Un nouveau cours en prévision. En général, ce n'était qu'une routine, à force de semaines et de mois, on se rend très vite compte que tout peut devenir routine, même la vie à Poudlard. Heureusement la plupart des cours étaient synonymes de découvertes pour Jade, une occasion d'en savoir un peu plus sur le Monde Magique qui la fascinait tant. Malgré tout ce qu'il avait pu se passer, la demoiselle n'avait jamais perdu cette fascination, bien au contraire. La Magie et tous ses secrets n'avaient sans doute aucune limite mais peut-être que sa soif de connaissance s'avérerait tout aussi étendue, qui sait ? Découvrir de nouvelles choses en classe était incroyable, mais bien souvent les sorties s'avéraient plus lucratives encore et c'était ce que promettait le prochain cours d’Étude des Moldus. En effet, la veille, le professeur Lefebvre avait prévenu les différents participants à son cours, leur demandant une tenue toute particulière pour une sortie à Londres. Particulière, pour les sorciers en tout cas, quoique la blondinette n'avait jamais trop compris la différence. Ces derniers avaient déjà vu une paire de baskets.. non ? Bah quoi, s'il existait une incompréhension de la part de sorciers ne s'étant jamais trop approchés du Monde Moldu, il pouvait en être de même dans l'autre sens. Bref, c'était une question idiote.

Jade avait suivit les consignes à la lettre évidemment. Ce n'était pas bien difficile pour elle, un petit coup d'oeil dans ses affaires et le tour était joué, mais bon ! Ce n'était pas tous les jours que les élèves recevaient ce genre de demande, sauf lors des cours d'Étude des Moldus. Lorsque Théodore était enseignant, s'habiller façon moldu pour pratiquer leurs sports avait été un casse-tête pour certains. Enfin, tout cela n'était que passé.

C'est donc habillée d'un pantalon noir et d'un pull blanc que la préfète s'était dirigée vers le lieu du rendez-vous. Elle était parmi les derniers comme souvent, mais à force elle ne s'en étonnait même plus, s'en fichant un peu plutôt. Tant qu'elle n'était pas en retard après tout, que pouvait-on lui reprocher ? Elle n'était pas dans une période très ponctuelle. Néanmoins, les élèves finirent par être tous regroupés devant les grilles du château avec leur professeur - qui arborait pour une fois une couleur des plus naturelles - juste après le repas. La demoiselle n'avait pas mangé grand chose, l'appétit ne lui faisait que peu de visites ces derniers temps, néanmoins ça ne serait pas un problème. Elle avait suffisamment d'énergie pour ne pas flancher, voilà bien tout ce qui comptait dans cette école. Ne pas flancher et faire bonne figure. Si possible, dire que tout va bien à tout va alors que vous savez pertinemment que ça n'est pas le cas. On apprend bien vite la vérité au coeur du mensonge, mais à quel prix ? Jade portait suffisamment de masques pour ne pas avoir peur de celui-ci, serait-ce le cas pour chacun ? Sans doute pas. Son rôle de préfète résidait également là-dedans. Rassurer. Et jusqu'alors, les choses semblaient se dérouler comme elle l'avait prévu.. Pourvu qu'ça dure comme on dit.

Comme à son habitude, Jade ne fut pas très causante sur le trajet. Elle n'était pas bavarde de nature, mais le temps ne l'aidait pas non plus. Impossible de se mentir, une fille du Sud comme elle ne pouvait apprécier réellement un endroit sans un véritable rayon de soleil éclairant une journée. Pas les petits éclairs timides d'Écosse. M'enfin, c'était ainsi, la sortie lui ferait certainement du bien. Serrant les lanières de son sac à dos, Jade observa Pré-au-lard d'un oeil attentif, toujours aussi alerte. Et puis, elle allait découvrir le Magicobus aussi. On lui en avait beaucoup parlé, mais l'occasion ne s'était jamais vraiment faite donc.. elle avait le voir enfin. Elle ignorait encore si l'impatience l'habitait ou s'il s'agissait d'anxiété, car après tout les récits qu'on lui en avait fait n'étaient pas tout à fait.. agréables, disons. Bref, l'attente ne fut pas longue. Dès le début, Jade fut méfiante envers le Magicobus. Cela semblait un peu trop.. comment dire.. brutal, à son goût. Et par Merlin, qu'elle avait raison de s'en méfier. Le trajet fut plus qu'agité, à croire que le permis de conduire n'existait pas chez les sorciers. Ou juste pour le conducteur alors, dans tous les cas la jeune fille ne pensait pas tomber sur un chauffeur plus dingue que ceux des bus matinaux pris lorsqu'elle était plus jeune. Les horaires devant absolument être respectés, les chauffeurs moldus usaient pourtant de bien des infractions pour arriver à leurs fins.. mais là.. ce n'était même plus des infractions, juste des gens dans une boite à conserve qu'on agite dans le grand panier des dangers de la route. Brrr. En ressortir fut un soulagement. Mieux encore, poser ses fesses sur un des sièges soudain si confortable d'un bus moldu. Qui aurait pu imaginer qu'elle aurait pu apprécier une chose aussi simple ? Essayez le magicobus et vous verrez. Pour elle, prendre le bus avait toujours été particulièrement pénible et désagréable. Oui oui. pénible , parce-que passer parfois des heures à regarder les gens entrer et sortir, c'est nul. Voilà pourquoi ses écouteurs ne quittaient jamais la pré-adolescente qu'elle était. Question de survie. Les écouteurs, c'est VITAL, vous m'entendez ? Bon. Et désagréable aussi, puisque les gens dans les transports en commun sont souvent très doués pour juger. Ta posture, ton expression, ta tenue, ta coiffure, ton attitude générale.. TOUT est jugé. Non franchement, ça n'avait jamais été son truc du tout. Là ce n'était toujours pas agréable. Mais plus que le Magicobus. Enfin elle ne savait plus trop, du coup, néanmoins la présence des autres élèves lui permettait de penser à autre chose. Elle écoutait les gens discuter sans vraiment écouter, impossible de passer le temps autrement puisque ses écouteurs ne pouvaient séjourner à Poudlard. Et puis, peut-être que le professeur n'aurait pas apprécié aussi, fort possible.

