Cours de Soins Aux Créatures Magiques n°7 : Sortie !

Attendant patiemment que le professeur se décide à prendre le large, Théodore lançait quelques regards autour de lui. Ils étaient un bon petit groupe quand même, allaient-ils prendre un portoloin ? « Bonjour à toutes et à tous. (…) Vous pouvez rassembler vos affaires, nous y allons ! » Ah bah voilà ils partaient. Minute. Magicobus ? C'était une blague ? Théodore préférait de loin le portoloin. Grimaçant légèrement à l'idée d'entrer dans un bus que personne n'aime prendre, le jeune homme attrapa néanmoins son sac et se leva à la suite des autres pour se rendre à l'extérieur. Il marchait à côté d'Altaïr, au bout de quelques pas il lui lança : « Tu as déjà pris ce bus toi ? » Oui, il espérait que son meilleur ami pourrait le rassurer. De toute façon, personne n'était mort dedans dans le passé ?... Si ?

Néanmoins, l'idée du zoo le détendait un peu. Il adorait ça, il y allait souvent pendant ces vacances en France mais jamais il n'avait visité ceux d'Angleterre, encore moins des zoo magiques ! ça promettait d'être enrichissant ; lorsqu'il grimpa dans le magicobus, le serpentard avança jusqu'à trouver deux places libres pour lui et son ami. Sauf s'il voulait se mettre ailleurs ? De toute façon il n'avait pas intérêt à aller voir ailleurs celui-là, on ne dirait pas comme ça mais le jeune homme est très possessif, il a déjà fait pousser des furoncles sur le visage d'un autre Serdaigle qui s'approchait trop près de son ami d'enfance. Il voulait aller boire un verre avec lui un jour où ils avaient prévu d'aller voir un match de Quidditch ensemble ! Et puis quoi encore. Grr.

Sa proposition ne sembla attirer personne. C'était dommage, la photo était pourtant chouette/magnifique/mythique/extraordinaire (rayer la mention inutile). Astrid déguisé en sorcière avec un crapaud sur l'épaule, on ne pouvait pas faire mieux comme photo ! En tout cas, la Gryffondor semblait apprécier (ou presque) que le Pouffy ait conservé la photo. Il avait même pensé à l'encadrer en très grand et à l'animer avec un sort puis la mettre dans un couloir. Mais cela aurait été trop sadique.

-Je suis déçu que personne ne veuille t'admirer. Vraiment, ça me fend la coeur. Si c'est comme ça, je l'afficherai partout dans les couloirs pendant la nuit, au moins les gens seront obligés de la regarder !dit Morgan avec un sourire. C'est alors que Blanchet reprit la parole, et le Pouffy l'écouta avec attention, ce n'était pas tous les jours qu'ils faisaient une sortie ! Il apprit donc qu'ils allaient aller au zoo. Cool, le Jaune et Noir avait participé à la capture de plusieurs animaux. Il devait d'ailleurs s'excuser auprès du centaure, c'était l'idée d'Ethan, et le français n'avait pas trop voulu au début, mais ce n'était pas tous les jours qu'on voyait des centaures.

Perdu dans ses pensées, le benjamin Delaube n'entendit que la fin des propos de la professeure.

-'Eurk, le magicobus. J'aime pas trop, ça me donne des nausées... Néanmoins, il se leva et prit ses affaires, partant à la suite des élèves et de la prof.

La Magicobus. Malgré son enthousiasme de visiter un lieu rempli de créatures insolites, le fait de s'y rendre en bus magique ne l'enchantait guère. Il l'avait déjà emprunté, un jour, en compagnie de sa mère. Cette-dernière s'étant cassé le poignet, elle n'avait pas pu utilisé sa voiture Moldue pour les conduire elle et son fils au Chemin de Traverse, où ils devaient faire les achats pour la rentrée d'Altaïr en deuxième année. Néanmoins, le Serdaigle n'arrivait toujours pas à déterminer si le Magicobus pouvait prétendre être plus dangereux que sa mère.

Alors qu'il cheminait doucement vers la porte de la sortie, il entrevit le regard inquiet de son ami, qui lui glissa à l'oreille :

-Tu as déjà pris ce bus toi ?

Altaïr réfléchit à la réponse qu'il s'apprêtait à formuler. Théodore paraissait anxieux, ce qui pouvait être compréhensible au vu des réactions de leurs camarades de classe.

-Mmh, oui. Et je suis encore vivant et entier, si ça peut te rassurer.

Il accompagna tout de même ses paroles d'un léger sourire qui se voulait réconfortant. En montant dans le bus, il vit que Théodore leur avait déjà réservé deux places. Il s'installa confortablement, contrairement à la plupart de ses camarades qui tenaient leurs fesses au bord du fauteuil. Il plissa les yeux au-dessus du siège de son voisin de devant, et consulta les alentours. Une anxiété fiévreuse régnait à l'intérieur du bus. Tout le monde attendait tout en redoutant le démarrage de l'engin. Alors que le moteur grondait, Altaïr ne put se permettre de se tourner vers son ami, et de lui lancer :

-J'espère quand même que tu y es allé mollo sur le p'tit déj, si seulement je pouvais éviter d'être aspergé de tous tes restes !