Mes yeux volaient de gauche à droite, suivant le rythme de ma lecture. La Gazette du sorcier. Elle était en manque de scoop dernièrement. Il fallait dire que le monde magique traversait une période des plus calmes. Par rapport à ce qui avait été rapporté l'année dernière en tout cas. Les "méchants" allaient peut-être se réveiller. Espérons-le, tutoyer le chaos me plaisait bien. Un petit encart que je m'apprêtais à lire résumait la conférence exceptionnelle donnée par le ministre il y a quelques jours.

Mon attention fut détournée par un bruit. Je n'en identifiais pas tout de suite la source. Ce n'était que quand Rachel revenait à sa place, dans le salon, que je devinais : un hibou avait "frappé" à la fenêtre. Miss Pasca avait une lettre à la main, elle semblait officielle, sûrement de Poudlard. Ça me faisait penser à ma candidature au poste de Professeur de défense contre les forces du mal. La réponse ne devrait plus tarder maintenant. Je ne me faisais guère d'illusion.

Pour vous !

Hmmm ? Je m'étais plongé à nouveau dans ma lecture. Je relevais la tête. Rachel me tendait la lettre qu'elle venait d'arracher à la patte du hibou. Apparemment, elle m'était destinée. Et effectivement, le nom inscrit dessus était le mien. Elle venait de Poudlard. Ma réponse était arrivée. J'entamais ma lecture. Monsieur Benbow.. Bla-bla-bla .. Ravie de vous indiquer que vous avez été choisis.. Bla-bla-bla.. Kholov.

- Yaaaaaaaaah !

Je joignais le geste à la parole en lançant mon poing en l'air, signe de ma joie. Mon journal tombait sur le sol, ainsi que la lettre. Je ne prenais pas la peine de les ramasser. Je savourais le moment. Mon regard percutait celui, inquisiteur, de Rachel. Elle devait me prendre pour un fou, là tout de suite. Moi qui était habituellement très sérieux. Je tentais d'effacer mon sourire joyeux du visage, sans succès.

- Miss Pasca, j'ai l'immense honneur de vous annoncer que vous avez devant vous.. Je laissais un petit suspens, savourant encore et toujours le moment.. votre nouveau Professeur de défense contre les Forces du Mal !

Je continuais de sourire tout en laissant échapper de tant à autres quelques cris de joie. Pas mon style, mais rien à foutre. Je pouvais perdre mon sérieux pour une fois. Je ne m'attendais pas du tout à ça, la surprise était énorme et pour une fois, je l'appréciais.

Après lui avoir donné la lettre, Rachel ne retourna pas à la contemplation de sa fenêtre, préférant observer un peu son nouveau colocataire. Pourquoi une lettre de Poudlard ? Étrangement, l’étudiante trouvait amusant de l’imaginer reprendre ses études à son page, comme chez les moldus. Nul doute qu’il aurait un succès fou auprès des demoiselles enseignantes. Auprès des élèves aussi d’ailleurs, Rachel avait déjà remarqué que ce n’était pas l’âge qui les arrêtait. Pas plus que ça ne l’arrêtait elle d’ailleurs… quoi qu’elle se trouvait plutôt raisonnable quand-même, son amant le plus vieux n’avait que… pfff, huit ans de plus ? Une bagatelle !

- Yaaaaaaaaah !

Sans le vouloir, il l’a ramena à la réalité avec son cri de victoire. Ces gestes, son sourire… ça avait quelque chose de surprenant à observer. Rachel le connaissait encore peu, mais c’était la première fois qu’elle le voyait dans cet état. Qui sait, c’était peut-être un comique après tout ?

- Miss Pasca, j'ai l'immense honneur de vous annoncer que vous avez devant vous..

Rachel eu un mini sourire en voyant qu’il faisait une pause avant d’annoncer la suite. C’était… quelque chose qu’elle aurait put faire aussi, même s’il était vrai que, grande enfant qu’elle était, elle aurait sans doute rajouté un roulement de tambour. L’homme était néanmoins, à ne pas en douter, soit très fier soit très heureux de la nouvelle. Une joie qui faisait bizarre à la verte qui, il y a quelques jours encore, se serait réjouie pour lui sans même savoir de quoi il en retournait. Pas de toute, elle était de plus en plus loin la Rachel souriante et pleine de vie. Fallait qu’elle la retrouve avant que la loque qu’elle était devenue ne prenne totalement les commandes. Mais pas tout de suite… là elle était trop fatiguée.

- Votre nouveau Professeur de défense contre les Forces du Mal !

L’étudiante resta sans réaction, ne sachant pas trop comment accueillir la nouvelle. Rachel accorda cependant un « félicitation » sincère à son colocataire. C’était une bonne nouvelle ou pas pour elle ? Après tout elle ne s’était pas vraiment… entendu ? Avec son dernier professeur. Professeur qu’elle avait d’abord connu hors de Poudlard, comme Ian, et qu’elle avait dans un premier temps bien aimé malgré la froideur apparente. Comme Ian. Ce n’était qu’en tant que professeur que ce dernier avait montré sa véritable nature. Le démon ! Comme Ian ? Fallait qu’elle essaie de savoir avant de retourner en cours. Fallait qu’elle se protège. Rachel refusait de servir à nouveau de cible humaine.

- Et vous êtes plutôt quel genre de professeur ? Allez-vous nous demander de nous entrainer sur des premières années ? Ou devra-t-on se déguiser en créature pour faire plus « vrai » ?

Elle me félicitait, je l'avais à peine entendue pour dire la vérité. J'étais en pleine réflexion. Après l'enthousiasme, vont la prise de conscience. J'avais eu le job, donc j'allais devoir bosser un max pour préparer mon premier cours. Puis déjà pensé au suivant. Heureusemznt, j'avais déjà planifié 4 ou 5 cours lors de la candidature. L'étape de la recherche du sujet ne m'était pas infligée pour le moment. J'étais plongé dans mes pensées lorsque ma colocataire, maintenant élèce me répondait.

- Et vous êtes plutôt quel genre de professeur ? Allez-vous nous demander de nous entrainer sur des premières années ? Ou devra-t-on se déguiser en créature pour faire plus « vrai » ?

Euhh.. Non ? Je ne savais pas quel genre de professeur Rachel avait eu jusqu'à maintenant, mais ils me ressemblaient à de fameux psychopathes. J'avais un doute sur l'ironie ou pas de ces questions. Elle avait énormément détaillés ses exemples, comme s'ils étaient vrai. Mais, ça me semblait tout sauf possible. S'entraîner sur des premières années passait encore, mais obliger les élèves à se déguiser en créatures.. Fallait pas avoir tout ses botrucs dans le même jardin.

- Je comprends pas.. dis-je en rigolant. C'est sérieux comme question ? Non parce que ça ne me serait jamais venu à l'esprit de vous obliger à faire ce genre de chose, hein. J'suis pas un taré.

Je souriais à nouveau. Comme si je voulais la rassurer mais sans trop savoir si je devais la réconforter ou non. Elle m'avait semblée plutôt contrarié en parlant de ça. C'était plutôt drôle à s'imaginer, une Rachel déguisée en détraqueur et se faisant traverser par un patronus. En souriant, j'ajoutais.

- C'est McKinley qui vous faisait faire ça ?

Elle ne savait pas trop comment prendre la nouvelle. Avec les événements récents, la distupe qu'elle avait surpris dans la forêt ou ses parents, l'étudiante en avait oublié le renvoi du démon et avait à peine eu le temps de s'en réjouir. Puis comme dit, pour le moment Rachel aimait bien Ian. Enfin, elle n'avait encore rien contre lui. Cependant elle avait déjà trop de fois été surprise. Trompée par les autres ou trompée par sa propre innocence, son propre espoir envers le monde. C'est pourquoi sa question fut provocatrice, mauvaise, mais pas assez pour s'attirer des ennuis ou pour réellement montrer son aversion. Sa haine.

- Et vous êtes plutôt quel genre de professeur ? Allez-vous nous demander de nous entrainer sur des premières années ? Ou devra-t-on se déguiser en créature pour faire plus « vrai » ?

Rachel fut heureuse de voir de la surprise dans son regard. Une surprise qui semblait signifier non pas "Mer** mais comment elle sait ça celle-là " mais plutôt quelque chose comme "Mais qui fait ça ?". Aussi, son sourire un peu plus tard, ne laissait présager que du bon. Méfiante en attendant de pouvoir le vérifier par elle-même, Rachel s'adoucissait tout de même un peu.

- Je comprends pas.. C'est sérieux comme question ? Non parce que ça ne me serait jamais venu à l'esprit de vous obliger à faire ce genre de chose, hein. J'suis pas un taré.

Il souriait donc ça fit aussi sourire Rachel, en bonne mouton qu'elle était. Pas longtemps cependant. Le démon avait été viré, mais les coups qu'on lui avait infligé sans même qu'elle ne puisse bouger ou se défendre restaient bien présents. À 19 contre un... Ça c'était de l'enseignement. Et une belle leçon d'humanité, puisque aucun de ses camarades n'avaient semblé être dérangé par le fait qu'elle était immobilisée. Pas même la petite pour qui elle avait refusé d'obéir.

- C'est McKinley qui vous faisait faire ça ?

L'étudiante opina doucement du chef. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait de rajouter un "ça c'est encore gentil" bien amer, mais ce n'était pas les histoires de Benbow et Rachel commençait doucement à s'y faire : les professeurs de Poudlard étaient bien particulier. Drogués, démoniaques, entretenant des relations avec les élèves... C'était même surprenant que Kholov avait besoin de son élit pour s'en rendre compte. Tiens d'ailleurs... Rachel était curieuse de voir qui allait devoir se charger de surveiller le nouveau ? Peut-être elle ? Si ce cher directeur venait à apprendre qu'elle vivait avec lui. Mais espérons que ça n'arriverait pas, parce que l'idée ne plaisait pas du tout à la verte. Espionner Miss Wind était bien assez dégradant à son goût.

- Disons qu'il avait ses méthodes et qu'il n'avait pas que des admirateurs. En tout cas... J'ai hâte d'assister à vos cours. J'avoue avoir pas mal de lacunes dans cette matière, mais j'essaie de progresser. Vous avez un conseil peut-être ?

Il était vrai que je ne connaissais pas bien ce McKinley, j'avais entendu quelques petits choses sur lui mais rien de tel. Oui, on m'avait dit qu'il était légèrement tyrannique avec ses élèves, colérique aussi. Le McKinley que le décrivait Rachel n'avait rien d'un tyran, il rendait plus vers le dictateur complètement timbré. Rachel répondait à ma question d'un signe de tête positif. Je me pinçais les lèvres, imaginant ce qu'avait dû subir les morveux. De mon point de vue, toutes cette histoire était plutôt drôle. J'imaginais un Professeur complètement givré faire subir à ses élèves des choses terriblement humiliante. Maintenant, du point de vue de Rachel, toute cette histoire prenait une autre ampleur.

- Disons qu'il avait ses méthodes et qu'il n'avait pas que des admirateurs. En tout cas... J'ai hâte d'assister à vos cours. J'avoue avoir pas mal de lacunes dans cette matière, mais j'essaie de progresser. Vous avez un conseil peut-être ?

Elle passait à autre chose. J'allais faire de même. Un conseil ? Elle me prenait à contre-pied, je n'avais aucune idée qui me venait là, tout de suite. Je restais silencieux quelques instants, le temps pour moi de réfléchir à une réponse correcte.

- J'ai hâte de commencer, moi aussi. Tu vas progresser, tu verras la DCFM c'est pas compliqué. Il faut réfléchir, c'est tout. Le plus important est de rester lucide, si tu perds le contrôle, tu perdras ton combat. Maîtrise tes émotions, et réfléchit. Surprend ton adversaire. Ne te cantonne pas à un sort puis un autre puis encore un autre. Fait interagir tes sorts entre-eux, rend les plus forts en les associants.

Je me taisais quelques instants. Bon, j'avais essayé de lui donner quelques conseils. C'était plutôt compliqué de tôt saisir ici et maintenant. Il fallait de l'entraînement. Rester lucide c'était facile à dire mais une fois que notre vie était en jeu ce n'était plus aussi facile.

- D'ailleurs, c'est sur ces associations que portera mon premier cours. Je me taisais quelques secondes, puis ajoutais une dernière phrase. Renseigne-moi un peu.. À qui je dois faire attention, quels sont les élèves turbulents ? Comme ça, je ne ferai pas l'erreur de me laisser berner par un visage d'ange.

Rachel changea de sujet. Ça ne servait à rien de continuer à parler du démon puisqu’il n’était plus là, d’autant que si elle en disait plus, ça empiéterait un peu trop dans l’ordre du privé. Benbow n’était pas son psy ni son ami après tout. Ami pourquoi pas, plus tard, à force de se côtoyer, si leur relation prof/élève ne prenait pas trop le dessus. En attendant, même si elle se faisait moins un sang d’encre après avoir parlé un peu avec lui, la sorcière n’en restait pas moins méfiante. Rachel se garda bien de lui dire, mais cette fois elle ne ferait pas de cadeau. Elle ne laisserait plus la peur la contrôler et au pire elle en avait bientôt fini avec Poudlard. Dans la tête de l’étudiante tout était clair, Kholov voulait se servir d’elle pour espionner les professeurs, alors elle n’hésiterait pas à l’utiliser lui pour nuire à un indésirable. Un rapport s’écrit si vite de nos jours…

En bon futur professeur, Ian lui donna ce qui était très certainement l’une des règles de bases des duels. Non pardon ! LA règle de base. Néanmoins la verte était loin de se faire des illusions, ce n’était pas gagner pour elle. Le stress, bien qu’elle n’en soit pas souvent sujette, avait la trop fâcheuse tendance à lui faire perdre ses moyens. Inutile de revenir sur sa défaite face à une gosse de 12 ans… Ses émotions aussi lui faisaient défaut. La peur en ce moment. La sympathie envers ses adversaires également. Toute force de violence, même pour de la défense, lui faisait relativement horreur. Aujourd’hui cependant elle se rendait bien compte qu’elle n’avait plus le choix d’apprendre. Avec tout ce qu’il se passait et avec ses sept ans de retard… Ouais, vraiment pas gagné !

- D'ailleurs, c'est sur ces associations que portera mon premier cours.

Rachel hoche la tête en pinçant légèrement ses lèvres. Signe de son admiration (ou quelque chose y ressemblant), de son approbation (non pas qu’il en ait réellement besoin), de son intérêt et de deux ou trois autres choses non identifiable.

- Renseigne-moi un peu.. À qui je dois faire attention, quels sont les élèves turbulents ? Comme ça, je ne ferai pas l'erreur de me laisser berner par un visage d'ange.

Euh… L’étudiante l’ignorait, mais elle avait pris Ian au dépourvu un peu avant, et bien juste retour de bâton puisque maintenant c’était son tour. Des gueules d’anges et Diable aux corps parmi ses camarades ? Surement oui, mais lesquels ? Ah si !

- J’avoue que je n’y jamais prête une grande attention, mais il me semble que pour éviter les ennuis il vaut mieux séparer hm.. Riri quelque choses, un élève de Serdaigle. Il fait parti de l’élit avec moi. Asclépius Underlinden, aussi de l’élit, il est à Serpentard et… euh… un autre Serdaigle, j’ai oublié son nom, mais il a un physique assez particulier, on le reconnait facilement. Les trois ensembles généralement c’est mauvais. Après ils ne sont pas méchant, juste dissipé. Sinon il y a un élève de Gryffondor, Lïnwe quelque chose, il a 13 ans je crois. Une fois il est venu en cours en pyjama, mais je ne sais pas si c’est une habitude ou pas, je n’ai rien d’autre qui me vient le concernant.

« D’ailleurs il est aussi dans l’élit de Kholov… » se dit-elle mentalement. Décidément, elle ne se trouvait pas très en phase avec tout ça. Ni vraiment à sa place, mais ça elle y était habitué, peu importe où elle allait c’était comme ça depuis sept ans.

- C’est tout je crois.

Quoi qu’à y réfléchir, Keira, la nouvelle préfète des verts était une fois venu en armure en cours, mais Rachel n’arrivait pas vraiment à la classer parmi les élèves perturbateurs. D’autant qu’elle l’aimait bien, alors elle n’avait pas très envie de cafter. Et vous savez qui elle aimait bien aussi ? Nel Queen. Sauf que lui la sorcière pouvait facilement le classer dans les « perturbateurs », mais il n’y avait pas vraiment d’élèves méchants en soit.

HRP : Désolé pour cette fin peu lucrative !

Rachel observait le plafond blanc immaculé sans bouger. L'ennuie était ferme et tenace en plus de cela. Aucune de ses tentative pour y échapper n'avait eu d'effet. Ni la musique, la lecture, la présence de Cléopâtre et de Leelou, ni même la beuglante qu'elle venait d'écrire et d'envoyer. Pourquoi une beuglante ? Comme ça, juste pour tester le papier qu'elle avait un jour acheté sur un coup de tête et qui croupissait dans ses affaires depuis presque trois ans maintenant. Le paquet était encore neuf quand elle l'avait prise pour commencer à écrire. Ecrire à qui ? Cela non plus, elle ne le savait pas. La lettre était anonyme, pouvant correspondre à tout le monde. Pas de nom, pas de fait clairement évoqué. Juste des reproches.

Elle avait écrit pour passer l'ennui, et même si finalement ça n'avait pas eu beaucoup d'effet, elle avait tout de même chercher Midnight de "donner ça à qui il voudra, qui il croisera en premier". Puis le corbeau c'était envolé par la fenêtre et Rachel s'était laissée tomber sur le lit pour ne plus en bouger durant une heure environ. Heure durant laquelle, la plupart de ses pensées se tournaient vers ses attrapes-rêves et le fait qu'ils ne marchaient à l'évidence pas beaucoup, vu les nuits qu'elle passait. N'empêche il devait quand-même y avoir quelque chose de malsain dans cette baraque, parce que même si les cauchemars la suivaient à Poudlard, ceux qu'elle faisait ici était tout de même plus... poussé et bien plus répétitif ! A l'école elle avait parfois quelques nuits de répit.

La née-moldue avait en fait déjà presque totalement oublié la lettre lorsqu'elle entendu du bruit dans le couloir. Une surprise pour elle qui pensait être seule, mais la plus grosse surprise fut d'entendre crié. Une femme criait pour être exacte, mais la verte ne reconnaissait pas celle de Raphaëlle. Qui d'autre pouvait se le permettre ici ?

Prise de curiosité et trop heureuse de pouvoir brièvement échappé à son collègue Monsieur Ennui, Rachel se laissa glisser du lit avant de sortir la tête de sa chambre, non sans avoir traîner des pieds auparavant. A cette instant, ce n'était plus ses attrapes-rêves qui occupait ses pensées, mais bien le fait que son messager était soit devenu aussi faignant qu'elle, soit qu'il était complètement devenu fou pour avoir donner la beuglante à l'un de ses colocataire. A Jean précisément. Rachel ne put s'empêcher de retenir un rire, lorsqu'elle arriva dans la chambre du malheureux alors que la lettre s’époumonait toujours. *



* Rachel s'est arrêtée au pas de la porte.
Tu as mon LA.

La lettre:

Enfin un peu de repos. Lorsque Jean est sur son lit, c'est le seul moment de la journée ou il peut enfin s'évader dans un autre monde en fermant les yeux. Les journées raccourcissaient à vu d'oeil à cause de l'automne qui s'installait tranquillement, libérant ainsi les arbres de leurs feuilles mortes qui finissaient par joncher sur le sol apportant au cadre champêtre de ce village sorcier un coté déprimant, à l'image du temps qui passe sans fin;

Le sorcier fit comme d'habitude, et une fois que son démon fut allumé, il s'amusa à jouer avec la fumée dans sa chambre. Il ne savait même pas si il avait le droit de fumer dans le manoir mais bon il s'en fichait un peu à vrai dire. si c'était interdit, Raphaëlle lui aurait sûrement dit. Affalé sur son lit à laisser aller ses pensées à quoi bon leur semble, le jeune homme ne vit pas tout de suite un corbeau qui entra pour lui donner une lettre.

Oh ? Coucou toi. Tu es le corbeau de Rachel non ?

Parler à un corbeau... Ce n'est pas comme si ce piaf allait lui répondre et taper la discut avec lui... Quoi qu'il en soit, le jeune homme prit la lettre et regarda le corbeau s'envoler à travers la fenêtre pour finalement retourner à sa propriétaire.

En étant un éternel discret, le jeune homme ne fit pas gaffe et ouvrit la lettre qui se mit à hurler.


Toi ! Oui, toi là !

Ne crois pas que j'ignore ce que tu fais, parce que je sais tout ! Tu crois que tu peux t'en tirer comme ça ? Faire ce qu'il te plait sans qu'il n'y ait de conséquence ? Eh bien détrompes-toi, parce que tôt ou tard ça te retombera dessus. Et plutôt tôt au tard crois-moi ! Je compte bien y veiller d'ailleurs !

Non mais dans quel monde on vit ? Qu'est-ce qui se passerait si on laissait faire les gens dans ton genre ? Ce serait l’apocalypse ! Le déluge ! Le néant !! Vraiment c'est une honte et tu ne devrais pas en être fière.

Je n'ai même pas de mot tant la colère est grande.

Je te ne salue pas !



Une concentration d'agression psycologique. Genre elle savait tout. Jean était discret, ne laissait pas grand chose paraître, sa cam était cachée sous son lit et sa chambre était fermée à clef lorsque Jean n'y était pas. ce n'était pas possible que Rachel ait eu connaissance de ses activitées illicites.
La lettre n'avait pas fini d'hurler que le sorcier lança #Duro pour la faire taire. la lettre se changea en pierre et tomba lourdement sur le sol. Le jeune homme la ramassa et étant assez énervé, il fut bien décidé à aller demander des comptes à sa collocataire.

Il se dirigea vers le couloir et découvrit la jeune fille sur le palier de la porte qui semblait attendre sa réaction. la jeune homme lui tendit la lettre changée en pierre en disant

Enfin Rachel sa t'amuse sans déconner ?

Ne sachant pas du tout si il s'était fait griller ou pas, il comptait bien mentir jusqu'au bout, avant d'agir en conséquence...

C’était plutôt divertissant de voir Jean se faire crier dessus par un bout de papier magique. Voir la surprise dans ses yeux et aussi… de la colère ? Au moins la sorcière n’aurait pas besoin de se demander quel tête allait faire le destinataire. Midnight avait tout de même été un peu faignant pour ne faire que le tour du manoir avant de poster sa lettre. D’ailleurs où il était passé maintenant ? Elle ne l’avait pas vu revenir. Il y avait des fois comme aujourd’hui, où Rachel avait l’impression que son corbeau essayait de communiquer. « Fuck ton courrier, j’vais me perché en-haut d’un arbre c’est mieux ».

La lettre tomba lourdement au sol avant que Jean ne la ramasse et ne se dirige vers l’entrée de sa chambre, d’où Rachel le regardait venir en riant doucement. Elle ne s’attendait néanmoins pas à ce qu’il s’adresse à elle comme ça.

- Enfin Rachel sa t'amuse sans déconner ?

Pour être tout à fait honnête, ça ne l’avait pas autant amusée qu’elle ne l’avait espéré. Du coup, elle perdit vite son rire, laissant place à une sorte de colère ou de rancune. Allez savoir ce que cela était réellement. Le manque de sommeil sans doute, elle était sur les nerfs !

- De te voir te faire sermonner par une beuglante ? Répliqua-t-elle. Ouais ! Assez !

Rachel remarqua alors qu’il lui tendait ce qui restait de la lettre et elle recula d’un pas, ajoutant au passage.

- Pourquoi tu me donnes ça ? T’es gentil, mais je ne suis pas ta poubelle, jette-là toi-même ta lettre !

Après tout, ce n’était pas comme si c’était elle qui avait écrite et envoyé la lettre. « Si, si !...Ah. Mais elle n’est pas signée ». Alors il ne peut pas savoir. Il ne peut pas savoir, parce que Rachel ne lui avait jamais envoyé de lettre jusqu’à ce soir et qu’à moins d’être un jour entrée sans sa chambre, il ne sait peut-être même pas qu’elle a un corbeau et non un hibou ou une chouette comme les autres. Il n’avait sans doute même jamais vu son écriture, puisque même lorsqu’ils avaient été en cours ensemble, ils l’avaient passé debout à cause de cet enfoiré de McKinley.

Rachel est une fille gentille, souriante, avec tact, mais elle peut également être hyper reloue quand elle s'y met.

De te voir te faire sermonner par une beuglante ? Ouais ! Assez !

Tss Ce que tu peut être gamine quand tu t'y met.

Pourquoi tu me donnes ça ? T’es gentil, mais je ne suis pas ta poubelle, jette-là toi-même ta lettre !

Elle ne semblait ne pas changer avec le temps, toujours le même regard rieur lorsqu'elle est reloue et l'air innocent. Le sorcier qui était plutôt d'humeur massacrante ne savait pas comment réagir avec elle. Il l'aurait surement envoyé ch*er de manière fracassante avec un poing dans la tronche si c'était un mec mais dans ce cas précis... C'est relou.

Bon

Ben puisqu'elle jouait la provoc, Jean allait rentrer dans son jeu. Il se dirigea vers la chambre de la jeune femme, ouvrir la porte en grand, sans grand respect de la propriété privée, et jeta la lettre dans sa chambre, avec un léger sourire en prime.

Il n'avait jamais vu la chambre de Rachel depuis le jour ou ils avaient emménagé dans ce manoir. Mais puisqu'elle avait lancé une pique pour l'embêter un peu, il comptait bien lui rendre la pareille en pire.

Clairement, Rachel ne s’était pas attendue à ce que Jean ne réagisse de cette manière. Évidement la rêveuse en elle l’avait imaginé confus et peu sur de lui lorsqu’elle lui avait répondu. Après tout ce n’était pas dans les habitudes de Rachel, alors cela pouvait surprendre. D’autant que ça aurait été excessivement drôle.

Concernant la partie plus réaliste, l’étudiante avait imaginé un Jean bien plus sûr de lui que dans la première version. Pourquoi pas un regard noir et haineux comme son père son en avait le secret ? Mais non, les regards noirs n’étaient à l’évidence utilisée que par les pères de famille et Jean préféra se rendre directement dans la chambre de Rachel.

« Oh Purée les lettres… ! » paniqua un instant la verte, parce qu’elle savait qu’elle les avait laissé traînée sur le lit. Comme un soutien-gorge d’ailleurs…

Courant pour le devancer, Rachel informula rapidement un sort de rangement et embrailla sur un autre sujet pour essayer de le perdre un peu. Normalement il ne devait pas avoir eu le temps de distinguer les lettres dans tous le bordel. Surtout que cet arrivé brutale n’avait pas semblé plaire à Leelou, le fléreur et Cléopâtre, le boursouflet rose. Heureusement, aucune trace de Midnight.

