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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Chemin de Traverse :: Allée des Embrumes
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Entre bretelles & conciliabule [Terminé]
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Loredana Wildsmith
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Re: Entre bretelles & conciliabule [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Lun 16 Mar - 18:25

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Insultes/Vulgarité, Autre : Tentative de suicide




J’étais incapable de mettre un mot sur ce que je ressentais, les émotions qui me submergeaient faisaient battre mon cœur à une vitesse folle. La volonté de m’exprimer, de hurler jusqu’aux oreilles de la lune. L’envie de partir à l’aventure, de tout lâcher pour voyager, découvrir de nouvelles choses et ne pas chercher à regarder en arrière. Je ris, je fais les cent pas, je cherche quelque chose sur laquelle déverser ma joie. Ce sont les lèvres du Mangemort qui trinquent. Je rends le baiser passionné, fougueux, mais ne ressens aucune satiété, comme s’il me fallait quelque chose de plus fort, comme si l’embrasser n’était pas la solution. Je mords sa lèvre inférieure, mais ses mains sur moi n’ont pas l’effet désiré. Alors je le repousse, me recule, le regarde avec des yeux ronds, la tête légèrement penchée sur le côté, les mains levées au niveau des épaules, un signe pour lui dire de ne pas approcher davantage. Tes bras m’empêchent de bouger…comme les siens. Comment allait-il prendre ce sous-entendu ? Les souvenirs de la panique qui s’était emparée de moi quelques minutes auparavant refaisaient surface petit à petit. Je me posais des questions à son sujet. Jusqu’où était-il prêt à aller par jalousie ? Était-il capable de me faire encore plus de mal ? Pire que les entailles d’un Sectumsempra ? Pire que de tuer un ami ? Pire que la privation de liberté d’un Impero ? Pire qu’un homme envoyé par lui-même pour me poursuivre et me toucher à des endroits privés, intimes ? Jusqu’où irait-il encore ?

Je m’approche de lui, faisant attention à ce qu’il n’ait pas les bras baladeurs. Pourquoi m’as-tu épousée ? Une question posée sur un ton neutre, indifférent, une véritable question qui attendait une véritable réponse. Tu m’aimes parce que tu peux faire de moi une proie pour les autres ? Un rat de laboratoire sur lequel tester tes sorts ? Parce que mes problèmes t’excitent ? La main se pose entre ses jambes, de la même façon qu’avec le moldu. Tu voulais la même chose ? Je recule, recule sans le lâcher des yeux. Les mains dans mes cheveux, je rigole, pleure en même temps. L’attitude d’une folle qui ne parvenait pas à remettre ses idées à place, à se remettre de son meurtre. Je l’ai cramé parce que je savais que t’aimerais ça. J’ai voulu te faire jubiler de l’intérieur alors que tu as tenté de me faire violer par un inconnu. Mes pas me rapprochent dangereusement du bord. J’ignore si je m’en rends réellement compte. Mais tu as raison, ça m’apprendra. Je hausse les épaules. C’est moi qui déraille, à ne pas avoir peur du danger, ne pas en avoir conscience. Je recule encore. C’était peut-être un cadeau que tu m’offrais, une dose de ma drogue favorite. Ma bouche se fend en un sourire-grimace. Tu me sauves à chaque fois, à chaque fois, tu finis par regretter. Même le Sectumsempra, tu étais venu à l’hôpital. Mais ma vie sera toujours ainsi, peuplée de danger que je ne verrai pas. Tu n’es pas obligé de me faire ce genre de cadeau. L’illusion du cadeau, j’ignorais si j’y croyais réellement. Mais je sais que tu seras là pour toujours arranger la situation. Je le regarde, laissant le silence s’installer autour de nous, la lune attentive à la discussion nous éclairait. Tu veux jouer au héros ? Je lui souris et me jette dans le vide. Vengeance ? Peut-être.

