Cours n°1-EDM : Les inventions Moldus

Cours n°1 - EDM : Les Inventions Moldus

Au moins, cette salle n'est pas lugubre à l'instar des salles vides du château... C'est cette réflexion que se fait Esteban une fois dans le lieu de son premier cours. Elle est lumineuse grâce aux deux grandes fenêtres et aux torches faute d'avoir de l'électricité. Elle est aussi grande ce qui lui permet de disposer les cartons contenants les objets dans le fond. Il met sa cape au porte manteau et il se dirige d'un pas nonchalant, vers son bureau d'un pas nonchalant. Hum, se réorienter vers l'Etude des Moldus ne fut pas son premier choix. Remplacer la divination par l'Astronomie ? Pourquoi pas. Cela aurait été le choix le plus évident. Mais que voulez-vous, Esteban est imprévisible.

Brusquement, ses épaules tremblent puis il porte rapidement sa main devant sa bouche. Un rire sadique, un peu confus et diablement ironique se fait entendre. Lui prof' ? P*tain ses élèves vont morfler. Il va les transformer en... Schtroumpfs dégoulinants d'amour ! Quelques secondes plus tard, les cartons sont posés sur les tables. Il fait un rapide tour des places et aussi vite qu'il a procédé avec le matériel, il dispose un panneau d'images sur chaque table. Il en profite aussi pour écrire l'intitulé du cours sur le tableau avec une craie rose fuchsia et la répartition des élèves sur chaque table.

Avec ses vêtements colorés il ressemble à une figurine. Bien. Tout est en place. Il ne reste plus qu'à attendre ses futurs cobayes ; il est déjà 14h51. Plus que 4 minutes. Il dévisage longuement la porte ouverte. Ainsi, il aura dans son collimateur les petits monstres. Oui, il est un peu parano... Ces bagages de bactéries et d'hormones sont très contagieux. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il se tient à plus de deux mètres de l'entrée. Qui sait si à leur contact il contracte une acné déplaisante.

Il fouille dans dans sac et en sort un miroir plus fin et plus élégant que celui qu'il avait durant son adolescent. Celui-ci fait plus... adulte. Personne ne lui en voudra s'il s'admire un moment n'est-ce pas ? Embrasser son reflet n'est pas interdit par la règlement. Enfin, si un élève le voit dans cette position, il pourra toujours prétexté nettoyer la glace avec sa langue... *Smack*

Information:

Vous avez jusqu'au 17 novembre pour poster votre arrivée. Wink

Passer la dernière fleur dans l’entrelacs de branches et d'herbes qui constituent la couronne.
C'est beau, quand même.
Ca fait quelques jours que je m'y suis mise. Arrachant des fleurs par poignée partout où je passe. Puis je sélectionne. Suivant leurs couleurs, leur forme. Leur parfum, aussi. Celles qui me conviennent le mieux.
J'ai remarqué que faire ça, ça me vide la tête.
Je ne me concentre que sur mes gestes.
Et j'oublie de penser au reste.
Aux monstres. Aux ombres.
Ils se tiennent tous tranquilles devant tant de beauté.
Tant mieux !

Assise en tailleur sur mon lit, j'observe. Attentivement.
Terminé ! J'aime ce mot. Voir tous ses efforts récompensés par cette beauté indescriptible.
Le maigre sourire qui se dessine sur mes lèvres.
Passer une main dans ses cheveux, épuisée de toutes ces heures. Une heure par-ci, une autre par-là. Avancer petit à petit le chef d'oeuvre.
Ca en valait la peine. Pour ce jour-là.

Je regarde l'heure. Oups... J'ai pris plus de temps que prévu !
Immédiatement, je saute presque de mon lit. D'un geste fébrile, je défroisse un peu ma chemise, remet ma jupe en place.
Le sac est là, dans un coin. Klaus, mon Moke, stationné dessus. Il guette. Les mouches. Les moucherons. Les bêbêtes, quoi.
Du bout des doigts, je l'attrape. Lui colle un baiser sur son petit crâne. Le dépose sur mon lit.
Faut filer !

Traverser la salle commune. Descendre le long escalier pour débouler de derrière le tableau cachant l'entrée de la tour des Gryffondors.
Me voilà dans le monde.
Au milieu des autres.
Je fais un premier pas, le sac sur l'épaule. Et je dépose, d'un geste délicat, ma couronne. S'agirait pas de l'abîmer, pas déjà !
Je crois les gens, qui vont, qui viennent.
Grimper les escaliers. Se faire trimballer à droite à gauche par ces trucs qui n'en font qu'à leur tête. Mais c'est pas grave. J'arrive à bon port.
C'est que je finis par avoir l'habitude.

Je suis contente d'avoir cours d'EDM.
J'aime beaucoup cette matière qui a eu tendance à se perdre, après le départ de Winderfelt.
Mais maintenant, l'EDM est de nouveau au goût du jour.
Et avec un professeur... pour le moins étrange.
Esteban, môssieur Apollon, professeur ? Je n'y ai pas cru au début. Puis finalement... bah j'me dis que ça peut être drôle. Divertissant. Ca peut me changer les idées.

Je déboule sans crier gare dans la salle de classe.
Personne. Sauf môssieur le professeur. Et son miroir. Etrangement, cela ne m'étonne pas. Comme quoi, il n'avait pas besoin d'un Apollo l'autre fois pour s'épouser.
Mais faut être ouvert d'esprit !
Le mariage avec soi-même devrait être autorisé.
Le siècle dernier, ils se sont battus pour le mariage pour tous. Alors moi je dis que la notion de mariage pour tous devrait aussi concerner le mariage avec soi-même.
Eh oui !

Bref, j'esquisse un sourire.
Soulève ma couronne comme j'aurais soulever un chapeau pour saluer la compagnie, laquelle se résume à un seul type. Et son miroir. Ou un seul type et son reflet, autrement dit son époux, épouse, pour la vie, jusqu'à ce que la mort les sépare.
C'est beau.
Petite larme d'émotion.
Musique.
Sortie de messe. Sortie de l'Eglise.
Vive les mariés !

-Hello. Je vois qu'un Apollon restera éternellement en admiration pour lui-même.
Le sourire s'élargit tandis que mon attention se reporte sur le tableau. Lequel contient toutes les consignes.
Je lis attentivement. Hum...
Les inventions Moldues... C'est un truc qui plairait à ma cousine. Elle est fan des Moldus. Elle les trouve géniaux. Et tout ça, tout ça.
Cherchant mon nom des yeux, je me reporte alors sur le groupe 3. Regarde la composition de l'équipe.
Youpi, j'connais personne...
Et j'suis même pas avec Rachel...
Raaaah !

