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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Rues de Londres
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Westminster
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Shela Diggle
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Re: Westminster
Shela Diggle, le  Lun 7 Jan - 12:33

Foule
avec Kathleen Gold


Janvier est à l'hiver le nostalgique, les langueurs difficiles. A moins qu'il ne s'agisse de la longue semaine durant laquelle l'on n'a pu ne serait-ce que croiser l'étrangère - si cette dernière n'en est plus vraiment une, s'être attachée à ce terme indomptable. Alors avoir choisi la voie de l'écrit pour transmettre le désir de se revoir, une lettre qui a peut être prit plus de temps qu'à l'ordinaire, une attention particulière au soin de la typographie, cet art compliqué. Que veut-on exactement ? faire bonne impression ou permettre de montrer le brouillon que l'on est, un peu des deux peut être, ne pas avoir à mentir sur soi je crois. L'on s'est vues limpides, réelles, pourquoi prétendre ici bas, pourquoi finir en un quelque chose de fade. Peut être que l'on se pense un peu trop fade, quelque part.

Chaque lieu semble jurer avec le précédent dans nos rencontres, nos allées et venues. Après le fastueux hôtel l'on vient à la rue, l'au-dehors, le froid de Londres et la fine neige que l'on n'apprécie que distraitement. La rue surtout est synonyme de foule, nous serons entourées. Il m'est assez important de souligner le fait que partout semble nous appartenir une fois que nous nous y trouvons, comme absorbant le reste, ou le rejetant, qui sait, comme si plus rien d'autre n'avait la capacité de se faufiler sur ce nous, comme si finalement ce n'était pas l'endroit qui influençait la valence de ces moments mais l'inverse. Nous, nous, impératrices. N'avoir jamais auparavant montré autant d'orgueil dans un pronom si personnel, et plutôt que de s'en sentir coupable, voilà que l'on s'en ravit, muée par un incompréhensible sentiment.
Plutôt qu'un bâtiment, alors, l'au-dehors et toutes ses frasques, un quelque chose que l'on aimerait partager. Un morceau de brouillon. Un truc pas brillant, pas incroyablement majestueux. Un truc simple, avec une fille passe-partout parce qu'il s'agit de ce que l'on est. Le long manteau d'hiver aurait été trop grand il y a quelques temps, trop épais sur une frêle silhouette. Voilà la première chose qui détonne, qui sort de cette entreprise fantôme qui veut que l'on soit le plus minuscule possible, le plus oubliable. Sur les mèches presque bouclées un bonnet qui a quelque chose d'élégant, aucune fioriture, l'on n'en a jamais eu. Les fioritures sont autant de preuves soit d'un éclat particulier, soit d'une nécessité de combler. A trop se rajouter l'on ne sait plus se reconnaître, et surtout les gens ont alors moins tendance à vous oublier.

Avoir fixé le rendez-vous à l'intersection d'une rue et d'une place sur laquelle est déployée une fête foraine, une un peu différente des autres puisque chaque stand réplique une version ancienne de lui-même : aucune couleur n'est criarde comme on s'y serait attendu, aucune effigie de personnages actuels n'est présent et les vendeurs se tiennent ici à un uniforme troqué à deux siècles passés. Le chemin d'une place, l'on retourne dans un passé que l'on n'a soi-même connu, mais qui est quelque part affectueux. Tout passé m'est préférable au futur je crois. Rien ici n'a le visage d'un quelque chose auquel il faudra faire face un jour, c'est un peu une bulle. Etre tombée un jour au hasard sur cette place alors que s'y jouait le même spectacle, et avoir toujours eu le distrait désir d'y retourner un jour. Partager une chose si à soi anime, dans la poitrine, le même inexplicable sentiment.

Et l'on ne saurait exactement dire s'il y a également une nervosité, c'est plutôt une grande fébrilité, une agitation particulière. Avoir nié à moitié mais c'est à dessein que l'on n'a revêtu de gants en partant. Et ne pouvoir se concentrer sur le spectacle offert : les yeux cherchent sa silhouette.
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Re: Westminster
Kathleen Gold, le  Mar 8 Jan - 23:55

Manteau sombre cette fois-ci, évidemment pour dissimuler l'impatience-anxiété que la journée naissante entamait dans la poitrine. C'est toujours avec grand soin que les cheveux ont été brossés, puis peignés, puis attachés en chignon - lâche cette fois, simplicité apparente pour ne pas la brusquer.

Les temps sont gelés,
Étang qui court dans les parcs que tu traverses pour rejoindre le point de rendez-vous,
Mille pensées traînant derrière l'herbe soufflée.

Sept jours, c'est peu. Sept fois plus de vingt, des calculs inutiles qui pourtant semblaient indispensables
Quand les chiffres ne voulaient pas défiler suffisamment vite au creux de l'horloge, les carillons insupportables et pourtant, rapprochant un à un des retrouvailles - de corps et d'âme.
La dernière escapade avait été un délice doucereux, peu pressé,
C'est peut-être la raison pour laquelle l'éloignement avait été encore une fois été pénible, sinon violent.

Tu te souviens d'une sorte d'apaisement, de lenteur tendre qui avait adoucie l'ardeur et les pleurs éventuels.
Sept jours, bien trop, bien supérieur à la veille pour le lendemain qui avait été fixé de ton fait, mais il semblerait que celle qui ordonnait le tout voulait de nouveau torturer.
C'est moins insatiable que tu t'étais découverte. Il ne s'agissait pas de lassitude - au contraire - mais ne plus être esclave seulement des sens, bien qu'y être complètement dévouée - avait quelque chose de victorieux dans une lutte encore inutile pour se retrouver, froideur et contrôle recherchés loin d'elle, de ne dépendre que des jeux auparavant précisés.

Mais tout cela fond quand tu la retrouves au croisement.
Une mise trop épaisse, trop de vêtement,
Un bonnet qui empêche de glisser les mains et les formes dissimulées -
Plus que les tiennes : ton manteau chaud reste cintré,
Et te n'abîmes pas tes cheveux par la laine.

Est-ce alors une faiblesse d'outrepasser ces défauts pour la trouver belle, être en un instant échauffée malgré le temps
De sentir cette étreinte, ces bassesses dont tu te croyais enfin libérée, détachée,
Irrémédiablement réduite de nouveau à cette addiction, comme si elle était la seule marque qui pouvait te définir,
Cela t'effraie
Presque.

Tu approches, force la mesure - il y a du monde
Ils ne sont pas placés ici pour être spectateur, malgré les envies,
Et dans ce froid mordant - au cou,
Subsiste cependant la satisfaction de l'avoir de nouveau un peu pour soi,
D'être ainsi disposée, de suivre
De voir où elle te modèle.

Il est difficile de savoir où en être, où aller,
Comment l'enserrer sans éveiller les collisions affamées,
Déposer peut-être un baiser sur la joue ou les lèvres, ne pas oser dans ce contexte si public
Plus crainte d'offenser que quelconque honte, elle a bien vu
Que cela était au contraire Aphrodite en bouteille pour toi.

Finir par se tendre, en voyant les mains découvertes,
Lentement, y déposer les tiennes, offrande - sacrifice - audace, tu ne saurais dire,
C'est le contact de chaleur au milieu du froid,
Des souvenirs et des désirs qui pourraient naître entre deux maisons, il suffirait de tourner la tête,
Mais tu es trop occupée à sourire aux yeux - maîtres.

Etre ici, est un soulagement
Mais il faut qu'il soit de ta curiosité.
Quand tu avais accepté le rendez-vous, tu ne te doutais pas de ce qui t'attendait, tu as à peine remarqué le décor, les passants,
Il faut juste qu'elle accepte de te guider.

Souffler son nom, s'introduire, demander comment cela allait,
Cela semblait déjà être dépassé.

Où gouvernez-vous ?
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Re: Westminster
Shela Diggle, le  Ven 11 Jan - 15:10

L'attente fût brève comme long le temps imaginé. L'on ne réussit, dans ces instants, à meubler le silence dans les lignes de la tête. Ailleurs, dans une situation différente, se savoir patiente, presque indifférente au temps qui coure et se déroule, un peu à côté, décalée sur ces fils de laine que tous tendent sur leurs chemins, comme pressés d'en finir, incapables de se séparer d'horloges, des longues aiguilles qui passent jusqu'au trépas et gouvernent toujours. Le crabe a des aiguilles sur le dos, affolées, imprécises. Oeuvre là une terrible ironie, moi qui n'avait peur du temps.

La jeune femme s'est avancée et fût bientôt toutes les lignes, toutes les lettres interdites, le regard attrape sa taille soulignée, tous les dessins de son visage plus fin, plus délicat. D'une manière un peu étrange, depuis que l'on l'a rencontrée, il n'y a presque jamais eu d'interrogations. Parce que l'on a matière à se demander moult choses, que trouve-t-elle chez moi qui puisse dépasser les autres, de quoi s'agit-il exactement ? pourquoi a-t-elle été, si réciproquement, rattrapée par l'image du désert, puis du reste, projetée contre moi sans davantage de réflexion, ç'aurait pu être une autre, n'importe quelle autre, pas vrai, peut être est-ce rassurant que de s'imaginer que cela aurait pu être n'importe quelle autre, pour ainsi ne pas devoir être cette grande responsabilité.
Si les mains se rejoignent les lèvres sont timides, presque révérencieuses, chaleur au creux des paumes soudain et un léger tournis, l'inexplicable sentiment qui roule et grandit, comme sortant d'une torpeur dans lequel il serait plongé dans ses absences. Je gouverne dans ce qui ne ressemble plus beaucoup à ce monde les vestiges de choses qui sont les fondations d'une nostalgie commune, mais n'être soi attirée par le vieux de la chose : simplement ce qui n'appartient pas à un présent ni à un futur est rassurant, ce qui est passé ne pouvant faire naître aussi bien l'angoisse.

