Salle d'entraînement

- C'est un peu vague comme question. Soit plus précise, car je suis quelqu'un de compliqué et difficile à cerner. Comme toi, je me trompe ?

Yun avait voulu inverser les rôles et Axelle nota immédiatement la stratégie. De plus, il tenta de la complimenter à travers sa propre description. Tentait-il de trouver des points communs ? Fin sourire sur les lèvres, la sorcière observa le jeune homme, alors qu'il enchaîna, comme si de rien n'était.

- Au faite, quand seras-tu disponible, au moins deux jours d'affilés ?

La jeune préfète entrouvrit légèrement la bouche, en pleine réflexion. C'est vrai que ça allait être difficile. Tout d'abord, la période d'examen arrivait à grand pas. La Serpent devrait redoubler de discipline si elle voulait décrocher un Optimal à ses A.S.P.I.C.S. De plus, elle avait son job à la Tête de Sanglier. Par contre, elle savait que Gloire serait compréhensive et offrir un ou deux congés à sa serveuse.

- Le week-end prochain, ça devrait aller, affirma la jeune femme dans un hochement de tête, tout en recasant mentalement son horaire.

Un petit silence s'installa, pendant lequel la sorcière songea à un sujet de conversation. Qu'aimerait-elle apprendre sur Yun ?

- Bon, je vais être plus précise, fit-elle finalement en ignorant le retour de question. J'aimerais que tu me parle de toi en tant que combattant. Tu es plus vieux que moi, j'imagine que tu as déjà combattu... Tu as bien dû développer une tactique, non ? Tu chasses des créatures. Je gage que tu es quelqu'un de très discret et fourbe, qui attaque de loin... Le contrait de Chris, qui était maniaque des sortilèges de feu.

La sorcière avait d'abord voulu lui demander où il habitait et s'il avait une amie de coeur. Après tout, à 24 ans, il était fort probable que Yun soit mieux installé qu'elle. C'est pourquoi elle avait choisi un sujet un peu plus près de leur projet commun. Contre les mannequins, Axelle avait utilisé la tactique de son frère. Pour l'istant, elle maniait bien le feu, mais elle avait surtout envie d'intégrer cet élément à des sorts de métamorphose.

Axelle lui dit qu’elle avait une disponibilité le week-end prochain. Il allait réfléchir à la question. Il devait d’abord voir s’il n’avait pas déjà quelque chose de prévu. Puis, après un petit silence qui paru plus long qu’il ne l’était, elle se mit à lui dire.

Bon, je vais être plus précise, fit-elle finalement en ignorant le retour de question. J'aimerais que tu me parle de toi en tant que combattant. Tu es plus vieux que moi, j'imagine que tu as déjà combattu... Tu as bien dû développer une tactique, non ? Tu chasses des créatures. Je gage que tu es quelqu'un de très discret et fourbe, qui attaque de loin... Le contrait de Chris, qui était maniaque des sortilèges de feu.

La verte et argent avait à la raison et tord. Il est vrai que Chris était un maniaque du feu ; ce que Axelle semblait avoir en commun après l’avoir vue effectuer un jolie « Sphaera ignis ». Mais, Yun était loin d’être fourbe et il était du genre corps à corps, d’ailleurs, son corps en à encore gardé des preuves. Il décida de répondre plus ou moins franchement à la serpent. Elle ressemblait tellement à Chirs – sauf sur le point de vue physique où Axelle était plus agréable à regarder – qu’il sentait qu’il pouvait lui faire confiance, mais qu’il faudrait encore du temps pour une complicité totale.

- Alors, oui j’ai déjà combattu toutes sortes de créatures, monstres et duellistes. Mais non je n’ai pas de tactique. Du moins, pas encore, mais ça viendra. Contre un loup-garou, il n’y a pas grand-chose à faire. Mais de jour, il s’agit d’un sorcier comme toi et moi, donc quelle tactique veux-tu adopter ? Il descendit du bureau et se dirigea en direction de la verte et argent. On l’attaquera par surprise, un sortilège bien placé et le tour est joué. Il arriva en face d’elle, ne laissant qu’un fin espace entre leurs visages. Et contrairement à ce que tu penses, je suis du genre corps à corps si tu vois ce que je veux dire. Accompagné d’un sourire diabolique et le regard fou.

Il ne cherchait pas à l’impressionner, mais parler de tuer et être aussi proche d’un corps aussi tentant, lui faisait un peu perdre la tête. Il secoua sa tête, comme les chiens pour sébrouer et continua.

- Autre chose ?

Trouvant la chaise inconfortable et, surtout, se sentant en position de "soumission", car Yun était assis sur un bureau, Axelle se déplaça. À son tour, elle posa donc ses fesses sur une table, se retrouvant ainsi à la même hauteur que le Gryffon.

- Alors, oui j’ai déjà combattu toutes sortes de créatures, monstres et duellistes. Mais non je n’ai pas de tactique. Du moins, pas encore, mais ça viendra. Contre un loup-garou, il n’y a pas grand-chose à faire.

Se remémorant ses nombreux cours, la préfète songea qu'il fallait vérifier la position de la lune. Les loups-garous se transformaient que lors des pleins lunes, non ? Aussi bien mettre quelques chances de son côté. Yun vint confirmer ses dires :

- Mais de jour, il s’agit d’un sorcier comme toi et moi, donc quelle tactique veux-tu adopter ?

Le garçon se leva du bureau. il semblait moins se méfier de la Serpent.

