Cours de Divination n°1 - Le Destin

Elle n'eut pas le temps de faire son sort qu'un maléfice vint la faire écrouler sur le sol. Elle ne pouvais plus bouger les jambes. Sur ce point là, elle se maudissait grandement. Il y avait donc bien un autre attaquant dans la salle... mais qui? Un élève ou le professeur? La jeune femme ne voyait absolument rien. Son bras saignait abondamment. Elle contracta son muscle pour éviter une hémorragie. Elle espérait grandement que les autres élèves étaient tous en vie. La fumée noire était épaisse et elle ne voyait que ses mains et les bouts de verres qui jonchaient le sol autour de son corps.

Soudainement, la fumée s'était levée. Le professeur Théodore Winderfelt se tenait debout, la baguette à la main, et semblait effaré devant un tel spectacle. La jeune femme s'habitua à la nouvelle lumière qui l'avait éblouit, puis regarda autour d'elle. Tout n'était plus que ruine. Les élèves avaient été propulsés à l'autre bout de la salle pour la plupart. Et un corps se tenait là, près de l'Irlandaise qui serra les dents, craignant le pire. Elle regarda la jeune femme blonde et compris que c'était sa camarade Poufsouffle qui protégeait le comportement de Lizzie.

Le professeur parla à un élève. La jeune femme comprit qu'il s'agissait d'Ashton. Le visage emplit de peur, le camarade Lion semblait sous le choc. Winderfielt se posa près du corps de la Pouffy pour la faire sortir. La jeune Syverell ne savait pas si elle avait été tué par l'explosion. Rien qu'à l'idée d'avoir été faible. La jeune femme s'emplit les yeux de haine, serrant les dent, et avalant une pointe de salive amer, qui ne passa pas très bien sous la boule qu'elle avait au ventre et à la gorge. Elle avait envie de crier, mais ce n'était que des larmes qui sortait. Elle n'avait pas été assez rapide, pour demasqué celui qui lui avait lancé le sort. Pas assez rapide pour attraper Evan. Et pas assez rapide pour sauver ses camarades. Sa rage n'avait aucune limite, renforcer par le choc de la vue de tout ses corps propulsés, et blessés, noircis par la cendre qui tombait. Elle ne pouvait même plus parler sous sa colère... Si elle ouvrait la bouche c'était pour hurler. La seule, par terre, comme une bête que l'on venait de soumettre.

La Gryffondor écoutait avec attention les différentes réponses de ses camarades. Une des Serpentards était décidément totalement réfractaire à l'idée que quelque chose comme le Destin puisse réellement exister et influer sur sa vie. Elle n'en démordait pas, et Hayleah se demanda si elle pensait vraiment que le Destin n'existait pas ou si elle le contestait seulement pour avoir un avis différent des autres et se faire remarquer.
Lorsque la porte de la salle de classe s'ouvrit, la sorcière sursauta. Il n'était pas si rare que les cours soient interrompus, mais elle se demandait bien qui pouvait venir les chercher tout en haut de la Tour Nord. C'était l'un des professeurs de Poudlard, celui de Métamorphose, Evan.

- Comme vous pouvez le voir, je suis votre professeur de Métamorphose et je vous souhaite une excellente nuit. Bons baisés d'outre-tombe

Avant qu'Hayleah ait le temps de comprendre quoi que ce soit, la classe fut noyée sous des nuages épais. Elle n'y voyait plus rien, mais malgré l'obscurité, elle sentait de l'agitation autour d'elle. Elle eut à peine le temps de se jeter sous sa table qu'une déflagration puissante fit trembler la pièce. Le choc avait été si violent qu'on aurait dit que la Tour menaçait de se décrocher et de s'effondrer plusieurs mètres plus bas. Le souffle avait fait valdinguer les boules de cristal et tout un tas d'autres objets à travers la pièce. Purée, mais qu'est-ce que c'était que ça ? Une attaque à Poudlard ? En plein cours ? C'était trop gros et trop impossible à imaginer pour qu'Hayleah intègre cette idée. Pourtant, il fallait bien se rendre à l'évidence : ils venaient d'être attaqués.
Elle avait mal à la jambe et lorsqu'elle passa ses doigts sur son visage, elle sentit une entaille sur sa tempe. Pas de quoi s'inquiéter, mais sa jambe en revanche.... Lorsque la fumée se dissipa comme par magie, la Gryffondor se redressa et remarqua que quelque chose était planté dans son mollet droit : un fragment de boule de cristal. Bon, ce n'était pas le moment de faire sa mauviette. En serrant les dents, elle retira le bout de verre et s’aperçut avec soulagement que l'entaille n'était pas si profonde que ça. Elle lança un rapide #Episkey. L'entaille resterait ouverte, mais le sang s'arrêta de couler instantanément.

- Il faut que tu aides ceux qui sont blessés, on va les sortir d'ici, y'a des cendres qui volent faut pas respirer ça.

Hayleah reconnut avec surprise la voix du professeur Winderfelt, le professeur d'Etudes des Moldus. Quand était-il arrivé ? Ignorant la douleur à sa jambe, la sorcière se leva et observa la scène de chaos qui se déroulait devant ses yeux.Peut-être était-ce le destin, peut-être était-ce seulement de la chance, mais sa position au deuxième rang, au fond de la salle de classe, lui avait permis de s'en sortir beaucoup mieux que certains. Tout le monde semblait terrorisés et la plupart d'entre eux étaient blessés. Le professeur Winderfelt souleva le corps inerte d'une de ses camarades et la sortie de la salle. Son sang ne fit qu'un tour. Pitié, faite qu'elle ne soit pas morte...faite qu'elle ne soit pas morte !
Après un vague instant de panique, la jeune fille reprit vite son sang froid. Le plus urgent maintenant, c'était d'aider les blessés à sortir de la salle de classe. En faisant attention de ne pas trébucher sur les décombres, elle s'approcha de la première personne qu'elle aperçut. C'était une Poufsouffle qui était au premier rang, allongée sur le sol. C'était quoi son prénom déjà ? Laura? Laurie ? Ah, oui ! Laurae !
La Gryffondor s'accroupit auprès d'elle et lui demanda :

- Eh, ça va ?

Question stupide. Visiblement, ça n'allait pas bien. Elle avait une entaille au bras, sûrement causée elle aussi par ces fichues boules de cristal mais surtout, ses jambes ne semblaient plus pouvoir bouger. Elles ne semblaient pourtant pas avoir reçu de choc particulier, il n'y avait donc pas de raison que ses jambes se mettent à faire grève. A moins que…Hayleah pointa sa baguette dans leur direction et souffla :#Finite incantatem. Les jambes de la fille se remirent à bouger, fébrilement. Bingo ! M'enfin, c'était quand même bizarre, qui avait bien pu lui faire ça ? Il y avait peu de chance que le professeur de métamorphose (si c'était réellement lui) ait pris le temps de lui lancer le sort des jambes en cotons avant de tout faire exploser. Ça ne pouvait donc que venir de l'un des élèves…

- Viens, il faut aider les autres et sortir d'ici.

Hayleah se releva et tendit la main à sa camarade pour l'aider à se relever.

Après son intervention, Marie n'écoutait plus les avis des uns et des autres. Depuis plusieurs minutes, la jeune femme voulait à tout prix quitter la salle de cours, s'y sentant horriblement mal à l'aise, elle resta donc à fixer la porte, en attendant avec impatience la possibilité de partir.

Elle remarqua alors un mouvement bizarre et le professeur de Métamorphose fit son apparition.

"-Comme vous pouvez le voir, je suis votre professeur de Métamorphose et je vous souhaite une excellente nuit. Bons baisés d'outre tombe."

Bon baisés d'outre tombe? Sérieusement? On se croirait dans un vieux remake d'un film d'horreur.. on a connu mieux comme réplique non? Bref! La Serpentard n'eut pas le temps de comprendre ce qui arrivait que l'on y voyait plus rien. La jeune sentit l'angoisse monter en elle, elle ferma les yeux et essaya de se contrôler. Ayant un sens bridé, tous les autres étaient accentués, elle tendit alors l'oreille. Il y avait du mouvement, deux personnes, peut être trois étaient en train d'agir. Mais est-ce qu'ils œuvraient avec le professeur de métamorphose ou pour autre chose? Elle n'en savait rien, ce qui rajoutait une raison de plus d'angoisser. Elle ne s'était pas réfugiée sous la table n'estimant pas ça nécessaire, le troubleur de faute avait quitté la salle comme il y était rentré.. rapidement. Mais elle aurait dû se protéger, lors de l'explosion, un éclat de verre était passé près d'elle.. trop près, elle n'avait pas sentie la douleur au moment où sa peau s'était entaillée, mais maintenant elle ressentait un mal fulgurant sur le côté droit de son abdomen.
Pourquoi personne n'agissait? Il devait bien exister un sort pour disperser toute la fumée et la poussière, non ? Et puis, qu'est qu'il faisait Harradas ?

