[Habitation] The Red Viper

Liam sentait que cette soirée allait se passer parfaitement bien ! L'alcool était présent, en quantité largement suffisante vu ce que Zoey cachait dans son sac, Charli ne devrait pas tarder et il était avec Kyara et ses amis - enfin des personnes qu'il supportait quoi et qui le supportaient aussi. C'était tout ce qu'il lui fallait ! Il tourna les yeux vers Heather où la bouteille s'approchait dangereusement du sol. Mais celle-ci avait visiblement un peu de réflexe, même si franchement, elle aurait pu se dépêcher pour réceptionner le vodka. Mais bon, quand on était Garde-Chasse, on ne pouvait décidément pas tout avoir...

Kyara se tourna vers lui quand il l'embrassa, visiblement préoccupée. Elle lui demanda ce qu'il avait pris avant de venir, ce qu'il ne comprit pas. Pourquoi pensait-elle ça ? Elle avait découvert quelque chose ? Impossible, il avait tout fait pour se cacher... Il lui répondit alors :

- Non t'inquiète, j'vais bien !

C'est alors que le messie débarqua. Ce n'était qu'un amas de boucle brune au loin. Et puis finalement, son visage commença à ressembler à quelque chose. 'Fin pas grand-chose, ce n'était que Charli. Y'avait rien de bien impressionnant chez l'ex Serpy. Mais Liam le trouvait tout d'un coup très très intéressant, surtout s'il avait les poches pleines. Il fit une entrée remarquable, comme d'habitude. Le Pouffy observait d'un oeil attentif, attendant le moment où le Proulx sortirait le trésor. Il s'y accrochait alors qu'il savait qu'il pouvait s'en passer. Il en avait une petite réserve chez lui qui s'était quand même bien réduite, mais il voulait absolument en prendre ce soir. Juste une petite dose, ça allait pas le tuer non plus.

Et c'est alors que le Messie sortit son objet sacré. Il les reconnut tout de suite, il soupira en les voyant. La soirée avait donc vraiment tout ce qu'il fallait pour être réussie. Zoey fut aussi réactive que lui à l'apparition du kiwicot, sauf qu'elle n'était pas bloquée entre deux bras. Charli en offrit à Will mais demanda à ce qu'ils fassent quelque chose pour mériter leur petit grain. Cela compliquait les choses. Il pouvait pas simplement les jeter en l'air et laisser tout le monde ouvrir la bouche pour qu'ils reçoivent leur bonbon directement dans la bouche ? Apparemment, ça ne lui plaisait pas.

Et encore une fois, la Higgs intervint immédiatement pour réclamer ce qu'elle jugeait mériter et ce fut évidemment le cas. Elle fut ainsi la première à en avoir. Kyara, pendant ce temps, se détacha de son copain pour aller discuter avec Charli. La Wells en profita pour le bousculer et se mettre dans un coin toute seule. Elle avait l'air dans un piteux état elle, c'était peut être la conséquence d'être Garde-Chasse ? Impossibilité de rester propre plus de 1h. Même si là, c'était un peu de sa faute. Il faudrait qu'il s'excuse quand même. Il attrapa une bouteille vide, du gin sûrement, et en but une gorgée quand la Blanchet revint vers lui.

- Ne consomme pas de kiwicot s'il te plait, j'aimerais profiter de la soirée avec toi.

Elle l'embrassa et Liam tenta de lui rendre son baiser. Mais cela le mettait dans une très mauvaise posture. Il le voulait son kiwicot, mais est-ce qu'il allait vraiment aller contre Kyara ? De toute façon, qu'est-ce que ça changeait puisqu'elle venait de le laisser. Elle partit se coller à William alors qu'elle venait tout juste de lui dire préférer profiter de la soirée avec lui. Ça annulait le deal tout de suite. D'ailleurs, il oublia d'un coup Proulx. L'attitude de Kyara était désormais un problème, elle gâchait presque toute la soirée. Pourquoi ? Pour un simple kiwicot. Ils étaient adultes quand même ! Et puis, elle le laissa seul d'un coup.

Alors, il décida qu'il allait faire un truc pour l'énerver. Parce que sur le moment il était énervé. Peut être par l'alcool, pas moyen de savoir. Mais il prit la direction d'Heather, et s'assit à côté d'elle. Et puis il l'embrassa, au vu de tous. Et pas un petit baiser hein, il faisait pas les choses à moitié. Il se leva ensuite, lui glissa quelques mots :

- Pour m'excuser de toute à l'heure.

Et il se tourna vers Kyara, histoire de lui dire ses quatre vérités. Parce que, honnêtement, qui elle ne saoulait pas là ?

- Eh Kya, franchement, si t'es pas contente tu dégages. Si t'as pas envie qu'on prenne du kiwicot, alors pas besoin de rester là hein ! Nous on est majeurs, on fait ce qu'on veut ok ? Si tu viens nous saouler avec tes morales de m*rde qui nous gâchent notre soirée, alors rentre à la maison et va passer le reste de la nuit toute seule ! Là, je trouve que même Heather est plus fun que toi. Hein Heather ?!

Les choses ne se passaient plus exactement comme prévu. William aurait préféré ne pas prendre non plus de kiwicot mais la manière qu'eut Zoey de le lui proposer parvint à le convaincre. Après un charmant jeu de langue, le maître des lieux se retrouva donc avec la petite dragée. C'est là que les choses se gâtèrent. Visiblement, Kyara n'appréciait pas la présence de drogue dans le manoir et reprocha aussitôt à Charli d'en répandre un peu trop. Même si Will avait prévu de ne pas forcément en parler, le sujet l'intéressait. Les rumeurs de présence de Kiwicot à Poudlard se faisait de plus en plus forte et ce n'était pas spécialement pour faire plaisir au professeur. A l'heure actuel il n'était encore tombé sur aucun élève en possession de cette drogue mais si ça devait arriver il passerait un sale quart d'heure.

Charli se défendit comme il put, affirmant qu'il était pas du genre à passer ça aux élèves car il avait trop peur d'être balancé. Bien qu'elle semblait visiblement assez peu convaincu, sa collègue ne creusa pas le sujet et retourna un instant vers Liam avant de finalement venir s'asseoir à côté de William, réitérant sa question, provoquant un sourire chez le serpent.

"C'est super simple en fait, tu trouve quelqu'un de super riche, le genre qui a les moyens d'offrir des manoirs aux gens comme ça. Et tu lui fais passer les meilleures nuits de sa vie, parce qu'une seule ça suffit pas. Tu connais l'expression grimper aux rideaux ? Bah là les rideaux elle doit les arracher PENDANT les préliminaires, je te laisse imaginer la suite..."

Le jeune homme partit d'un rire léger, amusé par sa propre histoire. Il s'apprêtait à dire maintenant la véritable histoire, modifié par ses soins, lors que l'inattendu se produisit. Liam s'approcha de Heather et l'embrassa soudainement, face à eux sans même se soucier de la présence de sa propre petite-amie. Même Will était sidéré et pourtant il lui en fallait beaucoup.

"What the..."

Sans qu'il eut le temps de terminer sa phrase, le prof d'enchantement pris la parole, se défoulant sur sa copine. Ces deux-là s'étaient-ils récemment disputés ou bien Liam avait-il simplement disjoncté ? Quoi qu'il en soit l'occlumens n'apprécia absolument pas les paroles de son collègue et leva la tête vers lui, posant une main sur l'épaule de Kyara au cas où elle souhaiterait effectivement partir.

"Riu. Dégage. Si je te fais pas sortir à coup de sorts c'est uniquement parce que je t'aime bien mais là tu vas juste virer de chez moi. M'en balance de où tu ira mais va de calmer ailleurs..."

C'est super simple en fait, tu trouve quelqu'un de super riche, le genre qui a les moyens d'offrir des manoirs aux gens comme ça. Et tu lui fais passer les meilleures nuits de sa vie, parce qu'une seule ça suffit pas. Tu connais l'expression grimper aux rideaux ? Bah là les rideaux elle doit les arracher PENDANT les préliminaires, je te laisse imaginer la suite... Expliqua Will tout en rigolant.

Kyara se doutait que c'était des bobards, mais elle trouvait quand même ça vachement crade, parce qu'une jeune héritière roulée comme un Tourbillon de flammes ça ne courait pas les rues ! De ce fait, la brune voyait le professeur de potions faire grimper au rideau une mémé toute ridée. C'était dégoûtant et très amusant. Riant à son tour, Kyara s'arrêta net quand l'expression de William changea. Fronçant les sourcils, la brune se retourna et se figea. Liam était en train de rouler une pelle à Heather. Le souffle coupée, l'ancienne serpentard avait l'impression qu'un pieu venait de lui transpercer le coeur tandis qu'un frisson glacé lui parcourait le corps. Pourquoi il avait fait ça ? Comme s'il l'avait entendu, le professeur d'Enchantements se tourna vers sa copine et il fit comme un serpent, il cracha son venin.

- Eh Kya, franchement, si t'es pas contente tu dégages. Si t'as pas envie qu'on prenne du kiwicot, alors pas besoin de rester là hein ! Nous on est majeurs, on fait ce qu'on veut ok ? Si tu viens nous saouler avec tes morales de m*rde qui nous gâchent notre soirée, alors rentre à la maison et va passer le reste de la nuit toute seule ! Là, je trouve que même Heather est plus fun que toi. Hein Heather ?!

Un deuxième frisson glacé parcourut Kyara tandis qu'elle sentait les larmes lui monter aux yeux. Normalement, la brune avait plus de résistance que ça, mais ça n'avait jamais été pareil quand ça concernait Liam. C'était la première fois qu'il lui parlait ainsi ... alors qu'elle n'avait rien fait ! Elle n'empêchait pas les autres de consommer s'ils le voulaient, elle n'avait pas non plus donné d'ordres à Liam, il aurait pu réagir autrement. La boule de tristesse gonflait de plus en plus dans le coeur de Kyara, les larmes étaient prêtes à couler lorsqu'une main se posa sur son épaule. Tournant légèrement la tête, la brune constata que c'était William qui avait fait cela et il ne semblait pas content du tout.

- Riu. Dégage. Si je te fais pas sortir à coup de sorts c'est uniquement parce que je t'aime bien mais là tu vas juste virer de chez moi. M'en balance de où tu ira mais va de calmer ailleurs...

Le geste de William aida Kyara à contenir ses larmes et la colère arriva. La brune se dégagea avec douceur avant de rejoindre Liam et de lui faire face. Le regardant droit dans les yeux, elle lui asséna alors un coup de poing magistral. La Française se fit mal à la main au passage, mais elle n'en avait rien à faire sur le coup.

- T'es qu'un minable. Elle se tourna ensuite vers Will avant de reprendre. Merci pour l'invitation, mais je vais partir, je n'ai plus du tout envie de m'amuser.

Sans rien ajouter de plus, Kyara quitta le manoir, la tête haute. De dos, elle ne laissait rien voir, mais tandis qu'elle avançait, des larmes silencieuses coulaient sur ses joues. Elle n'allait pas rentrer à la maison ce soir, ni les autres soirs ....

Okay, Heather avait peut-être l'air de faire les associables, exilée à l'autre bout du canapé, mais au moins elle restait loin de l'autre couple de bisounours. De son côté, Zoey semblait s'agacer du fait que personne ne se dandine le croupion devant elle afin d'obtenir un kiwicot, si bien qu'elle lui demanda de faire un show.

- Mais si je passe la première, plus personne n'osera passer derrière moi après, répondit-elle avec un grand sourire.

Soudain, elle sentit le canapé s'enfoncer à côté d'elle ce qui signifiait qu'on venait de la rejoindre. En se tournant, elle découvrit qu'il s'agissait de nul autre que Liam. Celui-ci l'embrassa ensuite et la Garde Chasse, beaucoup trop choquée, ne fit rien pour l'arrêter. Elle avait voulu l'éviter, alors pourquoi il faisait ça, sous les yeux de sa petite-amie en plus ? L'ancien Poufsouffle se leva, non sans lui indiquer que c'était sa manière à lui de s'excuser pour tout à l'heure. Il s'adressa ensuite à Blanchet avec un déluge inattendu de paroles haineuses. Cette dernière semblait d'ailleurs sur le point de pleurer quand William intervint, déclarant à son collègue qu'il n'était plus le bienvenu chez lui. La petite-amie réagit enfin, son minuscule poing s'explosant sur le faciès du professeur de Sortilèges, puis elle s'éclipsa avec un semblant de dignité.

L'Irlandaise était toujours assise sur le canapé, elle n'avait pas bougé d'un pouce. Il fallait dire que tout s'était passé bien vite et qu'elle n'était pas sûre d'avoir bien compris la situation. D'ailleurs, elle ne voulait pas se mêler de tout ça car elle savait qu'elle ne ferait qu'empirer les choses si elle émettait ne serait-ce qu'un juron. Et malgré tout les efforts du monde, elle ne pouvait retenir la jouissance qui émergeait en elle à l'idée que cette peste de Blanchet souffrait, et elle ne pouvait pas non plus empêcher la petite voix dans sa tête de répéter que c'était bien fait pour elle.

Mais ce qui arriva était encore mieux que du pole dance.. Enfin façon de parler ! Alors que Will expliquait le pourquoi du comment il avait eu ce palace. J'étais morte de rire quant à sa façon d'expliquer quand tout à coup, son expression changea du tout au tout... Suivant son regard, j'eus la même réaction que lui.

" What the... "

Liam tranquillou en train de rouler une de ces galoches à Heather comme si Kya n'était pas là ! Même moi j'étais choquée ! Et pourtant, on m'appelle Queen B. dans le milieu... Mais là, Liam me décevais énormément. Et les propos qu'il crachat à Kya ne furent que renforcer mon opinion : c'était en réalité un sale c** !

" Eh Kya, franchement, si t'es pas contente tu dégages. Si t'as pas envie qu'on prenne du kiwicot, alors pas besoin de rester là hein ! Nous on est majeurs, on fait ce qu'on veut ok ? Si tu viens nous saouler avec tes morales de m*rde qui nous gâchent notre soirée, alors rentre à la maison et va passer le reste de la nuit toute seule ! Là, je trouve que même Heather est plus fun que toi. Hein Heather ?! "

Pauvre Heather qui se retrouvait mêlée à tout ça. Déjà que ses rapports avec Kya ne semblaient pas être au beau fixe... Là, elle était foutu ! Je lui offrait l'hospitalité dans mon manoir ou mon appart' avec sécurité intégrée et tout le tralala... Sinon, elle ne serait plus de ce monde dans très peu de temps.

" Riu. Dégage. Si je te fais pas sortir à coup de sorts c'est uniquement parce que je t'aime bien mais là tu vas juste virer de chez moi. M'en balance de où tu ira mais va de calmer ailleurs... "

Je n'aurais pas dit mieux moi-même ! Will était mon héros de la soirée. Le kiwicot que j'avais pris ne faisait plus du tout effet maintenant - bien que les effets étaient maintenant minimes pour moi - et j'étais en pleine possession de mes moyens.
Kya remercia Will d'un regard avant de se lever et se diriger vers son copain... ou peut-être ex-copain désormais. Elle lui asséna un coup de point magistral.

" T'es qu'un minable. Merci pour l'invitation, mais je vais partir, je n'ai plus du tout envie de m'amuser. "

Ca je la comprenais. Mais le fait qu'elle parte me fit un pincement au coeur. Je n'avais plus du tout envie de m'amuser non plus désormais, seulement de serrer fort ma cousine dans mes bras pour la réconforter.

Me levant à mon tour, je me dirigeais vers Liam et lui envoya un beau coup de genoux dans son service trois pièce...

" Espèce d'abrutit ! Tu touches à la famille, tu en payes le prix ! Maintenant, tu dégages ! "

Attrapant le pouffy par le tee-shirt, je le trainais jusqu'à la porte avant de l'envoyer valser dehors. Puis retournant au salon pour chercher mes affaires, je lançais aux trois personnes restante.

" C'pas que j'vous aime pas mais Kya a besoin de moi. Will, j'reviendrais très vite pour me faire pardonner de mon entrée fracassante. A plus ! "

Puis, je filais à mon tour par la porte à la poursuite de Kya. Au passage, je bousculais à nouveau Liam qui méritais que je lui donne encore des dizaine et dizaine de coups !

Alors que j'arrivais à la sortie du domaine de Will, je vis Kya un peu plus loin. Accélérant un peu plus le rythme de ma course, je parvins à la rejoindre. Je la serrais dans mes bras avant de lui dire de façon rassurante.

" Je suis désolée ma Kya. Vient au manoir, j'te f'rais un chocolat et on feras des poupées vaudou pour qu'il souffre un peu plus ! "

Puis, sans attendre son avis, je transplanais avec elle dans ma demeure.

Ce qui était en train de se passer dépasser tout ce que Charli avait bien imaginer. Liam s'était rapproché d'Heather et lui avait roulé un patin monumental, tout ça devant les yeux de Kyara. Ca, c'était du spectacle ! Parfaitement ce que le Proulx attendait pour pouvoir obtenir un kiwicot. Il était à la fois choqué du geste effectué par le Pouffy, car jamais il ne l'aurait cru capable, tout en en était absolument hilare. Surtout que ce n'était pas fini. Riu était en train de régler son compte avec sa copine et en profita pour la renvoyer chez elle. C'était du lourd !

Kya était complètement sous le choc et Will arriva à ses côtés histoire de la défendre un peu. Il en profita par la même occasion de bannir Riu de chez lui. C'était totalement fou. Il ne manquait plus qu'un pot de pop-corn à Charli pour admirer le spectacle qui se passait devant ses yeux. Faute d'en avoir sous la main, il s'empara d'une bouteille qu'il sirota tout en suivant la suite des évènements. Ca ne tarda pas à arriver puisqu'un poing alla frapper le visage du pouffy. C'était génial. Une soirée de rêve. Puis, Kya décida qu'elle était de trop et quitta le manoir.

- Eeeeh les mecs, arrêtez d'vous enflammer ! C'pas comme si il venait d'se la faire non plus ! Il nous a enfin montré qu'il avait des couilles, moi j'trouve ça magique !

Il avait parfaitement mérité sa récompense. Charli attrapa donc une petite graine et la lança sur Liam. C'était cadeau ! Il pouvait même en avoir une deuxième si il voulait. Mais, les choses n'étaient pas terminées. Zoey décida d'intervenir et elle commença à chasser les pouffy afin de le mettre dehors. Apparemment, il ne fallait pas rigoler avec la famille. Pourtant, Charli s'en était bien tiré après avoir trompé Axelle, la preuve, il était encore là, au milieu d'eux. Par conséquent, il ne comprenait pas vraiment pourquoi, pour avoir roulé une pelle à Heather, il se faisait salement lyncher.

Du coup, il ne restait plus grand monde à la petite fête. Sur six, la moitié s'était rendu dehors et ils n'étaient désormais plus que trois. C'était bien triste. M'enfin, il restait quand même les bouteilles et Zoey avait dit qu'elle reviendrait. Ca voulait dire que la fête n'était pas terminé ? Proulx espérait bien. Histoire de montrer qu'il n'était pas prêt de sortir, il continua se siroter la bouteille.

- Hey, Heather ! Il embrasse bien au moins ?

Après Blanchet, se fut au tour de Zoey de se défouler sur le pauvre professeur qui ne rentrerait pas indemne chez lu. Il se fit ensuite magistralement jeter dehors. La Higgs avait beau avoir un petit visage d'ange, elle cachait néanmoins une âme et un caractère de tigresse. Elle s'excusa ensuite, déclarant que l'autre déprimée aurait besoin d'aide, puis elle s'éclipsa à sa suite. Si la soirée avait commencé sur les chapeaux de roues, tout cela était bien vite retombé. La moitié des invités étaient partis et ils n'étaient désormais plus que trois. Heather plaignait sincèrement son ami qui voulait organiser la fête du siècle et celle-ci avait misérablement été ruiné par Liam. La soirée n'était pas encore finie, mais encore fallait-il que les trois derniers retrouvent l'envie de s'amuser. Et pour Charli, qui avait semblé être le seul à profiter du spectacle et qui n'avait cessé de boire, ce n'était pas un problème. Il ne se gêna donc pas le moins du monde pour savoir comment embrassait le Poufsouffle.

- Si tu tiens tant à le savoir Charli, répondit l'Irlandaise avec un brin de sarcasme dans la voix, Tu n'as qu'à tester par toi-même.

Elle récupéra ensuite la première bouteille d'alcool qui passa sous sa main et en but quelque gorgée, une question existentielle en tête : Zoey était-elle partit avec le reste des bouteilles où les avait-elle déjà sortie de son sac avant le drame ?

C'était plus vraiment l'éclate. Ca ne l'avait même jamais vraiment été puisque le petit spectacle de Liam avait bien trop vite tourné à une retranscription de la guerre des sorciers. M'enfin, ça avait été marrant quand même. C'était bien beau de siroter tranquillement une bouteille mais même si ils n'étaient plus que trois, les deux autres ne montraient plus vraiment l'envie de s'amuser. Dommage.

- Si tu tiens tant à le savoir Charli. Tu n'as qu'à tester par toi-même.

C'était une idée. Si il était toujours devant la maison, peut-être qu'il tenterait le coup. Il rassembla ses kiwicots et les fourra dans l'une de ses poches. Puis, il se leva, gardant la bouteille qu'il avait réussi à prendre avec toute l'agitation dans sa main.

- Ouais, j'vais p't'être aller faire ça si il est toujours planté comme un con dehors. Pis désolé Will, on s'refera ça une prochaine fois, j'crois qu'vous être plus trop d'humeur. J'vais aller faire un tour au bar, si ça vous tente de v'nir. Allez, tchou les mecs, à la prochaine !

Il quitta donc la pièce, toujours sa bouteille à la main et sortit dehors. Il aperçut Kya et Zoey un peu plus loin en train de parler et Liam était par terre sur le pas de porte, comme un abruti. Sans un mot, il s'approcha de lui et l'embrassa. "Ouais, c'pas terrible mais on va dire qu'ça passe. T'viens avec moi, j'vais boire un coup. R'joins moi à la Tête de Sanglier s'tu veux". Et Charli transplana.

Il y avait quelque chose de bizarre en lui en ce moment. En temps normal, Liam n'aurait jamais dit, surtout devant autant de monde, mais cette fois, c'était sorti tout seul. Et il s'en sentait presque fier. Mais ça ne dura qu'un court instant. Déjà, il sentit qu'il y avait quelque chose qui allait pas. Mais il ne savait pas trop quoi. Genre tout le monde s'était arrêté en le regardant. Y'avait plus de bruit, juste tous les regards sur lui. Pourquoi il devenait si intéressant d'un coup dis donc ? Peut être parce qu'il avait crié. Sinon, il voyait pas où pouvait être le problème.

Puis vint une première réaction. Will lui ordonnait de dégager de sa baraque, d'un ton plutôt agressif. Pourquoi il se mêlait pas de ses propres affaires lui ? Il ferait mieux qu'il reste dans ses potions lui. Malgré tout, Liam était chez lui alors le choix, il l'avait pas vraiment. Il allait répliquer quelque chose quand il croisa le regard de Kyara. Il abandonna d'un coup tout reproche à son égard. Une douche froide aurait eu le même effet. Mais ça ne dura pas longtemps. Elle lui mit le poing de sa vie, en plein dans le nez. Sa tête vola en même temps qu'il recula. Il porta ses mains à son visage et s'aperçut qu'il saignait maintenant. Il entendit à moitié Charli prendre sa défense, il se retourna pour voir sa copine partir. Il se lança dans sa direction en criant :

- Mais pour qui tu te... ?

Il fut arrêté par la cousine de celle-ci qui lui mit un coup bien placé. Trop bien placé, la vicieuse ! Il en eut le souffle coupé, son visage de déforma en une expression de douleur intense, très intense. Il tomba à genou, essayant de reprendre sa respiration. Et c'est là qu'il trouva un kiwicot par terre. HALLELUJAH ! Il détacha ses mains de son entrejambe, grimaçant, pour mettre la petite dragée dans sa poche. Puis il se fit cordialement éjecté dehors par les soins de la Higgs. Il eut encore plus mal. Ses bijoux en avaient reçu des coups et c'était toujours au même moment, avec les mêmes personnes. Il resta accroupi un instant, observant d'un oeil discret les deux cousines s'en aller.

Il n'avait pas les idées claires, il avait l'impression d'être dans une sorte de brouillard complet. Il ne savait pas ce qui lui arrivait, mais il n'aimait pas être comme ça. Il lui fallait de la boisson. Quelque chose pour tenir le coup. Il s'assit dans le passage du manoir de Will, attendant que ce truc bizarre passe. Il n'arrivait même pas à réfléchir à quoique ce soit, il avait une boule dans le ventre. Les bouteilles ne lui avaient jamais fait ça. Pendant qu'il essayait de rassembler ses pensées, il sentait toujours le sang s'écouler depuis son nez. Il sortit sa baguette pour lancer un vague #Episkey informulé. Il n'était pas sûr de sa réussit mais ça marcha.

Soudain, il fut agressé par une bouche qui sortit de nulle part et vint se poser sur la sienne. Il n'eut ni le temps, ni la force, ni la présence d'esprit de reculer. Il subit, avant de découvrir le Proulx. Ce fut encore pire mais il ne broncha pas.

- Ouais, c'pas terrible mais on va dire qu'ça passe. T'viens avec moi, j'vais boire un coup. R'joins moi à la Tête de Sanglier s'tu veux, lui dit-il avant de s'en aller en transplanant.

Il ne comprit pas trop pourquoi il l'avait embrassé et pourquoi il l'invitait à la Tête de Sanglier, mais tout ce qu'il capta c'était que Proulx était le seul de son côté. Alors, il sortirait peut être de son brouillard avec lui. Il se leva péniblement, sa tuyauterie se remettant doucement du coup qu'elle avait pris, et transplana à son tour.

Pv ~ William West

Pour discuter, m'avait-il dit en quittant la boutique suivi de l'elfe de maison désormais sien. J'ignorais encore si je préfèrais croire ce mensonge ou y voir le sous-entendu qu'il cachait, mais j'étais néanmoins déterminée à le découvrir. C'est donc vers dix-neuf heure, après mon service, que je pénétrais dans mon appartement sur les Embrumes. Eléane et Alex étaient comme à leur habitude lovés sur le canapé du salon et ne firent aucune remarque lorsque je leur annonçais que je ne passerais pas la soirée ici. Et peut-être la nuit aussi... Ils étaient certainement trop contents de se retrouver enfin seul pour s'offrir quelques extras. Je m'octroyais alors quarante minutes pour me préparer avant de quitter l'appartement pour me rendre chez William. Soulagée d'échapper à un interrogatoire, je filais directement dans ma chambre pour me changer. J'étais pas le genre à porter des décolletés ultra plongeants ou des mini-jupes encore plus courtes que le laissait penser leur nom pour plaire aux hommes, non, je préfèrais de loin le simple mais sexy. Je portais donc finalement mon choix sur un slim blanc et une veste en cuir passée sur un bustier à lacet noir. Même si c'était pas le grand jeu, j'étais persuadée que ma tenue n'allait pas le laisser indifférent.

Je donnais une dernière caresse sur le flanc de Flipper avant de quitter l'appartement d'un pas nerveux. Étant incapable de transplaner, j'hélais alors un taxi une fois arrivée du côté moldu de Londres. Même si la perspective d'avoir à passer quelques minutes avec leur espèce ne m'enchantait pas, je n'avais pas d'autre choix. J'indiquais alors au chauffeur l'adresse, sachant pertinemment que le sorcier avait dû mettre en place un sortilège de Repousse-Moldu. Il me suffirait néanmoins de l'arrêter un peu avant d'arriver à destination et de faire le reste du trajet à pied. Quelques temps après avoir embarqué dans le taxi, je remarquais que le conducteur semblait perdu. Il venait de passer pour la troisième fois devant un grand parc dont il ne semblait pas tenir compte. Mon intuition m'amena à la conclusion que le manoir devait se situer non loin de là. Qu'est-ce qu'ils sont faibles ces moldus... «Arrêtez vous là» glissai-je alors au chauffeur. Il me lança un regard perplexe mais s'arrêta tout de même pour me laisser descendre, peu convaincu que cela soit l'endroit où je souhaitais me rendre.

Après lui avoir jeté quelques pièces de leur argent, je claquais la portière et m'enfonçais sous le soleil couchant dans le parc parfaitement entretenu. Le manoir ne tarda d'ailleurs pas à se révéler; et il était gigantesque, encore plus grand que tout ce que je m'étais imaginée. Une centaine de mètre me séparait encore de la demeure de West mais à cette distance il m'était déjà possible d'observer son architecture. Elle avait été construite avec goût, c'était certain, et me représenter mon ancien professeur passer des heures à l'intérieur de celui-ci ne m'était pas difficile, même si j'avais encore du mal à comprendre comment il avait pu se permettre tel achat. Un héritage sans doute. C'était l'hypothèse la plus probable qui me venait à l'esprit. Parcourant les derniers mètres d'un pas assuré, je me postais devant l'immense porte en chêne massif et en marbre. Je frappais alors deux fois et attendais patiemment que celle-ci s'ouvre. Si tu veux changer d'avis, c'est maintenant ou jamais ! Je grimaçais intérieurement, j'avais pas fait tout ce chemin pour faire demi-tour au dernier moment.

Jusqu'à présent, la journée c'était plutôt bien passé pour William. Le professeur avait put se procurer tout ce qu'il souhaitait sans la moindre difficulté et a un prix raisonnable mais plus encore, le dernier achat était sans conteste celui qu'il regretterait le moins. Tout d'abord, l'elfe dénommé Gollum semblait être d'un caractère plutôt facile. Le Serpentard avait longtemps repoussé cet achat, pourtant fort utile, par crainte de tomber sur un elfe aussi insupportable que l'était Schiavo. Mais lorsqu'ils arrivèrent au manoir du jeune homme, Gollum sembla ravis d'y être et totalement prêt à servir son maître. La visite des lieux se déroula parfaitement bien, le serpent prenant le temps de montrer chaque recoin du manoir à l'elfe, s'assurant qu'il retienne tout en essayant de ne pas se montrer trop pressant malgré son manque naturel de patience. Will ne pouvait s'empêcher de jeter de nombreux coups d’œils à sa montre, l'heure tournait et il voulait être prêt, détestant par dessous tout être ne retard.

Car la soirée à venir s'annonçait particulièrement prometteuse. Au moment d'acheter son elfe, William avait eut la chance de tomber sur une charmante vendeuse, une ancienne élève à lui, et la transaction c'était merveilleusement bien passée. Si bien que le professeur attendait désormais l'arrivée de la jeune femme, espérant avoir le temps de tout préparer avant. Passer la soirée avec la délicieuse Face Lightwood le ravissait d'avance.

La cuisine c'était déroulée sans encombre, la sauce étant particulièrement facile à préparer, malgré les discours sans queue-ni-tête des trois têtes réduites accrochées au dessus du plan de travail en attendant d'avoir une place définie. Ne restait plus qu'à cuire la viande mais cela attendrait. Il restait encore un peu de temps au professeur qui fila prendre une douche brûlante. Le choix des vêtements, et plus particulièrement du bas, lui pris quelques minutes de plus que prévu. Will décida finalement de ne pas en faire trop, de rester naturel, et enfila donc un jean sombre par dessus son boxer. Dès la ceinture bouclée, le serpent attrapa une chemise noir et pris soin de ne pas la boutonner jusqu'en haut. Généralement, il prenait soin d'attacher un bouton de plus lorsqu'il faisait cours mais aujourd'hui le jeune homme n'était pas dans sa salle.

L'on frappa à la porte tandis que Will descendait les escalier, aussi arriva-t-il quelques instant plus tard, faisant signe à Gollum qu'il s'en occupait. Le jeune homme pencha rapidement sa tête d'un côté puis de l'autre, faisant craquer sa nuque puis s'arma de son sourire habituel avant d'ouvrir la porte. Son sourire s'agrandit légèrement plus encore lorsqu'il découvrit Face, particulièrement jolie ce soir, et il l'invita aussitôt à entrer.

" Entre Face, fais comme chez toi. Il y a un porte-manteau ici si tu veux retirer ta veste... "

Joignant le geste à la parole, William désigna un porte-manteau en bois sur la gauche de la porte. Chacun des patères représentait une tête de serpent sculpté, l'un des rares meubles que Will avait conservé en recevant l'héritage.

" Tu veux boire quelque chose ? Où peut-être une petite visite guidé pour commencer ? "

Les portes du manoir de William ne tardèrent pas à s'ouvrir, révélant ce dernier sous un jour qui me fit l'effet d'une bombe. Il était vêtu d'une chemise et d'un simple jean, son irrésistible sourire toujours figé sur ses lèvres. Mes yeux s'enflamèrent lorsque je remarquais sous le tissu noir qui épousait son torse, ses muscles délicatement sculptés. Je me mordis la langue, repoussant la tentation. Je t'en prie Face, tu es plus maligne que ça. En effet, ça ne me ressemblait pas, je devais me ressaisir. Comme pour m'aider à sortir de ma contemplation, ses paroles interrompirent le fil de mes pensées en m'invitant à entrer et à retirer ma veste. Je ne me fis pas priée et ôtais le vêtement qui commençait à amplifier un peu trop à mon goût la chaleur émanant de mon corps. Une fois débarrassée je me sentis un peu mieux, mais cela me suffit à feindre l'indifférence.

- Merci, murmurais-je.

J'avais peur de parler depuis que le hall d'entrée s'était dessiné sous mes yeux et prendre une voix basse me semblait normal, l'écho élevant suffisamment mes paroles. Les battants se refermèrent alors derrière moi, m'enfermant pour de bon dans le manoir de William. L'intérieur me fit la même sensation que celle ressentie à l'extérieur, tout était spacieux et décoré avec soin. Souriant à la nouvelle facette que je découvrais à mon ancien professeur, je tournais lentement sur moi-même avant de lui faire face. Connaître les lieux était sûrement un bon début, ou au moins les parties principales. Mes yeux s'emplirent de curiosité et je répondais à la question suivante d'une voix pleine.

- Oui si tu veux bien, mais ça m'a l'air immense...

Savoir où je mettais les pieds n'était sans doute pas une mauvaise chose, surtout si pour une quelconque raison je me retrouvais seule à errer dans le manoir. Ce qui m'étonnerait néanmoins, car passer outre la compagnie de William n'était pas dans mes projets ce soir... J'avais tant de questions qui me brûlaient les lèvres mais que je savais trop personelles, que j'ignorais quel sujet je pouvais engager. Je me creusais donc les méninges quelques secondes pour commencer à briser la glace. Ça n'avait jamais été difficile pour moi de parler, et pourtant je me trouvais là, muette face à cet homme. Finalement me vînt en tête le seul sujet qui ne risquait pas de nous mettre mal à l'aise d'emblée, ou du moins je l'espérais.

- Depuis quand possèdes-tu ce manoir ? Lançai-je distraitement en effleurant la rampe d'escalier du bout de mes doigts.

Le bois était lisse, frôlant ma peau sans accroche. Je ne pouvais pas m'empêcher de songer à l'elfe de maison que le sorcier était venu acheter, et qui était entre-autre la source de ce rendez-vous. Se sentait-il bien ici ? Était-il content de son nouveau travail ? De son maître ? Certainement que oui. Je souriais à la vue de l'elfe prenant ses quartiers quelque part dans le manoir et prenant avec plaisir les ordres de William. Peut-être le reverrais-je ?

Avec surprise, Will constata que la jeune femme semblait légèrement intimidée, ce manoir était-il si impressionnant que cela ? Peut-être en effet, le jeune homme ne se rappelant plus sa réaction lorsqu'il l'avait découvert pour la première fois, quelques semaines avant d'en prendre possession. Face fit cependant en sorte de n'en rien montrer et retira sa veste avant d'accepter la seconde proposition, à savoir une petite visite guidée de la demeure. Le serpent ne retint pas un léger sourire tout en désignant l'escalier qui leur faisait face, autant commencer par l'étage ce serait plus pratique.

" C'est assez grand oui mais c'est minuscule en comparaison de Poudlard alors on s'y fait vite. Heureusement d'ailleurs vu le peu de temps que j'y passe. "

C'était vrai que le professeur passait le plus clair de son temps à l'école, vivant là-bas une grande partie de l'année. C'était en partie pour cela qu'il avait eut besoin d'un elfe de maison, la poussière ayant tendance à s'accumuler en son absence tandis qu'il avait une sainte horreur du ménage. Alors qu'ils arrivèrent au sommet des escaliers, William posa sa main sur la hanche de la jeune femme afin de la guider le long du couloir qui suivait tandis qu'elle lui demandait depuis quand il possédait ce manoir. Fouillant rapidement dans sa mémoire, Will tâcha de se remémorer la date exacte sans y parvenir, autant rester flou dans ce cas.

" Hmm... J'en ai hérité peu après avoir commencé à travailler à Poudlard donc ça doit faire environ deux ans maintenant. Et toi, où est-ce que tu vis maintenant ? "

La première porte menait à la bibliothèque, pas la pièce la plus glamour qui soit mais elle représentait bien l'une des nombreuses facettes de la personnalités de Will, sa soif de connaissance et son goût pour la lecture. Goût qu'il n'avait que trop peu le temps de satisfaire du fait de ses nombreuses obligations. Sa main ne quittait pas la hanche de Face, la caressant doucement tandis qu'ils avançaient. La prochaine pièce menait à sa chambre, détail que le jeune homme connaissait parfaitement, peut-être était-il temps pour lui de se montrer plus entreprenant ?

Sans réfléchir plus longuement et alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la porte, William laissa sa seconde main remonter jusqu'au visage de son ancienne élève, caressant sa joue avec douceur. Ses lèvres trouvèrent alors celles de Face tandis qu'il l'attirait contre lui, appuyé contre la porte qui ne demandait qu'à s'ouvrir.

Il était vrai que Poudlard était plus vaste que le manoir de William, mais comment ne pouvais-je pas me sentir chez moi là-bas, alors que le château avait occupé sept années de ma vie. C'était sans doute pour cette raison que tous les autres lieux me donnaient cette impression. Et le manoir que je venais d'acquérir avec mes collègues ne faisait pas exception. Il était démesuré, comportait une vingtaine de chambre, des salles de bal et même un terrain d'entraînement à la magie dans le sous-sol. C'était vraiment un palace et nous étions seulement quatre à y accéder, inutile donc de vous dire que je m'y sentais encore moins à ma place. Néanmoins, malgré ce sentiment, mon caractère solitaire était comblé car je pouvais errer dans le manoir sans que personne ne me croise une seule fois. Ce qui était pour moi une aubaine.

Nous montions donc les marches de l'escalier menant à l'étage pour commencer la visite. Arrivé au sommet, la main de William glissa sur ma hanche. Je savourais le contact et pressais un peu plus mon corps contre le sien, autant entrer directement dans son jeu. Je pouvais bien aussi lui montrer ce que les Lightwood avaient dans leur manche... Laisse-le un peu mijoter quand même. Je souris imperceptiblement, attiser le désir avant de l'assouvir brusquement était ma méthode préférée. Il reprit alors la parole et toujours d'une oreille attentive, j'écoutais la réponse du sorcier tandis que nous entrions dans un long couloir parsemé de nombreuses portes.

Où je vivais ? Bonne question. Officiellement je partageais un appart avec ma collègue et son copain, mais ce n'était pas ce que l'on pouvait appeler un chez-soi. Malgré leurs attentions et leurs efforts, je ne parvenais pas à trouver tous les avantages d'avoir son propre domicile. Bien sûr il y avait aussi le Peace's Mansion, mais encore une fois ce n'était pas l'idéal que je me faisais d'une maison où il fait bon d'y vivre. Prenant donc une longue inspiration, je fixais un point au fond du couloir et déclarais d'une voix calme:

- Je vis avec des amis sur les Embrumes, dans un appart.

William ouvrît alors la première porte. Celle-ci menait dans une magnifique bibliothèque, chargée de livres et de parchemins en tout genre. Un passionné de lectures dans ses heures perdues donc... Intéressant. Mes yeux pétillèrent de curiosité face aux trésors que devait contenir cette pièce, mais je savais qu'il en restait d'autres à découvrir. Tout comme je savais que l'une d'elle renfermait la chambre de Will. Ne s'attardant pas trop sur les lieux, nous quittions la bibliothèque toujours côte à côte. Sa main se mît alors soudainement à me caresser, comme si cette action était automatique maintenant, tandis que nous arrivions devant la seconde porte. Je devinais à ce geste, l'identité de la pièce qui s'y cachait derrière.

Néanmoins mes pensées furent détournées par la main de William qui se posa délicatement sur ma joue, presque aussitôt suivie de ses lèvres sur les miennes. Le baiser à la dérobée que je lui avais offert à la boutique plus tôt dans la journée me revînt. Je n'avais pas eu suffisamment le temps d'y goûter et maintenant l'occasion se présentait à nouveau, sauf que cette fois je ne comptais pas m'arrêter. Mon corps, attiré comme un aimant, se plaqua alors au sien tandis que mon dos trouvait la surface dure de la porte. Je répondis à son baiser grâce à ma langue audacieuse et attrapais doucement sa chemise entre mes doigts pour avoir une prise si la porte s'ouvrait. Elle n'a pas lieu d'être fermée celle-là ! Comme pour répondre à mon désir, mon coude rencontra la poignée et y exerça une innocente pression. Voilà qui était mieux.

Le sourire de William se serait probablement encore agrandit si ses lèvres n'avait pas été nettement mieux occupées. Non seulement Face ne se déroba pas au baiser que lui offrait mais elle y répondit avec ardeur, s'accrochant à la chemise du jeune homme comme si elle craignait qu'il ne s'éloigne subitement. Comme si c'était possible. Les bras du professeur enserrait la jeune femme, plaquant leurs corps l'un contre l'autre tandis qu'il profitait de ce baiser encore trop innocent à son goût. Comme pour répondre à son désir, la porte s'ouvrit, probablement que l'un d'eux avait actionné la poignée, Will ne se rappelant pas avoir enchanté les portes pour s'ouvrir automatiquement. Encore que cela pourrait s'avérer utile à l'avenir. Il pourrait être intéressant d'y réfléchir.

Il repoussa bientôt la porte du talon, la faisant claquer dans son dos. Quittant un instant les lèvres de Face, William vint l'embrasser dans le cou, ses mains s'attardant désormais à défaire les lacets de son bustier, non sans un certain mal. Ce genre de tenue était en effet particulièrement sexy mais pour ce qui était de la praticité, on repassera. Le serpent finit toutefois par venir à bout du vêtement, desserrant suffisamment les lacets pour pouvoir aisément retirer son haut à la jeune femme. Retrouvant ses lèvres, ils reprirent le baiser là où ils l'avaient arrêté, Will soulevant son ancienne élève pour la porter jusqu'au lit, la déposant dessus avec douceur sans la lâcher un seul instant, bien au contraire.

Le haut de la jeune femme finit par voler à travers la pièce, tout comme celui du maître des lieux d'ailleurs, tandis que les lèvres de William quittaient à nouveau celles de son invité, descendant le long de son cou. Les baisers du jeune homme descendaient lentement, traçant un sillage brûlant tandis que ses mains caressaient le corps de Face. Ses doigts détachaient maintenant la fermeture de son slim blanc, le faisant lentement glisser vers le bas tandis qu'il embrassait le ventre de la jeune femme.
Tout compte fait, le dîner pourrait attendre...

La porte s'ouvrit enfin dans un claquement. Mon sang bouillonnait et le désir montait comme une boule humide et chaude dans mon ventre. Aux tréfonds de celui-ci, des muscles se crispaient délicieusement. Cette sensation frôlant la douleur était si vive, si exquise, que je fermerais les yeux si les siens ne m'hypnotisaient pas déjà. Ses mains me lâchèrent alors pour s'attaquer à mon bustier et je grognai de plaisir pendant qu'il semait sur mon cou ses baisers. Je sentais qu'il avait du mal à l'enlever, mais je ne préfèrais pas lui dire qu'il existait une façon bien plus simple de le retirer. Le voir se donner du mal ne faisait qu'attiser les sentiments qui se déchaînaient dans tout mon corps. Je laissais ainsi mes mains se balader sous sa chemise, suivant les lignes de ses muscles avec douceur et savourant cette proximité trop longuement attendue. Après tout, on peut bien creuser l'appétit...

Une fois allégée de mon bustier, nos lèvres se retrouvèrent. Ma langue caressa d'abord timidement la sienne et s'y joigna pour une danse lente, érotique, un frotté-collé-serré de sensations. Des bras me soulevèrent alors que mon corps s'extasiait devant mon ancien professeur. J'aggripais le haut de ses bras pour palper ses biceps et constatais qu'il étaient aussi dures que la roche. Puis doucement, je caressais son visage tout en plongeant mes mains dans ses cheveux. Ils étaient si doux. Quelques secondes plus tard, il me déposait délicatement sur le lit, son corps irrésistiblement collé au mien. Mes jambes s'y enroulèrent et je l'aidais à se débarrasser des vêtements trop superflus. L'avoir aussi près de moi, sentir sa bouche sur moi, c'était tellement inattendu et excitant... À mon plus grand plaisir, ses baisers continuèrent sur mon ventre, provoquant de petites ondes électriques à chaque fois que ses lèvres rencontraient ma peau.

La sensation était enivrante. Bientôt il défaisait le bouton de mon slim et tirait sur le zip. Sans que je ne le quitte des yeux, il insinua sa main sous ma ceinture jusqu'à mes fesses, puis mes cuisses, retirant lentement mon slim dans le même mouvement. Je fermais alors les yeux et tentais de maîtriser ma respiration, d'absorber les sensations désordonnées et chaotiques que déchaînaient ce contact. Puis, je partais de nouveau à la rencontre de ses lèvres, appelées par un désir que je ne contrôlais plus. Je me fis pressante mais ferme, je ne voulais plus le quitter. Si mon cerveau n'était plus là pour cadrer la situation, mes sensations et mes pulsions, elles, avaient pris sa place et étaient maintenant aux commandes. Je commençais alors moi aussi à déboutonner son pantalon tout en posant des baisers légers sur sa mâchoire, son menton et sur le coin de ses lèvres, avant de finalement redescendre vers son cou pour le mordiller. Enfin, contre sa peau, je murmurais d'une voix suave: «Je n'ai plus très faim, et toi ?»