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Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
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Harel Chaitan
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Harel Chaitan, le  Dim 23 Mar - 14:09

Un sourire amusé, fugace, échappa à Harel lorsque sa phrase à peine achevée, le jeune homme poursuivit sur un ton enthousiaste. Ainsi, il étudiait à Poudlard en dernière année. Décidément, cette école ne cessait jamais de surprendre ses occupants, même au bout de six ans. Les étudiants étaient tellement nombreux que la plupart ne se connaissaient que de vue. A certains égards, c’était regrettable, mais une fois encore le hasard faisait bien les choses.

Une fine pellicule de poussière recouvrait le sol tâché d’auréoles poisseuses. Bien que s’interrogeant sur l’origine de la texture, cela ne l’empêcha pas de s’y asseoir en tailleur. C’était à se demander si l’endroit était habité. Peu sûr de la nature de la conversation, ni même de l’orientation à lui donner, elle se replia, une fois de plus, derrière son mutisme, imposant au sorcier scandinave de se jeter à l’eau. Il y eût quelques minutes de flottement suite à sa brève présentation qu’il termina sur un trait d’humour qui coula à pique. La nervosité certainement, ce qui n’avait rien d’étonnant au milieu d’une pièce vide, dont l’usage pouvait questionner. Même en connaissant l’endroit, elle n’y était pas à l’aise, un endroit public aurait contribué à rendre la rencontre plus ordinaire, mais leur parole n’aurait pas bénéficié de conditions aussi favorables pour s’exprimer librement.

- Tout à l'heure, dans la boutique, je vous disais avoir effectué des recherches sur la magie en Scandinavie. Bien que mes motivations soient personnelles, je soupçonne que le résultat de mes lectures puisse intéresser une amatrice de magie étrangère. Bien entendu, n'hésitez pas à m'interrompre, si je présume de la pertinence de mes recherches pour votre propre questionnement... Vous savez ce que c'est quand on s'emballe sur un sujet qui nous est cher !

Justement, non elle ne savait pas. La jeune Chaitan ne partageait, jusqu’à il y avait peu, jamais ses recherches avec quiconque. Pour deux raisons : ça ne concernait pas autrui, et de toute façon personne ne s’attardait dessus. Par conséquent, elle avait appris à récolter des informations, puis à élaborer seule, dans l’intimité de ses pensées, le cheminement de ses réflexions. La solitude lui permettait de se préserver de la curiosité, parfois invasive et peu scrupuleuse, de jeunes gens bien moins enclins à l’échanges concernant des concepts magiques ; bien plus à disséminer des informations d’ordres privée, participant à l’instauration de réputation peu avantageuse, pour ne pas dire dégradante ou humiliante, ou à la l’alimentation de rumeurs. Pourtant, pour une fois, elle devait admettre qu’elle aimerait en savoir plus quant à l’histoire du septième année. A la normale, sa curiosité se désintéressait totalement de la vie de ses camarades, parce qu’aucun d’eux ne l’incitait, d’une quelconque manière, à creuser le sujet, ils l’indifféraient. Haplo était différent, la suite de son discours ne fit que lui confirmer cette certitude.

- Je me suis penché sur l'histoire de la communauté magique de Norvège et ai découvert que les sorcières lapones avaient développé un art magique original. De nombreux écrits font état de leur savoir-faire médical et de leurs mixtures herbeuses sans pareilles. Le secret de leur talent n'apparaît cependant que rarement dans les livres. Voyez-vous, il se trouve que les sorcières lapones ont développé au cours des siècles une aptitude à "lire" la signature magique des plantes qui peuplent les montagnes érodées et forêt de sapins de Scandinavie. Par cela, j'entends qu'elles semblaient capable de détecter si une plante magique avait un potentiel curatif, et à quel fin elle pourrait être utilisé, ou au contraire si son énergie magique serait néfaste à un sorcier.

Pour sa part, la communication verbale ne représentait pas une difficulté. Son intonation était sûr, ses mots clairs et l’explication fluide. Il vivait ce qu’il disait ce qui rendait son discours attractif. Peu de sorcières, et sorciers accordaient de l’intérêt à la botanique qui à Poudlard comptait parmi les matières les moins appréciées, elle-même approfondissait ses connaissances que depuis sa quatrième année. Et il était véritablement frustrant de s’y investir, car on se confronter rapidement à l’indifférence générale. Même la magie noire comptait plus d’adepte alors que l’école ne l’enseignait pas ; contrairement à Durmstrang. Mais, celle-ci de part son interdit, et ses effets dévastateurs attirait facilement les jeunes esprits en quête de sensation ou de pouvoir. La botanique ne jouissait pas de cette attractivité, il fallait donc qu’elle compte sur des esprits suffisamment curieux, et persévérant, pour dépasser les obstacles de l’indifférence et de l’ignorance.

Tandis qu’elle intégrer toutes les données, son dos se redressa, et elle se perdit dans ses pensées n’écoutant plus la voix masculine que d’une oreille distraite. La révélation ne pouvait se contenter d’être entendue, elle se devait d’être écoutée. Ainsi les plantes détiendraient une signature magique. C’’était à la fois incroyables et fascinant, jamais aucun des livres de botanique qu’elle avait parcouru n’avait mentionné une telle hypothèse. Les chercheurs s’accordaient à dire que les différentes variétés de bois possédaient certaines spécificités magiques, en démontrait la création des baguettes qui selon leur composition facilitait la pratique de la métamorphose, des enchantements, … Mais dans ce cas, pouvait-on vraiment parler de signature magique, plutôt que d’une simple perception extrasensorielle des propriétés des plantes qui se présentaient à elles ? Ou peut-être pouvait-on présumer que la magie des sorcières lapones détenait la capacité de révéler les caractéristiques des plantes, à la manière du sortilège Hominium Revelio ? De ce fait, on ne pouvait plus prêter à la plante la propriété d’un fluide magique, mais aux sorcières lapones l’aptitude à capter la nature, curative ou néfaste, des plantes.

Perdue dans ses réflexions, son attention ne capta que des termes qui finirent par la ramener à réintégrer la pièce insalubre. Malgré l’isolation discutable des lieux, les mots d’Haplo ne s’étaient pas évaporés, ils continuaient de flottaient dans l’air. Le sourire toujours accrochés aux lèvres, le regard azur posés sur elle semblait patienter. Les sourcils surmontant les yeux exotiques se froncèrent, avant de reprendre leur place initiale. A son tour, elle devait participer à la mélodie que constituer la conversation ; il avait joué les premières notes à elle de poursuivre :

- Je m’appelle Harel, et je suis aussi étudiante à Poudlard, cette école tellement vaste et peuplée que l’on se rencontre plus aisément à l’extérieur de ces murs, dit-elle en souriant légèrement.

Ces renseignements, somme toute basique, devraient pourtant suffire à le persuader de délaisser le vouvoiement qui instaurer, naturellement, une distance entre eux. Ensuite, l’adolescente hésita quant à l’enchaînement du prochain arpège. A ce stade, elle pouvait au choix restait évasive sur sa personne, or la partition manquerait d’homogénéité, certains accords seraient plus complexes que d’autre et nuiraient l’équilibre global. Ou faire l’effort de son monter moins avare, de prendre le risque d’apporter sa touche personnelle et la musique ne se contenterait plus d’être agréable à l’oreille, elle gagnerait en relief. Mais, il y avait tellement de questions à formuler qu’elle craignait de les voir s’échapper si elle s’éloignait du sujet. A la fois, une petite voix nommée raison lui chuchotait qu’elle se montrerait injuste en ne partageant pas le fruit de ses propres recherches. Prendre sans donné en retour était un jeu dangereux qui si dans un premier rapportait beaucoup, pouvait, rapidement, dans un deuxième temps, perdre autant si ce n’était plus. Et puis, la sorcière asiatique était ravie d’avoir rencontré une telle personnalité, même si rien dans son attitude ne le laissait présager.
Etouffant ses réticences, sa voix s’éleva entre les murs nus du logement abandonné :

- Orpheline, j’ai été adoptée par un couple de moldu.

L’adolescente marqua un temps d’arrêt, regrettant d’avoir abordé le sujet. Le terme « orpheline » était toujours aussi douloureux, et insupportable à prononcer. Son visage s’’abaissa, et ses yeux s’échouèrent sur sa main gauche, puis s’amarra à la cicatrice qui s’étalait sur sa paume.

- A la fin de ma première année, j’ai appris que je faisais partie d’une famille de sorciers japonais, dont le nom ne circulait plus sur le territoire anglais depuis longtemps. La raison de leur immigration est assez obscure, tout ce que l’on m’en a dit était qu’ils maîtrisaient une forme de magie méconnue ici. A l’heure actuelle, je suis obligée d’admettre que je ne suis pas beaucoup plus avancée dans mes recherches. La bibliothèque de l’école renferme trop peu d’ouvrages sur les magies étrangères, seulement des passages ou des allusions.

Une main passa dans ses cheveux tentant de réduire la tension qui mettait à mal l’organisation de ses pensées, comme une bourrasque de vent balaierait des feuilles de parchemins soigneusement empilaient par numéro de pages croissant. Effectivement, la cohérence du propos exigeait l’agencement des évènements, mais à mesure qu’elle avançait de plus en plus d’éléments nécessitait d’être passés sous silence.

- A Poudlard, j’avais lu qu’au Japon les sorciers, de moins en moins nombreux, pratique une magie de nature différente de celle que l’on connait, et que l’on désigne ici « la magie sans baguette ». Je suis parvenue à en apprendre d’avantage dans la librairie de l’Allée : leur corps serait en faite, le réceptacle et le conducteur. Ils feraient usage de la méditation pour apprendre à ressentir les flux magiques qui circulent à travers le corps, et à les identifier, ce qui suppose que la magie ne serait pas une essence neutre. L’apprentissage des sortilèges intervient bien plus prématurément qu’en Angleterre, car les incantations ne se formulent pas verbalement, mais via des mouvements corporels et l’intention. Les sorciers japonais se servent de la magie à des fins guerrières, et contrairement à l’Angleterre, intervient très peu dans le quotidien.

