Les deux boules de poils me fixe avec une attitude perplexe... Quelle situation... insolite. Improbable... Si j'avais su qu'un jour, je tomberais nez à nez avec deux écureuils... J'aurais faits en sorte d'avoir de quoi prendre la scène en photo, tellement que c'est rare... Décidément, je n'ai vraiment ... pas de chance, en ce moment.
Max Valdrak
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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Max Valdrak, le  Jeu 7 Déc - 21:21

avec Alec

La nuit venait de tomber. Je venais de monter. Dans mon arbre perchée. À la lisière de la forêt. Les jours se suivaient. Se ressemblaient. Je vagabondais dans cette nature qui changeait au fil des jours et des saisons. J'apprenais à la connaître. Je me fixais des repères.

Peu étaient les élèves qui se perdaient. Une semaine sans en reprendre un. Un bon point. Mais je ne devais pas me reposer sur mes lauriers. Rester aux aguets. Même si l'endroit était interdit, certains aimaient s'y réfugier. A l'abri des regards. Des autres. Je savais de quoi je parlais. Sur une branche j'aimais me reposer.

Le repos. Douce notion oubliée. Rythme décalé. La nuit dans la forêt . Le jour avec les aigles. Des siestes par ci par là. J'avais un peu de mal à me fixer un emploi du temps régulier. Mais je tenais bon. M'endormant une à deux fois dans le bureau de directrice . Une potion existait peut être. Mais avais je vraiment envie de dormir? Sombrer dans le monde des rêves et des cauchemars?

La personne en face de moi, elle, ne semblait pas en avoir envie. Une branche plus loin un élève. Tête penchée sur le côté. Observation de l'inconnu. Je l'avais déjà croisé mais le prénom m'échappait. Une potion de mémoire serait peut être plus utile. Je descendis de mon perchoir. Les deux pieds sur le sol. Humaine de nouveau je levais la tête.

-Jeune homme, il me semblerait que vous ne soyez pas autorisé à être en ce lieu, d'autant plus après le couvre feu. Pouvez vous descendre que je vous raccompagne dans vos dortoirs?
Kohane W. Underlinden
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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Kohane W. Underlinden, le  Sam 27 Jan - 20:33



Rp avec Aza amour
Si souci avec la reprise du sujet, me Mp.
LA accordé


Souffle
court
et m*rde
c’est quoi
cette histoire
les pas
s’emballent
ma main tenant
fermement
celle de mon frère
dans la mienne
y’a les étoiles
comme souvent
les nuits
où on se croise
mais
où ça a planté
bon sang
pourquoi
c’est pas
comme
d’ha
bitude ?

j’entends
ma repsiration
ha_chée
le souffle
cœur
la course
je perds
mes mots
pen_sées
emmêlées
je sens
la main
dans la mienne
j’entends
sa présence
mais
tout va
bien trop
vite
pour
que
je parvienne
à m’arrêter
sur cette
présence
précieuse

inspi_ration
expi_ration
les deux
se mêlent
je fais tout
à la fois
tandis que les jambes
portent et
courent
le bois
les feuilles
craquent
sous le pied
m*rde
comment on
a fait
pour se retrouver

je crois que
j’ai_peur

tu me croirais,
si je te le
disais ?

tu me croirais,
hein,
que j’ai peur

à cet instant
précis
alors que
nous
courons sans
plus réfléchir
le bois mort
sous nos pieds
craque
et bientôt
peut-être
nous serons aussi morts
que lui
aussi
raides et immobiles
au milieu
des feuilles
tombées de l’arbre
moi
moi
j’veux pas
tu sais
je refuse
de mourir
maintenant
j’ai peur
je croyais pas
que j’avais peur
de la mort
je croyais
qu’à force
de la voir
j’y étais habituée mais
en fait
je m’aperçois que
non
on ne s’y habitue
jamais

j’ai_peur
j’ai envie de
le crier
mais
le souffle
manque
mais
le courage
manque
mais
la force
manque
pourtant
tu es là, ta main
dans la mienne
peut-être pour
me donner encore
un brin de vitalité
ne pas laisser tomber
je veux vivre
je veux que tu vives
je veux qu’on s’en sorte
alors
je cours tu cours
et la respiration
hachée
à bout
de forces
mais
l’adrénaline s’occupe
de tout
je ne réfléchis pas
ne réfléchis plus
je me contente de courir
fuir
_avec toi _
pour espérer nous sauver
_tous les deux _



Et pourquoi, cette nuit, la peur, l’angoisse, la terreur ? Sentiments qui devaient être proscrits lorsque je suis en présence de mon frère étoilé.
Près de lui, je ne ressens qu’une intense joie, un soulagement, une légèreté, un courage sans nom. Mais là. Plus rien n’es pareil. Comme si les étoiles avaient elles-mêmes changé. Normalement, elles nous sourient et chantent. Elles nous guident jusqu’à elles, on flotte et danse à leurs côtés.
Mais cette nuit.
Ce n’était pas ça.
Comme si souvent, nous avons laissé notre instinct et nos pas nous porter. Arpenter Pré-au-lard, monter et descendre les ruelles désertes couvertes du voile nocturne. Jusqu’à pénétrer dans la forêt interdite. Apercevoir Poudlard, si proche. L’enceinte séparant l’école ne doit pas être très loin.
Au début, il n’y avait rien de particulier.
Il n’y avait que nous, la famille étoile et la ronde bouille de Pierrot-lune.
Nous avons marché, en silence. On ne parle pas beaucoup, pas souvent. Pas avec des mots, en tout cas. On n’en a pas besoin pour voler. Notre connexion est assez forte pour que nous puissions nous passer du commun langage.
J’ai entendu craquer les brindilles et les feuilles.
Une douce odeur forestière arrivant aux narines..
Ca m’a vaguement rappelé la nuit où, entre frayeur et confidences, Asclépius et moi avons attendu le Erlkönig, posés sur un tronc déraciné de la forêt.
Mais cette nuit, c’était différent. J’étais avec mon frère. Et on ne parlait pas.
Puis

Tout a dérapé.
Quand l’ombre a surgi. De nulle part. Du profond des bois.
Surgie du noir, toutes griffes dehors.
Ce n’est pas pour rien que cette forêt est qualifiée d’interdite. Croyez moi. Au moment où la lune a éclairé le regard effrayant du loup-garou courant dans notre direction, j’en ai pris conscience. On peut autant tomber sur un inoffensif sombral que sur une créature aussi dangereuse que celle-ci.
Ni une
ni deux
Nous avons couru. Premier réflexe -instinct humain : survivre. La fuite.

