Dortoir [Filles]

- Que veux tu que je te dise ? Tu es assez grande pour faire tes propres choix. Et tu n'a besoin ni de mon avis, ni de celui de ton frère pour cela.

Alhena observa Hilswood de loin. Elle venait à peine de se rendre compte à quel point cette jeune femme était méprisable à souhait. Aussi antipathique que son arrière grand-mère, aussi désagréable qu'un troll. Elle avait juste envie de la baffer.

Malgré tout, Peverell conserva un sourire machiavélique sur les lèvres. Elle aurait pu faire peur à un enfant si elle le voulait.

- En réalité tu t'en contre-fous de ce que je raconte. Aucune importance.

C'était vrai après tout. Son avis lui était totalement égale, c'était juste histoire de pouvoir réfléchir. Izsa n'était strictement rien dans la société, ça n'avait pas d'importance qu'elle et Alhena deviennent amies.

- Dis-moi Hilswood... Pourquoi tu as été envoyé à Serpentard ?

La tête penchée, elle afficha un sourire blanc, carnassier, affamé.

- Tu sers à rien ici, tu pollues. T'es comme une carrie au milieu d'une dentition parfaite. T'es comme un fruit pourri au milieu d'une corbeille de fruit toute neuve. T'es comme un cancre dans une classe de surdoué. Pourquoi t'as pas demander au vieux tas de tissus de t'envoyer dans une autre maison ? Chez les Pouffys par exemple. T'aurais été un peu plus à ta place. T'aurais été plus heureuse qu'au milieu d'un clan de Serpentard que tu détestes. On le voit bien tu sais, on est pas idiot.

Bon, ben si Izsa avait espéré couper court à la conversation, c'était raté. Alhena la regardait d'un air moqueur, bien décider à ne pas la laisser s'en tirer comme ça.

- En réalité tu t'en contre-fous de ce que je raconte. Aucune importance.

Elle leva un sourcil. Effectivement, elle se serait bien passée de cette agence matrimoniale sur pattes. Peut-être était-ce là le moment de posé un point final.

- Dis-moi Hilswood... Pourquoi tu as été envoyé à Serpentard ?

Oh ? Alors elle voulais se la jouer comme ça, la Peverell. Et bien elle ne savait pas à qui elle s'attaquait. Si elle espérait la vexer ou quoi que se soit, elle se fourrait le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Mais elle devait avoir l'impression qu'elle touchait juste, puisqu'elle affichait d'ors et déjà un sourire victorieux.

- Tu sers à rien ici, tu pollues. T'es comme une carrie au milieu d'une dentition parfaite. T'es comme un fruit pourri au milieu d'une corbeille de fruit toute neuve. T'es comme un cancre dans une classe de surdoué. Pourquoi t'as pas demander au vieux tas de tissus de t'envoyer dans une autre maison ? Chez les Pouffys par exemple. T'aurais été un peu plus à ta place. T'aurais été plus heureuse qu'au milieu d'un clan de Serpentard que tu détestes. On le voit bien tu sais, on est pas idiot.

Izsa avait déjà commencé à se poiler au début de sa tirade. Mais elle la fin, elle ne pu plus se retenir. Un rire bruyant et moqueur s'échappa de sa gorge.

- Tu es ridicule, répondit-elle, sans que son fou rire ne se soit calmé un minimum.

Il fallait avouer que l'héritière était caustique. Elle se prenait, elle et la maison des vert-argents, pour un diamant au milieu de la m*rde. Tant d'aveuglement était pathétique, surtout quand c'était couplé à un respect imbécile des valeurs traditionnelles, du mariage et de Sang-Pur.
Izsa, de son côté avait très bien ce qu'elle faisait à Serpentard, et ne fut pas du tout ébranlée par ses mots. Appartenir à une maison ne signifiait pas faire partie du secte exclusive empêchant tout rapport avec le monde extérieur, quoi qu'en pensait l'autre brune.

