HRP : Vu avec Jade pour les blessures. J'ai commencé ce rp avant l'apparition de Sergeï, du coup, je le mentionne qu'à la fin ]

~ Si leur couple, encore précoce fut-il, était un édifice, il serait un temple. Temple où l'harmonie des sens serait à son paroxysme. Supporté par deux piliers nés d'une rencontre dans une forêt, à l'allure de perdition. Qui a vu naître une partition, ou magie noire, ou espoir, se sont croisés pour former une route à la fois sauvage et tendre. Une route remplie de paradoxes, ou chaque instant entre eux est un équinoxe, le début d'une nouvelle saison, le point culminant d'une autre, ou Raison, joue à cache-cache et ou Complicité les rassemble. Et l'ensemble, si étrange puisse-t-il être d'apparence, ce mélange de leurs êtres en errance, est une saveur, un fruit, une fragrance. Un miroir, ressemblance. Ils se complétaient, comme un puzzle où ils étaient les deux seules pièces, avec pour horizon de leur vie que la beauté de s'unir à l'autre pour définir la perfection...

~ Des regards le toisaient, ses oreilles n'entendant que des bribes de mots, comme s'ils étaient happés par un vent fort qui sonnait dans les ramages des arbres aux feuillures ne demandant qu'à choir au sol. Un jeune homme d'abord, dont la méfiance était certainement palpable jusqu'à pré-au-lard. -Garde un oeil sur lui, j'vais... Puis son regard se détacha. Était-ce sa proximité avec Lizzie qui avait changé son regard ? il ne savait pas. Une brunette ensuite, l'observait. Était-elle là pour le retenir ? Pensait-elle réellement que s'il avait orchestré l'attaque il aurait été assez con pour se pointer ensuite ? Et pensait-elle réellement qu'elle serait en mesure de le retenir s'il avait envie de partir ? De longues secondes s'écoulèrent où il la fixa, puis finalement, elle partit derrière le jeune homme. Il ne savait pas où. Des détails ne résonnaient pas jusqu'à lui...

~ Un geste simple peut arrêter le temps. Un toucher l'emportant. Une main qui retrouve celle aimée. Un regard, parcelle animée. Occultant l'environ, perdu près de celle qu'il ne pouvait se résoudre à perdre. Quand la réalité revînt, sa main, douce comme un drap de soie qui recouvrirait son corps à l'aube enchanteresse, le tira, vers le monde qu'il avait un temps laissé de côté. Un monde où le chaos et la douleur régnaient encore, et dont les stigmates resteraient visibles un moment suffisamment long pour dessiner des semaines amères. Un murmure avant « Il faut qu’on aide. Ils ont besoin de nous. » et il empoigna la main qu'elle lui tendait se levant, pour retrouver les blessures de l'attaque. « Aide moi, Ev- professeur. »« Faut que je sache. Comment t'as -vous, bref- su ce qu'il se passait ici ? »


- Un patronus est venu jusqu'au bureau des professeurs alors que je travaillais sur mes cours... Liz', je ne sais pas qui a fait ça, pas encore... finit-il en lui murmurant les derniers mots pour qu'ils n'aillent pas au-delà d'elle.

~ Reprenant ses esprits, du moins, son cerveau revenant à une analyse où il n'y avait pas que Lizzie qui le guidait, Evan se mit à observer tout autour. Jade avait été sortie de la classe par Théodore et semblait être dans un état préoccupant et le mage regretta de ne pas avoir apporté son attirail de potions avec lui, alors que lorsqu'il sortait il avait toute une palette de possibilité en flacons qui l'accompagnait. Les potions n'avaient pas beaucoup de secrets pour lui, puisqu'il avait été formé à cet art par un ami Mangemort qui avait été le  maître des potions des serviteurs de l'ordre des Ténèbres sous 14. "Mes potions sont chez moi, je ne les ai pas ici..." dit-il en donnant un regard désolé à Lizzie. "Mais je peux peut-être la soulager", reprit-il derrière. En effet ,il y avait peu de facettes de la magie qu'il ne connaissait pas et il maitrisait quelques sorts qui pourraient certainement aider la Poufsouffle. Le mage rompit le contact avec Lizzie et alla près de Théodore, s'agenouillant au côté de Jade. "Je peux l'aider." dit-il au professeur en lui envoyant un regard amical, comme pour chasser une éventuelle animosité qu'il aurait à son égard, qu'elle soit légitime ou non.