Je vais pour prendre place. M'affale carrément sur ma chaise si bien que ma couronne manque de tomber sur le côté. In extrémis, je la rattrape. La repose, doucement. Làààà... reste en place, petite. T'es toute jolie, tu sais ça ?
-Les couronnes de fleurs, c'est aussi une invention Moldue ? je demande alors, les yeux levés dans l'espoir de voir si la mienne est bien placée ou non.
Je ne peux pas encore réfléchir au thème du jour si ma couronne est mal placée...

La couronne de fleurs de Koko !:

Rachel traînait des pieds, ne prenant même pas la peine de les soulever tant ses jambes lui paraissaient lourdes aujourd’hui. Elle n’avait pas dormi de la nuit, trop anxieuse. Pas mangé, trop fatiguée. Aujourd’hui elle était de mauvaise humeur, une mauvaise chose, surtout quand on savait à quel point cela pouvait la rendre exécrable.

Les moldus… Quelle idée stupide elle avait eu là. Ce n'était pas comme si elle avait des choses à apprendre les concernant. Rachel voyait en fait plus ça comme un moyen facile de faire gagner des points. D'autant que même après tous les changements qu'il y avait eu dans le corps enseignant, une nouvelle tête réussissait toujours à piquer sa curiosité.

Simplement vêtue de son uniforme et de sa cape, Rachel avait attaché ses cheveux pour ne pas les avoir dans les yeux et surtout pour ne pas avoir à les coiffer. Puis elle était sortie de sa salle commune, pas maquillé, pas parfumé. Trop la flemme. Pas assez d’envie. Aujourd’hui elle n’était prédisposée à rien si ce n’est au mimétisme, elle ne ferait que le stricte nécessaire. C'était aussi un bon moyen de ne pas se mettre en danger en mettant trop en avant ses origines.

Atteignant malgré-elle la porte, Rachel hésita à entrer, puis entra finalement, reconnaissant la douce voix de sa sœur (de cœur). La voir si... insouciante ? lui fit un bien fou et dès lors un sourire vînt se loger sur le visage de la verte. Une couronne de fleur ? La chance, Rachel avait toujours pensé que c'était interdit par le règlement et n'avait donc jamais osé en porter une en cours. Cela dit il était fort probable, qu'en bonne bohème, elle en ait porté une un jour, lors d'une rencontre avec Kohane. Profitant alors du fait qu'elle ne l'avait peut-être pas encore vu, Rachel se permis de répondre à sa question.

- Evidemment que c'est moldu ! Ce n'est pas quelque chose de très sorcier d'inventer quelque chose avec uniquement ses dix doigts.

Préjugé ? Vraiment ? Mais nous parlerons de ça peut-être une autre fois, pour l'instant Rachel n'oublia pas de saluer son nouveau professeur avant d'aller prendre place aux côtés de la lionne.

- Ça va ? Jolie les fleurs, j'adore !

L'étudiante, commença alors à déballer ses affaires. Le cours allait peut-être bien se passer après tout, puisque Kohane était là... ou pas apparemment, puisque la verte venait enfin de remarquer qu'il y avait des places attitrés et qu'elle ne faisait pas partie du même groupe que sa partenaire. Schit !

De nouveau de mauvaise humeur, Rachel se leva et alla se placer à la bonne place. Loin, trop loin de celle pour qui, elle en était sûre, elle pouvait tuer.

Pour une fois, t'es plutôt en forme. Enfin... T'as réussi à dormir un peu dans la nuit. Donc c'est déjà une bonne chose. T'es toujours aussi crevé, mais ça se voit un peu moins. Bon, t'es franchement pas coiffé, et t'as un peu picolé. Juste un peu. Pour mieux supporter la journée. Mais tu pues pas trop l'alcool. Et tu marches à peu près droit. C'est déjà ça. Tu balances donc ton sac sur ton épaule. Y'a toujours la bouteille dedans. Des fois que t'aies besoin d'un petit remontant rapidement. Et tu te diriges vers la salle de cours.

Une fois n'est pas coutume, t'es plutôt en avance. D'à peine quelques minutes, mais c'est un exploit assez rare pour être souligné. Tu entres directement dans la salle et tu marmonnes des salutations à l'intention du professeur. Tu t'apprêtes à t'asseoir à une table au hasard, mais tu remarques que des groupes ont été formés, et que tu ne peux pas choisir où tu vas aller. Tu pousses un profond soupir. Tu détestes bosser en groupe. Alors tu cherches ton nom sur une liste. Et ton regard tombe sur une jeune fille déjà présente dans la salle.

Tu sens ton coeur qui fait un bon dans ta poitrine. Ce visage... Tu le connais. Visage familier, beau, réconfortant. Vu une seule et unique fois avant cet instant. Et pourtant, tu ne l'as jamais oublié. Tu n'oses plus bouger. Tu restes planté là où t'es, en train de la fixer. Ce n'est pas très poli, mais t'arrives pas à t'en empêcher. Tu n'arrives pas à détourner ton regard d'elle. Malgré la clarté de la journée, elle te semble toujours aussi belle. Parfaite. T'as envie de la rejoindre, de rester à ses côtés. Mais tu n'en fais rien. Parce que vous n'êtes pas seuls. Parce que tu n'as pas assez bu. Parce que le contexte est différent. Et parce que tu n'es pas sûre qu'elle se souvienne aussi bien que toi.

Tu te contentes donc d'étirer un maigre sourire en sa direction avant de rejoindre la table dédiée à ton groupe. Et tu attends. Tu n'as même pas lancé un regard au tableau. Ni à ce qu'il se trouvait sur la table devant toi. Tu te contentes d'être là, en essayant d'oublier que tu n'as plus jamais été complet depuis que tu l'avais quittée la dernière fois. Tu n'as même pas remarqué la jeune femme qui est pourtant assise à la même table que toi. Et qui est donc dans ton groupe. Non, tu n'arrives pas à penser à autre chose qu'à elle. Celle qui a partagé un rêve fou avec toi. Celle qui a tout simplement été là.

Une bonne journée s'annonçait, Liskuvo s'était levé de bonne humeur après une bonne et longue nuit de sommeil dans laquelle il avait rêvé de tout et de rien, mais pas de mauvais rêves, excellent. Au moment de se lever il récita son emploi du temps dans sa tête, d'abord Etude des Moldus, EDM dans le milieu. A peu près le seul cours sur lequel il va vraiment être complètement nul : il n'a jamais côtoyé de moldus de près, il ne sait même pas si ils vivent comme les sorciers, quelle barbe...

Enfin bref, il était plus que l'heure d'aller en cours, il allait arriver avec une petite avance et cela ne lui déplaisait pas. Il avait entendu dire que le nouveau professeur était très apprécié des filles de Poudlard et que par conséquent il y avait un bon nombre d'entre elles en cours, "juste pour voir" entendait-on dans les couloirs, le cours risquait d'être très girly et très fatigant à écouter, enfin bon, après tout c'est lui qui avait choisi ce cours et il n'allait pas faire le difficile, apprendre c'est toujours sympa, quel que soit le prix à payer pour en faire l'expérience.

