Re: Se reposer auprès d'un chêne Jake Clavond, le Sam 2 Juin - 16:17
La voie de la Métamorphose
Avec Evan
Une fin de journée qui ne changeait pas, le soleil était écore dans le ciel. Ce dernier, parsemé de quelques nuages mais assez léger pour ne pas avoir à s'inquiéter de la pluie. A la fin de mon dernier cours, je me suis rendu calmement dans mon dortoir pour y déposer mes affaires de cours. Les tableaux me regardaient passer, les élèves étaient tous occupés, certains discutaient, d'autres faisaient leur leçons et d'autres jouaient. Je suis arrivé dans la salle commune et un vent de chaleur me vint en pleine figure, le feu de la cheminée était lancé. J'aimais tellement cette superbe odeur de fumée qui accompagne les feux.
La salle commune était pleine, certains premières années étaient aidées par des élèves plus vieux, dans un coin, un groupe de rouges et ors discutaient Quidditch, deux lions s'affrontaient aux échecs et une élève de seconde année jouait avec son chat, Je vis donc que le passage vers mon dortoir allait être difficile. Je pris mon sac sous ma robe et me faufila. J'esquivais un pied à gauche, un coude à droite, un livre sur mon pied droit me ralenti mais je repris de plus belle. Arrivé en haut des escaliers qui mènent à mon dortoir je suis entré et j'ai posé mes affaires sur mon lit. J'en ai profité pour taper un peu mon oreiller, le replacer et bien remettre ma couverture au dessus. Je suis redescendu dans la salle commune, j'avais l'impression qu'une heure était passée, les amis du Quidditch ne s'adressaient plus la parole, probablement à cause d'un désaccord, la seconde année cherchait son chat,et les deux joueurs d'échecs se disputait suite à l'issue de la partie et les premières années aidées par les plus vieux avaient disparus; sûrement partis dehors; tandis que les plus âgés étaient penchés sur des travaux d'astronomie et d'Histoire de la Magie.
Je suis descendu jusqu'au Parc, quel bonheur de pouvoir se balader, encore une fois j'aurais tellement aimé que Balto puisse être avec moi pendant cette promenade. Je me baladais en direction des arbres pour avoir un peu d'ombre et admirer le paysage. Cela me donnait souvent des idées de dessins. Je m'approcha alors des bouleaux, mais j'ai cru voir des affaires, donc ne voulant pas déranger, je me suis éloigné.
J'ai regardé autour de moi et j'ai pu voir un chêne au loin qui semblait seul. Je me suis donc dirigé dans la direction de l'arbre. Plus je m'approchais, plus je semblais distinguer une silhouette à côté. Une silhouette qui me semblait familière, mais j'avais du mal à mettre un nom sur le visage que je voyais. C'était un professeur, de Métamorphose.
Je n'aime pas déranger mais si je voulais en apprendre plus sur les Animagi, c'est lui qui pourrait m'aider. Il fallait que je me souvienne de son nom avant de me pointer devant lui et de douter. Ah voilà, je l'avais.
Je me suis donc approché de l'enseignant. "Bonjour Monsieur, je suis désolé de vous déranger en fin de journée, mais je voulais savoir s'il était possible de vous demander de l'aide par rapport aux Animagi, je sais que je n'ai pas encore l'âge de le devenir mais c'est un sujet qui me passionne et je pensais que vous pourriez avoir des choses à m'apprendre."
Evan
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Re: Se reposer auprès d'un chêne Evan, le Mer 13 Juin - 8:48
Tu voyageais aux effluves délicieuses, pendu à des lèvres roses t'accueillant dans des sourires boréales, courant dans un bois bercé par les aubes silencieuses laissant une infime douceur de miel se mêler à ce paradis interdit. A ton paradis. Comme chaque matin qui se levait près d'elle.
Pendule du temps aux aiguilles articulées à Sa présence, un sourire parait tes lèvres dans ton évasion lointaine, caressées au parfum de sa peau dont l'odeur ne se défaisait pas de toi, depuis tes mains courant un matin pour la réveiller tendrement jusqu'à sa saveur accrochée aux soupirs de tes lèvres aux nuits délectables.
Et voilà que tu ouvres les yeux, enlevé à ton territoire secret par une voix qui s'élève, et ton regard perdu s'offre sur le parc bercé par quelques derniers rayons d'orange encore présents. L'herbe chahutée gentiment et une parure d'hirondelles transpercent les landes d'azur au-dessus de toi.
Tu tournes la tête, au fil des mots, voyant un garçon qui te disait très vaguement quelque chose, faisant partie des dernières années vraisemblablement. Il s'excuse, et te demande si tu étais en mesure de pouvoir l'aider sur l'animagie. Un haussement de sourcils à son égard, comme si tu essayais de remettre un prénom sur le visage pendant quelques secondes.
Puis, d'un geste de la main qui se voulait amical, quand bien même t'avait-il extrait d'un spectacle infiniment plus merveilleux que sa présence, tu l'invitais à s'approcher, ayant la flemme de te relever, lâchant quelques mots soupirés.
« Je t'en prie... Assis-toi... L'animagie... Il n'y a pas d'âge pour commencer à se questionner... La curiosité est le premier pas de l'expérience... Alors si je peux t'aiguiller un peu, pourquoi pas... Tu as des questions en particulier ou tu as besoin de ma lanterne ? »
Tu te redressais légèrement, prenant une position plus assise, moins rêveuse, ton regard posé sur le garçon dont tu essayais un temps d'imaginer son animal totem. Tu étais passé par cette voie il y avait bien longtemps, pourtant, tu te souvenais que tu avais été comme lui à son âge, avide de trouver quelques réponses pour t'orienter sur ce chemin bien mystérieux. Avant de pouvoir entrevoir les contours de ta panthère noire.
Alors tu l'aiderais comme tu le pourrais, sans détour devant l'épreuve que cela représentait. Qu'il ait le plus de cartes en mains, et, surtout, la vision du pire. S'il croyait qu'il pourrait trouver son animal en un claquement de doigts, il tomberait de haut. A voir si c'était un élève sérieux qui était prêt à tous les sacrifices, ou un de ceux qui trouverait seulement cela stylé sans en comprendre l'essence magique et fusionnelle enfouie derrière. Et la quête spirituelle que cela représentait.
