Isolde enfila un gros pull aux couleurs de sa maison, y fixa à contrecœur son insigne de préfète et serra pour finir ses lacets avant de dévaler d'une traite les escaliers de la tour Gryffondor, le cœur battant d'enthousiasme. Chaque semaine, elle attendait ses cours de vol avec impatience ; c'était l'unique discipline qui, presque miraculeusement, captait son attention tout en la mettant d'excellente humeur. Depuis plusieurs mois, les relations avec Bennet s'étaient apaisées – depuis la fameuse leçon de vol artistique qui avait mené la cinquième année dans un canon humain l'ayant propulsée vers d'autres cieux. Isolde avait fini par conclure que la jeune professeure n'était finalement pas une mauvaise bougresse et qu'il n'y avait nul besoin de maintenir sa garde en sa présence. Certes, la sorcière était maladroite s'agissant des moldus, mais Isolde avait appris à ne plus lui en tenir rigueur. Isolde ne cherchait désormais plus à confronter Bennet et une atmosphère cordiale s'était installée entre elles.

Endurante, la préfète arriva à peine essoufflée à l'habituel lieu de rendez-vous – le parc. La professeure avait sorti les balais et Isolde tenta de repérer le plus beau afin de s'en saisir plus tard. Il n'était pas question de voler sur une brindille toute cabossée et toute ébouriffée. Elle fut néanmoins surprise de constater que chaque monture était propre comme un sou neuf, prête à fendre le ciel gris et percer les nuages.
— La pluie tombe drue sur un sorcier en plein vol. Du haut de son balai, il n'a pas peur. Pourtant, son balai n'est pas imperméabilisé. Pourquoi ? l'interrogea Bennet en guise de salutation.
— Pourquoi quoi ? Pourquoi il a pas peur ou pourquoi son balai est pas imperméabilisé ? Elle est nulle, cette question.

S'arrêtant quelques instants pour observer la casquette à l'inscription « Call me Lizzie », Isolde eut un petit rire. À croire que Bennet avait tendance à oublier son propre prénom et ornait chacun de ses vêtements de cette maxime un peu ridicule. Elle prêta d'abord peu d'attention aux autres élèves déjà sur les lieux, puis salua d'un cérémonieux hochement de tête sa collègue préfète. Elle se rendit compte que celle-ci ressemblait étrangement à son ami Enzo qui était lui-même présent. Celui-ci semblait lui cacher de nombreux secrets ; Isolde n'était pas dupe. Il l'avait sans doute déjà aperçue, mais elle prit soin de se glisser derrière lui et alla murmurer un « Bouh ! » amusé.

Tout le monde y va de sa petite réponse tout aussi barbante que les questions de bases. Entre ceux qui inventent et les lécheurs de bottes, on ne saurait dire lesquels ont le plus fait levé les yeux au ciel notre Castielle. Au bout d'un moment elle ne s’embarrassa même plus d'écouter ce qui se disait. Et dire qu'elle était tellement contente de s'extirper des salles de classe ! Si elle avait su.... si elle avait su elle serait quand même venu parce qu'elle était obligée, mais elle n'en pensait pas moins, ça c'est sûr !

Une fois tout le monde ayant prouvé son inefficacité certainement à survire devant un Sphinx, Bennet livre les solutions qui, maintenant, paraissent évidentes.
Nager dans les nuages.
Voler dans l'eau.
Voler. Dans. L'eau.
À ces mots, les pensées de Castielle débordent. Elle qui a désormais l'habitude de glisser sur les vagues, s'imaginer voler, filer comme une flèche sous la surface. Comme un poisson dans l'eau. Sans branchies, juste le bon équipement et le bon sortilège. C'était tout simplement magique. Si les lunettes de la sorcière avaient pu projeter de la lumière, scintiller de milles feux au point d'en aveugler tout la classe, elles l'auraient sans doute fait. Et ça aurait été très gênant. Heureusement pour la préfère des Poufsouffles, elles se contentèrent de prendre une couleur bleu particulièrement joyeuse.
Et il va sans dire que pour les heures qui viennent, Lizzie Bennet sera aux yeux de Castielle la personne la plus merveilleuse du monde. Jusqu'à la (sans doute très) prochaine fois où ce sera complètement inversé.

