Animation RPG : Dissiper l’inquiétude [Abandonné]

Saison XXX, Hiver
Gryffondor, salle commune

L'annonce d'Isolde sembla surprendre la salle. Partager les butins pour faire patienter les plus impatients et nourrir les plus gourmands. Evocation du réveil matinal par un paquet de chips qui se froisse. Sourire amer. Mauvaise idée - Aliocha, Arthur ou n'importe quel autre mec du dortoir n'avait pas intérêt à l'expérimenter. Le sommeil était Sacré. D'autant plus des insomnies fréquentes du Deliers. Alors le rompre revenait à jouer dangereusement avec sa vie. D'ailleurs ils étaient où ces deux-là ? Matt ne les avait toujours pas aperçus dans toute cette foule.

La fille assise pas très loin {Charlie} s'exclama. Sourcils froncés. Matt tourna la tête vers elle, imité par d'Autres, pour tenter de comprendre le malaise. Oui, un goûter. Son regard intercepta également celui de Morgana qui finalement l'avait repéré. Le petit Lion répondit à la demoiselle d'un signe de main et d'un sourire en coin. Le Deliers l'observa. Sa chevelure rousse était facilement discernable dans ce joyeux bordel. Elle se prêta au jeu en déposant elle aussi des offrandes sur le lieu de Culte où la Zoziolde avait décidé d'ériger un banquet.

Matt ne bougea pas d'un centimètre. Eviter les bains de foule. Toute cette proximité non souhaitée. Morgana recroisa les prunelles brunes du Gryffondor. Elle semblait l'interroger du regard. Sourcils toujours froncés. Matt répondit à la Belle en lui faisant un signe de tête négatif. Traduction d'un « J'ai aucune pxtain d'idée de pourquoi on est là. » En effet il ne comprenait toujours pas la raison de leur convocation générale dans la salle commune.

Point de Daiklan à l'horizon. Les deux préfètes semblaient vouloir garder ce dernier éclairé ; signe logique qu'il allait s'assombrir rapidement ? Goûter déguisé. Masquer l'impatience. Cacher les réelles raisons de cet attroupement. Des offrandes fusaient de part et d'autres pour rejoindre l'autel. Certains se levaient pour aller déposer, d'autres plus pragmatiques s'aider de la Magie pour plus de commodités. Soupir de flemmingite aigüe, il choisit la seconde option avant de faire venir magiquement depuis son dortoir une puis deux bouteilles de lait qu'il gardait toujours au cas où. Pxtain. Consommation personnelle. Il devrait en remplir deux autres à la Grande Salle lors du ptit-déj de demain matin...

LA mutuel avec Zélie.

Elle attend patiemment. Passé les premières exclamations d'incompréhension qui font tourner les têtes vers chacun des points cardinaux de la pièce, les offrandes affleurent et s'entassent les unes sur les autres. Pluie de patacitrouilles, de chocogrenouilles, de dragées surprises, de lait, et d'innombrables autres confiseries et boissons sucrées. La lionne salive à leur vue mais conserve sa contenance avec autant de dignité que de difficulté, saluant d'un hochement de tête, telle une sage, la générosité des donateurs. Certaines personnes demeurent néanmoins à leur place, trop pingres ou trop inquiètes pour prendre part à cette (s)cène.

L'adolescente se tourne cérémonieusement vers Zélie restée jusqu'alors immobile. Elle la somme, de ce geste universellement compris de la main portée à la bouche, d'apporter des verres. L'aînée s'exécute et revient bientôt avec plusieurs dizaines de gobelets. Tandis qu'elle récupère les bouteilles posées aux pieds d'Isolde, cette dernière s'emploie avec application à séparer les dons en deux tas à peu près équilibrés. Toujours sans expliquer sa brillante idée ni prendre en considération l'impatience ambiante croissante, elle se lève et se saisit d'une premier coussin sur lequel était affalé un élève. Elle reste sourde à ses protestations.

Oreiller immobilisé au sol, baguette tirée. Elle se concentre – ce n'est pas le moment de rater son sortilège.
— #Diffindo !

