Cette fois-ci, j'ai décidé de créer un cours pour les élèves. À chaque fois que je prépare un cours, je me concentre sur ce qui va être appris, et non sur le plaisir que prendront les élèves au cours de la leçon. Bien que, évidement, j'ai toujours essayé de rendre mon apprentissage attractif pour les jeunes étudiants de Poudlard. Cette fois, je me suis posé la question différemment. Quelle genre de chose les élèves souhaitaient-ils apprendre ? Qu'attendaient-ils d'un cours de DCFM ? Très rapidement, je m'étais retrouvé avec une évidence, et j'avais décidé de la mettre en place. J'ai ensuite réfléchir sur la forme. Comment ?

Une chose que j'adorais à mon époque étudiante était les sorties scolaires. Deux ou trois jours en dehors du château, endroit dans lequel nous étions enfermés une année entière. Voir autre chose que ce parc, que cette grande salle. M'évader l'espace de quelques moments de ce quotidien. Cette envie d'évasion, je suis persuadé de la retrouver chez chacun de mes élèves. C'est universelle. Nous ressentons, tous, plus ou moins, les mêmes sentiments à cette époque de notre vie. Nous détestons la majorité de nos Professeurs, nous avons la flemme de faire nos devoirs, nous détestons étudier, nous rêvons,.. la liste est longue.

L'envie d'évasion est à la base de ce voyage scolaire. J'ai décidé de donner aux étudiants ce que je savais, ou pensais savoir, qu'ils désiraient. Un moment à eux, entre-nous, en dehors de ce château. Alors, loin de moi l'idée de leur offrir des vacances. Ce séjour en terre inconnu n'allait pas être de tout repos pour les étudiants. Trois jours en dehors de Poudlard, de ce vendredi à dimanche matin. Chaque après-midi sera dédié à un cours, les soirées, elles, seront animées par des compétitions sous forme de test ou de jeux. De quoi tester aussi les capacités de la classe que j'avais décidé d'emmener avec moi.

M'accompagneront dans ce voyage trois autres membres du personnels de l'école. La très belle Amy, infirmière de l'école, le néo-Professeur McKinnon, ancien préfet de la maison que j'ai dirigé ces dernières années, ainsi que la femme qui avait réussi à ouvrir mon coeur, Azénor. Au cours de ce séjour, une compétition allait voir le jour entre les quatre collègues, de quoi nous pousser à mettre nos amitiés de côtés afin de laisser la place à nos esprits de compétiteurs.

Seul dans le hall du château, face à l'immense porte de la grande salle, je jetais un œil à ma montre. À l'heure qu'il était, les élèves devaient déjà avoir pris connaissances du mot que j'avais laissé à leur intention sur le tableau de ma salle de classe :

" Ce n'est pas ici que je vous donnerai cours. Je vous invite tous à repartir dans vos dortoirs afin de faire vos valises. Nous partons pour tout le week-end. Vous avez jusque 13h15 pour nous rejoindre à l'entrée de la Grande Salle."

L'heure approchait. J'espérais pour eux qu'aucun élèves n'arriveraient en retard. Ce serait dommage que l'une des équipes se retrouvent handicapés d'un membre. Enfin, tant que ce n'était pas la mienne.

HRPG:

Préparation pour le cours de DCFM, sac, baguette, et… bah rien de plus en fait, pas besoin de ramener un truc à grignoter, ni tes boules de poils, t’avais déjà suffisamment de mal à arriver à te mettre dans le bain pour éviter de te coller des distractions en plus. T’avais même pas attendu de savoir si ton cousin, ou quelqu’un de ta maison que t’appréciais partageait le même planning. En même temps, tu te pensais à la bourre, du coup t’avais filé directement vers la salle de classe de Benbow sans poser de questions, et te retrouvais dubitative devant le message noté sur le tableau de la classe. Tu t’étais dit que c’était louche de voir personne dans la pièce mais là de voir qu’il fallait faire ta valise et partir pour un week-end c’était encore plus louche. Personne pour répondre a tes questions de toute façon, d’un haussement d’épaule t’avais rebroussé chemin pour t’affaler dans ton lit.

Faire une valise, ça te prenait à peine 5 minutes, donc t’avais paressé sur ton couvre lit à regarder le plafond toujours aussi inintéressant, attendant le dernier moment pour tout préparer. Seul bon point pas besoin de l’uniforme scolaire ridicule qu’on vous obligeait à mettre. Tu bouclais ton sac à dos remplis du nécessaire de survie, confiait le nombre de boules de poil avait encore augmenté à ta douce brunette préférée et attendais dans la salle commune aux couleurs nauséeuse.

