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En direction du métro
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Kohane W. Underlinden
Gryffondor
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Re: En direction du métro
Kohane W. Underlinden, le  Mar 6 Fév - 16:44


   
   

La jeune fille reprend peu à peu conscience, tirée de son état léthargique par mes sorts ou ma voix. Ou les deux.
Elle demeure sur sa chaise et ne dis rien. La vague de colère de tout à l’heure paraît être passée. En tout cas, elle me manifeste plus aucune rage. Au contraire. Elle paraît épuisée. Comme si son énervement précédent lui avait avalé toute son énergie, telle un prédateur affamé.
Elle reste sur sa chaise sans bouger et m’écoute.
Je ne sais pas trop si mes mots sont justes. S’ils sont ceux qu’elle aimerait entendre. Mais ils sont ceux auxquels je pense. Enfin... je crois. Il y a tant de choses qu’on ne voit pas tant qu’on ne nous les dit pas clairement. Alors qu’elles peuvent paraître évidentes aux autres. Pas à nous.
La parole est sans doute le meilleur des moyens.
Silencieusement, je me mords la joue.
Je m’improvise donneuse de conseils pour tenter de calmer et panser l’âme d’une petite fille en détresse. Alors que, je suis sûre, je serais incapable d’appliquer ce que je lui dit de faire.
Parler à son père. Expliquer ses ressentis, ses blessures, ses larmes et ses peurs.
Je devrais faire pareil envers ma propre famille. Mais. Comme Isolde, je me tais, je détourne le regard, je garde le tout enfoui et je fuis. Je cours sans me retourner pour ne pas avoir à affronter. Alors qu’au fond de moi, je sais pertinemment que là n’est pas la solution. Parler, exposer clairement les faits et les enjeux, voilà qui serait bien mieux.
Pourtant.
Je ne me sens pas encore prête pour cela.
Et Isolde. Se sent-elle prête ?
Accepte-t-elle de passer le cap, sauter au-dessus du vide du silence et, enfin, délier la parole ?

Le petit espace dans lequel nous sommes terrées s’emplit soudainement de sa voix. Qui dit qu’elle va le faire.
Elle va le faire.
Elle va lui parler.
Elle va mettre des mots là où ça fait mal. Des mots là où ça blesse. Pour expliquer. Pourquoi. Comment. Expliquer. Faire comprendre.
Je lève les yeux sur son visage et lui adresse un sourire encourageant. Elle a une force intérieure que j’admire et envie. Celle d’entendre et accepter de stopper la fuite. Celle d’accepter de se retourner et faire face.
Je me dis que. J’aimerais bien. Etre comme elle.
Trouver le courage de cesser de courir.
Et parler.
Je soupir intérieurement : un jour, ça viendra pour moi aussi. Un jour, ça viendra. J’apprendrai à me faire face dans le miroir et parler pour assumer.
Isolde m’apparaît soudain comme une petite fille ne cherchant, ne demandant qu’une seule chose : un brin d’affection.
Alors je me penche sur elle et la pend doucement dans mes bras. Comme j’aurais fait pour un enfant en pleurs. Pour essuyer ses larmes et rassurer son âme.
Je reste ainsi un bon moment, à tenir Isolde entre mes bras. En silence.
Et finalement :

-Il doit être tard. Je te raccompagne chez toi. Ton père s’inquiète peut-être.

/Tu as mon LA pour conclure si besoin\

Isolde Momba
Isolde Momba
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Re: En direction du métro
Isolde Momba, le  Mer 21 Fév - 13:34

Kohane répondit à la demande d'affection de la fillette. Elle l'accueillit dans ses bras et toutes deux demeurèrent ainsi serrées l'une contre l'autre pendant quelques instants. Une vague de chaleur humaine vint recouvrir Isolde qui n'eut plus mal, qui n'eut plus peur. Son nez picotait encore un peu mais il ne saignait plus.