~ La première chose qu'il fit en arrivant devant Jade était de constater l'ampleur des blessures qu'elle avait subies. Il souleva la chemise de la blondinette et remarqua une brûlure sur une partie de son corps en dessous de son cœur. Cette brûlure était caractéristique d'un sort bien précis qu'il aimait lui-même lancé. Un second réflexe, il prit le pouls de la demoiselle, celui-ci était bas, trop en fait. Il devait agir. #Curo as velnus. Un premier sort élémentaire pour soulager la douleur. Le second sortilège qu'il usa, il dut l'informulé, car ce dernier faisait partie des sortilèges interdits et le mentionner à haute voix pourrait lui valoir des ennuis. Un #Cell Mortem Inclusio visant à stopper la propagation des blessures internes qu'elle pouvait avoir subies et ainsi, préserver les organes qui n'auraient pas été touchés. Il usa d'un dernier sortilège sur la belle, un #Alco Mederi, afin de stabiliser les signes vitaux de la demoiselle. Il utilisait sa propre énergie pour s'assurer à ce qu'elle garde la sienne, et tant pis s'il devait finir la journée affalé dans un fauteuil sans bouger.

~ Se retournant un instant, il observa Lizzie, cherchant son regard comme pour s'assurer qu'elle le soutenait. Le mage sentait sa force physique s'en aller peu à peu. C'était un bon point, cela voulait dire que Jade récupérait les forces qui lui manquaient. Au moins il aurait fait cela de bien, préserver Jade, alors que les questions le concernant risquaient d'arriver. D'ailleurs, Sergeïounet venait de faire irruption dans la salle de classe. Et, comme s'il n'était au courant de rien, ou de pas grand chose, chercha à voir Harradas qui devait maudire le déroulement chaotique de son premier cours... Il ne connaissait pas trop le personnage, certains le considéraient comme génialissime, d'autres comme une simple bête qui aurait eu des cornes à la place des oreilles... dédicace à ta demande Har'

Il y a des moments où tout se passe bizarrement. Tout part de travers et les choses se passent dans un bordel pas possible. Et bien là c'était le bordel. Et surtout dans la tête de Mathéo. Enfin bon, quand tu essayes de suivre un cours. Que tout ce qui s'y passe ne te plait pas. Que ce soit les questions ou n'importe quel paroles du professeur. Et puis que tout d'un coup, tout ça part en fumée. Comment veux-tu réagir à ce bordel ?

Aurais... Aurais... Aurais... Cette erreur. Pourquoi toujours cette même erreur de language ? Il le sait pourtant. Mais il continue de le faire. Et devant le professeur en plus. Et le pire c'est qu'il le fait deux fois ! Ah bah bravo ! Quel con. Quel abruti. Mais bon, si ce n'était que ça. Ça irait. Tout irait bien. Mais, le cours était déjà un vrai chantier. Pleins de choses se passait autour de lui. Et Mathéo ne cherchait plus à comprendre. Mais c'est quoi ce cours ? Une fête foraine où les élèves s'amusent à faire n'importe quoi ? Rien que ça, c'était irritant.

Les élèves répondaient. Un à un. Le professeur faisait peut-être des remarques. Il n'en savait rien. De toute façon, il n'était plus dans le cours. Des pensées noirs surgissaient dans la tête de Mathéo. Une crise était sur le point d'arriver. Une crise dans un cours. Dans un cours qui ne l'était déjà plus de toute façon. Et ces pensées noirs étaient encore plus présentes quand le professeur prit la paroles. Toutes ces questions. Toutes ces choses qu'il disait. Cette noirceur l'emprisonnait et Mathéo ne suivait plus. Vraiment plus rien. Les réponses à ces questions défilaient. Mais Mathéo n'était plus vraiment présent. C'était limite s'il était en dehors de cette classe. Et tout bascula.

Quelqu'un entra dans la pièce. Et déjà que c'était le bordel. Là ça l'était encore plus. Mathéo reprit ses esprits tout d'un coup. Comme s'il ne le sentait pas. Et le pire, c'est qu'il n'avait pas eu le temps de réfléchir à ça. Qu'il se retrouvait déjà dans un nuage où la visibilité était nul. Et là. Mathéo réagit. Il réagit en pensant à la seule personne qui était à côté de lui et qui était trop vulnérable. Marjory. Cette fille pouvait être perdu dans cette situation et tout pouvait arriver. Mathéo ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose de grave. Et cette pensée le conduisait à protéger celle qu'il s'était dit de protégé. Et avant même que le Bombarda ne soit lancé. Mathéo, le coeur battant à vive allure, dégagea la table et plaqua Marjory sur le sol. Enfin comme il le pouvait.