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Re: Entre bretelles & conciliabule [Terminé]
Mangemort 52, le  Mar 17 Mar - 15:17


Il avait vu son esprit dégringoler. Petit à petit, les traits de Loredana s’étaient creusés d’une frénésie inquiétante, à faire trembler le Mangemort. Il l’avait vue s’approcher dangereusement du rebord du toit sans pouvoir y faire quoi que ce soit, le cœur trimballé douloureusement par les mots qu’elle lui avait adressés. Qu’elle l’ait repoussé comme s’il était un autre dégoûtant, qu’elle ait mis des idées malveillantes derrière ses boucles à la place des sentiments qu’il avait pour elle. Il avait beau lever la main par précaution, vouloir la supplier d’arrêter, de se taire, lui assurer que tout ça était faux, rien n’était sorti de ses lèvres soudainement asséchées. Parce qu’elle avait raison sur un point, il finissait toujours pas regretter, amèrement, tous les moments adrénalitiques débordaient forcément à un moment, l’obligeant à s’écraser devant la culpabilité.
Puis, elle s’était laissée tomber.
Tout s’était alors éteint, gelé. Sans prendre le temps de cligner des yeux et de respirer, le Malicieux avait bondi, transplané au même moment pour étreindre l’Amoureuse dans sa chute bien trop silencieuse. Le cœur tordu d’effroi, l’instinct lui chuchote qu’un second transplanage était impossible, et tandis que les mètres défilent, une seule illumination : #Aresto Momentum ! C’était un hurlement déchirant, une prière derrière les paupières comprimées, quitte à mourir écrabouillé – il ne voulait pas voir ça.

Au moins, ils n’étaient pas morts.
Pourtant, aucun soulagement ne s’échappe des boucles abasourdies, les jambes tremblantes, Arty se remet sur ses pattes, se tient le ventre – il veut vomir. pu*ain LOREDANA ! Un rugissement terrifié devant ce qu’elle venait de faire. Il la regarde, apeuré, les vigoureux battements du cœur encore douloureux. Il faudrait de longues minutes pour se remettre de la frayeur.
C’est l’inquiétude en apothéose qui se transforme en fureur, elle avait sauté, pu*ain pu*ain ! volontairement, elle avait sauté, pu*ain ! il n’en revient pas, la veste de costume virevolte de colère tandis qu’il tente d’assimiler le geste de la Métamorphomage : elle l’avait regardé, et avait sauté, comme ça, tout simplement. Il déglutit, difficile, c’était comme s’il essayait d’avaler cinquante-deux oursins noyés dans de l’acide.
Il fallait absolument focaliser le front sur autre chose, d’autres grognements colériques et insultants qui se bousculaient sur ses papilles déboussolées. Essayer de se souvenir des mots piquants de l’avant, y répondre, il gérerait la tentative de suicide après – une triste chose à la fois. Une seconde pour que la respiration soit moins saccadée, mais c’est trop vain, il s’engouffre tout de même dans les explications : tu m’as sérieusement comparé à ce gars dégueulasse ? La gestuelle est convulsive, hachée, il veut s’approcher mais les pas s’arrêtent brusquement, en suspens, à quelques mètres : il ne pouvait plus la toucher. JAMAIS j’ai voulu qu’il pose ne serait-ce qu’un doigt sur toi, t’entends ? Jamais ! L’idée même le fait défaillir, qu’un autre s’approche de sa femme. La voix ne faiblit pas, est-ce que j’ai merdé ? carrément ! Mais j’l’ai pas envoyé pour qu’il te touche. J’voulais juste, j’sais pas, juste que tu t’en occupes pendant que moi je. qu’il s’occuperait de l’autre. Il se perd dans les justifications, se dandine les mains agitées accrochées aux mèches. Et tu m’compares à ce gars qui a osé… et qui s’était fait rompre la nuque pour ça, sans avertissement. Il pense à cette façon qu’elle avait eu de lui saisir le pantalon, à lui, au Moldu, jamais j’t’ai forcée pour qu’on… c’est là que les pensées culbutent de nouveau.

