Terrain désert

Les frissons familiers viennent hanter ta colonne vertébrale lorsque le vent s'invite sans gêne sous tes vêtements. Le soleil est plus timide ce matin, mais il fait un temps idéal pour voler.
Voler parce que les nuages sont loin
Voler parce que la terre écorche vos pieds
Et que vous êtes tombées tellement de fois tellement bas que vous ne craignez plus la chute du ciel
Et certainement pas de vous brûlez les ailes
Les siennes sont tellement belles, tu ne laisseras jamais un monstre les toucher.
Tu protégeras ce sourire d'enfant, ces yeux brillants, cette joie de toucher le vent,
Comme la grande sœur que t'aimerais être.
Je... Je vole !
Elle vole et tu ris
Te remémorant ta première rencontre avec la liberté.

Ton regard se perd sur le terrain désert
Din vous observe du coin de son œil désintéressé
Et plus loin perdu sur le sable un souaffle s'ennuie
Une idée traverse ton esprit dérangé et ton balai fend l'air, frôle le sol poussiéreux tandis que ta main se referme sur la balle de cuir
Tu retournes près de l'oiseau et lui lance en ne doutant pas qu'elle apprend vite:
Et il y a encore mieux que de faire des loopings...
Tu regardes le Quidditch?
Un sourire joueur peint sur ton visage malicieux
En contrebas le chat a disparu.

C'est une nouvelle palette
de sensation qui s'ouvre
devant moi

et les lèvres entrouvertes
je goutte et m'enivre
de chaque couleur
comme une nouvelle mélodie
qui me fait vibrer

de la tête
jusqu'aux pieds

car - je vole, oui
pour de vrai
comme dans les contes
de fée je file
et tombe comme en
amour

avec l'air qui glisse
contre mes joues d'enfant
et je l'admire
elle qui semble

comme un poisson
dans l'eau
comme un oiseaux
dans les cieux
comme ...

nous sommes tous
un peu trop maladroit
sur terre et caetera.

Rêve ta vie en couleur
je goute toute les saveurs
la douceur salée
mon coeur fait des bonds
et je ris, comme une gamine
les lèvres ouvertes
pour croquer le monde
dans une blancheur éclatante

j'aime sentir cette vie
qui coule sur mes doigts
vibrer en un cris
de joie

la vie est trop courte
le temps est à l'amusement
retrouve l'innocence
et le bonheur de mes sept ans

je touche les étoiles
danse avec l'atmosphère
aussi légère qu'un voile
dans l'immensité éphémère

vie
envie
indissociable

je m'extasie
souris
c'est nouveau paradis.

La fée file
de sa douceur divine
coupant l'air

une balle envoyée
dans ma direction
je tente de l'attraper
brillante pour une première
leçon

objet de cuir
entre mes mains serré
pas vraiment,
tu m'apprends ?

sourire fugace
les doutes trépassent.

Avant que la lenteur de l'ennui ne te rattrape
Et passe autour de ton cou une corde rugueuse
Le Quidditch t'as fait reprendre goût à l'adrénaline, au risque, au jeux
Tu ne regrette absolument pas de dérober au ciel des rêves ennuagés
Et des cascades inconscientes pour couper le souffle au vent.

Tu espères lui faire découvrir l'immensité qui s'étend sous ses yeux
Pour y cueillir la force d'atteindre l'étoile
La deuxième à droite de la plus brillante
Car la chance sourira à ceux qui n'ont jamais cessé d'espérer: les vivants.

Tu murmures, bégayes, mais oses lui dire ce que tu penses de la fissure entre les deux dimensions.
- Tu vois l'océan avec les moutons?
Ce sont tes projets les plus inimaginables, tes idées les plus farfelues
Si tu oses monter tu pourras t'en rapprocher
Et regarde en bas, le désert de poussière
Il y habite des gens qui ont cessé d'y croire, et qui essayeront de te rendre comme eux
Ne redescend jamais réellement. C'est un piège.
On y perd son âme d'enfant...