La couture cède doucement et voilà que l'organe de tissu se vide de son sang de coton. Soupir de contentement. Elle réitère le rituel avec un second coussin. Puis elle remplit les deux poches éventrées, savourant le bruit pétillant du papier. Sourire. Ça va être marrant, se réjouit-elle tout en s'efforçant de chasser l'inquiétude de ses pensées.

Briana relève la tête en entendant parler la préfète, et aussitôt, elle se précipite comme elle peut dans sa chambre. La jeune Gryffondor s'allonge sur le sol pour attraper un petit sac caché sous son lit, elle s'étire de tout son long jusqu'à sentir la lanière de cuir entre ses doigts fins. Elle tire donc le sac jusqu'à elle et se redresse avant de s'asseoir en tailleur. Elle vérifie le contenu de son sac pendant un long moment, se demandant si elle va tout descendre où si elle en garde une partie. Après tout, elle a acheté tout ça avec les économies que lui envoient ses parents tous les mois... Cependant, elle ne voulait pas se mettre à dos qui que ce soit, alors elle remit tout dans son sac et redescendit rapidement dans la salle commune remplie.
Aussitôt, le brouhaha ambiant la submergea. Elle se faufila à travers les autres élèves jusqu'à la table où les "goûters" commençaient à s'empiler. La jeune rousse fit un peu de place avant de verser tout le contenu de ce dernier sur la table, manquant d'en faire les tomber les 3/4 par terre.
Après avoir posé les friandises, Briana se recule un peu de la table pour laisser les autres élèves y accéder, mais elle manqua d'en bousculer quelques uns par maladresse, trébuchant sur un livre au sol. Elle se retrouva donc sur les fesses, en plein milieu de la salle. Ses joues rougirent aussitôt tellement elle était honteuse.

Je regarde Isolde, admirative. Je n'aurais jamais réussi à dissiper l'inquiétude de tous ces lions déchainés toute seule. Je me sens chanceuse d'avoir ma collègue à mes côtés à cet instant. Une idée brillante lui traverse l'esprit. Ni une ni deux la voilà qui se fraye un chemin parmi les élèves.

« Euh, ouais, salut. J'sais pas vous mais moi j'ai faim. On va faire un tas. Chacun va mettre un ou plusieurs trucs à manger ou à boire. Et faites pas genre vous avez rien à proposer ; à Gryffondor, ça sent beaucoup plus la patacitrouille que le vieux parchemin, et je sais pas qui c'est mais c'est définitivement le bruit d'un paquet de chips qui m'a réveillée ce matin. »

Je ne comprends pas tout de suite l'intention de mon acolyte, et je ne suis pas la seule à en juger la tête ahurie de certains lionceaux. Isolde m'adresse un sourire rassurant et s'empresse d'aller chercher des friandises dans son dortoir. Je réfléchis un instant à ce qu'il pourrait me rester là-haut. À part quelques sachets de Miamhibou, je ne vois pas. J'ai déjà mangé la totalité des bonbons envoyés par mes grands-parents et la limasse que je suis n'a pas encore trouvé la motivation d'aller faire un saut chez Honeydukes. Ma camarade redescend les bras remplis de sucreries et invite les autres lions à faire de même.

Un joli petit tas de patacitrouilles, de chocogrenouilles, de dragées surprises et autres trône maintenant au centre de la salle commune. Isolde me demande d'aller chercher des verres d'un geste de main clair et concis, je m'exécute. Alors que je verse les boissons sucrées dans les contenants, j'observe ma collègue se lever et voler deux coussins qui traînaient non loin de là. Tenant fermement sa baguette, la jeune sorcière jette le sortilège Diffindo au pauvre coussin qui n'a rien demandé. La couture finit par céder et une pluie de coton s'abat sur la tour des Gryffondor. C'est lorsqu'elle remplit les deux oreillers complètement dépouillés avec les confiseries amassées que mon ampoule s'allume. Des piñata, elle souhaite faire des piñata ! Brillant. Je m'approche d'elle pour l'aider avec les derniers détails. Elle semble avoir du mal à recoudre les tissus. Attends, laisse moi faire. Lacus filum ! Il ne reste plus qu'à gonfler les deux coussins et à éventuellement les recouvrir de papiers journaux. Après un Gonflus parfaitement exécuté, les ballons sont enfin prêts. C'était une idée brillante Isolde ! Sans rien pour les suspendre je me résous à utiliser la sortilège Wingardium Leviosa pour la première piñata. Ils n'auront qu'à taper à l'aide d'un bout de bois pris dans la réserve pour la cheminée. Que la première partie commence !