- On l’attaquera par surprise, un sortilège bien placé et le tour est joué.

Oui, mais un sorcier allait disparaître du jour au lendemain. On se poserait donc des questions. Pour le moment, Axelle n'avait aucune idée de l'identité de ce loup-garou. Peut-être était-il important ? Et si l'Hypothèse de Yun s'avérait être la bonne ? Que l'homme fasse partie du clan des Mangemorts ? Cela viendrait appuyer les nombreuses rumeurs qui courraient sur Chris et son affiliation. Entre temps, Yun s'était dangereusement rapproché d'Axelle, mais cette dernière ne recula pas pour autant. Leurs visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres de distance.

- Et contrairement à ce que tu penses, je suis du genre corps à corps si tu vois ce que je veux dire.

Devait-elle y comprendre un certain sous-entendu ? Axelle fixa les pupilles rouges de l'homme. Finalement, il secoua la tête, comme pour remettre ses idées en place :

- Autre chose ?

- Non, ça va, nargua Axelle.

Un ton légèrement narquois, sourire en coin. Le fin corps de la demoiselle se dégagea du bureau et de Yun. Elle fit quelques pas vers la sortie.

- Sur ce, je vous souhaite une bonne nuit, monsieur Ethen. Envoyez-moi un hibou concernant notre expédition.

[FIN DU RP]

RP avec Rilla Blythe.

La Salle sur Demande. Lieu regorgeant de mystères et de surprises. Ahlys n'y était jamais allée, aussi avait-elle peur de ne pas pouvoir y pénétrer. Lorsque le célèbre Harry Potter était élève à Poudlard, il y avait plus d'un siècle de cela, ce singulier endroit était rarement visité pour la simple et bonne raison que peu en connaissaient l'existence. Avec le temps, cette pièce située au septième étage finit par accueillir de plus en plus d'élèves désireux d'accomplir toutes sortes de choses, tant en matière de magie que pour se détendre. La Serdaigle ne comprenait d'ailleurs pas pourquoi l'on venait là pour s'amuser alors que le Parc, vaste et beau, semblait être l'endroit idéal pour de telles activités. Car si la Préfète n'y avait jamais mis les pieds, elle n'en avait jusqu'alors jamais ressenti le besoin absolu, mais à présent qu'elle souhaitait s'entraîner au calme, à l'abri de l'énorme averse qui s'abattait dehors, y faire un tour n'était pas de refus.

Rilla, sa meilleure amie, et elle-même, avaient longuement parlé des patronus, il y avait de cela déjà trois ans. Mais à plusieurs reprises le sujet était revenu sur le tapis, bien que ni l'une ni l'autre ne s'estimât prête à en lancer un, même informe. Ayant par la suite pris conscience que si ce sortilège difficile ne s'était pour l'instant pas imposé à elles, elles comprirent que c'était à elles de venir à lui. Dès lors, elles convinrent d'un rendez-vous pour s'entraîner.

En ce dimanche après-midi, Ahlys parcourait le couloir du septième étage, angoissée à la fois par la peur de ne jamais trouver la Salle sur Demande mais aussi de ne pas réussir à faire apparaître la moindre lumière argentée. Mais il fallait y croire, et si elle avait toujours su qu'elle y arriverait un jour, il n'y avait pas de raison de changer de point de vue et de filer comme une lâche dans la Bibliothèque pour chercher un réconfort que les livres, purement théoriques, ne pourraient pas lui apporter.

Mais avant même de chercher à pénétrer dans la pièce, Ahlys s'adossa à un mur, attendant patiemment la venue de Rilla qui n'allait pas tarder à arriver ; armée, la cinquième année l'espérait, de souvenirs heureux et d'un espoir tout aussi inégalable.

HRP: Désolé pour le temps de réponse. Smile

Rilla était allongée sur le ventre dans son lit. Profitant de ce que le dortoir soit désert pour lire tranquillement une histoire d'amour romantique comme elle les aimait. Mais alors que le beau et valeureux Pietro déclarait sa flamme à l'émouvante Démétria, elle repoussa le livre en soupirant avant de s’abîmer quelques instants dans ses pensées.

Après un voyage rapide dans son jardin secret, elle reprit sa lecture jusqu'à ce que soudain elle se redresse affolée.
- Par Merlin j'ai failli oublier mon Ahlys!
Regardant l'heure à sa montre, elle réalisa qu'elle avait tout juste le temps d'arriver à l'heure à son rendez vous avec sa meilleure amie, à condition de ne pas traîner.

Sautant au bas de son lit, elle marqua sa page et cacha son roman sous son oreiller. Puis elle jeta un coup d'oeil dans la glace. Une moue ne fut pas longue à apparaître sur son visage. Elle ne se trouvait pas à son goût.

Retirant en hâte son chemisier en lin qu'elle trouvait trop froissé pour être présentable, elle en enfila un autre en quatrième vitesse. Elle nota avec satisfaction, que son nouveau chemisier, d'un bleu saphir prononcé, s'accordait parfaitement avec le jean noir qu'elle portait. Elle ne réalisa pas pour autant qu'il m'était en valeur sa silhouette, car en parfaite jeune fille de 16ans, elle ne s'aimait pas vraiment.

