Mauvaises pensées

Subitement, la jeune femme qui avait plutôt l'air énervée, elle attrapa le poignet du garçon, le lui retourna violemment avant de bloquer son bras le planquant contre son dos. Du pied, elle tapa dans le creux de son genoux pour qu'il tombe à terre et la elle le maintenu au sol conservant une certaine pression. Andrew gémissait, son genoux lui faisait horriblement mal. Le Poufsouffle regretta d'avoir joué le dur avec elle.
La brune prit la parole d'une voix non contenue :

- Non, mais t'es complètement péter toi ?! Tu te crois où pour m'aveugler et me prendre ma baguette ?! Purée t'as de la chance que je sois une fille calme ...

Reniflant hautainement, la jeune brune récupéra sa baguette, relâcha la pression sur Andrew et s'éloigna du jeune homme. Celui-ci était allongé à terre, tenant son genoux en gémissant. La capuche du Poufsouffle était tombée mais peu importe, la brune avait certainement vu son visage maintenant.
La jeune femme paraissait être calmée puisqu'elle reprit la parole d'une voix plus calme cette fois-ci.

- Pour te répondre, je ne fais pas partit du trio, d'ailleurs j'étais en train de les suivre avant que tu ne m'agresses ! T'es qui d'ailleurs ?

Andrew s'en voulait réellement, il aurait du se douter qu'elle ne faisait pas partie du trio mais qui ne tente rien n'a rien pensa t-il. Mais peut-être qu'elle mentait pour ne pas se faire attraper. Le brun n'allait tout de même pas faire confiance à cette femme qu'il ne connaissait pas. En y réfléchissant bien, cette adolescente n'avait aucune raison de mentir puisque Andrew suivait le trio qui devait être devant lui et cette habituée des arts martiaux est arrivée par la suite, elle ne pouvait donc pas faire partie de ce trio mystérieux.

Étendu par terre, un bras tenant son genoux et l'autre tenant sa baguette, Andrew se releva avec beaucoup de mal. La jeune adolescent avait beaucoup de force, autant que le jeune homme. A plusieurs reprises, il tomba de nouveau à terre n'arrivant pas à tenir debout. Lorsqu'il réussit enfin à se lever, le jeune Poufsouffle crispait son visage au fur et à mesure qu'il avançait vers cette femme.
N'ayant pas l'intention d'abandonner la partie ici, il pointa de nouveau sa baguette vers la jeune.
Le jeune garçon boitait à chaque pas qu'il faisait. Lui aussi devait s'expliquer auprès de la jeune brune aux yeux verts.

-"Je suis désolé de t'avoir agressé, on fait tous des erreurs, ok ?"

Dit-il calmement.

"Je t'aipris pour un membre du trio ceci explique donc cela mais je pense que tu l'avais compris toute seule."

Ajouta t-il en grimaçant à cause de la douleur que lui causait son genoux. Il arriva tout près de la brune et lui rendit sa baguette magique en la lui tendant. A l'aide son bras, Andrew agrippait la jambe à laquelle il souffrait à chaque fois qu'il marchait, il n'avait donc qu'une seul main de libre.

La jeune femme lui avait également demandé qui était-il et pour ne prendre aucuns risques, Andrew mentit et se présenta son un faux nom. Il réfléchit vaguement au nom qu'il pourrait prendre essayant de ne pas se trahir lui-même.

-" Jack ... Walker ... Jack Walker, c'est mon nom."

"Et .. et toi ?"

Voulant se faire pardonner, Andrew voulut continuer à suivre le trio, qui avait sans doute prit beaucoup d'avance par rapport à eux, avec l'aide de son interlocutrice, malgré son genoux qui lui faisait affreusement mal. C'était comme si, des centaines de poignards le poignardaient tout en même temps au genoux.
Le Poufsouffle s'écroula à terre, il n'avait pas réussit à rester debout. Tournant son regard vers la brune, il lui lança un regard noir. C'était à cause d'elle si le brun était dans cet état là. Le Pouffy eu alors une idée, il retira sa veste à capuche et arracha l'une des manches et s'en servit comme bandage afin que la douleur s'atténue et se releva ensuite avec un peu plus de facilité.

L'adolescent aurait du s'en douter,avec le tonnerre qui grondait de plus en plus fort, le vent qui soufflait violemment et les éclairs qui se faisaient voir dans le ciel, la pluie devait forcément s'inviter à la fête mais le jeune brun ne baisserait pas les bras. Il se positionna à côté de la jeune femme, tous les deux trempés, et lui fit un signe de tête vers le fin fond de la forêt, qui signifiait "On avance ?". Il alluma donc sa baguette à l'aide du sortilège Lumos et attendit la réponse de la jeune femme avec qui, la rencontre avait mal commencée.

Le jeune homme avait intérêt à prendre garde à ce qu'il allait faire, car Kyara était au bord de l'explosion, au sens littéral du terme. Elle risquait en outre d'avoir des ennuis si on le retrouvait à moitié mort dans la forêt ... Il risquait de dénoncer la jeune femme en plus, il faudrait donc soit qu'elle l'achève et aille l'enterrer quelque part, soit qu'elle lui arrache la langue, mais ça ne serait pas très propre comme méthode. Les yeux plissés, Kyara prenait sur elle pour ne pas sortir de ses gonds, après tout ça n'était pas la faute du garçon, même si dans son cas, elle ne l'aurait pas désarmé. Enfin bref. Prête à se défendre en cas, Kyara observait le brun qui se tenant le genou tentait de se relever avec difficulté. Apparemment la brune y était allé un peu fort, à moins que sa victime ne soit qu'une chochotte. Croisant les bras sur elle, Kyara attendit patiemment qu'il se mette enfin sur ses deux jambes. Elle aurait pu l'aider, mais là, elle n'en avait vraiment pas envie, la jeune femme n'était pas une serpentard pour rien. Boitant jusqu'à elle, le brun lui répondit alors.

-Je suis désolé de t'avoir agressé, on fait tous des erreurs, ok ?Je t'ai pris pour un membre du trio ceci explique donc cela mais je pense que tu l'avais compris toute seule.

Le fait qu'il se soit excusé calma un peu Kyara même si elle trouvait qu'il était quand même un peu excessif dans ses méthodes. Il ne savait pas ce qu'il se passait vraiment, mais passer directement à l'attaque. Il était vrai que sécuriser la zone en premier lieu avant de poser les questions était une méthode efficace, mais pas tout le temps, comme il venait surement de s'en rendre compte. Faisant tourner sa baguette entre ses doigts, Kyara attendit la suite qui ne tarda pas à arriver.

- Jack ... Walker ... Jack Walker, c'est mon nom. Et .. et toi ?

