Cours 5 ~> À l'attaque !

Plusieurs élèves étaient arrivés à la suite de Trevor, dont un Gryffondor à qui il n'avait jamais parlé, mais qui lui lança tout de même un "salut" respectueux. Un des sourcil du Serpentard se leva tandis que l'autre se fronça et il s'approcha alors de l'autre jeune homme. Il avait l'air plutôt sympathique, ce qui lui valu un sourire du vert et argent. Le Gryffondor s'était approché d'une jeune fille de sa maison, et avait engagé la conversation. Trevor s'incrusta alors discrètement, ne voulant pas s'ennuyer à attendre les élèves manquant.

- Salut la compagnie ! Quel merveilleux soleil aujourd'hui, n'est-ce-pas ?, fit-il en levant les bras vers le ciel, se recevant quelques gouttes de pluie dans la tronche au passage Il arborait un air faussement ravi, puis il reprit, le regard sombre, ses bras musclés retombant mollement contre lui : Nan, sérieusement, pourquoi il fait tout le temps pas beau quand on va en cours ?

Il soupira et lança un #Impervius sur ses pieds et son pantalon, même si l'eau avait déjà trempée la moitié de son corps. Le brun rangea ensuite sa baguette d'un geste las et secoua ses mèches de cheveux comme un chien avant de passer une main dedans pour les démêler. Décidément, il détestait la pluie.

Après avoir jeté un dernier coup d'oeil au message laissé par Valentina Boccini sur le panneau d'affichage de la maison de Serpentard, Severus alla préparer ses affaires. Le dortoir était animé, mais l'étudiant de dernière année n'y fit pas attention. La veille, il avait préparé un sac à dos avec ses affaires de cours et de quoi s'hydrater comme Valentina leur avait demandé. Saisissant son sac, il le porta à ses épaules et quitta la salle commune d'un pas rapide.

Severus n'était pas en avance, mais pas en retard non plus. C'est vêtu d'un jogging qu'il remonta les escaliers quatre-à-quatre. * Quitte à être en tenue de sport, autant faire un peu d'exercice. * se dit-il en partant au pas de course jusqu'à la Grande Salle. Celle-ci était pleine de monde. Le bruit des conversations s'étendait dans le hall. Murmurant un juron, le jeune homme s'y engouffra et prit le temps de prendre un bon petit déjeuner, malgré le fait qu'il n'ait pas faim. La matinée et le cours de Défenses contre les Forces du Mal allaient être animés de toute évidence. Plein d'énergie, le sorcier était surexcité à l'idée de faire un cours principalement axé sur la pratique.

Après avoir bu un dernier verre de jus d'orange, Severus se rappela qu'il avait entendu le vent et la pluie marteler les fenêtres du château. Une belle activité en plein air s'annonçait. L'étudiant mit son sac sur son épaule droite, se leva et se dirigea vers l'extérieur. Une fois sous le préau, Severus soupira en constatant que la pluie était bien plus forte qu'il ne l'avait pensé. Il s'agenouilla et se mit à chercher sa cape dans son sac. Avant de s'en revêtir, le Serpentard sortit sa baguette et lança un #Impervius sur sa cape. Satisfait, il rabattit sa capuche sur sa tête afin de dissimuler son visage aux yeux du monde, mais également pour ne pas être agressé par les éléments atmosphériques.

Severus progressa au pas de course vers le lieu du cours de Défense contre les Forces du Mal. Apercevant un drap blanc, l'étudiant poursuivit sa course et ralentit en arrivant à hauteur du professeur. Il salua son professeur avec respect d'un signe de tête, avant de saluer Lilith, Jasmine et les autres d'un regard en esquissant un sourire. Le Serpentard alla se placer près de Levine. Cela faisait un certain temps qu'ils n'avaient pas discuté. Et puis... ils n'avaient pas forcément eu l'occasion de se croiser ces derniers temps.

- Salut, murmura-t-il en croisant les bras et en se plaçant debout à ses côtés. Alors quoi de neuf du côté de l'héritier?

Severus adorait aborder les gens avec sarcasme. Levine le connaissait donc il savait qu'il pouvait le taquiner.

L'avantage de passer l’hiver dans un château, c'était qu'ils pouvaient ne jamais en sortir pendant deux ou trois long mois aux températures glaciales. La neige, la pluie ? Aucune importance, on pouvait passer ses soirées lové au coin du feu.
Izsa n'avait pas sortit le bout de son nez depuis le dernier cours de botanique, soit une bonne semaine. Sa capacité d'hibernation se situait quelque part entre celle de la marmotte et du hérisson, alors autant dire que moins elle passait de temps à l'extérieur, mieux elle se portait.

Mais aujourd'hui, Boccini en avait décidé autrement. La jeune fille serait bien restée en boule sous sa couette, séchant ce cours de DCFM tyrannique. Cependant elle partait toujours du principe qu'un cours en extérieur ne pouvait être qu'intéressant. Cela signifiait toujours de la pratique et pas mal d'originalité. Et pou cela Izsa, était bien prête à braver les intempéries.
Elle enfila donc son plus beau bonnet, à l'image d'une tête chouette effraie, ainsi qu'une écharpe verte et des moufles. Elle portait en dessous ses habits de sport, habits qu'elle n'avait presque jamais utilisés, le tout était bien évidemment enchanter par un Impervium. Dans le genre "sortilèges changeant la vie des sorciers au quotidien", celui-ci se posait là.

Ses pas la menèrent donc dans le parc, ou une bonne partie des élèves était déjà présente. Elle en reconnut pas mal ; Levine, qu'elle salua de loin pour ne pas avoir à s'approcher de son grand ami ; Morgan, qu'elle salua également d'un simple signe de la mains ; et le meilleur pour la fin, Lilith !

Elle s'approcha donc d'elle, qui était en train de discuter avec un de ses condisciples rouge et or.

- Salut, leur dit-elle. Vous pensez qu'elle nous a préparé quoi ? Izsa jeta un coup d'oeil à l'enseignante. Moi je pencherais pour le jeu du drapeau, ou un truc du genre.

Les seuls indices qu'ils avaient pour l'instant, c'était qu'ils allaient avoir un cours physique, et que Boccini avait un drapeau derrière elle. Mais si ça se trouve, elle se trompait complètement....

