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Une nuit sur les Docks
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Re: Une nuit sur les Docks
Invité, le  Mer 18 Oct - 1:02


Il aurait bien roulé des yeux, à entendre Kohane. Qui s’agaçait, d’ailleurs. Il n’était pas empathique, fort loin de là. Mais peut-être avait-il sentit des vibrations. De l’énervement, de l’agacement. Les prémices d’une attaque ?
Ça avait fini par sortir. Ah, mais si lui pouvait gonfler suffisamment… Au moins il deviendrait ballon (en forme de cœur, cela va de soi), et pourrait ainsi s’envoler au gré des vents et des intempéries… Ce serait bien, d’être aussi peu tangible que l’air, de n’être qu’une âme flottante… Peut-être qu’ainsi il atteindrait son idéal d’ataraxie.

Mais, une boule dans la gorge et une autre au pied le font retomber sur les dalles des docks (métaphoriquement, bien entendu. Sinon, sa haute silhouette ne s’est pas froissée d’un pli).
Cette raison, c’est Kohane. Qui d’autre ?

Ses questions. Ce… Sentiment, peut-être ? Appréhension. Il ne saurait trop l’expliquer. Son expression faciale semble se détendre. Il est toujours fiévreux, mais plus calme, moins emballé. Plus fatigué. C’est retombé d’un coup avec cette demande, qu’il ne penserait pas entendre.
Ne me laisse pas seule.

C’était à lui, que ses mots sont adressés. A lui. Pourquoi ? Pourquoi ? Avait-il a ce point été important dans sa vie à elle ? Avait-elle besoin de lui ? Mais pourquoi lui disait-elle cela maintenant ? Comme ça ? Il n’est pas un monstre d’amabilité, et voici que sa faiblesse éclate. Pourquoi ?
Elle lui fait confiance ?

Il ne sent pas une larme rouler sur sa joue. Trop de fièvre, ça obstrue les perceptions sensibles. Pas plus mal, ça lui permet de marcher, d’avancer, ne plus avoir mal, pouvoir penser à autre chose.
Et, également, se tenir debout, là, dans ce froid du matin. De cette tâche rouge/rose qui commence à pleurer entre deux nuages.

Ou alors, est-ce seulement lui qui pleure ?
Il ne sait même pas pourquoi…
Il sait très bien pourquoi.

La déchirure de l’abandon.
Trop souvent expérimentée : angoisses et traumatismes pour son cœur.

Pour cette raison, qu’il ne peut qu’écouter Kohane, en face, qui formule des mots similaires à ses peines.
Tout est flou, tout est brume, tout est chaleur de coton…

« - Mais… Si, c’est important, l’Egypte. Là-bas, les gens parlent aux serpents, ils savent probablement d’où ça vient. Je parle aux serpents, et chez moi, je ne sais pas d’où ça vient. Je suis un étranger chez moi. Partager un sang ne veut rien dire, je ne sais rien sur moi. J’ai besoin d’apprendre à me connaître, d’étreindre ma Furor… »

Un léger soupire, de justification, essuyer une autre larme solitaire.
Puis, regarder, droit dans les yeux. Qu’importe s’ils sont brillants de l’humidification récente, il faut que ses pensées passent. Et c’est un moyen comme un autre de montrer sa sincérité.

« - Je ne te laisserai jamais. J’ai promis. Nous sommes alliés, nous sommes amis. Je ne veux pas t’abandonner, je ne vais pas le faire. Je pars, mais je reviens. Dès que tu en as besoin, je transplane. »

Les mots s’écoulent tout seul. Aussi naturellement que l’aube qui trace son chemin dans le sillage de la nuit. Des mots qu’il ne pensait pas prononcer un jour, car il n’aurait jamais pensé avoir assez d’importance dans l’existence de quelqu’un pour laisser derrière lui un sentiment d’abandon. De traîtrise, même, peut-être.
Et c’était quelque chose qu’il ne voulait pas. Qu’il ne ferait pas.

Parce qu’il y tient, à cet hippopotame de la rhétorique.
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Re: Une nuit sur les Docks
Kohane W. Underlinden, le  Mer 18 Oct - 21:43



Petite mélodie

Le jour s'affirme de plus en plus à travers le voile de la nuit. Chaque minute écoulée, il perce davantage le manteau. Les docks ne sont plus aussi sombres que je les ai vus en arrivant. Les ombres ténébreuses s'effacent. Et les contours apparaissent. L'invisible redevient visible. Tout paraît plus net, moins déformé, moins douteux. La présence s'affirme -le goût du départ aussi.
Dans la lumière blafarde d'un petit matin, brille la perle de la joue d'en face. La perle salée rendue visible uniquement par ce léger éclat de lumière.
La tension semble diminuer dans les deux camps. Il n'est plus question de montrer les crocs, sortir les griffes et s'assassiner mutuellement à coup de piques bien senties. Non. Il y a la larme d'un côté. Le cœur lourd et l'angoisse de l'autre.
Le soleil du petit matin qui éclaire les fissures, les titubements, les hésitations.
L'éclat du jour qui met en lumière les failles et les peines. Connues et reconnues dans l'un et l'autre camp. Alors... peut-être une compréhension, une compassion, qui pousse à rentrer les armes et changer de ton ?