Re: Se reposer auprès d'un chêne Jake Clavond, le Lun 18 Juin - 13:58
La voie de la Métamorphose
Avec Evan
Je semblais avoir tiré le professeur d'une rêverie, je m'en excusais intérieurement. Il releva éclairé par une lumière diffuse orangée. Il semblait rêveur, Il m'a demandé de m'assoir près de lui pour qu'il puisse me parler.
Je me suis placé à ses côtés, le vent passant dans mes cheveux. Je ne savais pas quoi lui dire vraiment. Je n'avais pas de questions en particulier mais j'en avais des tonnes. Mais d'un autre côté, je ne connaissais pas trop, donc étant perdu dans ce monde de connaissances qui s'ouvrait à moi. Je voulais des connaissances, des conseils, des avertissements, des ressentis. Je ne voulais pas non plus manquer de respect à ce professeur qui semblait avoir tellement de connaissance en matière d'Animagie.
Je regardais ce professeur que je dérangeais pour des questions qui ne me concerneraient que dans quelques années. Mais après tout, il semblait ravi de vouloir m'aider. - Et bien... Tout d'abord merci d'accepter de m'aider. Je n'ai pas vraiment de questions en particulier, mais j'aurais voulu vous demander des conseils, des connaissances sur l'Animagie en général, des avertissements sur les dangers et vos ressentis lors de votre apprentissage et votre première expérience. Si ça ne vous gêne pas, je vais prendre des notes pour pouvoir me rappeler de ce vous allez me dire.
J'ai donc pris mon carnet et une plume.
Dernière édition par Archibald Janaster le Mar 10 Juil - 13:02, édité 1 fois
Evan
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Re: Se reposer auprès d'un chêne Evan, le Sam 7 Juil - 8:53
HRP : Tu mentionnes dans ton rp qu'Evan a réussi à être animagus, mais du coup tu ne peux pas le savoir, puisque je ne l'ai aucunement dit (et ne le dirait pas puisque Evan ne peut plus se transformer. Je l'ai juste écrit dans ma narration mais ton perso ne le sait pas )
Tu regardes l'élève, le jauge inévitablement, quand bien même une apparence ne donnera jamais la réponse sur les capacités d'un homme. Il te remercie, avant de partir sur un horizon bien flou, demandant à la fois des conseils, des connaissances, des avertissements.
Evidemment qu'il y en avait, des conseils bien sûr, tant l'animagie était pour toi la discipline la plus exigeante physiquement et mentalement. Des connaissances forcément, sinon tu n'enseignerais pas cette matière qu'est la métamorphose, et tu étais passé par là.
Des dangers, assurément, si le garçon s'attendait à une partie de plaisir sans aucun risque ou nulle souffrance, il tomberait de haut et s'enfuirait en courant dès lors que tu évoquerais le chapitre de la douleur, des risques pour sa vie qui étaient bien réels et qui pourraient le décourager. Tu le vis sortir de quoi noter, attendant l'orée de ta lanterne pour éclairer sa plume.
« Commençons par les conseils... Il faut que tu saches dans quoi tu t'embarques... Si tu penses que la voie de l'animagie est simple... Que ça sera un jeu d'enfant de trouver ton animal intérieur et de te transformer... Tu te plantes complètement... La voie de l'animagie est non seulement complexe, mais aussi tortueuse, demandant une conviction et une abnégation sans faille ! Et j'insiste bien sur ces mots... C'est TOUT, sauf une partie de plaisir qui t'attend... Et cela te prendra au mieux des mois, au pire, bien des années pour y arriver, tant il y a des étapes à respecter rigoureusement... Et l'échec d'une seule d'entre elles entrainera forcément la remise à zéro de tout le processus... »
Tu te taisais un instant, regardant l'élève, comme t'attendant à voir des émotions particulières sur son visage, toi en gardant un impassible pour qu'il comprenne que tu n'étais pas en train de plaisanter en l'avertissant ainsi. Il devait savoir dans quoi il s'engageait, et tu ne ferais pas de détour. Il se devait d'avoir un mental d'acier s'il souhaitait réellement y arriver. Tu reprenais.
« Pour les connaissances, je peux te raconter les différentes étapes, bien que ça va prendre du temps, mais ça te sera indispensable. Je peux te les dire là si tu le souhaites, ou plus tard si tu veux d'abord être sûr de toi avant de t'orienter dans cette voie. Mais n'oublie pas que tu ne la choisies pas pour le plaisir, mais parce que tu le veux et le ressent quelque part au fond de toi. Pour ce qui est des dangers... La première transformation est... D'une violence inouïe... Il ne faut pas croire que ça se passera en un claquement de doigts et sera indolore... Loin de là... Et le mental est primordial pour arriver à distinguer les différences entre sa forme animale et humaine, pour pouvoir inverser le processus une fois transformé. Car la première, les premières transformations plutôt, requièrent beaucoup de concentration. Il est aisé de se perdre dans sa forme animale et ne pas arriver à faire le chemin arrière, et les conséquences peuvent alors être tragiques... »
Tu regardais l'élève, voulant voir sa réaction après ces quelques mises en garde. Voir s'il serait toujours motivé pour savoir la suite, ou au contraire s'il n'afficherait pas déjà de la crainte.
Re: Se reposer auprès d'un chêne Jake Clavond, le Lun 16 Juil - 14:19
Alors que l'enseignant prenait un air grave pour me prévenir des dangers et du côtés difficile de l'Animagie, je notais tout ce qu'il me disait. Douleur, longueur, se perdre, souffrir, vraie motivation. Tout ces mots pourraient faire peur et ils me faisaient peur. Mais j'étais déterminé à faire tout ce processus J'ai toujours rêvé de cette forme de magie, le début doit être difficile, douloureux mais une fois que l'on maitrise le coup, même si c'est au bout de plusieurs années comme le disait le professeur. Plus il m'en parlait, plus j'avais l'impression que je n'atteindrais jamais mon but et que c'était impossible à faire pour moi. Mais je me disais également que cela augmentait le défi et que si j'arrivais à faire cela je serais fier de moi et je pourrais enfin me dire que j'ai accompli un de mes rêves d'enfance. Il me disait que chaque étape était importante et qu'une petite erreur pouvait faire tout échouer et recommencer à zéro.
