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Dans les îles...
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Dans les îles...
Invité, le  Lun 19 Déc - 23:25

[ouverture de sujet autorisée ici. Pv avec Céleste Otaway]

Vacances… Partir, s’exiler, s’en aller et se retrouver, tous les deux, pour enfin se connaître mieux. C’était le but de ce voyage : lâcher un peu les rennes, souffler et profiter de la vie à deux, pendant que les deux sont encore capables de bouger et conscients du monde qui les entourait. Will avait tellement été traumatisé par le long coma qu’elle avait subi et qu’il avait dû supporter, par le peu de renseignements qu’il pouvait fournir sur elle, qu’ils avaient finalement eu l’idée, tous les deux, de partir s’aérer un peu, loin du monde. Qui sait, peut-être Will pourrait-il ainsi arrêter de se poser ces innombrables questions qui lui bourrent le crâne et l’empêchent de dormir, peut-être admettra-t-il enfin ce qu’il ressent, peut-être finira-t-il par abandonner la vilaine pratique qu’il avait reprise pendant le long sommeil de la belle…

Le voyage vers cette petite île avait été long et fastidieux, d’autant plus qu’ils avaient utilisé un avion. Imaginez deux sorciers, utilisant ce moyen de transport moldu et peu sûr pour la première fois, cramponnés à leur siège pendant le décollage et l’atterrissage, n’osant pas détacher leur ceinture même pendant les huit longues heures de vol et s’empêchant ainsi d’aller aux toilettes, ne touchant pas à la nourriture en barquettes, ne comprenant pas comment brancher les écouteurs dans les accoudoirs ni même à quoi ils pouvaient bien servir, et enfin regarder la boîte magique suspendue devant leurs yeux, affichant des images étranges de personnages visiblement moldus qui rient sans émettre aucun son.

Vous imaginez bien qu’il fut difficile pour eux, et surtout horrible, de devoir supporter ce transport. Néanmoins, une fois qu’ils avaient récupéré leurs bagages, les avaient réduits pour les mettre dans leurs poches – parce que tout comme la baguette, les valises dans les poches ne passaient pas aux portiques de sécurité et il avait fallu les mettre dans les soutes – Céleste et Will, les deux voyageurs, furent beaucoup plus sereins. Le reste du voyage était plus tranquille, se résumant à une paisible balade dans une sorte de péniche où… où Will avait malheureusement dû ramer. Ce qu’il pouvait être misérable ! De toute manière, tout ce qui demandait un peu de force était difficile pour Will qui ne pouvait fournir aucun effort surhumain, surtout lorsqu’il était question d’y mettre ses bras.

Bientôt, ils accostèrent une minuscule île de l’archipel des Caraïbes, faite d’arbres, de sable blanc lentement léché par l’écume des vagues et, pour toute trace de passage humain, une hutte en bois montée sur pilotis. Une seule petite maison de bois, leur hôtel pour cette semaine magique. Leur guide, autre rameur de leur croisière, les accompagna jusqu’à la demeure et leur fit visiter. Elle était composée d’une grande chambre plutôt simple, d’une salle de bain assez spacieuse mais sommaire, d’une cuisine avec simplement l’essentiel, juste au cas où ils souhaiteraient faire griller un poisson et surtout, surtout, d’une terrasse avec vue imprenable sur la mer. Aussi étrange que cela puisse paraître, la terrasse avait même une petite piscine histoire de se mouiller sans avoir affaire à toute la faune sous-marine.

Il n’y avait tout simplement rien de mieux pour la convalescence de sa belle, pour qu’ils puissent être tranquille et se découvrir vraiment. Un sourire se dessina sur les lèvres de Will tandis que leur guide leur expliquait les derniers détails :


« Tous les jours, nous vous apportons un panier plein de la nourriture dont vous avez besoin. L’île est à vous pour tout le temps de votre réservation. Sur ce, je vous laisse et vous souhaite de bonnes noces ! »

Tout sourire, leur guide les laissa en plan, tandis que Will tentait de protester « Hey mais on n’est pas… ! », mais il était déjà parti… Will regarda Céleste avec un air malicieux, et sans attendre, il la souleva du sol, la prenant dans ses bras à la façon d’une jeune mariée, pour aller la déposer sur le lit

« Bon ben puisque t’es ma femme… »

Eclatant de rire à la sottise qu’il venait de dire, il sortir ses bagages de ses poches, les amplifia et s’affaira à sortir et à ranger ses affaires. Autant prendre ses aises immédiatement… Et surtout, autant commencer rapidement à aborder les sujets qui fâchent. Aussi, pensant qu’il défaisait ses affaires, commençait-il à lui faire subir un véritable interrogatoire :

« Bon alors… Je pense qu’il serait temps qu’on se connaisse un peu plus toi et moi ! Durant ton coma j’ai même pas été capable de les renseigner sur le nom de tes parents à Sainte Mangouste… je… je sais même pas s’ils sont vivants ! Et puis… Et puis depuis ton réveil je te trouve un peu bizarre… Enfin c’est… Je me doute que ça a dû te faire un choc tout ça mais… Je me demande s’il y a pas un truc qui cloche… T’en penses quoi ? »
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Re: Dans les îles...
Calypso Otaway, le  Mer 21 Déc - 11:29

Il y avait des choses que l'on ne pouvait pas prévoir, d'autres que l'on ne pouvait pas comprendre. Il y a des moments où on avait des idées qu'on pense irréalisables et qui pourtant finissent par se réaliser. Dans ces moments là, la surprise vous coupe le souffle et vous ne pouvez vous empêcher de sourire comme un benêt. C'est ainsi que réagit Céleste lorsque Will accepta sa proposition d'aller en vacances. Elle en avait très envie oui, mais elle n'avait pas pensé qu'il accepte la chose aussi facilement et sans rechigner. D'ailleurs il était assez heureux de cette proposition. Il fallait croire que ses nombreux arguments avaient été convaincants. Et puis il fallait avouer que la destination qu'elle avait proposé laisser quand même à rêver.

Ils avaient donc opté, enfin c'était surtout elle ! Pour un petit coin de paradis afin de se retrouver tout les deux, rien que tout les deux. Ils avaient prévu de se détendre beaucoup, de parler un peu ect ect... la jeune femme s'était donc occupé de tout, de la réservation, des bagages, du voyage. Mais elle n'avait pas prévu que le trajet serait aussi désagréable. Ce n'était pas la première fois qu'elle prenait l'avion, mais celui-ci plus petit et moins confortable était une vrai horreur. Elle avait l'impression de ressentir les moindres secousses de l'appareil. Comme tout ces moldus faisaient-ils pour dormir à point fermé alors qu'ils auraient pu mourir d'une seconde à l'autre ! La jeune femme était d'autant plus inquiète qu'elle n'avait pas sa baguette avec elle. Fort heureusement, elle n'était pas seule et la présence de Will la rassurait, même si lui non plus n'avait pas l'air à l'aise.

Mais après plusieurs heures de tortures, ils furent enfin à destination et changèrent de moyen de locomotion. Passant de l'avion au bateau. Mais ça ne dérangeait pas la jeune femme. Elle avait retrouvé ses bagages, sa baguette et l'air marin lui faisait le plus grand bien. C'était fou ce que les odeurs, les couleurs et l'air étaient meilleurs loin de la pollution et du sale temps de Londres. Ici tout semblait plus beau, presque irréel. Le bleu du ciel se reflétait dans les eaux profondes, donnant un éclat puissant et miroitant à la mer. Un peu plus loin, elle crut apercevoir des dauphins et ne put s'empêcher de s'exclamer comme une petite fille. Oui ce séjour promettait d'être vraiment bénéfique. Une pure merveille. Qui plus est, voir Will ramer, du moins tenter de le faire était on ne peut plus drôle. La jeune femme n'arrivait toujours pas à réaliser qu'ils étaient si loin de l'Angleterre et des problèmes.

Céleste avait réservé une île qui était pratiquement déserte. Aucune habitation moderne, aucune civilisation mondialisée. Juste la forêt, la plage, quelques indigènes. Un endroit calme, qui leur était réservé tout au long de leur séjour. C'était presque un rêve. Enfin ils arrivèrent sur la petite île de sable doré. Quand ses pieds foulèrent le sol, elle se sentit plus légère, heureuse. Elle se saisit du bras de son beau blond et ils partirent à la suite du guide qui leur expliqua où ils se trouvaient, comment le séjour allait se passer. Ils pouvaient aller se baigner sans aucun problème dans les eaux clairs, sans trop s'éloigner du bord. S'il pleuvait il valait mieux éviter à cause des requins. Sinon la petite piscine ferait l'affaire. Ils pouvaient également aller se promener dans la forêt mais ne devaient pas déranger les peuples autochtones dans leurs pratiques.

Une fois toutes les règles de prudence assimilées, il repartit en leur souhaitant ... bonnes noces ?La rousse jeta un petit regard discret à son compagnon afin de voir sa réaction, avant qu'un petit sourire coquin n'apparaisse sur ses lèvres. Il semblait un peu perplexe, mais pas fâché le moins du monde. D'ailleurs jouant le jeu, il souleva Céleste pour la ramener sur le lit. Pour la forme la jeune femme poussa un petit cri d'indignation avant d'éclater de rire en même temps que Will. Mais alors qu'elle pensait qu'ils allaient commencer les vacances de manière théâtrales, le beau blond la posa sur le lit et se mit à ranger les bagages au grand étonnement de la belle. Elle s'exclama alors avec une petite moue boudeuse :

"Oh Will, tu fais vraiment un piètre mari ! Défaire les valises au lieu de t'occuper de ta femme, ce n'est pas très raisonnable" lui dit-elle joueuse. La jeune femme se rapprocha de lui doucement, tel un chat prêt à bondir sur une souris, avant de passer ses bras autour de son torse et de lui mordiller l'oreille.

Mais la jeune femme compris très vite à l'air grave de son compagnon que les choses n'allaient pas se passer exactement comme elle l'avait imaginé. Oui c'est vrai, elle lui avait expliqué qu'ils pourraient se retrouver pour parler un peu. Mais elle n'aurait pas pensé que Will trouverait cet argument précis séduisant, non plus qu'il veuille commencer par ces modalités ! Mais après tout, peut-être qu'il était préférable de commencer le séjour par les choses plus délicates. Peut-être qu'ensuite, ils auraient la conscience plus légère. Du moins elle l'espérait ...
Céleste poussa un profond soupire et se laissa aller contre le dos du beau blond. Il serait toujours plus facile de parler ainsi que de le regarder dans les yeux.

“J'en pense que tu as raison. Je veux dire, il serait peut-être temps qu'on discute un peu de choses un peu plus personnelles. Et ... et qu'on parle un peu de ... de nous.”

Étrangement, elle se mit à rougir. Elle parlait toujours d'eux comme de Will et Céleste. Eux, ensemble, à deux, mais eux. Le nous était bien plus personnel encore, il impliquait énormément de choses. Non pas qu'elle ne veuille pas être impliquée avec lui, au contraire, c'était juste ... un peu flippant. Faisant des ronds dans son dos, elle décida de lui faire un topo rapide sur ses parents, avant d'aborder un sujet qui pourrait le fâcher. En effet, la rousse n'avait jamais révélé à Will son statut de métamorphomage. Elle sourit avant de se lancer dans quelques explications.

“Je t'avais dit que c'était compliqué tu te souviens ? D'ailleurs tu m'avais dit la même chose. Je te signale que moi non plus je ne sais rien sur ta famille ! Alors après c'est ton tour !” dit-elle avec un léger ton de reproche.