Les côtes du Renard sont prises d’un rire jaune lorsqu’il réalise qu’en fait si – il l’avait déjà forcée. Rien de charnel bien évidemment, mais il l’avait déjà contrainte et enfermée dans son propre corps alors qu’il allait batifoler avec une autre, simplement pour avoir ce plaisir de lui arracher le cœur, se venger d’une badine jalousie. T’y arrives pas, t’y arriveras pas. Le timbre aussitôt calmé, les rétines rivées sur les alentours louches et sales, c’était sa conclusion. T’arrives pas à me voir autrement en fait hein ? Pour toi j’reste ton agresseur, le meurtrier de ton pote, et le bourreau qui t’a lancé un Impero. Et il ne pouvait pas lui en vouloir, il avait trop joué, trop malmené l’esprit et le cœur de l’Aimée, pas étonnant qu’elle explose, hystérique. Trop d’erreurs incurables implantées dans leur relation. Il avait tout gâché, constamment. Et maintenant, ajoute à ça le visage du complice d’un violeur ! Le pompon. Il se frotte le visage avant de s’éloigner davantage, s’adosser sur un vieux mur crasseux, et j’aurais beau tout faire, tous les jours, t’aimer, te prouver que j’te laisse pas tomber, me rattraper, ça changera rien. Le mal était fait, et s’était infiltré dans les sentiments de Loredana.

Il soupire, ose déposer les belles boucles sur les briques malpropres, je sais pas, non, il ne savait pas comment faire, comment gommer ses abominabilités, comment soigner toutes les blessures qu’il avait infligées à la Gryffondor. Enfin, j’sais une chose, si tu veux vraiment t’foutre en l’air Loredana, le fais pas devant moi. Il en venait même à comprendre, à quel point elle devait bouillonner de l’intérieur après tout ce qu’il lui avait fait, elle avait tout encaissé, était passée au-dessus, et pourtant, ça leur revenait éternellement dans la figure. J'te rattraperai toujours. Bien qu'il lui en voulait, terriblement, d'avoir sauté, d'avoir cédé à l'affriolant appel du vide.

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Re: Entre bretelles & conciliabule [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Mar 17 Mar - 17:42

Il m’avait rattrapée, j’en avais été certaine. S’il n’avait pas hurlé juste après, je lui aurais probablement répondu avec un sourire reconnaissant ; j’étais certaine qu’il ne me laisserait pas mourir ainsi. Mais impossible de réfléchir dans cet état de triste euphorie. La tête gonflée, serrée, chaude, au bord de l’explosion. Le ventre qui brûlait, se déchirait, la sensation que rien ne pourrait tourner rond désormais. Je n’étais qu’une bombe à retardement, un cas désespéré à abandonner au bord d’une route. Se débarrasser du fardeau que j’étais, ne pas lui infliger la souffrance qui l’abritait à cet instant. Dans ses mots, je perçois le désespoir, l’inquiétude et peut-être l’envie que tout soit plus simple, différent. C’est probablement la raison pour laquelle je reste clouée sur place, impossible de bouger, la respiration saccadée, la tête qui me tourne, les gouttes de sueur qui perlent sur mon front blafard. Les yeux comme hypnotisés par la distance qu’il y avait désormais. Un fossé qu’il me fallait traverser. Mais je ne bouge pas, conserve ma place dans ce cercle de feu qui me brûlerait si je me mettais à avancer vers lui. Je ne réagis pas, me contente de le fixer, l’écouter. La concentration était loin d’être évidente après cette chute de plusieurs mètres.
Il commence une phrase qu’il ne termine pas. Non jamais il ne m’avait forcée à avoir des relations avec lui. Tout était toujours spontané, vrai, consentant, passionné…Jamais je n’avais douté de lui à ce sujet-là, jamais je ne l’avais imaginé comme tel, même lorsque je le voyais comme un abruti à la recherche d’un public devant lequel se donner en spectacle - ma vision de lui par le passé. J’avais beau le rendre fou dans tous les sens du terme, jamais il n’avait profité d’une situation pour me faire des avances. Il y avait tellement de bon en lui que le voir ainsi désespéré de constater que je ne parvenais pas à avancer avec notre passé, me brisait le cœur, littéralement. La poitrine en devenait douloureuse. Je ne supportais pas de le voir ainsi.