Il arriva dans la salle de cours, trois personnes étaient déjà là. Une avait préparé sa tenue en accord avec le cours, elle arborait une couronne de fleur qui lui allait plutôt bien, elle n'était pas vraiment ridicule avec même si le simple fait d'avoir un accessoire capillaire aussi étrange dérangeait l'esprit pratique de Liskuvo, ça devait être perturbant d'avoir les pétales dans les yeux dans le moments important. Il sourit en regardant la fille et puis reporta son regard sur le tableau. Un travail de groupe l'attendait et ceux-ci étaient déjà pré définis, parfait Liskuvo n'aurait pas à faire des pieds et des mains pour que quelqu'un accepte enfin de se mettre avec lui, ça allait lui changer que quelqu'un se mette spontanément à la même table que lui. Le jeune homme est si timide qu'il a prit l'habitude en cours de prendre la place tout seul en espérant que personne ne s'assoit à côté de lui. Cette fois il était obligé, c'était bien ça allait lui changer.

Sur le tableau il y avait quelques instructions, il fallait parler avec les membres de son groupe uniquement. Qui était dans son groupe d'ailleurs ?

Kathleen Moore, Riri Vacuitas et Lydie Nouël. Dommage aucun Pouffy pour le soutenir durant sa plongée dans l'univers inconnu des moldus.

L'autre instruction du tableau était d'associer des mots-clés avec des panneaux qui devaient se trouver sur sa table. Soins, Acharnement, bruit, énergie, manipuler, hygiène, décompresser, s’entraîner et précarité. Qu'est-ce que c'était que cet exercice ?

Sur sa table trônaient 9 panneaux sur lesquels on pouvait voir des instruments de musique de Liskuvo connaissaient et d'autres objets qui y ressemblaient. Si ça se trouve ce sont des objets sorcier mais il s'y connaissait tellement peu en musique qu'il ne serait d'aucune aide.

Néanmoins il sortit sa plume et inscrivit sur un parchemin.

"On pourrait associer le mot décompresser avec le piano tout en couleurs, j'ai l'impression que c'est un objet pour enfant donc ça devrait les aider à s'amuser.

Il arrêta d'écrire, rouge de honte. Il ne connaissait même pas le nom du mini-piano, ses collègues de cours allaient devoir le traîner derrière eux en lui apprenant tout depuis le début. Le cours promettait d'être difficile.

La réponse fuse.
Elle ne vient pas d'Esteban.
Elle vient d'autre part.

- Evidemment que c'est moldu ! Ce n'est pas quelque chose de très sorcier d'inventer quelque chose avec uniquement ses dix doigts.

Je tourne brusquement la tête, reconnaissant la voix en question.
Et ma main délaisse ma couronne de fleurs. Pour saluer la jeune vert-et-argent qui vient de faire irruption dans la salle.
Rachel.
Mon visage s'éclaire un peu plus.
Aujourd'hui, ça va. Ca va mieux.
Parce que voilà plusieurs jours que je ne pense plus, trop concentrée à faire ma couronne.
Puis le cours d'EDM.
Puis Esteban.
Puis Rachel.
Un terrain de confiance. Qui amène le sourire. Une petite étoile qui brille dans la pupille. Au fond de la pupille.

-Tss, je commence d'un ton faussement outré, qui es-tu pour oser juger ainsi les sorciers, hein !
J'aime embêter Rachel ainsi. Faire la mécontente imaginaire.
Parce qu'elle sait pertinemment que ce n'est pas vrai.
Rachel et moi... moi et Rachel. Toute une longue histoire !
Celle qui me tient la main, celle dont je saisis le bras. L'une et l'autre. Pour ne pas tomber. Sombrer. S'écrouler.
On se sent fortes, ensemble. On se croit fortes. Puissantes. Face à l'adversité.
Sans savoir qu'un jour, l'adversité nous rattrapera. Nous tombera dessus. Pour nous mettre à l'épreuve [Je considère que le cours se déroule avant le Rp avec 39. Si problème, j'édite !]

Je vois Rachel venir se poser à côté de moi.
Euh... elle fait quoi, là ? Elle n'a pas vu qu'on n'était pas ensemble ? Qu'on n'était pas dans le même groupe, pour mon plus grand malheur ? Notre plus grand malheur !
Et elle embraye, toute joyeuse.
- Ça va ? Jolie les fleurs, j'adore !
Je la dévisage quelques secondes puis souris de nouveau, découvrant mes dents :
-Je savais que tu adorerais ! C'est un des premiers trucs que tu m'as dit, il me semble, quand on s'est rencontrées. Que tu aimais les fleurs dans les cheveux.
Mon regard passe de Rachel à Esteban.
-Pis môssieur Lefebvre aussi, aime les p'tites fleurs, hein ?

Du coin de l'oeil, je note la sinople qui étale déjà ses affaires...
Avant de tout remettre dans son sac. Apparemment, elle vient de réaliser. Qu'il y a des places. Attribuées d'avance.
Je lui adresse un triste regard alors qu'elle déménage.
Quel dommage !
J'aurais bien aimé, quand même... qu'on travaille ensemble.
M'enfin, c'est la vie. Ah, cette phrase que je déteste ! Déteste tellement !

Avec regrets, j'observe Rachel rejoindre sa table.
Puis entends des pas. La suite de l'équipe débarque.
Je tourne la tête, un sourire coincé au coin des lèvres.
Et puis...
Lui.

Lui, dont je ne connais pas le nom mais dont le visage est à jamais gravé dans ma mémoire.
Il est là. Il déboule. Du lointain. Du cosmos, peut-être ?
Il arrive, au seuil. Et se fige. Il paraît me voir. Me reconnaître.
Ce lien invisible. Qui perdure. Même s'il n'y a plus d'alcool. Même s'il n'y a plus de bouteille.
Pourtant, il est toujours le même. Magnifique. Et brillant. Dans le jour. Dans la lumière des fenêtre.
Il illumine la salle. Et mon visage. Mon sourire. Qui s'est figé comme s'est figé le temps face à cette apparition.
Lui.
Je ne pensais pas qu'on se recroiserait.
Et pourtant... le voilà. Dans cette salle. Immobile.
Les étoiles paraissent renaître dans la clarté. Il ne fait pas nuit, et pourtant... elles sont là, accrochées à sa présence. Les astres vers lesquels on a tendu les bras. Le visage. Le sourire.
La voûte céleste qui nous a accueillis en son sein.
Lui, et moi.
Frère et soeur.
Les deux pièces qui s'imbriquent et se complètent dans un puzzle près d'être achevé.