Jack Walker, inconnu au bataillon. Elle était sûre qu'il ne faisait pas partit des serpentard en tous les cas, par contre peut-être que lui la connaîtrait au mot par rapport à son prénom. Avant qu'Axelle et Zoey les deux cousines de brune ne se décident de lui mettre la main dessus, Kyara était une élève assez indiscipliné. Après un recadrage en règle, elle s'était assagie, mais il lui arrivait de temps en temps de redevenir celle d'avant. Un peu comme maintenant en fait. Alors que Kyara allait se présenter, Jack s'effondra sur le sol et lança un regard noir à la jeune femme. Regard que cette dernière retourna, il ne se serait pas fait mal, s'il ne s'en été pas prit à elle.

Surprise, Kyara observa alors Jack enlevait sa veste et déchirer une manche afin de s'entourer le genou avec. Ouah ... Lui il devait être un né moldu et garder encore des réflexes de son éducation parce que bon, ils étaient quand même des sorciers, il existait des sorts pour se soigner ... Se relevant alors, le jeune homme fit un signe de tête à Kyara indiqua les profondeurs de la forêt. Il voulait donc poursuivre la recherche du trio, mais avec une jambe handicapée elle était prête à parier qu'il n'irait pas loin et Kyara se voyait mal le porter. Poussant un soupir, elle pointa alors sa baguette sur le genou du blessé et lança un #Curo As Velnus qui était un sortilège permettant d'atténuer la douleur.

- Voilà, comme ça tu auras moins mal. Ne t'attend pas à ce que je m'excuse par contre, je ne supporte pas qu'on m'arrache ma baguette sans raison valable. Je m'appelle Kyara Blanchet au fait. Bon, on a assez perdu de temps comme ça, en route que j'ai pas que ça à faire.

Sans attendre de réponse où de remerciement, Kyara s'enfonça dans la forêt, baguette en main, à l'affût du moindre mouvement. Elle espérait que le trio n'avait pas décidés de sortir de là sinon ils étaient bons pour y passer la nuit et les lieux étaient quand même dangereux. Priant donc pour ne pas croiser un animal affamé, Kyara avançait vérifiant de temps en temps que Jack la suivait bien.

Andrew vit alors la jeune femme soupirer et pointer sa baguette sur lui. Qu'allait-elle faire ? Instinctivement, il fit de même pour se défendre mais il fut soulagé lorsqu'il entendit que la brune venait de prononcer une formule magique pour qu'il ai moins mal. C'est vrai que le jeune garçon aurait pu y penser tout seul, même s'il était un sorcier de sang pur, le Pouffy avait du se débrouiller par-même après la disparition de ses parents et il n'avait pas recours à la magie à l'époque.

L'adolescent avait remarqué que lorsqu'il s'était présenté, la brune aux yeux verts n'avait pas réagit signe qu'elle ne le connaissait pas ce qui était normal puisque Jack Walker n'existait pas mais il y avait tellement d'élèves à Poudlard qu'il était difficile de deviner que l'adolescent s'était forgé une fausse identité.

- Voilà, comme ça tu auras moins mal. Ne t'attend pas à ce que je m'excuse par contre, je ne supporte pas qu'on m'arrache ma baguette sans raison valable. Je m'appelle Kyara Blanchet au fait. Bon, on a assez perdu de temps comme ça, en route que j'ai pas que ça à faire.

Dit-il alors la dénommée Kyara. Son nom ne lui était pas inconnue, s'était une élève de la maison Serpentard, d'après ce qu'il savait.

Sans attendre de remerciement ou de réponse de la part du jeune homme, Kyara s'enfonça dans la forêt, baguette à la main, prête à riposter au cas où. Andrew la suivit alors, baguette à la main également. Il ne boitait plus et pouvait désormais utiliser ses deux mains. Il rattrapa la jolie brune, "Merci pour mon genou" lui dit-il calmement. Il fallait savoir pardonner dans la vie. Même s'il s'était très mal prit pour interroger la Serpentard, sécuriser les lieux avant de poser les questions était une bonne technique d'après son expérience mais pas tout le temps et cela était tout à fait compréhensible que la brune est pété un câble.

L'adolescent espérait que le trio n'avait pas quitté la forêt car sinon, ils passeraient la nuit ici et ils n'avaient pas que ça à faire. Andrew avait très vite remarqué qu'il était difficile pour la jeune sorcière de pardonner au jeune garçon de l'avoir agressée, cependant il espérait qu'elle le pardonnerait bien un jour, on fait tous des erreurs même Andrew Collins.
Puis niveau catastrophe, Andrew avait fait fort en présentant une fausse identité. Surtout qu'en général, il n'était pas du genre à mentir mais tant pis, il lui dévoilerait son vrai nom plus tard, on ne sait jamais ce qui peut arriver d'ici là.

L'averse empêchait à Kyara et Andrew de voir correctement, même avec leurs baguettes magiques allumées il était très difficile de voir dans la forêt, car plus ils avançaient, plus la forêt devenait sombre.
Plusieurs fois, ils entendirent des bruits en provenance des buissons, le jeune Pouffy priait pour ne pas rencontrer un animal affamé ou encore un loup garou. Brusquement, un animal dont Andrew ne connaissait le nom, sortit d'un buisson et s'apprêta à bondir sur Kyara ...

-"EXPELLIARMUS !"

Hurla le jeune Poufsouffle en pointant sa baguette sur la bête. Celle-ci s'était évanouie et tomba à terre. Andrew la tapota avec sa baguette afin d'être sur qu'elle était bien endormie. Il fit signe à Kyara de s'approcher.

-"Tu sais ce que sait comme bête ?"

Demanda t-il en chuchotant.

Andrew était plutôt fier de lui car il avait sauvé Kyara et en cela, elle pouvait lui en être reconnaissante. Se retournant plusieurs fois pour être sur qu'une autre bestiole ne surgirait pas elle aussi, le Poufsouffle put remarquer au loin deux formes humaines qui couraient en direction du fond de la forêt mais encore une fois, avec la pluie Andrew ne voyait pas bien et il n'était pas sur de ce qu'il voyait. Néanmoins, il attrapa la manche de Kyara, la secoua et lui montra les silhouettes qui couraient.

Un silence étrange s'installa dans la forêt, la pluie s'était arrêtée ainsi que le tonnerre et évidemment, plus personnes à l'horizon, les deux silhouettes avait disparut. Andrew était certain de ne pas avoir vu de troisième personne, cela signifiait donc qu'ils l'avaient abandonné quelque part dans la forêt.

N'attendant pas que Kyara ne le lui propose, le Poufsouffle reprit la marche et s'enfonça encore plus dans les profondeurs essayant de chercher le troisième type. Il se retourna, vérifiant que la Serpentard le suivait et tendit le bras, la baguette à la main, de manière à pouvoir se défendre en cas de besoin.

Pluie, vent, tonnerre, froid, le temps idéal pour attraper la mort en quelques secondes à peine. Pour couronner le tout, la cape de Kyara se prit dans une branche et tirant dessus cette dernière se déchira légèrement. Youpi, elle était bonne pour la faire recoudre à Edwin en rentrant ! Alors qu'elle avançait, Andrew s'était rapproché d'elle et la remercia pour la guérison. En guise de réponse, la brune haussa les épaules, d'une certaine manière s'était un peu à cause d'elle, mais rien qu'un peu, aussi le fait de le guérir ne l'avait pas tuée.

Plus le temps passer et plus les deux élèves s'enfonçaient dans la forêt et dans la boue. Ils étaient bons pour une sacrée douche quand toute cette aventure serait enfin finit. En plus de cela, la faune décidait de faire savoir qu'elle était là au vu des grognements en tout genre qui retentissaient de plus en plus autour d'eux. Cela inquiétait un peu Kyara, elle n'avait pas comme but de finir en casse croûte pour elle ne savait quelle créature. Alors que Kyara se tournait vers Andrew, ce dernier pointa sa baguette sur elle hurla un expelliarmus. La jeune femme eut tout juste le temps de se baisser et une lueur de colère brûlant dans les yeux, allait lui sonner les cloches quand se tournant elle aperçut une forme bizarre s'enfuir en zigzaguant dans les buissons. Plissant les yeux, elle se rapprocha alors d'Andrew qui lui faisait signe.

- Tu sais ce que c'est comme bête ?

Le jeune homme avait chuchoté afin d'être discret, au vu du boucan qu'il y avait les chances qu'on les entendent étaient faibles, mais Kyara secoua quand même la tête en signe de négation sans dire un mot. Elle ne savait pas ce que c'était et pour être honnête n'avait pas envie de le découvrir et préférait s'éloigner au plus vite. Comme s'il venait de lire dans ses pensées, Andrew se remit en marche et en silence la brune le suivit jusqu'à ce qu'il lui attrape la manche et lui montre un endroit de la forêt.

Au loin on pouvait voir deux silhouettes s'enfoncer dans les profondeurs obscures de la forêt. Fronçant les sourcils alors que le jeune homme s'était remit en route, Kyara se recoiffa d'une main plaquant ses cheveux pour qu'ils ne la gene pas. Toute cette affaire était louche, reprenant sa route, quand un mouvement attira son regard. Se tournant, elle plissa de plus belle les yeux et put apercevoir une silhouette, la tête en bas accrocher à un arbre. Voilà le troisième de la bande. Se tournant elle héla son camarade et désigna le prisonnier au loin.

- Les deux crétins l'ont accrochés. On le détache et on rentre au château. Hors de question de se lancer dans la traque des autres, ils se trahiront d'eux même et en plus on commence à être loin de Poudlard. C'est ok ?

Que ça soit ok où pas, Kyara avait l'intention de suivre son plan. Si Andrew voulait poursuivre c'était à sa guise, mais la brune n'était pas folle au point de continuer les recherches. Ils avaient trouver le principal.

S'aventurant dans les profondeurs de la forêt, les deux élèves avançait dans le froid, la pluie les avait trempés des pieds à la tête et pour couronner le tout, ils étaient tout pleins de boues jusqu’à la cheville. Ils étaient tous deux bon pour prendre une bonne douche bien chaude une fois de retour au château. Le silence qui s'était donc installé après l'arrêt de la pluie et du tonnerre fut rompu par de léger gémissement, c'est alors que Kyara se tourna vers son camarade et lui désigna de la troisième de la bande, le prisonnier. L'individu était accroché contre un arbre la tête en bas, non très loin d'eux. Même la lueur de la baguette magique du Poufsouffle n'éclairait pas grand chose, ils durent alors s'approcher du prisonnier afin de le détacher.

- Les deux crétins l'ont accrochés...

Ceci, Andrew l'avait deviné tout seul. Il cessa ses remarques désobligeante et écouta ce que Kyara disait ensuite.

On le détache et on rentre au château. Hors de question de se lancer dans la traque des autres, ils se trahiront d'eux même et en plus on commence à être loin de Poudlard. C'est ok ?

Pour être d'accord, le Poufsouffle l'était. Ils avaient déjà eu du bol de pouvoir retrouver le prisonnier, ils n'allaient pas non plus se mettre à la recherche des deux autres, c'était une cause perdue d'avance. Puis, Andrew voulait simplement retrouver le prisonnier, pas les autres. L'adolescent tourna son regard en direction de sa camarade et acquiesça d'un signe de tête. Le Pouffy prit un peu de recul, pointa sa baguette vers le prisonnier, sur les cordes plus précisément et prononça :

Diffinito

, les cordes se découpèrent et le brun courut vite rattraper l'inconnu avant que sa tête n'heurte le sol. L'individu n'était pas plus vieux qu'un élève de première année et il n'était pas en grande forme apparemment. Andrew fit signe à Kyara de venir l'aider à porter le jeune garçon et de le ramener jusqu'au château. Andrew était au moins sur que ce jeune garçon n'était pas à Poufsouffle, sinon il l'aurait reconnu. L'adolescent passa un bras du garçon autour de sa nuque et Kyara fit de même. Ils étaient loin du château et espéraient ne pas se perdre en cours de route.

Néanmoins, le jeune brun avait toujours sa baguette à la main en position d'attaque, on est jamais trop prudent pensa t-il.
Maintenant qu'ils parcouraient tous trois le chemin retour, plus ils sortaient des profondeurs de la forêt, plus il y eu de luminosité, bientôt, Andrew éteignit sa baguette, n'ayant plus besoin qu'elle n'éclair le trio. Les missions de sauvetages comme celle-ci ou il s'agit de s'aventurer dans la forêt sans savoir ce qui allait nous arrivait étaient jouissif. Andrew aimait bien vivre des moments comme ceux-là, cela changeait de la routine habituelle. Et même si leur rencontre avait très mal commencée, le Pouffy était content de connaître Kyara Blanchet.

Bientôt, ils purent apercevoir le bout de la forêt, mais Andrew s'arrêta net. En effet, lui et Kyara avait omis un détail important, il faisait nuit et ils n'étaient pas censés être dehors à cette heure-ci. Certes Andrew avait eu du bol de pouvoir sortir sans que personne ne l'aperçoive mais à ce moment-là, tout le monde était au banquet. Mais maintenant, ça n'allait pas être aussi facile pour rentrer en douce, l'adolescent ne savait même pas l'heure qu'il était car il venait de se rendre compte qu'il avait perdu sa montre durant cette escapade nocturne.

-"Kyara, on a comme un soucis. Comment allons nous entrer au château sans se faire prendre ? Si quelqu'un nous surprend, certes nous serons peut-être récompensés pour avoir sauvé un sorcier dans la forêt mais nous n'avions pas y être et nous risquons de perdre beaucoup de points à nos maisons respectives."