Cela lui rappela la spécificité des sorcières lapones. Ses doigts grattèrent l’espace de peau derrière son oreille droite, et un pli soucieux barra son front. Dans son explication Haplo avait utilisé les verbes « lire », et « détecter », tandis qu’elle avait utilisé « ressentir ». Etait-il vraiment possible de percevoir la magie grâce à un sixième sens ou à une capacité plus personnelle ? En outre, on retrouvait dans leur deux discours cette notion de signature magique, d’’après les informations qu’il détenait des sorcières lapones et de leur pratique, il était possible de traduire la magie dégagée par une espèce végétale, quant à ses propres renseignements à propos de la pratique de la magie au Japon, les sorciers n’étaient pas parcourus par un seul flux, mais bien plusieurs qui servait à produire des sortilèges de différentes natures.

A eux deux, ils flirtaient par l'intermédiaire de champ différents avec l'un des nombreux mystères de la Magie. Progressivement, un sentiment d'euphorie grandissait au creux de son ventre. Maintenant, l'endroit ne lui paraissait plus aussi vaste pour accueillir les balbutiements d’une conversation entre deux inconnus qui s'apprêtaient à explorer un nouveau territoire ; les parois humides empêchaient l'épanouissement d'une réflexion bouillonnante sous leurs longues mèches. Malheureusement, Harel ne pouvait pas inviter le jeune homme à Locus Scient sans l’accord du gérant et du gardien. En parallèle, une autre idée faisait son chemin au milieu du bouillon de sa conscience. Taylor serait, assurément, ravi de recruter un botaniste. Aucun des membres en cours de recrutement ne disposait de cette compétence. En outre, il fallait éclaircir " les raisons personnelles " qui motivaient Haplo dans ses recherches. La Guilde était un outil précieux, néanmoins on ne pouvait pas disposer des ces ressources humaines et matérielles à des fins personnelles. La plus jeune reporta son attention sur la fenêtre qui assurait un éclairage performant, avant de revenir sur le botaniste. Que se cachait-il derrière ce sourire, et cette attitude respectueuse ?

- Pourquoi se concentrer sur la Norvège quand tu as tout un monde à ta disposition ?
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Lun 24 Mar - 1:27

Orpheline”. Le mot résonnait encore dans les oreilles du scandinave. Ces trois syllabes, prononcées avec gravité, pesait sur son coeur autant que sur la nuque courbée de la jeune femme. L'histoire d'une vie, disait-on, était inscrite dans les lignes de la main ; celles de la sorcière semblait révéler un coup du sort, inscrit dans sa paume par une cicatrice, qui l'avait arraché à sa destinée originelle. Ainsi, l'asiatique descendait d'une famille de sorciers nippons pratiquant un art magique ancestral... Haplo n'était que moyennement surpris. Le sang ne mentait pas chez cette jeune sorcière : elle portait clairement sa dignité comme une armure de samouraï.

Orpheline”. Le mot faisait écho à la question qu'elle lui avait posée. D'où venait son obsession pour la Norvège?
-Je... commença Haplo, hypnotisé par le visage rond qui le dévisageait. Moi non plus, je n'ai pas connu mes parents biologiques. Orphelin... je suis orphelin comme vous... comme toi, acheva-t-il les yeux dans les yeux avant de se mettre à faire les cent pas.
La conversation semblait rythmée par ce mot sinistre, comme une nuit sans lune par le glas d'une chapelle mortuaire. Le sorcier blanc contempla les prunelles noires de la sorcière avec tristesse et sympathie. Machinalement, il sortit sa baguette de sa poche et murmura un intime “Spero Patronum”. Un mince filet de lumière argentée s'échappa doucement en une courbe sinueuse. Haplo regardait se matérialiser avec émotion l'amour de la vie qu'il avait projeté dans le sortilège. Une vie qui se ne revelait dure et injuste, semblait-il, que pour ensuite offrir réconfort et espoir. L'espoir d'appartenir à une famille formée par l'aventure et non pas par la naissance.

Plongés dans la lumière du jour mourant, les deux jeunes gens se regardaient mutuellement. Entre eux, à mi-hauteur, flottait le Patronus du sorcier blanc et gagnait progressivement en consistance jusqu'à prendre l'apparence d'une anguille.
- Je me souviens du jour où je l'ai rencontré, il y a dix ans de celà, désignant le frêle animal.  Elle gisait sur l'estrang, rejettée par les flots et abandonnée par la marée descendante. Oubliée loin des siens et laissée, seule, à mourir lentement...
Les mots mourrurent dans sa bouche. L'orphelin des îles arracha son regard de la créature argentée qui lui rapellait péniblement sa propre histoire et se tourna vers la fenêtre. La nuit tombait dehors ; ils étaient bien à l'intérieur.
- Je parle de mon Patronus comme s'il s'agissait de l'anguille de mon enfance, c'est idiot, lâcha le jeune homme, le regard perdu dans la pluie qui tombait au dehors. Ce jour là, la pauvre créature avait les Parques de son côté : j'étais dans les parages et ma magie avait décidé de se manifester pour la première fois ramenant l'anguille vers la mer et ses congénères. J'imagine qu'elle représente l'espoir que je nourris en moi d'avoir, un jour aussi, une seconde chance de connaître attachements et appartenance.

Haplo se retourna et embrassa la pièce du regard avant de reposer son attention sur la sorcière nippone qui l'écoutait respectueusement. Le silence s'installait et Harel lui lança un regard encourageant.
- Et donc... dit-elle amusée?
Le jeune homme s'était égaré dans les brumes de son passé. La Norvège...pourquoi la Norvège?
- Et bien, reprit-il, quand j'ai mis les pieds à Poudlard, j'ai tenté de découvrir l'identité de mes parents biologiques dans l'espoir de les retrouver. Je n'avais aucune piste tangible malheureusement... Ma famille adoptive m'avait recueilli après que je sois arrivé sur leur île, seul, par un jour de tempête. On a lontemps pensé qu'il y avait eu un naufrage au large des îles de mon enfance, dans l'archipel du Nord. Et du fait de ma physionomie nordique, il était tout naturel de penser que je descendais d'une famille norvégienne. Mais la Norvège est vaste et il n'y avait pas de trace de navire perdu en mer dans les registres officiels. Quand j'ai appris que j'étais sorcier, j'avais enfin un indice, une direction dans laquelle chercher. Inutile de dire que ce n'était pas suffisant et je ne suis pas plus avancé que le jour où j'ai franchi les murs de Poudlard.
Ses parents n'étaient certainement plus de ce monde. En son fort intérieur, il le savait et avait fait la paix avec l'idée qu'il ne les connaitrait jamais. Peut-être était-il préférable qu'il n'ait aucun souvenir des quelques années qu'ils avaient passés en famille avant d'être tragiquement séparés... Quoiqu'il en soit, cela importait peu aujourd'hui : il était devenu l'homme des îles du Nord par le fait des choses autant qu'il était le sorcier blanc par la naissance. Son destin lui appartenait et son passé familial n'interfèrerait plus avec ses choix à venir. Du moins, le souhaitait-il...

- Celà étant dit, je ne m'intéresse plus à la Scandinavie pour cette raison aujourd'hui. Comme je te le disais, je me suis pris d'intérêt pour cette pratique magique des sorcières lapones, pour ne pas dire que je suis obsédé par la question.
Haplo fit un pas en direction du centre de la pièce pour rejoindre son Patronus qui voguait dans l'air. De sa main droite, il accompagna la créature lumineuse dans sa danse serpentine et celle-ci se s'enroula dans une étreinte affectueuse autour de la baguette de Saule.
- Je crois que d'avoir perdu mes parents à cet âge m'a poussé à m'ouvrir sur le monde de la nature plutôt que sur celui des humains. Je passais de longues heures à regarder la mer et j'avais l'intuition que l'univers s'adressait au plus profond de mon être pour me communiquer une certaine sagesse. Ca doit sonner un poil mégalo, commenta Haplo avec autodérision ! Mais j'avais effectivement, et j'ai toujours, un rapport intime avec les éléments, la faune, la flore. Du coup, quand j'appris dans mes lectures qu'il existait en Laponie des femmes capable de déceler les propriétés magiques des plantes médicinales, je ne pus m'empêcher de me demander : “Peut-être les sorcières lapones ne connaissaient-elles pas seulement des méthodes magiques de détection mais avaient bien, grâce à un sixième sens aquis par la Contemplation, la capacité de déceler le flux vital des plantes magiques et de l'interpréter? “ A mon grand regret, cette question semble toutefois vouloir rester sans réponse. Depuis le temps, je n'ai trouver aucune trace de cette communauté de sorcières. Il existe bien l'école de Durmstrang et la communautré magique des fjords norvégiens mais, pour une raison que je ne connais pas encore aujourd'hui, l'histoire des sorcières lapones n'est relatée nulle part dans la littérature scandinave.
Le jeune sorcier songeait que, pour la première fois aujourd'hui, il était tombé sur un livre anglais qui traitait de la chasse aux sorcières en Scandinavie. Peut-être une piste qui permettrait d'expliquer leur apparente disparition... Quelle journée riche de découvertes !
- Et voilà que tu me parles de “la magie sans baguette”. Quel art fantastique! Les samouraïs sont donc capables de canaliser leur énergie magique par le geste et la volonté pour réaliser leurs sortilèges offensifs?! Le parallèle avec les sorcières lapones est troublant n'est-ce pas. Tous deux manipulent le flux de magie d'une manière inédite, les unes à travers la Contemplation du monde extérieur, les autres à travers l'introspection, la Méditation...
Harel partageait visiblement son euphorie. Ainsi assise en tailleur, le visage serein et les yeux pétillant, elle personnifiait Bouddha illuminé. Cependant, la jeune femme n'apprécierait probablement pas cette image. A l'entendre parler avec tant d'admiration de la magie guerrière des samouraïs, la frêle sorcière n'aspirait visiblement pas à devenir “Fleur de Lotus ouvre ses Pétales” … !