Une forme de tension. Hésitation.
J'ai envie de me lever. Reprendre sa main dans la mienne.
Sa peau chaude. Son sang qui bat dans ses veines.
J'ai envie de l'approcher à nouveau.
Je n'en fais rien. Reste à ma place.
Il n'y a pas d'étoiles, au-dessus de nos têtes.
Pas de quoi voler jusqu'à elles. Pas aujourd'hui. Pas encore.
Mes yeux perçoivent son sourire, qui étire légèrement ses lèvres.
Ca me réchauffe le coeur. Et je ne peux que lui rendre ce sourire. Lui dire que oui, je l'ai vu. Qu'il est toujours là, dans ma tête. Malgré les brumes de l'alcool, je me souviens. Et il est pareil. Pareil que la dernière fois. Il brille toujours autant, ce frère dont j'ignore le nom.

Je le suis du regard. Il prend place à la même table que Rachel.
J'aurais dû être dans ce groupe-là, tient !
Mes yeux ne se détachent pas de lui pendant de longues secondes.
C'est impoli, je le sais. Pas avec lui. Avec lui, ça ne l'est pas tant que ça. C'est presque normal, qu'on se regarde ainsi. Un code, une manière de faire qui nous satisfait.
Puis mes paupières battent, le regard se dirige vers Rachel. A qui j'adresse un petit hochement de tête l'air de dire on sera dans le même groupe la prochaine fois !

Enfin, mon attention revient sur Esteban.
Et le tableau.
Les inventions Moldues.

-En tout cas, la beauté des étoiles et des astres, ce ne sont pas les Moldus qui l'ont inventée, je prononce en me calant sur me chaise après m'être à nouveau assurée que ma couronne était toujours vissée sur mon crâne.

Cette beauté là est toute naturelle.
Et l'Homme, Moldu ou sorcier, n'en explorera jamais la totalité.
On ne peut la goûter que morceau après morceau.
Elle est infinie.
Et ce soir là où nous avons vogué parmi elles, lui et moi, nous n'en avons vu qu'un infime pan. Celui qui dit qu'il faudra recommencer. Pour tenter d'en voir plus.
Toujours plus.

Elle te regarde aussi. Et elle te sourit. Ca te réchauffe le corps, ça te réchauffe le coeur. Tu sais maintenant qu'elle ne t'a pas oublié. Que le lien qui vous unit ne pourra pas être brisé. Qu'ensemble, vous ne formez qu'un tout enfin complet. Et tu ne comprends pas pourquoi tu restes assis à ta table, si loin d'elle, alors que tu pourrais être à ses côtés. Foutu professeur qui a fait des groupes sans demander. Ca te suffit pour le détester. Il te tient éloigné de celle que tu ne pensais jamais revoir.

Comment fait-elle, pour être si belle ? Si lumineuse... Comment fait-elle pour te rendre vivant d'un simple regard, comment fait-elle pour donner à ton coeur l'envie de continuer à battre ? Tu as envie de te lever, de la prendre par la main, et de l'entraîner loin, très loin. De l'emmener ailleurs, de retourner tournoyer dans le ciel avec elle. De partager une nouvelle bouteille pour que l'alcool ne coule pas uniquement dans tes veines. Tu veux t'enfuir avec elle, t'assurer qu'elle atteigne chacun de ses rêves et qu'elle goûte au bonheur. Juste elle et toi. Frère et soeur.

- En tout cas, la beauté des étoiles et des astres, ce ne sont pas les Moldus qui l'ont inventée.

Sa voix résonne en toi. Ses mots aussi. T'as l'impression qu'elle les dit pour toi. Ton sourire s'élargit. Tu te sens heureux. Peut être que ce n'est qu'un rêve. Mais la dernière fois, elle avait réussi à te prouver qu'elle était belle et bien réelle. Tu l'observes, elle, sa posture, sa couronne de fleurs. Tu n'as pas l'habitude de vouloir aller vers quelqu'un. Ca ne t'es même jamais arrivé. Alors t'as du mal à savoir comment tu dois réagir. Et tu restes totalement immobile. Mais les mots sortent tous seuls de ta bouche. Tu n'as pas pu t'en empêcher, tu n'as pas su les retenir. Ils doivent sortir.

- Ni les sorciers. C'est peut être l'espoir. Ou l'unité.

Tu n'ajoutes rien. Trop de monde dans la salle. Tu ne peux pas être toi-même. Pas comme lorsque tu es seulement avec elle. Alors tu finis par détourner ton regard de ta soeur d'alcool, de ta soeur de rêve. Pour le poser sur le tableau. Tu lis les mots avant de regarder les images qui sont proposées. Et tu vois le ballon. Qui permet aux Moldus de s'envoler sans balai. Et tu te demandes si le ballon peut atteindre les étoiles. Tu ne sais pas comment ça fonctionne. Mais avec l'énergie adéquat... Il pourrait peut être aller voler à travers les astres. Alors tu écris quelques mots à ce sujet sur un parchemin froissé. L'avoir vue t'as donné envie de voler à nouveau. A deux, parce que c'est mieux.

Je commençais à être particulièrement tannée de tous ces cours plus inutiles les uns que les autres. La métamorphose, la défense contre les forces du mal et les potions, ça pouvait toujours servir, mais l’étude des moldus… Ce n’était pas qu’en dehors de Poudlard, on devait mettre nos pouvoirs de côté et agir comme tels, mais… Si, c’était exactement ça, en fait. Étudier un monde dans lequel j’avais vécu toute ma vie ne m’intéressait pas le moins du monde. J’en savais probablement même plus que le professeur, rendu là. Jusqu’à mes neuf ans, j’ignorais encore jusqu’à l’existence du monde magique. Adoptée par une famille moldue qui ne pouvait pas avoir d’enfants, j’avais été élevée sans le moindre signe de magie et ne voyais donc aucune utilité à ce cours - hormis peut-être pour faire réaliser leur connerie à ces ahuris qui ne considéraient pas les 'sang-de-bourbe' comme des sorciers.

C’est donc à contrecœur que je sortis de la grande salle après avoir dîné comme une reine, et me dirigeai vers la salle de classe. Au moins, le cours n’était pas à huit heures du matin et j’avais eu le temps de me réveiller. Je pénétrai donc dans la salle et ouvris immédiatement de grands yeux : le professeur était littéralement en train d’embrasser son miroir. Pour couronner le tout, l’intitulé du cours était écrit au tableau, EN ROSE FUSHIA. Non, décidément, il descendait pas mal dans mon estime, le Lefebvre. Il avait beau être vraiment cute, niveau superficialité, on ne faisait pas pire, visiblement. Finalement, je me passerais volontiers de son numéro personnel.

Déçue, je ne pris même pas la peine de le saluer, et préférai porter mon attention sur les rares têtes familières déjà présentes. À mon plus grand désespoir, Liskuvo était présent, confortablement assis à la première table. N’ayant aucune envie de croiser son regard, je portai alors mon attention sur Azaël, assis lui aussi en avant, mais à l’autre table. Ce dernier avait l’air fasciné par une jeune femme que je ne connaissais pas. D’ailleurs, il y avait aussi une autre personne que je n’avais jamais vue dans la salle.

