Oh mon Dieu oui, c'était vrai. Alhena était maman de trois enfants. Elle avait vu passer ça dans la Gazette du Sorcier. Izsa prenait toujours un coup de vieux, quand elle réalisait que les gens avec lesquels elle avait fait ses études en étaient déjà à fonder une famille. De son côté, elle ne savait même pas gérer des animaux de compagnie, et sa vie sentimentale était plus vide que le désert du Sahara. Elle vivait encore en collocation, dans le Chemin de Traverse, avec pour tout bien de valeur son atelier minuscule et sa moto volante. Franchement, on avait fait mieux, dans le genre adulte responsable.

Et puis, Izsa s'était aussi bien plantée sur un autre point.

Absolument pas. Je comprends les enjeux du métier, je les respecte mais je ne suis absolument pas à l'aise. Je me dis que peut-être, il préférable que je me retire là où les lumières ne sont pas braquées sur moi. Je n'aime pas forcément être épiée par les journaux, que les médias s'amusent à nous tendre des pièges. En plus, bien que j'aime énormément mon métier actuel, je dois avouer qu'il me manque ce côté... recherche, qu'on peut trouver à ton département. Amusant.

Pour notre vendeuse de baguette qui se plaisait à croire qu'elle y avait acquis un bon sens pour le jugement des caractères de chacun, se fut un retour à la réalité. Non, elle ne savait pas grand chose de son ancienne camarade, en fait. Non, tout le monde n'avait pas forcément le métier de ses rêves. Non, travailler au Ministère avec autant de responsabilités n'avait rien de facile.

Ouais, elle était vraiment bien dans le Département des Mystères. Elle avançait dans ses recherches dans son coin, et on lui fichait la paix. Pour tout ce qui était couverture médiatique, personne ne s'intéressait à elle, vu qu'elle ne pouvait pas dire grand chose. Mis à part cette interview qu'elle avait fait à son arrivée dans le Ministère, elle restait dans un anonymat le plus total.

Pourquoi Langue-de-plomb au fait ? Tu aurais pu devenir professeur par exemple. De plus, ce n'est pas trop dur de combiner les deux ?

- Professeur ? elle était déroutée. Moi ? Elle se mit à rire. Je sais pas gérer mon hibou postier, alors une classe de vingt élèves ?

D'ailleurs, il était passé où, Lieutenant ? Les dernières nouvelles de l'oiseau qui lui servait de facteur datait de... datait de... trop longtemps pour quel sache quand c'était. L'oiseau avait bien neuf ans, peut-être était-il mort de vieillesse ?
Clairement, je suis prête ni pour être professeure, ni pour être maman.

- C'est justement pour ça que Langue-de-Plomb, c'est parfait pour moi. Je ne suis responsable de personne à part de moi-même. Et puis je ne dépend de personne, ou presque. Tant que je fais avancer mes travaux, que je fais mes rapports et que je dépasse pas le budget qui m'est alloué, c'est quasiment carte blanche. Il n'existe pas d'univers dans lequel je pourrais envier les gens qui bossent à Poudlard... Et puis, à Ollivander's, je n'y travaille quasiment plus. Je continue de créer des baguettes, faut bien les vendre, mais j'ai pris pas mal de recul par rapport à la boutique.

Puis, elle repensa à ce qu'Alhena avait dit. Qu'elle aimait bien le service des Mystères, avec son aspect recherche.

- C'est dommage, qu'on soit pas dans le même service, du coup. Surtout que je me rend bien compte que l'Histoire de la Magie, c'est essentiel dans mes recherche. Et puis au delà de ça, je me sens un peu seule dans mon boulot, pour l'instant.

Son absence de vie sociale n'était pas quelque chose de nouveau, d'accord. Mais depuis qu'elle était employée du Ministère, elle se rendait vraiment compte qu'elle avait peu d'amis, ou même de connaissances. D'où le fait qu'elle ai décidé que ce repas serait une bonne idée, malgré leur étrange situation.

RP unique
Devant le café.

Vendredi. 18h17
Pourquoi la neige ne tombait-elle pas ? La sorcière n'avait pas le temps en ce moment pour se payer des vacances en Arctique, pourtant elle avait l'impression que si elle voulait avoir sa dose de froid glacial cette année, elle n'aurait pas le choix. Ce devait être une sacrée belle aventure aussi, que d'aller nager sous la glace.

Un jour peut-être. Pour le moment on avait trop besoin d'elle ici pour qu'elle reparte en voyage de ci-tôt. Ou se faisait-elle des idées ? Bien trop souvent il arrivait à Rachel de penser qu'elle ne faisait pas assez, qu'avec ou sans elle ça ne changeait rien. Alors elle faisait plus. Se perdant tout doucement en chemin. Si la guerre cessait demain... qui serait-elle ? Que ferait-elle ? Elle l'ignorait, mais puisque la guerre faisait encore rage ce soir et ferait encore rage demain : elle se battrait. Et ça commençait par trois coup de baguette.


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