Elle se saisit ensuite de sa brosse à cheveux et se brossa rapidement et énergiquement les cheveux avant de les attacher avec avec un chouchou. Puis elle mit et lassa ses baskets et s'autorisa un peu d'eau de toilette derrière les oreilles.
Enfilant sa cape à la hâte, elle y glissa sa baguette et sortit précipitamment du dortoir. L'instant d'après elle courrait presque dans les couloirs tant elle se hatait.

C'est essoufflée qu'elle se présenta devant sa meilleure amie. Dès qu'elle vit la jeune préfète qui l'attendait adossée près de la porte de la salle sur demande, elle sourit. Et bien qu'elle peinait à reprendre son souffle, une lueur joyeuse animait son regard.

Une main sur la gorge, elle prit le temps de reprendre son souffle avant de saluer son amie.
- Coucou mon Ahlys! J'espère ne pas t'avoir trop fait attendre.
Un sourire éclaira son visage tandis qu'elle poursuivait non sans humour:
- Alors prête à prendre des risques?

HRPG : Surpriiise ! Quand tu rentreras, un petit RP t'attendra ! =D

Après quelques minutes d'attente pendant lesquelles Ahlys se demandait quelle forme, s'il en avait une, prendrait son patronus, si elle parvenait à en matérialiser un. Elle fut interrompue dans ses pensées argentées par des bruits de pas ainsi qu'une respiration haletante. Rilla apparut au bout du couloir, s'excusant pour le retard. Ahlys fit mine de soupirer d'agacement, mais comme à son habitude en présence de sa meilleure amie, elle ne parvint pas longtemps à garder une moue boudeuse et finit par lui adresser un large sourire et l'enlacer comme si elle ne l'avait pas vue depuis une éternité.
- Alors, prête à prendre des risques ? demanda l'aînée avec un sourire en coin.
- Evidemment, en fait je suis une espionne Gryffondor venue épier les Serdaigle, plaisanta Ahlys en faisant allusion au tempérament courageux des rouge et or.

Faire apparaître un patronus demandait au sorcier d'avoir en tête un souvenir particulièrement heureux. La Préfète estima que plus elle serait de bonne humeur, plus elle avait de chance de voir un filament argenté apparaître au bout de sa baguette en bois d'épicéa. Elle tendit la main afin que son amie la saisît et souffla un bon coup avant de fermer les yeux pour expliquer à la Salle sur Demande ce dont Rilla et elle-même avaient besoin. Il nous faut une salle d'entraînement, il faut que nous fassions apparaître un patronus, pensa-t-elle en serrant fermement la main de sa meilleure amie.

Quand elle ouvrit les yeux, elle vit apparaître une porte en bois clair de laquelle dépassaient quelques fleurs bleues. La Serdaigle en fut étonnée, curieuse de découvrir l'aspect de la pièce magique. Tirant délicatement Rilla par le bras, elle pénétra dans la salle, dont la porte se referma avec douceur. Les yeux d'Ahlys s'écarquillèrent.

La pièce baignait dans une douce et chaleureuse lumière ; le sol était recouvert d'un tendre gazon parsemé de fleurs tandis que de nombreux petits oiseaux dansaient dans les airs en chantant joyeusement. Au centre de la pièce se tenaient deux grands fauteuils moelleux et confortables. Emerveillée, Ahlys s'y jeta et rit aux éclats tout en invitant Rilla à la rejoindre. La magie avait encore accompli des merveilles, offrant aux deux adolescentes un environnement débordant de vie et de lumière.

La cadette finit néanmoins par se demander par où elles devaient commencer.
- Quelle est la formule, déjà ? fit-elle en attrapant sa fine baguette. Ah oui, ça me revient !
Sans grande conviction, elle pointa sa baguette en face d'elle et prononça avec clarté :
- Spero Patronum !
Elle attendit quelques secondes, mais rien ne se produisit, ce qui ne l'étonna pas.
- Je m'en doutais. Avant qu'on passe à la pratique, je pense qu'on devrait récapituler tout ce qu'on sait en théorie.

Elle attendit la réponse de Rilla et se mit à rassembler ses connaissances sur le sujet. Toutes les longues heures qu'elle avait passées à la Bibliothèque, penchée sur de gros ouvrages sirotant un jus de menthe pour se maintenir éveillée, allaient enfin lui être utiles. Elle savait que le bonheur était la clé pour réussir ce sortilège ; elle devait se rappeler un souvenir particulièrement heureux, mais lequel choisir ? Mais avant même d'y songer, elle s'obligea à faire le vide dans toutes ses pensées afin de pouvoir pleinement se concentrer.

[PV avec Gabriella Carter]

Il faisait trop froid dehors. D’habitude, ça ne me dérangeait pas. Mais là oui. Parce que je ne voulais pas congeler sur place. Même si faire du sport réchauffait, je ne voulais pas engourdir tous mes membres. J’avais décidé de rester à l’intérieur. Pour faire mon sport. Mon entraînement. J’en avais de plus en plus besoin. Parce que ces élèves me tapaient sur le système. Et puis j’avais besoin d’être fort. Même si ça ne se voyait pas sur moi. Fallait que je puisse retenir quelqu’un contre son gré par exemple. Pour moi. Pour mes expériences personnelles…

Alors j’avais entendu parler d’une salle. Magique. Oui bah tout était magique ici. Et je n’aimais pas la magie. Mais en ce moment j’étais un peu obligé de l’utiliser. Parce que ça pouvait se révéler parfois utile. Une salle qui prenait la forme qu’on voulait. J’avais dû me renseigner. Lire un livre. Le truc que je supporte pas quoi. C’est plein de mots ces machins là. Il y en a un sur deux que je comprends pas. Puis les phrases font trois kilomètres. Moi après dix mots je me rappelle pas du début. Donc pour vous dire que ça avait été compliqué. En plus, les livres puaient la magie. Mais bon…