L'inviter de la main à entrer dans ce territoire bulle, hors de tout, distraite un instant par les images de cette marche dans une rue pavée, cette violence sur mon visage parce qu'apparemment, apparemment, deux féminines mains liées attire les poings. L'on n'avait eu que le réflexe de se réduire, de fondre ; aujourd'hui il y aurait la main auror, un peu experte, qui répondrait, qui tirerait baguette, immédiatement. Aujourd'hui la pensée violence n'est que brève, elle s'enfuit déjà tandis que l'on s'enfonce dans la foule.

Un peu à la manière d'un récit romanesque, traverser une barrière, entrer ailleurs, grisée par la présence de l'Inexpliquée. Arrivent les odeurs sucrées, les roulements des manèges, une certaine électricité dans les doigts sur les joues. Vous m'êtes particulière souffler tout bas, le regard ailleurs plutôt que sur elle, un peu oscillante. Vous l'êtes probablement objectivement aussi, mais je ne sais me défaire de mon regard.

Partout s'agite une foule exaltante par son anonyme figure. Passent mille gens autour de nous, parfois accrochant un regard trop important sur soi, surtout elle, des bambins flanqués à toutes les jambes, des musiques un peu bancales mais douces dans l'entièreté du lieu. Arriver, rapidement, au lieu vénéré : une tour de chute que l'on lui offre en un sourire, espérant qu'elle ait une témérité suffisante - après tout, elle se satisfait d'une autre sorte d'envolée de sensation sans jamais s'en être plaint. Grimper à bord à son côté, encouragées par le monde resté en bas, amusé par la présence de proches dans les sièges élévateurs.
Doucement l'engin s'élève et avec lui l'excitation, rendant les spectateurs petits, puis minuscules. Un vent glacial s'infiltre partout, faisant grincer les dents : la première chute se fera de tout en haut. Jeter plusieurs coups d’œil au sommet qui s'approche, attendre d'être tout à fait à la pointe, juste avant de sentir tous les sens grossir de façon monumentale, juste avant de perdre toute la raison au profit d'une sensation incroyablement étourdissante pour glisser : je vous désire immédiatement.
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Re: Westminster
Kathleen Gold, le  Sam 12 Jan - 23:17

Trigger Warning : contenu sensible


Il est grisant, un peu étourdissant, d'ainsi sentir un tel sentiment de ce qui est juste, à sa place, quand les mains reposent si bien entre les siennes, ainsi entourées, protégées.
Tu caresses du pouce sa main lorsque vous avancez, lorsqu'elle te guide dans son monde.

Je ne suis jamais venue dans ce genre d'endroit.

Tu tournes la tête d'un côté comme de l'autre. Même les réunions sorcières, carnaval et autres feux, n'étaient pas dans les projets familiaux, c'est avec des yeux pareils à ceux de tes enfants que tu observes - en apparence placidement - les attractions et autres points qui attirent le regard.
Tu dévores des yeux les confiseries, et écoutes les musiques cristallines en rire de petits, et les sons plus criards des jeux.

C'est donc cela, son univers, un joyeux désordre qui ne cesse jamais de sourire.
Y plonger permet d'en placer un identique sur tes lèvres.
Tu avoues bien volontiers être confuse, un peu perdue,
Trop de mouvements imprévus, la foule, les amusements,
C'est presque voir la lumière trop forte au réveil.
Mais sa main rassure, et tu l'autorises à ainsi te recouvrir, et la laisse placer sur les endroits encore vides son empreinte.

Quelques minutes après ton aveu, et les balades entre chaque objet que tu ne connais pas, que tu essaies de comprendre
Car c'est de cela qu'il s'agit, un effort pour déchiffrer celle qui, en fin de compte, demeure une addiction sans notice, une drogue avec laquelle on s'empresse de se shooter,
Conte inversé, tu es une supplique, un ''Possédez-moi'' retourné.

Tu ne t'attends donc pas à entendre sa voix, quand la première parole, ce vouvoiement sorti de nulle part, respect doux comme révérencieux au milieu des mouvements de chair,
Tu te retournes, presque sursaut, pour ne pas manquer ses mots,
Et soudain,
Tout brille.

Ou plutôt, elle étincelle,
Quand tout autour, le monde devient grésillement, vision floue, pour être occulté, si complètement, si magnifiquement.
Elle vole le souffle sans même à l'aspirer, et pourtant, elle insuffle l'âme
Elle réduit les souvenirs et impulse une chaleur presque douloureuse mais tendre au creux, tout au creux
Le sein des émotions
Qui tournoient autour de sa phrase, de cette presque déclaration,
C'est un besoin presque vital que de baiser sa main encore dans la tienne quand elle finit de parler.

La réponse meurt sur les lèvres quand elle guide déjà vers un étrange instrument, qu'elle te dit de prendre place - elle passe,
Reine des rêves, souveraine des actions à venir.
Pour avoir vu d'autres avant toi se lancer dans cette tour, tu sais déjà ce qu'il va se passer, et c'est une dose d'adrénaline qui court les veine,
Ou était-ce sa présence, et l’enivrement de ses quelques lettres, qui te rendaient si délirante, un bonheur à peine croyable mais pourtant, tu le saisis, croques,
Tu as presque peur d'avoir mal entendu, mais quand l'ascension continue, que l'excitation innocente monte,
Tu l'entends de nouveau faire frémir ta peau.

Et la soif que tu pressens,
Le désir qui l'a prit,
Enorgueilli tout ce que tu es, tout ce que tu voulais,
C'est simplement le son de sa voix qui te rend pantelante,
Chute de l'attraction en ce point.

Tu ris presque pendant que cela est fait, pendant que la remontée lente continue de la tourmenter
En toi aussi grouille l'envie, mais,
La douceur plus sage des mots d'avant permette de rester dans des élévations encore plus agréables que celles des sens
De rester là.

Quand enfin, vous êtes redescendues physiquement, tu reprends sa main, mais c'est pour l'attirer

Laissez-moi vous découvrir.
Et puis
Ce soir.


Vous serrez sa main, presque mutine,
Impatiente de la voir attendre
Pour la première fois, se rendre compte
Du pouvoir que tu pouvais exercer toi aussi
Réaliser
Ne pas être seulement divinement contrôlée.

Tu es un démon, qui lui demande par la suite des explication sur ce qui est
Sur comment cela peut exister
Tout en essayant de conserver son envie, de l'attiser, encore une forme de désespoir
Cette fois taquine, joueuse, mais encore une fois terriblement réclamant de garder son attention
Une fois effleurer sa taille,
Une autre, enlever son écharpe malgré le froid pour lui découvrir la courbe d'une nuque, la forme de ton épaule,
Espérer la faire chavirer
Au compte des minutes
Puis des heures.

Tu essaies de l'imaginer, à regarder le soleil, à se consumer
En espérant ne pas te tromper
Alors que tu lui demandes de t'expliquer quelle sorte de jeux permet de faire gagner des peluches pour tes enfants, surprise en apprenant que c'est souvent un cadeau à un autre destinataire.

Tu t'enhardis même à embrasser son cou, à un moment, légèrement, un vol que personne n'a remarqué, pour l'aider à survivre ces derniers rayons
Et enfin, il se couche.

C'est donc en s'éloignant du parc d'attraction pour se diriger vers une aire plus conventionnelle, que tu la mènes,
A deux pas, juste assez cachées par les arbres
La fête bat encore son plein, tu veux lui permettre de te faire visiter son royaume, tu es là pour cela,
Mais maintenant, il s'agissait
De la soulager, de la
Servir.

Tu la places d'un baiser contre un côté, son dos reposant sur les traces ridés des arbres
Tu défais son manteau en plaçant le sourire contre son cou, flattant lentement.

J'ignore ce que vous m'avez fait. Les autres n'ont plus de visages. Je ne pense
Qu'à vous.


Les boutons défaits, tu restes contre elle pour ne pas lui faire subir les affres du froid,
Avec le bout de tes doigts
Tremblant - anticipation ou juste gel - qui finissent de libérer les atours.
Tu tombes à terre.

Soulagement de courte durée, qui se mue en besoin insensé, en constatant les traces d'un état qui a été formulé des heures auparavant.
Mains sur sa taille, dans une situation qu'elle a signifié aimer à maintes reprises auparavant,
Tu t'attelles à la somptueuse tâche, de répondre à ses demandes,
La seule idée suffisante à te satisfaire de ton côté,
Lèvres déposées
Et hardiesse délicate unies à tes mots enflammés, tu en avais pensé chaque contours :
Elle les avait tous et toutes remplacés, elle avait animé
Un am- une admiration sans limite, obsédante
Tu laisses sa soif s'apaiser en larmes contre la gorge
Consciente d'avoir oublié le immédiatement de sa demande
En espérant qu'elle appréciera d'autant plus, sans oublier l'affront,
Remarquant le zèle d'à présent contre sa peau.
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Re: Westminster
Shela Diggle, le  Lun 14 Jan - 13:58

Et dans une chute formidable, les sens s'envolent délicieusement, provoqués. Pleine d'éclat face au ciel nuageux, se blottir dans une jovialité candide, admirablement enthousiasmée par les grandes attractions, les cris des gens. Grisée est un beau sentiment. Tout va alors plus vite plus fort, les bassesses du monde semblent futiles, oubliables et l'on souhaite continuer, encore et encore, à boire cette sensation magnifique, cette excitation grandissante. Plusieurs fois la nacelle va encore grimper, s'arrêter, feindre et redescendre, n'émoussant jamais le lâché-prise, le souhait de descendre bientôt pour remonter, autrement.