Haplo rejoint sa nouvelle connaissance au sol et sourit sans dire mot. Le temps passait vite et l'obscurité s'était installée sans prévenir. L'anguille magique flottait tranquillement au dessus de leur tête baignant leurs fronts juvéniles dans une lumière mystique. Les yeux habituellement noirs comme l'ébène de la japonaise brillaient maintenant d'un éclat argenté. Les siens aussi probablement, songea le sorcier blanc.
- Harel, déclara-t-il solonellement, je pense que cette soirée marquera le début d'une aventure mutuellement bénéfique.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Harel Chaitan, le  Sam 29 Mar - 1:19

L'intérêt de l'adolescente fut piqué au vif par l'aveu. Pas tant par sa nature, les orphelins abondaient à Poudlard, à croire que la population sorcière disparaissait tragiquement dans les quatre coins du monde, mais par les émotions dégagées par l'intonation de sa voix. Cela lui faisait écho, lui parvenait à exprimer ce qu'elle s'acharner à enfouir, pourtant son aîné semblait bien plus en paix avec cette partie de son histoire qu'elle. Hypnotisée, Harel contempla le sortilège du bonheur incarné se matérialiser, éclairant de sa lumière pâle l'obscurité grandissante. L'énergie positive passa d'un simple filament à une forme qui gagna en précision jusqu'à devenir ce qui ressemblait à un serpent trapu. Selon elle, le sort Spero Patronum était le symbole de la magie blanche, pure et lumineux capable de chasser les ténèbres les plus sombres. Douée dans la maîtrise des sortilèges, celui-ci était l'exception qui confirme la règle. Harel ne parvenait pas à se remémorait un souvenir suffisamment heureux pour pouvoir produire un Patronus.

Ses yeux ne quittaient plus l'animal argenté, dont les mouvements fluide et volatile la fascinaient. Comment une apparition si éphémère pouvait-elle concentrer autant d'énergie positive ? Comment un simple animal, échoué sur un rivage, un détail dans une vie pouvait être l'œuvre de quelque chose d'aussi envoûtant, et puissant ?

Attentive aux mots qui raisonnaient, le silence qui enveloppa la pièce la tira de sa contemplation pour interroger l'auteur. Il n'avait pas finit, cette partie du discours ne représentait que le passé, il était maintenant temps d'aborder le versant plus actuel. Elle était bien mal placée pour informulé ce genre de pensées. La suite de son récit lui confirma qu'Haplo ne s'encombrait pas ou plus de regrets, avançant sur son chemin, ce qui était loin d'être son cas. Peut-être n'aurait-elle jamais dû tenter de retrouver sa famille. Il était toujours troublant de croiser la route de personnes qui partageaient, bien que de façon différentes, des morceaux d'histoire similaires, puis de constater qu'elles empruntaient des routes différentes.

Le patronus s'enroulant autour de la baguette de son créateur agit comme un aimant sur le regard d'Harel qui suivit ses mouvements. Il s'était ouvert à un monde plus clément que celui des Hommes, moins pernicieux et vil, elle s'était enfermée dans le mutisme, avant d'accorder sa confiance aux mauvaises personnes. Ainsi, il avait été amené à découvrir, et à s'intéresser à une communauté de sorcière capable de déceler, les effets néfastes ou curatifs de la flore, tandis qu'elle se plongeait dans l'étude des sortilèges, penchant de plus en plus vers ceux de magie noire. Il semblait embrasser la vie, elle la vivait comme une malédiction. Pourtant, les deux apprentis sorciers avaient atterris, par cette après-midi pluvieuse, dans l'une des ruelles de l'Allée des embrumes, plus précisément dans une librairie en quête de réponses introuvables. Ses perles à la couleur de l'encre s'étaient voilées durant un cours instant avant que la lumière scintillante du Patronus s'y reflète, les éclaircissants. A cet instant, elle su ce qu'elle avait à faire. Ils partageaient ce même attrait pour des questions qui resteraient peut-être sans réponse, mais pour autant, ça ne les empêcher d'essayer de les résoudre par tous les moyens possibles.

- Harel. Je pense que cette soirée marquera le début d'une aventure mutuellement bénéfique.

La mélodie prenait un tournant inattendu. Harel se rappela de l'époque où elle suivait des cours de piano. Petite fille, elle n'avait aucune affinité particulière pour cela, mais c'était ce que l'on attendait d'elle. Cependant, les pressions exerçaient pas ces doigts sur les touches la fascinait. Ces simples mouvements produisaient un enchaînement de notes à l'origine de musique capable d'exprimer les émotions les plus complexes. A l'époque, les morceaux à deux mains étaient source de refus, l'étranger était vécu comme une intrusion menaçante. Ici, entre les murs vétustes de cette habitation abandonnée, la jeune fille comprit que cela donnait plus de relief à la symphonie. Evidemment, ajouter une autre personne à l'équation augmentait les risques de désaccord, un trouble dans l'harmonie, et une attention plus accrue afin de conserver l'équilibre précaire entre le jeu de son partenaire, et le sien ; pour que chacun conserve un espace d'expression.

- Tu ne sais pas encore à quel point, ajouta-t-elle en souriant énigmatiquement.

Demain, cette journée lui paraîtrait certainement invraisemblable, pour l'heure, elle aurait souhaitait que le temps se rallonge, et d'après le regard azur d'Haplo le sentiment était partagé. D'un mouvement du poignet, Harel invoqua un papier et un stylo, puis pris appui sur sa cuisse. Le visage légèrement penché, éclairé par l'anguille argentée, son écriture se déploya sur le bout de papier, avant de le tendre au jeune homme :

- Voici l'adresse postale, moldu, d'une personne de ma connaissance. Explique lui, tes compétences en tant que botaniste, et la nature de tes recherches, lui expliqua-t-elle de manière claire et concise ne pouvant pas en dire trop, mais ne voulant pas faire l'économie d'informations nécessaires. Cette personne rassemble plusieurs sorciers et sorcières en une sorte de communauté scientifique. Chacun a à cœur de percer les mystères de la magie dans un domaine particulier, tout en apprenant des uns et des autres.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Sam 29 Mar - 15:39

Harel lui rendit un sourire mystérieux en réponse à son enthousiame. Quelque chose s'était débloqué dans l'esprit de l'orpheline introvertie. A l'évidence, le discours du sorcier blanc l'avait touchée et convaincue que celui-ci était un partenaire fiable. Si bien qu'après avoir invoqué du papier et un stylo, elle lui tendit ce qui s'avérait être la carte de visite d'un homme à qu'elle lui recomandait de rencontrer :
- Cette personne rassemble plusieurs sorciers et sorcières en une sorte de communauté scientifique.
Il n'y avait pas de nom. Seulement un sceau qui représentait un corbeau en vol. La symbolique de l'oiseau funeste attisa la curiosité du sorcier blanc. C'était autant une image de mort que la personification du dieu scandinave du savoir, Odin. Un jour, il devrait se rendre à cette addresse et se rendre compte par lui-même, d'une part, de la part d'ombre de l'homme en question, mais avant tout, du sérieux de ses motivations intellectuelles. Car au fond, peu lui importait la magie que pratiquait un érudit tant que c'était au service de ses recherches. Il explorerait donc cette voie au moment opportun.

Un autre sujet préoccupait cependant le sorcier blanc. Il avait quitté la librairie occulte avant d'avoir pu s'enquérir à propos du livre qui avait attiré son regard. Haplo se remit sur ses pieds et rangea la carte dans la poche arrière de son jean.
- Merci, j'y jetterai un coup d'oeil, assurément... Mais mes affaires m'appelle ailleurs pour l'instant,  ajoutat-il d'un ton sec.
Harel était-elle contrariée ? Ses sourcils avaient sembler se froncer légèrement l'espace d'un instant, comme en réaction à un son déplaisant. Ca devait effectivement sonner ridicule : le jeune homme venait de dévoiler ses plus intimes pensées et voilà qu'il laissait entendre vouloir poursuivre en solo alors même qu'elle devenait plus cordiale. C'était juste qu'il n'aimait pas l'idée d'entraîner sa cadette dans cette histoire. Bien qu'elle fut assise en tailleur, ses longues amandes noires le regardaient  avec hauteur. Haplo considéra la sorcière nippone un instant. Ce n'était clairement pas une enfant, peut-être ne l'avait-elle jamais été. Et, plus évident encore, elle était loin d'être un ange. Le jeune homme pris sa décision.
- Lorsque nous avons quitté la boutique, j'ai laissé ce livre derrière nous. Je dois y retourner et vérifier s'il est susceptible de contenir un indice qui pourrait orienter mes recherches, déclarat-il en se tournant vers la fenêtre. La nuit est tombée, observat-il avant de revenir vers Harel et de poursuivre, il va donc falloir que je m'introduise par effraction. Ton aide serait la bienvenue... j'ai peur dans le noir, achevât-il dans un sourire complice.

D'un coup de baguette, il dissipa le Patronus qui révélait de sa lumière argentée l'embarras du sorcier blanc. Il ne redoutait pas “vraiment” les ruelles de l'Allée des embrumes mais son esprit serait plus tranquille s'il était accompagné. D'autant plus que les évènements pourraient mal tourner une fois dans la boutique d'objet occulte s'il était surpris. Et Harel descendait d'une famille de ninjas après tout ; elle était certainement plus douée que lui dans l'art de l'espionage et du combat. Ce qui n'était pas difficile étant donné que le jeune homme n'avait jamais eu à se battre, contrairement à ce que pouvait évoquer sa carrure athlétique. La largeur de son torse lui venait de heures de natations dans les eaux agitées des îles du Nord. Ses jambes puissantes, ils les devaient à ses longues marches dans la lande. Quant à ses bras musclés, c'était le travail de la terre qui les avait durçis. Autant d'attributs qui se révèlaient inutiles pour cette expédition nocturne.

