Cours de Divination n°2 - Le Rêve

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C'est rigolo. Ça tourne. Il est mal réveillé, il ne comprend pas trop ce qui se passe, encore trop embrumé par son rêve. Il a dormi combien de temps ? Aucune idée. Tout ce qu'il voit, c'est que les autres sont toujours dans les bras de Morphée. A la respiration de chacun, il devine que certains ont un sommeil plus agité que d'autres. Que quelques uns doivent avoir des origines de moteur, vu le vrombissements qui s'échappe de leurs corps. Mais tout ça il s'en fout. Il est seul. Son voisin dort toujours. Un bleu. Disparu. Envolé.

Alors pourquoi ne pas se laisser tenter. Juste encore une fois. Le Professeur n'a pas trop l'air d'âtre là. Tout est vide. Silencieux. Comme si le temps c'était arrêté depuis des mois. Comme si tout avait ralenti un certain 13 Novembre. Mais non. Il rêve, ça n'est pas le cas. La preuve. Il est là. Réveillé. Et il se laisse tenter. Debout, titubant, il avance jusqu'au bureau, incertain. Le prof a l'air d'une momie. Non c'est son cerveau qui lui joue des tours. Il attrape une potion au hasard et en regarde la couleur. C'est sans intérêt. Il ne sait plus laquelle correspond à quoi. Juste la boire. Et ressombrer. Dans un rêve plus agréable s'il vous plait.

Il la boit. Mais ne repart pas immédiatement. Observant le chien qui bat de la queue paisiblement. Qu'est-ce qu'il fout là le clebs ? Il ne sait plus. Il hausse les épaules et continue d'observer. Certains semblent groupés, c'est drôle. A croire qu'il rêve en cœur. Pourquoi pas après tout ? Encore faut-il que le rêve ait de l’intérêt. Ça n'était pas le cas de son précédent. Des couleurs et des formes. Des formes. Flaques abstraite sans trop de sens. Il pensait à Georgia O'Keeffe. A qui ? Il ne sait pas. Mais son rêve, tel un tableau de cette grande femme, avait pris des teintes féminines. Des formes douces. Chute ? Chut.

L’élixir qu'il vient de boire commence à faire effet. Ça monte. Il devrait peut-être retourner s'allonger. Oui. Surement. Sauf qu'il ne tient plus très droit, l'imbécile. Ça vire et tangue. Droite. Non, re-gauche. Gauche. Gauche.Gauche. Non. Trop à gauche. Au pire il se laisse tomber là. De toute façon, il s'endort. Pas la force de retourner au matelas. Il s'écroule. Il est confortable ce matelas. C'est normal. C'est pas un matelas. C'est un gens. Un quelqu'un (Arya ♥). Mais ce quelqu'un dort. Donc tout va bien. Il ferme les yeux. Et se laisse entraîner.

1) "Fantasia" Vous avez un rêve utopique
2) "Bouh" Vous avez un rêve dystopique
3) "Sims" Vous avez un rêve modulable
4) "Communius" Vous avez un rêve commun
5) "Veritus-Revius" Vous avez un rêve réaliste
6) "Abstractum" Vous avez un rêve abstrait