Pardon, les choses ont changées : cela guette. Comme un charognard entre deux arbres, lorsque le soleil s'efface, l'espace de quelques instants nous sommes entre chien et loup, dispersés, incapables de reconnaître le bon et le dangereux, angoissés à l'approche de quiconque car tous pourraient être malintentionnés
dans les cauchemars des nuits que l'on parvient à finir il y a des pinces scandaleuses, de lentes processions, comme une macabre chenille dont l'avancée est insondable. Sans distinguer tout à fait l'endroit où il se cache - nous sommes entre chien et loup, toujours -, pertinemment savoir qu'il est présent, en attente d'un trébuchement. Ici il ne s'agit pas d'un charognard : lui se nourrit de vie, c'est un hôte non-désiré, un parasite, un dysfonctionnement

Etre à terre avec elle, tanguant, un peu désarçonnée par le bluffant de mes pensées, passer d'un cap à un autre sans avertissement. Pourtant pourtant être toujours prise de cette effervescence joyeuse, un peu habituée aux sombres lignes qui dansent dans le crâne, un peu agacée cependant qu'elles puissent s'immiscer même ici, même maintenant, rien n'appelle à ces choses ce soir, l'on devrait être épargnée. Me découvrir, dit-elle, et la promesse d'un bientôt qui fait gronder autre chose, qui chasse l'arthropode
Tout est irrégulier, seule sa main pressante reste constante et les cornes qui me poussent, insatiables, animales. A elle le pouvoir de faire attendre, d'allonger le temps avec vice, à elle le pouvoir de renverser, de faire supplier. Désormais nos déambulations sont floues, un peu arrachées, et si certes le sucré de l'air et les jovials bavardages entraînent une poursuite de l'état heureux, s'immisce dans la béatitude une concentration toute nouvelle, très précise. C'est plus de fois que nécessaire que l'on s’humecte les lèvres.

Dès le début l'attente est trop importante et la vague rugit tant que parfois je m'inquiète de savoir si les autres, tous ces autres, peuvent l'entendre. Nous glissons l'air détachées, tranquilles, mais être très en éveil, attisée par un feu dont on n'a le contrôle puisqu'il lui est délégué, témérairement abandonné. D'aucune manière il ne m'est possible de tout reprendre en main, de l'attraper pour nous sortir de là, pour tromper la faim : il y a ici des règles auxquelles je ne peux me soustraire, comme la bête se jetant volontairement contre les fils d'une araignée. L'on pourrait tenter de s'extraire du temps, de le précipiter, de manipuler le désir de la jeune femme mais l'on ne fera rien de tel, attachée aux codes bien que mon état en résultant soit désastreux. Affamer ne rend que plus demandeuse. Titiller comme elle le fait en plus entame la patiente de plus grandes bouchées, et presque montrer les crocs.

Lorsque enfin elle m'attire au-dehors de l'agitation superflue, manifester un empressement que l'on ne tente pas même de masquer, acceptant toutes ses caresses, y répondant plus que nécessaire, entravant même parfois ses mouvements. Dans ce brouhaha de sens, quelques mots glissés offerts, et un bondissement dans la poitrine. Elle aussi, alors, a cette part d'inexplicable, elle aussi a cette chose au creux des reins et partout dans la tête. Elle aussi a à la fois l'étonnement et la capitulation. Frémir en y réfléchissant, radieuse sans entièrement comprendre, bouillante.
Radieuse.
Les mots se perdent à moitié lorsqu'elle se lance dans une descente, sensationnelle par l'anticipation forcée, par la présence pas assez éloignée de toute cette foule, par le froid qui contraste avec sa chaleur. Les paumes contre le rugueux de l'arbre, essoufflée, reconnaître déjà les frasques de l'envie.
Tout se précipite à l'intérieur et malgré l'hivernale température ne saisir le froid qu'avec les doigts égratignés sur le bois. C'est un enfin, enfin, et murmurer tandis que l'on s'élève, moi aussi, un murmure qui trahit tout. Attisée depuis longtemps, rudoyée par l'impatience, elle vient rapidement à bout d'une faim et l'on s'affaisse un peu avec un son caractéristique. Mise à terre. A moitié assise sur une inconfortable racine, n'y prendre garde en l'attirant vers soi dans une étreinte un peu tremblante vous me faites la même chose. La main s'invite en des lieux plus réconfortants, cherchant à provoquer les mêmes émois, le même échange, encore encore, lui rendre au centuple ce qu'elle offre
lui promettre, peut être
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Re: Westminster
Kathleen Gold, le  Lun 14 Jan - 22:36

I'm sorry

On la récupère, de ses membres-feuilles, elle qui était plantée
A même l'arbre. Elle ondoie sous le vent, sous tes mouvements, et elle s'incline - cycle naturel en hiver.
Tu l'enlaces, la cajoles, tandis qu'elle se rendort - un peu. L'apaisement après cet effort, et un goût divin en arrière-bouche est la récompense de ce moment volé.
Doucement, presque gentiment, tu remontes la dentelle, essayer de protéger le haut des jambes du froid
Tu refais le bouton, moins gonflé que celui qui s'est gorgé contre la langue, sucrerie bien sûr, des parcs d'attractions.

C'est après cela qu'elle enveloppe, révoque,
Te place entre ses bras.
C'est une sorte de douceur, une agréable étreinte, sous l'arbre. Tu te sens à moitié assise contre ses jambes, ses branches, un bras qui t'entoure,
Et cela t'aura bien suffit.

Du bout d'une main, tu l'attires, pour partager l'instant, les saveurs, le baiser
Une liqueur offerte au creux d'un échange de roses, nouvelles plantes nées de la rosée qu'elle a déposé en son matin, éveil-douleur au monde.
Les yeux clos, tu pourrais rester ainsi autant d'heures que tu l'as faite attendre
Tu es un peu assoupie,
Tu ajustes son manteau, tu ne peux laisser ta sève geler.

A mi-chemin du baiser, pourtant, ses mots te répondent, et tu trembles de doucereuse chaleur,
Une satisfaction, un ravissement prétentieux mais délectable, que tu refais rouler sur sa langue.
Et là, là
Un des bras qui te protégeait disparaît.
A peine as-tu le temps de le réaliser,
Une main audacieuse a déjà parcouru la même odyssée que les tiennes,
Vient à bout du fermoir métallique.

Elle n'ôte rien, elle ajoute,
Elle n'a pas besoin de s'abaisser,
Elle s'insinue, encore une fois, elle voit, elle veut
Elle prend.

Tu te tends et dois quitter ses lèvres pour résister à ce qui arrive
Et le ballet commence, entre peau et vêtement qui t'enserre.

Inattendu, et pour la première fois, que tu n'as pas recherché, même pas envisagé
Mais mais, voilà qu'elle se savoure de nouveau les souffles qui meurent,
Et quelque chose qui se passe, à la jointure.
Elle n'hésite pas, elle est impatiente,
C'est une douceur forcenée,
Elle cherche, elle a un but
Elle va l'atteindre par une autorité irrésistible.

Tu essaies un moment de garder le contact des lèvres pendant qu'elle te fait remonter dans son manège
De nouveau, s'élever, petit à petit,
Cela devient vite impossible.

Il te faut retrouver refuge dans son cou, l'humide soupir contre sa gorge, une transe teintée de rêve,
Une main sur le bras qui bat - car c'est presque de cela qu'il s'agit, elle frappe au rythme du cœur,
L'autre contre sa joue, tandis que le mouvement fait vaciller l'assise.
C'est un maelström trop puissant, trop soudain,
Le maigre contrôle obtenu auparavant fondu comme ses résistances, entre cette neige affaissée
Et les émotions animées par les déclarations de la journée
De l'instant d'avant,
Et cette force qui continue inlassablement de pousser
Toujours plus, davantage cambrer le dos
Joues rouges de suffocation, fumée en inverse d'été
Chacun de tes faibles manifestations vibrant sur la clavicule.

Au milieu, au sommet,
Quand elle achève, rompt, casse le dos,
Trois petits mots
Se glissent quand le visage se crispe, les muscles se referment,
Sans réfléchir
Sans en avoir presque conscience
C'est peut-être
La plus grande sincérité
Et sûrement, la seule
Vérité du long de ta vie.

Tout semble presque parfait, candeur du lieu, émerveillée
Oublier la vraisemblance, la logique,
Le temps si court - les mois de séparations ne comptent pas
Un instant, redevenir conte et romans, que tu aimes aussi, tu lui as dit
Presque autant que...

Et puis, est-ce la rigidité que tu sens à tes côtés
La statue de glace que tu viens de sculpter,
Tu réalises
Et tu es horrifiée.

Tu te redresses, précipitation-émotion
Que dire, que tu ne l'as pas pensé
Cela ne t'effleure pas.
Les mots tournent, tu n'oses la rencontrer,
Regard détourné
Tu viens de tout gâcher.

