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[Habitation] Lemon Blood Slum
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Lizzie Cojocaru
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Lizzie Cojocaru, le  Jeu 17 Nov - 8:02

.sorry it's so bad.

Et je gratte la porte comme un chien devant chez lui ; sans journal sans sourire sans possibilité de communication, et pourtant mu par le besoin de retour -
HOME
Y avait-il meilleur endroit que là où était morte son aînée pour retrouver sa demi-soeur ? Honnêtement, oui. Sans doute. Sans aucun doute même. Mais pour l’heure, elle voulait pas grand chose. La sentir, elle, dormir, n’importe où, par terre s’il le fallait, mais loin des jugements, loin des attentes, loin des menaces, loin des doubles faces.

So leave me in the cold
Wait until the snow covers me up

Elle n’ouvre pas. A-t-elle changé d’avis ? Je comprendrais. Je suis la sal*pe qui l’a trahie. C’est logique. Non, non, Emily est le genre de fille qui aime si fort qu’elle ne se détourne pas. Qu’elle cherche à voir la lueur. A dépasser les incompréhensions et les jugements pour retrouver les onces d’innocence. Rallumer les fraises et les casseroles. Elle est de ceux qui ont cet espoir si vibrant qu’ils semblent l’expirer quand ils respirent.

So I cannot move
So I'm just embedded in the frost

Alors quoi ? Elle n’est pas là ? Elle m’a oubliée ? Ce serait pas la première fois. La pointe de rancoeur des années en prison remonte. Comme une mer qui bouillit dans la gorge et gronde à l’avant de vos dents. N’attendant que de brûler l’interlocuteur. Elle s’éteint aussitôt que j’accepte le désespoir de la revoir qui m’anime à cet instant. J’arrive pas à lui en vouloir. Pas vraiment. C’est une protection que je me donne pour expliquer la muraille de Chine qui sépare nos âmes. Mais ce n’est qu’un prétexte. De ceux qu’elle dépasse en un plissement de paupières, je serais bien en peine d’en dire autant.

Then leave me in the rain


La porte finit par s’ouvrir, et je reste sur le parvis. Incapable de bouger. Elle a sa bouilloire à la main, et j’attends. Je crois faire un pas en avant, mais nos corps restent aussi distants, donc ça doit être dans ma tête. Je suis pétrifiée. Tétanisée par le face à face avec mon passé. J’arrive pas à la regarder en face ; mes yeux s’attachent seulement à l’objet fumant sur lequel elle semble resserrer sa poigne. Comme dépendante de la prise en main de quelque chose de vrai. La brûlure doit la réveiller mieux qu’un pincement. Mais j’ose pas lui proposer de la prendre. J’ose pas parler tout court en fait.

Wait until my clothes cling to my frame

C’est d’ailleurs elle qui se charge de rompre la glace et je la suis lentement à l’intérieur. Je me retourne un instant, comme hésitant, et mon regard tombe sur des éclats glauques contre la porte entrouverte. La lumière semble s’éteindre, ici aussi. Elle n’a pas le droit. Parce qu’elle est l’ampoule de ma lampe de chevet, et que si elle grille, je pourrais jamais la remplacer. J’pourrais jamais trouver mon chemin dans les ténèbres comme hors de leur sein. Je la referme, doucement. On entend même pas la serrure incrustée qui se coince. Tout est huilé. Ralenti. Tout est esquive de son regard.

Wipe away your tear stains

Elle parle encore. Il faut répondre. Je hoche la tête, les lèvres sèches, et m’asseois à même le sol, mal à l’aise. Je lève sur elle un oeil brisé. On dirait un enfant coupable. Un animal blessé. J’ouvre la bouche, la referme. On dirait un poisson rouge, à gober de l’air si futilement... J’en peux plus de moi même. Mais qu’est-on censé dire, dans ce genre de retrouvailles ? On sait ne pouvoir être pardonné. Mais quand la surface du monde se craquèle trop vite, on a besoin d’un refuge. Pour un instant. Pour reprendre contenance.

troune moi ? Thought you said you didn't feel pain

« Bienvenue chez toi. » Elle était trop gentille. Trop douce. Trop fausse. Une lueur folle passa dans mon regard alors que j’observais à droite à gauche. Personne. Pas d’Amnesius ni d’Altaïr là pour me renvoyer en taule. Rien. Je devenais complètement paranoïaque depuis l’autre soir... Elle ne semblait pourtant pas m’avoir piégée. Peut-être était-il possible qu’elle soit juste prête à accepter ma présence une demi-douzaine d’heures. Pour de vrai. Peut-être. J’arrivais pas à en être sûre. J’arrivais pas à croire en elle et me rassurais de la présence de l’amulette, chaude entre mes seins.

i need you

Incapable de prendre le risque de recroiser son regard un rien trop chaleureux, je me concentrais sur ses lèvres, légèrement souriantes -un rien crispées. Ça, ça sonnait vrai. Je m’y accrochais, tandis que mes ongles rayaient anxieusement le parquet.
Merci d’avoir accepté. -comme un murmure.
un demi-souffle
une confession
d'un esprit meurtri
une malcontented, disgruntled, miserable, desolated
ADN résumé en 4 lettres
SMAD so damn smad


Je sais que je devrais faire quelque chose. Parler du thé qu’elle fait pour nous, mais alors elle voudrait parler tout court. L’ambiance viendrait aux confidences. J’étais pas prête. Lui demander ce que devenait sa vie laissait supposer qu’elle pouvait faire de même. Et diantre, elle était mieux loin de mes sueurs et larmes et sangs. Je fermais les yeux, pris appui sur mes talons pour me faire glisser jusqu’au mur, m’y adossais pour avoir l’air moins perdue et fredonnais
dans le vide
l’âme à trou


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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Emily Lynch, le  Dim 1 Jan - 19:16

RP avec Jade

Contraindre, tirer les vers hors du nez, Emily se sentait coupable de causer plus de tort que de bien. Pourtant ses intentions étaient bonnes, elle voulait simplement venir en aide à quelqu’un à qui elle tient beaucoup, une amie… Cependant, elle s’en voulait des méthodes dont elle faisait usage, mais comment faire autrement à part forcer légèrement la personne à vous avouer ce dont elle ne veut pas parler. Et surtout comment se maitriser, rester calme et patient lorsque l’on pense agir pour le bien de cette personne. Choix difficile, mais à un moment ou l’autre, il faut bien faire des choix, que l’on soit d’accord ou pas il faut bien avancer dans l’histoire à un moment ou un autre si on ne veut pas que tout cela meurt sans jamais avoir été résolu. Se torturer pour agir bien, ou du moins pour ce que l’on pense bien. Partir à gauche ou à droite, tout droit n’est pas possible, la route vous oblige à faire un choix et non de rester sur votre ligne de vie.

- Oui, un professeur. Le nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal, McKinley. Il utilise des sortilèges pour punir les élèves et pour des raisons totalement.. idiotes. J'ai protesté et il a appelé la garde-chasse.. qui m'a emmenée dans les cachots, pendue à des chaînes par les poignets.

Que penser de tout cela à part qu’elle venait probablement d’agir « correctement ». Certes, elle avait fait un peu de mal à Jade et elle s’en voulait pour cela, mais face à la vérité qui venait tout juste de sortir de la bouche de son amie, elle constat que lui avoir serré un peu trop fort les poignets était un faible mal comparé à ce qu’il se passait là où tout le monde était supposé se trouver protégé, en sécurité. Cette nouvelle rendait complètement dingue la rouquine qui n’avait qu’une seule envie, défoncer les portes de Poudlard pour aller chercher directement cet homme peu respectable et de lui faire subir le même châtiment afin de lui demander s’il appréciait cela… Mais non, il fallait garder son calme, ce n’était pas du tout la réaction à avoir, pas devant Jade.

- Je vais y aller, si tu permets. J'ai des révisions à faire.