J’ai envie de hurler pourquoi
Ou crier que je suis juste terrifiée
Mais la voix me manque
Le souffle me manque
Je sens mon cœur battre comme un fou
Alors que mes yeux effrayés cherchent, partout, un coin où se cacher
L’aube, dans combien de temps ?
Pour la première fois de ma vie, j’ai envie de la matin arrive alors que je suis avec mon frère. Alors que normalement, ensemble, nous ne souhaitons que son prolongement pour demeurer un peu plus longtemps avec les sœurs étoiles. Pas là.
Parce que le matin pourrait bien être notre survie.

Azaël Peverell
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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Azaël Peverell, le  Jeu 8 Fév - 17:56

t'en peux plus. T'es à bout de souffle, tes poumons menacent d'exploser à tout moment. Et pourtant, tu continues de courir, encore et encore. Tu refuses de ralentir. Tu ne peux pas ralentir. La créature vous talonne, la peur vous agrippe les chevilles. Mais t'as pas le droit de t'arrêter. Parce que tu n'es pas tout seul. Si tu abdiques, tu l'entraînes avec toi, dans ta chute. Elle, ta soeur étoilée, celle qui te complète parfaitement et qui rend la vie plus belle. Alors tu continues de courir, en serrant sa main, sans doute plus fort que d'habitude. Parce qu'il ne faut surtout pas que vous vous lâchiez. Sinon la force qu vous puisez l'un dans l'autre disparaîtra, et tout sera terminé pour vous. Hors de question.

L'air que tu inspires te brûle. Comme tes jambes. Comme le sang qui tape contre tes tempes. Les pas derrière vous semblent proches, bien trop proches. Vous ne pourrez pas leur échapper éternellement. Transplaner serait le mieux. Mais tu es incapable de te concentrer assez pour le faire. La bête serait déjà sur vous avant que vous ne puissiez disparaître. Alors il faut compter sur les jambes. Uniquement les jambes. Elles doivent tenir le coup, continuer à s'actionner sans jamais faillir. Soudain une idée, comme un flash qui te traverse l'esprit. Un sort qui te revient. Et que tu lances aussitôt sur toi et ta soeur étoilée. Une formule toute simple. #Olentia Evanesca.

Vous devez maintenant trouver un endroit hors de la vue de la créature pour vous y réfugier. Et ne faire aucun bruit. Pas un seul. En espérant qu'elle s'éloigne assez tandis que vos odeurs sont dissipées. C'est sans doute votre seule chance. Vous changez soudainement de direction après un arbre. Pour vous soustraire à la vue de la créature et partir dans un autre sens. Le bruit de pas se fait plus lointain. Du moins c'est l'impression que tu en as malgré le sang qui tambourine à tes oreilles. Et ce qui ressemble à votre chance de survie apparaît finalement. Des rochers. Un interstice, un renfoncement. Vous ne trouverez pas mieux. Tu tires un peu plus sur sa main pour l'y emmener.

La roche est glacé dans ton dos. Toi, t'es brûlant, trempé de sueur. Tu serres ta soeur étoilée contre toi tandis que tu essaies de calmer ta respiration et de la retenir pour ne pas être entendu de la bête. Un échange de regard avec ta soeur astrale. Vous ne pouvez rien faire de plus. Simplement attendre, espérer. L'aube ne devrait pas tarder. Elle doit vous trouver avant la bête. Tu refuses de mourir cette nuit. Tu refuses qu'elle meurt avec toi. Tu refuses que la peur et la mort interviennent dans vos moments à vous. Ils ont toujours été si parfaits... Ça doit continuer.
Kohane W. Underlinden
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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Kohane W. Underlinden, le  Mar 27 Fév - 23:05



La course folle et le souffle qui manque et brûle les poumons
On aimerait inspirer
On a l'impression qu'on ne peut pas
On aimerait souffler
Mais tout est bloqué et juste, seulement, uniquement, on court, court, à perdre haleine
Je pourrais paniquer, peut-être même qu'intérieurement, je le fais mais
La présence de l'étoile à mes côtés contrebalance cela, calme un peu la terrible angoisse parce qu'avec lui, je sais que je me battrai jusqu'au bout, je n'abandonnerai pas avant, je veux qu'il vive, je veux qu'il vive et j'aimerais bien aussi vivre pour continuer de contempler son éclat alors, oui, je me battrai jusqu'au tout dernier souffle et j'y croirai, jusqu'au tout dernier battement.
Mon frère et moi courons au même rythme, s'assurer que l'autre est toujours là dans cette folle fuite. Et soudain, il a une idée, un sort bien placé -ingénieux.
Je ne sais pas si cela aura un effet immédiat. Sommes-nous en plein dans le champ de vision de la bête ? Ou nous repère-t-elle uniquement à l'odorat ?
J'ai trop peur pour tourner la tête et regarder.
J'ai trop peur de la vérité, sans doute.
A la place, je me contente de continuer de courir. Garder le rythme, surtout. Forcer les jambes à ne pas faiblir. L'adrénaline aide grandement. Je suis le mouvement de mon frère. Essayer de brouiller les pistes, zigzaguer, et soudain, changement de cap, brusque, rapide, net, semer l'ennemi, se soustraire à sa vision, disparaître.
Comme j'aimerais, à cet instant, que nous soyons capable de devenir fumée ! Insaisissable, voile dans les airs, nous volerions loin, bien loin, heureux.

