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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Chemin de Traverse :: Ollivander's
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Le comptoir
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Jennifer Wilson
Serdaigle
Serdaigle

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Re: Le comptoir
Jennifer Wilson, le  Mar 16 Juin - 16:58




Baguette


Pour Anaïa Beckett


Avec l'impression d'avoir accompli mon travail, la magie avait opérée ! Youhou ! Bonté divine. Après deux tentatives se révélant infructueuses, elle avait enfin trouvée. D'un côté, il n'y avait pas plus meilleur entrainement qu'avec des baguettes récalcitrantes, cherchant, creusant au fin fond de son esprit la prochaine qui se révélerait. Le travail ne me dérangeait pas au final, je l'aimais même mais il restait tout de même assez frustrant quand celle dont la magie qu'on croyait être la bonne ne venait pas. La jeune femme me demande le prix, je ne perds pas de temps à le lui donner. « 2 Gailions s'il vous plait. Je suis heureuse qu'elle vous aille en tout cas, revenez quand vous voulez...  » Heu... enfin pas tout de suite hein quand même. Qu'elle me laisse du répit un peu avant de revenir. La jeune femme était quoique l'on pouvait en penser intéressante et je ne dirais pas non à la rencontrer une nouvelle fois en dehors d'Ollivander's. Son histoire qu'elle venait à peine de raconter le prouvait à elle seule faisant d'elle sans doute un personnage complexe mais qui devait être super enrichissant.  « Si vous souhaitez que l'on reste en contact, je vais vous donner une adresse à laquelle me joindre si besoin. » Bon, vu mon âge, il fallait pas chercher longtemps pour comprendre que l'adresse en question était Poudlard mais même si elle doit s'en douter, je préfère.  « Vous pourrez me joindre à cette adresse autrement dit Poudlard. Je serai ravie de pouvoir échanger avec vous à l'occasion. » Lui laissant tranquillement le temps de prendre congé, un dernier sourire en sa direction avant qu'elle ne franchisse de nouveau la porte, cette fois en sens inverse, je me demande bien ce qu'elle deviendrait si je ne l'a revois pas.



Baguette



Nom : Anaïa Beckett
Bois : Cornouiller
Composant : Aile de Fée
Élasticité : Légèrement cassante
Taille : 32,54 cm
Prix : 2 Gallions
Compte vérifié






by Lydie





Baguettes


Pour Henry Lloyd , Esme Lario & Olly Strapping


J'entends l'homme me donner sa confiance et, j'en suis ravie même si j'allais tout de même finir par consulter Izsa pour sa demande. Sourire naturellement plus grand à cette démonstration de Je n'allais certainement pas gérer cette commande jusqu'à son terminus même si un jour j'espérais bien sûr pouvoir prendre part à telle entreprise. Son adresse donnée, je vérifie cette dernière. Un réflexe de vendeuse ou seulement de bien faire les choses. « Je vous remercie. C'est parfait. Quant à moi, je vais envoyer un hibou à ma patronne si vous me permettez, elle saura mieux que moi pour le composant dont vous faite la mention. » Il est clair que je me prononcerai pas là dessus avant d'avoir son jugement sur sa demande. Replaçant distraitement une mèche de cheveux derrière mon oreille, je viens prendre à mon tour une plume et y inscrire le composant souhaité sur le parchemin qu'il m'avait donné. « Voilà, j'ai pris note de votre demande pour le composant. Quant à moi, je vais envoyer un hibou à ma patronne si vous me permettez, elle devrait pas mettre bien longtemps à répondre. » Un sourire pour le rassurer, je comparais Izsa parfois à une fusée car pour ce qui était de l'énergie et de la boutique, elle avait l'âme d'une vraie cheffe qui savait gérer tout sorte de client. « Je suis encore novice ici et je ne souhaite pas faire d’erreurs vous comprenez. » Puis, une voix familière du moment se fait entendre. La jeune cliente que j'avais servie quelques instants plus tôt m'interpelle. J'adresse un regard d'excuse en direction de l'adulte alors que ce dernier se met à dériver vers l'adolescente me faisant bien sentir que cette baguette n'était vraisemblablement pas la bonne. Zut, zut et re zut ! Retenant un soufflement, je souris au contraire à la jeune femme, reprend sa baguette, disparaît avant de réapparaître à nouveau. Mon quotidien ici. « Me revoici. Je pense que ça pourrait être celle qui te correspond cette fois. Je l'espère. Si c'est la bonne, tu n'auras qu'à déposer 2 Gallions sur le comptoir. » Délicatement la baguette donnée pour sa deuxième tentative, la sonnette retentit. Décidément, cette journée était le rendez vous des adultes mais j'en suis enchantée. Le second est plus timide ou peut-être plus réservé car c'est un simple "bonjour" qui sort de sa bouche. Je ne m'en formalise pas le saluant avec tout l’enthousiasme dont je sais faire preuve en tant que vendeuse qui se respecte. « Bonjour et bien venue à Ollivander's ! Je suis une des vendeuses et je vais m'occuper de votre demande. Je reviens sans tarder. »Observant son formula, je pars une nouvelle fois me balader entre les rayonnages de la célèbre boutique du Chemin de Traverses adepte de tous les sorciers. « Voilà pour vous. Je pense que j'ai trouvé la parfaite pour vous. Un geste de la main, pas de sorts, merci. »  Ouais bon un peu expéditive j'étais pour le coup mais que voulez vous  ?Une fois la baguette entre ses mains, je reviens vers mon client et sa commande la plus particulière de la journée. Heureusement que j'en avais pas toujours comme ça même si c'était bon pour la boutique. C'est Izsa qui allait être contente, ça c'était sûr.




Baguettes



Nom : Henry Llyod
Bois :
Composant :
Élasticité :
Taille :
Prix : A déterminer
Compte vérifié

Nom : Esme Lario
Bois : Olivier
Composant : Plume d'Augurey
Élasticité : Peu souple
Taille : 29,70 cm
Prix : 2 Gallions
Compte vérifié

Nom : Olly Strapping
Bois : Buis
Composant : Poil de Niffleur
Élasticité : Légèrement souple
Taille : 27,36 cm
Prix : 2 Gallions
Compte vérifié






by Lydie
Esme Lario
Esme Lario
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Cinquième année

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


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Re: Le comptoir
Esme Lario, le  Mer 17 Juin - 11:30

La dame repartit avec sa baguette. Esme n’attendit que quelque minutes avant que la vendeuse ne revienne : « Me revoici. Je pense que ça pourrait être celle qui te correspond cette fois. Je l'espère. Si c'est la bonne, tu n'auras qu'à déposer 2 Gallions sur le comptoir.  »
Esme pris la baguette en main, celle ci avait une aura qui lui semblait plus sombre, elle voulait l’essayer. Elle admira le bois toujours un peu clair se dit elle, mais cette fois file bois était strié de tache plus foncées. Elle attrapa la notice, et vit les composantes. Bois d’Olivier, c’est pour ça qu’elle paraissait aussi légère.
Ce qui l’intéressa davantage fut son cœur, une plume d’Augurey, cet oiseau de mauvais présage, cet oiseau de la mort en surface, qui n’est autre en réalité qu’un annonceur de pluie.
Esme aimait la pluie. Ses lèvres formèrent un rictus, et elle se plaça discrètement en position d’attaque en jetant sa baguette vers lavant.  Un sentiment agréable se diffusa en elle. C’était bon. C’était la bonne.
Elle se retourna vers la vendeuse, sortis deux gallions de sa poche qu’elle posa sur le comptoir avec un vif merci avant de s’en aller rapidement par la porte.
Elle n’avait qu’une hâte,
Essayer sa nouvelle baguette.
Lewis Fiddlewood
Lewis Fiddlewood
Poufsouffle
Poufsouffle
Année à Poudlard : Première année

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


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Re: Le comptoir
Lewis Fiddlewood, le  Mer 17 Juin - 15:47

Saison 31 - Été

Lewis avait attendu ce moment toute sa vie. Il avait enfin reçu sa lettre d'inscription à Poudlard et pouvait enfin aller acheter une baguette chez Ollivander's. Il avait insisté pour y aller seul mais sa mère voulait absolument être présente. C'est donc toute la famille Fiddlewood qui se rendit devant la boutique la plus célèbre du Royaume-Uni. Lewis s'était cependant plaint à son père de la présence de toute la famille pour ce moment unique. Ils avaient alors monté un stratagème pour éloigner sa mère et ses sœurs et les envoyer vers une autre boutique. La plan fonctionna parfaitement et c'est donc Lewis et son père qui entrèrent dans la boutique. En poussant la lourde porte de bois, il sentit son estomac se nouer et l'excitation monter en flèche. Ils s'avancèrent vers le comptoir et saluèrent le vendeur en indiquant qu'ils désiraient une baguette pour un futur élève de première année.

   Prénom & Nom : Lewis Fiddlewood
   Caractère : Travailleur, timide, fidèle, curieux, attentionné
   Longueur de vos bras : 39 cm
   Taille : 1m33
   (HRP) Lien de votre répartition : https://www.harrypotter2005.net/t90346-repartition-de-lewis-fiddlewood


Dernière édition par Lewis Fiddlewood le Jeu 18 Juin - 17:19, édité 3 fois
Olly Strapping
Olly Strapping
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


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Re: Le comptoir
Olly Strapping, le  Mer 17 Juin - 21:22



La vendeuse connaissait son métier. D'un ton jovial elle salua son client et l'invita à patienter le temps qu'elle aille chercher le précieux objet. L'attente fut de courte durée, fouillant dans les rayonnages, elle en sortie une baguette faite de bois de Buis et revint vers Olly qui esquissa un sourire de satisfaction. A peine avait-elle remis la baguette à son propriétaire qu'elle reparti aussitôt voir un autre client. Il faut dire que le magasin ne désemplissait pas. Le gaillard barbu examina son nouveau trésor.

"Magnifique…" Marmonna-t-il en effectuant une rotation lente de sa baguette à l'aide de ses doigts.

Il fit quelques moulinets de la main avec la baguette sans pour autant faire de sort. Il afficha de nouveau un large sourire et regarda la vendeuse qui était occupé et plongea sa main dans la poche de son pantalon pour en ressortir 2 Galions et les déposer sur le comptoir. Il croisa son regard et se fit remarquer en levant la main avant d'indiquer le comptoir en agitant le doigt en direction du bas.

"Merci pour tout elle est super ! Je vous ai déposé les deux Galions sur le comptoir. Au revoir et merci encore !" Dit-il en saluant la jeune femme d'un signe de main.

D'un pas enjoué il quitta l'échoppe pour retourner dans l'allée principale du chemin de traverse. Sa nouvelle acquisition l'avait rendu de bonne humeur, espérons qu'elle ait une meilleure fin que son ancienne camarade.

Henry Lloyd
Henry Lloyd
Ministère de la Magie
Ministère de la Magie
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Legilimens (Niveau 3)
Occlumens (Niveau 4)
Vampire


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Re: Le comptoir
Henry Lloyd, le  Sam 20 Juin - 23:45

Bien que la jeune femme qui s’occupait de lui semblait d’apparence joyeuse à l’idée de s’occuper de sa commande elle lui fit comprendre qu’elle avait recueillit tout ce dont elle avait besoin et qu’elle allait quand même laisser quelqu’un de plus expérimenter s’en occuper.

