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Un Chantier
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Re: Un Chantier
Invité, le  Ven 19 Oct - 23:14

La première réponse s’extirpe. Enfin. Des lèvres de la gamine. Il y aurait presque un soupir de soulagement au creux de ton masque. Parce que le temps commençait à s’écouler lentement et que tu ressentais bien l’impatience du Corbeau qui grondait juste à côté. Pour sûr que bientôt il lui ferait toucher sa magie, et qu’elle risquerait d’être surprise de son manque de tact. Parce que le Corbeau sur ton épaule, il ne faisait pas dans la dentelle. Jamais. Il était même plus du genre brutal.

Une question pertinente s’extirpe des lèvres de l’enfant, question à laquelle tu t’apprête à répondre mais c’est trop tard. L’impatience de 32 est palpable, trop perceptible d’ailleurs puisque la réponse qu’il lui sert indique clairement ce qu’il s’apprête à faire. Et t’as pas le temps de réagir qu’une corde s’extirpe de sa baguette et s’enroule autour de la fillette. Un ricanement s’extirpe de ton Masque alors que le Corbeau prend son envol, et que, en recul, tu observes le moindre de ses faits et gestes.

Ton regard glisse ensuite sur l’enfant. Dont vous ignorez toujours le nom, tu la regarde qui se débat, d’abord contre les cordes, puis contre elle-même, comme si elle cherchait une solution pour se libérer. Ta baguette est sortie, prête à intervenir. Peut-être pour l’aider, peut-être pas. Un oiseau pas vraiment splendide remplace bientôt la corde, et sous le masque de fer le sourire s’étire. L’enfant se relève, la baguette suit son menton « Alors, quel est ton prénom Miss ? Il est temps de le dire sinon … ». Menace à peine voilée de la baguette sur sa carotide. Il était aisé, en tant que mage noir, de vider le corps de toute sa substance.
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Re: Un Chantier
Mangemort 32, le  Mar 23 Oct - 22:43

Le Corbeau s'amuse beaucoup. Enormément. Voir la petite se débattre ainsi pour se défaire de ses liens a quelque chose de jouissif. Il ne compte pas l'aider. Elle doit apprendre à se débrouiller seule. L'altruisme ne fait pas partie de ses qualités. L'assistanat non plus. Elle laisse échapper des petits bruits qui ne font qu'augmenter le plaisir qu'il ressent à cet instant précis. Et que dire lorsqu'elle commence à vouloir lancer des sorts. Autant dire qu'elle n'est pas très douée.

Et si le premier sort lancé paraissait adapté, le second l'est bien moins. A quel moment utilise-t-on le sortilège du sèche-linge sur une corde ? Le Corbeau a dû rater un épisode. Il ne cherche pas à en savoir davantage, parce que la voilà qui tombe à terre dans une nouvelle tentative pour se défaire de la corde. Cette fois-ci, il n'y tient plus. Un ricanement s'échappe du masque. Amusé, mais surtout moqueur. Cependant, il doit reconnaître que cette gamine n'abandonne pas facilement. Elle continue d'essayer, malgré ses échecs cuisants.

Le regard qu'elle lance à celui qui l'a attaché est toutefois bien agressif. 32 n'aime pas ça. Il n'aime pas qu'on le défie, d'autant plus lorsque cela vient d'une enfant de treize ans qui n'y connaît rien à la vie. Mais il ne l'attaque pas. Pas tout de suite. Car elle est déjà immobilisée, déjà à sa merci. Il ne frappe pas un adversaire déjà au sol, d'autant plus lorsque l'adversaire en question est une enfant. Et qu'elle n'est pas si réticente que cela à la présence de Mangemorts. Car elle semble s'en accommoder relativement bien.

Elle finit par se défaire de ses liens par un tour de passe-passe défiant le sens commun. En voyant l'oiseau difforme prendre forme à la place de la corde, 32 se demande ce qui a bien pu passer par la tête de cette gamine pour qu'elle voit en ce sortilège une façon de se défaire de la corde. Mais puisque ça a fonctionné, il s'abstient de tout commentaire désobligeant. « Bien. » Au moins, elle s'est détachée… Il a tout de même un petit pincement au cœur pour la créature qui, vu son état, ne devrait pas rester vivante très longtemps. Solidarité aviaire oblige.

84 semble reprendre les choses en main. Elle tient la petite en joug avec sa baguette, tandis que le Corbeau garde sa place légèrement en retrait, simple observateur. Elle demande son nom. C'est effectivement un bon début. Elle semble trop avare d'informations, il va bien falloir les lui extirper d'une façon ou d'une autre.
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Re: Un Chantier
Isolde Momba, le  Mer 24 Oct - 15:13

L'oiseau est monstrueux au point que l'on peut se demander s'il mérite ce nom. Il sautille maladroitement sur son unique patte. Il pousse un faible cri plaintif en regardant sa créatrice d'un air misérable. Il étend ses ailes asymétriques, prêt à l'envol. Il n'esquisse pas deux battements que ses plumes se détachent une à une. Isolde observe avec horreur la créature dont l'être tout en entier défie les lois de la nature. Sur ce terrain vague, ces lois n'existent plus. Les humains n'ont pas de visage, leur corps dissimulé par un tissu d'ombres, les masques ravagés, le sol incertain.
— Bien, lâche sobrement le Corbeau tandis que son acolyte se rapproche doucement d'Isolde.