Il prit une pause probablement pour respirer et me laisser le temps d'encaisser toutes les informations. J'ai posé ma plume, secoué ma main qui commençait à être douloureuse, j'ai fait craquer mes doigts, j'ai repris ma plume et il a reprit sa tirade.
Il me rappela que ce n'était pas un partie de plaisir, que ça ne devait pas être une folie passagère, mais une décision réfléchie. Puis il a parlé des dangers et de la première transformation. Il m'a surtout parlé du danger des premières transformations car on peut ne pas se retransformer sous forme humaine si on se perd dans notre forme animale.
J'écrivais et j'écoutais ce qu'il me disait des questions passaient dans ma tête, il a arrêté de parler, j'ai donc levé les yeux vers mon interlocuteur, j'ai souri.
- D'accord, ce que vous me dites est assez conséquent, vous me répétez que c'est une décision très importante et sérieuse et je suis sûr de moi, c'est un rêve d'enfance. Je ne sais pas ce qui m'attend, les étapes mais je vais donner tout mon possible quand j'aurais l'âge. Mais j'aimerais bien que vous m'expliquiez les étapes si cela ne vous dérange pas.
Evan
Serpentard
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Loup-garou
Re: Se reposer auprès d'un chêne Evan, le Dim 9 Sep - 17:59
Désolé pour le retard
Tu étais parti dans un long monologue pour l'élève, aussi, tu soufflais un peu, le regardant prendre des notes sur tout ce que tu avais dit, tes conseils comme tes mises en garde. Tu ne doutais pas qu'il pourrait y arriver, du moins, tu étais du genre à penser que c'était à la portée de tout le monde, du moment que la volonté était de mise.
Après, qu'il pourrait bien mourir demain écraser par un arbre que ça te ferait ni chaud ni froid. Tu lui laissais un mince sourire, plus pour atténuer un peu la dangerosité de certains propos soulevés qu'un qui pourrait avoir une intonation amicale. Tu étais pas là pour te faire un ami, tu te contenterais de lui délivrer les conseils aux questions qu'il te poserait.
D'ailleurs, tu n'eus pas longtemps à attendre pour que sa cervelle avide d'en savoir plus ne se manifeste. Il te laisse d'abord quelques mots reflétant une étonnante conviction pour son âge, mais après tout tu lui avais bien dit qu'il fallait en être armé, avant de te demander plus d'explications sur les étapes. Tu réfléchissais un instant, sur comment faire simple ce qui était un bordel sans nom, et commençais.
« Bien... Prépare-toi à avoir beaucoup à noter... Pour la première étape il te faudra te procurer une feuille de mandragore intacte. Tu devras la garder pendant un mois complet dans ta bouche entre deux cycles de pleine lune, et quand je dis un mois complet, c'est sous aucun prétexte la retirer ! Tu ne dois pas non plus l'avaler, et, elle ne doit pas non plus se déchirer... Autant te dire que tu as intérêt à faire très attention et qu'il vaut mieux éviter les beuveries pendant cette étape... La seconde étape commencera dès lors que tu auras tenu ton mois complet, pendant la pleine lune arrivant à la fin de celui-ci ! Il faudra que tu retires soigneusement la feuille de ta bouche, qu'elle soit imbibée de ta salive et tu la glisses précautionneusement dans une fiole en cristal, que tu devras porter devant l'éclat de la lune. Autant te dire que si c'est un soir orageux et de pluie tu risques de l'avoir dans le cul.... (Pardon, mais ces étapes me font toujours autant sourire... ) Et tu devras espérer qu'un rayon de lune vienne heurter ta fiole. Si ce n'est pas le cas, tu devras recommencer l'étape une au début avec une nouvelle feuille de mandragore. Mais si c'est le cas, alors il faudra que tu y ajoutes un de tes cheveux, ainsi qu'une cuillère en argent d'une rosée que tu devras recueillir dans un lieu qui n'aura ni été exposé au soleil, ni foulé par l'homme pendant au moins sept jours... Autant dire que tu auras intérêt à y réfléchir avant. Enfin, pour clôturer cette étape, tu devras ajouter à ta fiole, la chrysalide d'un sphynx tête-de-mort. Et tu devras placer ta fiole dans un abri calme et sombre, où tu ne devras pas venir la voir, ni qu'elle soit dérangée par autrui, jusqu'au prochain orage... »
Tu faisais un brève pause, voulant t'assurer qu'il n'ait rien louper de tes mots, qui pourrait l'amener à devoir tout recommencer éternellement.
Re: Se reposer auprès d'un chêne Jake Clavond, le Dim 9 Sep - 22:41
Alors que la première étape m'était expliqué je trouvais cela de plus en plus difficile, comment garder une feuille intacte dans sa bouche sans la froisser ou rien pendant 1 mois entier. Il faut bien manger, boire, parler, c'est pratiquement impossible. Mais si c'est l'étape ça doit être faisable à un certain point il faut juste être appliqué, assidu. Mais j'étais déterminé à réussir cette épreuve donc même si je devais la refaire plusieurs fois je le referais. Rien ne m'empêchera de le faire, c'est mon objectif qui vient juste après réussir mes études. Lorsqu'il commença à parler de la fiole, j'écrivais de plus en plus vite et mon cerveau confondait tout mais j'écrivais automatiquement sans réfléchir, mais cela me semblait impossible à faire, comment récupérer de la rosée et la chrysalide d'un sphynx tête de mort. Je remarque qu'il fait une pause pour moi, je trouve ça gentil de sa part surtout que je le dérange pendant qu'il se repose donc je me presse d'écrire et je le regarde pour qu'il continue en prenant soin de souligner les parties où j'aurais besoin de précision.
Evan
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Loup-garou
Re: Se reposer auprès d'un chêne Evan, le Lun 1 Oct - 10:42
Tes yeux ne quittaient plus l'élève en quête de connaissance, à qui tu venais de déposer tout un étalage qui aurait pu autant le faire sourire en imaginant que cela était faux, autant lui faire peur devant la difficulté des tâches qui s'exposaient à lui s'il continuait de vouloir arpenter cette voie.
