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Une nuit sur les Docks
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Ethan Wood
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Une nuit sur les Docks
Ethan Wood, le  Sam 25 Jan - 23:31

| RP avec Elenna Benson |

Une colombe vint troubler la noirceur du ciel. Je clignai des yeux, cette tâche blanche qui venait rompre ce silence d'encre me perturba et je vacillai quelque peu. Pour la première fois, le ciel était dépourvu d'étoiles, de cette chose brillante qui vous fait croire que tous vos voeux se réaliseront une fois qu'une de celles-ci se met en mouvement. Vieilles comptines de grands-mère. Doucement je portais la cigarette à mes lèvres, goûtant à ce parfum qui me faisait toussoter. J'inspirai. De la fumée sortait de ma bouche et de mes narines pour s'évaporer en une légère brise qui semblait rejoindre les nuages dans le ciel. Un épais panache de fumée me suivit alors que je me relevai du banc où je m'étais posé laissant une trace de moi dans ce monde qui efface tout si vite, si grossièrement. Tel un animal sauvage marquant son territoire, je m'en allais, regardant derrière moi me rassurant de l'absence de personnes louches qui auraient pu donner un sens à ma paranoïa. Étonnamment, je me sentais suivi, suivi par une ombre pouvant m'arracher à la vie.

Doucement, je marchais, mes pas semblaient s'accrocher au trottoir tels des ventouses. Mes jambes devenaient lourdes et refusaient d'avancer, j'étais prisonnier de la fatigue qui s'emparait peu à peu de moi, fatigue qui me faisait clore les paupières. Heureusement, la fumée qui s'emparait de mes poumons m'arrachait quelques hoquets emplis de cendres qui me maintenaient éveillés. Je ne savais où aller et je m'abandonnais à mes jambes qui me guideraient là où mon coeur désirerait aller. J'étais sorti d'un bar où un patron peu sympathique et des clients assez louches m'avaient accueilli, l'alcool y était infect et j'avais finalement terminé mon verre sur un banc à l'extérieur du bar où l'enseigne poussiéreuse de l'établissement tanguait au gré du vent. Londres était calme en cette période de l'année. Il était tard pour sortir se balader ou bien trop tôt pour aller s'adonner à quelques plaisirs interdits. Je desserrai ma cravate noire qui serrait mon cou telle une corde qui met fin à votre supplice. Massant mon gosier endolori, je stoppai mes pas pour examiner les alentours. Il faisait froid et une odeur salée emplissait les lieux, une odeur d'iode pénétrait dans mes narines et me fit doucement pincer le nez. Ça sentait la mort.

Je suivais cette odeur qui me repoussait mais attirait mon côté sadique inavoué. J'approchai dans l'ombre sur ce que je pensais être un cadavre décrépi et pourri sentant l'iode. Dans une moue déçue, je me baissai sur ce que je découvris êtres des arêtes de poissons. Soupirant longuement, je m'écartai de cette puanteur, pensant un instant devenir le témoin principal d'une scène de crimes macabres. Mon retour à la réalité, barrant mon imagination sans précédent, avait été un peu trop rude à mon goût et je m'éloignais la moue boudeuse. Remuant des épaules pour essayer de donner à ma veste la forme de mon corps je me demandais pourquoi j'avais décidé de m'offrir le luxe d'acheter cette veste, elle me serrait et elle sentait la pisse de chat. Une odeur qui m'insupportait encore plus que le poisson pourri. Je m'éloignais et un geste las, j'enlevai ma veste que je posai sur un carton sur lequel je m'assis. Face à l'horizon.

À quelques mètres de moi, un paquebot s'était amarré au port. Un bar illuminé par une lanterne extérieure devait sûrement accueillir les marins trop saouls pour reprendre le large. Souriant légèrement, le mégot au coin des lèvres, je scrutai la mer qui s'affichait devant moi. La houle des vagues était apaisante et régulière, telle une musique pour enfants que l'on répète éternellement. Après ce calme reposant, une tempête marquerait bientôt son arrivée, contrastant avec la sérénité qui régnait sur les lieux. Et le cycle recommencerait, à jamais, et nous ne serons à jamais que des pantins que la vie fait agir à son bon vouloir. Pris d'une soudaine envie de fraîcheur, je détachai ma chemise et enlevai le peu d'habits qui recouvraient mon corps. Désormais, un caleçon recouvrait mes parties intimes et la fraîcheur de la nuit vint hérisser mes poils. Dans un élan, je plongeai tête la première dans l'eau crasseuse du port qui semblait m'avoir accueilli comme une seconde mère. Elle me bordait entre ses vaguelettes, semblables à des bras protecteurs qui m'enlaceraient jusqu'à mon dernier souffle. Je fermai les yeux. Le froid qui avait pris possession de moi et m'avait figé pendant quelques instants semblait s'être éloigné pour tirailler quelqu'un d'autre alors que la mer me protégeait comme un vieil ami retrouvé. Puis, je fus arraché à ce rêve idyllique, projeté violemment contre une barque de pêcheur je plongeai sous l'eau, ayant comme dernier contact avec l'air frais, le bout de mes doigts qui tentaient vainement d'attraper quelque chose pour pouvoir m'extirper de celle qui m'avait accueilli à bras ouverts et qui désormais, était omniprésente dans mes poumons.

Dans un dernier effort, je serrai mon poing et m'enfonçai dans l'abîme humide de mes cauchemars. Mes yeux étaient encore ouverts et de l'eau rentrait dans mes pupilles. Je souffrais. Dans un dernier souffle, je poussai sur mes jambes, meurtries par le froid et m'extirpai de cette mer traîtresse et de son cadeau empoisonné. En remontant maladroitement le ponton, je m'écorchai l'épaule droite et une coulée rougeâtre vint baigner mon bras de sang. Une exclamation de douleur plus tard, je me retrouvai sur la terre ferme, allongé par terre à bout de force, l'esprit voguant entre la mort et la vie. La facilité et la souffrance. Crachant une dernière fois le breuvage maudit de mes nuits infernales, j'abandonnai mon âme et mon corps inerte, fixant des yeux une lueur indescriptible dans le ciel. Attendant que la mort vienne m'arracher de ce cauchemar, cauchermar avec lequel j'étais coincé depuis maintenant 17 ans et qui continuerait jusqu'à que je trouve un jour, le Salut éternel.
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Re: Une nuit sur les Docks
Elenna Benson, le  Ven 31 Jan - 12:09

( HRP: Désolée du temps de réponse ♪ )


La douleur est aussi nécessaire que la mort.


L
a nuit était tombée déjà depuis plusieurs heures, couvrant ce côté du monde d’un épais voile sombre qui semblait ne vouloir laisser paraitre aucune lumière extérieur à celle que ses étoiles et son astre lunaire dégageaient. Il faisait froid, très froid, trop froid même. Depuis que l’hiver avait posé ses gros sabots pour marquer son arrivée, les journées étaient plus courtes et les nuits bien plus présentes. Il ne devait pas être si tard que cela mais assez pour qu’il n’y ait plus aucun chat dans les rues de Londres, tous déjà rentrés près de la cheminée, attendant patiemment, les pieds sous la table le repas du soir. Le ciel était parsemé d’épais nuages, certainement chargés de tonnes de flocons de neige qui ne demandaient que quelques degrés en moins pour pouvoir virevolter dans les airs et venir s’échouer avec grâce sur la terre ferme. Les petites lumières des étoiles avaient donc disparu ainsi que celle de la lune, créant une obscurité des plus totales et une nuit sombre à en faire pâlir les plus peureux.

Le silence qui régnait sur Londres était quelque peu déroutant, la capitale semblant s’être noyée dans les bras de Morphée pour la nuit, comme si toutes forme de vie s’étaient évanouies avec le soleil, bien que rare ces temps-ci. Il n’y avait personne, tout simplement personne, même les chats noirs n’avaient pas osé braver cette noirceur qui paraissait être l’emblème de bien des choses effrayantes. Pourtant, il y eut un bruit, un unique son des plus communs qui faisait très décalé dans cet univers dénué de couleurs. Aigu et certainement feignant la discrétion, on aurait dit le bruit d’un de ses jouets pour enfants moldus qui couinait sans même qu’on leur ait demandé. La silhouette humaine venait d’apparaître au coin d’une rue, marchant d’un pas nonchalant et tranquille. La personne à la taille d’une adolescente trainait les pieds, chassant les quelques cailloux, bouts de bois, déchets ou autres conneries que ses chaussures croisaient. De légers murmures semblaient s’échapper de ses lèvres et n’importe quel individu qui aurait pris la même route qu’elle l’aurait certainement prise pour une folle. Mais elle était seule, alors pourquoi s’en soucier ?

Elenna se frotta le nez après voir éternuer, le remuant doucement comme à son habitude, à cause de ce tic qu’elle avait adopté avec les années. Si la jeune femme préférait le froid aux chaleurs caniculaires, elle n’aimait pas les différentes maladies, que ce soit rhume ou pire, qui accompagnait l’hiver dans sa traversée dans le temps. Les yeux vers les trottoirs usés par les regards baissés,  la demoiselle se pencha pour refaire le lacet d’une de ses baskets qui s’était détaché. Moulée dans son jean et emmitouflée dans une doudoune noire à la capuche faite de faux poils, Elen avait seulement froids aux pieds. Même son bonnet fétiche en laine blanche avec son gros pompon se dressait sur sa tête, la couvrant du froid et faisant ressortir sa chevelure brune et ses yeux gris sur son visage de porcelaine. Une moue boudeuse venait de se dessiner sur ses traits alors qu’elle songeait à ses bottes fourrées qui l’attendaient chez elle. Avec un peu plus de jugeote, elles les auraient mises. Mais la belle n’avait pas pu prévoir qu’il y ait autant de monde en ce jour glacial chez Ollivander’s et encore moins qu’elle aurait une soudaine envie d’une promenade sur les docks de Londres. Décidemment, il fallait qu’elle arrête d’agir sur des coups de tête.

Quittant les rues pour s’avancer sur les pontons du port de la capitale anglaise, la propriétaire de la boutique de baguettes magiques la plus célèbre de Grande-Bretagne laissait son regard parcourir l’obscurité, passant dans les rares faisceaux de lumière de lampadaires pour ne pas perdre son chemin. Pourquoi était-elle là ? Elle-même ne savait pas quelle était la raison de cette balade nocturne, elle en avait juste eu besoin. Un mince sourire se dessina sur son visage, songeant à sa courte existence et ce dont elle était composait. Elle fut soudain déçue de ne pas avoir emmené Eden au travail aujourd’hui, qui lui aurait certainement tenu compagnie comme il le faisait quotidiennement. Son chiot la suivait partout mais le matin-même, elle s’était levée en retard et l’avait embrassé, s’excusant de ne pas pouvoir l’emmener. Il n’avait pas semblé si perturbé que cela, retrouvant son panier douillet bien rapidement. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, enfin presque. Ollivander’s vendait ses baguettes comme des petits pains, semblant gagner toujours plus en réputation, Eden était le petit rayon de soleil de la jeune femme, Dwayne se mettait dans les ennuis mais au moins il était là, les Mages Noirs semblaient refaire leur apparition mais l’Ordre ferait tout pour les en empêcher et enfin Alexander… Le sourire sur le visage de la louve s’étira un peu plus alors que la bouille du beau blond s’immisçait dans ses pensées. Un frisson parcourut sa colonne vertébrale alors qu’elle songeait de nouveau à leurs baisers échangés et leurs sentiments partagés. Ils étaient si…