L'adolescente le laisse s'avancer. Elle ne sait même plus si elle a peur, si elle est résignée, si elle est en colère. Elle n'éprouve rien, comme si les efforts qu'elle a déployés pour se libérer de l'étreinte de la corde l'avaient vidée de son énergie, de ses émotions, de son humanité tout entière. Le Balafré vient plus près d'elle encore et cale sa baguette sur son cou nu.
— Alors, quel est ton prénom, Miss ? Il est temps de le dire sinon…
— Isolde.

Sans avoir douté un seul instant, la jeune sorcière a livré ce qui lui reste de son identité. On lui a pourtant répété un nombre incalculable de fois qu'il ne fallait jamais donner son prénom aux inconnus. À cet instant précis cependant, le masque qui se tient devant elle semble incroyablement familier. Il est parcouru de cicatrices – factices, certes, mais hautement symboliques – que la Londonienne a envie de toucher du bout des doigts pour sentir les profonds sillons. Des marques visibles d'un mal qui ne l'est pas et qui l'habite depuis trop longtemps. La vie est constituée d'épreuves, de souffrances, d'accrocs, de marques. De déformations, comme celle du Corbeau dont le faciès dévoile au grand jour son animalité – pour ne pas dire sa bestialité. Isolde est déchirée de l'intérieur et le seul témoin de sa souffrance est cet oiseau-corde meurtri, difforme, incapable de voler comme de marcher et dont le bec fouille vainement le gravier qui le blesse.

Isolde regarde en silence sa monstrueuse création lutter pour exister. Puis elle reporte son attention sur le duo.
— Est-ce que vous pouvez sauver des choses comme celle-là ? demande-t-elle en pointant du doigt la créature.

Sans s'en être rendu compte, elle vient de lancer un défi aux deux silhouettes. Le défi non pas de réparer ce qui ne peut l'être, mais de s'accommoder d'une déchirure béante, d'une souffrance, d'une faiblesse, d'une erreur. Le défi de faire survivre ce qui court inexorablement à sa propre perte. C'est aussi un indicible appel à l'aide auquel la nature ne prêtera jamais attention. Seuls peuvent entendre – et répondre – les parias, reclus, placés hors du monde, contraints d'exister hors des règles pour garantir leur illégale réalité.

La petite main qui s'agrippe désespérément au bras tendu.
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Re: Un Chantier
Invité, le  Mer 24 Oct - 18:50

Isolde, le prénom s’extirpe des lèvres pincées de l’Enfant. Il y a une peur derrière la délivrance de son nom. Elle a raison. Car vous êtes capables du meilleur comme du pire. Mais il y a aussi une détermination au fond de cette libération. Une sorte d’affranchissement. Il y a une latence alors que les yeux de la fillette parcourent les stries de ton masque, regardant chaque cicatrice qui le recouvre avec un intérêt non dissimulé. Un sourire nait sur ton visage, sourire que tu gardes toutefois pour toi. Que tu n’offres pas, ni visuellement, ni verbalement.

Le regard de l’enfant se déporte ensuite à sa création atrophiée, douloureuse au possible, tu n’en doutais pas. Et une question nait sur ses lèvres, elle demande si vous sauvez ce genre de chose. Un ricanement malsain se fait entendre. Tu lâches un simple « Pour certains cas, il n’y a rien d’autre à faire que … ». La baguette se lève, l’éclair vert s’en extirpe aisément alors que l’incantation résonne « Avada Kedavra » alors que ta voix reprend calmement « que de leur offrir une mort digne et silencieuse ». La baguette se repose sur le cou dénudé de la fillette, prête à agir si besoin. L’oiseau, de son côté, s’est éteint rapidement sous l’effet du sortilège, le corps allongés dans le remblais du chantier.

« Vous n’êtes pas une chose comme celle-ci. Vous êtes bien plus. Cessez de vous croire abîmée, à demi-pensante ou que sais-je encore. Ceux qui vous insufflent ce genre d’idée sont surtout des êtres jaloux, dépourvu de pouvoir sans aucun doute. Ou ne sachant pas s’en servir, c’est fort probable ». Une pause, le regard alterne entre l’enfant et le Corbeau, et tu continues doucement « Tu n’as pas besoin d’être sauvée, juste libérée, cela change tout … » et décuple les possibilités qui s’offrent à elle, forcément.
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Re: Un Chantier
Mangemort 32, le  Sam 3 Nov - 14:12

Enfin, le prénom de l'enfant résonne dans le chantier silencieux. Il lui aura fallu du temps pour l'abandonner, mais elle a fini par le faire. Heureusement, car le Corbeau commençait à réellement perdre patience. Il n'aime pas qu'on lui tienne tête, d'autant plus lorsqu'on est en position de faiblesse par rapport à lui. Il a immédiatement ce besoin de remettre les choses en place et de montrer qu'il est le plus fort, et qu'il n'hésitera pas à le montrer. Mais il n'en aura visiblement pas la nécessité ce soir.