“Bon alors mes parents sont tout les deux vivants aux dernières nouvelles, sauf que je n'ai justement aucunes nouvelles. Ma mère s'appelle Enchantra Otaway, ancienne haut fonctionnaire au ministère de la magie je n'ai plus entendu parler d'elle depuis ... mh depuis mes 17 ans. D'ailleurs c'est amusant, mais le soir où je t'ai rencontré pour la première fois, tu sais au Sanglier. Je venais de recevoir sa dernière lettre.”

Le regard de la jeune femme s'assombrit quelque peu, pensant à ce morceau de papier qu'elle n'avait pas eu la force de brûler malgré son incroyable envie de le faire. Ce jour là avait été à la fois terrible et merveilleux pour elle. Il resterait gravé dans sa mémoire pour plusieurs raisons dont une qui touchait à cette bouille d'ange qui était prêt d'elle. Mais elle ne l'avouerai pas au jeune homme.

“Je n'ai plus aucunes nouvelles. Elle est partit, abandonnant la maison que j'ai du entièrement retaper. Et même Daisy a disparu de la circulation. Quand à mon père ... je ne l'ai jamais connu. Il s'est sauvé lorsque j'étais encore bébé et ma mère n'a jamais voulu me parler de lui. Il s'appelle Stanislas Mickhaëlovitch, un russe puissant mais aussi sans aucun doute l'un des hommes les plus recherchés dans le monde sorcier. Étrange n'est ce pas ? Moi qui suis chef des Aurors ...”

Que devait-elle lui dire de plus ? Qu'elle était activement à sa recherche ? Qu'elle avait eu besoin de retrouver un peu ses racines ? Qu'elle avait une petite soeur ? Non ce dernier détail elle lui en parlerait un peu plus tard. D'autant plus qu'elle avait l'intention de présenter officiellement Kaya le soir de la fête de noel qu'elle souhaitait organiser. Le constat était pourtant simple à faire. Céleste n'avait plus vraiment de famille. Elle était seule depuis plusieurs années déjà. Mais peut-être qu'elle n'avait pas à se plaindre, oui certainement qu'il y avait des gens qui avaient vécu bien pire.

“Ma mère m'a en quelque sorte renié quand je suis parti de la maison. J'ai fuit et c'est à ce moment que je n'ai plus eu de nouvelles. Quand à mon père ... Je suis sur ses traces. C'est pour cela que j'ai effectué ce voyage en Russie. Le peu d'éléments que j'arrive à rassembler sont assez consternants.”

La jeune femme se redressa, descendit du lit et vint se poster en face de Will. Il n'était pas dupe et s'était rendu compte qu'elle n'allait pas terriblement bien depuis son réveil. C'était vrai, mais elle ne savait pas pourquoi. Aujourd'hui, elle avait sa petite idée et lui en parler lui ferait le plus grand bien. Elle devait faire le deuil de Natacha, elle devait l'enlever de son esprit et de son corps. Elle devait retrouver sa vrai personnalité, à elle, Céleste. Elle posa une main tremblante sur sa joue, se mordilla les lèvres avant de chuchoter.

“Il y a quelque chose que je ne t'ai jamais avoué Will. J'ai ... un don spécial. A vrai dire je suis métamorphomage. Et c'est pour cette raison que depuis mon réveil je n'arrive pas à me retrouver moi même. Avant mon coma ...”

La jeune femme s'arrêta un moment. Son coeur battait la chamade. Elle espérait qu'il comprenne la raison pour laquelle elle n'avait pas pu lui dire la vérité plus tôt.

“Will, je suis Natacha Hol, la directrice de la justice magique. Du moins j'étais. Elle et moi ne faisions qu'un, nous étions la même et unique personne. Enfin je veux dire, elle était elle et j'étais moi mais... moi j'étais elle et ... enfin ... c'est très compliqué. D'habitude quand je prends l'apparence d'une autre personne ce n'est que pour quelques heures. Tout se passe bien mais là ... pendant plusieurs mois, je me suis attachée à Natacha et j'ai du mal à refaire surface, à me rendre compte qu'elle a disparu. Je ... j'ai ...”

Sa voix se brisa. Tout était très compliqué dans sa tête. Elle savait que si elle le voulait elle pouvait reprendre l'apparence de Natacha. Mais cela n'avait plus aucune utilité. L'erreur qu'elle avait commise, était de faire de cette femme une personnalité à part. Elle n'avait rien de commun avec Céleste, elle était unique. Un vrai chef d’œuvre. Elle avait sa vie, Céleste avait la sienne. Un même corps, un même esprit et pourtant, elles étaient deux. Mais c'était terminé, Céleste devait donc reprendre pleinement possession d'elle même. Oui elle devait cesser de penser au ministère et à tout ce qui s'était passé là-bas. Les yeux embués de larmes, elle plongea son regard dans les yeux émeraude de Will, essayant de déceler une quelconque réaction. Elle avait besoin de lui.
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Re: Dans les îles...
Invité, le  Jeu 22 Déc - 0:12

Défaire ses bagages… C’était bien la meilleure idée qu’il avait eu la journée dis donc ! Il avait une jolie rousse, allongée sur un lit, offerte rien qu’à lui, cette demoiselle qu’il désirait nuit et jour sans relâche et pourtant, il défaisait ses bagages… D’ailleurs, la belle rouquine s’empressa de lui faire remarquer que ce qu’il faisait n’était pas de circonstances et qu’il faisait un piètre mari. Il est vrai que penser à défaire ses bagages au lieu de consommer le mariage – puisque d’après leur guide, il s’agissait de noces – était plutôt étrange. Mais pour une fois que c’était lui qui se faisait désirer, il n’allait pas lui céder tout trop vite… Alors qu’elle passait délicatement ses mains sur son torse et lui mordillait l’oreille, il lui susurrait :

« J’ai consommé dès le premier jour de notre rencontre… On peut bien attendre quelques minutes non ? »

Et puis parler était vraiment une chose qu’il voulait faire. Pourquoi prendre des vacances pour aborder ce sujet ? Will avait tout simplement peur de raviver trop de mauvais souvenirs dans son manoir… Lui qui s’efforçait depuis douze ans maintenant, d’oublier sa famille, ne souhaitait en parler dans sa première véritable demeure. Il avait l’impression que les souvenirs flotteraient ensuite et le hanteraient, sans relâche…

Peut-être avait-il tout simplement peur de parler avec elle, parce que cela supposerait qu’il existait quelque chose entre eux… Enfin plus que du sexe. Mais en quoi parler de leur famille supposerait un tel lien ? Voilà… Parler de la famille ce n’est pas grand-chose… Cela permet simplement d’apprendre à mieux se connaître, et pour des partenaires de lits comme eux, ce n’était pas plus mal. D’autant que Will avait enfin compris qu’il s’était fait piéger dans son propre jeu et qu’il tenait à elle beaucoup plus qu’il ne le pensait… Alors apprendre un peu plus sur elle et s’accrocher à autre chose qu’à leurs voyages dans les cieux ne serait pas plus mal. Mais attendez… Ca veut dire qu’il veut qu’il y ait plus du sexe ?

Question intéressante mais il est un peu tard pour y penser, car en effet, la demoiselle avait commencé à raconter son histoire. Il est vrai qu’ils s’étaient déjà posé quelques questions, mais ils avaient fourni les mêmes réponses vagues, s’empêchant l’un et l’autre d’avoir plus d’informations, et ainsi d’avoir un avantage sur l’autre. Car oui, tout cela n’était finalement qu’un jeu et il fallait tout faire pour empêcher l’autre de découvrir ses failles. Sauf qu’il arrive un moment où la faille même de son adversaire devient son partenaire, et dès ce moment, qu’importe les autres avantages qu’il peut avoir sur nous, puisque ceux-ci ne sont plus que secondaires…

Profitant de ce qu’elle faisait quelques mouvements dans son dos, il envoyait distraitement quelques vêtements voler dans le peu de place qu’il y avait pour ranger. A l’arrivée ils n’étaient pas très bien pliés mais c’était toujours mieux que rien, et lui au moins, avait déjà défait ses bagages… Ce qui n’était pas son cas à elle, et il ne fallait pas compter sur lui pour le faire à sa place ! Il hochait la tête à quelques moments de son récit, grimaçait parfois bien qu’elle ne puisse pas le voir, prononçait quelques petits « ah oui… » de compassion tout en ne sachant pas quoi dire pour la consoler. Il ne savait pas si la blessure était encore ouverte ou non, mais de toute évidence, si elle n’avait pas voulu en parler la première fois, et si elle le faisait avec tant de mauvaise volonté aujourd’hui, c’est que le sujet la touchait encore particulièrement…

Cela dit il avait appris beaucoup de choses intéressantes… Bon, une fille reniée par sa mère, ce n’est pas très joyeux, mais ce qui est beaucoup plus drôle, c’est que son père est visiblement un homme recherché… Ainsi la mère et la fille auraient un goût prononcé pour les délinquants… Et un russe qui plus est, cela donnait à la demoiselle un petit côté plus piquant encore qu’il n’avait jamais aperçu… Elle était tout de même à moitié russe et les russes étaient réputées pour leur fermeté, et surtout leur esprit buté…


« Hmmm… La fille d’un homme mondialement recherché, mon Dieu ce que c’est excitant ! J’aurais jamais pensé à ça… C’est drôle ! »

Tournant la tête pour aller chercher ses lèvres et ainsi esquiver la question retour, il se rendit compte qu’elle venait tout juste de partir, et lorsqu’il remit sa tête droite, elle était juste devant lui… Peut-être voulait-elle déjà passer aux choses sérieuses… Grrr ce que ça pouvait être bon d’être désiré !

Mais ce que son esprit lui dictait était encore une vision bien trop centrée sur lui-même… Ce n’était pas cela, pas cela du tout même… Elle voulait aborder un autre sujet. Il ouvrit les jambes pour la laisser passer et se rapprocher, tandis qu’il allait doucement lui caresser les mains en levant la tête pour la regarder. Qu’avait-elle à dire de si important pour le prendre par les sentiments ainsi et lui offrir une nouvelle merveilleuse vision de son corps ? Premier choc, elle lui annonça, sans ménagement, qu’elle était métamorphomage… Will fronça les sourcils, ne comprenant pas tout de suite pourquoi elle lui annonçait cela tout de suite… A part si elle voulait lui faire un numéro en transformant son nez en celui d’un cochon, il n’y avait aucune raison à cela. D’ailleurs Will se mit même à rire, n’étant pas certain qu’elle était sérieuse.

Néanmoins, les choses allèrent plus loin par la suite. Les révélations s’accélérèrent, et elle lui avoua, en plus de ce don, qu’elle était Natacha Hol, l’ancienne directrice de la justice Magique. Cette fois-ci, Will ne put s’empêcher de rire plus fort, très amusé par la blague qu’elle lui faisait. Le ton sérieux qu’elle employait était terriblement convaincant, mais elle n’avait pas besoin d’histoire pour justifier le choc terrible qu’elle avait dû éprouver au réveil de son coma. Mais envoyant les larmes perler au coin de ses yeux, Will commença à se demander si elle blaguait réellement, si c’était une très bonne actrice ou si… Si elle avait réellement mené une double vie, car oui, c’est une double vie !


« Attends… Deux secondes s’il te plaît… Que tu sois métamorphomage, bon ça, si tu veux, à la limite… ca change pas grand-chose… ca expliquerait même ce pourquoi tu étais brune à la soirée Halloween ! Bon d’accord… mais que tu sois Natacha Hol… je… Enfin excuse moi d’avoir un peu de mal à le croire… Bon déjà, il y a des rumeurs qui circulent au sujet de cette femme, comme quoi elle aurait pas mal fait chavirer les cœurs au ministère, qu’elle coucherait avec l’ancien recteur ou je sais pas quoi… Alors si t’es vraiment Natacha ben euuh… Les rumeurs sont fausses alors… Euh attends… »

Il plissa les yeux, dans un terrible effort de concentration pour pouvoir comprendre comment la logique pouvait fonctionner. Si elle était Natacha, les rumeurs étaient fausses, ça c’était sûr… mais si les rumeurs étaient vraies alors… Ah voilà !