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Ce n’était pas fini. Le temps se distendait, se tordait à l’infini, laissant planer dans l’air une attente étrange. Les trois minutes qui avaient suivi le réveil de la brune paraissaient des mois sur le coup. Etrange sensation. La vitesse de la lumière est constante dans tout référentiel galiléen. Relativité restreinte. Dilatation du temps. Magique, scientifique, illusionnisme, absentéisme. Mais encore tant de potions sur ce bureau. Et cette envie irrépressible de renouveau, ce désir compulsif de tout tester. Résultat la brune avait envie de prendre une nouvelle potion. Une ? Plusieurs même. Le tout était de tomber sur quelque chose de bien. Ces couleurs étaient si chatoyantes, si attrayantes. Elle voulait tout goûter. Jaune miel, orange carotte (carotte préfète), vert pomme (sans toi si tu savais), rose bubble-gum (paf l’a pu), rouge sang, bleu du ciel, bleu des cieux. Comme cela donnait envie. Les deux premières fois elle n’avait pas pu appréhender le goût car le sommeil l’avait emportée brusquement. Elle voulait relever le défi. Réussir à surmonter le sommeil. Lui tirer la langue. C’en était fini de ce regard interminable vers le plafond. Ca avait bougé un peu dans la salle. Un garçon avait pris une autre potion sans doute. La petite fille se redressa sur son matelas solitaire, jetant un coup d’œil aux épaves qui l’entouraient. Elle passa une main légère dans ses cheveux de jais légèrement emmêlés par la position allongée. En se levant elle fit une grimace. L’éternité du sommeil l’avait engourdie. Son dos lui faisait un peu mal. Elle s’étira rapidement puis se dirigea à nouveau vers le bureau, un air de défi dans le regard. Elle allait la mater cette potion, elle saurait son goût coûte que coûte.

1) "Fantasia" Vous avez un rêve utopique
2) "Bouh" Vous avez un rêve dystopique
3) "Sims" Vous avez un rêve modulable
4) "Communius" Vous avez un rêve commun
5) "Veritus-Revius" Vous avez un rêve réaliste
6) "Abstractum" Vous avez un rêve abstrait

Le membre 'Theophania Fitzgerald' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Cours de Divination n°2
Le Rêve

[HRP]Pardon pour l'édit, j'ai le LA de Léo et Arya pour le skwatage de matelas[/HRP]

Oui trop tôt, bien trop tôt... La signification d'un tel rêve lui échappait, mais les êtres à la couleur turquoise lui manquaient déjà. Pourquoi des papillons, pourquoi du bleu... Pourquoi... Pourquoi un rêve pareil. C'était frustrant, décevant d'avoir eu droit à une potion pour un rêve modulable sans pour autant réussir à le suivre jusqu'au bout... Il allait finir loin dans les songes de la jeune aigle, loin dans ses rêves, oublié, bloqué sans pouvoir l'aider à avancer... Oui c'était clair pour elle, la Serdaigle s'en doutait... Elle avait eu une chance et malheureusement plutôt que de réussir à le mener à terme, elle avait traîné, dansé...

Se levant mollement, Elena observa ses camarades endormis, se demandant ce qu'ils pouvaient bien inventer dans leur rêverie. Le professeur semblait occupé, les potions étaient à disposition... Lentement, elle s'avança entre ses camarades pour prendre une des potions sans voir ce qu'elle pouvait être avant de se retourner pour chercher une petite place. Non pas qu'elle n'était pas bien installée avec ses camarades Serdaigle, mais en partant les personnes en avaient profité pour s'étaler. Humf.

En quelques secondes, elle repéra un matelas. Le Gryffondor du matelas d'avant s'y était apparemment installé. D'un pas délicat, silencieux, Elena s'approcha avant de se poser doucement contre Léo. Il n'était pas mal, puis bien confortable... Ouvrant la potion, elle porta la fiole à sa bouche avant de fermer les yeux et de s'endormir....

1) "Fantasia" Vous avez un rêve utopique
2) "Bouh" Vous avez un rêve dystopique
3) "Sims" Vous avez un rêve modulable
4) "Communius" Vous avez un rêve commun
5) "Veritus-Revius" Vous avez un rêve réaliste
6) "Abstractum" Vous avez un rêve abstrait