Ashton n'était clairement pas au top de sa forme ce matin. Déjà qu'en général le premier cours de la journée passait un peu à la trappe niveau concentration, là on atteignait des records. Entre la pluie qui rendait l'atmosphère du parc grisâtre et l'heure qu'il était, tous les éléments étaient réunis pour un mauvais début de journée. Toujours à broyer du noir sur la condition horrible d'élève à Poudlard, le Gryffondor répondit au salut de Lilith par un vague signe de tête. C'était quand même inadmissible que des gens arrivent après lui alors qu'il était en retard à la base. Rester dans son lit aurait été une meilleure solution. Il fixait le sol d'un regard vide lorsqu'il entendit qu'on l'appelait.

- Ashton, tu veux venir avec nous ?

Levant soudain la tête en direction de la voix, le sang-mêlé vit qu'Alcofribas et sa préfète étaient en train de discuter à quelques mètres de lui. Allez, Ash, un peu de motivation, t'es pas un mec associable qui reste dans son coin à ignorer les gens d'habitude. Décidant de faire un effort pour essayer de passer un cours un peu moins mauvais, il fit quelques pas afin d'arriver à la hauteur des deux élèves. Apparemment ils parlaient de Quidditch. A vrai dire Ashton adorait le Quidditch, c'était sa passion depuis qu'il était petit. D'ailleurs l'année dernière il faisait lui aussi partie de l'équipe de Gryffondor. Malheureusement, une chute de balai, une semaine à Sainte Mangouste et une interdiction médical de remonter sur un balai plus tard, il se retrouvait à présent dans les gradins. N'ayant pas une nature à se laisser abattre, il avait depuis accepté le fait de ne plus jouer, c'était les risques à encourir. Izsa arriva à son tour et sans surprise se plaça à côté de Lilith.

- Salut, vous pensez qu'elle nous a préparé quoi ? demanda-t-elle en parlant de la prof. Moi je pencherais pour le jeu du drapeau, ou un truc du genre.

- Ce qui est sûr c'est que ça va nous faire faire pas mal de sport, à mon avis, répondit Ashton avec un sourire, le premier de la journée.

Lilith, Izsa, Alco, je me suis permis de me ramener avec vous suite aux paroles d'Alco ^^

- LA accordé par Ebenezer

« A l’aube, rdv à la lisière de la forêt. - E.L »
Elizabeth regarda avec un sourire moqueur le mot que sa chouette lui avait délivré la veille. *Cette précision... Et puis, il est gonflé quand même, le château est pas si grand que ça, et il sait où me trouver ; quel flemmard !* Enfin, flemmard ou non, l’abruti en question restait un partenaire de farces & autres expériences pour le moins intéressant, aussi la jaune et noire se promit d’avancer un peu son réveil. Chose, bien évidemment, impossible, car ne nous leurrons pas : un réveil, c’est un pur prétexte pour utiliser la touche «Snooze». De l’avance prévue, seul un quart d’heure avait été épargné. Grr. Pour se rattraper, la jeune femme se prépara en vitesse ; en même temps, c’était d’une simplicité enfantine, il lui suffisait de sortir une de ses tenues noires habituellement réservées aux escapades nocturnes. Survêtement fluide mais un poil moulant, veste boyish, bottines souples -le tout étanchéifié après un rapide coup d’oeil par la fenêtre. *Oh, et ma gourde aussi !* se souvint Elizabeth au moment précis où elle allait quitter la pièce.
Fredonnant un air français (NDLR : allez, d’ici 2215, on peut imaginer un renouveau, soyez optimistes !), elle parcourut au pas de course le château, sauta la case Grande Salle, et s'arrêta sous l’arbre où ils s’étaient retrouvés, une fois, par le passé. Et l’autre gus qui n’arrivait toujours pas. Bon, dix minutes plus tard, Elizabeth se félicitait des bizarreries thermiques qui étaient les siennes : elle n’avait pas froid et pouvait contempler le ciel orageux sans en être trop indisposée. S’ennuyant, elle en profita pour attacher ses cheveux en queue de cheval et resserrer son écharpe.

Enfin, Lestrange arriva. L’air penaud peint sur son visage ne la trompa pas : ses lèvres étaient toutes chocolatées. Pouffant, elle lança :
 - Salut le goinfre !
- Salut la grognasse. Bon, désolé pour le retard, j’étais -
- Occupé à manger, je sais, mais encore ?
- Non, en fait, j’étais occupé à chercher un moyen de te l’annoncer.  
La blairelle haussa un sourcil.
- Aujourd’hui, j’ai... comment dire ?... j’ai décidé d’être sage. 
Là, elle eut un hoquet de stupeur. Lestrange, sage ? C’était impossible. Lestrange, récalcitrant à l’idée de mettre le bazar en DCFM ?
- Par Salazar, tu fais les yeux doux à Boccini ou quoi ? On aura tout vu ! le charria-t-elle, avec un pincement au coeur. *Petite baguette ! Bon, les faits-maison seront pour une autre fois...*
- Mais non c’est pas-
- Oh j’m’en fous, tu fais ce que tu veux ! J’avais prévu un plan d’attaque, mais si l’aiglon s’est fait apprivoiser... J’trouverai quelqu’un qui ait une baguette digne de ce nom !
 Lestrange leva les yeux au ciel, comme pour dire «Genre, tu sais que tu trouveras pas mieux que moi» ou «Tu changeras jamais, toujours aussi naïve et vulgaire». Difficile de trancher. Soutenant son regard, elle ajouta :
- Toute façon, sans ton insigne, t’es pas très utile tu sais...
 Il prit un air offensé et la jaune et noire rit en lui donnant une tape sur l’épaule.
- Allez, tu voudrais pas être en retard j’suppose, Ebounet-le-gamin-docile ? On y va, sinon maman Boccini te mettra la fessée !
 Et elle profita du rire jaune du Serdaigle pour lui piquer le bout de cookie qu’il n’avait pas encore avalé.
- S’pèce de voleuse ! T’es toujours la même !
- Et c'est comme ça que tu m'aimes !
- Peuh, gémit-il, écoeuré.

