19h, V’là qu’il était temps de sortir du boulot. Une journée longue et crevante, juste ce qui faut pour que Ethan soit de mauvaise humeur. Après tout, c’était comme ça tous les jours, à quoi bon protester à chaque fois, rien n’y changerait. Il était payé comme un esclave et faisait des journées comme personne n’en fait. Mais que voulez-vous, la vie coûte chère et s’il ne bosse pas il dort dans un carton dehors. Pas top pour recevoir des gens.

L’air frais de dehors, bien que pollué par toutes les cheminées, ces fumeurs à deux balles et autres lui faisait du bien. Inspiration. Expiration. L’heure de la liberté avait sonnée, enfin pour jusqu’à demain matin 8h avant de retourner bosser quoi. Il rangea alors sa baguette dans la poche intérieure avant de bouger de devant le palier de la boutique. Des baguettes, il en vendait à longueur de journée et en plus il fallait qu’il s’occupe de la sienne ? Non mais et puis quoi encore. La sienne était neuve, achetée il y a peu car l’autre avait souffert du mauvais traitement qu’Ethan lui avait fait subir ses dernières années.

Tout en grommelant de nombreuses injures à l’égard de ces touristes et autre glandeur devant les boutiques qui empêchaient le jeune homme de passer il remonta le chemin de traverse en direction de son chez lui. Seul endroit où il était seul et tranquille. D’ailleurs, il n’avait pas un appartement super grand, mais juste ce qu’il fallait pour somnoler de sa chambre à la cuisine puis au salon sans se perdre. Chose incroyable pour lui car le matin, il a beau connaitre les lieux…

Et puis comme si cela ne suffisait pas, il a fallu qu’une jeune femme, plutôt mignonne à vrai dire, vienne le sortir de ses pensées en le bousculant -Volontairement ou non-. Mais qu’elle andouille celle-là, elle peut pas regarder ou elle marche. J’fais pas non plus la largeur de la rue… pensa Ethan. Sans bouger d’un poil il lança à l’encontre de la jeune femme :

Ethan – « Tu peux pas regarder ou tu mets les pieds ? C’pas croyable ça, on peut pas marcher tranquillement. »

Elle venait effectivement d’accroitre sa mauvaise humeur. Mais ce n’est pas comme si elle était la 10ème personne à le bousculer en l’espace de 15 minutes, non du tout. Chose qui se produit tous les soirs également et qui agace Ethan au plus haut point.

Elle ne voulait pas le bousculer. Et son cul c'était du poulet peut-être ? Non mais c'est pas possible ça... Qu'avait fait Ethan pour mériter telle punition. Bien qu'elle était physiquement attirante et avait une voix particulièrement plaisante, la façon dont elle le dévisageait le dérangeait. Pour qui se prenait elle à le regarder comme ça ? Si quelqu'un pouvait se permettre de relooker les belles jeune femmes c'était lui et pas l'inverse.

M'enfin faut vraiment avouer qu'elle ferait bien un coup d'un soir, parce que plus c'est pas pour Ethan, du moins pas maintenant. Donc fallait voir si cela pouvait se finir au lit ou non. Surtout que visiblement, elle n'avait pas de bague ou quelconque accessoire signifiant un lien avec une personne. Tout en faisant face à la jeune femme il ajouta :

Ethan - " C'pas grave... J'peux vous inviter à marcher un peu ? Et éventuellement discuter."

Discuter, quelle belle excuse pour parvenir à ses fins. Le jeune homme était en manque de compagnie et rien de mieux qu'une belle jeune femme seule pour passer la soirée et plus si affinité. Les voilà qui marchaient donc au milieu de tous ces blaireaux qui dégueulasse les vitrines en y posant leur gros pif dessus. Mis à part les quelques paires de fesses qui se dandinait par-ci par là, rien de bon à voir.

Le silence agaçant pesait sur les deux jeunes gens, et Ethan ne supportait ne pas pouvoir exposé ses qualités. Naturellement il prit les devants et lança :

Ethan - " Quel est ton nom ? "

Sa voix trahissait tout de même un certain agacement, il voulait se reposer, mais son instinct de mâle avait repris le dessus... C'était l'occasion pour lui d'en savoir sur la belle blonde qui se trouvait à côté de lui. Elle allait finir dans son lit c'était pas possible autrement, qui pourrait respecter au charme du jeune homme ? Personne.