Finalement j’ai trouvé où c’était. Quand je suis allé devant la porte, j’ai dit clairement que je voulais m’entraîner. J’ai pas précisé à quoi. Ca paraissait évident. Pourtant, en poussant la porte, j’arrivais dans une pièce bizarre. Il n’y avait rien. Juste des symboles blancs et noirs partout. Un rond. C’est coupé par un S au milieu. Un côté blanc, un côté noir. Et un rond de la couleur opposée de chaque côté. Pis à l’intérieur de la salle il y avait déjà une fille. Je levai un sourcil et fronçai l’autre. Qu’est-ce qu’elle foutait là elle ? je devais pas m’entraîner à me battre contre elle hein ? Pis c’était quoi cette salle ? Un entraînement à quoi ?

Peut-être bien un entraînement de l’esprit… Si c’était ça qu’on voulait me faire autant me mettre dans une bibliothèque. Même si je lirais pas les bouquins. Moi je voulais une salle de sport avec des machines. Ou des obstacles je m’en foutais. En plus j’étais en short, T-shirt et avec une serviette sur l’épaule. Elle devait se demander ce que je foutais là. Moi aussi je me posais la même question sur elle. Mais je voulais pas savoir.

« Bon d’gage d’ici sal’mioch’. C’moi là maintenant. »

Depuis combien de temps hantait-elle cette salle comme un fantôme à l’esprit lointain ? De nombreuses heures sans nul doute, elle n’avait pas vu le temps passer. Un peu plus tôt, elle était venue ici à la recherche d’un endroit calme où se poser sans craindre d’être dérangée par Peeves ou n’importe quel élève. Elle avait tellement besoin de se poser, réfléchir, ne penser à plus rien d’autre, se vider l’esprit et se recentrer sur les choses les plus importantes : le présent et le futur. Or, il s’agissait d’une tâche ainsi ardue que celle qui consiste à gravir une montagne haute de plusieurs kilomètres. Il fallait du temps et la Serdaigle n’avait pas tout ce temps devant elle.

Elle ne faisait que trop se perdre dans la quête d’un passé lointain. L’amnésique ne se souvenait plus de rien avant ses 10 ans. Elle avait grandi ensuite dans un orphelinat, sans véritablement d’indice sur sa vie passée. Sa mère était décédée au combat en brillante auror. Gabriella avait 3 ans. Son père… Elle ignorait tout de lui, jusqu’à son nom. Mais il y avait eu ce souvenir qui était venu la perturber complètement. Elle en était certaine à présent : c’était son père qui l’avait élevée de la mort de sa mère jusqu’à ses dix ans. Mais pourquoi cette disparition soudaine ? Pourquoi cette amnésie ? Ne l’aimait-il pas ?

Forcément, avec ces questions en tête, elle se remettait en question, se torturait affreusement l’esprit pour en revenir au statu quo. Elle aurait aimé voir ne serait-ce que son visage, quelque seconde, un bref instant, un flash au moins. Son image aurait été gravé dans sa mémoire. Mais non, elle n’avait vu, dans son souvenir, que les genoux de son père ! Pour sûr qu’avec ça, elle allait faire un portrait robot du tonnerre ! Gabriella était assise en tailleur au centre de la salle, dos à la porte, les yeux clos. Elle portait un short en jean déchiré et un petit haut clair. Ses longs cheveux bruns étaient noués dans son dos sans pour autant avoir l’air domptés. Son sac de cour était posé au sol, juste à côté d’elle. La Serdaigle se tenait droite malgré les larmes qui inondaient son visage. Elle respirait doucement, même elle mourrait d’envie de se mettre à hurler à plein poumon. Gabriella était une antithèse à elle toute seule, un oxymore en puissance. Elle était une tempête en elle, le calme plat en apparence. Son cœur hurlait sa douleur, mais de visu, seule ses larmes coulaient silencieusement sur ses joues.

Elle sursauta au son d’une voix masculine dans son dos. Elle ne l’avait pas entendu entrer. Elle avait encore moins envie de se retourner vers lui : il aurait vu ses larmes et elle ne le voulait. Elle était une femme qui intériorisait tout. Mais là, elle craqua complètement, elle n’avait pas trouvé la paix malgré ces heures de méditation. Elle s’effondra en sanglots. Elle se leva rapidement en prenant son sac :

« Je / / Je suis désolée / / Je ne pensais pas / / occuper autant de temps / / cette salle. Al / / Allez-y, je / / suis navrée. » fit-elle entrecoupée de hoquet de sanglots en fonçant vivement vers la porte et la sortie. Elle ne s'était que trop perdue en excuses futiles. Elle n'avait pas la fierté d'un gryffondor ou d'un serpentard pour répliquer sèchement et se battre pour conserver la salle pour elle. Elle irait s'enfermer dans une cabine des toilettes de Mimi Geignarde et elle serait bien là bas.