- Ça va tranquille ! J’suis pas rentrée dans ta chambre moi. Je n’avais pas spécialement envie de tu vois mes sous-vêtements figures-toi !

La jeune femme ne sembla pas apprécier que Jean ouvre la porte et rentre dans sa chambre pour y jeter la lettre.

Ça va tranquille ! J’suis pas rentrée dans ta chambre moi. Je n’avais pas spécialement envie de tu vois mes sous-vêtements figures-toi !

Réaction typique qui n'aimait pas quand la situation lui échappe et que pour le coup elle perde le contrôle de sa farce.

Azy c'est bon c'est pas comme si t'étais toute nue dedans puisque tu est ici avec moi. Par contre...

Le sorcier prit le temps de tranquillement observer la pièce juste pour énerver un peu plus Rachel qui se sentait agressée dans le fait qu'il y ait un intrus dans son jardin secret. Une chambre assez esthétique qui n'avait pas trop changé depuis la visite du manoir le premier jour.

C'est assez propre quand même, pour quelqu'un qui n'est pas la de la semaine, y'a pas trop de poussière, heureusement que l'elfe de maison est la pour faire le ménage.

Il ne savait même pas si l'elfe lié à la propriétaire de cette maison rangeait leur chambres et ainsi avait accès a leur intimité la plus totale, c'était une idée à creuser. En attendant le jeune homme avait trouvé comment ne pas s'ennuyer, embêter cette pauvre Rachel. Comment allait elle réagir et comment l'après midi allait terminer... C'était une bonne question.

Rachel resta un instant sans respirer après avoir faite sa tirade, attendant de voir comment Jean allait réagir. Avait-il eu le temps de voir les lettres ? C'était un risque après tout, bien que selon le point de vu de la joueuse de Quidditch, il n'y avait qu'un attrapeur qui -à la rigueur - aurait put en être capable. Ce que Jean n'était à l'évidence pas, puisqu'il préféra parler des sous-vêtements de la brune. "Ouf..."

- Azy c'est bon c'est pas comme si t'étais toute nue dedans puisque tu est ici avec moi. Par contre...

La réflexion fit sourire Rachel. Le pauvre, heureusement qu'il n'était pas entré pendant qu'elle se changeait, il en serait devenu aveugle. D'autant que de mémoire, Jean était bien plus réservé qu'elle. La née-moldue se demanda néanmoins ce qu'il avait à dévisager sa chambre ainsi ? A croire qu'il s'attendait à découvrir un secret bien caché.

- C'est assez propre quand même, pour quelqu'un qui n'est pas la de la semaine, y'a pas trop de poussière, heureusement que l'elfe de maison est la pour faire le ménage.

La verte en resta muette le temps que toutes les informations ne montent à son cerveau. Le temps que toutes les connexions se fassent également. Est-ce qu'il insinuait que... ? Rachel explosa littéralement de rire. Décidément...

- Purée ça se voit que tu ne fais pas souvent le ménage ! C'est normal que ce soit propre, je suis arrivée hier. Puis tu sais, la poussière ça ne s'accumule pas aussi vite, se moqua Rachel avant de prendre plus durement. Quant à ton insinuation, sache qu'en tant que née-moldue je considère que l’esclavagisme a pris fin en 1807 ! Pas comme toi je suppose.

Ton froid, mordant. Autant la remarque sur le ménage l'avait bien fait rire, autant elle supportait mal qu'on puisse asservir des êtres vivants et/ou supposer qu'elle en avait fait autant. Jean n'avait vraiment pas de chance aujourd'hui. D'habitude elle n'avait pas la réplique aussi facile. Rachel était plutôt du genre à dire "tu as raison, oui j'ai tord" quand bien même ce n'était pas vrai, juste pour éviter une prise de bec minime. Mais pas aujourd'hui...

Rachel explosa de rire devant la remarque du jeune homme ce qui le vexa un peu sur le coup.

Purée ça se voit que tu ne fais pas souvent le ménage ! C'est normal que ce soit propre, je suis arrivée hier. Puis tu sais, la poussière ça ne s'accumule pas aussi vite. Quant à ton insinuation, sache qu'en tant que née-moldue je considère que l’esclavagisme a pris fin en 1807 ! Pas comme toi je suppose.