« Pas de problème, je comprends parfaitement. Si vous avez tout ce qu’il faut, voici une bourse de 100 Gallions, j’espère que ça couvrira l’entièreté des frais. Vous n’aurez qu’à me faire livrer tout ceci à l’adresse indiquée. Gardez le surplus en pourboire. »

Bien que la somme pût paraître conséquente, c’était aussi une façon pour Henry de faire comprendre que sa commande devait être traitée avec soin. Puis avant de partir il ajouta :

« Si à tout hasard vous venez à être en possession d’une baguette ancienne qui aurait appartenue à un grand sorcier, n’hésitez pas à me contacter, cela viendrait tenir compagnie à celle de Minerva McGonagall qui trône dans ma demeure. Passez une bonne journée, je vous remercie. »

Faisant un signe de la tête il prit la direction de la porte. Il n’avait plus qu’à patienter tranquillement que cela arrive directement chez lui.


[HRP : Merci pour la baguette, vous pouvez considérer que je paie 100G, dont le surplus ira à Mlle Wilson. Si pas assez, mettez le prix nécessaire + 20G !]


Lucy Delhex
Lucy Delhex
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Première année

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


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Re: Le comptoir
Lucy Delhex, le  Jeu 25 Juin - 16:27

Une fois sortie de la banque, Lucy continua à bavarder avec sa mère, ses paroles débordant d'excitation. Elle aurait sa baguette, pourrait l'utiliser pour jeter des sorts dans quelques jours, et elle ne pouvait pas s'empêcher de le couiner frénétiquement. Elle ne voulait pas s'en empêcher. Lorsqu'elles arrivèrent devant la boutique, Madame Delhex fit halte et offrit à sa fille les quelques Gallions qu'elles lui avaient retiré, lui faisant signe de continuer sans elle. Elle disait à Lucy que les premiers instants passés avec sa baguette ne devaient pas être perturbés par la présence d'un membre de sa famille. La jeune fille ne put lui rendre qu'un froncement de sourcils sceptique, mais elle n'allait pas insister. Sa mère devait sûrement savoir de quoi elle parlait, songeait-elle. Lorsqu'elle se retourna pour entrer dans la boutique, quelqu'un en sortait, lui ouvrant la porte au passage. Elle se faufila dans l'ouverture avant qu'elle ne se referme en un tintement de clochette, signalant son arrivée.

         "-Bonjour !" lança t-elle dans la boutique, avec une clarté et une amabilité qui chassait le léger sentiment d'intimidation qui se serait autrement installé. On lui rendit son salut. Lucy balaya lentement la salle du regard. Elle était lumineuse, vivante. La fillette s'imaginait pouvoir y passer l'après midi entre amis, tant certains endroits avaient l'air chaleureux. Elle s'avança lentement jusqu'au comptoir, jusqu'à ce que ce soir son tour. On lui fit comprendre qu'elle devait remplir un formulaire, qui était posé non loin. Après s'être faite chatouiller par les rubans magiques, et après avoir longuement hésité quant aux qualités qui la définissaient, elle remplit le parchemin d'une écriture plutôt disgracieuse et brouillonne :

Prénom & Nom : Lucy Delhex
Caractère : Déterminée, amicale, farceuse, perspicace, maline, orgueilleuse, jalouse
Longueur de vos bras : 54 cm
Taille : 1m48
(HRP) Lien de votre répartition : https://www.harrypotter2005.net/t90488-repartition-de-lucy-delhex#1263355

-"Je voudrais une baguette. Donnez moi en une bien, s'il vous plaît !"


         Ajouta t-elle, avec un ton sur de lui et vaguement amusant. Elle lança un regard plein d'attentes à la personne qui la prenait en charge. Elle précisa ensuite, sur le ton de l’anecdote, à peine ses dernières paroles dites : "C'est ma première ...", comme si cela n'était pas évident.
Nephtys T. Graves
Nephtys T. Graves
Ministère de la Magie
Ministère de la Magie
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage


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Re: Le comptoir
Nephtys T. Graves, le  Jeu 25 Juin - 18:48

De Bois et deux Cœurs


Saison XXXII - Eté


Nouveau travail, nouveau départ. J'avais vraiment perdu l'habitude du climat Londonien après ces années passées en Égypte. Pourtant, c'était l'été. Mais au lieu des traditionnels débardeurs noirs et des shorts en lin, que je mettais souvent dans le désert du Moyen-Orient, j'avais opté pour un top pourpre placé sous un blouson en cuir et un jean, nouvellement acquis, dans les boutiques londoniennes. Le départ avait été précipité. J'ai laissé presque toutes mes affaires dans mon pays natal et avait pris avec moi seulement le nécessaire: quelques vêtements, ma vieille baguette qui ne me servait presque plus, et de l'argent. Pour trouver un logement en quelques jours, ça n'avait pas été du luxe, mais un vieux couple de londoniens avait accepté de te loger dans l'une des péniches qu'ils louaient. Je savais parfaitement me montrer convaincante. Un petit coup de baguette magique et le tour était joué. Oui, là ma baguette avait servi, un petit sortilège de confusion, par-ci par-là ne faisait pas trop de mal. Après tout, je n'avais pas eu le temps pour les formalités, j'étais éreinté par le voyage, et surtout frustrée par mon ancien job. Et puis, c'était simplement le temps de trouver quelque chose de plus décent. Bien entendu, en échange je leur renversais un petit bonus sur le loyer habituel. Histoire de me donner bonne conscience peut-être. Qu'importe.

J'étais maintenant dans une boutique de baguette. Enfin LA fameuse boutique de baguette. Une des plus -si ce n'est la plus connue-, du monde. Si j'avais eu le temps d'observer les lieux, j'en aurais été impressionné. Mais il me fallait être rapide et efficace. Ma vieille baguette, en noyer noir, semblait être moins puissante qu'avant. Sachant qu'elle avait pu changer d’allégeance ou simplement ne plus convenir, je m'étais donc rendu chez Ollivander's. Polie, je salue les clients qui attendaient au comptoir, et aux vendeurs qui s'y trouvaient. Sur le meuble, séparant la partie destinée aux clients et la partie des salariés, étaient empilés quelques formulaires. J'en pris un, évidemment, et observai le rouleau qui prit mes mensurations avant de noter les résultats.

Formulaire:

Une fois le formulaire rempli, j'attends patiemment mon tour, les ongles, courts, tapotant un peu sur le comptoir. Prochain arrêt, les annonces journalières de petits boulots. Après tout il fallait que j'arrive à financer ma propre boîte d'expertise si je voulais que ma carrière décolle. J'étais sûre de trouver quelques pépites ayant appartenu à des sorciers. Je devais juste dénicher tout ça dans une brocante pour commencer. Puis dans les maisons de vente. Avant de m'attaquer à... beaucoup plus gros. Et oui, ce n'est pas dans un lac qu'on apprend à pêcher le plus gros poisson. Mais bel et bien dans les eaux profondes. Une fois la personne devant s'occuper de ma commande arrivait devant moi, je lui fis mon plus beau sourire, dévoilant mes canines pointues -beaucoup moins que celles d'un vampire bien entendu-. Bien le bonjour -chère madame ou cher monsieur, rayez la mention inutile-. Voici le formulaire. Je tends ma main, pour donner le morceau de papier, non plié, en faisant attention qu'ils aient le côté de l'écriture dans leur sens et bien visible pour une lecture plus facile et rapide. Et tout ça avec un sourire sincère, quoiqu'un peu charmeur.




HRP: Il n'y a pas besoin de mettre deux gallions pour cette baguette. Je prône la cohérence alors s'il faut que ce soit plus cher, c'est avec plaisir !


Dernière édition par Nephtys T. Graves le Sam 4 Juil - 0:26, édité 1 fois
Hugh Dey
Hugh Dey
LégendeGryffondor
Légende
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Métamorphomage
Permis de transplanage
Manumagie (niveau 2)


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Re: Le comptoir
Hugh Dey, le  Mar 30 Juin - 23:33




Baguettes


Pour Lewis Fiddlewood, Lucy Delhex & Nephtys T. Graves

NB : Premièrement, désolé pour le retard. Deuxièmement, Hugh c’est le monsieur sur mon kit (James Franco). Linda c’est la madame (Anna Torv). Et les deux partagent le même corps puisque le monsieur est métamorphomage et un peu taré sur les bords.

J’étais ailleurs. Tant dans mon corps que dans ma tête, c’était sacrément le bordel. Linda faisait des siennes. Elle voulait sortir, sauf que moi j’étais à Ollivander’s, en face des clients, et je ne pouvais pas me permettre de brusquement me transformer en femme. Non, pas possible. Et pourtant elle ne cessait de manifester son envie d’être là. Dès lors que ma concentration n’était pas maximale, mes cheveux blondissaient à l’excès, s’allongeaient et mes mains s’affinaient. Je ne prenais pas garde à mon visage mais ce n’était sans doute pas très stable. Si bien qu’à un moment, je dus m’isoler entre les rayons de baguettes pour me parler à moi-même.

- Maintenant tu t’calmes. T’es sortie une fois, c’était une erreur, maintenant tu restes bien sagement à ta place et tu sors quand je travaille pas. Je me figurais Linda avec une moue boudeuse dans ma tête, mais globalement, elle resta dans son coin. Ca avait pris de longues minutes, et évidemment je n’avais pas gardé l’œil sur la porte. Jennifer travaillait d’arrache-pied et moi, en revenant, je n’avais pas vu la petite tête blonde qui dépassait à peine du comptoir. Il avait bien fallu cinq minutes de plus pour que je remarque que ça s’agitait là-dessous. Oh bordel. Mais il avait quel âge lui ? Il était tellement petit. J’avais même pas fait gaffe à son père non non, autant vous dire que j’étais sacrément perturbé. Mais bon, fallait s’y mettre alors je me précipitais vers eux sous mon apparence masculine, exerçant ma souplesse en leur offrant moult courbettes.

(à Lewis)- Bienvenue à Ollivander’s, pardonnez-moi pour le temps d’attente. Je m’occupe de vous tout de suite.
Ni une ni deux je chopais le formulaire du gamin pour me précipiter vers les étagères. Je manquais de peu de me cogner l’épaule et de faire tomber toute une rangée de baguette mais, coup de chance ou pas, mon épaule semblait s’être affinée. Un coup de pouce de Linda probablement.
Bon. Maintenant les choses sérieuses. Rapide, efficace. Pour le bois c’était facile, de l’aulne, sans aucun doute, pour son côté attentionné. L’aulne est un bois dur mais qui convient très bien aux âmes fidèles et pleines d’attention. Pour lui, aucun doute donc. Pour le cœur en revanche, j’hésitais un peu… Mais j’optais finalement pour le bronze. A cause de son côté travailleur. Je le choisissais pour le côté robuste et peu brillant. En comparaison de l’or ou de l’argent, je trouvais le bronze plus discret. Je ne le donnais pas souvent mais je sentais que ça irait parfaitement avec son envie de travail et sa timidité. L’opération n’avait pas pris deux minutes – l’habitude des baguettes me gagnait – et je revenais déjà avec une jolie boîte pour le jeune homme.
- Essayez donc celle-ci, elle devrait vraiment bien vous aller.

(pour Lucy) A peine avais-je tendu la baguette au jeune homme que la porte s’ouvrit. Un homme sortit puis une gamine entra. Parfait. Je fis signe à Jennifer de prendre une pause. Elle avait suffisamment trimé pour que je la lui accorde, à moi de m’occuper de cette petite demoiselle. Elle avait lancé un bonjour à la cantonade, auquel je m’étais fait un plaisir de répondre. Et puis finalement elle avait eu cette parole d’acheteur :
-Je voudrais une baguette. Sans blague. Jusque là c’est pas une découverte. Donnez-moi en une bien, s'il vous plaît ! C'est ma première... C’est-à-dire que vu ta taille, je me doutais bien que tu venais pas pour ta vingt-cinquième, ça c’est certain. Je levais les yeux au ciel, supportant de moins en moins bien les caprices des gosses, mais finissais par lui répondre le plus aimablement possible.
- Tout d’suite m’dame. Ollivander’s fournit les meilleures, vous devez bien le savoir.