Spoiler:

Zélie comprend vite l'idée qui a germé dans l'esprit d'Isolde et s'empresse de l'aider à la réaliser. Pourquoi se répandre en interminables paroles lorsque les gestes suffisent ? La magie de l'aînée est la bienvenue car celle de la cinquième année reste encore lacunaire. Déchirer un coussin et effectuer toute action de destruction, oui ; recoudre le tout, réparer les dégâts ou créer divers objets, c'est déjà une autre paire de manches.

Sourires complices puis lévitantes délices et réglisses. Les lois de la gravité sont capricieuses car tandis que la première piñata s'élève dans les airs, sous le regard attentif de sa collègue, une première année (Briana) se retrouve au sol par un étrange truchement. Isolde n'a pas le temps d'apercevoir sa chute, mais elle est témoin du rouge cramoisi qui mange à une vitesse hallucinante le visage de la pauvre maladroite. Sans le moindre commentaire et d'un pas décidé afin de couper l'envie à quiconque de s'esclaffer devant cette scène, la préfète s'approche et tend une main amicale.

Le bouclé s'affale dans le fauteuil que j'ai eu la générosité de partager avec lui. Forcément qu'il était content, moi aussi je l'aurai été si jamais ça m'avait fait sauter un cours. Au lieu de ça, je n'ai pas cours et on vient troubler ma tranquillité. En plus de ça, on me demande de ne pas râler ? Mais je deviens quoi moi si j'ai plus le droit de râler ? Je donne un coup d'épaule à Arthur en soupirant. C'est vrai qu'au moins il est là. Je ne serai pas tout seul dans ce calvaire qui s'annonce. Au moins, j'aurai un phare auquel m'accrocher dans cette foule.

Je sais pas trop... lui dis-je en lui montrant le livre que je tiens dans la main. Un roman que ma mère m'a passé, un truc français à l'eau de rose. C'est pas ouf mais j'avais pas envie de lire mes livres de cours et j'ai que ça donc bon... Tu me fais la lecture ? Je lui balance mon livre avant de me tourner pour m'appuyer contre lui, les jambes par dessus l'accoudoir du siège. Quitte à m'ennuyer, autant le faire avec un pote !

A peine ai-je le temps de m'installer que les préfètes annoncent la suite des événements. Ainsi donc, on va jouer à la piñata ? Allons-y ! Je me lève le premier pour attraper un bout de bois, je ferme les yeux et me dirige vers le pauvre coussin qui n'a rien demandé mais qui risque de prendre très cher.

6 - Réussite Critique : Toute ma force et ma colère d'avoir été dérangés partent dans mon coup. Le coussin explose sous l'impact, répandant ainsi les friandises au sol.
5 - Réussite : J'arrive à toucher le coussin ! Mais j'entends seulement un crac, sans pluie de bonbons.
4-3-2 : Échec : Je n'ai jamais été très adroit, je passe malheureusement à côté du coussin.
1 - Échec critique : Trop d'élan dans mon coup, je suis déséquilibré, frappe Arthur au visage avant de lui tomber dessus.

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'Dé 6 faces' :

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Saison 30 - Hiver

Dissiper l'inquiétude

Les yeux fixés sur le livre de médicomagie, à faire semblant de lire des lignes que tu ne comprenais de toute façon pas, t’as levé une tête surprise quand le cours fut soudain interrompu. Ça aurait pu être une bonne nouvelle si on ne vous avait pas ordonné de retourner dans la salle commune. T’étais tentée de désobéir bien sûr, mais quelque chose t’en as empêché. Tu t’es résolus à suivre la masse d’élèves inquiets et bruyants qui posaient plein de questions. Toi-même ne pouvait t’empêcher d’observer les couloirs, alerte, dans l’espoir de trouver un indice qui te permettrait de comprendre.