Mathéo prit se qu'aurait pu prendre Marjory à sa place. Des débris jonchaient son corps qui était toujours sa protégée. S'il y avait bien une chose qu'il avait réussi c'était ça. Mathéo ne criait pas. Mais pleurait. Du moins, quelques larmes sortit de ses yeux. Il n'avait presque rien. Il avait eu de la chance. Mais il ressentit quelques brûlures. Puis un gros mal à son genou gauche. Qui avait sûrement pris la table de plein fouet lorsqu'il s'était projeté sur eux. Et le temps qu'il se remit de ses esprits. Marjory était toujours coincé sous lui. Alors, il se leva petit à petit, faisant tomber poussières et debrits sur son corps.

- Ça va ? Rien de cassé ?

Tout ce qu'il se passait autour de lui, il s'en fichait. La seule chose qui l'inquiétait s'était si Marjory allait bien. Mais pas que. Car d'un coup, il voulait savoir ce qui était arriver aux autres élèves. Mais la salle se vidait et il ne pouvait pas savoir s'il y avait des blessés graves ou non. Mathéo était enfin lever complètement. Mais son genou lui faisait horriblement mal. Il faisait quelques grimaces mais rien de plus. Il leva Marjory et en boitant l'aida à sortir de tout ce merdier. Ce cours était vraiment un désastre. Un véritable désastre...

~ Se sentant faiblir peu à peu avec son dernier sortilège, le mage finit par le stopper, jugeant qu'il devait garder un minimum de forces pour lui pour ne pas subir un contrecoup. Evan avait aidé Jade du mieux qu'il le pouvait. S'il avait eu ses potions près de lui, peut-être aurait-il même pu la réveiller, mais la belle avait visiblement reçu un choc important, et il espérait qu'elle n'en garderait pas de séquelles sur le long terme. Il rangea sa baguette et lança un regard à Lizzie, qui voulait lui dire qu'il avait fait ce qu'il pouvait. Normalement, ses blessures ne pourraient pas s'aggraver. Et la douleur devrait être minime pour elle.

~  Qu'allait être la suite ? Il se demandait déjà si les deux jeunes partis à la recherche de celui qui avait pris son identité avait réussi à le retrouver. Mais il se doutait bien que pouvoir planifier un plan comme celui-ci, une échappatoire avait forcément été dessinée également dans les projets de l'homme. En même temps, lancer une attaque dans Poudlard sans penser à ses arrières, et Azkaban vous tendait les bras. Le mage ne se faisait donc pas d'illusions, il savait qu'il le retrouverait lui-même plus tard, surtout si sa pensée était la bonne. Mais il y avait un temps pour chaque chose, et là allait arriver celui qui risquait de l'énerver, devoir répondre à des questions, à des doutes, car s'il y avait une chose qu'il détestait par-dessus tout, c'était bien être injustement pris pour cible. Même si, pour toutes les fois où il avait attaqué Poudlard avec ses frères d'armes cagoulés, cela pourrait devenir un synonyme de Justice...

~ Après s'être levée, Lizzie avait volontairement laissé un voile de distance entre eux. Vu ce qui venait de se passer, valait peut-être mieux pas que Sergeïounet apprenne qu'il entretenait une relation sérieuse avec la préfète. Harradas, qu'il n'avait pas vraiment réussi à distinguer dans la salle de classe, fit résonner sa voix si fort, que les élèves restant se dépêchèrent de sortir à grands pas, afin qu'il s'explique avec le Directeur de l'école. Evan restait près de Jade et Lizzie, à l'extérieur, mais la porte était toujours grande ouverte, si bien qu'ils avaient une vue privilégiée sur la discussion entre les deux hommes, au milieu d'un tas de cendres et de verre. L'image semblait irréelle.

~ Il appréhendait la réaction d'Harradas. Allait-il le dénoncer ? Où allait-il jouer la prudence, en espérant que celui qui avait pris son identité ne se soit pas habillé comme lui pour commettre son acte. Non, visiblement, Harradas était furieux, ce qui était compréhensible. Le mage lança un regard noir vers le professeur de Divination en entendant son speech qui le désignait comme seul coupable potentiel.