Et sur ce, je disparaissais dans les allées de baguettes, son formulaire à la main. De l’espièglerie bah tiens. Avec elle non plus je n’avais pas grand doute que le bois à employer. Du Cornouiller, bien évidemment. Les baguettes en bois de cornouiller sont elles-mêmes capricieuses et malicieuses, et elles adorent s’attacher à des sorciers exactement comme elles. Alors ça lui irait comme un gant. C’était pour le cœur, comme d’habitude, que la question se posait davantage. Aujourd’hui j’avais l’esprit innovant, je voulais essayer de metre des ingrédients que je n’avais pas l’habitude d’associer. Si bien que mon regard se posa sur cette fameuse baguette en bois de Cornouiller et Dard de Billywig. Le Billywig hum… C’était cet insecte tout bleu ressemblant à un moustique qui, s’il nous piquait, nous faisait léviter. Ingrédient du Fizwizbiz… Ma foi… Je trouvais que ça allait dans la continuité de l’espièglerie, mais que ça complétait aussi très bien sa détermination. Après tout, si ça agissait vraiment comme un moustique cette petite bête-là, le jour où ça avait décidé de vous faire ch*er pendant toute une nuit, vous pouviez être sûr de ne pas dormir alors… Oui. Bon choix. Je revins donc vers elle et lui tendis cette baguette.

- Mademoiselle, essayez-donc celle-ci. Elle devrait vous convenir, et vous apprécierez ses facilités pour tous les sorts de mobilité. Un sourire et un tintement de cloche plus tard, me voilà de nouveau sur un autre front.

(pour Nephtys) Une charmante dame passa le seuil de la boutique et immédiatement mon esprit partit en vagabondage total. Il fallait croire que j’étais en chien – ou en mal de rencontre – mais Linda faisait encore des siennes. Le rappel à l’ordre de tout à l’heure n’avait pas suffi. Elle prenait tout simplement possession de moi, et en quelques secondes, j’étais une femme, lui faisant face avec un sourire éclatant, et absolument pas insensible à son charme.

- Merci madame. Je vais vous trouver le modèle le plus adapté à vos… Linda coula un regard vers les mains de la demoiselle, releva un sourcil et ajouta délicieuses mains. Un clin d’œil et un sourire plus tard, elle se tourna, formulaire en main, et garda en souvenir le fabuleux sourire que cette jeune dame lui avait offert.

Bref, j’étais Linda. Et impossible de reprendre le dessus. Elle avait décidé que cette dame-là serait servie par elle, elle irait jusqu’au bout. Moi… Je me permettais de lui souffler quelques idées. Le bois d’abord, comme d’habitude. Etant donné le caractère de la demoiselle, il lui fallait quelque chose de noble, presque royal. C’est pour ça que la mine fine de Linda effleura le rayon de l’Olivier. La couronne d’olivier récompensait les vainqueurs des jeux olympiques antiques, elle était aussi portée par les jeunes mariés. Le bois d’olivier, lui, faisait des baguettes assez solides, s’accordant de préférence avec des esprits déterminés, ambitieux et inventifs. Ca lui irait bien. Quant au reste… J’avais bien mon idée, mais Linda ne me laissa même pas parler. Tout de suite elle choisit une plume d’Hippogriffe, parce qu’elle voyait bien en cette jeune dame une fierté sans nom, une intelligence certaine et une force… Tout ce qui lui plaisait évidemment.

C’est pour cette raison qu’elle revint, offrit une sourire éclatant à cette jeune dame, et lui tendit la baguette de ses mains délicates
- Si vous voulez bien me faire l’honneur d’essayer celle-ci. Linda… t’en fais trop meuf. Sois juste normale et arrête, on voit bien que tu veux la bouffer. Ahlala les femmes…


Baguettes



Nom : Lewis Fiddlewood
Bois : Aulne
Composant : Feuille de Bronze
Élasticité : Relativement souple
Taille : 21,11 cm
Prix : 2 Gallions
Compte Vérifié


Nom : Lucy Delhex
Bois : Cornouiller
Composant : Dard de Billywig
Élasticité : Capricieusement souple
Taille : 28,44 cm
Prix : 2 Gallions
Compte Vérifié


Nom : Nephtys T. Graves
Bois : Olivier
Composant : Plume d’hippogriffe
Élasticité : Rigide
Taille : 25,76 cm
Prix : 2 Gallions
Compte Vérifié





by Lydie
Nephtys T. Graves
Nephtys T. Graves
Ministère de la Magie
Ministère de la Magie
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage


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Re: Le comptoir
Nephtys T. Graves, le  Mer 1 Juil - 12:01

J'avais encore fait des ravages. L'homme, ou plutôt, la nouvelle femme devant moi paraissait éclatant. Souriant de toutes ses dents. M'approchant, je dépose l'un de mes coudes sur le comptoir et posa mon menton sur mes phalanges. L'expression de la vendeuse me plaisait particulièrement. Mon sourire se fit un peu en coin et je sentais mon sourcil gauche se relever doucement. Expression qui restait sur mon visage quand la fugueuse revenait avec un trésor de la boutique et me présenta la baguette au bois noueux. "Si vous voulez bien me faire l’honneur d’essayer celle-ci". Je mordis doucement mon auriculaire qui traînait près de mes canines avant de me relever de toute ma prestance. Bois d'olivier. Très bon choix. Doucement, mes doigts virent découvrir les nervures du bois rigide. La surface de la baguette semblait répondre à l'appel de mes sens. Vibrant légèrement sous mes doigts. Avec précaution, je la pris dans mes mains avant de glisser le manche dans la paume de ma main gauche. Le bois vibrait toujours. Cherchant à communier avec moi... mais quelque chose résista. Persista. Et finalement se plia. -Tiens tiens- pensais-je. -C'était étrange et fascinant-. Ne cherchant pas plus loin de peur de montrer l'incapacité magique, ou alors pour éviter d'exploser la boutique, je reposais soigneusement la noble guerrière qui n'avait finalement pas réussi à être mon âme sœur.

"Cette baguette est fascinante. Votre travail est digne de vos éloges à l'étranger." Ne pas dénigrer le travail des autres était quelque chose qu'on t'avait appris très jeune. Respecter pour mieux se faire respecter, et ne pas manquer de dire ce que l'on pensait du travail d'autrui restait tout aussi important.Toutefois, ce n'était pas la bonne. J'avais besoin d'une âme sœur, d'une conseillère. Peu importe si celle-ci devait te prendre la tête. Refermant la boîte, je l'avançai poliment vers la jeune femme -ou le jeune homme- devant moi. Je laissais mes ongles retaper doucement le comptoir. "Peut-être que je me dois de vous montrer ceci...". Je dépose délicatement ma baguette de noyer noir sur le comptoir. Elle était légèrement plus petite que celle essayée plus tôt. "Je ne lui conviens plus -et non pas l'inverse malheureusement- mais je suis sûre qu'elle pourra toujours servir à un futur possesseur.". Mon regard se fit doux en repensant aux bons moments passés avec ton ex-amie. Mais comme tout ex, il fallait maintenant passer à autre chose. "C'est de l'occamy". Je me recule de mon ex-baguette, la laissant aux bons soins de la boutique si celle-ci était intéressée. -Revenons à ce pour quoi je suis venue...-. La prochaine sera sans doute la bonne. N'est-ce pas...? Je plonge mes pupilles chaudes dans ceux de la vendeuse. Léger clin d’œil pour motiver le tout.


Daisy Wellington
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Re: Le comptoir
Daisy Wellington, le  Mer 1 Juil - 14:01

Est-ce que ca arrive souvent que des gens viennent raconter leurs histoires de baguettes cassées au comptoir de la boutique ? Je ne sais pas ... Aujourd'hui, en plein été, je me retrouve à entrer dans la petite boutique, l'air penaude. J'attend mon tour, fais la queue comme tout le monde et quand enfin c'est mon tour et après salué poliment la personne derrière le comptoir, je pose ma baguette toute détruite sur le comptoir, un air vaguement coupable sur le visage.

Evidemment, ça arrive de briser sa baguette. Ou de la perdre. C'est une maladresse grave mais ... c'est arrivé à beaucoup de monde. Mais il n'était pas banal qu'elles soient rapportées dans la boutique dans un tel état.

Me sentant gênée devant un regard que j'imagine réprobateur, je me sens obligée de me justifier.

-Vous savez ce n'est pas ma faute ... c'est mon Croup qui l'a mangée.






"C'est mon Croup qui l'a mangée !"

L'histoire possiblement vraie de la fois où j'ai cassé ma baguette

Par Daisy Wellington

-Nooooon ! Rufus reviens ! Aux pieds ! Lâche !

Satané Croup ! Nous voilà en train de courir à travers la campagne anglaise. Moi je m’époumone et galope dans l'espoir de le rattraper. Lui ? Il se paye ma tête, je le jurerai. Il s'amuse comme un fou avec ma baguette dans la gueule, à me faire croire qu'il s'arrête et a brusquement se remettre à fuir dès que j'approche à moins d'un mètre.

Tout avait bien commencé pourtant ! Un après midi à la maison familiale, dans le Yorkshire. Petit jardinage en famille comme on a l'habitude d'en faire. Papy Jack devait replanter des bulbes de jonquilles klaxonantes dans les parterres de Mamie. Moi j'avais été missionnée pour m'occuper de cueillir les haricots verts dans le potager à l'arrière. Cueillir les haricots, c'est normalement une activité épuisante pour le commun des mortels. Il faut rester penchée en avant, le dos cassé pendant qu'on farfouille sous les plants après les grandes cosses vertes qu'on ramasse pour les jeter dans un seau. C'est ni drôle, ni confortable. Mais ça devient bien plus facile à faire avec un peu de sorcellerie !

Vous me direz "mais jeune fille, vous n'aviez pas le droit d'utiliser une baguette en dehors de Poudlard ?" Très juste mon bon monsieur ! Et c'est bien pour ça que j'ai caché ma baguette et attendu que Papy soit occupé ailleurs pour faire mon affaire ! Ni vue ni connue, les haricots auraient été ramassés et Daisy aurait eu tout le loisir de glander après !

Le plan s'est presque déroulé comme ça ... Presque. J'ai pu ramasser mes haricots verts et m'éloigner l'air de rien. Sauf que Rufus, le vieux croup de Papy m'a suivi. Ce corniaud est une brave bête vous savez ...  Un chien de la campagne comme on dit, qui passe sa vie dehors et qui à force de traîner n'importe où, finit par avoir l'apparence et l'odeur d'une vieille serpillière.  Il a aussi la qualité d'être très joueur ! Il m'a donc suivie avec un bâton tenu dans la gueule, le posant devant moi, jappant et me regardant avec insistance. Impossible pour moi de refuser vous comprenez ? Cette pauvre bête avait juste envie de jouer. Alors j'ai ramassé le bâton avec un #accio . Et je le lui ai lancé ! Il est allé le chercher et l'a ramené. Alors j'ai recommencé. Une fois, deux fois, encore et encore. Au bout de quinze fois, j'ai beau l'aimer ce chien, j'ai commencé à en avoir marre. Alors j'ai ramassé son bâton, j'ai armé le bras en arrière et j'ai lancé aussi loin que possible ! De toutes mes forces !  Par dessus un gros massif de haie en lui criant un truc du genre.

-Tiens va le chercher celui là ! Et après ça tu me ficheras la paix !