Car quoi qu'elle puisse en penser, l'avoir simplement entravée n'était pas une punition mais bien un exercice, une épreuve, un test. Pour elle autant que pour eux. Elle doit savoir ce dont elle est capable. Elle doit connaître ses capacités et savoir s'en servir au mieux, c'est le seul moyen qu'elle a de ne pas avoir à s'en remettre aux autres. Bien sûr, demander de l'aide n'est pas une honte, loin de là. Mais ceux qui ne cherchent pas à dépasser leurs limites se contentent de stagner, de rester sur leurs acquis. Ils ne peuvent pas aller de l'avant. Elle doit le comprendre par elle-même, et le Corbeau s'est contenté de la mettre au pied du mur pour qu'elle ose enfin le franchir.

L'oiseau informe est bientôt tué par 84. 32 en est heureux, il n'y avait aucun intérêt pour lui de vivre dans cet état. Le Masque de Fer parle à la gamine, essaie de lui faire comprendre les choses telles qu'elles sont, en ôtant les œillères qui lui étaient apposées jusqu'à présent. Son ton est doux, vient caresser l'enfant pour qu'elle s'ouvre davantage encore. « Et tu viens de prouver que tu es capable de te libérer par toi-même. » Quelques mots lancés pour qu'elle prenne conscience qu'elle n'est pas faible, et qu'il y a toujours un moyen de s'affranchir de ses liens. « Mais nous pouvons aussi t'y aider. » Une proposition destinée à effacer ses dernières craintes qui l'empêchent d'avancer.

Nul doute que le Corbeau est capable de tenir une telle promesse. 84 également. Mais évidemment, ce n'est pas gratuit. En retour, la loyauté de l'enfant vers l'Ordre Noir est un minimum. Lorsque la couverture des Ténèbres enveloppe une âme, elle ne la laisse pas s'en défaire si facilement.
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Re: Un Chantier
Isolde Momba, le  Dim 4 Nov - 16:48

Pas une seconde, pas un instant le Balafré n'hésite à braquer sa baguette vers l'immonde oiseau et à lancer le sortilège de trépassement. La créature n'a pas le temps de crier qu'elle tombe au sol, raide morte. Isolde retient sa respiration, partagée entre l'horreur du geste et celle de sa création. Elle jette un regard apeuré au Volatile, puis au Ravagé.
— … offrir une mort digne et silencieuse, conclut le second d'une voix posée, neutre, tandis que son arme destructrice revient se loger contre le cou d'Isolde qui se raidit au contact froid du bois. Tu n'as pas besoin d'être sauvée, juste libérée, cela change tout… proclame-t-il d'un ton irrémédiablement suave.
— Et tu viens de prouver que tu es capable de te libérer par toi-même, renchérit son acolyte qui semble s'être légèrement calmé. Mais nous pouvons aussi t'y aider.

Malgré la situation inconfortable dans laquelle elle se trouve, la petite sorcière réfléchit à ce discours. Elle se rend compte que plus l'échange avance, plus les explications se font claires et limpides, comme si les trois êtres parvenaient à s'accorder progressivement et à résoudre les dissonances initiales. Le duo masqué a raison. Isolde doit se défaire des chaînes qui l'entravent. On a trop peu écouté ses silences, on a ignoré ses cris, on a invalidé ses sentiments et dénigré ses refoulements. On l'a empêchée d'exister pleinement, de lui faire une place. Et une place, c'est justement ce que les Mangemorts sont en train de lui offrir.

Les perspectives s'ouvrent soudainement à l'adolescente. Bien au-delà de son ardent désir de vengeance, elle entrevoit enfin la possibilité d'exister et d'être entendue. De se faire des alliés et de se montrer elle-même digne de confiance – car l'on n'a jamais rien sans rien. De devenir plus forte. De se comprendre. Elle n'ignore pas que certains actes pénibles devront être perpétrés. Accepter la mort du pitoyable oiseau en est le premier pas. Il méritait de s'éteindre dignement.

Isolde fait désormais face à la réalité. Le monde est pourri de toutes parts, il empeste la malhonnêteté et la douleur, mais ce n'est pas une raison pour se laisser détruire par un père moldu peu consciencieux, une belle-mère impunément cruelle, une magie désespérément effrayante. Il est temps de reprendre les choses en main.
— Apprenez-moi la liberté, suggère-t-elle en osant se dégager de l'emprise de l'Écorché.
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Re: Un Chantier
Invité, le  Jeu 8 Nov - 22:47

Tu sens le Corbeau qui jubile à côté. Parce que l’oiseau tué n’était pas à la hauteur de son titre, il fallait l’admettre. Il complète ta réponse de sa propre voix, sacré binôme marchant presque main dans la main. Deux pièces d’un même puzzle qui s’assemble, s’associe, s’accroche, pour ne former que Mort et Désolation sur votre passage. Sourire de circonstance que ni lui ni elle ne peuvent voir. Sourire qui s’agrandit quand l’Enfant demande, quémande, que vous lui appreniez la liberté, tout en se dégageant du joug de ta baguette.