Elenna n’était pas seule. Elle s’arrêta rapidement, regardant partout autour d’elle, ses sens lupins se réveillant peu à peu. Sans pouvoir dire pourquoi ou comment, la brune savait qu’en cette nuit lugubre, elle n’était pas la seule à être venue jusqu’aux docks pour… Pour quoi d’ailleurs ? Rien, qu’elle serait la bonne raison de l’autre individu ? Le bruit des clapotis de l’eau sur la coque des bateaux venait titiller l’ouïe de la demoiselle, toujours à l’affût d’un geste, d’une respiration ou même d’un mot. Il y eut un coup de vent qui fit se plaquer sur ses yeux quelques-unes de ses mèches de cheveux qu’elle dégagea rapidement, un air surpris sur le visage, alors que le fumet si reconnaissable du sang chatouillait ses narines dans la brise aux effluves habituelles marines. Des dizaines de questions se bousculèrent rapidement dans son esprit. Que pouvait-il bien se passer par ici ? Tomberait-elle sur le corps inerte d’un sans-domicile moldu qui s’était battu pour suçoter les arrêtes de poisson, que l’on trouvait parfois à même le sol du port, pour finalement y laisser sa vie ? Une personne était peut-être en danger, devait-elle mettre son existence en péril ou prendre la fuite pour sauver sa peau ? La jeune femme fronça les sourcils, reprenant sa route d’un pas rapide, humant l’air pour suivre cette piste qui la mènerait à découvrir on ne sait quoi. Il était hors de question qu’elle abandonne une personne qui avait peut-être besoin d’elle. En devenant un membre de l’Ordre du Phénix, la belle avait juré de se battre pour les personnes en danger, aussi bien les sorciers que les moldus…

Ses pas tambourinaient sur le plancher des pontons des docks, alors qu’Elen trottinait presque pour rejoindre ce qui était à l’origine de cette odeur morbide. L’eau du port semblait s’être agitée quelque peu alors que des bateaux de pêcheur partaient déjà en mer pour gagner leur vie et leur pain. Le bruit d’une toux étouffée interpella la demoiselle qui allait continuer sa route mais elle se tourna rapidement. Au bout de cette avancée de bois, une silhouette inerte était allongée sur le sol. Etait-ce un humain ou juste un tas de cochonneries ramené par les chalutiers ? Le parfum du sang convint la propriétaire d’Ollivander’s qui s’élança en courant vers le corps inerte. Bien vite, Elenna découvrit un jeune homme allongé sur le dos, ayant pour seul vêtement un caleçon et des gouttes d’eau qui le recouvraient. La demoiselle eut un temps d’adaptation, les yeux ronds et la bouche bée devant cette scène. Qui était assez fou pour se baigner par ce temps hivernal et en pleine nuit surtout ? Qu’était-il arrivé à ce jeune homme ? Elle finit par se ressaisir, parcourant les derniers mètres qui la séparaient du garçon et se laissa tomber à genoux à ses côtés, sortant rapidement sa baguette et farfouillant dans son sac en bandoulière auquel elle avait jeté un sortilège d’extension indétectable un peu plus tôt dans la matinée. Comme toujours, elle y avait mis toutes sortes de choses. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle trouve son bonheur dans ca parfait bazar. Le jeune blessé avait les yeux ouvert, fixant le ciel comme s’il y voyait quelque chose mais la brune ne s’en préoccupa pas, au diable les politesses, elle ne devait pas le laisser mourir de froid ici. Une petite couverture vint chatouiller sa main dans son sac et elle s’empressa de l’attraper afin de la glisser sur le corps presque nu du garçon. Il ne devait pas être bien vieux, ce n’était plus un enfant mais il était plus jeune que la louve, c’était certain.

Arrangeant la couverture au-dessus de lui, l’humain ne semblait pas réagir, comme s’il se fichait éperdument de ce qui se passait autour de lui. Elenna soupira doucement. S’il était moldu, elle lui ferait oublier ce qu’il allait voir, s’il était sorcier, elle lui collerait une belle branlée une fois qu’il serait de nouveau sur pieds. La peau sur son épaule droite avait été écorchée et c’était de là que le fumet du sang ne cessait de s’échapper. L’hémorragie semblait se calmer mais il fallait nettoyer la plaie et la refermer rapidement. La belle fit une grimace, dévoilant sa baguette magique. Elle allait devoir cautériser la blessure du jeune homme et il allait certainement souffrir. Sous l’effet du sort Plaginit, il était dit que la personne visée ressentait une brûlure insoutenable, comme si on lui posait un fer chauffé à blanc à même la peau. Avec un peu de chance, le garçon finirait par être inconscient et n’aurait pas de cicatrice à vie. Serrant les dents, Elen se pencha sur lui, appuyant une de ses mains sur son torse pour le tenir et éviter qu’il bouge trop sous la douleur, l’autre tenant sa baguette alors que seule son épaule n’était pas recouverte par la petite couverture. Dans un murmure, elle se prépara aussi bien elle que lui à lancer son sortilège.

" Je suis vraiment désolée… C’est pour ton bien. Pardonnes-moi d’avance, s’il te plait... Plaginit. "

Dans ses derniers mots, la demoiselle avait eu l’impression de revenir la scène avec Dwayne qu’elle avait mordu il y avait de cela plusieurs années. Certes, elle n’avait rien fait en étant consciente et ce n’était pas pour son bien mais elle lui avait aussi demandé son pardon. Lui l’avait accepté, est-ce que cet inconnu le ferait aussi ? Le bout de sa baguette avait pris une teinte rougeâtre alors que la magie qui s’en échappait était d’un blanc éclatant, entrant en contact avec la blessure du garçon d’abord avec délicatesse puis plus de précision. Elenna sentit les muscles du corps se crisper sous sa main jusqu’à ce que le blessé, ou l’inconscient peut-être, ne puisse s’empêcher d’ouvrir la bouche pour laisser échapper un hurlement de douleur alors que la chair de son épaule devenait rosée comme après une brûlure. Plus les secondes passaient, plus la souffrance semblait s’intensifier mais s’il avait mal, il ne se débattait pas pour autant. Pourquoi ? Cela dura seulement quelques minutes mais qui furent une éternité pour la jeune femme. Elle s’était appliquée pour que la cicatrice soit des plus « belles » mais chaque cri du brun paraissait lui planter un couteau dans le cœur alors que ses yeux s’emplissaient de larmes sans pour autant les laisser s’échapper. Lorsque ce fut enfin terminé, Elen était certainement aussi soulagée que le blessé que cela ne dure pas plus longtemps. Elle se laissa tomber sur ses fesses, s’asseyant en tailleurs près du garçon, respirant doucement et pointant une dernière fois sa baguette sur lui.

" Curo As Velnus. "

La douleur de la brûlure serait ainsi allégée et permettrait au jeune baigneur de pouvoir se reposer un peu, d’être ne serait-ce qu’un minimum soulagé. Sa poitrine se soulevait dans un rythme régulier alors qu’il n’avait pas encore dit un seul mot. Contente que cela soit fini, Elen laissa échapper un léger soupire, il fallait tout-de-même que le brun se rhabille. Cherchant du regard ses habits, elle finit par les apercevoir un peu plus loin, éclairé par un des rares lampadaires du port. Sans plus attendre, Elenna se leva et alla les chercher, les ramenant ensuite vers leur propriétaire. Il allait aussi falloir qu’elle sache qui il était pour savoir ce qu’il devait ou non oublier. S’accroupissant de nouveau près de lui, elle lui fit un mince sourire, même pas certaine qu’il allait le voir.

" Je m’appelle Elenna, et toi ? Que t’est-il arrivé ?... A propos de ce que je t’ai fait, cela te paraît…étrange ? "

Elle l’assaillait peut-être de trop de questions mais elle devait savoir et ne pas prendre le risque de laisser filer un moldu soigné par une sorcière… Il n’avait pas bougé, toujours allongé sur le plancher, couvert par la couverture et muet comme une carpe…
Ethan Wood
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Re: Une nuit sur les Docks
Ethan Wood, le  Jeu 6 Fév - 23:46

Le brun expiait son mal-être à travers quelques jets d'eau qui sortaient de sa bouche tels des geysers. Il était allongé sur le sol et ne bougeait pas. Seul sa poitrine émettait de légers sursauts provoqués par ses hoquets incessants. De l'eau pénétrait dans ses poumons et bientôt, celle-ci viendrait le noyer de chagrin, le noyer de souffrance. Ethan ne savait toujours pas pourquoi il avait fait ça, il avait agi avec insouciance. Il savait très bien que son sort était scellé s'il se lançait dans les vagues sales du pont. Alors, pourquoi avait-il fait cela ? L'alcool s'écoulait doucement dans son corps, il avait sûrement dû endommager ses pensées et ses moyens de réflexion. Désormais, il n'était plus lucide. Une horrible odeur de poisson pourri empestait les lieux, quelques gouttes d'eau atteignaient le corps inerte d'Ethan, originaires des vagues déferlant sur les pontons. Il fallait qu'il résiste, qu'il se maintienne à la vie. Qu'il se maintienne à la chose qu'il avait tant de fois tenté de quitter, pourquoi agissait-il ainsi ? Il n'en avait aucune idée, seulement, il savait qu'il devait s'accrocher, se battre jusqu'à son dernier souffle.

Doucement, quelqu'un avançait. Tapi dans l'ombre, il semblait être guidé par quelque chose. Sûrement l'odeur du sang qu'émanait de la blessure d'Ethan. Le Wood aurait bien aimé empêcher le sang de s'écouler sur le sol, arrêter l'hémorragie d'un simple coup de baguette. Mais hélas, il savait qu'un simple geste me serait fatal alors, il restait là, contemplant le ciel, seul chose qu'il était encore capable de faire. Des corbeaux voltigeaient au-dessus d'Ethan dans un mouvement circulaire, tels des rapaces qui guettent le dernier souffle d'une victime pour fondre sur leur proie. C'était exactement ce qu'éprouvait Ethan en ce moment précis, il avait l'impression d'être à chair à pâtée, une chair à corbeaux, une chair à cercueil. C'était tout ce que pouvait faire Ethan en ce moment, penser et épier. Et bien sûr parler mais sans quelqu'un pour écouter ses paroles, son discours ne servirait à rien. Alors il attendait, un signe, un mouvement, un bruit. Quelque chose qui le sortirait de cet ennui. Le sorcier avait rêvé mieux comme fin tragique, mourir dans l'ennui et la morosité ne figurait pas sur sa liste.

Des petits bruits réguliers se firent entendre non loin de la position du brun. Soudainement, il repensa à la personne qu'il avait entendu tout à l'heure. Pensant que celle-ci s'était enfuie devant la situation qui s'offrait à elle, il s'était finalement résigné à vivre les derniers instants de sa vie seul. Cependant, ces petits sons proches, le ramenèrent à une supposition étonnante. Quelqu'un venait à son secours. Vu le bruit que faisaient ses chaussures, ce devait être une femme, ou bien un homme vêtu d'une paire de claquettes. Tant de suppositions qui s'offraient à lui mais qui resteraient sans réponse si Ethan ne découvrait pas son mystérieux visiteur. Puis, ce fut le silence complet. Plus aucun son. Comme si Ethan avait perdu l'ouïe en un instant, il regardait les alentours avec frayeur, les morts deviennent-ils sourds juste avant leur dernier souffle ? Le jeune homme aurait aimé entendre une dernière fois le bruit des vagues avant de s'éteindre. Comme si celles-ci auraient pu apaiser sa montée vers le Paradis. Seulement, le bruit si particulier de l'eau qui rencontre le bois, dans un choc violent, lui revint doucement aux oreilles.

Tournant la tête pour essayer d'apercevoir une silhouette qui aurait pu désigner la présence de ces petits bruits rapides comme des coups de talons sur le bois, il n'en fut pas moins surpris de découvrir l'origine de ces sons. Un pivert martelait le bois, armé de son bec semblable à une épée d'escrime. Nerveusement, le Wood ricana, comment avait-il pu être si bête ? Était-il assez idiot pour confondre des escarpins claquant au sol avec un pivert piquant le bois ? Visiblement c'était le cas. Cette éventualité que quelqu'un aurait pu tenir à lui l'avait quelques instants rassuré mais ce dur choc avec la réalité lui ramena de suite les pieds à terre. Il devait se résigner. Il mourrait seul, noyé par les vagues de l'oubli formant la raison de son existence.