Elle est curieuse et tu crois que c'est bon signe
Elle demande à apprendre tout comme toi
Alors c'est avec joie que tu lui racontes comment sentir et diriger le balais
La navette spatiale qu'il faut programmer pour atteindre les étoiles
Et tu lui fais la démonstration des figures de base,
En l'encourageant à essayer.

On pouvait faire de bien grandes choses
avec un peu d'espoir
c'était comme le bonheur qui attend
un heureux parfum de liberté que cette fois et uniquement celle ci
j'avais le droit de respirer à plein poumon
un morceau hors du temps, une douceur éclatante
explosant en milles saveurs contre mon palais
je volais

C'est beau parce que je sais que nous vibrons en même temps dans cet océan immense que seul les yeux des enfants peuvent juger intense. Le cœur est léger, les bras aussi c'est une colonie de fourmis qui a déserté pour cesser de tordre le ventre et
ce poids
je le laisse tomber
il file vers le sol en fermant les yeux, se racrapotant comme un vieux crapaud avant de filer vers le néant
je découvrais la vie à bord d'un nouveau tapis volant accompagnée par une fée qui tentait de son mieux d'exaucer mes souhaits et mes vœux. C'était la chance de l'avoir, elle, petite goute de vouloir venue percuter la surface lisse de mon lac intérieur d'angoisse et de cauchemars. Une petite goutte de colorant, juste une, venue changer du tout au tout les eaux troubles de mes malheurs perdus. Et parfois le liquide aspirait entièrement la couleur et parfois j'avais plus que besoin de la voir pour retrouver un brin de bonne humeur. L'enfant aux ailes un peu de travioles et toujours bien assez forte pour me porter était devenue essentiel comme un carré de chocolat qui rend le sourire, un baiser sur le front qui permet de s'endormir, un bout de papier comme un frêle avion virevoltant dans les cieux pour me faire retrouver le rire.

Je n'avais plus envie de pleurer, me morfondre, soupirer. J'étais simplement moi et je désirais m'aimer, l'aimer, m'envoler.
Chose voulue chose faite et la fée me met en garde ; oui, le sol est empoisonné, il faut faire attention à ne plus jamais le toucher, continuer à s'élever ne jamais tout à fait redescendre. Et moi qui me voyais sans cesse au cœur de l'abîme, il allait simplement falloir changer, toute sa vision de voir les choses, réapprendre à courir puis tomber mais encore et toujours se relever parce que vivre c'est se mettre en danger.

J'aime la voir faire des pirouettes dans les cieux, sourire comme s'il n'y avait rien de plus merveilleux, contempler l'éclat fragile et le brin de folie dans ses yeux. Concentration et bonheur. Un mix étrange qui lui rend des couleurs. Parfois elle semble absente mais ici je sais qu'elle ne se sent jamais aussi vivante. Il y a cet étrange douceur qui coule à flot dans les veines. Elle porte le nom d'adrénaline, fait mal aux mains si fort que s'en est agréable, mais je ne le sais pas encore.

Moi je me contente
d'écouter ses conseils
pour l'imiter
je me laisse apprendre
la plus petite technique
pour rêver

elle est un peu comme mon modèle, une sœur, un exemple
il faudrait sans doute lui dire que si je devais prier une étoile mon choix se porterait sur elle
c'est l'espoir qu'elle transmet si fort que j'explose de vie
étrange sensation à analyser pour classer dans le grand livre des nouveautés
et la vérité soudain m'envoi encore plus haut alors qu'elle prend forme de mots dans mon cerveau :
J'aime voler.