- Maintenant, si ça ne te dérange pas, je vais te laisser à ton petit monde fabuleux de Sang-Pur, mariage et transmission du grand nom Peverell à ta descendance. J'espère que ta bulle de bonheur ne s'éclatera jamais, ou tu risquerais de te rendre compte quarante en plus tard que tu as gâché ta vie.

Izsa n'affichait aucun sourire, juste une moue ennuyée. Alhena pensait donc qu'elle s'en fichait d'elle ? Très bien, elle allait lui en donner, du désintérêt et de l'antipathie.

La jeune fille éclata de rire. C'était un rire tonitruant et moqueur, toujours hilare Izsa lui dit :

- Tu es ridicule.

Alhena, allongée sur le ventre, elle posa sa tête sur ses avants bras. Un sourire machiavélique sur les lèvres, les yeux légèrement plissés, on aurait dit un serpent ou un fauve près à sauter sur sa proie.
Visiblement elle ne jouait pas dans la même cours aujourd'hui. Chacune ne visait pas le même objectif.

- Maintenant, si ça ne te dérange pas, je vais te laisser à ton petit monde fabuleux de Sang-Pur, mariage et transmission du grand nom Peverell à ta descendance. J'espère que ta bulle de bonheur ne s'éclatera jamais, ou tu risquerais de te rendre compte quarante en plus tard que tu as gâché ta vie.

Ce n'est pas qu'elle s'en fichait mais, oui elle s'en fichait royalement du discours que pouvait tenir Hilswood sur les sangs-pur. Alhena connaissait très bien sa nature profonde, ce pourquoi elle vivait chaque jours sans un seul faux-pas. Elle n'avait pas trop le choix, il est si facile de dire à quelqu'un de se rebeller. Seulement la rébellion nécessité certains sacrifices, la jeune Serpentarde connaissait les risques mais elle n'était pas prête à les prendre.

- Comme tu veux Hilswood. Saches juste que c'est dommage, on aurait pu devenir amies. Si tu avais un tant soit peu tournée ta tête et ton cœur vers les verts et argents, tu aurais vu plus que des serpents vivant dans un monde fabuleux de Sang-Pur et de paillette. Tu aurais vu des choses plus intéressantes, tu aurais vu des gens comme toi.

Et Alhena se saisit du livre le plus proche puis se plongea dedans, sans un dernier regard pour la brune.

HRPG

Spoiler:

Izsa ne s'attendait évidemment pas à ce qu'Alhena lui comprenne ce qu'elle cherchait à lui dire, et prenne conscience de sa bêtise. Les gens qui, comme elle, avaient été élevés dans ces traditions obscurantistes depuis leur plus petite enfance étaient rarement capable d'ouvrir les yeux sur leur situation.
La Peverell ne dérogea donc pas à la règle :

- Comme tu veux Hilswood. Saches juste que c'est dommage, on aurait pu devenir amies. Si tu avais un tant soit peu tournée ta tête et ton cœur vers les verts et argents, tu aurais vu plus que des serpents vivant dans un monde fabuleux de Sang-Pur et de paillette. Tu aurais vu des choses plus intéressantes, tu aurais vu des gens comme toi.

Cela ne parvint pas à la faire tiquer en une quelconque manière. De un, elle ne souhaitait plus du tout être son amie, donc il ne fallait pas compter sur elle pour être déçue. De deux, les Serpentard étaient bien gentil, mais entre l'un d'entre eux et Lilith, Eb ou Lizzie, son choix était vite fait. C'était avec eux qu'elle avait fomenté les meilleurs plans d'attaque que Poudlard ai connu, pas avec une "rusée" vipère. Et de trois, comment ça "des gens comme elle" ? Finalement elle n'était plus la honte de sa maison ? Mignonne la petite Alhena, à se contredire toute seule.

