L'arrière de la volière

Fañch Guivarch rp numéro 14 : U

La jeune serdaigle prit du temps à répondre comme si elle cherchait ses mots. Fañch l'aurait-il déstabilisé? N'avait-elle plus rien à dire? Ou bout de quelques secondes la jeune fille reprit de plus belle. Le sorcier fou souriait, voire une personne qui voulait à tout prix tenir une conversation le faisait rire. C'était tout l’opposé de lui, mais elle avait l'aire gentille et innocente et la partie de bonté en lui l'enviait.

Liz : Je pense être un peu jeune pour pouvoir apprendre le Patronus, donc c'est pas moi qui pourra t'aider à le maîtriser... Si on t'apprends le Patronus cette année, je veux dire. Mon père est moldu, donc c'était un peu compliqué pour lui au départ de devoir ouvrir la fenêtre à des hiboux à quatre heures du matin... Il a fini par construire un petit système qui permet aux hiboux de déposer les lettres dans un tuyau, et ça arrive directement sur la table de la cuisine. C'était de la récupération, alors ça n'a pas coûté très cher. Au fait, toi, tu as des parents sorciers ou moldus? Tu savais déjà que tu étais un sorcier avant Poudlard?

Fañch gardait son sourire, mais celui-ci n'était plus que de façade malheureusement ce moment de sérénité de l'âme fut remplacer par un n-iéme conflit intérieur.

Le négatif : Elle pose trop de question si elle découvre quoique ce soit, on la bute.

Le positif: Pourquoi, on passait un bon moment avec elle. Cette fille est si gentil jamais on lui fera du mal

Le juge : malheureusement si elle comprend nous devrons prendre des mesures

L'humour : Avec une règle?

L'intervention de cette identité mineure arracha un pouffement de rire au sorcier malade. Il prit son temps pour calmement formuler sa réponse à la personne en face de lui.

Fañch : je suis de sang pur et j'attendais ma lettre avec impatience. Dis-moi, le montage étrange de ton père n'attire-il pas l'attention, fais attention à ce que le monde des sorciers ne soit pas révélé aux autre moldus.

Il essayait de détourner l'attention de Liz pour qu'elle évite de demander des informations sur son pére, le sorcier mentalement instable ne voulait vraiment pas en parler. De plus la remarque sur le risque de divulgation du secret magique pouvait relancer la conversation, même si il se moquait royalement que le monde sorcier apparaisse aux moldus.

- Je suis de sang pur et j'attendais ma lettre avec impatience. Dis-moi, le montage étrange de ton père n'attire-il pas l'attention, fais attention à ce que le monde des sorciers ne soit pas révélé aux autre moldus.

Liz revigora son sourire en voyant qu'il alimentait la conversation. Elle se dépêcha de répondre, d'une voix rapide (un peu trop peut-être) :

- Un sang pur! Tu as été entouré par la magie dès ton plus jeune âge alors? Ce devait être génial! Moi je suis contente de ma famille, même si j'aurais bien aimé connaître la magie un peu avant... Au fait ils sont sympas tes parents? Le tuyau? Non, il n'attire pas l'attention, on fait croire que c'est un conduit de chaudière rattaché à la cheminée. Ca fait bizarre, mais les voisins ne disent rien. Il y a une tante éloignée un jour qui a trouvé ça bizarre, mais avant qu'elle ait pu poser trop de questions, son taxi a klaxonné pour indiquer qu'elle devait partir. On était pas mécontents, elle est un peu agaçante. On a toujours quelqu'un dans la famille qui est un peu agaçant. Je suppose que c'est pareil chez les sorciers, la magie ne peut pas empêcher ça.

Elle parlait beaucoup trop. Elle s'en rendit compte assez vite, et rougit une fois de plus.

- Je parle beaucoup, désolée...

Oui c'est vrai qu'elle devait être un peu énervante à force. Elle sentait que si la situation continuait dans ce sens, elle s'éclipserait bientôt. Pour la propre sécurité de son interlocuteur.

"Et tu le laisseras tranquille! triompha une voix dans sa tête."

"Ca, ça reste à voir, rit la deuxième."

Fañch Guivarch rp numéro 16 : O

Liz était vraiment enjoué que Fañch alimente la conversion. Elle repartit de plus belle dans son discours.