Plongé dans le noir, Haplo se dirigea vers la porte d'entrée. Sa main chercha à tâtons la poignée et entra bientôt en contact avec le métal froid. Ouvrant la porte sur la rue, Haplo se tourna la tête pour interroger l'orpheline ombrageuse. La lumière jaune d'un lampadaire clignotant dans la ruelle éclairait le pas de la porte mais ne parvenait pas jusqu'à la sorcière si bien qu'il distinguait tout juste sa silouhette...
- Je peux compter sur toi, Harel ?
Harel Chaitan
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Harel Chaitan, le  Sam 5 Avr - 18:55

Une douche froide n’aurait pas eu un effet différent. Les épaules d’Harel se raidirent à la réplique formulées sur un ton sec. Chassait le naturel, et il revient au galop. Il lui avait fallu un certain temps pour délaisser son attitude froide et distante, seulement une seconde pour que les traits de son visage reprennent un air détaché. Sourcils froncés, ses sens prirent le relais sur sa tête, afin de saisir la subtilité manquait. Haplo se comportait d’une manière inédite, mais cela ne dura pas. Presque aussitôt, il abandonna l’intonation cassante, visant exprimer quelque chose qui échappa à son interlocutrice, puis expliqua ces projets d’une voix plus avenante, et teintée d’humour. Ainsi l’ouvrage exposé dans la vitrine de la libraire, celui qui l’avait attiré dans la boutique le préoccupait encore. L’objet devait certainement contenir des éléments d’une valeur certaine pour l’étudiant. Assez pour user du terme « effraction ».

D’ailleurs, elle ne put retenir un rire de vibrer au fond de sa gorge. Il lui demandait ni plus, ni moins que de participer à un vol. Si, on le lui avait prédit dans l’après-midi, elle n’aurait pas cru que le jeune homme honnête qui l’avait interpelé dans la librairie pour s’assurer que cela ne gênait pas qu’il parcoure le livre en vitrine, revienne le soir, une fois la boutique fermée, pour le soutirer.

La disparition soudaine du Patronus l’attrista. Les ondes positives qu’il déversait dans l’atmosphère, et sa lumière argentée donnaient l’illusion d’un cocon. En un coup de baguette, une obscurité oppressante se déversa dans la pièce. Ca lui rappeler ces longues heures enfermées seule dans une pièce vide, dépourvue de fenêtre, et complètement privée de liberté. Lorsque la porte s’ouvrit un l’air frais s’engouffra dans l’appartement jouant avec les mèches détachées, et effleurant les peaux découvertes d’une caresse froide dénuée de toute douceur.

- Je peux compter sur toi, Harel ?

Sa silhouette massive se découpait dans l’embrasure de la porte. Enveloppée par l’ombre d’une cloison, l’asiatique réfléchit à cette alléchante invitation. Néanmoins, elle ne devait surtout pas minimiser les risques. Ils s’apprêtaient à commettre une infraction, et si les propriétaires des établissements implantés sur l’Allée des Embrumes recouraient peu aux instances judiciaires pour des raisons évidentes, ils débordaient de créativité et d’ingéniosité pour protéger leur boutique. Evidemment, ce n’était que des rumeurs, or tout à chacun savait qu’il n’y avait pas de fumée sans feu. Le but n’était pas de s’attirer les représailles de sorciers capable de manier la magie noire, et surtout n’hésitant pas une seconde à en faire usage. De plus, si l’un ou l’autre s’avérait victime d’un tel sortilège, ils seraient bien embêté pour l’expliquer ensuite au médicomage sans attirer l’attention des autorités. Elle n’avait pas encore fait sa demande d’émancipation, par conséquent si jamais un problème survenait, ses tuteurs, les Greenwood, seraient avertis. La Sang-Pur refusait de leur faire se plaisir.

En outre, elle ne voulait pas rater cette occasion pour deux raisons : tout d’abord, l’orpheline était bien placée pour savoir à quel point, ce genre d’ouvrage pouvait être précieux, et l’importance qu’il revêtait dans le cadre de telles recherches ; Ensuite parce qu’elle recevait un entraînement justement pour faire face à ce genre de situation, donc il lui tardait de mettre en pratique ses apprentissages.

Finalement, ses jambes se replièrent sous elle et souplement son corps se redressa. D’un pas silencieux, elle rejoignit Haplo qui patientait devant l’ouverture. Avant de quitter les lieux, sa baguette s’activa à lever les sorts de protection, et sa cape réintégra sa place initiale sur ses épaules osseuses.

- Tu peux compter sur ma discrétion, quant à ma présence, et mon aide cela dépendra de la tournure des évènements.

Au moins, il savait à quoi s’en tenir. L’épauler, certes, mais au dépend de sa sécurité. Les conditions clairement établies, ses mains rabattirent la capuche sur son visage, et elle le dépassa. Côte à côte, les deux adolescents remontèrent le chemin emprunté un peu plus tôt dans la journée. Pas un bruit entre les ruelles mal éclairées, sauf ceux de leur pas raisonnant sur les pavés, donnant l’impression qu’ils faisaient un bouquant d’enfer. Les doigts de Harel étaient cramponnés autour de sa baguette. A Poudlard, la jeune fille errait souvent la nuit dans les couloirs, généralement pour grimper jusqu’à la tour d’astronomie. Or, elle était toujours accompagnée d’Azael qui servait à la fois d’éclaireur et de diversion en cas de besoin. Ce soir, ils ne disposaient pas de ce système d’alerte.
Haplo semblait aussi nerveux qu’elle. Elle en déduit, donc qu’il ne devait pas être coutumier de ce genre de fantaisie. Elle en fut rassurée.

- Tu réalise que l’on s’apprête à commettre un vol ?

Parvenu à quelque mètre de la librairie, la plus jeune lança le sortilège censé indiquer si quelqu’un se terrait dans les parages. Aucune vibration ne parcouru sa baguette indiquant que la voix était libre. Des rideaux en tissus miteux avait été tiré sur les vitres ainsi que sur la porte, constituée d’un grand carreau centrale sur lequel il pancarte annonçait la fermeture du magasin.

- As-tu déjà fait l’expérience d’un tel acte ?
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Invité, le  Mer 16 Avr - 23:48

Clac...clac...Clac.
Le bruit de leurs pas dans l'obscurité résonnait encore aux oreilles du sorcier blanc. Tapie dans l'ombre du mur, les yeux de Harel scrutaient par dessous sa capuche le jeune homme au visage incertain.
- Tu te rends compte qu'on s'apprête à commettre un vol... as-tu déjà fait l'expérience d'un tel acte, chuchauta-t-elle ?
Haplo considéra sa réponse avec attention. Il ne s'était pas attendu à ce que la jeune femme ait des réticences à l'idée de sortir du cadre des lois. Après tout, ils conversaient quelques minutes auparavant dans une masure qu'elle semblait s'être appropriée de manière plus ou moins illégale... Il était néanmoins légitime d'avoir des appréhensions et lui-même n'était pas serein, d'où sa demande d'assistance.
- Non... je n'ai jamais désiré quelque chose si ardament que je ne puisse patienter de pouvoir me le procurer légalement. La vie est simple dans les Iles...

Le sorcier blanc détacha son regard du visage à moitié dissimulée de la jeune femme et le porta vers la vitrine. Derrière les rideaux tirés se trouvait néanmoins un livre rare qui éclairerait peut-être le mystère des sorcières lapones et les secrets de leur savoir-faire botanique... Il n'était pas question de laisser passer cette occasion de faire une percée dans ses recherches! Il n'aurait probablement pas l'occasion de s'absenter de Poudlard d'ici quelques mois. Que se passerait-il alors si quelque collectioneur décidait d'acheter l'ouvrage aux enluminures rafinées ? Plus encore, la cupidité de la libraire l'inquiétait : lorsque Haplo avait montré son intérêt pour le livre en question, elle avait fait mine de quitter la pièce pour pouvoir épier sa conversation avec Harel.

Le sorcier des îles frissona. Sa nuque piquait nerveusement à l'idée d'yeux malveillants dissimulés dans la pénombre de la boutique occulte... Plus le temps passerait, plus la résolution du Gryffondor faiblirait. Il fallait passer à l'action avant que l'appréhension ne prenne le dessus. Haplo posa la main sur l'épaule de sa cadette et lui murmura à l'oreille :
- Ca n'a pas besoin d'être un vol... juste une petite effraction. Je vais rentrer seul et jeter un coup d'oeil, continua-t-il en songeant que ce ne serait pas si rapide d'être fixé sur l'utilité de l'ouvrage. Surveille mes arrières.
Et sans attendre de voir sa résolution flanchir, le sorcier blanc fondit dans la ruelle, longeant le mur jusqu'à la porte de la boutique. Collé dans l'embrasure de la porte, Haplo sortit sa baguette sans bruit et retint sous souffle. Il n'y avait pas de lumièreà l'intérieur ; le silence régnait en maître dans la batisse endormie.
- Alohomora, chuchauta-t-il en direction de la serrure.
De sa main gauche, Haplo poussa légèrement la porte, sa baguette pointée dans l'embrasure, puis, espérant que la voie était effectivement libre entra et referma la porte derrière lui aussitôt.

L'apprenti sorcier resta immobile. Son coeur tonnait contre sa poitrine. Tout ses sens étaient aux aguets, ses nerfs à vifs... Les secondes passant, sa tension retombait et ses yeux s'habituaient  progressivement à l'obscurité. La prudence lui intimait de ne pas allumer de lumière magique qui risquait d'attirer l'attention de la libraire. Au lieu de cela, le jeune homme se déplaça à tatons vers la vitrine et, se saisissant d'un bord du rideau miteux, ouvrit celui-ci légèrement, laissant ainsi passer le peu de lumière lunaire qui éclairait la ruelle. Au dehors, il pouvait tout juste deviner la silouhette de sa complice tapie dans l'ombre, et encore, c'était bien parce qu'il savait qu'elle s'y trouvait. Elle avait effectivement un don pour se fondre dans la nuit. D'un geste de la main, il lui fit signe que la situation était sous contrôle.

Haplo reporta son attention sur la vitrine. Le livre antique était toujours là . Il semblait l'inviter à l'ouvrir, affichant ainsi sur sa couverture eclairée par une raie de lumière blafarde cette image de sorcières scandinaves suppliciées qui avait retenu son attention auparavant. Haplo tendit une main tremblante d'excitation vers le tome si prometteur.
- Chasse au sorcières et déclin de l'union de Kalmar... murmura-t-il entre ses dents, les yeux pétillants captivés par la couverture.
Le sorcier blanc entreprit fébrilement de feuilleter les pages. Ses yeux avides parcouraient les lignes  à la recherche du moindre indice qui lui indiquerait si l'ouvrage serait utile pour ses recherches. Mais, du peu qu'il pouvait distinguer sous le faible éclairage nocturne, aucune mention n'était faite de la magie curative des sorcières laponnes. Pas la moindre planche botanique, la moindre formule... Les pages semblaient couvertes de dates et de statistiques, d'anecdotes historique et d'analyses politique... Soudain, sa main s'arrêta sur un feuillet qui présentait une illustration en pleine page. Celle-ci représentait le portrait d'un homme qui lui était familier...  * La médaille! *
Interloqué, l'orphelin sortit de sous son T-shirt la seule relique qu'il gardait de ses parents biologiques. Cela faisait si longtemps qu'il avait perdu espoir de mettre un nom sur l'homme qui y était gravé... la coincidence était improbable!