Dans la pénombre, des petits pas résonnaient. Seulement, cette fois, le pivert n'y était pour rien. C'était des bruits sourds qui ressemblaient cette fois à des pas et non des picotements dans le bois. L'oiseau qui avait tant effrayé Ethan s'était envolé et voltigeait désormais en direction des navires qui jetaient l'ancre. Des marins descendaient et allaient se réfugier au bar du coin, avec l'obscuritén ils ne pouvaient apercevoir Ethan qui agonisait doucement, en silence. Le brun aurait très bien pu émettre un cri, une parole, pour leur révéler sa présence mais il préférait mourir en paix plutôt que succomber à de graves blessures dues à des marins trop saouls pour pratiquer les premier secours. Le sorcier trouvait cette situation pittoresque, il savait que s'il avait eu un cas comme ça devant lui qui présentait les mêmes blessures que les siennes, il aurait pu le soigner rapidement pour éviter quelques cicatrices inutiles. Se dire qu'il était prisonnier de la mort, alors qu'il avait à quelques mètres de lui, l'objet qui aurait pu le sauver, était insupportable. Le destin jouait avec les hommes tels des pions. Tel une partie d'échec. Le fou est toujours sacrifié à un moment ou à un autre.

Les bruits de pas revinrent aux oreilles du Wood et se faisaient plus auditifs désormais. Quelqu’un approchait et Ethan était sans défense. Il ne pourrait se protéger face à une quelconque attaque et serait obligé de subir ce qu’il allait advenir de lui. Mais, pourquoi tant de pessimisme ? Peut-être y avait-il derrière quelques caisses, son ange gardien qui n’attendait que le moment opportun pour voler à son secours ? Ce n’était certainement pas le cas. Alors, Ethan attendit patiemment, le silence, aggravant la situation. Ce silence de plombs qui vous amène à réfléchir et penser sans aucun but, penser pour oublier, oublier ce silence pénétrant. Le Wood pensait. Il pensait au Paradis. Terme que les moldus utilisaient pour désigner l’haut-delà, la perfection aux cieux. Ethan ne savait pas quoi en penser, d’un côté ces paroles lui semblaient bien invraisemblables mais d’un autre, si les morts se trouvaient si mal aux cieux, pourquoi ne revenaient-ils pas sur Terre ? Le temps était à la réfléxion. Ethan ne savait pas pourquoi il avait décidé de philosopher sur le Paradis, peut-être pour se rassurer de son futur domicile, se dire que les nuages devaient être plus confortables que les vieux draps râpés de son dortoir. Il y pensa une dernière fois à son dortoir, celui qui l’avait accueilli tellement de fois depuis sa première année et qui depuis ne l’avait pas quitté, bien des fois il se demandait comment serait la salle commune sans ses vieux fauteuils rapiécés, sa cheminée défectueuse et surtouts, les discussions enjouées autour du feu et les débats animés sur le prochain devoir de Divination. Tout cela lui manquerait certainement.

De nouveau ces pas, toujours, n’allaient-ils donc jamais cesser ? Le Wood essaya de se lever quelque peu et alors qu’une giclée de sang s’échappa de sa bouche alors qu’il toussotait légèrement, une jeune femme s’était approchée de lui, l’air ahuri et en même temps inquiet. Une baguette à la main, elle avançait prudemment. Immédiatement, Ethan la reconnut malgré le voile de la nuit qui camouflait quelques parties de son visage, il arriva à mettre un nom sur cette silhouette féminine. Elenna Benson. Actuelle propriétaire de la plus réputée boutique de baguettes magiques. Elenna se trouvait dans son magasin alors qu’Ethan avait acheté sa première baguette, il l’avait aperçu derrière son comptoir en train de compter la recette du jour alors qu’une vendeuse s’approcher de lui pour le renseigner. Il ne se souvenait que d’une chose, sa beauté égalait son sérieux et son efficacité au travail.

Gracieusement, la Benson se laissa tomber aux pieds d’Ethan, sur les genoux et s’assit finalement en tailleurs à ses côtés. Que comptait-elle faire ? L’observer mourir en silence alors qu’elle savourerait ce moment ? Ethan ne connaissait pas son côté sadique inavoué. Seulement, elle agit avec plus de raison et pointa sa baguette sur le Wood. Avant même qu’il n’ait pu s’opposer, elle murmurait le sortilège du bout des lèvres.

- Je suis vraiment désolée… C’est pour ton bien. Pardonnes-moi d’avance, s’il te plait... Plaginit.

De quoi s’excusait-elle ? Et pourquoi ? Elle n’avait rien fait de particulier qui mériterait de plates excuses. Étonné, le Wood comprit bien vite le sens de ses paroles et regrettant de ne pas s’être opposé, il poussa un hurlement de douleur quand le sortilège pénétra sa blessure. La douleur était tellement forte que de petites gouttelettes de sueur perlaient sur son front. Il souffrait trop, il ne pourrait continuer ainsi, bientôt, il succomberait à son mal-être et tout cela n’aurait servi à rien. Priant du regard Elenna d’arrêter, celle-ci ne semblait pas d’accord et c’est en vain qu’Ethan essayait de souffrir en silence, se plaignant quelques fois par des hurlements désignant sa souffrance. Le Wood souleva son torse à un moment précis, quand le sortilège atteignait son apogée. Puis, ce fut la fin. La douleur s’estompait doucement bien que des pics de tourment venaient le titiller quelques fois.

S’asseyant en tailleur près du Wood, la Benson inspira et expira doucement comme si ses derniers efforts étaient consacrés en ce seul geste et du bout de la baguette, elle continua ses sortilèges. La suppliant de ne pas lui faire subir la même torture qu’il y a quelques instants, le Serdaigle lui maintint le bras quelques instants mais croisant son regard, il comprit qu’il devait la laisser faire. Elle savait ce qu’elle faisait.

- Curo As Velnus.

Imédiatement, la douleur fut moins fort et semblait peu à peu s’apaiser. Ethan soupira longuement, gratifiant d’un sourire la Benson en remerciement de son acte. Et c’est quelques minutes plus tard que le Wood découvrit que la blessure avait disparu, emportant avec elle les décombres de sa douleur. Et qu’ils s’en aillent loin, très loin ces instruments de torture !

- Je m’appelle Elenna, et toi ? Que t’est-il arrivé ?... A propos de ce que je t’ai fait, cela te paraît…étrange ?

Elenna. Il ne s’était visiblement pas trompé. À la lueur d’un lampadaire, le Wood pouvait voir apparaître son visage, baigné de lumière et découvrit son don inné pour charmer les jeunes hommes. Ethan était dans les vapes, pas seulement à cause de ce qu’il venait de vivre mais à cause de la beauté de la Benson qui le troublait au plus haut point.

Regardant autour de lui, le Wood découvrit qu’il était quasiment nu et que la brune devait sûrement se sentir extrêmement gênée devant une telle situation.
Rougissant légèrement, ses joues se teintèrent d’une couleur rosée qu’il accompagnait généralement d’un sourire gêné. Mais il n’avait pas le temps de penser à ses différentes techniques de drague et c’est en remerciant humblement Elenna que le Wood accepta ses vêtements qu’elle lui tendit. Enfilant ses habits, il laissa néanmoins son torse nu pour éviter tout contact entre sa plaie ouverte et le tissu rugueux de sa chemise. Désormais, il avait le loisir de répondre à la Benson et c’est ce qu’il s’apprêtait à faire. Après tout, elle lui avait sauvé la vie, la moindre des choses était de lui répondre. Se présenter tout d’abord, la politesse avant tout !

- Je m’appelle Ethan. Je dois t’avouer que tout est très flou dans ma tête, je pense que j’ai été un peu trop porté sur la boisson et j’allais mal.. Je vais mal en ce moment.. Oh ! Excuse-moi de t’embêter avec les petits soucis de ma vie insignifiante, tu devais sûrement avoir d’autres choses à faire sur les Docks. Sauver un inconnu ne devait pas figurer sur ta liste..

Marquant une légère pause, le Wood sourit alors à la Benson. Par sa dernière question hésitante, elle pensait sûrement avoir exercé sa magie devant un moldu. Ethan attendait avec impatience de savoir la tête qu’elle ferait quand elle apprendrait qu’il était tout comme elle, un sorcier.

- Eh bien, pas temps que ça. Tu sais, j’en ai déjà vu des sorciers dans ma vie. Fouillant sa poche arrière, il en sortit sa baguette, j’en suis moi-même un. Crois-moi ou pas, sincèrement, je m’en fiche. Mais.. j’espère ne pas avoir à te faire une démonstration pour te prouver mon honnêteté.

Il ne manquerait plus que le brun finisse au Ministère de la Magie, enfermé dans une salle d’interrogatoire bourrée d’Aurors mécontents alors, non, ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait démontrer ses aptitudes magiques devant un public.
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Re: Une nuit sur les Docks
Elenna Benson, le  Mer 12 Mar - 16:21



E
lenna s’était toujours demandé comment elle réagirait face à la mort. Est-ce que la panique prendrait possession de son corps ou partirait-elle dans une plénitude qu’elle ne se connaissait pas ? Verrait-elle cette lumière blanche dont les récits moldus parlent toujours ? Ils disaient la plupart que lorsque la mort venait nous chercher, il suffisait de passer cet éclat de luminosité pour gagner ce qu’ils appelaient le paradis. Mais cela existait-il vraiment ? C’était une question existentielle que certainement beaucoup de personnes se posaient sans s’en rendre réellement compte mais c’était bel et bien le cas de la belle qui durant son enfance, c’était imaginé plusieurs fois se donner la mort pour ne pas supporter une vie entière de galère et de souffrance. Elle avait aussi entendu parler de cette faucheuse habillée d’une cape noire à capuche qui descendait sur terre ou montait des enfers pour venir chercher les âmes des défunts. Longtemps, elle s’était demandé si elle préférait passer par la lumière ou s’abandonner dans les bras de cette faucheuse qui n’était autre que la mort. La réponse ne fut pas des plus joyeuses lorsqu’elle la trouva enfin…

Pourtant, s’il y avait bien une chose qu’elle s’était toujours promis et où aucune question n’était à se poser, c’était si Elen découvrait une personne mourante. L’idée de laisser cette personne partir était tout simplement une vraie torture pour elle et elle ferait toujours tout pour sauver la victime blessée. La demoiselle n’avait jamais tué, du moins pas sous forme humaine, et ne voulait pas regarder quelqu’un émettre son dernier souffle de vie devant ses yeux. Quitte à offrir un morceau de sa propre vie, elle ferait toujours tout pour les autres, sorciers ou moldus. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle avait rejoint l’Ordre du Phénix. C’était une des raisons qui l’avaient poussées à accepter de faire partie de cette « assemblée » qui était censée avoir été dissoute il y a de cela plusieurs décennies. Ils se battaient pour le bien, pour éviter la magie noire de se répandre dans le monde et pour protéger chaque être vivant. Faire cela, c’était une vocation, et Elenna savait qu’elle faisait partie de ces gens qui ne pouvaient être que du bon côté.

Heureusement, ce soir-là, la question de mort ou vie ne semblait pas se poser. Si le jeune homme avait perdu beaucoup de sang, il ne semblait pas en fin de vie, du moins elle l’espérait. La propriétaire d’Ollivander’s n’était pas médicomage mais pour adorer la lecture et avoir lu des centaines de choses sur la médecine moldue, elle pouvait presque parier que le petit gars allait s’en sortir… Oui mais non, cela ne se faisait pas d’émettre des paris sur la tête de blessés. Les cris de douleur avaient percé ce silence pesant qui était tombé avec la nuit. La louve adorait lorsque la lune brillait haut dans le ciel, mais ce soir-là, elle aurait certainement tout fait pour échanger sa place avec quelqu’un d’autre. Non pas qu’elle souhaitait laisser ce garçon baigner dans son sang pour finir par en mourir mais parce qu’elle était obligée de le faire souffrir pour le soigner.