Eh bien voilà qu’elle s’appelait Irina, avec un nom de famille surement venu du pays d’la vodka. Et ses parents devaient avoir bien bu pour lui donner c’prénom. M’enfin, elle était séduisante et pour Ethan c’est tout ce qu’il fallait. Mais bon, il fallait rester poli et courtois. Oh et puis non hein, on est jeune on en profite, faut mordre la vie à pleine dents. Il répondit tout de même à Irina :

Ethan – « Moi c’est Ethan, Ethan Lestrange. »

Eh oui son nom faisait pâlir, car une de ses ancêtres n’avait pas été une bonne sœur, loin de là. Lors de la Grande Bataille – Et même avant – elle n’avait pas hésité à tuer tous les traitres à leur sang, les moldus et sang-de-bourbe qu’elle avait pu croiser. Chose qui ne déplaisait en rien à Ethan, car lui-même soutenait cette façon de voir les choses.

Seule sa maison faisait défaut, tandis que quasiment toute sa famille avait fini à Serpentard, lui par sa logique et son intelligence avait fini à Serdaigle. Mais la question n’était pas là. Et la jeune femme ne semblait pas mais alors pas du tout attirée par la perspective que lui offrait Ethan avec son envie de discuter. Elle semblait comme lui, un p’tit coup et puis s’en va. Mais au fond, Ethan n’est pas un salaud. Ou alors si mais il est mignon donc ça compense. Oh et puis on s’en fou de savoir si c’est un enfoiré ou non.

Voilà qu’Irina ajouta une dernière chose. Elle voulait savoir où est-ce qu’il avait l’intention de l’emmener. Aucune idée. Il avait juste prévu de s’éloigner de cette foule d’idiot pour pouvoir échanger plus calmement. Ah ben si en fait. Chez lui, à pré-au-lard, dans son appart puisque visiblement la demoiselle semblait attendre que ça.

Ethan – « Accroche toi à mon bras. »

Il lui fit signe de se rapprocher de manière à ce que le jeune homme puisse transplanner à son aise et donc inviter la jeune et belle – N’exagérons rien – demoiselle qui était à ses côtés. Finalement, la soirée maussade et ennuyeuse qui s’était profilée à l’horizon laissera place à une nuit torride et sensuelle.

La jeune fille semblait si... petite et impuissante, face à la belle jeune femme. La gamine s’essuya avec le revers le la manche, les larmes qui coulaient de ses joues roses et dit à Hélène :

- Je, ... J'ai perdu mon père de vue.

La Serdaigle crut un instant quelle allait tomber en sanglots. Celle ci, pris d'une montée "maternelle", pris la jeune demoiselle en pleurs dans ses bras, comme pour la protéger de cette peine, de son angoisse. Comme pour lui faire oublier tous ses soucis. La jeune femme ne desserra pas son étreinte. Elle prenait plaisir, à vrai dire, dans cette position. Elle se sentait utile. La jeune femme posa sa tête sur le cuire chevelu de la fille et sentit son odeur lui monter dans les narines. Hélène dégage un doux parfum de rose fraîche.

Elle ne savait même pas pourquoi elle avait pris la jeune fille dans les bras mais elle était très contente de son action. Finalement, la belle brune lâcha sa pris et se mit à la hauteur de la jeune fille, en baissant ses genoux. La Serdaigle essuya une larme qui coulait avec un doigt fin et enleva une mèche du visage de la jeune fille. Puis, d'un ton doux elle dit :

- Ne t'inquiètes pas, on va le retrouver... Mais comment t'appelles-tu ?

Elle sourie et attends la réponse de la jeune fille en pleurs.

