La soirée avait pourtant bien commencée. De l'alcool, de la musique entraînante, une jolie élève de Gryffondor, un superbe bleu et bronze. Que pouvait-il y avoir de mieux ? Même une animation avait été donnée par les acteurs. Une chamaillerie. Rien d'exceptionnel, loin de là. Mais suffisamment divertissant pour que Gabin n'ai pas envi de fuir tout de suite de cette soirée. Et puis. Puis, il y avait eu ce coup d'épaule gratuit. C'était attaque injustifiée contre lui de la part d'un jeune lionceau bien trop téméraire. Le respect des aînés devait être l'une des rares valeurs qu'on n'avaient pas enseignées chez les rouges et or. Dommage. Dommage pour lui de vouloir jouer les gros bras avec le bleu et or. Les prunelles claires de ce dernier suivirent le lionceau partir avec Morgana. En plus de cela, osait repartir avec la belle rousse.

Gabin était prêt à l'interpeller lorsqu'une main se déposa sur son torse. Contact agréable, qui lui fit momentanément oublier le gamin qui avait osé le défier. Adams était une réelle bouffée d'oxygène ce soir. Et le franco-slovène commençait à regretter d'avoir osé l'inviter à une soirée qui tournait, sans conteste, au fiasco. Intérieurement, il se promit d'amener Adams à l'une de ses soirées londoniennes. Mais avant qu'il puisse formuler cette idée à haute voix, les lèvres de son camarade se déposèrent sur les siennes. Doux baiser langoureux que le Serdaigle apprécia et redonna avec autant d'envie. Lorsque le contact entre leurs lèvres se rompit, les prunelles de Gabin se fixèrent dans celle de son camarade, une flamme de désir dans ses pupilles. "Oh Adams, Adams, Adams. Mon pardon ? Je vais te donner des raisons de m'implorer de te le donner. ", déclara le franco-slovène d'un ton à la fois arrogant et enjôleur. Il voulait jouer ? Ils allaient jouer tous les deux. Mais avant ça... "Laisse moi juste quelques minutes faire rabaisser les testostérones d'un petit merdeux, et ensuite...". La suite, Gabin n'avait nul besoin de l'expliquer à son camarade bleu et bronze. Des actes avant les paroles. Ce fût lui cette fois ci qui réduisit la distance entre eux deux, déposant une main autoritaire sur ses hanches afin de ramener son corps contre le sien pour y déposer un baiser féroce.

Rompant le contact entre eux aussi brusquement qu'il venait de le créer, Gabin adressa un clin d'oeil amusé à Adams avant de se tourner à la recherche d'une personne bien précise, qu'il ne tarda pas à trouver du regard. Le coup d'épaule n'était pas passé, surtout venant d'un élève d'une année inférieur à la sienne. Son égo en avait prit coup. De plus, maintenant que le ton concernant la suite de sa soirée avait été donné, grâce à Adams, il devait régler cette histoire rapidement sans passer par plusieurs chemins. D'une démarche assurée, il se dirigea droit vers la banquette où se trouvait le lionceau et la belle rousse. Il reconnu aisément à leurs côtés la jeune Serdaigle assidue qu'il avait la chance, ou malchance, de rencontrer à la bibliothèque. Le dernier élève, il ne le connaissait pas et en avait strictement que faire. Campé devant le lionceau, il le fusilla du regard avant de déclarer sur un ton sec et froid: "Ecoute gamin, t'as certainement eu une poussée de testostérone avec ton premier dépucelage alcoolique, mais te sens pas plus beau et fort que tu l'es". Serait-ce l'hôpital qui se moquait de la charité ? Car s'était bien parce que lui-même avait bu quelques gorgées d'alcool que le brun se pensait capable de soulever des montagnes. "On va pas faire des chamailleries de collégiens, y'en a eu assez avant grâce à des petits amis la bas. Donc faisons simple et efficace gamin car plus je passe de temps devant ta sale gueule, plus j'en perds avec mon Adams. T'as un problème ? On va le régler dehors comme des adultes".

Les choses étaient dites. Les règles étaient fixées. Gabin fit une signe de tête au lionceau lui indiquant la sortie, avant de faire lui-même demi-tour et de retourner vers Adams. Nouveau clin d'oeil à son intention et sourire charmeur: "On reprend la où nous en étions ? On peut y aller maintenant." puis jetant un dernier regard vers le lionceau aux surplus de testostérone: "On aura peut-être un petit contre temps si le gamin la bas se trouve une paire de couilles et ose nous rejoindre". Le franco-slovène tandis son bras à Adams, espérant que ce dernier le suive pour qu'ils aillent enfin passer aux choses sérieuses.