Un moment d'extase, d'égarement, comment tomber soudainement aux tréfonds quand on a touché le plus haut.
Pour l'avoir dit une fois, une nuit, en pareille circonstances
Et avoir réalisé les pouvoirs dévastateurs de cette phrase que l'on disait pourtant source de bonheur,
Tu l'as perdue, c'est une certitude,
C'est un sacrilège.

Vous êtes de celles qui ne peuvent se permettre ces folies, ces injonctions
Cette inconscience qui n'a pas duré un mois.
Tu es enfant, tu es idiote
Sans fondement,
N'est-ce pas après tout la définition même de l'état dans lequel elle t'a faite tomber.

Elle ne pourra excuser, adhérer, à de telles atrocités
Et il te faut donc
Disposer.

Pardonnez-moi.

S'enfuir, au milieu de la foule, retenir ce qui aurait gelé à même les joues de toute manière,
La laisser en paix, s'évanouir,
Te blâmer pour la malédiction que tu viens de lancer

Et pourtant, je le pensais.
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Re: Westminster
Shela Diggle, le  Mer 23 Jan - 22:04

Blue Blood pour ta lecture

Je danse sur les lames effilées d'une lune absente, je coule des doigts sur un piano de velours et de soie de soi puisque c'est un partage, et la faire tanguer comme sur un navire, le pont bousculé par les lames, les mains sur le gouvernail. Déesse d'un temps, l'on crée la tempête, on l'a fait avancer, grandir, gronder, souffler comme par la gueule d'une immense créature. Cela s'élève et grandit en moi aussi, la provocante est arrosée, promesse de nuit blanche peut être, j'espère
tout est gelé et le rance du bois se mêle à nous, mais n'y porter attention, trop occupée à la concentration, à ne pas la quitter des yeux des joues, adorer sa chaleur qui empêche l'hiver de me mordre le corps. Trop occupée à ne plus rien voir du monde qui n'est que brume épaisse, insondable, futile futile. Trop occupée à oublier tout le reste tout ce reste qui ruisselle sans s'imprégner, parce qu'elle me rend imperméable.

L'emmener avec soi tout là haut dans les cimes, au-delà d'une première voûte céleste, romancer le geste, pas vrai. Il n'y a besoin d'en faire tant mais quelque part c'est aussi, en plus de pur, joli. Agréablement joli. L'emporter au fond de l'hiver, immunisées, ne se lassant pas d'avoir son souffle sur ma nuque, contre le visage
se défaire du froid des gens de ma tête
lui souffler dessus aussi, désarmée, désireuse de l'être

Trois mots
L'on se fige avec elle
soudain hagarde
Kathleen ?
Kathleen ?
Et puis Shela, Shela, que saisir là dedans, était-ce une erreur ? quelque chose qu'elle ait lâché sans trop faire exprès, sans avoir fait attention. Mais ce genre de choses ne s'échappe pas facilement
Qu'avez-vous fait ? C'est une formule dangereuse que vous venez de jeter. Qu'en faire maintenant ? Vous semblez tout aussi terrifiée que moi. Oh, dans quoi nous sommes-nous jetées si avidement, et qu'en faire, qu'en faire ? je ne peux être prête. Je ne peux savoir qu'en penser. Aussi c'est dans une morbide immobilité que je la vois se décomposer, se défaire de moi, sans pouvoir esquisser aucun geste, sans chercher à la retenir, trop abasourdie, trop lourde soudain de cette chose inexplicable que l'on ne sait accepter.

Elle s'excuse, et soudain elle n'est plus là, partie, disparue. Et une part de soi est surprise à penser que c'est probablement ce qu'il faut ; l'on vient de se rappeler, brutalement, de l'existence du crabe, du fait que l'on est humaine à retardement, qu'exploser alors qu'elle pense de telles lettres défendues la fera exploser aussi, et c'est impossible. Elle est disparue et l'hiver ardemment s'empare de soi, toujours immobile sous cet arbre, plus que jamais perdue, abandonnée à des pensées que l'on avait toujours réussi à garder éloignées jusque là. Sans nommer, se savoir éprise d'une terrible chose. Oh, Kathleen. Vous et moi, il n'y aura pas grand place sur terre pour quelque chose comme cela. Et d'un autre côté
en prenant un angle différent, en fermant à moitié les yeux les sens, en s'empêchant de penser trop fort trop grand, il y a quelque chose de logique dedans. Deux candides solitaires qui ont souhaité le rester, voilà certainement une trop naïve idée. Peut être que l'on se voilait tout autant la face l'une que l'autre. Parce que le contraire est impossible, pas vrai, impossible ? Comment pourrait-il en être autrement ? Comment cela pourrait-il être ?

voilà que l'on a dérapé, que l'on chute, emportée par une vorace émotion, emportée par trois mots - s'ils n'avaient été qu'une erreur, elle ne se serait enfuie. Ils sont bien présents, imprimés, trop immenses, trop responsabilisant. L'on a peur, l'on tremble de peur, dérisoire tentative de s'en affranchir cependant, parce que jamais je ne pourrais me mettre en tête qu'il ne s'agit de rien.
Nous sommes de celles qui ne peuvent se le permettre
Qu'a-t-elle jeté, c'est terrible
L'on doit partir, rentrer, peu importe où, rester seule. Ne plus la rencontrer, jamais.

L'on doit partir.


Et, cependant
C'est chose impossible. Lorsque l'on se relève, ce n'est pas dans le dessein de fuir. Pour la première fois depuis fort, fort longtemps, l'on se tient debout, meurtrie d'angoisse, incapable de penser aux propres lignes de ma tête, mais certaine de ne vouloir reculer, fuir, disparaître comme toutes ces autres fois, tous ces autres choix de ne pas choisir, de laisser faire. Certaine de rien, mais de cela : cette fois là, l'on ne fuira pas. Le souffle court, et se refusant de réfléchir, de mettre des lettres sur les pensées qui sont les miennes, se relever avec le désir de poursuivre ce quelque chose d'important, de si important, bien que l'on ne sache exactement s'il s'agit de la bonne décision, si l'on peut vraiment être cette Shela là. De poursuivre cette femme-là malgré le terrible sceau qu'elle vient de signer. Malgré l'effroyable peur, malgré le fait que l'on ne sait agir, parler désormais, que l'on n'a aucune sorte d'idée de comment rassurer alors que l'on tremble sous les mêmes mots, que l'on ne sais soi-même comment cela pourrait aller bien. Comment cela pourrait fonctionner.

Fondre dans la foule, se sentant un peu à côté de mon corps, un peu en dehors. Secouée. Assourdie. Par hasard et l'on sursaute violemment la trouver, recroquevillée, invisible, entre deux maisonnettes. Elle a entamé une chose terrifiante, et voilà que l'on est au bord du gouffre, prête à sceller cette chose terrifiante, prête à commencer un quelque chose qui nous précipitera peut être au fond de ce gouffre noir. Prête à être immensément courageuse, pour elle, pour cette chose qui rend malade d'angoisse, cette chose innommable. Oh, Kathleen. Savez-vous au moins où vous nous emmenez ?
Eh. Une main tremblante sur son épaule. Je suis effrayée - je suis morte de peur. Je ne veux pas vous entraîner dans quelque chose qui vous blessera, et je ne veux pas l'être non plus. J'ignore ce que vous me faites mais un temps c'est grand. Tout est un peu décousu, moite d'une émotion douloureuse. Il y a quelque chose dont je dois vous parler avant quoi que ce soit avant d'accepter les mots, avant d'accepter de les lire dans ma tête en retour. Elle doit savoir que j'ai une horloge dans la poitrine
je meurs de peur, je ne sais pas même bien ce que je vous conte
Qu'avez-vous fait
Kathleen Gold
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Re: Westminster
Kathleen Gold, le  Lun 4 Fév - 22:17

Ce sont les os tremblants, le tout branlant, qui se sont affaissés entre deux coins : la maison hantée entre deux pavillons
Visitée par des milliers de spectres à formes tantôt humaines, tantôt plus obscures, des cauchemars juteux qui s'écoulent entre les planches du parquet, les yeux écarquillés, l'écart entre deux morceaux blancs et un peu de couleur jetée au milieu
Les fantômes qui ne cherchent pas à rassurer, perdre sa tête - mais seulement pour la faire rouler, à chaque rebond retentir et se souvenir de ce qui
T'a déjà
Traversée.

Le dernier résident, celui qui a pris possession des lieux, des murs neufs - frais, tout juste peints - de la peau rosée et du pastel innocent
Jusqu'à l'âtre qui ne demandait qu'à brûler, se laisser totalement consumer pour une satisfaction éphémère,
Ce ne fut bientôt plus qu'une silhouette, lâchant une allumette pour incendier la pauvre bâtisse sans se retourner, sans écouter les cris des vitres brisées, les faibles chouettes tentant de s'envoler par la fenêtre, les appels à l'aide
Les suppliques qui sont mortes avec la première fraîcheur des alentours.

L'obligation, par la suite, de se protéger
De conserver un peu de dignité, de ne plus se laisser tenter.
Jeter du sel sur les plaies, le jardin, pour ne plus permettre aux premiers bourgeons de repousser.

Et la cheminée...
Le cramoisi, les noires traces de suie explosée contre chaque trois murs, le quatrième clos par l'ouvragé portail, n'a plus servie.
Elle a été scellée, et seuls quelques restes continuent d'être crachés par le haut, en noir brouillard, des idées sombres qui ne sont que le visible
Et la demeure une fois repeinte, un peu de vernis sur ce qui a été arraché, écaillé, a accepté de prendre et parfois même de se faire user pour des serments rapides : un accord toujours tenu pour une nuit, un moment
Le corps devenu hôtel.