Pourtant il y avait une part de réalité dans ses paroles. Quelque chose qui faisait que j’avais peur de ses réactions, peur de ce qu’il pourrait faire si je commettais une nouvelle erreur. Je savais qu’au fond, il lui arrivait d’avoir un gros manque de confiance en lui en ce qui me concernait. Il en devenait fou si quelqu’un s’approchait de moi. Étais-je réellement capable de vivre dans le doute d’avoir encore sa vengeance à mes trousses ? Stop stop stop stop stop, un murmure prononcé en me bouchant les oreilles. Heureusement, son discours semblait terminé. Je ne savais que dire, ça bouillonnait à l’intérieur. Je me contente pour le moment de pousser un énorme hurlement qui sort du fin fond de mon estomac. Un hurlement comme conclusion à l’excès de folie, comme l’envie de m'effondrer, de m’endormir, ne plus avoir à affronter le regard désespéré d’Arty. Mais je sais que tu me rattraperas. Tu crois que j’ai sauté par pur plaisir ? Je savais que je ne toucherais jamais le bitume. Je ris, un rire tout à fait forcé. C’est ça mon problème ! La mise en danger et toi qui devra peut-être te sacrifier pour être certain que je ne finisse pas éclatée contre un trottoir. Là était le fond du problème. J’essaie Arty, j’essaie vraiment et j’arrive à te regarder en ne voyant que l’homme que j’ai épousé. Une phrase sincère, l’amour comme plus fort que les erreurs commises. J’ai essayé de vivre séparée de toi, mais ce n’est pas possible. Je me rapproche tout en conservant une légère distance. Mais tu n’as pas à subir ça. J’arrive à sa hauteur, les bras le long du corps. Tu ne peux pas subir ça, c’est à cause de moi si tu as fait tout ça. Tout est de ma faute en fait. Je me recule, recommence mes cent pas, la main dans mes cheveux blancs. Oui, c’est moi en fait. La main devant la bouche, le sentiment de culpabilité avant de revenir vers lui, placer mes mains sur son visage, le regarder dans les yeux. Tu vas devenir fou en restant.

Je recule à nouveau avant de m’asseoir contre un mur, les genoux repliés, les mains agrippant les cheveux, elles les tirent fort sans que je ne ressente la moindre douleur. Le corps se balance doucement d’avant en arrière. Le visage couvert de larmes que j’étais incapable de retenir. C’est ma faute, c’est ma faute. Je répète ces mots comme pour me convaincre qu’il s’agissait réellement d’une erreur commise. Rentre. Rentre, j’peux pas rentrer, je vais rester là d’accord ? Je ne le regarde même plus. La honte cachée derrière la tête, l’esprit rempli de nœuds que je ne parvenais pas à défaire. L’impression de passer ma vie à commettre des erreurs qui se répercutaient sur les autres. Sur lui.

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Re: Entre bretelles & conciliabule [Terminé]
Mangemort 52, le  Mer 18 Mar - 10:05


Les oreilles du Mangemort s’étaient ébrouées lorsque le cri de l’Amoureuse les avait percuté. Dans ce hurlement, il sentait tout l’emberlificotement triturant les méninges de la jeune femme, à la rendre dingue de ne plus s’entendre penser. Il s’était alors figé, spectateur extrêmement attentif devant les mots moins percutants qu’elle avait à lui offrir. Cette façon qu’elle avait de culpabiliser, de se flageller, de le repousser. Il secoue le museau, mécontent.
C’était trop simple, de partir, de lui tourner le dos pour aller se réfugier confortablement dans une couette douillette. Il n’était pas de ceux qui fuyaient devant la complexité, encore moins lorsqu’elle était sentimentale. Loredana a beau s’être avachie quelques mètres plus loin, il perçoit aisément la détresse dans ses mouvements oscillants, et s’il lui en veut pour ses mots et sa chute, il ne peut réfréner la démangeaison des bras qui veulent l’enlacer. Alors il souffle, contrarié, parce que les chaussures ne savent vers où se diriger, elles tergiversent, entre la rancœur et le réconfort dont l’Amoureuse manquait. Cinquante-Deux, lui, avait terriblement besoin de respirer, de gonfler les poumons d’autre chose que de dispute – avait besoin d’elle.