 Cela dut lui rappeler un certain souvenir, car il s’empressa de glisser :
- Allez, le premier en DFCM ?
- C’est un défi ?
Autant Elizabeth se contrefichait d’être à l’heure en cours, autant l’idée d’être battue par Ebenezer lui était intolérable. Et il devait s'en préoccuper aussi, car il ne perdit pas de temps à répondre et traça. Ils restèrent une centaine de mètres à la même hauteur. La septième année peinait à estimer la distance qui la séparait encore du cours, mais de toute évidence, elle était réduite, car Ebenezer lança : 
- A la guerre comme à la guerre ; #Tarentallegra !
- Fiente de gobelin ! siffla-t-elle.
Bennet s’empressa de le contrer par un #Finite Incantatem. Le bleu et bronze en profita pour glisser un très raffiné tir de langue. Il prenait de l’avance, s’approchait de la clairière ; peut-être même voyait-il les autres élèves, d’ici. Avec un sourire malicieux, son amie songea *S'il tient à jouer...*  Et sprintant comme jamais, elle le frôla, le doubla, pivota puis s’agrippa de toutes ses forces à la branche au-dessus d’elle. Elle le cueillit d’un coup de genoux, et tendit les jambes. Bon, c’était laid, mais la surprise ralentissait plus que les sorts. Elle reprit une foulée plus lente, sûre de son coup. Mais que dalle. *Sens de l’orientation de m*rde !* Partie trop à gauche, elle prit Ebenezer en chasse 20 mètres plus loin. Mais il était trop tard, et l’abruti arriva avant elle. Essoufflée, les cheveux pleins d'aiguilles de pin et autres brindilles, la Poufsouffle tira une immense satisfaction des deux marques boueuses laissées par ses bottines sur le pull de Lestrange. Avec un sourire innocent, elle jeta alors un coup d’oeil à la «classe», qu’elle salua brièvement d’un informel :
- Holap tout le monde !

Bon, classe est un grand mot : il n’y avait ni chaise, ni pouf, ni tapis, rien ! Ah, si, un drapeau blanc. Camps des vaincus ? Zone de paix ? Difficile à dire, pour une écolière buissonnière. Ah, et y avait Boccini, aussi. Etait-il possible qu’elle soit vraiment la cause de « l’assagissement » de Lestrange ? *Quel petit soumis.*
Et des élèves. Assez nombreux pour en déduire qu’elle n’était pas très en avance. (On ne mentionnera pas le nombre ne connaissant pas le mot « tenue de sport » et s’étant vêtu de pantalons plus ou moins serrés.)  Il y avait Lilith, deux valises sous les yeux, un sourire sur les lèvres. Laurae, les docs au pied, aux émeraudes brillant presque autant d’excitation que ceux d’un garçon qu’elle ne connaissait pas (Severus). Lequel se tenait à côté d’un Serpentard (Levine) qui avait cru pouvoir corrompre Boccini en ramenant son éclatante tenue de Quidditch. En parlant de sacs à main, il y avait aussi l’autre imbécile de Trévor, qui semblait avoir décidé de la suivre partout ces temps-ci. *Boh, au pire, je lui jetterai un sort et dirais que c’était involontaire.* Faut regarder les choses en face : il avait pas l’air fût fût, à se protéger de l’eau tout en retirant sa capuche. Il n’était pas le seul à avoir froid pourtant : Jasmine, la préfète des piafs, se gelait elle aussi. Et dans le club des frileux, on pouvait ajouter un inconnu au bataillon (Alcofribas). Elizabeth reconnut Leister, le petit malin plutôt bout-en-train, et une fille (Abbigail) qu’elle devina être de sa maison -entre le pull bleu et bronze et la prise de notes avant le début du cours... Une autre (Ariana), paraissant profondément choquée, s’apitoyait sur un elfe à l’oeil gonflé et une joue sur laquelle courrait une estafilade. Plus loin, Izsa, préfète de Serpentard, papotait avec un Ashton levé du mauvais pied, cachant son regard vide dans sa capuche. Dans le style bougon encapuchonné, il y avait aussi une fille dont Elizabeth croyait se rappeler qu’elle s’appelait Eléna. Ah, et il ne faudrait surtout pas oublier Morgan, le charmant lèche, préfet de mes fesses. Merlin, quelle équipée.  
Un sourire amusé se dessina sur le visage de la blairelle. Le cours, par l’enseignante merveilleusement loufoque qui l’organisait, par son côté pratique, par son cadre inhabituel et par les participants aux personnalités si diverses rassemblés, promettait d’être intéressant.

Tenue de sport et de quoi s'hydrater. Apoline avait été intrigué quand elle avait vu le mot sur le panneau d'affichage. Ses vêtements de sport étaient fatigués et elle ne les avait pas déballés depuis la rentré. Qu'importe, après tout elle se rendait à un cour de DCFM dans la boue, pas à un défiler de mode. Elle enfila donc son vieux sweat délavé, un pantalon de jogging noir et une paire de basket qu'elle prit soins d’imperméabiliser avec un Impervius. Elle finirait peut-être toute pleine de boue mais au moins elle resterais au sec. Quelle idée aussi de faire cours dehors par un temps pareil!
Avant de rejoindre le parc elle prit quand même le temps de passer dans la grande salle manger un bout, parce que si elle devait se dépenser ce matin autant faire en sorte de ne pas tomber d'inanition au milieu du cours. Mais elle n'était pas très à l'aise dans sa tenue – elle avait l'impression de se promener en pyjama dans le château – et ses camarades la regardaient bizarrement, alors elle se dépêcha de rejoindre le point de rendez-vous à l'extérieur.

Il ne pleuvait pas encore mais cela ne saurait tarder, et elle se félicita mentalement d'avoir mis quelque chose avec une capuche. La plupart des autres élèves étaient déjà arrivés, le cours n'allait sans doute pas tarder à commencer. Elle salua la professeure d'un « Bonjour Madame ! » enthousiaste et se glissa parmi la classe.