Se redéfinir manoir, des ailes créées pour cacher le vieux centre et des dorures pour tout achever.

Et voilà qu'elle a creusé jusqu'au cœur.
Elle chasse d'un coup des fantômes qui n'ont jamais cessé de t'abîmer, malgré le départ de leurs êtres, malgré l'absence et la distance du temps, ils continuaient d'apparaître une fois chaque jour - une seconde ou chaque minute du jour puis dans la nuit, quelle importance : ils revenaient.
Il a suffit de quelques temps, quelques nuits et une après-midi pour chambouler tout cela.

Elle s'est installée sans te demander ton avis, elle a fait sien les murs, et enlevé tout le vernis sans vraiment toucher du doigt les brisures pour l'instant, ôté les dorures sans rien soupçonner, pour enfin remplacer par un inconnu
Une couleur encore à découvrir, un mélange de tant d'éléments que l'arc-en-ciel que vous aimez dessiner n'est pas assez pour les assembler.
Meubles et apparats n'ont pas survécu
Enfin, il y a cette cheminée.

Elle a voulu ouvrir la petite porte, omettant les fines fleurs et la ferraille travaillée et pourtant acérée, et a elle aussi jeté son allumette
Mais elle a fait plus que se retourner.

Tremblante, tétanisée
Le corps-maison en terrain vague,
Elle est déjà perdue -
Cette fois, le château est ambulant,
Le cœur bien vivant
Et il se trimballe sans un bruit on ne sait où
Après avoir trop parlé.

Et pourtant, c'est cette voix, cette main bien connue, qui a avivé flammes et murs-poumons
Chairs et fondations les plus profondes
Qui effleure l'épaule.

Elle fait relever, les immenses impulsions agissant sans les avoir invoquées
Elle évoque.

Elle a elle a
Peur.

Que devrais-tu dire.

Tu a été jusqu'à partir, avant d'être encore cassée
Tu as passé trop de temps, de la poupée à la maison, à tout repasser, à tout remettre en ordre
De la robe en dentelle jusqu'à l'apparence de beauté si bien placée
Pour tout retenter.
Tu n'as rien oublié de la douleur des brûlures, des gigantesques langues de feu qui montaient jusqu'au ciel
Cette nuit - ce toit...
Le petit son.

Shela Shela,
Comment ne voit-elle pas que
Pour toi, c'est une question de survie,
Elle aurait pu vous épargner, en partant, en mettant un terme à cette folie qui t'échappe encore une fois, camisole cassée après des années de retenue et d'intelligentes actions pour se préserver
Elle fait tout éclater.
En revenant, elle a scellé une autre sorte de départ, d'ouverture.

Shela,
Elle se tient devant toi, devant tes yeux apeurés
Entre ton besoin de lui appartenir et de ne pas souffrir,
Elle l'évoque à son tour,
Pouvez-vous être si semblables ?
Un écho de sentiment qui n'est pas attendu, une étrange compréhension
Elle rassure un peu.

Elle voit elle aussi, plus loin, ce qui pourrait être
Ce peut-être qui a été source de bien des retraits, des pas en arrières ces-dernières années
Sonne doucereux quand elle en parle
C'est cela qui fait tout.
Sa façon de voir le monde, d'être cette particulière
Cette fantasque qui ne l'est pas tant,
Elle apporte de nouvelles fleurs à la reculée chambre, des fleurs pour celle qui ne pouvait plus penser.

Comment lui décrire que c'est cela qui a crée ces paroles irréparables,
Soudainement, insidieuse, son regard
Cette envie
Et au-delà, un sourire
Un éclat
L'indescriptible n'est pas justification
Mais elle devra suffire cette fois-là
Car c'est ce mot qu'elle joue.

Les mots continuent, en flots, dans ce moment de grandes révélations, de peu de joie, de beaucoup de frayeur et enfin d'effroi
Quand le centre chéri est ainsi blessé, touché, atteint,
Les lèvres qui s'écartent dans une surprise-inspirée.
Qui tremblent enfin

La facilité serait
Deux

D'abord, partir, loin, très loin, fuir de nouveau et être cette fois la méchante, repartir maison ambulante, s'éloigner
Se préserver en coquille, quitte à ne pas valoir mieux que ceux qui ont pillé autrefois,
Partir et ne pas se retourner, oublier ce qui a été dit, et se sauver
Mais ce serait
Abandonner l'organe parlant à une sorcière trop puissante sur ce-dernier déjà.
Impossible.

Ou
S'apitoyer
Que vas-tu devenir
Déjà se dire qu'on a fait le mauvais choix
Que, décidément, il faut toujours rechercher ce qui brise
Voir l'issue avant même le début, et s'en contenter
Que vas-tu devenir
De nouveau seule, à subir, à être celle qui reste malgré elle,
Crier et l'enserrer, demander à ce qu'elle te dise que tout ira bien, qu'elle va aller bien
Et que tout sera beau malgré l'évidence que ce ne sera pas le cas.
Se préparer déjà à l'inévitable défaite-isme, et
Rester en miette.

Mais, il existe une autre sortie,
Une autre façon.

Déjà, une larme t'échappe
Mais il n'y en aura pas d'autres,
Il s'est écoulé du temps, évidemment, il a fallu au moins dix,
Interminable période,
Secondes - au moins - pour accueillir la puissance
Violence
De cette nouvelle attaque.
Tu ne peux imaginer ce qu'elle peut penser, craindre,
Mais rien de plus naturel
Tu n'es pas au-dessus des autres
Tu es juste
Humaine, comme elle le voulait après tout.

Pourtant, cette larme qui n'aura pas de jumelles,
Prouve tant - affection affliction
Peur, désespoir, totale impuissance
C'est la larme du tout, du trop.

Et ce rien qui suit,
Est une nouvelle force.

Elle s'attend sûrement, à ce que tu parles partes
Alors que ta main vient s'égarer sur la sienne en silence, et serres.

Moi je sais.

Alors que tu lui dis que tu l'amènes autre part, tu lui parles sans le savoir, sans comprendre,
De ce toit dont tu as toujours rêvé, en verre pour voir la pluie et les étoiles le soir, dormir dans un grand lit avec le verre qui se fronce quand le soleil fait plisser vos yeux endormis
Lui parler un peu sans vraiment savoir de quoi, ne pas ignorer le problème,
Et tu continues, de jouer avec sa main, jusqu'à ce que les passants ne s'engourdissent.

Lui souffler enfin,
Que tout ira bien
Et le plus curieusement du monde,
Y croire

Car c'est sans l'ombre d'un doute que - comment -
Tu sais que tout en vaut la peine.

Lui proposer encore à mi-mot, enfin, de rester avec toi encore ce soir.

Il est temps
De devenir sa demeure.
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Re: Westminster
Shela Diggle, le  Lun 11 Fév - 11:33

Etre saisie par ma propre audace, cette témérité que l'on ne se connaît pas, cette terrible témérité que l'on évitait avec sagesse ou bien couardise, probablement surtout la seconde, cette terrible témérité qui fait avancer un pas au-dessus du gouffre, qui peut précipiter, là bas, tout au fond. Les mains sont transies d'angoisse et refusent de bouger, l'une est restée sur son bras, l'autre, abandonnée près d'elle, les fourmis engourdissant doucement les membres arrières dans cette position bancale
bancale comme tout le reste du monde à présent. Oh, il ne faut certes pas feindre de n'avoir jamais connu de précaire équilibre, et que rien jamais n'a bouleversé le paysage. Mais les autres fois, souvent, j'avais été seule face aux choix, à mes absences, mes incapacités. Je pouvais assumer les conséquences avec une forme de désintérêt, de tranquille acquiescement, avec le sentiment de ne jamais pouvoir rien y faire, alors mieux valait accepter, pas vrai, fermer à moitié les yeux, vivre un peu à côté. Avoir toujours été une passagère au bord d'une caravelle que l'on niait savoir manœuvrer, où l'on feignait de ne pas connaître l'emplacement du gouvernail. Passagère à observer par un hublot les fracassantes lames d'un océan peu amène, sans vraiment saisir son propre rôle ou celui que l'on pourrait avoir, se laissant traîner, préférant ne pas choisir, ne pas prendre parti. Laisser faire

Mais ici ici n'être seule et voilà que tout se corse : même un non-choix l'affecterait elle. Même rester passagère au fond de la cale, prostrée, immobile, aurait des conséquences sur sa personne, et si chaque geste doit avoir une influence, autant avoir le doux geste, pas vrai, autant prendre une décision pour soi pour elle, pas vrai ? bien que cela ressemble à se jeter à la mer sans vraiment savoir nager. Parce que ne savoir être responsable de soi-même, il ne faut compter savoir l'être pour un quelqu'un, aussi important qu'il soit. Parce qu'avoir peur de devoir des comptes, de devoir rester à jamais, parce qu'avoir peur de ne pouvoir tenir cette promesse,
avoir une horloge dans la poitrine et aucun moyen de s'en débarrasser. Quoique
Il y aurait bien moyen, d'enchaîner médecins traitements et chambres blanches, il y aurait bien moyen, de tenter, de faire croître une vilaine espérance, de casser un morceau de corps pour éviter la mort du reste. Mais voilà une première chose que l'on se sent incapable de mener à bien, incapable de prendre un train sensations fortes, cette fois là, car il s'agirait de se penser sauvée, puis sous terre, à nouveau sauvée, et ce sont là des croyances avec lesquelles il vaut mieux ne pas jouer.