C’est à cette seconde qu’il disparaît.
Un transplanage hâtif le mène sur le toit, aux alentours, rien pour extraire sa colère, alors il se contente d’exposer à la nuit londonienne une danse détraquée et furieuse, les mains et les pieds frappent l’air, violemment, au risque de se désarticuler. Les coups lui sont dirigés, contre lui et son impulsivité, contre son incapacité à se contenir, à ne pas foirer chaque soirée divertissante avec l’Épouse. Grogner au ciel taciturne et couvert  aussi son amertume envers la crise hystérique de Loredana, celle qui l’avait précipitée dans le vide.
Des secondes agitées avant qu’il ne se penche en avant, calme les secousses de sa respiration. Saisir prestement le masque qu’il avait précédemment abandonné et transplaner de nouveau. Une ou deux minutes, seulement, et il retrouve le corps affaissé de la Gryffondor contre le mur. Il rejoint ses côtés, adopte la même posture quitte à salir le costume, s’asseoir comme elle, à un mètre cinquante-deux de distance.

Du silence pesant et épais qu’il perce finalement : j’suis pas d’accord avec toi. Il lui faut solliciter toute la tendresse dont il était capable pour que les mots se fassent doucereux, chaleureux. Le seul truc que tu as fait de travers, c’est de me rendre amoureux de toi. Les bouclettes tournoient vers la silhouette recroquevillée de la jeune femme, il tente même un mince sourire, tout le reste, c’est mon mauvais caractère. Parce que s’il n’avait pas été si horrible personnage troué de violents défauts, il n’y aurait pas sous les entrailles ce vide, ce cruel manque de confiance. Il soupire, trifouille les poils du Renard empaillé de ses doigts nerveux. Pour lui, ce n’était qu’une question de temps avant que Loredana trouve quelqu’un de mieux. Quelqu’un qui ne soit pas marionnette de la colère et de la jalousie, dont les émotions restaient bien rangées, dociles. Faut être terriblement c*n pour vriller alors que t’as juste déposé ta main sur son pantalon, mais sur le coup, être raisonnable n’avait pas été une possibilité. Il y avait eu un léger mieux, cela dit, les mèches tarabiscotées ne s’étaient pas enflammées d’une rage impétueuse.
Il dépose alors ses iris embrumés sur la chevelure blanchâtre de la Métamorphomage, les lèvres se tordent d’une grimace affligée, ça lui faisait lever le cœur, cette horrible couleur. Tout ce qu’elle représentait de l’intérieur mutilé de Loredana. J’partirai pas. J’rentrerai pas. Même si tu m’considères comme ce moldu, ce moldu et ses gestes dégoûtants attoucheurs, même si j’t’en veux d’avoir sauté. Sentir en lui cette nécessité de rester là, près d’elle, d’essayer malgré la querelle et l’aigreur de la calmer, de la réconforter. Avec des mots, seulement, puisque l’approche était proscrite.


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Re: Entre bretelles & conciliabule [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Mer 18 Mar - 12:47

Il était parti. Dans un élan de poussière, en une seconde, il avait disparu. Ma tête se lève, les mèches rebelles secouées par son départ soudain. Sans un mot, il avait décidé de fuir, de s’en aller, me laisser seule. C’est une autre forme d’angoisse qui apparaît au fin fond de mon estomac. Une nausée de panique qui s’empare de moi, à en faire trembler les membres. Pourtant, il avait eu raison de s’en aller, je le lui avais demandé. Il ne faisait qu’écouter mon souhait, acceptait le fait que peut-être, c’était mieux ainsi. Je me mets à jouer avec mon alliance, ce petit bijou, symbole de notre lien, de notre amour, parce que je ne l’avais pas épousé pour une autre raison. Était-ce ainsi que devait se terminer notre vie à deux ? Pour de bon ? Je secoue la tête en la plongeant dans mes genoux. Je n’avais pas du tout envie qu’il cède si facilement, si une nouvelle crise nous traversait, nous brûlait de l’intérieur, je voulais qu’il se batte pour m’empêcher de vriller, de partir une nouvelle fois – la dernière, car mes allers-retours allaient finir par le rendre fou. Loin de moi l’envie de réitérer les mêmes erreurs.