J'en ai déjà fait plusieurs rêves, éveillé ou non
et c'est commun puisque propre à l'être humain
le moldu - je le sais - à toujours rêver de pouvoir s'élever
étrangement le sorcier aussi
mais aussi étrange que cela puisse paraître
avec ou sans magie, on a toujours besoin d'un outil
comme quoi au fond tous le monde se ressemble un peu

j'ai mal aux joues à force d'être heureuse, mais je continue de laisser ce sourire planer sur mes lèvres simplement pour prouver qu'aujourd'hui j'aime vivre et que je me relève. Mon corps cramponné au manche du balais décrit des figures dans le ciel alors que je me prends pour une hirondelle et je sais, au fond de moi, je suis sûre, de ne jamais pouvoir tomber d'ici, c'est comme un cocon, juste un petit nid et je jure, c'est promis de ne jamais réussir à redescendre. Finir ma vie dans le bleu infini. Le sourire collé et le cœur léger. Car à l'image du garçon qui ne voulait pas grandir, j'ai retrouvé ma joie à la place d'une ombre et je compte tenter par tous les moyens de parvenir à la faire coller contre mon destin. Hurler à tous que je suis.

Ce... C'est merveilleux
je
non jamais
jamais je ne redescendrai tout à fait

et je m'approche d'elle,
lui tend la main

merci pour tout
petite fée
merci de me montrer
qu'il est toujours possible de s'élever

planer, voler, c'était si simple en fin de compte
si facile quand on était bien guidé
et peut-être viendrait-il le jour
où ce serait mon tour
de guider

emmène moi...
oui Take me to Wonderland
je suis prête.

Un jour tu as appris à voler, puis tu n'es jamais redescendue
Tu t'en es rendue compte la première fois que tu t'es retrouvée
Enfermée dans la cellule de pensées noires d'une nuit blanche
L'espoir de goûter une nouvelle fois à cette liberté te donnait le courage
Le courage de ne jamais réellement abandonner
De ne jamais basculer le deuxième pied dans le trou béant.
~ Car la peur de monter trop haut n'est rien à côté de celle de tomber trop bas.

- Ce... C'est merveilleux
je
non jamais
jamais je ne redescendrai tout à fait

Elle sourit et tu pries tu ne sais pas trop qui
Pour que ce bonheur ne soit pas éphémère comme les papillons
Mais au fond de toi tu es sereine
Le temps pourra bien défiler, l'eau pourra bien couler
Cette force une fois qu'on l'a on ne la perd pas
Tu hoches tranquillement la tête.

- Le premier vol c'est pour la vie Ellana
Après peu importe ce qui peut arriver tu pourras toujours revenir ici
Pour respirer.

Tu saisis la main qu'elle te tend
Et attrape au vol les remerciements
En fait c'est toi qui devrait la remercier
On n'a jamais trop d'âmes à aimer
A vrai dire tu as toujours été plus forte quand tu avais quelqu'un à protéger dans le noir.
Souffle
- Merci à toi
D'écouter

Respire lentement
Laisse couler le temps des malheurs
Il est passé.
Attrape les doigts qu'on te tend
Cesse de vivre dans la peur
Elle est rouillée.

- emmène moi...
- où vous voudrez, princesse

Fin du RP

Merci Lala c'était génial encore une fois :3

Retrouvailles au Quidditch
Artemis Lhow

Sortir, s’aérer. Quitter le monde des sorciers pour prendre un peu de bon temps. C’était le principe. Pouvoir voler entre les nuages, sur le terrain de Quidditch, oublier, un peu, ce que tu étais au quotidien pour retrouver la jeune femme qui aimait les sensations – et qui avait un peu peur du vide. Le vertige, tout ça. C’était un peu étrange, n’est-ce pas ? D’avoir peur du vide mais d’enfourcher un balai pour respirer. Pour permettre à l’esprit de se libérer. C’était ça, d’ailleurs. Cette sensation de libération.

Quand tu avais quitté l’équipe de Quidditch, tu ne pensais pas que ça te manquerait. Le vent qui fouette ton visage, tes cheveux qui volent derrière toi – ou devant, devenant franchement emme*dants pour le coup. Bref, cette sensation vivifiante de liberté te manquait, et c’est pour cela que tu t’étais rendue au Terrain de Quidditch. Pour retrouver, un peu, ce sentiment.