Et puis l'on doute, finalement. Pourquoi lui dire, si l'on ne peut rien y changer ? Pourquoi ne pas se laisser aller avec elle, laisser miroiter un joli bonheur en se taisant, mourir un jour sans prévenir, sans avoir auparavant donné une date de péremption, sans l'avoir accablée d'un bleu sentiment ? Serait-ce seulement juste ? La couardise rattrape, et l'on pense au peu de personnes qui pourraient entraver cette idée ; seuls Artemis et Lizzie savent, pourrait-elle les connaître ? L'on ne sait même combien de temps il reste, dans la poitrine, quels chiffres indiquent les aiguilles, peut être qu'elles n'ont encore décidé.
Parler serait un premier déchirement, comme mettre déjà fin à un quelque chose qui n'a eu le temps de commencer. Se taire serait d'un égoïsme monstre, mais après tout ce serait, d'une certaine manière, l'empêcher de craindre, l'empêcher de voir ce noir dans le sein que l'on ne peut s'empêcher de voir à chaque fois que l'on croise une glace, à chaque fois que l'on se dévêt. Parler la mettrait peut être en colère, de ne l'avoir dit jusque là, de l'avoir entraînée déjà, un peu, sur une pente qui ne fera que descendre. Toutefois elle devrait comprendre. L'on ne présente pas son crabe dès que l'on rencontre un quelqu'un, à la première occasion, pour empêcher une dangereuse émotion. C'est une malhonnêteté juste.  

Nous nous sommes relevées dans une résignation commune, secouées, entamant une litanie de mots pour en voiler d'autres, je le sais, mais cela convient. Un toit de verre serait bruyant, les jours de pluie, ce serait agréable. Cela permettrait d'endormir d'autres sons. L'on déambule en sachant que l'on devra élancer d'autres lettres, peut être, sûrement, trop effrayées pour le faire encore,
tout ira bien
crédulement, un instant, la croire de toutes ses forces. Parce que le souhaiter si grand. Avec une sincérité immense, hocher la tête, parce que souhaiter cette chose là, avec elle, et y croire assez pour répondre en acquiesçant.

S'émouvoir un peu de l'entendre souhaiter rester, tout près, l'on presse un peu ses doigts, bien sûr, l'on parle un peu dans le vide, futilement, pour ne pas laisser un silence trop grand raviver la peur et la lâcheté, parce qu'il faudra lui parler
Un hôtel sans réservation n'est pas une riche idée, il y a le logement des aurors dans lequel l'on a élu domicile, choisir un lieu reculé, assombri, pour transplaner avec elle, un peu inquiète des effets des émotions sur un tel moyen de transport.

L'on arrive à bon port, une demeure cachée, elle croira qu'il s'agit de la mienne, n'avoir le droit de concéder ce genre de secret je crois. Les meubles sont jolis, sans fioriture, sans le faste qu'elle semble connaître quotidiennement. Bizarre de songer à un tel détail à ce précis instant. Lâcher le manteau le bonnet sur une chaise de la cuisine, abandonner les bottes au même endroit. S'asseoir au bord du canapé, angoissée, et lui porter un regard que l'on souhaite pas trop mortifié. Je n'ai pas une belle santé. C'est plus facile, tellement plus facile, d'utiliser d'autres mots d'abord. J'ai des morceaux de corps cassés, et ne sais pas s'ils peuvent être réparés. Les poings se serrent et se desserrent, se serrent et se desserrent. Je ne veux pas vous entraîner là dedans
sans votre consentement
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Re: Westminster
Kathleen Gold, le  Lun 11 Fév - 22:41

Elle accepte de te prendre, de t'emmener, et c'est au creux de sa main où tu veux te loger qu'elle te fait avancer
Elle transporte bien loin, et pendant ce chemin en tourbillon, la laisser emmener, puis l'enserrer la garder contre soi
Sentir les battements étouffés d'un cœur malade se répercuter contre la cage, et tout prendre, tout protéger tandis qu'elle mène, être une paroi alors qu'elle choisit de vous faire plonger, ou remonter
Simple figurante ici pour soutenir l'actrice.
Tourbillon qui ôte les bras, les jambes, le reste du corps, le hoquet puissant dans l’œil de la tempête, c'est le tournoiement aimant des amours femmes que vous êtes, le Baiser dont il ne manque que l'immortalité.

Elle vous arrête devant une maison.
Tu la lâches lentement, à contrecœur, sa main toujours guide, et tu vas visiter le lieu.
Après la fête, voici le retour à la maison, et il n'est que continuité que d'observer les alentours, de se retrouver ainsi dans une telle intimité. Tu laisses ton regard errer ici et là, essayant de tout saisir, de tout comprendre d'elle
D'ici où elle passe un peu de son temps, peut-être cela permettra-t-il de comprendre où elle t’emmènera.
Cela semble agréable, paisible
Contrairement à ce que tu as entendu au milieu de la tempête.

Tu retournes bien vite ton attention vers elle,
Qui déjà s'est délesté des poids, et attends sur le canapé.
C'est gauche, ralentie,
Que tu l'imites, enlèves le manteau et les talons.

Pieds nus, chose que tu ne fais d'ordinaire jamais - elle continue de bouleverser
Tu avances vers elle, et t'arrête devant elle,
Hésiter à rester debout pour l'écouter, avant de se mettre doucement au sol
Accueillir ses mots.

Elle n'a pas besoin de brusquerie, de violence passionnée
Tu ignores d'où cela te vient, mais tu es désormais but, un idéal de doux
De près.
Tu prends sa main alors qu'elle se confie, la porte à tes lèvres, à ta joue.
C'est une tendresse infinie dans son lieu un peu particulier, c'est le moment des révélations.
Tu pourrais y glisser les tiennes, mais cela semble si malvenu, dans ce moment qui lui est réservé, dans ce drame qui se joue dans le creux du sein.

Au lieu de secouer, hocher la tête, ne pas nier ce qu'il va se passer
Ne pas se voiler les yeux - ni de nuages ni de larmes d'ailleurs.
Attendre qu'elle puisse entendre
Qu'elle soit prête à recevoir, les mots rassurants qu'elle cherche, mais qui ne sont pas tout,
Trop trop forte pour elle dans la seconde, et c'est délicatesse qui prime dans tes gestes,
Regardez-moi, s'il-vous-plaît, voyez comme
Je vous contemple.

Finalement, baisser les yeux dans un aveu commun, et de sa main,
Lier les doigts.
Tu es si loin d'être le soutien qu'elle mérite, d'être ce dont elle a besoin
Tu es craquelé de partout aussi, tu es en ruines, mais elle a déjà entamé la reconstruction
Peut-on alors dire qu'elle est
La rédeption
Et qu'elle est ta chance de revoir plus loin que ce fond,
Il tient à ses cheveux, à ceux qu'elle va perdre,
Au cœur qui bat sous ce qui s'encombre, et
C'est la promesse que tu as faites dans le parc.

-La mienne n'est pas bonne non plus. Mais j'ai besoin de
Vous
Pour guérir.


Porter une nouvelle fois la main aux lèvres, dévotion déversée.
Je m'y engage.
Serment réservé aux criminels et aux époux, vous étiez après tout un bel entre-deux.
C'était alors acté, décidé : tu allais rester
Ce qui aurait dû t'effrayer
Te réconforte dans une certitude rassurante
Tu as trouvé.

Se lever, finalement, et la rejoindre,
Se placer sur les genoux, les garder entre les siens
Dans une posture équivoque, et pourtant,
C'est bien la même tendre lenteur que tu engages,
Vous sentez un peu, qu'il suffit que l'une de vous ne glisse un peu trop bas
Ne laisse s'égarer l'une des mains liées,
Pourtant pourtant, ce n'est pas ton but premier,
Quand tu t'unies contre elle, corps à corps qui ne laisse qu'une page entre vos visages
Se garder ici, entre les point-gs qui brûlent
Lentement, lever la main

Oser la poser sur le lieu malade.
Pas encore de vagues (de) sensations, juste l'apposer
Peut-être risqué, peut-être offense,
Quand tout ce que tu veux souffler est que tu as pris le tout, même les parasites qui salissent ses yeux.

Un moment pour ne pas se lasser
Des lèvres, du nez, des joues rougies par les nuits blanches équivalentes à ces instants d'angoisse
Se repaître du spectacle, un peu malsain
Dans le bien que cela procure.

-Puisque j'ai commencé les serments, laissez-moi continuer.