« Ou alors elles sont vraies et t’es pas Natacha ! Attends j’ai une idée… Montre-moi Natacha ! Je l’ai vue une fois en photo, à l’annonce des résultats, je me rappelle à peu près comment elle est. Et puis, si t’es vraiment Natacha et que t’as besoin de… Lui dire au revoir… Ou un machin comme ça, ben comme ça tu lui feras la bise et tu… Enfin nan tu pourras pas… Waaah j’ai mal à la tête »

En effet, tous ces dédoublements de personnalités faisaient faire beaucoup trop de réflexion à ce pauvre blondinet et son cerveau était passé en mode surchauffe. Ne sachant plus vraiment quoi faire, il lâcha ses mains, remonta doucement le haut de la belle et embrassa son ventre avec délicatesse, puisque c’était le seul endroit qu’il pouvait atteindre sans trop bouger. Passant ses mains dessus, tout en douceur, il commença à le caresser, mais ne se trouvant pas très à l’aise dans cette position, il finit par se lever, se retrouvant complètement collé à elle, et descendant machinalement ses mains sur ses cuisses.

Il déposa délicatement ses lèvres dans son cou, ne sachant pas très bien pourquoi il faisait ça – instinct animal peut-être – puis remonta vers son oreille pour lui susurrer simplement :


« Quelle que soit la personne que tu puisses incarner, celle que je veux *au lit* c’est toi… »

Cette phrase aurait pu passer pour la plus grande réplique de a bande-annonce d’un film romantique… Et on pouvait certainement le comprendre comme ça, si on ne rajoutait pas les deux petits mots les plus importants qu’il pensait mais qu’il s’était efforcé de ne pas dire.

« Attends j’ai une question… Si tu es métamorphomage, alors ça veut dire que tu peux changer à volonté hein… mais est-ce que toi, c’est… toi. Enfin… Est-ce que là telle que je te vois, c’est vraiment toi, ou est-ce que c’est un modèle complètement retouché de toi-même, voire même, pas toi du tout ? Est-ce que Céleste Otaway, celle que je connais est le vrai personnage de la demoiselle qui est ici ? Et euh… T’es une fille hein !? »

Commençant à peine à réaliser tout ce que le don de métamorphomagie pouvait signifier, Will se posait une multitude de questions et en oubliait même sa volonté de ne pas trop parler de lui… Il était même tellement troublé qu’il était persuadé qu’elle lui avait demandé ce qui se passait dans sa famille… L’histoire était tellement complexe qu’il dit simplement :

« Et sinon moi j’ai euh… Je suis parti il y a douze ans, et je ne veux plus voir personne… »
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Re: Dans les îles...
Calypso Otaway, le  Jeu 22 Déc - 20:02

La jeune femme ne savait pas pour le moment ce que pouvait bien penser Will sur toute l'histoire qu'elle était en train de lui raconter. Certes il tendait l'oreille et écoutait avec attention, mais il ne disait mot sur les faits. Elle ne savait donc pas ce qu'il pouvait bien se dire, mais après tout elle comprenait qu'il ait du mal à savoir comment réagir. Elle avait préféré toujours garder sa vie pour elle, et il avait fait le même choix. Peut-être qu'au fond, tout les deux étaient un peu pareil et se comprenaient ainsi. Elle le voyait continuer à défaire ses bagages, surement pour s'occuper les mains. Quand elle eut terminé, elle su au moins qu'il trouvait amusant qu'elle soit fille d'un potentiel criminel ! Cela la fit sourire, mais puisqu'elle avait commencé, elle devait terminer avant que l'envie ne lui passe. Elle devait parler de ses troubles pour pouvoir faire le deuil. Surtout, elle voulait lui en parler à lui.

Elle n'y passa donc pas par quatre chemins et lui avoua tout en bloc. Le don de méta, sa transformation, son poste au ministère. Et voilà une épine que l'on se retirait du pied en l'arrachant d'un coup. Il ne manquait plus que de voir la réaction de son blond préféré. Elle craignait qu'il ne prenne certaines choses un peu mal, elle avait peur qu'il l'en veuille de lui avoir caché tant de choses pendant tout ce temps. Mais elle avait prit son courage et elle lui avait tout dit. Étrangement, la jeune femme avait l'impression de déjà se sentir mieux. Mais Will lui semblait croire que tout cela était une plaisanterie. La jolie rousse ouvrit donc la bouche outrée de voir qu'il ne la prenait pas au sérieux.

“C'est pas drôle Will, je suis sérieuse !” s'exclama t-elle la voix tremblante, enfantine et le regard dur.

Elle boudait. Une moue prenant place sur ses lèvres nacrées, elle écouta alors ce que son compagnon avait à lui dire. Mais la jeune femme n'était d'ores et déjà plus de très bonne humeur. Bougonne, elle se demandait ce qui pouvait le faire rire ainsi. Mais il semblait qu'il faille juste un peu de temps au beau blond pour comprendre et avaler les révélations qu'il venait d'entendre. Céleste, le regard triste attendit donc qu'il termine avait d'exploser pour rien. Et il avait l'air de mieux comprendre les choses, faisant même le lien avec ses cheveux bruns pour Halloween, ce qui fit esquisser un petit sourire timide sur ses lèvres. Son visage qui était de marbre se détendit peu à peu et elle poussa un long soupire. Mais son cœur se serra quand Will parla de certaines rumeur. Elle crut qu'elle allait s'étrangler.

Elle savait que des bruits circulaient au ministère, mais elle ne pensait pas que lui pourrait en avoir entendu parler. Mais visiblement, il avait apprit certaines choses. Quand la demoiselle avait commencé à parler de Natacha, elle n'avait aucunement l'intention d'aborder le "sujet recteur". Ce fut une folie d'un soir, une envie fulgurante qui n'aurait jamais du se produire, mais qu'ils avaient aussi, vite fait de laisser derrière eux. En effet ils avaient tout les deux établis que ce n'était pas une bonne idée. Cela créerait des tensions dans leur travail et qui plus est, Céleste venait d'entamer sa relation avec Will, découvrant ainsi qu'elle tenait à lui un peu plus qu'elle ne le pensait. Alors non, elle n'avait pas envie d'en parler, elle ne voulait surement pas créer de tensions entre eux. Pourtant, peut-être qu'au fond c'était cela qui la rongeait ? Non impossible ! Pourquoi maintenant ?

“Euh tu sais les rumeurs ... parfois elles sont basées sur des faits réels, mais elles sont toujours exagérées !” dit-elle timidement avant de laisser échapper un petit rire forcé.

Mais les gestes du jeune homme et ses baisers la rassurèrent étrangement. Il s'était tissé un lien entre eux. Comment pouvait-elle encore en douter ? Est-ce qu'il aurait fait ça il y a quelques mois ? Juste le faite de venir en vacances avec elle montrait que les choses avaient évolué. Mais s'être réveillé près de lui après son coma, oui c'est à ce moment qu'elle avait prit conscience de ce lien qui s'était tissé. Mais ni l'un, ni l'autre ne dirait rien. C'était comme ça, cela avait toujours était comme ça. Si ça marchait, c'était parce qu'il subsistait un jeu entre eux. Mais ce n'était pas parce qu'ils étaient un couple hors norme que leur relation était moins agréable. Bien au contraire. Les paroles de Will firent sourire la rousse et se mettant sur la pointe des pieds, enroulant ses bras autour de ses épaules et l'embrassa avec ardeur et douceur.

Sentir ses lèvres sur les siennes semblait la raviver. Elle avait l'impression de respirer de nouveau. Elle ne devait pas avoir peur. Non, être Céleste était tellement plus merveilleux que d'être Natacha. Elle n'échangerait ce moment pour rien au monde. Oui elle devait faire une croix sur le passé et avancer, de préférence avec lui. Elle s'éloigna doucement de son compagnon pour reprendre son souffle, mais pas assez pour ne plus sentir la douce chaleur de son corps. Elle avait besoin de lui pour pouvoir poursuivre son rétablissement. Pour sortir de cette prison qu'elle avait crée dans sa tête.

“Will, moi aussi je ne veux plus que toi” lui chuchota t-elle doucement en allant chercher délicatement son oreille.

Il semblait néanmoins inquiet quand au résultat que pouvait bien avoir le don de métamorphomage. Cela fit beaucoup rire la demoiselle qui leva les yeux au plafond. Bon, puisqu'il demandait des preuves, elle pouvait bien lui en donner. Mais plus il posait de questions, semblait paniqué et étonné, plus Céleste était amusée. Elle finit par éclater de rire à l'évocation de l'éventualité qu'elle soit un homme. Quelle drôle d'idée vraiment... La jeune femme se tint les côtes tellement elle avait mal à force de rire. Elle un homme ! Non mais qu'est ce qu'il pouvait bien imaginer comme bêtises ! Secouant la tête, elle recula un peu, un petit sourire coquin sur les lèvres. Elle tourna sur elle même afin qu'il puisse l'admirer.

“Ce que tu vois là Will, c'est de l'authentique. Ça, c'est Céleste Otaway ! C'est moi quand je n'utilise pas mes pouvoirs de métamorphomage. Et non, je ne suis pas un homme ! T'es bête ! Je suis moi... Maintenant ... ça c'est moi quand je les utilise.”

La jeune femme ferma les yeux, sentant le léger picotement habituel qui venait lorsqu'elle utilisait ses pouvoirs. Elle voulait d'abord lui montrer quelques petites choses simples. Elle changea tout d'abord la teinte de ses cheveux qui virèrent au rose bonbon, puis au miel, au noir ébène, à l'orange corail. La couleur de ses yeux qui changèrent pour devenir bleus puis aussi verts que ceux de son interlocuteur. Il pouvait avoir un petit aperçu de ce qu'elle pouvait faire. À présent, la jeune femme allait pouvoir se transformer en Natacha afin de lui montrer ce dont elle était réellement capable. Elle était fière de savoir contrôler ainsi son don. Les yeux brillants, elle était à la fois tout excitée et aussi un peu fébrile à l'idée de redevenir cette femme, l'espace de quelques secondes. Un léger frisson parcourut son corps alors que les traits de son visage ne se transforment.

Ses cheveux tout d'abord devinrent plus longs, plus lisses et leur couleur noire brilla sous l'éclat des délicats rayons de soleil. Mais le plus difficile était encore de changer la forme de son corps. Car au delà des cheveux et des traits du visage, Natacha était plus grande, avec un corps différent, des formes plus généreuses et moins ferme à la fois. Elle commença donc par la taille. Elle devait allonger les jambes, ses bras et son corps tout entier. Mais alors qu'elle arrivait au terme de sa transformation, quelque chose bloqua. Elle n'arriva pas à finaliser le tout. Elle avait l'impression qu'on la tiraillait au niveau de son nombril, et de surprise, sa transformation s'évapora aussi vite qu'elle était arrivée.

“Mais m*rde ! Qu'est ce qu'il se passe ...” s’exclama la jeune femme.

La rousse passa ses doigts sur son corps tout entier un peu affolée. C'était bien la première fois que son pouvoir lui jouait des tours. Pourquoi n'arrivait-elle pas à se transformer entièrement ? C'était comme si quelque chose bloquait son pouvoir à l'intérieur d'elle. Elle tenta une nouvelle fois, mais rien à faire. Un peu secouée, la jeune femme alla s'asseoir sur le lit, se prenant la tête dans les mains. Peut-être que c'était le stress ? Oui c'était sans doute cela. Oui, c'était la pression, le fait de retrouver de nouveau cette autre partie d'elle même. Elle verrait un peu plus tard. Avec un sourire contrit, elle invita le beau blond à la rejoindre sur le lit en tapotant la place à ses côtés.