Liz : Un sang pur! Tu as été entouré par la magie dès ton plus jeune âge alors? Ce devait être génial! Moi je suis contente de ma famille, même si j'aurais bien aimé connaître la magie un peu avant... Au fait ils sont sympas tes parents? Le tuyau? Non, il n'attire pas l'attention, on fait croire que c'est un conduit de chaudière rattaché à la cheminée. Ca fait bizarre, mais les voisins ne disent rien. Il y a une tante éloignée un jour qui a trouvé ça bizarre, mais avant qu'elle ait pu poser trop de questions, son taxi a klaxonné pour indiquer qu'elle devait partir. On était pas mécontents, elle est un peu agaçante. On a toujours quelqu'un dans la famille qui est un peu agaçant. Je suppose que c'est pareil chez les sorciers, la magie ne peut pas empêcher ça.

Les paroles de la jeune fille n’intéressait pas vraiment le sorcier fou, mais il l'écoutait volontiers, la jeune serdaigle reposait son âme, l'innocence qui transparaissait de son visage et de ses mots calmait une de ses identités qui était trop souvent lésé au profit du pragmatisme prédominant de sa psyché. Elle s’arrêta un moment puis rougie

Liz : Je parle beaucoup, désolée...

Fañch : Il y a pas de soucis, pour ma part il y a pas trop de membre de ma famille qui sont embêtant, j'imagine que c'est une spécificité moldu ... sans vouloir t'offenser.

Il se rattrapa au dernier moment ne voulant pas arrêter les parole de la sorcière qui apaisait en quelque sorte Fañch.

- Ca ne m'offense pas du tout! Je connaissais juste quelques sorciers dans le même cas que moi, je pensais que ce serait ton cas. Je vois qu'il n'y a que les moldus pour avoir toujours un parent désagréable.

Elle réfléchit un petit moment en le regardant. Elle pensait à quelque chose, mais elle n'était pas sûre de ce que son interlocuteur en penserait lui.

"Oh! Après tout, s'il refuse, ce n'est pas grave. Ce ne sera pas la fin du monde..."

- Euh... Je...

Elle ne savait pas trop sous quelle forme l'exposer, alors elle hésitait. Finalement, après s'être mentalement répété la phrase, elle se redressa, et sourit :

- Veux-tu que l'on devienne amis?

Elle tendit une main amicale, attendant un retour chaleureux. Elle espérait sincèrement que l'autre accepterait sa demande.

Fañch Guivarch rp numéro 22 : E

Liz répondit du tac au tac elle n'était visiblement pas génée.

Liz : Ca ne m'offense pas du tout! Je connaissais juste quelques sorciers dans le même cas que moi, je pensais que ce serait ton cas. Je vois qu'il n'y a que les moldus pour avoir toujours un parent désagréable.

Fañch était rassuré il ne voulait pas que la jeune fille qui permettait à la partie lumineuse de son âme de se reposer et d'être apaisé s'en aille pour de bon. La jeune serdaigle s’arrêta et réfléchit quelques instants.

Liz : Euh... Je...

elle s’arrêta un peu gêné comme si elle hésitait à dire quelque chose. Après quelques secondes elle continua

Liz : Veux-tu que l'on devienne amis?

elle accompagna sa phrase d'une main tendue. Le sorcier fou était surpris, il n'avait jamais lié d'amitié avec quiconque.

"Le positif" : allez une amie c'est pratique ça permet de nous aider.

"Le négatif" : c'est pénible ça viens chialer et tout, c'est mort.

"Le juge" : amour et amitié sont des faiblesses.

"Le positif" : s'il te plait, tu prends que des décisions qui vont dans le sens du mal en ce moment.

"Le juge" : ...

Après avoir passé le sentiment de surprise le sorcier aux multiples identités celui-ci s'abaissa au niveau de la jeune Liz.

Fañch : tu sais l'amitié n'est pas quelque chose qui se fait d'une poignée de main. L'amitié se lie au fur et à mesure du temps, des discussions. Mais ne t’inquiète pas je suis sur que ça se fera, on a encore tout poudlard pour mieux se connaitre et lier une amitié. Tu comprends?

Le serpentard dit ces phrases en souriant il ne voulait pas blesser la jeune fille mais il ne voulait pas non plus créer trop vite une amitié, la partie bonne en lui risquait de devenir vulnérable et l'unité apparente de son âme risquait de se disloquer.