Front contre front, silence éloquent
Ainsi accrochée, main dans la vôtre et l'autre qui part de la poitrine aux cheveux
Pensez-vous que je vais partir ?
Shela Diggle
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Re: Westminster
Shela Diggle, le  Mer 13 Fév - 11:17

A peine appuyée au bord, n'osant s'enfoncer dans le meuble, trop pétrifiée pour feindre être à l'aise, l'observer se défaire elle aussi de ces choses que l'on ne met qu'en public. Nous sommes un peu nues, et en ce territoire intime, peu d'attributs personnels et pourtant tout ici est habité par soi, tout est première personne du singulier, et tout est humblement offert à son regard. Cela importe si peu. Tout importe si peu. Elle s'est lovée à mes pieds, quelque part en retrait, me laissant alors toute la place pour ouvrir, déchirer, tous les papiers que l'on avait enroulé autour, toutes les fioritures, tout ce qui lui cachait la maligne présence, tout ce qui permettait encore un certain équilibre, un calme avant la tempête.
L'on se sent coupable de ces mots qu'on lui glisse, qui s'enfuient si aisément, avoir tant l'impression de la lester, de lui accrocher ce crabe de cent tonnes à la cheville, de la pousser dans la mer. Kathleen, si vous saviez combien je suis désolée. Combien je voudrais qu'il en soit autrement. Et être soi-même menottée, forcée de tout lui livrer à présent, d'être absolument honnête : parce que ne pouvoir lui détruire le monde sans qu'elle sache pour l'horlogerie.
Et ce qui brûle plus encore que la tumeur, ce qui dévore plus de chairs, c'est sa présence jusque là, ses doigts qui se pressent, son regard qui n'a pas changé, son regard qui n'a pas changé. L'on finie d'être achevée. Coupée en deux, poussée au plus profond de la vulnérabilité. Minuscule soudain dans ses mots enveloppe, à bout de forces, hésitant à lui murmurer Kathleen, c'était un avertissement, je ne vous veux aucun mal, je vous en supplie, sauvez-vous, sauvez-vous de moi

Minuscule soudain et les yeux embués d'une vive émotion, parce qu'elle a choisi de rester. Pour le meilleur et surtout pour le pire - grincer des dents.
Reculer dans le canapé lorsqu'elle s'avance sur les genoux, grandissant s'il est encore possible en vulnérabilité, poussée au fond de tous les retranchements, offerte. C'est une étreinte douloureuse. Partout dans le silence, les émotions hurlantes donnent à son geste un profond qu'il n'y aurait dû avoir, que nous n'aurions dû nous infliger. Que l'on ait été mise d'un même temps sur le chemin à la fois du crabe et d'elle est d'une cruauté sans nom. Avoir l'impression d'être une grenade de morceaux de verre, et elle cette douceur qui me prend toute entière dans ses bras, insensible au danger, et s'en sentir à la fois plus mal encore et douloureusement reconnaissante. Personne n'aime les gens malades. Personne n'aime à s'accrocher à des incurables, supporter les nuages continuels en se sentant sombrer avec. Personne ne reste. Et voilà qu'il y a elle, qui s'engage, qui ne me doit rien, qui fait ce choix terrible, et l'on ne comprend pas. Sa propre frêle santé n'est pas je crois caractère suffisant, autrement il y a il y a
ces sentiments qui m'étreignent l'étreignent probablement aussi, mais est-ce là aussi suffisant ?

Se recroqueviller sous elle, incapable de répondre à la pression de sa main contre la mienne, incapable de lui retirer l'autre du sein - c'est une symbolique trop forte de son vœu, et être en trop grand désarroi pour pouvoir l'imaginer si proche du crabe. Tout est silence et tamisé. L'on ne saurait dire combien de temps nous sommes restées ainsi sans esquisser de grand mouvement, sans lâcher une parole. Si elle est toujours douloureuse, son étreinte arrive, un peu, à apaiser, et l'on est longtemps les yeux fermés front contre le sien, à se sentir plus minuscule que jamais, à prier pour que ses bras ses jambes soient toujours là tout autour, à prier pour son bonheur à elle sans savoir s'il lui faut partir ou rester. C'est dégueulasse, un cancer le mot est enfin craché, et c'est soi que l'on jette en pâture. Avoir rouvert les yeux mais ne chercher son regard, trop inquiète de ne plus y trouver ce qu'elle y avait mis alors. Même romancé. J'ai essayé, d'inventer des choses, de le rendre tout petit. Ça ne marche pas. La voix se casse un peu et frémir de l'émotion qui ne fait que grandir grandir et qui terrifie, Kathleen que faites-vous encore là ? vous n'avez rien à gagner. Je ne comprends pas. Et je tiens tant à cela, à cette vous qui ne pars pas
à cette elle qui aux mots incapables à préféré l'excessivement douce tendresse de me prendre dans ses bras, de m'empêcher au monde
je n'ai pas envie de mourir, tu sais
éclater en sanglots
Kathleen Gold
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Re: Westminster
Kathleen Gold, le  Mer 13 Fév - 12:11

Elle fond.
L'impression qu'elle donne, juste là, dans tes bras, au creux du corps, une gravure parfaitement déposée
Elle fond, elle s'effondre.
Tu les vois - maintenant
Les heures passées, à comprendre, à l'admettre, tu peux presque la voir le recréer et le défaire jusqu'à le prendre toute entière.
C'est laid, qu'elle souffle,
Et ça l'est.

C'est un parasite qui s'est glissé au plus profond, une emprunte malsaine, et pourtant,
Tu ne te retiens pas de le caresser.
Tu voudrais, l'extirper, l'arracher d'un geste - d'une faiblesse
Il est trop ancré, accroché à son cœur, tu peux là aussi
Presque deviner la gueule du monstre autour de la brûlure.
Il serait facile de blâmer, de demander, pourquoi elle
Pourquoi toi.

Elle fond, et ses yeux te fuient,
Avant que tu ne puisses saisir son menton et lui demander de replonger,
Tu veux tu veux
Etre cette ancre qui la tient à la réalité
Restez avec moi, vous aussi

Jusqu'à qu'elle ne puisse plus se tenir, et que les larmes fusent,
Shela, Shela
Vous me désemparez.

D'un mouvement, vous inversez, sans la brusquer, les bras autour d'elle,
Cocon, chrysanthème pour la protéger
Tout agir au ralenti pour la ménager
Doucement, Shela, je ne vous briserez pas.

La replacer sur tes genoux, l'attirer
Les mains qui se perdent, dans ses cheveux son dos et sa taille,
La placer tout à côté, serrer sa forme recroquevillée
Sans pouvoir deviner ce qu'elle doit être en train de traverser.
Passer les doigts dans ses cheveux - sans oublier qu'elle pourrait bientôt en être dépourvue
Repasser toutes les connaissances sur cette maladie.

Shela, oui, ce n'est pas joli.
Ce sont
Des amputations, des formes en moins, des charmes que vous croyez perdre.
Tu ne les nies pas, c'est impuissante que tu te tiens là, sans pouvoir lui dire que cela n'arrivera pas.
C'est le poids dont elle parlait, n'est-ce pas, savoir que tu restais en sachant pouvoir la voir s'évanouir d'un instant à l'autre, être attachée à une incertitude
Cela change-t-il vraiment que choisir aucun autre, après tout ?

Tu l'as désignée, toute entière,
Shela
Je ne peux pas te dire que tout ne finira pas en cendres.
Serait-ce un consolation, de souffler que c'est ce qu'il resterait si elle devait y céder ?
Au contraire, cela ne ferait que lui ajouter de la peine - c'est pour cela que tu es là.
Main contre elle, à susurrer des doux riens
Se pencher, et parfois embrasser ses joues
Lui relever le visage, boire ses larmes
Des mon amour entre ses deux fracas de poumons
Ses entrechocs qui font monter les propres tempêtes
Pourtant pourtant

C'est pour la soulager, tu es là pour cela
A son service, forme qui essaie de l'amarrer au rivage
Shela,
Tu n'es dans mes bras que pour être servie.

Si je reste,
Pourrais-je apaiser tout ce qui brûle, retrouver ce qui brille
A te serrez comme maintenant, cette nuit et les autres
A te voir, peut-être décliner
Et pourtant
Si je reste Shela,
Est-ce que cela pourrait être assez ?

C'est en te berçant, plus près de moi que tu ne l'as jamais été
Que tu devient elle
Elle devient ton soutien, tu es au centre de son monde,
Elle reste.

Les mains dans les cheveux, les membres épars autour des tiens, à placer les lèvres contre tes larmes, les sentir assoiffer les déserts de la gorge, ceux qui se cognent d'amertume, de nœuds qui ne s'écoulent pas,
Laisser le visage ravagé se plonger dans le cou,
Shela, elle reste, c'est tout ce qu'elle peut faire,
Elle peut juste savoir, que cela est vrai, que toi aussi tu veux rester.

Sentir le tintement du cœur et te garder contre soi.

-Je ne te lâche pas.

La porter, à moitié, difficile poids qu'il faut supporter - avidement
La placer mieux sur le canapé, conjurer une couverture, la laisser s'épancher dans le cou, entre ceux qui sont sains,
Mains dans les cheveux qu'elle peut perdre et les formes disparaître

Elle ne peut pas rassurer, assurer une nouvelle fois que tout ira bien.
Et pourtant, tout de même
Si je reste, si je m'accroche et te soutiens
Est-ce que cela pourrait
Suffire.

Si je pouvais, si je pouvais
Tout arranger, tu sais que je le ferais
Montagnes, marées et autres déclarations, et nous savons qu'elles sont
Vides et futiles maintenant,
Tout ce qu'il est possible,
Comme je l'ai promis, maintenant et pour les cauchemars
- Ou rêves -
A venir,

-Je veille
Sur toi.


Après avoir trouvé son chant de grâce,
On ne peut que lutter pour qu'elle trouve le sien.