Mais ... devinez quoi ... ?  Ben je suis une gourde ... Je me suis trompée de main. J'avais ramassé le bâton de la main gauche alors que je tenais ma baguette de la main droite, je n'avais pas encore pensé à la ranger. J'ai vu avec horreur ma pauvre baguette voler au dessus des lauriers. Le temps que je crie un Noooooooon ! catastrophé, c'était déjà trop tard ! Le cabot avait jailli, s'était engouffré à travers les buissons comme s'ils n'existaient pas et j'ai entendu le terrifiant claquement de ses mâchoires qui se refermaient sur ma précieuse baguette de l'autre côté !

-Rufus rapporte, rapporte tout de suite ! Mais non. Cette patate de tête de pioche bien sûr ne rapporte PAS maintenant que je lui demande. Je me suis jetée à quatre pattes pour essayer d'emprunter le même chemin que Rufus. J'y ai perdu mon grand chapeau de paille, me suis griffé les bras et fait un accroc sur ma belle jupe d'été. J'ai fini par m'extirper du mur végétal et déboucher dans le grand champ de patates qui se trouve de l'autre côté de la haie.

Et me voilà donc maintenant ... en train de crier et de courir après ce satané croup désobéissant au milieu d'un champ de patates, avec le vain espoir de récupérer ma précieuse baguette. Rufus s'amuse comme un petit fou à me faire courir et m’époumoner derrière lui. On peut dire qu'il m'en fait baver. J'essaye tout ! La menace, (Tu va voir si je t'attrape satané clebs ! Arrêtes toi tout de suite !), la cajolerie (bon chien, allez bon chien ! Lâches la baguette à Daisy !), le marchandage (Il est pas beau ce beau bâton ? Tu veux pas ce beau bâton là plutôt ?). Mais non. Rien, rien rien ! Rien n'y fait !

On finit par déboucher au milieu du village de Halsham. Le village moldu dans lequel habite toute ma famille ... En me voyant courir après mon chien, un passant rit et m'interpelle.

-Tiens, c'est la p'tite Wellington ! Bonjour !

Essoufflée et le visage rouge,  je ne peux m'empêcher de m'arrêter une demi seconde pour au moins le saluer en retour et tâcher de reprendre haleine ! C'est que notre famille est installée ici depuis des générations, à force tout le monde se connaît dans un si petit patelin. Il faut absolument rester polis ! Déjà que les gens du coins nous trouvent très bizarres ... (et pour cause, ils se doutent pas de ce qu'on est vraiment !)

-Uff .. uff ! Bonjour ... Uff...  Monsieur Brown ! uff ... ufff ... Désolée, je ... fuuuh ! ... dois rattraper Rufus !

-Encore des problèmes avec ce chien ? Quoi qu'il a t'il volé encore c'lui là ! On dirait t'y pas qu'il a entre les crocs un genre de bag... Je le coupe en catastrophe !

-Rien ! Rien du .. uf uf... tout haha ! Un bâton, un bâton tout tordu ! ... uf .. uf ... Un tuteur pour les tomates, c'est ballot hein ? ah ah ... uf ... Satané chien, hein ... ? Pardon monsieur Brown, je ... uuf ! ... dois filer ! Au revoir !

Maudit cabot ! Le temps que je réponde au vieux monsieur, il avait disparu ... je cours jusqu'au coin de la rue ... envolé, plus de trace de lui.

Je le cherche, j'appelle partout. Jusqu'à ce que je finisse par le retrouver dans le jardin de papy, l'air satisfait comme jamais et sans ma baguette. Ce n'est que bien plus tard que je finis par retrouver le trou dans lequel il l'avait planquée. Ma pauvre baguette, mordillée à mort jusqu'à finir en petites échardes ...

"C'est mon croup qui l'a mangée". L'excuse la plus bidon du monde, déjà servie à un de mes profs pour justifier la perte de mes devoirs. Je me demande si le vendeur de chez Ollivander's me croira lorsque je lui servirai cette excuse au moment de lui présenter ce qui reste de ma pauvre baguette ... ?








Alors ... a la fin de mon histoire, je lève un regard presque implorant vers la personne que j'ai en face de moi et lui demande d'une toute petite voix. "-Dites ... est-ce que vous pensez pouvoir me la réparer ? S'il vous plait ?"
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Re: Le comptoir
Lucy Delhex, le  Mer 1 Juil - 20:32

Lorsque le vendeur partit en direction des étagères, Lucy les parcourut du regard d'un air rêveur. Elle ne pouvait s'empêcher de s'imaginer ce qu'il se passerait si quelqu'un échangeait toutes les baguettes de place et de boîtiers. Pendant une minute, son expression fut ornée d'un sourire malicieux alors qu'elle pensait aux conséquences, qui étaient, dans son esprit, hilarantes. Elle ne put le voir, mais sa mère, depuis l'extérieur et à travers l'épaisse vitre, lui octroyait des regards suspicieux. Que pouvait-elle bien avoir en tête ?

La petite brune fut tirée de ses pensées espiègles lorsque le vendeur lui revint, avec une baguette dans la main. Après avoir été invitée à l'essayer, Lucy accorda à l'homme un sourire de façade, avant d'inspecter ce qu'elle avait en main. Son bois était clair, noueux. Après quelques coups d’œil aux alentours, elle était en mesure d'estimer qu'elle était plutôt longue, comparée aux autres baguettes qui circulaient dans les mains des clients. La jeune fille lança un regard à sa mère, qui ne la quittait pas des yeux, soucieuse de savoir si son enfant avait trouvé la bonne. Soudain, une sensation de chatouillis parcourut le corps de Lucy, ramenant subitement son attention à la baguette. Elle réprima un rire stupéfait, et l'observa de plus belle, surprise. Peut être que la baguette voulait lui faire comprendre qu'elle n'était pas faite pour elle ?

Comme si il lisait dans ses pensées, le bois vibra imperceptiblement, répandant dans le corps de Lucy une sensation de chaleur et de légèreté réconfortantes. La brune acquiesça en clignant des yeux, entamant quelques moulinets avec la baguette. C'était confortable, naturel, évident. Les doutes furent chassés, et Lucy peinait encore à croire que sa baguette lui avait joué un tour.

Elle voulut lancer au vendeur un hochement de tête satisfait, mais elle trouva à sa place une femme. Dans le doute, elle la salua quand même, avant de se diriger vers la sortie pour pousser la porte, en tonnant un "au revoir" général, avec un sourire amusé aux lèvres. Sa baguette lui avait vraiment joué un tour. Elles allaient bien s'amuser, toutes les deux.
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Re: Le comptoir
Hugh Dey, le  Mer 1 Juil - 23:33




Baguettes


Pour Lucy Delhex & Nephtys T. Graves


Linda m’énervait sacrément. Je ne l’avais jamais présentée à Izsa, et je me demandais franchement ce que ça donnerait si la propriétaire de l’établissement me voyait là comme ça, en femme, à la place du comptoir. Elle gueulerait, sûrement. Et surtout elle parlerait encore pendant des heures, elle me coincerait probablement beaucoup trop longtemps dans l’arrière-boutique pour déblatérer inlassablement sur les vertus de la communication dans une équipe. Ca me donnait déjà envie de lever les yeux au ciel et de souffler bruyamment. Mais je n’en fis rien.

Non. Je ne pus rien faire à vrai dire, parce que Linda avait rivé ses yeux verts sur ma cliente et qu’elle ne la lâchait pas d’un pouce. Elle clignait même pas des yeux c’était pour dire. Moi, je ne pouvais qu’avoir conscience du merveilleux sentiment de satisfaction en voyant la petite cliente, servie juste avant, quitter l’établissement dans un « au revoir » grandiloquent, le sourire étiré jusqu’aux oreilles.

Le reste, c’était Linda qui gérait. Et elle percevait tout. L’auriculaire malicieusement posé sur les lèvres, mordillé même. Le mouvement des doigts de la cliente sur la baguette. Délicat. Fort. Et surtout une vibration. Un manque d’emphase. Quelque chose de dissonnant. Et ça, je ne savais pas si c'était moi qui le sentais ou elle. Nous le percevions. Tous les deux. Si bien que son sourire charmeur se teinta d’une légère moue préoccupée, tandis qu’elle arborait cette expression que j’avais quand je réfléchissais : le froncement de sourcils.

Oh et puis tant pis, puisque Linda ne voulait pas me redonner la place, autant que je me fonde totalement en elle. Arrêter de lutter pour s’imprégner. Ne faire plus qu’un.

Je la voyais à travers ses yeux – mes yeux – et la première parole de cette ravissante cliente était du compliment pur. Oui. J’y voyais clair. J’attendais le « mais ». Exactement comme un « je suis pas raciste, mais… ». Ici c’était « Vos baguettes sont géniales mais… ». Bref, ce n’était pas celle-ci. Ma main aux longs doigts effilés se permit d’aller titiller ma lèvre inférieure pour marquer un instant de réflexion. Puis elle me dévoila celle qui avait été son âme-sœur durant quelques années. Je la dévorais des yeux. La cliente comme la baguette.

- Intéressant… Vous permettez ? Elle avait déposé une baguette de noyer noir sur le comptoir, ma question était destinée à savoir si je pouvais la prendre en main. Mais en vérité je n’attendais aucune réponse. L’expert.e c’était moi, autant que je la regarde. Je la pris donc avec une délicatesse extrême, de celle que l’on a pour les objets précieux. L’attention de Linda – mon attention – se focalisa entièrement sur la baguette, à tel point que j’en oubliai un instant la cliente et que mes cheveux tirèrent légèrement sur le brun. Pas suffisamment pour me faire redevenir moi-même néanmoins.

- Occamy dites-vous… Et elle ne vous convient plus… Hum. Intéressant. Je relevai mes yeux un instant pour les fixer dans les siens et brusquement, comme si ce long échange de regard n’avait jamais eu lieu, que mes doigts n’avaient pas rêvé de se déposer sur sa peau au lieu du corps noueux de la baguette, je déposais le morceau de bois, me détournais et filais dans les allées pour lui prendre une autre baguette. La première baguette ne convenait pas totalement, très bien. Il me fallait principalement changer de cœur…

Et mon choix se dirigea immédiatement vers l’argent. La feuille d’argent. Parce que son ancienne baguette ne lui convenait plus mais que l’argent pouvait permettre de faire un lien avec celle-ci : après tout, les œufs d’Occamy étaient en argent massif. Et puis, l’argent c’était clinquant, ça avait l’éclat qu’elle revêtait à mes yeux. C’était baigné de cette lumière qu’elle portait sur elle, en elle, dès qu’elle avait passé la boutique. Je ne comprenais pas comment j’avais pu ne pas le voir avant.

Quant au bois… l’olivier était un bon choix, ça c’était certain. Mais ses propriétés avaient été choisies en combinaison avec l’hippogriffe. Aussi, avec l’argent, avais-je envie de lui proposer quelque chose d’encore plus personnel. Quelque chose allant totalement avec sa détermination. Un sourire naquit sur mon visage. Epicéa. Premièrement parce que, rien qu’au nom, ça m’évoquait les épices, et que je rêvais de sentir un parfum épicé au creux de son cou. Mais bre,f passons les détails. C’était principalement parce que l’épicéa donnait des baguettes avec un caractère très fort, ayant des effets catastrophiques dans des mains hésitantes. Il fallait être profondément déterminé et assuré pour les maîtriser. Avoir une envie folle. Dans tous les domaines.

Je ne choisissais pas non plus ce bois très souvent, mais ça lui allait bien. Et puis il était difficile à travailler, autant qu’il me semblait difficile de lui glisser plus d’un sous-entendu. Oui, c’était décidé. Epicéa et argent. Je revins donc vers le comptoir de ma démarche féline de Linda, puisque Linda semblait terriblement intéressée par la demoiselle. Je plantai une nouvelle fois mon regard dans le sien, souhaitant du plus profond de mon âme l’embraser d’un simple clin d’œil.