- Tu sais l'amitié n'est pas quelque chose qui se fait d'une poignée de main. L'amitié se lie au fur et à mesure du temps, des discussions. Mais ne t’inquiète pas je suis sur que ça se fera, on a encore tout poudlard pour mieux se connaitre et lier une amitié. Tu comprends?

Il souriait en parlant, avec un air amical. Cependant, après la fin de la phrase, Liz baissa vivement sa main et ne put empêcher la déception de paraître sur son visage. Elle baissa légèrement la tête vers le sol, se sentant comme une enfant à qui on donnait une leçon de maturité, peut-être à cause de la réponse du serpentard qui semblait plus patient qu'elle sur la question de la connaissance.

Avait-elle été trop précipitée? Trop enfantine? Avait-elle laissé sa part d'innocence prendre le dessus trop longtemps, malgré le fait qu'elle recherchait souvent cette innocence? Avait-elle parut malpolie?

Les questions se retournaient dans sa tête, telles des tornades emportant le reste, ne laissant au final que ces interrogations et en prime, déception et honte.

- Je... Oui je comprends. Tu as raison. Je suppose qu'on se reverra...

Mais de ce dernier fait, elle en doutait. Si en trois ans elle n'avait pas croisé ce Serpentard qui semblait sortir du lot, même physiquement, elle ne se ferait en aucun en cas la peine d'espérer le recroiser un jour... Enfin sauf si elle avait le courage de l'interpeller dans les couloirs après ça...

"Ah, mais là je ne te reconnais plus! s'exclama la petite voix dans sa tête. Toi! Pas courageuse! Tu te fiches de qui? Et d'abord, tu n'as pas promis de découvrir qui il est? L'amitié ça compte là-dedans! Alors même si je suis pas d'accord avec le fait de découvrir tous ses secrets, je vais pas te laisser abattue, et je vais te remonter les bretelles jusqu'à ce que tu aies compris la leçon! Redresse la tête, et sourit! On s'en f*** de l'avis des autres, tu le dis toujours!"

Peu importe la nature de cette petite voix, elle avait raison. Elle n'allait pas se laisser abattre pour un simple refus! Elle se redressa, inspira, et sourit de nouveau, même s'il était un peu forcé.

Fañch Guivarch rp numéro 25 : " "

La tristesse s'était inscrite sur le visage de Liz, elle regarda vers le sol en laissant tomber sa main. Visiblement la réponse du serpentard l'avait attristé

"Le négatif" : Même quand tu essayes de faire le bien tu blesses les gens

"Le positif" : La ferme !

"Le négatif" : Monsieur s'énerve, deviendrais-tu un peu comme moi?

"Le juge" : du calme arrêtez de vous embrouiller, vous voulez qu'on se fasse griller?

La jeune fille dépitée réfléchissait, toujours en fixant le sol.

Liz : Je... Oui je comprends. Tu as raison. Je suppose qu'on se reverra...

Fañch était attristé de la situation, il ne savait pas s'il allait revoir la jeune serdaigle, elle semblait vraiment déçue de la situation. Cependant le sorcier fou ne pouvait pas se permettre de la laisser s'approcher de son âme, pas si proche et surtout pas si vite.

Soudain un élan d’espoir traversa la jeune né-moldu, elle releva la tête et sourit de nouveau.

Le sorcier vert et argent sourit à son tour, il était rassuré de ne pas avoir blessé Liz.

Fañch : bon, je dois y aller j'ai un cours qui commence dans pas longtemps

Le serpentard se releva et commença à marcher en direction de la sortie de la volière. Il leva la main pour saluer la jeune fille.

Fañch : A la prochaine.

- Oui, à la prochaine... murmura la Serdaigle alors que Fañch ne pouvait plus l'entendre.

Alors que le Serpentard était loin, sûrement en bas des escaliers, Liz remarqua la lettre qu'elle voulait envoyer, toujours posée près d'un perchoir. Elle la regarda d'abord avec étonnement, puis, se souvenant de son contenu et de la raison première pour laquelle elle était venue ici, elle éclata de rire. Longtemps. Elle dut s'appuyer contre le mur à côté d'elle, tant elle comprenait que la situation aurait pu être comique, raccourcie et d'une vue extérieure.

Le fait de sentir qu'elle riait seule, dans la volière, avec les hiboux indignés, tirés de leur sommeil, qui s'envolaient un peu plus haut la fit redoubler d'hilarité.