Sans écouter les éventuelles consignes qui auraient pu être données, Castielle était déjà entrain de tâter les bulles de voyage. Elles avaient l'air aussi solides que fragiles et la jeune fille ne réfléchit pas à deux fois avant de pousser et forcer le passage de la membrane.  Peine perdue, la bulle résiste à sa tentative de passage en force et cela a le don d'énerver prodigieusement notre sorcière. Castielle se met à tourner autour de la bulle, appuyant de plus en plus fort de partout jusqu'à finalement passer. Ahah, c'était elle la plus forte ! Enfin, ça, c'est ce qu'elle se dit. La fente d'entrée de la bulle, elle, a sûrement une autre opinion sur la question. Si les fentes avaient des opinions sur quoi que ce soit, bien sûr.
Une fois dedans, la sorcière pousse un « waw » étouffé puis demande directement à la prof : « Il y a une limite de profondeur maximale à ce truc ? »

Les élèves s'étaient accumulés, et avec eux, les réponses, toutes plus improbables, et il sembla à Aysha que personne n'avait surpassé de beaucoup sa piètre réponse. Eden se montra au loin, arrachant un sourire à la bleue. Il y avait de ces journées où sa simple présence suffisait pour l'emplir de joie. Elle le laissa répondre à sa question, sans plus de succès qu'elle malgré une énigme différente, puis il la rejoignit. Passant ses bras autour de ses épaules, il en profita pour saluer Isolde, qu'Aysha ne connaissait pas trop. Elle avait eu l'occasion de faire une ronde ou deux avec elle peut-être, et encore, elle n'en était plus tout à fait sûre. Elle avait l'air sympathique. Elle ne demanda pas à Eden s'il s'agissait là de l'une de ses nombreuses conquêtes, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle se contenta de sourire dans le vide un instant, prête à s'endormir, avant que Lizzie ne capte à nouveau son attention.

La réponse à l'énigme était plus qu'évidente, et fort logique, si bien qu'Aysha s'étonna de ne pas y avoir répondu correctement. Sans doute son esprit était-il peu enclin à fonctionner ce jour-là. Il y avait des jours comme ça. Après avoir énuméré les réponses des trois énigmes, la jeune femme dévoila d'un coup de baguette magique une bonne dizaine de grosses sphères transparentes, que la préfète n'avait jamais vues de ses yeux. Elle sut tout de suite de quoi il s'agissait néanmoins, et Lizzie confirma son intuition en explicitant l'utilité de ces grosses bulles magiques. Une bulle de navigation. Il s'agissait de lui montrer comment on s'en servait. Certes, Aysha connaissait cet objet, en avait déjà entendu parler, mais entre la théorie et la pratique, il y avait un véritable gouffre. Elle irait au talent.

Castielle s'y était déjà attaquée, décidément pleine d'entrain et de ressources ce jour-là, et elle parvint rapidement à en trouver l'entrée. Puis ce fut au tour d'Eden, qui l'interpella bientôt de l'intérieur de sa sphère. Il semblait particulièrement émerveillé et amusé. Aysha esquissa un sourire. Il retombait en enfance. Elle se dirigea elle aussi vers l'une des sphères et, ne décelant aucun moyen d'y entrer à l'oeil nu, décida d'en parcourir la surface du bout des doigts. Elle était semi-rigide, d'une texture un eu déconcertante, et sans aspérité aucune. Pourtant, au bout d'un moment où il lui sembla commencer à avoir l'air idiot en caressant une sphère de la sorte, ses doigts rencontrèrent une fente fine dans laquelle ils parvinrent à se glisser, puis elle put y faire passer son corps tout entier. La sensation d'enfermement était assez étrange mais la préfète s'y habitua rapidement, et elle eut bientôt l'agréable sentiment d'être protégée de tout, dans une bulle chaleureuse qui était comme l'extension d'elle-même et qui la préservait de toute agression extérieure. Elle savait que ce genre de sensations était un gouffre pour elle, et qu'une terrible envie d'y passer sa vie finirait bientôt par apparaître. Elle fit un grande signe de la main à Eden qui essayait de rouler vers elle, dans sa bulle. Jambes arquées, visage crispé, il était en pleine concentration, et Aysha éclata de rire.

- On peut rester là pour toute la vie ?

La professeure n’a pas l’air contente de ma réponse, c’est qu’elle ne doit pas connaître Arlo et c’est bien dommage. Certaines énigmes ont plusieurs réponses et c’est forcément le cas pour celle-ci, parce qu’Arlo est vert et avec des yeux blancs, tous les yeux sont blancs si on enlève la partie du milieu… Et puis déjà, ma réponse a l’air plus probable que d’autres, chaque élève inventant des trucs pour essayer de répondre au mieux. Heureusement que c’est pas ce genre d’énigmes qu’il y a pour entrer dans la Tour des serdaigles. Mais la réponse de l’adulte est un mot bizarre que je n’ai jamais entendu. Ça doit être une créature magique, sinon je ne vois pas pourquoi ça parlerait de SACM, c’est dommage j’en n’ai jamais vu. Au moins je sais maintenant que c’est vert avec des yeux blancs ! Viennent ensuite les deux autres énigmes avec leur réponse, mais entre la bulle de navigation et le vol sous l’eau, je suis perdue. Depuis quand on vole sous l’eau ? C’est déjà bien assez compliqué de voler dans l’air… Les adultes ont vraiment des drôles d’idées, ou plutôt des idées étranges et certainement dangereuses. Car il n’est pas question que je monte sur un balais pour descendre dans l’eau, il ne faut pas exagérer non plus ! Déjà dans le ciel j’ai du mal, alors si c’est pour me noyer dans l’eau à cause d’une idée farfelue non merci. Les balais, c’est fait pour faire le ménage, et les sorciers ont beau être parfois amusants, pour le coup ils ne le sont pas du tout. Quelle idée de faire des balais volants…

Et puis il y a des bulles qui apparaissent, très grande, suffisamment pour y enfermer un élève peut-être même deux. Bulle, ballon géant, sphère transparente, apparemment solide puisque des élèves y entrent sans les faire éclater. Une bulle, c’est fragile d’habitude, c’est ce qu’on fabrique en remuant fort une pâte à gâteau, c’est ce qu’il y a dans l’eau gazeuse, ça éclate dès qu’on en touche une, mais il ne faut pas oublier où je suis, c’est-à-dire dans une école de magie. Et si j’aime la magie, je n’aime pas les cours de vol, et comme il n’est pas question que j’aille voler dans l’eau il n’est pas non plus question que j’entre dans un de ces trucs géants qui roule. Soyons logiques, ces bulles sont des bulles de navigations, ça veut dire que c’est pour pouvoir respirer sous l’eau, alors tous ceux qui y sont entrés seront forcés de voler dans l’eau. Donc si on n’y est pas, on ira pas dans l’eau… La professeure n’oserait tout de même pas nous forcer à entrer là-dedans ? Non bien sûr que non, elle ne peut pas être si méchante. Et puis elle a demandé à ce qu’on lui montre comment utiliser ce truc magique, pas besoin d’être nombreux pour ça, elle n’a qu’à regarder les élèves déjà dedans et ça ira. Alors je ne bouge pas, de toute façon elle ne me verra certainement pas, et je me contente de regarder les autres. Ils ont l’air de bien s’amuser pour l’instant, n’ont-ils donc pas compris qu’ils devraient aller dans l’eau avec leur balais après cet exercice ?

Je m'ennuie déjà. De toute façon, je suis nul en vol, c'est pas mon truc. Je laisse ça aux sans cervelles. Alors les questions sur le vol, bof bof. Heureusement que j'ai toujours réponse à tout, sinon je serai comme tous les autres qui arrivent après et qui sortent des trucs ni drôles, ni poétiques, ni correct. Je me demande encore à quoi servent mes camarades si ce n'est à observer ma perfection. Peut être que la réponse viendra un jour. D'ailleurs, il y a la fille du cours d'astronomie qui arrive. Elle vient me claquer la bise avec un sourire éblouissant. Cette fille ira loin, elle a tout compris à la vie. Elle, je l'aime bien. Elle fait partie des gens qui remarquent la beauté lorsqu'elle est en face d'eux, et qui n'ont pas peur de se laisser aller. Je lui souris pour lui répondre avec les honneurs qu'elle mérite.

- C'est évident ! T'es encore plus jolie de jour, l'obscurité de la nuit occultait l'étendue de ta beauté !

C'est sorti le plus naturellement du monde, avec un sourire charmeur en prime. Elle mérite toute mon attention. En plus, Velina a dit que je devais me trouver une petite amie. Elle peut être l'heureuse élue, elle est jolie, et totalement sous mon charme. Que demander de plus ? J'ai besoin de quelqu'un qui m'admire et sait m'estimer à ma juste valeur. Et voilà que le cours commence. La prof donne la réponse à ses énigmes. Apparemment, personne n'a trouvé la moindre réponse. Faut dire que c'est pas évident de voir le rapport entre l'eau et un balai. Encore si on parlait serpillière... Elle dit que je suis un poète. Elle a pas tort. Un artiste doit avoir plusieurs cordes à son arc, et l'art de parler bien et beau me plaît, ça fait partie du jeu d'acteur.

Ce qui me plaît moins, c'est qu'elle a donné mon prénom à tout le monde. J'espère qu'ils l'oublieront vite. Et voilà qu'elle découvre le sujet du jour : les bulles de navigation. J'en ai déjà vaguement entendu parlé, mais jamais vu. Alors je m'approche de l'une d'entre elles, la tâte tranquillement, jusqu'à trouver la fente. Et je cherche alors Vanille du regard. C'est absolument parfait comme contexte. Je me dirige vers elle d'un pas sautillant avant de lui prendre la main, sans vraiment accorder le moindre regard à son amie.

- Qu'est-ce que tu penses d'entre dans notre propre bulle ? Une à nous deux. Tu pourras tutoyer une étoile sous l'eau !

Dragueur, oui, mais toujours aussi narcissique. Qui refuserait une telle proposition, surtout lorsqu'elle est accompagnée d'un sourire à faire tomber n'importe quelle fille ?

De toute évidence, la joyeuse troupe ne s’était pas attendue à la direction prise par le cours de ce jour. Sitôt l’aire de jeu précisée, les réflexes enfantins fusent. Castielle, la première, s’élance vers une bulle de navigation et tente de s’y immiscer. Son excitation me va droit au coeur.

Sous l’emprise de son entrain contagieux, je réponds immédiatement :
— Malheureusement oui ! On peut seulement explorer les 10 premiers mètres de profondeur. Je vais essayer de l’optimiser, mais c’est pas simple de l’adapter à la question de la pression… Je te tiens au courant quand j’arrive à en altérer le seuil !

Zélie connaît une réaction similaire, et un sourire niais apparaît sur mes lèvres face au spectacle de leur insouciance. Enz- Eden, de son côté, prend la bulle pour une roue de hamster. Il s’est à peine positionné à l’intérieur que déjà, il caracole en direction de la préfète de Serdaigle. Non sans difficulté, certes, mais la sorcière est tout aussi heureuse de partager ce moment avec lui. Plus silencieuse que d’ordinaire, je les laisse se familiariser avec leurs nouveaux jouets.

Pour être honnête, tous ne partagent pas cet enthousiasme. Du côté de certains aigles, un certain retrait se met en place, là où je pensais que ces bulles sauraient titiller leur curiosité. Je cherche un moyen de les inviter à s’y essayer, mais une nouvelle arrivante met un terme à mes réflexions. Je cille de façon répétée à son approche.

Tout chez elle me rappelle l’une des sorcières les plus fascinantes de ma génération. Une Poufsouffle n’ayant guère laissé de traces ces dernières années, mais qui par le passé savait se faire remarquer… Sur quel continent est-elle partie changer le monde ? Cette élève serait-elle sa fille ? Sa soeur ?

Retenant un bégaiement de surprise, je réplique :
— Cela arrive à tout le monde. Tu resteras à la fin du cours. Pour l’heure, examine les bulles de navigation avec les autres : avant de partir en plongée, il faut vous familiariser avec l’équipement !

Plus loin, les plans de séduction se poursuivent. Le spectaculaire Benedict flirte avec une verte et argent, s’attirant la jalousie d’une meilleure “amie”... Ah, le drama adolescent est toujours aussi croustillant à regarder. Dommage qu’ils ne réalisent pas encore qu’on ne peut faire confiance à personne. Gaëlle semble affecter par leur discussion, et je m’approche d’elle et Castielle pour prendre la température.

— Alors, comment ça se passe par ici ? Vous avez compris comment entrer dans la bulle, qu’en est-il du reste ?

(Ellipse)

Après que chacun ait pu trifouiller une bulle et se faire une idée de son fonctionnement, j’apporte quelques précisions.
— Pour ceux qui connaissent la bulle de voyage, vous vous apercevrez vite que le fonctionnement est très similaire. La bulle de navigation ne se déplace pas seule, mais elle permet de vous protéger des variations de pression sous l’eau et de vous donner une certaine autonomie d’oxygène. C’est un accessoire que j’ai imaginé pour étendre les possibilités du vol, mais cela n’est pas un moyen de locomotion à part entière ! L’idée, c’est de vous placer seul ou à deux sur un balai à l’intérieur de la bulle, et de voler au beau milieu du lac tout en restant au sec. Pour ce qui est de la pression, il est important de ne pas descendre ou remonter trop rapidement pour éviter de fragiliser la bulle et de vous mettre, par suite, en danger.