~ La discussion semblant être entièrement centrée sur lui, Evan décida de ne pas intervenir. Il avait une seconde espéré que l'auteur de l'attaque soit retrouvé, mais il ne se leurrait pas, c'était un espoir condamné à être vain. Il se redressa et s'appuya contre l'ouverture de la porte, lançant tantôt un regard à Lizzie pour y trouver un soutien, tantôt vers Harradas dont les accusassions le désignait  en tous points. Puis, il suffit de quelques secondes pour que les paroles d'Harradas et toute la furie qu'elles contenaient ne sorte. Il vit le professeur de Divination se diriger ver lui. Une main sur son épaule, et *BIM* l'autre dans la gueule. Evan faillit trébucher en arrière en se prenant la droite d'Harradas. L'enfoiré il n'y était pas allé de main morte ! Evan cracha par terre un filet de sang, le professer avait dû lui ouvrir la gencive à gauche et il se tint la mâchoire un instant, courbé, avant de se redresser face à Harradas. Cela faisait bien longtemps qu'on lui en avait pas collé une dans la tronche, et surtout, qu'il se sentait obligé de ne pas répliquer.

- Puta*n mon ami, lui dit-il tout en touchant l'intérieur de sa bouche pour constater le petit écoulement de sang. Il risquait de chopper un bel hématome en plus. Vu les circonstances, je vais passer l'éponge, mais tu crois sincèrement que si j'avais quoi que ce soit à voir avec cette attaque, je serais revenu pour aider ici ? Que j'aurai soigné Jade ?! dit-il avec fureur à l'enseignant, en montrant le corps endormi et blessé de la Poufsouffle de la main. Je n'ai absolument rien à voir avec cette attaque, et crois-moi, si je retrouve la personne qui a pris mon identité, il ou elle va s'en souvenir !

~ Le mage recula un peu dans le couloir et s'assit dos au mur un instant, non loin de Lizzie et Jade, ainsi que Théodore (qui techniquement est toujours dans le coin). C'est alors qu'une nana se pointa, une silhouette dont le visage lui disait vaguement quelque chose. Mais c'était qui ? Il la regarda entrer dans la salle où il n'y avait plus qu'Harradas et Sergeïounet. Cherchant dans ses pensées, il n'arrivait pas à remettre un nom sur le visage, probablement une soirée où il avait bu. Il écouta la conversation qu'elle entama avec Sergeïounet, et, la fin se terminant "Où est-il en ce moment ? ", le mage se leva et fit irruption dans la pièce pour se défendre lui-même.

- Je suis ici ! dit-il d'une voix forte pour capter l'attention des trois personnes, tout en se tenant la mâchoire pour être sûr  qu'Harradas ne lui avait cassé aucune dent, et qu'il s'en sortirait seulement avec une plaie interne et un hématome. Paraît-il que je suis venu ici, que j'ai défoncé ce qui était autrefois une salle de classe, et que je suis revenu ensuite pour aider les blessés ? Et, vu que je suis un sorcier super balèze, j'ai très certainement pris le temps de rentrer tranquillou à mon appart', prendre une douche, me changer, avaler un petit déj' et revenir là où je venais de tout démolir parce que j'avais plein de remords et j'avais décidé de finalement sauver les élèves !

~ Fidèle à ses habitudes, tout dans la provoc' avec une bonne dose d'ironie ! Face à ses accusateurs, le mage attendait la suite des événements...

HRPG: Il ne faut jamais me défier Lizzie, je joue le jeu.
En espérant être à la hauteur de ce petit défi improvisé !


La chaleur avait cédé sa place au froid, l'espace de quelques secondes. Une onde glacée, comme un blizzard inattendu, s'était emparé du corps de l'Italienne, juste avant que la chaleur reprenne de plus belle, presque insupportable. Jade n'avait plus conscience de ce qu'il se passait autour d'elle, le choc avait été suffisant pour littéralement la foudroyer.

Mais que se passe t-il ? A quoi on pense quand on a l'impression de mourir ?

La blonde avait déjà eu la réponse, une fois. Une nuit. Son inconscient laissait place à une autre forme de conscience, comme un rêve. La sensation de brûlure était insupportable, pourtant elle n'avait aucun moyen pour y échapper et elle ne pouvait même pas envisager d'y penser. Tout était déconnecté de sa réalité, ne laissant place qu'à un vide étrange. Et pourtant. La brûlure qui dévore la chair. Le bourdonnement incessant, comme une abeille découvrant sa ruche détruite. Le corps tendu, impossible à bouger. Tout ça n'est qu'un souvenir.