Poireauter. Tu détestais ça. En soit, tu t’en serrais bien passé si Jace t’avais pas renvoyé Muffin en coursier pour te prévenir qu'il avait Crumble à te rendre. Résultat, tu scrutais les escaliers des dortoirs, patientant, cookie à la bouche de voir la bouille de du brun se découper au milieu des autres étudiants. Et c’était long d’attendre comme ça plantée dans une décoration qui t’avais toujours déplus, limite t’avais envie d’aller le récupérer dans sa chambre ton cher petit brun. Grace à Merlin (ou au ciel, ou à l’heure qui avançait), il se pointait enfin.

D’un large sourire, t’avais agrippé son bras, collé un bisou sur sa joue en guise de salutation et vérifiait l'état de ta chouette. Cette bécasse avait visiblement porté un truc trop lourd et s'était effondrée. Même pas besoin de demander ce qu'elle avait porté. Tu soupirais lui jetais un revigor et en profiter pour confier Rin & Len à ton cousin. Histoire d'être sur qu'un de tes idiots de Boursoufflets ,e se jette pas dans le feu en voulant les rejoindre. Nouveau coup d'oeil à ta montre. Fallait filer. Tu soupirais et repartais. Les sorties scolaires ça ne t’inspiraient pas plus que ça. En plus Eury était pas là, du coup tu trainait le pas encore plus, tu voyais toujours pas pourquoi vous deviez partir. A part si d’un coup Benbow avait décidé de vous mettre en situation réelle, en encore, tu ne voyais pas l’intérêt de quitter le Château… Surprise…

Arrivée au point de rendez-vous, tu saluais votre enseignant, sourire de convenance en plus. « Bonjour Professeur, on va où ? » Sinon t’aurais pu attendre que tout le monde soit là pour demander. Détail qui t’avais pas éffleuré.

C’est une blague ? Il relit plusieurs fois la note sur le tableau, celle-là même posée innocemment. Du genre, oh, by the way, vous partez en sortie. Un clignement, deux clignements. Il se gratte légèrement le haut du crâne avant de vraiment réaliser. Cri de stupeur. Alors les bras en foufelle il se rue hors de la classe « Dégageeeeez le passage làààààà ! » S’il avait correctement compris les consignes, il ne lui restait plus que quatorze minutes pour préparer ses affaires avant de partir en voyage scolaire. Ils n’avaient pas besoin d’autorisations quelconques pour faire ça ? Pas le temps d’y penser, entré dans son dortoir Arty s’empare de Bélésaire. Au moins, à l’intérieur il y avait déjà tout ce qu’il fallait : feux d’artifices en tout genre, bombes, oignons, chapeau sans tête, écharpe bouclier gentiment offerte par sa partenaire espionne qu’il aimait d’amour. Bref, il ne restait plus qu’à prendre … il ne savait pas. Comment faisait-on une valise exactement ? Lui ne pensait qu’à emporter des choses carrément inutiles pour le quotidien, mais awesome tout de même. Alors Bélésaire accueille en son cuir de nouveaux compagnons de voyage : la boîte à musique, le squelette de théropode miniature, parce que comme tous les petits garçons moldus – ou presque – il avait eu sa période dinosaures, une vieille carte de Madagascar – sait on jamais, des chocogrenouilles.

C’est alors qu’il la voit, là, tout au fond de son sac magique. Meryl. Elle brille. Un coup d’œil à son poignet pour regarder une montre qu’il n’a pas. Il est en retard, il le sait, à tous les coups. Il tire sur sa fameuse trottinette, elle seule pourrait le sauver. D’un geste impatient il prend alors tout le contenu de ses armoires, dont la moitié se répand sur le sol de la pièce, pour l’enfourner dans son barda ensorcelé.
Une pirouette plus tard, Bélésaire sur les épaules, il dépasse les formidables tonneaux pour se rendre dans le hall d’entrée. C’est qu’ils avaient pensé à tout, en cas de rendez-vous, il n’était pas bien loin. Il enfourche happily Meryl pour rouler jusqu’au point de rencontre, le tout en hurlant – beaucoup moins happily – sur tous ceux qui osaient être sur son chemin.

Phenomenally, il n’était pas en retard. Woot woot. Il lève le poing en l’air, quitte Meryl un instant d’un saut qui rapproche les deux pieds, il crie victoire. Puis finalement, le contre coup. A bout de souffle devant l’ancien directeur de Serpentard, il dépose le plus délicatement possible pour un Arty fatigué son véhicule par terre, puis les mains posées sur les genoux. « Bonjour Monsieur, vous allez bien ? Bon, j’ai emmené Meryl parce que franchement, quinze minutes c’pas folichon pour préparer toutes ses affaires. » Benbow devait être absolument ravi d’accueillir le Blaireautin parmi les élèves de sortie. Legendary, son fameux voyage scolaire. Après les professeurs se plaignent.On the other hand, last time, il était particulièrement sage le gamin, franchement, il s’était attendu à une médaille de la part du professeur qui répand la peur, même pas. En même temps, il n’était capable que de traiter ses élèves d’idiots, alors il ne fallait pas trop lui en demander à cestuy-là.  

Un regard à peine vers Elhiya dont il se fichait complètement. Il s’assoit sur les dales froides, en tailleur, enfant patientant calmement. Se penchant légèrement, il ramène Meryl près de lui, pas question que les ennemis la dérobent sous ses yeux.

Heure de cours de défense contre les forces du mal. Ça c'était un cours qui me plaisait ouais ! J'attrape ma baguette et mon grimoire. Je m'embête pas avec un sac, baguette dans la poche, livre sous le bras. C'est parti. J'avance vers la salle de classe, je suis sur le point d'entrée quand une tornade jaune sors de la classe "dégageeeez le passage lààààà". Arty ! Premier réflexe, je me baisse en me couvrant le visage, m'attendant à ce que quelque chose explose. Mais rien. Juste mon préfet qui s'en va en courant. Je passe la porte, pensant trouver un prof en fureur face à une bêtise du jaune. Mais rien. Même pas de prof. Je scrute la salle, complètement vide, pas âme qui vive. Et puis je me tourne vers le tableau. Surprise ! Sortie scolaire ! Trop bieeeen !! Et puis je comprend maintenant pourquoi Arty courait partout. Il me reste 13 minutes pour tout préparer bon sang ! A mon tour de courir comme une athlète aux JO pour retourner dans mon dortoir. L'avantage d'être en 2ème année, c'est que nos dortoirs ne sont pas bien loin. Je finis par arriver dans ma chambre, j'attrape ma valise et y glisse 4 tenues et 2 pyjamas. Toujours être prévoyante. On sait jamais. J'y glisse aussi mon grimoire mais je garde ma baguette. Vite vite vite ! Brosse à dent, peigne, un déodorant, gel douche, serviette. Je crois qu'on est bon. Je ferme les 2 loquets de ma valise et me précipite vers l'entrée de la grande salle, traînant ma grosse valise pourtant pas bien lourde derrière moi. Quand j'arrive, le prof est là, à nous attendre. Elhi et bien sûr Arty sont déjà là aussi. Il y a aussi une Serdaigle, je la connais pas vraiment, mais j'ai déjà partagé de nombreux cours avec elle. Mered je crois.

- Bonjour Monsieur ! C'est une trop bonne idée cette sortie scolaire !

Je me dirige ensuite vers les 3 élèves pour leur dire bonjour. J'étais contente qu'ils soient là, ça me rassurait un peu pour ma toute première sortie en dehors des murs, bien qu'impressionnant, rassurants de Poudlard.

Alice se leva et s'habilla en vitesse. Aujourd'hui, son premier cours était le cours de DCFM. Assez cool, c'était un cours qu'elle appréciait bien. Le temps de prendre un petit déjeuner, de s'habiller, elle avait pris 15 minutes. Elle se mit en route et, lorsqu'elle fut arrivée, elle eut la surprise de ne voir personne dans la salle. Jetant un coup d'œil au tableau, elle vit un mot écrit dessus. Il disait que le cours ne se ferait pas dans la classe et que ses camarades et elle partaient pour le week- end. Il fallait faire sa valise et arriver avant 13h15 devant l'entrée de la grande salle. Oh non! Tout le week-end! Il n'y avait donc pas moyen de se détendre même pendant le week-end! Non mais franchement, elle est où la liberté?!

Bon tant pis, faut y aller. Alice revena dans son dortoir et, comme indiqué par son professeur, fit sa valise. Donc, j'ai besoin de quoi? songea-t-elle. Elle mit dans sa valise sa baguette, bien évidemment; son livre de l'histoire de poudlard, son collier porte-bonheur offert par sa grand-mère, quelques habits et c'était bon. Elle jeta un coup d'œil à sa montre qui affichait 13h10. Elle regarda en arrière. Elle n'avait rien oubliée. Lorsqu'elle arriva à l'entrée de la grande salle, comme demandée, sa montre affichait 13h12.

Elle salua ceux qui étaient déjà arrivés et les professeures d'un
-Bonjour et elle vint se poser contre un mur, attendant patiemment l'arrivée des autres élèves. Pourtant, il fallait dire que c'était compliqué: car la patience Alice n'en avait pas.

Alicia était emballée devant ce prochain cours. C’était vraiment un cours intéressant et elle espérait apprendre beaucoup et s’amuser un peu. Bien de bonne humeur, comme à ses habitudes, elle s’était dirigée vers la salle de classe pour son cours à 13 heures avec un peu d’avance, mais sans plus. Cependant, elle eut la surprise de voir un petit message au tableau…. Une sortie? Géniale! Son enthousiasme bien présent dans son esprit, elle fit demi-tour et partie rapidement vers ses dortoirs. Elle n’avait aucune idée où ils allaient ni ce dont ils allaient avoir de besoin… Rapidement donc, elle entreprit de remplir son sac à dos qu’elle utilisait pour les plus gros besoins. Elle y mit donc son manuel pour le cours, choses pour écrire, quelques trucs à grignoter (pommes, biscuits au chocolat et un petit sac de carotte) et bien sûr quelques vêtements de rechange, au cas où. Bien sûr, elle n’avait pas oublié sa brosse à cheveux, des élastiques et son manteau. Prête pour l’aventure, baguette sur elle, elle se diriger donc vers l’entrée de la Grande Salle. Son seul regret en ce moment c’était qu’elle ne savait pas si Ethan serait présent à ce cours-ci et l’idée de partir sans lui pour un cours qui s’annonçait plaisant était triste…

Une fois arrivée à la Grande Salle, son plaisir diminua un peu. Une sortie scolaire avec Artémis lui semblait très… Dangereux. Malgré tout, elle afficha son habituel sourire et se dirigea vers les élèves arrivés et le professeur. « Bonjour monsieur! » Ses salutations faites, elle se retourna vers Marjorie qu’elle avait vue à plusieurs reprises et lui fit un petit bonjour de la main.

Alicia allait elle aussi vivre sa première sortie et elle était plus qu’excitée par ce cours. Elle regarda un instant Artémis, lui fit un léger sourire. Pas parce que c’était le préfet le moins responsable et le plus dangereux qu’elle devait ignorer… si ? « Bonjour… » dit-elle à l’égard des autres élèves à qui elle fit un léger contact du regard pour chaque ainsi qu’un petit sourire. À l’exception d’Elhiya qui au contraire, semblait ne même pas exister aux yeux de la Poufsouffle.

Le Vendredi, jour qu'Ethan détestait jadis, puisqu'il signalait la fin des cours pour deux jours entiers. Deux longues journées pendant lesquels il devait se trouver de nombreux livres à lire pour ne pas sombrer dans l'ennui la plus totale. Mais ce temps-là était révolu depuis plusieurs semaines déjà, alors que la douce blondinette de poufsouffle avait fait irruption dans sa vie. Plus jamais il ne s'ennuyait, hormis lorsqu'il passait trop de temps loin d'elle, ce qui n'arrivait pas particulièrement souvent, ils y veillaient bien.

C'est donc le sourire aux lèvres qu'il se dirigea vers la salle de cours du professeur Benbow, ses affaires de cours avec lui. Qu'elle ne fut pas sa surprise de voir que la salle était complètement vide, à l'exception d'un petit mot au tableau. Bon, le cours était annulé ou quoi? Non... non ce n'était pas possible, il partait en voyage? Et il n'avait même pas plus d'une vingtaine de minutes pour retourner tout en haut de la tour de Serdaigle pour y faire ses valises et redescendre tout en bas, pour retrouver l'enseignant dans le hall d'entrée!? Le brun pris tout de même le temps de regarder au plafond en soupirant, ça commençait très mal son weekend. Et si Alicia n'était pas avec lui? Il n'avait pas le temps de lui envoyer un hibou, mais qu'est-ce qu'elle penserait de son absence sans notification!? Il n'avait malheureusement pas beaucoup de temps pour y réfléchir, et se mit rapidement à courir dans les couloirs, chose qu'il ne faisait jamais d'ordinaire. Il se jura de ne plus jamais juger les gens visiblement à la presse dans les couloirs, car aujourd'hui, c'était lui qui avait les allures du mec en retard, alors que la situation n'était absolument pas de son ressort.

L'étudiant se rendit de peine et de misère à son dortoir à la course, y fit sa valise de façon désordonnée, emportant surtout du linge avec lui, et le nécessaire pour faire sa toilette, puis il entreprit de redescendre les centaines de marches à la course. La descente fut bien plus courte que la montée, même s'il se trouvait encombré de sa valise à roulettes, qui n'était franchement pas génial dans les marches. Ethan fit un détour par la grande salle histoire de récupérer quelques fruits pour le voyage, priant très fort pour que Monsieur Benbow ait déjà prévu quelque chose pour la nourriture, comme le bleu jugeait 6 fruits nettement insuffisants pour trois jours de voyage.

Puis finalement il arriva, à bout de souffle, dans le hall d'entrée du château, où il fut plus que ravi de voir la scintillante chevelure dorée coiffant la reine de son coeur. Ils allaient passer la fin de semaine ensemble!! C'était le plus beau dénouement possible face à ses incertitudes. Il voulut l'étreindre chaleureusement, mais à la vue de tous les étudiants présents, il se contenta de l'embrasser rapidement, après avoir repris son souffle.

-Tu ne peux pas savoir comment je suis heureux de te trouver ici toi. Dit-il, les traits de son visage visiblement apaisés.

Il se redressa ensuite pour observer les gens déjà présents, glissant une main dans celle d'Alicia, refermant ses doigts sur celle-ci. Il remarqua que l'enseignant était déjà là, le brun le salua donc d'un « Bonjour Monsieur », même s'il aurait plutôt voulu lui lancer quelque chose du genre "Les hiboux, c'est trop années 2000 pour vous?". Puis son regard se reporta sur les autres étudiants présents dans le hall... ...Hey meeeeeerde... Déjà qu'Elhiya et Alicia, ce n'était pas la paire la plus amicale de la planète, mais en plus il fallait qu'Artemis soit là, avec en prime la rousse de serdaigle. Seule consolation, Azaël ne semblait pas aux côtés du préfet des jaunes, en espérant qu'il ne soit simplement pas en retard. Cette fin de semaine risquait d'être beaucoup plus un défi pour Monsieur Benbow que pour les étudiants au final, au moins il s'agissait du bon professeur pour désarmer une situation dangereuse, restait qu'à ne pas trop s'éloigner de lui en présence d'Arty...

Reportant son attention vers Alicia, il lui demanda faiblement « Est-ce qu'il a révélé où on partirait en voyage? ».

Et dire que Peter avait dit oui ... C'était à n'y rien comprendre ! Lui, le professeur récemment nommé allait partir avec un troupe d'élèves et trois collègues en voyage scolaire. Bizarrement, le sorcier n'arrivait pas à ressentir ne fut-ce qu'un mince petit filet de joie. Il avait accepté car la demande venait de Ian Benbow, qui avait été son professeur de Défense contre les Forces du Mal en dernière année. Peter et lui avaient connu la victoire et l'exaltation d'un coupe remportée, à deux reprise d'ailleurs. Et puis, l'ancien Directeur lui avait donné une très bonne quote à son dernier examen. Bref, Peter avait dit oui, car on ne disait pas nom à Ian Benbow comme cela, mais il n'était pas spécialement réjouit. L'autre grand avantage était que, là où ils allaient, il y avait un grand nombre d'ondes positives qui circulaient et qui étaient bonnes pour son troisième oeil. Peut-être aurait-il de nouveau une vision ?

Le professeur de Divination était arrivé de bonne heure au point de rendez-vous. Tous les élèves n'étaient pas encore arrivés mais certains étaient déjà là à harceler son collègue de question. Heureusement que l'on n'était pas chez les moldus, sinon, outre la destinations, on aurait droit à la sempiternelle question sur le film qui allait être passé pendant le voyage en car ... Peter commençait sérieusement à se demander pourquoi il avait accepté. Il se retrouvait là, à devoir cogérer une troupe d'apprentis sorciers, dont la plupart s'assimilaient plus à des sacs d'hormones, à cet âge, qui allaient profiter de l'éloignement avec le Château pour se grimper dessus ! En tous cas, c'était ce que lui aurait fait à leur âge ! Même à son âge d'ailleurs ... Après tout, il partait avec une infirmière !