Lorsqu'elle put enfin se calmer, elle n'avait plus aucune raison de se forcer à sourire. Elle récupéra sa lettre et appela une chouette sur laquelle son choix s'était porté un peu plus tôt. Elle lui donna la lettre, puis elle la regarda s'envoler par une des ouvertures de la volière, se demandant quand son père allait la recevoir. Puis, une fois que l'animal fut trop loin pour qu'elle puisse le distinguer, elle prit le chemin du retour et sortit de la volière, le cœur léger, sentant qu'une prochaine lettre allait bientôt être rédigée.

FIN DU RP

Je t'attendais
- pv Fergus -
Libre-arbitre accordé

__________________________

Conséquence de cette correspondance.

Le pouvoir des mots. Le pouvoir des lettres posés sur un parchemin. Flammes qui brûlent ton coeur quand tu ouvres l'enveloppe déposée plus tôt par ton piaf. Une heure qu'elle patiente sur ta table de chevet à te faire de l'oeil. Tu es courageuse. En général. Mais tu n'avais jamais été confrontée à cette situation. La situation de la panique sentimentale. Coeur qui explose dans ta poitrine, mains moites et joues empourprées. Tu ne sais pas quoi faire alors tu ne fais rien. Tu attends que quelqu'un ou quelque chose t'apporte la réponse du QueFaire. Une mouche, un bzzz incessant qui t'empêche de réfléchir correctement. Tu l'ouvres. À cause de cette mouche. Il te faut toujours une justification, alors tu te démerdes pour la trouver.

Je serai à la volière samedi prochain, en fin d'après-midi. Bête ensemble de lettres qui ne cesse de défiler dans ta tête. Tu le revois, lui, cheveux arrosé, flotté à la surface de l'eau. Tu rougis. Encore. Non pas parce qu'il hante tes pensées, mais parce que tu sais que ton cerveau se transforme en guimauve. Honte de devenir un légume. Tes jambes en coton vont s'effondrer avec tout le corps qu'elles soutiennent.

Tu ne vas pas y aller. Par instinct de survie. Si tu le rejoints, tu risques de ne pas revenir. Tu plongeras dans ses yeux et tu ne remonteras pas à la surface. Raah foutue logique ! Tu vas y aller. Par instinct de survie. Si tu ne le rejoints pas, tu risques de mourir. Ton coeur succombera au manque et t'abandonnera. Dans tous les cas, te voilà mal barrée.

Honte d'être un légume con.

Tu montes les marches une par une, priant pour qu'elles s'effondrent sous ton poids. Que tu disparaisses loin dans les entrailles de la Terre. Tu entends les vingtaines de volatiles chanter sur leur perchoir. Tous sont prêt à t'accueillir. Tous. Leur chant s'intensifie toujours un peu plus. Encore. Encore. Tu te sens écrasée sous le poids de leurs notes. Tu étouffes. Tes oreilles bourdonnent. Ton estomac te crie de faire demi-tour mais tes jambes refusent de coopérer. Tous tes membres se font la guerre, tu en subis les conséquences.

BOUM. Puis ça s'arrête. Brutalement. Quand tu le vois. Ton coeur t'a lâché mais tu te sens étrangement bien, étrangement vivante. Il n'a pas changé. Mais tu veux t'en assurer alors tu t'approches, doucement, minutieusement. Il ne doit pas prendre peur. La distance qui séparait vos deux corps n'est plus qu'un alignement de plumes. Quatre. — Salut... Je... Je suis contente de te revoir.

Plus je repensais à cette lettre, moins j'étais sûr de moi. Tout allait bien jusqu'à hier soir. La vie d'un gryffondor à Poudlard, quoi. Pourtant, dans mon lit, dans l'obscurité de la nuit, alors que je ne voyais rien, alors que je ne savais même plus si mes yeux étaient clos, je ne pouvais m'empêcher de revoir, dans ma tête, ce petit mot que j'avais envoyé à cette jolie lionne avec qui j'avais partagé un précieux petit moment, au lac. Elle avait le plus joli nom du monde, Zélie. Le sommeil fut lent à arriver, mais il arriva.