Allez plus vite que ça. Part de là j’aime bien être tout seul quand je fais du sport. Même si là, il n’y a pas tellement de quoi en faire. Je ne sais pas si je peux modifier la salle de l’intérieur d’ailleurs. Peut-être. Mais si ça change devant mes yeux, je vais paniquer. Parce que ce sera magique. Alors je ne vais peut-être pas le faire. La fille se levait avec peine. Mer** qu’elle se grouille un peu j’en avais marre moi. Je voulais être tout seul ! La seule fois où j’avais été dérangé pendant mon sport c’était eum… Dans la forêt. Une jolie blonde. Bon d’accord, là en fait c’était bien. Mais elle, elle était pas blonde. Ca changeait tout.

« Je / / Je suis désolée / / Je ne pensais pas / / occuper autant de temps / / cette salle. Al / / Allez-y, je / / suis navrée. »

Elle parlait bizarrement la fille. Je savais pas pourquoi. Avec les bruits qu’elle faisait j’avais l’impression qu’elle avait le hoquet. C’est peut-être pour ça qu’elle avait du mal à se lever. Parce qu’avec le hoquet des fois ça fait mal. Comme je la comprends. Je n’aime pas l’avoir moi. C’est gênant pour parler. Pour marcher des fois aussi. Pour respirer ça peut tout bloquer. Elle est en train de s’en aller mais j’ai envie de l’aider. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs. Parce que j’aide pas les gens d’habitude. Mais là c’est un cas de force majeure : le hoquet n’attend pas. J’ouvre donc de grands yeux. Je retrousse mes lèvres pour découvrir mes dents. Ca me fait une tête de fou ou de clown monté sur ressort. Bref, ça fait peur. Je m’approche d’elle le plus discrètement possible, c'est-à-dire en tapant des pieds sur le sol et en manquant de tomber trois fois et m’écrie en brandissant les mains vers elle :

« BOUUUUUUUUUUUH !!!!! »

Je garde ma tête d’ahuri un moment, histoire qu’elle me voit bien comme ça et qu’elle ait bien peur. Bah quoi ? On ne fait pas disparaître le hoquet en faisant peur ? Je reprends ma tête normale puis dit surexcité :

« Ca a marché ? C’est passé ? »

La bleue et bronze cligna des yeux incrédule. Mais que faisait-il ? Il l’avait stoppée net dans ses sanglots. Ca pour avoir marché, ça avait marché, mais pas vraiment pour un hoquet pour tout avouer. Gabriella regarda le concierge avec ses grands yeux ouverts comme une chouette. Elle avait vraiment l’air de ce genre de rapace. Ses yeux étaient humides, ses joues pleines de larmes lorsqu’elle avait tourné son visage vers lui. Il y eut certainement quelques secondes de latence avant que tous ses neurones se connectent et qu’elle comprenne… Qu’il n’avait rien compris.

Un petit sourire se dessina sur le coin de ses lèvres, il était drôle tout de même. Elle n’aurait jamais pensé à faire peur à quelqu’un qui pleure pour que ses sanglots cessent. Et bien situation expérimentale de fait : ça marchait ! Elle se mit même à rire doucement de la situation. C’était quand même un comble. Son radieux sourire contrastait anormalement avec son visage baigné de larmes et des yeux rougis par les pleurs. « Je crois que oui. » fit-elle en mettant nerveusement ses mains dans les poches arrière de son short en jean. Elle en sortit une pour essuyer rapidement ses larmes et la remit.

Elle observa alors son interlocuteur avec un peu plus d’attention. Il est certain qu’avec un brouillard lacrymal, elle n’avait pu remarquer quoi que ce soit. Elle reconnut le concierge et son regard s’abaissa sur les vêtements de l’homme. Elle arqua un sourcil et fronça l’autre : « Ohw, vous voulez faire du sport ? C’est pas ici que vous ferez quelque chose d’intéressant. Fermez les yeux. » Elle avait encore le cœur lourd de ses souvenirs, mais discuter avec lui la détendait. Elle se concentra, ferma elle-même ses paupières et pensa à une salle de sport pour que le concierge puisse disposer de ce dont il avait besoin.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, la pièce était un peu plus sombre, plongée dans la pénombre. Son cœur se serra. Il fallait croire que son inconscient prenait le dessus. Ce n’était pas une salle de sport comme elle l’avait consciemment demandée, mais une pièce bien précise de son passé oublié. L’amnésique était frappée par la ressemblance. Il y avait une cheminée, seul point de lumière de la pièce, où le feu crépitait. Et un fauteuil gris, le fauteuil gris de son père. Ses lèvres s’entrouvrirent de surprise et de confusion alors qu’elle avançait avec la cheminée. Il caressa le tissu type velours de l’accoudoir, son esprit au loin. Et puis elle repensa au concierge. Elle tâcha d’articuler : « Je… Je suis désolée, je n’étais pas exactement ça que je voulais faire… Fermez donc les yeux et pensez à la salle que vous désirez, elle viendra. Pour ma part, je pense ne pas pouvoir faire mieux… Ca échappe à mon contrôle… »

Ca avait l’air d’être passé. Elle l’avait dit elle-même. Tout doucement. Elle me regardait avec des grands yeux. Moi je reprenais ma tête normale. C’est bon j’avais fait peur. En même temps j’étais fait pour ça un peu non ? Le concierge ça fait toujours peur. Surtout quand ça pue. Et moi je sens pas très bon. Parce que ça fait longtemps que je ne me suis pas lavé. Enfin longtemps non… Mais comme je fais du sport, bah on le sent. Elle me regarda. Oui quoi ? T’as jamais vu un short de ta vie ?