Il faisait gris dehors et le soleil tentait ça et là quelques percées, mais en vain. Les lourds nuages chargés de pluie se rapprochaient et menaçaient le chemin de traverse.
Héléa quitta Slug & Jiggers, l’apothicaire, avec un sac pleins d'ingrédients pour potions. Il lui en manquait cependant plusieurs qui figuraient sur sa liste, mais ces derniers ne seraient certainement trouvable que dans l’Allée des Embrumes. Elle se dirigea donc sans attendre dans une toute petite boutique de magie noire que peu connaissaient pour voir si elle pourrais trouver ce qu'il lui manquait.

Dans la boutique, son attention se tourna presque instantanément sur un bijou ancien magnifique. Un collier avec un pendentif sertis d'une émeraude. Au moment où ses yeux se posèrent sur l'objet, la jeune femme ne pouvait se l’expliquer, mais il le lui fallait. Elle remarqua qu'un homme convoitait le même bijou, et il ne faisait pas bon convoiter la même chose qu'Héléa. Elle se dépêcha d'appeler un vendeur et du coin de l’œil, s’aperçut que l'homme sortait de la boutique. Grand bien lui en faisait ! Après quelques négociations, Héléa se procura les ingrédients manquant de la liste et le collier tant convoité. Elle rangea les ingrédients dans son sachet et le collier bien à l'abri dans son sac à main.

De retour sur le chemin de traverse, la jeune femme repris le cours normal de sa promenade, comme si de rien était. L'allée des embrumes avait toujours cette réputation mal famé, mais à moins de guetter quelqu'un, peu de gens prêtait réellement attention à qui entrait et sortait de là. Mais avant qu'elle n'ai eu le temps de faire cent mètres, quelqu'un l’entraîna dans une ruelle parallèle et la plaqua dos au mur.
« Tu as quelque chose que je veux. » lança l'homme à la voie rauque et à l'haleine douteuse.
C'était l'homme du magasin, il n'était donc pas partit bien loin.
« Alors là tu peux toujours courir. » lui répondit-elle avec le plus beau des sourire, un de ceux qu'on aurait pu traduire littéralement par 'va te faire f**tre'.
« Tu vas me le donner ou je te ... »
L'homme encapuchonné n’eut même pas le temps de finir qu'un autre s'était jeté sur lui.

Héléa, abasourdis, observa la scène sans comprendre ce qui se passait. Pourquoi diable est-ce que l'autrel intervenait ? Oh oui, le concept de la demoiselle en détresse ! La jeune femme avait bien du mal avec ça, mais il paraît que les femmes ne savent pas se défendre. Avec les années d’entraînements aux duels qu'elle avait, cela semblait ridicule. Mais tout bien considéré, elle se faisait en quelque sorte agresser, non ? Elle laissa donc l'inconnu s'occuper de la défendre sans intervenir, même si au fond elle aurait aimé savoir pourquoi l'homme en avait autant après ce collier.

Quand l'homme quitta les lieux et l'inconnu se releva, Héléa dévisagea ce dernier en essayant de trouver au fond d'elle de quoi jouer la fille admirative de son sauveur.
« Euh... merci ? » commença-t-elle un peu hésitante avant de lui rendre son plus beau sourire. « C'est gentil d'être intervenue. »
Le ton était toujours bancale et elle n'avait pas l'air convaincue, mais ça passait toujours mieux avec son grand sourire innocent. Elle pris son temps pour évaluer la menace que le jeune homme représentait avant de répondre à sa question.
« Il en avait après une babiole que je vient d'acheter. C'est ridicule. »

Héléa n'aurais pas su dire si le jeune homme avais acheté son histoire de babiole, mais il ne posa pas plus de questions, ce qui lui valait déjà un bon point. S'il avait bien compris qu'elle minimisait les faits, il était assez intelligent pour passer dessus.
« Oui je sait bien. C'est tout moi ça. » Se contenta-t-elle alors de dire après qu'il ait commenté qu'elle n'avais pas choisis le bon endroit pour traîner.

« Eh bien, enchanté Jaden. Moi c'est Héléa, Héléa Louannor. »
La jeune femme s’apprêtait à refuser son offre d'aller faire un tour quand son interlocuteur ce mit à tousser. Poliment elle attendit que sa quinte s’arrête et qu'il boive quelque chose. La fiole éveilla sa curiosité et elle lui offrit alors son sourire le plus innocent, prétendant ainsi de croire qu'il venait de s'enfiler un fiole complète d'eau sucrée. Ce petit mensonge lui fit d'ailleurs changer d'avis.
« Avec plaisir, marchons un peu. » lança-t-elle alors qu'elle s’apprêtait une seconde auparavant à dire non.