Baguette que tu as pourtant tôt fait de reposer sur sa carotide, menace à peine voilée « Il te faut montrer ton courage et tes convictions, on a rien, sans rien. Toute demande mérite d’être étudiée mais il faut aussi savoir la payer. Car nous ne pouvons pas donner sans recevoir, c’est le principe même de la vie ». La baguette quitte le cou de l’enfant, se range dans une poche astucieuse le long de la manche, prête à ressortir si le besoin s’en faisait sentir. « Et toi, Isolde, que peux-tu nous apporter ? ». Renvoyer la question, savoir jusqu’où l’esprit de la petite pouvait voyager. Car il fallait des initiatives, tu ne pouvais pas tout lui mettre dans le bec. Forcément.
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Re: Un Chantier
Mangemort 32, le  Lun 12 Nov - 23:22

L'enfant semble réfléchir aux propos qui lui sont tenus. Elle commence sans doute à entrevoir ce qu'implique votre offre. L'Ordre peut l'aider si elle aide l'Ordre. En échange de sa loyauté et de ce qu'elle peut offrir, les Ombres peuvent lui permettre de commencer une nouvelle vie, dont les règles ne seront plus dictées par ceux qui l'enchaînent, mais par la simple volonté et nécessité de liberté. Et elle veut apprendre. Elle ne demande qu'à apprendre.

L'oiseau sourit derrière son masque. Il faut croire qu'il a bien fait de ne pas laisser l'agacement prendre totalement le dessus. L'enfant a été lente, mais elle a compris qui ils sont, ce qu'ils sont capables de faire. Elle entrevoit à présent le pouvoir qui est le leur et qui pourrait devenir le sien si jamais elle décidait de suivre la voie des Ténèbres. Il est cependant nécessaire qu'elle comprenne que les leçons dispensées par les Masqués ne sont pas gratuites. Et 84 s'en charge.

32 préfère d'ailleurs ne rien ajouter. Après tout, la situation est claire. Un principe de réciprocité doit être mis en place. Et maintenant que la gamine a vu ce dont elle était capable pour se libérer de liens, elle doit apprendre à se vendre. A montrer ce qu'elle vaut réellement et en quoi ses capacités tant physiques, psychologiques que magiques peuvent être utiles au Monde que l'Ordre veut bâtir. La première leçon, celle de ce soir, est offerte. Comme un pas vers elle.

A présent, elle doit décider d'elle-même de les suivre sur le chemin sinueux et obscur. Y avancer n'est guère de tout repos, le Corbeau peut en attester. Cependant, il est bel et bien l'unique chemin menant à la liberté. Une détermination et une volonté de fer sont nécessaires pour ne pas abandonner en route. Voilà pourquoi les partisans de l'Ordre se soutiennent. N'être jamais seul, pouvoir toujours s'entraider. Apporter chacun sa pierre à l'édifice. Voilà la force de l'unité : continuer à avancer sans jamais abandonner.
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Re: Un Chantier
Isolde Momba, le  Ven 16 Nov - 12:31

La nuit est tombée. Au loin, les automobiles se font plus rares. À cette heure-ci, l'on est chez soi. On est avec ses proches, on discute, on regarde la télévision, on prend sa douche, on se couche pour les plus jeunes. Sur ce terrain informe, mi-construit, mi-détruit, Isolde est avec les siens. Le Balafré ne lui permet d'abord pas de se dégager ; il la tient en joue. Elle accepte de se soumettre. L'on a rien à craindre, lorsque l'on est parmi les siens. Défigure paternelle, l'Éraflé ne peut cependant la compter comme fille. Isolde ne comprend pas immédiatement : il est pourtant évident qu'elle est des leurs, qu'elle est prête à les suivre, que l'on peut lui faire confiance. Froncement de sourcils, regard perdu. Tristesse fugitive qui passe dans ses yeux.

Puis tout s'éclaire. Ce n'est pas une famille. C'est une meute. Le mâle alpha se tient devant elle. Le mâle bêta au bec crochu est à ses côtés. L'un domine nettement l'autre. Et devant eux, la jeune femelle oméga qui devra subir les violences de ses congénères, se nourrir en dernier, obéir sans rechigner, perdre des poils par touffes entières, lécher les plaies béantes causées par les morsures des autres ; et pourtant, Oméga se tiendra toujours debout, tendra l'autre joue, survivra à la faim qui lui tenaillera les entrailles.
— Et toi, Isolde, que peux-tu nous apporter ? souffle Alpha en rangeant son croc de bois tandis que Bêta, silencieux, acquiesce probablement.

Isoméga a conscience qu'elle n'est pas la meilleure, qu'elle n'est pas la plus forte, qu'elle n'est pas la plus douée, qu'elle n'est pas un modèle. Il ne faut néanmoins pas juger un loup à son pelage. Comme cette femelle alpha, rencontrée jadis dans une réserve, vieille, boiteuse, et qui observait sa meute de son œil restant.
— Ma loyauté. Mon silence. Ma discrétion. Mon âge. Ma culture moldue. Ma robi… robut… robustesse.