Il n'y avait plus rien à dire apparemment. Sa "camarade" s'était retournée dans son lit, montrant qu'elle ne souhaitait plus continuer la conversation. Tant mieux, cela lui permettait de ne pas user sa salive à répondre. Elle s'allongea donc à son tour sur son lit, s'enfermant dans sa petite bulle. Elle sortit un vieux bouquin de potion, et s'y plongea. Le silence était revenu dans le dortoir. Elle ne le briserait pas, c'était certain.

[Fin du RP je suppose^^]

Evelyn poussa la porte de son dortoir et constata rapidement qu’il n’y avait personne. Elle n’avait jamais eu aucun problème avec les filles qui partageaient sa chambre mais elle n’avait pas d’affinité particulière avec elle non plus. Sa journée de cours avait été plutôt intense et elle venait de sortir d’une longue heure de travail à la bibliothèque pour finir son parchemin de Soin aux Créatures Magiques. La Salle Commune était bondée à cette heure et elle préférait retrouver le calme de sa chambre pour écrire une lettre à ses parents. Ce n’était jamais un moment facile ni agréable mais il fallait bien s’y résoudre. Les vacances approchaient et elle était curieuse de savoir ce qu’avait prévu le clan Wells-MacKenzie pour passer les deux mois d’été.
Avec un peu de chance elle aurait l’autorisation de se rendre en France pour voir sa cousine Anaëlle. Là-bas au moins elle serait certaine de passer de bonnes vacances, loin des bla-bla-bla incessants sur l’importance de conserver dans la famille un sang pur, un sang digne du clan et de son histoire.

Assise en tailleur sur son lit, Evelyn prit sa plume blanche, son encrier et un morceau de parchemin sur lequel elle commença à écrire. A sa mère. De toute façon il n’y avait qu’elle qui lisait ses lettres et qu’elle qui lui répondait.
Elle demandait des nouvelles de tout le monde, même de son frère. Elle savait bien que comme à chaque fois elle aurait droit à un pavé sur les exploits de Jared à Gringott, mais c’était toujours les nouvelles concernant sa sœur Lizzie qu’elle avait hâte de lire.
Bien sûr elle prit soin d’ajouter un petit mot pour son père et ses grands-parents et elle termina sa lettre par un simple : « A bientôt. Evy »

Machinalement elle plia son parchemin, indiqua l’adresse et reprit un nouveau parchemin. Cette fois elle retrouvait le sourire, celui-ci était destiné à Anaëlle. Cela faisait plus de quinze jours qu’elle avait reçu son hibou et elle n’avait jamais trouvé le temps de lui répondre.
Sans entrer dans le détail, elle lui raconta ses cours, le peu de temps libre qu’elle avait et la victoire de sa maison pour le Tournois des Quatre Maisons.
Même si elle était loin d’avoir les mêmes idées arrêtées que son frère, Evelyn était tout de même très fière d’être à Serpentard.
Même si il fallait reconnaitre qu’il n’y aurait pas eu mieux pour faire enrager sa famille qu’elle se retrouve dans les rangs de Gryffondor !

Juste au moment où elle terminait son parchemin la porte s’ouvrit et elle vit entrer Julie, sa colocataire de dortoir. Malgré le caractère…tout à fait en accord avec celui de Jared, elle lui adressa un petit sourire pour la saluer.

« - Salut Julie, je n’ai pas l’habitude de voir si tôt dans le dortoir ! »

Naze. Voilà comment se sentait Julie.
Pourrie. Voilà comment s'était déroulée sa journée.