Si tu t'attendais à ce qu'il te pose toutes sortes de questions sur le cheminement exposé, il prenait juste consciencieusement des notes sur tout ce que tu lui avais déblatéré, te regardant avec des yeux qui semblaient t'implorer de lui dire la suite. Alors quand sa plume fut levée du parchemin notifiant la longue route qu'il aurait à traverser et les périples dont il devrait se méfier, tu repris.
« Pour la suite, on va dire que tu auras passé les étapes les plus "chiantes", mais qu'il restera les plus compliquées dans la conviction, dans la concentration, dans la douleur à venir. L'étape suivante peut elle aussi être très longue, mais te demandera une rigueur chaque jour en attendant qu'elle puisse être exécutée. Tu devras attendre la venue d'un orage. Mais en attendant cet orage, tu devras à chaque lever et coucher de soleil, donc en n'en loupant aucun, placer ta baguette magique sur ton cœur, et prononcer la formule suivante : "Amato Animo Animato Animagus". Si tu venais à ne l'oublier ne serait-ce qu'un jour, là encore tu devrais tout recommencer depuis le début... »
Tu marquais une pause, pour t'assurer qu'il note correctement la formule magique, qui était un point essentiel sur la route pour trouver son animal intérieur. Une fois fait, tu repris.
« Pendant cette étape, au fur et à mesure du temps, tu devrais percevoir un deuxième battement de cœur en toi, il ne faut surtout pas prendre peur, ça sera celui de ton animal intérieur. Et il faut que tu résistes à la tentation d'aller voir ta potion pendant tout ce temps. Sous aucun prétexte tu ne dois le faire ! La suite commencera donc avec l'arrivée de l'orage, où, au premier éclair qui pourfendra le ciel, tu devras à ce moment là retourner voir ta potion qui devrait avoir changé de couleur. Si elle est rouge, alors c'est parfait, sinon... Encore tout recommencer. A partir de là, tout se déclenche... Tu arriveras dans la dernière ligne droite, celle qui te fera communier avec ton animal totem. Il faudra t'assurer d'être dans un lieu clos où tu pourras te transformer sans craintes. Un lieu de préférence sans fenêtres, et pas au bord d'un danger comme une falaise... Parce que ta première transformation, au delà d'être extrêmement douloureuse, va complètement heurter ton esprit et pourrait t'amener à faire n'importe quoi... Là, sous l'orage encore grondant, il faudra que tu replaces ta baguette sur ton cœur et formule une nouvelle fois l'incantation. Tu sentiras alors normalement le second battement de cœur, et ça sera le signe que tu doives avaler ta potion d'un seul coup dans la foulée. Et il te faudra poser ta baguette non loin, à l'abri de préférence, où tu pourras la récupérer sous forme humaine. La suite... »
Brève pause, t'assurant qu'il notait toujours tout ce que tu lui disais, et tu laissais un peu de temps s'écouler pour qu'il n'oublie rien sur son parchemin.
« Tu vas sentir ta poitrine qui va se resserrer, ton cœur qui battra en double, et tu verras dans ton esprit la silhouette de ton animal qui va lentement s'apposer à toi. Là, tu devras garder ton calme, car la transformation arrivera. La suite est une douleur sans nom. Si tu n'y es pas préparé, pas assez fort mentalement, tu pourras mourir. Tes os vont se brisés, ton corps va complètement se transformer pour s'adapter à la morphologie de ton animal, tes sens vont se perdre en tous sens, tu vas souffrir comme jamais tu n'auras pensé souffrir de ta vie... Et il faut savoir que certaines parties de vêtement peuvent fusionner avec toi, du coup c'est mieux que tu te déshabilles avant, que tu évites les trucs du style lunettes, collier, bracelet, chaines, bijoux en tout genre qui pourraient laisser des marques visibles sur ta transformation animale. il faut savoir que plus tu paniqueras, plus tu risques de te faire mal voir de te tuer, aussi ta concentration devras être à son maximum, et malgré la douleur tu devras tout faire pour garder ton calme quand viendra l'heure de ta transformation. Une fois transformé, l'idée sera de t'acclimater à ton don, mais de ne pas y rester trop longtemps. Chaque animagus possède un signe distinctif, je te conseille de chercher le tien. Sinon, si tu veux trouver ton espèce, observe toi pour repérer peut-être quelques tâches spécifiques que tu aurais, si tu veux en apprendre plus par la suite sur ta propre classe animale. La dernière étape consiste à inverser le processus et retrouver ta forme humaine. Pour cela, tu devras te concentrer et visualiser pleinement tout ce qui fait de toi un être humain. Ton corps en premier lieu, tes manies et autres ensuite. La transformation peut mettre un peu de temps à s'enclencher, aussi là encore c'est ta patience qui sera primordiale. Et une fois tout cela fait, si tu veux devenir un animagus officiellement, il te faudra te rendre au Ministère de la Magie... »
Tu te taisais après ton long monologue, le laissant prendre toutes les notes nécessaires, ton regard s'en allant vers le ciel joyeux au-dessus un instant. Et tu lâchais quelques mots à la volée.
« Si tu as des questions sur quoi que ce soit, c'est maintenant... »
Re: Se reposer auprès d'un chêne Jake Clavond, le Dim 7 Oct - 6:46
Au fur et à mesure que le professeur parlait et me décrivait les étapes à suivre, je m'imaginais les effectuer. Je n'y rencontrais aucune difficulté et je me suis donc remis en tête que réalité et imagination étaient deux mondes bien différents. Si dans mon esprit les étapes allaient se suivre et s'enchaîner, mon futur risquait d'être plus compliqué. Je n'avais aucune idée de ce dont j'allais vivre mais j'avais hâte. Je voyais que pendant que j'écrivais, mon interlocuteur me regardait, peut-être pensait-il voir de la peur, de l'inquiétude, du désespoir mais ce n'est pas l'émotion que je voulais montrer. Bien sûr, j'étais mort de peur à l'idée de louper et de mourir mais la peur n'était rien comparée à la joie immense que je ressentait en écrivant les mots dictés sur ma feuille. Cela commençait à être réalité. Avec tu travail, de la motivation j'allais pouvoir devenir un animagus.