- Vous pouvez essayer celle-ci, l’alliage du bois et du cœur est plus fins ils sont… Plus adaptés à votre nature je pense. J’espère. Vous êtes bien difficile à cerner, je regrette de ne pas avoir plus de temps pour vous connaître. Un sourire, la phrase était partie. A elle de savoir attraper la perche au vol ou non.


Baguettes



Nom : Lucy Delhex
Bois : Cornouiller
Composant : Dard de Billywig
Élasticité : Capricieusement souple
Taille : 28,44 cm
Prix : 2 Gallions
Compte Vérifié


Nom : Nephtys T. Graves
Bois : Epicéa
Composant : Feuille d’argent
Élasticité : Assez rigide
Taille : 27,39 cm
Prix : 2 Gallions
Compte Vérifié





by Lydie






Baguette


Pour Daisy Wellington


Comme à l’accoutumée, les commandes s’enchaînaient à Ollivander’s. L’avantage de cette boutique c’est qu’on avait vraiment peu le temps de s’y ennuyer. Même moi, Hugh, alors que pourtant j’en avais croisé des marmots auxquels il fallait moucher le nez. Mais ici, à part leur tendre un mouchoir je n’avais pas grande autre responsabilité pour ce genre de cas. Je me devais surtout de trouver leurs âmes-sœurs. Je me voyais un peu comme un conseiller matrimonial et j’aimais particulièrement lorsque les prétendantes se faisaient difficiles à trouver.

Cela dit, même si je ne m’ennuyais pas, je pensais avoir vu à peu près tout ce que je pouvais voir dans cette boutique. Et je ne m’attendais surtout pas à être surpris aujourd’hui. D’autant moins par une petite demoiselle, blondinette, pas suffisamment âgée pour être sortie de Poudlard, loin de là. Du genre à avoir de l’acné, au moins un peu. Et les dents sales. Parce que les mômes à cet âge là ça a toujours les dents sales. Bref, ne pas y penser sinon j’allais gerber. Je m’apprêtais à lui sortir une baguette dès qu’elle aurait rempli le formulaire, un peu comme à tous les autres mais non. Ce n’était pas parti pour être comme ça. A mon grand désarroi.

Mes yeux se posèrent d’abord sur un morceau de bois tout juste bon à démarrer un feu de cheminée. Je haussai un sourcil. Et puis brusquement mes yeux s’arrondirent en comprenant.
-Vous savez ce n'est pas ma faute ... c'est mon Croup qui l'a mangée.
- Oh bordel de brosse à… la suite de la phrase fut censurée pour le bonheur des plus petits. On ne dit pas de si gros mots devant une enfant, si cruelle fut-elle avec les baguettes magiques. Néanmoins, je n’en pensais pas moins, et je me permis de la fusiller du regard. Je ne la croyais pas un instant avec son histoire de croup.

Elle dut le saisir au vol, et ce fut encore pire. Vous n’imaginez pas tout ce qu’on peut rencontrer dans une boutique telle qu’Ollivander’s, mais le pire, ce sont les gens bavards. Et là, elle me sortit tout. Absolument tout. Inarrêtable cette petite. A tel point que, discrètement, pendant son récit, je dû me pincer le bras suffisamment fort pour me faire mal et constater avec désespoir que je n’étais pas dans un cauchemar. Que mon cerveau, aussi dérangé fut-il, n’avait pas inventé seul l’image d’une jeune fille lançant sa propre baguette à son croup au lieu de lui envoyer un bâton quelconque. Que j’avais bien en face de moi la personne la plus stupide qu’on puisse croiser en Grande-Bretagne.

Ca ne l’aidait probablement pas mais, plus son récit avançait, plus je devais me retenir de rire. Finalement, alors que ce qu’elle disait me semblait horrible – déjà parce qu’une innocente baguette avait été victime de son récit mais aussi parce que c’était affreusement long – tout au moins au tout début, je finis par me prendre au jeu et imaginer moi-même la scène. A la toute fin, elle se retrouva donc face à un vendeur hilare, obligé de maintenir sa respiration bloquée pour ne pas rire aux éclats devant la détresse de cette gamine. J’en étais rouge. Et incapable de rester totalement silencieux. Un vieux rire, croisement incertain entre un grognement et un ronflement, ne pouvait s’empêcher de s’échapper de mon nez – puisque mes lèvres étaient définitivement closes. Et puis finalement tant pis, j’explosais de rire. Au risque de la vexer. Pendant une bonne minute. Une bonne minute d’un rire très franc pour bien me moquer d’elle, comme si elle venait de chuter de la manière la plus absurde du monde juste devant moi.

Et puis il fallut bien que je reprenne mon calme. C’est sa dernière demande qui acheva de me calme.
- Dites ... est-ce que vous pensez pouvoir me la réparer ? S'il vous plait ? Elle avait eu une voix des plus faibles et c’est seulement là que je me rendis compte de la honte qui devait l’accabler. Oh m*rde. J’avais pas dû l’aider. Bon tant pis c’était trop tard. Mais peut-être que j’allais pouvoir me rattraper. Après avoir repris mon souffle, j’examinai en détail les quelques morceaux de baguette qu’elle avait pu me fournir et m’exprimais le plus gentiment du monde.
- Je suis désolé jeune fille je pense que ce ne sera pas possible. Mais je dois pouvoir vous en trouver une qui vous conviendra encore davantage. Une plus jolie et plus performante, que vous ne pourrez plus jamais confondre avec un morceau de bois. Je ponctuais ma phrase d’un sourire timide, avant d’ajouter : Avez-vous envie de tester quelque chose en particulier ou me laissez-vous totalement libre de vous proposer une baguette ? C’était la moindre des choses que je pouvais lui demander à cette pauvre gosse…


Baguettes









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Re: Le comptoir
Daisy Wellington, le  Jeu 2 Juil - 15:32

Oh oui je me sens bien bête après ce coups là ... Il rit de moi et il a sans doutes bien raison, ce qui me rend encore plus penaude. J'aurais du lui mentir et inventer que ... je sais pas. Un grand me l'avais volé. Un serpentard tiens. C'est plausible, ils ont des belles têtes de coupables ...

J'ai un soupir. Non ... Il vaut mieux assumer ses bêtises que d'accuser les autres.

Mais après avoir bien rit, le vendeur se penche sur le comptoir et devient d'un coups beaucoup plus gentil. Je retrouve alors un semblant de sourire, même si je conserve mon attitude penaude.

- Je suis désolé jeune fille je pense que ce ne sera pas possible. Mais je dois pouvoir vous en trouver une qui vous conviendra encore davantage. Une plus jolie et plus performante, que vous ne pourrez plus jamais confondre avec un morceau de bois.  Avez-vous envie de tester quelque chose en particulier ou me laissez-vous totalement libre de vous proposer une baguette ?

Le verdict est sans appel, même la magie ne peut plus rien pour ma baguette. Adieu ma baguette que j'aurais jamais pris le temps de nommer parce que j'ai hésité entre trop de trucs pendant trop longtemps !

-Oh ben heu ... non ... non je vous fais confiance. J'ai un peu de sous si ... vous voulez. Pour une meilleure baguette peut être ... ? Dis-je en parcourant des yeux l'ensemble des boites dans leurs rayons, et les quelques rares baguettes exposées. Lilly adorerait venir ici et les regarder. Les baguettes c'est son truc. Mes yeux finissent par tomber sur les fameuses "perles" de chez Ollivanders, probablement mises sous vitrines. Il n'en reste plus grand chose ... deux baguettes qui ont l'air trop ... "brutales" pour retenir mon intérêt ... Et beaucoup d'emplacements vides. Mon attention est un instant captée par deux socles vides côte à côte, avec la petite étiquette "Vertume et Pomona, jumelles de coeur". Une pensée un peu étrange me vient.

-C'est possible d'offrir des baguettes à des gens, monsieur ... ? Des gens qu'on connait assez pour peut-être ... pressentir ... ce qui leur faut ... ?
Nephtys T. Graves
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Re: Le comptoir
Nephtys T. Graves, le  Ven 3 Juil - 10:34

Il y avait plusieurs manières de définir l'intérêt. Il y a d'abord ce sentiment de curiosité que l'on porte à une personne ou un objet. Je voyais bien que l'intérêt de la vendeuse était non seulement dirigé vers la baguette mais aussi envers moi, ce qui n'était pas pour me déplaire. Si autrefois, je me gardais bien de penser que les autres avaient raison quand ils me disaient que je vais ce petit je-ne-sais-quoi en plus, aujourd'hui, je n'avais pas peur de le valoriser, et de l'utiliser. J'avais appris, bien malgré moi, que dans la société, on jouait tous un rôle. Et qu'il fallait être le meilleur acteur pour mieux réussir. Avoir un je-ne-sais-quoi était une arme bien plus utile pour ne pas passer inaperçu. Pour oser. Pour aller de l'avant, et pour finalement, atteindre ses objectifs. Voilà une autre définition de l'intérêt. Un avantage pour un individu si celui-ci doit exploiter la chose. Troisième intérêt... ce qui va dans le sens de quelque chose. J'étais pressée. Réellement pressée. Je n'avais pas énormément de temps à perdre, mais je savais que j'en perdrais plus si je ne restais pas calme, et si je donnais pas une quatrième définition de l'avantage: retenir l'attention par sa valeur. Alors j'étais toujours cette femme charmeuse. Parce que oui, la demoiselle avait aussi ce petit quelque chose de pas commun.

Je mordillais un peu ma lèvre inférieure quand elle s'intéressa à ma vieille baguette. C'était une façon d'en apprendre plus sur moi. C'était... intimiste. Et si d'habitude, je ne préférais pas trop me dévoiler, là, j'acceptais le défi avec grand plaisir. Je l'observais, froncer les sourcils sous la concentration, sous la réflexion. Et je l'imaginais avec une expression différente... plus... relâchée. Mes yeux se firent amandes. Et la jeune vendeuse s'en alla pour chercher une nouvelle, peut-être, compagne de bois. Je relâchais un petit rire amusé. Décidément, la vendeuse était d'humeur joueuse et taquine. Eh bien, si elle voulait jouer au chat et à la souris, il fallait vite qu'elle apprenne que la douceur féline aux griffes de fer, ce n'était pas elle. Mes doigts tapotèrent à nouveau le comptoir de bois. Lorsque la vendeuse refit son apparition, tes yeux amande étaient toujours là, plongés dans ce bout de femme qui prenait une forme plus fantasmagorique d'un futur proche.

 Vous pouvez essayer celle-ci, l’alliage du bois et du cœur est plus fins ils sont… Plus adaptés à votre nature je pense. J’espère. Vous êtes bien difficile à cerner, je regrette de ne pas avoir plus de temps pour vous connaître.. À la dernière phrase, je plongeais mon regard dans le sien. Piquant et doux à la fois. Elle voulait avoir le contrôle? Bien. Jouons. Il était beaucoup plus excitant lorsque l'on essayait de faire le premier pas n'est ce pas . C'était grisant, et on était dans... l'attente. Que dirais-tu d'une petite frustration, d'un désir encore inassouvi? Je dévoilai une nouvelle fois mes canines. Le regard félin. Que fera-t-elle une fois que ces petits bouts d'ossements viendront caresser sa jugulaire? Je pris le temps de m'abreuver de cet instant avant de porter attention sur le bout de bois qui attendait, avide lui aussi de trouver sa maîtresse, dans sa boîte. Comme pour l'autre baguette, tu caressas doucement les nervures du bois d'épicéa... qui ne réagit pas du tout. Comme son ancienne baguette. Il fallait croire que l'argent n'était que bien trop superficiel. Que je désirais pas le clinquant, mais la vraie valeur des choses. L'excitation. Le frisson de la vie.