Un souvenir si lointain qu'il parait irréel. La brûlure d'une balle. Le bourdonnement dû aux coups de feu. Le corps paralysé par la peur. Et puis les cris. Jade les entendait sans entendre ceux de la réalité. Ceux qu'elle entendait étaient bien plus réels, les cris de ses parents, son propre cri. Ce n'était pas normal, au delà de la réalité, quelque chose clochait, impossible. Pourtant, les souvenirs refont surface et la peur prends le contrôle. En n'ayant plus aucune notion de la réalité, comment peut-on faire la différence avec l'inconscient et ses démons ?

Jade haïssait ses cauchemars depuis bien longtemps, sauf que là, c'était pire qu'un cauchemar. Tout était exactement comme le cauchemar qui la hantait. C'était forcément réel. L'autre réalité n'existait pas. N'existait plus. La respiration qui s'arrête et le coeur qui s'essouffle, tout était si fatiguant. Vivre ressemblerait presque à un fardeau plutôt qu'à un cadeau. Pourquoi vivre si c'est pour ça ? Pour les cris et la douleur. Car après tout, c'était la seule chose que Jade pensait percevoir, les cris et la douleur. Mais quelle douleur ? Celle d'une petite fille ou d'une adolescente ?

Mais soudain, le coeur repart, plus vigoureux. La respiration se fait plus facile et la douleur s'atténue. Comme avant. Revit-elle ce qu'elle a pu vivre auparavant ? Non. Bien sûr que non, puisqu'il ne s'agit pas d'une simple balle.

Soudain, le corps de l'adolescente se tends de nouveau, ses muscles tendus, son corps secoué par des spasmes. Panique. Peur. Elle lutte dans son inconscient, elle ne veut pas revivre tout ça. Elle ne veut pas revivre une douleur plus perverse encore, la douleur de l'absence. Ni même ressentir ce qu'on ressent lorsqu'on s'éveille après ça, c'était trop dur, trop douloureux. Ce qu'elle veut n'a aucune importance. La respiration devient laborieuse, pourtant la douleur n'est plus là.

Les images reviennent, comme des flashs, brouillant la scène comme un film de bien mauvaise qualité. Pourtant, les souvenirs ressurgissent, offrant des détails précieux. L'inconscient offre un cadeau. Mais s'agit-il d'un cadeau empoisonné. Il est là, lui, celui qui a fait ça, qui a tout détruit. Pourtant, impossible de l'arrêter. Et la brûlure, encore et toujours.

C'est si difficile de lutter. Pourquoi lutter finalement ? Ne vaut-il pas mieux tout abandonner ? Arrêter de lutter et laisser la vie nous emporter, choisir elle-même ce qu'il adviendra ? Parce-que au final, peut-être que le Destin n'est pas si bête que ça comme notion. Peut-être que son Destin, c'était de mourir quelques années plus tôt. Pourtant quelqu'un était intervenu, l'avait sauvée. Et maintenant ? Quelqu'un était intervenu de nouveau, mais était-ce suffisant ? Pas les mêmes causes, pas du tout les mêmes conséquences. La brûlure est maligne. Elle envahit le corps et brûle tout sur son passage jusqu'à ce qu'on la stoppe. A temps, sans doute. Mais c'est de sa faute si la respiration est devenue difficile. Le corps lutte pour rester en vie, mais l'inconscient attire vers un autre horizon, plus simple que celui offert par la lutte.

Vivre ou mourir. Le choix ne nous appartient pas toujours.



HRPG: Pour résumer tout ça simplement, les blessures de Jade lui rappellent son passé et provoquent sa panique. Son corps est secoué par ce qui ressemble à des convulsions (contractions musculaires dûes à l'électrisation) et elle a du mal à respirer, mais elle ne se réveille pas.

Sa main toujours tendue vers Laurae, Hayleah observait ce qui se déroulait autour d'elle. Ce n'était pas du jolie jolie, mais surtout, où était donc passé le professeur Spinner !?
Finalement, Laurae se releva et déclara :

- En fait, merci. Je connais pas ton prénom, mais pour le moment c'est pas le plus important. Fait gaffe à toi surtout. On m'a prise par derrière quand j'ai lancé le bouclier et alerté le personnel.