Il ne me fallut pas longtemps avant de réaliser que je ne pouvais pas choisir ma place et qu’elle m’avait préalablement été assignée. J’allais clairement me retrouver avec un sorcier qui ne m’appréciait pas… Pourvu que ce ne soit pas Liskuvo, justement. Je cherchai donc machinalement mon nom et me rendis à ma table. La jeune femme de laquelle le serpent semblait ne pas pouvoir détacher son regard était déjà assise. Je vins donc prendre place et lui adressai un léger sourire, lui désignant clairement le vert et argent.

« Salut. Ça a l’air intense votre affaire… »

Mon sourire s’élargit quelque peu, puis se porta sur les images disposées sur la table : des chaussettes, des bottes, un chapeau… Qu’est-ce qu’on était supposés faire avec ça? Les neuf représentations correspondaient à des vêtements moldus, mais à part ça… Je haussai légèrement les épaules. J’aurais sans doute les réponses à mes questions sitôt le cours commencé, autant ne pas commencer à me prendre la tête maintenant.

La phrase lancée dans les airs.
Innocemment. Tranquillement.
Mais je sais qu'elle le touchera. Au plus profond. Qu'il la comprendra.
Mieux que quiconque. Mieux que n'importe qui.
Parce que cette phrase, elle est pour lui.
Uniquement pour lui.
Un léger cadeau que transporte l'atmosphère de la classe.
Un présent à cueillir à deux mains. A croquer à pleines dents. Comme un présent de la Vie.
Les restes d'un soir. Où j'ai senti mon coeur battre.
Les restes d'un soir. Où j'ai pu renverser mon visage en arrière pour rire à la voie lactée. D'un rire sincère. Honnête. Spontané.
Un rire que je ne me souvenais plus avoir.
Un rire que je croyais disparu, depuis ce week-end là avec Rachel. Ce week-end camping, où le paysage était magnifique, la mer bleue, trop bleue pour être réelle. Et pourtant, tout était vrai. Tout comme mon rire. Le sien. Notre joie. Petit nid de bonheur dans un trop grand voile de malheur.
Et ce soir-là, avec lui, j'ai retrouvé ces braises presque éteintes d'une joie oubliée.
Sentir sa main dans la mienne m'a apaisée. Et décoller vers les étoiles avec lui m'a soulagée.
Alors aujourd'hui, je lui envoie ce cadeau. Pour dire qu'il est toujours là. Que je serai toujours là. Avec lui. Quoiqu'il arrive.

D'ailleurs, il me le renvoie, ce cadeau.
Il me rend quelque chose de magnifique.
D'une voix qui m'avait manqué d'entendre.
Rappel d'une présence que je crevais d'envie de sentir à mes côtés.

- Ni les sorciers. C'est peut être l'espoir. Ou l'unité.

Je reste muette tout en tournant légèrement la tête vers lui.
Pour le regarder.
L'espoir. Ou l'unité.
C'est beau. Ca donne de la lueur à tout ça.
Son attention s'est reportée sur les images qui sont proposées à son groupe.
Mes paupières s'affaissent. Vers le sol.
Qu'est-ce que je fais là ? A cette table ? J'aurais dû être là-bas.
Avec Rachel.
Avec lui.
Avec eux.
L'envie soudaine de me lever. Dire f*ck à l'organisation. Et aller poser ma couronne de fleurs, mes affaires et mon corps là-bas, à la table tant désirée.
Mais quelque chose m'en empêche. Je ne sais pas quoi.
La société ? Esteban ? L'autorité ?
Moi qui croyais n'en avoir rien à faire. Des trois. Même d'Esteban, lorsqu'il se met en travers de mes plans. Il est bien quand on avance sur le même chemin. Couronne de fleurs sur la tête, peace and love dans le coeur. Mais pas quand il emprunte une route perpendiculaire à la mienne, m'empêcher de continuer d'avancer.
Soudain, je sais ce qui m'empêche de bouger.
Me rappeler qu'il y a les autres, aussi. Une part de la société sans être la société toute entière. Juste les autres. Que je n'ai pas forcément vus venir.
Je cligne des paupières pour revenir sur terre. Que mon esprit quitte les nuages et revienne.
Je regarde le reste de la salle. Il y a un Pouffy qui a débarqué sans que je ne m'en rende compte. Je ne le connais absolument pas. Il est assis à sa table, seul. Attendant le reste du groupe. Penché sur son parchemin.
Elève sérieux !

-Salut. Ça a l’air intense votre affaire…

Cette voix me fait sursauter.
Je ne l'avais pas sentie arriver, la deuxième nouvelle venue.
Je reporte mon attention sur elle. Une Gryffonne. Dont j'ignore le nom. Mais que j'ai très certainement déjà croisée dans la salle commune, le dortoir ou encore dans la Grande Salle.
Elle a un joli sourire. Eclatant.
Elle est assise à la même table que moi. Ce qui signifie qu'on est dans le même groupe.
Je garde le silence quelques secondes. Secondes pendant lesquelles elle paraît se concentrer, elle aussi, sur les images qui nous sont proposées.
Réalisant que, depuis que je suis entrée ici, je n'y ai absolument pas fait attention, je l'imite.

Des vêtements. De toutes sortes.
Sur quoi doit-on réfléchir, déjà ?
Mon regard vogue jusqu'au tableau. Jusqu'aux mots-clé.
Pourquoi y'a pas étoiles, dans les mots ? Ou astres, voie lactée, voûte céleste, nuit, beauté ?
Mon esprit s'envole et s'égare un instant. Vole vers elles, mes amies scintillantes.
Puis, d'un ton perdu, les yeux dans le vague, je prononce, à l'adresse de la Gryffonne :
-Tout ce qui touche aux étoiles est intense. Voler parmi elles n'est pas une mince affaire.

Je cligne des yeux, braque mon regard sur elle et lui fais un sourire.
Un sourire à la fois timide et chaleureux.
Puis je me décide à sortir ma plume et mon parchemin. Histoire de jouer la bonne élève.
Qu'est-ce que je peux dire ?
On pense bien souvent qu'il faut des combinaisons spéciales pour atteindre le cosmos.
C'est faux.
Habillés comme on l'est tous les jours, vêtus de ces simples vêtements affichés au mur, on peut s'envoler sans problème. S'envoler et voguer parmi elles, les étoiles.
Je plisse les yeux. Repère, parmi les images, des sandales.
Peut-être qu'elles ont des ailes invisibles.
Des ailes comme les souliers de ce dieu grec dont j'ai oublié le nom.
Des ailes pour s'envoler, et voguer parmi les cieux.
Ouais... peut-être que les Moldus n'ont pas conscience que même leurs objets les plus simples sont imprégnés d'une forme de magie. Celle qui fait advenir la beauté dans toute sa splendeur.