Mais on n'est pas fumée.
On est humains.
Et on court et on s'épuise. Puis je sens mon frère tirer un peu sur ma main. Confiante et harassée, je suis son regard, je suis sa direction : un renfoncement, une minuscule cachette, loin du regard curieux et, peut-être, de la bête furieuse.
Sans hésiter, nous nous précipitons. Plonger vers la porte de salut. Plonger vers le dernier espoir. Haletants. En sueur. Il fait chaud et froid en même temps. La roche est froide mais moi, je suis brûlante. Bouillante. Effort de titan.
Ma main tenant, à jamais, celle de mon frère.
Assise à ses côtés. A me faire toute petite. Priant pour que la bête ne nous trouve pas. Je pourrais pleurer. De peur, de micro-soulagement, d'angoisse futur, de l'incertitude de la seconde à venir. Et si le monstre surgissait devant nous, sans prévenir ? Nous serions bloqués. Nous n'aurions plus qu'une seule solution : le combat en face-à-face. Mais je doute que nous fassions le poids.
Mes doigts se resserrent sur ceux de mon frère alors que j'essaie de calmer ma respiration. Déglutir, fermer les yeux, déglutir, garder les yeux fermés.
J'ai mal dans la poitrine -mon souffle me fait mal.
Mon frère est tout aussi épuisé que moi.
Mais. Sa main dans la mienne. Un transfert d'énergie et de courage qui passe de l'un à l'autre en éternelle boucle. Je pourrais aller jusqu'au bout du monde, avec cette force. Je le sais. Il pourrait me demander n'importe. Je le ferai.
Mes doigts s'ouvrent légèrement, se referment, se crispent, comme si ça avait don d'accélérer ou de rendre encore plus intense le flux d'énergie.



-On

Je déglutis encore
Mes mots se perdent dans la gorge sèche
Le cœur tambourine toujours, oreille à l'écoute, étrange, il n'y a plus vraiment de bruit mais ce n'est peut-être que l’accalmie avant la tempête, la reprise du cyclone. Nous sommes dans son œil, là où le ciel s'éclaircit et où le soleil revient. Mais ce n'est qu'illusion. Bientôt, le vent sera de nouveau là, tout aussi terrifiant et meurtrier qu'avant.

-Va s'en sortir

Murmure
Ce n'est pas une question
Mais une affirmation
Peut-être faible
Affirmation tout de même
Je veux y croire, je veux qu'il y croie

-On ne peut pas

La voix se brise encore comme une verre tombé au sol
Ca rebondit, suspend, et roule et se brise
Les débris explosés sous les yeux ébahis

-Mourir comme ça

Boule au fond de la gorge. Je n'avais jamais vraiment imaginé ma fin. Sauf dans les situations de danger où j'ai vraiment cru y passer -situations rares, fort heureusement.
Mais je n'ai jamais pris la peine de réfléchir, à tête reposé, comment je pourrais probablement mourir. Ou ce que je ferais, si ça arrivait. Ou ce que je dirais. Ce que je transmettrais et ce que je laisserais derrière moi.
Gorge nouée, je me dis que si on meurt ici, on ne nous retrouve pas avant quelques jours, sans doute. Je crains qu'on soit profondément enfoncés dans la Forêt ; seuls les plus aventuriers vont jusqu'ici ! On finira peut-être déchiquetés. Méconnaissables.
On ne laissera rien.
Juste le souvenir d'un passage.
Avant de devenir cendres.
Malgré la force transmise par mon frère, je sens quelques larmes picoter en bordure d'yeux.

-Dis -petite voix, murmure pour éviter de se faire surprendre- tu as déjà songé à cet instant ? L'instant où, peut-être, le fil se coupera à jamais sous tes pieds ?

Azaël Peverell
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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Azaël Peverell, le  Jeu 22 Mar - 23:03

L'air qui entre dans tes poumons par saccade te brûle de l'intérieur. Il râpe les parois, gonfle les cellules jusqu'au bord de l'éclatement. Cet air que tu as tellement de mal à inspirer semble te détruire progressivement de l'intérieur. Mais tu dois le retenir. Le laisser sortir tout doucement, essayer de contrôler. Pour ne pas que le souffle soit trop bruyant. C'est une torture. Mais ce n'est rien par rapport à la peur qui te cloue sur place. Même si tu le voulais, tu ne pourrais plus bouger de ce rocher. De ce recoin. Tu dois rester là. Parce qu'elle te suivra, toujours. Tu le sais. Vous êtes ensemble, quelle que soit la situation. Même si habituellement, être ensemble n'est pas synonyme de peur, d'affrontement de la mort, mais plus de joie, de rêves et de décollages.

Cette nuit, vos pieds sont bien ancrés au sol. Ils ont foulé la terre à toute allure, ils vous ont porté. Cette nuit, vous auriez aimé avoir des ailes plutôt que de faire la course à pied avec ce Loup-Garou enragé. Mais personne n'a répondu à vos appels silencieux. La famille étoilée est restée cachée. Il n'y a personne d'autre que vous deux. Sa main dans la tienne. Son corps contre le tien. Son coeur qui bat tout aussi fort et vite. Vous êtes complets ensemble. Vous êtes uns. Mais jamais vous n'avez été si loin de l'autre que cette nuit. Comme si vos paupières devaient s'ouvrir en même temps que vos coeurs.

Habituellement, les mots sont de trop. les regards, les gestes, les sourires suffisent. Mais cette nuit, les mots veulent sortir. Doivent sortir. Aujourd'hui, vous devez vous connaître en plus de vous compléter. Parce qu'il faut bien que quelqu'un sache. Ce qu'il y a au fond de vous. Ce qui reste après tout ça. Parce que t'as beau vouloir garder espoir pour elle, avec elle, c'est difficile de se dire que vous allez réellement vous en sortir. Mais elle devait le dire. Pour essayer de rendre la chose aussi réelle que vos envols. Vous accédez à l'impossible ensemble. Survivre cette nuit l'est sans aucun doute. Alors vous vous en sortirez.