Le lendemain, après avoir profité un peu du soleil qui faisait passer ses rayons à travers la fenêtre du dortoir, je me suis levé. Au moment de m'habiller, je me suis tout de suite rappelé que c'était ce jour-là que j'avais donné rendez-vous à Zélie, en fin d'après-midi, à la volière. Après avoir enfilé un jeans noir et un simple chandail rouge à manches longues, je pris le temps de m'asseoir. Plus que quelques heures. En mangeant dans la grande salle, je repensais encore à cette lettre que je lui avait envoyé. Elle n'avait pas répondu, et puis, je lui ai dit que j'y serai, mais peut-être qu'elle ne viendra pas. J'essayais de chasser ce genre de pensées négatives. Non, elle viendra.

Après un début d'après-midi plutôt calme, mais aussi rempli de doutes et de questionnements, je pris une bonne respiration. Je me dirigeai vers la volière, m'apercevant soudain que le moment de mon rendez-vous était tout sauf clair et précis. En fin d'après-midi, je suis sérieux, là? Si ça se trouve, elle m'attend depuis quinze minutes, et elle s'apprête à partir. Rapidement, j'arrivai au pied de l'escalier. Après avoir inspiré, puis expiré, je montai les marches. En approchant le sommet, je me rendis compte que, si jamais elle était là depuis un moment, je ne pouvais pas tout simplement arriver les mains vides. Ma baguette en main, je chuchotai « Orchideus », faisant apparaître une jolie pivoine rouge. Affrontant les dernières marches, j'étais enfin rendu au lieu du rendez-vous, et elle n'était pas là. J'avançais à travers les oiseaux, à la fois soulagé et stressé. Est-elle déjà partie? Non, elle doit être en route.

Soudain, j'entendit des bruits de pas, qui semblaient monter l'escalier que je venais tout juste de braver. Je jetai un oeil vers la fleur. Quoi faire? Je l'avais faite apparaître au cas où j'étais en retard, mais comme j'étais arrivé avant, était-ce trop? J'étais figé, la fleur dans ma main, le regard fixé dessus. Les pas approchaient. Mon coeur battait. Alors qu'elle ne devait être qu'à une ou deux marches d'arriver en haut, je cachai subitement la fleur derrière mon dos, alors qu'elle apparut devant moi, si jolie, si mignonne. Tout de suite, des images me revenaient d'elle, dans le lac, les cheveux mouillés, quelques gouttes d'eau coulant sur ses joues, sur ses épaules... Puis, elle était rendue toute proche de moi, juste là, encore plus proche que je ne l'aurais cru. Je pourrais la toucher sans même tendre le bras, mais je me perds un instant dans ses jolis yeux verts.

- Salut... Je... Je suis contente de te revoir.

Je cligne deux fois des yeux, je pose mon regard sur les lèvres qui viennent de parler. Elles sont fines, elles sont jolies, elles sont si attirantes. Je ne sais plus où poser mon regard ; ses lèvres et ses yeux m'hypnotisent. Même son petit nez, retroussé, tout mignon, m'empêche de me concentrer. Et tranquillement, je me rends compte que c'est à mon tour, de parler.

- Moi aussi, je suis content de te revoir.

C'est tout? Non, c'est nul. Forces-toi un peu.

- Tu es ravissante, Zélie, lui dis-je, souriant, reprenant tranquillement mon assurance, que je n'ai pas l'habitude de perdre. J'ai eu peur que tu ne vienne pas!

Non! Je rougis légèrement. Elle ne devait pas croire que je ne lui faisais pas confiance, ou quelque chose dans le genre! Je déviai le regard vers un hiboux qui faisait un peu de bruit, juste à ma droite. C'était la première fois que ça m'arrivait, de perdre mon assurance, de ne pas savoir quoi dire. Elle me fait peur, j'ai peur de faire une erreur, de perdre ce moment avec elle, de le gâcher. Mon coeur battant très fort, je risque un nouveau regard dans ses yeux. J'avais complètement oublié la fleur dans ma main droite. Un léger sentiment de sécurité me revient. Elle est zolie, Zélie.

Merci pour ton message, il m'a fait très plaisir ♥

Le spectre éclatant du soleil berce la volière d'une lueur orangée. Ambiance mystique. La douce étincelle du crépuscule conjuguée aux formes de son visage rend le jeune Gryffondor encore plus attirant qu'il ne l'est déjà. Ton regard se perd dans la profondeur de ses yeux, il s'attarde sur les mèches brunes qui tentent de s'échapper et sur la douceur de ses traits. Une sensation d'engourdissement qui commence à t'être de plus en plus familière s'empare de ton corps lorsqu'il te contemple à son tour, te donnant l'irrésistible désir de l'embrasser. — Moi aussi, je suis content de te revoir.