Le professeur marqua une pause pour que je puisse avoir le temps de tout noter. J'ai trouvé cela très gentil de sa part. Je me pressa donc de finir d'écrire en m'appliquant assez pour me permettre de me relire par la suite. Plusieurs questions se bousculaient dans mon esprit. Je ne savais plus quoi penser quoi dire, j'avais oublié les questions que je voulais poser avant donc je me suis décidé à noter les questions que j'avais en tête à ce moment là.
Au fur et à mesure que j'écrivais, je me disais que c'était clair et que le professeur avait une éloquence très développée et que son calme olympien aidait beaucoup à la compréhension. Finalement il ponctua sa phrase d'un
« Si tu as des questions sur quoi que ce soit, c'est maintenant... »
Je mis quelques secondes à réagir, je le regardais dans le blanc des yeux avant de me reprendre.
" Oh oui, oui, désolé j'ai beaucoup de questions donc s'il vous plait excusez moi d'avance. Tout d'abord que faire si l'orage arrive le premier jour et donc qu'il n'y a pas d'attente, cela marchera aussi bien? Est ce que l'animal intérieur c'est le même que notre patronus? Est ce que l'on peut être empoisonné par la feuille que l'on met en bouche? Est ce que l'on peut devenir animagus avant nos 21 ans? Est ce qu'on possède des sens plus développés? Est ce que le changement est toujours douloureux? Est ce que s'inscrire au Ministère est cher? Pardon j'en ai posé beaucoup en même temps j'espère que vous ne m'en voulez pas."
Je souris gêné et sors un cookie de mon sac, j'en sors un deuxième et le propose au professeur.
Evan
Serpentard
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Loup-garou
Re: Se reposer auprès d'un chêne Evan, le Jeu 8 Nov - 10:22
HRP : Sorry, j'avais zappé Si tu n'as plus de question, tu peux clôturer et a mon LA pour me faire partir
Un fois ton long flot de paroles débitées, tu laissais au garçon le soin de réfléchir un peu. Tu lui avais délivré les différentes étapes dans leur intégralité et maintenant il n'appartenait qu'à lui de juger s'il avait le cran nécessaire pour y parvenir ou s'il devait oublier cette voie et essayer de se concentrer sur toute autre chose.
Après un échange de regard avec l'élève, il partit dans une cascade de questions qui te laissèrent sans voix, et accessoirement ton narrateur dubitatif sur certaines tant le pifomètre serait un instrument de mesure idéal pour y répondre. Si certaines s'habillaient d'une évidence même pour ce qu'il en était de leur réponse, d'autres étaient clairement plus hasardeuses et JK ne devait certainement pas avoir fourni suffisamment de détail à ce sujet... Aussi, après avoir refusé d'un geste de la main son cookie gentiment proposé, tu reprenais.
« Si l'orage arrive le premier jour, l'essentiel est que tu auras auparavant bien placer ta fiole comme je l'ai dit ! Après, ça pourra être bon comme mauvais, que tu doives attendre l'orage quelques heures ou plusieurs semaines ! Le résultat pourra aussi bien être positif que négatif dans tous les cas ! Pour ce qui est de ton animal intérieur, il n'a rien à voir avec ton patronus, et si c'était le cas ça serait clairement un grand hasard ! Mais pour ma part c'était deux complets opposés ! Pour la feuille normalement non, à moins que tu fasses n'importe quoi et que tu prennes celle d'une autre plante, il ne doit pas y avoir de risque ! Et il n'y a pas d'âge minimum, cela dépendra de ta concentration, de ta force mentale, et du respect rigoureux de toutes les étapes. Il faut bien garder à l'esprit que tu ne deviens pas animagus par jeu ou dans l'idée de t'amuser, c'est un art magique particulier et qui requiert de la discipline. Pour ce qui est des sens, oui, cela dépendra de ton animal intérieur, mais une fois transformé tu récupères ses sens à lui. Tu gardes une grande partie de ton esprit humain, mais tes sens seront amplifiés pour correspondre aux siens. Pour la douleur, non... Mais dis-toi bien qu'ils te faudra de longs mois ou années d'expériences avec beaucoup de transformations pour que la douleur s'amenuise vraiment... Avec le temps tu peux ne plus rien sentir, mais avec le temps... Et, pour le Ministère je ne sais pas du tout, je n'y suis jamais allé pour ça... Même si j'imagine que c'est gratuit et qu'ils tiennent simplement un registre... Autre chose ? »
Le garçon avait l'air réellement motivé, même si tu restais intérieurement persuadé qu'il serait bien compliqué pour lui d'y arriver. Du moins, tu connaissais peu d'élèves qui avaient réussi, mais ce n'était pas impossible. Tout dépendrait de lui. Tu lui offrais un mince sourire en attendant qu'il te réponde, le regard s'en allant ensuite vers les volutes du soleil qui jouait dans la mer d'azur.
Re: Se reposer auprès d'un chêne Jake Clavond, le Sam 10 Nov - 6:19
Heureux d'en avoir appris plus sur mon objectif, mes yeux brillaient de joie, et un sourire se dessinait sur mon visage. J'écoutais attentivement la fin d'explication du professeur avant de ranger mon carnet dans ma sacoche. "Ca ira, je vous remercie Professeur, je pense ne pas vraiment me rendre compte de la difficulté de la tâche mais c'est un rêve que j'ai toujours eu et je ferais tout mon possible pour y arriver. Je vous remercie infiniment pour vos réponses honnêtes. Je suis désolé de vous avoir déranger. Veuillez m'excusez mais je vais devoir rentrer. Passer une bonne fin de journée."
Je rendis au professeur son sourire pendant qu'il se préparait à partir, nous primes chacun un chemin différent. Alors qu'il partait directement vers le château, je décida de longer le lac. Il était si beau à cette heure de la journée. Je pensais à tout ce que je venais d'apprendre, et me demandais quel pouvait être mon animal si je parvenais à me changer. J'étais plus que déterminé à réussir, je travaillerais le plus possible, je me concentrerai et je réussirai. Je revenais doucement vers le château. Mes rêves me faisant oublier ma faim me firent sauter le diner et je partis me coucher. Cette nuit la j'ai rêvé de ces épreuves plus ou moins terrifiantes. Le lendemain je me réveillais, le sourire au lèvres, un objectif en tête.