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Il s'enfonce dans son sommeil. Un sommeil qu'il voudrait sans rêves, mais ça n'aurait pas de sens. Un cours sur le rêve, sans rêve, c'était comme un café sans caféine. Aucun sens, ni cohérence. Potion de rêve. Quelle couleur déjà ? Il ne sait plus. Un peu d'aventure et de surprise, ça ne fait pas de mal dans le fond. Il l'écrase. Pauvre jeune fille. Elle a beau dormir, nul doute qu'elle peine à respirer. C'est quand même un gaillard, couché sur une gamine. Mais il s'en fout. Pourquoi s'en soucier ? Il dort. Et ne va pas tarder à commencer à rêver. Il se détend. C'est bien. Ses muscles se relâchent un à un. Il a quitté une transe pour en trouver une autre. Pourquoi pas après tout. Son premier songe n'avait pas de sens. Peut-être le second l'emportera-t-il vers quelque chose de plus sensé ? Quelle couleur déjà ? Bleue océan? Non, c'est plus turquoise, mais pas canard ni roi, Bleu ciel verdâtre. Qui sait. Les couleurs sont subjectives. Et un peu abstraites. Et alors que ses pensées s’accrochent, et se décrochent, volent et s'écrasent, il s'enfonce dans ce matelas plus que moelleux. Songer à investir dans un humain de confort. Ce n'est peut-être pas une mauvaise idée au final.

~♦~♦~♦~

Rose ? Pourquoi pas. Ça change de toutes ces teintes multicolores. Même le ciel bleu a une teinte rosée, et un peu jaune aussi, comme le soleil. Des arc-en-ciels de part et d'autre du vallon... Pourquoi tant d’événements célestes joyeux ? Il devrait pleuvoir. C'est bien la pluie, ça lave, ça assombrit, et dans ton cœur, tout est gris. Mais tu n'es pas d'humeur à avoir le cœur gris aujourd'hui. Non, tu as le cœur pur et joyeux. Des années que cela ne t'était pas arrivé. Mais tu es heureux. Pourquoi tu n'en profites pas ? C'est trop étrange pour toi. T'as l'impression que c'est impossible, anormal. Que diable y avait-il dans cette potion ? Du rêve, "de l'utopie"?Il l'avait dit ton prof. C'était le risque. Tomber au royaume des pouffys. Si l'herbe est jaune par ici, elle est probablement plus verte ailleurs. T'irais bien dans cet ailleurs, avoue, t'aimes pas trop l'amour. Ou alors avec certaines personnes. Mais te promener dans un monde où tout n'est qu'amour, ce n'est pas vraiment ce que tu préfères. Mais tu vas faire avec.

Alors que ton regard balaye les alentours, où tout est teinté de cette même teinte de rose jaunie, tu notes quelques détails. Ils peuvent paraître insignifiants, mais toi, tu les remarques. Cela t'importe. Il y a des arbres. Qui regorgent de fruits. Et Des fleurs, de part et d'autre du sentier sur lequel tu t'aventures. Tu descends, vers le ruisseau. Et tu croises des choses étranges. Un lapin violet pour commencer. Il semble avoir muté. Il te regarde, hume l'air de son petit nez. Tu lui décoches un coup de pied, tu l'envoies valdinguer. Il couine vite fait, et part vers d'autres contrées. Tu souries.

Tu arrives près d'un petit lac. Des gens t'attendent. Ils te sourient. Tu es gêné. Pourquoi sont-ils gentils ? C'est étrange. Certains viennent t'enlacer. Tu as un mouvement de recul, mais tu te laisses faire. Pourquoi pas après tout... Ce n'est pas si désagréable de te laisser câliner, finalement. Tu avances. Ils te convient. Tu manges avec eux. Des fruits. C'est étrange, tu te croirais convié à une de ces soirées grecques dont tu as si souvent entendu parlé. A l'exception qu'ici, les gens sont habillés. Pour l'instant du moins, mais ça, tu ne le sais pas encore. Heureusement. Ton cerveau coupera la connexion juste à temps. Et tu ne verras rien.