Elle n'est pas exceptionnellement habile avec les mots. Mais être désespérément banal a ses avantages. Être unique n'apporte rien. L'on accomplit bien mieux en étant unis.
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Re: Un Chantier
Invité, le  Dim 18 Nov - 14:12


LA 32

Le Corbeau sur ton épaule reste silencieux : il n’y rien de plus à dire, juste attendre la réponse de la fillette. Savoir ce qu’elle pourrait vous apporter, voir les premières marques de son appartenance à votre idéologie, bien que tu en étais certaine : elle n’en comprenait pas tous les tenants et les aboutissants. Mais cela viendrait, avec le temps, en marchant à vos côtés, en posant les bonnes questions au bon moment. Et elle ne déroge pas à cette règle, puisqu’elle énumère les caractéristiques qui sont siennes. Un sourire nait sur ton visage, sous ton masque. Alors que ta main gantée caresse sa joue, ultime geste d’affection de cette rencontre.

« Se fondre dans la masse est un atout non négligeable Isolde, tu peux nous être très utile ». Une pause alors que ton regard parcourt le visage de l’enfant, empreint de sérieux. « Sois nos yeux, au sein de Poudlard, remarque qui a des idées proches des tiennes … et qui, au contraire, te semble loin de tes pensées. Et fais-nous en part. Interroge, en restant discrète. Tes camarades, tes professeurs ». Nouvelle pause, que chaque mot imprime le cerveau de la jeune fille. « Nous attendons beaucoup de toi ». Mettre le poids de la responsabilité sur les épaules de l’enfant, qu’elle comprenne qu’elle avait désormais une importance. « Nous saurons te trouver pour que tu nous fasses part de tes recherches ».

Dernier sourire sous le masque, regard vers le Corbeau. Air entendu, les silhouettes s’éloignent, de quelques pas. Et transplanent. Laissant l’enfant seule avec ses convictions, avec ses pensées, prête à agir ou non pour la Cause. Et si, seulement si, elle se montrait décevante, vous auriez tôt fait de lui rappeler qu’on ne plaisantait pas avec l’Ordre Noir.

Départ de 32 et 84
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Re: Un Chantier
Isolde Momba, le  Sam 24 Nov - 16:54

Un agréable frisson parcourt l'échine de l'adolescente lorsque, paternellement, l'homme au masque égratigné effleure sa joue. Jamais son propre père n'a manifesté tel signe d'affection – jamais non plus elle ne le laisserait la toucher ainsi. Apaisée, Isolde laisse un sourire s'aventurer quelques instants sur son visage. Le Balafré se lance alors dans l'ultime tirade de leur rencontre. Il l'encourage à être discrète, lui assure qu'elle a une utilité, la charge d'observer et d'écouter ses camarades de l'académie de sorcellerie. Isolde boit ses paroles à présent sans ciller et sent sa poitrine se gonfler de fierté.
— Nous attendons beaucoup de toi, insiste le Mangemort.

Isolde est si subjuguée par tant d'attention qu'elle est incapable de répondre. Elle se contente de continuer à le fixer de ses yeux brillant d'un éclat nouveau, teinté d'excitation et d'un mélange d'orgueil et d'humilité. La partisane nouvellement élue ne sait cependant pas quel cérémonial il est convenu d'exécuter à cet instant. Doit-elle attendre d'être adoubée par la baguette du Mangemort ? Doit-elle poser le genou à terre ? Doit-elle plaquer la main sur son cœur et jurer de tout mettre en œuvre pour mener à bien la délicate mission que l'on vient de lui confier ?

Elle comprend cependant vite qu'aucun rituel n'est de mise. Sans plus de cérémonie, Corbeau et Éraflé se regroupent et disparaissent. Isolde se tient debout, immobile, ne sait pas quoi faire. Tout semble soudain si vide. Elle se rend compte qu'elle ne connaît même pas le nom de ses nouveaux guides spirituels. Une grande fatigue s'empare d'elle, sa vue se brouille, ses jambes flageoleraient presque.

La valve s'ouvre sans prévenir. Des rires effrayants mêlés à des pleurs à fendre l'âme. Le visage crispé, tordu, submergé par cette vague d'émotions contradictoires. Une main glacée, engourdie, et l'autre vive et chaude.

Les minutes s'écoulent ; l'on ne saurait trop dire combien. La clarté de la lune éclaire à elle seule le chantier. Avec tous ces engins à l'abandon, ces amas de graviers et ces creux inégalement répartis, on croirait voir des ombres bossues, difformes, imprécises mais résolument humaines. Comme si, la nuit venue, les lieux déserts reprenaient vie et étaient habités.

Isolde reprend lentement la direction de la palissade par laquelle elle est arrivée. Le sol crisse sur son passage. Sans se retourner, l'adolescente s'en va.

La tête pleine d'espoirs et de questions.