Finalement, t’es arrivée dans la salle commune, déjà bien remplie, sans aucune information. Avec un soupir, t’as cherché vainement une place de libre. Peine perdue, la salle était bondée. Sérieusement intriguée, t’hésitais presque à sociabiliser, pour essayer de gratter des informations. Mais personne n’avait l’air au courant de quoique ce soit, à en juger par leurs regards curieux. Cette histoire ne sentait vraiment pas bon. A moins que ce ne soit une tradition ici, d’interrompre les cours avec une tête d’enterrement. T’étais nouvelle à Poudlard et ce regroupement de tous ces élèves qui parlent entre eux te mettait un peu mal à l’aise, en fait. Tu te sentais perdue, t’avais envie de t’isoler dans le dortoir. Mais t’avais trop peur de louper une information importante, alors tu t’es reculée dans un coin, à côté d’un septième année (Lïnwe). Un joueur de Quidditch si ta mémoire ne te faisait pas défaut. Il semblait aussi perdu que toi. A côté de lui, il y avait un autre élève (Matt).

Au loin, t’as aperçu les deux préfètes qui étaient occupées à organiser un goûter. Ton estomac s’est contracté un peu plus et ton visage s’est fermé. Pourquoi un goûter maintenant si ce n’était pour préparer l’orage qui s’annonçait. Plus les minutes s’égrenaient, plus la gravité de la situation semblait augmenter. Tu t’es murée dans le silence. De toute façon, tu n’as rien à manger dans ton dortoir. T’as laissé tout le monde faire des tas de nourritures, les yeux fixés vers l’entrée. Une partie de toi était admirative, devant les préfètes. Réussir à contenir une masse d’élèves impatients… Pourtant, ton inquiétude à toi était logée trop profondément pour qu’une piñata y change quelque chose. D’autant qu’elle a explosé presque du premier coup grâce à l’habilité d’un Lion (Aliocha). T’as croisé les bras, condamnée comme tout le monde, à attendre la sentence de cette étrange réunion.

code by exordium.

Pendant qu’Aliocha s’installait contre son épaule, qu'Arthur espérait confortable, ce dernier en profita pour lire le résumé du livre, très rapidement. Il n’était pas friand de littérature à l’eau de rose et il n’avait d’ailleurs pas plus que ça l’habitude de lire, mais si c’était pour Aliocha, alors... Pourquoi pas. Il se racla légèrement la gorge, ouvrit le livre, puis tourna la tête vers son ami.

– Tu en étais à...?

Il ne termina pas sa phrase puisqu’il se retrouva seul. Trop occupé à lire le synopsis, il en avait oublié les friandises, les élèves et les préfètes. Pourtant, ces dernières venaient de fabriquer deux fabuleuses piñatas dans l’espoir d’occuper les lions impatients. L’idée était bonne... Si elle avait été plus exploitée par le reste des élèves. Arthur avait observé Aliocha prendre le bout de bois et éclater le premier coussin en un seul coup... Il posa le livre sur ses genoux et applaudit son camarade de dortoir.

– Waouh... Très impressionnant, dit le bouclé qui était ravi de ne pas être à la place de la piñata.

L’animation avait été rapide et il n’était pas sûr que cela suffise aux nerveux de penser à autre chose. Il ne fallait plus qu’espérer que le deuxième coussin n’explose pas aussi rapidement. Peu importe, Arthur posa son coude sur l’accoudoir du canapé et son menton dans le creux de sa main... Il attendait patiemment que le temps avance.

Saison XXX, Hiver
Gryffondor, salle commune

Les prunelles suivirent du regard une chevelure rousse n'appartenant point à Morgana. Intrigué il vit la propriétaire {Briana} disparaître subitement de son champ de vision. Elle venait vraisemblablement de se manger une gamelle en plein milieu de la salle commune. Dans l'indifférence générale, ou presque.
La Zoziolde, que le Deliers finit par reconnaître dans toute cette foule, alla lui prêter main forte. L'aider à se relever - là où tous les Autres autour semblaient n'en avoir rien à foxtre qu'une première année se soit vautrée juste à côté d'eux.