Je finis par croiser mes bras sous ma poitrine. Mais moins par attitude de défi, d'affrontement que pour sentir un peu de chaleur alors que le feu de l'agacement et de la colère s'effacent pour laisser place uniquement à la froide inquiétude.
Les bras croisés pour se sentir un tant soit peu protégée. Sorte de cocon de chaleur humaine. En l'attente de la suite. L'angoisse au bord du cœur.
Et, enfin, Asclépius reprend la parole.
Des mots différents de tout à l'heure.
Plus explicites.
Moins agressifs.
Et ça me cloue sur place.
D'informations que j'ignorais totalement. Je ne savais pas, qu'il pouvait parler aux serpents. J'ai entendu dire que c'était un don rare. Qui ne s'apprend pas. Qu'on a ou qu'on n'a pas. Point final.
L'oeil perdu entre Asclépius et l'aube au-delà de son épaule, j'ai l'impression de me retrouver comme le soir où Peter m'a dit, pour son troisième œil. Il était perdu, inquiet. Et moi, j'ai voulu trouver les mots pour le rassurer, les phrases pour l'apaiser.
Mais là, je ne sais pas quoi dire. Parce que je n'ai pas réponses à ses questions. Je n'ai rien à lui donner qui puisse l'aider.



Grimace emprunte d'une forme de tristesse.
Parce que je n'ai rien à dire, rien à redire à tout ça, que je pourrais presque comprendre.
Que je n'arrive plus à lui en vouloir, trouver des raisons pour lesquelles je pourrais de nouveau m'énerver de son départ.
Et en même temps, j'ai pas envie.
Pas envie qu'il s'en aille.
Pas envie de me retrouver
Seule.
Ses yeux se braquent sur les miens ; le regard qui capte l'autre. Et les mots se mettent à couler. Comme une rivière. Les mots venus pour rassurer. Assurer d'une présence -certes, lointaine, mais existante tout de même.
Je mords ma lèvre.
J'ai pas envie, d'une présence lointaine. Et en même temps, je sais que je n'ai rien à lui opposer. Aucun argument valable, recevable.

Moi, j'ai pas envie que tu partes je prononce d'une petite voix -même pas sûre qu'il l'ait entendue.

Il m'arrive encore, parfois, d'avoir peur, seule.
De craindre le monde ou me craindre moi-même quand je n'ai personne à mes côtés.
C'est sans doute pour ça que je dors si peu. Et que je dors bien mieux si je sais une présence pas loin. Ce sont des craintes un jour éveillées, jamais totalement rendormies.
Comme les monstres sous le lit des enfants.
Finalement, un soupir entendu -résignation.
Lasse de lutter pour ce que je ne peux obtenir.
Un regard flottant, dévisager la silhouette d'en face. Au teint malade. Et pourtant déterminée.
Je finis par poser une main sur son front -le même geste que faisait ma mère quand je me pointais avec une tête de déterrée et qu'elle venait s'assurer de ma température.

-Pourquoi tu pars avec cette fièvre ?

Une question qui, en soi, n'attend pas vraiment de réponse.
J'suis pas sûre qu'il y en ait. Quand le vent et la marée emportent, y'a pas souvent de logique. Ca arrive, ça se passe, un jour. Et on ne se demande pas pourquoi.
C'est juste.
Comme ça.
Malgré la fièvre, malgré les frissons, malgré la mauvaise mine.
Du front, les doigts glissent, la main passe derrière l'épaule et les bras finissent par enserrer. Je ne pense même plus au fait qu'il a horreur du contact physique -si je me souviens bien de ce qu'il a éructé aux 3B lors de la soirée d'élection de Miss&Mister 3B.

-Dis, tu m'écriras, parfois ?

Tu prendras le temps de m'écrire?

La gorge un peu nouée.
Beaucoup disent qu'ils ont horreur des départs.
C'est encore pire quand c'est impromptu.

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Re: Une nuit sur les Docks
Invité, le  Jeu 19 Oct - 12:28


Le temps de l’attente est biaisé. Le ciel crève à flanc ouvert de cette mare rouge d’aube et eux, sont là, plantés comme des radis. Deux temporalités différentes. Une éternité au regard d’un instant, et il ne sait comment l’exprimer, comme le formuler. Impression d’avoir tout dit. Impression de n’avoir rien dit. Pas même chercher à se justifier, simplement… Expliquer. Comprendre. Faire comprendre. Mais par des mots… C’est traître les mots. Et son cœur à lui est traître tout autant. Ne pas savoir, ne pas savoir…

Soudainement, alors qu’il se retrouve attiré dans une étreinte, qu’il perçoit et comprend les mots de Kohane, qu’il lui rend son étreinte en retour, malgré la crispation de ses muscles… Sa lucidité éphémère comprend quelque chose.
Il n’a pas envie de partir.

Pas comme ça, comme un lâche…
Il ne veut pas l’abandonner.

Merdre, elle lui a dit, pourtant qu’il devait rester.

Son cœur se serre, il ne comprend pas. C’est flou autour, et le rideau de la nuit qui se lève sur ce prochain acte de leur existence leur apporte une sorte de révélation en deus ex machina.
Peut-être ont-ils vraiment besoin l’un de l’autre, finalement…

Une déglutition, probablement inexistante. Une déglutition du cœur, pour ravaler la bille, et il se surprend à la serrer plus fort, plus fort. Comme si c’est elle qui allait partir. Mais, non. C’est lui.

« - Si je n’avais pas de fièvre, je n’aurais pas pu partir. »

Une explication, un peu enrouée. C’était toujours dans ces états de délire dû à la fièvre qu’il se surprenait à de grandes actions. Comme s’amputer d’un doigt ou partir brusquement pour l’Egypte afin de parler à des serpents.
Tellement absurde.
Ça lui collait bien à la peau.

Le brame du bateau fit pourtant sursauter sa raison et, s’écartant de l’étreinte, il force ses lèvres à un sourire. Ce n’était pas bien difficile, c’est automatique. Répété tant et tant de fois. Une machine bien huilée que ce corps enfermé dans un moule en fusion.

« - Je t’enverrais des cartes postales. »

Impression de faire quelque chose de mal. De commettre une espèce de crime.