« Ohw, vous voulez faire du sport ? C’est pas ici que vous ferez quelque chose d’intéressant. Fermez les yeux. »

Bah pourquoi ? Bon ok. Je fermai les yeux. De toute façon à part partir je savais pas trop ce qu’elle aurait voulu faire. Et puis je ne connais pas vraiment cette salle. Elle est bizarre. Déjà qu’elle m’a pas donné ce que je voulais la première fois… C’était pas pour le faire avec elle. D’ailleurs, quand elle s’exclama de nouveau, ça ne devait pas être ce qu’elle attendait.

« Je… Je suis désolée, je n’étais pas exactement ça que je voulais faire… Fermez donc les yeux et pensez à la salle que vous désirez, elle viendra. Pour ma part, je pense ne pas pouvoir faire mieux… Ca échappe à mon contrôle… »

Bordel mais qu’elle arrête de s’excuser tous les trois mots. Encore une qui est trop gentille. C’est déprimant. Moi je regardais autour de moi. C’est sûr que c’était pas une salle de sport. J’avais plutôt l’impression d’être dans une baraque. Un truc du genre cossu quoi. Enfin mieux que ce que je connaissais. Un peu comme mes parents peut-être. Fin nan, nous on n’avait pas de cheminée. Z’aimaient pas ça mes darons. Ils trouvaient que ça pouvait tout faire cramer. Ils avaient raison. Le feu ça brûle. Et l’eau ça mouille. Tous les oiseaux volent dans le ciel.

J’avais pas envie de fermer les yeux encore une fois. Il fait tout noir quand on ferme les yeux. Et après on ne sait plus où on est. D’ailleurs là, j’avais fermé les yeux et le décor avait changé. Encore un truc magique ça. Ca sentait pas bon. Alors, je fis non de la tête et dis :

« Bah… J’pensais pas fair’du sport là-d’ssus mais j’peux tenter. »

Je m’approchai du fauteuil et m’assis sur le haut du dossier. Puis, je me laissais coulisser de sorte à ce que la pliure de mes genoux soit sur le haut de ce dossier. J’avais le dos tout collé à l’endroit où on devait s’asseoir. Et je remontai le buste. Et de un. Et de deux. Et de trois abdominaux. Ce n’était pas très commode comme manière de faire. Même que la petite elle devait rigoler. Ouais tiens. Encore une qui se foutait de ma gueule je parie. Après une épuisante série de… Cinq abdominaux qui ne serviraient à rien parce qu’ils étaient mal faits, je forçais un peu pour, tout en gardant mes genoux à cet endroit, me relever un peu. Je pouvais poser mes bras sur mes tibias pour me stabiliser.

« J’sais pas bien comment ça marche ici. Pis… C’est magique c’truc. J’aime pas la magie. Toi aussi t’es magique. Tu m’touches pas. Et t’moque pas p’tain ! »

La brune fronça légèrement les sourcils lorsqu’il fit non de la tête. Comment comptait-il faire du sport dans une telle pièce. Il fallait croire que le concierge avait plus d’un tour dans son sac puisqu’il trouva le moyen de faire des contractions abdominales en se positionnant à l’envers sur le fauteuil. Elle arqua un sourcil avant de se mettre timidement à rire. Elle n’aimait pas se moquer des gens. Mais ce concierge était juste un pur clown depuis qu’il était entré ici. Il agissait comme un acteur comique, un peu trop candide. Il avait l’air fin sur ce fauteuil. Alors forcément c’était hilarant.

« Vous n’aimez pas la magie ? Mais vous vivez à Poudlard, comment pouvez-vous ne pas aimer la magie ? » demanda-t-elle en se mordant la lèvre avant de se mettre à genoux près de lui et poser ses mains sur les yeux du concierge, même s’il ne voulait pas qu’elle le touche. Ainsi, elle pouvait l’obliger à fermer les yeux. Ses doigts étaient fins, fragiles et froids. Il ne sentait pas spécialement bon le concierge. Gabriella avait la vocation de devenir médicomage, d’aider et sauver les autres. C’était plus fort qu’elle, elle n’était que trop gentille. Alors, elle se fichait bien de son odeur et comptait bien lui venir en aide. Au fond, c’était bien de sa faute s’il se retrouvait dans une salle inadéquate et c’était lui qui avait fait cesser ses larmes.

« Ok, pensez bien à une salle de sport, visualisez la bien dans votre esprit telle que vous la désirez, avec les objets, les couleurs que vous souhaitez. C’est comme ça que marche cette pièce. Elle est ce que l’on désire, pourvu qu’on l’ait vraiment voulu au fond de soi. » souffla-t-elle en fermant également les yeux pour ne penser à rien et laisser la pièce prendre forme en ce que le concierge voudrait… S’il le voulait évidement, ça ne marchait pas dans le cas contraire.

Elle osa finalement demander timidement : « Pourquoi vous n’aimez pas la magie ? Ce n’est pas… Quelque chose de méchant. Il faut simplement la prendre du bon côté et faire abstraction du reste. C’est comme tout. » Comme tout, comme son amnésie. Si elle avait été confondue dans le chagrin à ses débuts après la perte de sa mémoire, elle n’avait pas dépensé le reste de ses jours à broyer du noir en s’intimant que la vie était affreuse. Elle avait du se battre, surmonter ses craintes et ses peurs. Aujourd’hui, quand bien même les chimères de son passé venaient la hanter, la frayeur et la peine ne devrait être que passagère. Elle se l’était promis. « C’est que… Vous êtes moldu ? » Il n’y avait bien que les moldus pour être effrayé par la magie. Dans ce ca, que faisait un moldu à Poudlard ? Gabriella n’avait rien contre eux, puisqu’elle vivait dans un orphelinat catholique moldu pendant les vacances d’été. Sœur Marie et ses camarades moldues étaient parfaitement adorables.