Une fuite de la part de l’italienne, clairement identifiable, sans détour, sans mensonge, sans camouflage. Elle ne pouvait plus rester ici, elle voulait partir, dire la vérité ne lui avait visiblement pas fait du bien et pourtant… Elle devait se libérer de cette affaire et laisser quelqu’un d’autre gérer tout cela, elle ne pouvait le faire seule et endurer tous ces tourments. De son côté, Emily était resté silencieuse face à tout cela, elle ne disait rien, mais savait ce qu’elle devait faire, mais avant tout il fallait raccompagner son amie.

- Je vais te raccompagner, hors de question que tu te promènes dans les rues à cette heure-ci.

Prenant les devants, les escaliers descendus, directions l’horreur d’une rencontre dont elles ne se doutaient pas… Un chemin vers l’inconnu connu ! Marquage à vie, une blessure longue à guérir si elle peut l’être… Que faire, que dire, que penser… Les chemins sont toujours semés d’embuches, mais lorsqu’en face de vous, se trouve probablement la plus difficile des montagnes à franchir, il faut du temps.

[Fin du RP]

--------------------------------------------

RP avec Liz
RP chelou 2ème édition

Essayer de se raccrocher à quelque chose de banal, de quotidien comme proposer une tasse de thé et ce à l’ancienne, comme les moldus, comme elle l’a toujours fait durant de nombreuses années avant de franchir le mur magique l’emportant dans ce nouveau monde qui lui fait vivre mille et une choses depuis maintenant de nombreuses années. Remplir la bouilloire d’eau, faire chauffer l’eau… Ça prend du temps, c’est long c’est parfait, c’est ce qu’elle veut que tout semble normal aussi longtemps que possible, changer la vérité pendant quelques instants… Sortir les thés, choisir celui qui sera sans doute le meilleur… Etrangement, ou plutôt telle une madeleine de Proust, ses yeux, guidés par une odeur bien particulière se porte vers un choix assez précis, comme si tout cela avait été écrit depuis longtemps afin de faire durer les choses plus longtemps. Thé aux fruits rouges, c’était pourtant évident, elle aurait pu le choisir sans s’aider de ses yeux et étrangement, mais pas tant que ça, c’était l’odeur des fraises qui envahissait ses narines… Tout semblait être normal, mais elle ne l’avait pas encore regardé depuis un moment, depuis qu’elle lui avait souhaité la bienvenue chez elle…

Emily redoutait de lui faire face à nouveau, non pas par peur, mais parce qu’elle ne voulait pas que ce moment de « normal » s’arrête, elle ne voulait pas retourner à la dure réalité et faire face à celle qui avait décidé de se retourner contre elle. Et si justement, elle finissait ce qu’elle avait commencé, la chose était simple, une seule formule à prononcer et tout pouvait s’arrêter. C’était peut-être même ce qu’il y avait de mieux à faire, elle s’en irait alors l’esprit tranquille avec comme souvenir, une journée normale, un thé entre sœurs, rien de plus normal, pas de trahison… Vas-y fais le… Mais rien, lorsqu’elle se retourna elle vit quelque chose qu’elle n’aurait jamais voulu voir, la réalité.

Assise par terre tel un animal, grattant le sol, soupirant quelques mots en guise de remerciements, ce n’est pas du tout ce qu’Emily voulait voir, ce n’est pas l’image qu’elle voulait garder de sa sœur. Oh non, mais que faire, elle ne pouvait pas l’obliger à venir s’installer sur l’un des fauteuils et pourtant. Le thé était prêt, la bouilloire sifflait doucement, signalant qu’il était temps de verser l’eau… Faire infuser le thé, ça lui donnait encore quelques minutes pour réfléchir, elle ne pouvait pas la laisser comme ça, même si elle se plaisait, il était hors de question qu’elle passe tout son temps à se comporter comme un chien battu. DING !
La petite cloche de la minuterie retentit, le thé est prêt… Servir, apporter tout cela à la table du salon. Les tasses fumantes d’un thé bien chaud, le silence règne toujours malgré les quelques murmures. Mais maintenant il faut définitivement briser ce silence de mort, arrêter de jouer les enfants tristes et se comporter comme elles auraient toujours dû le faire… S’approcher d’elle doucement,  pas de précipitation, le thé peut un peu attendre, il est de toute manière trop chaud pour être bu… Lui tendre la main comme elle aurait dû le faire depuis bien longtemps.

- Tu viens, ne reste pas là comme ça sur le sol…Viens t’installer sur le divan…

Une main tendue, le premier pas vers autre chose, vers l’inconnu, vers un retour à quelque chose de normal, peut-être même à un pardon et un nouveau départ. Ou bien alors rien… Tout ne dépend pas que d’elle, sa volonté à changer les choses ne dépend que si cette main restera seule ou non…
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Lizzie Cojocaru, le  Jeu 23 Mar - 19:03

— vers mêlés —

I looked back to how I had thought of myself earlier
In hindsight, ought to have noticed something awry
My feeling now to how it had been then
Contrasting a dragon and a dragonfly
elle est repartie
comme toujours
parce qu’elle est des gens qui partent
là où je ne suis que de ceux qui passent
et trépassent
elle c’est différent
elle a toujours une destination
chacune de ses fins a un début
dis moi emily où trouves-tu
le mystérieux fil de ta vie?


I reached over her shoulder
I search for anything resembling a growth
I feel my way around only to find
Scars and lashes deep enough to furrow

tu sembles le suivre avec assiduité
guidée par cette douceur de vivre
cette chaleur d’âme
qui me bouleverse quand je ne suis
qu’un silence pétrifié
un silence fatigué
je crois que je suis
depuis quelques temps déjà
fatiguée d’être lasse
lasse d’être fatiguée
fatiguée d’être lasse d’être fatiguée
lasse d’être fatiguée d’être lasse
etc etc

I close my eyes and draw a deep breath
Wondering where the girl I had met had gone
I open my eyes only to find
An unremarkable girl showered in leaves of yellow, red and bronze.

ça tourne beaucoup trop
comme des ronds de fumée
je m’aperçois aussi que je suis fatiguée
tout simplement
de n’être que fumée
ce rien en mal de tout
que les gens prennent comme une cigarette
quand ils en ont envie
quand ils en ont besoin
pour la rouler l’allumer la siffler
la cracher l’écraser

Her golden eyes have turned grey
She now seems fragile and frail
The winter breeze approaches
I doubt she'd manage to stay on this trail
j’étais pas la fumée pas vraiment
je m’élevais pas pas ces derniers temps
j’étais les cendres qui restaient plaquées
à l’humidité du sol
j’étais les cendres sans phénix caché
sans mysticité
juste les cendres
alors je racle le sol je racle ce réceptacle
comme si j’allais y trouver des cousines respectables
des morceaux d’être mais ce soir ne demeurait
qu’un pitoyable moi accroupi sur le parquet

DING
j’ai l’impression qu’il a vibré trois fois
je sais pas pourquoi
mais ça faisait tellement froid
dans ma chair
et je me suis bloquée
aussi petite que je pouvais l’être

elle est revenue pourtant
elle s’est trompée de destination je crois
elle est revenue
elle avait pas compris qu’elle devait s’éloigner ?
que j’étais le mal incarné sous mes airs de chien battu ?
que partout où j’allais la mort suivait
non il a fallu qu’elle ramène son doux minois
des gestes lents et timides et tendres
comme on approcherait un enfant
ou un animal blessé


All my friends are heathens. Take it slow
Wait for them to ask you who you know
Please don't make any sudden moves
You don't know the half of the abuse

elle a tendu sa main rédemption
et j’ai pas osé lever la tête
j’arrivais pas à la regarder en face
pas après ce que je lui avais fait
pas après ce que j’avais fait à jade
je m’étais promis de quitter leur vie
de ne plus les mettre en danger

je pouvais pas non plus me contenter de la repousser
quand c’était déjà elle qui s’abaissait
ramassait les fragments de cendres
dans cette senteur envoûtante et fruitée
il fallait au moins lui faciliter la tâche
alors en évitant soigneusement de la toucher
je me suis levée
et assise sur le divan
aussi loin d’elle que permis

. . . ça sent bon
voix chétive
difficile ici
de se rappeler qui était la cadette
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Emily Lynch, le  Lun 29 Mai - 19:34

Shame on me !