Un sourire rêveur se dessine sur mes lèvres à cette pensée.
Tandis que ma plume reste suspendue au-dessus de mon parchemin. Sans rien écrire.
Pour l'instant.

Une journée normale commençait à Poudlard pour Amy et après avoir pris un solide petit déjeuner et fait un détour par son dortoir puisqu'elle avait encore oublié une partie de ses affaires, elle se dirigea d'un pas guilleret vers la salle où elle avait cours. Aujourd'hui elle commençait par Étude des Moldus, et elle était vraiment pressé d'assister à ce cours. Bien sûre comme elle était née-moldue, elle n'avait pas vraiment besoin d'étudier leur mode de vie ou les différences qu'il y avait entre le monde sorcier et le monde moldu, ce qui l'intéressait c'était la façon dont les sorciers voyaient les moldus. Quand elle était petite elle avait eu droit comme tous les enfants moldus à des histoires sur les sorciers et compagnie et même s'il subsistait une part de vérité dans ces contes la plus grande partie était fausse. Aussi Amy était curieuse de voir si de tels préjugé existait sur les moldus ainsi que de voir comment le professeur allait aborder le sujet.

Quand elle entra dans la classe elle salua le prof en souriant avant de froncer les sourcils devant l'organisation étrange de la salle. A la place des rangées de deux tables habituelles, elle avait devant elle des îlots de 4 places ce qui signifiait qua la séance serait sûrement axée sur le travail de groupe. Un rapide coup d'oeil au tableau lui indiqua qu'elle avait été assigné à la table 4, dont elle était apparemment la première occupante et qu'il fallait qu'elle trouve des liens entre des mots-clés et les images posées sur sa table. Après s'être rapidement installée, Amy regarda autour d'elle en quête de visage connus : 2 Gryffondors, 2 Serpentards et 1 Poufsouffle étaient arrivés avant elle et le seul visage familier était celui d' Azaël dont elle ne gardait pas un très bon souvenir. Elle était soulagée que le professeur ne les ait pas assignés à la même table même si elle était quasiment sûre qu'il ne se souvenait pas de la petite Poufsouffle bavarde qui avait eut le malheur de le bousculer dans un couloir.

Elle chassa cette idée de son esprit et commença à étudier le panneau qui était sur sa table. Dessus il y avait 9 photos toutes en rapport avec le domaine médical et elle était censés les relier avec les mots " Soins, Acharnement, bruit, énergie, manipuler, hygiène, décompresser, s’entraîner, précarité ". Elle sortit sa plume et u morceau de parchemin et commença à réfléchir en se chatouillant le menton avec sa plume.

Aujourd'hui nouveau cours, nouveau jours, nouveau prof, roulement de tambours ! J'avais préparé mes affaires depuis un certain temps, je me contentais d'attendre à un endroit de Poudlard. Un couloir, pas noir mais pas blanc. Me contentent d'attendre la suite des événements. Le temps avançait, il annonçait des événement, pourtant tout était comme avant. Le cours dans lequel je m’apprêtais à aller était l'étude des moldus. Comme des animaux superflus on les regarde de haut ? On les étudie alors que eux nous brûlaient. Les temps change, maintenant que nous n'avons plus rien contre eux, nous les étudions comme-ci que nous valions mieux qu'eux. Je fini par me lever, il est temps d'aller en cours pour finir aujourd'hui. Traversant le couloirs presque au hasard. Je n'étais jamais allé dans cette salle, je savais pas trop où elle se situait, ce qu'elle contenait. Le temps passait, le temps se ressemblait, le temps vivait, notre esprit se défait même sans méfaits.

Je fini par arriver en classe, je pousse la porte, je vois des visages, des présages, toute sorte d'âge et des tables agencer comme un carrelage. Le prof est là, miroirs et pas en retard. Je vois le Serpentard agressivement bruyant de la dernière fois en histoire. Il y a Kohane aussi, elle à une couronne de fleurs, pourquoi ? Je m'en fiche et je regarde le tableau. On doit rester et parler uniquement avec notre groupe. La guerre des clans d'élèves déconcertant. Je suis à la table une et je dois réfléchir avec des images et des mots. Je comprend pas trop si je dois faire une phrase avec tout les mots ou simplement les collé aux images d'instrument musicaux. Oui des instruments, c'est ce qui est présent sur ma table. Seul un autre élève est déjà là. Un Poufsouffle, un faible, je crois que je l'ai déjà croisé, je ne suis pas sur j'ai du mal à m'en rappeler. Mais il est jaune cela veut tout dire, ou presque. Posant quelque affaire et le sac par terre. Je regarde les images, le jaune inscrit des trucs. Je pense.

* Je pourrais faire une phrase avec tout ces mots et ces instruments. Cela relève plus d'une vision personnel que d'un fait réel. J'ai de la chance, la plupart de ces instruments sont présent dans le monde magique. Ou bien mettre un mot sur chaque instrument. Dans tout les cas je vais attendre que le groupe soit au complet pour me prononcer. *

J'oubliais, un regard vers le prof, hochement de tête comme pour signifier un bonjour. Retour à la table, regardant le jaune. J'espère qu'il sera à la hauteur, j'ai pas envie que cette heure soit une douleur continue pour mon esprit penseur.

Hello. Je vois qu'un Apollon restera éternellement en admiration pour lui-même. Gne ? Surpris, le jeune professeur tourne lentement sa tête vers cette voix qui lui est familière. - Bonjour Kohane ! Jolie couronne de fleur... Il lui fait un clin d’œil et déjà la Gryffondor détourne son attention vers le tableau. Quoi ? Il n'est pas assez intéressant ? Bon, il n'y a pas de quoi se vexer. Un léger sourire flotte sur ses lèvres tout en la regardant prendre place. C'est la première arrivée. Quelle ponctualité !

Il faillit rater l'entrée d'une autre élève (Rachel Pasca). Il hausse légèrement les sourcils quand celle-ci passe devant lui sans le saluer. Ok. Il ne croyait pas rappeler les bonnes manières et... Il entend un "Bonjour" et considère la nouvelle venue. Il a parlé un peu trop vite. C'est donc avec enthousiasme qu'il s'exclame : - Bonjour mademoiselle ! Il retourne à sa contemplation de lui-même, pas le moins du monde gêné. Le miroir devant sa face, il s'admire, rougit un peu, et rit bêtement. Cette fois, il remarque les deux garçons (Azaël Liderick et Liskuvo Kalsi) qui pénètrent dans la salle. Il répond gentiment à leur salut. Il suit le manège du premier, un sourire un peu sadique aux lèvres. Oh Merlin, espérant que ses joues rouges n'est pas dû à ce qu'il croit parce que sinon... il est fichu. Non, il ne veut pas d'ados en chale... euh dans une phase d’hormones incontrôlables.