Et puis t’avais légèrement volé le balai d’Evan. De toute façon l’objet prenait la poussière dans un de vos placards alors autant que tu t’en serves un peu, n’est-ce pas ? Quelques coups de chiffon, un peu de cire, et voilà que l’objet était rutilant, prêt à être enfourché. Et c’est d’ailleurs ce que tu fis rapidement. Tu avais de la chance, le terrain était vide, entièrement désert.

D’un pas rapide, tu enfourches le balai. Fallait bien que tu recouvres cette sensation de liberté, t’en avais envie, t’en avais besoin. Et d’un mouvement rapide du pied, tu t’élances dans les airs. Le vent balaye des cheveux. Il te faut peu de temps pour atteindre le haut des tribunes, une montée fulgurante, bienfaitrice. Tu apprécies cette sensation vivifiante. T’es seule sur le terrain. Tu ne te demandes pas trop pourquoi même si ta narratrice se doute que c’est à cause des récents évènements ayant eu lieu ici. Mais vu que toi, tu ne le sais pas, t’es bien loin de tout ça.

Et puis, au milieu de ta solitude, y’a une tâche rouge sur le terrain vert. Ça saute un peu aux yeux. Deux couleurs opposées dans le cercle chromatique, ça n*que un peu la rétine. Mais t’es bien élévée, tu ralentis donc avant d’amorcer ta descente. Une fois au sol, tu déposes le balai et t’approche de la silhouette rougeâtre. Mais c’est que tu la connais en plus. Grand sourire sur ton visage alors que tu t’approches encore « Oh bonjour Mister Lhow ! ». Sourire taquin sur le visage et yeux qui pétillent, la dernière fois que vous vous étiez vu, vous aviez échangé quelques bonnes nouvelles … « Comment va le futur papa ? ».

Retrouvailles au Quidditch

avec Elly Wildsmith

Une liberté totale et absolue ... c'est la sensation que me donne et que m'a toujours donné une séance de vol. Le décollage en trombe, le vent qui fait siffler les oreilles, le balai qui se stabilise à une vitesse idéal, les couleurs qui se mélangent sur la rétine et tous les problèmes et les soucis qui restent au sol en attendant bien sagement.

La saison de quidditch est terminée depuis quelques semaines et les entraînements commencent à me manquer. Alors naturellement, direction le terrain avec mon balai sous le bras. Une tâche jaune contraste avec le bleu du ciel ... je ne suis pas le seul et visiblement l'autre m'a remarqué également. Enfin l'autre ... pas n'importe quel autre attention : Elly

Atterrissant à mes côtés, tout sourire évidement, je regrette presque de ne pas avoir de bouteille d'eau sous la main histoire de lui rendre son retour de fluide de la dernière fois. M'enfin, Miss crachouille ! Je vais bien, comment va la futur mariée ? Tu n'imagines pas à quel point je vais te faire payer ce crachat ... ne jamais lancer ce genre de petits jeux avec moi. Comment ça c’était involontaire ? C'était clairement une invitation à la vengeance !

Ton arrivée n’est pas manquée, puisqu’il te salue d’un agréable « Miss crachouille ». Tu éclates de rire. Visiblement, il t’en veux pour ce petit crachat de cocktail au visage – après tout, c’est pas de ta faute s’il venait de t’annoncer un truc tellement énorme que t’as été incapable de garder ce que tu avais en bouche – Narrateur d’Artemis, je t’arrête tout de suite : n’y vois rien de tendancieux dans cette phrase !

En tout cas t’es polie, tu lui réponds « Et bien je vais aussi bien que toi, voyons ! ». Sourire. La date approchait dangereusement et tu prenais ça plutôt … Légèrement ? Fallait dire que vous aviez tout prévu dans les moindres détails alors il n’y avait aucune raison de stresser, n’est-ce pas ? Tu tentais de te convaincre de cela tout en fixant ton regard sur le balai de ton ancien collègue. Petite pique gratuite pour lui « Alors, pas assez de boulot au Ministère, tu viens passer ton énergie ici ? »

T’enfourche ton balai, et alors que tu t’envoles à une distance raisonnable d’un ou deux mètres, tu lui balances un « Alors, t’es prêt à voir si t’es pas trop rouillé ? » Une petite course ne pouvait pas lui faire de mal, n’est-ce pas ? Puis tu ne peux pas lui en vouloir d’être un peu rouillé, vivre au Ministère, devenir père. Il manquerait plus qu’une voiture extra grande des moldus et un toutou et ce serait réglé. Ricanement au-dessus de sa tête. « Bah alors Lhow ? Tu sais plus comment on enfourche un balai ? »

/!\ Jeux de mots tendancieux (+18)

Elle prends la chose à la rigolade, faut dire que c'est pas comme si je lui en voulais réellement. Mais j'aimerai bien lui cracher au visage moi aussi ! (Narratrice, range ton sourire ... Evan, range ce fusil !) M'enfin, elle dévie bien vite sur le boulot et, non, j'ai pas tellement envie d'en parler. Cette activité est mon échappatoire justement, pas question de parler boulot aujourd'hui !

Heureusement, elle ne semble pas vraiment attendre de réponse à cette question puisqu'elle décolle déjà en m'invitant à la suivre. On verra lequel de nous observe le cul de l'autre tiens ! Façon de parler ... dire qu'elle sera derrière ... bien entendu. J'enfourche mon balai et donne un grand coup de pied au sol faisant s'élever mon balais à toute vitesse (Quoi ?!).

Tu veux t'amuser Wildsmith ? on commence doucement, même si on attends pas la réponse et on lui balance quelques gerbes d'étincelles au visage avant de traverser le terrain à toute vitesse pour mettre de la distance entre nous. On va voir, qui est rouillé.

Visiblement le défi lancé lui plait puisqu’il s’élance sur son balai avant de rajouter une pique, sans doute destiné à te rappelait que sur balai, tu n’étais pas la plus douée. Et c’est qu’il avait raison, le malotru. Ca te donnait envie de lui faire bouffer la touffe d’herbe sous vos pieds, mais tu savais bien qu’à un moment ou un autre, tu réussiras à le désarçonner de son balai et le faire tomber. Paf, la tête. Après faudrait que t’explique à Elina pourquoi son cher et tendre avait la gueule ravalée, mais bon, elle t’en voudrait pas, non ? On peut pas en vouloir à la marraine de votre futur enfant, c’était quelque chose d’immuable, n’est-ce pas ?

Il traverse le terrain à une vitesse folle et t’es certaine que le vieux balai de Lival ne suivra pas (le balais, pas le prof hein), alors tu décides de faire le truc de tous les mauvais joueurs, ou mauvais perdants, faut voir. Tu te stabilises un peu et extirpe ta baguette. Ni vu, ni connu, n’est-ce pas ? Allez, on y va, tu l’embrouille en trois mouvements de poignet (fais tomber ton sourire Narrateur d’Art, je parle de sortilège !), « Confundo » et, sans regarder le résultat du sortilège – il n’a pas pu le voir, n’est-ce pas ? Tu te diriges doucement vers lui.

Tu te tiens toutefois prête, au cas où le sortilège fonctionne trop bien. Faudrait pas non plus qu’il revienne auprès d’Elina dans une boite. Sinon y’avait des chances pour que les hormones de la future maman explosent sur toi. Et ça, tu ne voulais pas le voir !

L'air me siffle aux oreilles tandis qu'une étrange sensation s'empare de mon être. M*rde !! Je l'ai loupé ! Je l'ai perdu même !! Impossible de reposer les yeux dessus !! Si je ne fais rien c'est l'autre attrapeur qui va marquer les points, alors tant pis, je bluff ! Virage à 180° et et je fonce vers l'attrapeur adverse. J'ai laissé le vif d'or aux verts la dernière fois, les jaunes ne l'auront pas cette fois !