Crispant la mâchoire, Elenna avait dû supporter les hurlements de souffrance de l’inconnu sans dire un mot, continuant de se concentrer sur sa tâche ardue. La sueur avait perlé sur le front du blessé et quelques larmes avaient empli le regard gris de la jeune femme. Elle qui s’était promis de jamais faire souffrir quelqu’un, voilà qu’elle le faisait de plein gré. Dans sa tête, elle ne cessait de se répéter : « C’est pour son bien, il faut le faire pour qu’il guérisse… » et cette phrase tourna en boucle dans son esprit jusqu’à ce que le travail soit terminé. Visiblement, le brun avait eu peur qu’elle recommence car sa main avait saisi le bras de la belle, croisant son regard réellement pour la première fois. Dans cette poigne, toute la volonté du monde paraissait s’y être ancrée mais la force n’y était plus. Elen n’eut pas besoin de parler pour qu’il la laisse finir de le soigner et quand tout fut terminé, un sourire de remerciement se dessina sur son visage, soulageant la brune qui s’en voulait au plus haut point.

" Je m’appelle Ethan. Je dois t’avouer que tout est très flou dans ma tête, je pense que j’ai été un peu trop porté sur la boisson et j’allais mal.. Je vais mal en ce moment.. Oh ! Excuse-moi de t’embêter avec les petits soucis de ma vie insignifiante, tu devais sûrement avoir d’autres choses à faire sur les Docks. Sauver un inconnu ne devait pas figurer sur ta liste... "

Avant qu’il ne prenne la parole, quelques secondes, voire minutes, de silence avaient pris place comme si les deux jeunes gens se remettaient de leurs émotions respectives. Le garçon avait accepté, les joues rouges, les vêtements qui devaient être les siens et qu’Elenna lui avait tendus poliment. Un mince sourire s’était dessiné sur les traits du visage de poupée. Elle en avait vu d’autres et ce n’était pas un jeune homme en boxer qui ferait rougir la sorcière. Quoique, cela pouvait dépendre de la situation, mais dans ce cas-là, il n’y avait aucune ambiguïté. Une fois à moitié habillé, le torse toujours nu pour certainement préserver la cicatrisation de sa blessure, la fameux Ethan s’était assis face à la demoiselle pour se présenter enfin. Ne sentait-il pas la morsure dangereuse du froid ? Si avec cette petite baignade improvisée et cette bronzette à la lune il n’attrapait pas froid, ses défenses immunitaires seraient à bénir par les dieux ! En réponse à une attaque d’un courant d’air, la belle remit sa capuche sur sa tête, encadrant son visage à la peau très blanche de faux poils mais qui accentuaient son côté sauvage.

Bref, le jeune homme ne savait pas ce qui lui était passé par la tête lorsqu’il avait souhaité faire un bain de minuit en plein hiver. Quelle idée… L’alcool ne l’avait certainement pas aidé à réfléchir, ce petit écervelé. Elenna n’aurait jamais fait ça… Menteuse, bien entendu qu’elle s’était baigné par-delà des températures négatives lorsqu’elle était jeune et insouciante, stupide et naïve. Tout cela sans avoir besoin d’avoir ingurgité ne serait-ce qu’une goutte d’alcool. Mais ce qui fit tiquer la demoiselle ne fut pas sa perte de mémoire momentanée mais bien ce qu’il dit ensuite. Ce garçon allait mal et il semblait être tombé sur la bonne personne. Chez les moldus, on l’aurait appelé Mère-Elen-Thérésa. Il s’excusa ensuite, marquant la fin de son discours par un sourire qu’elle lui rendit, oubliant presque ce qui la préoccupait : la nature de ce petit gars.

" Eh bien, pas temps que ça. Tu sais, j’en ai déjà vu des sorciers dans ma vie. Fouillant sa poche arrière, il en sortit sa baguette, j’en suis moi-même un. Crois-moi ou pas, sincèrement, je m’en fiche. Mais.. j’espère ne pas avoir à te faire une démonstration pour te prouver mon honnêteté. "

La vendeuse de baguette laissa échapper l’un de ses soupires qui aurait fait super sexy dans un film moldu mais qui là ressemblait plus à l’imitation que les enfants faisaient des pets. Un léger rire s’échappa de ses lèvres, ses pensées la faisant rire toute seule. Il en faut peu pour être heureux, n’est-ce pas ? L’ancien blessé était un sorcier, pas de panique alors, pas besoin de lui effacer la mémoire ou de lui raconter une histoire à faire dormir debout pour expliquer le pourquoi du comment.

" Je suis rassurée. Je m’imaginais déjà devoir te faire un lavage de cerveau après t’avoir carbonisé le bras. Une grimace s’afficha sur sa frimousse d’ange. Bref ! Je me doute bien que tu ne peux pas me prouver quoique ce soit, tu es encore élève à Poudlard, n’est-ce pas ? Quelle maison ? Mmh non, laisse-moi deviner… Seul un Gryffondor aurait pu être assez… courageux dirons-nous pour sauter à l’eau en plein hiver, par ce temps glacial. "

Encore une fois, une douce mélodie semblable à un rire fusa entre ses lèvres, souriant au jeune homme. Maintenant que le mal était passé, elle pouvait enfin arrêter de s’en faire et retrouver son air jovial et enfantin. Elenna passa une main sur son visage, dégageant une de ses mèches de cheveux qui ne cessait de lui chatouiller le nez avant de resserrer un peau sa doudoune noire autour d’elle. A force de ne plus bouger, elle commençait à se congeler sur place. Qui veut un sorbet d’Elen glacé ? Qui veuuuuut ? Retrouvant un peu son sérieux, elle haussa un sourcil et se pencha légèrement en avant pour détailler le visage du garçon.

" Tu as dit ne pas aller bien. Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu as des problèmes ? Besoin d’aide ? J’sais que tu ne me connais pas et que ça doit être la première fois qu’on se voit mais si tu as envie d’en parler, j’ai tout mon temps. Figures-toi que mon emploi du temps n’est pas si chargé que cela cette nuit ! "

Un énième sourire en coin se figea sur son visage alors qu’elle espérait être assez rassurante pour que le jeune homme se confie à elle s’il en avait besoin…
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Re: Une nuit sur les Docks
Ethan Wood, le  Jeu 13 Mar - 22:21

Ethan n'arrivait pas à réaliser ce qui était en train de se passer autour de lui. Une jeune femme était finalement venue lui apporter son secours alors que la mort l'avait frôlé avant qu'elle ne vienne le sauver. Quelques minutes de plus et le brun y serait sûrement resté. Et c'est pour cela que ses joues rosissaient dangereusement, il était mal à l'aise face à cette femme qu'il ne connaissait pas et qui désormais, venait de lui sauver la vie. Elenna l'avait arraché à la mort et seul son nom lui était révélé. Le sorcier voulait en savoir plus mais il ne se sentait pas assez à l'aise pour l'assaillir de questions. Après tout, le jeune homme venait en quelque sorte de pourrir sa soirée, peut-être se rendait-elle à une soirée ou était en chemin pour rejoindre l'élu de son coeur. Alors que la brune essayait d'en savoir plus sur lui, Ethan essayait difficilement de se caler contre une caisse en essayant de ne pas s'enfoncer une écharde ou autre chose dans le genre. Il ne lui manquerait plus que ça.

La jeune femme semblait éprise par le froid tellement elle resserrait sur son corps frêle, sa veste noire accessoirisée d'une petite capuche pleine de poils. Le brun en avait déjà rencontré de telles alors qu'il se promenait dans la capitale londonienne, il fallait dire que ça faisait fureur chez les moldus et on comprenait pourquoi. D'aspect, cet habit semblait léger mais il fallait être en contact avec la chaleur contenue dans cette veste pour comprendre la difficulté de s'en séparer. Ethan devait paraître un peu étrange à la sorcière qui, frissonnait déjà, vêtue d'un chaud habit alors que lui ne tressaillait point alors que son torse était dénudé de tout vêtement et que ses cheveux étaient encore trempés. Mais mieux valait qu'il laisse sécher sa veste. Il fallait dire que l'étudiant n'avait jamais été frileux, il se souvenait très bien de sa jeune enfance alors qu'il était encore insouciant et se laisser tomber dans des lacs glacés alors que la rive était couverte de neige. Il fallait dire que cette sensation de fraîcheur le revigorait tellement qu'il ne pouvait plus s'en passer.

Effaçant de sa mémoire ces quelques souvenirs heureux qui lui mettaient la larme à l'oeil, Ethan se reprit. Il était tombé bien bas, fondre son chagrin dans l'alcool, c'était la pire erreur qu'il pouvait faire et qui s'accentuait encore plus avec son jeune âge. Le jeune Wood avait appris une nouvelle bien difficile il y a quelques jours et avec les cours qui s'enchaînaient et la fatigue qui s'emparait rapidement de lui, l'incitant à retrouver son lit et tomber dans les bras de Morphée le plus tôt possible, il n'eut le temps d'en parler que quelques jours plus tard, alors qu'un verre de whisky se trouvait juste en face de lui. L'alcool est le meilleur ami de l'homme n'est-ce pas ? Alors comme pour ravir son meilleur ami, il avait trinqué avec des gens qu'il ne connaissait même pas pour finir dans les rues de Londres à festoyer et fredonner des chants qui n'avaient aucun sens pour une personne seine d'esprit. Puis, soudainement, ses amis d'un soir l'avaient rapidement quitté pour rejoindre leurs épouses, s'offrant une petite marche à l'air libre, le temps de désaouler. C'était exactement ce que voulait faire Ethan mais ses pas l'avaient conduit vers la mer, vers les Docks. Le seul endroit qu'il aurait dû éviter dans un tel état.

Alors qu'Ethan lui avouait, un léger sourire aux lèvres, qu'il était également un sorcier. Elenna laissa échapper un soupir entre ses lèvres entrouvertes. La seule réaction d'Ethan fut de légèrement ricaner, tel qu'Elenna. Il est vrai que la situation était vraiment troublante. Non, plutôt amusante tout compte fait. Un caméraman aurait très bien pu se trouver devant aux à filmer la scène dramatique du film d'action, et là, une bande de mages noirs auraient débarqué, arrachant la petite note romantique de la scène en la replaçant par de l'action et de l'aventure. Ethan vira de sa tête ces pensées toutes plus saugrenues les unes que les autres et se reconcentra sur Elenna. La brune s'était également calmée pour cibler de nouveau son regard sur la silhouette allongée d'Ethan. Puis, alors qu'Ethan se frottait le nez nerveusement, Elenna prit finalement la parole. Le brun se prépara à ses paroles qu'il imaginait beaucoup plus dures, après tout, elle avait toutes les raisons de le réprimander. Il venait de gâcher sa soirée, sa soirée qu'elle venait de sacrifier pour un simple inconnu.

- Je suis rassurée. Je m’imaginais déjà devoir te faire un lavage de cerveau après t’avoir carbonisé le bras. Bref ! Je me doute bien que tu ne peux pas me prouver quoique ce soit, tu es encore élève à Poudlard, n’est-ce pas ? Quelle maison ? Mmh non, laisse-moi deviner… Seul un Gryffondor aurait pu être assez… courageux dirons-nous pour sauter à l’eau en plein hiver, par ce temps glacial.

