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Greenwich - Quartier de Londres
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Greenwich - Quartier de Londres
Invité, le  Dim 19 Juil - 17:55

Autorisation de Merry K. Harper pour ouvrir ce sujet - Post unique


L'ombre du manteau de la nuit s'étendait progressivement dans le ciel. Un nuage effilé se glissa sur l'astre nocturne. Et pendant un court instant, tout ne fût que ténèbres. Si le temps avait pu s'arrêter sur cet instant précis... Il n'aurait vu que des silhouettes basculant dans ce monde obscur. Toute forme de vie s'estompait dans la noirceur opaque. Il y avait une ambiance lugubre qui se dégageait des rues, ce soir-là. Une capuche de la même couleur sombre venait d'apparaître sous un réverbère, l'inondant de lumière blanche. Comme repoussée par ce flot lumineux, l'Ombre sortit du cercle pour se réfugier dans la nuit. Vive et invisible, elle se coulait sur les trottoirs comme un fantôme. Son visage n'était que néant d'identité. La nuit était son masque. Rien ni personne ne pourrait arrêter la monstrueuse machine qui faisait vibrer tout son être. Celle qui guidait ses pas à travers la forêt du doute. Elle avait grandit trop vite, et trop forte pour être ravalée et puis digérée. La Haine. Rien ni personne ne pouvait contrer la Haine dévoreuse d'âmes. La Haine mangeuse de vie. La Haine parasite.

La masse noire et encapuchonnée pila net devant une maison. Elles se ressemblaient toutes, dans cette rue. Des maisons en bois peint, propres, décorées de fleurs. Rien n'aurait pu les différencier les unes des autres. A part la couleur des fleurs disposées çà et là, peut-être. Un frisson fit trembler l'Ombre. Elle vomissait cette uniformité pleinement assumée. Toute sa vie, on avait voulu lui imposer le respect de la normalité. Et du goût fade qu'elle laissait sur la langue. Sa vie lui avait filée longtemps entre les doigts. Des débris fins comme du sable, qui n'avaient jamais formé quelque chose. Rien de compact et concret, pendant 14 ans. Bien évidemment, il y avait des responsables à son début de vie désastreux. La Capuche était déjà sur le perron d'une des maisons. On aurait pu croire qu'elle l'avait sélectionnée au hasard. Ses yeux scintillants lurent l'inscription sous la sonnette. " Dowell "

L'Occultée avait transplané dans la chambre des habitants des lieux. Ils dormaient profondément. D'un de ses sommeils paisibles et sans appréhension. Leurs bustes se soulevaient presque en cadence. Durant quelques instants, la silhouette informe les observa. Aucun détail ne fut oublié. Aucun trait du visage ne fut floué. Silencieuse comme la mort, elle se pencha près de la femme assoupie. Ses cheveux argentés brillaient d'une lueur discrète dans la pénombre. Une grande tendresse envahit son cœur, qu'elle repoussa aussitôt dans les tréfonds de son être. Ca n'était vraiment pas le moment. Craquer si près du but aurait été son style, quelques années auparavant. Mais plus maintenant, non. Elle avait tellement changé. Elle informula un #Anesthesia sur sa mère. Dans un geste rageur, elle arracha sa capuche. Elle dévoila une crinière blonde et une identité. L'Ombre avait une bouche pour dire, des yeux pour montrer, un nez pour juger. Elle avait un visage pour être. Anthéa avait troqué le meilleur pour le pire.

Après s'être assurée que sa mère était plongée dans des méandres dont elle n'arriverait pas à se défaire, elle dévala les escaliers. La sorcière bondit dans le séjour enveloppé d'un voile d'encre. Un index accusateur vint se poser sur un vase remarquablement bien travaillé. Son regard vide ne cilla pas quand l'objet éclata en une multitude de petits morceaux. Ils étaient petits, tout comme elle. Ils étaient acérés, tout comme elle. A l'étage, un bruit confus lui fit tendre l'oreille. Des draps rejetés à la volée. Un bruit de pas incertain dans le couloir. Son cœur tambourinait dans sa cage thoracique. Extérieurement, elle était aussi froide que le souffle mordant de l'hiver. Elle emplissait le salon de son aura glacée. Finalement, l'homme qu'elle attendait apparut dans l'encadrement de la porte. Il s'était figé en la reconnaissant. Car après tout, ça ne pouvait être personne d'autre. Son épiderme frémit. L'adrénaline envoya une puissante injection droit dans son palpitant. Elle afficha un sourire qu'il ne pouvait voir. Un sourire fou, un regard dément. C'était l'heure.

" - Tu sais que j'apprécie tes visites Andy, mais tu pourrais au moins prévenir av..."
" - La ferme !" hurla-t-elle

Les parades de son père, elle les connaissait par cœur. Rien que l'utilisation de ce surnom ridicule, "Andy". Il avait toujours été le seul à l'appeler comme ça. Pas question de lui laisser la possibilité de la déstabiliser. L'enjeu était trop important. D'un geste lent et appliqué, elle rabattit sa capuche sur son visage. Plus d'identité. Plus d'humanité. Rien qu'une créature aveuglée par la Haine. La blonde cachait une grimace crispée. Elle brandit sa baguette brusquement vers son père. Celui-ci sursauta, et fit deux pas en arrière. Il la menaça de contacter la police si elle n'abaissait pas cet "objet abominable" qui était "le symbole de la perte de leur fille". D'abord surprise, la demoiselle se sentit fulminer. Puis toute cette rage se changea en quelque chose de futile et léger. Un rire tonitruant submergea la pièce, et peut-être même le quartier entier. Pendant des années, elle s'était donné la peine de ménager ses parents. Elle avait essayé de les faire entrer dans son monde. Elle avait vraiment essayé. Le rejet, rien que le rejet à chaque tentative. Cette nuit, elle n'était pas là pour un nouvel essai. Non, cette nuit, elle allait innover.

Sa baguette en bouleau pointa à nouveau l'homme qu'elle avait tiré de son sommeil. Et par extension, de sa petite vie morne et étriquée. Elle lança un #Silencio sur la maison. Qu'il ne vienne pas à certains voisins trop curieux l'idée de venir vérifier si tout allait bien. Quitte à faire les choses, elle préférait qu'elles soient bien faites. Son moldu de père était en proie à la panique. Tous les sons du périmètre qu'elle avait englobé s'évanouissaient dans le mutisme. Elle le regarda s'énerver avec indifférence. Détestable personnage. Son instrument de magie s'éleva à nouveau, et fendit l'air. #Wingardium Leviosa. Le corps vieilli lévita un moment dans les airs, avant de s'écraser contre un mur. Les bruits étaient sourds. Les coups étaient lourds. Sans un mot, elle jouait avec lui comme un chat joue avec le cadavre d'un rongeur. C'était là toute la logique de la chaîne alimentaire ; il y avait les prédateurs, et les proies.

Lassée de cette danse spectrale, Anthéa laissa quelques secondes de répit à sa victime. Il haletait sans qu'elle puisse entendre son souffle. Il souffrait sans qu'elle puisse compatir à sa douleur. Du sang perlait au coin de la lèvre de Peter Dowell. Soudainement, il eut l'air fatigué. Harcelé par la vie. Elle lui avait donné l'illusion de la mort, aujourd'hui. Pourtant, l'Anglaise ne comptait pas ajouter le mot "meurtrière" à tout ce qui la définissait. Le tuer, ç'aurait été le laisser gagner. Le délivrer du poids de la vie. Elle, ce qu'elle voulait, c'était faire du peu de temps qui lui restait à vivre un cauchemar. Elle voulait qu'il vive avec la peur au ventre qu'elle revienne. Qu'il tressaille au moindre craquement qui résonnerait dans sa maison la nuit. Elle voulait hanter son futur, si misérable soit-il.  A la fin, son enfer aura un goût de paradis tellement qu'il aura dérouillé.

Sa main vint se poser sur la joue de l'homme qu'elle avait brisé. Prenant soin de relever son visage vers son masque opaque, elle le maintint durant une poignée de secondes. Elle lui laissait le temps de graver cet instant dans sa mémoire. A l'encre indélébile. Sa paume quitta sa peau. Brutalement, ses phalanges vinrent heurter sa mâchoire, comme une ultime humiliation. Jusque là, l'Auror avait utilisé la magie pour exprimer sa violence. Mais le contact physique, brut, simple. C'était la preuve de sa supériorité, de sa toute puissance, sur l'être méprisable qu'il était. Il crachait du sang sur le parquet ciré. Une, deux, trois dents flottaient dans le liquide épais. Elle prit soin d'essuyer la traînée de sang qui barrait sa main sur le col du pyjama de son père. Désactivant le sort de mutisme, elle pu entendre sa respiration rauque. Ca ne lui fit ni chaud, ni froid.

" - J'espère que le message est clair pour toi. T'as pris un malin plaisir à gâcher ma vie. T'as jamais été fier de moi. C'était ma façon à moi de te renvoyer l'ascenseur, papa. Va au Diable. " lâcha-t-elle avant de se volatiliser de la pièce.

Peter Dowell frémit aux derniers mots de sa fille. Il lança un regard désespéré au crucifix accroché au-dessus de la cheminée. A ce stade-là, il n'était même plus certain qu'il aurait son pardon, à Lui.

L'Ombre se matérialisa aux abords de la Tamise. Les docks étaient tranquilles à cette heure plus que tardive. Ou matinale, cela dépendait le point de vue. Ses yeux bleus se perdaient sur l'horizon. Assise, les jambes dans le vide, elle contemplait l'eau trouble. Elle se laissa bercer plusieurs minutes par les remous discrets du fleuve. C'était fait. L'adrénaline retombait peu à peu, bien qu'elle tremblait toujours. Elle avait envie de hurler, de crier sa victoire au monde entier. Mais elle ne pouvait pas se le permettre. Si quelqu'un découvrait ce qu'il s'était passé cette nuit... Elle secoua la tête. Qui pourrait se douter que l'insignifiante Anthéa Dowell dissimulait un terrible secret? Personne ne découvrirait jamais ce qu'elle avait fait.