- Alors, vos impressions sur ce moyen de transport ?

Plusieurs élèves répondirent à cette interrogation en lui reprochant trop de calme. C'est certain qu'en étant habitué au bus sorcier, celui des moldus ne pouvait qu'être ennuyeux. Mais elle, franchement, elle préférait le calme.

- Habituel, mais reposant. Je préfère cela au précédent.. et au risque de se casser le cou.

Bref ! Ils arrivèrent finalement au lieu voulu, gardé secret par leur professeur pendant bien longtemps. Trop longtemps. Jade n'était pas fan des surprises. Et pour cause, impossible de se préparer à quoi que ce soit, rien d'agréable quoi. Néanmoins l'endroit où ils avaient fini par atterrir était magnifique, il fallait bien l'avouer. Alors c'est à ça que ressemblait Camden Market.. Oh elle connaissait un peu. Enfin très peu, juste pour une soirée du côté de Camden, un concert qui s'était terminé un peu bizarrement. Mais visiter cet endroit de jour, avec tant de monde autour et autant d'animation, c'était vachement impressionnant quand même. Où que l'on pose le regard, il se passait quelque chose. Des discussions, des enfants qui courent ou jouent, des passants qui rient en entrant dans une autre boutique, cela semblait être un autre monde. Un peu comme une fourmilière qui grouillait de partout. D'accord, cette comparaison pouvait être un peu repoussante, surtout si on n'aime pas plus que ça les fourmis mais bref. Le principe était là. Comme souvent, les sourires attendris prenaient place sur le visage de l'Italienne à la vue d'un enfant qui joue ou d'un bébé qui rigole. Elle ignorait totalement d'où lui venait ce gagaisme passif avec les enfants, mais ça ne l'épargnait jamais. L'un d'eux fait tomber son doudou ? La blondinette était la première à le lui récupérer avec un large sourire. Grandir en s'occupant de sa petite soeur comme le ferait une mère avait dû bien aider, sans doute. M'enfin toujours est-il qu'il y en avait la masse, des enfants dans cet endroit. Et heureusement en fait, car une fois l'émerveillement un peu estompé, Jade se sentit un peu oppressée. C'était pourtant accueillant mais.. trop accueillant. Trop de gens, ça la mettait quelque peu mal à l'aise. Se fondre dans le groupe fut assez simple, après tout elle connaissait bien mieux les autres élèves plutôt que ce nombre incroyable de personnes étrangères à son "petit monde".

- Nous voilà enfin au lieu où se déroulera le "cours" si j'ose dire ! Comme vous le voyez, il y a pas mal de monde et c'est très dynamique. Pour la petite histoire, il y a eu deux grands incendies à Camden Market, et c'est impressionnant de voir que ce lieu est toujours aussi attractif et au final les gens, en particulier les marchands ont surmonté ces événements. Il y a énormément de lieux emblématiques dans le Monde Moldu comme dans le Monde Sorcier, car après tout nous accordons tous une importance majeure au souvenir et à la mémoire.

Hm, pas faux.. Il était néanmoins plus simple de raviver la flamme d'un endroit aussi emblématique que celle d'un endroit tout simple. Son ancienne maison par exemple ne pourrait plus jamais être un foyer. Un drame ne peut en palier un autre mais certains arrivent à s'en sortir. Voir Camden Market aussi "dynamique" comme le disait si bien leur professeur, apportait au moins un vent d'espoir sur tout cela. Pour Jade, en tout cas, nul doute que la vision d'un autre serait différente, chacun a la sienne après tout et c'est ce qui fait la beauté d'un être humain non ? En général, le Monde Magique la fascinait bien plus qu'un lieu moldu. Mais il y a des exceptions à tout, parait-il.. Croisant les bras, la demoiselle attendit la suite des opérations, ses prunelles sans cesse attirées par une chose ou une autre.