Déambulant entre les élèves, le sorcier ne put pas s'empêcher de faire ses remarques à voix haute, il fallait dire que le tableau était particulièrement criant de petites remarques en tous genres. Un élève assis par terre attira d'ailleurs son attention. Qu'est-ce que c'était que cette tenue ? Ils allaient sortir de l'Ecole, la réputation du Collège était en jeu, et ce n'était pas gagné ...

- Relevez-vous, O'Toole ! Qu'est-ce que c'est que ce genre ? Et qu'est-ce que vous fichez avec ça ?

Le professeur venait d'indiquer du menton la trottinette que l'élève de Poufsouffle ramenait vers lui. Qui aurait eu idée d'emporter ça avec lui ? Il n'avait même pas idée de leur moyen de transport. S'ils étaient partis en tapis volant, comme Peter l'avait suggéré à son collègue, qu'aurait-il fait de son engin ? Un curieux personnage ce sorcier. Mais le devin ne s'y attarda pas et balaya la petite assemblée du regard d'un air dépité :

- Eh bien ... Je mets ma main à couper que ça va être l'occasion pour vous de manger une tonne de sucreries en lisant Sorcière Hebdo sur le lit de vos copines et en gloussant tout en vous racontant quel est le meilleur remède contre votre acné juvénile ...

LA d' Arty pour ce message. Azénor a mon LA pour l'intégralité du cours.

Alex était en retard, complètement à la bourre. Tout ça c'était la faute de Miss Blanchet, elle avait fait durer le cours plus longtemps que prévu. Le blaireau n'avait eu que quelques minutes pour manger et tout ce qu'il avait pu avaler se résumait à deux verres d'eau, trois morceaux de pain et un minuscule bout à chausser aux moines. Fallait se dépêcher, dans moins de vingt minutes le cours de défense contre les forces du mal commençait. Et même si le prof n'avait rien de terrifiant ou quoi que ce soit, le Slave avait intérêt à être à l'heure pour ne pas se faire ramener à l'ordre par ses préfets. Préfet qui déambulait d'ailleurs dans le dortoir des garçons en hurlant que le cours d'aujourd'hui consistait à une sortie étalée sur tout un week-end. Ok, super. Déjà qu'Alexeï était en retard, il fallait en plus qu'il prépare une valise censée lui tenir deux jours dans un environnement inconnu et sans doute hostile vu la matière enseignée.

Qu'est-ce qu'il devait et allait prendre ? Sa baguette magique, merci captain obvious, de quoi se changer, une tente magique qui pouvait accueillir une demi-douzaine de personnes, de quoi grignotter (chocolat aux noisettes, barres protéinées, une bouteille de jus de fruit ...) et surtout son boxer porte bonheur. Il ne partait jamais dans un endroit inconnu sans ce boxer. Paraît que ça s'apparente à de la superstition mais les choses se passaient toujours bien quand il l'avait sous son jean. À côté de lui, Artemis foutait le bordel partout, balançait des livres à tout va, déglinguait son armoire sur le sol et sortait carrément une trottinette de son sac. What. The. Fuck. Ce gosse ne cessait de surprendre Alexeï.

Bien qu'ils aient le même âge, on avait l'impression que les deux adolescents vivaient dans un monde complètement différent. Le Slave reprit ses esprits, évita quelques pulls et robes de sorcier qu'Arty envoyait dans la pièce et finissait de préparer ses affaires. Voulant remercier son camarade, le blond se tourna, sac sur le dos, baguette rangée dans la poche avant de son jean et fut triste de constater qu'Artemis avait déjà quitté les lieux, laissant tout son bordel derrière lui. Alexeï, résigné, donna un coup de baguette magique pour débarrasser le sol et tous les lits des affaires du préfet, et prit ensuite le chemin pour se rendre au point de rendez-vous. Sur place une demi-douzaine d'élèves, la directrice adjointe, la jolie infirmière et le professeur de divination étaient déjà présents.