Trop d'information à la fois. Laurae avait donc lancé un bouclier pour les protéger ? Une once de respect envahi la Gryffondor. Alors qu'elle-même avait à peine eut le temps de baisser la tête pour se protéger sous son bureau, la Poufsouffle avait eut assez de réactivité et de sang-froid pour lancer un sortilège de protection. Hayleah s'en voulu de ne pas avoir pu en faire autant, mais ce n'était pas trop tard pour se rendre utile. Elle suivit Laurae vers les autres blessés. Alors qu'elle aidait un des élèves à se relever et à retirer les bouts de verres qui s'étaient fichés dans sa peau, elle se remémora ce que lui avait dit sa camarade. " On m'a prise par derrière quand j'ai lancé le bouclier et alerté le personnel." Qui donc avait bien pu lui lancer se sortilège pour l'empêcher de bouger ? Elle regarda suspicieusement l'élève qu'elle était en train d'aider mais secoua la tête. Ce n'était pas le moment de céder à la paranoïa.

- FERMEZ VOS MOUILLES !

La sorcière se retourna d'un coup. C'était Hugh Dey, le Concierge de Poudlard. Tout de suite suivi par…Evan !? C'était quoi ce délire !? Ça ne lui suffisait pas de les attaquer, il devait en plus revenir sur le lieu du crime pour admirer les dégâts ? A moins que, vraiment, il ne soit pas le véritable auteur de cette attaque… Aucune hypothèse n'était à écarter.
Puis, dans la foulée, arriva celui qui devait forcément arriver : Sergeï Kholov, le Directeur de Poudlard. On l'aimait ou on ne l'aimait pas (ce qui était le plus souvent le cas), mais il restait l'autorité suprême du château.

- Que ceux pouvant se déplacer emmènent les blessés à l'infirmerie ! Un valide pour un blessé, les autres dans vos dortoirs ! S'il y a des prefets, occupez-vous de faire rentrer les autres élèves dans les dortoirs. Que les professeurs reunissent les autres membres du personnel de Poudlard pour faire un tour complet du château. Hâtez-vous tous !

- TOUT LE MONDE DEHORS ! Et bien Monsieur Kholov, c'est pas trop tôt ! Je dois dire que je n'ai jamais été aussi HUMILIÉ ! Vous embauchez vraiment n'importe qui dans cet établissement ! C'est une honte ! UNE HONTE ! Monsieur métamorphose ci-présent a jugé bon de venir bombarder mon cours, en blessant au passage mes élèves ! Vous trouvez ça normal vous ? D'avoir un professeur qui bombarde des élèves ?! Je ne trouve pas ça normal Monsieur Kholov ! Cette école devient du grand n'importe quoi !

Tiens ! Le professeur Spinner avait fait sa réapparition. Il était sorti de nulle part mais la colère qui se lisait sur son visage ne laissait aucun doute quant à ses sentiments sur ce qui venait de se passer. Il avait littéralement hurler sur le Directeur, et ça, il fallait le reconnaître, seul quelqu'un d'extrêmement en colère ou de totalement fou pouvait se le permettre. Il était probablement les deux. Sur ces mots, le professeur Spinner se dirigea vers son collègue Evan et lui décolla une droite en plein visage. Il n'en fallut pas plus pour qu'Hayleah s'empresse de sortir de la salle. Ça risquait de tourner au pugilat et si elle ne voulait manquer ça pour rien au monde, elle ne désirait pas pour autant se retrouver au milieu du champ de bataille.

Petit RP, mais défoulant

~ Harradas... Le nom du personnage lui disait peu de choses. ce n'était pas un sorcier qu'il avait eut le loisir de côtoyé jusque là. Autant il avait pu lui accorder une once de crédit sur le coup de poing que l'homme lui avait filé, comme justifié, autant ce qu'il lui lança à l'instant l'énerva au plus haut point. Le mec venait de passer dans son estime de "Prof' un peu nerveux" à "sacrée tête de con", ce qui allait lui valoir des représailles.

~ Le mec, avec une voix particulièrement énervante tellement il semblait le prendre de haut, se permit d'en rajouter une couche, le prétendant bipolaire, et, surtout, en faisant abstraction de toute raison qui aurait pu sous-entendre à une supercherie. Non, il était clairement campé sur ses positions, à croire, qu'il soutenait le réel auteur de l'attaque... La goutte qui fit déborder le vase, fut quand il l'accusa de mauvaise foi ! Là, il était allé trop loin, là, la limite du respect avait été franchie.