Avec un peu de chance j'vais faire tomber c'te boubourse de son balai et je pourrais me remettre à la chasse aux babales dorées en un rien de temps ! Lïnwe sera fier de moi et on refera un barbecue tous ensemble !! (même si pour le moment on est que deux ... gryffondor si vous lisez ça ... bougez-vous !)

Quoi qu'il en soit je fonce à toute allure vers mon adversaire jusqu'à ce que son visage me revienne en mémoire. Elly ?! Mais qu'est-ce qu'elle fout là ?! Et ... mais j'vais la percuter !! Arresto Momentum !!

...

...

Vous les connaissez hein ? Ces dessins animés où le héros reste suspendu dans le vide quelques secondes avant de tomber de la falaise ... bah c'est pareil. On aura bien eu le temps de se regarder l'un l'autre comme deux cons avant de se percuter, gé-nial !

Tu l’entends vociférer à mesure que tu t’approches de lui. Visiblement ton sort de confusion marche plutôt bien puisqu’il a l’air plutôt hagard le Lhow. Haha, tu ricanes ! T’as envie de lui balancer une petite punchline des familles, le truc qui le ferait tomber de son balai en un claquement de doigt. Mais en fait t’as pas le temps de lui dire quoique ce soit, parce que t’as l’impression qu’il t’as pris pour cible. Oups. Et dans ses yeux, t’as l’impression d’y voir quelqu’un qui s’apprête à manger le meilleur repas de sa vie. T’essaye de fuir – un peu – mais ton balai il est lent, alors t’es à la traîne.

Puis fort heureusement, Lhow semble reprendre ses esprits. Tu vois un espèce de mini—secouage de tête suivi d’un sortilège qui ralentit un peu le temps, mais qui n’empêche pourtant pas la collision. Ca vous permet juste de vous contempler un peu dans le blanc des yeux. C’était inévitable à force de jouer aux c*ns. Là, vous vous retrouvez dans une bien mauvaise posture.

T’as la tête en bas, une jambe accrochée sur le balai, et la vision du sol, là, vraiment, ça te va pas. Le balai tangue un peu quand tu accroches une main à son bois. Ne pas lâcher, tenir, encore et encore. C’était pas le moment de jouer à l’accrobate hein – puis t’étais sure que lui s’en tirait mieux que toi, c’était certain.

Une fois redressée sur ton balai, tu laisses éclater un grand rire. Comme un enfant qui vient d’être surpris à une belle bêtise. Alors tu volettes autour de ton ami et, toujours le sourire aux lèvres « C’est ce que tu comptes apprendre à ton enfant ? Heureusement que j'suis là alors ! ». Nouvel éclat de rire qui perfore le ciel.

Tu parles d'une idée ... forcement vous vous percutez comme deux bourrins et manquez l'un comme l'autre de vous casser la figure. De justesse je reste accroché au manche de mon balai et remonte en scelle tant bien que mal. L'autre en profite pour me balancer une pique, forcement, avant de s'enfuit tout en riant comme une buse sur son balai qui rame plutôt qu'il vole.

Penché sur mon balai, je fend les airs pour la rattraper avant de m'arrêter quelques mètres devant elle. Je t'aurai bien ralenti à nouveau, mais visiblement j'en ai pas besoin ... Remarque ça pourrait être drôle. Mais on va essayer autre chose plutôt, Inanimatus Apparitus Balle en mousse Un grand coup de pied et mange toi ça en pleine poire !

J'aurais pu être vache et lui balancer une balle en cuir ou ce genre de truc, mais on va éviter le tuer la future marraine quand même, on ne sait jamais ça peut servir.

L’avantage de son balai c’est qu’il va nettement plus vite que le tien. Ça t’agace. Vraiment. Puis il te balance une pique gratuite – il essaye d’avoir de la répartie le petit, c’est bien. Mais bon, ça ne vole pas très haut, niveau pâquerette sauvage quoi. Quelques centimètres, tout au plus. C’est du Art tout craché hein, faut pas s’attendre à mieux (c’est cadeau !).