Oh non pas ce débat... Allez

Sache pour ta gouverne que j'ai beau être de sang pur, je connais l'histoire de l'exclavage et je ne vois pas cela en bien non plus. Pour ce qui est du ménage, je suis quelqu'un qui a pas mal de défauts, comme par exemple les cigarettes et mégots qui trainent un peu partout dans des cendars improvisés masi à part ça mes affaires sont parfaitement rangés, et mes caleçons ne trainent pas sur mon lit moi au moins. Le fait que l'elfe de maison range nos chambres est normal, c'est son boulot, je n'ai ni le temps ni l'envie de le battre si il ne le fait pas, ce n'est pas mon rôle d'ailleurs.

Le jeune homme s'accroupit dans le couloir et s'alluma une cigarette, la n-ième de la journée, histoire d'être dans de bonnes conditions pour parler. La fumée s'évaporait dans le couloir, l'odeur pouvait être peut être dérangeante mais pas bien grave, c'était un besoin presque vital.

Hé sinon comment cela se passe à Poudlard ?

La verte souffla bruyamment, exaspérée par la conversion qu’elle avait avec son colocataire et ami. Il y avait des jours comme ça… Des jours où on ne pouvait que se rendre compte que la vie en communauté c’était dure, que les personnes avec qui nous vivions c’étaient des cons et que nous-mêmes nous étions un peu con sur les bords. Un peu bête aussi, parce que quand Jean laissa sous-entendre qu’elle était crade à laisser traîné son linge sale, Rachel avait bien faillit lui rétorquer qu’en fait la seule chose qui traînait sur son lit quand elle avait lancé son sort, c’était des lettres. Cela-dit, elle se ravisa avant de dire quoi que ce soit, se contentant de prendre sur elle et de lancer un regard noir. Sans ça, Jean aurait eu la preuve que la beuglante venait d’elle et… elle se serait retrouvé encore plus con qu’elle ne l’était déjà.

Cela étant dit, il avait quand-même un don inné pour se contredire lui-même le petit Jean… Il commence par un « Sache pour ta gouverne que j'ai beau être de sang pur, je connais l'histoire de l'esclavage et je ne vois pas cela en bien non plus » et termine pourtant par « Le fait que l'elfe de maison range nos chambres est normal, c'est son boulot ». Sauf que non ! Ce n’était ni normal comme situation ni le boulot de l’elfe, parce qu’au dernière nouvelle il n’était pas payé. C’était donc de l’esclavage et visiblement, comme elle l’avait annoncé, cela ne gênait pas vraiment l’anciens serpentard. Ne manquerait plus qu’il ne frappe ce pauvre être tient !

- Hé sinon comment cela se passe à Poudlard ?

Rachel, qui était plutôt partie dans l’optique de continuer dans leur dispute, eu un léger mouvement de recul, ne sachant pas comment réagir. Puis, après avoir dévisagé Jean quelques secondes, explosa simplement de rire. Oubliant presque –presque ! Maudis tortionnaire ! Esclavagiste rétrograde ! Espèce de paramécie ! –la raison qui les avait conduits ici.

- Baah, ça se passe aussi bien que des cours peuvent se passer, ria-t-elle. La routine quoi… Et… toi ?

La jeune femme ne semblait pas vraiment avoir envie de parler et se mit à rire à travers ce sujet alors que celui-ci était plutôt sérieux pour le coup. La question qui résonnait dans l'esprit de Jean était très claire, allait il continuer cette discussion stérile ou allait il retourner dans sa chambre, et passer le reste de la journée à traîner comme un détenu en isolement, cigarette sur cigarette, alternant les verres de whisky ou de vodka, pensant à ce qu'il pourrait faire de ses jours, étudier la médicomagie au lieu de ne rien faire, pour finalement dire qu'il s'y mettrait demain, comme d'habitude, remettre à plus tard pour finalement ne jamais rien faire et déprimer comme un gros nul dans un lit. Le problème pourrait aussi se régler par une bonne sieste mais la nature insomniaque du jeune homme finirait sûrement par ressortir et cela ne serait pas top. L'envie de sortir aujourd'hui était inexistante, comme l'envie de faire quoi que ce soit d'ailleurs...

Baah, ça se passe aussi bien que des cours peuvent se passer, ria-t-elle. La routine quoi… Et… toi ?

Ben... C'est un peu calme  ce moment, je me suis lancé dans la médicomagie, après tout il faut bien maitriser au moins un truc pour avoir du travail chez les sorciers. Mais le manque de productivité se fait grandement ressentir donc je traîne un peu.

Habile manière déguisée de dire qu'il ne fout rien de ses journées à part des trucs mauvais pour lui même. Tout en consumant son démon, il se demandait si la vie du coté des moldus n'était pas plus intéressante que celle chez les sorciers, il émettait de gros doute la dessus mais bon ne sait on jamais. L'argent facile chez les sorciers était difficile à faire, pour un rien cela en devenait du sale.