Parce que ça l'agace, il détourne son regard et ses yeux se posent sur l'autre garçon qui semble vouloir se fondre dans le décor (Liskuvo). Awn trop chou ! Encore un petit timide. Il va le mater, ça c'est sûr. Alors pendant plusieurs minutes il ne le lâche pas des yeux. C'est le seul qui semble avoir compris le sens du mot "réfléchir" parce que les autres tapent la discute comme dans un salon de thé. Oh sales gosses ! D'un pas rapide il se dirige vers l'élève studieux et il prend prestement le parchemin qu'il vient de poser sur sa table ; sans aucune gêne. Il lit et prend un air de penseur. - Hum c'est une façon intéressante de voir les choses. Connaissez-vous le nom de quelque chose qui est représenté sur les images ? Demande-t-il, curieux.

Il se tient à côté de lui attendant sa réponse tout en considérant les nouveaux venus (Nya O'Neal, Amy Jackson et Riri Vacuitas). Il les salut et comme pour les précédents élèves il s'attarde un peu sur chacun d'eux. La première ne semble pas du tout être contente d'être présente. Bah, qu'est-ce qu'elle fiche là alors ? Il est étonné, mais en même temps satisfait. Il ne peut s’empêcher de ricaner. Oh ma jolie tu vas y passer ! Attends-toi à ouvrir cette bouche et nous faire le plaisir d'entendre ta douce voix, pense-t-il sans se départir de son faux air méchant.

Il est heureux de voir la Poufsouffe (Amy), d'après le blason sur sa cape, sortir un parchemin. Bien, il n'y a pas que des incultes et des pipelettes dans ce cours. Par Zeus, espérant qu'ils n'aient pas tous une cervelle de moineau. Bon après tout, il est là pour leur faire inculquer des connaissances "Pratiques". Quant au troisième arrivant... Argh, Esteban manque de s'étrangler. Quel manque de respect, même pas un petit "bonjour" ? Non mais oh ! Il se renfrogne et s’apprête à faire une remarque désobligeante quand le petit môme lui fait un signe de tête. Quoi c'est tout ? Il s'est cru où ? - Euh, Excusez-moi commence-t-il en interpellant le Serdaigle (Riri Vacuitas) : - À ce que je sache, on est pas à l'armée ici. Alors ouvrez-moi cette petite bouche que j'entende votre adorable voix. Un "bonjour" ne serait pas de refus. Il pouffe, parce que c'est trop drôle de jouer au prof'. Merlin il a envie de sauter... par la fenêtre. Vous devez sûrement vous demander pourquoi lui ne dit pas "bonjour" avant ces petites têtes. Bah, ça l'amuse mazette !

Bonne humeur qui monte en flèche, ça fait plaisir, puis c'est toujours agréable. Rachel commençait doucement à se rendre compte qu'elle n'avait pas assez de personne sur qui compte, pas assez de gens à aimer, à aider. Il n'y avait que de vagues connaissances ou des personnes qu'elle avait bien connu qui s'était peu à peu transformées en inconnu ou en fantôme. Comme Gwen. Comme sa famille. Et puisqu'elle était légèrement en froid avec Malicia, ne lui restait que Kohane. Triste bilan pour une Serpentard qui avait longtemps été plus joviale qu'une poufsouffle. On est doué ou on ne l'ai pas. C'était peut-être pour ça qu'elle voyait autant d'homme en ce moment ?

La verte prit donc place aux côtés de la belle lionne. Qui était-elle pour juger les sorciers ? Bah une sorcière tient ! Leur manque d'autonomie sans la magie n'était un secret pour personne et bien entendu, savoir lasser ses chaussures tout seul ne compte pas. Quant aux fleurs... non, ça n'avait rien d'étonnant à ce que Rachel en ait parlé à leur première rencontre. C'était même tout à fait prévisible puisque les couronnes de fleurs pouvaient aisément entrer dans la liste de ses passions. Ou de ses obsessions. Au même titre que le vert, les papillons et les serpents. Les montagnes russes. Elle aime ça aussi, mais tout détendait du contexte. Par exemple, les montagnes russes émotionnelles, n'avait jamais eu sa préférence, comme lorsqu'elle était passée de joie à détresse quand elle s'était rendue compte qu'il y avait des places attitrées. Dommage. Vraiment dommage.

-Pis môssieur Lefebvre aussi, aime les p'tites fleurs, hein ?

Qué ? Kohane connait le nouveau professeur qui... a l'air de beaucoup s'aimer dit donc. Il pourrait peut-être donner des cours de confiance en soi plutôt que sur la vie des moldus. Mieux encore. Il pourrait autoriser un changement de groupe ! Mais non, Rachel n'ose même pas demander et traîne des pieds jusqu'à sa prochaine place. Rachel restait cependant bien déterminée à discuter avec Kohane, avant de sombrer un peu plus quand l'une des règles du cours lui sauta au visage. Quel idée aussi, ne discuter qu'avec les gens de son groupe. Boudeuse, la verte jeta un œil à la liste qui composait son dit groupe. Trois serpentards et la pauvre Jade au milieu de tout ça. Quitte à faire des groupes, un représentant de chaque maison dans chaque groupe ça aurait été mieux non ? Mais on ne contredit pas les professeurs.

Les élèves commencèrent doucement à arriver. Que du beau monde que Rachel ne connaissait pas. Puis il y avait cette homme qui attira son attention plus que les autres. Non pas parce qu'il était le troisième à entrer. Ni même parce qu'il était de sa maison, mais parce qu'il semblait se tramer un truc entre lui et Kohane. Leur jeu de regard était aussi évident qu'amusant et touchant à regarder. Et même si c'est finalement dans le groupe de Rachel qu'il était, le vert semblait plus disposer à parler en message codé avec la belle rouge et or qu'à réfléchir sur le cours à venir. D'ailleurs, même Rachel n'avait pas la tête à ça.

Les pensées s'envolent.
Les yeux galopent. Sur les vagues. Du Temps. De la Vie.
La plume immobile. Encore. Toujours.
L'encrier fermée. Pas un mot de tracé.
Juste les images qui dansent devant les yeux. Des images qui se mêlent et donnent des choses assez étranges. Voire carrément marrantes.
Y'a Esteban, devant son miroir. Avec des sandales ailées. Ca lui irait bien, non ?
Puis Rachel, avec le bonnet. Ou une écharpe. Ou les deux. Dans un igloo. Loin du monde. Je serais à côté. Ou pas loin. Là-haut, au pôle nord. Assise dans la neige -sur la glace. Là-haut. Où, pendant la moitié de l'année, il ne fait que nuit. Il n'y a que des étoiles. Tous les temps.
Alors il serait là aussi. Ce frère. Pour lever la tête vers les astres. Et leur sourire.
Loin de tout. Loin du monde. Loin des masques et des capes. Loin des fous.
Une couronne de fleurs sur la tête -des fleurs gelées par ce froid mordant. Et un feu miraculeux au milieu de la neige.
La flamme qui grandit, grossit, s'épanouit.
Ouais... ouais... je vois bien le tableau.
Des licornes, aussi. Parce qu'elles représentent la pureté. Donc l'innocence. Symboliseraient notre retour à l'âge d'or. Où tout est plus simple. Et la violence bannie.