Le livre ouvert dans une main, sa baguette et la médaille dans l'autre, la tête du jeune homme passait de l'un à l'autre pour s'assurer de la ressemblance. Alors que la certitude s'incrustait en lui, le contact froid d'une baguette sur sa nuque le ramena brusquement à la réalité... Il n'était pas seul.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Personnage, le  Lun 21 Avr - 16:15

La nuit venait à peine de tomber lorsque Nina Oaxley ferma sa boutique. Haute de ses soixante-deux ans, petite de son mètre cinquante, la peau des joues tombantes, le haut du dos bossu, elle en avait vu passer des fripons, Nina, et elle pensait que plus rien ne pouvait lui arriver et qu’elle continuerait à vivre ainsi jusqu’à ce que la mort l’attende derrière son comptoir. Elle vendait des livres, Nina, des livres que la plupart des sorciers n’aimaient pas trop. Elle ne savait pas trop pourquoi, Nina, elle ne voyait pas pourquoi, toute sa vie elle n’a vu que ça, des livres, pourquoi en interdire ? Enfin, quant on dit vendre, en réalité, elle ne vendait pas grand-chose. Elle se contentait de proposer des livres mais peu de personnes les achetaient. Pour vivre, elle utilisait les rentes du troisième étage qu’elle louait. C’est tout ce qu’il y a à savoir sur Nina, mis à part qu’elle ne souriait pas beaucoup et qu’il y a quarante ans, à peu près, elle a avorté d’un enfant eu avec un sorcier dont elle ignorait le nom. Elle appelait ça « l’erreur ». Nina n’est pas une personne très colorée…

Aujourd’hui, comme à son habitude, elle n’avait rien vendu. Peu de clients avaient franchi la porte de sa boutique. En revanche, il y avait eu des enfants. Elle les connaissait ceux-là, le genre d’enfants qui pénètrent dans l’Allée des Embrumes pour avoir peur, pour se croire fort. Des idiots. Elle espérait les avoir fait fuir en leur posant beaucoup de questions. Ici, on n’aime pas les questions. Ils étaient partis.

Cette nuit, Nina se retira dans sa chambre, à l’étage, où elle lut un lourd et ancien grimoire à la lumière d’une bougie. Quand elle entendit le grincement fin et aigu de quelques rouages. Une tête réduite apparue alors à son oreille et lui dit :
« - Des voleurs dans la boutique » d’une petite voix pressée. Nina prit sa bougie et sa baguette et descendit discrètement les escaliers. Elle était encore en pyjama, une simple robe blanche assez fine. Elle avait simplement eu le temps d’enfiler ses pantoufles. Elle vit deux ombres se mouvant devant la vitrine. Ces ombres étaient facilement perceptibles : la vitrine laissait passer la lumière de la Lune. Elle s’écria : « - Qui va là ? Montrez-vous ou je préviens les Aurors ! ».
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Harel Chaitan, le  Mer 23 Avr - 23:19

La simplicité de l'effraction rendait sa complice, en faction à l'extérieur, nerveuse. Cela lui semblait bien trop aisé, un seul mouvement de baguette, et Haplo pénétrait déjà à l'intérieur de la boutique, sans rencontrer d'obstacle particulier, pas même une alarme. Blottie dans l'obscurité, sa cape échouée à ses pieds, ses doigts se resserrèrent autour du bois de sa baguette lorsque le rideau, dissimulant la vitrine lors des heures de fermeture, ondoya, puis s'ouvrit. Ses cheveux blanc tranchaient avec la nuit environnante, et le fond de la boutique plongée dans le noire. Tout son corps tendu, Harel hésitait à respirer de crainte de produire de la vapeur, et se retenait de débouler à la suite de cette forme fantomatique qui ne devait pas avoir connaissance du concept de discrétion. Finalement, le vol aurait été préférable à cette " petite infraction " qui s'éternisait.

Son effarement grimpa d'un cran, lorsque le nordique se saisit de l'ouvrage convoité pour le consulter debout, face à la vitre. Certes, à cette heure là, théoriquement, personne ne déambulait dans les ruelles de l'Allée - quoi que leur présence à elle seule démentait l'affirmation - mais, était-ce une raison pour s'exposer de la sorte ! De plus sa peau pâle attirait la lumière de la lune ce qui le rendait d'autant plus visible. Une soudaine envie de fuir la submergea, et tandis qu'elle s'apprêtait à prendre la poudre d'escampette, Haplo choisit ce moment pour extraire un collier de sous son t-shirt. Absorbé par le contenu des pages, il faisait fi de toute vigilance, et sa prudence n'avait durée que le temps d'entrée. Aucun système de sécurité ne s'étant déclenché, il devait se considérer en territoire conquis, à l'abris de toute menace.

Cependant, elle était bien mal placée pour condamner son imprudence. Deux ans plus tôt, la jeune fille avait contacté un certain vagabond pour le rencontrer quelques ruelles plus loin, sans personne pour surveiller ses arrières. Sa réputation n'était pas glorieuse, en revanche, il avait toutes les compétences requises pour l'aider à retrouver les membres de sa famille. L'orpheline était, par contre, bien placée pour comprendre que face à certaines opportunités, la raison ne faisait pas le poids quand bien même la situation comportait des risques évidents. Au moins n'avait-il pas eu la prétention d'y parvenir seul. Non, elle ne pouvait pas se résoudre à l'abandonner, pas après l'avoir accepter de l'accompagner jusque là.

En ramenant son regard sur son camarade, Harel nota rapidement un changement dans sa posture. Ses épaules s'étaient raidies, et son attention ne se perdait plus dans la contemplation du livre en équilibre précaire au creux d'une de sa main. Un mouvement derrière lui glaça le sang de l'asiatique, et la lueur vacillante d'une bougie lui indiqua que la propriétaire était cachée derrière l'étudiant, statufié. Hors de portée de vue, Harel se recroquevilla priant pour que la vieille femme ne la repéra pas ou mieux pense qu'elle avait déserté l'endroit. Décidément, il n'y en avait pas eu un pour rattraper l'autre. Seul quelques mètre la séparait de la boutique, néanmoins se rapprocher signifiait : avancer à découvert.

La peur l'empêchait de réfléchir efficacement. Dans un premier temps, l'adolescente prit le parti de ne pas dévoiler sa présence, et d'attendre la suite des évènements. Est-ce que son acolyte parviendrait à s'extraire de cette impasse ? Peu probable ou pas sans heurt. A faire diversion ? Il fallait l'espérer.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Mar 6 Mai - 0:48

Hrp : Harel est située dans la rue, tapie dans l'ombre, visible ou non (mais a priori non)

- Qui va là ?! Montrez vous ou j'appelle les Aurors !
La menace avait brisé l'enthousiasme fébrile du cambrioleur amateur. Emporté par la découverte qu'il venait de faire, Haplo n'avait perçu aucun bruit de plancher, aucune lumière vacillante, aucun signe annonciateur de la propriétaire des lieux. Il le savait, ce devait être elle qui se tenait dans son dos. A n'en pas douter, il aurait du mal à s'en sortir indemne et en possesion de l'objet convoité, songeat-il en regardant sa baguette dans une main et l'antique volume dans l'autre. La ruse était sa seule échapatoire, et un bien maigre espoir.
- Herbertus Duckett, collectioneur et piètre roublard, annonça Haplo à mi-voix sans se retourner.

Une ébauche de plan venait de germer dans l'esprit du jeune intrépide. Figé sur place, toujours dos à la vieille sorcière, il pointa sa baguette vers le livre dans un mouvement imperceptible du poignet et informula en l'espace d'une seconde deux sortilèges d'écolier. Gemino, Reducto. Une copie miniature de l'ouvrage tenait desormais dans sa main droite... Le plan s'arrêtait là. Il s'agissait desormais de s'échapper de la boutique à moindre frais. Haplo bloqua le tome réduit dans le creux de la paume, rendant difficile tout nouvel usage de la baguette, et s'adressa de nouveau à la libraire:
- Je vais me retourner doucement. Ne tirez pas.

Sur ce, il pivota sur ses talons, lentement, pour ne pas provoquer de réaction belliqueuse chez celle qui le tenait en jout. La vieille femme était campée sur ses jambes maigrellettes, lesquelles dépassaient d'une nuisette informe. Haplo la dominait d'au moins deux têtes. Une sensation de danger l'avertissait cependant de ne pas se fier à l'apparence anodine de la libraire. Celle-ci tenait une bougie dont la lumière mourante creusait les joues flétries de la sorcière, lui conférant une aura sinistre de vampire. Le sorcier blanc déglutit bruyamment avant de pousuivre:
- Je vais reposer le livre maintenant. Et sortir sans grabuge, ajouta-t-il avec l'espoir aveugle d'un condamné à mort.

La balle était désormais dans le camp de la vieille dame. Il ne restait plus à Haplo qu'à reculer doucement vers la porte et espérer que son acolyte sortirait de l'ombre si la situation venait à dégénérer.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Personnage, le  Dim 18 Mai - 17:38

L’homme dont on ne pouvait apercevoir le visage se mit à parler de cette manière plutôt assurée que Nina associait d’office aux voleurs et aux charlatans. Pourtant, bien que sa voix masculine n’était qu’un murmure, la vielle libraire lui trouvait énormément de jeunesse, un peu trop… Son nez crochu reniflait le mensonge à des kilomètres et il semblerait que juste en face d’elle se trouve une senteur particulièrement vicelarde.