Un autre rire s'échappa des lèvres toujours scellées du brun qui attendait son tour pour parler. La jeune femme avait beau faire la grimace sur ses premiers mots, Ethan n'était pas le moins du monde gêné. Et puis, après tout, il ne manquait plus qu'il fasse sa chochotte. Après son acte héroïque, Ethan aurait tout subi pour essayer de la remercier mais il savait que ses efforts seraient restés vains. Il aurait toujours en lui cette sensation étrange qui lui était était inconnue jusqu'à maintenant, il savait qu'il ne pourrait jamais la remercier pour ce qu'elle avait fait. Elle l'avait sauvé et l'avait épargné à la mort, le gardant avec elle plutôt que le laissant tomber dans les bras de la faucheuse. Symbolique de la mort chez les moldus.

- Hum.. Oui, oui à Poudlard. Tu as raison sur le fond, mais seul un Serdaigle aurait eu assez de jugeote pour savoir que tu allais dire ça. Dit-il en lui adressant un petit clin d'oeil amical.

Alors qu'Ethan finissait ses dernières paroles, Elenna se pencha vers le visage de ce dernier, resserrant encore une fois sa veste sur son corps qui tremblotait. Le brun lui aurait bien passé sa chemise ou sa veste mais malheureusement ils étaient encore trempés, lui ayant servi de serviette pendant quelques instants avant qu'il ne se laisse tomber sur le sol, assailli par la douleur infernale de ses blessures. Ses vêtements imbibés d'eau de mer ne lui auraient servi à rien, à part la tremper pour lui donner encore plus froid qu'elle ne l'avait déjà. Le brun se résigna donc de l'aider de ce côté. Ce n'était pas ainsi qu'il allait se rattraper.

-  Tu as dit ne pas aller bien. Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu as des problèmes ? Besoin d’aide ? J’sais que tu ne me connais pas et que ça doit être la première fois qu’on se voit mais si tu as envie d’en parler, j’ai tout mon temps. Figures-toi que mon emploi du temps n’est pas si chargé que cela cette nuit !

- Je.. J'ai appris quelque chose de dur ces derniers temps et alors que je croyais que j'avait tout oublié, tout est revenu avec.. avec l'alcool. [/b]Ethan baissa légèrement de ton à la fin de sa phrase, un peu honteux d'avouer à une jeune femme qu'il s'était saoulé le temps d'un soir. [b]Ce n'est pas une raison pour que je monopolise ta soirée, tu devais sûrement voir des projets et je viens tout gâcher.. Je suis vraiment désolé.. L'alcool me fait broyer du noir, on peut dire que ça me réussit vraiment pas..

Ethan haussa doucement les épaules comme pour se donner un petit air innocent, mais tout de même coupable et se releva soudainement, portant une main à sa plaie à l'épaule. Le jeune brun avait beau avoir été magistralement bien soigné par la jeune femme, il n'en restait pas moins quelques petites douleurs comme des pics qui venaient vous titiller, vous arrachant quelques grimaces au passage. Heureusement, Ethan ne souffrait pas trop et adressa un énième regard compatissant à la brune. Puis invitant Elenna à le suivre, il se mit doucement en route, en ayant préalablement ramassé ses vieilles affaires que l'eau n'avait toujours pas quitté. À croire qu'elle ne partirait jamais ! Bien, il devrait faire avec. De toute façon, ce n'était certainement pas ça qui allait le déranger. Ethan essuya ces quelques gouttes d'eau qui tombaient sur son front, source de ses cheveux encore empreints de cette eau salée.

- Ça ne te dérange pas si on marche un peu ? Je n'ai pas envie de me transformer en glaçon à vrai dire. Souriant, il ne savait pas où aller, tout ce qu'il voulait, c'était bouger pour éviter de finir frigorifié.
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Re: Une nuit sur les Docks
Elenna Benson, le  Mer 21 Mai - 15:22


L
a rumeur disait qu’il était bon de parler, de vider tout ce que l’on avait sur le cœur, d’enlever ce poids qui pesait sur nos épaules et que cela était beaucoup plus simple lorsque la personne à qui on se confiait n’était pas une connaissance. Un simple d’esprit aurait ricané en se moquant, évoquant la confiance d’une amitié ou le réconfort d’un couple. Pourtant, ce n’était si bête que cela. Une personne qui vous connaissez pouvez porter un regard différent sur vous, un jugement qui changerait à jamais sa perception des choses quand à votre relation. Se confier à une personne extérieure à votre vie pouvait avoir ce côté rassurant qu’une amitié avait sans les mauvais côtés qui pouvaient en surgir. Après tout, si vous ne la connaissiez ni d’Adam ni d’Eve, il était fort possible que vos secrets restent secrets à tout jamais si votre route ne croisait pas de nouveau la route de cet inconnu. Et Elenna voulait être cet inconnu pour le jeune homme même si leur destin serait plus lié qu’ils le pensaient certainement.

Appuyé contre une caisse en bois, le brun dégageait une certaine gêne face à la situation. Cela n’avait pas vraiment de sens pour la belle mais elle pouvait l’accepter sans forcément le comprendre. Après tout, peut-être avait-il voulu mettre fins à ses jours et que le petit bout de femme l’avait sauvé d’une mort qu’il souhaitait. Ou tout simplement, il avait honte de se trouver dans une telle posture devant une femme, ce qui ne choquait pas vraiment la propriétaire d’Ollivander’s. L’alcool faisait faire des folies, et surtout des conneries. Rares étaient les personnes qui n’avaient pas vécu cette expérience d’un lendemain de soirée où le seul mot qui sortait de nos lèvres étaient « Mer**… », en percevant quelques bribes de souvenirs de la nuit passée. Dans quel cas de figure se trouvait le fameux Ethan ?

Dans le silence glacial de la nuit, les rires des deux jeunes gens pouvaient paraitre effrayants pour des gens extérieurs à la scène. Après tout, cachés derrière bateaux et caisses en bois, ils étaient invisibles aux yeux des promeneurs qui oseraient s’aventurer sur les docks à une heure telle que celle-ci. Mais bon, pourquoi pas après tout, Elenna et Ethan étaient bien là eux aussi. Leurs voix résonnaient doucement tel un murmure entre les mats des voiliers et autres navires des quais… La demoiselle afficha un léger sourire, contente de cette soirée. Même si le jeune homme souhaitait mettre fins à ses jours, elle avait fait sa Bonne Action du jour et cela suffisait amplement à son bonheur. Et avec un peu de chance, peut-être arriverait-elle à apaiser les maux du garçon qui semblait avoir un esprit torturé en cette fraîche soirée. Il prit de nouveau enfin la parole.

" Hum.. Oui, oui à Poudlard. Tu as raison sur le fond, mais seul un Serdaigle aurait eu assez de jugeote pour savoir que tu allais dire ça. "

Serdaigle ? Etonnant, très étonnant. Mais le Choixpeau Magique ne se trompait jamais. S’il l’avait envoyé dans la maison des sages et des intellectuels, c’était certainement pour de bonnes raison. En effet, Ethan avait certainement plus de jugeote que son visage d’ange ne voulait bien le dévoiler. Dans une pensée furtive, Elenna se demandant ce qu’on pouvait bien dire d’elle au premier abord, dans quelle maison pouvait-on la mettre sans même la connaitre. Maintenant qu’elle-même avait appris à se découvrir, elle ne doutait pas de son appartenance à la maison des blaireaux mais n’avait jamais eu de retour sur ce que les autres pensaient d’elle… Bref, l’aigle oserait-il se confier à la louve ?

" Je.. J'ai appris quelque chose de dur ces derniers temps et alors que je croyais que j'avait tout oublié, tout est revenu avec... avec l'alcool. Ce n'est pas une raison pour que je monopolise ta soirée, tu devais sûrement voir des projets et je viens tout gâcher.. Je suis vraiment désolé.. L'alcool me fait broyer du noir, on peut dire que ça me réussit vraiment pas.. "

Elenna avait entendu ce ton honteux que le jeune homme avait pris en expliquant le pourquoi du comment il s’était retrouvé ici. La vie, c’était dur, y’avait pas à chier mais c’était comme cela. Il y avait des hauts et des bas, des bons moments et de mauvais, des sourires et des pleurs, des cris et des silences pesants, des danses et des marches lentes, des naissances et des enterrements… Oui, l’existence était destinée à être tiraillée entre le bien et le mal et il fallait savoir garder la tête haute pour continuer d’avancer. Mais il y avait des jours où on se laissait aller, où tout cela prenait le dessus et c’était ce qui était arrivé à Ethan. C’était humain et il ne devait s’en vouloir d’avoir céder à la tentation de l’oubli. Un mince sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme, compatissante.

Sans plus attendre, après avoir haussé les épaules d’un air coupable, le brun se redressa rapidement, tenant son épaule et donc sa blessure d’une main. L’ancienne Poufsouffle n’était pas Médicomage et si elle avait réussi à soigner le garçon, il aurait certainement une petite cicatrice et quelques douleurs infimes pour les heures à venir, au moins le temps que son corps s’habitue à l’épreuve endurée. Elenna le regarda faire jusqu’à ce qu’il lui lance un regard qui en disait assez. S’appuyant sur sa main, elle se releva avec agilité, arrangeant ses vêtements et ses cheveux qui faisaient la rébellion, avec pour allier la brise fraiche qui refusait de les laisser tranquillement posés à leur place. Ronchonnant un peu et glissant quelques mèches derrière ses oreilles, la belle fit quelques pas, suivant la marche lente de l’élève.

" Ça ne te dérange pas si on marche un peu ? Je n'ai pas envie de me transformer en glaçon à vrai dire. "

" Ne t’inquiètes pas, cela ne me dérange pas, bien au contraire. Par contre, si tu gardes tes vêtements mouillés, tu ne risques pas de te réchauffer. "

Faisant tourner sa baguette entre ses doigts comme à son habitude, Elen réfléchit rapidement à un sortilège avant de faire son choix, espérant que celui-ci marcherait. Elle pointa la bout de bois sur les habits humides qu’Ethan tenait dans ses bras et murmura « Impervius », rendant ceux-ci imperméables et chassant ainsi toute l’eau qui s’y trouvait comme par… magie, parce que oui, c’était bien le cas. Laissant les docks derrière eux, les deux jeunes gens continuèrent leur avancée alors que le brun enfilait son attirail qui ne risquait plus de le rendre malade maintenant. Seul le bruit de leurs pas résonnait dans les rues désertes de Londres avant que la demoiselle ne reprenne la parole.

" Tu sais Ethan, il n’y a pas de honte à aller mal parfois. Ainsi va la vie. Je ne connais personne (ou alors il a de la chance) qui a su garder son sourire au quotidien sans se forcer. Ça fait du bien de perdre le contrôle parfois… Mais évites de frôler la mort la prochaine fois, d’accord ? Je ne serai pas toujours là pour te sauver, figures-toi qu’il y a des nuits où je ne suis pas aussi amicale. Que fais-tu de ta vie à part te baigner sur les docks ? "

Elle rit doucement, lui donnant un petit coup d’épaules qui arrivait plutôt à son coude finalement au vu de la petite taille de la belle. Les lumières des lampadaires de la ville éclairaient leur route comme si elles savaient où ils allaient bien qu’eux l’ignoraient.

" Dis-moi… Que penses-tu des évènements récents, le Poudlard Express par exemple ? Je suis désolée si mes questions peuvent te paraître bizarres mais j’aime à savoir ce que pensent les gens que je croise… "
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Re: Une nuit sur les Docks
Ethan Wood, le  Mer 21 Mai - 21:53

Désolé pour le RP pourri ~

Les deux sorciers avaient réussi à coordonner leur pas et marchaient à présent en direction de la sortie des Docks. En route, la jeune femme avait rendu ses habits secs à Ethan tout en lançant un Impervius dessus pour ainsi les sécher beaucoup plus rapidement que de manière naturelle. Le Wood remercia la jeune femme d'un léger signe de tête et d'un sourire recommença, tout en continuant à marcher d'un pas régulier. Les mains dans les poches, il s'amusait à frapper du bout de la chaussure les petits graviers qui venaient craquer sous les souliers des deux compagnons tandis qu'il marchaient.