Vous êtes si proches et pourtant vous semblez à milles kilomètres l'un de l'autre. La pudeur ? L'intimidation ? La gêne ? Les battements de ton p'tit coeur se font moins réguliers, frappent vigoureusement contre ta cage thoracique et menace de rompre tes vaines tentatives de paraître parfaitement assurée. Futile illusion. — Tu es ravissante, Zélie. BAM. Coup violent et tendre qu'il vient de t'asséner. Ta bouche refuse de se fermer. Il t'a pris par surprise. Coup bas. — J'ai eu peur que tu ne vienne pas !

Concentration. En cours de concentration... Echec pur et simple. Qu'a-t-il dit déjà ? Chaque seconde qui passe s'efface instantanément de ta mémoire. Ton cerveau ne fonctionne plus. Il a disjoncté. Tu baisses les yeux. Plutôt mourir que de laisser paraître ta perte de contrôle. Perte de contrôle qui s'intensifie brusquement lorsque tu remarques l'éclat de rouge qu'il tient dans la main. Tu clignes des yeux. C'est une fleur. On dirait bien... Il t'a ramené une fleur ? Soulagement, terreur. Tu ne perçois plus la différence tant ces deux émotions se confondent. Tu déglutis, tu tentes de reprendre ta respiration. Il te terrorise. Tu sens que tu dérives, il te fout la pression. Tu ne sais pas comment réagir. C'est si simple d'habitude... Rien n'est comme d'habitude avec lui. Ses cheveux ne sont pas noirs, ils sont obscurs, ténébreux, cafés. Ses yeux ne sont pas verts, ils sont jades. Peut-être est-ce le soleil que te joues des tours. Il brille de personnalité, d'authenticité et de singularité.

— J'avais envie de te revoir. Une voix inconnue parvient à tes oreilles. Celle d'une fille qui n'est pas toi. Ce n'est pas toi car tu n'as pas décidé d'ouvrir la bouche et de faire vibrer tes cordes vocales. Celle d'une fille qui n'est pas toi, une fille bien plus assurée et bien plus confiante que toi. Tu ignores si tu dois la remercier ou la haïr de t'avoir pris ta place. — J'ai beaucoup pensé à toi tu sais... À notre baignade, à la bouffée d'air frais que ça m'a procuré... J'avais besoin de ça je pense, de lâcher prise.

Y'a pas de quoi! ♥

Tout était magique. Le soleil se couchait, mais l'éclat orangé qu'il nous envoyait donnait une toute nouvelle lumière à l'endroit, la scène semblait s'éclairer autant que le ciel, lentement, sûrement, s'assombrissait. La distance entre nos corps était insoutenable. Elle semblait si proche, presque collée contre moi, prête à me briser, à m'anéantir au moindre mouvement des lèvres, au moindre battement des cils. Pourtant, elle semblait loin, très loin, trop loin, prête à disparaître, me laissant seul, ne revenant plus jamais éclaircir mes après-midis. Si elle s'en allait, à qui donnerais-je cette fleur... CETTE FLEUR! Mes yeux se détachèrent des siens, se posant sur la pivoine dans ma main, éclatante de rougeur, impossible à manquer, qui n'était plus cachée depuis longtemps, des mois, des années. Elle l'avait assurément remarquée.

Mon coeur battait très fort, et d'une certaine manière, je sentais le sien battre au même rythme, à la même force. Sa bouche, entrouverte, m'appelait, m'invitait. Ses yeux m'attiraient vers elle, son visage m'envoutait. Ou était-ce son parfum qui m'envoutait, et sa bouche qui m'attirait? Mes sens me lâchaient, s'entremêlaient. Je perdais le contrôle, alors que chaque sensation semblait cent fois plus prononcée, mille fois plus violente. Ses yeux se posent sur la fleur, mon coeur saute un bond, je sens une chaleur monter dans mon visage, incapable de décider quoi faire. Elle est magnifique, irrésistible, elle me paralyse, mais j'aime ça, c'est si bon, c'est si beau. Soudain, comme pour m'anéantir, sa voix se fait entendre.

- J'avais envie de te revoir. J'ai beaucoup pensé à toi tu sais... À notre baignade, à la bouffée d'air frais que ça m'a procuré... J'avais besoin de ça je pense, de lâcher prise.