Héléa lui emboîta le pas et ils commencèrent ainsi à marcher tranquillement dans le chemin de traverse. «Alors ça te prend souvent de voler au secours des demoiselles en détresse? » demanda-t-elle sur le ton de la plaisanterie pour éviter qu'un silence ne s'installe entre les deux. Elle lui lança un regard amusé mais la jeune femme s'aperçue qu'alors qu'elle marchait, elle avait plongé la main dans son sac sans y penser. Son poing était serré autour du collier et cette envie de le garder au plus prêt se faisait oppressante. Elle ne semblait pas pouvoir desserrer son étreinte, alors elle continua comme si de rien était à sourire, bêtement accroché à son sac à main.

- Je voulais vous dire, j’ai passé une très bonne soirée. Merci. C’est aussi très gentil de vous inquiéter pour moi Madem…Emma. Vraiment.

Je fis une pause, avant de reprendre.

-Mais vous savez, sans vouloir vous offenser, ces heures sont aussi dangereuses pour vous, déclarais-je sérieusement, non, toutefois, sans pointe de taquinerie.


Nous marchions à présent dans sur le chemin de traverse. La première fois que je m’étais promené sur cette route, tous les coins, regorgeaient d’enfants, de parents, de sorciers aux mines radieuses. A l’époque je n’avais que 11 ans. 11 ans, cela me semblait si lointain. Pourtant je me souvenais de tout. Mr. Harley, le majordome de la maison, un majordome dont la petite moustache grisâtre contrastait avec sa grande taille, ce majordome donc, se tenait à mes côtés pour mes premiers achats personnels dans le monde magique. Mon père n’avait pu m’accompagner. En y repensant, je crois, qu’au fond de moi, son absence, sur mon visage, avait laissé un soulagement inconscient. Je n’avais jamais eu l’idée de me révolter contre mon père, ni même de contester ses façons de faire. En outre, parfois, notre véritable identité, nos vrais sentiments nous demeurent cachés à nous même. Lorsque l’on se regarde dans un miroir, le reflet n’est qu’une illusion qu’il faut briser.

Ce même miroir, brisé,
Cassé,
Devant moi,
Ce même miroir, brisé,
Cassé, où
Les lumières de mon esprit y scintillent.

Le passé est une chandelle qui s’éteint le présent écoulé. Toutefois, la dernière lumière du jour, hormis celle glacée de la lune, avait été celle du Bar des Ténèbres.

*******

Le Bar des Ténèbres que nous avions quitté il y avait quelques minutes de cela. Malgré son nom qui, faisait frissonner les petits esprits comme un courant d’air malicieux, la température ambiante était aussi agréable que la compagnie d’Emma. Je crus, longtemps, que jamais je n’aurais pu dire telle chose envers une personne. Certes, c’était la première soirée, mais l’enthousiasme de la gérante blonde le valait bien. Combien de fois avais-je souris sous les paroles de sa langue espiègle -dans le bon sens du terme- ?

-Trop facile ! Ils t’ont même pas envoyé la bouteille de whisky dans la gueule ! m’avait-elle lancé, une fois les derniers clients sortis.

Je ne lui avais pas répondu. Sans doute que je ne sus quoi répondre. Dans un coin de ma tête, je me voyais peut-être plus sur de moi, peut-être plus relâché, dans un coin de ma tête je m’entendais dire : Parfois je sais être convainquant. Cependant, je gardais le silence même si je lançais un regard amusé à Emma. Je pensais aux fois où elle avait dû faire ce boulot. Comme le vent qui venait taquiner les robes des jeunes sorcières, et moldus bien entendu, les regards et râlements vulgaires des clients avaient certainement, et plus d’une fois, voulu chatouiller d’une manière, surement pas très romantique, la jeune gérante. Je ne savais s’il n’en valait qu’à l’éducation de mon père, mais j’étais content de ne pas être ce genre d’homme. Peut-être que je n’avais pas assez de cran pour de telle réflexion ; je savais apprécier la beauté, d’une façon discrète, très discrète je le concédais, mais je savais l’apprécier. Enfin, Je me disais, en finissant ma bouteille de jus de citrouille, qu’il devait être plus difficile d’être une femme dans ce genre d’établissement. Mais Emma avait montré, que derrière ce masque de gentille gérante, se cachait une jeune femme qui ne se laisserait pas faire.