Ethan agrafa les derniers boutons de sa chemise blanche, désormais sèche grâce au sortilège d'Elenna et remonta son pantalon de manière à ce que le bas ne touche plus le sol. La nuit était désormais totalement tombée dans la ville anglaise et un beau croissant de lune embellissait le ciel déjà constellé d'étoiles. C'était une belle nuit. La douce brise qui venait caresser le visage d'Ethan et le faisait frissonner par instants. Le brun était totalement perdu dans ses pensées, la tête dans les nuages et c'est la douce voix de la belle qui vint l'ôter de ses songes.

- Tu sais Ethan, il n’y a pas de honte à aller mal parfois. Ainsi va la vie. Je ne connais personne (ou alors il a de la chance) qui a su garder son sourire au quotidien sans se forcer. Ça fait du bien de perdre le contrôle parfois… Mais évites de frôler la mort la prochaine fois, d’accord ? Je ne serai pas toujours là pour te sauver, figures-toi qu’il y a des nuits où je ne suis pas aussi amicale. Que fais-tu de ta vie à part te baigner sur les docks ?

C'était gentil de sa part de s'inquiéter pour lui mais le Wood se sentait plus honteux qu'autre chose en ce moment. On aurait cru que la jeune femme pensait qu'Ethan était du genre à risquer sa vie tous les jours, juste pour le fun, histoire de passer le temps. C'était qu'il avait vraiment un problème en ce moment, une accumulation de choses qui l'avait fait explosé d'une manière plus dangereuse qu'il ne pouvait l'imaginer. Mais qu'est-ce qui avait pu lui passer par la tête ? Il ne pouvait faire autre chose que de baisser les yeux et fixer le sol où il marchait. Le Wood ne savait absolument pas où ils se trouvaient tous les deux et plus le nombre de leurs pas augmentait et plus le paysage changeait, passant des buildings aux petites maisons de banlieue. Tout en observant les alentours, il répondit d'un air quelque peu détaché.

- J'étudie. J'essaie de passer le plus de temps avec mes amis tout en ne bâclant pas mes révisions pour mes Aspic's. Les examens arrivent à grands pas et je souhaite vraiment faire quelque chose de mon avenir... Et ne t'inquiète pas à propos de moi, je ne suis pas du genre à chercher la mort tous les jours, je sais même pas pourquoi j'ai fait ça..

Parler faisait mal, se rappeler faisait mal. Tout ce qui pouvait convenir à son état était de tout oublier pour recommencer à zéro. Façon de parler bien sûr, il n'allait pas tout recommencer à zéro juste essayer d'oublier ce court instant de sa vie. Peut-être qu'il réussirait à aller mieux s'il oubliait tout. Elenna enchaîna rapidement avec une autre question qui n'avait aucun rapport sur le sujet dont ils étaient en train de parler quelques temps plus tôt, c'est-à-dire lui. Maintenant, elle se recentrait sur l'attaque du Poudlard Express et les nombreux meurtres qui avaient eu lieu ce jour. Tout en se frottant l'arrière de la tête, Ethan réfléchit quelques secondes et répondit à la brunette.

- Ce que j'en pense, c'est difficile à dire.. Je dirai tout simplement que c'est horrible. Que tous ceux qui ont participé à ces attaques devraient être punis.. Mais c'ets à peu près ce que pensent tout le monde, mis à part les "méchants" bien sûr. Désolé, mon discours n'est pas très intéressant et je dois vraiment passer pour un imbécile mais je ne me suis jamais vraiment penché sur le sujet..
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Re: Une nuit sur les Docks
Mangemort 93, le  Lun 16 Juin - 15:58

RP unique


Il faisait nuit noire. Jamais 93 n'avait vu une obscurité pareille. La lumière de la lune était filtrée par d'immenses nuages noirs. C'était le moment parfait pour faire une petite excursion sur le Dock. Il était 01:00 à la grande horloge, 93 enfila sa grande cape noire . Elle ferma les yeux un moment, et quand elle les ouvrit ils étaient d'une forme et couleur différente. Son visage avait changé et ses traits prenaient de nouvelles dimensions. Elle ressemblait maintenant à une vieille femme aux yeux larmoyant, et au sourire édenté. Son nez tombait sur sa bouche tremblante. Elle prit la peine de prendre sa baguette, ainsi que des gants en cuir. Elle mit son capuchon, et sortit sur le pas de la porte. En un tourbillon elle se trouva à l'endroit désiré et désert. Autour d'elle se trouvait un grand parc contenant des jeux pour les enfants, des bancs et divers arbres. Cependant, on les distinguait à peine. Il fallait remédier à ça où jamais elle ne pourrait mener à bien sa petite folie de destruction! Elle releva alors une des ses manches. Sur son bras droit apparaissait un tatouage représentant un serpent dans un crâne. C'était trop stylé une vieille dame avec un tatouage si badass! La mangemort prit de sa main libre sa baguette, et appuya sur la marque:

Mosmorde


Une nuit sur les Docks Tumblr_l98dyq0OIB1qzcmp3o1_500

Le serpent de la marque ondula, sortant de son crâne. Sa baguette se dirigea alors vers le ciel, et un grand filet électrique vert traversa l'espace brumeux et obscur. Un crane nuageux vert apparut alors, et 93 devait maintenant faire vite. Elle apercevait enfin les toboggans et balançoires dans le parc moldu. A quoi bon les laissez là? Fallait faire de la place pour les sorciers, les moldu c'est mianstream, plus personne en veut. Personne ne veut que les générations suivantes soient des moldusou des cracmoles, la races sorcières est trop rares aujourd'hui, il faut la protéger à tout prix! Mais ça ce n'est pas dans l'intérêt du Minsitère qui se laisse mourir à petit feu. Les sangs purs se perdent à cause de sentiments niais, et de conception trop peu protégées. D'un coup de baguette magique, 93 formula un:

Confringo


Le toboggan explosa sous l'emprise du maléfice, répendant des bouts de plastique enflammées un peu partout. Le bruit de l'explosion réveilla l'alarme d'une voiture qui se mit à crier des sons sur-aigus et insupportable aux orailles du mangemort. Elle pointa la voiture qui clignotait et faisait un boucan monstre, et dit :

Sphaera ignis


Une énorme boule de feu, d'un diamètre de 70 cm sortit de la baguette de la magicienne. Elle leva sa baguette pour intensifier son sort, la boule de feu lévitant au dessus d'elle.. Elle sentait la chaleur sur son visage, et les environs étaient maintenant visibles. D'un geste vif elle, elle fit un mouvement vers la voiture et la boule de feu s'élança et la percuta de plein fouet. Une deuxième explosion se produisit, et une dizaine de voitures moldues se mirent alors à crier! Il était temps de partir, le feu de joie était allumé et la marque s'animait encore dans le ciel. 93 se dirigea alors dans une rue plus sombre, de manière à se volatiliser sans soupçon. Elle pensa et visualisa l'endroit de sa destination, et plissa ses yeux. La veille femme tourbillona, se modela, se déforma pour enfin atérir dans un endroit plus éloigné et plus sûr. Elle était assez fière d'elle, et son maître le serait surement encore plus.

« Que la guerre commence »

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Re: Une nuit sur les Docks
Invité, le  Lun 16 Juin - 18:15

{ RP unique }

Il était déjà tard ce soir-là lorsque Clíodhna, sur le chemin de son appartement, s’était arrêtée dans un snack moldu pour commander un kebab. Ce n’était pas parce qu’elle était sorcière que la jeune femme ne savait pas reconnaître ce qui était bon ! C’était John, son dernier petit copain en date (un moldu toxico) qui lui avait fait découvrir ces irrésistibles sandwichs fourrés à la viande grillée tout droits venus d’Orient. D’ordinaire, la belle était du genre à surveiller sa ligne, mais elle était affamée et n’avait pas su résister à l’appel de cette odeur bien particulière qui émanait de l’établissement moldu. Perdu pour perdu, elle accompagna d’ailleurs ça d’un grand coca (même pas light !), autrement dit elle allait devoir faire la diète tout le reste de la semaine… Mais cela valait la peine, c’était juste trop bon !

Au milieu de jeunes en sorties passablement entamés et de vieux dégueulasse qui ne cessaient de la reluquer, notre brunette dégustait donc son kebab le plus proprement possible (et Merlin savait que ce n’était pas facile !), tout en suivant d’une oreille distraite l’écran plat qui surplombait la salle… La télévision, voilà encore une invention bien curieuse des moldus.

« FLASH SPÉCIAL ! annonça brusquement une voix off à l’écran. Un attentat à la voiture piégée est survenu dans un quartier difficile des Docklands. Pour l’instant, aucun blessé n’a été signalé, mais les pompiers tentent encore de maîtriser les flammes. Fait surprenant, une image holographique géante surplombe la scène et personne n’a encore trouvé d’où elle est émise […] ».

Holograwhaaat… ?! Interloquée, Clíodhna leva les yeux sur la télévision juste à temps pour entrevoir une gigantesque Marque des Ténèbres derrière la journaliste qui annonçait que des nouvelles seraient données lors des informations de 7h. Les Mangemorts ! Il n’y avait aucun doute, c’était bien le fait des Mages Noirs. Choquée, la jeune femme laissa tomber son kebab dans son coca. C’était malin, tiens ! Maintenant que son encas nocturne était ruiné, elle n’avait plus qu’une chose à faire… aller voir du côté des Docks ce qui se passait, si ça se trouve les Mangemorts étaient encore là-bas et n’allaient pas tarder à tout faire péter !


En trombe, l’intrépide professeure de Métamorphose sortit de chez The King of Kebab et alla transplaner entre une cabine téléphonique et une poubelle un peu plus bas dans la rue, discrétion oblige. Ce fut aux abords d’un vieil entrepôt désaffecté que la demoiselle se retrouva, seul endroit dans les Docks qu’elle était parvenue à visualiser avec suffisamment de précision dans cette zone peu accueillante de la banlieue londonienne. Heureusement, la Marque des Ténèbres était visible à des kilomètres et elle n’eut donc aucun mal à la repérer, courant jusque-là aussi vite que ses talons le lui permirent. Elle usa alors de toute sa discrétion pour se faufiler au travers les barrières provisoires qu’avaient installés les pompiers moldus pour fermer l’accès à la plaine de jeu et au tronçon de la rue qui avaient été touchés. Très bien, mais elle faisait quoi maintenant ? Le quartier avait l’air d’avoir été sécurisé, les moldus avaient fait du bon boulot ! Il n’y avait a priori plus aucun sorcier maléfique en vue et Clíodhna fit donc la seule chose qui lui permettrait peut-être de récolter l’un ou l’autre indice sur ce qui s’était passé : elle lança un « Arcanum Videre ! » sur la voiture calcinée, après s'être assurée d'être hors de vue des moldus. Aussitôt, des filaments lumineux se formèrent, reliant sa baguette à la voiture et aux débris d’un… toboggan ( ?), situé quelques pas derrière elle. Vers le ciel aussi, d’où la narguait toujours la Morsmordre, sinistre présage. À l’époque, Fenwick avait passé un temps fou à essayer de lui apprendre à décoder ces filaments magiques, mais c’était il y avait fort longtemps et notre héroïne ne s’était jamais montrée particulièrement douée. Elle n’en tira donc pas grand-chose, tâchant seulement de retenir ce qu’elle voyait pour le décrypter plus tard avec les autres membres de l’Ordre du Phénix.