Fin du RP, merci à vous deux.
On se reverra.


Dernière édition par Isolde Hawkes le Sam 2 Fév - 22:57, édité 1 fois
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Re: Un Chantier
Shae L. Keats, le  Lun 21 Jan - 11:04

Pv Mary

Je ne pense plus vraiment aux avions en papier.

J'veux dire, ça fait quelques temps déjà, que j'ai arrêté de rêver d'eux, d'en faire pour les enfants. Les mains ne sont plus aussi agiles qu'elles ont pu l'être fut un temps. J'me suis tranché la peau par accident, avec le coin du papier, de bien  trop nombreuses fois. J'ai trop donné de vermeil à l'étrange et l'espoir d'un jour partir avec s'est fait la malle il y a déjà quelques années maintenant. Alors j'me tasse les vertèbres à attendre l'été devant une salle trop vide de sens et de compassion, je jongle entre les âmes, les verres à moitié vides qui demandent souvent bien plus d'énergie que ceux à moitié plein, j'me glisse entre les peines de cœur, je change les idées pour une heure ou pour une nuit.

Les tares ont repris leurs droit sur une existence imparfaite, et j'ai du laisser mes enfants-prunelles à quelqu'un plus apte à s'en occuper
pour une heure, un mois, un an, le temps qu'il faudra pour m'accorder de nouveau suffisamment confiance, pour m'assurer qu'ils ne paieront pas les pots cassés de l'abandon des â-rmes.

J'me sens transparente, à toute heure, chaque seconde, l'impression criante de faire partie du décor de vies multiples mais de jamais m'y immiscer jusqu'à y exister, prendre place, prendre pièce. J'suis une écoute, un regard, un corps mais jamais, au grand jamais, l'importance après laquelle on court, pour laquelle on s'en fait. Pièce de collection, décorative qui reste dans son coin, que l'on effleure et érafle à l'occasion. J'ai toujours l'impression de ne pouvoir rendre ce que les âmes-miroir me donnent.

Alors je reste la tâche d'essence qui s'allumera un jour, l'observatrice silencieuse, la tempête contenue entre deux côtes. L'épave abîmée depuis si longtemps que je ne me souviens pas avoir un jour vogué. Je tremble à chaque orage et pourtant j'adore ça, sentir la puissance du tonnerre, entendre le ciel se déchirer a quelque chose de grandiose.

Alors ce soir, les veines virtuoses et les anguilles déjà parties dans un verre et titillant l’olfactif, je cours dans les escaliers brisés d'un immeuble délabré. J'ai besoin de monter, de courir, le plus haut possible, aller voir de près le ciel se briser. J'ai plus peur d'y rester, j'veux dire, regarde-moi, j'suis la pluie privée d'orage, privée de puissance. J'suis la flamme qu'on étouffe, j'ai besoin de déchaîner les éléments, quitte à tout abandonner dans la houle céleste. Y laisser corps et âmes, mais surtout âme que l'on ne supporte plus depuis des mois. Vide de sens et d'existence, le retour des saisons a rimé avec ennui. J'me noie sous ma propre pluie à attendre un jour qui ne vient plus. Alors ce soir, je veux tout bousculer, tout briser, hurler à me casser la gorge sur les barres métalliques qui retiennent la porte qui mènent au toit. Les gonds explosent et c'est la libération, la violence du vent, de l'orage qui semble venir pour moi ce soir, la pluie qui me fouette la peau et mord la chair à l'en réveiller. Ce soir c'est tout. C'est rien. Ce soir l'absence, le voile, le creux, tout disparait. Ce soir je suis, j'existe, la transparence a disparu, pour une heure, pour une nuit. Je hurle à m'en briser l'échine, j'ai besoin de vibrer encore une fois.

Droguée aux l-armes blanches.
Gaëlle Panyella
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Re: Un Chantier
Gaëlle Panyella, le  Sam 26 Jan - 22:11

filante

Remonter le temps.

Vous savez, c'est comme faire tourner les engrenages. Une clef qui ferme la porte au lieu de l'ouvrir, s'échappe de la serrure pour aller chercher les précédentes. Passer de portes en portes, ouais on veut savoir où ça a déconné, on a envie de comprendre pourquoi au final tout s'est embrouillé du mauvais côté. J'étais une petite poupée, de celles dont il fallait trafiquer le dos pour qu'elles se mettent à marcher. Et c'était plus facile, au fond, de fonctionner comme ça. Je pensais n'avoir besoin de personne et je me suis rendue compte qu'en fait j'avais tout le monde. Un bout de tissu suffisant pour exister. Il faut des aiguilles et du fil, des tissus et des idées, un peu de bonheur fait marcher mais c'est surtout la peur qui nous donne une assez grande impulsion pour courir. Et c'est encore ce même sentiment qui m'a amenée ici. J'ai enfilé mes bottes pour sauter dans les flaques de boues, j'ai laissé mon nez découvert pour qu'il sente le froid s'énerver contre mon visage.