Elle ne pouvait pas nier l'évidence. Elle avait pris un plaisir malsain à le... torturer. Oui, c'était le mot, en un sens. Mais il le méritait. De tous les sorciers qu'elle connaissait, c'était lui qui avait eu le privilège d'être le réceptacle de sa Haine. Elle aurait quand même aimé ses cris de détresses déchirants la nuit. D'un geste assuré, elle tint sa baguette devant elle, en tendant les bras. De ses deux mains, elle plia fermement le bois, qui se cassa net. Une orbe blanche et minuscule s'échappa de l'instrument de magie disloqué. Résignée, elle lança les deux parties en bois dans la Tamise. Désormais, plus rien ne se dresserait en travers de sa route. Sous peine d'en payer le prix.


Fin du flashback
Finrod Elensar
Finrod Elensar
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de transplanage
Fourchelang


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Re: Greenwich - Quartier de Londres
Finrod Elensar, le  Lun 10 Aoû - 21:00

Cris de panique. Un quartier de Londres était envahi de créatures sorties tout droit d’un conte de fée. Les moldus tentaient de fuir, de trouver un endroit où se réfugier. Du haut d’un immeuble, Finrod Elensar regardait le spectacle qu’il avait mis en place. Les corps inertes gisant sur le sol. Le mal sortait de l’ombre pour détruire tout sur son passage. Les êtres sans-magie ne seraient bientôt plus à l’abri.

~ Flashback ~

Durant la semaine précédant le début des festivités.

Voilà quelques jours que Finrod était rentré de son rendez-vous nocturne avec les Mangemorts. La mission que ces derniers lui avaient confiée le réjouissait au plus haut point. Utiliser des animaux magiques pour attirer l’attention des Moldus sur l’existence d’un autre monde, magique qui plus est, était une judicieuse idée. Il allait être difficile pour les autorités d’expliquer la présence et existence de tels créatures. Les destructions de certains bâtiments ou endroits étaient plus facilement justifiables. Une attaque terroriste d’un groupe d’opposants, c’était vraiment le cas mais l’adjectif « magiques » était étonnement jamais présent pour décrire ce qu’il se passait.
Pour le gérant de la Boutique d’Animaux Magiques, entrer en possession de ce dont il avait besoin pour mener à bien ses plans n’allait pas être bien compliqué. Inventer des noms de clients, passer les commandes pour eux, rien de plus facile. L’ancien Serpentard gérait la caisse, il n’aurait donc pas de soucis de comptabilité. Il avait donc fait ses emplettes et donner l’adresse de la BAM, mais à des heures de livraison où ses employés ne seraient pas présents. Pas question d’attirer l’attention ou de les embarquer dans cette histoire. La mission lui avait été donnée à lui et personne d’autre. Il allait la remplir avec succès !
Le sorcier était allé en reconnaissance dans divers endroits de la ville, pas trop éloignés des uns des autres. Il y avait placé quelques sortilèges conditionnels qui lui permettraient de rendre les choses plus « explosives ». Et une visite dans la forêt interdite devait être de mise.

La nuit d’avant

Trempé jusqu’aux os ! Finrod avait décidé de marquer le coup. Première mission sous les ordres des Mages Noirs, il ne voulait pas les décevoir. Le sorcier avait transplané vers divers lacs afin de trouver ce qu’il cherchait. Et il l’avait trouvé, les avaient trouvés… Les créatures aquatiques ne tarderaient pas à profiter de l’eau de la Tamise. Cela avait compliqué de les capturer et un nombre plus petit que ce qu’il avait espéré, mais il avait réussi. Il transplana avec le filet qui contenait les prisonniers et le plaça à un endroit précis dans le fleuve traversant la capitale anglaise. Le Fourchu savait déjà comment déclencher tout son plan. Il y déposa un sort conditionnel, accrocha le filet qui allait maintenir les animaux enfermés et camouflés par les algues jusqu’au moment voulu. Un cadenas s’ouvrirait lorsque le vieux pêcheur, espionné, par Finrod depuis des jours, viendrait faire sa promenade à cet endroit comme chaque midi, sans le savoir il lâcherait des créatures dans les eaux sombres de Londres au moment même où il commencerait à fumer sa pipe.

Jour J

En cette nuit de canicule, Finrod avait laissé sa fenêtre ouverte. Un petit moineau avait profité de l’occasion pour venir jouer les curieux et se poser sur le rebord. Ne dit-on pas que la curiosité est un vilain défaut ? Le pauvre petit volatile l’apprit à ses dépens. Il n’eut pas le temps de voir venir l’imposant serpent qui était posé, silencieux, sur le parquet de la chambre. Le reptile réveilla son maître lorsqu’il retomba sur le sol. L’ancien Serpentard, surpris, tenait sa baguette dans la main s’attendant à être attaqué. Mais rien ne vint, à part son énorme animal qui rampa sur la couverture, finissant d’avaler son petit déjeuner.

- Fais attention. Je croyais qu’il y avait quelqu’un. Si tu ne veux pas te retrouver à devoir esquiver des sortilèges, mange en silence.

- Oh c’est bon. Il était bientôt l’heure de vous lever de toute manière… C’est le grand jour.


En effet, les yeux émeraude de Finrod scrutèrent le ciel qu’ils pouvaient voir depuis le lit. Londres dormait encore. N’étant pas du tout préparer à ce qui l’attendait. Sortant de son lit, quelque peu fatigué par tous les préparatifs mis en place ces derniers jours, le sorcier se dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche revigorante. Contrairement à ce qu’il avait pensé, il avait réussi à dormir paisiblement. Cela n’avait pas été du luxe. Vu le travail à la boutique, il avait impossible pour lui de s’en aller, le sorcier avait donc mis en place ce qui était nécessaire à son plan durant les nuits précédentes.

Sortant de chez lui, habillé comme à l’accoutumé, Finrod transplana sur le haut d’un bâtiment qui donnait sur le bâtiment vitré où une partie des festivités se dérouleraient, la majeur partie pour être précis. Quelques minutes auparavant, il avait lancé un impero sur un maraicher, changer sa marchandise, recouverte d’une bâche et avait usé de son emprise sur le pauvre homme pour l’envoyer à Greenwich Market vers midi avec sa fourgonnette. Les animaux avaient été endormis à l’aide de potions pour qu’ils arrivent à bon port sans encombre. L’effet était de courte durée, il était fait pour s’estomper au bout d’une heure. Au bout d’un moment, Finrod vit la camionnette grise arrivée par l’une des allées donnant sur la place. Il y en avait du monde, midi approchait à grand pas, certains maraichers avaient commencé à ranger leurs marchandises pendant que celui transportant des créatures magiques arrivait sur l’emplacement qui était attribuée. L’ancien Serpentard lui avait ordonné de s’installer comme d’habitude, ce que le moldu fit. Mais au moment de découvrir sa « marchandise » pour la positionner sur ses étalages, il y découvrit trois hippogriffes de mauvaise humeur qui venait d’émerger. Le sort d’impero s’acheva à ce moment-là. L’homme ne comprenait pas ce qu’il faisait là et encore moins qu’elles étaient ces créatures hybrides entre cheval et aigle face à lui. Il se mit à hurler. Devant ce comportement, les fiers et susceptibles animaux lui foncèrent dessus pour le déchiqueter. Le sang et ses organes volèrent et atterrirent sur les passants et autres commerçants. Si ceux-ci n’avaient pas encore vu les animaux, le sang et les parties de corps humain qui leur étaient arrivées dessus les dégoutèrent et cherchèrent du regard d’où cela pouvait bien provenir. Un des hippogriffes prit son envol, laissant les deux autres s'occuper les êtres sans-magies qui étaient à leur portée. Sans le savoir, l’animal déclencha un Bombarda Maxima conditionnel. Il était la condition à remplir, casser une des vitres et être un hippogriffe. Ce fut dans un bruit d’explosion où toutes les vitres se brisèrent. Il fut désorienté pendant quelques minutes. Pendant ce temps, les moldus criaient et tentaient de s’enfuir. Une partie du marché s'était effondrée. Les poutres métalliques avaient éventré et tuer quelques Sans-Pouvoirs pendant que d'autres se trouvaient sous les décombres. Mais cela n’était pas fini. Ceux qui tentaient d’échapper aux hippogriffes en furie ne savaient pas encore ce qui les attendait.

Du haut de sa tour de garde improvisée, Finrod fit planer un sac au-dessus des trous crées par l'explosion. Il le déposa gentiment sur le sol et coupa la corde qui le maintenait fermé. C’est alors que deux acromentules de taille moyenne sortirent et effrayèrent les passants qui, étonnement, crièrent encore plus fort. Leurs pinces claquaient ce qui annonçait que le sang allait couler. Les arachnides agrippèrent les passants à leur porter pour leur arracher la tête ou les éventrer, voire les deux. Des araignées géantes et des hippogriffes, cela allait faire parler. Le sorcier pouvait voir des moldus sortir leur engins électroniques pour, probablement, filmer la scène, au lieu de fuir. Cela était vraiment inconscient et débile mais était arrangeant pour s’assurer que tous puissent être au courant. À présent, le Fourchu n’avait plus grand-chose à faire ici. Son travail était fait. Il transplana pour se retrouver non loin d’où se trouvait le filet contenant les créatures aquatiques. Le jeune homme n’eut pas à attendre longtemps pour savoir si tout avait fonctionné comme prévu.

- Des sirènes !

Il sourit. Deux sirènes et cinq strangulots avaient été enfermés dans ce filet pendant quelques heures puis relâcher. Dans une colère noire, les êtres de l’eau avaient sauté sur les passants et sur les bateaux agressant toutes les personnes qu’ils pouvaient. Au moment de leur capture, Finrod s’était assuré qu’aucun animal ne se souviendrait de lui. Le sort d’amnésie était fort pratique pour éloigner tout soupçon. Le gérant de la BAM avait pris soin de ne pas se procurer toutes les créatures par sa boutique. Cela aurait trop attiré l’attention et lui aurait valu un allé simple pour Azkaban. De là-bas, il ne serait pas utile au Seigneur des Ténèbres. Il était donc hors de question de se faire capturer. Et c’était dans cette optique que le sorcier transplana jusque dans l’Allée des Embrumes. Les rumeurs de créatures magiques ne tarderaient pas. Il allait être intéressant de voir comment les autorités moldus géreraient la crise et comment les Aurors arriveraient à endiguer la fuite de leur monde magique. Le mouvement était en marche. Le monde magique allait bientôt voir son heure arriver. La mission donnée par les Mangemorts était accomplie. Les membres de l'Ordre Noir ne tarderaient pas à en entendre parler.
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Re: Greenwich - Quartier de Londres
Invité, le  Ven 14 Aoû - 21:47

Le Ministère ne grouillait pas d'Aurors ce matin. Ce que ça pouvait être lourd, l'écho du silence. Elle posa les yeux sur les bureaux ; la paperasse était déjà faite. Même si elle ne croisait pas souvent ses collègues, Anthéa savait qu'ils faisaient leur boulot. Ils semblaient tous sérieux et assidus. Les rapports étaient toujours rendus en temps et en heure. Elle ne les connaissait pas tous, mais ils avaient l’air bien. Des gens biens. Elle ne pouvait plus se targuer d’être une bonne Auror, elle. Pas après tout ce qu’elle avait fait ces derniers temps. Contourner la loi était devenu une option tout à fait envisageable dans sa tête. Quelle femme contradictoire elle faisait… Mais quand on y pensait, c’était le plan parfait. La couverture absolue. Représenter la loi pour mieux l’esquiver.

Avec un sourire amer, la blonde alla jeter un œil aux tours de garde. Les quais lui étaient toujours attribués, ça n’avait pas changé. Avec résignation, elle s’imposa d’aller y refaire une ronde. On n’était jamais trop prudent. Et puis elle n’avait rien d’autre à faire pour tuer le temps. Se tourner les pouces au Ministère n’était pas non plus une solution. Autant aller patrouiller, dans ce cas. On pourrait lui reprocher d’avoir tué un poivrot, mais pas d’être une feignasse. Fallait pas déconner, non plus. Elle sortit du grand bâtiment blanc en un éclair, puis transplana.

La Née-Moldue se rematérialisa au détour d’une petite rue tranquille. Les quais de Londres n’étaient pas réservés qu’aux sorciers. Il fallait se montrer discret quand on se baladait dans des lieux où moldus et magie se côtoyaient sans jamais se rencontrer. Du moins, jamais frontalement. Ça, c’était ce qu’elle croyait. Que le secret magique demeurerait intact malgré tout. Elle marchait déjà depuis quelques minutes près de la Tamise, et leva les yeux sur l’agitation qui venait de l’autre rive. En voyant les sirènes et les strangulots nager librement dans ces eaux, elle comprit qu’elle s’était peut-être trompée, au sujet du secret magique…

Elle parvint à garder son calme, même si la vue des créatures magiques lui avait fait tomber une enclume dans l’estomac. L’important, c’était d’agir vite. Evidemment, quelques moldus curieux avaient remarqué cette présence anormale. Comment ces êtres de l’eau étaient-ils arrivés là ? Elle fronça les sourcils, ça n’était pas le moment. D’abord, il fallait qu’elle les localise tous ; si il y en avait plus haut dans le fleuve, elle devrait aviser. Se retenant de ne pas courir, la jeune femme s’engouffra dans une ruelle pour transplaner sur un immeuble. Ainsi perchée, elle avait une vue optimale sur la Tamise. Deux sirènes et… trois, quatre, cinq strangulots. Ça devrait être gérable, comme incident.

Néanmoins, son attention fut happée par des mouvements de foule dans un quartier adjacent. De son perchoir, elle pouvait voir les deux acromentules s’en prendre aux passants. Elle déglutit difficilement, et ses yeux se perdirent ailleurs. Deux hippogriffes enragés faisaient leur part de dégâts, humains ou non. Tout de suite, l’incident prenait des proportions plus … Un cri strident non loin d’elle la fit se baisser, instinctivement. Un troisième hybride de cheval et d’aigle volait dans le ciel, toutes griffes dehors. Anthéa le regarda droit dans les yeux, toujours à couvert. Sa main glissa lentement vers sa baguette tandis que le majestueux animal se posait sur le toit.

Le battement de ses ailes fit voler ses cheveux, qui retombèrent sur ses épaules. Il les replia, et la fixait toujours, d’un air mécontent. Comme si elle l’avait interrompu. Soutenant son regard, elle se redressa lentement, sans mouvement brusque. C’était à peu près tout ce dont elle se souvenait de ses cours de SACM. Ça n’était vraiment pas le moment de se faire couper un bras par un hippogriffe. Alors qu’il paraissait intrigué par sa présence, il se hasarda à s’approcher. Ses plumes étaient d’un noir de jais luisant. Une belle créature. Pas de temps à perdre ; elle formula un #Aranea Telam Multiplicare, en visant ses quatre pattes. La toile adhéra au toit, entravant donc la créature, qui se débattit énergiquement. C’était trop tard, et la matière était trop résistante pour qu’il s’en défasse. Bon, ça en faisait déjà un de maîtrisé. Elle avait encore du pain sur la planche avant de faire retrouver à Londres son calme habituel. L’Auror lança un regard désolé à l’hybride noir, avant de créer un Patronus destiné aux Oubliators. Eux, ils étaient préparés à ce genre de situation.

Les renforts ne tardèrent pas à arriver. La Dowell était revenue près des docks, non loin des sirènes. Elle avait eu le temps de méditer quelque peu ce drôle d’événement. Toutes ces créatures n’étaient pas venues ici de leur propre chef. C’était inconcevable. De plus, il ne s’agissait pas de korrigans ou de fées, non ; on parlait bien d’animaux magiques dangereux pour un humain. Tout ça faisait trop de coïncidences d’un coup… Quelqu’un les avaient forcément amenés au cœur de la capitale anglaise. Les Oubliators arrivèrent, la tirant de ses hypothèses, nombreux et l’air sérieux. Elle intercepta l’un d’eux :

«  - Bonjour, Anthéa Dowell, l’Auror qui vous a prévenue, se présenta-t-elle en montrant son insigne, épinglé dans le revers de sa veste. J’ai repéré deux acromentules là-bas, ainsi que deux hippogriffes au même endroit. J’en ai immobilisé un sur ce toit, là. Les sirènes et les strangulots ne se sont pas séparés, ils sont juste ici. Je viens vous aider. »

Les rues furent barrées, les animaux furent capturés, les cadavres déblayés, les survivants pris en charge. La sorcière était impressionnée par leur efficacité. Surtout par leur self-control. En un rien de temps, les rues maculées de sang redevinrent banales à souhaits. Avec une équipe de trois Oubliator, elle captura les créatures aquatiques. Tout ça se passa à une vitesse incroyable, même pour des sorciers. Les animaux allaient être reconduits, mais elle les stoppa. Elle exigea de pouvoir s’entretenir avec les sirènes. En effet, c’étaient des créatures extrêmement intelligentes. Elles pourraient peut-être répondre à certaines questions qui trottaient dans sa tête. D’où venaient-elles ? Qui les avait amenées ici ? Après tout, elles étaient les seules témoins oculaires probables.

Arrivée devant leur aquarium, Anthéa se sentit bête. Elle ne parlait pas la langue des sirènes. Les deux hybrides la scrutaient d’un œil méfiant. Elle leur adressa un signe de tête en guise de bonjour. Immédiatement, elles se renfrognèrent. Le signe de tête équivalait peut-être au doigt d’honneur, chez les sirènes ? En tout cas, c’était mal parti, cet interrogatoire. Elle aurait pu utiliser le sort qui traduit instantanément tout ce que l’on dit dans la langue souhaitée… Mais elle ne pouvait pas l’exécuter seule. Si elle s’évanouissait à cause de la fatigue, personne ne pourrait la réanimer.

Personne… Sauf un Médicomage. Il se trouvait que, justement, elle en avait un sous la main. Et pas des moindres. Ni une ni deux, elle envoya une biche argentée trouver Rurik, son nouvel acolyte. Les deux sorciers commençaient à devenir… amis ? Oui, on pouvait dire ça. En plus de ça, vu qu’il était membre des Phénix, ça instaurait le partage d’informations dont ils avaient parlé. Son message délivré par le Patronus lui demandait de rappliquer le plus vite possible. En précisant qu’il ne serait pas déçu du voyage.

Pour patienter jusqu'à l'arrivée du Russe, elle tira sa baguette et formula un #Arcanum Vedere. A vrai dire, elle ne pensait pas trouver grand chose. Elle se trompait. Aussitôt, la magie se dévoila, se scindant en plusieurs filaments. La première chose qu'elle repéra, c'était l'utilisation de sorts conditionnels. Ce qui incluait forcément une part de préméditation. Préméditation criminelle, même. D'autres filaments plus foncés se distinguèrent. Droits, nets. De la détermination dans l'acte. Hm, encore quelques petits détails qu'elle devrait raconter à Rurik. Si seulement il pouvait se dépêcher un peu !
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Re: Greenwich - Quartier de Londres
Invité, le  Mer 19 Aoû - 20:24


« Rurik, viens me rejoindre au quartier de Greenwich, près du marché au bord de la rive. Tu ne seras pas déçu. »

La biche fit quelques petits bonds en décrivant un petit cercle, puis se volatilisa aussitôt, sans laisser l'occasion au sorcier de pouvoir manifester son humeur sur cette pauvre manifestation argentée : pourquoi l'embêtait-on ? C'était bien évidemment Anthéa, sa nouvelle alliée... Si elle le contactait, c'était sans doute parce que quelque chose s'était passé... Mais quoi ?

...Peut-être que l'arrivée, cinq minutes plus tôt, de plusieurs moldus grièvement blessés par diverses créatures magiques était en lien avec ça ? Non ? Sans doute... Quelle ironie. Le médicomage se chargea de faire passer les directives pour s'occuper des patients : il valait mieux qu'il prévienne ses collègues de certaines choses, le venin d'acromentule, ça rigolait pas. Et puis pour le pauvre homme avec le visage lacéré par ce qui semblait être une serre d'hippogriffe... Il y allait avoir du boulot. Heureusement, il n'avait pas à tout prendre en charge, il n'était pas le seul médicomage, et bien que cela semblait être une attaque de créature magiques, les complications n'étaient pas trop nombreuses : pas besoin d'être spécialiste de faune et flore pour recoudre de simples plaies, remettre en place des os, etc...

Ce fut après un petit moment qu'il put enfin transplaner en direction du lieu indiqué par l'Auror. Il ne fut pas surpris de voir des Oubliators et quelques créatures magiques maîtrisées.

« Qu'est-ce que... Je me disais bien que des moldus anglais attaqués par des acromentules, c'était pas normal. »

Se dirigeant directement vers Anthéa (pas d'Alexander ou d'Elenna dans le coin, ça semblait être la seule Auror, normal après tout, ceci relevait bien plus des Oubliators qu'autre chose).

La jeune femme se trouvait devant une paire de sirènes plutôt de mauvaise humeur.

« Au vu des créatures ici, c'est pas un simple accident, n'est-ce pas ? »

Quelqu'un avait délibérément déplacé toutes ces créatures et les avait jetées sur les moldus... Les acromentules, les hippogriffes, les strangulots, c'était plutôt logique et une bonne idée pour répandre le chaos, mais... Pourquoi des sirènes ? C'était pas logique d'employer des créatures intelligentes comme ça.

« Sainte-Mangouste a déjà pris en charge les moldus... »

Les Oubliators étaient occupés à finir leur boulot, ça semblait être une situation normale pour eux, malgré l'ampleur un peu plus "conséquente" qu'à leurs habitudes, mais rien de bien catastrophique selon les discussions... L'on aurait presque dit des médicomages prenant un café après une opération délicate. C'était presque comme si ça leur faisait plaisir qu'il y ait un peu plus "d'action" que d'habitude... Certes, il y avait des morts, mais le loup-garou comprenait bien leur situation : lui aussi s'ennuierait s'il ne faisait que soigner de simples bras cassés, morsures de doxy ou autres brûlures de feu de dragon.

L'imposant sorcier baissa d'un ton bien que cela ne soit pas nécessaire vis à vis de la distance qui les séparait des Oubliators restants... au cas-ou.

« ...Pour le coup j'ai pas d'informations supplémentaires. Des pistes ? »

Il se doutait bien que les sirènes n'étaient pas là pour la décoration, mais préférait laisser la jeune femme tout lui expliquer.

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Invité, le  Dim 30 Aoû - 20:51

Les pas assurés du Phénix la firent se retourner. Les graviers crissaient sous ses chaussures, et c’était tout à fait normal, vu sa carrure. Il aurait fait trembler le sol si il avait pesé 50 kilos de plus. Ses cheveux virevoltèrent sur ses épaules quand elle se tourna vers lui. Elle était contente qu’il soit là. Plus que contente, apaisée. Après tout, ça lui faisait un soutien en plus. Et elle en aurait bien besoin. Surtout si les deux hybrides de l’eau n’étaient pas disposés à les aider. Elle avait un plan pour tenter de les faire changer d’avis. Mais avant ça, l’Auror devait fournir toutes les informations qu’elle avait pu glaner de son côté. C’était ça, leur accord. Mais au-delà du lien professionnel, Anthéa l’appréciait. Il avait la tête sur les épaules, et une bonne dose de sang-froid. Elle admirait ça chez lui.

En arrivant à son niveau, il fit une réflexion sur le ton de la rhétorique. Elle l’aurait bien rembarré avec une réplique suintant l’ironie, tiens. Cependant, les Oubliators n’avaient pas encore tous quitté les lieux. Ils auraient pu entendre leur conversation. Elle voulait éviter d’attirer l’attention sur eux. Alors elle ravala sa répartie, et se contenta d’acquiescer ses propos d’un hochement de tête silencieux. Ils auraient tout le temps de se chamailler plus tard ! La blonde laissa poursuivre le Russe, qui commença à lui évoquer des banalités. Ne pas attirer l’attention. Un rapide coup d’œil jeté pour surveiller le départ des Oubliators. Là, il entra dans le vif du sujet. A elle de le rencarder sur la situation, maintenant.

« - Deux acromentules, trois hippogriffes, deux sirènes, cinq strangulots. Ils ont été lâchés quasiment simultanément dans le quartier. Elle désigna les filaments de l’Arcanum Vedere pour qu’il puisse constater de lui-même l’utilisation de sorts conditionnels. Les sorts conditionnels incluent une certaine préméditation de l’acte, ça me semble logique. Pas mal de questions se posent, dont une importante ; comment sont-ils arrivés ici ? » conclut-elle sur un ton docte. Elle adorait être celle qui en savait plus que les autres. Elle désigna alors les sirènes à son interlocuteur.

« - C’est là qu’elles entrent en jeu. T’es pas sans savoir que ce sont des créatures douées d’une certaine intelligence… Donc elles pourraient tout à fait être en mesure de nous donner des détails que nous ignorons. Le hic c’est que je ne parle pas leur langue… Elle dégaina une cigarette, qu’elle alluma. Elle veilla à souffler la fumée dans la direction opposée du géant. Mais j’avais pensé à ce sort qui traduit instantanément dans la langue souhaitée. Par contre je ne connais pas la formule. Puis je me suis dit que c’était plus malin de le faire à deux. Tu serais là pour me réanimer au cas où. T’en dis quoi ? »

Anthéa l’interrogeait du regard tout en continuant de tirer sur sa clope. Elle observa les sirènes un court instant. Celles-ci ne semblaient pas plus détendues qu’auparavant. Elle espérait que son idée allait fonctionner, et qu’elles ne se fermeraient pas comme des huîtres… Ce qui serait ironique venant de sirènes.
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Invité, le  Mer 2 Sep - 8:39

Plus vraiment besoin de faire dans la dentelle : elle savait pertinemment de quoi il était capable, désormais. Mais aussi pour quoi il se battait et surtout qu'il était digne de confiance pour les affaires un peu moins légales. Ici, il s'agissait visiblement d'enquêter plus avant sur le ou la responsable de cette attaque en pleine zone moldue. S'ils avaient de la chance, il n'y aurait aucune raison d'aller au delà des lois... m'enfin, pour l'instant, le russe ne savait pas trop à quoi s'attendre au delà de ce qu'il avait déjà deviné ou constaté.

- Deux acromentules, trois hippogriffes, deux sirènes, cinq strangulots. Ils ont été lâchés quasiment simultanément dans le quartier. Les sorts conditionnels incluent une certaine préméditation de l’acte, ça me semble logique. Pas mal de questions se posent, dont une importante ; comment sont-ils arrivés ici ?

Se sentant presque dans une de ses nombreuses enquêtes policières, celles que les séries télévisées moldues adoraient mettre en avant comme épiques et excitantes alors que ce n'était pas toujours le cas, le russe observa un instant les alentours : les Oubliators s'occupaient surtout des détails magiques et des esprits moldus... Dommage qu'ils étaient aussi rapides, un bon coup de légilimancie dans la tête d'un des témoins aurait été tellement utile. Il fallait néanmoins conserver le secret magique, et pour cela, la brigade spécialisée dans l'effacement des souvenirs s'était améliorée d'années en années, surtout au vu de l'évolution technologique des moldus.

Son regard se porta sur un élément tellement évident mais qui avait probablement été ignoré au vu... de toute l'agitation et des victimes. La camionnette qui était garée là était grande ouverte, du sang ornant le bord de l'intérieur et quelque peu les parois latérales.

« Au vu de la projection de sang... l'attaque est venue de l'intérieur... Les hippogriffes ont été apportés jusqu'ici par la route. »

La plume qu'il ramassa vint étayer ses propos, même si le sang suffisait amplement : des créatures lâchées, seuls les hippogriffes pouvaient provoquer une telle giclée de sang au vu de leurs becs et serres acérés. Il ne s'attarda guère sur l'enchevêtrement visible après un Arcanum Videre, qui laissait voir de nombreux sortilèges conditionnels, ayant été utilisés pour provoquer les explosions ayant endommagé le bâtiment proche.

Lorsqu'il fut de nouveau devant les sirènes et l'Auror, celle ci reprit la parole.

- C’est là qu’elles entrent en jeu. T’es pas sans savoir que ce sont des créatures douées d’une certaine intelligence… Donc elles pourraient tout à fait être en mesure de nous donner des détails que nous ignorons. Le hic c’est que je ne parle pas leur langue… Mais j’avais pensé à ce sort qui traduit instantanément dans la langue souhaitée. Par contre je ne connais pas la formule. Puis je me suis dit que c’était plus malin de le faire à deux. Tu serais là pour me réanimer au cas où. T’en dis quoi ?

Jetant un coup d'œil rapide aux sirènes, il hocha lentement la tête : après tout, Anthéa avait eut une bonne idée : pourquoi s'embêter à chercher des témoins lorsque l'on pouvait interroger directement les personnes en partie responsable...

« La formule c'est Interpretis... »

Il connaissait très bien ce sortilège, il l'utilisait beaucoup pour faire affaire avec des étrangers, c'était mieux que perdre du temps à apprendre une langue pour une simple rencontre "d'affaires".

« Par contre oui, ça va te fatiguer très rapidement, je peux atténuer l'effet, mais pas l'annuler, donc évite de perdre du temps... »

Pointant sa baguette sur la sorcière, il informula un Alco Mederi. Aussitôt, une légère pulsation se propagea de sa baguette, établissant aussitôt un lien avec la jeune femme : il pouvait lui rendre de l'énergie et "amortir" la perdre d'énergie considérable du sortilège d'interprétation, mais il n'allait pas non plus se vider de toutes ses forces pour lui faire plaisir.

« Aller c'est bon, je suis prêt. Et fait en sorte de pas les énerver ou les vexer, hein... »

Il n'y avait plus qu'à voir (enfin, entendre) ce qu'allaient dire les sirènes...Pour cela, il inclina légèrement sa baguette et laissa faire sa légilimancie, utilisant sournoisement le lien du sortilège de Garde-Vie. L'idée n'était pas de s'infiltrer dans l'esprit de son alliée, non, mais plutôt de partager l'effet de compréhension de l'Interpretis. Après tout, il allait donner de son énergie lui aussi, donc autant qu'il comprenne aussi ce qui se raconte.

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Invité, le  Sam 5 Sep - 22:56

LA de Ririk accordé


Pendant qu’elle lui avait exposé la situation, il avait fait un petit tour d’observation. A sa grande surprise, le Russe accepta sa proposition concernant les sirènes. Sans même râler, ou grogner. Pourtant, c’était ce qui le caractérisait le mieux ; son humeur massacrante. Du moins, c’était la première chose marquante chez lui. Outre sa taille qui équivalait à celle d’un cheval. Ca paraissait évident. En tout cas, il l’avait approuvée. Il avait l’air d’être un allié efficace et concis. C’était l’expérience de flic moldu qui devait parler. Peut-être les magouilles louches, aussi. Malgré son changement d’avis radical sur Rurik, l’Auror avait toujours quelques incertitudes le concernant. Ses yeux se posèrent un bref instant sur les symboles étranges gravés au dos de sa main. Des questions sans réponses. Pour l’instant, elle n’avait pas besoin de ces réponses pour lui faire confiance. Ça lui suffisait.

La blonde vint rapidement à bout de sa clope. Le mégot fit de petites étincelles en rencontrant le sol. Juste avant que le bout de sa Doc ne vienne écraser le foyer orange. Coup de bol ; le colosse connaissait la formule. Maintenant, il était question de se concentrer. Parce que dans cinq minutes, quand elle s’adresserait aux sirènes, elle allait être seule. Et ne pourrait compter que sur elle-même. Il lui confia qu’il allait assurer ses arrières en lui transférant de l’énergie. Utile, le coéquipier. Elle avait bien fait de l’appeler, et s’en félicita mentalement. Son regard sérieux se posa sur l’aquarium, pensive. Elle se mettait en conditions pour l’effort qu’elle allait devoir fournir. L’espace d’un instant, la sorcière étira un sourire amusé. Quel genre de flic pouvait se targuer d’interroger des êtres de l’eau, hein ? Ça faisait quand même un drôle d’effet. A mi-chemin entre l’appréhension et l’impatience. La communication risquait d’être confuse et difficile. Elle ne parlait pas un mot de leur langue.

«  - Bon, j’me lance alors… dit-elle, moins assurée que d’habitude. Elle se racla la gorge, faisant un pas pour se rapprocher de ses futures interlocutrices. C’est parti. Interpretis ! »

Ne sachant pas trop comment la formule fonctionnait, elle se concentra mentalement sur la langue des hybrides. Un filament magique naquit du bout de sa baguette, pour atterrir dans sa bouche. D’un coup, elle sentit son corps s’alourdir. Comme si son énergie avait été happée. Heureusement, Rurik prit rapidement le relai. La Née-Moldue lui fit un signe de la main pour le remercier. Il fallait rester concentré, par Merlin. S’approchant encore davantage, elle s’adressa alors aux captives :

«  - Bonjour. Comprenez moi je dis ? Leurs yeux s’écarquillèrent. Elles échangèrent des mots à voix basse, et Anthéa se souvint qu’elle ne devait pas perdre de temps. Besoin savoir d’où venez ! D’où venez ? Qui responsable ? Devant leurs mines perplexes, elle ne baissa pas les bras et décida de les rassurer. Nous vous aider ! Besoin savoir pourquoi pour celui responsable. Anthéa respirait lourdement. Faites qu’elles répondent. Dans un oral beaucoup moins haché que celui de la blonde, l’une d’elle répondit  ; Nous ne nous souvenons de rien. »

Les deux sorciers allaient grignoter sur leurs limites. Mais elle rompit la connexion d’un mouvement de baguette. Essoufflée, elle avait le dos courbé et les mains sur ses cuisses. Les muscles de sa bouche étaient bizarrement tendus, fatigués. C’était bien plus crevant qu’elle ne l’avait pensé, de parler la langue des sirènes. Rurik semblait l’interroger du regard, ayant récupéré plus vite qu’elle. C’est sur un ton agacé qu’elle lui expliqua.

« - Laisse tomber, elles se souviennent de rien… J’me disais bien que ç'aurait été trop facile ! ajouta-t-elle en élevant un peu la voix. Les états d’âmes n’étaient pas les bienvenus, en mission. Alors elle ravala sa frustration, et demanda sur un ton plus calme, les poings sur les hanches. Ça n’est pas normal qu’elles ne se rappellent de rien. T’aurais une autre idée ? »
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Invité, le  Lun 7 Sep - 1:41

Si l'Auror ne connaissait pas la formule, cela voulait dire qu'elle n'avait jamais utilisé ce sortilège... Ce qui, inexorablement, signifiait qu'en plus d'être presque incompréhensible pour les sirènes, elle n'allait pas tenir longtemps. Pourquoi fallait-il qu'il fasse copain-copain avec des incapables ? Certes, il avait déjà eu affaire à des êtres de l'eau dans le cadre de sa spécialisation, peut-être qu'il aurait du le dire à son alliée... Naaaan, c'était plus amusant de la voir se fatiguer, car il n'allait pas non plus lui donner toute son énergie.

L'entretien fut assez rapide, maladroit, mais étrangement fructueux : si les sirènes ne se souvenaient de rien, cela voulait sûrement dire que celui ou celle qui s'était servi d'elles avait effacé leur mémoire. Pas de bol pour cette personne, Rurik était un mafieux criminel à ses heures perdues, policier à mi-temps et membre d'une organisation magique illégale... Ce qui signifiait qu'il avait une certaine expérience avec les modifications de souvenirs afin de ne pas se faire avoir trop facilement.

Mais il n'était pas censé le savoir, son faible lien de légilimancie couplé au sortilège de Garde-Vie n'avait pas été annoncé à Anthéa.

- Laisse tomber, elles se souviennent de rien… J’me disais bien que ç'aurait été trop facile !... Ça n’est pas normal qu’elles ne se rappellent de rien. T’aurais une autre idée ?

Ah bah parfait, elle lui tendait la perche, il n'avait plus qu'à lui arracher des mains et la planter au sol comme un drapeau... Pourquoi cette métaphore ? Pourquoi pas ? Il fit semblant de réfléchir un instant avant de reprendre la parole.

« Les sirènes sont les seules créatures intelligentes qui ont été déployées ici... Enfin, les hippogriffes le sont, mais d'une autre manière... Ça m'a tout l'air d'être un coup d'Oubliettes. Du moins si c'est ça, on a une chance. »

Il se rapprocha des sirènes, qui eurent un mouvement de recul en le voyant s'avancer. Grommelant un Interpretis, il imprégna un mouvement lent à sa baguette avant de la redresser vers le haut, parallèle à son corps, la pointe au niveau de la bouche : oui, il savait s'en servir de manière efficace, mais il n'avait pas non plus des heures devant lui avant de s'écrouler de fatigue. Il s'accroupit devant la vitre de l'aquarium pour parler aux deux créatures.

« On peut essayer de vous rendre la mémoire, vous... êtes d'accord ? » fit-il.

Il sentait déjà son énergie s'envoler et posa un genou à terre... Les sirènes se regardèrent encore une fois, murmurant des paroles plutôt encourageantes : elles aussi étaient assez remontées par le fait d'avoir été capturées, droguées et privées de souvenirs, leur panique en tombant nez-à-nez avec des moldus était un peu compréhensible.

« Oui. »

Rurik hocha la tête, les remerciant avant de stopper le sortilège. Ne se redressant pas tout de suite, il laissa son menton reposer quelques instants contre son torse, soufflant un peu : en fait il tenait bien mieux quand il s'agissait d'autres langues humaines, vu qu'il avait l'habitude de traiter avec divers groupes mafieux italiens, hongrois, norvégiens, suédois, chinois, etc...

« Bon, je leur ai demandé si elles voulaient qu'on essaie de leur rendre la mémoire... Elles ne sont pas contre. » fit-il à l'attention de l'Auror.

Il se redressa en s'appuyant sur une caisse : même avec peu de forces restantes, s'il faisait travailler ses jambes et ses bras, il avait encore de quoi tenir le coup ! Toutes ces années d'entraînement, ces quotidiens de labeur, d'horreur, de rancœur, de douleur... Tout ça pour tenir à peine debout... Quelle blague ! En fait c'était plutôt son cerveau qui était fatigué pour lui donner des choses aussi débiles à penser... Soupirant d'un air blasé, il s'adressa à nouveau à Anthéa.

« Je sais comment faire pour récupérer des souvenirs effacés à coup d'Oubliettes, c'est assez complexe, je peux faire resurgir le souvenir s'il y en a un, mais tu devras aller vérifier avec ce que tu m'avais fait la première fois... Pas dans ma tête cette fois-ci. »

Se servant de la caisse qui lui avait servi à se relever comme un siège (la caisse grinça légèrement sous sa masse, mais par un miracle de tous les dieux, réussit à tenir le coup), le sorcier pointa sa baguette sur une sirène...

« Juste un instant, là je risque de faire plus de conneries qu'autre chose. »

Sur son siège de fortune, il avait moins d'efforts à fournir physiques à fournir, et son corps parvint donc à se calmer et récupérer petit à petit : eh, comme quoi les repas bien copieux, ça aidait !

« Reminiscentia » grogna-t-il brusquement.

Un flash soudain se propagea de sa baguette lorsqu'il fendit l'air d'un mouvement du haut vers le bas. Après l'impulsion lumineuse, il fit un mouvement droit perpendiculaire au précédent, et un second flash eu lieu. La sirène ne se mettait pas à hurler tandis que ses souvenirs disparaissaient un à un en lui faisant ressentir d'atroces douleurs... Il avait donc réussi.

Le regard rond de la sirène visée en disait long : elle se souvenait visiblement de quelque chose, son "amie" lui agitant le bras en lui demandant probablement si elle allait bien, ou peut-être même un "Alors ?" concernant ces souvenirs qui lui manquait.

Pour la légilimancie, c'était à Anthéa d'agir, l'imposant sorcier n'en menait plus trop large (haha...), les bras retombés le long du corps, il avait fermé ses yeux et ordonnait intérieurement au monde qui l'entourait d'arrêter de tourner. S'il avait su, il aurait apporté avec lui quelques potions utiles.

« J'ai réussi, j'crois...vas-y je... fit-il en se prenant le visage d'une main. Ça va aller...pas tout de suite, mais ça devrait pas tarder. J'espère...»

Bordel, l'Auror avait intérêt à ne pas se foirer, sinon il allait l'étriper vivante, lui planter sa baguette en plein dans le cœur et inventer un tout nouveau type de magie noire extrêmement violent, cruel, sadique, destructeur, horrible,... qui forcerait les mangemorts à rendre leur masque et cagoules face à tant de concurrence déloyale.

...Ou bien la rage pouvait aussi le pousser au delà de ses limites et il finirait probablement couvert de poils et accroché de tous ses crocs à la gorge de la jeune femme. Enfin, si le monde arrêtait de tourner ! Ça aussi c'était rageant !

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Invité, le  Jeu 10 Sep - 21:52

La petite blonde rageait dans sa veste en cuir. Les poings enfoncés dans les poches, les sourcils froncés. Y avait plus qu’à lui coller une bécane style Harley Davidson. Elle en aurait eu du style, pendant les 60’s à Londres. Elle essayait d’arrêter de faire les cent pas comme un Nundu en cage. Quand le grand Russe s’approcha des sirènes, elle se calma pour l’observer. Il faisait quoi ? Elle n’avait pas écouté ce qu’il avait dit avant. Des fois, il parlait trop. Elle leva les yeux au ciel, et patienta. En fait, il s’adressa aux sirènes. Leur langue sonnait bizarrement, écoutée d’une oreille externe. Comme un gargouillement continu et accentué, parfois. Puis sa masse s’affaissa d’un coup. Il était tombé sur les rotules, probablement de fatigue. Anthéa vint près de lui, sans pour autant le perturber dans son échange. Il avait l’air de bien respirer, pas la peine de s’en faire. En tout cas, il avait intérêt d’être résistant, surtout avec une carrure pareille. Ça aurait été ridicule qu’il s’évanouisse ! Mais cette pensée lui arracha un rire moqueur. Bah quoi, c’était drôle, non ?

Il rompit la connexion, et prit quelques instants pour respirer. Elle pouvait se moquer, mais lui, il l’avait exécuté sans aide, son sort de traduction. Peuh, si il croyait qu’elle en aurait été incapable sans lui, il se plantait en beauté. Elle avait besoin de rien, ni de personne ! Enfin, elle essayait de s’en persuader. Bref, fallait qu’elle soit attentive un peu. En plus il était en train de lui parler. Les hybrides voulaient qu’on leur rende la mémoire ? Formidable ! La sorcière se demandait combien de temps encore elle allait rester coincée ici. Elle soupira en guise d’acquiescement. Comme si elle avait le choix, de toute façon ! Vite fait bien fait, le Phénix lui expliqua la procédure. Donc ce serait à elle d’aller fouiller dans la tête d’une des sirènes… Bon, comme ça n’avait pas l’air d’être une option, elle approuva d’un signe de tête cette fois. Puis elle laissa le colosse faire sa part du boulot, comme convenu.

Deux flash aveuglants et consécutifs sortirent de sa baguette. Ça avait laissé des tâches lumineuses sur la rétine de l’Auror. Elle cligna des yeux plusieurs fois, pour les gommer. La persistance rétinienne, un des nombreux mystères du corps humain. L’une des sirènes avait une expression plus vide que Poudlard au mois d’août. Clairement, y avait marqué « Lobotomie en cours » dans ses yeux. Le visage dans sa main, Rurik maugréait d’une voix fatiguée. Elle prit ça pour un feu vert, et s’approcha à son tour de l’aquarium. La sirène encore consciente semblait très intriguée de ce qui arrivait à son amie. La blonde lui lança un regard qui se voulait rassurant, et plongea son regard dans celui de l’autre. On l’entendit à peine murmurer #Legilimens.

Encore cette sensation de violente projection en avant. Cette fois, elle ne s’était pas laissée surprendre, et resta calme. Il ne fallait pas qu’elle se fasse exclure de son esprit. Ni qu’elle ne perde pied ; c’était peut-être la seule chance qu’elle avait de faire remonter le souvenir à la surface. Mais ça, c’était l’étape la moins fatigante. D’abord, elle devrait plonger dans les abysses de la mémoire de cette créature. L’agencement de l’esprit était tout de même moins complexe que celui d’un humain. Alors, concentrée sur son objectif, la Dowell se mit à trier les souvenirs, et les pensées. Jusque-là, rien de très intéressant. Mais elle put entrevoir des fonds marins assez lugubres, et des poissons à faire froid dans le dos.

Elle s’enfonça un niveau plus bas dans les tréfonds mentaux de la sirène. Là, c’était beaucoup plus sombre. Elle avait un peu l’impression de flotter dans le néant. Y avait quelques souvenirs à droite, à gauche, mais pas ce qu’elle cherchait. Tout à coup, un flash violent l’ébranla. Elle avait failli perdre le lien avec la créature de l’eau. Calme-toi, respire. La luminosité accrue du souvenir trahissait quelque chose d’important. Ce fut toute entière qu’Anthéa s’immergea dans ce souvenir. Soudain, un sentiment d’oppression, de compression l’envahit. Elle était dans un noir d’encre, mais sentait une présence à ses côtés. Une bruit de bâche au-dessus de sa tête, et la faible lumière de l’aube lui fit plisser les yeux. Là, elle put se rendre compte de la situation. La sorcière était dans le rôle de la sirène, et elle tiqua quand elle reconnut les quais de Londres. Une silhouette sombre et massive se découpa près de l’aquarium. A travers la vitre, ses traits étaient flous. Mais il portait une large capuche, et une robe de sorcier noire. Mentalement, elle souriait ; elle tenait quelque chose. Pas forcément très concret, mais quelque chose quand même.

En douceur, elle interrompit la connexion et laissa la sirène reprendre tranquillement ses esprits. On aurait dit qu’elle racontait ce souvenir qui avait surgit de nulle part à son amie. L’Auror inclina la tête à leur adresse, et elles lui rendirent son salut, qui voulait dire plus que « au revoir ». Heureusement qu’elles avaient coopéré, sinon ils n’auraient jamais obtenu ce résultat. Bon, ça n’avait pas été très malin d’être restée debout. Elle sentait la migraine gronder au loin dans sa tête, et se toucha brièvement le front du bout des doigts. L’air neutre, elle revint auprès du Russe.

« - C’est pas très fameux, ce que j’ai réussi à voir… Enfin, rien de très concret. J’ai vu quelqu’un, je suis quasiment sûre que c’était un sorcier. Il était assez imposant… Elle le toisa de haut en bas. Un peu dans ton style, d’ailleurs. J’ai pas pu voir son visage, il était dissimulé… Ouais, parce qu’il portait une capuche sur la tête. Soit on a affaire à un malin, soit à un gothique déluré et sadique. Ou peut-être les deux… » conclut-elle mystérieusement en s’allumant une clope.

Elle tira deux bouffées, l’air concentré. Elle essayait de passer en revue tous les gens de son entourage qui auraient pu correspondre à cette silhouette. Son cerveau fit une association qui sonna comme une évidence. Mais elle voulait l’avis de Rurik avant.

«  - Une idée de qui ça pourrait être, par hasard ? »
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Re: Greenwich - Quartier de Londres
Invité, le  Ven 11 Sep - 16:48

Des idées comme ça, c'était très mauvais, en fait... L'imposant sorcier se sentait tout flagada : avoir maintenu un Garde-Vie pour empêcher l'Auror de s'écrouler, lancé à son tour un Interpretis, et enfin lancé le gourmand Reminiscentia... Nan, en fait les gens avaient absolument raison, il avait une sorte de désir de mort. Parce que là ça frôlait l'abus.

Heureusement, Anthéa fut très coopérative : elle usa de sa légilimancie sans broncher, et les secondes passèrent sans aucun bruit, ce qui au final n'était pas plus mal pour que le sorcier puisse se remettre de ces manipulations magiques un peu trop chères en énergie. Son truc c'était la destruction, les meurtres, le bruyant et le bourrin... Pas le délicat, sournois et tout en finesse...

Finissant de fouiller dans la tête de la sirène (que nous ne prénommerons pas Ariel au vu de sa laideur comparé aux images de sirènes dans les contes pour enfants moldus), la jeune femme se tourna vers son allié pour faire son rapport.

- C’est pas très fameux, ce que j’ai réussi à voir… Enfin, rien de très concret. J’ai vu quelqu’un, je suis quasiment sûre que c’était un sorcier. Il était assez imposant… Un peu dans ton style, d’ailleurs...

Grognant légèrement d'un air blasé, il ne l'interrompit pas, mais roula légèrement des yeux : ah non, pas question qu'on lui foute un truc qu'il n'avait pas fait sur le dos ! Il y avait suffisamment à faire avec les crimes qu'il avait vraiment commis, pas la peine qu'on lui colle des conneries supplémentaires.

- ... J’ai pas pu voir son visage, il était dissimulé… Ouais, parce qu’il portait une capuche sur la tête. Soit on a affaire à un malin, soit à un gothique déluré et sadique. Ou peut-être les deux…

Occupé à se passer une main sur le visage en se concentrant pour récupérer son énergie, les mots de l'Auror mirent quelques fractions de secondes de plus à s'assimiler dans son esprit, suivies de quelques instants de flottement pendant lequel elle en profita sournoisement pour s'allumer une cigarette. Tant qu'elle ne lui soufflait pas dessous...

- Une idée de qui ça pourrait être, par hasard ?

Comme dans un déclic, son cerveau fit la seule association qu'il pouvait au vu de ses propres souvenirs. Non, ce n'était pas possible... Cette description collait bien trop... Ayant commencé à relever les yeux vers elle, il ne put camoufler son air de compréhension et d'inquiétude.

« N-Non, j'vois pas du tout qui ça peut être... » grogna-t-il.

Son ton s'était fait un brin agressif, avec une pointe d'hésitation et un air sur la défensive... Bordel, la fatigue, ça lui réussissait pas, d'habitude il savait très bien mentir, pour ce coup là, l'Auror avait l'avantage. Détournant le regard en essayant de faire celui qui réfléchit, Rurik laissa son esprit se focaliser sur l'homme qu'il avait rencontré en Russie, qu'il avait invité chez lui...

... Une silhouette de taille équivalente à la sienne, une capuche... C'était léger comme description, mais pour lui cela détaillait parfaitement une certaine personne.

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Re: Greenwich - Quartier de Londres
Invité, le  Mar 15 Sep - 22:04

LA de Ririk


L’Anglaise tira négligemment sur sa clope. Elle était absorbée par cette vision quasi irréelle qu’elle était allée chercher dans la tête de la sirène. A vrai dire, Anthéa avait déjà une petite idée de l’identité. Disons juste que ça serait trop beau pour être vrai. Une trop grosse occasion, qu’elle ne manquerait pour rien au monde. Cette pensée lui arracha un bref sourire carnassier. Mais elle décida de se repasser le souvenir encore une fois. Juste pour être sûre. Une ombre immense, on pouvait pas se tromper là-dessus. Y avait donc de fortes chances que ce soit un homme. La silhouette était sombre, insaisissable. Comme un Détraqueur, en moins flippant. Et cette capuche à la c*n. Chaque fois que la blonde la revoyait, elle attendait. Pour qu’il découvre son visage, et que la vérité éclate enfin. Mais ça n’arrivait pas, l’homme demeurait immobile. Brr, c’était comme si ses yeux invisibles la fixaient à travers son non-visage. Elle expira encore une fois la fumée grisâtre en un nuage compact.

Perdue dans sa réflexion, elle avait informé le Russe du peu d’éléments nouveaux qu’elle avait obtenus. Etrangement, il lui parut moins spontané. Presque comme si il cherchait ses mots avant de répondre. La sorcière ne quittait pas son expression des yeux. Quelque chose clochait. C’était pas dans son style d’hésiter avant de parler. Au contraire, quitte à passer pour un barbare. Lorsqu’il lâcha sa réponse, il sembla ailleurs. Absorbé par quelque chose qui échappait complètement à l’Auror. Des étincelles passèrent brièvement dans son regard. A quoi pensait-il ? C’était vraiment pas le moment de rêvasser. Bon, elle pouvait comprendre qu’il soit fatigué. Surtout après les manipulations magiques. Et pourtant, y avait eu tellement peu de conviction dans sa réponse. Non, il semblait pas sûr de lui, le Russe.

Et elle, qu’est-ce-qu’elle pouvait faire ? Ça faisait deux bonnes minutes qu’elle le fixait. Fallait qu’elle trouve ce qui dénotait. C’était quoi, son problème ? Si Rurik décidait de lui dissimuler des choses relatives à l’enquête… C’était pas ce à quoi elle s’était attendue quand il lui avait proposé une alliance. Disons que la notion de travail d’équipe allait de pair. Visiblement, pas de façon naturelle chez le colosse. Elle fronça les sourcils, et prit sa dernière bouffée de nicotine. D’un claquement de doigt, elle se débarrassa de son mégot. Le foyer rougeoyant bondit sur les pavés. Anthéa s’approcha calmement du Phénix, et se planta devant lui. Elle allongeait le cou pour le regarder bien en face. Les yeux dans les yeux. Un afflux de sang dans son cerveau la mit en garde. Migraine en approche. Tant pis. C’était tout réfléchi.

Avant qu’il ne puisse réagir, elle informula un #Legilimens. Pour la seconde fois, elle fut projetée en avant. C’était comme si elle prenait violemment de l’élan. On aurait pu la balancer d’un lance-pierre géant, ça aurait eu le même effet. Sauf qu’elle ne se retrouverait pas en deux dimensions sur le sol 20 secondes après. Là était la nuance, lecteurs. Voilà que l’Auror flottait mystiquement dans les pensées du brun. Elle avait une connaissance rudimentaire des lieux, pour les avoir visités. A vrai dire, elle n’eut pas à fouiller bien longtemps ; la pensée ressortait d’elle-même. Il n’avait même pas essayé de la lui cacher. A croire que c’était une invitation à l’inspection de son crâne. Instinctivement, elle alla vers le souvenir qui semblait accaparer Rurik. Et sauta à pieds joints dedans.

Un froid mordant la glaça jusqu’aux os. C’était la première sensation qu’elle avait ressentie. Mais d’un autre côté, c’était comme si elle pouvait endurer la faible température. Comme si sa carrure avait quelque chose à y voir… D’ailleurs sa vision était beaucoup, beaucoup plus haut placée que d’habitude. En l’espace d’une seconde, Anthéa pigea qu’elle était devenue le sorcier. Où il était encore aller se fourrer ? Peut-être dans son pays natal, tiens, après tout, il y était flic. Il était en train de parler à quelqu’un… Une Ombre à peine mouvante. Elle retint son souffle, prête à parier son badge d’Auror sur l’identité de l’homme-mystère… Elle eut bien vite sa confirmation.

« - Je me nomme Finrod Elensar, je suis un sorcier… »

Brusquement, le lien se rompit. Une main inexistante et foutrement puissante l’attrapa par la taille, et l’extirpa de l’esprit du Médicomage. Une fois les idées à nouveau en place, elle le défigura avec stupeur. Voire du mépris, aussi. De cette combinaison de ressentis naquit une forme de déception. Sérieusement, ça rimait à quoi tout ce bordel ? Muette, elle était persuadée qu’il avait réussi à la jeter hors de sa tête. Elle serrait les poings.

«  - 'Tain, tu pourrais m’expliquer ce que je viens de... voir ? Même elle, elle était pas sûre de bien comprendre. De son point de vue, les morceaux s’assemblaient pas. Tu pourrais m’expliquer pourquoi y a cet abruti d’Elensar qui trotte dans ton crâne ? Il avait l’air sonné. Et y avait de fortes chances pour qu’il vire furax. Ca faisait rien. Rurik, réponds. »

Après avoir balancé tout ça, elle se prit le front avec sa main droite. Boum, la migraine cognait. Dure et brute, comme un marteau dans les os crâniens. Ca n'arrêtait pas, ça prenait des airs de rythmes. Une cadence précise, réglée sur le ton de la douleur frontale. Anthéa vacilla, et tomba assise sur une caisse. Non, fallait vraiment qu'elle arrête la Légilimancie debout. Sa vision était troublée par des sortes de tâches noires. Où que sa pupille aille, elles étaient. Plus qu'à espérer que Rurik n'en profite pas pour broyer son cerveau à mains nues... Pas qu'il en serait incapable. Mais ce serait bien trop lâche pour lui.
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Re: Greenwich - Quartier de Londres
Invité, le  Mer 16 Sep - 23:07

Rien de bien douloureux, rien de bien fatal, juste une petite fatigue... D'ici une dizaine de minutes, il irait suffisamment mieux pour se lever et donner des coups dans tout ce qui bougeait (ou ne bougeait pas d'ailleurs). Mais pour l'instant, il ne pouvait faire qu'une seule chose : réfléchir... Et ce n'était pas forcément la chose la plus agréable au vu des doutes qui s'étaient emparés de lui.

Sa réponse à l'Auror n'avait guère été sincère, et cela se sentait dans sa voix, mais cela transparaissait aussi sur son apparence : son imposante carrure, d'ordinaire autoritaire et assurée, s'était changée en une sorte d'inertie crispée, comme si quelque chose clochait. Il avait beau être un très bon occlumens, maître dans le mensonge, la dissimulation et l'adaptation, là, il n'avait pas l'énergie pour feindre son apparence habituelle. Autant les blessures, la fatigue physique, il pouvait encaisser, endurer, faire avec suffisamment longtemps jusqu'à avoir le temps de laisser parler ses dons de médicomage... Là, c'était différent, et en plus, il y avait quelque chose qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps : la déception et la crainte.

Redressant les yeux, il ouvrit la bouche pour s'adresser à la jeune femme, mais elle était déjà devant lui, sa baguette pointée sur lui.

« Anth... » commença-t-il.

Trop tard, un voile sombre le recouvra entièrement, sa vue perdant pied pendant quelques secondes, avant qu'il ne se retrouve assailli par de nombreux souvenirs, tous les plus flous les uns que les autres, son état de fatigue ne lui permettant pas de se focaliser sur des banalités, des habitudes... Surtout au vu de ce à quoi il pensait.

Une sensation agréable de froid, le recouvrant, s'engouffrant juste assez en lui pour qu'il se sente bien : la Russie, il était de retour là bas, qu'est-ce que c'était bon. Autour de lui, l'obscurité régnait. Une haute silhouette lui faisait face. Il venait de récupérer une baguette magique... Ses deux sbires étaient là, quelque part, mais il ne les voyait pas... Il savait qu'ils étaient là, comme s'il avait déjà vécu tout ça. Bien sûr qu'il avait déjà vécu tout ça, son esprit avait du mal à reprendre ses repères, mais il savait où tout ceci menait.

« Je me nomme Finrod Elensar, je suis un sorcier… »

Cette sale Auror... Elle avait osé s'en prendre à lui alors qu'il était vulnérable, pas question qu'elle puisse en voir davantage, la suite des événements étaient privées... Se concentrant pour éjecter cette présence involontaire dans sa tête, il passa symboliquement ses bras devant lui pour l'attraper, l'arracher de ses souvenirs, lui broyer son petit corps chétif...

Son toucher lui indiqua qu'il avait bel et bien chopé quelque chose, et le souvenir fut perturbé comme une bougie presque tuée par un souffle. Il y était presque...


Grognant d'un air rageur, le sorcier se redressa alors tout en repoussant l'Auror. Le retour à la réalité le déboussola tout autant qu'elle, et il ne parvint pas à la projeter au sol, ce qui était probablement une bonne chose, car il se serait occupé de lui broyer son joli petit visage à coups de poings pour lui apprendre à s'introduire dans sa tête sans son autorisation... une seconde fois.

- 'Tain, tu pourrais m’expliquer ce que je viens de... voir ? Tu pourrais m’expliquer pourquoi y a cet abruti d’Elensar qui trotte dans ton crâne ? Rurik, réponds.

Tandis qu'elle le fixait en prenant place un peu catastrophiquement sur une caisse, le russe s'était tout d'abord attrapé le côté du visage d'une main. Elle lui avait donné un mal de crâne atroce, ça le faisait enrager, elle s'était attaquée à sa vie privée, ça le faisait enrager aussi...

Ses jambes arrivaient à le porter, une sorte d'afflux d'énergie s'était manifestée : il n'était pas totalement en pleine forme, mais il se sentait suffisamment capable de l'attraper par la peau du cou et aller la noyer dans l'aquarium des sirènes... Une autre sensation vint alors l'interrompre, le paralysant complètement... de peur, cette fois-ci. Non, il devait se calmer... Absolument... Maintenant !

« C'est... pas passé loin... » grogna-t-il.

Son attention se reporta sur Anthéa. Son regard était plus noir que le soir où il avait broyé le crâne de ce poivrot et abattu le fuyard d'une balle à l'arrière de la tête. Il était à deux doigts de faire un carnage, là... En plus il y avait déjà des Oubliators dans le coin, c'était pratique, mais autant éviter...

« Ça te regarde pas, je l'ai croisé en Russie, qu'est-ce que ça peut bien te faire ? Tu... Attends, tu l'connais ? »

Quelque peu perdu, il fixa l'Auror : certes, Finrod était le gérant d'une boutique, mais la façon dont elle en parlait... ça ne présageait rien de bon... En fait il ne voulait pas savoir, il regrettait déjà d'avoir posé cette question.
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Re: Greenwich - Quartier de Londres
Invité, le  Mer 23 Sep - 14:08

Sa tête la faisait souffrir atrocement. C’était comme si on compressait sa boîte crânienne de part et d’autre, jusqu’à ce qu’elle s’aplatisse. Un visage en deux dimensions, voilà ce que ça donnerait. La blonde se maudissait intérieurement d’être retournée fouiner dans l’esprit du Russe. Mais pas trop fort quand même, sinon ça amplifiait son mal de crâne… Merlin, les migraines magiques, c’était quelque chose. Avec précaution, elle avait enfoui son visage dans ses mains pâles et bardées de cicatrices luisantes. Fallait que la douleur s’estompe un minimum, sinon elle serait incapable de quoi que ce soit. De transplaner, de faire face à Rurik, et même de réfléchir. A cet instant, Anthéa était la sorcière la plus vulnérable d’Angleterre. Bon, peut-être qu’elle exagérait un peu. Mais y avait un colosse de l’Est prêt à lui broyer les os dès qu’il aurait retrouvé ses esprits, à quelques mètres. Si elle en avait eu la force, elle aurait cavalé à l’autre bout de Londres. Rien que l’idée de courir rendait ses tempes lancinantes. Ca sifflait à ses oreilles. Elle grimaça en serrant les dents.

La douleur se résorba lentement, et elle reprit conscience peu à peu de ce qui l’entourait. Elle se rappela en un flash bref ce qu’elle avait vu. Et ses yeux s’ouvrirent instantanément, comme un prédateur qui a repéré sa proie. Elensar. Que foutait ce serpent dans les souvenirs du sorcier ? Il lui semblait avoir déjà posé cette question. Avec une appréhension non dissimulée, la jeune femme leva la tête vers le Médicomage. Lui aussi semblait être en proie à un méchant mal de crâne. C’était bien fait pour lui, il n’avait qu’à lui dire la vérité ! Elle le toisa d’un air inquisiteur pendant qu’il revenait à lui. Même si intérieurement, une partie d’elle tremblait de peur et lui hurlait de fuir les alentours. Non, c’était pas la solution. Et Rurik avait besoin d’elle pour le rencarder. Si il levait ses grosses paluches sur elle, elle hésiterait pas à rompre leur accord. Fallait pas déconner.

Il maugréa un truc incompréhensible. La Legilimens faillit lui aboyer dessus pour qu’il parle plus fort. Mais elle se ravisa, et demeura silencieuse. Le brun était une personne sensée, mais il se laisserait pas marcher sur les pieds. Il était du genre à imposer sa supériorité par pleins de moyens. Rien que son allure, déjà. Donc fallait pas abuser de sa gentillesse. Affalée sur une caisse en bois, elle n’osait pas se relever. Si la migraine revenait, aussi intense, elle risquerait probablement de s’évanouir. Inutile de vous rappeler, lecteurs, qu’elle venait de fournir un effort mental considérable. Même pour une sorcière. Le regard de Rurik lui lançait des éclairs, et il l’aurait probablement clouée sur place si il avait pu. A sa grande surprise -et à son grand soulagement-, il n’en fit rien. Il se contenta de répondre par une question. Anthéa arqua les sourcils, et répliqua sur un ton agacé, comme si c’était évident.

« - Bien sûr que je le connais, ce Verracrasse. On s’est connus à Poudlard, et disons qu’il m’aimait pas beaucoup. En fait, on se déteste mutuellement. Elle passa une main pensive sur sa cuisse droite. Bon je peux pas te montrer, mais il m’a laissé un petit souvenir à la jambe. Histoire que j’oublie jamais à quel point il est méprisable. Elle leva les yeux au ciel, ne voulant pas s’étendre davantage sur le sujet, et reprit d’une voix plus calme. Alors ce serait lui, tu penses ? La description de la sirène colle, en tout cas. Puis qui d’autre pourrait se fournir aussi facilement en créatures magiques si ce n’est le gérant de la Ménagerie ? Ça fait un peu trop de coïncidences, je trouve. »

Intérieurement, la blonde jubilait. C'était l'occasion rêvée de mettre la main sur ce crotale. Et de lui faire payer des années de harcèlement et d'humiliation. Il méritait tout ce qui l'attendait. Et il devait probablement la sous-estimer. C'était peut-être ça le plus drôle. Anthéa avait goûté au sang et au plaisir de la vengeance bien faite. Rien ne l'arrêterait, elle prendrait sa revanche sur lui. Coûte que coûte. Une étincelle d'impatience pétilla quelques secondes dans ses billes bleues.
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Re: Greenwich - Quartier de Londres
Invité, le  Ven 25 Sep - 1:59



- Bien sûr que je le connais, ce Verracrasse. On s’est connus à Poudlard, et disons qu’il m’aimait pas beaucoup. En fait, on se déteste mutuellement. Bon je peux pas te montrer, mais il m’a laissé un petit souvenir à la jambe. Histoire que j’oublie jamais à quel point il est méprisable. Alors ce serait lui, tu penses ? La description de la sirène colle, en tout cas. Puis qui d’autre pourrait se fournir aussi facilement en créatures magiques si ce n’est le gérant de la Ménagerie ? Ça fait un peu trop de coïncidences, je trouve.

Elle n'avait pas tort, et ça, ça le mettait en rogne... Ça le faisait enrager. Néanmoins, il n'était pas stupide... Nier tout ceci n'aurait pas été très logique. Finrod lui avait bel et bien dit qu'il était le gérant de cette boutique d'animaux magiques. Et aussi qu'il détestait les moldus.

Se laissant tomber tout contre la caisse qu'il venait d'abandonner, assis au sol, cette fois-ci, Rurik essaya de réfléchir à une solution, à quelque chose qui lui permettrait de savoir à coup sûr la vérité, pour que ni Finrod, ni Anthéa ne puisse faire pencher la balance avec leurs rancunes passées. Grognant légèrement, il jeta un regard féroce à l'Auror...

« J'ai une idée, c'est plutôt simple mais ça risque de marcher si tu m'fais confiance : contente toi de faire la même chose qu'avec moi la première fois. Utilise tes privilèges d'Auror pour le convoquer au Ministère. En plus, cette fois t'as quand même un minimum de preuves. Je veux être présent et lui poser quelques questions. »

Quelque chose lui trottait dans la tête et il comptait bien s'en charger au plus vite. Ses muscles s'étaient réveillés, son énergie lui revenait petit à petit et il avait une terrible envie de cogner dans quelque chose ou quelqu'un. Voire même de cogner ce quelqu'un jusqu'à le tuer. Les poings serrés, les muscles bandés, le souffle rauque et le regard un peu dément, il se redressa encore une fois, ne tenant plus en place.

« On saura sans doute la vérité... Bordel... »

Il se sentait tellement stupide : pourquoi fallait-il qu'il soit aussi lent d'esprit, par moments ? Au final, ne savait quasiment rien sur Finrod. Il était prêt à tolérer cette haine envers les moldus... Mais... S'il s'en prenait directement à eux pour la simple et bonne raison qu'il s'agissait de "sans-magie", comme il disait, là, le problème prenait une nouvelle ampleur.

« Ça te va ? Faut que j'y aille, je... je dois cogner sur quelque chose... » grogna-t-il.

Son niveau de tension n'était pas seulement visible au fait qu'il semblait encore plus effrayant comme ça, sur les nerfs, tous les muscles aux aguets, prêts à en découdre. Il fulminait carrément sur tout et n'importe quoi, ses pensées virevoltaient dans tous les sens. Un craquement sonore derrière lui ne le fit même pas sursauter tandis qu'un morceau de la caisse s'était violemment détaché et gisait au sol comme un déchet de menuiserie : si sa magie même était devenue instable, il valait mieux qu'il s'en aille, loin... car la prochaine étape comporterait bien plus de poils... et de sang.

[ Fin du RP ]
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Re: Greenwich - Quartier de Londres
Invité, le  Lun 26 Oct - 23:33

RP avec Arcturus Madverier


Greenwich , une immense étendue située auprès d'un immense bâtiment que chacun à Londre connaissait. Cette soirée était assez particulière car une soirée y était organisée. Mais ce n'était pas une simple soirée car elle n'accueillait pas n'importe qui ; Seul les aristocrates et hauts rangs y sont invité. Ce n'était donc pas fait pour les gens peu présentables.

Hanna, fille unique de la grande, riche et prestigieuse famille de sorciers (ayant aussi pour habitude de se rendre à Londre et qui est tout aussi influente parmi les moldus que chez les sorciers) avait prit du temps à se préparer. Non pas qu'elle était du genre à passer trois heures devant une armoire plus une deux heure d'habillage, mais qu'elle était toujours interrompue par sa mère bien trop nerveuse aux gout de la jeune fille. C'était bien la première fois qu'elle la voyait dans cet état-là. Le garde du corps de la maison ainsi que la domestique principale de la maison tentait de la calmer. Enfin, plutôt la dame vu que le grand homme imposant restait en place, prenait le temps de lancer un regard à Hanna dans un petit sourire amusé que la brune lui rendit.

Cette dernière finit enfin par réussir à se préparer. Enfilant une robe, ni trop longue ni trop courte, elle y ajouta des boucles d'oreilles ainsi qu'un collier et un bracelet, des chaussures assorties et sans plus. Elle prendrait juste une petite veste au cas où le froid ferai surface, ce qui avait peu de chances de se produire. Une fois coiffée, cheveux ondulés et volumineux avec deux petite mèches rattachées à l'arrière (en laissant d'autre se mêlé à son visage sans avoir l'air cachée sous les cheveux), elle descendit en attendant ses parents.

Sur place, la fête commençait. Les gens saluaient joyeusement la famille, embrassait la fille et sa mère sur la main tout en prenant la main du père. Un légère musique de fond , qui plus tard se transformera pour mette plus d'ambiance, était tout a fait perceptible malgré le brouhaha des invités. Hanna attendit, souriante et parlant avec du monde tout en surveillant les arrivants avant de partie prendre un verre.
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Re: Greenwich - Quartier de Londres
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