Tel un chaton retiré trop tôt à sa mère, la jeune fugueuse serrait puis desserrait les mains, ses doigts s'accrochant aux omoplates de l'ange avant de se détendre. La fillette manqua de planter plus profondément ses ongles dans le vêtement de la jeune femme mais elle s'aperçut vite de son geste. Elle relâcha son étreinte. Kohane rompit le silence :
— Il doit être tard. Je te raccompagne chez toi. Ton père s'inquiète peut-être.

Isolde acquiesça. Toutes deux s'assurèrent de ne rien avoir oublié et remirent les objets à peu près dans leur position initiale avant de quitter la pièce. Les couloirs étaient très peu fréquentés à cette heure, ce qui leur permit de regagner la civilisation sans attirer l'attention sur elles.

Le trajet du retour se fit en silence, mais la petite sorcière sentait bien que désormais, un lien allant au-delà des mots l'unissait à sa confidente. Isolde était épuisée car trop d'émotions l'avaient traversée ce soir-là. La vingtaine de minutes de marche lui parut interminable. Enfin, elles arrivèrent au pied des escaliers de l'entrée de l'immeuble. La préadolescente serra les lanières de son sac à dos, comme pour se donner du courage.

Soudain, des bruits de pas précipités.
— Isolde ! Mon Dieu, Isolde, je t'ai cherchée partout… Isaac Hawkes se rua sur sa fille, le visage baigné de larmes. Il remarqua immédiatement le sweat-shirt taché de sang. Isolde, ma chérie, Isolde, tu es blessée ?

Il avait le teint livide, ses lèvres étaient bleutées. Il était gelé et tout tremblant. Isolde fit non de la tête et eut un mouvement de recul puis, prise de pitié devant ce père rongé par l'inquiétude et la culpabilité, elle s'avança finalement vers lui. L'homme s'agenouilla sur le sol humide et l'enlaça.
— Je… Je suis tellement désolé. J'ai eu si peur de te perdre. Pardonne-moi, Isolde.
— Papa… Tu me morves dessus, désolée de te le dire.

L'architecte se mit à rire en même temps qu'il pleurait. Il pleuriait.

Isolde se tourna vers Kohane. Elle voulut lui dire tant de choses, lui montrer à quel point elle était apparue au bon moment. Elle avait failli quitter la ville et la jeune femme l'avait retenue, l'avait rassurée, l'avait écoutée, sans rien demander en échange. Un acte de bonté pure. Mais, épuisée par ces événements, Isolde ne parvint qu'à plonger ses yeux dans le regard à la fois sombre et brillant de Kohane et à articuler un simple :
— Merci.

Isaac fit de même mais semblait à peine avoir remarqué l'inconnue qui avait raccompagné – qui avait sauvé – sa fille. Il posa une main sur l'épaule d'Isolde. Ils gravirent les marches et pénétrèrent dans l'immeuble dont l'entrée était faiblement éclairée par une lumière murale.

Il n'était pas l'heure de discuter. Isolde manifesta rapidement mais calmement son envie de se coucher. Son père ne la retint pas, lui souhaita bonne nuit et la regarda s'éloigner avec un amour paternel qu'il n'avait jusque-là jamais autant éprouvé. Leanne, qui avait été laissée seule toute la soirée, suivit sa grande sœur, le visage tout ensommeillé, et toutes deux regagnèrent leur chambre commune.

Avant de s'endormir, Isolde, allongée sur le dos, corps étendu, détendu, yeux rivés au plafond, se demanda si un jour elle reverrait cette femme. Elle la revit sourire, elle entendait encore sa voix claire mais douce. Bercée par cette image et cette mélodie qu'elle n'oublierait jamais, la fillette se laissa glisser dans un sommeil profond dont elle se réveillerait transformée. Grandie.