"-Eolo Procella !" La jeune femme n'avait pas reconnu la voix qui avait prononcé le sort, mais elle le remerciait intérieurement de venir les aider. Estimant qu'elle pouvait ouvrir les yeux, le sauveur était le professeur de l'étude des moldus ; à ce moment là, Marie n'avait qu'une envie sortir en courant de la salle de cours. Mais, elle ne se le permettrait pas, d'autres personnes étaient dans le besoin, ils étaient terrorisés. Elle laissa son regard traîner dans la salle.. Bordel ! La jeune Italienne, était évanouie sur le sol.. enfin évanouie, c'était dans le meilleur des cas. Alors, la jeune femme se décida à agir, elle se leva, se dirigea vers la préfète de sa maison et le Serdaigle à côté d'elle. Les deux ne réagissaient pas, Marie se pencha alors vers eux

"-Vous allez bien ? Venez, il faut aider les blessés "

J’étais sous la douche et ça mou-moussait. Et j’étais tranquillou hein, pour une fois que je me lavais. Sauf que, je savais pas pourquoi, mais y avait genre un fantôme qui avait décidé de venir sous ma douche, pour me parler. Je comprenais pas grand-chose mais évidemment, j’arrêtais l’eau, pour saisir qu’y avait un gros souci en cours de Divination. Ni une, ni deux, je choppais une toute petite serviette, juste assez pour me couvrir le fessier, et ma baguette évidemment – parce que je sortais jamais sans ma baguette – et je me mettais à courir pour gravir toutes les marches jusqu’à la Divination.

Sauf que le cours de Divination était sacrément haut perché, et pendant le temps que je montais les marches, non seulement je ralentissais parce que j’étais vieux et un peu bedonnant – fin non, pour moi j’avais de sérieuses tablettes de chocolat, mais pour les autres ça devait être la canicule tant c’était fondu – et j’étais déjà tout couvert de sueur. Enfin je dégoulinais encore plus qu’à la sortie de la douche. Donc eau ou sueur, aucune importance. Pendant ce temps là du coup, je me concentrais pour réussir un sortilège sacrément compliqué, celui du Patronus, et l’envoyer à Kholov. Un truc informe se dirigea vers ce ui était, je l’espère, son bureau. Au pire il se perdrait en route, mais qu’on me dise pas que j’avais rien fait.

Finalement j’arrivais en salle de Divination, une main occupée à retenir ma serviette sur le côté, et l’autre à tenir ma baguette. Là-dedans c’était le bordel comme jamais et je comprenais rien de ce qui se passait. Fallait dire que comme la narratrice avait pas eu le temps de lire les Rps, moi je pouvais pas piger grand-chose. Du coup je dirigeais juste ma baguette contre ma gorge pour faire un #Sonorus

« FERMEZ VOS MOUILLES ! »

Après la blonde, deux serpentardes avait émis leurs hypothèse. Très constructives d'ailleurs, ce qui ammena Sarah à noter cela dans un coin de parchemin en attendant la confirmation du professeur. La blonde se cala ensuite dans son siège, et se prépara à prendre la parole pour ajouter quelque chose à ce que les filles avait dit. La Poufsouffle voulait éclaircir certains points encore trop floue pour elle afin d'être sûr de bien comprendre. Quittant son siège confortable, la septième année se leva et se prépara à prendre la parole.

-Je voudrais rajouter quelque cho....

Mais la belle fut interrompue dans son élan, en voyant son professeur de métamorphose débouler dans la pièce. Mais qu'avait t-il à se presser comme ça? Une urgence? A peine eut elle le temps de se demander ce qu'il se passe que déjà le sorcier lui donna la réponse.

- Comme vous pouvez le voir, je suis votre professeur de Métamorphose et je vous souhaite une excellente nuit. Bons baisés d'outre tombe...

Déclic. La septième année se baissa et tenta de se cacher derrière sa pauvre table au moment même ou elle avait compris qu'ils se faisaient attaquer. Plusieurs questions fusèrent dans son esprit. Comme ça en plein cours? Et c'est bien de son prof de métamorphose dont on parlait là?
Le premier sort du mage ne tarda pas et consista à les plonger dans le noir. La panique se fit sentir, certains cris certains bruits laissait deviner une panique naissante. Son propre coeur semblait vouloir sortir de sa poitrine tant il battait fort. Son regard tenta de scruter les alentours en vain. Personne n'était visible. Tout le monde était à ce moment là vulnérable. Il fallait qu'elle rejoigne les autres.
A peine eût t-elle le temps d'esquisser un geste pour se déplacer vers des tables voisines, qu'elle fut projetée loin de son emplacement initial. En une fraction de seconde, son dos claqua violemment contre le pied d'une des tables de la salle de classe, lui arrachant un cri de douleur. Elle était là, à terre, n'entendant que vaguement se qui se passait autour d'elle , sonnée par le choc. La panique avait éclaté, les cris se succédaient, certains étaient bléssés la blonde en était certaine. Les boules de cristal avait volés, les fenêtres étaient éclatées, la salle de classe était une sorte de chaos total. Mais la Pouffy ne pensait qu'a une chose à ce moment là. Ce sortir de se merdier.
C'est alors que tout doucement, la sorcière essaya de se relever. Mais peine perdue, elle s'écroula avec un cri de douleur. Et pour cause, la jeune fille avait dû se casser une où deux côtes car la douleur qui fusait de son buste ne présageait rien de bon. Et pour ne rien ajouter à son malheur, la fumée commençait à lui faire tourner la tête et intérieurement, la jaune et noire pria pour que son prof de Divination fasse quelque chose avant que certains ne s'intoxiquent ou ne perdent connaissance comme elle ne tarderait pas à le faire si personne n'agissait maintenant.
Heureusement, la fumée se dissipa et Winderfelt apparu, à la grande surprise de la jeune fille. Quelqu'un avait prévenu de l'aide et de toute façon, cette déflagration avait dû résonner dans tout le château. Immédiatement, la jaune et ébène jeta des regards reflex dans tout les sens pour essayer d'apercevoir ses camarades. Certains était blessés, d'autres se cachaient, et là bas elle voyait... Jade, une élève de sa maison qui avait perdu connaissance. Mais sa camarade fut vite prise en charge par le professeur d'étude des moldus ce qui la soulagea. Même si elles ne se connaissaient pas trop, même pas du tout en fait, Sarah ne pouvait s'empêcher de voir son côté altruiste ressortir. Ce qui lui causera sûrement sa perte un jour ou l'autre...
Mais bon, pas le temps de tergiverser sur son avenir, il fallait qu'elle aille aider les autres coûte que coûte.
La Bellanger essaya donc de se lever en serrant les dents tout en étant accompagnée de cris . La jeune fille commençait à tourner de l'oeil, manquant une nouvelle fois de s'évanouir sous la douleur. Mais il fallait qu'elle aille les aider, elle ne pouvait pas s'enfuir en les laissant là. C'est alors que d'un pas incertain, la blonde commença à se diriger vers les personnes les plus proches d'elle.

(Bon, vu qu’il paraît que je me suis rassise, je m’adapte ! Essayez de faire gaffe la prochaine fois.)

Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. Cela devenait une manie, un peu, mais après tout, cela faisait plusieurs minutes qu’il ne lui avait pas demandé de partir de l’estrade. Mais franchement, en fait, jouer avec un prof n’était jamais aussi distrayant que le frustrer, et après quelques secondes de regard provocateur, elle s’échappa du bureau, kidnappant éhontément la noix de coco. Elle ne fit pourtant même pas mine d’écouter quand Bosselli parla –franchement, copier les chevilles de Boccini, quelle honte, une honte qui n’occupa pas l’esprit de la blairelle plus de cinq secondes. Oh des araignées ! Là, sur le sol, glissant dans la poussière, pour sûr fallait faire leur trajet en sens inverse pour trouver la cause des malheurs ! Sauf que le malheur était dans une malle qu’elle avait foutue en bordel par le passé, bah il restait pas assez de bordel intéressant, d’artefacts de la BAMN un peu usés par le temps, non rien.

Attendez, les aliments périmés ça compte comme poison ? Encore une question de plus à résoudre pour l’agent Bennet ! Sauf que la liste était déjà longue. Qu’est-ce qu’il avait dit, déjà, l’autre ? Pensez-vous que c'est le Destin qui nous a conduit à ce que nous vivons aujourd'hui ? Est-ce que tous ces massacres ont-ils une véritable raison d'être ? Avez-vous des proches qui ont été tués ? Le climat de tension actuelle aurait-il pu être évité ? Etes-vous pour ou contre l'abolition du secret-magique ? Pensez-vous que c'est le Destin qui choisi qui sera sorcier et qui ne le sera pas ? Le Destin a-t-il bien fait de vous choisir, vous ? Et enfin, le Destin a-t-il bien fait de tuer Miss Harshing, lorsque l'on sait ce qu'il en advient de Poudlard ?

P’tain ça faisait trop. Surtout que c’était le genre de questions qu’on posait que quand on tenait à voir la moitié de Poudlard s’écharper. Peut-être était-ce le but, en vérité, vu que Monsieur Lunettes Célestes avait pour son débat un p’tain d’invité surprise : Evan, croque-moldu à ses heures perdues. Oui que bon, maintenant qu’elle savait que leur première rencontre en était une, c’était officiel, le lycan chassait et tuait sous ses deux formes. Pourtant, se donner en spectacle de pareille manière lui ressemblait peu. Déjà ce type de chaussettes lui allait pas, et pis son intonation quoique pincée à souhait n’était pas assez sexy. Ou p’t-être ne pensait-elle pas tout droit, avec la noix de coco ? Dans le doute, fallait-il le protéger ? Où était-elle, pour commencer ? A gauche, une malle pétée. Devant elle, les pieds de Parker. Donc le bureau était à gauche, non droite, boh derrière en gros, mais un peu à droite non, et Purée baisés ou pas mec rallume la lumière t’abuses !

N’empêche que même avec son #Occulo Cati informulé, ça tanguait beaucoup. Pis les sorts aussi ils tanguaient, ça faisait tout un flux magique autour d’elle, elle se sentait pas safe, mais alors pas du tout, à côté des deux bipèdes qui se trouvaient tout près. Morale elle rampa, se tira les cheveux, ah voilà, les tiroirs retombaient dans l’ordre en un instant, les araignées, c’était les araignées qu’elle cherchait, un problème après l’autre, « she needs to sort out her priorities » qu’ils disent, mais peu importe, l’#Aranea Telam informulé projeté sur le tableau était un signal, son signal, l’adrénaline la guidait, là, elle savait ce qu’il fallait faire, là dans la danse du verre, des cendres, des poussières, elle savait, elle se trouvait. Répondre au prof bordel. Avec le feu de sa passion. Il voulait son opinion ? C’est au #Flambios informulé qu’elle fut taguée sur les fils. Franche, indélébile, ou presque. Pas débile en tout cas. « LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS. » Sans décaler l'alphabet, y avait-il des cas où la tension coulant en nos veines rendait nos réflexes irréalistes ?

Bon, ok, ça pouvait choquer quand on parlait de massacres, quand la fumée les étouffait, mais ça restait vrai non ? Si on s’asservissait aux circonstances, on perdait le droit de rire aux funérailles, de dire qu’on était Trans* dans un monde cis et hétéronormé. Nouveau regard à son œuvre : ouais, c’était presque droit. Sa baguette changea d’objet sitôt qu’un sort résonna à ses oreilles. Pas touche à Evan. Elle jeta une boule de divination vers l'origine du bruit. Loupa peut-être, sans doute en fait. C'était instinctif. Pis tout se flouta à nouveau, un boum, p’t-être plus, pas par les yeux non, par les poumons, elle était aveugle du système respiratoire, trop de fumée, trop de cendres, trop de tout, elle avait la gueule trop près du sol, ça aidait pas, ça tournait, ça voguait, les araignées Purée, elle voulait juste vérifier que les araignées étaient encore là…

Retenez mon visage. Il se foutait de sa gueule p'tain, c’était la deuxième fois qu’il lui faisait le coup, oh il pouvait continuer avec ses « je ne t’oublierai pas » elle allait lui casser la gueule oui, trop c’était trop, il avait pas le droit de jouer avec ce type de mots en sa présence, pis où était-il p’tain, la fumée se levait mais ses doux traits ne paraissaient plus, recrachant ses poumons, la tête dans la poitrine, elle reprit sa respiration, avant de relever la tête. Aucune hallucination ne pouvait expliquer ce qu’elle voyait là. Jade à terre ? D'où sortait Winderfelt ? Et Dey p'tain, c'était un moulin ce cours ou comment ça se passait ? Un cri retenti, et Bennet faillit s’en faire l’écho, n’échappa de ses lèvres qu’un glapissement, maigre, inaudible.

Elle pouvait pas crier pour quelqu'un non plus, qu'est-ce qu'elle avait p'tain, elle prit la main de l’italienne, murmura un « Jade » comme une excuse, elle aurait du s’arrêter quand elle lui en avait fait signe, identifier le sort, ne pas boire de cette noix, ne pas. Fin si. Full stop. Period. Reculant comme brûlée par trop d'émotivité, elle jeta ses doigts frêles sur la noix de coco pour y trouver réconfort, mais elle était empreinte de trop de poussière. Un regard perdu sur le tableau, vêtu d'une toile d'araignée trouée de lettres peu ambiguës, lui confirma qu'elle avait cessé d'halluciner il y avait plusieurs minutes déjà.

Ayant été prévenu à l'avance par le fauteur de troubles, Ashton avait pu réagir dans le feu de l'action avait que personne n'ait le temps de faire quoique ce soit. Comme prévu, Treize s'était barré très rapidement histoire de ne pas se faire attraper. Il fallait dire que c'était plutôt difficile de s'enfuir de l'enceinte de Poudlard et que bon nombre de membres du personnel risquaient de débarquer en entendant le boucan que ça faisait. Aussitôt ses quelques sorts lancés histoire de rajouter au bazar ambiant et assurer la fuite du Mangemort, le Gryffondor avait laissé parlé ses talents d'acteurs et était aussitôt rentré dans son personnage d'élève sous le choc et dans l'incompréhension. Il avait d'ailleurs bien fait de ne pas trop s'étendre en attaque puisque peu de temps après Théodore chassa le brouillard d'un Eolo Procella. Et après avoir prit rapidement connaissance de l'état des lieux le professeur se dirigea droit vers Jade puis s'adressa au sang-mêlé.

- Ashton ! J'ai besoin de toi là, tu n'as rien ? Il faut que tu aides ceux qui sont blessés, on va les sortir d'ici, y'a des cendres qui volent faut pas respirer ça.

Parker se contenta d'acquiescer sans rien dire et alla directement vers Sarah qui avait l'air carrément mal en point. La Poufsouffle essayait d'aller aider d'autres élèves mais Ashton voyait bien qu'elle n'était clairement pas en état de soulever qui que ce soit pour l'évacuer de la salle. C'était bien de penser aux autres mais si elle tombait dans les pommes en voulant porter secours à d'autres ça n'avancerait personne. Le Gryffondor se dirigea donc vers elle.

- Eh, Sarah c'est ça ? T'as vraiment pas l'air bien tu devrais pas rester là. Appuie toi sur moi je vais t'aider à sortir.

Tout en parlant il attrapa le bras de la jeune fille et le passa sur ses épaules afin de la soutenir tout en se dirigeant vers le couloir.

Certains élèves commençaient à se relever. Grâce au Ragnarok de Laurae, tout le monde pour le moment avait l'air de s'en sortir vivant. Cependant voilà, vivant mais pas toujours en une seule pièce. Il y avait des côtes cassés, une autre plus ou moins dans le coma. La jeune femme n'arrêta pas de se mordiller la lèvre inférieure. Si bien que celle-ci saigna au bout d'un moment. Elle réfléchissait. Énormément. Qui avait bien pu lui lancer se maudit sort sur ses jambes. Sous l’écroulement de son corps elle avait perdu Morrigàn, sa baguette avait roulé sur le sol, dans le noir. Sa colère immense envers les agresseurs et envers elle-même, elle en oublia sa baguette, regardant son bras, le visage crispé, le regard noir. C'est une jeune Gryffondor, celle que Laurae avait remarqué pendant le fichu cours, qui la sortie de ses pensées.

- Eh, ça va ?

Une question bien stupide quand on voyait les dégâts. Mais la jeune femme ne reléva pas cette question que tout le monde aurait pu poser après un accident d'une telle ampleur. La jeune irlandaise hocha alors rapidement la tête pour ne pas l'inquiéter. Toutefois, la Gryffondor leva sa baguette vers elle. La Syverell fronçait les sourcils, c'était elle qui l'avait attaqué? Et pour être sûre qu'elle ne dise rien, allait la mettre sous maléfice? Mais rien de cela ne se produisit. Les jambes de la jolie brune se renforcèrent et se décollèrent. La jeune femme se leva lentement et chercha Morrigàn des yeux. C'est bon, elle était là entre deux pieds de table du bureau professoral. D'ailleurs il était où ce mec? La jeune femme avait beau le chercher des yeux, c'était une grosse pagaille.

- Viens, il faut aider les autres et sortir d'ici.

- En fait, merci. Je connais pas ton prénom, mais pour le moment c'est pas le plus important. Fait gaffe à toi surtout. On m'a prise par derrière quand j'ai lancé le bouclier et alerté le personnel.

Inutile d'en dire plus à un éventuel suspect de cette attaque. Elle en parlerait aux autorités si besoin. Toutefois une question la rendait perplexe... Pourquoi donc un mage noir montrait-il sa véritable identité, et justement accentuer ce point... La jeune femme haussa les épaules, elle se questionnera plus tard dessus. Laurae se dirigea vers les blessés. Elle vit une poufsouffle mal en point aidé par un Ashton trop sous le choc pour un Gryffondor, et une serpentard aidé une serdaigle. En tentant de porter un morceaux de bois pour dégager un élève coincé, la jeune femme senti une grosse douleur envahir son bras, et un liquide chaud sortir de la plaie. Elle se souvint alors du cours de médicomagie, s'empara du manche de sa baguette, retira précautionneusement les morceaux de verres incrustés. Ça allait le faire pour le moment... Elle allait économiser ses sorts. EN attendant, elle s'arracha un morceaux de tissus de son uniforme et fit un brocard pour sa blessure.

Les blessures sur sont visage n'était que superficiels, elle ne les soignerait que plus tard. Pour le moment, le plus important était de dégager les élèves de là. Ce qu'elle fit d'ailleurs. Mais sont instinct lui recommanda de ramasser les fiches de présence des élèves et leurs emplacement dans la salle... ça pourrait servir. Et grâce à son bouclier, ils n'étaient pas brûlés, mais bien éparpillés dans toute la salle... Levant la baguette, elle informula un #accio fiche, puis les récupéra toutes avant d'aider un autre élève.

Marjory était complètement dépassée par ce qu’il se passait autour d’elle. La dernière chose dont elle se souvenait clairement, c’était le professeur qui réagissait à ce qu’elle avait dit sur le Destin.

- Hmmm intéressant... Très bonne réflexion pour quelqu'un d'aussi jeune !50 points à Pouffy pour encourager la jeune demoiselle ! Mais bon à tous vous écouter, on dirait presque que vous voudriez que j'arrive à l'heure ! Pour en revenir à ce que tu as dit, en effet, on peut plus ou moins prédire ce qu'il va nous arriver. Et les voyants sont des experts en la matière ! Ils réalisent des prophéties aussi intrigantes que véritables ! Mais faites attention aux charlatans, il y en a plein !

Elle avait alors eu un grand sourire, elle avait fait gagner 50 points à sa maison !! Elle fut alors très excitée, et ne quitta cet état d’esprit que lorsqu’elle se rendit compte de ce qu’il se passait autour d’elle. Ce n’était pas vraiment normal. Sa préfète, Lizzie, avait tout à fait l’air saoul. Elle ne la connaissait pas vraiment, mais elle avait bien remarqué qu’elle n’était pas dans son état normal ! Et la façon dont elle répondait au professeur !

Et après ça … C’est là que les choses avaient mal tournées. Elle se rappelait d’une boule de cristal qui explosait, d’une jeune blonde de Poufsouffle qui s’énervait envers ses camarades qui se jouaient des tours et se jetaient des sorts les uns aux autres … A ce moment-là, elle ne savait déjà plus où elle en était. Le professeur posa une question, et les choses semblèrent se calmer un petit peu. Marjory réfléchissait à la réponse qu’elle pourrait donner,.

Et, à ce moment-là, alors qu’elle tentait toujours de comprendre ce qu’il était en train de se passer, un homme fit irruption dans la pièce. Elle le reconnut pour l’avoir vu à la table des professeurs mais ne l’avait pas encore eu en cours … C’était le professeur de métamorphose. Il prononçât quelques mots bien étranges, et alors la fillette perdit tout à fait ses repères.

Elle s’était retrouvée au sol, Mathéo à moitié sur elle, la cachant de son corps. En se redressant, elle regarda autour d’elle, mais il y avait beaucoup de fumée, trop épaisse pour qu’elle voit plus loin que Mathéo. Puis quelqu’un du jeter un sort puisque peu de temps plus tard toute la fumée ce fut dissipée. Puis, en regardant autour d’elle, elle vit que de nombreux élèves avaient l’air blessés, que ce soit de simples coupures ou alors quelque chose de plus profond. La plus proche d’elle (Jade) avait l’air d’avoir été brulée à plusieurs endroits du corps. Mais comment avait-elle pu bruler ? Ce qu’avait entendu la petite fille, c’était bien une explosion, non ? Trop proche, elle ne pouvait par contre pas voir ce qu’avait Mathéo. Quelques images de ce qui c’était passé lui revenait à présent, et elle se souvenait que Mathéo c’était précipitée sur elle pour la protéger du mieux qu’il le pouvait. La blondinette espérait qu’il ne s’était pas blessé dans le processus !

Finalement, après s’être inquiétée pour toutes les personnes autour d’elle, elle se pencha sur son propre ressenti, et constata, agréablement surprise, qu’à part quelques douleurs surement dues au choc contre le sol, elle allait très bien. Elle voulait aller aider les autres, mais n’avait pas les connaissances requises, et de toutes façons, était toujours coincée sous le corps de Mathéo.

HRP:

Spoiler:

~ Evan était occupé dans la salle des professeurs. Posé sur son 31, le beau gosse était entièrement paré de blanc, avec son regard ténébreux, il était certainement le prof' le plus sexy de Poudlard en ce jour... Il avait décidé de plancher sur l'évolution de ses cours dans le temps et il avait donc décidé de placer cette journée de repos sous le signe de la tranquillité. Lizzie était occupé de son côté et il avait donc quelques heures devant lui avant de retrouver sa belle. Des feuilles de parchemins et un encrier étaient pour le moment ses seuls compagnons.

~ La porte entrouverte, comme attendant un de ses confrères pour entamer une discussion enrichissante (sauf si c'était Hugh), un patronus en forme de corbeau fit irruption et vînt le sortir de son havre de paix, pour lui en annoncer un de chaos. Le professeur de Métamorphose aurait attaqué le cours de Divination !!! What the hell ??

~ Une fraction de seconde bouche bée, de nouvelles pensées explosèrent dans son esprit. Ainsi il avait vu juste ! Mais quel enfoiré, il s'en était servi pour attaquer en se servant de lui ?! Une discussion allait s'imposer... Il n'y avait que deux personnes dans le monde magique à pouvoir prendre son identité, Lizzie, et... "L'enfoiré !"

~ Sur ces mots, il envoya d'un revers de la main, valser ses feuilles et son encrier qui alla se briser au sol. Il s'empara de sa baguette, le visage fermé, énervé qu'on salisse son nom ainsi, et se rua à l'extérieur de la salle, en direction du cours de Divination. Il savait que Lizzie y participait. Puta*n si quelque chose lui était arrivé, le Trouduc qui avait orchestré l'attaque allait comprendre sa douleur et apprendre à respecter ses pairs.

~ Montant les marches à la hâte, les avalants deux à la fois dans le pire des cas, le mage arriva, visage essoufflé, au devant de ce qu'il restait du chaos passé. Il resta un instant, dans l'ouverture de la porte, reprenant ses esprits tout en balayant la salle du regard. Des visages apeurés, blessés. Ceux de ses collègues. Et Hugh Dey en serviette ??? Ce mec était vraiment dérangé dans sa tête, à croire que le gars avait reçu une invitation pour un bain moussant géant...

~ Théodore, le deuxième plus beau prof' du château après lui était également présent. Il était à côté de Jade qui avait visiblement été touchée par un sortilège. Il eut un pincement au cœur car il s'entendait très bien avec l'Italienne, et il espérait qu'elle n'ait rien de grave. Mais elle n'était pas le plus important à ses yeux. Il reconnut plusieurs visages qu'il avait déjà croisés à ses cours. Marjory, Sarah et Ashton entre autres. Là, d'ailleurs, près d'Ashton, Lizzie qui semblait déboussolée, le regard perdu. Le mage accouru vers elle, sans se soucier des autres personnes dans la pièce.

~ Quand le malheur frappe soudainement, seul l'important résonne à l'esprit et au cœur comme une évidence. Et pour que sa vie danse, Lizzie était la seule goutte d'eau manquante. La perle étanchant sa soif de vivre, dessinant l'orée de sourires longtemps oubliés, si elle avait mal il saignait, sa douleur physique devenant la sienne morale. Comme une ombre protectrice, il se voulait son gardien, l'homme aimant sur son chemin, vers leur route salvatrice. Au Diable les regards qui tomberaient sur eux, et sur leur relation, face à ce chaos régnant, il était guidé par la seule véritable émotion...

~ L'inquiétude ronge le cœur aimant, et il se jeta au sol, pour venir couvrir de ses bras sa belle. Sa baguette déchue à côté de lui. Les gestes s'enchainèrent machinalement en même temps que des paroles qui attendaient une réponse pour les réconforter. Ses mains sur ses joues, repoussant ses cheveux en arrière pour s'assurer qu'elle n'avait rien de grave. "Dis moi que tu n'as rien ! Je suis là maintenant !" Un baiser sur son front, une étreinte comme pour faire fuir les peurs qui pourraient la gouverner, alors qu'il devait être le seul maître à bord. "Je sais que tu sais que ce n'est pas moi..." lui dit-il, yeux dans les yeux, cherchant à revoir cette flamme dans le fond de son regard, cette chaleur indescriptible qui était l'essence de leur Tout. A nouveau, un autre baiser, sur ses lèvres rosées, au milieu de quelques larmes évadées, venues des rives de son inquiétude.

- Tu n'as plus rien à craindre, je reste près de toi pour te protéger...

~ Le mage s'assit près de sa belle, la serrant dans ses bras, sa tête contre la sienne, chassant cette pensée qui était venue le voir. Elle allait bien, c'était l'important. Son regard se reporta un instant sur tout ce qu'il se passait alentour, les voix reprirent leur place dans sa tête, et il se dit qu'il aurait bientôt à répondre à des questions, mais valait mieux pas l'énerver dans son état...

Après son intervention, Altaïr se mura dans le silence et laissa ses camarades débattre en les entendant d'une oreille discrète sans vraiment chercher à les écouter. Si le cours se fondait sur de la théorie et des débats sur les méandres de l'avenir, alors son pressentiment guère positif sur la matière se révélerait concret. La divination n'était qu'une succession de données abstraites et théologiques qui n'avaient pas vraiment de preuves solides. N'importe quel charlatan pouvait prétendre savoir lire l'avenir et tromper le plus sage des sorciers. Pendant que les élèves continuaient à argumenter sur l'existence du Destin, Altaïr reporta son attention sur sa voisine, qui, après sa tirade des plus franches, s'était tourné vers lui.

-Alors m'sieur Debrooks, on ose pas trop s'mouiller les pattes ? Dis-moi, ça s'est fini où, avec Myo, dans ou hors de la salle de bain ? Parce que c'est bien mignon de jouer la comédie romantique, mais c'genre d'endroit c'est plus qu'un lourd sous-entendu.
-J'estime qu'on est suffisamment grands pour nous passer d'une nounou, Shela.

Adoptant une posture de plus en lus intéressée, la préfète des Serpentards ne sembla pas se laisser intimider.

-Et si tu étais à ce point désolé de devoir poser tes fesses à mes côtés, j'me demande bien pourquoi tu es là.

La jeune fille marquait un point. Après tout, il n'avait rien à faire à ses côtés, si ce n'est pour l'agacer suffisamment le long de l'heure de cours. Mais la tournure que prenait la discussion laissait présager un assaut verbal des plus déplacés dans une salle de classe. Cependant, Altaïr ne comptait pas se dégonfler, surtout si cela pouvait porter préjudice à la préfète.

-J'me suis dit qu'un cours de Divination était sans doute la bonne occasion pour discuter un peu de ton... Destin ? rétorqua-t-il avec un sourire cynique au coin des lèvres.

Constatant que Shela se laissait envahir par ses pensées en regardant au centre de la salle, le jeune homme décida d'en faire autant, et le spectacle complètement loufoque qu'offraient Jade et Lizzie le prit de court. C'était à ne rien y comprendre. Les deux jeunes filles agissaient-elles volontairement, ou alors étaient-elles soumises au fléau de la maladresse ? Aucune réponse ne parvint à Altaïr, et visiblement sa voisine avait décidé de reprendre leur petite conversation.

-J'aimerais pouvoir compter sur toi, mais c'va être compliqué, pas vrai ? Et toi, tu voudrais que ça s'passe bien entre Myo et toi. On pourrait trouver un compromis.

Le jeune homme réfléchit quelques instants aux paroles de la Serpentard. Un compromis ? Sérieusement ? Elle serait donc réellement prête à semer la pagaille dans son couple juste pour quelques petites menaces jetées en l'air ? Altaïr avait le douloureux pressentiment qu'elle en serait étonnamment capable, ce qui n'était pas son cas. Il ne pouvait foutre en l'air la relation de son meilleur ami, surtout si elle lui apportait autant de bien. Il devrait peut-être jouer la sûreté, mais son instinct lui intimait de bluffer. Que faire ?

-En y réfléchissant bien, elle n'est pas débile ton idée. Enfin si un peu. Parce que si tu souhaites que je te révèle d'où je tiens mes informations, tu peux toujours courir. Trouvons un compromis si ça t'chante, continua-t-il en s'enfonçant encore plus profondément dans son siège, même si je ne suis pas sûr que mister T sera content lorsqu'il apprendra que tu m'as offert un baiser. Tu sais, juste là, ajouta-t-il en désignant le coin de sa lèvre.

Les élèves continuèrent à évoquer leur point de vue sur l'existence potentielle du Destin, pendant que Lizzie continuait son petit jeu en s'asseyant subtilement sur le bureau du professeur. Altaïr ne faisait plus du tout attention à ce qu'il se passait dans la salle, ses pensées restaient figées, et ses sens ne semblaient pas décidés à lui faire part de ce qu'il se passait dans la pièce. Même lorsque le professeur commentait leurs différentes prises de position, le jeune Debrooks n'écoutait que d'une oreille distraite. Il était huit heures du matin, et il était enfermé dans une salle confinée et qui empestait de dizaines odeurs différentes, ce qui avait de quoi favoriser l'essor d'une migraine. Lorsque les élèves achevèrent de se prendre la tête sur une question aussi abstraite, le professeur reprit la parole.

-Ecoutez-moi bien mes radis, ce qu'il faut bien que vous compreniez tous. C'est que nous sommes tous le résultats de quelque chose. Nous avons tous été déterminé par une cause. Chaque infime partie de notre être est la conséquence de quelque chose. Alors pouvons nous vraiment dire que nous avons eut un choix indépendant ? Peut-être que vous avez choisi ce numéro de table parce qu'il vous évoquait l'anniversaire d'un proche, ou le votre pour les plus imbus. Peut-être au contraire que vous l'avez sélectionné parce qu'il...

Le professeur de divination semblait parti pour divaguer sur le sujet. Les oreilles ainsi que son cerveau ne semblaient guère coopérants, et c'est avec satisfaction que le jeune homme se laissa lentement emporter dans les flots tourmentés de ses génialissimes pensées. À nouveau, il resta insensible au brouhaha qui provenait de ses camarades, en plein débat sur une notion aussi abstraite qu'ennuyeuse. Il ne cherchait même pas à prendre part au débat, tant il ne savait comment faire part de son scepticisme à la classe. Honnêtement, il s'en fichait pas mal de savoir pourquoi il était arrivé en retard, ou encore ce qui l'avait poussé à choisir cette place. Ce qu'il savait, c'est qu'il donnerait tout pour retrouver le confort délicieux de son lit à baldaquin.

Alors qu'il parvenait au comble de l'ennui, le professeur de métamorphose fit irruption dans la salle de classe. Curieux, Altaïr fronça les sourcils, mais ne fut pas assez réactif pour prévoir ce qu'il adviendrait. Qui aurait pu prédire qu'Evan attaquerait la foule d'élèves ? Pas grand monde. L'action fut si brutale qu'il ne parvint même pas à souffler le moindre mot, si ce n'est un "Sous la table !" à l'adresse de Shela avant qu'un brouillard ne les ensevelisse. Baguette désormais dégainée, Altaïr porta le col de sa robe de sorcier au niveau de sa bouche pour empêcher la fumée de lui bloquer les voies respiratoires. Puis, il y eut l'explosion, qui fut tout aussi brutale puisqu'elle était soudaine et complètement inattendue. Un objet tranchant voltigea vers lui, et c'est en se protégeant avec son bras qu'il évita une potentielle cécité. Néanmoins, une douleur sourde se matérialisa dans son membre, bientôt relayée par un nouveau coup sur la tête. La table sous laquelle il s'était réfugiée venait de s'effondrer sur sa tête, permettant à une bosse aussi visible qu'une corne de faire son apparition sur son crâne. Privé de sa visibilité, Altaïr ne pouvait constater l'ampleur des dégâts, ni si la préfète des Serpentards ne l'avait rejoint sous la table. Lorsque le brouillard eut disparu, ainsi que le professeur de métamorphose, le Serdaigle constata l'ampleur des dégâts, et remarque plusieurs élèves blessés. L'explosion avait-elle été si violente pour faucher autant d'élèves à la fois ? Ce détail heurta de plein fouet le jeune homme, qui resta sur ses gardes.

En tant que Phénix, il aurait du courir derrière le professeur, mais il préférait déjà s'assurer que personne n'était gravement blessé. Certains étaient à terre, mais étaient déjà pris en charge par d'autres élèves. Puis, Théodore et le concierge firent irruption dans la salle, sans doute que quelqu'un les avait déjà prévenu. Il fit un signe de tête à son ami pour lui intimer que tout allait bien de son côté, avant de s'approcher de lui et de lui lancer, peut-être un peu plus brutalement qu'il ne l'aurait souhaité :

-Ne me dis pas que tu as laissé tes élèves en plan, Théo ?

Sans entendre la réponse de ce-dernier, Altaïr lança un regard qui embrassa la totalité des élèves. Il reconnut Laurae, qui était une alliée de l'Ordre du Phénix et qui pourrait lui donner un coup de main si une autre attaque était programmée. Il s'agissait également de l'une des seules personnes auxquelles il pouvait se fier, avec Théodore, pour le moment. La jeune fille était déjà occupée à aider les blessés, et les invitait à sortir de la pièce. Alors qu'il s'apprêtait à prêter main forte à son alliée, la silhouette tristement reconnaissable du professeur de métamorphose refit irruption dans la pièce. Altaïr serra le manche de sa baguette et la pointa dans sa direction, mais des doutes commencèrent à l'envelopper quand l'homme s'approcha de Lizzie pour la protéger. Quelque chose ne tournait pas rond, pourquoi attaquer des élèves pour ensuite venir s'assurer de leur santé ? Des regrets ? Pire, une imposture.

S'adressant à nouveau à Théodore, le Serdaigle lui lança d'une voix plus calme et posée :

-Garde un oeil sur lui, j'vais m'assurer qu'il n'y a pas de dégâts autre part.

Donnant une tape amicale dans l'épaule du professeur d'Études des moldus, Altaïr prit la direction de la porte de sortie. Il devait tout d'abord vérifier que les élèves de Théodore étaient en sécurité, puis essayer de traquer celui qui avait prit l'identité d'Evan. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il faisait confiance au professeur, toute son attitude envers Lizzie démontrait qu'il n'aurait jamais cherché à lui faire de mal. Toutefois, il n'était pas prudent de s'aventurer seul dans les couloirs. Même s'il se débrouillait en matière de duels, il ne voulait pas prendre le risque d'affronter un mage noir seul. Il espérait que quelqu'un viendrait lui prêter main forte.

Bon, les élèves commençaient peu à peu à se relever. La jeune femme les aida tant bien que mal à sortir de la salle, en toute sécurité. Dans les couloirs, elle les asseyait pour certains, et refermaient leurs blessures. Entrant à nouveau dans la salle, elle protégea la salle, afin que les renforts ne se blessent pas avec les morceaux de verre et se dirigea vers sa préfète. Mais, voilà qu'Evan revenait en trombe dans la salle. La jeune femme eut le réflexe de pointer Morrigàn vers lui. Le moindre geste suspect de sa part, et il sera automatiquement enchaîné dans un coin de la pièce. Altaïr de serdaigle, leva automatiquement sa baguette vers lui aussi. Toutefois, elle se surprit en le voyant totalement mortifié, prenant l'élève dans ses bras.

Dis moi que tu n'as rien ! Je suis là maintenant !

"Faut dire que tu étais là aussi il y avait seulement quelques minutes". La jeune femme ne pouvait s'empêcher de lancé mentalement une pointe d'humour. C'était nerveux, totalement nerveux, mais elle gardait quand même sa baguette pointé vers le professeur. Aurait-il pu commettre l'attaque. La jeune femme fronça les sourcils. On était dans le monde des sorciers. Chacun pouvait prendre l'apparence d'un autre, assez facilement d'ailleurs... Mais pourquoi faire cela?

Je sais que tu sais que ce n'est pas moi...

La jeune femme abaissa lentement sa baguette. Non, il y avait beaucoup trop de remords dans sa voix. Soit effectivement, ce n'était pas lui, soit il avait été sous le sortilège d'Impero ce qui n'était pas non plus négligeable. La jeune femme remarqua son étrange attachement à Lizzie, mais ne fit aucun commentaire, ce n'était ni le moment, ni le lieu de juger un professeur en relation étroite avec un élève.

Tu n'as plus rien à craindre, je reste près de toi pour te protéger..

L'Irlandaise comprit qu'il n'y avait dans tout les cas plus à craindre de ce professeur. Lançant un regard vers l'élève qui pointait lui aussi sa baguette vers le professeur, elle vit qu'il l'avait tout aussi abaissé. Par précaution, la jeune femme aurait bien voulu attaché ce professeur, mais ils avaient énormément besoin de renforts, qui malgré l'appel de la jeune femme, ne venait toujours pas, mis à part quelques tête du personnel. Dont un à moitié à poil... et l'autre sortant tout droit d'un cours.

-Garde un oeil sur lui, j'vais m'assurer qu'il n'y a pas de dégâts autre part

Altaïr venait de parler au Professeur d'Etude des Moldu. La jeune femme s'approcha des deux hommes. Altaïr semblait tout à fait lui faire confiance... mais pourquoi donc? Une idée vint germer dans son esprit, mais elle n'en était pas si sûre. Soit il l'avait vu protéger les élèves, soit c'était quelqu'un qui savait de quelle côté la jeune femme s'était rangé. Et dans ce cas, c'était surement un jeune homme de la même trempe qu'Izsa, c'est-à-dire, un pro-Phénix, ou un Phénix tout court.

- Monsieur, faite attention aux élèves. J'ai été attaquée alors que je vous avertissais, et protégeais mes camarades. Il y en a un de pas très net.

La jeune femme avait murmuré ses inquiétudes au professeur. Ceci fait, elle pensa de suite à accompagner son "collègue" du jour. Si le "Evan" mystérieux errait dans les couloirs, il valait mieux être deux. Pour ce qui était des élèves, il y avait maintenant deux professeurs, et ceux qu'elle avait soigné. Il n'y avait plus aucun danger de ce côté là. Si jamais Evan était véritablement le responsable, Théodore pourrait sans aucun doute l'arrêter avec ses élèves, même si un autre attaquant se cachait parmi les élèves.

- Je viens avec toi. Mieux vaut être deux pour le moment.

Déni, pas déni. La préfète était dans un état de confusion assez net, ou plus précisément, était si lucide qu’elle analysait tout trop vite et cherchait à s’embrouiller de la première substance qui passerait. Même si elle était moins appétissante que tantôt, son lait devait toujours être aussi bon, pourquoi pas ; mais elle n’arrivait à se concentrer sur ce seul détail, il fallait que son œil oscille par delà la salle. Syverell était étonnamment lucide, plus qu’elle peut-être, se projetant dans la suite. Elle aidait, fin elle avait l’air en tout cas, soutenant Moonchose (ah, Bennet et sa mémoire des noms !) jusqu’à la table de l’enseignant où il faisait bon chercher des poireaux. Si elle avait l’air d’un chiot égaré, la Bennet n’était pas sourde pour autant, et tiqua quand la jeune femme affirma avoir lancé un bouclier et alerté le personnel.

Wait, elle l’avait sans doute insuffisamment regardée, mais vu que les deux énergumènes se ramenant n’étaient pas les premiers auxquels on songeait en cas d’attaque, combien de patronus avaient été lancés ? Soit elle était un super héros à la Leister, soit elle se disait petite fille pour ne pas être abattue par le village. Franchement, pour la partie jour elle jouait bien en tout cas, hop v’la que je s’occupe du verre incrusté, ahah, souvenir génialissime pour la greffe sur le chaton de Justin, aaah, souvenir de la sanction de le Mkrovsk à corne. P’tain, peut-être elle aussi ferait-elle mieux de se trouver une bonne carte au lieu de se faire passer pour une villageoise lambda… Ou alors elle jouait l’idiot, avec ça, les gens s’en taperaient. Elle informula un #Revigor vers Jade, parce qu’elle se souc- euh, parce qu’en cas de vérification des baguettes autant avoir un truc safe. Elle était pas altruiste, elle s’attachait pas à l’italienne, stop à ces balivernes. Chiot égaré, déni, pas déni.

Elle replia machinalement ses jambes sur elle, trop de bouts de chair dépassant de la cape depuis les dernières minutes. Par chance, le verre n’avait attaqué que son épaule. M*rde. La gauche, fallait remettre l’uniforme par dessus la plaie avant que quelqu’un n’observe la cicatrice de l’autre fois, dans la cabane. Elle balaya le tissu d’un geste qui se voulait négligé et parut pourtant névrosé, et l’ouverture sur sa peau disparut. Il faudrait gérer cette blessure plus tard. Si seulement cela avait pu aller avec le retour d’une maitrise de soi, mais b*rdel, son visage vira livide en reconnaissant la silhouette se jetant à terre à ses côtés. Côté flou, on atteignait des sommets, au-delà d’un périmètre de quoi, cinquante centimètres, rien n’existait plus. Les gestes étaient trop rapides, l’impression diffuse, elle ne parvenait à penser correctement. Qu’on soit clairs : l’arrêt systématique des pensées par un simple toucher, rares étaient ceux qui savaient le lui prodiguer.

Son oreille ne parvint à se faire sourde aux mots du brun. Dis moi que tu n’as rien. Incapacité à parler. Je suis là maintenant. Je sais. Je sais que tu es là, c’est comme s’il n’y a plus que toi. C’est affreux, tu comprends pas. Genre là, la salle est vidée, ne restent que ton musc hantant, tes mains fermes et pourtant comme désespérées, tes lèvres libératrices, tes bras, berceau inébranlable, ton être omniprésent. Retenez mon visage, non, jamais le vrai Evan aurait osé lui dire ça, pas après les puits de silence. De toute façon, jamais le vrai ne serait privé d’un échange de regards. Elle avait paniqué quant aux chaussettes, à l’intonation insuffisamment sexy, mais le doute ne l’avait empêchée de tenter de le protéger. Qui avait-elle aidé à s’échapper, p’tain ? Bizarrement, elle s’en foutait. Il était toujours lui. Il n’aurait jamais cherché à foutre le bazar dans une salle sans motif, ou à minima, sans l’avertir. Son regard inquiet accéléra le rythme cardiaque de Bennet, b*rdel il fallait qu’elle s’arrête, l’attachement qu’elle avait pour son enseignant dépassait des limites, et je ne parle pas du règlement mais de son incapacité à aimer.

Etait-ce l’adrénaline, le stress des dernières minutes, la douleur de son épaule qui la rendaient trop sensible ? Ou juste ces opales d’acier par lesquelles elle se laissait bien trop docilement happer ? Les lèvres du trentenaire revinrent jouer, amères, des siennes. P’tain, il pleurait. Est-ce que c’était une force, aussi, de savoir montrer ses faiblesses, de vivre hors des froides barricades ? Un jour, il la rendrait folle, mais en attendant, elle n’avait aucune envie de lui résister. Enfin si, une part d’elle songeait à le repousser avec violence, crier au scandale, sauver sa peau. Elle n’avait jamais accepté d’exposer leur proximité à ses condisciples, nah, y avait rien, aucun contrat, entre le comportement alcoolique, le semi-uniforme, la noix de coco hallucinogène, le message sur le tableau, sérieux, elle n’avait pas besoin d’ajouter ça à la liste, c’était l’ouverture directe sur la rue. Tant qu’ils n’avaient de gérant, elle pouvait toujours dormir au Chaudron, tricher sur les comptes, qui s’en apercevrait. Mais après… Non, hors de question de rejoindre ses parents dans la tente familiale, elle ne tiendrait pas jusqu’à la fin d’année sans commettre un meurtre. Il le méritait, non, qu’elle nie ?

Sauf que l’autre s’y refusait catégoriquement. L’autre se laissait capturer par ses lèvres enchanteresses, et quoique mal à l’aise avec l’obsession de jouer les mâles dominants et protecteurs, ne voulait réaliser la moindre action pouvant lui nuire. L'autre s'enchaînait. P’tain, ils étaient en public, alors pourquoi fallait-il qu’il lui fasse ça ? Qu’il lui refasse le coup de la délicatesse, qu’il lui fasse croire qu’il l’aime, et si un jour elle se mettait à y croire, vous imaginez la pagaille ? Plusieurs secondes, bien trop, bien peu, la deuxième triompha, et elle s’abandonna à leur cocon, les yeux clos. Enfin, ses yeux restaient surtout clos pour ne pas avoir à le regarder, pour qu’il ne puisse lire les questionnements l’assaillant. Ses lèvres étaient crispées par la douleur qui se précisait sur son épaule, mais là n'était sans doute pas le pire, non, quelle saloperie que cette main qui glissait en direction de celle du lycanthrope, comme la saisissant, m*rde, sans le comme en fait. Quand elle les rouvrit, comme brûlée, comme brûlante, pas tellement plus au point sur elle mais le visage plus affirmé par sa résolution, elle se résolut enfin à parler.

D'une voix bizarrement douce, elle murmura « Il faut qu’on aide. Ils ont besoin de nous. » Ses lèvres se déposèrent, papillonnes, sur l’épaule du professeur, puis elle se leva, l’équilibre hésitant, une grimace naissante par brusquerie de mouvement, et lui enjoignit en tendant de faire de même en tendant la main vers lui, comme s’il avait besoin d’elle pour se lever quoi. Ashton, Altaïr et Laurae avaient disparu de sa vue, mais Jade semblait toujours aussi mal en point, même sous une cape et la blairelle passa en revue les sorts qu’elle connaissait. Dommage qu’elle soit trop occupée à torturer les chats pour apprendre quoique ce soit en médicomagie, et c’était hors de question d’user d’un #Plaginit sur la blonde… « Aide moi, Ev- professeur. » Si leur étreinte avait pu passer inaperçue dans les effusions de mouvements, autant ne pas la révéler maintenant, sait-on jamais. Shirenai. Pis une pointe, comme un doute. « Faut que je sache. Comment t'as -vous, bref- su ce qu'il se passait ici ? »

Sergeï était en route pour le Ministère de la Magie afin de s'entretenir avec le ministre en personne quand deux messages pressants l'obligèrent à faire demi-tour. Poudlard était attaqué ! Il avait eu le premier message d'une membre du club de l'élite. Bien que son attention était louable, le directeur n'aima pas du tout entendre qu'elle demandait aux destinataires de ramener le plus de monde possible. Si un cours était attaqué, dans une salle de classe en comptant déjà les élèves, il n'y aurait jamais assez de place ! C'était une excellente méthode pour créer la panique et permettre à l'attaquant de partir en toute discrétion. Le second message émanait du concierge qui ne semblait pas être dans le meilleur de sa forme.

Malgré sa vitesse, le directeur de Poudlard arriva dans la salle de classe après la guerre et il n'y avait qu'un mot pour définir l'ambiance chaotique. Des élèves semblaient blessés, d'autres en panique et il y avait beaucoup trop de membres du personnel de poudlard dans la classe. D'un pas rapide, Sergeï alla vers le nouveau professeur de Divination : Harradas Spinner.

- Qu'est ce que c'est que cette histoire monsieur Spinner ?! Où est Monsieur Proulx ?!

Après tout, c'était le gardien de Poudlard, c'était à lui de gérer la sécurité du château et apparemment il n'avait pas reussi sa mission. Normalement, ça aurait dû être le premier sur les lieux et il n'y était pas ... Lui aussi allait avoir droit à une inspection surprise. Tapant sur sa jambe avec sa baguette, Sergeï attendait un rapport complet du professeur de Divination. Au vu de la situation, il était trop tard pour rattraper le nuisible, mais pas encore trop tard pour essayer de remonter jusqu'à lui. Tournant son regard vers la salle de classe, il décida de prendre les choses en mains.

- Que ceux pouvant se déplacer emmenent les blessés à l'infirmerie ! Un valide pour un blessé, les autres dans vos dortoirs ! S'il y a des prefets, occupez-vous de faire rentrer les autres élèves dans les dortoirs. Que les professeurs reunissent les autres membres du personnel de Poudlard pour faire un tour complet du château. Hâtez-vous tous !

Reportant son attention vers le professeur de Divination, le directeur haussa un sourcil montrant qu'il attendait son rapport.

Je grinçais des dents. Tout cela ne nous avançait pas. A part peut être le détail non négligeable qu'Altaïr venait de m'abandonner : s'il était prêt à cafter auprès de Théo, c'est qu'il entretenait avec lui des liens plus étroits qu'un simple étudiant avec son professeur. Comme la majeure partie des membres de cette école. Hum hum. Mais dans ce cas là, j'estime ne pas être perdue. A moins qu'il ne soit fortement obstiné à foutre le bordel - ce qui ressemblerait beaucoup à un acharnement malsain.

- Sous la table ! Pardon ?! Explosion de fumée. Explosion tout court. Le vacarme silencieux des accidents. Chaque instant qui semble s'éterniser et se déroulant avec une précision effrayante, la conscience s'étant figée cédant tout l'espace à la mémoire qui se contente de stupidement stocker sans analyse aucune, document indésirable qui aura tôt fait de se faire effacer par je ne sais quel système interne. Je me sens trébucher vers Altaïr alors que le temps reprend son cours rapide, intouchable. Isspasskoi ? Quinte de toux, provoquée par l'excitation de mes poumons plus que part la fumée environnante. Qui disparaît bientôt, d'ailleurs. S'il s'agit d'un tour de prestidigitation de la part de Spinner, c'est tout sauf drôle - surtout que je ne vois pas le rapport avec son cours. Me sens mal. Le brouillard devant mes yeux n'est pas censé se trouver là, et tousser ne sert à rien, faut que j'arrête, y'a rien à expulser de là-dedans, stop, ça fait mal. Je comprend rien à ce qu'il est arrivé, ou nous arrive, peut être que c'est pas fini, c'est quoi, un attentat, une potion mal... Nan les salles de potion sont trop éloignées, une blague ? Attends, attends, pars pas, pourquoi tu m'laisses toute seule, dis moi au moins c'qui se passe, s'il te plaît... Et c'qui cogne dans ma poitrine, j'arrive pas à décider s'il s'agit de mon cœur ou de mon souffle, seulement que ça fait mal, comme après une sale course. Mes idées s'embrouillent, ma position est pire qu'inconfortable, pourquoi diable ai-je écouté le jeune homme, et pourquoi il m'a laissée comme ça, et moi qui tousse comme jamais... Tout parait irréel, comme après qu'on ait échappé à une chose pas belle, comme un chapitre en marge de l'histoire dont on joue le personnage principal. J'ai plus de conscience, pfouit, envolée, plus de ressenti propre, je ne saurais qualifier mon état juste maintenant, et je suis certaine que tout cela écopera du bannissement de ma tête pour ne laisser qu'un trou noir, comme une mémoire violée ou un souvenir falsifié. Mais ça va vraiment pas. Vraiment pas. Alors j'esquisse une espèce de mouvement pour me tirer hors de sous la table. Et je tombe dans le Noir.

HRP : Vu avec Jade pour les blessures. J'ai commencé ce rp avant l'apparition de Sergeï, du coup, je le mentionne qu'à la fin Razz

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~ Si leur couple, encore précoce fut-il, était un édifice, il serait un temple. Temple où l'harmonie des sens serait à son paroxysme. Supporté par deux piliers nés d'une rencontre dans une forêt, à l'allure de perdition. Qui a vu naître une partition, ou magie noire, ou espoir, se sont croisés pour former une route à la fois sauvage et tendre. Une route remplie de paradoxes, ou chaque instant entre eux est un équinoxe, le début d'une nouvelle saison, le point culminant d'une autre, ou Raison, joue à cache-cache et ou Complicité les rassemble. Et l'ensemble, si étrange puisse-t-il être d'apparence, ce mélange de leurs êtres en errance, est une saveur, un fruit, une fragrance. Un miroir, ressemblance. Ils se complétaient, comme un puzzle où ils étaient les deux seules pièces, avec pour horizon de leur vie que la beauté de s'unir à l'autre pour définir la perfection...

~ Des regards le toisaient, ses oreilles n'entendant que des bribes de mots, comme s'ils étaient happés par un vent fort qui sonnait dans les ramages des arbres aux feuillures ne demandant qu'à choir au sol. Un jeune homme d'abord, dont la méfiance était certainement palpable jusqu'à pré-au-lard. -Garde un oeil sur lui, j'vais... Puis son regard se détacha. Était-ce sa proximité avec Lizzie qui avait changé son regard ? il ne savait pas. Une brunette ensuite, l'observait. Était-elle là pour le retenir ? Pensait-elle réellement que s'il avait orchestré l'attaque il aurait été assez con pour se pointer ensuite ? Et pensait-elle réellement qu'elle serait en mesure de le retenir s'il avait envie de partir ? De longues secondes s'écoulèrent où il la fixa, puis finalement, elle partit derrière le jeune homme. Il ne savait pas où. Des détails ne résonnaient pas jusqu'à lui...

~ Un geste simple peut arrêter le temps. Un toucher l'emportant. Une main qui retrouve celle aimée. Un regard, parcelle animée. Occultant l'environ, perdu près de celle qu'il ne pouvait se résoudre à perdre. Quand la réalité revînt, sa main, douce comme un drap de soie qui recouvrirait son corps à l'aube enchanteresse, le tira, vers le monde qu'il avait un temps laissé de côté. Un monde où le chaos et la douleur régnaient encore, et dont les stigmates resteraient visibles un moment suffisamment long pour dessiner des semaines amères. Un murmure avant « Il faut qu’on aide. Ils ont besoin de nous. » et il empoigna la main qu'elle lui tendait se levant, pour retrouver les blessures de l'attaque. « Aide moi, Ev- professeur. »« Faut que je sache. Comment t'as -vous, bref- su ce qu'il se passait ici ? »

- Un patronus est venu jusqu'au bureau des professeurs alors que je travaillais sur mes cours... Liz', je ne sais pas qui a fait ça, pas encore... finit-il en lui murmurant les derniers mots pour qu'ils n'aillent pas au-delà d'elle.

~ Reprenant ses esprits, du moins, son cerveau revenant à une analyse où il n'y avait pas que Lizzie qui le guidait, Evan se mit à observer tout autour. Jade avait été sortie de la classe par Théodore et semblait être dans un état préoccupant et le mage regretta de ne pas avoir apporté son attirail de potions avec lui, alors que lorsqu'il sortait il avait toute une palette de possibilité en flacons qui l'accompagnait. Les potions n'avaient pas beaucoup de secrets pour lui, puisqu'il avait été formé à cet art par un ami Mangemort qui avait été le maître des potions des serviteurs de l'ordre des Ténèbres sous 14. "Mes potions sont chez moi, je ne les ai pas ici..." dit-il en donnant un regard désolé à Lizzie. "Mais je peux peut-être la soulager", reprit-il derrière. En effet ,il y avait peu de facettes de la magie qu'il ne connaissait pas et il maitrisait quelques sorts qui pourraient certainement aider la Poufsouffle. Le mage rompit le contact avec Lizzie et alla près de Théodore, s'agenouillant au côté de Jade. "Je peux l'aider." dit-il au professeur en lui envoyant un regard amical, comme pour chasser une éventuelle animosité qu'il aurait à son égard, qu'elle soit légitime ou non.

~ La première chose qu'il fit en arrivant devant Jade était de constater l'ampleur des blessures qu'elle avait subies. Il souleva la chemise de la blondinette et remarqua une brûlure sur une partie de son corps en dessous de son cœur. Cette brûlure était caractéristique d'un sort bien précis qu'il aimait lui-même lancé. Un second réflexe, il prit le pouls de la demoiselle, celui-ci était bas, trop en fait. Il devait agir. #Curo as velnus. Un premier sort élémentaire pour soulager la douleur. Le second sortilège qu'il usa, il dut l'informulé, car ce dernier faisait partie des sortilèges interdits et le mentionner à haute voix pourrait lui valoir des ennuis. Un #Cell Mortem Inclusio visant à stopper la propagation des blessures internes qu'elle pouvait avoir subies et ainsi, préserver les organes qui n'auraient pas été touchés. Il usa d'un dernier sortilège sur la belle, un #Alco Mederi, afin de stabiliser les signes vitaux de la demoiselle. Il utilisait sa propre énergie pour s'assurer à ce qu'elle garde la sienne, et tant pis s'il devait finir la journée affalé dans un fauteuil sans bouger.

~ Se retournant un instant, il observa Lizzie, cherchant son regard comme pour s'assurer qu'elle le soutenait. Le mage sentait sa force physique s'en aller peu à peu. C'était un bon point, cela voulait dire que Jade récupérait les forces qui lui manquaient. Au moins il aurait fait cela de bien, préserver Jade, alors que les questions le concernant risquaient d'arriver. D'ailleurs, Sergeïounet venait de faire irruption dans la salle de classe. Et, comme s'il n'était au courant de rien, ou de pas grand chose, chercha à voir Harradas qui devait maudire le déroulement chaotique de son premier cours... Il ne connaissait pas trop le personnage, certains le considéraient comme génialissime, d'autres comme une simple bête qui aurait eu des cornes à la place des oreilles... dédicace à ta demande Har' Razz