Nouveau sourire charmeur. La vendeuse avait du mal à me cerner, et ce jeu en valait la chandelle. Je laissais échapper un petit soupir amusé sous le léger mordillement de mon pouce, le sourcil levé et le regard qui se faisait de plus en plus prédateur. Je ne voulais pas qu'elle arrête ce jeu. Je voulais continuer, et ses échecs auraient pu la pousser à stopper ce moment. Alors moi aussi je pris les devants et levai une de mes "délicieuses mains", et caressa lentement son menton. Mon pouce effleurant doucement ses lèvres. Un baiser non direct. Un encouragement. Parler briserait le moment. Ce geste dura quelques secondes, mais aurait pu durer toute l'éternité si attirer l'attention des autres clients avait été mon objectif. Non, là, je voulais seulement attirer l'attention de la vendeuse. Est-ce que le pari était réussi?

Adonis Evans
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Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : - Demi-Vélane


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Re: Le comptoir
Adonis Evans, le  Lun 6 Juil - 23:27

À Jennifer Wilson,

   Au bout de quelques minutes la jeune femme revint d’entre les rayons et plaça devant le garçon un boîtier sombre. Elle prononça quelques mots avant de disparaître à nouveau pour s’occuper d’un autre client qui venait de pénétrer dans la boutique.

   Cela faisait bien des années qu’Adonis n’avait pas eu à faire ça. Plus de dix ans finalement. Son cœur se serra légèrement. Il eut un dernière pensée pour sa précédente baguette. Il était désormais temps d’avancer. Il prit une grande respiration et ouvrit délicatement le boîtier. Il souleva les rubans et révéla le précieux morceau de bois. Adonis s’en saisit doucement. L’objet était d’un noir absolu tout comme son ancienne baguette. Noir comme ses yeux lorsque le démon ressortait. Doucement, il referma sa main autour du manche finement taillé, bien séparé de la lame par une bague. Aussitôt, une douce chaleur l’envahit. Une chaleur qu’il n’avait jamais oublié. Cette sensation de ne faire plus qu’un. Une chaleur apaisante, réconfortante, d'une bienveillance absolue. La baguette l’avait choisi, il n’y avait aucun doute la dessus. Il lui était désormais inutile de faire un mouvement de poignet, cette baguette était faite pour lui, il le sentait. Elle n'appartiendrait à personne d'autre. Chercher plus longtemps aurait été une perte de temps. Adonis esquissa un sourire. Un nouveau chapitre de sa vie s’ouvrait désormais. Bien qu’il n’était pas entièrement responsable de la destruction de sa dernière baguette, il se promit, en regardant la nouvelle venue d’en prendre encore plus soin. C’était un nouveau départ.

   Il se promit également d’être désormais bien plus prudent avec les Éruptifs si jamais il en croisait de nouveau. Ce jour-là, il aurait très bien pu y passer. Tenant fermement sa nouvelle baguette, il ferma les yeux et toute sa mésaventure lui revint à l’esprit. Une journée chaude qui avait pourtant si bien commencé…

* * *

Afrique australe.
Début d’après-midi.