Fin du RP, merci Kohane ♥
Antoine Robertson
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Re: En direction du métro
Antoine Robertson, le  Jeu 23 Aoû - 18:35

RP avec Aya Lennox



Les douleurs du passé
Ressurgissent encore et toujours
Tel une graine que l’on a planté
Les souvenirs repoussent un peu plus chaque jour


Ce ne sont pas les larmes qui baignent mon visage mais bien la pluie londonienne. Fidèle à sa réputation, la ville est plongée dans le noir en peine fin d’après-midi. Au loin, on peut entendre les échos de l’orage qui déchire le ciel en deux. Est-ce un nouveau Moïse aérien qui arrive sur Terre après un long voyage dans l’espace ? Et puis il y a cette odeur de béton mouillé qui vient agresser les narines. C’est à la fois attirant et repoussant. La vie est remplie d’oxymore.
Le trottoir commence à être inondé et les bouches d’égouts, gorgées d’eau de pluie. Chacun de mes pas soulève une gerbe qui vient éclabousser le pantalon de la personne qui marche juste devant moi. C’est une sorte de grande partie de Domino. La jeune femme derrière moi fait également la même chose sur mes vêtements. On subit sans rien dire en espérant pouvoir se mettre au sec très rapidement.

Par chance au loin, un panneau semble indiquer une station de métro. C’est le lieu idéal pour échapper à ce déluge. Malheureusement ce genre d’endroit va grouiller de monde. La pluie ou le contact avec les gens ? Quel dilemme ! J’opte pour la seconde proposition en croisant les doigts pour que je puisse trouver un coin à l’abri des regards. Je me presse donc pour parcourir les derniers mètres en faisant bien attention à ne pas marcher par inadvertance dans une grande flaque d’eau.
Les odeurs ont brusquement changé. Après la descente de quelques marches, une bourrasque d’air chaud vient agresser mon visage. Un délicieux mélange de transpiration mêlé à celui du béton et de toutes les exhalaisons que l’on peut retrouver dans le métro rentre doucement mais sûrement dans mes narines. Je sens mon déjeuner remonter petit à petit dans mon oesophage. Tel un sprinter professionnel, je fonce dans la station en direction des toilettes. Il y a une chance sur cinq pour que celle-ci soient ouvertes. Malheureusement ce n’est pas le cas et c’est donc dans une poubelle que vient finir mes restes de ce midi. L’air est irrespirable et un goût affreux s’accroche dans ma bouche. Mais quelle vie de m*rde ! Tous les regards sont tournés vers moi. Les gens ont l’air offusqué de voir quelqu’un de malade rendre tripes et boyaux dans un sac. Entre les gloussements et les personnes qui me dévisagent, aucun n’a l’idée de venir me demander si tout va bien ou me proposer son aide. Ils restent là à m’observer comme si j’étais une bête de foire.

Stupides Moldus ! En plus de vivre une existence misérable, vous êtes des parasites pour les sorciers. Vous ne pensez qu’à votre petit confort sans jamais se soucier des autres. Vos regards, vos rires, vos chuchotements ont l’effet d’une mise à mort pour moi. Vous ne pouvez pas imaginer le mal que cela me fait de subir tous ces jugements ? Non évidemment, ça prendrait un peu de place dans leurs cerveaux étriqués, ça les conforterait dans leur médiocrité. Le monde est vénéneux, mon cerveau fait des noeuds, j’me fais à l’idée d’aller jamais mieux. Tel un homme mourant sur le trottoir, on préfère l’achever au lieu de l’aider.
Je n’ai qu’une seule envie, sortir ma baguette et tuer toutes ces personnes débiles. Qu’elles meurent aujourd’hui ou demain, qu’est-ce-que cela change ? Ces sous-êtres sont la honte des êtres humains. Je n’arrive toujours pas à comprendre ce monde. Comment peut-on être aussi égocentrique ? Pourquoi l’intérêt personnel est-il toujours plus important que le bien-être de la collectivité ? Pourquoi les différences sont-elles des défauts au lieu d’être des forces ? Qu’est-ce-que je fout sur cette pu*ain de planète ?