Se retenir,
Supplier,
Non, ne me laisse pas.
Les larmes au bord de la gorge pourtant
C'est toi qui est Reine ici,
De servir et chérir
Le serment est prononcé.
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Re: Westminster
Shela Diggle, le  Sam 23 Fév - 13:12

L'on explose, s'expose, brusquement ouverte, un coup de chirurgical ciseau, elle a accès à tout. Elle peut voir le cœur qui s'affole de mille peurs, et d'un autre primordial sentiment, elle peut voir le sein meurtri. Les poumons qui ne savent aspirer assez d'air et l'on s'essouffle sous les larmes qui ravagent les joues. Les fondations qui s'effondrent probablement, les os qui coulent, disparaissent, c'est la façon dont on le perçoit, elle doit pouvoir l'apercevoir aussi. L'on ne peut plus bouger. Il n'y a aucune vie dans les muscles, l'on est, nécrosée, abattue finalement par la balle que l'on avait reçue il y a des mois, et qui n'agit réellement que maintenant, parce que l'on avait fermé les yeux, parce que l'on s'en était faite aveugle. Et, aussi, parce qu'il n'y avait alors de témoin suffisamment tangible pour être frappée par la réalité de la chose.

Alors l'on pleure. Parce que c'est la seule chose qu'il reste à faire, parce que c'est la seule chose qui a du sens. Parce qu'il est nécessaire de le faire. L'on pleure les yeux fermés, incapable de soutenir son regard. Emmurée. Détruite. On pleure sans savoir cesser, sans pouvoir esquisser un quelconque autre geste, sans pouvoir lui éviter les larmes sur son visage à elle, sur son cou. Et elle a cette incroyable douceur que l'on ne connaissait à personne lorsqu'elle se déplace, lorsqu'elle embrasse le corps dans une forme différente. Elle a l'intelligence de ne pas prétendre que tout finirait bien, que ce n'était pas grave. Personne n'y croirait, ce serait pure hypocrisie, presque une façon de ne pas vouloir s'encombrer - on l'aurait comprise, si elle avait préféré agir de la sorte. Alors l'on est pétrifiée, par sa tendresse, son humanité, stupéfiée qu'elle puisse me donner une telle importance, qu'elle choisisse réellement de rester, de tenir tête
l'on ne se donnerait soi-même autant de place

Songer à tous les maux qui arriveront, que l'on puisse ou non combattre la maline maligne. Le corps déchetterie des brûlures de la maladie ou des soins, les deux sont violence, les deux terrassent le paysage corporel. L'un dévore de l'intérieur, arrache les chairs qui tombent une à une, s'éprend des vitales capitales. L'autre attaque depuis l'extérieur mais rentre également, détruit l'individuation, fait perdre tout ce qui permettrait encore de se sentir humaine. Les deux sont d'une lenteur atroce, et découpent, amaigrissent. Les deux paraissent impossibles. L'on ne veut rien des deux. L'on voudrait, à nouveau, sectionner la mémoire, tout perdre, vivre encore insouciamment et puis et puis d'un autre côté
on lui a avoué, ce n'est pas sans conséquences, et lui avoir dit la vérité. Avoir peur, très peur, de mourir

Alors l'on pleure et l'on s'accroche à Kathleen qui devient ancrage, et substitut au monde. Puisque l'on fond l'on voudrait se fondre en elle, disparaître dans son impossible douceur, dans son merveilleux. L'on ne peut la mériter. L'on ne peut mériter cette femme. Mâchoires serrées à s'en faire mal, le regard toujours abandonné au sombre, tenter de calmer la tempête, ses mains sont apaisantes, elle est apaisante. Les tornades de la première explosion laissent lentement place à des sanglots plus épars, plus silencieux. Ils secouent parfois le corps, et le sien dans un même mouvement. Rien ne peut panser un crabe, mais ses baisers éteignent peu à peu l'incendie. Rougeoient encore des braises affligeantes, mais le corps le cœur les explosés organes s'éprennent de ses caresses, de ses mots qui font s'emballer le cœur, parce qu'on ne s'attendait pas à ceux-là. Elle les répète, encore et encore, comme répondant à mon env- besoin de les entendre, encore et encore
ne t'arrête pas
ne t'arrête jamais, s'il te plaît
j'ai tellement, tellement besoin de toi. Je ne peux pas avancer, je n'y arrive plus. Tu es la seule qui me permet de le faire malgré tout. Et j'ai si peur que tu penses que je n'ai besoin de toi que parce que je suis malade, qu'autrement je m'en irais, ça me déchire parce que je voudrais être là, toujours, et que tu sois là, toujours

Si seulement il n'y avait eu le crabe que l'on hait plus encore qu'auparavant. L'on voudrait s'arracher la poitrine, la faire brûler, la jeter loin si loin de soi. Si seulement l'on n'avait été cette une sur des milliers, à vingt et un ans. L'on pleure, parce que c'est la dernière chose qui fait sens. L'on sait sans la sentir la couverture arrimée à nous. Ce qui compte ce sont ses mains, ses battements de cœur que l'on perçoit sans mal, allongée contre sa poitrine, ce sont ses mots qui rallongent les larmes - qui saisissent, encore. Avec la petite vie qui revient dans les mouvements, appuyer les mains tout contre elle. Je le souhaite tellement, tellement, comment dire que l'on ne te veut pas enfermée ? les larmes semblent intarissables
murmurer, je ne veux jamais te perdre
Kathleen Gold
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Re: Westminster
Kathleen Gold, le  Mer 27 Mar - 18:57

C'est effrayant, tu sais, de se retrouver là.
Dans ces moments, il faut garder les bras tout contre elle, l'entourer de sentiments que l'on croyait avoir oublié il y a bien longtemps - le genre qui anime les corps et les cœurs d'étranges façons. Ce sont les battements qui se calquent sur ses sanglots, du papier à l'encre indélébile. Boire ses larmes, c'est un peu chercher à récupérer la peine et se l'infliger, une sentence double sans trouver de libération.

La seule solution est alors de passer la main dans son dos ses cheveux, murmurer et tenter de trouver l'équilibre entre les ruines. Shela, ce n'est pas parce que j'ai commencé à tout remettre debout que je saurais t'abriter. C'est ma plus grande peur, en cet instant, quand tu reposes contre moi et que j'entends chaque sons comme une nouvelle vitre brisée, un éclat de verre qui se perd et transperce mon âme mon esprit. J'ai oublié il y a longtemps ce que cela fait de prendre soin -
Je ne sais pas, je n'ai jamais su. Peut-être à la recherche de l'inverse ? Du tout et son contraire, de l'autre côté du miroir et être celle à qui l'on dit qu'elle est en retard au lieu de le rappeler. C'est un peu la première fois, encore, que je cherche à marcher entre les planches du sol disséminées, leurs ouvertures béantes plus gouffre que cave.
Rouvrir cette porte, ces murs, c'est risquer de se perdre de nouveau entre les pièces, dans cette maison si petite dans laquelle on est tout  de même soumise à Dédale, et savoir presque sentir en avance que l'on sera une Icare - que la cire qui retient la toiture fondra.

Dans tes cheveux, dans pleurs
Et même - et surtout - dans ce que je sens s'enrouler autour de tes sens - en ce sein, je vois une nouvelle peinture à tâcher, de nouveaux meubles à installer.
Shela, dans ces étagères que nous ne construirons peut-être jamais, j'essaie de cacher que j'ai peur. Peur de me perdre alors que tu sombres, que
Vie - maladie ne nous rattrape.
Je t'ai déjà dit que j'aimais les contes, mais ce qui fait d'eux de jolies choses sont qu'ils ne sont pas réels : il n'y a pas de place pour eux dans ce pan d'existence - déjà notre idylle introduction se heurte à l'élément monstre perturbateur.
Je ne sais pas être cette personne qui te protégera.
Tu ne me sens pas tâtonner, entre deux pulsions en te berçant.
La belle assurance de la foire est pourtant toujours là.
Il faut concilier le Paradoxe : ne pas savoir et pourtant le vouloir.

C'est peut-être là toute la différence, alors que tu te redresses et qu'aucun doute ne reste
Dans cette promesse sortie sans vraiment y penser, à laquelle tu sembles t'accrocher soudainement - moi aussi je le souhaite.

Tendresse n'est pas tant douceur - on sait que les ombres se tapissent sous le plancher, dans le grenier et derrière le dos
C'est un choix, après tout - de se laver l'âme, d'appeler d'autres noms, d'autres démons presque tant ces incantations font peur
Mais en construisant ces murs, c'est la promesse de chasser les fantômes et autres vampires
- C'est une énergie qui est demandée, elle fluctue et s'épanche entre les veines.
C'est une force supérieure à la peur.

Dans la précédente promesse, il y avait pire
Meilleur est bien ténu en ce moment, mais la main qui berce est peut-être entre les deux : l'entre ombre-lumière,
Il y avait de plus horribles Purgatoire. S'il était celui à traverser
Tout se retourne, paradisiaque et infernal, après tout, ce n'est que la continuité du mirage.

Cela sera toujours ainsi, de se sentir partir et revenir en vagues, parfois salvatrices, parfois dévastation
Mais l'on s'offre une liberté :
Celle de tomber.

En ce rapprochement, c'est ce romantisme latent, ces idées d'arracher le Mal et de l'endurer en lieu et place, c'est aussi les serments non-dits et prononcés.
Cette soirée restera la plus importante, n'est-ce pas ?
C'est le moment où l'on décide de rester, de dépasser le plus grand pour un encore plus
Que les larmes sont encore essuyées, lèvres et mains barrages au torrent.

Front contre front, la certitude que cette Maison devra suffire
- Pourquoi se décider à essayer quand le plus difficile se présente ?
Simple contradiction
Pour ne pas parler des mots doux, Passion et autres presque obscénités

- Ce ne sera jamais le cas, jusqu'à ce que tu me le demandes.

En ces murs, tu peux reposer.
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