“Je suis désolée, ce n'était jamais arrivé avant. Je ... je ne comprends pas ce qu'il se passe. Peut-être la fatigue ou ... enfin... désolée. Je n'ai pas pu terminer ma transformation entièrement. J'espère tout de même que cela t'a convaincu ?” elle lui sourit avant de respirer profondément et de continuer. Puisque s'en était terminé pour le moment de ses petits secrets, autant enchaîner sur ceux de son cher et tendre.

“Par contre ... je ne suis pas satisfaite de ta réponse. Pourquoi as-tu quitté ta famille depuis tant d'années sans même prendre de leurs nouvelles ? Où vivais-tu Will ?”


Son regard ambré alla se poser dans les yeux émeraudes de son compagnon, elle voulait l'encourager à parler. Elle voulait lui assurer qu'elle serait là pour lui, quoi qu'il lui dise. Elle voulait en apprendre plus sur lui. Peut-être que cela l'apaiserait. Être assise sur un lit en compagnie de cet homme était loin d'être une bonne idée. L'environnement ambiant semblait la pousser à se rapprocher toujours plus de lui, et à avoir les mains baladeuses. Mais elle devait résister. Ils avaient commencé une phase importante, ils devaient la terminer pour enfin passer à autre chose et profiter pleinement de leur vacances... en amoureux ?


Dernière édition par Céleste Otaway le Sam 24 Déc - 11:17, édité 1 fois
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Re: Dans les îles...
Invité, le  Ven 23 Déc - 19:05

“Euh tu sais les rumeurs ... parfois elles sont basées sur des faits réels, mais elles sont toujours exagérées !”

Will haussa les épaules en entendant cette phrase… Oui certainement… De toute façon, si elle était bel et bien Natacha Hol, comment aurait-elle pu avoir une aventure avec le recteur ? Qui pouvait vouloir quelqu’un d’autre que Will Crow ? Non mais… C’est vrai, quand on voit le nombre de femmes qui se jettent à ses pieds – toutes à vrai dire selon lui – il semble impossible que la seule qui ait la chance de l’avoir tous les soirs auprès d’elle veuille aller voir ailleurs. D’ailleurs, il était tout simplement impensable qu’elle ressente le besoin d’aller voir ailleurs… Elle devait être pleinement satisfaite avec lui ! En tout cas, lui n’avait plus ressenti ce besoin depuis bien longtemps – si l’on exceptait son coma bien sûr – tant leurs nuits étaient mouvementées… Et il arrivait fréquemment que leurs journées le soit aussi !

Oui l’affaire était réglée… Si Céleste Otaway était bel et bien Natacha Hol, les rumeurs étaient infondées… peut-être avait-on vu la demoiselle sortir un peu trop fréquemment du bureau du recteur, mais après tout, elle pouvait très bien avoir beaucoup de travail. Enfin, en tant que directrice de la Justice Magique tout de même, elle avait bien le droit d’avoir de bonnes relations avec ses collègues ! Pauvre femme… Obligée de subir quotidiennement les bruits de personnes très mal informées…

Ses pensées furent interrompues par un baiser, qu’il rendit avec plaisir. Il était difficile de la sentir si près de lui et de devoir se retenir de la toucher, de lui retirer ses quelques vêtements… Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas pu la toucher ! Non mais, c’est vrai… Pensez à tout le trajet en avion où il avait fallu se cramponner à son siège sans jamais avoir de moment privilégié avec elle… Certes, il avait bien tenté d’avoir les mains baladeuses, seulement la moindre secousse lui faisait tellement resserrer rapidement l’étreinte de ses doigts qu’il risquait de lui faire affreusement mal. Puis ensuite il avait fallu attendre l’arrivée des bagages, et après, ils avaient essayés de se glisser discrètement dans les toilettes des dames, mais surveillés par une caméra ils furent bientôt renvoyés de là. Puis vint le bateau, et ayant les mains prises par les rames, il n’avait absolument rien pu tenter. Alors voilà… Cela faisait beaucoup d’heures qu’ils étaient ensemble, et autant qu’ils n’avaient pu se dévêtir un minimum, et Will pensait bien que c’était la première fois qu’il passait autant de temps avec une femme consentante sans la toucher…

D’ailleurs, lorsqu’elle lui annonça sensuellement qu’elle ne voulait plus que lui, son esprit lui cria simplement « allonge là tout de suiiite ! »… Imaginez la lutte interne qu’il dû faire pour ne pas bouger d’un pouce. La bataille fut sanglante mais il sortit victorieux et parvint à combattre ses instincts primaires… La seule question était de savoir pour combien de temps. Mais heureusement pour lui, elle se recula bientôt… Heureusement ? Non ! Elle lui demandait de regarder en plus ! Et vas-y que j’insiste sur le fait que c’est authentique… mais c’est bon arrête de te la péter, on sait que t’es belle !


« C’est appétissant la Céleste authentique en tout cas… »

Eh ben… Ben… Mais je suis choquée Will ! Oser sortir ça avec cette voix… Comme un râle rauque sortant tout droit de ses entrailles et révélant son avidité et tous les efforts qu’il devait faire pour ne pas lui sauter dessus… Cela dit, le fait qu’ Cela dit, le fait qu’elle lui affirme qu’elle n’était pas un homme le rassurait. Certes, il avait couché avec cette personne qui avait un corps de femme, et tout d’une femme d’ailleurs, tous les atouts et même le caractère exacerbant, mais si elle avait été un homme, il semblerait qu’il ne s’en serait jamais remis… Cela dit, la voir ainsi se transformer était aussi un choc. D’abord les cheveux, ensuite les yeux… Retrouvant rapidement son âme d’enfant et oubliant totalement qu’il avait terriblement envie d’elle quelques secondes auparavant, il lui demanda avec des yeux brillants d’admiration :

« Ooooh tu pourrais pas faire des cheveux bleus et des yeux tout blancs pour que ça fasse peur !? Ouuu même la mère Noël avec des cheveux blancs ! Haaan tu peux faire pousser la barbe aussi !? Oh oui vas-y s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît !! »

Seulement voilà, dès qu’ils passèrent aux choses plus sérieuses, à savoir la transformation en Natacha Hol, Will fut beaucoup moins excité… Regardant d’abord la transformation de manière presque admirative, il devint vite étonné, et bientôt apeuré… S’approchant de ce corps qu’il ne connaissait pas et qui était en pleine mutation, il regarda derrière pour voir si Céleste ne se cachait pas et ne montait pas une illusion…

« Ben… t’es où Cél ? »

Se reculant un peu, et entendant quelques mots grossiers, il constata avec surprise qu’elle était de nouveau là.

« Ah ben… T’es là en fait… »

Seulement l’instant d’après, ce n’était encore plus elle, et quelques secondes plus tard, elle était de nouveau de retour. Will fronça les sourcils sans comprendre. C’était un peu trop pour lui… S’il arrivait à trouver le changement de couleurs de cheveux ou d’yeux assez drôle, voire même plutôt séduisant – parce qu’il s’imaginait bien lui demandant d’interpréter quelques stéréotypes tels que la blonde pulpeuse, la brune dominatrice ou autres – le changement total de personnalité lui était difficilement concevable. Lui qui avait déjà du mal avec sa propre tête ne comprenait pas que l’on puisse vouloir se changer totalement, et ainsi créer un clivage entre deux personnalités. Il avait suffisamment affaire avec les siennes…

Il la regarda aller s’asseoir sur le lit, toujours aussi déboussolé par ce qu’il venait de voir et l’écouta attentivement… Sans comprendre immédiatement le sens de ses mots. Les paroles lui provenaient, comme lointaines, et il lui fallut un certain temps pour les interpréter correctement, pour que les mots, mis ensembles, veuillent dire une phrase correcte. Souriant un peu, timidement cependant, il lui répondit, toujours un peu perdu cependant :


« Je… Oui c’est bon, c’est bon, je te crois… Je préfère te voir telle que t’es là, ça… C’est plus facile… Dans ma tête… Euuuh mais euh… Je t’ai fait stresser alors ? »

Sur la dernière partie de sa phrase, il reprit son sourire taquin et retrouva toutes ses facultés mentales. Heureusement, parce que déjà qu’il n’en avait pas énormément, alors si en plus il les perdait régulièrement, il risquait vraiment de passer pou un débile.
En entendant ses revendications et ses questions sur sa famille, il soupira bruyamment et alla s’installer sur le lit… Il s’assit derrière elle, colla son torse à son dos tout en passant une jambe de chaque côté des siennes.


« Mais tu es sûre de vouloir le savoir ? Enfin… C’est relativement chiant et sans intérêt comme histoire… »

Passant délicatement ses mains sur son ventre, et faisant glisser avec douceur ses lèvres dans son cou, il espérait pouvoir la dissuader un peu… Il releva le T-shirt, et, ayant une petite idée en tête, il l’enleva lentement. Il s’était finalement résigné… C’était lui qui voulait parler, alors il faudrait bien qu’il lui raconte tout. Alors, pour ne pas qu’elle pense qu’il veuille détourner son attention, il alla lui mordiller sensuellement l’oreille avant de lui susurrer :

« Laisse-moi faire s’il te plaît… » Il laissa filer un temps, mais rajouta bientôt « J’ai jamais raconté l’histoire de ma famille à personne… »

Un petit sourire sur les lèvres, il s’empressa de reprendre son entreprise, à savoir lui glisser quelques doux baisers dans le cou, puis descendit très légèrement dans son dos, mais n’alla jamais plus loin que sa tête baissée. Ses mains elles, parcoururent lentement les cours de son dos, appuyant légèrement sur quelques points sensibles, avant d’arriver sur un petit morceau de tissu qui le gênait… Un petit coup de main plus et le soutien-gorge était dégrafé, mais il ne le fit pas tomber pour autant. Désormais, ses mains avaient le champ libre sur tout son dos. Elles se placèrent dans le creux de ses reins et, tandis qu’il massait délicatement avec les pouces, en effectuant de délicats mouvements circulaires, ses autres doigts caressaient sa peau avec tendresse. Il posa son menton sur son épaule et commença à parler à voix basse, voulant faire de ces confidences un moment plutôt intime…

« J’ai jamais fait ça alors si t’as mal, dis le moi d’accord ? Bien alors… J’ai mes deux parents, un grand frère et une petite sœur… Mon grand-frère s’est amusé, depuis que je suis né à me traiter comme une sous-Mer**, à m’envoyer pas mal de coups, me péter quelques bras et quelques jambes… Et comme j’étais assez maladroit – d’ailleurs je le suis toujours, je sais pas si tu as remarqué – mes aveugles parents pensaient que je me faisais ça tout seul, juste histoire de me faire remarquer… »

Il continua ses délicates caresses mais fit une petite pause, pendant un instant. Il lui était difficile de tout résumer, il avait tellement de choses à dire, tellement d’anecdotes à révéler et qu’il ne pouvait pourtant pas se permettre de dire qu’il lui fallait un peu de temps pour organiser ses pensées. Et puis, le dire, c’était comme l’admettre… C’était confirmer ce qu’il pensait depuis qu’il était petit, rendre les choses matérielles, réelles, existantes tout simplement. Son enfance n’était pas un rêve comme il s’en était parfois convaincu, mais une chose qu’il avait réellement vécue…

« Je crois que si j’ai réussi à tenir, c’est uniquement grâce à l’arrivée de ma petite sœur… J’ai jamais rien dit à personne, et je me suis chargé de la chérir comme je le pouvais… je… Je la revois encore quand elle était toute petite et qu’elle me faisait des grands sourires, parce que j’étais le seul à qui elle faisait ça… Et puis du coup c’est grâce à elle que j’ai réussi à voir que j’étais capable de faire des choses et… »

Sentant les larmes lui monter aux yeux à l’évocation de ce souvenir, il se mordit la lèvre et arrêta un instant le massage qu’il lui prodiguait. Il ne put néanmoins retenir une petite goutte d’eau salée qui vint s’échouer sur l’épaule de la belle rouquine pour continuer à dévaler la pente…

« Quand je suis arrivé à Poudlard j’étais complètement renfermé sur moi-même, absolument incapable de lancer un sort. Tout ce que je retenais était purement théorique et, j’ai jamais pu faire quoi que ce soit tant qu’on me regardait. Je sais même pas comment j’ai eu mes Aspics ! Pendant les heures de sommeil j’imaginais diverses tortures pour mes parents et surtout pour mon grand frère. Je rêvais du jour où j’allais leur faire payer ce qu’ils m’ont fait subir toute mon enfance… Le jour où j’ai eu dix-sept ans, j’étais encore à Poudlard, mais j’ai décidé que, puisque je pouvais me servir de la magie, je me débrouillerais tout seul. Je suis jamais revenu chez eux depuis, je n’ai eu aucun contact avec personne, mais quand je passe pas loin, j’espère pouvoir voir Jenny… Dès que je suis sorti Poudlard, j’ai trouvé un boulot à l’Auberge. Reb était gentille, elle me laissait utiliser l’arrière-salle pour y mettre mes affaires et pour que je me lave. J’ai vécu à la rue jusqu’à ce que Wood Stuff existe. J’ai acheté le manoir mais j’ai pas réussi à y emménagé parce que… Je… Enfin… les mangemorts… »

Incapable d’aller plus loin, il s’arrêta là, et le massage par la même occasion. Il fit reposer une main sur le lit et regarda le tatouage de son bras gauche. Tout ça à cause d’un frère à la c*n et des parents ignorants…

« Le jour de notre rencontre, j’étais passé voir la maison un peu avant… je voulais les tuer mais la perspective de voir ma petite sœur m’a décourager… … … J’ai besoin d’une clope… »
Calypso Otaway
Calypso Otaway
Serdaigle
Serdaigle
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : Permis de Transplanage



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Re: Dans les îles...
Calypso Otaway, le  Sam 24 Déc - 15:02

Le pouvoir de métamorphomage pouvait faire rêver, mais il pouvait aussi faire peur. Quand on maitrisait son don, les possibilités étaient infinies, inimaginables et peut-être même effrayantes. De son côté, elle maitrisait à la perfection sa partie féminine, mais elle avait du mal à se transformer en homme. Tout d'abord parce qu'elle manquait d'entrainement, ensuite parce que cela ne lui plaisait guère. Peut-être qu'un jour elle devrait s'y mettre. Après tout niveau déguisement c'était tellement plus efficace ! Mais pour le moment, ce qu'elle voyait c'est que ses petites transformations semblaient plaire au jeune homme qui semblait s'amuser comme un petit fou. Elle lui passa un moment ses caprices, effectuant les transformation qu'il demandait, avant de passer aux choses sérieuses.

Son air enfantin qui plaisait tant à la belle rousse, disparut pour laisser place à de l'étonnement. Les traits du visage qui se déformaient devaient être un peu moins agréables à regarder que des cheveux qui virent au rose bonbon. Mais elle voulait lui montrer à quel point cela pouvait aller loin et pouvait demander une technique parfaite. Néanmoins il y avait eu un raté qu'elle n'arrivait toujours pas à expliquer. Mais soit, elle résoudrait ce mystère un peu plus tard. C'était au tour de Will de se confier et au vue de sa mine sombre, il devait avoir des choses importantes à lui dire. Elle posa des yeux tendres sur lui alors qu'il venait la rejoindre sur le lit, prenant place dans son dos et lui provoquant des frissons.

“Tu vas t'y faire Will ... avec le temps tu n'y feras même plus attention à mes changements d'apparence !” lui murmura t-elle en riant. “Et oui je suis certaine de vouloir connaître ton histoire...”

Elle déposa un baiser sur sa joue et le laissa s'installer tout contre elle, s'imprégnant de sa chaleur dont elle ne s'était pas délecté depuis bien trop longtemps. Elle ferma les yeux, le laissant pianoter à sa guise sur son corps, sensible à ses moindres caresses, appréciant chacun de ses baisers. Lorsqu'il lui retira son haut, venant la titiller, elle poussa un petit cri de protestation. Mais il lui enjoignit de le laisser faire. Oui après tout, ce n'était vraiment pas du jeu d'essayer de la distraire avec ce genre de manège. Il savait très bien que s'il poussait le jeu un peu trop loin, elle ne saurait résister. Mais à ses dires, il ne semblait pas vouloir se défiler, juste se rassurer. Elle se détendit donc et se laissa aller dans ses bras, poupée de porcelaine, fragile entre ses mains.

“D'accord mais tu as pas le droit de détourner la conversation hein ? Sinon ... tu seras puni” lâcha t-elle finalement dans un souffle, un petit sourire coquin sur les lèvres.

Elle laissa donc son compagnon mettre en place ce qu'il avait en tête, non sans ressentir des élans de frustration lorsqu'il passait ses doigts sur sa peau. Quand à elle, elle posa simplement ses mains sur ses cuisses, faisant des cercles avec ses doigts. Céleste attendit patiemment le récit du beau blond qui venait de dégrafer son soutien-gorge, faisant battre son coeur un peu plus rapidement dans sa poitrine. Mais à son grand soulagement, il ne le retira pas et se mit à lui faire un petit massage. La rousse était surprise, mais c'était fort agréable. La jeune femme sentit son menton se poser sur son épaule et la position qu'il avait choisi plaisait beaucoup à la demoiselle. C'était vraiment agréable d'être près de lui ainsi et de partager ce genre de tendres moment.

“Non continue, c'est très bien comme ça.” lui dit-elle timidement, avant de le laisser parler.

Elle s'attendait à beaucoup de choses, mais elle ne s'attendait pas à ça. Les paroles qu'elle entendit lui firent mal et elle se sentit même coupable d'avoir oser se plaindre. Son histoire n'avait rien à voir avec celle de ce petit garçon maltraité toutes ces années par son grand frère. Cela pouvait expliquer pas mal de choses, répondre à pas mal de questions qu'elle se posait. Elle ne dit mot tout au long de ses confidences, se contentant de lui faire de petites caresses rassurantes. Puis lorsqu'il s'arrêta de s'occuper de son dos, surement un peu secoué par ses souvenirs qui remontaient, elle attrapa une de ses mains et la plaqua contre son corps avant de la lui prendre et de la serrer très fort. Elle se laissa aller tout contre lui, lui signifiant ainsi qu'il pouvait continuer, elle était là, près de lui.

Il ne devait pas avoir peur. Il ne devait plus. Oui tout cela était du passé, mais visiblement il n'avait pas réussi à pardonner et à se reconstruire. Il était parti, avec une rage au ventre et une idée de vengeance dans le coeur. Sa raison le poussait à la haine et seul sa petite soeur faisait barrière à tout ces sentiments dévastateurs. Une larme perla sur le corps de la demoiselle, qui lui serra le coeur. Elle resserra son étreinte autour des bras du jeune homme. Elle faisait difficilement face à la détresse des gens, alors à celle de Will c'était encore plus difficile et éprouvant. Elle voulait le rendre heureux. C'est tout. Juste heureux. Mais pour le moment, il semblait plutôt complètement déstabilisé.

La jeune femme lâcha alors sa main, se retourna et sauta avec agilité sur le lit, à califourchon sur ses genoux, faisant face à Will. Elle passa une main dans ses cheveux dorés avant d'aller la nicher dans son cou. Elle alla alors écraser ses lèvres contre les siennes alors que l'autre, par instinct peut-être, allait défaire les boutons de sa chemise un à un. Son baiser se fit plus ardent, et les caresses sur son torse se voulaient à la fois rassurantes et sensuelles. Une des bretelles de son soutien-gorge glissa sur son épaule, dégageant par la même occasion un peu plus la vue vertigineuse. Elle continua son baiser puis alla dévorer son cou, le mordillant, remontant vers son oreille. Non, elle ne voulait pas changer ou évincer le sujet, elle voulait juste essayer de lui remonter un peu le moral. A sa façon certes. Elle lui susurra à l'oreille.

“Désolée, j'ai pas de clope ... mais ptet que tu pourrais décompresser d'une autre manière ?”

Ses lèvres vinrent de nouveau rencontrer les siennes, plus timides cette fois-ci, plus douces. Ses deux mains remontèrent le long de son torse, allant ensuite se perdre dans ses cheveux. Pour une fois que c'était à elle de se retenir, pour une fois que c'était elle qui avait une envie folle de lui sauter dessus... Mais non, elle devait rester calme. Ses baisers continuèrent mais se firent moins pressants, moins agressifs, plus tendres. Ses doigts se mirent à masser les tempes et la tête du jeune homme. Elle voulait qu'il se détende et elle, elle devait tout de suite se changer les idées.

Will était-il encore en état de continuer les confidences, ou devaient-ils faire une petite pause ? Machinalement, elle lui retira sa chemise et l'obligea à s'allonger sur le lit. La sulfureuse rousse avait terriblement envie d'une petite pause mais ... Elle alla se coller tout contre lui, nichant sa tête dans le creux de son cou. Une main posée sur son torse, l'autre jouant avec des mèches de cheveux blonds. Elle resta là un moment tout contre lui, puis elle décida de reprendre la conversation. Autant se dire les choses maintenant et ne plus revenir dessus. Surtout si elles étaient encore douloureuses. Il valait mieux exorciser le passé pour repartir sur de bonnes bases. Elle déposa un baiser dans son cou avant de demander.

“Et... tu ne l'as jamais revu ? Jenny ...”

Elle avait par dessus tout retenu de cette histoire que Will avait une petite soeur. Quelle âge avait-elle aujourd'hui, à quoi ressemblait cette petite fille ? Pourquoi ne pas essayer de la contacter elle ? Après tout il semblait aimer cette petite soeur très fort, c'est ce qui ressortait de ses paroles. Peut-être que cela lui ferait du bien. Ce serait dur certes, mais il pourrait se sentir tellement mieux ...
Elle avait évidemment d'autres questions. Qu'était devenu ce frère ? Qui était ce détestable personnage ? Ses parents étaient ils complètement stupides ? Mais cela, il ne devait pas le savoir lui-même, ce n'était donc pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. En revanche, quelque chose tiraillait la Chef des Aurors.

A vrai dire, ce quelque chose la tiraillait depuis le jour où le beau blond avait fait son entrée chez les Aurors. Depuis le jour où ils avaient apprit qu'il était un “agent double”. Un homme qui infiltrait les mangemorts pour pouvoir mieux les trahir ... l'histoire en elle même était déjà un peu énorme, et puis, elle connaissait bien Will. Elle n'avait jamais cherché à savoir, elle se contentait de ce qu'elle avait, mais au fond, oui au fond elle avait toujours su. Ses envies de meurtres envers sa famille ne faisaient que conforter ses doutes. Ses hésitations face à l'évocation des mangemorts était suspecte. Oui, elle voulait en avoir le coeur net. C'était un sujet délicat, mais elle voulait qu'il partage ce lourd secret avec elle. Elle voulait continuer à tisser leurs liens.

“Will ? ...” ses doigts cherchèrent son avant bras gauche et ses doigts glissèrent doucement sur la marque des ténèbres encore et toujours imprimée dans sa peau.

“C'est pour ça que tu es entré chez les mangemorts n'est ce pas ?” questionna t-elle la voix douce.

Elle n'allait pas y aller par quatre chemins. Et puis lui signifier qu'elle savait déjà en quelque sorte, pouvait peut-être l'aider à se confier. A soulager sa conscience ?
Après tout, il a trahit les mages noirs pour les Aurors. Certes, c'était certainement un moyen de sauver sa propre tête, mais il aurait très bien pu retourner vers eux une fois hors de danger. Et il ne semblait pas à la jeune femme qu'au manoir il y avait trace d'un quelconque masque. Du moins elle l'espérait. Elle craignait d'une certaine façon, ce qu'elle allait entendre. Mais elle connaissait déjà la réponse et tout ce qui découlait de cette réponse. S'il avait été mangemort, il avait du faire dans sa vie des choses atroces et ignobles. Plus qu'elle ne pouvait l'imaginer sans aucuns doutes.

La question était de savoir si elle supporterait d'apprendre certaines de ces choses ?
Son travail en tant qu'Auror, et plus particulièrement en tant que Chef des Aurors était quand même de pourchasser les criminels. Mais la rousse refusait d'être comme sa mère. Cette dernière avait pourchassé son père, au risque d'être malheureuse pour le restant de ses jours. Pourquoi ? Un excès de fierté ? D'arrogance et d'ambition mal placées ?
Non, Céleste ne suivrait pas son exemple. Elle ... comment on dit déjà ... elle ne pouvait pas s'imaginer vivre sans lui. C'était étrange cette sensation, comme un besoin toujours inassouvi.

Oui elle aimait Will ! Il fallait se rendre à l'évidence. Et elle ne pourrait pas le juger, elle ne pourrait pas lui faire de mal. C'était totalement fou de s'avouer ce genre de choses, elle qui pensait tout simplement s'amuser dans cette relation, qui pensait que jamais elle ne pourrait succomber. Elle était finalement tombée dans ses filets, mais au fond elle le savait. Elle l'avait su dès la première fois où elle avait croisé son regard dans cette rue sombre. Elle avait su dès l'instant où elle lui avait dit oui à Woodstuff. Cet homme allait bouleverser sa vie.
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Re: Dans les îles...
Invité, le  Dim 25 Déc - 16:57

Perdu dans les mornes pensées de son enfance, dans ses mauvais souvenirs, Will commençait à pénétrer dans les limbes et craignait de ne jamais plus pouvoir en sortir. Longtemps il avait refoulé ces sensations étranges de haine, de dégout, et de profond amour… Chaque fois qu’il s’était arrêté devant la maison de ses parents, il s’était armé de sa baguette, s’était apprêté à ouvrir la barrière, sans jamais pouvoir se résoudre à entrer de peur de ce qu’il allait trouver. Qui pouvait lui assurer que la vue de son grand frère n’allait pas le faire replonger dans l’épaisse carapace qu’il s’était forgée et dont il avait eu tant de mal à s’extirper ?

Le seul contact avec la réalité demeurait cette main qui le tenait, le serrait fort, lui écrasait les doigts au point de lui faire mal et de le maintenir ainsi à la surface. Il ne fallait pas lâcher, c’était sa bouée de sauvetage, la seule issue de secours lui permettant de sortir de sa torpeur. Pourtant la bouée éclata et il se mit à couler lentement… Avant de refaire surface brusquement, ses lèvres posées sur celles d’une jolie rousse montée à califourchon sur lui.

Ses absences devenaient de plus en plus régulières… Il fallait commencer à y faire attention s’il ne voulait pas finir par se perdre totalement dans les méandres d’un esprit bien trop complexe. Le temps qu’il se rende compte de la situation et un sourire se dessinait sur son visage. La fin des révélations avait enfin sonnée et il désirait plus que jamais profiter de la présence de sa… petite amie. Il était grand temps de l’appeler ainsi désormais, même s’il détestait ce genre de mots car cela supposait qu’il n’était plus disponible pour aucune autre. Retrouvant rapidement ses esprits, il glissa ses mains avec empressement et sensualité, voulant absolument lui faire comprendre qu’elle devait continuer. Il rêvait de ce moment depuis de nombreuses heures désormais, il était temps de s’y mettre. D’ailleurs lorsqu’elle se mit à parler, il ne put s’empêcher de rire un peu tout en répondant :


« Humm mais j’adore ton idée… »

Mais au grand dam du jeune homme, à l’instant même où il lui avait répondu, elle semblait être moins pressante. Des baisers moins brûlants, des caresses douces qui se contentaient des cheveux, sans même plus descendre sur son torse qui – il le savait – était son endroit de prédilection. Pourquoi réfrénait-elle ainsi son envie ? Est-ce le fait de lui répondre qui lui avait donné envie de le faire languir ? Raaah ce qu’il pouvait détester lorsqu’elle s’arrêtait en si bon chemin… Fort heureusement, elle lui retira tout de même sa chemise et le fit s’allonger sur le lit, mais la suite fut bien moins prometteuse. Nichant simplement sa tête dans son cou, elle s’arrêta même se l’embrasser, ce qui lui fit pousser un profond soupir. Les femmes et les sautes d’humeur c’était tout de même quelque chose ! Et il n’était pas au bout de ses surprises. A peine fut-il allongé qu’elle lui posa de nouvelles questions sur son histoire…

« Hey ! Mais nan je pensais que c’était fini les révélations ! Oui je l’ai revue l’année dernière... Enfin je crois que c’était elle. Je l’avais pas vue depuis ses dix ans, elle a pratiquement ton âge maintenant je… Elle a juste les mêmes yeux que moi alors… Ca devait être elle… On s’est regardé pendant un moment, elle attendait que je parle et… Et… Et moi j’ai pas su quoi dire j’ai eu peur qu’elle me demande de rentrer alors je suis parti… Je me demande encore si je l’ai vraiment vécu ou si c’était qu’un rêve et depuis j’arrête pas de penser à elle. Je l’ai laissée toute seule là-bas il y a douze ans ! Je peux pas arriver et lui faire « Coucou c’est moi ! Je t’ai manqué ? » ! Je sais pas comment faire pour qu’elle me pardonne ce que j’ai fait… C’était la seule personne qui comptait pour moi et j’ai même pas su lui montrer… »

De nouveau, les larmes lui montaient aux yeux. Il fit un effort surhumain pour se contenir et les empêcher de couler ? Il ne voulait pas qu’elle sache qu’il s’agissait de sa faiblesse, Will Crow n’avait pas de faiblesse, c’était un homme fort, inatteignable, inattaquable, désiré par toutes les femmes et adulé des autres. Il n’avait pas le droit d’être faible. Seulement voilà, elle continuait à lui poser des questions, et cette dernière fut un coup de massue ? Tournant brusquement la tête vers un endroit où elle ne pourrait pas voir ses yeux, il se défendit bien trop véhémentement, à la manière d’un enfant ne sachant pas mentir.

« Ah nan ! NAN ! J’ai été Mangemort pour… euh… ce que j’avais dit dans ma lettre, pour le bien de la communauté et euh… »

Et il poussa un nouveau soupire… Etait-il si prévisible ? Avoir une histoire comme celle-ci impliquait-il forcément de devenir mangemort pour se venger de sa famille ? Cela manquait totalement d’originalité… Pour une fois il aurait pu être le gentil, celui qui s’écrase… celui qu’il avait été lorsqu’il était tout petit en vérité. Le gentil… C’était bien la seule fois où il l’avait été, et à force d’être trop gentil, trop niais, trop effacé et trop invisible, il avait fini par s’oublier lui-même. Il avait été obligé de se créer quelqu’un d’autre pour survivre et cet autre lui avait pris le dessus sur tout le reste. C’était bien trop compliqué dans sa tête…

Tournant de nouveau son visage vers le sien, il embrassa son cou et fit basculer son corps entier pour qu’elle se retrouve en-dessous de lui. C’était à lui de parler, donc à lui d’avoir le dessus, et il valait mieux parce qu’avec ce qu’il s’apprêtait à dire, il ne voulait pas la voir partir en courant. Il poursuivit ses baisers pendant quelques instants, remonta vers ses lèvres, avant de se décoller en retirant tout doucement le soutien gorge qui ne servait déjà plus à rien. Il se dressa simplement, restant assis sur elle en prenant garde à ce que ça ne lui fasse pas mal – de toute façon elle pourrait bien le faire dégager si cela ne lui plaisait pas – et regarda le plafond en se mordant les lèvres. Il finit par soupirer et reprit les révélations…


« Oui, j’ai été un vrai mangemort… Et non, je ne voulais pas les trahir… Mon but, au tout départ, c’était d’entrer chez les Aurors pour récolter un maximum d’infos pour eux. C’est bon t’es contente ? Alors oui j’ai changé de camp, je ne bosse plus pour eux, j’ai été révoqué pour trahison alors que je les avais même pas trahi… Pas encore… Enfin j’allais pas le faire, j’allais partir de moi-même, mais ils m’ont pris pour un traitre… j’avais besoin de temps pour m’en aller… C’est compliqué »

Il soupira et se leva… Non il ne se leva pas sur le lit, mais il se leva en posant les pieds sur le sol, et se mit à marcher dans la pièce. Ce qu’il allait dire était compromettant pour son avenir en tant qu’Auror, parce que plus que la jeune fille avec qui il couchait tous les soirs, il était en présence de la chef des Aurors. S’il voulait obtenir des privilèges en étant aussi proche d’elle que possible, il ne pensait pas que cela voudrait aussi dire qu’il devrait révéler ce qu’il avait fait.

« Ecoutes, quoi que je puisse dire ou faire croire, je ne regrette pas d’être entré chez eux. Forcément, j’ai eu extrêmement peur, j’ai appris des pratiques illégales, que je faisais et que je fais encore parce que je ne vois pas ce qu’il y a de mal là-dedans, mais c’est grâce à eux que j’ai réussi à me révéler… C’est pour ça que j’ai voulu vivre par mes propres moyens, je voulais affronter toutes les difficultés qu’on peut connaître, que ce que d’autres peuvent subir et c’est ça qui m’a construit. Si je devais refaire ma vie je retournerai sans hésiter là-bas, pas parce que j’ai des convictions pro sang-pur, pour être honnête je sais même pas si je suis sang-pur moi-même, mais parce que ça m’a aidé. Ca m’a aidé de la même manière que les Aurors m’aident aujourd’hui, et je suis pas Auror parce que je suis convaincu qu’il faut faire la traque des méchants, je m’en tape… j’en ai juste besoin… De ça, et d’autres choses… »

Son trajet s’arrêta à la petite fenêtre qui donnait sur la plage et à travers laquelle il regarda. Le cadre était merveilleux, la personne avec qui il partageait tout cela l’était elle-même, mais lui… Qu’en était-il de lui ? Il se trouvait lâche et lorsqu’il voulait se prouver le contraire, il se donnait un faux sentiment de puissance en attaquant les plus vulnérables. Il était la tâche de ce décor… mais avant de s’engager dans de nouvelles sinistres pensées, il décida de changer de sujet, de se retourner brusquement vers elle et de lui demander avec un petit sourire malicieux :

« Mais je peux savoir pourquoi tu ne m’as pas dit avant que tu était métamorphomage ? Aurais-tu eu peur que je te demande de changer juste pour satisfaire mes fantasmes les plus fous ? » Puis regardant ses ongles d’un air terriblement supérieur, il poursuivit : « T’as pas besoin, tu sais j’ai toutes les filles que je veux si je me montre convaincant… »

Et forcément, il se mit à rire… Non qu’il ne le pensait pas, mais simplement parce qu’il savait que cela la ferait rager… Aussi, avant de ne la voir se lever du lit, outré par ses paroles, prit-il son élan et sauta-t-il en plein sur elle dans un grand « Ayaaaaa !! », tout en atterrissant de manière parfaite sans même la toucher, ayant réussi par miracle à retenir le choc à la force de ses bras. Prise au piège par ses diverses membres, il embrassa d’abord sa joue avant d’aller jusqu’au coin de ses lèvres pour lui demander de manière extrêmement sensuelle :

« Dis moi ce que tu regardes en premier chez un homme… Et aussi ce qui te plait chez moi tiens, que je puisse enfin savoir comment te faire succomber… »
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Re: Dans les îles...
Calypso Otaway, le  Lun 26 Déc - 10:53

Lorsque l'on se doutait de quelque chose, lorsque l'on pensait savoir quelque chose, lorsque l'on avait des soupçons... Ce qui était merveilleux, c'était qu'on pouvait toujours se dire que l'on se faisait des idées, qu'on se trompait et que notre esprit était trop torturé par de fausses idées. On laisse le bénéfice du doute, on se laisse convaincre du contraire, on laisse le temps au temps. On pense que notre homme nous trompe ? Mais non ce n'est pas possible ! Il doit surement être plus occupé, doit avoir plus de travail, il ne peut pas nous faire ça. Après tout n'a t-il pas dit hier qu'il nous aimait ?

C'était là, toute la perversité du doute. On savait, mais on faisait comme si on ne savait pas. On savait, mais on faisait comme si c'était totalement désuet de sens. Et pas un seul moment on pensait à en avoir le coeur net. On restait dans sa propre folie, s'enfermant toujours un peu plus dans le mensonge, préférant souffrir en silence, torturé inlassablement par de sombres idées plutôt que de se confronter à la réalité. Car on avait peur. On avait peur d'avoir confirmation de ces doutes, car à ce moment là, oui à ce moment il faudrait prendre une décision.

C'était un peu la situation dans laquelle Céleste se trouvait à ce moment là. Elle avait fait des suppositions, elle avait eu des doutes. Elle avait eu presque la certitude de ce qu'elle avançait, mais au fond elle préférait ne pas vraiment le savoir. Parce que si elle ne le savait pas ou faisait comme-ci, elle n'aurait pas besoin d'agir en conséquence. Alors pourquoi lui avoir demandé aujourd'hui ? La jeune femme ne se faisait pas vraiment d'illusions. Will avait du faire des choses dans sa vie, en tant que mangemort qui étaient ignobles. Là-dessus, elle savait presque à quoi s'en tenir.

A vrai dire, elle pensait pouvoir faire face. Puisqu'elle connaissait la vérité depuis un moment, l'entendre de la bouche de l'intéressé ne devait pas être un drame non ? Il ne ferait que lui confirmer ce qu'elle pensait depuis le début et ils passeraient à des choses plus intéressantes. Mais elle s'était trompé. Elle était bien loin de se douter des tortures qui faisaient rages chez son compagnon et elle fut à la fois étonnée et aussi un peu choquée des informations qu'il était en train de lui révéler. Elle avait d'abord était extrêmement touchée par les révélations à propos de sa soeur Jenny. Il semblait l'aimer vraiment beaucoup. C'était tellement dommage qu'ils se soient perdu de vue.

Au fond elle se rendait compte qu'elle ne le connaissait pas vraiment. Il s'était forgé une carapace aussi dur que du roc autour du coeur et cela semblait lui être douloureux de laisser entrevoir des brèches. La jeune demoiselle allait devoir se munir d'une pioche si elle voulait se frayer un passage jusqu'à son organe le plus vital. Elle allait devoir creuser et travailler sans relâche, prenant soin de ne pas lui faire de mal si elle voulait l'aider à surmonter cette sorte de mal être qui l'habitait au plus profond de son être. Will était intelligent et il avait de nombreuses qualités, de cela elle n'avait jamais douté. Mais il ne le montrait tout simplement pas. La peur d'être vulnérable ? Elle ne savait pas mais elle aimerait tant y remédier.

C'est la suite de la conversation qui fut un peu plus rude pour la belle rousse. Will ne semblait pas vouloir la ménager le moins du monde. Il avait parlé avec semblait-il, sincérité. C'est ce qu'elle désirait oui, sinon elle n'aurait pas posé la question. Mais elle n'imaginait pas que cela soit si ... complexe oui c'était le mot. Elle avait sourit béatement quand il avait essayé de se justifier de manière tellement grotesque, mais il avait vite compris que cela ne prendrait pas avec elle. Céleste apprit donc qu'il avait été effectivement mangemort. Jusqu'ici pas de surprise. Ce qui la fit un peu tiquer c'était que finalement, cette mission d'agent double n'était pas seulement pour sauver sa peau, mais pour trahir les Aurors. Alors qu'il se levait bouleversé, elle lui demanda avec une petite voix.

“Pourquoi ne pas nous avoir trahit nous, alors ? Tu dis avoir voulu quitter les mangemorts de ton plein gré. Pourquoi ?”

Elle même, se releva, s'asseyant sur le lit, se rendant alors enfin compte qu'elle était à moitié nue. Ne quittant pas son amant des yeux, elle tira le drap et se couvrit histoire de ne pas attraper froid. Elle l'écouta parler jusqu'à ce qu'il parle de pratiques qu'il faisait encore. Le visage de la belle devint livide et elle baissa la tête, ses longs cheveux roux retombant ainsi en cascade sur ses épaules dénudées, lui couvrant un peu le visage. Il s'adonnait encore à des pratiques illégales ... son coeur se mit à battre un peu plus vite, alors qu'elle faisait mine de jouer avec des plis du drap dans lequel elle s'était enroulée. C'était beaucoup d'informations délicates à avaler d'un coup, et son esprit se mettait en route de plus en plus vite, de nombreuses questions se bousculant dans sa petite tête rousse.

“Qu'est ce que ça t'apporte ? Je veux dire les Aurors ... Et à part les Aurors, de quoi as-tu besoin ?” questionna t-elle, timide sans même relever la tête.

Oui elle avait besoin de savoir. Elle avait besoin qu'il lui explique, qu'il la rassure peut-être. Par dessus tout elle aurait aimé savoir ce qu'il faisait comme choses mangemoresque, elle voulait savoir ce que cela lui apportait de plus. A vrai dire elle se posait la question, mais voulait-elle vraiment le savoir ? Elle releva la tête, un petit minois tout triste faisant à présent face au blond. Elle avait les yeux humides, mais ne pleurait pas. Ce serait complètement ridicule de pleurer. Elle était encore indécise. Le fait de savoir qu'il s'adonnait à certaines pratiques n'était-il pas suffisant ? Après tout elle lui avait caché certaines choses, peut-être devrait-elle lui laisser un bout de son secret. Et s'il avait envie de se confier un jour, il pourrait toujours le faire...

Mais déjà, Will semblait vouloir de changer de sujet. Ce qu'elle comprenait aisément, bien que l'atmosphère chaude et douce qui les enveloppait précédemment avait laissé place à quelque chose de plus froid et de plus brumeux en l'espace de quelques secondes. Elle avait un aperçu de ses plus sombres côtés, mais elle le connaissait. Après tout il n'était plus mangemort, n'avait pas fait mention d'un désir de le devenir de nouveau. Elle avait toujours su qu'il était spécial, qu'il y avait quelque chose en lui de plus noir et de plus mystérieux. Après tout, n'était-ce pas ce côté mauvais garçon qui l'attirait chez lui ? Poussant un profond soupire, elle se laissa tomber sur le lit, les yeux rivés sur le plafond.

Malgré tout cela, un petit sourire se forma au coin de ses lèvres lorsqu'il lui demanda la raison qui l'avait poussé à ne pas lui révéler son don de métémorphomage. C'est vrai qu'elle avait longuement hésité à lui avouer. Peut-être bien pour la raison qu'il évoquait, bien que ce ne soit pas réellement la seule et qu'elle n'allait pas lui faire le plaisir de lui avouer. Sourire qui s'évapora aussi vite qu'il était venu néanmoins, lorsqu'il lui assura qu'il pouvait avoir quoi qu'il en soit, toutes les filles qu'il le voulait. La jeune femme se releva légèrement afin d'avoir le mécréant dans son champs de vision, s'appuyant sur les coudes. Son regard lançait des éclairs et son visage s'était légèrement crispé. Non mais il avait décidé de se ficher d'elle celui là ou quoi ?

“Bah vas-y ! si tu peux avoir qui tu veux, t'as cas aller dans la forêt et aller te chercher une fille qui voudra bien de toi, oh monsieur le grand tombeur !” lança t-elle outrée.

Elle se laissa ensuite retomber sur le lit, boudeuse, croisant les bras, les dents serrés. Elle aussi elle pouvait très bien aller se trouver un homme qui ne refuserait certainement pas de partager son lit ! Mais avant qu'elle n'ait pu faire le moindre geste, il se jeta sur elle, l'emprisonnant de son corps et la torturant de ses lèvres. Non c'était tout simplement démoniaque de lui faire autant d'effet ! Ce n'était tout simplement pas possible. D'ailleurs il avait certainement une idée derrière la tête au vue de sa question qui se voulait fortement sous entendue. Se laissant faire, elle posa une main sur sa joue, plongea son regard dans le sien avant de demander d'un air un peu absent.

“Dis, Will ... tu me ferais du mal... à moi ?”

Elle avait murmuré ça du bout des lèvres, le plus innocemment du monde, trouvant la question idiote et pourtant pertinente. Cela mettrait certainement un point final à la discussion qu'ils avaient pu avoir précédemment ou pas... d'ailleurs. Mais avant qu'il réponde, elle laissa retomber sa main et tourna la tête sur le côté, cherchant des yeux le bleu du ciel qui filtrait à travers la fenêtre. Évitant soigneusement de le regarder, elle enchaina répondant ainsi à sa question. Elle sourit de nouveau, essayant de réfléchir à ce qui lui plaisait le plus chez un homme en général, et se remémorant ce qui avait bien pu la faire craquer chez cet ingrat personnage.

“Ce que je regarde en premier chez un homme c'est sa carrure. Ses épaules, ses bras... ” dit-elle dans un souffle.

“Ce qui me plait chez toi ... en tout cas ce n'est certainement pas ta finesse avec les femmes ! Ce que tu peux être désagréable quand tu t'y mets ... je crois que ce qui me plait le plus chez toi, ce sont tes lèvres”.

Elle tourna alors sa tête vers lui, passa un doigt sur ses lèvres délicieuses avant de rajouter :

“Mais aussi tes yeux, qui semblent nous raconter tellement plus de choses que ce que tu veux bien laisser voir.”

La jeune femme se hissa alors pour atteindre son cou, y déposant un doux baiser et restant un instant afin de s'imprégner de son parfum. Même après les révélations qu'il venait de lui faire, elle se sentait bien auprès de lui. C'était comme si elle pouvait se souler de sa présence. Elle avait peut-être un problème ...
Se laissant ensuite retomber sur le lit, elle passa ses doigts délicatement sur son torse, désirant tellement se coller à lui ... avant d'être prise de frissons.

“Et puis j'avoue avoir un faible pour ça ...”

Passant une main derrière son cou, elle l'attira, l'invitant à se coller à elle. Ses lèvres brûlaient d'envie de dévorer les siennes et le petit vent frais qui pénétrait la cabane par la fenêtre lui rappelait qu'ils étaient bien trop loin encore l'un de l'autre. Elle voulait sentir sa chaleur, elle voulait qu'il lui donne chaud. Retirant le drap dans lequel elle s'était enroulée, elle le fit basculer sur le lit, se retrouvant à présent au dessus de lui. Ils échangèrent un baiser brûlant,entrecoupé de caresses délicieuses, reprenant en quelque sorte les festivités là où ils les avaient précédemment arrêté.