Les images s'agencent dans mon esprit et un sourire amusé se dessine sur mes lèvres.
Ca va être long... avant de pouvoir donner corps à ces images-là.
Long et peut-être impossible.
Mais je m'imagine que c'est possible. Que ça l'est, que j'y arriverai. Point. Même s'il ne s'agit là que d'un merveilleux rêve.

J'avais oublié ce que c'était, rêver.
Jusqu'à ce qu'il déboule dans ma vie, avec sa bouteille de whisky et ses étoiles plein les yeux.
Depuis, je crois que j'y arrive encore. Un peu.
M'armer contre le reste.
Pour avancer.
Faire face aux aléas comme on peut. Et ne pas désespérer d'être si faible.

Faible
Voilà le début de mon propos !

- À ce que je sache, on est pas à l'armée ici. Alors ouvrez-moi cette petite bouche que j'entende votre adorable voix. Un "bonjour" ne serait pas de refus.

La voix me rappelle brutalement à la réalité.
Et mes yeux vont vers la personne concernée par ce brusque sermon. Tiens. Riri. Je vois vaguement qui c'est. Je sais juste qu'on a partagé une saynète d'enfer en cours d'HDM. Et qu'il a tendance à beaucoup trop parler quand un prof pose une question...
Je le regarde et fais un sourire.
Puis mon regard vire vers Esteban, qui pouffe tout seul. Comme un jeu. Une énorme blague. Déjà rien que lui, prof, est une farce gigantesque. Alors le reste...

-Les élèves ne peuvent-ils pas exiger la même chose ? je demande avec un sourire semi-provocateur.
Parce qu'il me semble bien qu'il n'ait pas dit bonjour à grand monde. Obnubilé qu'il est par son lui-même. Son amour de toujours. Forever.
Le mariage, c'est beau. Mais faut pas que ça devienne trop étouffant. Faut pas se couper des autres, non plus !
Poussant un petit soupir, je ramène mes cheveux en arrière et ouvre mon encrier.
Je sens que mes idées m'échappent.
Elles s'envolent et s'étiolent au fur et à mesure que les minutes passent.
Je me concentre et gratte un peu. N'importe comment. Sur mon parchemin.

Précarité-
L'homme est le moins bien doté de tous les animaux. C'est bien connu.
Ou le mieux doté selon d'autres parce qu'il possède la main et qu'avec la main, il peut tout faire.
Mais qu'importe, au fond. L'essentiel est qu'il n'a ni poils, ni fourrure, ni plumes ni rien du tout pour se protéger du reste.
Il est faible, en fait. Faible sans ses machines et ses inventions.
Et pour pas crever de froid... faut bien qu'il s'habille.
Mais comme il est entièrement dépendant de choses que son propre corps ne crée pas, cela peut devenir situation de précarité pour lui.

"Et zut, j'sais même plus ce que j'écris, moi !"

Je repose ma plume après avoir écrit un gros point bien appuyé.
D'un geste rapide, je réajuste ma couronne laquelle a tendance à s'affaisser.
Puis je regarde quelques secondes mon parchemin. Gratté rapidement.
Enfin, je lève de nouveau les yeux. Observe un cours instant Rachel. Puis lui. Regarde la salle. Remarque ceux qui sont arrivés entre temps et à qui je n'ai même pas fait attention. Comme cette Pouffy que je ne connais pas (Amy).
Finalement, mon attention revient inéluctablement vers le centre du tableau -Esteban. Tiens, ça lui plairait de m'entendre penser ainsi. Mais il n'a pas besoin de moi pour se croire planer au-dessus des autres. Du reste. Et ne voir que sa propre personne.
Soudainement, je lève la main. Je n'ai rien prévu. C'est mon corps qui a réagi tout seul.
-Dites, y'a pas moyen de changer de place ?

Je jette un rapide coup d'oeil vers la Gryffonne et lui adresse un grand sourire convivial :
-Ce n'est pas contre toi, t'inquiète pas, je lui dis dans un souffle.
"C'est juste que d'autres obligations m'attendent ailleurs...".

En relevant la tête après avoir écrit, il remarqua qu'il y avait maintenant plusieurs élèves qui étaient à leurs tables respectives. A son arrivé, il y avait une Gryffondor à la couronne de fleur, elle semblait plutôt lunatique et parlait avec la Serpentard arrivée avant lui. Il y avait aussi une Poufsouffle que Liskuvo ne connaissait pas, un autre Serpentard qui fixait sa camarade de maison, la regardant amoureusement. Il y avait aussi Nya, content qu'elle ne soit pas à sa table celle-là, il allait pouvoir se concentrer sans qu'elle vienne l'embêter.

Un élève, vraisemblablement de Serdaigle, s'était assis à sa table. Liskuvo le reconnut, c'était Riri Vacuitas, le préfet Serdy. Peut-être s'y connaissait-il en instruments de musique et en moldus, il allait surement pour aider le jeune Poufsouffle. Il concentra son regard une nouvelle fois sur l'ensemble de la classe et observa avec fierté que la seule personne autre que lui qui écrivait était la Poufsouffle, il était fier de sa maison.

Hum c'est une façon intéressante de voir les choses. Connaissez-vous le nom de quelque chose qui est représenté sur les images ?

Mouvement de peur de la part de Liskuvo, il n'avait pas vu le professeur se rapprocher de lui. Il le regarda d'un air surpris puis se reprit assez rapidement et lui répondit, un peu gêné de son absence de connaissances en terme de musique.

Pour tout vous dire monsieur, j'ai tellement peu de connaissances en musique molu et magique que je ne sais pas vraiment quoi réponde, je suis un peu mal à l'aise de l'avouer mais j'ai bien peur d'être plutôt mauvais dans cet exercice. Il me semble que celui-ci Il pointa un des panneaux du doigt Ressemble à un saxophone, je ne sais pas trop. J'espère que mon camarade ici présent est plus calé que moi sur ce sujet et pourra surement m'instruire sur les noms des objets, il se peut que je les connaisse de nom mais que je ne sache pas à quoi ils ressemblent.

Il porta son regard vers Riri, attendant que celui-ci vole à son secours et commence à l'aider. Ce serait génial qu'ensemble, lui avec ses potentielles connaissances moldus et Liskuvo avec son esprit d'analyse en ajoutant les autres membres du groupe, ils pourraient surement travailler ensemble de manière correcte.