- Écoute petit gars ! dit-il tout en s'approchant du professeur, afin de le fixer yeux dans les yeux. J'ai occupé quatre postes à responsabilités dans cette école et j'ai toujours fait en sorte de bien faire mon travail ! J'ai eu des fonctions dans deux Ministères différents et j'ai travaillé dans de nombreuses boutiques du monde magique, toujours avec droiture ! Je ne te laisserais pas démonter mon image, parce que tu as une fausse vision de la réalité ! Et toi d'ailleurs, Monsieur le professeur de Divination ! Que faisais-tu pendant l'attaque ? Tu aidais tes élèves où tu te cachais sous ton bureau pour sauver tes miches ? Je ne t'ai pas vu en train d'aider les blessés, alors que moi j'ai accouru dès que j'ai été averti de l'attaque ! Non, qu'ai-je vu en arrivant dans ce chaos, des professeurs et des élèves qui s'entraidaient ! Mais toi où étais-tu ?

~ Serrant fermement son poing droit, Evan décocha une droite de toutes ses forces dans la pommette gauche d'Harradas, à s'en faire craquer les doigts. "Réfléchit un peu avant de dire des conneries la prochaine fois !" Bon, quelques secondes avant, il s'était juré de ne pas répliquer. Mais le professeur avait dépassé les bornes. Il récoltait ce qu'il avait semé.

~ Tout s'enchaîna très vite. Il venait de rendre à Harradas ce qu'il lui avait gentiment offert, et voilà que l'inconnue vînt l'arrêter en le plaquant contre le mur ! Il ne se débattit pas, mais se demanda pourquoi elle agissait ainsi, alors que des mots auraient suffi.

- Y a vraiment un truc qui cloche chez vous. Vous frappez un innocent sous les yeux d’une Auror et du directeur… Vous tenez vraiment pas à votre place ici. A moins que vous ayez un penchant suicidaire ?

- Si vous étiez arrivé une minute plus tôt, vous auriez vu l'inverse de ce qu'il vient de se passer ! Cet "innocent" en a tapé un autre avant que je ne le fasse ! Et si le Directeur à un minimum de sens logique, il n'ira pas dans le sens d'Harradas. Du moins, lui au moins devrait avoir des idées claires...

~ Son cerveau résonna d'un seul coup à ce qu'elle avait dit. Elle était Auror ! Tout lui revînt alors en mémoire, la seule fois qu'il avait combattu une Auror depuis son retour sur le sol Anglais, c'était dans un centre commercial Londonien avec Azphel. Et c'était ELLE, qu'il avait combattu ! Anthéa quelque chose, il avait retenu le prénom et était maintenant prêt à jurer que c'était elle. Super, manquait plus que ça, si elle le reconnaissait aussi, elle ferait comme l'autre crétin de professeur, elle lui mettrait tout sur le dos sans chercher à voir plus loin que le bout de son nez !

- On va aller éclaircir tout ça dans un endroit calme, votre bureau ?

~ Il acquiesça, où elle voulait du moment qu'Harradas la mettait en veilleuse. Il ajouta : "Les menottes sont pas utiles, si j'avais réellement commis cette attaque, je ne serais pas ici, j'ai pas l'intention de me barrer hein !" Puis il observa une scène étrange. Elle alla passer une main réconfortante sur le visage d'Harradas. Super ils se connaissaient, et peut-être même couchaient-ils ensemble allez savoir ! Si elle avait le même esprit que lui, il était dans la Mer**, pis ça ne serait pas la première fois que les Aurors condamneraient un innocent en refusant de chercher les vrais coupables...

~ Finalement, elle lui demanda d'ouvrir le chemin jusqu'à son bureau. En sortant de la salle de classe, il ne lança pas un seul regard vers Harradas ou le Directeur. Il espérait juste que Sergeîounet n'était pas un sale con, et avait un QI équivalent à son poids, ça l'aiderait bien... Lizzie, c'était la seule vers qui il lança un regard, condamné à passer devant elle comme un accusé, alors que la seule chose dont il était coupable en cet instant, c'était de l'aimer...

~ L'Auror le mit en garde sur ce qu'il pouvait tenter de faire sur le trajet, ce qu'il accueillit avec un sourire et y répondit avec ironie.