Ebenezer n'aimait pas particulièrement les problèmes, les situations gênantes et autres trucs désagréables. Le cours de DCFM appartenait à la catégorie "situations gênantes". Déjà, revoir Boccini depuis l'épisode salle de bain des préfets serait bizarre, la revoir en cours était de suite plus hard. Surtout en connaissant la liste des inscrits. Izsa et Lilith se tenaient relativement bien en DCFM, Lizzie Bennet, c'était une autre paire de manches. Il avait toujours su qu'il fallait rester loin des blaireaux surtout les jaunes dissipées et survoltées. Du coup, il avait décidé de lui dire dans les quatre yeux qu'il ne la suivrait pas dans ses magouilles cette fois-là.

Et il aurait peut-être pas du lui filer un rendez-vous, parce qu'à l'aube, à la lisière de la forêt, Lizzie n'était pas là. Peut-être qu'ils n'avaient pas la même définition du mot "aube" mais lui il avait faim et froid et elle n'arrivait pas. Un crochet par les cuisines ne serait pas si mal en fait. Puis les elfes l'aimaient bien parce qu'il était à peu près poli et qu'il avait l'air d'être devoir nourri en permanence. Du coup, il avait eut le droit à la tonne de cookies et au chocolat chaud rituel du petit déj habituel avant qu'il ne se rende compte de l'heure. Pour l'aube, même avec définition Lizziesque, c'était raté. Il repartit donc en direction de la lisière, priant pour que l'autre blairelle ne le chambre pas trop. Puis il pleuvait en plus, c'était pas malin, il allait boucler.

Il écopa bien entendu de remarques douteuses sur lui et Boccini, de vol de cookies et quand il essaya de lui faire oublier son grand désespoir suite à sa déclaration avec une course, d'un double coup de pied dans le ventre. Elle lui avait salopé son pull en plus! Hors de question qu'il perde la course, il était plus rapide que l'autre folle et m'y donc un point d'honneur à la dépasser en quelques foulées.

Il y avait déjà pratiquement tout le monde sur place et il se rendit compte qu'il avait zappé la partie vêtements de sport. Mais vu qu'il n'en avait pas et que Boccini avait son espion à la bonne, enfin normalement, il ne devrait pas avoir de problème. Déjà qu'il avait eu le droit au sprint matinal en guise d'échauffement. Il salua la professeur du classique "Bonjour madame."en évitant de se remémorer la vision de la blonde nue dans sa baignoire. Il abandonna vite fait Lizzie pour rejoindre Izsa, Lilith, le dealer de kiwicots et un inconnu qui discutaient du thème du cours.

- Salut...

Il loucha ensuite sur les insignes de ses deux amies. C'était quoi cette arnaque? Genre on lui supprimait son passe-droit nocturne pour donner l'équivalent, dans leur maison respective, à pire que lui.

-Cours 5-

La pluie tombait encore sur moi, pauvre enseignante qui avait choisi au hasard un jour pour ce cours en extérieur en priant pour que le temps soit clément : visiblement, rien à y faire, on ne pouvait se fier qu'à nous mêmes. Et bien c'était ainsi, ils allaient devoir faire avec la pluie, l'orage, le vent, le froid, la boue, et l'hideuse vue de Schiavo comme accompagnateur. Soupirant de bon coeur, je distinguais le tout premier élève : comme à son habitude, Morgan arrivait en premier. Je lui rendais son salut tandis que sans attendre plus, Abbigail, une jeune Serdy débarqua. Elle laissait l'eau lui couler sur le visage. Au moins une pour qui ce sale temps anglais ne posait pas problème. Ô doux soleil d'Italie, où es-tu ? Visiblement, pas ici. Une blondinette fût la suivante. Elle me décrocha même un sourire alors que la journée était bien maussade : Jasmine Vagneur. Elle, Célya et Apoline étaient un trio de serdaigle vraiment agréables à avoir en cours. C'est pourquoi, à son salut, je répondais d'une voix douce : «Bonjour, miss Vagneur. Et bon courage. » Quelle politesse, vraiment ! Je m'impressionnais. Le suivant, un vert et argent aux longs et gras cheveux noirs, rejoignit le groupe. C'était un certain Trevor. Non loin d'ailleurs, un troisième année du nom de Leister se glissa parmi nous. Bien, bien, ils arrivaient tous en même temps. Peut être pourrais-je me mettre à l'abris avant midi ? Rien n'était moins sur, assurément ! Un uniforme noir et jaune se dessina dans la brume matinale. Laurae, une Poufsouffle. Je lui répondais poliment avant d'accueillir un rouge et or au prénom imprononçable. En jetant un oeil au trombinoscope, je me décidais à l'appeler par son nom de famille. "Nazier". Facile et efficace. Bref, je le saluais, lui aussi. Ariana Hastings qui avait eu une sacrée poussée de croissance entre le cours commun et celui-ci gagna la petite clairière à son tour. Hop ! Un Serpy de plus avec Levine ! « Bien le bonjour, Koenig. » Un petit clin d'oeil et le jeune sinople se fondit dans la masse de ses camarades. Prochain élève ? Ashton. Un vague sourire aux lèvres, je lui souhaitais le bonjour avant de me tourner vers une vague silhouette qui descendait à son tour la pente ? Qui ? Ebenezer ? Lilith ? Lizzie ? Izsa ? Ah nan. Eléna... Soit. Bonjour Eléna. Et maintenant ? Bee ! Oh yeah !

- Bonjour professeur. Joli temps pour un cours d'extérieur!

« C'est clair. Vous serez pas trop éblouis par l'soleil, comme ça. » , déclarais-je en souriant.

J'étais contente d'avoir la nouvelle préfète à mon cours. Elle était juste brillante. Alors que je parlais avec la rouge et or, Severus était arrivé. Je lui murmurais un « Bonjour...» Et bien, la petite plaine se remplissait lentement mais sûrement ! Verte et argent suivante, ma Izsa. Ouais, ouais, MA Izsa. Parce que c'te gosse était géniale. Je lui adressais un sourire large tout en la saluant d'un clin d'oeil. Et l'arrivée suivante fût celle d'une charmante Poufsouffle, Lizzie Bennet. Bijour mental, la flemme de le répéter encore. Enfin, deux élèves de plus : Apoline et... Mon esclave. C'était parfait, tien. Il manquait... Abby... Mais j'avais reçu ce matin un petit mot de sa part (LA accordé) pour me prévenir de son retard, donc c'était tout bon.