Pourtant, le voilà qui revient qui transplane de nouveau auprès de moi. Je ne pose aucune question, reste là à regarder devant moi, soulagée de le voir de retour. La crise passe, les émotions diffèrent, s’enchaînent, il me faut absolument faire quelque chose, tourner la tête, parler, sourire… D’ailleurs, ce dernier apparaît légèrement lorsque le Renard ouvre la bouche. Le faire tomber amoureux de moi avait donc était une erreur ? Pourtant, je n’ai rien fait pour, c'est toi qui m'a courtisée. Je ris en repensant à ses doux souvenirs du début. C’était la réalité, s’il y avait bien une chose que je voulais au départ, c’était rester loin de lui, l’oublier, qu’il m’oublie et que jamais nos chemins ne se croisent à nouveau. Pourtant, ça s’était passé autrement. Lui se repentit, regrette, admet que sa réaction avait été exagérée. Pourtant, ses mots m’envoient une décharge électrique en plein cœur. Même si je lui en voulais d’avoir envoyé cet homme sur moi, il avait raison : j’avais eu un geste déplacé qui n’aurait jamais dû se produire. La folie de l’instant, l’envie de venger cette moldue qui n’avait rien demandé. Et malgré tout, le voilà qui m’assurait que jamais il ne partirait. À croire que je pourrais lui faire les pires choses qu’il resterait quand même. C’était à se demander pourquoi il s’entêtait tant.

Je suis désolée pour…avoir eu la main baladeuse. Les excuses étaient sincères, la voix calme, bien qu’encore essoufflée par la folie précédente. Je voulais lui montrer ce que la violence d’une agression pourrait provoquer…j’ignorais qu’il apprécierait, enfin je n’y ai pas pensé. Je passe mes deux mains dans les cheveux avant de tourner doucement la tête vers lui. Je ne te considère pas comme lui. Je me sens juste…sale d’avoir senti ses…j’en frissonne de dégoût, puis l’envie de l’avoir près de moi se fait ressentir. Doucement, je me déplace, toujours assise, me rapprochant assez pour le toucher en tendant le bras, sans pour autant être trop proche puisque qu’il m’en voulait et que ces mots n’étaient pas rentrés dans l’oreille d’un sourd. Ma main se pose alors sur l’un de ses genoux, effectuer une pression réconfortante. J’suis désolée pour tous les débordements de ce soir. Cette fois, c’est lui que je regarde, cherchant ses yeux du regard, l’importance des mots qui allaient être prononcés. Je t’aime réellement, entièrement. C’était compliqué pour moi de parler ainsi, les sentiments comme bloqués à l’intérieur, ils ne sortaient presque jamais. Tu es une personne merveilleuse et tes crises de colère sont un moyen de t’exprimer…mais il faut que tu me fasses confiance, je ne partirai pas avec un autre. Jamais. Je relève la tête pour ravaler les nouvelles larmes qui embrumaient mes yeux. Toi-même tu as dit que je ne trouverais jamais mieux parce que notre relation est indéchirable. Et tu as tellement raison. Je ris nerveusement, difficile pour moi d’être romantique. J’me sens ridicule de dire tout ça, dis-moi que tu comprends le fond !