« Tu ne seras pas toute seule, jamais : je serais toujours là pour toi. » Voilà ce qu’il aimerait lui dire. Ce que ses cordes vocales s’apprêtent à formuler.

Mais il s’éloigne, sourit, se détourne. Vapeur bien maigre d’un « au revoir » aboli.
Et dans le petit jour, reprend sa marche, rapide, saccadé. La fièvre est retombée, le temps de quelques pensées, de quelques impressions.
D’une étrange culpabilité sur le cœur et la volonté, toujours plus forte, d’avancer.

Non pas pour fuir, mais pour devenir plus fort, encore, il a promis.
Comme Kohane.

_________________
Fin du RP
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Re: Une nuit sur les Docks
Ailyne Lawson, le  Mer 1 Nov - 17:15

J’ai le coeur qui s’emballe. Et tout en moi qui tente de respirer.
La peau du visage brûlée.
Le froid qui a envahi mes cellules. Mon air qui s’est échappé.
Parti, envolé.

Mais j’ai le coeur qui s’emballe et c’est déjà quelque chose. Je l’avais oublié. Cette sensation. Le coeur qui se ressert, qui s’enserre. La boule au ventre mais presque le sourire aux lèvres. Je n’ose pas encore y croire et pourtant c’est là. C’est là, je le sens. Juste sous mes yeux. Je pourrais presque le toucher. Pas encore l’attraper. Mais juste un frôlement. Une caresse serait suffisante. C’est déjà quelque chose, pas vrai ? Ce n’est pas rien, là. C’est que ça avance. J’ai le coeur qui s’emballe et ça ne peut pas être rien. J’ai le ventre qui fait des tours, qui s’enroulent et qui fait des nœuds. Ce n’est pas rien. Dans mon cas ce n’est pas rien.

Tu t’assois par terre. T’oses pas. Hein. T’oses pas y croire. T’as tellement peur maintenant. Ca y est je le vois. Et je ne vais pas le dire. Si. Si en fait. En fait je vais te le dire : je te l’avais dit. Lyne. Je te l’ai toujours dit. Je te l’ai toujours dire qu’à trop vivre, à trop ressentir, tu allais épuiser tes ressources. Je te l’avais dit que la solitude t’envahirait. Je t’avais dit combien tu te sentiras lasse, désemparée. Je te l’avais dit que tu aurais l’impression de voir ton monde s’écrouler. Sans préavis. Je te l’avais dit que les gens n’allaient pas toujours envie de toi. De tes mots, de tes gestes. Loufoques. Je te l’avais dit. Lyne.

Et toi. Le coeur froid. Qui perd de sa légèreté. Comme toujours. Tout en intensité. Tu sais pas faire comme les autres pas vrai. Alors tout a explosé. Tout s’est volatilisé. T’as tout envoyé valdinguer. Plus de sentiments. Rien. Du vide à la place de l’âme. Et ton corps tout entier a cessé de vibrer.

T’as tout fait. T’as tout fait pour retrouver une légère sensibilité. A t’entraver le corps, à te brûler le visage. A incendier ton être de douleur pour la simple volonté de ressentir. A nouveau. Et à travers le fait de ressentir, peut-être un peu celui d’exister.

Il y a des couleurs qui se sont rassemblés. Pâles. Pâles pour l’instant. Mais elles ont tellement la capacité de devenir. Éclatantes. De s’épanouir, d’exister à leur tour. De prendre de la place. De pouvoir se placer à la vue de tous. Et je sais pas, c’est revenu sans que je fasse rien. Je suis restée cloîtrée des jours. Fermer à double tour. Même pas le jour pour me réconforter. Seulement moi. Sans aucune pensée. L’esprit vide, et le corps et le cœur. Et puis sans rien faire. Une couleur est apparue et puis une et deux.

Et maintenant ça. Cette sensation.

Ça fourmille dans mes doigts. C’est presque doux. Si on peut appeler ça de la douceur. J’ai l’impression de redécouvrir une nouvelle fois le sens des mots. Enfin je veux dire. Une fois ce n’est pas suffisant. Perdre la mémoire, repartir à zéro une fois. Ça ne s’arrête donc jamais ?

Et pourtant c’est là. Cette sensation.

Alors je me suis mise en mouvement, sans même m’en rendre compte. Je me suis mise à réessayer de voler. A vouloir de nouveau mes ailes. Et les regarder tous de haut. Je me suis mise en mouvement et je ne sais pas quand j’arrêterai. Peut-être que c’est ça le truc. C’est que je ne peux pas. Peut-être que je dois toujours bouger, avancer, crier, faire des grands gestes. Juste pour me faire remarquer et exister.

J’ai transplané un peu partout. Pendant quelques jours. A vagabonder ici et là. Sans trop me soucier d’où le monde m’emmenait. Où les chemins se croisaient, je m’enfonçais, en creusant le mien. J’erre dans Londres, sans me soucier de mon apparence, de mes cheveux en batailles et de mes ongles sales. Ça n’a pas changé. Et je suis là, dans cette rue, sans trop savoir comment j’ai atterrir là.

Ça t’a attiré l’œil comme ça. Tu marchais en te concentrant sur la sensation, à la garder bien au creux de ton ventre pour ne pas la perdre, ne pas la laisser partir. Mais tu restes toi, et ton toi, c’est les détails. Ça t’a attiré l’œil comme ça. Au milieu de la rue, dans un coin pourtant. A la fois si grande et si petite, elle était là. Et ça t’a pris soudain. L’envie d’aller vers elle. De comprendre comment remettre en place les sentiments. Parce qu’il faut que tu saches, et tu crois. Tu crois quoi ? Au juste. Est-ce que tu penses que tu peux tout découvrir avec une liseuse de bonne aventure. Des conneries ce genre de choses Ailyne. Arrête tes conneries.

Mais toi. T’as la vibration qui remonte. Tout doucement. A peine perceptible si ce n’est par toi. Tu t’avances et ton coeur pourrait se rompre d’avoir les réponses. Tu t’avances et tu pourrais mourir là. Tomber par terre tellement tout semble irréel. Tu t’assois face à elle. Toute petite. Si petite. Avec des questions qui se composent de mots que tu ne comprends même pas.

- Dites moi.
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Re: Une nuit sur les Docks
Lizzie Cojocaru, le  Mar 28 Nov - 14:28

Lyne

On parle souvent du bruit des talons aiguilles sur les pavés des ruelles étroites. C’est presque un cliché littéraire. Bizarrement, on pense jamais aux talons compensés. C’est les oubliés de la société, ceux qui font tampons entre nos maigres chaussettes et le froid de l’eau ruisselant à terre. Et je ne sais pas comment dire. Il n’y a pas grand chose représentant autant la solitude que des compensés frappant des pavés isolés sous la pluie. On y vire vite de la joie au sang glacé.

Tu te fragiliz, l’aveugle.

J’ai atteint ce point de l’existence où l’on se pose des questions d’adulte. Par exemple, la création de valeur. Idéologique d’une part : as-tu déjà créé des mots ? as-tu déjà représenté une idée ? Et puis, surtout, comme la première est souvent un échec à moins d’avoir décidé d’être philosophe dès nos 8 ans, la classique valeur ajoutée de notre existence dans la vie des autres. A quoi je sers, pourquoi je suis là, etc, etc.

Si on regarde d’un oeil extérieur, on pourrait dire que jusqu’à mes 20 ans et quelques, je me raccrochais presque exclusivement à des idées. Il fallait les défendre coute que coute ; le sacrifice, je maitrise, même si je suis pas assez douée pour le pousser au bout de son potentiel. Après, plus insidieux, les gens se sont mêlés. Comment partir quand on est mère ? Quand le père s’est déjà fait la malle ?

Ce serait égoïste, comme choix. Oh, je sais qu’on dit souvent qu’il ne faut pas accuser les suicidaires d’égoïsme, que ce n’est pas leur faute, qu’ils souffraient trop, mais franchement, je suis qui pour déterminer que « je ne peux pas vivre avec » mais que « deux enfants de moins de 5 ans devront grandir sans mère ». Ils ont beau avoir la meilleure nounou du monde, elle est vachement moins disponible depuis qu’elle s’est installée à Poudlard pour en être la garde-chasse.

Bref. Je dois rester, pour qu’ils n’aient à grandir deux fois orphelins. Franchement, si j’avais su, je les aurais présentés à Jean. Je leur aurais dit qu’il était le père. Le pire, c’est qu’il s’appelait aussi Parker, donc ils n’y auraient vu que du feu. Pour quelques temps. La vérité nous revient toujours dans la gueule, et plus on la cache plus c’est violent. C’est comme le déni, en somme. Surtout que franchement, j’aime beaucoup Jean, mais je lui fais pas assez confiance pour lui présenter Squirtle et Braeden.

Plus tard.
De toute façon, un jour, je n’aurais pas le choix.

J’ai poursuivi mes ruminations contemplatives le long des docks de Londres. Il faut dire que l’hiver, il faisait si froid que je ne faisais pas tellement la différence entre 16h et 23h. Une voix m’a interrompue cependant. Dites : "moi".

— Peux pas le dire. Pour dire ce mot, il faut reconnaitre en reconnaître l’existence. Et l’on rêve de sma disparition.

D'une âme brisée à une âme brûlée.
Quelle bande de bras cassés.
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Re: Une nuit sur les Docks
Mangemort 67, le  Jeu 22 Mar - 15:36

[PV] Luke Belt et 08


Bien que la lettre du Ministre ressemblait trop à une convocation, il était temps de mettre les ego de côté pour jouer l'avenir du Monde, magique comme moldu. Faire bouger ses pions, déclencher les plans mis en place depuis des mois. Cette rencontre, entre trois personnes, déciderait de bons nombres événements.

Le jeune élu ne semblait pas renier certaines parties de sa vie. Bien que je sois pas encore dans l'Ordre noir à cette époque, sa réputation avait atteint mes oreilles. Et ce n'était donc pas seul que je décidais de me rendre sur place. Zéro-huit... Pour resserrer des liens qui semblaient de plus en plus fragiles, pour apprendre à se faire confiance à nouveau. Et puis surtout être certain de ne pas tomber dans un guet-apens. Mes autres masqués auraient fait l'affaire mais dans le cas d'une attaque surprise, la force serait probablement le meilleur moyen pour s'en sortir et le mage noir au matricule 8 était le meilleur candidat.

Partant d'Hollow en transplanant, quelques minutes avant l'heure du rendez-vous, nous partions pour la capitale anglaise. Sans mot, nous nous rendions aux docks. Endroit habitué aux rencontres qui devaient rester secrètes. Il fallait se méfier des rondes des moldus mais quelques sortilèges suffisaient largement à faire l'affaire pour tromper leurs sens. D'une tristesse sans nom, sans se rendre que les Ombres meurtrières que nous étions se trouvaient juste sous leur nez, nous pouvions leur ôter la vie sans même qu'ils ne comprennent ce qu'il se passait.

Le temps avançait et voila que les cloches sonnent dans le ciel sombre de Londres. Il est l'heure de discuter et de marchander. Les cœurs sombres ont faim de Victoire.






Dernière édition par Mangemort 67 le Ven 23 Mar - 18:49, édité 1 fois
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Re: Une nuit sur les Docks
Mangemort 08, le  Ven 23 Mar - 16:50






Soirée particulière se profilait. Ce n'était pas tous les jours qu'une rencontre entre des Mangemorts et le nouveau Ministre de la magie pouvait avoir lieu. Et c'était encore moins probable que le dit Ministre ait eu des liens par le passé assez controversés (suivant le point de vue).

67 avait fait appel à toi pour l'accompagner, et tu avais bien sûr accepté la proposition. Surtout que tu avais déjà rencontré le dit Luke Belt, puisqu'il était le fils de ton ancien meilleur ami et que tu avais fait irruption chez lui. Tout ça, ça s'invente pas. Bref, tu étais là aussi pour tuer tout éventuel trou de balle si jamais le Ministre voulait vous enfumer.

Beaucoup d'incertitudes demeuraient quant à cette soirée et ce qu'il en ressortirait, mais vous aviez bon espoir d'arriver à pouvoir converser tranquillement avec lui. Et peut-être même qu'il viendrait avec tout un tas d'assortiment de petits fours, champagne et autres joyeusetés pour se faire bien voir auprès de vous.

Vous aviez transplané dans le Londres moldu blindé d'aveugles, vous déplaçant comme des ombres au cœur d'une nuit qui apposait sa patte délicate et obscure. Pour atteindre votre objectif, vous laissiez quelques sortilèges sur votre route pour duper les idiots et vous faufiler discrètement.

Les docks, tu étais déjà venu plusieurs fois dans le coin. A croire que c'était un endroit idéal pour les rendez-vous secrets et autres manigances. Tu suivais silencieusement 67, faisant attention tout autour de vous à tout éventuel piège qui pourrait vous attendre.

Car tu n'oubliais pas que Luke avait aussi un passif d'Auror, et il pourrait être tenté de se faire de la publicité s'il parvenait à capturer l'un d'entre vous. Alors tu veillais à ce qu'aucun imprévu n'arrive. L'horloge tournait, l'heure tranquillement arrivait, il ne manquait plus que le Ministre, dans ce coin à l'allure sinistre.

Des containers par endroit se dressaient les uns sur les autres, éclairés par des lampadaires vieillissant aux ampoules faiblardes. Des hangars servant d'entrepôt résidaient le long de la Tamise, et parfois quand le silence parlait, son murmure pouvait se faire entendre.
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Re: Une nuit sur les Docks
Luke Peverell, le  Mer 28 Mar - 16:29

Le ministre était soucieux. Assis dans son fauteuil au coin d'une crépitante cheminée, il observait l'échiquier qui lui faisait face, posé sur une raffinée table basse. Il regarda avec indifférence son cavalier éventrer la reine adverse, constata la vaine fuite du roi noir, animé magiquement, puis ordonna à sa tour d'avancer de trois cases. Encore un échec et mat. Le jeune homme se reposa avec lassitude contre le dossier capitonné.

La partie qui allait se dérouler contre les Mangemorts, dans bien trop peu de temps, serait bien plus complexe à remporter et aurait un impact colossal pour la suite des événements. Sa carrière politique et l'avenir de la communauté magique risquaient bien de dépendre d'une petite réunion secrète. Cela n'effrayait pas le serpentard, bien au contraire. Il avait hâte de faire face à un adversaire - ou partenaire - à sa hauteur. Le jeu n'en serait que plus amusant.

Le fourchelang n'était pas particulièrement inquiet quant à la tournure des événements. Pour avoir longuement fait partie de l'ordre noir et en avoir même presque occupé la plus haute marche de la hiérarchie, il en connaissait parfaitement les rouages et savait qu'ils ne lui tendraient pas de piège car cela ne leur apporterait rien. Néanmoins, peu avant que l'heure sonne, le politicien attrapa tout de même un bout de parchemin et griffonna une note à l'attention d'Alhena. Mieux valait prévenir que guérir.

Un craquement plus tard, le décor du manoir Belt s'effaça pour laisser place aux sinistres docks de Londres. Capuchon rabattu pour dissimuler ses repérables cheveux blonds, baguette en main, le Ministre s'avança d'un pas assuré vers les deux silhouettes qu'il apercevait au loin, entre vieux entrepôts et conteneurs rouillés. Il informula un Hominum Revelio, confirmant l'absence d'embuscade, puis un assurdiato conditionnel. Si un autre individu approchait, il ne pourrait entendre la conversation.

Le Ministre se stoppa à une distance raisonnable des deux masqués et les toisa de son regard translucide, imperturbable. Il avait réfléchi à de nombreux scénarios au cours des derniers jours et en était parvenu à une simple conclusion. Pour obtenir ce qu'il désirait, le sorcier devait rester en position de force, maître de la situation : une alliance avec les Mangemorts n'était pas nécessaire pour la réussite de son projet et ceux-ci devaient le sentir.

- Je vous écoute.
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Re: Une nuit sur les Docks
Mangemort 67, le  Jeu 29 Mar - 12:35

Que c'était ironique qu'un lieu aussi pourri soit la scène de l'avenir du Monde. Ce n'était pas prétentieux que de s'estimer acteur majeur des changements à venir. La marque sur mon avant-bras me permettait de le dire et mon rôle de Chef l'affirmait.

Silencieux, nous l'étions contrairement aux docks qui, eux, semblaient constamment animés. Par les employés, les rats ou autres animaux. Le calme, ici, n'avait pas sa place et pourtant, nous savions que c'était le meilleur endroit pour une telle discussion. Baguette en main, cape au vent, j'humais les odeurs mélangés, de vase, de poissons, d'eau sale, un bien étrange parfum qu'il n'était pas très agréable de sentir, il fallait le reconnaître.

Puis, une voix.

- Quel manque de politesse. Faisant face à la silhouette encapuchonnée, il était évident que nous avions affaire à la bonne personne. Sauf si le Ministre avait décidé que capturer des Mangemorts assoirait un petit peu plus son pouvoir. Connaître ses intentions n'était pas chose aisée.

- Félicitations pour votre poste, Monsieur le Ministre. À présent, que comptez-vous faire après le désastre Sudworth ?Tenter de nous traquer vainement ? Ou faire preuve d'intelligence et entamer des échanges pouvant être bénéfiques à chacun d'entre-nous. Autant être direct. "Il est évident que le passé ne peut être modifié mais l'ardoise peut être effacée. Afin de mener à terme la Cause, nous aurions meilleur temps de collaborer. Car, après tout, l'idéologie de l'Ordre noir est toujours la vôtre, n'est-ce pas ? Sinon, vous ne seriez pas venu seul. Supposition. Et ce serait entre deux sortilèges mortels que nous échangerions quelques mots. Dans le sang et la douleur.

L'impatience d'une réponse et l'excitation de sentir le vent tourner, enfin, après tant de temps à porter ce masque. Enfin, nous avions de quoi mettre un terme aux opposants. C'est une évidence qu'il fallait se méfier de ce Luke Belt mais dans un premier temps, une alliance permettrait de mettre à mal le Secret Magique tant de fois attaqué.



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Re: Une nuit sur les Docks
Mangemort 08, le  Ven 30 Mar - 17:22






Le vent ramenait tout un tas d'odeurs pas franchement agréables au milieu de cette nuit agitée. Que cela soit des entrepôts ou des rejets de la Tamise non loin qui recrachait son amertume, l'air apportait une combinaison parfois proche du nauséabond. Et heureusement qu'il y avait pas mal de vent pour vite faire partir ce parasite.

Peut-être était-ce là d'ailleurs, que résidait toute la subtilité de cette rencontre ? Qui pourrait croire que le nouveau Ministre de la Magie viendrait en ce lieu ? Et pour rencontre deux Mangemorts qui plus est ? Assurément bien peu de monde, voir personne, ce qui rendait ce plan particulièrement bien tissé.

Même s'il restait une vérité, que vous ignoriez absolument tout de comment le débat tournerait, et de si ce cher Ministre pouvait vous être loyal ou non, dans votre entreprise de faire enfin bouger les choses.

Et voilà que sa silhouette longiligne se dessine au milieu des containers qui contemplent la scène d'un regard songeur. Sous un capuchon faisant que les éclats d'étoiles ne pouvaient deviner les courbes de son visage, il avançait vers vous, lui aussi comme une ombre.

Il s'arrêta, laissant son regard se porter sur vous, alors que flottait dans l'air une mélodie d'inaccessible, quelque chose à la fois d'électrique et de puissant, qui laissait présager à l'œil non profane que sur ce jeu d'échec géant, les pièces maitresses s'apprêtaient à bouger ensemble.

Pas le temps de faire des présentations, comme si les identités de chacun ne faisaient aucun doute dans ce miroir d'ombres qui ne seraient qu'illusions. Trois petits mots fendant le silence apparent, alors que ni 67 ni toi n'esquissiez le moindre mouvement, vos deux regards soigneusement posés sur le Ministre face à vous.

67 ne tarde cependant pas à lui faire remarquer son absence de formalités, comme si le Ministre avait une appréhension sur vous, ou qu'il aurait préféré être bien loin de vos masques en cette soirée. Et tu écoutes le discours de ton maître, concis, qui expose les contours de cette réalité criante.

Tu n'avais rien à ajouter. Tu gardais ta carte soigneusement dans ta manche, attendant le moment venu, s'il se présentait, pour la jouer. Tu laissais le silence s'installer de nouveau, perforant la nuit fraîche. Premier acte établi, les personnages sont en scène. Dans le ciel une étoile siffle, et c'était au Ministre de parler. Acte II, prêt à arriver.
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Re: Une nuit sur les Docks
Luke Peverell, le  Sam 31 Mar - 19:22

Le Mangemort ne parut pas apprécier l'entrée en matière du Ministre, mais celui-ci n'en avait cure. Il ne s'agissait pas d'un sommet mondain mais d'une petite réunion secrète en un lieu miteux à l'odeur fétide, dont personne n'aurait normalement jamais connaissance. Les protagonistes ne se trouvaient pas ici pour échanger de futiles politesses. Le jeune homme s'abstint néanmoins de répondre, son infériorité numérique le dissuadant de toute provocation inutile.

Le sorcier écouta d'une oreille attentive le bref discours du premier masqué. Rien de bien nouveau à l'horizon, une simple introduction pour cadrer le débat ; un test pour voir comment le Ministre réagirait.

Le blond ne répondit pas tout de suite et laissa le silence régner à nouveau, le temps d'analyser ses interlocuteurs afin de répondre de la meilleure façon. S'agissait-il du Seigneur des Ténèbres ou d'un subordonné sous les ordres d'un maître trop peureux ? Le serpentard n'en n'avait pas la moindre idée, il avait quitté l'ordre une demi douzaine d'années auparavant et il ne reconnaissait aucun des deux masques. D'ailleurs, étaient-ce réellement deux mangemorts ou bien s'agissait-il d'un guet-apens tendu à un élu ayant escaladé trop vite les échelons ? Le doute s'empara instantanément du jeune homme. Avait-il bougé trop vite son pion sur l'échiquier, oubliant d'analyser certains mouvements ? Son poil se hérissa et sa main se crispa, imperceptiblement, sur sa baguette. Au moindre faux pas, un éclair vert en sortirait pour percuter les silhouettes noires.

- Qui me dit que vous n'êtes pas deux membres de l'Ordre du Phénix ou bien deux Aurors enquêtant sur mes origines ? Il n'est pas dans mes habitudes de traiter d'affaires aussi importantes sans savoir à qui j'ai affaire. Je préfère que nous discutions sur un pied d'égalité. Je suis seul, à découvert. Vous êtes deux, masqués, déclara le jeune homme sur un ton posé, malgré la tension palpable.

Le Ministre jonglait avec les mots tel un équilibriste avançant sur un fil tendu. Un rien pouvait transformer cette pacifique rencontre en une violente scène d'affrontement. Il ne devait ni se montrer trop indécis quant à ses objectifs, ni se montrer inquiet, sinon les ombres disparaîtraient dans leurs ténèbres ou profiteraient de la position de faiblesse de l'ancien auror.

- Une collaboration serait effectivement dans nos intérêts respectifs, mais elle ne se fera que si je sais à qui j'ai affaire ou que nous prêtons serment.
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Re: Une nuit sur les Docks
Mangemort 67, le  Dim 1 Avr - 13:51

- Quelle méfiance. C'est compréhensible. Néanmoins, ce que vous demandez est bien trop exigeant. Croyez-vous que le Seigneur des Ténèbres ôte son masque aussi aisément ?

Personne, en dehors de mes mages noirs ne connaissaient mon identité. Parce qu'il était Ministère, il pensait pouvoir exiger de découvrir mon visage. Quelle prétention.

- Il n'y a pas de serment qui vaille. Ceci devrait vous prouver que nous sommes réellement des membres de l'Ordre Noir. Et sur ces mots, mon avant-bras gauche fut dévoilé. Laissant apparaître le crâne et le serpent, l'emblème des Mangemorts. Inscrit dans la chair de chaque sorcière et sorcier suffisamment puissant pour rejoindre l'Ordre.

Impossible de s'en débarrasser. Luke Belt le savait. Secret des Mangemorts, personne d'autre ne pouvait se voir appliquer la marque sans qu'elle n'ait été faite par un Mangemort. Un héritage depuis tant d'années, tant de générations. Impossible à falsifier.

- Cela suffit-il ? Alors que la manche de ma robe recouvra la marque. Nos identités resteront secrètes. Du moins dans un premier temps. Néanmoins, vous savez que cette marque ne peut être fausse. Faut-il que j'appuie dessus pour que vous ressentiez la brûlure si caractéristique ? Silence. Que comptez-vous faire pour le Secret ? Je suis certain que quelques actions dans l'Ombre vous permettront de mieux asseoir votre autorité. Vous êtes jeune et attendu au tournant. Que diriez-vous d’œuvrer ensemble pendant que vous montrez patte blanche au reste du Monde ?

Une collaboration donnant-donnant. Après tout, le sorcier n'avait pas exclu une entente entre lui et nous. Alors autant foncer et s'assurer de pouvoir changer les choses une bonne fois pour toute. Et si cela ne suffisait pas au Ministre, j'improviserai. Mon masque n'était pas prêt de quitter mon visage.



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Re: Une nuit sur les Docks
Mangemort 08, le  Dim 1 Avr - 21:35






Une bonne minute se déplaça dans le silence torride de la nuit obscure. Une minute sans autre bruit que le vent qui se répercutait sur les taules et faisait frissonner les nuages déplacés rapidement. Là, la tension était palpable, alors que pourtant, tout était encore à écrire, seulement des volutes parasitaires s'étaient installées, juste des bribes dans la nuit soufflées.

Et voilà que Luke avance ses mots, posant des doutes sur vos identités, que vous pourriez être là voilés, avec comme dessein un méfait. Peut-être ne se sentait-il pas à l'aise finalement ? Il laisse tout de même la porte ouverte à une collaboration, exigeant que celle si soit entourée d'une vague de confiance, ce qui était compréhensible, aussi bien pour lui que pour vous.

Alors que déjà dans ta tête te passait l'envie de lui montrer ton visage, 67 prend les devants, s'occupant de dévoiler son avant bras au Ministre. Tu comprenais sa réticence clairement. Car si le Ministre pensait peut-être être piégé, il en allait de même pour vous, et 67 avait tout à craindre d'agir en ce sens lui aussi.

Il enchaine sur un petit spitch en disant que vos identités resteraient secrètes pour le moment, et que le dévoilement de la marque devrait lui suffire, avant de faire une allusion au fait qu'il pouvait appuyer dessus, ce qui évidemment ne laisserait pas ce cher Ministre indifférent.

Il termine en accentuant la proposition d'alliance, et tu en profites pour toi aussi remonter ta manche, pour que le Ministre voit ta marque. Enfin, tu ajoutes quelques mots après que 67 se soit tu, pour laisser l'ombre d'un doute, même si ça ramenait à plusieurs années en arrière.

- Je pense que nous nous connaissons, même si là je ne vous dit rien sous mon masque... Mais je sais le sang qui coule dans vos veines, le sang de votre famille, je sais de qui vous descendez, et j'en ai des preuves... Si notre but avait été de jouer contre vous ou de vous nuire, que nous n'aurions même pas été présents ici...

Tu laissais ta marque visible, des fois qu'il ne serait toujours pas satisfait. Bien loin remontait le temps où tu étais entré chez lui par effraction, cherchant des indices sur son père. Mais tu gardais des souvenirs du sorcier, et si tu comprenais ses précuations, tu espérais bien que la suite ne vous conduise pas dans une impasse qui ne l'aiderait ni lui, ni vous.
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Re: Une nuit sur les Docks
Luke Peverell, le  Mer 11 Avr - 21:16

Le Ministre réprima une grimace en voyant l'homme remonter sa manche, dévoilant sa marque des ténèbres. Evidemment qu'il avait songé à cette irréfutable preuve, mais il aurait préféré que les inconnus qui lui faisaient face acceptent de marchander sur un pied d'égalité : à visage découvert. Le jeune homme ne comptait pas redevenir un de leurs pions qu'ils pourraient jeter dès qu'il ne leur serait plus suffisamment utile. Il voulait avoir le contrôle de la situation, mais celui-ci lui filait entre les doigts. Même un filet d'eau aurait été plus facile à retenir.

Le serpentard acquiesça, validant la preuve tout en conservant un air impassible afin de masquer sa déconfiture. Il était déçu par ce manque de coopération, bien qu'il en comprenne tout à fait la raison, mais sentait d'un autre coté l'adrénaline affluer petit à petit dans ses veines. Il avait toujours eu le goût du défi et de l’inaccessible. Après tout, peut-être que dans ce grand jeu, la clé de la réussite était d'accepter le risque, de voguer en terres inconnues. Pourquoi ne testerait-il pas quelque chose, pour une fois ?

L'ancien magenmage ouvrit la bouche pour répondre au Seigneur des Ténèbres, mais fut coupé dans son élan par le second Mangemort, dont les propos n'atterrirent pas dans l'oreille d'un sourd. Bien peu de sorciers connaissaient la véritable ascendance de Luke : soit l'information avait fuité dans les rangs des mangemorts, soit il s'agissait d'un proche de son père biologique. Il n'avait pour l'heure pas la moindre idée de qui pouvait se dissimuler sous le masque, mais il mènerait son enquête lorsqu'il rentrerait à son manoir. Sa pensine lui serait d'une grande utilité, notamment pour comparer les timbres des voix. Peut-être avait-il déjà échangé avec l'un d'eux ?

- Comme votre fidèle l'a évoqué, grand nombre des membres de ma famille ont été avant vous Seigneur des Ténèbres. Peut-être avez-vous repris le flambeau d'un groupuscule, mais je resterai toujours fidèle aux valeurs qui m'ont été inculquées. Ce n'est pas parce que j'ose me tenir ici devant vous à visage découvert que mon avis concernant le secret magique a changé. J'ai simplement évolué dans ma façon d'agir.

Le jeune Ministre marqua une pause et tendit la main au maitre des ombres.

- Ce que vous proposez me convient. Devenez ma milice secrète et j'assurerai votre protection juridique.
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Re: Une nuit sur les Docks
Mangemort 67, le  Lun 16 Avr - 16:04

Avoir à ces côtés un membre éminent de l'Ordre permettait de poser une base solide pour faire comprendre que l'échange qui avait lieu était à prendre au sérieux. Nous jouions dans la cour des grands.

Ainsi donc c'était vrai. J'avais entendu quelques rumeurs auxquelles je n'avais pas vraiment fait attention tant ce Luke Belt se tenait loin de l'Ordre. Il n'avait semblé utile à personne, lors de mes débuts parmi les masqués, de faire appel à ses services. Mais à présent qu'il avait encore grimpé quelques échelons, s'entretenir avec lui permettrait sûrement aux Mangemorts d'atteindre leur but. Mais la méfiance et l'ambition de chacun ralentissaient le tout. Cependant, les trahisons pouvaient arriver à tout instant et la chute s'annoncerait immense.

Alors que nous semblions avoir trouvé un terrain d'entente après son speech sur sa ligne de conduite, un terme m'agressa les oreilles et me fit lever l'index comme pour l'interrompre. Mon doigt blanc bougea de gauche à droite pour indiquer mon désaccord.

- Je crois qu'il y a eu une incompréhension. Nous ne devenons pas votre milice. Nous sommes prêts à accomplir les actions pouvant vous être bénéfiques tant que vous vous assurez qu'aucun masqué ne tombera. Nous accomplirons des tâches que vous ne pouvez confier à vos Aurors. Mais nous continuerons d'agir pour notre compte et d'être libres de refuser ce que vous nous demandez. Que ce soit clair. Ma main était revenue le long de mon corps, mes yeux regardant au travers de mon masque le jeune Ministre qui me faisait face.

Sec, peut-être, calme immanquablement. Nous échangions sur un pied d'égalité et en aucun cas un rapport de subordination ne devait se mettre en place. C'était hors de question. C'était à moi que les Mangemorts obéissaient et personne d'autre.


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Re: Une nuit sur les Docks
Mangemort 08, le  Sam 21 Avr - 18:23






Tu attendais la future réaction du Ministre, et tu imaginais aisément qu'il pourrait peut-être fait un lien avec une conversation passée, même si tu ne devais pas être le seul à le connaître parmi les Ténèbres. Mais tu n'oubliais pas, tu gardais en mémoire ce souvenir, l'histoire de son père.

Puis le sorcier prend la parole, parlant un peu de sa famille, en rappelant qu'elle comptait beaucoup de membres qui avait été Seigneur des Ténèbres. Avant d'enchainer sur le fait qu'il continuerait de suivre ses valeurs et son avis sur le secret magique.

Puis il tendit sa main comme pour sceller un pacte avec 67, rajoutant que vous pourriez être sa milice secrète. Le terme passa bizarrement, et sous ton masque tu eus un haussement de sourcils vers le Ministre.

Vous n'étiez pas des mercenaires, pas une faction quelconque que l'on pouvait s'offrir. Si vous étiez là, c'est que tout le monde avait à y gagner, mais clairement tu ne te voyais pas être le larbin du Ministre ou de qui que ce soit d'ailleurs.

67 émit un signe de protestation dans la foulée, et tu ne doutais pas de quel serait le motif de ce qu'il dirait. Rapidement il met les points sur les i, faisant un parallèle avec les Aurors et le fait que vous ne seriez pas ses jouets.

Tu observes silencieusement, te contentant d'hocher la tête en signe d'approbation à ses mots. Il mettait bien les choses dans leur contexte, et il ne fallait pas que le ministre croit que vous seriez totalement à sa botte non plus, sinon vous pourriez bien l'envoyer six pieds sous terre.
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