Re: Se reposer auprès d'un chêne Natasha Fraser, le Lun 25 Fév - 17:22
Douceurs d'orage ft. Time Alyster
Un printemps doux et chaleureux s'annonçait. Si les nuits restaient fraîches, voire glaciales encore quelques fois, le soleil venait rapidement réchauffer les journées de ses rayons dorés. C'était vraiment agréable de s'y baigner, derrière les fenêtres du dortoir des filles de Gryffondor. Assise les genoux repliés contre son torse sur sa banquette, Natasha souriait en admirant le paysage qui s'offrait à ses yeux. Cela faisait une semaine que la rouquine avait débarqué à Poudlard, un peu comme un cheveu dans la soupe. En effet, arriver en cours d'année, en cinquième année alors que quasiment tous ses camarades de classe se connaissaient depuis plus de quatre ans, ce n'était pas anodin. Mais il fallait dire que la nouvelle lionne avait des circonstances atténuantes : éduquée scolairement par des précepteurs au Manoir Fraser, en Écosse, elle arrivait seulement maintenant dans la célèbre école de sorcellerie suite au décès de sa tutrice, sa tante Léonie.
Si cet événement était apparenté à la tristesse de perdre un proche, l'adolescente ne se laissait pas abattre. Tante Léonie n'avait pas toujours été très tendre avec sa pupille et, même si celle-ci nourrissait quelques rancœurs à son égard, elle avait été une grande dame et sorcière du clan. Sa perte laissait donc tout de même un certain vide en Natasha, vide qui avait été comblé rapidement par les merveilles du monde. Ne sortant presque jamais du domaine familial, voyager jusqu'ici avait été une expérience inoubliable. Et nul doute que la jeune fille verrait encore d'autres choses toutes plus excitantes les unes que les autres, maintenant qu'elle était libre. Ou presque. Elle n'était pas encore majeure donc pas émancipée mais les services sociaux faisaient le nécessaire. Mais quoi qu'il en fût, Natasha pouvait enfin respirer et vivre comme une adolescente normale.
Heureuse et excitée comme une puce par cette belle après-midi ensoleillée, la rouge et or bondit de la banquette. Une semaine à peine. C'était très peu de temps. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de visiter l'enceinte de Poudlard, trop occupée à prendre ses marques dans le château. Mais aujourd'hui, c'était le moment idéal au moins pour faire un tour dans le Parc qui lui ouvrait grand les bras. Enfilant sa cape de sorcière légère par-dessus son uniforme, la rouquine sortit en trombe de la Salle Commune. Elle manqua de trébucher dans les escaliers ― d'ailleurs, ces derniers la fascinaient ― et se perdit deux fois dans le dédale de couloirs avant de parvenir à trouver son chemin vers l'extérieur. Certains élèves se retournaient sur son passage, tant elle était guillerette. Vivre et évoluer en communauté n'était pas du tout sa tasse de thé : Natasha ne savait pas vraiment comment se comporter mais elle jugea à leurs réactions que c'était peut-être un peu trop démonstratif pour eux.
Un peu plus sereinement, la jeune fille sortit dans le Parc et savoura la caresse du soleil sur son visage pâle. Même si c'était un petit défaut, elle avait relativement de la chance car elle ne rougissait pas au soleil comme beaucoup d'autres aux cheveux roux. Ses taches de rousseur devenaient plus foncées et lui donnaient bonne mine. Alors, elle en profita un peu, gambadant tranquillement dans l'herbe, se fichant de mouiller ses belles chaussures. L'herbe était en effet un peu humide, il ne faisait pas assez chaud. Mais c'était un temps vraiment très agréable pour sortir et Natasha ne regretta pas de s'être évadée de sa tour. Elle s'en voulut par contre de ne pas avoir emmené de livre avec elle car les bancs parsemés par-ci et là appelaient à s'y asseoir. Tant pis, c'était prévu pour une prochaine fois. Aujourd'hui, elle pousserait vers le Lac et tenterait de voir les petits habitants qui s'y cachaient. Il paraissait d'ailleurs qu'un calmar géant vivait dans les profondeurs...
Toute à ses pensées, Natasha s'arrêta brutalement lorsqu'elle sentit que quelque chose n'allait pas. Un peu plus loin sur sa droite se trouvait un grand chêne, aux pieds duquel deux élèves, qui semblaient assez jeunes, farfouillaient. Si elle ne voyait pas tout à fait ce qui se tramait là, la jeune fille entendait en revanche très bien les pépiements d'un oiseau furieux ― ou complètement déboussolé. Avant d'avoir réfléchi, elle s'élança vers eux et ne mit pas bien longtemps à comprendre. Les deux jeunes, des gosses de première année vu leur tête d'enfant, acculaient un petit oiseau contre le tronc et l'embêtaient à l'aide de bâtons. Ils ne semblaient pas le torturer physiquement mais ils jouaient avec cette pauvre bête qui ne s'envolait pas et ricanaient. Les étincelles dans les yeux, la lionne passa à l'action.
― Non mais ça va pas dans vos petites têtes sans cervelle ?! s'exclama-t-elle en attrapant un bâton à son tour. Vous aimeriez que je vous fasse la pareille, là ? Jetez-moi ça et foutez le camp avant que je ne m'énerve pour de bon ! Du balai ! OUST BORDEL !
Brandissant son bâton tel une fourche, Natasha essayait d'intimider les deux plus jeunes malgré son gabarit. Ils durent être surpris d'être pris en flagrant délit et face à la colère de la lionne, ils ne purent que capituler. Les deux élèves balbutièrent tout en lâchant leur arme de fortune et décampèrent en trébuchant, ayant sans doute peur de recevoir un coup. La rouquine avait les yeux qui lançaient des éclairs et les sourcils froncés mais ce n'était pas ça qui leur avait fait le plus peur. Lorsqu'ils furent à bonne distance, elle jeta à son tour son bâton, n'ayant jamais eu l'idée de s'en servir, et se rapprocha du pied de l'arbre où l'oiseau continuait de pépier. Pauvre petit, il semblait avoir une aile blessée et était tout apeuré...