Lui savait, connaissait ma maladresse, mais connaissait la force de mes sentiments envers lui. Par deux fois j’étais partie, par deux fois j’étais revenue parce que vivre sans lui ne devait plus être une option. Par amour, je me décide à lui pardonner. Prends le temps qu’il te faut pour…pardonner mes erreurs de ce soir, d’accord ? Je peux aller ailleurs en attendant, dans un hôtel ou affronter mon ancien appart’. Ne plus s’arrêter au premier obstacle, ne rien dire de définitif, laisser le temps gommer les fautes.
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Re: Entre bretelles & conciliabule [Terminé]
Mangemort 52, le  Jeu 19 Mar - 11:31

Il avait hoché la tête en souriant légèrement. Elle avait raison, il était parti à sa conquête, avait bravé les souvenirs ténébreux du Sectusempra pour la faire tomber dans ses bras. Parce qu’il avait eu cette idée, fabuleuse, qu’il l’appréciait, qu’il la voulait. Et si se montrer charmant n’avait pas été difficile, le fait de constamment apparaître dans la vie de la Gryffondor avait été un travail de longue haleine, jusqu’à ce qu’il s’imprime doucement dans l’esprit et le cœur de la jeune femme. Une des missions les plus compliquées de sa vie – et il avait réussi. Pourtant, chaque jour, malgré lui il fragilisait cette relation. Il déglutit, s’éclaircit la gorge, la culpabilité devenait de plus en plus douloureuse, pesait dans sa gorge serrée.
Il veut lui dire que n’importe quel gars aurait peut-être apprécié sa main baladeuse, elle restait sublime, même avec des cheveux blonds dégoûtants, mais c’était sûrement là son cœur amoureux qui parlait. Alors il se tait, repasse les images de l’Agresseur s’écrasant de perversité sur le corps de Loredana – lui aussi, il frissonne. Incroyable cette façon qu’il avait de toujours, toujours aller trop loin. Un esprit tordu balloté par une colère impulsive et incontrôlable. La mâchoire se contracte, il était d’une déception permanente et maintenant ce Moldu Répugnant avait inscrit ses empreintes traumatisantes sur le corps de sa femme. Le Renard soupire alors, un souffle brutalement accaparé par les douces paroles de la Métamorphomage. La bouille n’est plus à la contrariété mais plutôt à l’agréable surprise. Les traits s’apaisent, s’amusent presque des mots réconfortants.

Il rougit, secrètement, espère que Loredana ne le voit pas. Compliqué pour un Fripon-comédien comme lui de ne pas être gêné des paroles de l’Amoureuse. Il préfère ainsi largement tordre sa bouche d’un sourire embarrassé et serpenter autour d’une boutade : Loredana ? Tu t’es cogné la tête quand on est tombés ? Feindre le sérieux inquiet de la voix, une déclaration d’amour ? ça ne te ressemble pas. Les éclats de rire percent tout de même les lèvres crispées, une personne merveilleuse, il secoue les boucles dont la forme veulent dire : n’importe quoi, t’y vas un peu fort là. Se moquer d’elle, gentiment, pour éviter de plonger dans la sériosité des sentiments. Il savait qu’elle l’aimait, et la plupart du temps, c’était suffisant. Mais s’il ne pensait pas avoir besoin qu’elle s’épanche dans des discours romanesquo-amoureux – il le faisait assez pour deux - il n’avouerait jamais que cela avait allumé une petite bougie rassurante sous ses côtes. Sûrement, qu’il y avait quelqu’un de bien mieux pour Loredana quelque part ailleurs, même si elle ne l’admettait pas, mais c’est surtout que, j’laisserai pas ça arriver – que trouves mieux. Une nouvelle quête, plus hardie et compliquée que celle qui l’avait fait conquérir la Gryffondor : faire en sorte de rester accroché en elle, constamment. Non pas d’être parfait – il restait riche d’imperfections – mais au plus proche de l’idéal de l’Amoureuse. J’suis désolé d’avoir envoyé ce gars après toi, oui, ça commençait par ne pas la rendre vulnérable aux attaques de dégoûtants.