« Vous n’aimez pas la magie ? Mais vous vivez à Poudlard, comment pouvez-vous ne pas aimer la magie ? »

Est-ce qu’elle était con naturellement ou elle le faisait exprès ? Non parce que MERCI ! Je savais que je vivais à Poudlard pas besoin de me le rappeler. D’ailleurs je devais faire pas mal d’efforts sur moi pour pouvoir rester. Tout ça parce que j’ai besoin de bouffer. Au moins depuis que je suis à Poudlard, je n’ai plus faim. Et je suis bien. Moins maigre. Fin je crois. J’en avais marre d’avoir faim avant. Poudlard c’était bien pour ça.

Pis l’autre godiche elle venait me placer les mains sur les yeux. J’avais envie de la faire dégager. Je bougeais un peu la tête au début. Mais tel que j’étais placé, je pouvais pas faire grand-chose. P*tain elle me faisait quoi là ? J’aime pas trop le noir ! Surtout quand c’est pas moi qui contrôle !

« Ok, pensez bien à une salle de sport, visualisez la bien dans votre esprit telle que vous la désirez, avec les objets, les couleurs que vous souhaitez. C’est comme ça que marche cette pièce. Elle est ce que l’on désire, pourvu qu’on l’ait vraiment voulu au fond de soi. »

Mais je… Hein ? Une salle ? Bon ça pouvait pas faire de mal. Je visualisais une salle. Un truc tout blanc du sol au plafond. Genre chambre d’hôpital. Ah non maintenant il y avait des lits ! Bon on enlève ça… retour à la salle blanche. Et puis il y a des petites haltères… Ouais c’est ça. De couleur violette, des machins pour gamins. Mer** mais pourquoi il y a des trucs pour les gamins ? C’est pas ça que je veux moi !

« Pourquoi vous n’aimez pas la magie ? Ce n’est pas… Quelque chose de méchant. Il faut simplement la prendre du bon côté et faire abstraction du reste. C’est comme tout. »

De quoi ? Mais qu’est-ce qu’elle venait me parler ? Maintenant je pensais au livre de contes que j’avais quand j’étais petit. Et j’en avais marre d’être dans le noir. Alors je retirais ses mains et j’ouvrais les yeux. J’étais dans une salle blanche. Avec juste un livre de contes. D’ailleurs, je venais de me rendre compte que je n’étais plus sur un fauteuil. Et *BOUM*. Meeerdeeee. Ca fait mal ce truc. La salle est dure. Je me lève rapidement. Je veux pas qu’elle me touche plus longtemps. C’est une sorcière. Elle a encore dû verser sa magie en moi et tout. Et moi je veux m’en débarrasser.

« V’là pourquoi j’aime pas. »

C’est tout. Tout ce que j’avais à dire. Mon livre de contes… Mon refuge quand j’étais petit. Mais c’était réel. Parce que toutes les créatures existaient. Et je vivais dans un monde imaginaire. Je n’avais pas l’impression que ce soit réel. Seuls les moldus vivaient la vraie vie.

« C’est que… Vous êtes moldu ? »

« Non. J’aimerai l’dev’nir. Tain pourquoi j’te parle toi ? Pourquoi tu m’fais parler !? Tu m’veux quoi ! T’veux t’fout’ d’ma gueule c’est ça ! Ouais j’le sais que c’est ça ! »

Je parle avec véhémence. Je bouge beaucoup les bras. Et puis je vais vers le livre de contes. Je m’agenouille près de lui, le prends dans mes bras et le serre contre moi. Je me balance d’avant en arrière comme un autiste. C’est tout ce qui compte pour moi ce livre. C’est important les contes. C’était mon refuge avant… Et j’ai tout perdu à Poudlard.

Je le serrais fort contre moi… Ce livre m’avait tout apporté et avait tout détruit en moi. Je fusillais du regard la fille qui était là. Avec moi. C’était à cause d’elle tout ça. Une sorcière. Une traînée ouais. Une de ces filles hypocrites. Comme tout le monde que je me disais. Je me relavais, le livre dans les mains. Et je me dirigeais vers la sortie. Mais je pouvais pas le garder. Tout ce qu’il disait, c’était vrai. Enfin plus ou moins. Je ne savais plus quoi en penser. J’avais besoin de faire le point. J’avais besoin de m’en aller. Et c’est ce que je fis. Sans même un au revoir. Mais qu’elle s’estime heureuse. J’aurais pu faire pire. Avec elle j’aurais pu faire bien plus. Car nous étions deux dans une pièce. Seuls mais à deux. Et que pour pallier à la solitude, il arrive que l’on se comble mutuellement. Mais avant de faire une bêtise, j’avais besoin de faire le point. Dans mon placard.

[RP terminé]

[HRP : Pour les défiiiiis ! On a enfin le code !]