C’est assit contre un mur, à même le sol crasseux du métro que je me morfond. La tête dans les bras, je ne peux plus supporter tous ces regards vers moi. Les larmes veulent s’échapper de mes yeux mais comme depuis plus de 10 ans, elles ne coulent plus. Vivement la fin l’année pour que je puisse mettre fin à ma misérable existence.
Sariel Fawkes
Sariel Fawkes
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Re: En direction du métro
Sariel Fawkes, le  Sam 25 Aoû - 18:39

Ils apprenaient des tas de mots, sur le bout des doigts, et les recrachaient aux premiers venus. Cela ressemblait, à s'y méprendre, à de la masturbation intellectuelle de premier ordre. Se faire mousser pour améliorer la vision étriquée qu'on avait de soi-même. A défaut de moyens de mettre fin à ses jours, on se bourrait le crâne de conclusions hâtives et on se gâchait la vie à trop y penser. Et surtout à songer un peu trop aux autres, qui n'en avaient et n'en ont toujours rien à foutre d'ailleurs.

Pourquoi penser aux autres ? N'avaient-ils pas déjà leurs propres soucis ? Leurs propres crises existentielles à gérer ? Il lui apparaissait parfois qu'on se prenait bien trop la tête à tenter de comprendre pourquoi l'on était rejeté. Ne pouvait-on pas voir cela comme une lueur d'espoir ? Si personne n'en avait rien à cirer, alors on était tranquille, au moins. On était invité nulle part, attendu nulle part même. Et c'était bien suffisant comme ça. On pouvait se morfondre tout seul et épargner ça au reste du monde, qui ne bougerait pas pour autant le petit doigt.
mauvais choixéloge de la solitudine

N'était-on pas mieux seul ?

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Elle glissait, au beau milieu des autres, et ils la laissaient passer. Comme la foudre au travers des nuages. Les silhouettes s'animaient, là, bien rigides, mais constellaient les rues comme des taches d'encre maladroites.
Elle restait séraphine au milieu du spectacle parce qu'elle aimait ça.

C'était un toujours qui ne passait pas la barrière des lèvres, un jamais qui s'appuyait sur la peau, sous les semelles des petites chaussures qui glissaient sur l'asphalte. C'était toute l'absence de promesses du Londres moldu. L'autre côté de la barrière.
_ Ex-excusez-moi.
Elle avait bégayé, transpercé l'Homme de ses grands yeux noirs. Il n'avait rien dit de plus que ce que les silences agacés signifiaient. Son visage, beau, intensément vide, avait beau se démarquer de cet océan de poussière charbonneuse, il ne s'y attarda pas. Mais juste le temps, pour elle, de lui piquer son ticket et de disparaître dans les gerbes de corps, qui affluaient d'un côté et de l'autre. De l'ombre, de la lumière.

Les premières fois avaient ce goût d'interdit. Et le morceau de carton, entre ses doigts gantés, sentait l'encre séchée, les doigts âpres auparavant posés dessus. Aya, les yeux rehaussés d'une épaisse couche de mascara, scrutait les inscriptions sur son nouveau jouet. Pourtant banalité dans ce monde dont elle ignorait tout.

L'espace d'un instant, ses mirettes transpercèrent ce qui traînait au sol, délinquant. Pourquoi les gens s'installaient-ils par terre ainsi ? Qu'espéraient-ils, en attendant dans une si mauvaise posture ?
- Ce n'est pas au milieu des autres que l'on se fait oublier, déclara-t-elle simplement, à la silhouette affairée à observer ses genoux.
Sa voix monotone caressa à peine le vacarme ambiant. Comme si, quelque part dans sa bulle, quelque chose pouvait trouver un écho à son jugement.
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