J'me lasse pas d'être vulnérable et en même temps je déteste cette partie de moi ;
mais je
j'ai peur
que chaque jour sois le dernier
j'ai peur alors je veux sentir ces sensations diverses
j'ai peur alors j'veux montrer que j'aime indéfiniment
j'ai peur de ces conflits qui rongent parce que j'ai pas envie
qu'un dernier croisement se termine sur un sentiment
négatif
que la dernière parole prononcée soit ce je déteste si présent
au lieu du je t'aime singulier
et je sais que ça finira par me bouffer ;
j'ai peur alors j'accepte la vulnérabilité

Splatch

Les gouttes de gadoue sont un peu comme des comètes, leur voie lactée est restreinte mais elles me poussent vers l'avant, vers ces frontières f(l)oules. Je les aime, elles sont eau et terre, elles sont les légumes et l'oiseau. Au fond on s'aime et j'espère quand même qu'elles ne m'haine quand je les écrase. C'est du donnant-donnant, voyage éphémère des deux côtés qui nous permettent en quelque sorte de nous envoler. J'entends les rouages ralentir alors j'me force à aller plus vite malgré les muscles bien fragiles qui me font presque faillir. Suis-je une créature moi aussi ?

- cri -
étoile ---------------------------- filante
qui laisse les traces de son passage

Ils sont deux à murmurer, l'orage et puis une voix, cette fois c'est la curiosité qui me donnera la force d'avancer. Je souris au ciel, la pluie est là et avec elle la fleur grise annonçant l'orage. Ses pétales s'étendent à l'infini, à moins que ce n'en soit qu'un seul unique se détachant des autres pour me - nous ? - plonger dans son infinie tristesse. Mais tu ne me la feras pas à moi hein, le ciel, tu me pointeras pas ta dague au-dessus de la tête, tu peux juste m'emporter dans une tornade si tu le souhaites. J'ai plus envie tu sais, Ciel, de me coltiner l'épée de Damoclès, retire-là et puis laisse moi, laisse moi rejoindre l'étoile filant filante j'veux pas qu'elle me fil entre les doigts que les pièces du vêtement se voient détachées que la clef se tourne du mauvais côté.

Laisse moi juste ciel, laisse aller au-delà de ce que les flaques de boues ont prévu pour moi.

J'ose pas de toucher au début et puis m*rde ma main se dépose sur ton épaule. J'ai pas voulu voir ton visage sans ton autorisation, ni même parler pour briser le moment, juste une main sur ton épaule et l'autre dans ton dos qui dessine une étoile, parce que c'est toi, la filante, c'est toi l'inconnu.e au cri d'orage et c'est encore une fois toi que j'ai pris - à tort - pour un fantôme. Alors dans l'incertitude une étoile, c'est juste t'offrir ce que le quart de seconde m'a donné pour me faire une idée.
Shae L. Keats
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Re: Un Chantier
Shae L. Keats, le  Lun 4 Fév - 21:33

Crois-tu qu'on soit forcément amenées à disparaître ?

Je ne suis pas partisane de l'éternelle, je n'ai jamais aimé l'idée de polluer les corps, de les hanter les uns après les autres. Le corps est beaucoup de choses, bourreau, allié, mais il n'est pas l'enveloppe, pas le contenant. J'aime à croire que nous sommes bien plus que simplement des tripes, de la chai, enrobé d'un peu de peau. J'aime à croire qu'il y a un lien, de cause à effet, que le poids qui m'éclate la poitrine est bien plus que celui de mes côtes.
Je ne sais plus que penser, j'veux dire c'est dur d'être libre comme toi. J'suis pas dupe tu sais, je sais que t'es là, j'me suis retourné lorsque ta main a effleuré mon atmosphère. J'ai eu peur tu sais, le contact m'a paru tellement lointain. Je brûle ce soir, comme un phare dans la nuit, comme l'essence dans un incendie, je me consume en grande pompe. J'veux dire regarde le décor. L'orage gronde et explose à quelques kilomètres au dessus de nos tête.  
Mais j'ai plus peur tu sais. J'ai plus rien, pas de colère, pas de peine, pas de joie, rien. Rien que du vide et l'écho du tonnerre qui fait vibrer mes sens.

J'aimerais provoque le hasard, lui dire de venir me chercher, m'étonner, me bercer. Loin des rire, loin des rives qui bercent le corps et âmes les nuits de mélancolie heureuse. J'aimerais me perdre entre les vents, me glisser dans les haubans.Une vie en ascensionnelle qui redescend parois, effleure les flots grisâtres qui dissimulent les abysses. J'veux pas perdre conscience ni consistance. J'veux braver l'orage pour qu'il me réveille et réussir à me complaire dans la paresse nostalgique des nuits d'été, me glisser dans les trois accords de noires et de blanches qui se vantent clair de lune alors qu'il n'y en a que peu qui les atteignent.
Une euthanasie heureuse, l'opposé de la détresse,
glisser, me laisser porter, entre la foudre l'eau et la tempête.