Reportant son attention il vit une... piñata lévitante dans les airs. Le temps d'une réflexion qu'elle se fit copieusement exploser par un Lion enragé. Il reconnut un de ses camarades de dortoir. Vidant ses boyaux sucrés elle répandit le précieux trésor sur le sol. Quelle tristesse. Au final les deux préfètes se seront emmxrdées pour rien. Elles auront passé plus de temps à fabriquer la piñata qu'Aliocha en aura mis pour la détruire.

Observant les voisins pour guetter leur réaction, Lïnwe et Charlie semblaient dubitatifs. Les yeux se posèrent sur une fille qu'il ne connaissait pas. Sourcils froncés devant ce minois inconnu. Bras croisés, elle {Saphire} semblait attendre que les choses se passent.
Réflexion faite, ce serait marrant que les filles aient prévu une seconde piñata au cas où la première n'aurait pas fait long feu. Et ce serait encore plus marrant qu'Aliocha réitère son exploit en décimant la seconde en one-shot encore. Flemmard mais intrigué, le Deliers croisa les bras également en attendant la suite.

Dissiper l'inquiétudeSaison 30 -- Hiver
Je compris que Matt ne savait pas plus que les autres rouges ce qu'il se passait, avant de pouvoir lui adresser un mot j'aperçu une rousse (Briana) passer, puis tomber. Inquiète je m’apprêtais à l'aidée mais une autre gryffondor (Isolde) pris les devants. Cela m'arrangeait bien, je ne connaissais pas cette fille, j'allais l'aidée sans dire un mot, ou alors en plaçant des mots maladroits les uns à la suite des autres. Ca aurait été n'importe quoi.

Ensuite, notre préfète nous installa une pinata qui fut très vite réduite à néant par un jeune homme (Aliocha) qui avait visiblement besoin de se défouler.
J'avais l'impression de faire partie d'une fête à laquelle je ne voulais pas être. J'avais envie de connaître la raison de cet attroupement, mais si je perdais patience maintenant, tout le monde me qualifierait de "la fille qui s'énerve", or cette étiquette ne me correspondait pas. Alors j'attendais...Encore. Affichant de plus en plus de signe de stress.

:copyright:️ DABEeILLE

Le regard fixé sur les deux préfètes, j'attends impatiemment la suite... Des coussins déchirés, gonflés, lévités. Deux pinatas prennent forme. Je continue à penser que c'est ridicule - d'ailleurs mon expression faciale doit parfaitement refléter ma pensée -. Où est-ce que tout ça va nous mener exactement ? Où est-ce qu'elles veulent en venir ? C'est louche, et j'ai l'impression d'être la seule à le voir.
En plus, l'animation ne va pas faire long feu je sens... A peine la pinata se met à léviter que la voilà déjà complètement éclatée. Il n'a fallu qu'un seul élève ( Aliocha ) pour réussir cet effort. Si la seconde est aussi facile à éclater que le fût a première, alors sacrifier mes sucreries n'était clairement pas le bon choix à faire. Heureusement qu'il m'en reste encore, planquées sous mon oreiller. Mes plumes en sucre... J'aime tellement ça. Je crois que je suis accroc d'ailleurs. En donner était un réel effort pour moi, mais ça Isolde s'en fiche bien apparemment.

Pendant ce temps, dans la salle, on est toujours aussi aglutinés. Certains lisent des histoires, d'autres tombent, d'autres papotent, et la plupart - comme moi - observent la situation et attendent de voir ce qu'il va se passer. Et comme si ça suffisait pas, la foule n'ayant jamais été mon fort, je commence à me sentir mal.

P*tain j'aime pas la foule.

Les gens autour de moi commencent à devenir géants. Je commence à haleter. Je panique. P'tain, Charlie, reprends toi... Ca fait au moins six mois que t'as pas fait de crises, c'est pas le moment... Ca fait aussi six mois que je n'ai pas été au milieu d'une foule faut dire. Je les évite, au maximum. Je les aime pas. Elles me font paniquer et j'ai du mal à les gérer, je le sais. C'est pas nouveau, ça date de mon enfance, et c'est surtout pas grave, du moins, d'habitude. Jusqu'ici, j'étais tellement intriguée par la situation que je n'avais pas pris en compte l'ampleur de la foule. Mais maintenant que je commence à me calmer, les choses prennent un autres tournant.