« Une fois de plus, Bonjour à tous. Et bienvenue dans cette édition spéciale de mon cours. Avant de passer à la partie boueuse, sale et terriblement fatigante de vos modestes journées d'étudiants, nous allons ensemble définir la notion de "sortilège dangereux", "menace de mort", et "déclinaison de responsabilité en cas d'accidents". Allez-y, je vous écoute.»

Petit point pour définir les règles avant de se mettre à fond dans le cours qui, ils l'avaient sans doute compris, serait épuisant. Pas pour moi, hein... Pour eux ! Bien que j'allais quand même devoir surveiller une vingtaine d'adolescents débiles !

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Bonjour à tous ! Je vous laisse jusqu'à vendredi soir ! Les questions sont un brin étrange, mais après tout... Vous êtes en cours avec Tina, vous avez l'habitude ! À très vite ! Soyez actifs et je le serais aussi.

La prof lui répondit poliment, ce qui lui a valu un nouveau sourire de la part de la majeure. Le temps était définitivement désastreux mais il était plein de bon souvenirs pour Laurae, elle ferma les yeux pour sentir les grosses gouttes s'écraser sur son visage, vu comme c'était parti, ils en auraient pour plusieurs jours. Quand tout les élèves furent enfin arrivés, l'enseignante commença son cours.

Une fois de plus, Bonjour à tous. Et bienvenue dans cette édition spéciale de mon cours. Avant de passer à la partie boueuse, sale et terriblement fatigante de vos modestes journées d'étudiants, nous allons ensemble définir la notion de "sortilège dangereux", "menace de mort", et "déclinaison de responsabilité en cas d'accidents". Allez-y, je vous écoute.

La jeune sorcière fronça les sourcils en écoutant les expressions à définir. En gros la prof voulait simplement établir des consignes de sécurité pour le cours... Cela promettait d'être intéressant... Un cours dangereux et bien encadré pouvais lui être bénéfique dans le cadre de son but professionnel. L'irlandaise leva instinctivement la main.

- Un "Sortilège dangereux" est considéré comme un sort difficile à arrêter et surtout à contrôler. Pour le reste vous nous demandez de suivre vos règles pour ne pas qu'il y est de blessés... ou pire. Et si c'est le cas, ce sera entièrement sous notre responsabilité.

Laurae n'allait pas s'étendre sur la définition, et espérait toucher droit au but le fondement de la pensée du prof... Après tout, elle avait compris. Certes, les règles étaient importantes... Mais la jolie brune pensait toutefois que ses camarades n'étaient pas assez stupides pour faire mumuse avec les règles. Ils étaient majeur pour la plupart. Elle fit retomber doucement sa main. La partie "sale, boueuse et terriblement fatigante" promettait d'être quelque chose... Elle eu un petit sourire en coin, attendant les réponses des autres élèves. Elle était de plus en plus intéressée.

Trevor me sourit, il se rapproche de nous gêné par la situation parce que je discute déjà,

- Salut la compagnie ! Quel merveilleux soleil aujourd'hui, n'est-ce-pas ? Nan, sérieusement, pourquoi il fait tout le temps pas beau quand on va en cours ? #Impervius !, genre tout le monde utilise ce sort aujourd'hui, c'est celui dont on connait tous l'utilisation depuis que c'est devenue la lubie des profs de faire cours dehors.

Je me souviens de l'époque des bombabouse et des bombes puantes, on était obligé de se protéger la tête avec le sortilège de Têtenbulle, certains gestes des sorts vont nous rester gravés à vie je crois,

- T'as pas de souci à te faire, tu nous déranges pas. Ce temps est merdique, je suis vraiment surpris qu'on soit dehors aujourd'hui, heureusement que le professeur de potions n'est pas comme ça !

Un autre gars de chez Serpentard arrive une capuche sur la tête, je ne peux pas le reconnaître, mais il salut souriant Lilith avec moi. Il se place près de Levine et de l'elfe de miss Boccini. Je crois qu'il s'amuse de la situation lui aussi, quel type admirable. Une fille vient se placer en même temps avec nous trois. Trevor et moi échangeons un regard.

- Salut, vous pensez qu'elle nous a préparé quoi ? Moi je pencherais pour le jeu du drapeau, ou un truc du genre.

Enfin, Ash nous a rejoint, il est intriguant puis je l'aime bien. Il n'est pas toujours d'une humeur massacrante. Il nous arrive à tous de bouder, nous sommes fondamentalement des êtres irascibles. En tout cas, il semble du même avis qu'Izsa.

- Ce qui est sûr c'est que ça va nous faire faire pas mal de sport, à mon avis.

- Salut Hilswood, c'est quoi le jeu du drapeau ?, dis-je un peu surpris par la proposition.

Je regarde le drapeau derrière Valentina, il a l'air d'être placé ici pour une raison étrange, je ne comprends pas bien. Puis, si c'est vraiment au jeu du drapeau qu'on va jouer, pourquoi n'y en a-t-il pas plus ? Un pour chacun de nous, par exemple. Je me tourne vers Ashton,

- Au fait, tu viendras nous encourager contre Serdaigle ? On gagnera pour toi !

Sérieux c'est n'importe quoi le début du cours... Soudain, une élève de Poufsouffle et Ebenezer rappliquent totalement dead, essoufflés comme des bœufs. Haha, le ptit Serdy a oublié sa tenue de sport, la prof va être ravie,

- Holap tout le monde ! je souris à cette jeune fille, elle avait l'air plutôt excité.

Lestrange serrait les dents à côté d'elle, il n'en faut pas plus pour comprendre qu'il doit avoir perdu un pari avec et devait maintenant être son esclave pour la journée... Bennet inspecte tout le monde du regard, des fois elle rigole toute seule. Néanmoins, elle regarde Trevor comme un magnifique poulet grillé, c'est pas très rassurant. Elle se range au milieu des autres, on peut continuer notre discussion. Ah oui, j'avais pas vu Apoline arriver, tant pis. Aussi soudainement que son arrivée, Ebenezer décida tout seul de s'activer,

- Bonjour madame, dit-il en se rapprochant de nous. Salut...