    - Adonis ? Tu es toujours parmi nous ?
    - Oui oui, répondit machinalement le garçon.
    - Alors concentre-toi un peu, s’il te plaît.
    Adonis resta silencieux. D’autres choses monopolisaient son esprit à cet instant là.
    - La nuit fut agréable, reprit la voix, je vous remercie. Mais pouvons-nous en arriver au fait, s’il vous plaît ?
    - Bien sûr Monsieur Evans, répondit un autre homme. Vous êtes notre dernier espoir, nous avons tout essayé. Nous, magizoologistes, sommes restés impuissants. Elle nous connaît trop bien, elle se méfie, vous comprenez…
    - Je vois, je vois, répondit le père d’Adonis, pensif. Eh bien allons-y, nous sommes là pour cela. Adonis, on se réveille !
    Le garçon eut un léger sursaut. Il revint à la réalité. Son père, a quelques mètres, lui faisait des grands signes pour qu’il le rejoigne. Il était accompagné d’une dizaine de grands hommes noirs, habillés de robes colorées.
    - J’arrive ! s’exclama Adonis.
    Sans attendre, il trottina en direction de son père qui continuait d’avancer en compagnie de leurs hôtes. Au détour d’une hauteur, le jeune homme ralentit cependant quelques secondes. Après s’être assuré que son père ne le distançait pas trop, il jeta un rapide coup d’œil au paysage qui l’avait hypnotisé quelques secondes plus tôt. De gigantesques étendues, vallonnées de prairies, s’étendaient devant lui à perte de vue. Les herbes hautes y poussaient en touffes épaisses, entrecoupées de terre nue. Sur ce tapis graminéen, se rencontraient de-ci, de-là arbres et arbustes, parsemant l’horizon. Il n’y avait rien à redire, c’était à couper le souffle. Comment pouvait-il se concentrer avec cette vue ?
    Après quelques minutes de marche, le petit groupe s’arrêta de nouveau. Un des hommes en robe montra du doigt une petite tâche proche de l’horizon. C’était un point d’eau où s’était rassemblé un grand troupeau d'animaux de pâturage qui buvait abondamment.
    - Son troupeau est la-bas, dit-il, vous le voyez ? Actuellement, il n’est plus composé que de femelles. Vous comprenez, la saison des amours fut rude… Les derniers mâles qu’il restait se sont malheureusement fait exploser il y a quelques jours. Nous n’avons rien pu faire malheureusement…
    L’homme baissa la tête. Il semblait vraiment attristé. Les gens de ce territoire tenaient énormément à leurs créatures, aussi dangereuses qu’elles soient. Adonis s’en était vite rendu compte.
    - Vos qualités de magizoologiste vous ont précédé Monsieur Evans, continua un autre homme. Si nous vous avons appelé, c’est que nous n’avions plus d’autre choix. Jamais nous nous serions permis de vous déranger si la situation n’était pas critique, soyez-en sûr…
    - Oh, ne vous en faites pas pour cela, s’esclaffa le père d’Adonis. Je sais me rendre disponible si l’on a besoin de moi. C’est par ailleurs toujours un plaisir de passer par chez vous. Cela faisait bien longtemps que je n’étais pas revenu… Mais bref, revenons à nos moutons ! Dites m’en plus, je vous écoute.
    Le premier homme reprit alors la parole. Le soleil encore haut dans le ciel illuminait sa peau noire comme de l’ébène.
    - Comme je vous l’ai précisé, dit-il, nos mâles se sont fait exploser il y a peu. Malheureusement, comme si cette perte n’était pas assez dure à supporter, une de nos femelles a été grièvement blessée suite à l’explosion des mâles. Depuis lors, nous essayons de l’approcher pour la soigner mais rien n’y fait… Vous êtes notre dernière chance.
    - Je vois, répondit Monsieur Evans, c’est en effet un problème de taille, disons… Où se situe la souffrante ? Puis-je la voir ?
    - Bien sur, acquiesça le deuxième homme. Elle est de ce côté. Bien que nous n’ayons pas réussi à la soigner nous sommes tout de même arrivés à l’isoler. Suivez-nous.
    Le petit groupe reprit alors la marche. Jusque-là ils se situaient en hauteur, au sommet d’une étendue rocheuse qui surplombait la savane. Mais à présent, ils descendaient pour rejoindre la plaine. La pente, bien que quelque peu aménagée n’en restait pas moins abrupte. Les magizoologistes africains qui accompagnaient Adonis et son père n’eurent aucun mal à descendre contrairement au jeune homme qui faillit, à plusieurs reprises, choir au sol sans grâce aucune.  Son père, lui, semblait également parfaitement à l’aise. Adonis se sentait un peu honteux. Ce n’était pas une petite pente qui allait avoir raison de l’explorateur qu’était son père. Il avait des années d’expérience à voyager. Avait-il seulement encore peur de quelque chose ?  
    - Nous y sommes, déclara alors un troisième homme.
    Arrivé en bas de la pente, le petit groupe se retrouvait face à un enclos des plus simples, en bois sombre.
    - Cet enclos est protégé par des sortilèges de protection, expliqua un magizoologiste à la robe bleue nuit. De plus, lorsque nous avons réussi à attirer notre créature blessée à l’intérieur, nous avons lancé de nouveaux sortilèges pour qu’elle demeure invisible aux yeux de ses congénères. Nous ne risquons rien.
    Monsieur Evans marmonna quelques mots en signe d’acquiescement. Adonis était concentré sur autre chose. Ce qui était intéressant pour lui n’était pas l’enclos mais ce qu’il contenait.
    Un énorme animal avec une tête disproportionnée y respirait bruyamment. Au sommet de son museau trônait une gigantesque corne. Elle rougeoyait par endroit comme si un fluide se déplaçait à l’intérieur.
    - Alors nous y voilà, déclara Monsieur Evans, les mains sur les hanches. Effectivement, elle est mal en point.
    Adonis leva les yeux pour analyser rapidement l’immense créature. Elle ressemblait à un énorme rhinocéros mais avec une tête et une corne beaucoup trop disproportionnée par rapport au reste de son corps, qui demeurait pour autant bien gigantesque. Le regard du garçon s’arrêta alors sur une zone particulière au niveau de son antérieur gauche. Une large plaie y saignait encore. Tout autour, la peau était brûlée et ne semblait pas vouloir cicatriser. Effectivement, la créature n’était pas en forme.
    - Adonis, s’écria son père, un diagnostic peut être ?
    Le garçon s’approcha quelque peu de la créature. Celle-ci le remarqua aussitôt. Elle souffla bruyamment des naseaux alors que ses yeux de la taille d’énorme balles pivotaient vers le garçon.
    - Hum, marmonna-t-il. La plaie semble profonde… Un sortilège de l’Hémorrastop devait accélérer la cicatrisation mais étant donné la superficie de la plaie et l’épaisseur impressionnante de la peau de cet animal, pour moi, il faudra réitérer l’expérience plusieurs fois.
    - Je suis plutôt d’accord, répondit son père. Quoi d’autre ?
    - La plaie devra être protégée. Si elle décide de marcher sur une longue distance, il ne faudrait pas que la plaie se rouvre.
    Son père acquiesça. Adonis se sentait fier.
    - C’est une bonne réponse, reprit Monsieur Evans, seulement… Le problème ici n’est absolument pas le diagnostic ni le soin de cette créature.
    - Alors quel est le souci ?
    - Le souci, mon cher fils, est que cette créature est classé XXXX. C’est une créature extrêmement dangereuse qu’il faut manipuler avec soin. Alors certes, il nous faut la soigner mais nous ne devons pas nous mettre en danger pour autant. L’approche de la créature est aussi importante que le soin en lui-même et visiblement c’est ici que réside le problème.
    Adonis se sentit immédiatement moins fier. Il n’avait pas réalisé la dangerosité potentielle de l’animal qui se tenait en face de lui. Certes, la créature devait approcher la tonne mais bien qu’elle soit blessée, elle semblait pacifique. Adonis avait croisé à nombreuses reprises des créatures bien plus petites et pourtant si hargneuses !
    - Une méthode te vient-elle à l’esprit pour l’approcher sans danger ? reprit Monsieur Evans.
    Adonis réfléchit quelques instants. Il n’avait jamais été confronté à un animal de la sorte. Il ne savait pas trop quoi répondre.
    Son père, voyant son hésitation, essaya autre chose.
    - Alors dis-moi, pourquoi ne pas simplement la stupéfixer pour l’approcher ?
    Cette fois-ci Adonis n’hésita pas. Il ne savait pas quoi faire mais il savait ce qu’il ne fallait pas faire.
    - L’Éruptif est une créature généralement paisible, répondit le garçon, et bien que cette femelle soit blessée, elle ne me semble pas agressive. Ce sont des animaux qui n'attaque jamais à moins qu'on ne les provoque. Un simple sortilège pourrait avoir de graves conséquences… Notre but est d’instaurer un climat de confiance avec les créatures pour les soigner, un sortilège de Stupéfixion aurait l’effet inverse pour moi. Et puis de toute manière, l'Éruptif a une peau épaisse la plupart des sortilèges et maléfices n’ont pas d’effet sur lui.
    - Tout à fait, répondit son père, les yeux brillants de malice, il n’y a pas grande chose à rajouter à cela. Quel protocole d’intervention te semble judicieux dans ce cas là ?
    Adonis se tut de nouveau, le doigt posé sur ses lèvres. Il se creusait la tête sans succès.
    - Tu n’as vraiment pas d’idée ? Allons Adonis, ça ne te ressemble pas.
    - J’avoue que sur ce point là je sèche, finit par répondre le garçon.
    - Je vais donc t’aider un peu, reprit son père.
    Il se tourna alors vers les magizoologistes africains qui attendaient ses consignes.
    - Messieurs, j’ai besoin d’une précision, dit-il. Cette femelle doit être encore en chaleur, je me trompe ?
    - Absolument pas, monsieur, répondit un d’entre eux. La saison des amours doit continuer encore pour quelques jours.
    - Alors c’est parfait. Nous allons en profiter.
    Rapidement, il se saisit de la sacoche qu’il tenait sous son bras, farfouilla quelques secondes à l’intérieur et saisit un petit flacon dont il retira le bouchon. Avec précision, il appliqua quelques gouttes de la précieuse solution sur ses poignets avant de la reboucher. Une odeur puissante, capiteuse, animale, chatouilla les narines d’Adonis. Il n’était vraiment pas fan de ce parfum bien trop fort pour lui.
    - Ce sont des phéromones d’Éruptif, expliqua l’homme. Je les ai mélangé avec quelques autres ingrédients. Le tout devrait calmer notre amie.
    - Êtes-vous bien sur de ce que vous faites ? demanda un des magizoologiste quelque peu inquiet.
    - Évidemment qu’il est sûr de lui, siffla Adonis. Laissez-le faire, il sait ce qu’il fait.
    L’homme n’insista pas.
    - Pouvez-vous me laisser entrer messieurs ? demanda Monsieur Evans.
    D’un geste de la baguette, les magizoologistes levèrent le sortilège de protection autour de l’enclos de la créature pour laisser passer l’homme. Celui-ci s’approcha lentement d’elle, les poignets en avant. A la vue de cet étranger, l’Éruptif poussa un barrissement rauque. Elle n’appréciait visiblement que très peu cette compagnie. Pour autant, Monsieur Evans ne s’arrêta pas. Les poignets toujours en évidence, il avançait d’un pas sûr. La créature stoppa alors soudainement ses cris. Ses énormes naseaux se dilatèrent et ses orbites fusèrent en direction de l’homme. Elle avait compris. Et Monsieur Evans aussi. Il n’avait plus de temps à perdre. L’homme fléchit alors les genoux, les mains dans le dos et poussa une cri rauque à son tour. D’un geste vif, il leva la jambe droite et dans un grand mouvement frappa le sol avec son pied. Lentement, il le recula pour le placer derrière son pied gauche, en dessinant un « S » dans la poussière. Son corps pivota alors sur le côté et à nouveau, il poussa un cri. Mais celui-ci ressemblait davantage à celui d’un cochon. À quelques mètres de lui, les magizoologistes n’en revenaient pas. Ils ne pouvaient croire ce qu’ils voyaient. Alors que l’homme continuait sa parade en effectuant des petits bonds et en se roulant par terre, un des africains s’adressa à Adonis, visiblement inquiet de la proximité de l’homme avec la créature blessée. :
    - Et si elle ne se laisse pas faire, dit-il, quel est le plan de secours ?
    - Il n’y en a pas, répondit le garçon. Laissez-le faire, il maîtrise la situation.
    L’Eruptif chuta alors sur le côté dans un énorme bruit sourd et à l’instar de Monsieur Evans, roula sur lui-même avant de se relever. Il sourit, visiblement soulagé.
    - C’est bon, murmura-t-il.
    Lentement, il s’avança vers la créature qui poussaient des petits cris. Il tendit sa main vers elle jusqu’à pouvoir lui caresser le museau.
    - C’est bien ma belle, tout va bien, dit-il.
    Une grande plaie saignait abondamment à l’arrière de la patte de l’animal. Les magizoologistes purent respirer à nouveau. Il étaient rassurés.
    - Hum, continua Monsieur Evans, ce n’est pas joli, joli tout ça… Voyons ce que nous pouvons faire.
   Lentement, l’homme se déplaça vers les flancs de l’animal. Avec une immense douceur, il plaça sa baguette à quelques centimètres au dessus de la plaie et murmura :
    - Vulnera Sanentur.
    La créature poussa un petit cri d’inquiétude mais le magizoologiste la rassura rapidement.
    - Ne t’en fais pas, chuchota-t-il en caressant les flancs de la bête, tout va bien se passer.
    La femelle Éruptif se calma aussitôt, elle se laissait faire, elle avait confiance. Petit à petit la plaie se refermait, les tissus cicatrisaient.
    - Adonis, j’ai besoin de ton aide à présent. Approche toi lentement. J’ai besoin que tu appliques un bandage sur la plaie. Pendant ce temps, j’ai une potion à préparer pour accélérer sa guérison. Mes sortilèges ne suffisent pas. La peau de l’Éruptif est trop épaisse, il faut l’aider encore un peu.
    Adonis acquiesça avec détermination.
    - Et sois doux surtout, la plaie est sensible, reprit son père.
    Adonis n’y manquerait pas. Calmement, il s’approcha de la créature alors que son père reculait.
    - Tu n’auras pas besoin de phéromones, dit-il. J’ai sa confiance. Si je la laisse avec toi, elle sait qu’elle ne craint rien.
    Adonis hocha de nouveau la tête et déglutit. Il faisait confiance à son père mais tout de même l’Éruptif était un animal impressionnant, encore plus vu d’aussi près. A cette distance de la créature, le garçon sentait sa chaleur et sa respiration. Ce qu’il ressentait au contact des créatures était indescriptible. Chacune avait comme une aura puissante et changeante. Il n’avait pas de mot pour décrire cela. Mais ce n’était pas le moment d’être sentimental, il devait agir vite. Il ne connaissait pas la patience de la créature. Aussi, il ne perdit pas plus de temps. A l’instar de son père quelques secondes plus tôt, le garçon pointa sa baguette à quelques centimètres de la plaie de la créature et murmura :
    - Ferula.
    Aussitôt, des bandages apparurent de nulle part et s’enroulèrent autour du membre blessé de l’animal. Mais dès qu’ils touchèrent la créature, celle-ci poussa un puissant cri rauque. Ses yeux énormes s’ouvrirent en grand, ses pupilles se dilatèrent. D’un geste incroyablement vif, la queue de l’animal fouetta l’air et s’écrasa sur Adonis, la baguette encore levée. Surpris, le garçon bascula en arrière et chuta lourdement dans la poussière. La créature recula rapidement en poussant des cris. Les bandages la faisait souffrir, ils devaient être trop serrés. Les yeux d’Adonis fusèrent vers la plaie de la bête, il n’avait pas d’autre choix, il devait la libérer. D’un geste vif, le garçon se releva et tendit le bras. Il pointa sa baguette sur les bandages de l’animal dans le but de lancer un maléfice de Répulsion mais avant qu’il n’ait pu formuler l’incantation la queue de l’Éruptif, semblable à une corde, s’abattit de nouveau sur lui.
    - PROTEGO ! cria-t-il.
    Le charme du Bouclier se déploya. La queue de la bête le frappa de plein fouet et le fit éclater. Sous la puissance de l’attaque, Adonis fut à nouveau projeté dans les airs et lâcha sa baguette. Elle s’envola et roula sur plusieurs mètres, sous les antérieurs de l’Éruptif. Adonis ne pouvait plus rien faire. La créature se tourna vers lui, ses yeux lançant des éclairs. Elle pencha son énorme tête, prête à empaler Adonis. Paralysé, désarmé, il ne pouvait pas se défendre. Il fixait l’Éruptif.
    - Sauve-toi, Adonis, VITE ! s’écria alors une voix.
    Son père courrait dans sa direction, le visage terrifié. Adonis reprit ses esprits. La bête chargea.
    - Recule Adonis ! TOUT DE SUITE !
    Arrivé à quelques mètres de son fils, Monsieur Evans leva sa baguette et hurla :
    - PROTEGO !
    Aussitôt, une large barrière translucide s’interposa in extremis entre Adonis et l’énorme tête de l’Éruptif. Le choc fut terrible. Le bouclier parvint à absorber l’énergie de l’attaque mais la bête était si puissance qu’il s’évapora aussitôt.
    - J’AI BESOIN DE VOUS ! reprit l’homme. JE NE TIENDRAI PAS LONGTEMPS !
    - Oui monsieur !
    Une dizaine de sorciers s’avancèrent en sortant leurs baguettes. Tout autant de boucliers s’élevèrent pour protéger le garçon d’une nouvelle attaque de l’Éruptif.
    - RECULE ADONIS ! reprit son père. C’EST UN ORDRE !
    Le garçon ne se fit pas désirer plus longtemps. Tremblant comme une feuille, il parvint finalement à se relever. Le corps couvert de poussière, il se mit à courir dans le sens opposé à la créature qui secouait son immense corne.
    - Maintenez les boucliers, continua Monsieur Evans. Il faut la bloquer sinon elle va tout détruire.
    Les africains encerclèrent la créature pour l’immobiliser de tous les côtés. Il n’était pas question qu’elle s’enfuie. Heureusement pour eux, l’Éruptif ne pouvait pas prendre d’élan ce qui limitait la puissance de ses attaques mais elle montait en pression. Sa respiration se faisait plus fréquente et plus forte. Bloqué de toute part, l’animal faisait du sur-place, donnant désormais de grands coups de corne et de queue dans les boucliers translucides qui lui barrait la route. Dès qu’elle en brisait un, un sorcier en faisait apparaître un nouveau pour le remplacer. Mais cette méthode ne tiendrait pas longtemps. Il fallait calmer la bête. Le père d’Adonis le savait. Le visage grave, il lançait sortilège sur sortilège en réfléchissant à un meilleur plan. Phéromones ou pas, l’Éruptif n’en avait plus grand-chose à faire. Adonis, quelques mètres derrière lui, était toujours inutile.  Il voyait sa baguette, entre les énormes pattes de la créature, risquant d’être écrasée à tout moment. Il priait pour que cela n’arrive pas mais il ne pouvait rien faire de plus. Il ne pouvait qu’attendre. Sans baguette, il était complètement inutile. Cependant, même armé, il aurait été bien incapable de trouver une solution. Il s’en remettait à son père.
    - RECULEZ ! hurla ce dernier.
    La femelle Éruptif venait de pencher sa tête trop bas, bien trop bas. Elle enfonçait sa corne dans le sol. La terreur apparut sur le visage du père d’Adonis.
    - FUIS ADONIS, TU M’ENTENDS ! FUIS !
    Les sorciers reculèrent à toute vitesse, lançant à nouveau des Protego, les plus puissants qu’ils pouvaient. La créature retira rapidement sa corne du sol et fit quelques pas en arrière. De l’extrémité de son appendice s’échappait une sécrétion rougeâtre. Elle en avait rempli le sol qui commençait à se déformer et à gonfler. Adonis se mit à courir dans la direction opposée, il devait se mettre à l’abri. Une dernière fois, il tourna la tête dans sa direction et fixa sa baguette, au sol, à quelques mètre du foyer rougeoyant. Cette baguette qu’il avait depuis ses onze ans. Cette baguette qui l’avait accompagné durant toute ses années à Poudlard. Celle avec qui il avait voyagé, avec qui il avait tant appris. Il la fixa une dernière fois. Et tout explosa.
Un souffle puissant projeta tous les sorciers en arrière malgré leurs boucliers. L’onde de choc fit trébucher Adonis qui chuta, une fois de plus, violemment au sol. On entendit alors les barrissements rauques de l’animal, diminuant peu à peu d’intensité. La femme Éruptif s’éloignait. Le souffle de l’explosion avait soulevé un nuage de poussière mais lorsqu’il retomba au sol, Adonis pouvait se rendre compte de la situation.
    La créature avait brisé son enclos et disparaissait au galop dans la savane, en direction de ses congénères. Les premières couches de bandages n’avaient pas supportés l’explosion. Certains morceaux jonchaient le sol, calcinés, a l’endroit ou elle se trouvait quelques instants avant. Mais quelque chose d’autre attira l’attention du garçon. À quelques centimètres des bouts de tissu,  brûlaient quelques morceaux de bois. Adonis s’agenouilla tristement. Sa baguette n’était plus. L’explosion l’avait réduite à néant. Il saisit doucement les quelques morceaux qu’il restait, enfouis à moitié dans la poussière et les regarda avec tristesse.
    Quelqu’un posa alors sa main sur l’épaule du garçon.
    - Ce n’est pas ta faute Adonis, lui dit calmement son père. Ce sont des choses qui arrivent même aux plus grands.
  Les yeux du garçon s’embuaient.
    - Nous travaillons avec des créatures douées de pensées et de sentiments, reprit son père. Ce ne sont pas des objets. Ne l’oublie jamais. Elles peuvent être en colère ou avoir peur. Notre rôle est de prendre soin d’elles en évitant de se mettre en danger. Il s’en ait fallu de peu mais aujourd’hui, c’est chose faite. Bien sûr il faudra remettre des bandages à cette femelle Éruptif et lui faire boire ma potion mais ses blessures cicatriseront vite, elle est sortie de danger. Et puis, personne n’a été blessé en fin de compte.
    Adonis jeta un coup d’œil rapide autour de lui. Les magizoologistes étaient intacts, leurs boucliers les avaient protégés. Comme Adonis, ils étaient seulement pleins de poussière. Le garçon hocha tristement la tête, figeant de nouveau son regard sur les restes de sa baguette.
    - Je sais que tu tenais à elle, continua son père, mais ce sont des choses qui se remplacent. Je suis sûr que chez Ollivander tu en trouveras une autre tout aussi puissante.
    Adonis releva la tête les yeux humides et marmonna :
    - Si je leur dit qu’un Éruptif a fait exploser ma baguette, ils ne me prendront jamais au sérieux.
    - N’en sois pas si sûr, je suis certain que tu seras loin d’être le seul à arriver avec une anecdote cocasse.
    Adonis esquissa un sourire. Son père avait sans doute raison.