- Je me permets de te tutoyer... Sincèrement, déjà, tu ne trouves pas que les menottes c'est abusé ? Et tu veux que je me balade dans Poudlard avec, comme un coupable, à passer devant les élèves ainsi ? Très classe venant d'un Auror, surtout sur un innocent ! Deux, pas la peine d'être constipée ! Tu crois sincèrement que si j'avais eu envie de me barrer, je me serai présenté à toi dans la salle de classe ? J'espère que tu réfléchiras plus que cet Harradas, même si ça ne me semble pas compliquer...  Et si tu n'as pas pigé ce que j'ai dit dans la salle tout à l'heure, ce cher professeur m'a frappé avant que je ne le frappe ! Forcément, il n'a rien calculé à l'attaque, du coup, il a bêtement foncé sur moi sans essayer de réfléchir. Je n'ai fait que lui rendre ce qu'il m'avait donné. Si seulement il avait eu une plus grande ouverture d'esprit...

~ Après ces mots, Evan décida de se taire, prenant la direction de son bureau tranquillement, comme si de rien n'était...

Spoiler:

Il regnait un chaos sans nom dans la salle de classe. La baguette de Sergeï le démangeait. Faire exploser quelque chose pour attirer l'attention était très tentant. Sans crier gare, Harradas accusa Evan d'avoir "dérangé" son cours, il alla même donner un coup de poing au professeur pour lui faire comprendre sa manière de penser. Clignant des yeux, le directeur de Poudlard resta sans bouger face à cette situation. Pourquoi Spinner se battait comme un moldu ? En tant que professeur de divination, il n'avait pas pu prévoir le coup, preuve qu'il n'était peut-être pas necessaire dans le château. D'autant que par rapport à ses élèves, Harradas semblait aller très bien. Sergeï n'aimait pas cela et il voulait tirer le vrai du faux. Alors qu'il allait prendre la parole, une demoiselle inconnue fit son apparition. Toujours plus de monde !

- Bon-jour monsieur le… Directeur. Je suis venue aussi vite que j’ai pu, Harradas m’a envoyé un Patronus. Il stipulait clairement que le professeur de Métamorphose, Evan, était responsable de ce… chaos. Où est-il en ce moment ?

C'était une bonne question, le cherchant du regard, il ne le trouva pas car l'homme vint de lui-même se présenter à l'Auror et il donna sa version des faits. Plissant légèrement les yeux, Sergeï regarda les vêtements d'Evan, le reste de la salle. Si sa version des faits était la bonne, il était humainement impossible de faire tout ce qu'il aurait dû avoir fait. Etant donné qu'il avait soigné les élèves, il était impossible de voir si le dernier sortilège qu'il avait lancé était à l'origine du chaos. Dommage, ne pas trouver le coupable allait faire tache et il n'aimait pas cela.

Une nouvelle fois Harradas s'égosilla, décidement, il ne savait pas se taire. Sergeï avait l'impression de voir deux gamins se disputer. Il ne pensait pas qu'Evan était coupable, de ce fait, il en avait un peu rien à faire de la chamaillerie des deux hommes et il laissa l'Auror se charger de faire ... l'Auror. Anthéa décida d'interroger Evan et avant qu'ils ne partent, le directeur lâcha quelques mots.

- C'est Mr.Spinner qui a commencé à se battant comme un moldu. J'attends votre compte rendu après l'interogatoire miss, merci bien.

Il était normal de demander cela, il devait être au courant de ce qu'il se passait et il était prêt à faire venir d'autres Aurors pour mener à bien les interrogatoires.

- Monsieur Kholov, j'espère que vous comptez prendre les mesures nécessaires parce qu'il est hors de question que je travaille dans ces conditions. Bonne journée, Monsieur le Directeur.
- Vous perdez des points en fuyant alors que des élèves ont besoin d'aide monsieur Spinner. Fuyez si le coeur vous en dit, mais je veux la liste des élèves présents à votre cours dans les plus brefs délais !

Sergeï allait prendre les choses en main et au besoin, il était prêt à interroger l'ensemble de la classe. Laissant Harradas fuir sans dignité, le directeur alla s'occuper des élèves les plus atteints. Il avait quand même un coeur battant derrière sa carapace et en outre il ne voulait pas se retrouver avec un procès sur le deux. Afin d'avoir du renfort, il appela quelques élèves de maison pour qu'ils s'occupent aussi des élèves. Il allait trouver le fin mot de cette histoire, tôt ou tard...