Enchaînant tous les cours théoriques les uns plus ennuyeux que les autres, la jeune Serpentard avait terminé en beauté avec son cours d'étude des Moldus. Ce qui avait remonté l'estime de sa journée. Ce n'est que lorsque la lourde cloche de l'école sonna qu'elle s'était libérée rapidement de la salle de cours, avait remonté les escaliers en quatrième vitesse, et enfilé sa tenue de sport.
Après une heure de footing, Julie s'était assise face au lac pour effectuer ses étirements, avant de souffler enfin. Elle fut ensuite déranger par un nain de chez Poufssoufle, et s'était vite barrée avant de lui en coller une.
Ruminant contre ces mômes qu'elle détestait au plus haut point, Julie fit craquer son troisième et son quatrième doigt, ayant la partition de l'Etude 4 opus 10 de Frédéric Chopin.
Enfin, elle arrivait par se calmer, et poussa enfin la porte de son dortoir. Attrapant une petite serviette pour se débarbouiller de sa sueur, Julie entendit alors sa colocataire Evelyn.

« - Salut Julie, je n’ai pas l’habitude de voir si tôt dans le dortoir ! »

Lançant un regard las vers Evelyn, Julie lui fit un petit sourire, commercial certes, mais petit sourire.
*Evidemment que je ne suis pas souvent là si tôt, je préfère m'enfermer avec le piano de la salle sur demande...*

Puis, quittant ses pensées, Julie lui répondit alors d'une voix neutre:
" Salut, je peux repartir après ma douche si je te gêne."

Bon... Voilà qui commençait bien... Pourtant, Evelyn était loin d'être une colocataire pénible . Aimable, discrète et rigolote. Souvent, Julie l'observait dans ses réflexions, et voyait quelques tocs de la jeune Wells. Elle était plutôt jolie, ce qui comptait malheureusement beaucoup pour la Serpentard. Otant son t-shirt blanc, Julie dévoila des muscles saillants, jolis, encore recouverts de perles de sueur. En short et en brassière, Julie se pencha, enleva ses tennis et ses chaussettes, et les lava instantanément. Sa longue et lourde queue de cheval lui arrivait au milieu du dos. Elle en profita pour s'étirer encore un peu plus, buvant à grande gorgée une bouteille d'eau fraîche.

Comme à son habitude Julie n'était ni agréable ni désagréable. Elle avait l'air.... de s'ennuyer ! Voilà c'est ça, cette fille semblait constamment être en train de s'ennuyer, comme si rien n'avait d'attrait pour elle dans la conversation avec autrui. Pourtant il fallait reconnaître qu'elle faisait des efforts puisqu'elle lui avait sourit et qu'elle ne l'avait pas rembarré comme elle aurait pu le faire avec d'autres. Même si elles étaient colocataires, Evelyn ne l'avait jamais vraiment approché en dehors de cette chambre, elle ne lui avait même quasiment jamais parlé en dehors de la salle commune. Mais en même temps la belle Serpentard semblait tellement inaccessible.
Sans prêter attention à ce qu'elle faisait, Evelyn continua de rédiger la lettre pour sa cousine qu'elle finit par signer et plier.

« - Je disais ça comme ça... Pour faire la conversation ! Tu ne me gênes pas du tout, et quand bien même c'est tout autant ta chambre que la mienne alors je ne vais pas te mettre à la porte. »

Evelyn se garda d'ajouter qu'elle avait trop peur de se faire mordre ! La jeune Serpentard reporta son attention sur Julie et la regarda s'affairer après son sport. Effectivement une douche s'imposait et elle ne comptait pas lui barrer la route, cependant elle osa quand même poser une question.

« - Je dois aller à la volière pour envoyer deux lettres. Tu as besoin d'y aller ? Je peux attendre que tu es terminée de te doucher. Ca nous ferait faire un petit tour, c'est un peu tôt pour se mettre au lit ! »

Oulà, incroyable, Evelyn essayait de sociabilisé avec des Serpentards typiquement identique à Jared. Ceux qu'elle avait quasiment cherché à fuir depuis son entrée à Poudlard. Mais Julie n'était pas méchante... du moins dans le fond. Et puis elle avait envie de prendre l'air mais sans devoir se traîner toute seule jusqu'à la volière.