Le sourire aux lèvres et brusquement lyrique, je poursuis.
— La vérité, c’est que je ne suis pas là pour vous apprendre à voler mais pour vous donner le goût de la liberté. Je veux qu’en plongeant, vous puissiez explorer, renouer avec votre humanité, sentir la la magnitude de ce que nous ignorons et des mystères de la nature. L’objet de ce cours n’est donc pas de remporter une course ou un jeu collectif mais bien de vous en mettre plein les yeux !

Reportant mon attention sur le loch de Poudlard, je savoure d’avance la suite des événements.
— J’ai prévu assez de bulles pour que chacun puisse voyager seul, mais si certains préfèrent partager l’aventure, c’est tout à fait possible. Idem si vous n’êtes pas sûr de votre niveau en balai et préférez vivre l’envol à deux. Il faudra faire attention à prendre les balais familiaux, plus adaptés au vol à plusieurs, mais sinon aucun souci. En termes de communication, on va faire simple. Pour rassurer un camarade passant non loin, vous faites un OK avec les doigts. Pour alerter d’un danger, vous faites un triangle avec vos mains et rapprochez régulièrement vos index. Si vous vous sentez pas bien et voulez remonter, vous prévenez en pointant vers la surface avec votre index. Si vous êtes seul et ne parvenez à repérer les autres élèves, vous pouvez lancer un Sortilège Lancétincelle, mais gardez en tête qu’il attirera l’attention des habitants du lac… ce qui peut avoir ses avantages comme ses inconvénients. A moins que vous ayez des questions, vous pouvez donc vous jeter à l’eau. Chop chop !

Citation :

Hello

C'est parti pour la suite ! Vous avez jusqu'au 05.01 pour poster. A l'eauuuu.

Joyeuses fêtes !

Au bout de quelques temps, presque tous les élèves eurent rejoint une bulle de navigation, à l'exception de quelques réfractaires qui restaient dans leur coin. Pourtant, c'était une partie de cours amusante, et bien moins rébarbative que certains autres cours. C'était ce qu'elle aimait avec les cours de vol : la partie théorique était généralement très courte, et l'on passait vite à la pratique. C'était un peu l'essentiel du vol sur balai, il fallait dire : la théorie ne servait pas à grand chose. Songeant combien certains autre professeurs lui auraient tapé sur les doigts pour avoir pensé une chose pareille, Aysha esquissa un sourire puis reporta son attention sur Lizzie, qui reprenait la main. Elle chercha tant bien que mal une sortie puis, après quelques tâtonnements, s'extirpa de la bulle. La voix de la jeune femme était bien plus claire à l'extérieure.

La professeure leur fit une proposition des plus étonnantes, originales et... excitantes ! Aysha avait toujours été facsinée par ce lac et ce qu'y pouvait s'y cacher, et elle n'avait pour autant jamais eu l'occasion d'y tremper plus d'un orteil. Chacun savait - ou racontait - qu'il pouvait être dangereux. On ne pouvait y plonger sans équipement adapté. Mais ces bulles de navigation semblaient en effet être l'outil parfait ! A la mention de la possibilité de faire cet exercice à deux, Aysha lança un regard complice à Eden comme pour si signifier l'un à l'autre que, ça y était, c'était décidé, ils formaient un duo. Elle avait un peu l'impression de retomber en enfance. Elle s'était empressée de le chercher du regard pour être sûre que le sien n'en accrocherait pas un autre en temps.

La préfète trépignait déjà, et les explications de Lizzie semblaient trop longue et superflue. Elle les écouta néanmoins avec le plus d'attention qui lui était possible, consciente que la sécurité importait autant que son excitation à l'idée de ce vol sous-marin. C'était inédit ! Une fois qu'elle eût terminé, la jeune fille jeta un coup d'oeil autour d'elle pour être sûre de ne pas être la première - et la seule - à se précipiter vers un balai. Son excitation était peut-être un peu excessive ? Mais ils allaient voler sous l'eau ! Dans le lac, cette grande étendue sombre et pleine de mystère ! Quel cours aurait pu surpasser celui-là ? Sa bonne humeur avait considérablement augmenté au cours des minutes passées dans cette séance.

Puis, voyant que chacun commençait à bouger, Aysha se dirigea vers Eden avec un sourire et désigna d'un coup d'oeil les balais installés dans l'herbe, prêts à être enfourchés.

- Allons choisir un balai pour deux !

Elle espérait qu'il n'allait pas se détourner en lui expliquant platement qu'il allait faire cette activité avec Zélie. Elle le savait proche d'elle, c'était normal, mais elle avait envie de partager cette aventure avec quelqu'un. Seule, tout était moins grandiose.