- Alors, c'est toi le soumis ? Pas trop dur d'être attaché à une furie ?, la professeure prit brusquement la parole, signant le début du cours,

- Une fois de plus, Bonjour à tous. Et bienvenue dans cette édition spéciale de mon cours. Avant de passer à la partie boueuse, sale et terriblement fatigante de vos modestes journées d'étudiants, nous allons ensemble définir la notion de "sortilège dangereux", "menace de mort", et "déclinaison de responsabilité en cas d'accidents". Allez-y, je vous écoute.

- Un "Sortilège dangereux" est considéré comme un sort difficile à arrêter et surtout à contrôler. Pour le reste vous nous demandez de suivre vos règles pour ne pas qu'il y est de blessés... ou pire. Et si c'est le cas, ce sera entièrement sous notre responsabilité, Syverell donne la première sa réponse.

- Une menace de mort est un danger nourris par les forces en présence. Le plus souvent celles-ci sont cachés, et appartiennent à des domaines occultes, comme la magie noire. Ce ne sont pas des menaces naturelles, ni simplement moral comme une lutte entre le bien et le mal. C'est une question d'intérêt et d'honneur personnel aussi, je donnais la deuxième réponse en espérant que ce soit ça.

C'était Ashton qui avait réagit le premier après l'intervention d'Izsa :

- Ce qui est sûr c'est que ça va nous faire faire pas mal de sport, à mon avis.

Elle sourit à son tour. Oui, ils étaient bien partit pour se marrer.

- Salut Hilswood, répondit alors le poursuiveur de Gryffondor, c'est quoi le jeu du drapeau ?

Il devait venir d'une famille Sang-Pure s'il ne connaissait pas ce jeu. La Serpentard ouvrit la bouche pour lui répondre, mais à ce moment là arrivèrent Lizzie et Eb'. Izsa fit un signe de la main à la Poufsouffle, cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas croisé. Depuis leur sortie en forêt en fait.
Ebenezer se glissa alors près d'eux avec un vague " Salut..."
Elle remarqua que son regard convergeait vers leurs toutes nouvelles insignes, à elle et à Lilith. Et ce fut à ce moment qu'elle vit que lui-même n'en portait plus.

- Oh non Eby, t'es plus préfet ?! Mais on se serait grave marrer tout les trois !

Enfin, ils se marraient toujours, seulement là ils auraient été le trio gagnant, les terreurs de Poudlard, les trois irréductibles fouteurs de bordel en chef ; avec en prime la possibilité d'être noctambule en toute légalité.

Boccini marqua alors le début du cours :

« Une fois de plus, Bonjour à tous. Et bienvenue dans cette édition spéciale de mon cours. Avant de passer à la partie boueuse, sale et terriblement fatigante de vos modestes journées d'étudiants, nous allons ensemble définir la notion de "sortilège dangereux", "menace de mort", et "déclinaison de responsabilité en cas d'accidents". Allez-y, je vous écoute.»

Izsa crut qu'elle allait se jeter au coup de l'enseignante tellement elle était heureuse. Comment commencer un cours d'une meilleure manière ? Ils allaient sans aucun doute tous se foutre sur la gueule !

- "Déclinaison de responsabilité en cas d'accident", cela veut dire que nous ne pourront attaquer en justice ni notre professeur, elle lui sourit d'un air amusé, ni l'école en elle-même, dans le cas où nous sommes victimes d'un malencontreux accident.

Avec cela, pas question que les petites natures aillent pleurer dans les jupes de leurs parents à la suite de ce cours. Et la Serpentard était prête à exploser le premier élève qui oserait remettre en cause les méthodes d'enseignement de Boccini.

Ebenezer rejoint Lilith et Izsa, chose peu surprenante. Il est vrai qu’elle s’était, pour des raisons personnelles, éloignée du trio les derniers mois ; mais les voir assemblés, toujours partants pour des mauvais coups, la fit sourire. Quand Izsa lui fit un signe de la main, la blairelle la salua en retour. N’ayant pas vu le sourire d’Alcofribas, elle n’y répondit pas et repartit plutôt dans ses pensées. Achevant de détailler le moindre élève, elle rejeta la tête en arrière et n’écouta que le bruissement des feuilles au gré du vent et des gouttes. Leur douce musique fut, une petite minute plus tard, interrompue par la voix chaude de l’enseignante :
- Une fois de plus, Bonjour à tous. Et bienvenue dans cette édition spéciale de mon cours. Avant de passer à la partie boueuse, sale et terriblement fatigante de vos modestes journées d'étudiants, nous allons ensemble définir la notion de "sortilège dangereux", "menace de mort", et "déclinaison de responsabilité en cas d'accidents". Allez-y, je vous écoute.
C’était juste trop beau. Pour la première fois qu’elle se rendait au cours de Boccini, voilà que celle-ci lui annonçait une matinée des plus palpitantes.

Les yeux d’Elizabeth étincelèrent d’excitation. Presque inaudible, elle siffla :
- Ça veut dire que vous êtes la meilleure enseignante que Poudlard ait connu... *Merlin j’deviens pire que Lestrange*
Laurae fut la première à tenter sa chance :
- Un "Sortilège dangereux" est considéré comme un sort difficile à arrêter et surtout à contrôler. Pour le reste vous nous demandez de suivre vos règles pour ne pas qu'il y est de blessés... ou pire. Et si c'est le cas, ce sera entièrement sous notre responsabilité.
- Une menace de mort est un danger nourri par les forces en présence. Le plus souvent celles-ci sont cachés, et appartiennent à des domaines occultes, comme la magie noire. Ce ne sont pas des menaces naturelles, ni simplement moral comme une lutte entre le bien et le mal. C'est une question d'intérêt et d'honneur personnel aussi, poursuivit le rouge et or. Elizabeth fronça les sourcils. Certes, ce pouvait sans doute être une autre lecture, mais ce n’est pas du tout l’idée qui lui était venue en tête.
- "Déclinaison de responsabilité en cas d'accident", cela veut dire que nous ne pourrons attaquer en justice ni notre professeur, ni l'école en elle-même, dans le cas où nous sommes victimes d'un malencontreux accident, ajouta Izsa.