Mais pour l'instant tu manges, comme si ta vie en dépendait, comme si rien d'autre n'avait de sens. Tu avales, tu recraches, tu remanges. A croire que tu n'as rien absorber depuis des mois. C'est agréable de sentir son estomac se remplir, et l'alcool te passer dans le sang. Parce que de l'alcool il y en a. Une sorte d'ambroisie pour mortel, mais c'est là le liquide qui te donne la vie. Dans ton rêve du moins, car tu sais que la réalité est tout autre. Que dans ton monde c'est toi même qui pense te donner la vie par l'alcool. Mais c'est Faux. Tu le sais et tu verras ça avec toi même plus tard. Pour le moment tu dors. Et tu rêves.

Tu as finis de manger maintenant. Tu t'es levé, et alors que d'autres dansent à la gloire d'un dieu qui t'es parfaitement inconnu, ou parlent de sujet que tu ne saisis pas. Une sorte d'amour commun. D'affection pour son prochain. Très poufsouffle comme concept. Tu entends le mot plaisir charnel, mais tu n'y prêtes pas attention. Parce que ta conscience l'écarte. Tu t'éloignes de ce groupe étrange et t'approche de la rive. Tu observes les flots alors que des animaux continuent de t'entourer, de passer sans crainte. Mais aucun ne s'approche. Tu te croirais presque tranquille si ce poney ne te suivait pas depuis déjà un moment. Tu tentes de faire abstraction, mais tu n'y arrives pas. La créature s'approche, tu l'observes. Finalement tu te debloques. Tu le caresses. Tu laisses courir tes doigts le long de son pelage, tu t'attardes sur son encolure, au niveau de sa jugulaire. Tu sens le sang s'écouler dans la carotide de la bête. Son pouls bat sous tes doigts. Tu pourrais appuyé. Couper ce flot. Mais tu ne le faits pas. Ce n'est qu'un poney, et tu es encore trop innocent pour cela. Plus tard, peut-être. Tu reviens à la civilisation. Les autres dansent. Ils ont l'air de s'être rapprochés. Mais ce n'est pas ce qui te gêne là. Les tenues des gens ont changées, ils sont drapés dans toges blanches. Couronnes en olivier sur la tête. Et ça court. Et ça glousse. Certains s'attrapent. D'autres tombent sur l'herbe en riant. Et toi tu regardes. Perdu.

~♦~♦~♦~

Il ouvre un oeil. Puis l'autre
. C'est étrange. Il y a quelqu'un en plus sur le matelas. Mais comme il est étendu sur le ventre, il ne peut pas voir de qui il s'agit. C'est drôle tout de même. Cette manie de s'entasser. Non pas que ce soit inconfortable, mais c'est tout de même bizarre.

Son rêve toujours en mémoire, il y pense. Tachant de réussir à y trouver une signification quelconque. Mais rien de vient. Pourquoi un poney ?

LA de Leo et Elena accordé.

Deux minutes. Elle avait fermé les yeux deux minutes après son rêve. Juste deux minutes. Et pourtant, elle eu l'impression que ce fut deux, trois mois. Le temps avançait, reculait, s'arrêtait. On perdait le fil, on trouvait le silence, les gens mourraient, on n'en saurait rien, perdu dans cette brume, volant entre rêve et réel. La vie bougeait, changeait, les chemins se croisaient, descendaient de la colline, ou montaient jusqu'au cieux. On était perdu, on voyait rien, le trou noir, les yeux ouverts. Mais oui, pourquoi faisait-il soudain tout noir ? Son ventre rentrait dans sa coquille de côtes, ses poumons s'etouffaient, ce poids énorme écrasant tout son corps, elle sentit un ballon, gonflé puis se dégonflé contre son propre abdomen, de l'air s'infiltrer dans ses cheveux, de l'air chaud. Elle n'en pouvait plus. Elle ne pouvait plus respirer, plus bouger, plus rien faire. Ce fardeau était une prison qu'elle ne pouvait soutenir. Sa liberté s'envolait en même temps que son souffle. Et ça devint pire. Comme si cette charge avait presque doublé de volume. Le noir s'intensifia. Seul ses doigts de pieds bougeaient au fond de leur chaussure. Et ses mains aussi. Elle touchait. Tout. Tout ce qu'il y avait au dessus d'elle. C'était des hulains. Comme si on lui avait jeté des cadavres sur un corps en vie. Sauf qu'elle sentait la respiration. Calme, apaisante. Un rêve inébranlable. Sa respiration à elle était plus saccadée et totalement agité. Mais il y avait deux personnes puisqu'elle sentait 4 mains. Deux de chaque côtés. À part si elle rêvait encore. Et donc il y aurait un humain 4 mains. Ils bougeaient parfois dans leur sommeil. Mais il fallait qu'elle sorte de ce cauchemar.