Chaque fois qu’elle semblait élever la voix, ou la rendre plus autoritaire,

-Monsieur Riverside !

…Mon cœur n’en faisait qu’un bond. J’avalais ma salive. Avais-je fait quelque chose de travers ?

-Je m’appelle Emma ne me rappelle pas l’horrible nom de famille que mes cheeeeers parents m’ont offert.

Je la regardais incrédule. La tonalité ironique qui transparaissait dans « cheeeeeers parents » me frappa de plein fouet. Comme si le fait qu’Emma déclarait haut et fort cette frustration profonde entrait en échos avec une colère qui, depuis mon enfance, me troublait. Une colère dirigée vers mes parents. Phill, ma mère. En ces instants, je ne comprenais pas encore pourquoi je pouvais ressentir pareille chose. Toutefois, je parvenais, d’une manière bancale, à forger un lien entre cette colère, mes parents et ce rêve. Ce rêve, ce fantôme. Ce fantôme qui ne cessait de me regarder. Une nouvelle gorgée de jus de citrouille parvint à faire passer ce mauvais sentiment, si bien que je l’oubliais tout aussitôt. Enfin, à partir de ce moment, pensais-je en marchant dans les rues sombres du chemin de Traverse, ce fut à partir de ce moment que mademoiselle Ewatson devint Emma.

-Oui, bien sûr que je vais rentrer, je dois dormir chez une amie qui habite à Godric’s Hollow, mais vu l’heure elle doit déjà être endormie. Et toi ? Tu prends le magicobus sur le chemin de traverse ? Dans ce cas je t’accompagne, c’est vraiment trop dangereux à cette heure !

Godric’s Hollow. Je connaissais de nom, mais je ne m’y étais jamais rendu.

-Oui je vais prendre le Magicobus. Merci de m’accompagner, je ne sais si j’ai le choix, mais c’est vous la patronne, j’obéis, disais-je souriant.

Je me sentais emplis d’une émotion sensible. Une émotion dont les caresse vous faisait monter, en vous, une nostalgie d’un temps inexistant. Un temps qui n’existait que dans les rêves, dans un monde encore inconnu. Personne, jusqu’alors, ne m’avait témoigné autant d’attention. Et même si ma carapace bourgeoise et familiale me recouvrait de son écorce, à certains endroits, sa solidité montrait quelques faiblesses. Je remarquais également qu’Emma semblait perdue quelque part ailleurs. En outre, Emma debout et prête à quelconque action, cette absence s’échappa comme de l’eau dans une main.

Sa baguette tendue, ma présence semblait la faire hésiter.

- On fera le ménage demain matin avant le début du service. Je suis fatiguée, et on a de la route à faire. Tu viens ?

-Vous êtes sûr que vous ne voulez pas nettoyer tout de suite ? Je peux le faire si vous voulez ?

***********

Il n’y avait pas eu de ménage, ni autres activités. Nous avions quittés le bar vide pour le chemin de traverse désert. Il y avait quelques étoiles, des nuages semblaient assoir leur suprématie sur les astres. Je sentais le bois de ma baguette dans la poche intérieure de ma veste grise.

Et C'est donc Dans le chant d’une chouette, je pris la parole :

- Je voulais vous dire, j’ai passé une très bonne soirée. Merci. C’est aussi très gentil de vous inquiéter pour moi Madem…Emma. Vraiment.

Je fis une pause, avant de reprendre.

-Mais vous savez, sans vouloir vous offenser, ces heures sont aussi dangereuses pour vous, déclarais-je sérieusement, non, toutefois, sans pointe de taquinerie.