Le silence, parfois ami, souvent ennemi… Il est difficile de traduire ce qu’il essaye de nous, nos émotions, notre perception des choses font que son langage nous reste encore inconnu malgré des siècles passés en sa compagnie. Arme ou bouclier, il fait partie de ceux qui resteront toujours indécis, incompris mais qui ne demandent qu’à l’être. Il suffirait de peu pourtant, prendre le temps d’un silence, l’écouter sans mettre en jeu nos joies, nos peines. Un silence signifie tellement de choses comme il ne signifie rien, cependant, il y a quelques exceptions, des jours durant lesquels le silence vient avec une pierre de Rosette nous permettant de traduire ce qu’il signifie, du moins en partie, car malgré une meilleure compréhension, le mystère reste entier comme si le silence lui-même ne voulais pas être traduit… Paradoxe d’une envie d’être compris de tous, mais désireux de garder quelque uns de ses secrets, le silence porte différent masques, comme l’homme le fait également… Au final, il est peut-être un reflet de nous-même, peut-être essaye-t-il à sa manière de révéler à tous qui nous sommes au plus profond de nous.

… ça sent bon

Des mots difficilement prononcés, une petite voix comme pour exprimer quelque chose d’important, une sorte de malaise, de mal-être… Comment vaincre cela avec des mots ? Impossible, seul les actes peuvent venir à bout de tout cela, mais tout semble être trop tard. Ou peut-être pas, après tout elle est là, assise aussi loin que possible, mais bien là, présente en chair et en os, de corps et d’esprit même s’ils semblent être tous les deux meurtris. Comment tout cela est-il arrivé ?

C’est du thé aux fruits rouges…

Si proche et si loin en même temps, elle refusait de s’accorder le droit d’avoir de l’aide, d’avoir une épaule sur laquelle se reposer. Torture physique et mentale, depuis combien de temps s’infligeait-elle cela ? Depuis des jours, des semaines ? Et si cela datait d’il y a bien plus longtemps, si cela avait commencé lorsqu’elles étaient loin l’une de l’autre ? Séparées par un secret qui pourtant aurait pu les rassembler, séparée par la difficulté du monde à se faire une place sans écraser les autres…

… je… je…

Le silence revenait dans la pièce, acteur récurent de cette scène, il était à nouveau temps pour lui d’intervenir, comme si il allait apporter la solution aux problèmes. Mais le silence ne transportait qu’une lourde atmosphère remplie de doutes et de colère… µune colère qu’Emily ne pouvait contenir tellement les doutes étaient grands. Il fallait absolument renvoyer le silence en coulisses pour que l’espoir puisse s’enflammer à nouveau, devenir le plus grand des brasiers pour enfin cesser de n’être qu’un lumignon dans le coin d’une pièce sombre.

Tu… comment vas… tu ?

Un nouveau départ, un nouvel acte, peut-être que ça n’était pas la chose à demander, mais il fallait bien commencer par quelque chose de classique, peut-être complexe, mais classique afin que les mots se libères.
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Lizzie Cojocaru, le  Lun 12 Juin - 17:48

Son explication m’arracha un sourire
Qui n’avait rien de forcé
J’étais l’artiste des rires feints
Tant que de gutturaux ils s’étaient faits
Carnassiers
Mais cette fois c’était différent
C’était le sourire du souvenir

Le sourire qui s’abandonnait à un temps
Où tout paraissait simple
Quand j’étais encore au Chaudron
Qu’on faisait danser les fraises et
Chanter les casseroles
Qu’on concoctait des miracles
Pour le plaisir de faire
Parce qu’on aimait faire
On aimait être même

Elle perdit ses mots me ramenant
Au temps présent
Le temps rugueux où depuis des années je l’enlisais
Le temps où je lui livrais des secrets
Qui ne faisaient que la blesser
Souvent je songeais que j’aurais du la fermer
Alors aujourd’hui il faudrait faire attention
Il faudrait la laisser vivre dans ses fantaisies
Ses illusions sa douce vie
— existaient-ils encore ?
Ces refuges et havres de paix
Avaient-il subsisté aux hardiesses du temps ?
— J’ai vu m-mieux. C’est pour ça que j’ai fait appel à toi.

J’aurais voulu ne pas avoir à t’embêter, à t-te mêler

Mais je crois qu’il est temps d’ouvrir les yeux.

Si j’appelle pas à l’aide j’vais exploser en route. 




J’ai du mal à expliquer plus, et retombe avec maladresse
Dans l’accueillante tasse de thé

Je me brûle un peu les lèvres alors j’en ressors aussitôt
J’sais pas trop de quoi parler par où commencer
Je réchauffe mes mains contre la tasse
Fais passer sa vapeur sous mon menton
Hésite

Cela fait si longtemps qu’on ne s’est vues que j’ai l’impression d’être
Une étrangère ici

C’était censé être mon logement, de base
J’en avais fait l’acquisition
Mais je n’ose plus venir
Plus depuis ce soir là
J’ai honte si tu savais

Je crois que je suis heureuse que tu l’aies gardé
Que tu y habites
Ça fait comme un espace hors temps
Où l’on peut imaginer ce qu’il aurait été
Si j’avais pas été si stupide
Les pâtes cinq fois par semaine
Je t’aurais fait du riz ;
Je le cramais la moitié du temps alors maintenant
Je le fais plutôt en bouillie
Avec de l’ail et des algues
C’est un peu étrange la première fois
Mais peut-être que dans une autre vie
Tu aurais aimé ça
On s’organiserait des sorties loufoques
On surferait sur la Tamise
On ferait des recherches sur comment faire causer les plantes
Et la nuit si tu faisais le moindre cauchemar
J’aurais pu être ta grande cuiller
Te prendre dans mes bras et m’assurer d’être là
Quand c’était important

Ce havre était à la fois si près
Et si inaccessible
Que mes mots se mélangeaient dans la vapeur
Je finis par faire une phrase complète
Un peu creuse certes
Mais nécessaire
Il était temps qu’on soit plus qu’étrangères
— Tu deviens quoi, toi ?
T’as un boulot, des études ? Quelqu’un dans ta vie ?

Suis-je ta soeur moi qui ne connais rien de toi ?

J’ai plongé mes lèvres dans le thé
Qui refroidissait quelque peu
Mes joues elles reprenaient des couleurs

Alors que le liquide chaud affluait dans ma gorge
C’est drôle ; pour presque rien
Le havre s’approchait

Pourtant au fond de moi j’en suis consciente
Je devrais pas avoir le droit
De revenir dans ta vie comme ça
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Emily Lynch, le  Dim 9 Juil - 23:13

J’essaye autre chose...
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Un jour, une nuit, un instant… Pourquoi faut-il toujours que tout soit aussi compliqué, pourquoi ne pouvons-nous pas simple être qui nous devons être, toi et moi, ensemble pour le pire mais surtout le meilleur puisque c’est ce qu’il faut retenir de nos vies. Et dire qu’à une certaine époque je te voyais autrement, tu ne représentais pas du tout la même chose qu’aujourd’hui et pourtant… Pourtant tout cela est resté quelque part au fond de moi, alors apprendre qu’il y avait un véritable lien entre toi et moi, te voir là en face de moi assise en train d’exprimer à ta façon ta souffrance. Je ne peux le supporter, j’aurais voulu t’éviter cela, mais j’ai échoué, je n’étais pas là lorsque tu as fait le mauvais choix, lorsque j’aurais pu de guider vers le chemin que j’aurais voulu prendre avec toi.

Je m’en veux terriblement, je ne sais pas si un jour j’arriverais à te regarder sans penser qu’un jour dans ma vie je t’ai abandonnée, non, je pense que ça restera au fond de moi comme ce que tu représentais pour moi à l’époque. C’est pourquoi je ne peux pas te laisser là en face de moi mourir à petit feu, hors de question de t’abandonner une seconde fois, même si nos routes sont différentes je ferais tout ce que je peux pour qu’un jour elles soient côte à côte…

Hors de question de fuir même si nos pensées sont divergentes, je refuse d’abandonner cette part de toi qui est également en moi, cette chose qui fait qu’aujourd’hui tu représentes totalement autre chose qu’il y a quelques années. Alors je me lance, maladroitement je dois bien le reconnaitre, mais je ne suis jamais forte lorsqu’il s’agit de moi, de mes soucis… Enfin, j’espère au moins que tu vas me répondre, me dire la vérité et non quelque chose pour me faire plaisir, je n’attends que la vérité de toi.

- J’ai vu m-mieux. C’est pour ça que j’ai fait appel à toi. J’aurais voulu ne pas avoir à t’embêter, à t-te mêler. Mais je crois qu’il est temps d’ouvrir les yeux. Si j’appelle pas à l’aide j’vais exploser en route.

Ta réponse me rassure et m’effraye à la fois… Tu ne veux pas me mêler à ça, mais pourtant je ne peux plus être hors de ta vie depuis ce jour où tu m’y as invitée… J’ai fait l’erreur une fois de refuser cette vie que tu me proposais, je ne le ferais pas deux fois, alors oui je veux être mêlée à tes bonheurs, à tes malheurs, je veux être là pour toi, pour t’aider dans les moments durs, dans les moments de doute… Je te regarde plonger tes lèvres dans la tasse de thé encore chaude, j’ai envie de te répondre, mais à part un stupide « tu peux compter sur moi » je ne sais pas quoi te dire et j’ai pas envie de te donner une réponse comme celle-là, ce genre de réponse qui ne veut rien dire pour qui nous sommes, pour ce qu’on représente, alors je ne dis rien, je te regarde, j’espère que tu arrives à comprendre que je vais t’aider à t’en sortir, que je vais jouer mon rôle dans tout ça et que j’ai envie d’avancer avec toi…

Puis je laisse le silence entre nous, je ressens de la honte, encore ce sentiment qui revient, j’étais encore colère contre toi, j’avais envie de te faire du mal comme tu m’en avais fait, comme tu en avais fait à Jade, mais j’avais tellement honte de t’avoir abandonnée, je réalisais que j’étais moi-même l’architecte de cette souffrance, que je récoltais ce que j’avais mérité pour t’avoir laissée seule alors que tu avais besoin de moi. J’ose plus te regarder, je sais plus où j’en suis, mes sentiments sont tous mélangés…

- Tu deviens quoi, toi ? T’as un boulot, des études ? Quelqu’un dans ta vie ?

- J’ai quelqu’un, ça se passe bien… Par contre, je suis nulle part, je vis sur mes économies, comme je peux, mais ça va, j’ai un toit, grâce à toi…

Tu te souviens alors que sans elle tu serais encore en train de négocier avec les vigiles moldus pour pouvoir squatter quelques bons endroits du métro de la capitale, que tu serais sans doute encore en train de marcher la tête baissée à la recherche de la moindre piécette pour t’acheter un truc à manger… Alors Emily, oui je me parle à moi-même, je sais plus trop ce que je dois faire, j’peux pas rester comme ça, alors je trouve rien de mieux, je me fais la morale, sans elle je ne suis rien, j’peux pas la laisser là comme ça… Il est temps qu’on avance, qu’on se construise enfin un avenir…

- Tu peux rester tout le temps que tu voudras… j’espère même que tu resteras plus qu’une nuit…

Alors après ce moment de doute je me tais, ce moment durant lequel ma narration perd son sens, ce moment où je me rends compte que j’aurais mieux fait de peut-être lui demander pardon, mais je ne le mérite pas, alors je ne lui demande rien.

- Tu veux manger quelque chose ? J’allais justement me faire un petit truc…
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Lizzie Cojocaru, le  Dim 30 Juil - 22:57

Elle m’a lancé un regard lourd de sens. Sans réussir à décrocher un mot. Je comprenais. Moi aussi, j’avais du mal à trouver les mots pour décrire ce qu’il nous arrivait à toutes les deux. A comprendre le chemin qu’on empruntait depuis des années déjà. Des chemins en sens contraires, passant pourtant si près l’un de l’autre. Les intersections, intenses, enivrantes, regrettables. J’aurais jamais du venir ici. Je m’étais fait la résolution de la laisser en paix, à présent. De vivre ma vie, ma mort, de mon côté, sans faire de bruit sans causer d’ennui.

Pourtant comme d’habitude je revenais à elle. Comme un chat ayant épuisé toutes les souris du quartier, mais incapable de survivre sans son maître. Et moi qui avais cru pouvoir être un chat de gouttière, résister aux ruines de l’existence, tu parles… j’étais un p*tain de chat d’intérieur. Dans une autre vie, j’avais survécu à la rue ; je ne sais si c’est Azkaban ou la grossesse qui m’a le plus affaiblie, mais je suis méconnaissable.

Parfois je me dis que, si je ne me reconnais pas, elle ne doit pas comprendre, elle non plus, pourquoi je suis sur le pas de sa porte. Elle ne doit pas savoir qui elle est censée appeler grande soeur. Ce mot doit avoir perdu toute importance pour elle. Et pourtant. Dès la base, dès notre rencontre, elle aurait du savoir que j’étais un fruit pourri. Elle aurait du courir, j’aurais du la fuir, on aurait du s’éviter ces violences et douleurs.

Tout le monde a une histoire. Les gens veulent juste qu’on les écoute. Je me suis adoucie en l’imaginant avec quelqu’un. Avec une vie stable. De la tendresse et des caresses à profusion. Cela lui ressemblait plus, déjà. Cet univers-là. Elle était faite pour la vie de couple, si on omettait que personne ne pouvait la mériter. J’espérais qu’elle n’était pas tombée sur quelqu’un d’intolérant ; le mariage de Jane ne pouvait être revécu une deuxième fois. J’avais envie de me fier à son intuition, et pourtant…

Si elle me laissait rentrer chez elle, elle pouvait accueillir n’importe qui.
Elle pouvait… Ne pas s’apercevoir de la vilenie des monstres qu’on appelle les êtres humains.

Ce n’est qu’après qu’elle parle que j’ai compris pourquoi elle m’avait accueillie. Elle se sentait redevable, à cause de l’appartement. C’était totalement ridicule. Cocotte, je ne voulais que tu aies à vivre à la rue, comme moi avant. Je ne voulais que tu soies réduite aux mêmes extrémités. Et puis, de toute façon, quand j’ai pris cet appartement, je ne l’ai pas payé. J’ai tué son propriétaire. Un affreux jojo qui avait tué avant moi. Je crois pas te l’avoir dit…

Peut-être que si tu savais, tu voudrais déménager. Tu sais, tu pourrais partir. Je pourrais t’acheter un appartement, si tu le voulais. J’ai cambriolé assez pour pouvoir subvenir à tes besoins. J’ai fait assez de mal pour pouvoir faire un peu de bien. Pourtant, j’ai l’impression que si je te racontais cela, ça te donnerait juste envie de partir en courant. Loin de moi. Ce serait mieux pour toi, oui, mais… Je n’arrive pas à te lâcher du regard.
— C’est normal… Si tu as des problèmes financiers, hésite pas. J’ai un salaire solide, je peux te mettre de l’argent de côté.


Elle n’aurait pas du continuer. Là, à me proposer de rester plus d’une nuit, à m’offrir son sourire doux malgré son regard craintif, de la nourriture pour apaiser mon coeur aigri… Elle prenait le risque de m’apprivoiser. * Tu sais, je ne fais pas un bon animal de compagnie. Si tu veux un chat, tu ferais mieux de passer à la ménagerie. *

J’ai pensé cela, mais je n’ai pas eu la force de m’y tenir. Je ne savais juste pas quoi dire face à sa générosité, et puis j’avais pas faim, j’avais mal. J’avais mal au coeur, comme si une troupe entière de troubadours avait décidé de taper sur des tambours, de faire trembler ma cage thoracique. Je me suis cachée dans la tasse de thé, les joues rosies.
— Emily… Tu la puises où, ta douceur de vivre ? A tes côtés, je me sens apaisée. Comme si plus rien n’importait.


Je me suis pas aperçue que je m’étais levée en parlant. Quand mes lèvres se sont refermées, nos nez dansaient, dangereusement proches.

Je sais pas ce qui m’a pris, d’être honnête d’un coup. J’aurais du savoir que l'honnêteté était un met dangereux. Qu’y goûter n’aidait pas à être rassasiée. Dans un moment de faiblesse, je me suis laissée glisser, dériver, à genoux. Et j’ai posé la tête sur ses jambes. Comme une enfant perdue, ou fatiguée. Fatiguée, je l’étais : de me battre presque moins que de vivre. Mais là, au creux d’elle, c’était plus simple. Mes lèvres ont effleuré ses cuisses. J’avais envie de les embrasser. Je ne sais pas trop pourquoi.

Je suppose que c’est simplement la seule langue en laquelle je sais dire merci.

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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Emily Lynch, le  Lun 23 Oct - 1:13

Parce qu'il vaut mieux tard que jamais...

Voilà qu’on parlait soudainement de finances, de ce que je pouvais potentiellement avoir dans mon portefeuille. C’est vrai que j’étais loin d’être riche, je ne savais pas pour combien de temps j’en avais avec ce que je possédais, mais je ne voulais pas l’inquiéter, pas lui mentir non plus… Je trouvais donc le juste milieu entre la réalité des choses et le fait de la rassurer. Je savais bien que ma situation était quelque peu difficile, c’est pourquoi je devais changer de sujet si je ne voulais pas me lancer dans une discussion que je ne souhaitais pas avoir, je tentais donc de passer à autre chose et ça semblait avoir fonctionné. Malgré une remarque de sa part Liz semblait respecter mon choix de se limiter à quelques mots sans plus. Je le regardais bêtement, lui proposant de rester, de lui faire à manger. Je mentais, je n’avais absolument rien prévu, j’essayais juste de la faire rester auprès de moi encore quelques instants, je ne voulais pas qu’elle retourne de là où elle venait, j’imaginais tellement de choses horribles que je me sentais prête à la ligoter à une chaise si elle faisait mine de vouloir partir, il était hors de question que j’échoue encore une fois.

- Emily… Tu la puises où, ta douceur de vivre ? A tes côtés, je me sens apaisée. Comme si plus rien n’importait.

- Je… je sais… pas…

Elle était soudainement si proche de moi, ses lèvres à quelques centimètres des miennes, sans doute moins. Je me sentais soudainement étrange, plongée quelques années en arrières lorsque j’arpentais encore les couloirs du château de Poudlard vêtue de ma robe de sorcière portant le symbole de Poufsouffle. Elle était là devant moi, nous ignorions le lien qui nous unissait, nous nous ignorions même tout simplement et pourtant elle ne m’était pas indifférente. Je n’ai jamais compris pourquoi d’ailleurs, sans doute son assurance ou quelque chose comme ça. Puis il y a eu ce fameux jour dans la taverne de Londres, jamais je n’aurais cru pouvoir être aussi proche d’elle, j’avais soudainement beaucoup d’espoirs mais l’histoire s’arrêta net, plus rien ne semblait possible quand elle m’annonça notre lien de parenté, certes un demi-lien, mais il était quand même là. Depuis ce jour, il m’était devenu impossible d’imaginer quoi que ce soit, mais là si proche de moi, les sentiments d’antan refaisaient surface. Je me sentais comme attirée, réduisant l’écart entre nous, il me sembla même que nous nous effleurions sans nous en rendre réellement compte avant qu’elle ne pose sa tête sur mes jambes. Je revins alors sur terre, je réalisais ce que j’étais sur le point de faire, j’essaye de mettre de la distance, mais elle était, je ne pouvais la rejeter, je ne le voulais pas.

Ma main dans ses cheveux, je les caressais doucement, tendrement tandis que je sentais ses lèvres m’effleurer les cuisses, je me sentais encore une fois plongée dans le passé, sauf que cette fois, la machine à voyager dans le temps semblait s’être bloquée, le retour en arrière m’était à présent impossible. Je me laissais alors prendre au jeu des caresses, des baisers à moitié dissimulés. Je n’avais plus dit un mot depuis qu’elle s’était approchée de moi, je n’entendais plus que nos respirations qui se synchronisaient sur nos tendres gestes d’amour.

Puis je me laissais glisser à terre pour la rejoindre sur le sol, nos regards se croisaient à nouveau, mes yeux dans les siens, je le regardais à présent différemment, sans doute comme jamais elle ne s’attendait à ce que je le regarde. Ma main se posa alors sur sa joue froide, je lui adressai un sourire et toujours sans dire le moindre mot, j’approchais mes lèvres des siennes pour finalement les faire se rencontrer.

Je ne sais pas si j’étais réellement consciente de ce que je faisais, je le faisais tout simplement.
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Lizzie Cojocaru, le  Mer 22 Nov - 19:12

Tes mains jouent de mes cheveux et c'en est fait ; je m'abandonne à tes caresses. Pas besoin d'amortensia, rien. Tu es un monde à part entière. Et ton univers, Emily... ton univers me transporte. Me transperce.

Nous sommes des ballons d'anniversaire. Multicolores. Pétillants. Tellement beaux que les enfants voudraient nous toucher - le nez, les joues, les yeux. Arracher ces derniers, parce qu'ils sont beaux comme des billes, et qu'ils veulent les collectionner. Dommage qu'une carte ne soit pas offerte avec, elle serait du plus bel effet.

Et puis, un jour, avec le temps l'habitude ou juste l'impulsion, ils nous lâcheraient. En plein ciel. On voguerait par delà les nuages et irait conter des histoires d'espoir sur d'autres continents.

Sauf que. Ils n'aimaient pas nos ballons tant que ça. On avait été accrochées trop près, sans doute pour imiter des oreilles animales, mais du coup en l'occurence, les enfants nous reconnaissaient pas. Lapin ? Renard ? On ne leur parlait pas. Ils pouvaient voir des crocodiles et des dragons dans les motifs célestes, mais dans nos ballons industriels, rien.

Un truc à vous retourner le coeur. Deux petits ballons qui avaient rien demandé, jetés à la poubelle, comme ça, parce qu'ils étaient pas assez inspirants. Pas assez festifs aussi, je suppose. Surtout que l'un avait une fuite d'air alors il aurait sans doute pas volé droit. Depuis quand ça les gênait, les gosses, sérieux ? Ils savent faire des avions en papier, leur casser le nez et dire que c'est des chauves-souris.

Et nous, on serait leurs déchets ?
Not under my watch.
On allait voler ma belle - plus haut que leurs bulles de savon. Et je le sais, au plus profond de mon être, car quand tu m'embrasses les couleurs dansent et s'emmêlent et s'enflamment à ne plus savoir que faire. Un truc dément.

J'ai essayé de bégayer quelque chose mais me suis perdue en route. Alors, sans hésiter plus longtemps, je me suis blottie dans tes bras, le nez dans le creux de ton cou. C'était la seule manière dont te supplier de ne jamais me lâcher.

Tu parles d'un chat de gouttière. Tu venais de me dire que tu avais quelqu'un. Ta vie était très bien loin de moi. Rangée propre et lumineuse, comme un apartement à vendre. Mais je pouvais pas te résister. Je voulais un peu plus de tes caresses, un peu plus de ta patience, un peu plus de ta tendresse de tes étreintes de tes espoirs. Je voulais puiser ma joie de vivre dans tes sourires.

Je n'étais qu'une sangsue malpropre et malpolie, égoiste à en mourir. Et j'arrivais pas à te laisser partir. J'ai vraiment loupé ma vocation de vampire.

_T'es sûre que je peux rester ici cette nuit ? ai-je murmuré.
Mon âme, elle, s'époumonait. Tu crois que je peux rester ici pour la vie ?

Je pensais vraiment qu'à ma g*eule. N'importe qui de censé savait que je ne resterai pas. Que j'étais une trouillarde de la vie et des connexions humaines. Qu'entre amour et solitude je choisirais cent fois l'isolement. Même si je ne pouvais l'obtenir qu'en taule. La perspective d'être émotionnellement dépendente de quelqu'un me terrifiait au plus haut point. Et pourtant, aujourd'hui, juste aujourd'hui, j'aurais donné n'importe quoi pour être une autre. Une autre digne de tes bras.

Dans tes baisers, je pouvais devenir n'importe qui. Je pouvais oser t'aimer et prendre le risque d'être aimée en retour. Sans crainte, ou presque. Dis moi, à quoi ressemble le quelqu'un que tu aimes ? Que dois-je changer -cheveux, yeux, mâchoire- dis moi ce que tu veux pour devenir Autre. Pour pouvoir goûter à cette vie-là. Plus d'une nuit.

Serait-ce vraiment devenir autre ? Je n'en suis pas intimement persuadée. Car quand tu me demandes de rester, je crois avoir toujours été cette fille-là.
Taillée pour rentrer exactement dans tes bras. Paumes contre paumes. J'ai susurré à ton oreille des syllabes indistinctes - des choses qu'on ne devrait dire à une soeur. Mais dire que je les regrette m'est impossible.

Tu m'as hypnotisée.
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Emily Lynch, le  Mer 6 Déc - 23:57

Je me perdais dans les époques, voyageant entre un présent ou l’interdit prenait le dessus et le passé où mon ignorance me permettait de faire absolument tout ce que je voulais. J’essaye de lutter pour rester de nos jours, je ne pouvais pas me permettre de rester bloquer voilà maintenant déjà plusieurs années en arrière. Mais malgré les efforts que je fournissais, je perdais la lutte et le passé revenait à la charge avec sa tentation. Une tentation si douce, elle me faisait déjà gouter à ses plaisirs, plaisirs que j’avais imaginés, rêvés durant une longue période de ma vie avant de me dire que cela m’était inaccessible pour ensuite admettre que c’était interdit. Le savait-elle ? S’en était-elle doutée ne serait-ce qu’une seule petite seconde ? Comment aurait-elle pu alors que j’étais toujours resté dans l’ombre, que je m’étais refusé de l’approcher jusqu’à ce que le destin me force à la côtoyer, à lui parler… Tandis que je me laissai emparer par le passé, que je cédais à la tentation, je voyais sur le canapé derrière elle des fraises danser paisiblement une valse. Elles s’enlaçaient tendrement et finirent par s’embrasser. Mon esprit avait décidément envie de me jouer des tours en me faisant voir la chose à laquelle je me serais probablement la moins attendue.

La valse des fraises…

Une fois la danse terminée, nos lèvres se rencontrèrent, encore… Le passé imprégnait entièrement la pièce et je m’y plaisais, je ne voulais pas retourner dans le présent. J’avais oublié tout ce qui avait provoqué les interdits… Je te regardais, tu t’approchais de moi pour me dire quelques mots à l’oreille. Je te souris comme une gamine se laissant emporter par ses premiers émois. J’aurais voulu te répondre quelque chose, mais à cet instant le contact était plus important que les mots. Tout contre toi je déposais quelques baisers sur ta nuque tandis que mes mains se perdaient sur ton corps. Était-ce un rêve, me retrouvais-je soudainement dans une autre réalité où les choses sont différentes, que tout cela s’avère possible ? J’ouvre les yeux et réalise que la réalité est toujours la même, la tasse de thé fumante derrière nous… Mais malgré ce rappel à l’ordre je continue d’explorer ta peau du bout de mes doigts, je ne sais plus qui tu es, qui je suis… J’ai juste envie de profiter de cet instant, le capturer dans une bouteille et ne plus jamais en sortir.

- Je veux que tu restes cette nuit…

Ce que je voulais, je n’en savais trop rien en réalité, mais ton contact était si… spécial que je ne voulais te laisser partir comme ça, pas tout de suite.
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Lizzie Cojocaru, le  Dim 14 Jan - 18:50

J’ai dans l’âme des palpitations que je ne parviens à arrêter. C’est elle. Elle, plus forte que tous mes doutes, que mes hésitations et mes oscillations. Elle, si brute de sensualité et d’affection. Oh, si j’avais su, si j’avais su. Il faut dire qu’elle sait cultiver l'art du secret. Je ne m’étais pas doutée — elle a une personnalité volontaire autant que mystérieuse.

Je me glisse dans ses soupirs, m’enivre de ses caresses, et oublie pour quelques instants l’inconvenience de la sueur. Je veux plus d’elle, toujours plus. Emily… Emily me déboussole. J’ai le sentiment qu’elle est une étoile qu’on a placé dans une orbite hors d’atteinte. Elle tourne, tourne, s’agite dans tous ses sens pour le plaisir même des sens.

Elle est en alerte, perçoit plus que le commun des mortels, et malgré ce, ne rejette pas mon toucher. Pas encore en tout cas. Pour l’heure, la direction de sa vie est alignée avec la mienne. Pour l’heure, elle efface d’un revers de main mes doutes et les comble de son amour. Face à elle, je perds pied.

— Si c’est ce que tu veux, je crains de ne pas être capable de te résister.

Hésiter. S’arrêter. Les mots peuvent porter à confusion. Clarifier.
— Non que je veuille partir. Plutôt que j’aurais voulu que tu me détestes assez. 

L’étoile filante s’est arrêtée, et un instant, mes doigts peuvent se mêler aux siens.
 Mes lèvres se perdent le long de son cou.
— Ce serait plus facile si tu me détestais.


Et je cherche sa bouche comme on cherche un verre d'eau après avoir trop longtemps parlé. Réflexe fallacieux : embrasser assèche les lèvres. Mais je veux la sentir contre moi, c'est plus fort que moi. Alors je m'abandonne à sa chair, à son âme qui me permet d'oublier qui je suis.

Le temps d'une étreinte, je suis autre. Tout simplement.
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Invité, le  Mar 17 Juil - 21:03

Invitation secrète
Lizzie Bennet

Autorisation de Soleil pour poster ici

Début de soirée dans un Londres qui bat son plein. Les terrasses des bars sont ouvertes, remplies, et les moldus sirotent tranquillement des cocktails colorés, sans doute acidulés et sucrés. Tes pas longent un instant la Tamise. T’aurais pu transplaner, mais tu profites du soleil couchant, des couleurs qu’il distribue dans le ciel et des ombres qu’il transmet au sol. Tu respires un peu ce Londres dont tu ignores beaucoup, en quelque sorte.

Et puis, il faut être honnête. Le fait de marcher permet d’évacuer cette appréhension qui gagne tes entrailles. Quand Lizzie t’avais proposés de passer chez elle, tu ne t’étais pas posé de question. Sans doute prise dans les effluves de bonheur car tu avais trouvé la fameuse robe, tu ne t’étais pas posé de question, tu ne lui en avais pas posé non plus d’ailleurs. Et elle, de son côté, n’avait pas jugé bon t’en dire plus puisque si ça avait été le cas, tu ne te poserais pas autant de question.

Lizzie faisait partie des rencontres que tu avais su apprécié au fil du temps. D’abord vue comme une rivale, puis comme une amie d’Evan, elle passait, doucement, sur ton propre versant de l’amitié. C’était un peu étrange d’ailleurs. Tu ressentais toujours une sorte de dualité à son égard. D’un côté, vouloir l’éloigner de toi, de lui, comme si elle représentait une menace, un danger. Et de l’autre, avoir besoin d’elle, de ses conseils, de ses avis, de ses paroles. De sa légèreté peut-être. Et envier aussi sa manière de … dire les choses ? D’assumer qui elle était ? Sans détour ?

C’est dans ce genre de pensée que tu voguais, alors que tes pas t’amenaient doucement à l’adresse donnée par la jeune femme. Elle s’était révélée être une aide précieuse lors de tes essayages, un regard frais que tu n’avais pas, un quelque chose que t’arrivais pas à définir mais qui était là, bien présent. Comme une main tendue inespérée, quelque chose qui te raccroche à la réalité. Perdue là, au milieu des dédales traversant ta vie. Ne sachant où aller, ni comment faire pour enlever ce poids sur ton cœur, ton âme et ta conscience.

Rendue devant la porte, et tout en espérant que tu ne te sois pas trompée, tu toques trois coups, légers et tu attends, crispée. Les muscles tendus comme un archer prêt à tirer sa flèche, cette inquiétude qui te gouvernait de ne pas savoir pourquoi la jeune femme t’avais invité.
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Lizzie Cojocaru, le  Mar 4 Sep - 23:33

Elle toque. Je l’entends. J’attends, un rien sidérée. Braeden est à la porte ; elle guette mon signal. Ce n’était pas prévu, pas tout à fait… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Le plan était simple :
1 — l’accompagner aux Halles ;
2 — prétendre m’y connaître en fringues ;
3 — l’aider à choisir sa robe ;
4 — partir.
Je sais pas à quel moment j’ai décidé de rajouter une cinquième étape. Vous avez déjà vu une chaise avec cinq pieds, vous ? Non ! Non, ce serait n’importe quoi, ça tanguerait, ça tiendrait pas, quatre c’était bien et droit et tout ce qu’il faut ma foi ! Mais non. Je l’ai invitée.

Chez moi. Pas à n’importe quel chez moi, en plus : celui que j’ai habité avec Jane, puis avec Emily. Un antre bien familial, bien personnel, bien impénétrable. Même 67 n’était jamais venu ici jusque là. Je sais pas. Je m’en étais rendue compte, en parlant avec Izsa : je n’avais pas d’amie fille. De vraie amie fille. J’avais des crushs féminins, oui, mais pas de Elle dont je sois assez proche pour l’appeler amie. Pourtant, ce n’était pas le monde qui manquait. Quand je la voyais… elle. Elly ne le savait pas, mais depuis des mois déjà elle se faisait son chemin dans mon esprit comme celui d’un modèle. De l’icône pouvant inspirer les jeunes sorcières et, en fait, toutes les générations qui suivraient.

Cela faisait mal de se l’avouer, au début. Je n’ai pas l’habitude de reconnaître les mérites des autres. Pourtant, pourtant Elly n’est pas n’importe qui. Il est difficile de ne pas la connaître. Elle a un haut niveau dans plein de domaines magiques, a été cheffe des Aurors pendant des années, puis à la tête du second plus grand centre de formation du Royaume Uni… C’est une femme de talents et de lumière. Il n’y a pas de mal à le reconnaître. Et il serait bon de la faire connaître. Pas des adultes, dont les lèvres ont déjà dit cent fois le nom, non ! Mais des enfants. Des miens, surtout. Il m’est important que Braeden se trouve un modèle.

Elly et moi partions de loin, et nous n’avons pas suivi les mêmes chemins, mais s’il est une femme qui devrait retenir l’attention de mes enfants de ce côté, c’est elle. Je préfère qu’ils s’identifient à une femme de pouvoir ayant tracé sa route, une femme ayant réussi sa vie, dans tous les sens du terme. J’assume ma vie. J’en suis fière. Cela ne m’empêche pas de leur en souhaiter une moins tortueuse que la mienne. Depuis que Max s’en est retournée à Poudlard, je ne peux qu’éprouver le manque de femmes dans la vie des jumeaux ; et avec elle, avec elle on peut leur proposer un avenir plus beau. Les autoriser à rêver de mieux.

Bref. J’ai invité Elly, et le pire de tout, c’est qu’elle est venue. A présent, je ne sais trop comment le monde va basculer. Mais je suis résolument déterminée à lui offrir une place dans la vie de notre famille irrégulière. Squirtle prend ma main. Il sent mes craintes. Il est très perméable à mes émotions, et l’anxiété, c’est son rayon. Disons que je n’ai peur de rien mais que j’angoisse de tout ; lui ne sait que faire la seconde partie. Braeden, elle, a un peu trop pris de la première partie ; elle ouvre déjà à Elly, qui se tient sur le seuil. Squirtle et moi les rejoignons, un peu fébriles.
— Merci d’être venue, Elly. Je te présente Braeden et Squirtle… mes jumeaux.
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Invité, le  Mer 12 Sep - 10:26

Une latence dans le mouvement de poignet de la jeune femme. Un « toc toc toc » discret mais bien là, qui annonce une arrivée. Son arrivée. Elle est fébrile car elle ne sait pas vraiment pourquoi elle est ici. Lizzie l’a invité, et étant donné que la jeune femme l’avait accompagné pour sa robe de mariée, elle avait accepté sans rechigner. Mais aujourd’hui les interrogations persistaient. Et quand la porte s’ouvre, au-delà de la surprise, c’est la stupeur qui gagna la jeune femme.

C’est là que ça la frappe. De plein fouet. La jalousie, elle connaissait, elle maitrisait. Elle avait toujours vu Lizzie comme une rivale, comme une femme pleine de charme à laquelle elle enviait plusieurs qualités. Mais là, la porte s’ouvrant sur cette vie, elle remarque, enfin, qu’elle ne connait rien de la borgne. Rien du tout. Car si la brune ne remarque pas immédiatement la fillette qui lui ouvre la porte, elle remarque Lizzie, plus loin, tenant la main d’un enfant. Et les paupières papillonnent, cherchent une solution, une réponse à cette question.

Les yeux descendent en tobbogan sur la petite fille qui a ouvert la porte. Le cerveau met du temps à se relancer, comme une vieille machine moldue qu’on aurait trop usé et qui aurait choisi de rendre l’âme. La brune regarde, observe, mais ne dit rien. Elle n’a rien à dire sous l’effet de la surprise provoquée par cette vision familiale. Et d’ailleurs, heureusement qu’on ne lui demande pas de parler maintenant, il faut que ses pensées se remettent en ordre. Qu’elles retrouvent leurs places dans un cerveau embrouillé.

Et c’est Lizzie qui joue sa sauveuse, encore. Elle exprime ce qu’Elly refusait de voir. Ou qu’elle n’acceptait pas comme convenable. Difficile à dire en vérité pour la jeune femme. Elle prend seulement conscience que ses pensées, sa jalousie envers la jeune femme l’ont empêché de se poser des questions sur sa vie. Et là, maintenant, elle comprend. Elle est donc la mère de jumeaux. Elle compose, avec ses enfants – et peut-être un.e ou plusieurs autres individus – une famille.

Les yeux de l’ancienne auror cillent, mais elle reprend conscience, consistance. Un sourire timide se dessine sur son visage, et la surprise passe le pas de ses pensées, se formalise en mot « Oh Lizzie ! J’ignorais totalement … ». Non, il ne fallait pas qu’elle tombe dans ce genre de propos. Car si elle était ici, si Lizzie lui parlait de ses enfants, c’était sans doute car elle la considérait comme une amie. Ou au moins comme une connaissance qui méritait d’en savoir davantage. Alors la brune veut s’en montrer digne. Elle s’accroupit, se met à hauteur de la fillette qui lui a ouvert la porte « Hey, je suppose que tu es Braeden ? ». Sourire qui s’agrandit. Les enfants ont cette faculté de sortir les adultes de leurs torpeurs perpétuelles. La brune s’adresse ensuite à Lizzie, doucement « Merci pour l’invitation », avec un sourire et un regard qui en disait long sur les pensées qui l’habitaient.
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Re: [Habitation] Lemon Blood Slum
Lizzie Cojocaru, le  Dim 7 Oct - 19:58

Sur le coup, Elly semble surprise par cette rencontre. Elle ne s'attendait sans doute pas à ce qu'il y ait quelqu'un d'autre que nous aujourd'hui ; après tout, il n'avait jamais été question d'autres invités. Mais eux n'étaient pas des invités. Ils habitaient ici. Ou plutôt, ils étaient cette habitation. Ils incorporaient l'idée de maison pour moi ; où qu'ils aillent, je pouvais suivre et me sentir chez moi. Ils portaient en eux une candeur qui me bouleversait tout à fait. Qui changeait profondément la femme que je pouvais être.

Il m'était arrivé, par le passé, de me permettre de m'attacher. De parler à coeur ouvert. Mais je le faisais toujours sous un autre visage. Je me sentais plus en sécurité dans la peau d'un autre. La mienne — la mienne m'était insupportable. Elle vibrait. Elle me rendait toute jittery. Je me demandais souvent comment l'arracher, comment renaître, trouver celle qui était en dessous. La fille que j'aurais pu être. Avec 87, en particulier, que ce soit sous le visage de la chatte ou du blondinet, je m'étais autorisée à aimer. A aider.

Avec eux, à présent, il ne me fallait ni masque ni polynectar pour être en connexion avec mes sentiments. Forcément, elle avait l'impression de découvrir une partie toute différente de ma vie, et de l'être que je pouvais être. Car ce n'était pas qu'une impression. Enfin, elle avait approché l'autre versant de qui j'avais pu être, mais elle ignorait que je pouvais à présent l'être avec cette facilité.

Elle ne savait combien les jumeaux avaient tout changé. Elle le sentait, pourtant. Elle ne parvint pas à dire grand chose après avoir croisé le regard de Braeden — elle avait ces yeux qui renversaient le monde et le sens que vous pouviez lui donner. Elle avait cette façon de remettre l'univers à l'endroit d'un simple sourire. Et le pire, c'est qu'elle en était généreuse, de ces sourires. On se laissait happer par la toupie de ses affections, et on roulait-coulait le long des murs au rythme de ses clins d'oeil.

— Oui, c'est moi ! Et lui, c'est Squirtle.
Sans se retourner, la petite tyranne fait des signes de main à son frère. Elle tend une paume ouverte et clappe ses doigts vers l'intérieur, lui intimant de venir. Ce dernier est plus hésitant, pourtant, que Braeden, et je l'encourage à se présenter aussi d'une légère pression sur le dos de sa main.
— Elle te mangera pas, promis.

Dans le silence qui s'ensuivit, et la façon dont il se décrocha de moi, on pensa tous, je crois, qu'il allait vers l'entrée. Au dernier moment pourtant, il fit demi-tour en hurlant.
— JVEUXPAAAAAS
pleura-t-il avant de se réfugier dans sa chambre.
Braeden se mordit la lèvre supérieure et rompit le contact avec Elly.
— J'vais lui parler, tu pars pas hein ?


Je la remerciais du regard, laissant le petit bout-en-train s'essayer à une mission de diplomatie, puis m'approchais à mon tour d'Elly, un sourire d'excuse aux lèvres.
— Le prends pas pour toi, c'pas l'odeur de tes cheveux qui le gêne ou quoi, il est juste timide. Il a pas souvent l'occasion de rencontrer du nouveau monde, alors forcément, il ne sait pas trop comment s'y prendre. Ta douceur et ton contact lui feront tant de bien… Tu veux un café, un thé ? D'ailleurs, tes cheveux sentent bon, c'est quoi ton shampoing ?

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Invité, le  Jeu 18 Oct - 19:28

La petite sourit. D’un sourire profondément naturel. Vous savez, celui qui vient du cœur, qui s’offre gracieusement sans contrepartie. Alors Elly la regarde, lui sourit aussi. Ce même sourire qui vient d’on ne sait où mais qui est pourtant bien présent. La petite présente son frère, resté plus en retrait, sa main dans celle de sa mère. Lizzie. Mère. L’ancienne auror cligne des yeux, elle a du mal à remettre la réalité sur ce qu’elle connait de la borgne. Comme si les deux images ne voulaient pas se superposées. C’était une rencontre étrange. Hors du temps.

Lizzie pousse son fils, l’encourage d’un « Elle te mangera pas, promis », alors que la brune lui offre un sourire, plus timide cette fois-ci. Quelques pas, la jeune femme accroupit, c’était quasi évident qu’il allait venir vers elle, non ? Non, du tout. Un cri retentit, du genre le cri qui serait capable de faire fuir la plus coriace des créatures. La jeune femme se relève sur ses deux jambes alors que la fillette s’extirpe et s’éloigne en direction de son frère. Le regard de Lizzie sur sa fille, ce regard empli de tendresse, qui couve autant qu’il protège. Qu’il aime autant qu’il fâche. L’ancienne auror observe, mais ne dit rien. Un simple hochement de tête négatif indiquant à l’enfant qu’elle ne partirait pas.

C’est la proximité de Lizzie qui la ramène à la réalité. Des propos qui tombent dans l’oreille de la brune, un sourire d’excuse qui orne ses lèvres. La tête de la brune dodeline, semblant dire « Ce n’est pas grave, je comprends ». Mais rien ne s’extirpe, elle écoute simplement, oreille attentive au discours que la jolie borgne voudrait bien lui offrir. Elle lui explique que le petit bonhomme voit très peu de monde, qu’il ne sait pas comment faire. L’ancienne auror balaye les excuses, sourit et lui dit simplement « Oh, je ne me formalise pas tu sais ». Sourire sincère qui s’étire sur le visage de la brune.

Et puis, une question sort du réel. Comme si cela cachait une discussion plus profonde. La brune réfléchit à toute vitesse, pensant un instant Parle-t-on vraiment de shampoing ?, comme si c’était loufoque. Etrange. Bizarre. Mais après tout, de quoi les amies peuvent-elles bien parler ? De la vie, en général. Et le shampoing en faisait partis, forcément ? La jeune femme rit de bon cœur, avant de répondre d’un ton très sérieux « Je crois que c’est un truc à la vanille, je te le ramènerais la prochaine fois si tu veux ». Sourire qui s’agrandit, prend pleinement possession des traits de la brune. C’est rigolo comme on peut parfois se laisser aller en présence d’une âme amicale. Et d'évoquer une éventuelle prochaine fois, comme une habitude qui se renouvelle.

« Tes enfants sont vraiment mignons ». Le regard alterne entre la mère et les petits, occupés dans une grande discussion-négociation. Elly se demandait qui sortirait vainqueur de ce duel de mot – de bruits – de son. Et puis elle perd pied, les mots se mélangent, les sujets de conversation aussi « Je vais te prendre un café, c’bien ça le café ». Ça aide à garder les yeux ouverts sur le cauchemar qu’est la vie. Choix parfait. « Tu n’en parles pas beaucoup pas vrai ? ». Les yeux qui glissent sur les enfants, puis sur Lizzie. C’était étrange, mais tellement compréhensible, ce besoin de les cacher. Comme si les offrir à la vue du monde c’était irrémédiablement les mettre en danger.
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