Elle essaya de soulever un peu les corps. Mais ils étaient trop lourds. Alors elle les poussa sur les côtés et, à sa grande surprise, ils tombèrent sans faire d'histoire. Mais toujours empilés comme si des enfants avaient joué avec eux comme des Lego. Elle se leva. Elle etait perdue. Elle se repéra facilement et decida d'aller chercher une nouvelle potion. Le prof semblait s'être enfoncé dans une sorte de transe. Il était la sans être la. Tant de couleurs dansaient dans ses yeux qu'elle en avait la tête qui tourne. Elle aurait voulu tout essayer, tout prendre, mais elle devait n'en choisir qu'un. La tête qui tourne, les yeux qui lâchent. Vite, vite. Elle attrape un flacon. Elle l'ouvre, elle boit. Elle ne réfléchit plus, elle se jette sur son lit. Enfin sur les gens. Sur la fille et le gars. Avant-dernière pensée : c'est qui ? Dernière pensée : ils sont en couple ?

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1) "Fantasia" Vous avez un rêve utopique

2) "Bouh" Vous avez un rêve dystopique

3) "Sims" Vous avez un rêve modulable

4) "Communius" Vous avez un rêve commun

5) "Veritus-Revius" Vous avez un rêve réaliste

6) "Abstractum" Vous avez un rêve abstrait

Le membre 'Arya Chamelet' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Cours de Divination n°2 - Le Rêve - Page 10 D-6-4a7437

Theophania retourna à pas de loup vers son matelas pour ne pas déranger ceux qui étaient déjà plongés dans les bras de Morphée. Elle se posa tranquillement à sa place, prenant le temps d’examiner la potion qu’elle avait prit. La petite fiole de verre fragile renfermait un liquide vert, plutôt engageant. Cette nouvelle quête du goût se solderait peut-être par une réussite à cet instant. Priant pour qu’elle puisse résister à l’endormissement irrésistible et au cauchemar traumatisant, Thia approcha le récipient de ses lèvres. Elle approcha sa langue, ne voulant pas gouter plus d’une goutte. Mais l’inclinaison de la fiole entraina toute la potion. Elle sentit rapidement le liquide couler dans sa gorge, mais son cerveau était déjà sur la route de l’endormissement et elle ne pu saisir le gout de la version verte. Faisant la preuve de sa piètre résistance au sommeil, elle s’écroula dans les profondeurs accueillantes du matelas.

Vous ouvrez les yeux. La lumière vive de la chambre dans laquelle vous dormiez vous aveugle. Vous clignez des yeux, votre cerveau mettant quelques fractions de seconde à se remettre en place, à retrouver sa vivacité naturelle. Sans bouger vous mettez votre esprit à l’épreuve, lui dictant de faire le point sur votre corps. Etes-vous bien réveillée ? Vos muscles sont encore engourdis par le sommeil. Votre nuque est douloureuse, trop malmenée par les positions aléatoires que vous avez pris cette nuit. Vous bougez enfin, nettement cette fois. Vous sortez les bras de sous les épaisses couvertures. Vous avez chaud. Vous sentez que le rouge est monté à vos joues. Phénomène étrange d’ailleurs. Parfois vous vous éveillés frigorifiée, tentant à tout prix de rester dans ce havre de paix éphémère créé par votre couette délicate. Et parfois sans n’avoir rien fait de plus vous ressentez une chaleur ardente au niveau des joues, désagréable et persistante. Quelques minutes s’écoulent, vous laissant dans un état d’hébétude matinale apaisante. Rien n’est à penser à cette heure-ci. Vous n’avez que onze ans. Vous le savez. Pourtant cette pièce vous fait vous sentir plus âgée, vous la connaissez pourtant, c’est votre chambre, celle du manoir à la campagne. L’envie vous prend de mettre les pieds dehors. C’est comme ça, un souhait fulgurant qui ne demande qu’à être exaucé. Alors vous ôtez la lourde couette de votre corps frêle et affamé, vous prenez bien soin de poser le pied droit en premier sur le sol grinçant de la chambre et vous enfilez une longue veste sur vos épaules aux clavicules saillantes. Votre chambre est l’une des seules qui possède un balcon. Petit certes, mais donnant tout de même sur la mer. La porte fenêtre s’ouvre seule, comme si votre esprit l’avait demandé. Un nuage de fumée légère envahit la maison et vous entoure, vous empli toute entière. Les embruns vous entourent, vous possèdent au point que vous voulez vous baigner pour de bon. Aussitôt pensé aussitôt fait. Tout tourne autour de vous, la fumée s’épaissit et vous entoure. Puis vous entendez de gros bruits.

Changement de décor. Vous vouliez vous baigner. Eh bien vous y êtes, en plein milieu d’un fleuve. Pas moyen de savoir lequel pour le moment. Le paysage vous est totalement inconnu. Vous plongez votre regard dans la silhouette de la ville, immense, chatoyante, lumineuse, presque accueillante. Cette douceur du climat vous rappelle la terre de vos ancêtres. Là où il faisait chaud, les doux après-midi de printemps. Soudain vous prenez conscience de là où vous êtes. Le Tibre, le panorama urbain peuplé de bâtiments anciens, Rome en fait. Vous voudriez être seule dans ce vaste endroit. Sous vos yeux ébahis les silhouettes mouvantes des autres humains s’évanouissent une fumée noire légère. A présent vous vous concentrez sur la sensation de l’eau contre votre peau. Elle est froide, pas mordante, mais étrange de prime abord. L’immensité de l’eau pousse vos vêtements contre votre corps. Votre espèce de chemise de nuit vous gêne, vous vous sentez couler faute de mouvements et de nage. Vous n’en voulez plus de cette entrave de tissu trempé. Vous fermez les yeux, vous laissant porter par l’eau mouvante. La toile blanche disparait peu à peu, vous laissant dans un justaucorps plus plaisant. Sans savoir pourquoi vous flottez maintenant. Vous préférez. Moins de fatigue. Vos yeux s’ouvrent, sont aveuglés par le Soleil brulant qui se couche. Les formes se gomment, deviennent floues. La tension lumineuse est insupportable vous fermez à nouveau les mirettes. En les rouvrant une seconde plus tard le crépuscule touche à sa fin. L’eau noire dans laquelle vous flottez se colore des infinies réflexions des étoiles. Vous voudriez rester toute votre vie à observer le ciel. Chercher les constellations, profiter de la solitude apaisante du soir.

Et soudain votre doux confort s’enfuit, vous voudriez lui courir après mais vous ne pouvez pas, allongée dans l’eau de la sorte. L’eau s’écoule, se vide, s’évapore. Vous vous sentez partir. Le Tibre n’est plus au bout de quelques instants. Vous voilà dans une sorte de wagon, un peu comme le Poudlard Express qui n’aurait pas servi depuis des années. Une femme s’approche de vous. Vous l’avez déjà vue, pourtant impossible pour vous de mettre un nom sur ce visage. Cela vous énerve. Vous sentez l’irritation monter en vous. Vous voulez savoir comment elle s’appelle. Aussitôt le nom ressort des tréfonds de votre mémoire. Vous affichez un sourire. Tout parait simple aujourd’hui. Tout est sur commande. D’ailleurs elle demande la votre de commande. Du jambon avec de la confiture de mure. Ce sera tout merci bien. D’un geste de la main vous la congédiez. Ici vous n’êtes plus une enfant de onze ans. Ici vous n’avez plus à être polie et respectueuse envers vos ainées. Mais ici vous gardez votre nature, et ne pouvez vous empêcher d’aimer votre solitude. Un livre dans le coin du wagon. Et puis la commande arrive, sous une cloche en argent comme vous vous l’étiez imaginée. Vous l’ouvrez et espérez tomber sur ce que vous vouliez, un bon goûter. Vous avez compris les règles du jeu à présent. Vous faites ce que vus voulez. Et puis soudain une faille dans le système. Pas de jambon. Enfer et damnation. Vous voudriez invectiver la dame de tout à l’heure mais elle est partie aussitôt, ne vous laissant qu’en tête à tête avec cette araignée dans votre assiette. Vous voulez la faire disparaitre. Vous le voulez vraiment mais vous êtes tétanisée par la peur. Finalement elle s’approche, doucement, vous laissant avec vos émotions et votre panique qui monte. Qui monte, qui monte, qui monte. Comme la chose qui est dangereusement proche de votre bouche. Une patte, puis deux, six en fait. Vous criez mais personne ne vous entend.

Cette fois le rêve n’avait pas été aussi plaisant que les deux précédents. Enfin si, mais très désagréable sur la fin. Et Theophania n’avait toujours pas trouvé ce qui donnait ce goût à ces mixtures. Elle finirait bien par trouver le cours était encore loin d’être terminé.

Cours n°2 : Le Rêve

Le professeur se réveilla en sursaut. Regardant autour de lui, tout le monde avait disparu. Il faisait étrangement froid. Les bougies étaient toutes éteintes. Il se leva avec difficulté, ayant toujours l'impression d'être dans un rêve. Rêvait-il encore ? Il s'était allongé à peine deux secondes sur le matelas, et il était à peine midi. L'avait-on drogué ? Il effectua un lumos et constata que son cours avait bien eu lieu, les potions étaient à moitié vidées et les matelas bel et bien utilisés. Des traces de pattes de chien par ci et par là. Avaient ils poursuivit son cours sans lui ? Sûrement. Il déglutit difficilement, se rendant compte que son deuxième cours était un pire désastre que son premier. Ou presque. Il sortit la fiole qu'il avait bu de sa poche : "Somnifère 10heures de Rêves Garantis". M*rde. Il avait pris sa fiole du soir. Il commença a ranger les matelas et les empila tous dans une armoire de la salle jusqu'à ce qu'elle soit complètement vidée. Il reprit ses petites potions qu'il rangea précautionneusement dans son sac en bandoulière et sortit le bout de son nez de la salle-placard. Ha très bien, il devait être près de 22heures et tout le monde était déjà couché. Même les tableaux avaient vaqué à leurs occupations nocturnes. Tandis que lui, venait de perdre toute une journée. Il lui fallait vraiment des vacances et vite.

HorsRP

Voili voilou il était quand même temps de clôturer ce petit cours.
Encore désolé pour la tournure inception qu'il a pris (genre cours sans fin Ange

).
Mais je vois que vous vous êtes vraiment bien amusés alors c'est l'essentiel mouahaha

Points:

"Oportunum est, ut arbitror, explanare nunc causam, quae ad exitium praecipitem Aginatium inpulit iam inde a priscis maioribus nobilem, ut locuta est pertinacior fama. nec enim super hoc ulla documentorum rata est fides. Sed fruatur sane hoc solacio atque hanc insignem ignominiam, quoniam uni praeter se inusta sit, putet esse leviorem, dum modo, cuius exemplo se consolatur, eius exitum expectet, praesertim cum in Albucio nec Pisonis libidines nec audacia Gabini fuerit ac tamen hac una plaga conciderit, ignominia senatus."

@Radis