Avant que l’homme ne puisse s’en aller, avant qu’il ne puisse courir dans l’Allée des Embrumes fier d’avoir dupé une vielle dame, Nina lui lança un ténébreux :
« - Ne bougez pas, pauvre rat. » Et elle s’avança avec vitesse dans sa direction. Une fois arrivée en face de lui, elle approcha sa bougie du visage du voleur, alors apparut un visage jeune – comme elle s’en était doutée –, blanc et peu sûr de lui. Nina se passa lentement la langue sur sa lèvre inférieure flétrie, puis pointa un doigt décharné sur le torse de cet imposteur. « - Toi ! Tu me dis bien quelque chose… Ne serais-tu pas venu dans cette même boutique aujourd’hui ? Tu sais, je n’ai pas énormément de clients et, bien que je sois vieille, je ne perds pas le nord pour autant ! Alors, dis-moi, que viens-tu faire par ici ? pourquoi viens-tu me voler un livre ? D’ailleurs, de quel livre il s’agit ? » Nina prit rapidement le livre au jeune homme et approcha sa flamme de la couverture y lisant le titre. « - Etonnant pour un jeune homme… » Elle pointa désormais sa baguette sur son visage : « - Et dis-moi à nouveau, sans me mentir, quel est nom ! J’imagine qu’il y a actuellement un élève qui manque à Poudlard… ça intéresserait sûrement ta directrice de maison de savoir ça… »
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Harel Chaitan, le  Jeu 29 Mai - 17:58

Tout en ne lâchant pas des yeux la vieille femme renfrognée et Haplo qui tentait autant que faire se peu, dans une situation délicate, de s'en sortir sans heurt, Harel s'astreint au calme en reprenant le contrôle de sa respiration devenu désordonnée. Le bilan de la situation n'était pas dés plus optimiste. Les gestes d'apaisements du plus jeunes échouaient devant l'attitude méfiante de la propriétaire, tout comme sa tentative de repli vers la porte grande ouverte. Malgré une stratégie peu concluante, le changement de positions des deux protagonistes de cette scène nocturne permis à la planquée d'avoir une meilleure visibilité des interactions. D'ailleurs, cette dernière fut étonnée avec qu'elle souplesse et rapidité la vieille sorcière se rapprocha de l'imposteur. A présent, la flamme vacillante guidée par une main décharnée s'acquittait d'une tâche qui rendait la rencontre de plus en plus sensible : révélant des détails que l'obscurité protégée jusque là.

« - Toi ! Tu me dis bien quelque chose… Ne serais-tu pas venu dans cette même boutique aujourd’hui ? Tu sais, je n’ai pas énormément de clients et, bien que je sois vieille, je ne perds pas le nord pour autant ! Alors, dis-moi, que viens-tu faire par ici ? pourquoi viens-tu me voler un livre ? D’ailleurs, de quel livre il s’agit ? »
« - Etonnant pour un jeune homme… »
« - Et dis-moi à nouveau, sans me mentir, quel est nom ! J’imagine qu’il y a actuellement un élève qui manque à Poudlard… ça intéresserait sûrement ta directrice de maison de savoir ça… »


A l'extérieur, la ciel encombré de nuages recommença à déverser une pluie fine, mais abondante. Pourtant, le visage fermé d'Harel et son expression concentrée n'en laissèrent rien paraître. L'identité d'Haplo partiellement dévoilée, elle réfléchissait à la manière d'intervenir rapidement, et efficacement. Or, il ne fallait pas sous estimer les réflexes de la libraire, dont la baguette pointait, actuellement, le visage du nordique. Mais, il était aussi préférable de ne pas attenter à son intégrité physique ni même à son bien pour éviter les représailles. Désormais, il ne lui serait pas difficile de décrire un portrait précis du jeune homme aux autorités ainsi qu'à les renseigner quant à son, éventuel, statut d'étudiants, facilitant les recherches.
Finalement, la seule incantation à l'attention directe de la femme devrait être celle qui effacerait sa mémoire. Sans cela fuir ne les mettrait pas plus à l'abris, ce ne serait que repousser l'inévitable.

Sa silhouette élancée se redressa, puis s'apprêta à sortir de l'ombre du bâtiment à la façade décrépis qui dissimuler sa présence. Lors de l'un de ces cours d'enchantement, Warren avait enseigné un sort intéressant celui d'échange de position. Il permettait d'échanger sa place avec quelqu'un ou quelque chose. Sa complexité n'avait d'égale que le risque élevé de désartibultation, néanmoins convenablement réalisé, et au bon moment, son usage pouvait être particulièrement redoutable. De ce fait, les étudiants ne pouvaient pas en faire l'utiliser en dehors des murs de Poudlard. Dommage ! Revenant à une méthode de diversion beaucoup plus simple, la jeune Chaitan profita de la nuit pour se rapprocher de la pair, avant de s'immobiliser à quelques mètres.

Campée sur ses deux pieds, et sa baguette levé de telle sorte à viser la sorcière, sa voix raisonna dans la ruelle déserte :

- Baissez votre baguette !

La réplique manquait cruellement d'originalité ainsi que d'autorité. Cependant, l'objectif de la manœuvre était surtout de la déstabiliser l'espace d'une seconde pour permettre à son acolyte de se soustraire de son joug. Les deux jeunes ne se connaissant que depuis l'après-midi rendant le travail d'anticipation difficile.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Ven 27 Juin - 1:11

- Baissez votre baguette!
L'injonction flotta l'espace d'un instant au seuil de la boutique, entre une lumière inquisitrice et les ombres protectrices, entre le danger et le salut. Les yeux de la vieille femme se tournèrent automatiquement vers la porte pour chercher l'origine de cette voix monocorde. Suspendu entre peur et espoir, Haplo était le siège d'un débat intérieur : il n'y aurait peut-être pas d'occasion plus belle de se sortir de ce mauvais pas. Alors que les yeux de la sorcière revenait vers sa cible, le jeune homme, poussé par une pulsion de survie, vit son bras jaillir devant lui et écarter la baguette qui le tenait en joug. Dans son élan, il se projetta en avant à toute vitesse et percuta son adversaire d'un coup d'épaule. Projetée en arrière, la vieille femme s'effondra à même le sol étouffant un cri de surprise. Le sang battait aux oreilles du Gryffondor. La pénombre était retombée dans la pièce et seul le souffle haletant des deux protagonistes témoignait de leur présence. Soudain, une flammèche s'alluma spontanément sur le plancher, là où la bougie de la vieille dame avait atterie. Le feu gagna lentement le reste de ce qui devait être une petite flaque de cire. Et bientôt, les lattes du plancher s'enflammeront, et disparaitront les traces de mon passage ici, songea Haplo en regardant la silouhette qui gisait à ses pieds.

Des bruits de pas derrière lui sortirent Haplo de son état de transe. Sa comparse l'avait rejoint à ses côtés, sa baguette droit devant elle. Elle jeta un regard en coin au sorcier blanc. Harel était visiblement surprise de la tournure que les choses avaient prises et le scandinave  n'était pas sur de vouloir savoir ce qu'elle pensait de sa démonstration de force. Avec recul, Haplo réalisait maintenant que sa réaction avait été disproportionée et que la femme qui gisait sur le plancher aurait bien pu être la Veuve Cliquot, sa mère adoptive. Les vieux yeux de la sorcière le regardait avec...imcompréhension, ahurissement, peur? Il n'était pas loin de partagé ces sentiments lui-même ; l'espace d'un instant, il avait tout bonnement perdu le contrôle de lui même. Haplo sentit le rouge monter sur ses joues... Il était temps de clore cette mesaventure cuisante.

Le jeune homme rangea dans sa poche la copie du manuscrit qu'il tenait encore dans le creux de sa main et raffermit sa prise sur sa baguette.
- Je n'avais pas l'intention de voler quoique ce soit. Cet ouvrage a attiré mon attention cet après-midi et je voulais seulement y jeter un coup d'oeil en toute discrétion, précisa-t-il en récupérant le tome original qui était tombé sur le plancher poussiéreux.
Haplo tourna le dos à la sorcière et replaca le livre sur son présentoir dans la vitrine. Revenant sur ses pas, l'orphelin des îles fit jaillir un filet d'eau de sa baguette afin d'éteindre les flammes qui, lentement mais surement, grignotait le bois du plancher.
- Lumos. Mon nom est Haplo Cliquot, né Mitrium... mais vous ne vous en souviendrez pas, conclua-t-il en lancant un regard entendu à Harel.
Un rai de lumière jaillit de la baguette de la sorcière nippone, baignant la vieille femme dans un halo blanchâtre.

Le silence revenu et la pénombre retombée, les deux jeunes gens considèrèrent la situation un instant. Des traces de brulures devait surement marqué le plancher, et lorsque la libraire se sortirait de son état d'ébétitude présent, elle ne manquerait pas de se demander ce qui avait bien pu se passer. Mais ils ne seraient plus sur les lieux à ce moment là et le sortilège d'amnésie aura effacer toute trace de leur passage dans sa mémoire.
- Pas la peine de s'éterniser.
Sur ce, le jeune scandinave se dirigea vers la porte grande ouverte et sortit dans la ruelle obscure. Personne. La voix était libre et la nuit était encore longue.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Eileen I. Hilswood, le  Mar 19 Aoû - 23:35

RP avec Ethan Wood

C’était les vacances, Izsa était donc de bonne humeur, surtout que son frère, Luca, était revenu au domicile familiale pour quelques jours, avant de reprendre ses études de médecine. Même si l’un était un Cracmol et l’autre une sorcière, les deux Hilswood s’entendaient vraiment bien.

Ils s’étaient donc organisés une petite excursion à Londres un après-midi de beau temps. Au début, ils avaient seulement l’intention de faire quelques emplettes sur Oxford Street puis de prendre un McDo pour dîner et se poser dans Hyde Park, mais lorsqu’ils croisèrent Charing Cross Road, Luca s’exclama :

- Tiens, c’est pas dans cette rue qu’est le Chaudron Baveur ? On pourrait passer au Chemin de Traverse !