« - Je disais ça comme ça... Pour faire la conversation ! Tu ne me gênes pas du tout, et quand bien même c'est tout autant ta chambre que la mienne alors je ne vais pas te mettre à la porte. »

Encore heureux ! Il ne manquait plus que ça, qu'elle la mette dehors de sa propre chambre. Si cela ne tenait qu'à elle, Julie aurait préféré avoir une chambre seule, où elle n'était pas obligée de marquer quelques marques de politesse. Mais Evelyn était quelqu'un de posé, de calme, un peu l'opposé d'elle d'ailleurs. Julie ne comprendrait jamais son débarquement dans cette maison finalement. Elle était bien trop calme pour une Serpentard, et c'est en attendant ses preuves qu'elle arriverait à lui faire confiance.
Evelyn était en train de plier ses lettres, prêtes à être envoyées à la volière quand elle lui demanda:

« - Je dois aller à la volière pour envoyer deux lettres. Tu as besoin d'y aller ? Je peux attendre que tu es terminée de te doucher. Ca nous ferait faire un petit tour, c'est un peu tôt pour se mettre au lit ! »

Eh bien, c'était un pas pour la Wells ! Oser demander à quelqu'un quelque chose, et de l'accompagner même, cela relevait du surnaturel! Surtout de demander ça à Julie ! Quoi qu'elle pourrait bien faire connaissance avec elle, percer sa carapace et découvrir son caractère!
Portant la petite serviette de sport autour de son cou, Julie réfléchit un instant.

"Si tu veux, j'ai pas grand chose à faire de toute façon. Mais je me douche avant."

Sans attendre de réponses, Julie se dirigea vers les salles d'eau, prit une longue douche froide, se sécha, s'habilla en hâte, d'un jean noir et d'un haut bleu roi. Elle n'en avait que faire du règlement, et n'allait pas porter cette robe de sorcier hideuse toute la journée. Elle fit une longue tresse avec ses cheveux châtains clairs, et retrouva Evelyn sur son lit.

"Bon, on y va?"

Qu'est-ce qu'elle pouvait être agréable!

Jamais le mot de trop avec Julie. A croire que c'était sa devise d'économiser ses paroles. Mais Evelyn n'y voyait aucun mal, après tout elle parlait peu mais au moins elle tentait de communiquer et ça c'était déjà un grand pas entre la Wells et la Sullivan.
Peut-être que Julie ne se montrait pas trop désagréable parce qu'elle savait que la famille Wells-MacKenzie était un grand clan Ecossais prônant les valeurs et la pureté du sang chez les Sorciers. Après tout elle semblait partager cette idée.
Evelyn acquiesça lorsque la jeune fille déclara vouloir prendre sa douche d'abord. Bien sûr, connaissant la Serpy, il était peu probable de la voir quitter les dortoirs sans être parfaitement nickel du bout de ses cheveux à la pointe de ses chaussures. Et une fois encore, Julie la joua provoc en laissant son uniforme sur le lit. Evelyn ne fit aucun commentaire, elle ne voulait pas voir s'envoler la bonne humeur de sa colocataire.

« - Et bien je suis ravie de te servir de … passe-temps ! »

Déclara Evy en quittant son matelas.
Elle se dirigea vers la malle au pied du lit et sortit sa cape de sorcier. Elle n'était pas certaine qu'il fasse encore suffisamment chaud et elle ne voulait absolument pas tomber malade avant ses examens.

« - On peut y aller, je te suis ! Oh non attends... »

Rebroussant chemin, Evelyn se jeta sur son lit pour attraper les deux petites lettres qu'elle devait envoyer. Elle se serait retrouvée bien bête une fois à la volière de constater que ses parchemins étaient restés dans son dortoir.
En riant elle revint vers Julie en montrant les deux morceaux de papier.

« - Si j'oublie les lettres ça va moins bien le faire une fois à la volière ! Et toi tu n'as rien à envoyer ? Pas de nouvelles à donner ? »

Une façon détournée de lui demander si elle avait de la famille, un frère, une sœur, quelqu'un qui se souciait de la vie de la jeune Serpentard.