Ses doigts se faufilent alors jusqu’à ceux de la Métamorphomage, posés sur son genou. Les enserrer délicatement et caresser du pouce le dos de la main, essayer de faire partir les résidus détestables que le Moldu aurait laissés. Conclure en chuchotant, le regard agrafé à ce satiné contact, tu dors dans ton lit ce soir. Une façon de lui pardonner, un peu.
Parce qu'il ne revient pas sur la chute de l’Aimée, sur cette façon dont son cœur s’était précipité dans le vide en même temps que la jeune femme. De la foudroyante souffrance lorsqu’il avait vu son corps disparaître, dévaler les mètres. Non, c’était quelque chose qu’il voulait absolument oublier, enfermer dans la boîte des mauvais souvenirs, au fond du fond du cerveau déjà bien rempli.
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Re: Entre bretelles & conciliabule [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Jeu 19 Mar - 16:25

Le visage rougi par la gène se baisse contre l’épaule du Loup-Garou. Je mettais rarement au grand jour les sentiments que j’éprouvais. J’avais été élevée ainsi, dans le silence et le refoulement de ce que je pouvais ressentir. La sensation que l’on se ferait avoir en admettant ce que l’on ressentait réellement. Privée d’amour parental, familial en général, je n’avais connu l’amitié et les sensations de manque que lors de mon arrivée à Poudlard. Les Amours avaient d’abord été éphémères, puis les sentiments bien plus réels étaient nés en grandissant. Les plus forts étant ceux que je ressentais pour Arty, cette relation imparfaite, remplie de murs de briques à casser, était la plus réelle, les sentiments se solidifiaient de jour en jour. Jusqu’à en venir au mariage des mois plus tard seulement. L’envie de ne pas se projeter, ni reculer, se contenter de vivre et de prendre des risques. L’adrénaline à la place du sang, le cœur qui s’accélère à chaque instant. Arty était celui qui qui me faisait vivre. L’éloignement me perforait le cœur, à chaque fois. Oublie, c’est…un moment d’égarement ! Évidemment, le ton employé ne signifiait en aucun cas que je ne pensais pas ses mots, juste qu’il était préférable que je les garde en moi. C’était bien trop bizarre.

Petit à petit, l’atmosphère semblait doucement se calmer. Mon corps se détend, se réchauffe, les cheveux reprennent doucement leur couleur brune. La fatigue se fait lentement ressentir, les émotions prenant le dessus sur tout le reste. Le corps voulait se reposer, se mettre sur pause durant quelques heures, que je me réveille en pleine forme, sous les câlins de celui qui partageait ma vie. Mettre de côté la rancœur pour laisser place à tout le reste. Évidemment, je hoche positivement la tête à sa remarque, je sais que tu ne laisseras pas ça arriver. Inutile de préciser une nouvelle fois que jamais cela n’arriverait tout court. Les autres hommes m’ennuyaient, n’étaient pas pareils. Le Poufsouffle avait cette petite étincelle en plus qui me faisait vibrer. Nous étions faits pour nous assembler comme deux pièces d’un puzzle.

En silence, je me relève, les muscles endoloris de s’être tant contractés, la sensation de sortir d’une séance de sport intense, consciente que j’allais payer mes dérapages au matin. Tant pis, le vent se levait et la nuit avançait doucement. L’envie de me plonger dans des draps, dans nos draps, puisqu’il ne souhaitait pas que j’aille me balader ailleurs pour la nuit. Je lui tends la main pour le relever. On rentre ? Étrange comme les choses pouvaient se passer de façon inattendue. Qui aurait cru que la soirée se terminerait ainsi ? À rentrer main dans la main après autant de péripéties entre-nous ? C’était là le secret d’une relation indestructible. On finissait toujours par revenir l’un vers l’autre. Sans plus attendre, je nous fais transplaner jusqu’à Pré-au-Lard, non loin de la Cabane où nous vivions. Nous nous dirigeons vers l’entrée pour vite se rendre dans la chambre, s’allonger dans des draps qui n’attendaient plus que nous pour fermer leurs yeux. Bien entendu, il n’était pas question de se tourner le dos. C’est dans un silence reposant que je me faufile dans les bras du Poufsouffle. La chaleur rassurante, la respiration régulière qui me berce, mêlée aux arabesques qu’il dessine sur mon dos, mes épaules avec ses doigts. Doucement, les yeux se ferment.

FIN DU RP ♥
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