Re: Se reposer auprès d'un chêne Time Alyster, le Lun 25 Fév - 21:01
Orage Printanier
Deux semaines... Deux semaine que le jeune Vert-Argent s'était réveillé sans un seul souvenir. Ces deux dernières semaines étaient grises et pluvieuses, ce qui n'était pas au déplaisir de Time, bien au contraire... Mais pour la première fois de sa vie, il voyait un soleil grandiose. Pas un de ses soleils chauds et abrutissants d'été qui vous plombais à la moindre sortie, mais plutôt un de ces doux soleils qui offrait une agréable sensation de renouveau.
Le ciel était d'un bleu magnifique, transpercé des trainées laissées par les avions moldus. Les autres pouvaient dire ce qu'ils voulaient, Time trouvait cela magnifique. Le soleil, lui, était d'un jaune presque blanc. Mais il n'éblouissait pas ses yeux pourtant sensible. La voute céleste semblait le protéger, la chaleur l'envelloper doucement, et il aimait ça.
Arrivant sur le Parc verdoyant, le gazouillis précieux des oiseaux et le vent s'engouffrant dans les feuilles de chênes et des hêtres qui habitait la grande clairière servant de Parc provoqua à Time un long frisson électrique parcourant le dos de celui-ci de bas en haut.
Le courant d'air était d'un tiède agréable, faisant quelques longs reflets réguliers sur l'herbe qui se pliait sur à travers tout Parc. Au chant oisif de ces animaux maîtres des cieux, Time entendit des cris de gamins déchaînés fort désagréables dont il se serait volontiers passé. Ce n'était pas des cris d'horreur, plutôt des rires qui auraient pu, dans un contexte plus hivernale casanier ou style veille maison flippante. Curieux de voir ce qui se tramait, il s'approcha du vieux chêne d'où se déchainait des cris ne venant plus que d'une personne, plus veille, et plus féminine. Bon, les gamins se prenaient un savon, et ce n'était pas plus mal pour le calme printanier... Enfin, certes ils étaient désagréables, mais de là à hurler comme une taré... Deux petits points noirs s'enfuyaient à présent à toutes allures vers le châteaux, ce qui décocha un sourire à Time devant le comique de la situation.
S'approchant de la scène de crime, Time aperçut une longue chevelure rousse et un uniforme propre aux griffons. Il avait déjà croisé cette lionne de loin. Parfois, on retient la tête des gens que l'on croise, mais pas celle des autres. Allez savoir pourquoi. En la voyant, il ne ressentit pas la désagréable sensation de connaitre la personne en question d'en face sans avoir la possibilité de se rappeler, ce qui était déjà un bon point. Toujours curieux, et d'un doux calme il s'exprima:
-Et bien, les pauvres, tu leurs a passé un sacré savon dit il en s'approchant de la jeune or et rouge. Tout va bien ? Ce n'était pas non plus la peine de les démonter comme ça... ce ne sont que des gosses... Même si ils étaient bruyant, ils n'ont tué personne ces pauvres gosses...
Main dans les poches, il était à présent derrière la griffonne qui semblait occupé à quelque chose, mais impossible de savoir quoi. Bon, tant que ce n'était pas la tête d'un potentiel troisième élève, ça devait aller.
Re: Se reposer auprès d'un chêne Natasha Fraser, le Mer 27 Fév - 17:11
Douceurs d'orage ft. Time Alyster
S'accroupissant au pied du chêne, la rouge et or approcha doucement sa main de l'oiseau aux émotions déjà bien trop chamboulées. Les personnes qui pensaient que les animaux, même les plus petits, n'avaient pas de sentiments étaient des ignorants sur le monde qui les entourait. Natasha n'en avait pas croisé beaucoup, vu qu'elle ne sortait quasiment jamais auparavant, mais elle avait déjà entendu des conversations au sein du clan Fraser qui lui avaient hérissé le poil. Défenseuse de la nature et des animaux, la jeune fille avait recueilli de nombreux animaux en vue de les soigner, et ce à l'abri du regard de sa tante qui n'aurait certainement pas apprécié. Voir ces deux gamins s'amuser avec le petit volatile avait fait exploser cette petite étincelle d'amie des bêtes tapie dans son cœur.
― Et bien, les pauvres, tu leurs a passé un sacré savon. Lentement et avec délicatesse, Natasha prit l'oiseau au creux de sa paume et se releva, tandis qu'une voix derrière elle la surprit. Tout va bien ? Ce n'était pas non plus la peine de les démonter comme ça... ce ne sont que des gosses... Même si ils étaient bruyant, ils n'ont tué personne ces pauvres gosses...
Un spectateur semblait avoir assisté à la scène. Pour peu, la rouquine aurait rougi d'avoir été surprise en train de menacer deux élèves de première année avec un bâton. Cependant, l'élève qui l'avait rejointe n'avait pas vu l'essentiel, aussi l'adolescente se reprit très vite, n'ayant rien à se reprocher après tout. Elle se retourna pour faire face au nouvel arrivant et marqua un temps d'arrêt en voyant l'uniforme de Serpentard. D'après les bruits de couloir, une croyance très ancrée voulait que lions et serpents soient rivaux coûte que coûte. Mais ce jeune homme n'avait pas l'air cinglant ni raillant. Natasha ne le connaissait que de vue ― un élève borgne ne s'oubliait pas. Toutefois, elle ne cacha pas son agacement face à ses remarques.
― Pas la peine de les... ? Sans déconner... fit-elle un peu sèchement en haussant les sourcils. Ils l'ont bien mérité oui ! Ce sont peut-être des gosses mais qu'ils aient été plus vieux n'aurait rien changé. Torturer des animaux sans défense ne doit pas rester impuni et ils ont de la chance que je ne leur rende pas la pareille ! termina-t-elle en découvrant sa paume et l'oiseau tapi au creux.
Celui-ci tremblait mais ne pépiait plus. Il était au chaud et sentait peut-être que Natasha voulait l'apaiser.