« Et bien je suis ravie de te servir de … passe-temps ! »

Cette Evelyn avait dû être rabaissé un bon nombre de fois pour se dévaloriser autant. Par sa famille peut-être?

Julie observa Evelyn durant un long moment. Elle était vraiment étrange dans son comportement parfois! Comme une enfant qui avait choisi de ne pas grandir, gardant ainsi cet esprit malicieux et jovial.
Rattrapant ses lettres sur le lit, Evelyn se tourna vers elle et lui demanda alors:

« Si j'oublie les lettres ça va moins bien le faire une fois à la volière ! Et toi tu n'as rien à envoyer ? Pas de nouvelles à donner ? »

La belle Serpentard eut un mouvement de recul. Sa colocataire devait vraiment s'ennuyer pour s'intéresser à sa vie. Surtout pour sa famille. Hochant la tête, elle plongea dans ses pensées. Qui pourrait bien lui écrire d'ailleurs? Une famille vraiment décousue, depuis la mort soudaine de sa mère, lors de ses douze ans. Son petit frère Ilan, lui rappelant de trop le côté maternel des Sullivan, trop doux, trop attentionné, avait fini par éloigner quelque peu Julie. Mais c'est en déménageant en Angleterre, pays natal de sa mère, que le lien fut définitivement coupé avec son père, Thomas, potionniste de renommé, et Ilan.
Elle fit une petite moue avant de lui répondre.

"Non, personne."

Puis, elle repensa à ses quelques 'amis'. Parmi eux se trouvaient les vrais, mais aussi ses sous fifres. Elle haussa les épaules, arqua un sourcil et reposa son regard vers Evelyn.

"Tu as une très belle écriture."

Sensible à l'Art par le biais de la Musique, Julie n'avait pas manqué d'observer cette fine écriture sur la devanture des deux lettres.

HRP : le sujet n'ayant pas eu de réponses depuis largement plus d'un mois, je me permet de venir m'installer ici. Bien sur si c'est un souci n'hésitez pas à me MP.

RP avec Lysa Stonewood

C’était un mercredi, dans le début de soirée. La journée avait été courte pour Theophania qui avait fini les cours à 15h par une leçon de divination assez intéressante mais fatigante. Pas facile de se concentrer quand on a un prof complètement perché qui vous raconte n’importe quoi. Pourtant c’était une matière que Thia avait apprit à aimer. Le calme et la spiritualité lui convenaient parfaitement. Au début elle avait pensé qu’il ne s’agirait que de mystification enseignée par un prof qui tirait un peu trop sur le Xérès mais non, l’enseignant ne semblait pas seul dans sa tête mais les cours étaient très intéressants. C’est donc avec un petit nombre de devoirs à faire pour le lendemain que Theophania s’installa dans son dortoir. La jeune fille n’aimait pas toujours travailler dans la salle commune qui finissait souvent par être bruyante. Et le bruit s’’avérait souvent être la bête noire de la brune. Les gens manquaient la plupart du temps de considération. Et puis faire ses devoirs sur son lit c’était plutôt royal. Le matelas était moelleux, entouré de lourds rideaux d’un vert émeraude sombre, et la lumière légère donnait une atmosphère apaisante aux lieux.
Un peu d’encre, une plume et du parchemin. La main de Theophania glissait et volait sur le papier. Journal des mouvements des planètes pour Monsieur Divination. Assise en tailleur le dos toujours aussi droit elle se concentrait, efficacité avant tout. Quand elle eut fini elle prit un livre sur sa table de chevet et feuilleta l’ouvrage sur les potions anciennes grecques que sa grand-mère lui a envoyé. Le chapitre sur les poisons était parfait. Instructif à souhait. Elle nota dans un coin de sa tête d’aller faire des petits essais quand elle aurait le temps. Partagée entre l’envie d’aller faire un petit tour dans la salle sur demande pour s’étirer un peu, et celle de terminer ses devoirs pour la fin de la semaine la jeune fille eut un petit moment d’hésitation. Son regard croisa la branche d’olivier posée sur sa table de chevet et levant les yeux au plafond elle fit son choix. C’était probablement la seule fille du château à encore croire aux anciens Dieux. Mais bon, la sagesse l’emportait sur l’amusement sur ce coup-là, alors autant la suivre. Poussant un soupir elle se remit au travail.