J'essaie de me calmer, mais rien n'y fait, mon souffle s'accélère de plus en plus et les gens autour de moi semblent de plus en plus grand. J'ai l'impression qu'ils se collent encore plus à moi, qu'ils m'encerclent. Serait-ce qu'une impression ? La paranoïa fait son entrée.

M*rde m*rde m*rde.

Je tente un pas en arrière, comme si l'air serait plus respirable dix mètres derrière moi. Je bouscule quelqu'un.

P*tain.

Rapidement je perds l'équilibre, et entraîne quelqu'un dans ma chute ( Matt ). J'essaie de me relever et de balbutier des excuses. Rien ne sort. Aucun de mes muscles semblent adhérer à ma requête. Ca y est. J'ai atteint le dernier stade de mes crises de panique : la paralysie. Je suis au sol, je ne peux plus bouger. C'est le point culminant de la panique. Les gens sont partout autour de moi et veulent ma peau, le bruit résonne et crée un tourment dans ma tête. J'ai froid. A présent je ne peux plus m'en sortir toute seule. Je le sais. Je dois attendre que quelqu'un vienne à ma rescousse. Je ne supporte pas ça, mais je n'ai pas le choix. Je dois attendre que quelqu'un s'en rende compte et me sorte d'ici, si ça n'arrive pas, alors je resterais dans cet état jusqu'à ce plus personne ne se trouve dans cette pièce.

Saison XXX, Hiver
Gryffondor, salle commune

Aliocha avait littéralement mis moins de temps pour exploser la piñata que le Deliers en aurait mis pour donner le mot de passe à la Grosse Dame. Les yeux suivirent quelques temps la préfète partie à la rescousse de la première année. Ils s'attardèrent sur Morgana. Franchir les quelques mètres qui les séparaient. Braver la foule. Aller lui parler. Pourquoi pas ? Quitte à attendre, autant discuter avec quelqu'un qu'on aime bien.

Matt allait pour s'avancer. C'était sans compter sur cette Lionne qui reculait ? Wait, what ?! Vite en plus. Contact inévitable. La fille le télescopa. Remake de la piñata éventrée par son camarade de dortoir, lui dans le rôle ingrat. Ils partirent tous deux à la renverse. Rejoignant ainsi au Royaume des Grands Tombés la première année secourue par Isolde.

« Bordxl de mxrde ». Grimace sous la surprise et lors du choc avec le sol de la salle commune. La première avait été totale. Le second rappelait durement que la Gravitation avait généralement toujours le dernier mot.

Matt se releva sous le regard d'un Lïnwe visiblement amusé. « Rigole bien mon gars. T'as de la chance que ce soit pas toi. ». Le petit Lion allait s'expliquer avec la Gryffondor concernée mais constata qu'elle était toujours par terre. Comme complètement figée ? Pxtain. Pétrifiée. Elle avait l'air sacrément mal.

Sans hésiter il se mit à genoux à côté d'elle. - « Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ? » Il posa une main rassurante sur l'épaule de la demoiselle. Signe d'aucune intention malveillante, juste celle de l'aider. Sourcils froncés. Le Deliers planta ses prunelles chocolat dans celles de la demoiselle pour tenter d'y obtenir des réponses.

Avec l'aide de la préfète, Briana se releva, elle remercia la préfète (Isolde), puis épousseta sa robe, qui soit dit en passant ne comportait aucunes saletés.
Ses joues ne perdirent cependant pas de leur couleur rosée quand la jeune lionne vit plusieurs paires d'yeux visés sur elle. Sa tête se baissa automatiquement pour se diriger vers le sol et tenter d'échapper à ses regards auxquels elle ne saurait dire s'ils évoquaient de la pitié ou s'ils étaient rieur. Briana ne savait quoi faire en cet instant précis, elle aurait voulu être une petite souris pour s'échapper dans un petit trou. Elle pensa brièvement à comment aurait réagit sa famille, puis elle reprit le dessus sur ses émotions, releva la tête et arbora un énorme sourire rieur

Bon. Me voilà donc par terre, dans mon mal être, seule. Les alentours sont sombres. Les gens crient. Leurs jambes sont floues : mes yeux n'arrivent pas à suivre la vitesse de l'environnement. Tandis que l'autre, celui qui est tombé à la renverse avec moi tente d'éveiller une réaction chez moi. A genoux à côté de moi, il tente une intéraction.

- Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ?

Sa voix est sourde, elle résonne dans ma tête. Il pose sa main sur mon épaule. Première erreur. Je me sens attaquée. Je sais que je ne devrais pas. Mais dans ma situation actuelle, plus rien n'a de sens. Je ne sais pas faire la différence entre ce qui est bienveillant et ce qui ne l'est pas. La séparation entre l'aide et l'attaque n'est plus. Comme par réflexe, un frisson m'envahit et je retire mon épaule de sous sa main. C'est le seul mouvement, le seul frisson que j'ai réussi à avoir depuis que je suis à terre.

- Il faut qu'je sorte d'ici, dis-je d'une voix basse et tremblante. Elle ment sur mon état. Je ne vais pas si mal, ce n'est qu'une mauvaise passe. Ca va aller.

Mes mots ne représentent pas une réponse à la question du jeune Gryffondor devant moi. Il s'agit d'une information. D'une remarque destiné à celui qui veut l'entendre. Aidez-moi ou ne m'aidez pas, je m'en fiche au point où j'en suis. Seulement ce sont les seuls mots qui sortent de ma bouche. Les seuls que j'arrivent à prononcer là tout de suite. Et puisque cela reste le seul appel au secours que j'arrive à lancer, je m'arrêterai là-dessus : il faut qu'je sorte d'ici.

Un premier téméraire (Aliocha) se dirige vers le centre de la pièce. Il n'a même pas besoin de s'acharner sur la baudruche magique qui éclate à la première attaque. Isolde reste interdite, à la fois impressionnée par ce coup de maître – on aurait besoin de bras comme ceux-là dans l'équipe de quidditch – et agacée de constater que la diversion proposée par les préfètes va être de courte durée. Arthur gratifie son camarade de félicitations sincères.

Saphire qui croise les bras. Matt qui fait de même. Morgana qui est incapable de contenir une nervosité presque palpable. Isolde récupère le bâton, adressant au passage à Aliocha un regard équivoque.
— Bon bah… scande-t-elle sans charisme aucun avant de ramasser un suçacide qu'elle gobe insolemment. Merci de nous faciliter la tâche ! Allons-y pour la deuxième piñata.

Le ballon s'envole, habilement contrôlé par Zélie. La cinquième année propose à la prochaine personne de la file de se lancer. L'élève ferme les yeux, effectue un pas en avant et frappe dans le vide. Sourire d'Isolde.
— Suivant !

Elle s'écarte lorsqu'un mouvement attire son attention. C'est la journée des chutes aujourd'hui ; Charlie gît sur le tapis, haletante, les yeux alarmés ; Matt, interloqué, se relève aussitôt, sous les ricanements des adolescents. Les têtes s'amassent autour du binôme et Isolde joue des coudes pour pouvoir fendre la foule. Elle se penche au-dessus de la quatrième année.
— Ça va ? Tu veux un bonbon ? Elle tend une dragée qu'elle a dérobée quelques instants plus tôt et la propose à sa camarade. Avec un peu de chance, il a pas le goût vomi.

La majorité de la pièce semble s'ennuyer ferme tandis que l'autre croise les bras avec mécontentement ou s'évanouit sans raison. Personne ne fait d'effort, aussi ! Son poing la démange. Elle se retient de décocher une droite sur le visage de l'un des boutonneux qui n'a pas fini de rire grassement de la chute de Matt. Les yeux levés au ciel.
— Il faut qu'je sorte d'ici, souffle alors une voix à ses pieds.
— Viens, ordonne la préfète en faisant de l'espace autour d'elle.

Un peu de calme au bas des escaliers ne fera pas de mal.

Spoiler: