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Westminster
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Arnaud Meula
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Re: Westminster
Arnaud Meula, le  Mar 4 Sep - 11:02


Patrouille à Westminster - Rencontre fortuite



1 Mois sans rep, dernière co de Jean fin Juillet, je pique, MP si soucis.
Pv Cendra (LA pour apercevoir)

Londres,
The London Bridge is falling down.. ♫♫

Cette petite chanson raisonnant en tête à chaque patrouille, aujourd'hui c'était du côté de Westminster que je me baladais à la recherche d’événements. Le soucis d'être un apprenti, c'est que son mentor n'est pas toujours là et quand il n'est pas disponible, seules 2 options restent. Glander au Bureau ou sortir patrouiller sans aucun réel but précis..

Passant les mains dans les poches à côté des nombreux moldus du quartier, je m'arrête quelques minutes pour observer une relève de la garde Royale. C'est un spectacle assez incroyable pour un sorcier de sang-pur, de voir des gens mettre leurs vies ainsi à la disposition d'une famille Royale. On ne peut pas dire qu'au Ministère ce soit pareil, nous sommes libres de quitter à tout instant nos fonctions et rentrer chez nous... en entier.

Finissant d'observer la scène, je retourne à ma marche en levant le regard pour tomber quelques mètres plus tard sur un visage connu. Traits féminins, rousse et jeune, évidemment je l'avais déjà vu, sinon je m'arrêterai pas ainsi pour observer quelqu'un, surtout dans un coin remplis de Moldu et de touriste.

Drôle d'endroit pour rencontrer une cliente du Heurtoir, n'est-ce pas?

Un léger sourire en redressant ma tête pour que mon regard traverse le sien, je tend alors mon badge d'Agent de la Brigade de la Police Magique avec mon prénom et mon nom vers elle.

Agent Meula. Je suis aussi Entraineur au Heurtoir, je t'ai croisé durant le tournoi de duel, tu peux m'appeler Arnaud si le cœur t'en dis. Et qu'elle est donc le prénom de la personne en face de moi?

Enfin trouvé un peu de distraction, Dieu bénisse la raison pour laquelle elle se trouvait juste ici, tout en rangeant mon badge dans ma poche intérieur droite, je garde un petit sourire amicale dans sa direction, je ne suis pas ici pour l'arrêter ou lui faire la morale comme avec Miss Marjorie.

Cendra Sundrop
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Re: Westminster
Cendra Sundrop, le  Mar 4 Sep - 19:00

Je ne savais pas exactement ce que je venais faire dans ces rues. Simple balade, sans doute. J'avais vaguement eu dans l'idée d'aller faire un tour sur le Chemin de Traverse, mais finalement, je me retrouvais à l'autre bout de Londres. Je marchais alors sans but précis, "les yeux fixés sur mes pensées" pour citer un auteur connu, quand j'entendis quelqu'un m'interpeller :

- Drôle d'endroit pour rencontrer une cliente du Heurtoir, n'est-ce pas?

Je le regardai et lui trouvai un air connu. Il me semblait bien qu'il était sorcier, mais je n'en eus la confirmation que lorsqu'il sortit de sa poche intérieure une carte qu'il me montra :

- Agent Meula. Je suis aussi Entraineur au Heurtoir, je t'ai croisé durant le tournoi de duel, tu peux m'appeler Arnaud si le cœur t'en dis. Et qu'elle est donc le prénom de la personne en face de moi?

J'observai la carte. Brigade de la Police Magique... Bigre, voilà quelqu'un d'assez haut placé. Et entraîneur au Heurtoir en plus ? Voilà qui expliquait cette impression de déjà-vu, j'avais dû le croiser au Tournoi d'été. Tournoi où, précisons-le, j'avais été pitoyablement éliminée dès le premier tour, par un pyromane qui avait pour finir essayé de me poignarder. Journée riche en émotions, je devais bien me l'avouer, mais pourtant j'en gardais un assez bon souvenir.

- Je m'appelle Cendra, Cendra Sundrop. Je n'ai pas un titre aussi prestigieux que le vôtre, Monsieur l'Agent-de-la-Brigade-de-la-Police-Magique-Entraîneur-au-Heurtoir. Moi, je suis simplement une élève de Poudlard, dis-je en riant. Je suis en sixième année. On a dû se croiser au Tournoi d'été non ?
Je lui souris chaleureusement, heureuse d'avoir quelqu'un à qui parler.

- Et que faites-vous par ici, Arnaud ?
Arnaud Meula
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Re: Westminster
Arnaud Meula, le  Mer 5 Sep - 16:31


Patrouille à Westminster - Rencontre fortuite



Pv Cendra

Une charmante personne.

Cendra donc, qui semblait d'une humeur poussée dans l'humour aujourd'hui, simple élève de Poudlard? Nous ne sommes jamais de simples élèves à Poudlard, nous avons toujours ce quelque chose qui nous rend... 'différent' des autres, surtout pour une sixième année qui avait eu le courage de s'inscrire au tournoi de Duel du Heurtoir.

C'est cela Miss Cendra j'ai hérité de ton adversaire psychopathe lors du deuxième tour du tournoi. Pas si fort au final, il s'est lui même étouffé dans sa fumée et a reçu certains de mes sorts en pleine poitrine, j'ai finalement abandonné par fatigue, il ne faut pas avoir peur de l'avouer...

Un sourire de sa part que mes mirettes aperçoivent directement, au moins c'est quelqu'un avec le contact amical et l'envie de discuter, très intéressant pour une sixième année de Poudlard!

Qu'est-ce que je fais ici? Je .... surveilles les méchants on va dire, mais actuellement je n'ai pas spécialement de tâches à part patrouiller. Tu peux me tutoyer au fait, je suis plus vieux que toi, mais de pas grand chose, j'ai quitté Poudlard il y a deux ans, tu devais avoir entre treize et quatorze ans si j'ai bien calculé.

Un léger clin d’œil dans sa direction, je ne voulais pas l'effrayer, mais le fait de passer pour un jeunot de 15ans était très amusant pour moi. Quinze ans c'est là où tout a commencé, la première rencontre avec un mangemort, avec une phénix et mon entrainement avec des aurors.

Si tu acceptes de me faire la discussion, dis-moi un peu Cendra, commence se déroule ta scolarité à Poudlard? Y'a t'il des matières que tu apprécies plus que d'autres? Et oui! C'était aussi l'occasion de faire un minimum de propagande pour le Ministère au fur et à mesure de la discussion. Commençant à marcher pour longer les grilles de Westminster, je lui lâche un petit M'accordes-tu cette marche? Juste pour faire le tour des grilles et parler tranquillement.



Tu as mon LA pour me faire marcher à tes côtés dans ton prochain post. Smile
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Re: Westminster
Cendra Sundrop, le  Mer 19 Sep - 19:09

C'est cela Miss Cendra j'ai hérité de ton adversaire psychopathe lors du deuxième tour du tournoi. Pas si fort au final, il s'est lui même étouffé dans sa fumée et a reçu certains de mes sorts en pleine poitrine, j'ai finalement abandonné par fatigue, il ne faut pas avoir peur de l'avouer...

Je pouffai de rire en entendant le qualificatif dont Arnaud affublait mon opposant du Tournoi. En même temps... Ce n'était pas volé !

Qu'est-ce que je fais ici? Je .... surveilles les méchants on va dire, mais actuellement je n'ai pas spécialement de tâches à part patrouiller. Tu peux me tutoyer au fait, je suis plus vieux que toi, mais de pas grand chose, j'ai quitté Poudlard il y a deux ans, tu devais avoir entre treize et quatorze ans si j'ai bien calculé.

Waw, je le regardai, un peu impressionnée. Ce devait être quelque chose, de travailler pour le ministère, quand même. Mais je ne fis aucun commentaire et dis simplement :

Avec plaisir ! J'ai seize ans, donc oui, j'en avais 14 quand tu as quitté Poudlard, logiquement...

Arnaud commença alors à poser des questions banales sur Poudlard, les matières que j'aimais, etc. Comme à chaque fois qu'on me posait une question, je pris le temps de réfléchir avant de répondre, pour formuler une réponse simple, franche et pertinente.

Eh bien, je pense qu'on peut dire que ça se passe bien... C'est assez calme, disons. Je n'ai pas réellement d'amis proches. Quant aux matières que je préfère, il n'y en a pas spécialement, si ce n'est le vol. J'adore être dans les airs !

Arnaud proposa de marcher le long des grilles, et j'acceptai avec plaisir. Nous nous mîmes donc à marcher lentement auprès des hautes grilles métalliques. Je repensai à la question qui me trottait dans la tête et pris le temps de la formuler, saisissant la transition que m'offrait la question qu'il m'avait posée :

Et toi ? Comment c'est, de travailler pour le ministère ?
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Re: Westminster
Mangemort 67, le  Mer 31 Oct - 17:29

RP unique
Attention, contenu pouvant choquer


Une drôle de livraison m'attendait. Une fin de journée, la nuit d'hiver avait déjà étalé son grand manteau sombre sur la capitale anglaise. Peu d'étoiles étaient visibles à cause des nuages qui semblaient apprécier obstruer la vue des londoniens. Mais ce soir, ce n'est pas le ciel que j'allais observer mais les passants. En choisir... Disons deux, cela fera l'affaire - un mort et un vivant. Cela devrait lui faire plaisir.

Transplanant dans une ruelle adjacente à une plus peuplée, je m'assurais de ne pas être vu. Lorsqu'une personne paraissait correspondre à un profil moyen, d'un coup de baguette ou deux, le voilà attiré à toute allure dans l'ombre de la rue mal éclairée. Son regard paniqué, laisse bientôt apparaître le vide que la mort a laissé. La gorge tranchée, ensanglantée. Je vois le poison du basilic faire effet sur ses tissus entaillés. Quelques sursauts réflexes de son corps avant qu'il ne finisse par gésir sur le sol. Bien, au suivant. Cet homme dans la quarantaine manquerait probablement à quelques personnes mais les recherches en commenceront que dans quelques jours et en fonction de ce qu'elle allait pouvoir en faire, son corps ne serait même plus retrouvable.

Passons à une deuxième personne. Cette fois-ci, c'était sur une jeune femme dans la vingtaine. Au teint halé, bronzage ou naturel, je n'en savais trop rien mais ce n'était un point important. Un Stupéfix rapide, un transplanage qui l'est encore plus. Me voilà fin prêt à livrer mes colis particuliers. M'agrippant aux deux corps fraîchement cueillis, je me concentrais. Heureusement que je n'allais pas trop loin.


Loredana Wildsmith
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Re: Westminster
Loredana Wildsmith, le  Jeu 8 Nov - 14:58


Pv Evan


Depuis quelques jours déjà, tu avais découvert que tu étais en fin de compte une Métamorphomage. Après une crise piquée chez tes parents, tu avais vu ton corps changer, mais pas dans le sens que l'on pourrait l'imaginer. Un changement physique que les personnes normales ne pouvaient faire sans un sortilège ou un simple saut chez le coiffeur pour les moldus. Tu avais enfin eu des réponses à tes questions. Tu n'étais pas folle, tu n'étais pas bipolaire, tu étais juste différente, mais dans le bon sens du terme. Pourtant, tu ne parvenais pas à gérer cela seule. Tu n'avais pas encore eu l'occasion d'en parler à Theya. Tu attendais le bon moment, un jour où vous pourriez n'être que toutes les deux.

Tes yeux et tes cheveux changeaient sans que tu ne t'en rendes compte. Cela pouvait être dangereux dans le monde moldu. Tu évitais donc les coins et te contentais de transplaner pour aller au travail et pour rentrer chez toi. En ce samedi soir, tu avais pourtant décidé de sortir, de t'aérer la tête parce que tout cela allait finir par te rendre définitivement folle. Tu te sentais de plus en plus étrange et voyais parfois les regards se poser sur toi. La colère prenait parfois le dessus et tu avais simplement envie de les faire brûler. Tu t'abstenais cependant. Il fallait que tu apprennes à gérer tes humeurs changeantes même si cela te demander de gros efforts.

Tu es seule devant ton miroir sale, à regarder des nombreuses cicatrices qui ne disparaîtront sans doute jamais. Un souvenir laissé par un Auror de mauvaise humeur. Elles étaient blanchies, presque invisibles, mais elles étaient toujours là. Un signe de ton incompétence, un signe de ton imprudence qui resteraient là à jamais. Ton corps autrefois amaigri avait retrouvé ses formes. Tu te souvenais de l'époque où tout était parti en vrille. Ta tentative de suicide dû à une dose trop importante, ta rupture et la perte de tous tes amis. Tout était de ta faute, mais il ne fallait pas regretter. Sans cela, tu ne serais pas celle que tu es devenue aujourd'hui. Alors tu te contentais de te sourire légèrement, malgré les cheveux qui avaient décidé de prendre une couleur violette aujourd'hui.

Après avoir enfilé des fringues potables et une veste pour ne pas avoir froid, tu te diriges avec hâte vers un bar de Londres, n'importe lequel, tant que tu peux y boire un verre. Tu as besoin de sortir, de te vider la tête. Aller dans les bars moldus n'était peut-être pas très prudent vu ta situation, mais tu préfères passer outre. Avec un peu de chance tout se passerait bien. Tu pousses la porte du premier bar ouvert que tu trouves, un brouhaha se fait entendre. À l'intérieur, des ivrognes accoudés au bar, des étudiants prêts à fêter le week-end et des personnes comme toi sirotant une menthe à l'eau. Baissant la tête, tu remarques une poussière sur ta veste que tu balayes d'un revers de la main. Tu t'installes à une table et commandes une vodka qui ne tarda pas à arriver. À ta droite, une personne te dévisage, un moldu avec une barbe. Tu décides de ne pas y prêter attention. Il n'était peut-être pas courant de voir une jeune femme d'un vingtaine d'années et aux cheveux violets picoler seule. Un léger sourire aux lèvres, tu retournes à tes pensées, ne voyant plus réellement ce qui se passe autour de toi.
Evan
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Re: Westminster
Evan, le  Ven 9 Nov - 10:23




Balade de pensées & Rencontre innatendue
With Loredana


LA de Loredana

Les pensées volent dans l'amas de coton observé, celui qui circule au-dessus des rues londoniennes pavées, que j'arpente aux heures volées d'une après midi déjà entamée. Pull bleu marine sur les épaules et un jean se mariant idéalement avec, j'errais sans but précis que celui de voir défiler la vie. Sur mes lèvres, quelques sourires fleurissent parfois, à dessiner à l'encre de mes pensées des esquisses joyeuses, tel un champ de blé, aux doigts qui flirteraient dedans en en saisissant la douceur, et les pupilles se paraient d'étincelles, accrochées à l'instant imagé.

Loin des ombres ancrées dans les cicatrices de mon corps, dans les stigmates que portait mon esprit, et qui me hantaient encore, sous les lunes soupirantes, chaque nuit, quand ce n'était pas des cauchemars qui venaient me rappeler les lambeaux de ma vie, que je redécouvrais encore et encore dans les draps vides qui criaient beaucoup trop de souvenirs pour ne pas me blesser à chaque réveil.

Peut-être que je devrais tout effacer ? Tout brûler ? Tout détruire ? Pour tout reconstruire... Peut-être que la délicatesse des blés pourraient être ce soleil nécessaire à percer l'amas de pénombre qui se sculptait sur mes journées endormies, dans ces moments où j'errais comme un pauvre pantin qui aurait perdu son fil, et dont la vie serait désormais incertaine, étalée à des "peut-être" ou des "Demain" dont la forme serait éphémère, illusoire, mirifique.

Et j'avais déjà vu trop de rêves s'échouer au sol, trop de plaies portées sur mon corps, pour croire qu'une rédemption possible existait, pour espérer que tout cela se finisse bien pour moi un jour. Peut-être avais-je seulement ce que je méritais, ni plus ni moins, et que j'étais condamné à porter le fardeau de ma solitude et de mes peines encore et toujours. Qu'aucune âme si resplendissante soit-elle serait capable d'apaiser tous les démons qui sommeillaient en moi, et qui n'oubliaient jamais de me hanter dès lors que je tutoyais ne serait-ce que l'étincelle d'opales semblables.

En ce weekend qui profilait ses rayons douceâtres, j'errais dans les rues en y plongeant mes espoirs déchus, ces jours trop bien écrits pour qu'ils aient eu la saveur de l’Éternité, et je cherchais dans les discours de l'azur que mon esprit écrivait, une trace de vérité ou de chemin à suivre, alors que ma route semblait arrêtée et que je ne savais trop à quoi me raccrocher encore. Je me perdais. Non. J'étais perdu.

Dans les quartiers moldus, mes émeraudes quittaient les landes nuageuses pour se poser sur des devantures déjà illuminées, annonçant la fragilité du jour qui se ferait happer rapidement pour laisser place à la robe d'étoiles attendue. Un quincailler aux objets aussi grotesques qu'inutiles, une boutique de souvenirs qui présentait des bibelots pour les touristes stupides, un bar ou bon nombre de gens semblaient fêter la fin de semaine comme il se devait.

Je m'arrêtais.

Le regard perdu sur la vitre qui reflétait des silhouettes confuses, des bouts de "il" des bouts de "elle", des bous de "eux", et instinctivement, je m'engouffrais dans ce lieu fourmillant d'inconnus, en me disant qu'au milieu de ces péquenauds je pourrais m'évader librement, et laisser mes pensées voguer un peu plus loin sur quelques notes de spiritueux qui, j'espérais, m'offriraient un semblant de réconfort ou de possibilités sur la suite de ma vie effritée.

Rapidement, les voix beaucoup trop fortes des nombreuses discussions m'assaillent, me faisant froncer les sourcils, agressé par ce trop plein de bruit, relayé par une bande d'amis un peu trop enthousiaste dans un coin, par des poivrots un peut trop éméchés de l'autre. Je me frayais un chemin jusqu'au bar en me disant que je ferais peut-être mieux de faire demi tour et de fuir cette obscure pensée venue bouillonner dans mes veines, et c'est là qu'une silhouette m'interpella, assise à une table non loin.

Les contours d'un visage à l'apparence familier, gravé dans quelques souvenirs qui, sur le coup, me paraissaient confus et désordonnés. Je me dirigeais vers elle, prenant appui sur la chaise face à elle, pensive sur un verre au liquide transparent, et j'inclinais la tête, observateur, en quête de qui elle était réellement. Un sourire recouvrit mes lèvres quand je la reconnue, légèrement différente sous ses cheveux violacés qui m'interpellèrent forcément, dans ma voix chantait un ton hésitant.

« Hey ! Loredana ? Ça alors ! Je m'attendais pas à croiser quelqu'un que je connais ici ! Je peux ? »

Au sourire enjoué, attente d'un accord qui ne tarda pas à arriver, et je prenais place face à elle, alors qu'un serveur, déjà, venait s'enquérir de ma commande. « Oh euh... Pareil qu'elle s'il vous plait, en double dose si c'est de la vodka ! Merci ! ». Une des dernières fois ou j'avais bu de la vodka, ça avait été avec la belle aux cheveux de blé, et le chemin du retour avait été aussi amusant que catastrophique. Pensée furtive en me disant qu'il était improbable que ça se termine de la même façon cette fois-ci. Regard reporté sur mon ancienne élève, à la dévisager un instant, et les émeraudes lorgnaient les mèches de ses cheveux, ne tardant pas à rompre le voile de la curiosité.

« Comment vas-tu depuis Poudlard ? Je me trompe ou... De mémoire, c'est pas ta couleur naturelle non ? Elle me rappelle quelques vieux amis si tu veux tout savoir... »

Sourire sur les lèvres greffé, le regard aimable et intéressé, et mon verre j'attendais pour occire mes sombres pensées.
Loredana Wildsmith
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Re: Westminster
Loredana Wildsmith, le  Ven 9 Nov - 14:21


Silencieuse devant ton verre que tu tapotais nerveusement avec tes ongles, ton oreille était tendue vers une conversation d'étudiants parlant de leur projets d'avenir. Des noms de métiers que tu ne connaissais pas. Parfois, il t'arrivait de te demander pourquoi tu t'entêtais à te rendre dans les bars moldus tout en ne sachant rien sur eux. Ou presque rien. Tu avais essayé pourtant durant ta dernière année à Poudlard. Malgré tes efforts, certaines choses restaient tout simplement incompréhensibles pour une sang-pur comme toi. Une main dans ces cheveux qui n'étaient pas les tiens tandis qu'un léger sourire apparaissait sur tes lèvres tant tu te prenais pour une cause perdue.

C'est alors que tu entendis ton prénom. Ce nom à consonance italienne ne pouvait que t'être adressé. Devant toi, une personne qui ne t'est pas inconnue. Après quelques micro-secondes de réflexions, ton visage se fendit en un grand sourire. Ton ancien professeur de Métamorphose se trouvait devant toi. Quelle ironie. En le voyant, Poudlard te semblait si loin. Quatre années s'étaient écoulées depuis que tu avais quitté les bancs de l'école. Voir une tête familière devant toi à cet instant était un soulagement que tu ne pouvais expliquer. Cela faisait longtemps que tu n'avais pas croisé des gens en dehors de ton travail. Tu passais tes journées enfermée dans ton appartement miteux que tu avais pris afin de ne pas être à la rue après ta rupture. Bien que parfois, oublier cette période de ta vie t'arrangerait grandement, ce souvenir était simplement immarcescible et tu n'y pouvais rien.

- À vrai dire, je ne m'attendais pas non-plus à croiser une tête connue.

Tu l'avais invitée à s'asseoir. Rester debout tel un idiot n'aurait pas rendue la conversation agréable. Tu n'avais jamais eu l'occasion de discuter avec lui en dehors de tes cours à Poudlard. Pourtant, tu avais toujours eu un certain intérêt pour cette matière, mais étant davantage intéressée par les Potions, tu n'avais jamais chercher à converser avec lui. Bien que tu aies toujours admiré ses deux loups et ses questions profondes de début de cours qui demandaient de la réflexions. Tous les souvenirs réapparaissaient d'un coup sec et tu te sentais envahie par une sorte de nostalgie que tu essayais de dissimuler au plus profond de toi.

Afin de ne pas être paraître mal-polie, tu attendais que son verre arrive avant de pouvoir boire le tiens. Tu ne connaissais pas vraiment les bonnes manières puisque tu avais été élevée enfermée entre les quatre murs de ta chambre, mais cela te semblait plus juste. Et évidemment, la question sur tes cheveux était tombée. Tu t'y attendais à vrai dire. Peut-être pas si tôt.

- En effet...Mes cheveux sont bruns généralement. Enfin... maintenant je ne sais plus trop. Ça passe d'une couleur à une autre... J'essaie de contrôler, mais ce n'est clairement pas évident.

Tu ne doutais pas qu'il avait compris ce que tu étais. Tu t'attendais également à ce qu'il te dise que tu étais inconsciente, imprudente de te pointer dans un bar moldu avec un don de Métamorphomage que tu ne parvenais pas à contrôler. Un sourire aux lèvres tu ajoutais Je devrais m'estimer heureuse, vous auriez pu me trouver avec des cheveux verts perroquet, soit beaucoup moins discret que ça !
L'autre verre venait d'être servi et d'un geste mécanique, tu levais le tiens en la direction de ton invité surprise.

- Santé Mr le Professeur.


En une gorgée, le verre était vide.
Evan
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Re: Westminster
Evan, le  Lun 12 Nov - 15:32






Dans la vie, il était des rencontres qui tombaient sous le coup du hasard, qui étaient capables de donner le sourire. Et, peu importait que l'on soit sorti sous des noirs dessins ou sous l'auréole de douceurs féériques, le quotidien se stoppait dès lors et ne brillait plus que de cette aura chaleureuse.

Et la rencontre avec la brunette m'apportait ce genre de sourire étincelant, qui se formait immédiatement sur mon visage, tant j'avais toujours su apprécier son sérieux en cours, et qu'il était bon de revoir ce genre d'ancien élève plutôt que certains éléments un peu trop perturbateur.

Perdu dans mon observation muette de sa couleur de cheveux, qui me rappelait bien trop Hugh pour être une coïncidence, j'attendais qu'elle ne se livre un peu, puisque je captais son humeur joyeuse comme un possible fil conducteur à notre conversation du jour. Bien que j'imaginais aussi qu'elle était suffisamment intelligente pour savoir qu'il serait idiot que de vouloir me cacher cela étant donné ma fonction qui parlait de mon vécu en la matière.

Et j'écoute ses mots, sur sa couleur d'origine, et sur le fait que ces derniers se mettaient à changer de couleur et qu'elle essayait de contrôler, me faisant écarquiller de grands yeux animés de curiosité. Ainsi j'avais vu juste, et je devinais qu'elle devait avoir découvert ses origines depuis peu de temps si elle n'arrivait pas à contrôler ce changement là.

Elle enchaina sur une teinte plus amusée, m'arrachant un sourire, en l'imaginant ressembler à un perroquet. En effet ça aurait été clairement moins discret, même si de toute façon il était dans la nature moldue de juger rapidement tout ce qui était un tant soit peu différent, aussi j'imaginais bien que rien que dans la pièce où nous étions, il devait y avoir quelques spécimens à l'avis bien stupide que je carrerais bien profond au fond de leur anus si je les savais.

Alors que j'allais répliquer, mon verre venait d'arriver et je remerciais le serveur, la belle devant moi saisissant l'instant pour lever son verre, comme si elle avait attendu que je sois servi pour boire. Je répondais par un « Santé la demoiselle non perroquet ! » accompagné d'un sourire amusé, avant d'avaler sec mon verre lâchant un soupir de soulagement.

J'interpellais le serveur qui attendait à une table voisine pour prendre une commande et lui demandais de nous remettre la même chose, donnant seulement un sourire à Loredana qui était comme si je lui demandais si elle souhaitait en reprendre un ou non. Je me disais que si la discussion partait sur la Métamorphomagie, quelques verres ne seraient pas de trop pour accompagner tout cela. Une fois que le type fut parti plus loin, je reprenais à voix plus basse, me penchant légèrement sur la table.

« Contrôler tu disais... J'en déduis que ça ne fait pas longtemps que tu l'as découvert ? Aussi j'imagine... Que ce genre de changement doit arriver souvent quand tu ne voudrais pas... Je ne te connais que peu au final, mais les émotions sont les plus grands artisans des changements chez un Métamorphomage... Alors s'il y a bien un point qui peut t'être autant bénéfique que te jouer des tours c'est celui là... Sinon oui, j'avoue que j'ai une préférence pour le violet par rapport au vert, et ça te va même plutôt bien je dois dire ! » finis-je avec un nouveau sourire pour détendre l'atmosphère.

Je me souvenais des séances de tortures infligées à Hugh, de la peur, de la douleur, de tout ce qui s'était passé dans les cachots de Poudlard. A bien des égards j'avais violé les codes moraux et éthiques ce jour-là, mais ça n'avait pas été vain. Je me demandais bien ce qui avait pu être le déclencheur chez elle, à coup sûr c'était récent et c'était un événement d'après sa scolarité, ou fin de scolarité, qui l'avait amené. Un traumatisme peut-être, c'était souvent le cas.

« Tu... C'est arrivé comment ? Il faut que tu saches que... Même si au fond tout dépend de toi, il est possible d'apprendre à canaliser cela, dans une certaine mesure... Ça peut s'apparenter aux transformations d'un loup-garou ou celles d'un animagus quelques part, l'un demandant un gros travail sur ses émotions, l'autre une concentration hors pair...  Du coup, si tu te poses des questions à ce sujet... ou veux savoir quoi que ce soit et bien... Je suis à toi ! »

J'avais terminé en ouvrant théâtralement les bras face à elle avec un grand sourire, comme pour lui dire que je n'avais rien de prévu de ma journée. Et me pencher sur quelqu'un d'autre me permettrait d'oublier tous les aléas de ma vie, penser juste à elle, et l'aider si possible.
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Re: Westminster
Loredana Wildsmith, le  Mer 14 Nov - 16:29


Tu grimaçais un instant, te rappelant que le goût de la vodka n'était pas vraiment celui que tu préférais. Malgré tout, tu t'en fichais un peu. Ce n'était certainement pas pour le goût que tu t'amusais à boire ce liquide transparent. Tu avais simplement besoin d'évacuer, de souffler, de te sortir de ce train-train dans lequel tu t'étais enfermée sans vraiment t'en rendre compte.

Ton ancien professeur commandait pour deux et tu le remercias d'un signe de tête. Il semblait avoir compris qu'autour d'un verre, tout était toujours plus simple. Ce n'était probablement qu'une illusion, mais cela te rassurait toujours. Avec deux ou trois de plus, tu serais plus à même de parler librement de tout cela. Pour l'instant, tu restais sur la retenue. Pas par manque de confiance envers lui, mais plutôt parce que tout cela était tout frais et que tu étais passée par bien des étapes avant de remarquer enfin le don que tu possédais au plus profond de toi.

Tu te penchais également pour comprendre ce qu'il te disais. Difficile d'entamer une conversation sur ce sujet devant des moldus qui pourraient être à l'écoute. Ses mots étaient loin d'être stupides et tu l'écoutais avec une grande écoute. Tu étais consciente que tes émotions te jouaient souvent des tours. Tu n'étais jamais vraiment parvenue à maîtriser ce que tu ressentais. Ta colère surtout. Elle te faisait exploser. Parce que tu avais le sentiments que ta tête était compressée si tu ne la laissais pas sortir. C'était cette colère-là qui avait réveillé ton don de Métamorphomage qui se cachait en toi. Tu en avais eu le poing cassé. Tu souris à sa dernière remarque, tentant de rentrer dans son jeu.

- Je ne suis pas sûre que ce soit vraiment ma couleur, mais merci du compliment !

Tu caressais machinalement la paume de ta main droite, lisse, autrefois brûlée à l'acide. Tu ne sentais plus rien aujourd'hui, mais la marque était là, comme toutes les autres sur ton corps cachées par des couches de vêtements. En souvenir de ce jour où tu avais failli mourir. Tu t'étais toujours demandée pourquoi ton don ne s'était pas déclenché ce jour-là. Puis tu te souvenais de l'état de dépression dans lequel tu étais et qui avait rendu impossible la transformation.

Evan te proposait son aide et tu ressentais comme...un gros sentiments de soulagement. Comme si au fond tu avais toujours eu besoin de cette aide, mais que tu te refusais à l'admettre, par fierté. Diverses questions avaient été posées. Tu attendis que le serveur dépose les deux nouveaux verres devant vous et, pour la première fois depuis trois ans, tu te confias à quelqu'un.

- C'était il y a deux semaines, chez ma... « famille », tu mimais les guillemets avec tes doigts. J'ai...littéralement pété un câble. Ça a duré dix secondes tout au plus et j'ai quitté leur maison. J'ai cru que j'allais exploser, je ne m'étais jamais sentie...hors de moi à ce point. J'ai vu l'état de mes cheveux qui étaient devenus rouge vif et j'ai ensuite brisé le miroir de mon point avant de partir. Au début, j'étais soulagée parce qu'on me pensait folle à cause de mes sautes d'humeurs... Alors qu'en réalité, c'était la Métamorphomagie qui ne demandait qu'à sortir mais dont je bloquais l'accès. Et puis finalement, c'est vraiment compliqué. Je ne contrôle pas mes émotions...

Tu prenais le temps de faire une pause et de boire ton verre cul-sec avant de demander une nouvelle fois au serveur de remettre ça. Tu avais tant que question finalement, tant que choses que tu aimerais maîtriser au plus vite, même si tu savais que c'était tout simplement impossible.

- Je ne sais pas par où commencer... C'est confus dans ma tête. Est-ce qu'une personne de mon tempérament est capable de maîtriser ce genre de don ? Je ne connais personne qui soit Métamorphomage, loup-garou ou encore animagus, je n'ai jamais eu...d'exemples. Est-ce qu'un jour il est possible que je me réveille sous une autre apparence que la mienne ?

Tu t'arrêtais là. Tu étais le genre à ne plus pouvoir te stopper si tu commençais avec les questions d'un sujet qui t'intéressait. Tu voulais lui laisser le temps de répondre aux premières. Pour commencer.
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Re: Westminster
Evan, le  Sam 17 Nov - 14:29






Je la regardais, essayant de déchiffrer sur son visage ce qu'elle avait bien pu vivre pour en être là, à errer parmi les moldus avec son don qui devait passer pour une extravagance de jeunesse. Je l'imaginais un temps martyrisée dans son enfance, les secondes d'après à avoir subi un traumatisme suite à un décès. Ce don pouvant naître sous de multiples formes, j'espérais que la brune m'ouvrirait un peu plus son monde, quand bien même j'imaginais qu'il ne serait pas aisé pour elle d'en parler.

Elle me remercia pour le compliment qui avait été davantage pour la voir sourire qu'autre chose, et je l'observais peu après se toucher machinalement la main, comme ressassant de lointaines blessures dont je ne pouvais percevoir l'essence. Le serveur revînt avec nos seconds verre, lui octroyant un faible sourie davantage orienté vers le « Casse-toi ! » plutôt que le « Merci ! » cette fois-ci.

Et je l'écoutais alors m'expliquer la récente mésaventure l'ayant conduite à la découverte de son don. Deux semaines... C'était réellement tout récent, et donc probablement très fréquent suivant le yoyo joué de ses émotions. J'écoutais sa narration très attentivement, cherchant à bien comprendre le déclencheur tout en prenant note des traits de sa personnalité que j'ignorais. Dans ma tête, je restais à l'élève studieuses un poil réservée que j'avais pu observer pendant quelques cours.

Je faisais un « Oui » de la tête, comme pour lui dire que je comprenais ses propos, elle terminant en lâchant qu'elle ne contrôlait pas ses émotions comme si elle le regrettait amèrement. Et c'était sûr qu'avec son don, c'était un désavantage surtout si elle souhaitait passer inaperçue ou que ça ne s'ébruite pas trop. J'avalais mon verre juste après qu'elle ait fait disparaître le sien, et elle se chargea de rappeler notre commis du jour pour une nouvelle tournée, avant d'enchainer sur un éventail de questions.  

Je notais sa confusion, ô combien légitime vu la situation qu'elle m'avait décrite, et j'écoutais ses appréhensions, ses craintes et ses peurs au fond, que je ne pouvais que comprendre. Si l'univers de la magie était fascinant, il n'en comportait pas moins beaucoup de risques pour tout ce qui touchait aux quelques dons qui le régissaient. Et la Métamorphomagie, bien que moins douloureuses que d'autres, n'en était pas pour autant quelque chose de gérable aisément. Je commençais en répondant à son histoire.

« Deux semaines... C'est très récent en effet... J'imagine que cela provient d'une dispute, ou d'un désaccord, et que ça t'a mis hors de toi, faisant exploser ton don au grand jour... En soit, la colère est bien souvent à l'origine, pas toujours heureusement, mais ce sentiment naissant d'une frustration est le plus à-même à laisser des effets indésirables te submerger... Pour le coup, il va vraiment falloir que tu apprennes à prendre sur toi si tu veux éviter de trop exposer cela ou que ça ne prenne une ampleur disproportionnée ! Arriver à te canaliser, par des exercices respiratoires et en te donnant le temps d'essayer de jauger une situation avec recul, pourrait t'aider grandement ! »

Le serveur était revenu avec la troisième tournée, et je lui dis directement qu'il pouvait anticiper et en ramener une autre pour la suite. Je levais mon verre vers le brune, 'fin, vers la violette, et le terminais dans la foulée dans l'ombre d'un sourire. Je reprenais.

« Normal que tout cela soit confus dans ta tête... C'est nouveau pour toi, et vu que tu n'as presque aucun contrôle de tes émotions, ça peut surgir n'importe où et n'importe quand ! Pour ce qui est de ton tempérament, j'ai envie de te dire qu'il n'appartient qu'à toi de travailler dessus ! Mais je sais d'expérience pour avoir beaucoup étudier les divers dons, que n'importe qui peut trouver la volonté pour arriver à mieux se canaliser ! Aussi je suis certain que toi aussi ! Même si là tu te retrouves plongée dans l'inconnu avec plus de craintes que de réponses ! J'ai... » Moment d'hésitation. « ... été animagus... Et j'ai pu côtoyé plusieurs loup-garou au fil de mes recherches. Pareil pour les Méta', j'en ai connu trois de qui j'ai été bien proche, et dans tous ces dons, j'en ai aidé beaucoup à maitriser leurs émotions... Pour les loup-garou, c'est assez semblable aux Métamorphomages en fin de compte, les émotions trop vives pouvant créer les transformations... Donc oui, tu peux arriver à le maitriser, en grande partie du moins, parce qu'il y aura toujours des sentiments ou ressentiments qui t'affecteront probablement plus que d'autres... Mais avec le temps, et en travaillant dessus, tu pourras y arriver oui, j'en suis persuadé ! Je suis même prêt à t'y aider si tu le souhaites, mais dis-toi qu'au fond, c'est toi qui fera tout le travail. Je ne peux que t'indiquer la voie, il appartient à toi seule de l'emprunter. »

Le serveur était revenu avec une nouvelle tournée, et je lui faisais rapidement signe de dégager pour continuer notre conversation tranquillement. Le quatrième verre avalé après un regard lancé, sur la table le récipient tapé, je terminais.

« Pour ce qui est de ta dernière question, j'en ai honnêtement aucune idée... Mais de tous les Méta' que j'ai côtoyé et toutes les recherches que j'ai faites sur le sujet, je n'ai jamais rien lu de tel... Alors, à moins qu'un rêve ou un cauchemar te bouleverse à un point critique, je ne pense pas que ça puisse arriver non... Il... y a des gens près de toi susceptibles de te donner un trop plein d'émotions ? Si oui, il va falloir que tu prennes sur toi si tu veux éviter une catastrophe... »

Je m'arrêtais, les mains croisées devant moi, toujours souriant pour qu'elle se sente apaisée, parce qu'au fond elle ne devait surtout pas en avoir peur, ça ne pourrait qu'amplifier la fréquence de ses transformations.
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Re: Westminster
Loredana Wildsmith, le  Mer 21 Nov - 17:11


Pour la première fois, et ce depuis bien longtemps, tu avais enfin l'impression que quelqu'un te comprenait. Petit à petit, tu laissais tes sombres pensées se dissiper, puis se lover dans un coin de ton esprit. Te te décidais à les refouler. Pour ce soir. Parce que tu voulais écouter cette personne croisée par hasard, qui faisait partie de ton passé. Ton ancien professeur qui était prêt à donner de son temps pour t'aider. Tu n'étais peut-être plus seule, désormais.

Le serveur continuait ses allers et retours à votre table, ce qui semblait énerver le professeur de Métamorphose qui ne se retenait plus vraiment de l'envoyer bouler, tout en conservant un certain tact et tout en acceptant les verres tendus vers lui. Tu en avais deux pour toi, désormais. Tu observais le liquide qui allait prendre peu à peu possession de ton esprit. Tu avais besoin de cela. Un peu de légèreté dans cette vie bien trop remplie pour une jeune de ton âge. Il ne fallait pas que l'on t'en veuille de vouloir parfois oublier toutes ces péripéties qui n'avaient aucun sens.

Tu écoutais les paroles d'Evan. Il parvenait à saisir tout ce que tu lui avais dit et devinait même les raisons qui t'avaient poussées à te mettre hors de toi. Tu avais pourtant tout fait pour retenir cette colère. Tu te revoyais serrer les points et fermer les yeux pour te contrôler. Mais il y avait cette boule dans ton estomac. Cette boule de nerf que tu ne pouvais empêcher d'exploser. Cette sensation de ne plus contrôler ton corps, comme si ce dernier ne t'appartenait plus désormais. Tu savais bien qu'il fallait que tu apprennes à te maîtriser, mais par où commencer ? Comme réussir à retenir cette haine que tu avais en toi ? Le moindre regard sur un membre de ta famille et tu avais envie de te jeter sur eux. Était-ce une réaction normal ?

Tu avalais ton verre sans aucunes limites. De toute façon, tu ne comptais pas transplaner pour rentrer. Tu étais à une bonne vingtaine de minutes de chez toi, mais tu aurais le temps de réfléchir, de méditer à tout ce que tu étais en train d'apprendre ce soir. Evan était réapparu au bon moment. Pendant trop longtemps tu avais dû agir seule. Aujourd'hui, tu te sentais enfin capable d'accepter l'aide d'autrui. Ta fierté mise de côté, parce que tu ne pouvais simplement pas continuer de la sorte.

- Je n'avais même pas pensé aux exercices de respiration... Vous savez... j'ai tendance à toujours réagir de manière spontanée depuis quelques années, maintenant... J'ai trop longtemps été privée de ma liberté d'expression à cause de ma famille, de ma mère surtout. Donner mon avis était impossible, je vivais dans le silence, dans l'ombre. Mon seul échappatoire était Poudlard, parce qu'ils n'étaient pas là. Après une petite hésitation, tu repris. Le jour de mes dix-sept ans, en juillet, ma mère m'a fichu dehors et j'ai dû me débrouiller pour trouver où dormir avec deux animaux sous le bras. Heureusement, j'entrais en dernière année à Poudlard alors je savais que ça n'allait pas durer. Sauf que c'est à ce moment-là que j'ai commencé à développer cette colère envers elle. Une colère qui persiste aujourd'hui, même lorsque je n'y pense pas.

Tu marquas une pause, avalant un autre verre d'une traite. Une légère grimace, mais tu t'y faisais. Tu préférais tout de même le goût du rhum.

- Vous « étiez » animagus ? Il est possible de faire...disparaître cette capacité ? Puis tu venais de te rendre compte que tu étais peut-être allée trop vite. Désolée, c'était une question indiscrète... Je me suis toujours demandée comment un loup-garou faisait pour se maîtriser, pour contrôler la bête en eux. Je me pose davantage la question aujourd'hui, même si ma situation est différente. Et je sais que je suis la seule à pouvoir contrôler tout cela. Seulement, tant que tout ne sera pas clair dans ma tête, ça resterait un véritable défi.

Il allait peut-être finir par te prendre pour une folle, mais cela ne t'importait pas vraiment. Tu savais que si tu voulais qu'il t'aide, il te fallait être la plus précise possible sur ce qu'il se passait dans cet esprit nébuleux. Il avait été ton professeur durant plusieurs années. Tu avais confiance et espérais ne pas te tromper.
Tu étais soulagé qu'il pense qu'il était peu probable que tu te réveilles sous une autre apparence. Cela t'aurait probablement fait paniquer.

- Ma mère... enfin ma tante, qui est celle qui m'a élevée, est probablement la plus grande cause de toutes ces émotions. Mais pour le reste... je ne côtoie plus beaucoup de personne. J'ai un peu disparu de la circulation... Et puis en ce moment, avec mon nouveau travail et la disparition de l'ancien professeur de Défense dont j'étais proche....C'est davantage compliqué.

Il te fallait un temps pour digérer, accepter et contrôler tout cela. Tu savais que les choses s'envenimeraient si tu ne donnais pas plus d'énergie. Tu n'étais que novice et espérais que tout ceci viendrait avec le temps...
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Re: Westminster
Evan, le  Jeu 22 Nov - 12:00






Les yeux rivés sur la belle, j'arborais un sourire radieux, me proposant à elle comme une solution d'écoute et d'aide et ne voulais pas qu'elle croit un instant que j'aie de tout autres desseins. Elle avait été une de mes élèves, il m'apparaissait normal d'être là pour elle si j'en avais la possibilité, ce qui semblait se dessiner peu à peu.

Surtout que le fait qu'elle venait de découvrir son don devait la rendre davantage vulnérable et perdue, et je ne pouvais la laisser seule au milieu de la détresse mentale que cela pouvait créer. Quand elle reprit, elle me fait part qu'elle n'avait pas songé aux exercices mentionnés, partant alors à me délivrer un peu plus le voile de ses blessures.

Je l'écoutais attentivement, me parler de sa famille, du silence dans lequel elle s'était enfermée, de Poudlard qui était devenue sa bouffée d'air, sa façon de penser à autre chose en somme. La petite étoile brillante dans son ciel terni, le phare au fond de la mer après un horizon de vagues et tempêtes acharnées.

Je respectais la pause dans son récit, attendant qu'elle ait totalement fini, ne voulant pas couper son élan et le miroir de sa vie qu'elle étalait devant moi comme si j'en avais fait partie ou que j'étais soudainement devenu un potentiel confident. C'est là qu'elle m'offrit une plus grande ouverture sur la vérité, sur la naissance de sa colère qui conduisit inexorablement à l'éclosion de son don.

Sa mère qui l'aurait mise à la porte alors qu'elle était encore scolarisée, et je l'imaginais sans mal être déboussolée et ce que cela avait pu créer chez elle, la perte de repères et la remise en question cachés dans les ombres sous la colère grandissante. Je la regardais s'évader vers un nouveau verre porté à ses lèvres, mettant en place toutes les pièces du puzzle qu'elle était dans ma tête, pour mieux réfléchir, mieux voir encore, l'étendue des plaies qu'elle gardait derrière l'éclat de ses sourires et ses prunelles à l'apparence joyeuses.

Évidemment, elle sauta sur ce que je lui avais laissé entrevoir, balançant la question que j'avais hésité à camoufler à ses lèvres, sur l'animagie. Loin était ce temps, mais répondre à sa question sans trahir la bête que j'étais devenue était impossible. Puisque personne ne pouvait perdre de son propre chef cette capacité, sauf en cas de la morsure que j'avais subie, maintenant depuis longtemps j'étais égaré dans ce processus irréversible où je devenais un prisonnier de la lune et de mes émotions que j'avais du combattre pendant longtemps pour arriver à me maitriser. Et les dernières semaines avaient fait éclore le fait que je n'étais nullement à l'abri d'une rechute dans les méandres de violences incertaines.

J'esquissais un sourire à ses excuses qui ne tardèrent pas à suivre, après tout, j'avais lancé le sujet, j'avais pris le risque qu'elle rebondisse dessus, je ne pouvais m'offusquer qu'elle l'ait fait. Je notais ses questions sur les loup-garou, où il serait aisé de trouver un prétexte pour lui répondre avec une grande exactitude, hochant de la tête en écoutant la suite et qu'elle comprenait qu'elle devrait travailler sur elle avant tout. Elle termine en ouvrant un peu plus une page de son passé, évoquant sa tante qui avait certainement été la plus disposée à élever ses maux, terminant en laissant quelques notes sur son temps actuel et ce qui la travaillait. Je réfléchissais de longues secondes à tout cela, reprenant ensuite après une moue attendrissante.

« C'est difficile de voir tout ce qui pourrait t'être utile ou non ! Le don est apparu comme cela, tu ne t'y attendais pas, donc, forcément, tu ne t'es pas renseignée dessus et ce qui pourrait t'aider...  Je comprends, le fait d'être reclus, d'être privé de pouvoir donner son avis, d'être considérée comme moins que rien en somme, ça favorise un sentiment d'injustice et une certaine colère qui ont dû se développer petit à petit en toi. Avec le temps, tu as gardé beaucoup d'émotions pour toi, parce que tu étais un peu comme rejetée, pas toi-même, tu n'avais pas le droit d'être, et tout cela, ça s'est accumulé et développé en toi... Jusqu'à exploser et... Que tu découvres finalement ce don qui sommeillait depuis toutes ces années au fond de toi... Mais il ne faut surtout pas le voir comme une fatalité... Ce n'est pas une punition... On est pas coupable d'avoir été privé de notre vie, d'avoir dû se restreindre de dire ce que l'on pense ou de faire preuve d'une grande sensibilité... Tu n'as ni à en avoir peur, ni honte, il faut seulement travailler dessus... Mais oui, j'imagine que le fait de te retrouver à la porte de chez toi... ça n'a pas dû être facile non plus, et que les ressentiments ont dû être bien plus amplifiés encore... »

Je me taisais, repensant à mon propre passé, élevé une grande partie de ma vie dans la nature, loin du monde, avec des parents inconnus dans mes seules pensées et les cauchemars que je faisais d'eux sans les avoir jamais vus. Quelque part, je comprenais ce sentiment d'exclusion qui avait du l'animée, vu que je n'avais pas été élevé comme la plupart des enfants dits normaux. Et quelques part je voyais l'ombre d'un lien avec elle me donnant un peu plus l'envie de lui venir en aide.

« Pour l'animagie, c'est une longue histoire... On va dire que j'ai été contraint par la force... De ne plus me servir du don... » C'était mieux que la vérité, pour le moment. « Pour les loup-garou, je sais que les premières semaines, les premiers mois, sont particulièrement horribles, et que la potion tue-loup aide grandement. Mais que leurs émotions peuvent être dévastatrices. Le mieux pour eux dans les premiers mois, les premières années, c'est un isolement partiel leur permettant justement d'être à l'abri de déraper et de beaucoup travailler sur leurs émotions. Pour autant, même les loup-garou les plus expérimentés, dans un excès d'émotions trop fortes, peuvent déraper... Les émotions gouvernent nos réactions... Arriver à les maitriser n'est jamais évident... »

Nouveau silence, repensant un instant aux nombreux cadavres que j'avais laissé derrière moi après ma séparation avec Elly, où je n'avais plus eu la force d'essayer de me contrôler, et que j'avais laissé la bête parler, crier, hurler à ma place, et que ma peine s'était transformée en une soif de sang difficilement contrôlable. Je finissais par laisser éclore un nouveau sourire avant de reprendre.

« En effet, il faut que tu arrives à tout mettre au clair, aussi bien à accepter ton passé, et les douleurs qui y sont associées, que ton présent et la nature de ton don. Tu ne peux pas te mentir, ou tout cela va continuer à rester enfoui en toi et à te ronger petit à petit. Et tu risques davantage d'être sujette à des sautes d'humeur aléatoire. Tu dois tout accepter, le bon comme le mauvais, même si celui-ci fait mal. Avoir quelqu'un avec qui en parler peut être un bon exutoire. Cela te permet d'évacuer un peu tout ce que tu portes sur le cœur, toutes ces blessures que tu as gardé secrètes. Et après, ça te permet de relativiser un peu, de faire le point, et, d'essayer de te convaincre que ça ira mieux demain. D'apaiser en quelques sortes tous les remords et regrets pour ne pas qu'ils continuent à te hanter aujourd'hui, et n'influent trop sur ton don... Tu vois ce que je veux dire ? »

Bref silence laissé avant de terminer.

« Ta mère, ta tante, tout ce qui t'a blessée en somme... Aussi douloureux que cela puisse être, il ne faut pas que tu gardes cela pour toi... Sinon ça serait continuer à te faire du mal toi-même. Il faut accepter que ce qui est fait ne peut-être changé, et arriver à vivre avec pour que demain soit différent... Quelque part, j'ai envie de te dire que c'est bien si tu côtoies moins de monde, tu seras moins exposée, mais avoir quelqu'un sur qui te reposer peut-être une très bonne chose... Le temps que tu fasses le point, que tu te trouves, pour de nouveau sourire à la vie et ne pas te morfondre en pensant que tu as hérité d'un fardeau... Et oui, j'imagine, que ton travail lui aussi pourra amener son lot de complications... Tu n'es clairement pas devant un temps facile devant toi, mais dis-toi une chose. La seule personne qui a besoin de croire en toi, c'est toi... Si tu le veux, tu y arriveras... Et... Je suis là du coup, pour t'épauler, t'aider, te payer des verres de vodka même ! » lâchais-je amusé. « Faire que tu gardes le sourire... » terminais-je.
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Re: Westminster
Loredana Wildsmith, le  Sam 24 Nov - 10:35


La confiance s'installait lentement. En réalité, c'était tout à fait naturel. Depuis Aidan, tu n'avais pas eu l'occasion d'être épaulée de la sorte et lui n'était plus là pour savoir ce que tu étais devenu et pour t'aider à surmonter cela. Non. Tu aurais très bien pu en parler à Theya, mais celle-ci en avait déjà vu de toutes les couleurs avec toi. Tu voulais la laisser tranquille quelque temps, afin qu'elle se concentre sur ses études et qu'elle retrouve l'innocence que l'on peut avoir lorsque l'on est encore élève à Poudlard.
Il y avait une grande écoute chez ton ancien professeur. Quelque chose qui te poussait à tout balancer d'un coup, sans craindre un jugement de sa part. C'était comme si tu sentais au fond de toi que c'était la seule occasion de pouvoir enfin lâcher tout ce que tu avais sur le cœur. Qu'importait ce qu'il te dirait en retour, tu te sentais étrangement...soulagée de parler de ta famille que tu n'aimais pas mentionner habituellement. Parce que la haine que tu ressentais envers eux était sans limite...jusqu'à vouloir les voir morts.

Tu écoutais ses paroles tout en regardant ton verre et en en acquiesçant de la tête. Ce don était arrivé en l'espace de quelques secondes. Tu n'avais rien ressenti, tout s'était passé au niveau de tes cheveux. Tu avais vu le regard horrifié de la bonne de tes parents devant ce changement si soudain. Depuis ce jour-là, tu avais essayé de comprendre. Malgré tout, tu savais très bien que Loredana Sparks n'était pas le genre de personne à ouvrir un bouquin. Tu préférais vivre les choses, même si cela commençait à devenir compliqué. Se renseigner plus en détail sur ce don pourrait t'être d'une grande aide. Tu réfléchissais à une bibliothèque sorcière qui pourrait te renseigner sur un livre traitant la métamorphomagie.


- Je sais que ce n'est pas une punition. La domestique de mes parents – parce que c'était ce qu'elle était- m'a dit que c'était un don rare à ne surtout pas renier. Elle a également dit que cela allait énerver celle qui m'a « élevée », que ça risquait de provoquer sa jalousie. C'est à ce moment que je me suis dit qu'effectivement, ça devait être quelque chose de très rare. Sur le coup, j'étais soulagée de me dire que toutes ces tensions en moi qui ne faisaient que croître, étaient en fait le don qui attendait le moment propice pour...sortir, se manifester.

Il avait marqué une pause. Tu ne cherchais pas à en profiter pour parler encore. Tu préférais écouter ce qu'il avait à dire parce que cela avait le don de te rendre plus zen. Ou peut-être était-ce la vodka ? C'est alors qu'il avait repris le sujet sur l'Animagie, ce don que tu ne connaissais que très peu également. Tu venais d'apprendre qu'il était possible de mettre un terme à ce don. C'était une chose assez étrange, mais si les personnes en étaient contraintes, c'était sûrement possible après tout.


- Les loups-garou ont la bête à l'intérieur d'eux qui doit...vouloir sortir à la moindre contrariété. Je n'en sais pas beaucoup sur eux, mais je me doute que la maîtrise de soi doit vraiment être difficile, voire peut-être impossible pour certains au début. La potion Tue-Loup est effectivement une aide, encore faut-il qu'elle soit prise au bon moment pour qu'elle soit pleinement efficace. L'alchimiste que tu étais avait pris le dessus.J'ai beau aimer la prise de risque, un peu trop même, mais je ne pense pas que j'aimerais me retrouver en face d'un loup-garou sous sa forme animal.

En fait, tu étais presque soulagée de ne pas faire partie de ce groupe-là. Si cela venait à t'arriver, tu le vivrais encore plus mal.


- Il y a certaines choses que je parviens à mettre de côté. J'ai tout quitté à dix-huit ans. Mon boulot, mon copain, mes amis,... parce que je me sentais partir en vrille. Je m'en suis rendue compte lors d'un duel qui a mal fini. J'étais presque à....accueillir les sorts avec le sourire sans chercher à me défendre. C'était même clairement ce que tu avais fait.Alors, quand je me suis rendue compte de tout cela, j'ai simplement eu besoin de m'éloigner. Malgré tout, aujourd'hui, j'ai vingt-et-un ans, tout cela est derrière moi, ranger dans un coin de ma tête. Mais mes histoires de famille, j'ai beau essayé... ça ne fonctionne pas. Ils sont toujours là....

Tu marquais une légère pause.

- J'ai juste envie de les oublier. Et je pense qu'à partir de ce moment-là, tout sera peut-être... plus simple pour moi. Mais je pense que vous avez raison sur un point : Je suis la seule qui puisse réellement croire en moi. Malgré tout, je ne pourrais jamais dire non à quelques verres de vodka...

Tu te mettais à rire à cette dernière remarque. Tu ne voulais pas qu'il pense que tu n'étais qu'une pauvre fille dépressive à qui rien ne souriait. Parce qu'il y avait aussi des choses positives dans la vie. Ta meilleure amie Theya que tu ne tarderais pas à aller voir sur son lieu de travail, et notamment ta passion pour les Potions. Tu te concentrais beaucoup sur ce dernier point parce que tu travaillais beaucoup sur la conception de nouvelles potions. Sous l’œil attentive de Lizzie qui t'avait prise sous son aile.
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Re: Westminster
Evan, le  Sam 24 Nov - 22:46






Je me proposais à elle, comme une aide pour la guider sur la voie qu'elle venait tout juste d'entrevoir, et dont elle ignorait quasiment tout. Petit à petit, elle me permettait de discerner ses plaies, et autant si elle avait été une parfaite inconnue que je ne l'aurais peut-être jamais abordée, autant de la connaître un minimum faisait que je me sentais obliger de lui venir en aide, ou du moins lui laisser cette porte à sa portée.

Elle avait cette petite pointe de détresse mêlée à un soupçon du vulnérabilité, qui me donnaient cette envie d'aller vers elle, d'être une main tendue plutôt qu'un simple passant, pour qu'elle ne se renferme pas sur elle-même ce qui serait le pire poison qu'elle pourrait s'octroyer.

Je l'écoute qui reprend, me délivrant d'autres côtés du tableau que j'avais commencé à peindre de sa vie, et de ce qui avait pu l'affecter au quotidien. J'en déduisais rapidement que sa famille devait être un sujet douloureux ou à éviter généralement. Elle fait une parenthèse sur les loups-garou, me renvoyant dans mes premiers souvenirs, les douleurs incroyables que j'avais dû apprendre à maitriser, comme les transformations complètement aléatoires qui pouvaient s'avérer destructrices et meurtrières.

Sa référence sur les potions me fit hausser un sourcil, surpris qu'elle semblait s'y connaître, même si je me dis rapidement qu'elle l'avait peut-être simplement vue en cours et qu'elle s'en souvenait. Après tout je gardais d'elle l'image d'une élève particulièrement studieuse. La fin de sa réflexion m'arracha un sourire, me disant que si elle m'avait dit le contraire que j'aurais presque pu lui proposer la rencontre demandée.

Par la suite, elle partait en m'expliquant un peu plus sa vie, qu'à ses dix-huit ans, elle avait tout plaqué de ce qui composait son existence, se posant comme proche de "partir en vrille", et à ses mots suivants un frisson me parcourut. Comment quelqu'un comme elle sortant tout juste de Poudlard pouvait en arriver à regarder la mort en face en voulant l'accueillir ? Si encore elle avait eu de sombres desseins pour lesquels se battre, pourquoi pas, mais pas de ce que je savais en tous cas.

Finalement, elle atténue un peu sa plaie jetée à ma figure en disant qu'après les trois années écoulées depuis, elle avait tourné la page et était passée à autre chose. Du moins majoritairement puisque sa famille semblait être le véritable problème apportant ses souffrances et par conséquent, l'éclosion de son don. La belle terminant en disant qu'elle souhaitait arriver à oublier toutes ces histoires, mais qu'elles revenaient la hanter sans cesse, m'arrachant une moue compréhensive et quelques peu désolée pour elle. Les dernières notes furent teintées d'optimisme et m'arrachèrent un sourire.

Et, comme pour dire "aussitôt dit aussitôt fait", j'interpellais le serveur auprès duquel je commandais quatre nouveaux shooters de vodka, laissant à la brune un faible « Et bien... On a au moins un point commun sur la vodka... » avec un sourire amusé pour répondre à son enthousiasme. Attendant quelques instants que le serveur revienne pour combler cet assèchement qui se faisait ressentir, je trinquais de nouveau avec elle avant d'absorber un des deux verres cul sec, m'éclaircissant les idées avant de reprendre.

« En effet c'est un don très rare... Quand bien même j'en ai croisé beaucoup dans ma vie... Pour revenir sur les loups-garou, en effet c'est là tout le cheminement compliqué pour eux, arriver à travailler sur leurs émotions pour éviter de sombrer devant tout le monde et faire un carnage. Imagine s'il y avait un loup-garou là avec nous, il suffirait qu'il perde tout contrôle émotionnel pour créer un bain de sang de tous ces... moldus autour de nous... En revanche, si tu étais en face d'un loup-garou qui sait se contrôler, soit certaine qu'il arriverait à se contenir pour ne pas te dévorer... »

Sourire en coin greffé sur le visage en connaissant le double sens de mes mots. Le deuxième shooter tournait entre mes doigts, comptant ses dernières secondes de vie en se demandant quand j'allais lui apposer ma sentence.

« Je vois très bien que tes problèmes familiaux sont le cœur de tes peurs, de tes angoisses, de tes plaies intérieures, et par conséquent, aussi bien de la naissance de ton don que, j'imagine, ta vulnérabilité émotionnelle sur certains sujets ou face à certaines personnes... Il faudrait que tu arrives à les occulter...Et ça, si autant il y a plusieurs façons de s'y prendre, je ne peux pas te dire laquelle serait la mieux pour toi... »

Mon regard heurtait ses prunelles, avant de se perdre en repensant aux parents d'Ellana que nous avions tué avec Elly après la demande de l'enfant. J'ignorais la portée de ses soucis familiaux, et je ne pouvais décemment poser cette carte sur la table, mais je pouvais toujours essayer de récolter quelques renseignements et décider d'éventuellement agir de mon propre chef si je venais à découvrir qu'elle avait été martyrisée.

« Je... J'ai besoin d'en savoir plus... D'un côté tu dis qu'en ayant tout quitté pour fuir ce que tu étais, tu as réussi à tourner la page... Mais de l'autre, que tu as envie d'oublier tes histoires de famille... Alors c'est clairement elles le problème... Et comme je disais, peu importe ces problèmes, les solutions pour que tu puisses réellement tourner la page se comptent sur les doigts d'une main, et toutes te demanderont un sacré effort sur toi-même... Après... Il faut que tu saches toi ce que tu es prête ou non à faire comme sacrifice pour pouvoir tirer un trait sur tout cela... Et... J'imagine que ça dépend de l'ampleur de ce qu'il s'est passé avec ta famille, quelles sont exactement ces histoires qui continuent de te hanter... »

Je me taisais en esquissant un sourire à la belle et en lui offrant momentanément mes émeraudes réconfortantes. J'avais essayé d'être subtil pour qu'elle se livre un peu plus. D'un côté, je sous entendais que plusieurs solutions s'offraient à elle, certaines étant évidemment bien plus radicales que d'autres. De l'autre, j'espérais qu'elle me raconte un peu plus ses tourments en ayant terminé sur ces fameuses histoires qui semblent être la source de tous ses maux.
Shela Diggle
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Serpentard
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Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


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Re: Westminster
Shela Diggle, le  Lun 7 Jan - 12:33

Foule
avec Kathleen Gold


Janvier est à l'hiver le nostalgique, les langueurs difficiles. A moins qu'il ne s'agisse de la longue semaine durant laquelle l'on n'a pu ne serait-ce que croiser l'étrangère - si cette dernière n'en est plus vraiment une, s'être attachée à ce terme indomptable. Alors avoir choisi la voie de l'écrit pour transmettre le désir de se revoir, une lettre qui a peut être prit plus de temps qu'à l'ordinaire, une attention particulière au soin de la typographie, cet art compliqué. Que veut-on exactement ? faire bonne impression ou permettre de montrer le brouillon que l'on est, un peu des deux peut être, ne pas avoir à mentir sur soi je crois. L'on s'est vues limpides, réelles, pourquoi prétendre ici bas, pourquoi finir en un quelque chose de fade. Peut être que l'on se pense un peu trop fade, quelque part.

Chaque lieu semble jurer avec le précédent dans nos rencontres, nos allées et venues. Après le fastueux hôtel l'on vient à la rue, l'au-dehors, le froid de Londres et la fine neige que l'on n'apprécie que distraitement. La rue surtout est synonyme de foule, nous serons entourées. Il m'est assez important de souligner le fait que partout semble nous appartenir une fois que nous nous y trouvons, comme absorbant le reste, ou le rejetant, qui sait, comme si plus rien d'autre n'avait la capacité de se faufiler sur ce nous, comme si finalement ce n'était pas l'endroit qui influençait la valence de ces moments mais l'inverse. Nous, nous, impératrices. N'avoir jamais auparavant montré autant d'orgueil dans un pronom si personnel, et plutôt que de s'en sentir coupable, voilà que l'on s'en ravit, muée par un incompréhensible sentiment.
Plutôt qu'un bâtiment, alors, l'au-dehors et toutes ses frasques, un quelque chose que l'on aimerait partager. Un morceau de brouillon. Un truc pas brillant, pas incroyablement majestueux. Un truc simple, avec une fille passe-partout parce qu'il s'agit de ce que l'on est. Le long manteau d'hiver aurait été trop grand il y a quelques temps, trop épais sur une frêle silhouette. Voilà la première chose qui détonne, qui sort de cette entreprise fantôme qui veut que l'on soit le plus minuscule possible, le plus oubliable. Sur les mèches presque bouclées un bonnet qui a quelque chose d'élégant, aucune fioriture, l'on n'en a jamais eu. Les fioritures sont autant de preuves soit d'un éclat particulier, soit d'une nécessité de combler. A trop se rajouter l'on ne sait plus se reconnaître, et surtout les gens ont alors moins tendance à vous oublier.

Avoir fixé le rendez-vous à l'intersection d'une rue et d'une place sur laquelle est déployée une fête foraine, une un peu différente des autres puisque chaque stand réplique une version ancienne de lui-même : aucune couleur n'est criarde comme on s'y serait attendu, aucune effigie de personnages actuels n'est présent et les vendeurs se tiennent ici à un uniforme troqué à deux siècles passés. Le chemin d'une place, l'on retourne dans un passé que l'on n'a soi-même connu, mais qui est quelque part affectueux. Tout passé m'est préférable au futur je crois. Rien ici n'a le visage d'un quelque chose auquel il faudra faire face un jour, c'est un peu une bulle. Etre tombée un jour au hasard sur cette place alors que s'y jouait le même spectacle, et avoir toujours eu le distrait désir d'y retourner un jour. Partager une chose si à soi anime, dans la poitrine, le même inexplicable sentiment.

Et l'on ne saurait exactement dire s'il y a également une nervosité, c'est plutôt une grande fébrilité, une agitation particulière. Avoir nié à moitié mais c'est à dessein que l'on n'a revêtu de gants en partant. Et ne pouvoir se concentrer sur le spectacle offert : les yeux cherchent sa silhouette.
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