Alors en attendant je me pends aux notes de velours, j'ai mis mon âme dans un grand sac de verre, je suis partie avec mes chimères au détour des rues, sans réelles volontés de retour, de croiser une âme connue, mais c'est ta main qui s'est posée. J'ai pas compris tout de suite, j'ai pas fait le lien, j'ai vu une âme et l'esprit comme une brise d'hiver m'a glissé dans l'oreille le mot Gipsy. Et j'ai su, que tu m'avais retrouvée, l'araignée à deux pattes, c'était toi. Les toiles et nœud-de-chagrin et les jambes désarticulées, il y a longtemps, bien trop.

C'est dur d'être libre comme toi, j'ai trop joué au couteau, deux par deux à avaler mes mots. J'me suis glissée dans bien trop de peaux pour savoir ce qui imprègne la mienne. Et pourtant t'as l'air de le savoir. J'ai jamais autant vu de vérité que dans ton regard. J'ai envie de partir avec toi pour une nuit, que l'on voit, que l'on court après la poussière, qu'on la mordre, qu'on la danse. J'ai envie d'être libre, juste une fois, rengaine vieille comme la mer mais aussi pure que l'instant qui précède l'aube. Celui où les ombres se suspendent, l'instant gris, nauséeux mais où l'univers pend une teinte douce. J'pourrais vivre éternellement à cet instant, me contenter d'exister mais inspirer seulement ces quelques secondes
d'avant lumière.
La fumée en demi-teintes qui caressent l'âme de sa brume délicieuse.

j'ai pas tissé des toiles depuis une éternité

Tu viendrais toi ? Courir les rues, te perdre, semer un peu de soi contre l'insoutenable légéreté ? Tu viendrais te perdre dans mes pas lorsque je m'égare dans les tiens ?
Gaëlle Panyella
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Re: Un Chantier
Gaëlle Panyella, le  Dim 3 Mar - 18:49



J'ai fixé le ciel dénué d'étoiles, remplacées par les nuages grondant dans une semi-obscurité, et pour la première fois depuis longtemps, elles ne m'ont pas manquées. J'veux dire, toi, t'es là, et ça suffit. J'veux dire, les éclairs brillent tout autant et j'ai parfois l'impression qu'ils me parlent à contrario des belles dorées qui nous surplombent sans nous adresser un regard alors que bordel, on les admire tous, y'en a même qui tuent pour leurs beaux yeux et pourtant elles nous laissent les pieds dans le plat les bras noués et le regard baissé sans aucun geste pour nous empêcher de sombrer. Mais j'ai compris, tu sais, j'ai compris d'où venait le problème. C'est notre peau papier-bulle, un nombre limité d'airbags et des doigts trop nombreux qui aiment les exploser. C'est amusant, le bruit nous laisse pas indifférent et pourtant au final quand on se prend les peaux de bananes de la vie ça manque. Le cocon ne protège plus et c'est la peau dénudée qui doit affronter la lame des couteaux géants.

Fatalement, on finit tranchée
Dis-moi Filante, comment on fait pour récupérer
ces éclats minuscules finissant dans l'aspirateur ?

comme si à chaque chute malgré la reconstruction
on perdait quand même quelque chose pour toujours

BADABOUM
explosion
le ciel enrage
comme nous
et - y'a
ce sursaut d'adrénaline
qui transperce avant même qu'on ne puisse s'en rendre compte

moi non plus murmuré un peu comme une honte, j'avais oublié, je crois, ces folles de bestioles qui ont inondé mon visage de leurs huit pattes. C'est fou, le temps, il passe, et la bobine ne se rembobine que s'il s'agit d'un film. Du dos de l'index, je caresse ta joue. mais c'est pas grave parce qu'on s'est retrouvée Filante, le hasard finit toujours par nous remettre sur le même chemin, même quand tu me voyais pas et que j'étais plongée dans l'état d'inexistence, je t'ai vue, moi, et je crois qu'on ne pourra jamais oublier, c'est du goudron collé à jamais, mais avec une petite saveur sucrée. Je cherche dans ma mémoire, comment tisser, ça prend pas beaucoup de temps, tu vois c'est un peu comme le vélo même en arrêtant des années durant on finit par reprendre comme avant.

Puis je regarde au-dessus de nous, le point culminant n'est pas loin. Viens, on va toucher le ciel et puis laisser la rosée se poser sur nos toiles colorées. Viens Filante, on va courir on va grimper, on va les envoyer tous valdinguer et juste apprendre ensemble l'essentiel qu'ils ont tous oubliés : comment profiter.

voir un sourire sur nos lèvres
et entre nos voix crier

J'attrape sur mon ongle la goutte de pluie qui glisse sur mon nez et l'envoie danser, puis je sautille jusqu'à la poutre pour commencer à grimper. J'ai les doigts qui tremblent, mes bras en fuite, faudrait pas se louper et j'ai les images du fil qui revienne, faudrait pas tomber. Bouche rongée, je cherche ton regard, je crois qu'au fond j'ai besoin moi aussi, peut-être plus que quiconque, d'être rassurée et puis savoir que tu me suis et que tu me feras pas tomber, j'aime bien en fait, j'aime plus que tout cette idée.
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