Évidemment, Izsa accepta. Ce n’était pas la première fois qu’ils se rendaient ensemble dans cet endroit typiquement sorcier. Leurs parents s’y rendaient souvent pour leur travail respectif et les avaient emmenés plus d’une fois. Et puis, malgré le fait que ça soit la rue commerçante sorcière la plus importante du Royaume-Uni, on y trouvait de nombreux moldus qui accompagnaient leurs enfants ou d’autres membres de leur famille. La présence de Luca ne serait pas si singulière que ça, surtout qu’il était très à l’aise avec la « culture sorcière ».
Cependant, elle doutait de l’intérêt d’une telle excursion ; il commençait à se faire tard et, chez les moldus comme chez les sorciers, les commerces fermaient. Mais les bars restaient ouverts assez tard, ils pourraient donc commander un verre au Chaudron Baveur ou autre part avant de reprendre la route. Ils n’avaient donc aucune raison particulière de ne pas y aller.

Ils entrèrent donc naturellement dans le petit pub, saluèrent le barman derrière le comptoir et se rendirent de l’autre côté. 5 coups de baguette plus tard, ils étaient dans le Chemin de Traverse.
Évidemment tout est fermé. Mais Luca ne se laissa pas démonter pour autant.

- Viens, on va se chercher un bar où se poser.


Izsa s'était donc laissée entraîner. Elle tiqua lorsqu'elle se rendit compte qu'ils se dirigeaient vers l'Allée des Embrume, mais elle ne chercha pas à faire demi-tour. Ce n'était pas une rue qui allait lui faire peur, et puis il n'y avait aucune raison pour qu'ils aient des problèmes. Ils allaient juste boire un verre, après tout.
En croisant une sorcière qui les regardait étrangement, Izsa se fit la réflexion qu'ils auraient peut-être dut se changer. Ils portaient encore leurs vêtements moldus, et un lieu qui suintait la magie noire était rarement le repère de sorciers à tolérance élevée.

- Euh, Luca, tu veux pas qu'on... commença-t-elle.

- Eh, vous là-bas, qu'est ce que vous foutez ici ?

Ils se retournèrent. En face d'eux se trouvaient une bande de cinq sorciers. Ils paraissent avoir la vingtaine, certain étaient peut-être même encore à Poudlard. Juste assez vieux pour plus se sentir pisser, juste assez jeunes pour être débiles. Il valait mieux ne pas trop les chercher, sinon ça risquait de dégénérer. A tous les coups, c'était une bande de Sang-Pur complètement stupides qui se prenaient pour les rois du monde.

- On fait du tricot, ça se voit pas ? répondit sèchement Luca.

Ah oui, c'est vrai, je ne suis qu'une novice en matière d'effronterie comparé à mon frère. Izsa soupira. C'était mal parti.

- On va prendre un verre dans un bar. Pourquoi, ça vous pose un problème ?

Oups. Son frère déteignait sur elle. Il aurai peut-être mieux valu qu'elle se taise.

- Ben oui, ça nous pose un problème que deux amoureux des moldus comme vous s'incruste par chez nous. Votre souillure nous importune.

Bon, au moins ils pensaient que Luca était un sorcier, tout n'était pas perdu. Avec un peu de chance, il suffirait qu'ils se présentent comme des Hilswood et ils auraient la paix. Leur famille, même si elle ne faisait pas partie des Sang-Pur "officiels" étaient assez reconnue. Même si grand-père est le seul à être un vrai Sang-Pur.

- Attend.. Mais j'te r'connais toi ! T'es Eileen Hilswood ! C'est donc lui ton Cracmol de frère...

Et m*rde... Elle observa celui qui avait parlé. Elle par contre, ne le reconnaissait pas du tout. Elle supposait que c'était ancien membre de sa maison. Comme à Poudlard elle n'avait jamais caché que son frère était un Cracmol, la plupart des élèves de Serpentard le savait et certains avaient déjà essayé de s'en prendre à elle pour cette raison. Mais aujourd'hui, c'était bien la première fois qu'elle était anxieuse pour cela.
Izsa ne se faisait aucune illusion : s'ils en venaient aux mains, elle n'avait aucune chance. Luca ne serait d'aucune utilité et elle ne pourrait jamais mettre cinq assaillants hors d'état de nuire.
Il fallait fuir. Il fallait une diversion. Sa baguette était dans son sac. Et m*rde... Impossible de la récupérer sans alerter leur offenseurs. Pourtant, Izsa n'avait pas peur, elle ne pouvait envisager que ça se finisse mal.

Pendant qu'elle réfléchissait, les six garçons (impossible de les considérer comme des hommes) s'étaient placés de manière à leur boucher le passage vers le Chemin de Traverse. Luca, de son côté, semblait enfin prendre conscience de la dangerosité de la situation. Il regarda sa sœur d'une expression signifiant approximativement "T'as ton bout de bois ?". Elle répondit en indiquant son sac.
Luca se plaça alors devant elle. Pour toutes personnes normales, cela ressemblait à un grand frère protégeant sa petite sœur, mais en réalité il la cachait afin qu'elle puisse saisir sa baguette. Vivement, elle la saisit et lança :

#OPPUGNO

Une poubelle qui se trouvait là s'ouvrit et toutes les ordures qu'elle contenait s'élancèrent vers leur assaillant, comme animées d'une vie propre.
C'était une diversion assez désolante, mais elle n'avait pas eu le temps de penser à mieux. Luca et Izsa se mirent à courir dans le sens opposé. Elle jeta par dessus son épaule deux #Impedimenta et d'après le bruit, un d'entre eux atteint une cible.
A peine commençait-elle à espérer s'en sortir sans dommage qu'elle fut brusquement projetée en avant et s'écrasa par terre. Sa baguette lui échappa. Elle voulu la récupérer mais elle entendit un #Accio et son arme fila vers les mains de leurs attaquants. Elle vit devant elle son frère, qui se prit un éclair rouge dans le dos et retomba sur le sol stupéfixé.

Izsa voulu se relever, mais une petite voix lui chuchota qu'elle n'avait aucune chance si elle se jetait comme ça sur ses assaillants. Elle attendit donc par terre qu'ils se rapprochent. Un des adolescents, celui qui l'avait reconnu, arriva près d'elle et lui pointa sa baguette dessus. Ni une ni deux, elle lui lança un coup de pied dans l'entrejambe et attrapa l'arme de son adversaire. Mais à peine voulu-t-elle lancer un nouveau sort qu'elle reçut un #Impedimenta en pleine poitrine et s'effondra.
Le type qu'elle avait atteint dans les parties intimes reprit son souffle ainsi que sa baguette, releva Izsa par les cheveux, la gifla et lui siffla d'une voix aiguë :

- Ne refait jamais, ça, c*nnasse !

Sa joue la brulait, mais ça n'avait pas d'importance, parce que son frère était dans un état bien pire. Il était à terre inconscient, pendant que les quatre autres sorciers s'acharnait sur lui à coup de pied. Il y avait du sang sous lui.
Elle essaya de se débattre, mais ça ne servait à rien. Que pouvait-elle faire ? Elle était impuissante. Des larmes commencèrent à couler sur ses joues. Elle hurla alors à pleins poumons.

- A L'AIDE !!


Celui qui la tenait la gifla à nouveau. Mais comme une intervention extérieur était sa dernière chance, elle continua : QUELQU'UN ! AU SECOURS ! L'autre l'arrêta d'un #Silencio et la gifla pour la troisième fois.
Si personne ne l'avait entendu, elle n'avait plus aucun espoir.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Mangemort 26, le  Mer 31 Déc - 0:42

[Plusieurs mois sans réponse, je me permet de poster.]
PV avec Inis Solem

HRPG:

L'allée des embrumes, je ne pouvais pas dire que j'aimais cet endroit, un simple enchevêtrement de ruelles plus sombres les unes que les autres et décoré avec un mauvais goût digne du siècle dernier. Non, cet endroit n'avait pas le moindre charme, bien au contraire. Mais il était utile. L'on pouvait trouver tout ce que l'on recherchait en ce sombre lieu et surtout là-bas, personne ne pose de question. L'on ne nous demande pas si l'on dispose du permis nécessaire, l'on ne cherche pas à savoir quelles peuvent être nos intentions. Non, la seule chose qui importe en ce lieu est l'or et la puissance. L'or nous ouvrira toutes les portes, la puissance nous permettra de conserver notre or. Être craint et respecté était important ici, plus que n'importe où ailleurs en ce monde.

Mon masque m'y aidait, faisant pratiquement tout le travail à ma place. Voir quelqu'un porter un masque était rare, même dans cette allée regroupant pourtant certains des pires individus de notre sociétés, aussi le message était-il très clair. Le Masque Noir représentait l'Ordre Noir et rare étaient ceux suffisamment fou pour tenter de s'opposer à nous. La plupart se détournaient, nous évitaient de peur de subir notre courroux. D'autres étaient plus téméraires et s'inclinait, se soumettant aussitôt, espérant que leur lâcheté mériterait récompense. Quel bande d'idiots. Je préférais encore ceux qui nous défiaient, au moins cela offrait une distraction des plus appréciable. Mais ce soir d'autres affaires m'avaient menées en ce lieu et bien que j'espérais ne pas m'y attarder, j'avais tout mon temps. La nuit tombait lentement et les ombres s'étiraient peu à peu, bientôt tout appartiendrais aux ténèbres.

Tapi dans un coin de l'allée, j'observais les rares passants, plus le temps défilait moins nombreux ils étaient. Je portais généralement peu d'intérêt aux gens, mais j'aimais les observer, les décrypter d'un regard et me demander qui ils étaient, quel pouvait être leur but dans la vie, qu'est-ce qui les animait. Je n'obtenait que rarement une réponse ; les rares fois où je me plongeait au cœur de leur esprit, de leur âme ; et jamais cette réponse n'était satisfaisante.
Un homme titubait non loin, passant ses doigts sur chaque pierre d'un mur proche, semblant les compter tandis qu'il marmonnait dans sa barbe, au sens propre du terme puisque aucun rasoir n'avait dut s'approcher de lui depuis de nombreux mois sinon années. Il s'écroula soudain, probablement ivre ou en plein délire. Je m'approchai lentement de lui, appuyant mon pied sur son épaule afin de le retourner et pouvoir observer son visage. Le junkie m'observait sans même me voir, les yeux passant d'un point à un autre tandis que ses lèvres étaient agitées de tremblements incontrôlable. Pitoyable.
Ses lèvres et ses doigts étaient vert, m'indiquant aussitôt le responsable de son état. Le Kiwicot, nouvelle drogue pas encore illégale mais pour combien de temps ? Elle proliférait de plus en plus, surfant sur l'effet de mode créé par sa récente apparition. Cette petite graine verte semblait inoffensive au premier regard et pourtant, elle était redoutable pour un esprit mal préparé. Et lui en avait trop pris, beaucoup trop. Que pouvait-il donc voir en cet instant ? La question m'effleura l'esprit sans s'y imprégner, peu importait.