Jugeant qu’elle ne pouvait rien faire de plus, la brunette décida de ne pas s’attarder plus longtemps sur les lieux. Avant de partir, elle tenta, sans grand succès, de mettre fin à la Marque des Ténèbres avant qu’elle n’épouvante toute la ville. Effectivement, un simple « Finite Incantatem ! » n'était pas très utile face à une magie aussi noire. Avec un peu de chance, elle allait simplement se dissiper un peu plus rapidement… Ensuite, ce fut à pieds que la jeune enseignante regagna le centre-ville. Toute cette magie l’avait épuisée et elle avait besoin de réfléchir. Ça commençait à devenir sérieux, les Mangemorts semblaient déterminés à se faire voir, à faire parler d’eux. Pour l’instant, il n’y avait pas encore de morts, mais ça n’allait certainement pas tarder… L’Ordre du Phénix allait devoir se tenir prêt et elle devait bien reconnaître que tout ça lui faisait peur. Elle eut aussi une petite pensée pour les Oubliators qui allaient avoir du boulot le lendemain matin…
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Re: Une nuit sur les Docks
Invité, le  Dim 22 Juin - 21:47

RP unique


Ce soir-là, Luia profitait d'une journée tranquille dans un quartier Moldu de Londres. Elle savait qu'elle serait sûrement dérangée, vu tout ce qui secouait le monde magique en ce moment (le retour de l'Ordre du Phénix et des Mages noirs et de tout ce qui s'en était suivi, des tas de petits événements dus à la magie Noire et donc aux Mangemorts).

Mais, en attendant, elle profitait du monde Moldu tranquillement et seule pour une fois. Elle ne savait pas trop quoi faire ni où aller, elle errait juste paisiblement dans les rues, regardant les vitrines et les pauvres Moldus qui ne se doutaient de rien du tout. Elle souriait, observait chacun et chaque lieu, tout en paraissant normale;

La journée s'étendit donc ainsi et Luia se retrouva dans un restaurant Moldu où elle se décida à commander un sandwich, une drôle d'invention Moldue pour les petites faims. Elle s'assit sur une table du petit restaurant et attendit en observant le poste de télévision. C'était une drôle d'invention Moldue mais elle la trouvait fort utile et en avait une chez elle. Elle écoutait d'une oreille lorsqu'une drôle de marque tira son attention. Elle se rapprocha: non, elle ne rêvait pas, c'était bien la Marque des Ténèbres. Elle l'observa un moment puis se décida à agir: tant pis pour la soirée tranquille non perturbée. Elle prit le sandwich que lui apportait le serveur, l'avala en quatrième vitesse et fila dehors après avoir payé sans vérifier si elle avait bien donné de la monnaie Moldue.

En courant (il faudrait vraiment qu'elle passe son permis de Transplanage), elle se rendit dans le quartier touché, les docks. Une fois arrivée, elle constata les dégâts: une voiture brûlée et un parc pour enfants en morceaux... Les lieux étaient vite de Moldus et de sorciers, maléfiques ou non. Les Moldus étaient apparemment passés pour que le calme revienne. Seule la Marque des Ténèbres était encore visible. Elle ne savait pas trop quoi faire car même un sort ne l’éliminerait pas...

Luia observa les lieux afin de faire un rapport pour ses collègues Aurors. En ce moment, il y a avait tellement d'attaques et de petits événements du même style que ça ne changerait pas du reste de la semaine. Elle se décida d'ailleurs, vu qu'elle était à Londres, de filer au ministère pour y rédiger son rapport et parler dès le lendemain de cette nouvelle attaque à ses collègues.
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Re: Une nuit sur les Docks
Invité, le  Mar 9 Sep - 23:58

[Un vieux post, tout plein de RP uniques, je pense que je peux sans problèmes lancer un RP avec Valentina Boccini]

L'air frais de la nuit vint s'engouffrer sous sa veste, et ce fut avec un certain plaisir que le russe l'ouvrit afin d'en profiter davantage : les zones enneigées lui manquaient de plus en plus, ce n'était pas un temps comme celui ci qui risquait de le faire frissonner. Cela ne faisait que dix minutes qu'il attendait, et il savait pertinemment qu'elle ne serait pas trop en retard... Ou du moins sauf en cas de force majeure. Et puis de toute manière, il était en avance, afin de s'assurer qu'aucun coup fourré n'avait été préparé.

Que faisait-il encore sur les docks ? Eh bien toujours la même chose : des trucs pas nets ! Aujourd'hui cependant, il n'était pas d'humeur à tuer ou torturer : il était inquiet. Cela ne lui ressemblait pas, car malgré toutes les déceptions et fausses pistes qu'il avait eu l'occasion de suivre dans sa vie, ce cas là était particulier. S'il était autant affecté, c'était car cela touchait une des rares personnes qu'il appréciait et en qui il avait confiance, malgré qu'il ait fallu que cette catastrophe arrive pour qu'il s'en rende compte. Après, bien sûr, s'il fallait tuer ou torturer pour avoir la moindre information utile, il s'y résoudrait volontiers.


« Sa sœur... grogna-t-il, exaspéré. ...pourquoi pas sa grand-mère, aussi ? Ces italiens et la famille... J't'en mettrais de la famille... »

En effet, la notion de famille n'était pas le point fort de Rurik. Pendant ces nombreuses années à écumer les groupes de la mafia russe, il avait davantage eu affaire à des groupes unis autour des valeurs, de l'amitié, de la confiance... Beaucoup moins de familles. Après, il supposait que la méthode "italienne" n'était pas bien différente, mais que les choix d'alliés s'en retrouvaient beaucoup plus restreints. Et les trahisons devaient être une sacré plaie...

Un bruit beaucoup trop proche de lui le fit réagir au quart de tour : d'un mouvement aussi rapide que brutal, il dégaina un couteau de combat habituellement attaché et dissimulé à sa ceinture, qu'il pointa sur la source de ce désagrément...


« Meow ~ »

Oui, un chat... Presque totalement noir, avec quelques tâches marrons, bref, un chat, quoi ! Rurik grogna légèrement : il était trop tendu, ce n'était absolument pas dans ses habitudes. Le chat, lui, reniflait curieusement la pointe de la lame du russe : non, ce n'était pas de la nourriture, pourquoi lui mettait-on de la pas-nourriture sous le nez ? Franchement ! Les humains étaient si stupides. Vexé de ne pas être considéré comme une créature divine méritant mille faveurs, le félin donna un petit coup de patte sur le plat de la lame, et détala à toute vitesse, comme si sa propre action venait de le terrifier au plus haut point.

L'homme se contenta de ranger son arme blanche, reprenant sa garde : il savait bien pourquoi l'animal avait réagi ainsi, mais pour l'instant, ses études dans le domaine animal n'étaient pas vraiment la chose la plus importante dans son esprit. Il attendait quelqu'un, quelqu'un qui avait la même cible que lui, pour des raisons de vendetta ou autre conneries dans le genre...

...Autant profiter de la sœur de celui qui lui avait donné le peu d'informations dont il disposait. Au moins, s'il fallait sacrifier quelqu'un,  il avait déjà quelqu'un à jeter en pâture à un quelconque danger. Après, si elle mourrait sans avoir été utile, c'était dommage. C'est pour cela qu'il préféra songer à cette "alliée" en tant que... eh bien en tant qu'alliée, car cette affaire lui importait beaucoup, et qu'il voulait mettre toutes les chances de son côté !

Après toute cette attente, il distingua enfin une silhouette s'approcher...


Megan K. Hayajân
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Re: Une nuit sur les Docks
Megan K. Hayajân, le  Mer 10 Sep - 16:44

La nuit était froide, même pour un soir d'automne. Ma cape noire frôlait le sol, et même si elle pesait sur mes épaules, elle ne me réchauffais que très peu. Il allait falloir que j'investisse dans un matériau plus chaud. En attendant, de par sa longueur et son large capuchon qui me mangeait le visage, je n'étais plus qu'une silhouette noire avançant silencieusement dans Londres. Il y a de cela deux semaines, je ne pensais pas avoir un jour à reprendre mes affaires dans la famille. Seulement on avait enlevé ma mère, on l'avait prise au piège, et il était hors de question que je ne réagisse pas. J'allais retrouver cette personne et lui régler son compte. Je sentais encore le feu qui brûlait de temps à autre la cicatrice que ce même homme m'avait faite, de la pointe empoisonnée de sa dague. "You're nothing else than a slut". Je n'avais survécu que grace à Will. Depuis ce jour, j'étais allée sur Oxford Street, chercher un ouvrage sur les mages italiens. J'avais ensuite gagné Kiev où j'avais pu visiter les ruines d'un bar que le kidnappeur acait tenu. De retour à Florenxe, j'étais allée voir mon oncle pour savoir si il connaissait quelqu'un qui puisse m'aider. Mais c'est Léon qui m'avait donné le nom d'un potentiel allié. Un certain Rurik Mkrovsk. Je pouvais deviner à ce nom qu'il était Russe.

Tandis que j'accélérais le pas, j'entendis un feulement furieux. Un chat, sans doute. Mais peu m'importais. Je gagnais les Docks, et je longeais les mûrs, embrassant la pénombre, ne faisant plus qu'un avec l'obscurité. On ne pouvait vour de moi que l'éclat translucide de mes yeux qui miroitaient sous mon capuchon, et le blond platine de mes cheveux, ondulant sur ma poitrine. Mes traits étaient avalés par les ténèbres. Je n'étais pas Valentina, simplement une ombre parmis les Ombres. En passant devant un petit pub, je jetais un coup d'oeil rapide sur les eaux sombres. Rien. Les relents de bière me montèrent au nez, et je fronçais les sourcils. Les bars de nuit étaient les meillers endroits pour collecter des informations. Mais je n'étais pas là pour ça.

Je continuais, fixant le loitain croisement d'une rue. Une silhouette était là, vêtue de ce qui ressemblait à un menteau. Grand, musculeux, il ne semblait pas commode. Qu'importe. Je n'étais pas là pour séduire mais pour parler affaires. La vie de ma mère, retenue depuis huit mois par ma future victime était en jeu. Avec un sourire sadique, je m'imaginais entrain de lui trancher la gorge. C'était étrangement appaisant. Après deux ou trois monites de marches, mes talons aiguilles claquant sur les dalles suintantes d'humidité des Docks, je me campais devant l'Ombre. Je tenais fermement ma baguette d'une main superbement manucurée de noir, l'autre dans ma poche, entourant le manche d'un couteau d'un alliage d'argent et d'acier.

Mkrovsk, je suppose ?

Ma voix n'était qu'un murmure, qui pourtant fendit le silence aussi sûrement que si j'avais hurlé. Je fis doucement glisser mon capuchon, révélant mon visage, mes yeux, mes cheveux. Le seul exact point commun que je partageais avec Léon était ce grain de beauté sur la pommette. Et le tatouage des Boccini, sur la nuque. Mais la simple vue de mon visage lui permettrait de me reconnaitre comme étant bel et bien sa soeur. Il ne me manquait plus que la réponse du Russe.
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Re: Une nuit sur les Docks
Invité, le  Mer 10 Sep - 21:40

La personne qui s'avançait au loin ne semblait pas errer : une tête encapuchonnée se tourna vers lui et fit mine de s'approcher. Le sorcier ne bougea pas, le regard fixant cette présence, attendant. S'il attaquait toute personne en vue, il ne risquait pas de rencontrer la sœur tant attendue... Il n'avait rien d'autre pour la définir, si ce n'était son nom : Valentina Boccini. Au moins, en travaillant avec des italiens, il n'y avait pas de cachotteries : le nom était une marque d'honneur, de fierté et de menace. L'importance de cette affaire l'empêchait de faire le difficile. Et puis de toute façon, Rurik n'était rien dans le monde magique, son nom n'avait aucun poids, il pouvait le donner sans trop se soucier de quoi que ce soit : les recherches le concernant n'indiqueraient qu'un homme ayant eu de très bonnes études à Poudlard, s'étant lancé dans la médecine magique, puis ayant disparu sans vraiment avoir cherché du travail. Il fallait le rencontrer pour se rendre compte qu'il était bien plus que ça.

La femme (à moins qu'il ne s'agisse d'un homme absolument pas masculin) à la cape noire continua à s'approcher et vint se planter devant lui, une certaine tension régnait. Elle était sûrement armé, tout comme lui.