Theophania Fitzgerald

Mercredi soir, Lysa revenait d'une journée assez longue qu'elle avait surtout passée à essayer de comprendre les cours que sa mère l'avait obligée à prendre mais qu’elle ne comprenait pas pour autant, et à gribouiller quand elle n'y parvenait pas. Elle était épuisée et elle avait l'intention d'aller se coucher tôt après avoir fini ses devoirs, sans respecter son vieux principe de ne pas aller se coucher avant 22h. Elle fit rapidement ses devoirs sans vraiment y prêter attention, voulant seulement avoir quelque chose à rendre. Sa mère l'avait prévenue que si elle avait trop de punitions pour travail non fait cette année, elle allait entendre parler d'elle. Après avoir terminé son dernier paragraphe pour l’histoire de la magie, elle rangea ses affaires et monta se coucher.
Lysa essaya de ne pas penser à ses soeurs et à ce qu'elles diraient si elle voyaient à quelle heure elle allait se coucher, et entra dans le dortoir. Elle n'était pas seule : une fille brune était occupée à faire ses devoirs sur un lit proche du sien. Lysa ne se souvenait pas l'avoir déjà vu, mais elle n'était pas vraiment réputée pour sa mémoire.
Elle décida de rompre la glace.

- Salut ! Je ne t'ai jamais vu avant, comment tu t'appelles ?

Theophania était pleinement concentrée quand elle entendit des pas dans la chambre. Quelqu’un s’approchait. Elle leva la tête et aperçut une jeune fille blonde qu’elle avait déjà vue à la table de Serpentard mais dont elle ignorait tout. Pas moyen de se rappeler de son nom. C’est d’ailleurs elle qui rompit le silence :

- Salut ! Je ne t'ai jamais vu avant, comment tu t'appelles ?
- Salut ! Moi c’est Theophania Fitzgerald. Pas étonnant que tu ne m’ais pas déjà aperçue je viens de changer de dortoir. Donc je viens m’installer ici. Et tu es ?

Cela ne faisait pas très longtemps que l’année était commencée et lors de la rentrée la cinquième année s’était rendu compte qu’une mauvaise surprise l’attendait. Au lieu d’être avec des filles de son âge elle avait du partager sa chambre avec des deuxièmes années. Pas qu’elles soient désagréables ces petites, juste qu’elles étaient un peu plus gamine que Theophania qui déjà à leur âge n’était pas du genre à parler bonbon et poupées. Elle avait donc été voir le directeur de sa maison pour demander à tout prix à changer de dortoir. Et voilà qu’elle s’était retrouvée dans cette chambre depuis ce soir-là. Elle ne connaissait donc pas vraiment toutes les filles qui y logeaient puisque les dortoirs des serpents étaient nombreux. La brune retourna à son devoir de divination qu’il restait un peu à peaufiner et se souvint qu’elle devait rédiger un petit quelque chose pour l’histoire de la magie. Vingt centimètres de parchemin sur une guerre de gobelins parmi toutes celles qui étaient arrivées dans le monde sorcier, et ça en faisait un paquet. Voilà qui pourrait lui prendre un peu de temps. Elle en profita pour prendre l’avis de sa camarade :

- Au fait, tu as fait le devoir d’histoire de la magie ? C’est pour bientôt et je n’ai pas encore écrit une ligne.

La jeune fille que Lysa ne connaissait pas leva la tête.