Dit-il avec inquiétude. Bien sur, tout cela la Serpentard le savait déjà mais au fond, elle devait certainement comprendre ce qu'Andrew voulait dire par là. Le moment était mal choisi mais le beau brun ne supportait pas de mentir et dévoila alors sa véritable identité.

"Au fait, Andrew ... Andrew Collins de Poufsouffle ... Je ne te connaissais pas et j'ai préféré ... enfin, c'est pas important."

Dit-il dans un murmure. On pouvait entendre dans la voix du Poufsouffle qu'il regrettait d'avoir menti et Kyara serait certainement compréhensive à son égard, espérant qu'elle ne demeureras pas trop indulgente.

C'est alors que le petit garçon commença enfin à parler, mais Andrew ne comprenait pas du tout ce qu'il disait. Peut-être parlait t-il une langue étrangère ? L'adolescent tendit alors l'oreille essayant de décrypter ce que l'individu murmurait, sans succès. Le jaune et noir se tourna alors vers sa camarade et haussa des épaules en fronçant des sourcils. Puet-être qu'elle comprendrait la dialecte du jeune garçon.

Jack s'occupa de faire descendre le pauvre élève à sa manière, c'est à dire en coupant à distance les cordes par un sortilège avant de courir comme un dérater pour rattraper le malheureux afin qu'il ne se blesse pas dans la chute. Kyara n'aurait pas fait ainsi, car la sécurité du prisonnier n'était pas des plus assurée, mais du fait qu'il avait réussi à réceptionner le colis, elle garda le silence. Les rejoignant, elle détailla le jeune homme, ce dernier devait être en première où deuxième année au vu de sa morphologie. Kyara ne savait pas ce qu'il avait fait pour se retrouver dans cette situation, mais il avait bien mal commencé son année. Ce dernier était sonné et ne semblait pas comprendre ce qu'il s'était passé. Les questions ne seraient donc pas pour de suite. Poussant un petit soupir, la brune aida Jack à soutenir le jeune élève et tout trois se mirent en marche en direction du château.

Difficilement, ils progressèrent faisant le chemin inverse. Kyara espérait que cette fois ci ils ne rencontreraient pas un animal voulant les attaquer. Par chance cela ne fut pas le cas et en à peine une demi heure de marche ils arrivèrent à la lisière de la forêt. C'était presque la fin du voyage, Kyara allait pouvoir reprendre ses occupations et surtout manger ! Car elle n'avait pas oublié son estomac qui se tordait à des fréquences régulières. Promit que plus jamais elle sortirait sans quelque chose à grignoter dans son sac. Elle regretta même sur le coup de ne pas être cannibale ... Jack et l'élève feraient un bon repas, enfin il faudrait au préalable les cuire et avec du bois mouiller ça ne serait pas si simple, mais Kyara était sûre qu'elle finirait par y arriver. Secouant la tête en se rendant compte de ses bêtises, la brune allait accélérer le pas quand son camarade prit la parole d'un ton inquiet.

- Kyara, on a comme un soucis. Comment allons nous entrer au château sans se faire prendre ? Si quelqu'un nous surprend, certes nous serons peut-être récompensés pour avoir sauvé un sorcier dans la forêt mais nous n'avions pas y être et nous risquons de perdre beaucoup de points à nos maisons respectives.

Kyara serait carrément passée par la grande porte, elle ne savait pas quelle heure c'était, mais avec de la chance ses dernières ne seraient pas encore fermé pour la nuit ... Le concierge avait une heure à respecter et la jeune femme savait que le garde chasse rentrer toujours dans son logement pour la soirée aussi avec de la chance ils arriveraient pile poil pour ne pas se faire repérer. De toute manière il y avait un autre problème, l'élève avait besoin d'aller à l'infirmerie et le personnel se douterait qu'il ne serait pas venu comme par magie au vu de son état. Il allait donc devoir la boucler afin de préserver ses sauveurs. Kyara lui ferait donc bien comprendre que pour son intérêt il devra garder le silence.

- Au fait, Andrew ... Andrew Collins de Poufsouffle ... Je ne te connaissais pas et j'ai préféré ... enfin, c'est pas important.

Jack était donc un faux nom ... il était complètement débile où quoi ? Tôt où tard Kyara aurait découvert cela, même elle n'aurait pas l'idée de donner un faux nom à un élève de Poudlard ! Encore avec des inconnus pourquoi pas, mais là non ... Enfin bref. Haussant les épaules Kyara répondit.

- Okay, la c'est pas vraiment important, mais bon c'est bon à savoir. Je vois pas comment on pourrait rentrer à part en passant par la grande porte. On fonce, on le dépose à l'infirmerie et on rentre dans nos salles communes.

Rajustant sa prise sur le jeune elle constata que ce dernier tentait de parler, d'un ton apaisant, elle lui conseilla alors de les laisser faire avant de relever la tête vers Andrew attendant une réponse.

- Okay, la c'est pas vraiment important, mais bon c'est bon à savoir. Je vois pas comment on pourrait rentrer à part en passant par la grande porte. On fonce, on le dépose à l'infirmerie et on rentre dans nos salles communes.

Dit-il alors Kyara, rajustant sa prise sur le jeune garçon. Lorsque celui-ci tenta de parler, la Serpentard lui conseilla de se taire et de les laisser faire, puis elle se tourna vers Andrew, attendant certainement une réponse de sa part.
Son plan n'était pas idiot, au contraire, mais il fallait que les deux élèves demandent gentiment au première année de la boucler sur le fait qu'ils l'ai trouvé en plein milieu de la forêt en pleine nuit, dans le but de préserver ses sauveurs. Après ce qu'ils avaient fait pour lui, il leur devait bien cela.

Andrew approuva d'un signe de tête et tous trois reprirent la marche en direction du château, espérant qu'ils ne croiseraient pas de professeurs, de préfets, de concierge ou encore le garde de chasse. Avançant maintenant dans le Parc, proche des portes de l'école, ils constatèrent que personne ne surveillait les alentours du château. C'était donc l'occasion de foncer avant que les portes ne se ferment et qu'ils passent la nuit dehors. Kyara et Andrew se regardèrent, et comme s'ils avaient eu la même idée, ils se mirent à courir le plus rapidement possible tout en portant le jeune garçon.

Maintenant devant l'école, le Poufsouffle lâcha provisoirement le tout jeune sorcier et poussa alors les portes. Il remit le bras du petit autour de sa nuque et tous trois pénétrèrent dans le grand hall. Quelle surprise lorsqu'ils virent qu'aucun professeur n'y concierge se trouvait ici. Les portes se fermèrent toutes seules et le trio se dirigea vers les escaliers en essayant de faire le moins de bruit possible. Kyara et Andrew parcoururent les marches, les étages, jusqu’à qu'ils atteignent l'infirmerie.

Le Poufsouffle attrapa le bras du jeune garçon qui avait meilleur mine et lui chuchota de ne pas raconter sa mésaventure dans la forêt et de ne surtout pas dire qu'ils l'avaient trouvé accroché à un arbre. Peu de temps après, le Poufsouffle retourna auprès de la brune, tendit sa main, ferma son poing et ne laissa que trois doigts tendu. Tout d'abord, il plia son majeur, puis son index et enfin son pouce. A l'aide de son autre main, il toqua à la porte de l'infirmerie et les deux camarades s'en allèrent en courant laissant seul le petit garçon devant la porte.
Andrew et Kyara s'étaient cachés un peu plus loin, et entendirent la porte de l'infirmerie s'ouvrir puis se refermer.

Attendant d'être sur qu'ils n'étaient pas repérable, les deux camarades avancèrent doucement en direction des escaliers. Tous deux avaient envie de regagner leurs Salle Commune respectives.

-"Kyara, c'était un plaisir. Je te souhaite une bonne fin de soirée, j’espère que nous aurons l'occasion de nous revoir." Dit-il avant de s'éclipser. Parcourant les marches, passant d'un étage à l'autre, Andrew ne cessait de penser à cette aventure folle qu'il venait de vivre. Il n'avait qu'une seule envie maintenant c'était de dormir. Quittant ses pensées et revenant à lui, il se rendit compte qu'il était déjà devant la Salle Commune. L'adolescent prononça le mot de passe, d'une voix fatiguée et pénétra à l'intérieur de sa maison.

Sans se poser de questions, il monta alors au dortoir, se déshabilla, enfila son bas de pyjama et s'allongea confortablement dans les couvertures. Andrew pensait a ce jeune garçon, prisonnier dans la forêt. Comment avait-il pu se retrouver là ? Et Kyara, c'était-elle fait prendre par un préfet en regagnant son dortoir ? L'adolescent espérait la revoir, elle était sympathique dans le fond.
Le brun ferma les yeux, et quelques secondes après, s'endormit.

Du fait qu'Andrew n'eut rien à redire sur le plan, ils se remirent en marche rapidement. Tout était une question de timing, s'ils avaient dépassés l'heure ils étaient bon pour passer la nuit dehors, où bien pour toquer à la porte et avoir de gros soucis. À la limite, ils pourront toujours dire qu'eux aussi s'étaient fait prendre, mais ça collerait au niveau de l'identification des fautifs. Il fallait donc que la première solution marche afin qu'ils sauvent leurs fesses, Kyara ne pouvait pas se permettre de se retrouver coller durant le week end. Non pas car elle avait des révisions, mais surtout parce que c'était les week end qu'elle retrouvait ses camarades pour faire le point. Malgré son jeune âge, la brune était respectée dans l'Ordre, on ne la considérait pas comme une gamine. Après tout cela faisait quand même deux ans qu'elle était dans les rangs, c'était fou comme le temps passer vite. Elle se rappelait comme hier son recrutement et sa formation avec Alicia l'ancienne directrice des serpentard qui aujourd'hui n'était plus de ce monde. D'ailleurs elle n'était pas la seule, en deux années, Kyara avait vu pas mal de morts, trop à son gout ... si elle avait un retourneur de temps, elle n'hésiterait pas pour faire en sorte que tout ses tragiques évènements n'arrivent jamais. Malheureusement ça n'était pas le cas et elle avait dû faire avec.

Perdu dans ses pensées, la brune laissa le poufsouffle pousser la porte qui par chance s'ouvrit sans difficultée. Ouf, la situation n'allait pas être encore plus compliqué qu'elle ne l'était. Laissant la porte se fermer toute seule, ils se mirent en route vers l'infirmerie laissant des traces d'eau et de boue sur leur passage. Kyara en connaissait un qui ne serait pas des plus ravit en découvrant cela. Souriant légèrement, elle se lança alors dans l'ascension des marches avant d'arriver à l'infirmerie. Là Andrew prévenu l'élève de ne rien dire et histoire de souligner ses mots, la brune se fit craquer les doigts d'une façon menaçante. Avec une petite dose de frousse, elle était sûre qu'il trouverait un superbe alibi quant à son retour solitaire de la forêt interdite. D'une certaine manière il pouvait être reconnaissant, car il allait passer pour une star auprès de ses camarades. Sa cote de popularité aller monter en flèche ! Reniflant à cette idée, Kyara se prépara à détaler et lorsqu'Andrew toqua à la porte, ils partirent en courant se cachant au détour d'un couloir histoire de vérifier que le colis était bien réceptionné.

Du fait que c'était le cas, ils se remirent en route en silence. Kyara se sentait pleine de boue et avait hâte de prendre une bonne douche. Elle espérait qu'Axelle ne dormait pas encore comme ça elle pourrait piocher dans sa réserve de gâteaux et confiseries en tout genre histoire de se remplir la panse à ne plus en pouvoir. S'imaginant déjà sous une douche bien chaude, Kyara s'arrêta devant les marches. Elle ne savait pas où se trouver la salle commune d'Andrew, mais elle devait personnellement devait descendre afin d'aller dans les cachots.

- Kyara, c'était un plaisir. Je te souhaite une bonne fin de soirée, j’espère que nous aurons l'occasion de nous revoir.

Trop fatiguer pour répondre, Kyara leva juste la main en hochant la tête avant de descendre les marches afin de rejoindre son dortoir. Arriver la bas elle fila sous la douche avant de réveiller sa cousine et pillant son garde manger lui raconta ses aventures auprès du feu.

[Fin du rp]

[RP avec Charli Proulx]

Il fallait que je m’éloigne. Et vite. Sinon j’allais faire un carnage. Mes mains tremblaient. J’étais en colère. Je ne savais ni contre qui, ni pourquoi. Je ne pouvais plus. Je pétais un plomb. Trop de magie. Oui c’était sans doute ça. Trop de magie ! Il fallait que ça cesse ! Qu’on arrête ! Je voyais des sorts partout ! Des lumières partout ! Des pièges partout ! Le château devenait pour moi un espace confiné. Trop confiné. Je n’en pouvais plus. Je courais dans les marches. J’avais besoin d’air. J’avais besoin de sortir. Même si ce soir j’étais de garde. Là, tout de suite, je devais aller ailleurs.

Les quelques élèves qui croisèrent ma route me laissèrent la voie libre. Ils voyaient en moi un concierge qui courait, sans doute parce qu’il allait vomir quelque part. Ca devait être l’impression que je donnais. Je faisais de grands gestes. Il fallait qu’on me laisse. Car si je m’arrêtais, j’en tuais un. J’en étais sûr. Sans raison valable. Il était juste sorcier. Il devait payer.

Après avoir passé la Grande Porte, je couru dans le parc. A grandes enjambées. J’en avais besoin. J’avais besoin de sentir l’air contre ma peau. Le seul élément qui ne puisse être emprisonné. Le véritable élément de la liberté. Je courais, encore et encore. Je me déchirais les poumons à chaque bouffée d’air. Je m’en fichais. Soit je souffrais, soit je faisais souffrir les autres. J’arrivais enfin à l’endroit escompté. La Forêt. LA Forêt plutôt. Celle de Poudlard. Celle dans laquelle il ne faut pas s’aventurer. Sauf moi. Moi j’ai le droit. Moi je suis concierge. Moi je peux tout faire ici.

Je m’aventure dans la forêt. Trois pas, pas plus. Je n’ai pas envie de m’y enfoncer. Pas maintenant. Plus tard peut-être. Et je sors tout ce que j’ai surtout le cœur. J’ai besoin de m’exprimer.

« AAAAAAAAAH !!! »

Ca a l’air de ne pas être beaucoup. Mais crier m’aide. Crier m’aide à redevenir la personne que je suis vraiment. A supporter un peu mieux. Et rien que ce cri m’allège. Un peu. Jusqu’à ce que je croise une silhouette pas loin. Je ne réfléchis pas. Je suis arrêté. Je dois l’abattre. Il ne fallait pas qu’elle passe ici. Ni une, ni deux, je sortis ma baguette, m’élançais vers elle, la plaquai contre un arbre, la baguette dans le cou.

« T’es qui toi ? Qu’est-ce tu fais là ? »

Mes yeux étaient exorbités. Un démon. Je suis sans doute un démon. Possédé par le Diable. En proie au plus grand mal.

C'était de loin sa première expédition dans la forêt interdite. Cette forêt qui faisait fuir les plus vaillants des sorciers pour ses créatures qui y vivaient. Mais Charli lui, ne s'était pas laissé démonter lors de ses premières années lorsqu'on l'avait mit au défi de la traverser. Au contraire, ça lui avait même permis de découvrir une vaste clairière en recul de tout. Un endroit calme et agréable où il pouvait agir comme il souhaitait. Aujourd'hui, il s'y était rendu pour trouver deux ou trois ingrédients afin de préparer une potion sans risquer de pénétrer dans la réserve de Miss Lecomte.

Les ingrédients trouvés, il fit demi-tour afin de retrouver sa salle commune. Mais, en approchant de la limite entre la forêt et le parc de Poudlard, un hurlement se fit entendre. Prit de cours, il ne savait plus quoi faire. S'éloigner pour ne pas se faire prendre par l'auteur du cris ou au contraire aller voir ce qu'il se passe et aider dans la mesure du possible la personne en soi-disant danger ? Ayant pitié, il fila en direction du bruit tout en risquant discret tout même, une main sur sa baguette.

Apparemment, il n'était pas passé inaperçu puisque le gueulard, qui n'était autre que le concierge, Hugh Dey, fonça littéralement sur le garçon. Il eut du mal à comprendre ce qui venait de se passer et surtout pourquoi il était maintenant plaqué contre un arbre avec la baguette de son agresseur au cou, en train de se faire aboyer dessus.

« T’es qui toi ? Qu’est-ce tu fais là ? »

Mais p'tin bordel lâchez moi ! V'z'êtes complètement barge !

Il n'avait pas répondu à ses questions et ne le voulait d'ailleurs pas. Il préférait rester anonyme un petit peu pour ne pas s'octroyer de problèmes. Il avait la main à proximité de sa baguette, mais la position dans laquelle l'avait méchamment plaqué le concierge ne lui permettait pas de l'atteindre suffisamment pour se défendre, ce qui était fort préférable d'un côté.

Mais p'tin bordel lâchez moi ! V'z'êtes complètement barge !

Barge oui c’est ça je suis barge ! Un barge en marge dans la barque de la paranoïa, ne réussissant pas à atteindre la berge, le rivage, à toucher enfin le sol. Envolé dans un monde autre. Perdu. Je le regardais intensément. Mon cœur battait à cent à l’heure. Il ne s’en sortirait pas vivant. Il était arrivé au mauvais endroit, au mauvais moment. Tant pis pour lui. Je ne pouvais plus rien faire. Je m’étais retenu tellement longtemps dans les couloirs. Il était la personne de trop dans ce monde de sorcier. Il allait devoir payer. Mais avant…

Ma main fusa. Droit. Directement. Vers son visage. Et laissa une trainée rouge. L’insolent ne m’avait pas répondu. Il avait fait le mauvais choix. Parce que je l’avais gifflé. Juste pour ça. Imaginez ce que je ferais s’il tentait de se défendre.

« Réponds-moi abruti ! »

Nous perdions du temps. J’aimais connaître l’identité d’une victime avant de l’achever. Pour aller voir sa famille après. Apprendre à la connaître. M’immiscer dans leur vie. Profiter de leur malheur. C’était tellement jouissif. Le fait de tuer soulageait sur l’instant. Mais voir tous ces sorciers pleurer la mort de leur pauvre petit était tellement long, plus long que le meurtre lui-même. Cela faisait durer la mort. C’était tout simplement merveilleux.

« Oh pis j'm’en tape. Finissons-en. »

J’avais déjà trop attendu. Ma baguette était pointée sur son cou, et ma main vint se placer juste au-dessus, sur sa gorge. Pour l’enserrer. J’avais envie de sentir son souffle s’amoindrir. Lui faire quelques marques bleues. Collé ainsi à l’arbre il n’aurait pas d’échappatoire. Aucune. J’en était tellement certain que je ne faisais absolument pas attention à ses gestes. Je ne voyais que ma main. Posée sur son cou. L’enserrant. Retirant les derniers instants de sa vie. Elle s’en allait comme un souffle. Une brise légère. Fraîche. Caressant doucement mon visage. Elle m’encourageait. Elle me soufflait la suite des événements. La mort. Je pourrais jouer un peu avec son cadavre. Oh oui ! Un nouveau jouet ! Une marionnette ! Je pourrais la faire bouger ! Le faire se pendre… Oh ce que ce serait drôle un pendu dans la Forêt Interdite ! J’avais déjà hâte qu’il meurt !

Clac. Voilà le bruit qui venait de résonner en lui. En aucun cas il n'aurait pensé ressentir la chaleur des doigts de quiconque sur sa joue sachant que même ses parents ne l'avaient jamais touché. La dernière qu'il s'était prise, c'était lorsqu'il avait joué avec les sentiments d'une de ses ex-copines, apparemment elle n'avait pas trop apprécié. Il l'avait totalement préféré vu qu'il savait qu'elle ne lui ferait pas grand chose de plus. Mais là, il ne savait pas du tout à quoi s'attendre.