* * *

   La clochette argentée retentit. Adonis rouvrit les yeux. Il avait quitté l'Afrique pour se retrouver à nouveau à Londres, devant le comptoir de la boutique de baguettes. De nouveaux clients entraient, il était bientôt temps pour lui de partir. Il attendit quelques instants et lorsque la jeune employée revint finalement à proximité, il l’intercepta.  

   - Excusez-moi ? dit-il. Je pense qu’il n’y pas de doute à avoir. Vous avez fait le bon choix du premier coup, je vous remercie. Cette baguette me semble tout à fait convenable. Elle a quelque chose… Je ne sais pas comment poser des mots dessus. Quoiqu’il en soit, sincèrement merci, me voilà rassuré.

   Tout aussi délicatement, Adonis reposa la baguette dans son étui et referma le couvercle. Il prit à nouveau une grande respiration, il était soulagé. Son regard bleuté finit par se décrocher du boîtier et vint à nouveau se planter dans celui de la jeune femme derrière le comptoir.

   - Veuillez m’excuser, ajouta-t-il calmement, je ne veux pas abuser de votre temps mais je suis curieux. Pouvez-vous m’en dire davantage sur cette baguette, s’il vous plaît ? Quelle sont ses propriétés ?

Suzy Woods
Suzy Woods
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Première année

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Re: Le comptoir
Suzy Woods, le  Lun 13 Juil - 0:25

(flashback ) Saison 31 – Eté.

Une main collante figée sur la devanture, l’autre s’agrippant férocement au tourbillon sucré que tissait sa Barbapapa rose bonbon, Suzy s’émerveillait des baguettes disposées en vitrine. Le fidèle magasin d’Ollivander’s répertoriait depuis l’incendie qui l’eût ravagé, ses plus belles créations sous le revers d’une devanture remise à neuf. Disposés sur un socle marbré, une dizaine de coussins en soie rouge présentaient une série d’arabesques minutieuses taillés dans un bois noble incrusté d’orfèvreries. Les pierres irisées sous la pâleur solaire, démultipliait ses facettes comme pour absorber l’essence magique du bois auquel on le liait. Sculpté au gré d’une forme zébrée, le bijou demeurait niché comme au creux d’une racine, et poli pour équilibrer sa forme. A certains égards, l’orfèvre semblait devenir la résine agglutinant la matière première, lustré et galvanisé pour attirer l’œil. Parmi les incrustations fines, se démarquait une pluie diluvienne d’accrocs boisés, déstructurant la pierre précieuse qu’il entravait. Les minuscules branchages irriguaient leurs ligatures comme les rayons d’un soleil d’été, aspergeant le ciel de sa lumière estivale. La baguette personnifiait le tissage évocateur du bois et de composant. Le bâtonnet portait une couleur brute, mat et déambulait en longueur, comme la zébrure de l’animal qui le portait. Un spectacle captivant, prompt à agripper l’œil, marquant d’une emprunte indélébile le fond de la rétine.

Un O parfait arrondissait d’étonnement les lèvres fines de Suzy. Elle aurait donné n’importe quoi -même sa Barabapapa pour pouvoir toucher la ligature de la baguette. Ses cabosses attiraient son pouce, et ses filaments hérissés l’envie de les rabattre sur l’échine du bois qu’ils fuyaient. Une observation inédite, dépendante d’une perspicacité crasse, voire nulle. Suzy se surprit même à balayer d’un geste désinvolte la réprimande intrusive de sa mère, intimant le silence. Peut-être pouvait-elle se permettre de demander à un ouvrier de lui laisser palper les ornements de la devanture ?

Sa mère lui retira d’un geste furibond le bonnet Péruvien violet, nid à bouloche, qui lui enserrait les cheveux. Ni une, ni deux, ses bouclettes éclaboussèrent la gravité, et envahirent l’espace alentour. Suzy décolla ses empreintes immuables de la vitre pour les crêper sur ses cheveux, papillonnant des yeux, un peu bête. Etrangement, elle fit ciller son incrédulité à sa Barbapapa, comme si la sucrerie était le suspect le plus probable. Ses sourcils sursautèrent sur son front, lorsque sa mère vociféra décontenancée :

- Bon sang Suzy, on avoisine les trente-cinq degrés et tu portes de la laine. Oh, et écarte moi ses cheveux ! Elle lia le geste à la parole, avec humeur. Puis elle commenta : Tu es pleine de boutons, à cause du frottement du tissu ! Par Merlin et Morgane, qu’ai-je fais, qu’ai-je fais.

Toujours la même comédie. Maman se pâmait d’un geste théâtral prompt à attirer l’attention, larmoyant presque sur les manies crasses que sa fille eût héritées. Et comme à l’accoutumée, Gloria Woods plaidait sa cause ; Maudissant sa génétique qu’elle méprisait pour ses rondeurs et autres complexes physiques agglomérés sous diverses poignées d’amour. Pourtant, Suzy ressemblait à un ver, et se réjouissait presque de ne pas calquer son comportement sur celui de sa mère, à l’instar d’Eléonore, sa sœur aussi criarde qu’une souris.

Suzy grommela des injures dans sa barbe, essuyant la transpiration désuète sur son front, d’un geste contrarié de la paume. Tandis que son père, soucieux d’attirer l’attention, peinait à tempérer les humeurs de sa femme, Suzy claqua de la langue avec impatience. Ils comptaient hiberner devant la vitrine, ou bien ? Front en avant, Suzy trancha à grandes pompes le maigre sillage qui séparait ses parents. Elle fourra son nuage sucré dans les petites mains oisives de Noah, le dernier de la fratrie, argua d’une œillade entendue sa mère, avant d’empoigner les pattes d’ours de son Paternel pour l’élancer vers le magasin, sous une pirouette façon salsa. Plus vite que ça, et qu’ça chauffe ! Subissant les méfaits de sa fille, Mr. Woods supplia le pardon de sa femme, d’un air rabattu, avant d’y sonner le glas. Leur tourbillon fit gambader la clochette, comme pour trahir leur arrivée. Père et fille se lièrent d’un geste commun : ils saisirent à grandes goulées l’arôme cireux qui emplissait l’endroit. Le lambris était familier. Suzy fit claquer ses talonnettes sur les planches avec bonheur. La boiserie ambiante redorait un parfum mirifique, mais accueillant duquel les Woods se délectait avec saveur. Suzy reprit son souffle, loin des simagrées maternels. Avec son père, elle s’était toujours sentie mieux.

A contrario, celui-ci se soumettait trop facilement au joug totalitaire qu’affirmait sa fille. Ainsi, cette dernière poussait déjà son popotin malaisé, droit vers le comptoir. S’il comprenait sa frénésie quant à sa prochaine rentrée, lui suait à grosses gouttes à l’idée d’expédier la demande. Il hésitait presque à rebrousser chemin pour sonner l’alerte à sa femme. Sa timidité l’engluait dans un terreau de mauvaises herbes. A tord ou à raison, le père se cachait sous la tutelle infantile, préférant les l’hymne à la douceur, qu’être émissaire des demandes explicite. En bref, parler, très pour lui. Tandis qu’ils progressaient, on entendit presque ses semelles freiner contre le marbre du sol. Soudain, recroquevillé sous sa coquille de fortune, Mr.Woods fût contraint d’émerger ; sa fille venait d’abattre sur lui une bourrade affective pour l’asservir de courage.

- Bonjour ! Le sourire de Suzy reluisait. Je vous présente mon Papa !

Mr.Woods voulu désormais séjourner à vie dans un pot à Mandragore. Sans le vouloir, en guise de bonne foi, le ridicule de la situation voulu intervertir les rôles, et Suzy mutilait à grands renforts de mots, sa virilité d'adulte.

- B-b-b-bonjour, bredouilla l’homme amenuisé dans ses vêtements. Ce serait pour…euh…
- Une baguette, poursuivit Suzy.
- Une baguette, s’exclama Mr. Woods, comme s’il eût retrouvé soudainement les usages retors de sa mémoire.


Formulaire a écrit:
Prénom & Nom : Suzy Woods
Caractère : Dynamique, Franche, Maladroite, Débrouillarde, Curieuse, Positive, Active.
Longueur de vos bras : 47 cm
Taille : (en cm) 128 cm
(HRP) Lien de votre répartition : Pouit !
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