- Peter, ça va ?

Peter se fit volte-face, alors que ses pensées le quittaient alors que l'on prononçait son nom. Ce n'était que Merry. Il essaya alors de prendre un air détaché et hocha la tête, un pâle sourire aux lèvres. Mais, déjà leur Professeur les rassemblait pour reprendre la suite son cours. Il était désormais flanqué de deux sorciers qui se ressemblaient étrangement ! Apparemment, ils étaient ses frères. Leur Professeur ayant l'habitude de changer d'apparence pour un oui pour un non, c'était assez étrange de penser qu'il aurait pu avoir de la famille qui lui ressemblerait sous une forme bien déterminée. Au moins, à présent, Peter pouvait se faire une idée du véritable visage de leur Professeur, bien que cela devait être un peu plus complexe que cela.

On leur distribua une feuille de papier, sur laquelle figurait un code linguistique destiné à ne pas éveiller l'attention tout en se faisant bien comprendre du reste du groupe. Peter, qui était manifestement ailleurs, oublia complètement de se référer à la feuille et regarda leur Professeur avec des yeux ronds lorsque celui-ci leur parla de l'usage de « l'essence » :

- Vous avez tout autour de vous quelques créations Moldov. En effet, il ne s'agit même pas d'un cinquième de leur création/invention. Nous essaierons de répondre à cette question : Les Sorns sont-ils plus fainéants que les Moldovs ? Je me demande si l'utilisation de l’essence est-elle une preuve de fainéantise ou au contraire son utilisation à elle seule prouve que les Sorns sont évolués et grâce à cette essence ils peuvent accomplir les choses plus rapidement pour faire des taches en une heure par exemple là où les Moldovs prennent un mois ?

*Mais les sorciers n'utilisent pas d'essence ... Ils n'ont même pas de voiture !*

Peter regarda son Professeur d'un air interdit, avant de se référer à sa feuille. « Magie : Essence ». Peter marmonna dans ses dents. Ce que c'en était énervant la clandestinité ... Enfin, à une époque on brûlait les gens comme lui alors c'était un mal nécessaire ... Il se reconcentra sur ce que son Professeur venait de dire et, puisque personne ne répondait, il prit la parole !

Excusez-moi, professeur, mais en réalité je pense que vous prenez mal le problème ... Euh ... avec tout le respect que je vous dois.

Peter se sentit légèrement rougir, mais il continua :

- Pour ma part, je pense que les sor ... les sorns ne sont ni plus évolués ni plus fainéants que les ... que les ...

Il jeta un rapide coup d'œil à sa fiche avant de reprendre.

- Que les moldovs ! En fait je pense simplement qu'ils sont différents. Leur capacité à utiliser l'essence à fait en sorte que les sorns ont pu vivre dans un monde bien plus stable, où ils n'avaient pas besoin d'évoluer pour atteindre la grandeur et le confort. Alors que les moldovs, n'ayant pas le contrôle de l'essence, sont piégé dans le cercle de l'évolution technologique pour aller toujours plus loin. Les sorns, pour accomplir de grandes choses ou de nouvelles choses doivent explorer de nouvelles parcelles de l'essence, mais l'essence existe déjà et ils la connaissent presque dans son intégralité, cela les pousse à la paresse. Ils ne sont donc pas paresseux par nature mais par ricochet ! Alors que les moldovs doivent en permanence inventer de nouvelles choses, ce qui fait qu'ils doivent compenser leurs faiblesses par le travail ...

Peter regarda alors autour de lui, Camden Market vis-à-vis du Chemin de Traverse, n'était ni peuplé de gens moins fort ou moins fainéant, mais de gens différents ... Tout dépendait de la façon dont on prenait le problème ...

La brune était déjà las des enthousiastes qui l'entouraient. Et elle se sentait paradoxalement seule, ici, entourée d'une foule de personnes toutes aussi diversifiées les unes que les autres. Elle regarda passivement arriver deux individus. Un frère grossier, et... un autre frère, peut-être ? Soit, elle s'en fichait. Elle fut agacée en entendant qu'ils allaient devoir débattre. Elle n'en avait pas envie, et pour cause : elle avait toujours du mal à garder son calme contre les personnes qui ne pensaient pas tout comme elle. L'exercice allait lui demander un effort surhumain pour ne pas avoir envie d'en claquer un. Question de précaution, le frère distribua des mots codés. Effectivement, ce n'était pas idiot, quand on s'apprêtait à débattre parmi une foule de moldus.

Le sujet ne lui plaisait guère. De toute façon, il n'y avait pas grand chose qui lui plaisait en ce moment-même. Elle inspira profondément, et relâcha tout l'air accumulé dans ses poumons lentement, regardant le premier à prendre la parole - qui n'était autre que Peter. Son avis ne semblait pas diverger de celui de Keira, à part sur quelques points légers. Pas de quoi s'enflammer. Suivait un beau blabla. Keira commençait à décrocher, quand une Poufsouffle accusa passivement le monde sorcier de se reposer sur la magie.

« Les sorc... sorns savent juste mettre à profit le meilleur outil qu'ils ont a disposition. Nous ne sommes pas plus fainéants, nous avons juste des moyens souvent plus rapides et efficaces pour réaliser les mêmes tâches que les Moldovs. Il serait imbécile de notre part de ne pas utiliser l'essence. Sauf votre respect, si vous refusez de réaliser les tâches avec l'essence... Par nature, nous sommes... tout comme eux, » même si ça lui arrachait à dire, « nous cherchons à nous simplifier la vie et à nous acquitter des tâches pénibles. S'ils inventaient un moyen plus rapide et convénient de faire la vaisselle, ils l'utiliseraient au lieu de le mettre de côté sous prétexte que cela rendrait fainéant ; mais cela ne veut pas dire qu'ils ne savent pas faire sans. Nous, c'est la même chose. Si tu crois que tu ne sais plus faire la vaisselle sans essence, ce n'est pas l'essence qu'il faut remettre en question mais tes capacités. »

Et encore, les propos étaient modérés, elle n'avait pas accusé les sorciers d'être fainéants, sans quoi la brune aurait pu s'énerver. Pour ce qu'elle venait de dire, le ton froid et posé. Elle était juste naturellement irritée.

La poufsouffle n'avait pas exprimé de réaction aux propos de Keira, qui s'étaient avérés un peu secs, lorsqu'une petite rousse prit la parole. Elle était si jeune, mais parlait comme un livre - la brune leva un sourcil dubitatif, mais l'écouta parler et étaler ses arguments. Encore une qui pensait que les sorciers étaient incapables de réaliser des tâches simples de la vie quotidienne sans leur magie. Un râle plaintif sortir de la bouche de l'aînée, fatiguée d'entendre ça, alors que le débat venait à peine de commencer. Elle n'allait pas répéter ce qu'elle venait de dire à Elly : radoter était inutile et n'avançait à rien. Tout dépendait de l'éducation donnée par les parents. Lucy, la mère de la sorcière, essayait de forcer sa fille à ranger sa chambre et cetera et ce sans user de magie. Ça n'avait pas été tellement utile : dans ces moments-là, la petite Keira se mettait à crier, hurler, lancer des objets ; elle gagnait toujours, et sa mère finissait par donner le coup de baguette. Mais au moins, elle avait essayé.

Pour résumer, la petite se rangeait du côté des moldus. Elle les trouvait, en quelques sortes, plus inventifs et persévérants. Les sorciers étaient donc plus fainéants qu'eux. Désaccord, désaccord encore. Elle venait tout juste de parler, mais allait imposer une nouvelle fois sa voix modulée. Les autres auraient leur tour !

« C'est là que tu as tort, peut-être parce que tu es encore jeune... Tu n'as pas forcément conscience de tout », en tout cas, à onze ans, Keira doutait qu'elle fut au courant des possibilités de recherche dans le monde sorcier. « La recherche existe aussi dans le ciel. Si les étoiles ne semblent pas évoluer en apparences, c'est parce que... Pourquoi modifier une étoile qui fonctionne déjà parfaitement ? Malgré ça, les limites sont poussées et restent encore à repousser. D'ailleurs, de nouvelles étoiles sont parfois inventées. Au sein même de l'école, il y a à ma connaissance au moins deux professeurs chercheurs. Dont une chercheuse en... étoiles, justement. » Elle espérait ne pas avoir fait de bourdes avec les mots codés. La situation était dangereuse. Pourquoi n'avaient-ils pas débattu au chaud, dans la salle de classe, avant de venir ? « On ne peut juste pas remplacer un outil qui est déjà parfait. Cela ne signifie pas être fainéant ou se reposer sur ce qu'on a déjà. »

Après la présentation des deux autres frères Lefebvre, il leur expliqua le déroulement de la sortie. La curiosité de Zephir pour les moldus fut ravivé lorsqu'il leur expliqua qu'il y aura deux parties pratiques, il était déjà impatient de rentrer dans l'action du cours. Avant cela, un des frères distribua un papier à chacun, il s'agissait d'un code, du jargon sorcier dissimulé pour passé inaperçu aux oreilles des curieux. La première phase de cette sortie au Camden Market débuta par un débat : Vous avez tout autour de vous quelques créations Moldov. En effet, il ne s'agit même pas d'un cinquième de leur création/invention. Nous essaierons de répondre à cette question : Les Sorns sont-ils plus fainéants que les Moldovs ? Je me demande si l'utilisation de l’essence est-elle une preuve de fainéantise ou au contraire son utilisation à elle seule prouve que les Sorns sont évolués et grâce à cette essence ils peuvent accomplir les choses plus rapidement pour faire des taches en une heure par exemple là où les Moldovs prennent un mois ?

Les avis divergèrent, des élèves disputaient des opinions différentes, le débat n'était pas facile à suivre pour Zephir, il devait souvent se référencer à son petit bout de parchemin pour comprendre certains mots codés dont il avait oublié la vraie signification. De plus, et surtout pour cela, il ne connaissait vraiment rien aux moldus, et des termes lui restaient inconnus, tel que "télé" ou encore "ordinateur". Il s'incrusta cependant dans ce débat à la suite d'une serdaigle tout aussi jeune que lui qui défendait avec ferveur les moldus :

- "Je ne connais pas beaucoup les .. Moldovs, mais je pense qu'ils ont la vie plus difficile que nous. En fait, je me suis parfois demandé comment font-ils pour faire ce que nous faisons mais sans ... l'essence, je veux dire, j'ai toujours vue mam .. euh ma mère allumé le feu de cheminée d'un coup de ... carotte (=baguette) ou encore mon père éteindre toutes les lumières de la maison au couvre-feu de la même manière. Tout ça me parait tellement naturel que je ne saurais pas faire sans ... Je sais que les Moldovs trouvent des alternatives mais je n'ai pas idée de leurs méthodes, c'est dur pour moi de savoir si leur vie nécessite beaucoup plus d'effort que la nôtre ou pas."

Cela paraissait peut-être idiot, mais Zephir n'avait aucune idée de la charge de travail des Moldovs qui paraissait énorme si on en croyait Mered.

Qu'est-ce que t'en pense ? - Je pense qu'ils s'en sortent pas trop mal. Très bien même. Esteban acquiesce étant du même avis que son jumeau. Tout le monde n'a pas encore participé, mais les quelques élèves qui se prêtent au jeu sont au dessus de ses espérances. Parce qu’avouons-le ils participent et ça c'est déjà un début !

Prenons Peter par exemple. Sang-Pur à ses heures perdues ; prône l'égalité et établit une correspondance remarquable. Soit. Il est plutôt tout en nuance. Bien qu'il ait tiqué à sa petite phrase pourtant innocente -ahem- Excusez-moi, professeur, mais en réalité je pense que vous prenez mal le problème ... Euh ... avec tout le respect que je vous dois. -Petit morveux !- il est plutôt fier qu'il ne se soit pas contenté de ce qu'il avait dit sans faire du hors sujet. Voici une Poufsouffle qui réplique de son nom Alyna. Esteban est étonné de voir qu'elle accepte bel et bien ce côté pantouflard qu'ont les Moldus. Faineantisme d'un côté et facilité de l'autre. L'avis d'Elly diverge de celui de Peter. D'ailleurs, elle a participé à son dernier cours et il espère qu'elle participera autant si ce n'est plus Parce que sinon Esteban sera tout tristounet Pour l'instant, il préfère écouter et les achever -hum pardon- leur répondre plus tard. C'est ainsi qu'il se tourne vers la préfète des verts. Elle semble vraiment piquée au vif par les remarques des Jaunes. Allons Keiraaaa relaaaax ! Esteban est... surexcité ! C'est comme regarder un match de foot parce que le jeu se poursuit avec l'entrée de Mered. Balle au centre ! Vas-y pour le coup front Keira !!! Boooon. Entre les très bonnes remarques de la préfète des Serpentards et celles de la bleue, il est... perdu. Ne sachant pas comment réagir. Alors il attend et écoute, se retient d’applaudir et n'a pas le temps de dire un mot qu'un petit lion lui colle du scotch sur la bouche.

Je ne connais pas beaucoup les .. Moldovs, mais je pense qu'ils ont la vie plus difficile que nous. En fait, je me suis parfois demandé comment font-ils pour faire ce que nous faisons mais sans ... l'essence, je veux dire, j'ai toujours vue mam .. euh ma mère allumé le feu de cheminée d'un coup de ... carotte[...] Un moment il reste hébété. La bouche grande ouverte après ses arguments. Puis il se redresse brusquement et s’approche de lui lentement, les yeux brillants tout en émetant un peu oooooooh. - Awn ! T'es trop chou ! Tu veux bien m- - Esteban calmos ! ... me faire un câlin. Ok. Bon décidément, il se laisse trop mener par ses émotions. Il fait un petit sourire crispé à l'assistance puis revient s’asseoir. Alors "professeur" n'as-tu pas écouté ce qu'à dit Zephir ? Bien sûr qu'il a écouté ! C'est juste que le gamin l'a perturbé, il est trop mignon !

Hum... Bon. - Alors euh... je... - Bon tu permets ? Commence Alexis ayant remarqué l'incapacité -oui c'est le mot- de son frère à faire une phrase correcte. Celui-ci lui fait un signe de tête puis il prend la parole, s'adressant aux élèves. - Je suis du même avis que la plupart d'entre vous. Sauf que certains Moldovs sont aussi fainéants que certains Sorns. Mais n'oubliez pas, le but justement est de ne pas faire de généralité. Esteban qui semble avoir recouvré ses esprits s'exclame brusquement : - Euh oui c'est ça, pas de généralité ! En effet Elly quand tu dis "les Sorns ont perdu cette capacité imaginative" c'est un peu fort parce que tu remets en question l’évolution de l'homme là ! Rit-il. - Quant à Mered très bons arguments en passant. Mais fais attention quand tu dis "le Ciel ne change pas" c'est comme si tu disais cela du Moho. N'oubliez pas que quand il y a ne serait-ce que deux personnes dans un monde il est amené à être modifié. D'ailleurs les étoiles évoluent depuis la nuit des temps sinon il n'y aurait pas des chercheurs en sor... euh étoiles bien que leur travail est plus complexe. Achève-t-il avec un petit clin pour la Serdaigle. Puis il se tourne lentement vers Liskuvo comme s'il a soudain deux têtes. Il le laisse finir. Après ceci il se lève et se met à lui tourner autour comme un prédateur devant sa proie. Soudain il s'exclame joyeux : - T'as une tâche là ! Pistache ! Il ponctue ses propos en lui faisant une pichenette. Il se réinstalle -pour la combientième fois ?- sur la surface qui fait office de banc. Il dit à tout le monde : - Calmez vos ardeurs bandes de tocards. Un sourire rêveur aux lèvres.

Il réfléchit quelques secondes, se remémorant notamment les phrases qu'il avait retenues. - Pour le moment, je vous laisse vous débrouiller et débattre. Alex tu sais ce que t'as à faire... Les yeux dans les yeux, son sourire se fait narquois. Il s'allonge de tout son long puis met sa main dans l'eau un peu fraîche et commence à faire des petites vagues. Espiègle, joueur, heureux. Mais oui, pardi il fait beau aujourd'hui ! Alexis de son côté prend son air le plus sérieux, mais aussi buté. Face aux élèves. - Admettons que je suis un Zoumb, un être ni Sorn ni Moldov et que j'arrive sur terre mais entre la limite du Ciel et du Moho. Je suis indécis, je veux appartenir à un monde où je me sentirais à ma place. Vous votre objectif est de me convaincre de vivre dans l'un des deux Mondes. J'ai comme condition "dans mon futur monde, tout doit être à ma portée." Voyez-vous je suis très fainéant. Vous allez donc me convaincre que votre monde est celui qu'il me faut. Vous comprendrez pourquoi on prend la question  de cette façon.

HRPG : Le débat sur "Les Sorns sont-ils plus fainéants que les Moldovs continue". Cependant, j'ajoute cette partie   "Dans lequel des deux mondes le Zomb  sera à son aise ?" Donc, vous devez prendre partie -pas de nuance-  et donner les arguments en faveur de oui dans le Ciel/Moho le Zoumb n'aura pas besoin de se lever/faire le ménage/marcher x) parce que... Les cinq premiers à répondre ont 5 points. C'est facultatif !

La surprise ne tarda pas  arriver, le groupe fut rejoint par deux hommes que le professeur connaissait bien selon ses dires, il s’agissait de ses deux frères – Alexis et Gabriel – la serdaigle haussa les sourcils étonnée à l’entente du prénom qu’elle partageait avec ce dernier. Il lâcha d'ailleurs son prénom du bout des lèvres, timide ou méprisant face à la classe de jeunes sorciers?

Lefebvre, le professeur, s'enquit d'expliquer ce qui allait suivre.

- Alexis et Gabriel vont nous aider lors de la partie pratique. Vous aurez des informations supplémentaires le moment venu. Puis ça nous fait de la compagnie ! Il y a aussi pas mal de monde ici et je me sentais incapable de vous surveiller...  Ce cours sera en quatre phases. Phase 1 : un échange ou un débat. Phase 2 et 3 qui constituent la partie pratique séparée en deux exercices et la phase 4 sera un compte rendu à rendre. On va tout de suite commencer la phase 1 !

Les Sorns sont-ils plus fainéants que les Moldovs ? était donc le thème du jour. L’aîné de Lefebvre entreprit de distribuer des feuilles, elle le remercia poliment avant de déchiffrer les écritures. Elle écarquilla les yeux en ce rendant compte de ce qui était écrit  là. Avaient-ils seulement envisagés les risques auxquels ils s’exposaient si malencontreusement une feuille tombait de la poche d’un élève ? N’aurait-il pas été plus judicieux de leur donner ses codes au château ? Elle préféra garder ses réflexions pour elle, ce qui était fait était fait. Elle se répéta plusieurs fois les mots afin de bien les intégrer, et glissa la feuille dans son sac, à l'abris des regards.

Tandis que les premières réponses fusaient, la canadienne ferma les yeux pour mieux prendre conscience de ce qui l’entourait.
Bruits d’eaux.
Tintamarres de paroles.
Fracas des commerçants.
Rires cristallins et chatoyants.
Tremblement des pavés.
Vibration d’énergie.
Souffle de vie.
Sifflement du vent.
Caresse de la brise.
Chaleur du soleil.
Inspiration. Oxygène irriguant son système.
Expiration. Dioxyde de carbone évacué de son organisme.

Le débat est lancé.
C’est son tour de participer.
D’apporter sa contribution à la conversation en construction.
Une lutte semblait s'être déjà instaurée, certains propos venaient hérisser le poil de quelques élèves. L'adolescente n'essaya pas d'entrer dans la polémique, mais plutôt d'apporter son expérience. Elle s’assura que son professeur lui donnait la parole avant de commencer.

- Je connais une crac… (cracmolle) morsdure qui pense que nous sommes fainéants. Elle vit donc dans le Ciel et voit clairement qu’il nous est beaucoup plus simple de faire tous un tas de tâches du quotidien ou de nous déplacer avec l'essence. Je ne pense pas que nous soyons fainéants, mais il est indégniable que l’essence nous permet de rentabiliser notre temps, de faire plus rapidement les choses inintéressantes pour nous consacrer aux choses plus attrayantes et stimulantes intellectuellement. Je lui ait répondu que les Moldovs trouvaient aussi des solutions pour se faciliter la vie, comme des robots multitâches. Ils payent même parfois d’autres Moldovs pour qu’ils fassent des choses à leur place, comme le ménage. C'est plus une question de rentabilité, d’économie de son temps et de son énergie que de paresse je trouve... Quant au Zoumb, s'il veut être fainéant tout en ayant un minimum de satisfaction personnelle, je pense que le Ciel lui conviendrait mieux car c'est lui qui lance des étoiles, alors que dans le Moho ce sont des choses indépendantes de lui qui travailleront à sa place. Dans ce dernier, le Zoumb devra tout de même donner des consignes, des ordres, tout en sachant qu'il ne pourront pas être parfaitement suivis, les robots peuvent être défaillants, les personnes ont leur propres façons de faire. L'on dit que l'on est jamais mieux servi que par soit même, donc la satisfaction maximale me semble pouvoir être atteinte dans le Ciel où le Zomb contrôle tout. Après si les étoiles deviennent défaillantes c'est un autre problème...

Luna n'avait pas encore ouvert la bouche. Elle était trop occupée à réfléchir. Bien qu'elle soit une sorcière, elle avait grandis dans le monde des... Moldovs (moldovs, sérieux ?) et n'avait jamais pensé qu'un monde ou l'autre puisse être fainéant. Chacun avaient su faire face au difficultés qui lui était tombées dessus avec ses propres moyens. Très vite beaucoup d'élèves apportèrent de nouveaux arguments les uns après les autres. Elle songea très longtemps,enfin elle connaissait bien le... Moho? Elle y avait passé toute son enfance avec ses parents et avait toujours pensé que les moldovs étaient très débrouillards au vue de leur inventivité mais elle ne voyait pas pourquoi les... sorns seraient fainéants. Ils avaient simplement trouvés d'autres solutions pour palier à leurs problèmes.

Puis le professeur intervint ainsi que son frère pour proposer un nouveau problème: Admettons que je suis un Zoumb, un être ni Sorn ni Moldov et que j'arrive sur terre mais entre la limite du Ciel et du Moho. Je suis indécis, je veux appartenir à un monde où je me sentirais à ma place. Vous votre objectif est de me convaincre de vivre dans l'un des deux Mondes. J'ai comme condition "dans mon futur monde, tout doit être à ma portée." Voyez-vous je suis très fainéant. Vous allez donc me convaincre que votre monde est celui qu'il me faut. Vous comprendrez pourquoi on prend la question  de cette façon.

Après que deux Serdaigles aient terminées leur argumentations, elle décida d'entrer dans la danse: -Voyez vous monsieur, tout dans le Ciel est bien plus simple que dans le Moho. Il suffit d'un simple coup de... carotte pour obtenir tout ce que l'on désire. Il est extrêmement difficile de parvenir à ce genre de choses dans le Moho. Là-bas il faut travailler pour gagner de l'argent pour pouvoir payer tout ce dont on a besoin. Qu'avec... l'essence il suffit de demander pour être exaucé. Le Moho est beaucoup plus brute, plus simpliste et donc certainement pas fait pour quelqu'un qui recherche la facilité. De plus pour les voyages, un simple porte-avion (comme l'a dit Mered) vous emmène où vous voulez en un instant contrairement aux moyens de locomotions des Moldovs qui prennent un temps fou. Luna savait de quoi elle parlait, elle vivait à Dublin ce qui impliquait l'utilisation régulière du train et du bateau. Pour conclure je dirais qu'il vous faut choisir le Ciel car c'est ce qui est encore le plus simple et facile à vivre pour quelqu'un comme vous.

Luna s'était un peu forcée à dire cela car elle ne pensait pas réellement cela. Elle savait pertinemment que ce genre de débat employait énormément de nuances mais les professeurs ne voulaient pas en entendre parler. Elle avait été habituée à devoir prendre un parti lors d'un débat se tenant dans un cours même si ce n'était pas vraiment son opinion.

Dans leur tac au tac, Keira commençait à être agacée. La petite manquait clairement de respect : « oh vraiment je pense que tu devrais lire davantage de livres d'histoire » ...? En voilà une façon de parler à son aînée. La préfète était métaphoriquement sur les fesses, et la regarda en clignant des yeux. Elle oubliait toujours qu'en Europe, respecter les plus âgés semblait moins pertinent que dans sa culture d'origine. Chez elle, les plus jeunes allaient souvent jusqu'à même prendre des pincettes pour dire quoique ce soit à leurs aînés - ici, c'était l'inverse. Un gosse qui parlait d'un ton direct et cassant au plus vieux ne semblait pas choquer un chat. Mais, pour la brune, c'était brusquant, et ça lui tapait sur le système.

Elle se laissa le temps de se calmer. Inutile de répondre directement dans la fureur, laisser couler était parfois meilleur ; mais elle ne manquerait pas de lui faire la leçon un peu plus tard. Un Gryffondor parla, aussi jeune que la rouquine, une jolie paraphrase qui signifiait qu'en gros il se rangeait également du côté moldus. Puis Liskuvo décida de faire entendre sa voix, qui rejoignait celle de Keira, à sa plus grande surprise. Le professeur, qui jusqu'ici avait observé, décida de prendre part. Il le fit avec humour et bonne humeur : casser un peu l'ambiance tendue qui commençait à s'installer était l'idée du siècle. Les nerfs de la préfète le remercièrent amplement.

Un nouvel élément fut ajouté au débat. Keira n'était pas bien sûr de tout saisir, alors elle se contenta d'écouter. A l'unanimité, ceux qui avaient parlé étaient d'accord pour que l'individu aille vivre chez les Sorciers. Même la Serdaigle, qui d'ailleurs marquait un point pour la Lune. Mais, était-ce vraiment utile, de marcher sur le satellite ?

Elle lui fit face, sentant qu'il était temps qu'elle réponde, désormais que ses nerfs étaient redescendus. Son ton était calme, et d'un froid glacial. Elle semblait probablement là et ailleurs à la fois. « Déjà, je n'ai pas dit que l'essence était parfaite : j'ai dit que certaines étoiles l'étaient. De plus, si tu consultes tes chers livres d'histoire, tu sauras que les moldovs ont fait bien plus de dégâts. Et enfin, au lieu d'essayer de m'envoyer vers tes livres, je pense que tu devrais d'abord te documenter toi  », dit-elle en insistant ironiquement sur les deux mots, « car le mot parfait n'a pas que le sens que tu lui prêtes ici. Cela peut aussi désigner quelque chose de totalement accompli, achevé, adéquat, bref, un outil dont les capacités ont été poussées au bout et qui fonctionne à merveille. Donc, je réitère : nous n'avons pas besoin de nous compliquer la vie en modifiant nos étoiles, ce n'est pas utile. Les moldovs devraient en prendre de la graine, au lieu de s'acharner alors qu'ils n'en ont pas toujours besoin. Cela n'a rien avoir avec la fainéantise... C'est plutôt un genre de lâcher-prise. »

Ici elle arrêterait de s'acharner avec ce petit renard ; une autre question était soulevée, et Keira songeait qu'elle n'avait pas grand chose à y apporter. Quelque chose lui titillait quand même l'esprit. « Je ne suis pas d'accord pour dire que les Sorns sont fainéants, mais je suis d'accord avec vous tous, » désignant ceux qui venaient de parler, « que si l'on souhaite être fainéant il est plus simple de l'être dans le Ciel. Pour les raisons que vous avez évoquées, oui. Mais ce n'est pas pour autant que vivre dans le ciel rend fainéant », vous me suivez ? L'habit ne fait pas le sorcier.  « Par contre, excuse-moi miss (Luna), mais ce que tu dis me choque profondément. L'argent ne pousse sur les arbres nulle part, et les sorns travaillent également pour ramener leur pain, ce n'est pas plus facile, » dit-elle rapidement, pensant à la façon dont ses parents enchaînaient les heures à l'hôpital pour ramener leur joli pactole. « Cela relève d'un choix personnel. Malgré tout, je ne sais pas si le Zoumb serait à sa place dans le ciel. S'il est vraiment fainéant... Eh bien, certes, il pourrait user de l'essence pour réaliser les tâches ménagères et autres corvées, mais l'essence n'est pas innée. C'est bien pour ça que nous sommes ici même. Il faut l'apprendre, et nous sommes bien placés pour dire que parfois, cela demande de persévérer. On n'apprend pas à maîtriser une étoile en deux minutes, mais par contre, on apprend à passer le balai avec ses petites mains en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. » Elle avait l'impression d'avoir beaucoup trop parlé. Un roman. Un roman entier. Elle décida alors de se taire, ayant de toute façon exposé tout ses arguments pour le moment, de manière succincte au possible.