- Professeur, pour ce qui est de la « menace de mort », j’avoue ne pas la comprendre de la même façon que mon camarade. A mon sens, l’idée serait plus de faire part à quelqu’un de la volonté de lui nuire -ou plus exactement d’attenter à ses jours. Hypothétiquement, dans le cas présent, elle serait plutôt orale qu’écrite. Je suppose que vous vouliez souligner qu’elles n’étaient pas tolérées, ou du moins ne devaient jamais parvenir à vos oreilles ? Quoique, puisque vous déclinez toute responsabilité, aucun témoin ne pourrait trouver de preuve justifiable à votre encontre. A moins, bien évidemment, que vous soyez celle l'ayant proféré... Là, elle se mordit la langue, sentant qu'elle allait pousser le bouchon trop loin. Des théories bien trop farfelues pour être prononcées lui venaient en tête. Mais si je me tais sous peu, je suppose que ça ne saurait arriver, conclut la jaune et noire avec un sourire amusé.
Oui, mieux valait s'arrêter là. Car si elle continuait plus avant... D'une, l'enseignante la prendrait en grippe, et au vu du contexte, cela pourrait finir à Ste Mangouste. De deux, jamais la pratique ne lui avait semblé si longue à arriver. En attendant la réaction de Ms Boccini, ses méninges fonctionnaient à toute allure. En cas d'accident, que ferait véritablement l'enseignante ? Certes, il y avait bien la déclinaison de responsabilité, sur le plan juridique ; mais sur le plan moral, elle se trouverait à marcher sur des oeufs face à la directrice et l'ensemble du personnel de Poudlard. *Oh, de toute façon, peu importe ! On est conscient d'être responsables de nos actes, que le cours commence !* songea-t-elle, un rien impatiente.

La plupart des élèves présents semblaient plutôt rebutés par la pluie, mais il n'y eut pas trop de plaintes -tout du moins pas de plaintes formulées clairement à l'adresse de leur professeur. Pour ce cours-ci, Abbigail n'avait trouvé personne avec qui rester, car elle n'osait tout bonnement pas engager la conversation et que les autres semblaient déjà occupés entre eux.

*Au moins, ça va me forcer à rester bien concentrée* tempéra-t-elle mentalement.

Alors que tout le monde était arrivé, leur professeur prit la parole pour marquer le début du cours.

- Une fois de plus, bonjour à tous, les salua-t-elle. Et bienvenue dans cette édition spéciale de mon cours. Avant de passer à la partie boueuse, sale et terriblement fatigante de vos modestes journées d'étudiants, nous allons ensemble définir la notion de "sortilège dangereux", "menace de mort", et "déclinaison de responsabilité en cas d'accidents". Allez-y, je vous écoute

Aussitôt les réponses fusèrent, comme à chaque fois qu'un cours théorique avait lieu, qu'elle que soit la matière. La première à donner son avis fut une Poufsouffle.

- Un "Sortilège dangereux" est considéré comme un sort difficile à arrêter et surtout à contrôler. Pour le reste vous nous demandez de suivre vos règles pour ne pas qu'il y est de blessés... ou pire. Et si c'est le cas, ce sera entièrement sous notre responsabilité.

Vinrent ensuite la définition d'une menace de mort selon un Gryffondor -définition qu'Abbigail trouvait assez étrange-, puis une Serpentard expliqua le sens des la déclinaison de responsabilité. Ce fut alors le tour d'une Poufsouffle de donner son avis, et la jeune fille proposa son point de vue sur la menace de mort -point de vue qui, pour Abbigail, semblait plus cohérent que le premier.

Désirant participer aussi, la jeune Serdaigle leva la main.

- Si je puis me permettre, j'aimerais compléter la réponse de ma camarade, déclara-t-elle timidement. Un sortilège dit "dangereux" est non seulement difficile à contrôler et à arrêter comme elle l'a souligné, mais c'est aussi un sort susceptible de causer des dommages graves qu'ils soient physiques ou mentaux, je pense.

Les réponses fusaient plus vite que l'Irlandaise ne l'aurait crue. Elle regardait avec intérêt chaque personne qui donnaient leurs suggestions. Un Gryffondor prit la parole:

- Une menace de mort est un danger nourri par les forces en présence. Le plus souvent celles-ci sont cachés, et appartiennent à des domaines occultes, comme la magie noire. Ce ne sont pas des menaces naturelles, ni simplement moral comme une lutte entre le bien et le mal. C'est une question d'intérêt et d'honneur personnel aussi

*Etrange... pas vraiment dans le cadre du cours...si?* Puis ce fut le tour d'une jolie Verte et Argent que la sorcière avait croisé plusieurs fois dans les couloirs et les cours, sans jamais lui parler... *pourtant elle a l'air cool !*

- "Déclinaison de responsabilité en cas d'accident", cela veut dire que nous ne pourrons attaquer en justice ni notre professeur, ni l'école en elle-même, dans le cas où nous sommes victimes d'un malencontreux accident

La, Laurae était un peu plus d'accord. D'ailleurs c'était exactement ce qu'elle avait pensé. La prof n'allait pas jouer dans la dentelle, et sérieusement c'était un type de cours que Laurae allait fortement apprécié. Puis vient le tour d'une Poufsouffle... Lizzie.

- Professeur, pour ce qui est de la « menace de mort », j’avoue ne pas la comprendre de la même façon que mon camarade. A mon sens, l’idée serait plus de faire part à quelqu’un de la volonté de lui nuire -ou plus exactement d’attenter à ses jours. Hypothétiquement, dans le cas présent, elle serait plutôt orale qu’écrite. Je suppose que vous vouliez souligner qu’elles n’étaient pas tolérées, ou du moins ne devaient jamais parvenir à vos oreilles ? Quoique, puisque vous déclinez toute responsabilité, aucun témoin ne pourrait trouver de preuve justifiable à votre encontre. A moins, bien évidemment, que vous soyez celle l'ayant proféré......
-Mais si je me tais sous peu, je suppose que ça ne saurait arriver,

Laurae fit un petit sourire et ria intérieurement. La dernière phrase de sa camarade de maison l'avait amusé. Elle fit un clin d'oeil à la jolie brune. Cependant, une élève de Serdaigle retient son attention:

- Si je puis me permettre, j'aimerais compléter la réponse de ma camarade. Un sortilège dit "dangereux" est non seulement difficile à contrôler et à arrêter comme elle l'a souligné, mais c'est aussi un sort susceptible de causer des dommages graves qu'ils soient physiques ou mentaux, je pense.