« Mkrovsk, je suppose ? »

Elle venait d'abaisser sa capuche, peut-être pour lui prouver ses bonnes intentions. Le russe imposant nota la présence d'un signe qui ne trompait pas : cette femme avait le même grain de beauté que l'homme qui lui avait donné les informations et proposé de rencontrer sa sœur. Ce ne devait pas être une coïncidence, le fait qu'elle connaisse son nom le conforta dans cette idée. Les bras toujours croisés, de manière à avoir un accès immédiat à sa baguette d'une main, et son couteau dissimulé de l'autre, il répondit, de son ton habituel, c'est à dire grave, sérieux, à l'accent russe prononcé :

« C'est exact, Boccini, apparemment vous avez tous la même gueule... au moins c'est pas compliqué. »

Les mots employés pouvaient éventuellement la vexer ou l'énerver, mais il s'était adressé sans intention d'être grossier, et cela s'entendait : il avait besoin d'elle, elle avait besoin de lui, autant éviter de se prendre le bec dès les premières minutes.

« Par ici... » fit-il, tout simplement.

Tous deux n'étaient pas vraiment à l'abri des regards, il s'engagea donc dans une petite ruelle proche, illuminée par le clair de lune, qui filtrait à travers le peu de brume présent en cette soirée. L'ambiance actuelle aurait sans nul doute amplifié les instincts meurtriers de Rurik s'il n'était pas aussi affecté par la situation.

Attendant qu'elle le rejoigne au milieu de la ruelle, il s'installa sur une caisse en fer qui traînait. Essayer de ne pas se montrer trop menaçant ou dangereux relevait quasiment de l'impossible pour lui.


« Trop d'yeux et d'oreilles indiscrètes... Ce n'est pas le meilleur endroit pour se rencontrer, mais nous n'avons pas de temps à perdre. »

Tirant une photographie d'une poche intérieure de sa veste, il la tendit à la femme. Qu'elle connaisse l'homme dessus ou non n'avait aucune importance : tant qu'elle le reconnaissait la prochaine fois qu'elle le verrait afin de l'arrêter à tout prix. Ce qui n'allait pas tarder à arriver, d'ailleurs.

« Wiesław Jouvok, spécialiste de la disparition, il se fait des couilles en or en ciblant des personnes de manière pseudo-aléatoire. Du coup, remonter jusqu'à lui est très difficile. Le truc, c'est qu'il ne tue pas ses prises, à moins qu'on ne le menace  directement. C'est pour ça que vous avez besoin de moi, il ne me connaît pas, il ne sait pas à qui je suis rattaché vu que j'ai pas de famille. »

Le criminel avait bien souligné la fin de sa phrase, sachant pertinemment que c'était pour cela que cette Valentina prenait autant de risques. Lui rappeler ce détail et la prendre par les sentiments l'empêcherait sans doute de faire trop d'erreurs.

« En mettant mes informations en commun avec votre frère, j'ai pu retrouver ce cher Jouvok... Il se terre là bas. »

Pointant derrière lui du pouce, il ajouta :

« Tout à l'autre bout des docks, d'où le rendez-vous ici... Et si j'ai besoin de vous, c'est parce qu'il va falloir faire en sorte de l'empêcher de fuir. A deux on peut établir une zone antitransplanage conditionnelle autour de son repaire, qui s'enclenchera lorsque sa propre protection sera levée, comme ça, s'il retire sa propre protection en croyant pouvoir fuir, il sera pris au dépourvu. Quant aux personnes qui sont sous ses ordres... »

Haussant légèrement les épaules, il fit le signe international du "couïc, mort !" en passant son pouce le long de sa gorge, pour bien illustrer ses propos.

« On ne sait pas combien de temps il va rester ici, alors autant agir ce soir... Ça pose le moindre problème ? »

Bien que ne souhaitant pas l'avouer à haute voix, cela l'embêterait de devoir y aller seul, ne pouvant pas assurer autant la réussite de l'opération, au risque de voir cet homme s'évanouir dans la nature.

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Re: Une nuit sur les Docks
Megan K. Hayajân, le  Ven 12 Sep - 19:41

La rudesse de l'homme en face de moi me fit lever les yeux au ciel. Ne lui avait-on donc jamais apprit à s'exprimer devant une femme ? Ma lèvre se retroussa naturellement, peu convaincue par les manières quelque peu sauvages de mon interlocuteur et futur allié. Oui, je ressemblais à mon frère, de nous, se dégageais une aura propre aux Boccini. Je dévisageais le dénommé Rurik, qui me faisait face. Il était grand, et du haut de mon mètre soixante, je me sentais ridicule. Il possédait de belles épaules carrées. Mais ce qui me marqua chez lui lui, c'est cette froide impassibilité qu'il affichait. J'avais envie de le frapper pour le forcer à éprouver quelque chose. Je grinçais des dents et reprenais mon examen. Ses cheveux étaient bruns, et il les portaient courts. Une barbe soigneusement entretenue lui mangeais la mâchoire. Il avait dans l'oeil ce petit quelque chose grâce auquel on reconnait les hommes du nord-est. À croire que le froid de la Russie lui avait englouti le corps et le coeur. Je ne m'attendais bizarrement qu'à entendre des grognements animaux de la part du personnage que je comparais désormais à un ours. Et l'ours en question reprit la parole.

Par ici..

Et sans plus attendre, il s'enfonça dans la pénombre d'une ruelle adjacente. Je supposais donc qu'il voulait que je le suive. Il n'avar pas tord. Ce que l'on avait à se dire ne regardait personne. C'était lui, le mafieux Russe, c'était moi, l'italienne vengeresse, c'était nous, un semblant d'équipe prête à éliminer un homme avant de s'évanouir, de se séparer pour ne jamais avoir à se revoir. C'était le cycle de la vie. J'emboitais donc le pas au sorcier, que je trouvais assis sur une caisse en fer. Je m'adossais au mûr, jetant un regard sceptique à la  caisse avec une pensée compatissante. Dieu ! Je plaignais un meuble ! Secouant doucement la tête, j'écoutais le mage de Russie me fournir de nouvelles informations.

« Wiesław Jouvok, spécialiste de la disparition, il se fait des couilles en or en ciblant des personnes de manière pseudo-aléatoire.  »


Je réprimais un sourire malsain. Aléatoire, hein ? Un instant, je me demandais si il ne se moquait pas de moi. Ce Wieslaw avait tué ma tante, commandité l'assassinat de mon père, déclenché la mort de mon frère, enlevé ma mère et il avait tenté de m'empoisonner. Jouvok avait une dent contre ma famille. C'était une évidence. Possédaient-on des informations chères à ses yeux ? Étais ce notre fortune qui le tourmentait ? Notre force ? Le nom de Boccinu était honorable. Entendait il le souiller ? Peu importe. Il allait mourire.

« ... Du coup, remonter jusqu'à lui est très difficile. Le truc, c'est qu'il ne tue pas ses prises, à moins qu'on ne le menace  directement. C'est pour ça que vous avez besoin de moi, il ne me connaît pas, il ne sait pas à qui je suis rattaché vu que j'ai pas de famille. »


Quelle finesse. Il sous entendait clairement que de par mon attachement à ma famille, j'étais plus faible. Il se trompait. Si les moeurs de ma famille m'imposaient cette loyauté, cela ne m'empêchait pas d'être dangereuse. La brusque envie de lui arracher la gorge me pris. Je me demandais si il resterait stoïque si ses poumons se désagrégeaient, si ses organes mourraient. Le besoin impérial de détruire  l'homme assit sur la caisse me fit crisper le point sur mon coutelas.

Les russes... grimaçais-je.

Sans plus attendre, Mkrovsk prit la parole, sa voix froide fendant le silence.

« En mettant mes informations en commun avec votre frère, j'ai pu retrouver ce cher Jouvok... Il se terre là... Tout à l'autre bout des docks, d'où le rendez-vous ici... Et si j'ai besoin de vous, c'est parce qu'il va falloir faire en sorte de l'empêcher de fuir. A deux on peut établir une zone antitransplanage conditionnelle autour de son repaire, qui s'enclenchera lorsque sa propre protection sera levée, comme ça, s'il retire sa propre protection en croyant pouvoir fuir, il sera pris au dépourvu. Quant aux personnes qui sont sous ses ordres... »

Lorsqu'il me montra d'un geste le sort qu'il réserverait aux alliés de Jouvok, ma bouche se fendit d'un large sourire. Du sang allait couler. J'allais assouvir mon désir de destruction, de vengeance, j'allais honorer ma famille, prouver que ce nom ne pouvait être souillé d'aucune manière, que la plus grande lignée italienne resterait brillante, Étoile parmi les étoiles. J'avais hâte de détacher la tête de cette pourriture de son corps. Un véritable besoin viscéral. Les yeux brillants d'une impatience à peine cachée, j'entendis à peine Rurik me demander si j'étais prête. J'hochais la tête avant de déclarer :

-Allons y. Simplement... Je tiens à me débarrasser moi même de ce Jouvok.

Pensive, je triturais mon ongle noir. Ce soir, j'allais encore prendre la vie d'hommes. J'allais tuer, une fois de plus. Je me demandais ce qu'en penserait William. Il n'était pas tout blanc non plus. Et j'avais des raisons d'en vouloir à ce fichu mage. Il m'avait torturée, empoisonnée avant de tenter de piétiner ma famille. J'allais lui couper la langue, lui retirer les yeux avant de le découper. Ce serait salissant, mais jouissif. Je n'avais jamais haïs quelqu'un comme je détestais cet homme. J'adressais un regard à Mkrovsk. Pourquoi tenait il à se débarrasser de notre future victime ? Il avait dit n'avoir personne à protéger ? Un but personnel ? Une simple envie de divertissement ? De la part de cet homme, rien ne m'étonnerais.  
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Re: Une nuit sur les Docks
Invité, le  Ven 12 Sep - 22:11

Bien heureusement, la Boccini écouta toutes ses informations supplémentaires, ainsi que son plan : Rurik en fut quelque peu étonné, d'habitude, les gens voulaient prouver leur supériorité en faisant passer leurs "idées" avant tout. Cela prouvait bien que tout ceci était sérieux et importait beaucoup pour cette Valentina. Par contre, il y avait un petit problème.

" Allons y. Simplement... Je tiens à me débarrasser moi même de ce Jouvok. "

Il acquiesça lentement, sans pour autant se lever.

« Je te demanderais qu'une chose... Ne pas le tuer à vue, faut le capturer vivant. Ensuite, dès que j'aurais l'information qu'il me faut... Tu pourras faire ce que tu veux. »

Son frère lui avait assuré qu'elle pouvait s'en tenir à un plan... Mais si ça se trouvait, il idéalisait sa sœur car il était aveuglé par la fierté familiale, ne se doutant pas une seconde qu'elle pourrait faire une quelconque erreur.

« Je peux avoir ta parole ? »

Peut-être était-elle folle et cela ne servait à rien d'essayer de la faire avoir un brin de retenue. Il réalisa à quel point il pouvait être dangereux lorsqu'il faisait les choses à sa manière sans se préoccuper de quoi que ce soit. Aujourd'hui, les rôles étaient inversés, il avait quelqu'un à retrouver...

« Cette ordure a probablement des informations concernant un amis qui a disparu, si ça se trouve, c'est lui qui l'a enlevé... »

Grognant légèrement d'un air menaçant, il ajouta :

« Si c'est le cas alors il crachera le morceau... Quant à lui faire payer, j'imagine que le sort que tu lui réserve suffira amplement. Marché conclu ? »

Il était bien différent ainsi : son inquiétude pouvait se ressentir, la seule chose qui lui permettait de garder son air imposant et menaçant était sa rage accumulée depuis ces derniers jours, ainsi que son apparence, bien évidemment, ça aidait toujours !

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