Soudain, c'en est trop. Je m'avance vers elle, je franchis ces centimètres avec l'impression de parcourir un continent entier, je passe ma main sur sa joue, si douce, histoire de dégager une mèche de cheveux qui gêne ma contemplation se son joli minois. Je me perds un dernier instant dans ses yeux avant de clore les miens. Mon visage s'approche du siens comme deux aimants aux pôles inversés. Je sens la chaleur et la fraîcheur de ses lèvres sur les miennes, durant un court instant, durant une éternité. Le temps ne semble plus exister, chaque seconde semble aussi éternelle qu'immédiate. Je souhaite rester ici, mais disparaître à jamais. Je chasse toutes ces pensées de ma tête, je me concentre sur elle, sur la douceur de ses lèvres, sur l'odeur de la pivoine, dans ma main, derrière son dos.

Puis, tout s'arrête. Je recule de quelques millimètres, je la regarde d'encore plus près, je souris, d'un grand sourire qui ne veut plus partir. Je passe doucement la fleur entre nos deux corps, si rapprochés, faisant attention de ne pas l'abimer.

- Tiens, c'est pour toi... Je voulais te la donner un peu plus tôt.

Je coupai ma phrase de manière assez brusque, dans l'impression que je voulais la continuer, mais ne sachant pas quoi ajouter. "Je voulais te la donner plus tôt, mais tu m'as complètement fait perdre le contrôle", ça sonnerait mal? Je repense à ce qu'elle m'a dit, juste avant ce baiser. Elle a beaucoup pensé à moi, elle avait envie de me revoir.

- Moi aussi, j'ai pensé à toi... Je n'ai pas arrêté, depuis la baignade.

Je m'en voulais. Je ne savais pas quoi lui dire, les mots venaient par petites vagues, rien ne semblait convaincant, aucune parole ne semblait assez bonne. M'a-t-elle ensorcelé? Quelle sorte de magie peut bien causer ce genre d'effets? Je suis bête, je sais très bien que ce n'est pas un sortilège, qui me fait ça. Je prend une grande respiration, je prend sa main gauche dans ma main droite, caressant le dessus de sa paume avec mon pouce, doucement, lentement. Je ferme les yeux à nouveau, pour apprécier le moment, tout simplement. J'essaie de le graver le plus fort possible dans ma mémoire, je ne veux jamais l'oublier.

Quatre plumes, trois plumes, deux plumes... La distance qui sépare vos deux coeurs diminue toujours plus. Panique envahit tes membres, tes jambes, tes bras, tes lèvres, tout semble paralysé. Chaleur embaumante de vos chairs qui entrent en contact. Ses doigts qui se baladent sur ta joue empourprée. Un effleurement, une caresse, une illusion. Tout va si vite, trop vite. Le temps s'arrête, la temps va trop vite. Vous disparaissez dans les profondeurs de vos pupilles mutuelles, allé sans retour. Deux plumes, une plume... Une particule de poussière, tout ce qui reste de votre détachement.

Extase.

Vertige.

Folie.

Quand vos lèvres se touchent, se goûtent. Chaudes, sucrées. Sensation étrange, inhabituelle qui te fait sentir bien, qui te fait sentir vivre et rêver. Qui ne dure qu'un instant et toute une vie.

Puis ça s'arrête.

— Tiens, c'est pour toi... Je voulais te la donner un peu plus tôt. Coupure, cassure. Trop brusque. Tu regrettes déjà cet instant de plénitude. — Moi aussi, j'ai pensé à toi... Je n'ai pas arrêté, depuis la baignade. Coeur qui se sert, yeux qui pétillent. Tout va si vite, tu t'essouffles. Les rêves ne se réalisent pas en général, pourquoi cette fois ferait exception ? Tu es aveuglée par vos ombres, ensemble. Tu finis par lâcher prise, par mettre ton cerveau sur off de peur qu'il disjoncte pour de bon. Il enfuit sa main dans la tienne et laisse courir ses doigts sur ta paume.

— Waw je... Je ne sais pas quoi dire... Je ne m'y attendais pas... Perte de contrôle, mots qui se bousculent, qui se mélangent. Sourire qui se dessine. — Magique...