La semelle de ma chaussure se posa sur sa gorge, le poids s'alourdissant rapidement, la pression augmentant et pourtant il ne semblait toujours pas se rendre compte de ce qui était en train de lui arriver. Son corps fut soudainement agité de spasmes et je crut discerner un soupçon de terreur dans son regard, enfin. Il ne me voyait toujours pas mais son esprit sentait l'inévitable approcher à grand pas et tout son organisme réagissait, luttant contre la drogue. Mais il était trop tard. Le pauvre aurait sans doute survécu à son bad trip, à moins que la quantité prise soit suffisante pour une overdose, mais il ne pourrait rien contre moi. Il semblait reprendre ses esprits, un étrange gargouillis s'élevant dans le silence dans la nuit comme s'il essayait de parler mais sa trachée complètement broyée l'en empêchait, l'air ne passant déjà plus. Un filet de sang s'écoula entre ses lèvres et ses yeux s'étaient déjà teintés de rouges, les vaisseaux éclatant uns à uns.
Les spasmes et soubresauts se firent moins nombreux, diminuant peu à peu en intensités jusqu'à totalement disparaître. Le regard vitreux ne fixait désormais plus que le vide, sa face violacés mangée par les poils et la crasse tournée sur le côté, comme si le salvateur oxygène viendrait plus facilement à lui. Je retirai mon pied de sa gorge avec un infect bruit de sucions, essuyant ma semelle sur ce qui lui servait de vêtement, histoire de nettoyer le peu de sang ayant coulé de sa bouche.

Un mouvement sur ma gauche attira mon regard et je tournais aussitôt la tête, saisissant instinctivement ma baguette, pour découvrir une jeune femme. Depuis combien de temps était-elle présente à m'observer ? Je l'ignorais totalement, je m'étais laissé emporté, perdant ma concentration habituel au moment de prendre la vie du parasite à mes pieds. Elle ne ressemblait pas à ceux que l'on pouvait habituellement trouver dans cette allée, qui était-elle ? Je m'approchais lentement, ma voix grave s'élevant aussitôt.

- Ce n'est pas un endroit pour une jeune et jolie fille comme toi... Qu'est-ce que tu viens faire ici ? L'endroit est pourtant connu pour être relativement... Dangereux.

Je ne cherchais pas à l'effrayer, ni même à la provoquer. Ma soif de sang était étanchée et ma curiosité habituelle prenait le pas sur le reste. Cela et peut-être une certaine attirance pour les jeunes et jolies brunes...
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Ven 2 Jan - 21:25

La nuit tombait à présent sur Londres. Le crépuscule doré illuminait les rues d'une lueur fantomatique, mystérieuse, et peu de passants arpentaient encore l'avenue dans laquelle était dissimulée aux yeux des Moldus la taverne magique. D'un pas ferme et décidé, Inis pénétra dans le Chaudron Baveur, bondé de sorciers et sorcières à cette heure. Sans jeter un regard aux personnes attablées ou accoudées nonchalamment au bar, la jeune Pragoise se dirigea vers la porte du fond, qui s'ouvrit sur une petite cour à l'aspect miteux. Debout devant le mur de briques qui donnait accès au Chemin de Traverse, la jeune fille sortit sa vieille baguette magique d'une poche de sa cape d'hiver. Les pierres entamèrent leur ballet aussitôt que la baguette eut rempli son rôle, et la grande allée des sorciers apparut sous les yeux de l'étudiante.

L'avenue était pratiquement déserte, les sorciers et sorcières de la journée étant probablement rentrés chez eux déguster un bon repas chaud, ce qui permet à Inis de ne croiser personne qu'elle eut pu connaître. Orientant sans hésiter ses pas vers le fond de la grande rue, la jeune tchèque s'engagea dans la sombre Allée des Embrumes. Il lui fallait une nouvelle tête réduite parlante (la précédente ayant été détruite par la dernière personne qu'elle avait espionnée) et elle savait qu'elle pourrait s'en procurer dans la boutique d'Accessoires de Magie Noire. En espérant qu'elle fut encore ouverte, à cette heure de la journée...

La nouvelle étudiante de Poudlard croisa quelques sorciers à l'aspect douteux, qui lui jetèrent des regards inquiets et curieux, se demandant sans doute ce qu'une jeune fille comme elle faisait dans l'Allée des Embrumes, ce lieu si peu recommandable. Mais peu importait ce que pouvaient penser ces déchets humains : elle savait ce qu'elle voulait et n'avait peur de personne. Si elle devait mourir, ce ne serait certainement pas de la main de l'une de ces épaves du Monde magique ! Emplie d'orgueil et de mépris pour ceux qu'elle considérait comme ses inférieurs, Inis ne quittait pas l'horizon des yeux. Si tant est qu'on puisse parler "d'horizon" quand on a devant soi une suite de bâtiments lugubres qui tombaient à moitié en ruine. Soudain, la jeune fille aperçu un homme particulièrement sale, à la barbe fournie, qui semblait compter les briques d'une maison toute proche. Instinctivement, elle se fondit dans une anfractuosité du mur qui s'élevait à sa droite, se rendant invisible aux yeux du sorcier délirant. Se faire alpaguer par un détritus pareil ne faisait pas partie de ses plans.

Observant en silence le barbu poursuivre son investigation architecturale, Inis se rencogna plus profondément encore dans la paroi qui lui servait de planque lorsque, quand le camé s'écroula (sans doute victime d'une drogue quelconque), un être tout de noir vêtu, au visage dissimulé par un masque sombre et froid, s'en approcha. Le nouveau venu le retourna du bout de sa botte, qu'il posa ensuite sur la gorge de l'imprudent. Son pied sembla se faire de plus en plus lourd, comme l'homme poussait de pitoyables gémissements et que son corps étaient agité de tremblements. Les spasmes s'affaiblirent peu à peu et la tête du barbu pivota sur le côté. Il était mort. La silhouette sombre retira son pied dans bruit de ventouse, qui s'éleva dans le silence de la nuit, avant d'essuyer sa botte sur la robe crasseuse du cadavre. Inis saisit cette occasion pour sortir de sa cachette. Le son de ses pas n'échappa nullement au meurtrier, qui se retourna vivement, baguette pointée sur la jeune fille. Il parut un instant décontenancé, mais se reprit bien vite et avança lentement vers elle, en lançant d'une voix glaciale :

- Ce n'est pas un endroit pour une jeune et jolie fille comme toi... Qu'est-ce que tu viens faire ici ? L'endroit est pourtant connu pour être relativement... Dangereux.

Le fixant de ses iris d'émeraudes, la jeune Pragoise ne détourna pas le regard. Au contraire, elle s'avança de quelques pas et tenta de plonger ses yeux dans les fentes oculaires du masque d'onyx. Elle n'eut pas à lever la tête, n'étant pas beaucoup plus petite que son interlocuteur, et aucune peur ne vint animer les traits de son beau visage. Secouant légèrement la tête pour repousser les mèches de cheveux qui lui tombait devant les yeux, elle ouvrit la bouche :

- Croyez-vous sincèrement que j'ai peur du danger ? Alors que je viens volontairement de révéler ma présence à quelqu'un qui vient de tuer un sorcier devant mes yeux ? Vous ne m'effrayez pas... Vous m'intriguez.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Mangemort 26, le  Mar 6 Jan - 17:57

Je ne la lâchais pas des yeux, la détaillant des pieds à la tête. La première chose que je remarquai fut son regard, fait d'émeraude, puis sa chevelure d'ébène. Étonnamment, aucune crainte n'émanait d'elle, je ne pouvais sentir la présence d'aucune peur. Elle ne tarda guère à me répondre, se montrant presque hautaine, un jeu dangereux.

- Croyez-vous sincèrement que j'ai peur du danger ? Alors que je viens volontairement de révéler ma présence à quelqu'un qui vient de tuer un sorcier devant mes yeux ? Vous ne m'effrayez pas... Vous m'intriguez.

Je continuai de la détailler du regard, sans prononcer un mot de plus pour le moment. Après un instant, je fis tournoyer ma baguette entre mes doigts avant de la ranger dans un recoin de ma veste, parfaitement accessible comme toujours. Ainsi donc je l'intriguais ? Dans ce cas, la curiosité était mutuelle. Elle venait de voir quelqu'un se faire assassiner sous ses yeux et pourtant la peur était totalement absente de sa personne. Qui donc pouvait-elle être ? Un individu normal serait au minimum dégouté par la vue d'un cadavre et bien rare sont ceux qui oseraient se montrer face au meurtrier.

Toutefois, j'étais certain que la jeune femme n'était pas une menace, je ne ressentait pas la moindre envie de se battre en elle. Pas à cet instant en tout cas. Je m'approchai lentement d'elle, observant ses réaction afin de les anticiper par la suite au cas où la conversation tournerait mal.

- La peur est pourtant une émotion humaine des plus utile dans certaines situations. Je pense que si tu n'as pas peur en ce moment, il n'y a que deux solutions possible. Soit tu ne me considère pas comme un danger et alors j'aimerais beaucoup savoir pourquoi. Soit tu es simplement incapable de ressentir la peur, et dans ce cas tu ne vivra pas très vieille.

Voilà que je me remettais à parler par énigme, défaut que le temps ne m'enlevait décidément pas. J'aimais parler, bien trop, j'aimais à le faire même et surtout lorsque je ne le devrais pas, en plein cœur d'une bataille par exemple. Mais cette fois le moment se prêtait à la discussion et je prenais le temps d'en profiter pleinement. Savourant chaque instant, mes pas me menèrent à contourner la jeune femme, passant dans son dos tandis que ma voix s'élevait à nouveau.

- Dis moi, quelle est ton nom charmante demoiselle ? Et pourquoi t'es tu révélée à moi ?
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