Se répéter ça en boucle dans la tête pour essayer de se convaincre, sans réellement y parvenir. Mais partager avec l'autre. Parce qu'il y a un moment où l'espoir est tout ce qu'il reste. Et elle doit absolument continuer de briller. Sa beauté et sa perfection ne peuvent pas s'éteindre dans cette forêt. Elle mérite mieux, tellement mieux. Alors un murmure s'échappe, presque convaincu, quoi qu'essoufflé.

- Oui, on va s'en sortir. On peut pas en rester là.

Mais malgré tout, tu ne peux passer à côté de sa voix, plus ténue que d'habitude, moins sûre d'elle. Et ses yeux qui brillent de larmes plus que de rêves. Ton coeur se serre dans ta poitrine. Est ce que t'as déjà songé à ce moment ? Oui. Souvent. Tu l'as tellement cru arrivé plus d'une fois... Mais finalement, tu es toujours là. Pour combien de temps... Là est la question. Mais à chaque fois que tu crois que tout est fini, la seule chose qui te vient à l'esprit, c'est que ce n'est pas trop tôt. Tu abandonnes aussitôt de lutter. Tu laisses la vie jouer avec toi en espérant qu'elle finisse par cesser d'elle-même. Pas cette nuit. Cette nuit, tu veux te battre, jusqu'au bout. Tu veux y croire. Pour elle.

- J'y ai déjà pensé. C'est un peu comme si la fin était déjà prévue. Depuis longtemps. Je l'ai accepté. Simplement... Pas ce soir. Je veux pas ce soir. C'est pas le bon moment, tu sais...

Tu chuchotes toujours. Mais malgré tout, ta voix s'est cassée à la fin de ta phrase. La boule dans ta gorge est trop grosse pour que t'ajoutes un mot supplémentaire. Tu te contentes de te perdre dans son regard à elle, espérant y trouver la même chose. La lueur d'espoir. Pas ce soir. Ce n'est pas une belle nuit pour mourir. Pas même un bon endroit. Il y a seulement la bonne compagnie.

- C'est pas le bon moment. Ni pour moi, ni pour toi. T'y as déjà pensé, toi ? A cet instant ? J'suis sûr qu'il était pas comme ça. Moi il ne l'était pas. Parce que j'étais seul, déjà.

T'as peut être les yeux qui brillent un peu aussi. Mais tu ravales tes larmes. Tu veux être fort pour elle. Elle doit te raconter son moment. Pour que vous soyez sûrs que celui-ci n'est pas le bon.
Kohane W. Underlinden
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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Kohane W. Underlinden, le  Sam 14 Avr - 23:19



Le corps immobile, caché, moite, en plein frisson de peur, c'est comme un vol suspendu le temps d'un instant. Le temps de nous couper les ailes, nous laisser chuter, s'écraser, mourir. C'est l'instant goutte d'eau dans l'éternité où on peut encore se dire vivants. Avant que tout ceci ne soit, peut-être, qu'un souvenir lointain.
L'instant au bord du gouffre, dangereux. Le fil qui se tend, vibre, et les jambes tremblent au-dessus du vide, la peur au ventre, la non-envie de plonger parce qu'on sait qu'en bas, il n'y a rien. Ca fait peur, le rien. Le néant.
Face à cette frayeur qui broie les tripes, une solution : s'accrocher à la présence. S'accrocher à l'être familial tendrement aimé. Le frère étoilé, appui sur lequel on sait toujours pouvoir compter. Mais aujourd'hui, c'est compter sur lui et moi combinés. Je le sais : seul, nous ne nous en sortirons pas. Nous avons besoin de la présence de l'autre pour rester dignes face au danger, face au cœur qui bat à en exploser la poitrine.

Pour la première fois depuis que nous nous connaissons, il y a les mots qui viennent s'insinuer en nous, entre nous. Ils viennent et on les acceptent. On les demande, même. Sentiment qu'on en a besoin. Comme une arme face à la nuit et au cauchemar, peut-être. Une arme contre la peur et la mort.
Le mots presque vides qui se répètent, encore, encore, encore. En boucle. Inlassable.
On va s'en sortir
Forme d'auto-persuasion censée donner la force de voir au-delà, voir de l'avant.
Ou un déni du monde réel tellement il est moche ce soir ?
J'ai envie de pleurer de rage. Parce que normalement, avec mon frère, rien n'est laid. Tout prend une tournure de magie étoilée. Des rêves grandioses réalisés ensemble, main dans la main. Rendre tout possible et sauter côte côte pour voler, unis, pièces d'un même puzzle astral.
Mais cette nuit, rien de tout ça.
Rien n'est beau.
Rien n'est magnifique.
Pourquoi, pourquoi ?
J'ai envie de pleurer cette déception amère. Voir un monde si laid alors que mon frère est si beau. Malgré la peur, malgré l'angoisse, il continue de briller dans la nuit, plus faiblement que les autres fois, peut-être, il n'empêche : il demeure une étoile. La plus exceptionnelle d'entre toutes.
Alors, peut-être forme de dernier réconfort, c'est avec lui que je suis. Avec lui que je tremble. Avec lui que je me rassure.



Et il me parle, sa voix me porte. Nous n'avons jamais parlé si longtemps ensemble. Habituellement, tout ça n'est que futilité.
Il me parle de sa mort. Telle qu'il la voyait, telle qu'il l'attendait. Cette mort à laquelle il paraît résigné depuis longtemps.
Mais
Pas aujourd'hui
Pas cette nuit
Pas le
moment.
Je frissonne en entendant ses mots. Mais je ne sais pas bien pourquoi. Peut-être parce que je m'y retrouve un peu ? Ou bien le sentiment, parallèle au sien, que ça ne devait pas arriver ce soir. C'est trop injuste. Ca ne devait pas. Les étoiles auraient dû nous protéger ! Elles auraient dû dire non, elles aussi, tout comme nos cœurs crient à qui veut l'entendre qu'on veut vivre, encore un peu, vivre ne serait-ce que parce qu'on est ensemble, à cet instant-là. Et mon frère est la personne qui me fait le plus me sentir vivante, cette petite poche de bonheur à laquelle je me raccroche que ça dérape.
Alors, pourquoi est-il soudain associé à la Mort ?
D'où vient le problème ?
Je ne comprends pas.
Ne comprends plus.
Et mes lèvres frémissent de cette incompréhension. Ma main lâche alors doucement celle de mon frère et mon bras vient entourer ses épaules. Je m'approche encore d'avantage, le sentir tout contre moi. Étreinte perdue dans la peur.

-Je n'y pense pas souvent, je murmure. Mais les rares fois où j'ai pu y penser, quand j'ai vraiment cru y passer, c'est sûr, ça n'avait rien à voir. Je me voulais debout, droite et fière -déglutir. Mais surtout, moi aussi, j'étais seule. Personne pour me tenir la main. Personne pour recueillir mon dernier soupir. Personne pour me témoigner une dernière marque d'affection.

Et l'étreinte se fait plus fort. Mon deuxième bras aussi, s'y met. Enserrer mon frère, de peur, presque, qu'il ne disparaisse tout à coup.
Mon cœur bat, ma gorge est nouée.

-Tu es ma bulle de bonheur, pourquoi devrais-tu être associé à ma mort ? j'ajoute dans un murmure encore plus bas, la voix étouffée par l'angoisse.

Se forcer à déglutir.
Et garder les sens en alertes. L'ouïe, surtout. Guetter l'arrivée de la Bête. Et de la Faucheuse avec lui. Guetter, craindre, vouloir pleurer.

-Si on meurt ce soir

Inspirer
C'est dur
Trop dur à dire, ça
C'est comme accepter cette réalité que je veux, pourtant, refuser.
Mais je me force à continuer :

-Auras-tu des regrets ? Des choses que tu aurais dû faire ou dire. Des choses qui pèsent comme une enclume...

La parole est la dernière chose qui nous reste.
Pour faire face, ensemble, à l'avenir incertain.

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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Azaël Peverell, le  Lun 21 Mai - 13:32

Votre étreinte se resserre. Tu n'as aucune envie de la lâcher. Tu la serres contre toi comme si vous pouviez réellement ne former qu'un. Comme si tu pouvais la protéger, simplement en faisant barrage de ton corps. Elle dit qu'elle s'imaginait droite et fière durant ce moment. Et ça ne t'étonne pas. Parce qu'elle est forte, ta soeur étoilée. Très forte. Elle brille, elle est lumineuse, elle est le Bien. Et t'aimes encore espérer que le Bien ne peut que l'emporter au final. L'emporter sur tout. Sa force se sent dans l'aura qu'elle dégage. Impossible de poser les yeux sur elle sans ressentir tout ce qu'elle renvoie. Alors oui, c'est droite et fière qu'elle devrait être au dernier moment de sa vie. Mais sûrement pas seule. Tu ne veux pas qu'elle le soit. Les bras légèrement tremblants, tu t'accroches à elle un peu plus encore.

Parce que si ce moment est bel et bien le dernier, malgré le fait qu'il ne concorde pas avec ce que vous pensiez, tu veux au moins être là. Pour la rassurer une dernière fois. L'aimer inconditionnellement jusqu'à la fin. Parce que personne ne pourra jamais vous retirer cela ? Surtout pas un fichu loup-garou aux desseins sanglants. Une bulle de bonheur. C'est aussi ce qu'elle est pour toi. En sa présence le monde devient plus beau. Il devient magnifique. Parce qu'il donne envie d'y rester. Pour que le moment ne s'arrête jamais. Parce que s'envoler ensemble est tellement merveilleux que vous ne pouvez pas imaginer une seule seconde qu'autre chose puisse vous atteindre. Et ce soir c'est différent. Mais si c'était simplement une nouvelle expédition ? Une nouvelle expérience ? La dernière à vivre ensemble, ou le début de tout un autre tas d'instants plus merveilleux les uns que les autres ?

- Peut-être que la mort n'est juste qu'un envol supplémentaire finalement. Peut-être qu'on doit rejoindre la famille ensemble.

Tu ne sais pas. Tu ne sais plus, t'arrives plus à réfléchir clairement. T'as peur, mais tu continues d'espérer. Pourtant, si elle n'était pas là, tu auras déjà abandonné. C'est ce qui vous unit l'un à l'autre qui fait que vous êtes encore en vie à cet instant. Seul, le loup t'aurait eu depuis longtemps. Mais si vous devez réellement y passer cette nuit, tu aimes autant te dire que c'est pour vivre d'autres aventures ensemble. D'autres décollages magnifiques. Qu'elle et toi ne formerez toujours qu'un, entier et indivisible. La nouvelle question qu'elle te pose ne ralentit pas les battements de ton coeur. Bien au contraire. Parce que, des regrets, t'en as à la pelle. C'est même à se demander comment tu as fait pour en accumuler autant en si peu de temps.

Tu commences par simplement hausser les épaules. La boule dans ta gorge t'empêches d'en parler. Mais c'est ta pièce manquante. S'il y a une personne à qui tu peux en parler, c'est bien elle. Surtout si vous risquez de vraiment y passer. Tu prends une profonde inspiration et quelques mots s'échappent dans un murmure douloureux.

- Plein. Déjà, j'aurais dû être plus fort. Pour me protéger, et protéger les autres mieux que ça. J'arrive même pas à te protéger toi alors que t'es ce qui compte le plus... j'aurais dû être moins lâche aussi. J'ai fait trop de mal aux autres uniquement pour me protéger moi. Et c'est volontaire. Après j'm'en veux, mais j'recommence. Toujours pareil. J'aurais bien aimé être quelqu'un de bien j'crois.

Léger sourire désabusé. Tu n'arrives pas à vivre avec toi-même. Tu t'enfuis toujours comme tu le peux pour ne pas faire face à ce que tu es. A ce que tu fais. Mais tu ne sais pas comment être ou faire autrement. T'es totalement bloqué dans ce que tu veux renvoyer. Il n'y a qu'avec elle que tu peux être toi-même. Tu sais qu'elle ne te jugera pas. Qu'elle ne te lâchera pas.

- Qu'est-ce qui te pèse toi ?
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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Kohane W. Underlinden, le  Mar 12 Juin - 21:55



Etreinte rendue, resserrée. Comme pour dire : « je suis là. Avec toi ». Et si tout doit se terminer ce soir, ici, que cela se fasse auprès de mon frère est la meilleure chose qui puisse m'arriver. Même si j'aurais préféré qu'il vive. Parce qu'il est la plus merveilleuse des étoiles. Il ne mérite pas ça. Puis, si ça avait été possible, j'aurais bien aimé vivre moi aussi.
Je respire son odeur, sens son corps contre la mien dans cette étreinte rassurante mais qui a aussi comme un arrière goût amer de la dernière fois. Cette nuit ne ressemble en rien à ce que nous nous étions figuré en matière de passage dans l'au-delà. Pourtant. Il est possible que ce soient réellement nos derniers instants. Et le dernier visage que je verrai, que j'aimerais comme jamais, sera celui de mon frère. Cette pensée apaise quelques angoisses. Alors que sa voix s'élève. Ses mots me parlent et je reporte sur lui une attention accrue.
Un envol supplémentaire ? Une nouvelle façon de partir ensemble ? Comme il y a eu la course folle sur le macadam, le saule cogneur et l'eau troublante, attirante.
Voir les choses ainsi redonne quelques couleurs à ce sombre tableau. Peut-être qu'il a raison. Ce n'est que la suite logique de notre lien astral. Et notre amour cosmique. Je ne réponds rien mais l'idée demeure et tourne et vrille, douce, délicieuse. Un nouvel envol. Aux étoiles. Pour siéger parmi elles. Ensemble. Toujours.
Lorsque nous sommes ensemble, nous ne formons qu'un. Rien, pas même la mort ne saura nous séparer. Nous ne sommes qu'un et c'est ainsi que nous partirons. Que nous nous envolerons. Dans cette unité qui nous caractérise. J'ai toujours su pouvoir compter sur lui. Comme il peut compter sur moi. Cette confiance aveugle perdurera. Même si c'est un néant et non des étoiles qui nous attendent au bout.

Mon frère hausse tout d'abord les épaules à ma question. Comme s'il ne savait pas. Ou ne voulait pas en parler. Pourtant, bientôt, son geste est suivi de mots. Des mots qui essaient d'assembler une pensée et des regrets. Je l'écoute sans l'interrompre. Mais mes bras qui s'accrochent à lui intensifient encore plus leur étreinte. Comme un geste rassurant muet. Signifier, encore et toujours, sa présence.
Etre là
Etre là
C'est important.
Etre là et lui dire
-qu'on croit
en lui.
Ca aussi, c'est important.

-Tu es quelqu'un de bien.

Silence. Redresser mon visage. Et chercher son regard du mien. Pour capter ses pupilles. Lui montrer ma sincérité.

-Je pense que personne n'est fondamentalement mal ou mauvais. Personne. Encore moins toi.

Un bras lâche l'étreinte et ma main vient caresser dans un geste quasi maternel les cheveux de mon frère. Rassurer l'enfant. Rassurer cette étoile. Ma pièce manquante. L'un de mes plus forts piliers de vie.

-Tu as seulement du mal avec la place qu'on t'offre dans la société. Et celle qui te conviendrait vraiment. Du mal à trouver l'équilibre entre les deux.
Enfin... je crois.


Je ne prétends pas tout comprendre du monde et de ses tourments. Mais il est mon frère étoilé, je me dois d'essayer. De saisir ce qui l'anime. Et, évidemment, je me sens touchée.

-Mais ça viendra.

Rappeler, par cette phrase, l'espoir. D'un futur. Hors d'ici. Un futur où nous foulerions encore terre. Futur où le reste du monde qu'on connaît sera encore présent à nos côtés.
Mon frère me renvoie la balle et je reste muette quelques secondes pour réfléchir. J'ai l'impression de n'avoir rien fait comme il fallait tout au long de ma vie. Et en même temps. J'arrive pas à savoir comment j'aurais pu faire autrement.

-Les vies que je n'ai pas sauvées, je réponds finalement, dans un souffle. Ces vies que j'ai vues tomber devant moi sans voir pu esquissé le moindre geste pour elles. Tu sais... comme quand t'es pétrifié.e et que l'esprit hurle mais que le corps ne réagit plus.

Déglutir.
Revoir.
Les images lointaines.

-La première, elle est morte lentement. Elle s'est vidée de son sang. J'aurais pu... pu essayer de la sauver. Le deuxième, j'aurais pu intervenir avant qu'on ne le tue. J'aurais pu refuser sa mort. Peut-être que ça aurait changé quelque chose... ?

Ou peut-être que c'est moi, qui serais morte à sa place à l'heure actuelle. Peut-être que l'Ombre ne nous aurais jamais laissées partir sans ce sacrifice.

-Ce sont les deux fantômes qui ont hanté mes pas pendant toutes ces années. Tu crois qu'en mourant, on retrouve les autres âmes envolées ?

Frissons. Tout ce temps. J'ai senti leurs regards accusateurs sur ma nuque. J'ai peur. Si peur. Qu'ils continuent d'être là.
Eternels.

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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Azaël Peverell, le  Mar 17 Juil - 15:51

Son étreinte se resserre un peu. Ses mots chantent à tes oreilles. Tu es quelqu'un de bien. Tu sais qu'elle est sincère. Tu sais qu'elle ne te mentira jamais. Mais elle ne sait pas tout. Tandis que vos regards se croisent à nouveau et que sa main caresse tes cheveux d'une tendresse presque maternelle, tu retiens un soupir. Tu as peur. Si peur de la décevoir. De lui prouver qu'elle a tort. Si vraiment elle savait, pourrait-elle encore te dire ces mots ? Ces mots que tu avais si désespérément besoin d'entendre de quelqu'un de sincère... Elle tente de te rassurer comme elle peut, et tu te contentes de la serrer un peu plus contre toi en serrant ta joue contre ses cheveux.

Tu inspires profondément, essaie de t'envelopper de son odeur, de ses gestes, de sa présence. Tout ce qu'il te manque chaque fois qu'elle n'est pas là. Tout ce qui fait que tu es si bien à ses côtés, alors même que vous pourriez y passer à cet instant. Tu te sens étrangement apaisé. Quelques mots ont suffi. Même si elle ne sait pas tout, elle se doute sûrement. Plus que n'importe qui d'autre. Et elle sera toujours là, quoi qu'il arrive. Tu ne peux pas douter. Pas d'elle. Jamais.

Et puis elle s'ouvre à son tour. Parle de vies perdues. Tu ne comprends que trop bien ce qu'elle raconte. La peur qui paralyse et rend muet. L'angoisse, l'inquiétude, la panique. Tout ce qui fait qu'aucune réaction ne vient et qu'on ne peut que laisser faire. Le sentiments de culpabilité qui en découle. L'impression de n'avoir rien fait alors qu'il aurait fallu. L'impuissance totale alors même que la volonté d'agir ne suffit pas pour esquisser un geste. Tu secoue doucement la tête de gauche à droite.

- Ce n'est pas de ta faute. Ce n'est pas toi qui les a tués.

Tu ne peux pas en dire autant. Tu sais ce que ça fait, que de prendre une vie innocente. Tu connais l'effet du sang qui gicle sur toi tandis que le couteau transperce le coeur. Tu connais la lueur de vie qui disparaît du regard. Tu sais qu'un enfant mort a l'air simplement endormi une fois les yeux fermés. Et jamais tu ne pourras l'oublier. Alors elle ne peut se sentir coupable de quelque chose qu'elle n'a pas fait. Mais sa question sur les âmes te titille également. Un murmure brisé sort de tes lèvres.

- J'espère pas.

Auparavant, tu voyais la mort comme une délivrance potentielle. Comme une liberté nouvelle, un choix qui pouvait se poser à un moment donné. Un peu comme une dernière fuite. Mais depuis, tu as peur. Peur de ne jamais être en paix. De te haïr pour toujours. Et de ne jamais pouvoir t'accepter.
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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Kohane W. Underlinden, le  Mar 14 Aoû - 20:35


   
LA d'Aza
/Léger contenu sensible ~ pensées un peu sanglantes\


   

Tous mes sens le ressente. Lui. Mon frère étoilé. Sa présence. Il est dans chacune de mes inspirations, chacun de mes pores. Cette peur qui nous lie et notre amour qui nous délie. Poussant l’un à se confier à l’autre. Par petites touches. A peine esquissées. Mais ouverture vers de probables futures autres confidences, plus profondes et personnelles que celles que nous faisons aux étoiles.
Si Futur il y a.
En cet instant, c’est bien incertain.
Je respire presque l’odeur du sang et de la mort. Alors même que rien de tout cela n’est encore réel. Mais cette réalité me paraît si proche qu’elle en est presque déjà là.
Pourtant, je me force à respirer, respirer, respirer,
Prisonnière de la peur et des souvenir
Humer l’odeur de mon frère étoilé
-remède miracle, alors que je ferme les yeux quelques secondes : voilà le cœur qui se calme.

Comme un pansement venu recouvrir les plaies, ses mots, qui viennent cogner doucement aux oreilles. Les phrases qui pourraient paraître évidence. Mais qu’on ne m’a jamais dites. Pas comme ça. Et que ce soit lui qui les prononce. Leur donne une valeur inestimable.
Peut-être au fond de moi ai-je toujours attendu qu’on les prononce, ces mots. Ce n’est pas de ta faute.
Gorge nouée, je déglutis.
Alors qu’il continue.
Sur ces évidences qui emplissent l’esprit.
Mais parfois, vous savez, lorsqu’on ne vous les dit pas, les évidences ne sont qu’obscures choses qu’on ne voit pas. Et là, subitement, les choses apparaissent. Claires et nettes, devant mes globes oculaires perdus dans le temps et l’espace. Attente d’une mort qui ne vient pas et, en même temps, soulagement d’avoir dit, parlé. L’avoir entendu. Lui. Mon frère étoilé. Cet être si cher à mon cœur.
Que ce soit lui qui ait prononcé ces mots. Est sans doute la meilleure chose.
Peu à peu, je sens mon angoisse me lâcher.
Il m’a dit que ce n’était pas de ma faute. Je le sais sincère. Il n’a jamais cessé de l’être avec moi tout comme je suis franche avec lui. Lien et amour astral oblige.

Je sens son corps contre le mien.
Finis par poser doucement ma tête contre son épaule :

-Merci

Murmure à peine soufflé. Mais qu’il doit avoir entendu.
Le contact physique qui cherche à se faire plus fort, alors qu’il lâche un j’espère pas ; lui aussi, sans doute, hanté par ses morts et ses âmes flottantes. Les retrouver dans l’au-delà. Serait un véritable cauchemar.
Je m’entends respirer.
Je l’entends respirer.
Pour l’heure, on est encore en vie.
Son cœur bat dans sa poitrine.
Le mien aussi -je crois.
Nous ne sommes pas encore déchiquetés, milliers d’images qui traversent mon esprit, incertain futur : et si nous finissions en miettes, lambeaux sanguinolents au milieu d’une forêt où personne, jamais, ne viendra nous chercher ?
Et si nous étions tellement réduits en charpie que, même en cherchant, personne ne trouverait rien de nous ?
Et si

Je me force à balayer ces idées. Pour l’heure, du concret : il y a lui, moi, je ne partirai pas sans lui, je sais qu’il ne partira pas sans moi. Liés par notre confiance aveugle et notre attachement affectif, nous sommes le meilleur allié de l’un et de l’autre en cette nuit.
Je me dois de rester forte.
Pour lui.
Ne pas m’écrouler, ne pas me perdre en suppositions tant que rien n’est encore joué. Nous pouvons vivre nous pouvons vivre nous pouvons vivre nous pouvons

vivre

…....................................................... vivre

….......................................................................................................vivre

…........................................................................................................................................................vivre

On en crève

….............................................................d’envie

hein ?

Crève d’envie de vivre alors

On va
Vivre

Temps qui passe
Silence
Membres ankylosés mais on va
…............................................................................vivre

C’est une promesse

Promesse de l’aube qui finit par poindre, après des minutes ou des heures de silence angoissant, d’une étreinte qui ne s’est pas relâché, un sommeil qu’on n’a pas accepté -parce que s’endormir, c’était prendre le risque de mourir.
Lorsque notre cachette se fait plus lumineuse, que l’obscur et le sombre paraissent s’amoindrir,
Je regarde mon frère
Je croise son regard
Comment dire, expliquer, une nuit d’horreur qui n’aurait jamais dû prendre place entre nous, avec nous, nos rencontres sont habituellement si belles.
Comment poser des mots sur

Il n’y a pas de mots à poser
Seulement à se lever, ensemble, tremblants, engourdis, frigorifiés. Mon bras passé dans son dos, le sien autour de mes épaules, se soutenir l’un l’autre alors que nous nous glissons prudemment à l’extérieur.
Combien de temps sommes-nous restés terrés ? Aucune idée. Les étoiles n’ont pas chanté, cette nuit. Ce n’était pas magique. Ce n’était pas astral.

Mais

Nous sommes en vie.
Ensemble.
Et ça, ça n’a pas de prix.



Fin du RP
Merci pour tout ♥
Arnaud Meula
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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Arnaud Meula, le  Sam 13 Oct - 20:34


Confession - Marche vers la raison



PV Ozy, sujet dispo je pique.

T.W sang-chair

Des bruits de Feuilles.
Une température assez fraiche.

La lune éclaire ce qui semble être une scène d'horreur, quelques bouts de jambes et de bras qui trainent tout autour de moi, me voici en boule, assis au milieu de la forêt à me réveiller de cet horrible cauchemar. La pluie fait disparaitre la peinture sur mon corps et ce qui semblerait être du sang tout autour de mes joues s'efface au fur et à mesure que des larmes coulent dessus.

Comment en suis-je encore arrivé à ce point? J'ai encore une fois laissé le démon prendre le contrôle et faire d'horribles choses. Combien de moldus cette fois-ci? Combien d'innocents ont été victime d'une crise d'un malade mental? Comment vais-je pouvoir me contrôler?

Le ciel est si sombre, encore une fois, je me retrouve à couler dans la solitude et la dépression. Quelqu'un viendra? Si oui, qui? Un membre du Ministère pour m'embarquer? Ai-je des amis qui pourrait me venir en aide? J'ai pourtant tant de projets, cette Table Ronde devrait m'aider à ressortir de tout cela, mais comment? Comment peut-on surmonter un démon? C'est une question sans fin, me voici donc perdu, fraichement démissionné du Ministère et vagabondant dans le pays.

Les larmes continuent de couler, plus aucune trace de peinture ou de sang, la nuit sera encore une fois longue.
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Re: Il ne faut jamais sortir la nuit...
Invité, le  Jeu 25 Oct - 11:23

Pas moyen de fermer l'œil. Le royaume des rêves me refusant obstinément l'entrée et je me retrouve à errer dans les couloirs au beau milieu de la nuit. Privilège de préfet, si on me pose des questions sur ma présence ici je n'ai qu'à prétexter de faire une ronde, d'avoir eu un mauvais pressentiment. Ce ne serait qu'à moitié faux d'ailleurs, puisque depuis plusieurs jours mon estomac est noué sans que je parvienne à comprendre pourquoi.
À la lueur d'un lumos j'avance sur la pelouse fraîche, tournant le dos sans un regret aux murs de pierre. Quand je ne sais pas où aller, mes pas me guident toujours dehors.

En temps normal je me serrais trouvé un joli endroit pour dévorer les étoiles des yeux cependant cela fait une éternité maintenant que je ne me sens plus « normal ». Je jette un coup d'oeil dans le potager, pas de Lydie cette nuit. Dommage, quelque part je crois que j'aurais bien aimé parler avec elle comme la dernière fois. Demi tour. Je pose ma main sur l'écorce rugueuse de mon chêne favori, aucune émotion. Je n'ai même pas envie de grimper. Quelle tristesse que de ne rien apprécier, ne rien désirer, juste errer sans fin. J'ai l'impression d'être un condamné mythologique, devant se repentir d'un crime via une punition par le vide.
C'est une pensée qui fait peur et pourtant elle me fait sourire.
Je ne connais même pas le mien, de crime.

Les nuages glissent sous le vent et projette ombres ou lumières sur le monde terrestre. Je ne sais pas combien de temps je reste planté là mais quand je reprends mes esprits je me rends compte qu'une pluie sortie de nulle part imprègne mes vêtements et que mes doigts jouent avec de vieilles connaissances. À quel moment j'ai été les piocher ? Le petit sac en tissu n'est même pas détaché de mon cou ! Je n'ai aucun souvenir de mes gestes mais le fait est que les ronds de bois son bel et bien dans ma paume. Bizarre.
Ça fait longtemps que je les délaisse mine de rien... cette simple constatation me frustre comme jamais je n'aurais cru pouvoir l'être. En une fraction de seconde je passe de l'apathie totale à une rage bouillonnante. Je passe le ruban au-dessus de ma tête et y remet les runes qui en étaient sorties je ne sais comment. « Quoi ? Maintenant vous voulez parler hein ? Qu'est-ce qui a ? »
« Vous aussi vous êtes déçues c'est ça ? Ça m'étonnerait même pas tiens !»
Sans la moindre délicatesse je retourne le contenant et le secoue jusqu'à ce que tout son contenu en soit parti.

Des perles salées me mouillent les joues, réchauffant ma peau sur leur passage pour ensuite laisser le froid des gouttes de pluie me mordre encore plus fort. Tombé à genou dans l'herbe j'arrive à peine à lire les symboles qui me font face.

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