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Au fin fond de l'Allée des Embrumes
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Mangemort 08
Mangemort à la retraite
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Mangemort 08, le  Dim 25 Fév - 23:41






De voir Kalén ainsi te ramenait dans les profondeurs de la forêt interdite, alors que tu étais encore un élève à Poudlard (ouais je sais, un temps reculé du coup, les centaures étaient alors remplacés par des diplodocus...). A cette époque où, pris de folie, tu t'étais évanoui, sauvé alors par une de tes rares amies de l'époque, Atana Markoff (pas sûr de l'ortho, mais on s'en fout).

Amie qui avait terminé comme ex amie, quand quelques années plus tard tu l'avais trahie pour la faire piéger par tes compagnons Mangemorts. Mais de l'eau avait coulé sous les ponts depuis, et tu étais un tout autre homme qu'à l'époque. Pour autant, tu n'oubliais pas ce qui t'avait traversé, ni tes nombreuses nuits de folies après ta morsure.

Alors, en dévisageant Kalén, tu ne pouvais t'empêcher d'être parcouru par une pointe d'appréhension, un soupçon de peur, sachant qu'elle pourrait déraper n'importe où n'importe quand, et qu'il n'y aurait pas forcément quelqu'un près d'elle pour la raisonner.

Elly la questionne, visiblement fermement décidée à élucider ce mystère de fond en comble, ne donnant pas à Kalén la possibilité d'échapper à cet interrogatoire. Et de voir cette scène te ravissait, car tu voyais cela comme une protection, de la part de celle qui partage ta vie, et tu ne pouvais donc que t'en réjouir.

Vos regards se trouvent, se parlent, s'épousent dans ce mélange paradisiaque vert boisé. Alchimie d'un bonheur en perfusion qui coulait dans vos veines. Avant qu'elle n'aille elle aussi perforer le ciel à la recherche de quelques rayons de lune pour se répercuter en éclats de diamant dans ses prunelles magnifiques.

Kalén semble perdue, comme une enfant recroquevillée en boule qui attendrait que ne passe l'orage grondant au dehors. Sauf que là il rugissait à l'intérieur d'elle, petite voix dans son corps, qui criait un passé certainement arraché à des souvenirs douloureux.

Et elle se met à parler, mettant des lumières sur les pensées qui en attendaient, délivrant sa version des faits, ou plutôt, les plaies enfouies dans les meurtrissures de sa vie. Tu écoutes silencieusement, comme ta belle au bois dormant, le court mais poignant, récit de l'Auror arrivée nouvellement.

Tout s'assemble alors, le schéma éparpillé prend forme pour achever ce dessin que tu avais entrevu sans toucher jusque là les subtilités de sa complexité. Tu ressens un voile de peine pour elle, car tu imaginais bien par quoi elle était passée, et par quoi elle serait amené à passer. Alors qu'elle regardais ton aimée, tu lui offrais quelques mots posés avec une voix tendre.  

« Je vois... J'imagine que cette épreuve t'a marquée profondément... Et c'est de là que vient ce changement... Tu vas devoir faire attention à ce que ça ne prenne pas le dessus sur toi trop souvent, ça peut être très dangereux pour toi tu sais ? Je sais de quoi je parle... Même si j'imagine que certains seront là pour veiller sur toi... »

Un regard vers ta belle, tu savais qu'elle seule serait en mesure de prendre les précautions qu'il faudrait. tu pourrais éventuellement parler à Kalén si elle le désirait. Après tout tu avais vécu quelque chose de similaire, dont les plaies dormaient encore quelque part en toi avec leur lot de regrets. Ton visage arborant une moue compatissante, alors que tu sentais toujours ce filet de sang qui s'échappait le long de ton visage, sous la balade des nuages.
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Invité, le  Sam 3 Mar - 23:30

Elle dévoile ce qui la tourmente, ce frère disparu qui vivait dans son esprit, qui prenait possession d’elle parfois. Tu soupires, la colère, doucement, redescend, retombe à mesure que l’enfant qu’elle avait été te conter ses blessures du passé. Cela te soulage, quelque part. Bien que, dans le même temps, cela t’intrigue profondément. Tu avais une confiance sans limite à Kalén, tu aurais pu lui confier ta vie, comme elle t’avait confié la sienne. Mais tu ne devais pas la mettre en danger. Ni elle, ni les autres membres du bureau des Aurors.

Elle rappelle la soirée où tout avait basculé, et tu déglutis, refusant de fermer les paupières sur la soirée qui en avait découlée. Et puis, elle semble comprendre, comment cette seconde personnalité en elle prenait possession, annihiler sa capacité de décision, de reprise de contrôle. Evan prend la parole et, pour ta part, tu l’écoute silencieusement. Puis, quand il a fini, tu tends ta main vers Kalén « Il va falloir travailler ça, que tu résistes pour ne plus lui laisser l’accès à ton esprit aussi facilement ». En gros, qu’elle se forge et sans doute que tu l’aides à se forger. Il fallait, avant tout, qu’elle accepte cette entité pour mieux la combattre « Tout ceci doit rester entre nous trois Kalén ». Nul doute que si le Ministère devait être au courant, Kalén pourrait faire une croix sur sa carrière d’auror.
Ebenezer Lestrange
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Ebenezer Lestrange, le  Jeu 12 Avr - 15:11

Avec Wyatt



Il sortait de l'atelier d'Izsa. Enfin il croyait. Il se voyait bien en train d'aligner les bouts de bois au sol. Mais peut-être avait-il fait ça hier ? Peut-être qu'il sortait de chez Barjow&Beurk. C'était plausible aussi. Tout ça pour dire qu'il déambulait dans l'Allée des Embrumes un peu perdu. Et qu'il trouvait ça bizarre d'être autant perdu.

Il connaissait les lieux. Deux de ses colocataires y bossaient. Il s'y rendait régulièrement. Il n'avait rien pris de particulier. Enfin, pas dans les deux heures précédentes. Il lui semblait. Bizarre, bizarre. Il se mordit l'intérieur de la joue et ce n'eut pas l'effet escompté : à savoir un réveil option goût du sang dans la bouche. Il avait l'option mais il était bel et bien réveillé depuis le début. Et pourtant... Et pourtant, c'était flou : les contours, les visages, les trottoirs, les portes, les nuages. Les sons lui parvenaient bizarrement. Et puis, et puis... Trois fois dix-sept, cinquante-et-un plus vingt-huit, soixante-dix-neuf, moins vingt-deux, cinquante-sept. Vider son esprit, se concentrer, plus trente...

On l'avait ensorcelé.

Ça ne pouvait être que ça. Puis vu le nombre d'individus louches qui erraient dans l'Allée, il devait bien en avoir eu un pour avoir la mirifique idée de lui envoyer un sortilège de confusion dans le dos. Puis pour peu que le petit malin soit plutôt doué, le maléfice pouvait être suffisamment puissant pour désorienter bien comme il faut tout médicomage innocent se baladant sans faire attention à ce qui l'entourait. Même si le médicomage était occlumens et devait techniquement être moins sensible à ce genre de sorts accessibles aux gosses de onze ans. Voilà, le responsable était très très puissant. Parce que les minutes n'avaient cessé de s'écouler depuis qu'Ebenezer était vaseux (on avait pas poussé le vice jusqu'à arrêter le temps) et parce que le brun s'était un peu ressaisi à coups de fermeture d'esprit, les effets commençaient à s'estomper. Maintenant, il se souvenait de comment il était arrivé là. Il allait à Barjow&Beurk. Puis il avait croisé un mariole bien sapé, puis... Puis il allait retrouver le mariole bien sapé et se le faire.

D'ailleurs, il y en avait un qui arrivait. Brun, la trentaine, élégant comme tout. Ebenezer, avec sa mise négligée confortable, lui fonça dessus, air polaire, ton sec.

- D'où vous vous permettez d'ensorceler des passants qui ne vous ont rien demandé ?

La présomption d'innocence ? Il connaissait pas. Sa baguette tomba dans sa main gauche.
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Invité, le  Jeu 12 Avr - 16:11

____________________


L'acclimatation, c'est pas mon fort. J'ai voulu faire quelques courses chez les Sorciers. Histoire de me réhabituer aux odeurs, aux couleurs... aux gens. Parce que faut pas croire, hein. Ils sont tous frapadingues, ces magiciens. Quand on est gosses, on rêve tous de pouvoirs magiques, de puissance et d'aventures. Mais quand on les voit faire, ces marioles avec leurs baguettes et leurs potions manquées, on devine bien que c'est moins rigolo que ce qu'on voudrait nous faire croire. Regardez moi ce môme, là. Il a quoi... ? Vingt ans ... ? Tout déguenillé, à ramper contre les murs. Il a prit la dose de trop, man. Encore une cause perdue... Je soupire, tire sur ma cigarette une dernière fois avant de l'écraser sur les dalles de l'allée des embrumes.

L'allée des embrouilles, oui ! Je rêve où le gosse m'a suivit ? Il a vraiment l'air paumé, hein. J'peux même pas dire que je sors ma baguette au cas où j'ai pas jeté un sort depuis... eh bien plus de dix ans. Nan, au pire, une bonne mandale devrait lui décrocher la mâchoire. Pas sur, au vu du poids et de l'état, qu'il soit capable d'encaisser plus. M'enfin, n'en arrivons pas tout de suite à de telles extrémités. Monsieur a peut-être tout simplement envie de me gratter une clope ou de me demander sa route - droit devant moussaillon !
- D'où vous vous permettez d'ensorceler des passants qui ne vous ont rien demandé ?

J'me tourne vers lui en faisant les gros yeux. Bon je suis prête à parier que ça ne marchera pas aussi bien qu'avec mes marmots mais on sait jamais, sur un malentendu...
- Bonjour à vous aussi.

Le ton est glacial mais la politesse, c'est sacré. C'est l'essence même de la conversation et de la communication. Bonjour, bordel, ça écorche pas la langue !
- Pour être franc, jeune homme, je serais bien incapable de vous jeter un sort.

Allez, tire la conclusion toi-même. Je ne suis pas ton ensorceleur - à mon avis, il s'appelle Jack. Jack Daniel's, hm.

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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Ebenezer Lestrange, le  Ven 11 Mai - 21:27

Et là, le mec lui faisait sa tête de vieux pas content des petits jeunes qui n'étaient rien que des emmerdeurs mal-polis. La tête avec les gros yeux, puis le "faut dire bonjour à la dame" avec le ton qui allait bien. Ebenezer, en sale gosse à l'éducation ratée, lui fit un grand sourire mielleux avant de dire bonjour comme on lui avait demandé. Un bonjour qui sonnait faux, bien entendu.

- Ah oui ? Ben voyons... Prouvez-le !

Non mais un homme qui se baladait dans l'Allée des Embrouilles se devait d'être sorcier (ou alors, c'était un moldu très masochiste, cela existait éventuellement) alors Ebenezer, il y croyait moyen à l'incapacité de jeter un sort. Il regardait l'homme avec un air de défi. Dans sa tête, il en menait cependant pas très large, encore tout secoué par ce qu'il venait de vivre. C'était bizarre d'ailleurs, puis ça lui avait filé l'envie de se battre. Alors le mariole bien sapé, il avait plutôt intérêt à pratiquer la magie en fait.

Pour l'instant, Ebenezer restait sage. Il attendait juste la réponse, sans trop bouger, la baguette toujours à la main. Mentalement, il dressait une liste de sorts à envoyer s'il y avait duel. D'abord, du gentil et mignon, un Petrificus totalus pour jouer au duelliste de pacotille. Glisser un Aguamenti juste derrière et une fois l'adversaire trempé, un petit Electrocorpus des familles. Nickel. Mais d'abord, voir s'il se prenait la tête avec le coupable ou bien avec un simple passant. Dans le deuxième cas, il serait peut-être un peu plus sympathique.
Théa Hodge
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Théa Hodge, le  Mer 15 Aoû - 21:35

En quête de sensations



PV: Alva K. Melnikova




Elle avait désobéi. Pour la première fois depuis longtemps, la curiosité l’avait emporté sur la petite voix de sa grand-mère Ne va pas là-bas ma citrouille, sois raisonnable. Théa avait toujours été curieuse de découvrir ce qui se cachait dans l’allée des embrumes. Elle lisait trop de livres pour avoir peur, les mots rendaient le danger inoffensif. Sa grand-mère serait horrifiée de savoir que sa petite fille se baladait la nuit, l’inconscience à peine masqué sous une capuche. Théa ne se souciait pas de ce qui pouvait lui arriver. En réalité, elle espérait qu’il lui arriverait quelque chose, n’importe quoi.

Elle entrait en sixième année à Poudlard et rien ne lui était arrivé d’extraordinaire, elle avait passé chaque classe comme cela était attendu d’elle puis chaque été, elle était retournée chez sa grand-mère et ensemble, elles avaient écumé Camden à la recherche de jeux de tarots moldu. Cette vie sans surprise l’avait comblé un temps, quand elle ne désirait rien d’autre que d’apprendre. Mais le manoir de sa grand-mère avait fini par devenir morne, les livres ne suffisaient plus et l’ennuie avait peu à peu commencé à s’emparer d’elle.

Bien qu’elle n’eût pas l’intention de pratiquer la magie noire, elle avait hâte de découvrir les motivations de ceux qui souhaitaient utiliser la magie pour faire le mal. A son sens, il n’y avait pas de raisons à vouloir être cruel. Comme les livres ne lui permettaient pas de comprendre, elle avait pris la décision de se rendre compte elle-même de ce qui se passait dans l’allée des embrumes. Pour se vêtir d’un peu de courage, elle avait emprunté sans autorisation une cape noir que sa grand-mère ne portait que rarement puisqu’elle trouvait que la vie était trop triste pour porter des couleurs sombres.  Théa avait aussi pris une paire de talon d’environ cinq centimètres à bout rond qui était tenue par une lanière. En se regardant dans le miroir, elle avait trouvé qu’il lui manquait une pointe de crédibilité. Un rouge à lèvre rouge fit l’affaire à ses yeux et elle partit en direction du chaudron baveur la tête cachée dans la capuche bouffante de sa cape.

Arrivée à destination, elle avait fait le plus vite possible pour se rendre dans le chemin de traverse. Bien qu’il fût tard, la rue était encore fréquentée. Elle marchait rapidement sans prêter attention aux autres sorciers et atteignit la rue adjacente où commençait l’allée des embrumes. Son visage était entièrement caché dans la capuche trop grande, néanmoins, le rouge à lèvre mettait en évidence les lèvres charnues de la jeune sorcière qui sourit victorieusement alors qu’elle s’engageait dans l’allée. Les premiers mètres, elle avait marché avec assurance enivrée d’être arrivée jusqu’ici, puis, à mesure qu’elle s’enfonçait dans l’allée, elle commença à se rendre compte du danger. Il lui semblait que tous les sorciers qu’elle croisait la dévisageaient, or personne ne pouvait voir son visage. Pourtant, elle commençait à ralentir le pas et elle qui se tenait si droite commençait à se voûter légèrement. Elle sentait son cœur battre beaucoup trop fort et ses mains qui tenaient sa capuche commençaient à trembler légèrement. Elle ne connaissait que trop bien les signaux que son corps lui envoyait. Elle s’arrêta devant une vitrine, faisant mine d’être intéressée par le présentoir du magasin, sans même prêter attention à ce qu’elle voyait. Elle tentait de calmer son souffle et de retenir une crise d’angoisse imminente.
Marie-Athanasie Dufresne
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Marie-Athanasie Dufresne, le  Mer 15 Aoû - 22:45

PV : Théa Hodge


Il y avait 365 jours dans l'année, et ma très chère mère trouvait moyen de m'ennuyer presque 99% de l'année. J'avais eu le temps de calculer ça, de compter, tandis qu'elle me sermonnait encore sur mon absence totale d'ambition, de motivation ; et ça faisait précisément 361 jours et quelques poussières. Soit moins de 4 jours de paix. Les 4 seuls misérables jours qu'elle passait en Thalasso avec ses amies, durant lesquels elle nous appelait à peine, ordre des-dites amies pour, je cite : profiter au maximum des vacances. Bien sûr elle nous appelait, mais juste cinq minutes, pas plus, le temps de savoir si tout le monde allait bien, si la maison tenait encore debout, si le personnel travaillait correctement... Je prenais soin de ne jamais être celle qui décrochait le téléphone familiale, et mes frères prenaient un soin tout aussi grand à ne surtout pas me répéter ce qu'elle pouvait dire à mon sujet.

Bref, vous l'aurez compris, c'était un de ces fameux 361 jours de prise de tête. Cette fois, c'était parce que j'avais décidé d'annuler un dîner en charmante compagnie, un jeune homme de bonne famille absolument bien sous tout rapport qu'elle avait sélectionné dans l'espoir qu'on se plaise. Je ne doutais pas qu'il était parfait, bien né, bien habillé, bien élevé... Oh ça non, j'en doutais pas, la connaissant ! Mais à quel moment on s'intéressait à ce que je voulais ? A ce qui m'intéressait ? J'en avais marre de la subir, marre de ses décisions stupides, marre de ses obsessions idiotes, marre d'être sa seule fille, marre d'être née Melnikov, et marre de faire la potiche sur des talons hauts pour satisfaire cette ****** d'image qu'on exigeait de moi. D'ailleurs, j'avais filé d'une séance photo avant même que le matos ne soit rangé, à peine on avait dit "c'est bon, vous pouvez y aller". J'étais encore à moitié en tenue, avec mon maquillage charbonneux qui faisait ressortir mes yeux bleus, mes cheveux rouges tirés à quatre épingles en queue absolument impeccable, mon manteau de créateur fait sur-mesure, mes talons vertigineux signés McQueen et la démarche assortie, je devais avoir tout de la mannequin. J'avais juste troqué la robe haute couture pour un petit top à frange sobre et sympathique, et un pantalon moulant en faux cuir, en total look noir comme je l'aimais. Pourtant, côté discrétion, on repassera... Heureusement, je ne cherchais pas à l'être.

Mes pas furieux, et un peu de magie, m'avaient mené jusqu'au Chemin de Traverse. Ma colère, que dis-je, ma incommensurable rage ! Ne s'était calmée qu'une fois parvenue à l'Allée des Embrumes. J'aimais cet endroit, sombre, austère, mal-famé... Un peu glauque aussi. C'était une sorte de petit havre de paix, où je croisais des gens comme moi, qui ne me jugeais pas. Et qui ignorait probablement qui j'étais ; je doutais fortement que les magasines de mode moldu intéressaient les mages noirs qui se rendaient en ces lieux.

Sauf que elle, là, cette personne, elle ne me semblait pas être comme moi, comme nous. Je la voyais bien, sa démarche un peu hésitante, sa silhouette raide comme un bâton même si je ne pouvais rien en voir, et ses mains qui tremblaient comme des feuilles.  Le peu de sa tenue qui apparaissait sous sa robe laissait clairement deviner que c'était une jeune fille. Et ce style... Autant de candeur, ça avait un côté touchant, mignon... Mais qui n'avait absolument pas sa place ici. Ou qui risquait de s'attirer des ennuis, au pire.

J'accélérais un peu, faisant résonner d'avantage le bruit de mes talons, pour me planter devant elle. Comme je m'y attendais, elle tremblait, de plus près c'était flagrant, choquant. J'étais plus grande qu'elle aussi, mais ça n'avait rien d'étonnant. J'avais l'habitude. Un sourire bienveillant, que je ne feignais pas pour une fois, je me penchais en avant pour jeter un œil sous son capuchon, voir son visage, inspecter ces traits. Quelle ne fut pas ma joie lorsque je vis ce rouge à lèvre, ce rouge tant aimé ornant si joliment sa bouche.

C'est ta première fois, mon chat. Tu sais, ce n'est pas vraiment un endroit pour toi. Allons, viens là.

Ce n'étaient pas des questions, juste des constatations, des affirmations. L'évidence même. Me redressant, je passais mon bras autour de ses épaules, lui faisait effectuer un demi-tour sur elle-même sans plus accorder attention à ses protestations, si protestations il y eu... Je ne sais. Sans lui laisser le choix, je l’entraînais avec moi loin de cette rue, de ce décor qui ne lui allait pas, dans lequel elle s'accordait si peu, si mal... Doucement, comme ma voix qui lui expliquait mes biens nobles intentions, qui lui faisait la leçon.

Ca te dit qu'on aille boire un verre ? Je te l'offre, pour te remettre de tout... Ca. Promis, je ne suis pas méchante. Enfin, aussi peu méchante que peut l'être une personne rencontrée dans ce genre d'endroit.

Venait-elle de trembler ? Ou était-ce mon imagination ? Ou bien mes paroles ? Mon accent peut-être ? L'ensemble ? Je resserrais légèrement mon emprise sur son épaule, souriait... Et riait même, ce qui devait surement être étrange venant de moi.

Ne t'inquiète pas, je suis du côté des gentils. Je crois. Tu penses que mordre ça fait de moi une méchante ? Bon, en tous cas, je ne te veux aucun mal. Quel bar tu préfères ? Je te laisse choisir !
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Théa Hodge, le  Mer 15 Aoû - 23:52

Elle fixait la vitrine et essayait de se souvenir des conseils de sa grand-mère. Elle devait fixer son attention sur un point, faire le vide dans ses poumons et dans sa tête. Elle s’évertuait à se concentrer sur sa respiration, si bien qu’elle ne remarqua pas tout de suite la jeune fille postée à coté d’elle. Elle reprit ses esprits lorsqu’elle s’approcha un peu trop près de son visage. Théa eu un léger mouvement de recule qui laissa la jeune femme indifférente. Elle était plus grande que Théa, malgré les centimètres glanés grâce aux talons, mais surtout elle avait les cheveux rouges. Théa eu un léger sourire, elle aimait beaucoup les gens qui se teignait les cheveux, même si elle ne l’aurait pas fait elle-même.

— C'est ta première fois, mon chat. Tu sais, ce n'est pas vraiment un endroit pour toi. Allons, viens là.


Théa ne répondit pas, elle n’avait plus de souffle. Elle était gênée de ne pas répondre, mais la jeune fille agrippa Théa sans que celle-ci ne puisse dire quoi que ce soit. Elle recommença a trembler un peu et essaya de se concentrer sur sa respiration. Elle voulait tellement pleurer, mais les sanglots restaient coincés dans sa gorge. Elle n’avait pas peur de la jeune femme, elle était simplement frustrée de cet échec, elle s’en voulait de ne pas pouvoir contrôler ses crises d’angoisses comme elle le voulait. Ces derniers temps, ses crises s’intensifiaient et se rapprochaient. Peut-être était-ce parce qu’elle n’avait pas reçu de hibou de son père depuis longtemps déjà ? Ou parce qu’elle s’était évertuée à rester sage pendant trop longtemps, par peur de causer davantage de problèmes. Ce mutisme, elle ne pouvait plus le supporter. Garder tout au fond d’elle pour ne pas déplaire, il fallait qu’elle vive sa vie, que quelque chose sorte. Elle s’était laissé guidé par la jeune fille sans prêter attention à ce qu’elle disait. Comme souvent, elle se laissait entraîner dans ses pensées, puis elle revint à la réalité :

[...] Quel bar tu préfères ? Je te laisse choisir !


Bar ? Pourquoi un bar ?
Théa s’arrêta net. Les deux jeunes filles étaient presque arrivées en haut de l’allée des embrumes. Elle connaissait très bien l’agitation du chemin de traverse et elle avait fait tout le chemin pour découvrir l’allée des embrumes. Peut-être n’aurait-elle plus jamais le courage de revenir si elle partait maintenant. La jeune sorcière hésita, elle enleva légèrement sa capuche, dévoilant ses grands yeux gris et son visage encore enfantin. Elle regarda la sorcière aux cheveux rouge. Elle semblait savoir ce qu’elle faisait.

— Euh.. Toi.. Tu allais où comme ça ? Tu connais cet endroit ? Je voudrais… je voudrais seulement … Est-ce que, tu connais un bar dans cet allée ?

La voix de Théa était très faible, il lui avait fallut tout son courage pour suggérer de retourner dans cet endroit alors qu’elle en était presque sortit. Pour des raisons inconnus, elle avait décidée que puisqu’elles s’étaient rencontrée, il devait y avoir une raison, bonne ou mauvaise, alors pourquoi pas la suivre.
Marie-Athanasie Dufresne
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Marie-Athanasie Dufresne, le  Dim 19 Aoû - 19:38

La réaction de mon petit chat –car par rapport à moi, elle ne pouvait guère être autre que petite– était étrange, et me laissait en plein désarroi. J'avais nettement ressentis ses tremblements, il était difficile de les rater, et j'avais supposé que l'éloigner de cette allée les aurait calmés... Avait-elle peur de moi ? Je pensais m'être montrée plutôt douce et suffisamment gentille, en mode "patte blanche", mais ça ne semblait pas suffire... Où alors elle souffrait d'autres démons, intérieurs ceux-là, contre lesquels je ne pouvais rien. Je n'y pouvais rien, hein ? Et si... Mais la demoiselle s'était figée net, coupant court à mes doutes.

Euh.. Toi.. Tu allais où comme ça ? Tu connais cet endroit ? Je voudrais… je voudrais seulement … Est-ce que, tu connais un bar dans cet allée ?

Bog, tu ressembles tellement à une poupée !

Oui, je ne savais que très peu taire mes pensées... Mais c'était vrai ! Son visage m'avait ébahie lorsqu'elle avait tiré un peu sur sa capuche, me montrant davantage son visage. Elle était tellement mignonne, avec ses grands humides et décidés, ses traits encore enfantins... Avec son accoutrement bien sorcier, elle avait vraiment un air de poupée, un peu délicate et fragile à sa manière, qu'on aurait –ou plutôt que j'aurais– peur de casser, mais qui donnait une incroyable envie de la serrer fort dans ses bras.

Pourtant, ma réaction fut à l'opposée de ce que mon esprit pouvait bien penser... Du moins, à l'exception de cette exclamation qui m'avait échappée. A la place, fronçant les sourcils, je croisais les bras sur ma poitrine en prenant un air plus sérieux, presque inquisiteur, comme si ça suffisait pour comprendre ses motivations. Mais je n'étais pas aussi douée que ça. En tous cas, je ne pouvais que m'incliner face à sa volonté, son courage, parce qu'il était clair qu'elle tenait tout de même à affronter ses peurs, à parcourir cet endroit, quant bien même son corps sembler trembler comme une feuille.

Bien, soupirais-je en reprenant mon expression naturelle. C'est donnant donnant, je réponds à tes questions, tu réponds à la mienne... Ok ?

Je grimaçais en entendant le "Ok" ignoble qui sorti de ma bouche, déformé par mon accent russe habituellement moins... Désagréable, indésirable, prononcé ? Les trois à la fois.

Oui, je connais cet endroit. Et pour répondre à ta première question, je viens ici quand j'ai besoin de changer d'air, comme aujourd'hui. Ca me calme, j'aime l'ambiance, j'aime regarder les vitrines... Et je suis presque certaine que personne ici ne me connais, alors je ne risque nettement moins de finir à la une de la presse à scandale pour pratique de magie noir...

Ma voix s'était faite plus grave, plus morne, je l'avais sentis, et je ne doutais pas que mon visage c'était légèrement tendu et assombri. Mes frères m'en faisaient toujours la remarque. Je m'en fichais de voir mon visage en tête de journal pour "x" obscures raisons, ils racontaient déjà bien des mensonges sur moi que chacun croyait naïvement, mais ma mère s'en fichait mois. Ca m'arrangeait qu'elle constate à quel point j'étais une mauvaise fille, qu'elle me répudie, mais elle était aussi capable de me séquestrer pour ne plus que ça se reproduise... Alors, je n'avais trouvé que ce compromis à mon conflit intérieur : me promener à visage découvert en Angleterre, où personne ne me connaissait... Ou presque. Je soufflais un coup, pour chasser ces pensées désagréables, et reportais mon attention sur mon petit chat... Petite poupée ? Je n'étais plus certaine du surnom que je voulais lui donner.

Et toi mon chat, qu'est-ce que tu viens faire ici ? Qu'est-ce que tu espères y trouver ? J'ai bien compris que c'était important pour toi, même si j'ignore pourquoi... Mais c'est pas un endroit ou n'importe qui vient inconsciemment... Du moins on ne le doit pas. Tu es étudiante, n'est-ce pas ? On ne doit pas te voir, dans les bars du coin, je t'assure, pour ta réputation tout ça, c'est mieux. Remets ta capuche. C'est plus sage, plus raisonnable. On ira plutôt... Ailleurs. Bon, je me tais, dis moi tout !

Retrouvant mon sourire, je fis mine de fermer ma bouche par un zip invisible et de jeter la clef. Ca la détendrait peut-être un peu, même si mon discours penchait plutôt pour le contraire.
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Théa Hodge, le  Lun 20 Aoû - 17:22

- Bog, tu ressembles tellement à une poupée !

Théa rajusta un peu sa capuche sur son front. Elle avait conscience de ressembler à une enfant, ce qui ne la réjouissait pas particulièrement, elle aurait aimé parfois sembler faire son age. La grande sorcière la toisait du regard. Théa ne baissa pas les yeux, sa capuche lui donnait du courage.

- Bien. C'est donnant donnant, je réponds à tes questions, tu réponds à la mienne... Ok ?

Théa n’avait pas d’objection à faire, et dans tous les cas, la jeune femme ne laissait pas de pause possible. Cette sorcière était différente de ce qu’aurait imaginé Théa, elle parlait sans prêter attention aux gens qui l’entourait. D’une oreille, la jeune serdaigle écoutait le discours de la fille aux cheveux rouge mais comme toujours son esprit s’échappa. La sorcière était grande elle était habillée comme les moldus qui passent leurs soirées à Soho. Elle dégageait une confiance que Théa n’avait pas et qu’elle n’enviait pas nécessairement. Cependant elle avait toujours été captivée par les auras qui dégage leurs propres flammes. Les âmes qui imposaient leurs énergies partout où elles allaient. Cette sorcière était de ceux-là et le peu de place qu’elle laissait à Théa lui convenait parfaitement.

-[...] je viens ici quand j'ai besoin de changer d'air, comme aujourd'hui. Ca me calme, j'aime l'ambiance, j'aime regarder les vitrines... [...]

Théa acquiessa intérieurement. Elle ne prêta pas attention à la fin de la phrase de la sorcière. Elle venait de décider qu'elle ferait confiance à cette fille. Elle redégagea ses yeux, si la jeune femme la prenait pour une poupée peu importe, peut-être en était-elle vraiment une. Dans tous les cas, Théa commençait a éprouver une sorte de fascination pour cette jeune femme. Ce qui avait pour conséquence de la dégager de ses angoisses. Elle jeta un œil dans l’allée, comment quelqu’un pouvait trouver cet endroit apaisant ? Elle ne le découvrirait qu’en faisant connaissance avec la jeune sorcière.

-Et toi mon chat, qu'est-ce que tu viens faire ici ? Qu'est-ce que tu espères y trouver ? [...]

Théa écarquilla un peu les yeux, que venait-elle faire ici ? Elle n’en était pas certaine elle-même. Une curiosité à toute épreuve. Elle prit le temps de la réflexion pendant que l'autre sorcière parlait.

— Eh bien.. Disons que je suis curieuse. Je me suis toujours demandé quels genres de personnes fréquentaient cette allée, et ce qu’on pouvait y faire.

Sa voix était moins fluette. Elle enleva sa capuche, laissant apparaître sa tresse. Elle tendit la main à la sorcière russe.

— Je m’appelle Théa, ravie de faire ta connaissance. Je ne me souviens pas t’avoir déjà vu à poudlard. Je suis à serdaigle, je passe beaucoup de temps dans la tour, je ne me mélange pas trop.

Elle haussa les épaules et fit un léger sourire à la sorcière .

— Si tu veux bien de ma compagnie, j’aimerai te suivre là où tu allais te détendre. Je suis pas très encombrante, je t’embêterai pas. Je veux juste observer.

Théa attendit la réponse de son interlocutrice, les yeux écarquillés, le visage légèrement incliné.
Marie-Athanasie Dufresne
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Marie-Athanasie Dufresne, le  Lun 20 Aoû - 20:51

Les choses semblaient aller en s'améliorant, ce qui me soulageait grandement. La petite sorcière paraissait distante, mais ce n'était peut-être qu'une impression... Et je ne pouvais pas lui en vouloir, après tout elle conversait avec une parfaite inconnue dans une rue louche... Y'avait de quoi ne pas avoir confiance, et maintenir de grandes distances, là dessus, je ne pouvais que l'en respecter davantage. Mais la distance se réduisit considérablement en un instant, en quelques misérables secondes qui me laissèrent toute sourire.

Comme je le supposais, c'était l'attrait de l'inconnu et de l’interdit qui avait guidé ses pas jusqu'ici, comme beaucoup d'autres avant elle, et probablement encore plus après elle. La magie noire, en tant qu'art prohibé et méprisé, voir même rabaissé, n'en restait pas moins une curiosité. C'était comme un restaurant ou un coiffeur mal réputé ou un peu excentrique ; on finissait inévitablement par sauter le cap, et y jeter un œil, juste pour voir comme c'est, ce que les gens y ont de différents que nous, et nous répéter qu'il ne fallait pas céder à cette pulsion ne faisait que nous y pousser. Tout ça pour dire que j'étais mal placée pour lui répondre quoi que ce soit... Je ne pouvais pas nier être attirée par l'interdit, et connaissais parfaitement l'état obsessionnel dans lequel ça pouvait nous plonger, jusqu'à ce qu'on sache enfin, que nous soyons rassasié. Pour ma part, je ne l'étais pas encore.

Les gens qui viennent ici... Sont souvent ceux dont tu l'aurais le moins suspecter, je pense. On a rien de vraiment différent, ou particulier, si ce n'est un goût plus ou moins prononcé pour le mauvais côté de la pièce... En tout cas, j'aime les gens curieux !

Un nouveau sourire étirant mes lèvres carmin, je pris sa main tendue dans la mienne. Là encore, notre différence de taille était plutôt frappante, mes doigts faisant peut-être... Une longueur de phalange de plus que les siens, peut-être. Je plongeais mes yeux dans le bleu des siens. Je n'y voyais aucune trace d'un mensonge quelconque, même si j'étais loin d'être la plus douée pour détecter les menteurs... Elle n'avait pas l'air de chercher à m'amadouer plus que ça non plus, ni de jouer de la comédie, ni... Rien, en fait. Toujours était-il que sa confiance me faisait chaud au cœur.

Alva, enchantée. C'est normal que tu ne m'y ai pas vu, j'y entrerais pour la première fois cette année. Je ne connais pas du tout Poudlard, juste de nom, et le baratin que ma mère a pu me sortir sur cette école... Je nage en parfait inconnu ! Du coup, je ne connais personne qui y soit, non plus. Enfin, à part toi. Tu es la première !

Ses paroles, qui suivirent de peu les miennes, me laissèrent littéralement sur les fesses. Les yeux écarquillés, je ne savais plus trop quoi dire, ni quoi faire. J'hésitais entre sauter partout, lui secouer la main d'hyper-excitation, m'assurer qu'il n'y avait pas de foutu journaliste dans le coin... Mais ses yeux, est-ce qu'ils pouvaient mentir ? Est-ce que je l'aurais senti si c'était le cas ? A quel point devais-je me méfier ? D'un autre côté, je n'avais peut-être pas grand chose à perdre...

Tu déconnes, bien sûr que je veux de ta compagnie ! Quelle question... Je serais pas en train de te parler si tu m'embêtais. D'ailleurs, je serais heureuse que tu me fasses découvrir cet endroit, Poudlard... Que tu me racontes des choses dessus, et que tu me fasses visité, lorsque le temps sera venu... Ca t'irait ? Disons que c'est un échange de bons procédés ! Bon te faire découvrir l'Allée des Embrumes contre Poudlard, ce n'est pas très équivalant mais bon... Je n'ai rien de mieux à te proposer, à part te payer à boire... Ca te va ?

Dire que j'étais enthousiaste aurait été un pléonasme...
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Théa Hodge, le  Lun 20 Aoû - 22:07

Théa souriait. Elle n’aurait jamais cru rencontrer quelqu’un dans cette allée. En fait elle pensait que comme toujours elle allait réussir à se faire discrète au point que personne ne la remarque, et qu’elle aurait pu observer de loin les agissements des autres sans pour autant y participer. Pour la première fois, Théa allait certainement vivre une expérience plutôt que de l’observer ou de l’imaginer. Elle avait toujours peur cependant, mais elle sentait que ce n’était pas incontrôlable. Elle avait passé des années à poudlard a étudier sagement, à ne pas causer d’histoire. Elle avait tellement pris l’habitude d’être seule qu’elle s’était retrouver cet été à repenser à ces 5 années à poudlard où elle n’avait pratiquement rien fait d’exitant. Elle connaissait quelques personnes sans pour autant avoir noué des amitiés sincère. Aussi, ce soir, Théa sentait que le vent tournait pour une fois, elle ne savait pas dire ce que cette jeune femme spontanée allait faire d’elle mais elle avait la certitude que pour une fois, les choses allaient changer.

Seulement, Théa n’avait pas l’habitude de rencontrer des gens. La seule présence qu’elle supportait au quotidien était celle de sa grand-mère. Elle partageait rarement du temps avec d’autres jeunes de son age. La jeune sorcière était donc planté en face d’Alva, le sourire gravé sur le lèvres puisqu’elle ne savait pas quoi faire d’autre, et elle n’avait pas encore relachée sa main. Elle fini cependant par s’apercevoir de l’absurdité de la scène et relâcha la main de la sorcière.

[...]  Bon te faire découvrir l'Allée des Embrumes contre Poudlard, ce n'est pas très équivalant mais bon... Je n'ai rien de mieux à te proposer, à part te payer à boire... Ca te va ?

Cette proposition redoubla le sourire de Théa. Elle paraissait stupide, elle en avait bien conscience et ces années à refouler ses envies ne l’aidait pas à paraître plus sociable. En fait, c’ était la première fois qu’elle allait prendre un verre avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas de surcroit. En ce qui concernait Poudlard, Théa connaissait parfaitement bien la bibliothèque et la volière. Elle aimait aussi se promener dans le parc, et puis évidemment la tour de serdaigle. Mais il y avait tellement d’endroits qu’elle n’avait jamais explorer.

— J’accepte, je te montrerai ce que je connais. On pourra étudier ensemble si tu veux ?

Elle aimait beaucoup étudier et lire et le fait de potentiellement pouvoir partager cet enthousiasme avec quelqu’un la remplissait de joie. Elle prit une bouffée d’air pour empêcher son cœur d’exploser. Cela faisait beaucoup d’information a digérer d’un seul coup pour la jeune sorcière. Mais comme elle craignait de perde son courage elle remis sa capuche et commença à s’avancer dans l’allée. Elle ne fit que deux pas avant de réaliser que finalement, elle n’était pas suffisament courageuse pour être en tête du cortège. Elle se tourna vers Alva :

– Après toi !
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Marie-Athanasie Dufresne, le  Lun 20 Aoû - 23:17

Le sourire de Théa avait quelque chose de contagieux, joyeux, en décalage complet avec l'endroit où nous nous trouvions, mais j'aimais ça, aussi mon sourire s'agrandit à son tour. C'était absurde, mais tellement agréable. Le fait qu'elle ai accepté me remplissait de joie. Je n'avais jamais été très certaine de mon intégration dans cette école, pas certaine du tout de même vouloir m'y intégrer... Et je ne l'admettrais jamais à voix haute, jamais à personne d'autre qu'à moi-même, mais j'avais un peu peur de ne pas réussir à établir de relation "cool" avec qui que ce soit... Alors forcément, la fraîcheur et l'enthousiasme de Théa agissait sur moi comme un baume.

J'aimais cette impression que j'avais de réellement vivre et respirer pour la première fois... Habituellement, j'étais plutôt du genre à chercher la petite bête, LE détail qui faisait cloche, et je tournais le dos à toute relation avec le même systématisme par crainte que ça ne soit qu'une manière de m'atteindre, de me nuire. J'avais une relation avec autrui relativement malsaine, néfaste... Toxique ! Pour moi, plus que pour eux. Ca me rongeait, c'était difficile, parfois désagréable... J'avais tellement passé de temps à regarder et envier les autres, ces autres qui pouvaient vivre avec tant de légèreté, alors que moi... Moi, j'étais née Melnikova, et ça faisait toute la différence. Alors oui, cette bouffée d'air, elle me faisait de l'effet. J'explosais de rire –tant à cause de mon ressenti que de la situation–, à en pleurer, m'attirant un regard suspicieux depuis l'autre côté. Le fameux côté "normal et rangé" du Chemin de Traverse.

Avec plaisir, même si je ne suis pas vraiment du genre à étudier beaucoup...

Que dire de plus ? L'une comme l'autre, nous paraissions si enthousiaste. Je riais de nouveau. Oui, d'accord, étudier et moi, ça faisait deux... Mais qui sait, peut-être que les choses allaient changer, cette fois. Non ? Pas que ça m'enchantais non plus, ça aurait bien trop fait plaisir à la mère, mais bon... Ca pouvait être agréable ? Oui, parce que ça voudrait dire que j'aurais quelqu'un de spécial... Une amie, peut-être. Ma première réelle amie, qu'on ne m'aurait pas imposé par soucis de convenance, que je n'aurais pas "désigné" pour mieux faire râler la mère... Théa, ma peut-être future première vraie amie... Ca sonnait pas mal !

Par la suite, je me mis à rire de nouveau... Mais je ne saurais dire si c'était à cause de mes pensées, ou de Théa, qui avait fait mine d'avancer, puis s'était ravisée.

– Après toi !

La scène avait quelque chose de cartoonesque. J'adorais les cartoons d'ailleurs, mais là n'est pas le sujet...

Sautillant presque sur place, un sourire qui m'allait jusqu'aux oreilles, je pris la main de Théa dans la mienne et la guida dans l'Allée. D'une voix plus gaie que jamais, je lui détaillais chaque endroit familier sur lequel mes yeux se posaient, la tirant à ma suite sans lui laisser guère de répit, sans même lui demander son avis, lui laissant tout juste quelques secondes pour admirer ce que j'estimais être des "presque chef-d’œuvres" d’obscurantisme. Et si ça ne voulait pas dire grand chose, je m'en fichais royalement. J'étais contente, sans la présence de mes frères, rien d'autre n'avait d'importance sur le moment.

Là, ici, c'est...

En vrai moulin à parole, chose que je n'étais que rarement, je passais d'une phrase à l'autre sans même me laisser le temps de souffler. Je savais mes yeux brillants d'excitation, mes joues rosies... Et bien que je doutais que ma compagne semi-forcée pouvait avoir du mal à me suivre, surtout avec mon accent russe, j'étais incapable de m'arrêter, comme possédée par une frénésie pure. et si je devais le regretter... J'aurais bien le temps pour ça, plus tard.
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Re: Au fin fond de l'Allée des Embrumes
Théa Hodge, le  Dim 26 Aoû - 22:45

Théa se laissa menée le long de l’allée. Au début, elle écoutait Alva lui décrire les lieux. Elle se laissa envahir par l’enthousiasme de sa nouvelle amie. Elle n’était pas sûre du genre de relation qu’elle entretiendra avec Alva, mais dans cette allée sombre, il semblait à Théa que les deux jeunes filles avaient scellé une sorte de pacte silencieux qui les liaient au moins pour cette nuit.

Les jeunes filles restaient dans la ruelle principale, et l’énergie solaire d’Alva n’éclairait pas l’obscurité des autres âmes présentent dans cette allée. Bien que Théa fût fière d’avoir vaincu sa peur, elle ne pouvait empêcher cette impression amer qu’elles ne devraient pas attirer l’attention sur elles. Du moins, l’extravagance d’Alva ne coïncidait pas avec le plan de Théa d’être discrète derrière sa capuche. Les sentiments contraires de Théa se mêlaient alors que les deux sorcières s’enfonçaient de plus en plus dans les ténèbres de la ruelle. Théa serra un peu la main d’Alva pour attirer son attention.

— Tu sais, on devrait peut-être…

A sa droite, l’obscurité était dérangée par une clarté étrange. Un point lumineux quelque part au fond d’un vaisseau étroit adjacent de l’allée des embrumes. Ce point apparaissait et disparaissait. Il était difficile de dire s’il s’agissait d’étincelle, d’un sortilège. Plus Théa regardait ce point au loin, plus elle sentait l’irrésistible envie de le suivre, de voir ce qui dérangeait la noirceur du lieu. Théa lâcha doucement la main d’Alva et entrepris de suivre la lumière.
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