Pv Tom
(Vue en MP avec Zélie et Mered pour reprendre le sujet)

Un soleil réchauffant, une fine brise avec une odeur de fleurs et d'herbe fraichement coupé. Le printemps pointait le bout de son nez, un hiver froid et interminable venait de prendre fin et une période de l'année plus propice aux activités débutait. Je me sentais beaucoup mieux au printemps, mon animal interne se réveillait, sentant la fin d'une hibernation longue et le soleil l'appelant à sortir à nouveau ses sens. Je devrai surement en profiter pour reprendre mes méditations sur mon animal-totem pour espérer devenir Animagus un jour.

En attendant, profiter de la volière est agréable, voir le soleil, sentir le vent avec l'odeur printanière habituelle. Peu de gens voient un tel spectacle, certains préfèrent réviser, voir des amis, dormir ou même sortir au lac. Je ne comprendrai jamais les élèves de cette école, quel plaisir peut-on avoir à rester enfermé à l'intérieur du château alors que nous avons passé deux saisons dans le froid?

Isca en profita pour grimper jusque mon épaule gauche, profitant lui aussi du paysage et sentant une nouvelle saison commencer. J'avais beaucoup plus de facilités à comprendre un animal qu'un humain, cela était assez embarrassant d'un côté si je voulais postuler un jour pour les aurors. Je devrai surement améliorer mon côté social et profiter de mes dernières années à Poudlard.

Tom referma la porte derrière lui. L'air vif du matin de ce derniers jours avait laissé place à une brise printanière agréable aux relents d'herbe fraîche et de rosée qui disparaissait tranquillement. Il commençait à être agréable de sortir le matin pour flâner ou vaquer à des occupations calmes loin de l'agitation de la journée dans l'école. La cohue des couloirs étant remplacée par le bruit des oiseaux. Délicieux.

Tom avait envie d'envoyer des messages à sa mère, en plus celle ci raffolait de la méthode des hiboux pour communiquer. Une fois elle leur avait même envoyé une beuglante juste pour rire. La plus grosse honte de Tom et Bart recensée à ce jour. Il n’empêche que Tom l'aimait tendrement et qu'il lui avait préparé une lettre la veille au soir. Il traversa énergiquement les quelques pas qui le séparait de la porte de la volière et la poussa délicatement sur d’être absolument seul à cette heure là.

Et ... raté ...

Un camarade se tenait là, manifestement un Serdaigle comme lui. Tom fit l'effort de sourire et de lui adresser un petit signe de la main comme salutation. Il bénit intérieurement ses grandes jambes qui lui permettaient de traverser la pièce et il attrapa le premier hibou a portée. Il lui attacha soigneusement la missive à la patte et garda l'animal contre lui assez longtemps. Tom aimait les chouettes, animal taciturne et nocturne, tout lui. Il caressait les plumes soyeuses en regardant par la fenêtre l'agréable panorama qui s'offrait à lui.

Un frisson le rappela à l'ordre, un petit coup de vent venait de lui rappeler que l'été n'était pas encore là. Le hibou s’envola de lui même et Tom posa les yeux sur le second occupant de la volière avant d'aviser ce qu'il pensait initialement être une écharpe qui finalement se mit a bouger :

- C'est euh ... tu as une chose sur ton épaule.

Ambiance

Une petite brise de vent qui refroidit l’atmosphère et j'entends un élève de ma maison rejoindre la volière pour faire ses occupations. Il m'adresse un petit signe de la signe en guise de politesse que je lui rendis immédiatement par politesse, Isca quant à lui ne bougeait pas, il devait surement profiter du soleil ou de la vue. Le camarade n'était pas bien bavard, il s'occupa d'une chouette qui s'envola, surement avec une lettre à la patte.

Quand soudain, une remarque arriva, comme un étonnement de sa part, ce qui ne manqua pas de me faire rire sur le moment.

Sur mon épaule? Ah tu dois parler d'isca, il s'agit de mon furet, il ne te fera pas de mal je te rassure, il remplace ma main gauche depuis un bon moment maintenant et il apprécie rester sur mon épaule.

Je jettes un rapide coup d’œil vers la direction de la chouette qui disparaissait au loin dans le ciel.

Tu n'as pas de chouette? C'est plus efficace pour envoyer du courrier, à moins que tu n'apprécies pas les animaux.

Une légère pointe d’interrogation dans ma voix, il est plutôt rare de voir des élèves utiliser les chouettes de Poudlard pour du courrier.