- Salut ! Moi c’est Theophania Fitzgerald. Pas étonnant que tu ne m’ais pas déjà aperçue je viens de changer de dortoir. Donc je viens m’installer ici. Et tu es ?

En la regardant de plus près, Lysa se rappela l'avoir déjà vu dans la salle commune des Serpentards plusieurs fois.

- Au fait, tu as fait le devoir d’histoire de la magie ? C’est pour bientôt et je n’ai pas encore écrit une ligne.
- Ah, tu as bien fait de me le rappeler, j'avais oublié ! Il faudra que je m'y mette bientôt. Au fait, moi c'est Lysa Stonewood, enchantée.

Lysa se dit qu'elle avait du passer pour la fille qui s'en fiche totalement de ses études en disant ça, mais tant pis, si elle avait mentit, peut-être que Theophania lui aurait demandé de l'aider alors qu'elle n'avait absolument rien compris. D'ailleurs, elle ne comprenait pourquoi il était tellement important de savoir le déroulement de toutes ces batailles de gobelins. Franchement, qui ça intéressait ?

Theophania regarda droit dans les yeux l’autre jeune fille. Elle était blonde et avait l’air plutôt sympa. Elle disait s’appeler Lysa Stonewood. Ce nom ne disait absolument rien à Theophania. Ce ne devait pas être une fille tirée d’une famille très ancienne, ou alors en tout cas ses parents n’avaient jamais mis les pieds en Cornouailles pour une réception des Fitz. Toujours est-il que sa nouvelle compagne de chambre nia avoir fait le devoir. Ca n’aurait pas embêté outre mesure Theophania si elle n’avait pas vu la copie de la blonde dépasser de son sac. En fait si elle avait posé la question c’était surtout pour engager la conversation. Elle pensait que la fille aurait rebondit dessus pour lui dire à quel point le devoir avait été ennuyeux et le tout ce serait soldé par des lamentations communes à propos des profs. Mais visiblement son interlocutrice ne semblait pas de cet avis. En fait ça vexa un petit peu Theophania qui pris ce mensonge pour de la mauvaise volonté. Elle avait l’air si peu appréciable ? L’autre aurait eu mieux fait de lui dire, ou de lui faire comprendre que l’histoire de la magie ça ne l’intéressait pas.

Theophania rehaussa le menton et jeta un coup d’œil ostensible à la copie qui dépassait encore. Bon elle ne pouvait pas faire comme si elle n’avait pas vu. Et puis elle s’ennuyait un peu alors autant mettre un peu de piquant dans cette chambre. Elle verrait cette blonde que Theophania n’était pas une intello inintéressante. Un léger sourire déchira son masque impassible. Les commissures de ses lèvres se rehaussèrent en un petit rictus. Sans crier gare Theophania leva sa baguette et murmura un #Accio devoir d’histoire de la magie. La feuille vint se déposer entre ses mains et elle lança un regard de défi à sa camarade.

- Oh tiens on dirait que ton devoir s’est fini rapidement finalement…

Elle posa le parchemin sur son lit, et toujours sans quitter l’autre fille des yeux, elle releva ses longs cheveux noirs. Un sourire toujours aux lèvres.

- Oh tiens on dirait que ton devoir s’est fini rapidement finalement…

Grillée ! Ce n'était pas par méchanceté que Lysa avait menti, mais ce qu'elle voulait le plus au monde, c'était s'endormir dans son lit douillet et ne se réveiller que le lendemain matin, juste à temps pour ses cours. Et puis, cette fille - Theophania - n'avait pas l'air bête, elle pourrait sûrement se débrouiller sans elle. Mais Lysa ne trouvait pas d'argument convaincant pour que l'autre fille lui rende sa feuille. Elle pourrait toujours se servir de l'accio, mais quelque chose lui dit que ça ne serait pas une bonne idée. Dans un geste désespéré, elle s'approcha de la brune et essaya de lui arracher la feuille.

- Rends-moi ça !

Elle n'avait rien trouvé de mieux à dire.