[RP Unique]

Ca f'sait longtemps que j'avais pas été en cours ! Trop longtemps. J'avais sécher à cause de mes soirées répétées et du coup, j'avais quand même besoin de m'entraîner. Du coup, j'avais demander à Adriel s'il voulait bien m'aider en faisant des combats avec moi. Il avait dis oui, évidemment. C'était un ange, même si je ne le reconnaitrais jamais publiquement. Mais un ange à qui j'avais bien envie de foutre une raclée ! J'étais quand même plutôt douée pour me battre hein. Donc bah, même sans entraînement, je pouvais le battre p'tet. Mais là n'était pas la question. Il devait juste m'aider à me remettre à jour par rapport aux sorts qu'ils avaient vus en cours récemment.

Du coup, bah on avait b'soin d'une salle. Et la seule que je connaissais et où on risquait pas de se faire griller, c'était la salle sur demande. Du coup j'étais allé jusqu'à l'endroit où elle se trouvait et je f'sait des allés et retours devant la salle en pensant très fort à la salle que je voulais voir apparaitre. J'y pensais fort mais ça marchait pas. Du coup, j'me goinfrait de patacitrouilles. Ouais j'en avais ramené un paquet avec moi. Mais le mec du bar de la dernière fois me hantais l'esprit. Comment il s'appelait déjà ? Victor j'crois. Mais il m'avait résister ce c*n. Un des seuls qui résistait à mon charme !

Puis, d'un coup, la porte de la salle apparut. Enfin ! C'était pas trop tôt ! Je foncais vers la porte pour l'ouvrir avant qu'elle ne disparaisse à nouveau et tirait Adriel avec moi ! Ouais, fallait bien qu'il vienne hein, sinon ça servait à rien que j'rentre.

Une fois dedans, on s'installait tous les deux face à face et on commença le combat.

Spoiler:

[PV avec Merit Sullivan]

Ce dimanche là, durant l'après midi, Solange se dirigeait vers la salle sur demande. L'une de ses élèves lui avait demandé de lui donner un cours particulier, vu qu'elle en avait raté un certain nombre pour des raisons qui lui étaient propres. Aussi la blonde avait-elle accepté. Et venait d'arriver dans cette salle qui lui avait pas mal servi durant sa scolarité. La Salle sur Demande pouvait se transformer en une immense bibliothèque et pouvait donc donner des livres qui n'étaient pas nécessairement dans la bibliothèque de Poudlard...

La blonde passa trois fois devant l'emplacement de la salle tout en pensant à ce qu'elle souhaitait trouver lorsqu'elle ouvrirait la porte. Lorsqu'enfin celle-ci apparut et qu'elle put entrer dans la pièce, la sorcière se retrouva dans sa salle de classe. Sauf qu'il n'y avait qu'un bureau et qu'une table mais que les étagères étaient bien plus fournies en objets divers et variés sur lesquels Merit pourrait s'entraîner.

Satisfaite, Solange prit place non pas derrière le bureau, mais dessus. La jeune femme avait décidé que ce serait un cours décontracté et cela commençait par avoir une attitude qu'elle n'avait pas nécessairement en cours. Et vêtue d'un jean bleu blanc et d'un pull bleu ciel, elle ne ressemblait pas vraiment à celle qu'elle était lorsqu'elle était officiellement en cours avec ses élèves...

Je courrais encore dans les couloirs. C'était forcé que je sois encore en retard pour un cours. Et pourtant on était en début d'après midi... un dimanche en plus. Je me demandais vraiment comment je faisais pour être en retard tout le temps. M'enfin aujourd'hui c'était normal... il m'était arrivé pleins de catastrophe. Notamment une grosse ce matin là : j'avais accidentellement fait tomber le bocal d'insectes d'une fille de mon dortoir et ça avait été la panique total. Mes camarades n'arrêtaient pas de crier parce qu'elles pensaient que les petites bêtes s'étaient logées dans leur cheveux. Mais ce n'était qu'une impression parce que j'avais tout de suite remarquer que les résidents du bocal cassé s'étaient réfugiés en groupe sous une commode. C'était vachement intelligent pour des insectes dit donc. Par contre, j'avais pas été capable de retrouver le nom de ces bestioles. Mais peut importe.
Deuxième catastrophe de la journée qui était elle arrivé il y a une demie heure : Un élève de Poudlard s'entrainait à lancer des sorts avec sa nouvelle baguette, qui n'avait évidement pas vraiment fonctionner. Et au lieu de lancer un petit aguamenti qui était censé faire tomber quelques gouttes d'eau, il avait fait tomber des trombes d'eau, exactement à l'endroit où je me trouvais. J'étais bonne pour changer mes vêtements et me sécher les cheveux...

Donc maintenant, j'en étais arrivée à ce point là... je trébuchais sur les marches, je percutais les gens qui me râlaient dessus par la suite. Mais enfin, l'endroit où je me dirigeais n'était plus très loin et j'allais enfin pouvoir me mettre à l'aise. En tournant pour rentrer dans la salle sur demande, je tombais nez-à-nez avec un joli mur. Bah oui bien sur j'avais oublié que je devais souhaiter que quelque chose apparaisse pour que je puisse y accéder. Plus facile à dire qu'à faire. J'avais tout le temps fait ça avec quelqu'un d'autre... jamais seule.
Et pourtant, je réussis à faire apparaitre la porte du premier coup. Quelle exploit !

Je poussai donc doucement la porte, et me retrouvais dans une salle de cours qui n'était pas bien rempli. Au milieu se tenait une grande femme blonde. C'était la professeur de métamorphose. Je m'approchai lentement d'elle et finis par murmurer un petit " bonjour".