Bien qu'il soit toujours prit au piège entre l'arbre et les mains du concierge, il avait réussi à se relâcher grace à la claque - il faut bien que ça ait des avantages - pour approcher sa main de sa baguette, il était maintenant en parfaite posture pour l'attraper mais il ne voulait pas risquer de se mettre dans le pétrin tout de suite. Il avait des responsabilités et s'en prendre à un membre du personnel de poudlard ne serait surement pas très bon, que ce soit au niveau des sabliers mais également au niveau de son rôle dans l'établissement.

« Réponds-moi abruti ! »

« Oh pis j'm’en tape. Finissons-en. »

L'espace d'un instant, il vit presque sa vie défiler devant lui. Enfin non, ça c'est certainement ce qu'il aurait ressenti si il avait été disons, normal. Mais lui n'avait pas peur, pas peur de ce fou lâché en pleine nature, et bien au contraire. Il voyait en lui une sorte de défi. On le défiait de reprendre le droit chemin. Enfin, son droit chemin, suivre les traces de son oncle. c'était l'occasion rêvée pour s'entraîner, pour se prouver qu'il était capable d'être quelqu'un. Quelqu'un dont le monde entier ce souviendrait. Oui, c'était ça qu'il voulait, bercé par une soif de pouvoir constante.

- Attends, attends, attends ! T’énerves pas si vite là , on est pas pressé non ?

Il ne savait pas comment il allait réagir à ces paroles, certainement pas très bien vu comment il avait déjà réagi, mais il voulait gagner du temps. Pourquoi faire ? Tout simplement pour trouver quelle stratégie il allait devoir adopter. Mais, c'était dur pour lui, ça n'avait jamais été son point fort. Il lui fallait encore plus de temps.

- Je m'appelle Charli, c'bon ? content ?

Répondre comme ça face à un type sur le point de te tuer, ce n'est peut-être pas conseillé. Mais, Charli ne supportait pas ça. Se faire monter dessus, c'était impossible. Soit lui, soit personne, c'était comme ça. La rage montait en lui. La baffe n'ayant rien arrangé.

- Attends, attends, attends ! T’énerves pas si vite là, on est pas pressé non ?

Sous le coup de la surprise, je desserrai ma prise. Si pourtant, j’étais pressé. Enfin disons que je ne voyais pas pourquoi j’attendrais. Sauf s’il me parlait bien sûr ! Oh et puis c’était au moment où je voulais l’étrangler qu’il m’interrompait lui ! Il est bête ! Il me gâche tout ! Je fronçai alors les sourcils. Pour réfléchir. Comme je faisais d’habitude. Est-ce que j’étais pressé ou non ? C’est à dire que dans la théorie, non je ne le suis pas vraiment… Parce que Je n’ai rien de prévu à faire. Enfin je ne dois pas faire de courses. Pas de rendez-vous. J’ai jamais de rendez-vous de toute manière.

- Je m'appelle Charli, c'bon ? content ?

Je fis repartir un peu ma main. Je le regardais l’air méfiant. Qu’est-ce qu’il faisait ? Pourquoi il répondait ? Je croyais qu’il ne voulait pas le faire. Il était sacrément courageux pour oser me répondre alors que j’allais le tuer. Ou alors il était fou. Ouais il devait être fou. Surtout pour me répondre comme ça. Bon ça écartait la thèse du gryffondor. Tant mieux parce que je n’aimais pas ça les gryffondor. Sauf que j’avais toujours besoin de soulager un peu mes désirs. Et que là je ne pouvais pas si je ne le tuais pas. J’avais besoin d’exploser maintenant ! Et il passait par là. Alors autant en profiter… Hum j’avais une idée… Il faudrait que je joue un peu avec lui avant de le tuer. Un jeu cruel. Où il ne peut y avoir qu’un seul gagnant… Oh ouiii j’en avais un !

« Ouais… Ouais c’bon ! Mais faut qu’j’occupe mes mains… Alors bats-toi ! »

Je posais mes mains sur son torse et poussais avec force. Pour le coller d’avantage à l’arbre. Et me reculer avec de l’élan de plusieurs pas. Je rangeais ma baguette. Pour l’instant je ne touchais pas à mon couteau. Il reposait soigneusement sur mon flanc. Mon regard était avide de bagarre mais surtout de victoire. Je le regardais avec de grands yeux. J’étais excité par l’enjeu. Car l’enjeu c’était sa vie ! Et il n’y aurait aucune échappatoire ! Je lui montrais mes mains et lui dit :

« T’sais ce que c’est ça ? Ouais t’sais c’que c’est ! Je le sais moi qu’tu l’sais. Alors sers-toi de ça ! Mont’moi c’que t’sais faire ! Et vite ! Grouille toi j’ai envie d’t’en coller une ! »

Mais je ne pouvais pas attendre. S’il ne se bougeait pas, c’était à moi d’y aller. Alors j’y allais. Je balançais mon poing vers son ventre. Qu’il me rende un peu. Qu’il m’énerve. Que j’ai une vraie raison pour salir mon couteau !

« Ouais… Ouais c’bon ! Mais faut qu’j’occupe mes mains… Alors bats-toi ! »

Se battre contre le concierge, quelle drôle d'idée. Il était vraiment pas frais celui là. Ce qu'on racontait à propos de lui dans les couloirs du château, c'était donc vrai, il n'avait aucune pitié envers les élèves, il était prêt à tout pour assouvir ses pulsions qui sortaient d'on ne sait où. Mais comment avait-il fait pour avoir ce poste ? Il n'y avait qu'une solution, il était passé sous le bureau d'Harshing, la nouvelle directrice de Poudlard, pas possible autrement.

Après tout, un petit duel ne lui ferais pas de mal et c'était l'occasion de montrer à tous ce que Charli avait dans le ventre. En vainquant le concierge, il gagnerait en fierté, deviendrait plus fort moralement. Il avait besoin de ça pour avancer. Mais, cela n'allait pas se passer comme prévu. Hugh bloqua le préfet avec plus de puissance qu'au départ contre l'arbre, l'empêchant de pouvoir atteindre sa baguette et contre toute attente, le concierge rangea la sienne. Mais que diable faisait-il ? Il ne comptait pas se défendre ? Mais grâce aux paroles qui lui lança, il comprit. Il allait devoir se battre non pas avec sa baguette mais, avec ses mains. Ca, il n'avait jamais apprit. Il avait toujours compté sur son petit joujou pour le sortir de toute situation. Il aimait bien trop la magie, la force que ça lui prodiguait pour s'en passer. Apparemment la tête que le serpent tirait ne plu pas à l'homme fou puisqu'il lui dirigea avec puissance son poing vers le ventre de Charli. La douleur le fit se tordre en deux. Il n'avait jamais vraiment prit de coup pareil et son corps de maigrichon ne lui permettait pas vraiment une très bonne protection.

- T'vas l'regretter vieux fou !

Il avait réussi à l’énerver et pas qu'un peu. La douleur qu'il ressentait au niveau de son ventre commençait à disparaître, elle avait alimenté sa rage, il voulait maintenant le fracasser, le ridiculiser et tout de suite lui casser son joli petit nez. Malgré qu'il n'ait jamais frappé, il savait qu'il en était capable surtout maintenant. De toute manière, il n'avait plus rien à craindre. Le concierge en avait après lui, il ne savait pas pourquoi mais il sentait qu'il était capable de le tuer le pauvre petit. Il allait commencé à taper et si ça tournait mal, il sortirait sa baguette pour se sauver. Suivant son envie, il serra le poing et se concentra. Il fallait qu'il vise bien, il ne pouvait pas le louper. Enfin, il trouverait toujours quelque chose à toucher mais c'était son nez qu'il voulait. Le coup parti. C'était fou ce que ça pouvait être dur un corps. Sa main le lançait, il ressentait une certaine douleur mais différente de celle qu'il avait reçu quelques minutes plutôt et il en était plutôt heureux. Ca lui avait fait du bien.

Mon poing s’enfonça. C’était mou et dur à la fois. C’était tout drôle… Ca faisait longtemps que je n’avais pas frappé quelqu’un à mains nues. Et là, en plein dans le ventre. J’avais dû lui remonter l’estomac au fond de la gorge. Ca faisait du bien de voir qu’il avait mal.

- T'vas l'regretter vieux fou !

Même dans ses paroles il avait mal. Ca c’était bon. Ca me faisait rire. Le pauvre petit gamin qui n’avait rien vu venir. Allez dépêche toi ! Relève-toi et joue avec moi ! Joue un peu avec tes poings, avec ta vie… Les règles évolueront. Car je ne jouais pas seul. Ce n’était pas drôle de le faire ainsi. Alors je le provoquais. Je tapais dans le vide et j’en faisais exprès. Histoire que son égo soit gonflé, qu’il ait l’impression d’être fort. Qu’il arrive, qu’il se lance et aille à la faute.

La faute, il la commis. Il s’était lancé. Il avait balancé son poing. En plein dans mon nez. Une douleur lancinante monta immédiatement jusqu’au plus profond de mon crâne, remplissant des parties de mon crâne que je croyais vides jusqu’alors (c’était peut-être le cas d’ailleurs), et les larmes me montèrent aux yeux. Je m’arrêtais et portais immédiatement les mains sur mon nez pour presser. Il était du genre fragile. Surtout que j’avais saigné récemment, au Chaudron Baveur. Et là je sentais que ça recommençais. Seulement il était là. Je l’avais incité à se battre. Alors je laissais couler. Et tant pis si c’était cassé, si ça gonflait, si mes affaires étaient pleines de sang. Tant pis si ça recouvrait ma bouche et mon menton. Ca ne me donnerait l’air que plus agressif. Ca accompagnerait mon regard. Je mes yeux avaient été des flingues, ce gosse n’existerait plus. Mais je n’avais pas flingue. Pas de laser. Pas d’arme dans mes yeux. En revanche, j’avais une arme accrochée à mon flanc. Et je la sortais vivement. Il n’aurait jamais dû me toucher. Là était sa faute.

« Tu vas be le payer sale gabin. Allez vas-y ! Bontre ce que t’as dans le bide ! Lutte pour ta vie ! »

Je commençais à élaborer mes plans. Je devenais fou. Je ne voyais plus aucune tactique j’avais juste envie de sang. Mon cocktail revigorant. Parce qu’il était sorcier. Donc sa mort ne serait pas une perte. Il était un être impur. Je devais le purifier. Je devais le saigner. Je devais expier ses fautes, ses pêchés, faire sortir le diable de son corps. Comme pour tous les sorciers. Et une fois la mission accomplie, je pourrais enfin retirer ce mal qui me hante aussi. J’approchais. Un pas. Puis l’autre. Ma lame en avant.

« Je vais te dépecer. Doucebent. Pour te faire saidier un peu. Bais tu resteras vivant. Ce sera beaucoup plus intéressant. »

J’avais les yeux agrandis par la joie. Et je m’approchais encore de lui. Jusqu’à ce que je puisse poser ma lame sur la peau découverte de son cou. Je commencerai bien par ici… Pour moi il était cuit. Il était à moi. Je ne prenais aucune mesure du danger. Il m’avait frappé, il avait réussi. Maintenant j’attaquais. Comme s’il ne s’agissait plus que d’une poupée de chiffon. Qui ne pouvait plus bouger. Alors qu’elle le pouvait.

Oh que c'était bon. Il l'avait eu et en plein dans le mille. Le nez du concierge pissait rouge maintenant et il avait mal. Bon, Charli avait mal lui aussi, il n'avait jamais frappé quelqu'un encore et même si ça lui avait fait du bien il souffrait. Sa petite main frêle le lançait mais peu importait. Maintenant, tout ce qu'il l'importait c'était de faire sortir sa haine, de tout extérioriser car il allait mal, il était bouillant et Hugh, le psychopathe qui l'avait frappé allait prendre cher.

Mais quelque chose ne se passa pas comme prévu. Apparemment, il n'avait pas très bien prit le pin qu'il s'était mangé vu qu'il sortit son couteau. Pas bon, pas bon du tout ça. Qui dit couteau dit danger, gros danger. Surtout si c'était ce fou qui le tenait. Il fallait que Charli réagisse et sans plus attendre parce qu'il se rapprochait dangereusement. En plus, ce qu'il racontait était assez flippant même si c'était quasiment inaudible avec son problème de nez.

Bon maintenant il fallait agir. A peine le temps de réfléchir 2 petites secondes qu'il était déjà sur lui en train de lui foutre sa lame au cou. On pouvait voir dans ses yeux qu'il ne désirait qu'une et unique chose, le dépecer, les découper bout par bout et en faire un festin. C'était effrayant à voir comme ça mais d'un côté, Charli le comprenait. Il avait déjà ressenti ce genre de sentiments. Oh oui, il avait déjà voulu faire souffrir le monde pour voir la peur se dessiner sur leurs tristes traits, il n'avait pas eu vraiment l'occasion de mettre ça en place, il avait peur de tomber dans un cercle infini auquel il ne pourrait jamais s'en sortir sans un quelconque traumatisme. Mais il savait qu'il ne pourrait pas rester sans rien faire, il céderait tôt ou tard à ses pulsions.

Il dégagea d'un coup de genou son agresseur et aussi vite qu'il put dégagea sa baguette de sa poche. Ca n'avait pas eu l'air de le mettre de bonne humeur, bien au contraire. Mais du coup le préfet profita de sa surprise pour lancer un #Experliarmus sur l'arme qu'il tenait dans la main afin de se débarrasser de cette lame qui aurait pu le trancher. Fort heureusement, elle s'envola au loin. Maintenant, ça allait se passer entre lui et ses mains et Charli et sa baguette, qu'il maîtrisait tout de même bien mieux.

- Jouons maintenant.