Mince... Ella avait complètement oublier d'en parler ! C'était si évident ! L'Irlandaise se massa la nuque. *Mince... bon tant pis c'est fait ! * Elle s'approcha doucement de la bronze et bleue et lui murmura discrètement à l'oreille.

- Joli ! J'ai complètement oublié de parler de ce détail. Au fait, je suis Laurae.

Après s'être présenté -de manière rapide et très discrète pour ne pas gêner le cours-, elle se recula un peu et se concentra à nouveau sur les réponses des autres.

Morgan vit les élèves débouler les uns après les autres, et très peu le saluèrent. Le Jaune et Noir pensait même qu'ils étaient en train de le fuir. Qu'avait-il fait, ou pas fait ? Pourquoi tout le monde semblait l'éviter ? Même la professeure ne répondit pas à la boutade. D'ailleurs, Boccini semblait beaucoup apprécier les fauteurs de trouble. Izsa, Ebenezer, Lilith, et même Elizabeth...

Tiens, et si le Poufsouffle allait se venger de la dernière fois ? Il s'approcha discrètement de Lizzie... Et au dernier moment se jeta sur elle, en lui hurlant "Bouh" dans les oreilles. Bien sûr, gentil comme il était, il lui fit la bise pour s'excuser.

-Alors ? Tu comptes encore me rendre ivre cette fois ? Lâcha le benjamin Delaube en souriant de toutes ses dents.

Le cours débuta alors, et le préfet écouta attentivement les demandes de son professeur. Les réponses fusèrent, et Morgan ne put pas en placer une tout de suite. Il finit tout de même pas lever la main et prendre la parole :

-Une Menace de Mise à Mort peut aussi être sous la forme d'une loi. Imaginons qu'une loi interdit aux femmes de se faire un chignon, sous peine de mort. C'est une menace de mise à mort, dans le cas où une femme décide de se faire un chignon. Certes, c'est assez abstrait, mais c'est un exemple concret je trouve. On peut aussi parler de Menace de Mise à Mort si on reparle du temps où Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom était au pouvoir, en sachant que tout le monde risquait d'y passer à cause de cette atmosphère obscure et malveillante.

Le Pouffy baissa sa main, regardant sa prof dans l'attente d'une réponse.

"Bonjour, miss Vagneur. Et bon courage."

Jasmine port son regard sur Miss Boccini, et la remercia d'un sourire. Du courage, elle allait en avoir besoin pour supporter cet horrible temps. Qu'est-ce qu'elle détestait la pluie ! Le ciel était noir, donnant ainsi un air sombre à la scène.

Après avoir vu passer un bon nombre d'élèves, la blonde eut un mouvement de la tête en direction d'une voix tout près d'elle. C'était Eléna, qui venait de retirer sa capuche et s'empressait d'attacher ses cheveux. Ce n'était pas une mauvaise idée, et la préfète aurait bien voulu faire de même, si elle ne souhaitait pas autant éviter tout contact trop important avec la pluie.

- Salut, ça va ? lui demanda-t-elle, ce temps est... Déprimant !

Déprimant, c'était le moins que l'on puisse dire... Déjà qu'elle avait eu une semaine difficile, il fallait en plus que le ciel se décide à déverser ses gouttes sur eux lors d'un cours dehors, à priori essentiellement pratique. D'ailleurs, elle avait hâte de passer à cette partie du cours. Déjà, avec Miss Boccini, celle-ci promettait d'être génial, mais en plus, cela lui permettrait de penser à autre chose qu'à la pluie.

"Ça va, et toi ? demanda-t-elle à son tour en enfonçant un peu plus ses mains dans ses poches. Le temps est... pire que déprimant !"

Parler de la pluie et du beau temps, c'était pas trop son truc, surtout vu son humeur du jour... Alors, elle ajouta :

"La partie pratique va être intense, c'est sûr..."

D'autres personnes étaient arrivées entre temps. Severus lui adressa un sourire auquel elle répondit. Deux insignes semblables à la sienne -si l'on ne tenait pas compte des couleurs- trônaient sur les uniformes de Lilith et Izsa. La Bleue et Bronze devait bien avouer qu'elle avait été très surprise, lorsqu'elle avait appris leur nomination au poste de préfets. Elle n'étaient pas connues pour être des modèles dans leur comportement... Mais bon, Madame Harshing savait surement ce qu'elle faisait... Enfin, elle l'espérait du moins.

Une fois tous les élèves arrivés, Miss Boccini prit la parole, commençant une série de questions.

"Une fois de plus, Bonjour à tous. Et bienvenue dans cette édition spéciale de mon cours. Avant de passer à la partie boueuse, sale et terriblement fatigante de vos modestes journées d'étudiants, nous allons ensemble définir la notion de "sortilège dangereux", "menace de mort", et "déclinaison de responsabilité en cas d'accidents". Allez-y, je vous écoute."

Immédiatement, plusieurs réponses furent données. Habituellement, lorsqu'elle ne savait pas quoi répondre et attendait d'avoir une illumination, Jasmine prenait sa plume et notait tout ce qu'elle entendait. Mais là, elle était complétement frigorifiée et incapable de sortir quoi que ce soit de son sac. Il lui serait impossible d'écrire dans cette situation de toutes manières... Alors, elle se contentait d'observer ses camarades et d'écouter leurs interventions. Finalement, elle trouvait que les deux définitions données de "menace de mort" étaient assez intéressantes, mais elle voulut pourtant ajouter quelque chose.

"Pour compléter l'une des définitions, j'ajouterai qu'être sous "menace de mort" peut aussi vouloir dire qu'on se retrouve dans une situation susceptible de nous tuer."

Elle fronça les sourcils. Ce n'était pas vraiment ce qu'elle avait voulu dire, mais les mots s'étaient échappé malgré elle, formant une phrase plutôt étrange. Elle ignorait si cela avait un sens, mais bon...