Mais il ne s’arrête pas là, il fait apparaitre une balle en mousse. Tu ricanes, parce que ça te rappelle les esquiveurs du Heurtoir, il est donc relativement simple pour toi d’éviter sa stupide baballe. Et tu te priveras pas de lui dire. Du coup, c’est assez facile de l’éviter – elle est pas animée sa baballe, donc forcément.

Bon, c’est pas qu’on ne s’amuse pas mais le vide tout ça, la petite peur panique des quelques instants plutôt t’as suffi. La liberté, oui, au prix de la vie, certainement pas. Alors tu redescends les pieds sur au sol et tu lâches le balai. Faut reprendre son souffle un peu. Parce que c’est assez houleux comme sensation, comme si ton estomac allait venir décorer le terrain. Miam miam.

T’as envie de lui balancer un petit sortilège à Lhow, mais vu qu’il est dans les airs et toi au sol, tu te dis que faudrait pas risquer la vie du futur père quand même. Y’avait des risques qu’Elina t’étripe à main nue si son cher et tendre ne rentrait pas. Alors tu te contentes d’attendre qu’il veuille bien descendre de son balai – dont tu ferais bien du petit bois d’ailleurs.

Mais ... elle ne renvoi la balle en plus ! Même mon chat me renvoi la balle quand je lui lance !! Faut croire qu'elle est rouillé, ou trop vieille pour ça, puisqu'elle redescend sur le terrain. Pas trop le choix, je me pose à ses côtés, un sourcils légèrement froncé. Bah alors ? Trop vieille pour ces conneries c'est ça ? Remarque, ça fait du bien de retrouver la terre ferme. Voilà un bon moment que je tournait dans les airs et le sortilège de confusion qu'elle m'a gentiment envoyé n'aide pas à rester stable.

D'ailleurs, y'en a un qui a bien compris ça... ce foutu masqué m'a eu à deux reprises avec des sortilèges du même genre. On a dit pas le boulot! Change toi les idées !! Mais au fait, qu'est-ce que tu fais ici ? J'ai entendu dire qu'elle avait récupéré le Heurtoir, elle n'a pas assez de boulot elle non plus ?

Haha, c’est qu’il est marrant le Lhow. Trop vieille, sans doute pas, trop fatiguée, peut-être que oui. Puis cette peur du vide quasi viscérale. C’était déjà un énorme progrès que de te voir sur un balai – encore plus lorsqu’il avait fallu défendre les couleurs de Poufsouffle. Un match, c’était bien suffisant. Non pas que l’équipe était déplaisante, non, juste, tu avais eu du mal à te maintenir sur le balai sans vomir alors forcément, ça représentait pas le meilleur souvenir de ta vie. Pourtant y’avait ce besoin de liberté, que tu ne ressentais par ailleurs que sur un balai. C’était assez paradoxal. Alors, de temps à autre, tu venais ici. Rapidement, simplement.

Tu ne réponds pas à sa première question – qui était en réalité davantage une pique gratuite qu’une question – et tu souris à la seconde. Chassez le naturel, il revenait au galop. « Dites-donc Mister Lhow, si vous voulez connaitre mon emploi du temps il vous faudrait un mandat vous le savez ? » et tu rigoles à cette simple bêtise avant de dire « J’avais besoin de souffler un peu, mais je ne vais pas tarder à répartir car je ne peux pas laisser l’équipe seule trop longtemps. » Et quelle équipe, d’ailleurs.

Rien qu’à l’évocation de la-dite équipe tu bugues. Tu te rappelles de l’affrontement dans le bureau entre Jace et Azaël, et une vision du Heurtoir à feu et à sang s’affiche devant tes yeux. Comme une petite évidence que t’avais pourtant sournoisement éloigné. Et là, ça revenait, comme ça. Une simple évocation suffisait à te faire paniquer. « D’ailleurs, je vais y aller, je n’aimerais pas retrouver le Heurtoir en cendres ». Sourire pour celui qui avait été ton collègue, ton ami, et tu disparaissais du terrain de Quidditch.

- Départ d’Elly -