― Ils n'ont tué personne, non... Mais les moineaux sont fragiles et un coup de stress aurait très bien pu le foudroyer. Tu cautionnes ce genre de comportement, toi ? A ce qu'il paraît, les Serpentard ne sont pas les plus chaleureux de l'école... dit-elle un peu sur un ton de défi mais néanmoins gentiment moqueur.
Du bout de l'index, la rousse caressa la petite tête de l'oiseau lentement pour l'apaiser.
Re: Se reposer auprès d'un chêne Time Alyster, le Mer 27 Fév - 23:45
Un souffle chaud traversa la scène montrant le cache oeil que Time masqua aussitôt par réflexe. Une fois le coup de vent passé, il regarda plus attentionément son interlocutrice. Cheveux roux donc, ainsie que deux yeux bleu magnifique tranchant parfaitement avec tout ce rouge.
― Pas la peine de les... ? Sans déconner... Ils l'ont bien mérité oui ! Ce sont peut-être des gosses mais qu'ils aient été plus vieux n'aurait rien changé. Torturer des animaux sans défense ne doit pas rester impuni et ils ont de la chance que je ne leur rende pas la pareille !
Dommage qu'elle soit si sèche...
-Torturer des animaux ? Comment ç... Le jeune Vert-Argent fut coupé par la Lionne qui continuait en présentant l'oiseau. Il avait enfin comprit la scène qu'il trouvait attendrissante, ce qu'il lui décocha un sourire.
― Ils n'ont tué personne, non... Mais les moineaux sont fragiles et un coup de stress aurait très bien pu le foudroyer. Tu cautionnes ce genre de comportement, toi ? A ce qu'il paraît, les Serpentard ne sont pas les plus chaleureux de l'école...
-Excuse moi, je ne savait pas pour l'oiseau... Tu as bien fait de les faire fuir, en fait, tu aurais même dû y aller plus fort, avec un bon Incendio ou autre. Heu, désolé, je m'égare. Oui, les oiseaux sont particulièrement cardiaque je crois, et non, je ne cautionne absolument pas ça ! Par contre, pour les Serpentard, je te dirais que d'un côté les Griffondor ne sont pas les plus intelligents de réputations, de l'autre que cette dispute inter-maison est d'une sottise pure, et d'un troisième côté qu'à Serpentard, nous ne sommes ni plus ni moins humain qu'ailleurs, il en va de même de notre sympathie. Ça fait trois côtés, j'aime bien les triangles, alors je te propose de laisser cette dispute de côté. Dit il en souriant. Time Alyster, enchanté !
Il termina son beau discours en lui tendant la main. A près tout, on s'en fichait de la maison non ? Les critères sont tellement larges...
Re: Se reposer auprès d'un chêne Natasha Fraser, le Jeu 28 Fév - 20:57
Douceurs d'orage ft. Time Alyster
L'oiseau tremblait toujours dans le creux de la main de la jeune fille. L'épreuve qu'il avait vécue avec les deux élèves l'avait beaucoup secoué et il faudrait certainement un peu temps avant une remise en forme suffisante pour qu'il s'envole loin d'ici. A moins que son nid était tout proche, peut-être dans le chêne ? Natasha devait vérifier plus tard, lorsque le volatile serait un peu plus rassuré. Pour ce faire, elle caressait sa petite tête toute de plumes minuscules du bout de l'index le plus délicatement possible. En face d'elle, le Serpentard au cache-œil n'avait en effet pas assisté à toute la scène, car il semblait surpris d'entendre que les deux gosses réprimandés torturaient un animal. Mais en voyant le moineau dans les mains de la rouge et or, le cheminement se passa dans sa tête.
― Excuse moi, je ne savait pas pour l'oiseau... Tu as bien fait de les faire fuir, en fait, tu aurais même dû y aller plus fort, avec un bon Incendio ou autre. Heu, désolé, je m'égare.
La rousse sourit, s'imaginant lancer le sortilège énoncé. L'idée était tentante mais ce n'était pas vraiment une si bonne idée que ça. Elle n'était pas censée utiliser la magie en toute impunité et pas sur des élèves plus jeunes qu'elle qui ne l'avaient pas défiée en duel. Donc, idée à oublier mais peut-être pas à fermer à double tour...
― Oui, les oiseaux sont particulièrement cardiaque je crois, et non, je ne cautionne absolument pas ça ! rétorqua ensuite le vert et argent, au grand soulagement de la jeune Fraser. Il semblait sincère. Par contre, pour les Serpentard, je te dirais que d'un côté les Griffondor ne sont pas les plus intelligents de réputations, de l'autre que cette dispute inter-maison est d'une sottise pure, et d'un troisième côté qu'à Serpentard, nous ne sommes ni plus ni moins humain qu'ailleurs, il en va de même de notre sympathie. Ça fait trois côtés, j'aime bien les triangles, alors je te propose de laisser cette dispute de côté.
Natasha resta coi un moment, se demandant ce qu'une figure géométrique faisait là dans l'histoire. Elle sourit à nouveau, décidant que ce Serpentard avait une personnalité qui pouvait lui plaire. Sa réponse avait également le mérite de lui faire sa propre opinion sur la Maison soit disant la plus vicieuse. La rouquine n'aimait pas les on-dit ; elle les écoutait mais n'en prenait pas argent comptant, voulant se forger soi-même son avis sur la question. Dans ce cas précis, la rivalité Serpentard-Gryffondor avait encore du chemin à faire mais c'était pour le moment en bonne voie avec ce représentant qui semblait tout à fait sympathique. Il se présenta d'ailleurs juste après, lui tendant la main en bonne et due forme.
― Natasha Fraser, fit la lionne en répondant à la poignée de main de sa main non occupée. Ravie de faire connaissance avec un Serpentard ! Tu sais, je ne crois pas à ce qui se dit dans les couloirs sur la rivalité de nos Maisons. Je suis arrivée il y a très peu de temps à Poudlard et je préfère découvrir les choses par moi-même ! Le petit oiseau dans sa main semblait un peu plus calme, ses tremblements se faisaient moins importants. D'où vient cette idée reçue, au fait ? Je trouve qu'on peut tout à fait être compatibles...
Quelques traits de caractère chez les uns et les autres ne suffisaient pas à affirmer par une thèse que des individus étaient incompatibles définitivement.
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