Cela ne présageait rien de bon. (Présage, Peter, Divination ...) Alexeï salua avec entrain les adultes déjà présents et se dirigea vers son camarade Poufsouffle.

- Tu es parti sans me laisser te dire merci ! Sans toi j'aurais été grave à la bourre et j'aurais peut-être même loupé le départ ! Alors merci Arty !

Tout content et jovial, le Suédois se surprit à faire un bon gros bisou sur la joue d'Artémis et s'installa à ses côtés en attendant la suite des événements.

Bon pas de réponse normal, c’était pas comme si ton prof allait répondre à chaque fois qu’on lui posait cette question, autant attendre qu’il y’ait tout le monde d’arrivé logique. D’ailleurs en parlant d’arriver, voilà l’autre Jaune qui se pointait en patinette. Haussement de sourcil dubitatif de ta part, pourquoi il se trainer encore avec ce truc ? Personne pour lui dire que ça servait à rien au bout d’un moment de l’amener par tout ? Il avait des pieds, il pouvait s’en servir comme tout le monde non ? Visiblement non. Tu soupirais, déjà ça commençait mal, il allait falloir se le coltiner tout un week end. Déjà que ça devenait compliqué pour la durée d’un cours classique, si là Arty survivait, ça tiendrait du miracle.

Puis le défilé d’élève se poursuivait. Mered, de toute évidence délivrée de son rhume et qui prenait soin de faire comme si elle ne te connaissait pas, suivit de Marjorie à qui tu faisais un coucou enthousiaste. Puis une Rouge jamais vu auparavant, ou alors t’avais complètement oublié, chose également possible. Trottinant derrière la blondasse de Poufsouffle, celle-là même qui t’avait donné la nausée juste en se pointant à tes cotés l'autre jour. Mais là, ça allait mieux, elle avait dû changer de parfum et prendre quelque chose de plus conventionnel et plus agréable. Tu trouvais surprenant que son petit toutou attitré ne la suivait pas à la trace, elle avait dû le perdre dans le coin. A non, en fait, voilà qu’il arrivait le petit oisillon qui avait peur de voler de lui-même, machinalement un rictus amusé s’était dessiné sur tes lèvres. 3 jours avec ces ceux-là, ça pouvait être marrant au final, t’aurai pas mal de chose à dire à la blonde à propos de son poussin d’ailleurs, pas sûr que ça lui fasse plaisir en plus, mais peut être qu’elle retrouverait un semblant de repartie.

Ta réflexion s’était évanouie à l’arrivée de Peter, voilà qu’il houspillait le préfet raté t’arrachant un léger pouffement de rire alors que l’enseignant continuait à jouer les profs supérieurs. Même pas ça avait décollé le sourire de ton visage, bien au contraire. C’était marrant de voir comment le prof de divination était nettement plus agréable en dehors des cours. Apercevant la directrice adjointe, tu te retenais de demander au nouveau prof si ce genre d’activités (bonbon et papotage) lui manquait maintenant qu’il enseignait et saluait d’un bonjour poli Miss Philaester.

S’en était suivit l’arrivée de l’infirmière de toute évidence très enthousiaste à qui tu répondais de la même façon. Puis un Jaune qui y allait de son bisou à son préfet de maison. Et enfin Élius, offrant quelque chose à Peter, te rappelant que toi aussi t’étais sensé filer quelque chose à ce prof. Ton petit article amateur rédigé avec ta mère. Tu l’avais oublié dans ton dortoir, ça attendrait. D’autant plus que, t’arrachant un sursaut, la tête du dernier arrivé s’était logée sur ton épaule, chaleur doucereuse émanant de sa présence dans ton dos, quémandant une petite attention.

Oui mais non, il avait grandi le p’tit gars depuis votre dernière balade en extérieur et surtout, on t’avait mise au courant de quelques-uns de ses agissements. Bien sûr tu ne pouvais pas le blâmer sans que ça sonne trop hypocrite. Du coup ta tête avait été se poser contre la sienne, pendant  que ton regard se perdait dans le vide sur un détail d’une pierre blanchi que toi seule voyait.   « Car tu le mérites peut-être ? Les autres baby-sitters sont pas là aujourd‘hui? » Ca relevait plus de la boutade qu’autre chose. Après tout, ce n’était pas à toi de lui faire la morale, de toute manière il s’en contre fichait. Tu soupirais. Si Marjorie venait pas à lui jeter un nouveau sort dessus, ça aussi ce serait étonnant