La jeune femme n'avait à présent plus aucune excuse pour changer de sujet, elle n'avait plus de questions, elle avait assez d'informations pour au moins plusieurs années ! A présent, elle voulait enfin profiter de ses vacances. Pour bien les débuter, dans ses bras tout d'abord, puis ils pourraient s'adonner à tout les autres petits plaisirs que l'île pouvait bien leur offrir. Elle embrassa chaque parcelle de sa peau, laissant glisser ses doigts dans ses cheveux et surtout sur son torse.

“Et si on le consommait ce mariage alors ?” lui susurra t-elle à l'oreille avant de nouveau retrouver ses lèvres, dans un baiser ardent.
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Re: Dans les îles...
Invité, le  Mar 27 Déc - 23:00

C’était terminé… Tout était fini, elle savait tout. Il était bien difficile pour lui d’admettre qu’il avait laissé filer autant d’informations en une seule journée, d’autant plus à la chef des Aurors. Car oui, plus que celle avec qui il adorait passer du bon temps, les révélations qu’il venait de faire venaient de tomber directement dans l’oreille de celle qui dirige la police magique. Autant dire que c’était le meilleur moyen pour lui de se faire arrêter pour grave trahison. Pourquoi s’était-il donc permis de révéler autant de choses ?

Qui sait… L’atmosphère plus intime de la chambre, de ce lieu de vacances, avait certainement aidé. Ce n’était pas comme s’il parlait dans un coin de bureau mal rangé, entre deux pauses cafés, ou qu’il subissait un interrogatoire. C’était une révélation qu’il faisait pour elle, rien qu’à elle, et qui n’avait pas lieu d’être répété car ce moment n’était partagé que par eux deux. Avec un peu de chance, peut-être elle aussi comprendrait l’intimité de ce moment et la confidentialité de ses dires… Peut-être ferait-elle passer ses devoirs de chef des Aurors après celui-ci qui consiste à garder le secret. Pourtant il doutait… Elle paraissait parfois trop honnête ou droite pour faire ça… Encore qu’elle avait réussi à lui cacher son don de métamorphomage…

Mais alors qu’il était en plein doute sur la nécessité de ses révélations, elle posait de nouveau des questions. Et du pourquoi cela, et du qu’est-ce que ceci… Seulement voilà, ces questions portaient sur sa condition d’Auror… Ne tiendrait-elle pas compte du passé s’il avait réussi à se racheter par la suite. Peut-être bien… Alors que celui lui coûterait-il de pousser un peu plus loin les révélations ?


« Si je pensais les quitter c’est que je me suis rendu compte que les Aurors m’apportaient la même chose qu’eux… C’est un peu paradoxal mais il faut me comprendre, c’est grâce à eux que j’ai réussi à devenir ce que je suis maintenant, que j’ai laissé derrière moi tout mon passé, et c’est avec eux que j’ai appris à me défendre. Sauf que je ne luttais pas pour une cause anti-moldu, je luttais contre moi-même. Le but des Aurors est de poursuivre les hors-la-loi, faire respecter la loi, et il y a quelques combats. Je demande pas autre chose que de me battre ! Alors oui il faut faire respecter la loi, et je ne suis pas convaincu qu’elle soit juste, seulement ça m’a apporté un toit, et un salaire chaque mois… J’ai pas besoin de plus pour faire ce boulot, je suis en plus lavé de tous soupçons, ça donne un peu de pouvoir, et je peux faire ce que je veux dans mon coin. Quoi de mieux ? »

Ce n’était pas plus compliqué que ça c’est vrai. Un peu d’action, un salaire, une maison, sans oublier le pouvoir, le prestige de l’insigne d’Auror, le respect que cela implique pour la plupart des personnes – bien que ce ne soit pas le cas de tout le monde – et Will était comblé. Ca avait tout simplement le mérite de le placer dans une situation favorable, et il savait l’apprécier. Et puis il fallait avouer que le poste d’Auror était arrivé exactement au bon moment, juste avant qu’il ne soit accusé pour les quelques pratiques illicites qu’il avait commises et lui avait ainsi permis d’être lavé de tous soupçons. Ce n’était par conséquent, pas désagréable.

Et puis… Et puis vint le moment où il commença à la titiller. D’ailleurs, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas cherché à avoir une autre femme dans son lit… Peut-être devrait-il songer à se remettre sur le marché, elles étaient si nombreuses à attendre qu’il leur fasse signe qu’il ne pouvait se permettre de rester trop longtemps indisponible, au risque de ne pas pouvoir les satisfaire toutes au cours de sa vie… Oui mais voilà, faire une croix sur les superbes moments qu’il passait avec la belle rousse ne le tentait que moyennement… Et elle le poussait à faire des efforts ! Son coma avait décidément été la plus longue période d’abstinence qu’il n’ait jamais connue ! Alors forcément, lorsqu’elle commença à réagir de manière plutôt forte, il ne put s’empêcher de sourire, et lorsqu’il l’emprisonna de son corps, il alla lui susurrer à l’oreille :


« Mais ne serais-tu pas jalouse par hasard ? J’ai oublié de te dire que les Aurors m’offraient quelques moments privilégiés avec une femme superbe… »

Peut-être cela lui permettrait-il de passer un peu l’éponge… Enfin, n’allez pas croire qu’il lui disait cela sans le penser ! Les Aurors lui offraient vraiment l’occasion de coucher avec elle puisque si elle n’était pas chef, il n’aurait pas pris la peine d’aller vers elle. Et puis plus simplement, ils ne se seraient sans doute jamais revus s’il n’était pas entré chez les Aurors… Mis à part lors de l’interrogatoire mais celui-ci n’aurait pas changé grand-chose…

Alors voilà, avec un peu de chance, il serait pardonné… Et il le serait d’autant plus rapidement s’il embrassait correctement les quelques parcelles de sa peau qu’il appréciait, et qui lui ferait perdre tout jugement objectif. Oui voilà, se servir de ses charmes pour arriver à ses fins… Will était fort dans ce domaine, il devait donc s’exercer, mais visiblement ça ne fonctionnait pas très bien, car même s’il ne subissait pas son courroux, elle lui posa une question pour le moins étrange. Pourquoi lui ferait-il du mal ? Avait-elle peur de ce qu’il venait de lui dire ? Plaçant son visage au-dessus du sien, il planta son regard dans le sien et répondit le plus sérieusement du monde :


« Si tu parles de ce qu’on vient de dire à qui que ce soit je te tuerai »

Avant de se mettre à sourire et de reprendre ses quelques caresses. Il ne pouvait lui promettre de ne pas lui faire mal… Après tout les accidents arrivent n’est-ce pas ? Et puis… Sentimentalement parlant, si elle était aussi attachée à lui qu’il le pensait – après tout sa crise de jalousie précédente le démontrait – il risquait bien de lui briser le cœur lorsqu’elle se rendrait compte qu’il ne s’agissait pour lui que de sexe pour quelques faveurs… Mais était-ce réellement seulement ça ? Depuis le coma il était en plein doute… Il commençait à craindre de s’attacher un peu trop, et il ne pouvait se permettre de partir étant donné la hiérarchie qu’il y avait entre eux. D’un autre côté, il n’avait aucune envie de partir tellement il se sentait bien avec elle… Elle avait assez de mordant, de répondant, de caractère tout simplement pour le faire rire, le faire craquer, et dire ce qu’elle avait à dire. Et puis, on pouvait dire qu’ils avaient tous les deux le même rythme et c’était vraiment le plus plaisant… Il ne pouvait pas se permettre de lâcher tout ça.

Vint le moment de ses révélations à elle… Et on pouvait dire qu’il était surprise d’entendre que ce qu’elle regardait d’abord était la carrure d’un homme. Ainsi, il ne correspondait pas à son fantasme… Pourtant, il était persuadé de correspondre au type d’homme idéal de toutes les femmes… Heureusement, il se consolait en se disant que si sa carrure n’était pas celle qu’elle recherchait, elle avait trouvé son bonheur ailleurs ! La suite fut plus drôle encore, et d’autant plus étonnante qu’il était persuadé qu’elle parlerait de son torse d’abord… Ses lèvres !? Qui pouvait bien aimer des lèvres ? Et puis les yeux… Ce à quoi elle faisait référence était l’une de ses plus grandes faiblesses, il ne comprenait réellement pas pourquoi elle aimait cela. Fort heureusement pour lui, elle finit par mentionner son torse, et il fut un peu rassuré.

La suite fut beaucoup plus intéressante. Ce qu’il aimait chez la demoiselle était le fait qu’elle sache faire entendre ses volontés, et son entraînement d’Auror lui permettait sans aucun doute de l’obliger, au moins au début, à faire ce qu’elle souhaitait. C’est ainsi qu’il se retrouva entièrement collé à elle, puis même sous elle, forcé de répondre à un baiser qu’il n’aurait de toute manière pas pu refuser. Retrouvant rapidement son envie fulgurante de la sentir près de lui, ses mains parcoururent son corps avec avidité et son esprit oublia totalement la discussion qu’ils avaient pu avoir et qui aurait sans doute mis un terme à ses gestes. Lorsqu’il l’entendit lui murmurer cette petite phrase, il ne put s’empêcher de sourire… Leur guide avait eu une très bonne idée en leur parlant de noces. Oh bien sûr il y avait peu de chances qu’ils se marient un jour – Will n’était de toute façon pas très intéressé par un engagement basé sur une religion qu’il ne pratiquait pas – mais si cela pouvait leur faire une excuse pour tester le lit… Dévorant avidement son cou, il ne put néanmoins s’empêcher de la titiller entre deux baisers.


« T’es sûre que c’est prudent… ? Ta convalescence… Tu dois te reposer… »

Mais fort heureusement ses gestes étaient en contradiction complète avec ses paroles et il ne fut pas bien difficile de deviner ses intentions… Rabattant le drap sur leurs deux corps, ils empruntèrent un avion beaucoup plus confortable et sûr que celui du matin, qui décolla en douceur pour les emmener tous les deux traverser les cieux. Le vol fut agréable, les turbulences ne furent pas dérangeantes, aucun d’eux n’eut besoin de rattacher sa ceinture il n’y eut aucune panne de carburant. Autant dire qu’ils arrivèrent à destination sans souci…

Lorsqu’ils touchèrent de nouveau la terre, Will eut besoin de quelques instants pour se ressaisir. Il profita un long moment de cet instant de bien être avec elle, la serrant simplement dans ses bras, passant un petit doigt tendre sur sa joue parfois, voire même glissant le bout de son nez ou de ses lèvres dans son cou. Il se sentait simplement bien en sa compagnie et souhaitait profiter de cet instant encore un long moment. Il ferma les yeux, se laissa bercer par le ressac de la mer et laissa germer dans son esprit une petite idée… Bientôt il dirigea ses lèvres vers son oreille et lui proposa simplement :


« On fait une balade sur la plage ? »[/b]

Le plus difficile serait de se lever… de se rhabiller certainement mais avant, il avait besoin de prendre une douche d’eau à peine tiède pour se laver de cette sueur accumulée lors des voyages de la journée.
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Re: Dans les îles...
Calypso Otaway, le  Jeu 29 Déc - 14:54

Ce premier moment en sa compagnie afin de débuter ces petites vacances, était tout simplement fantastique. L'état ultime après des confidences mouvementées et troublantes, le point final à un coté négatif, afin de mieux s'encrer dans le positif. Un trait en quelque sorte sur le passé pour mieux débuter le présent. Ou alors une ouverture sur celui-ci pour mieux comprendre l'avenir. C'était peu et beaucoup à la fois. C'était un moment comme ils en avaient l'habitude d'avoir, pourtant il était différent. A présent, ils savaient... L'impression de s'unir sans qu'il y ait un seul malentendu était quelque chose de réellement merveilleux.

Ils restèrent donc là un bon moment, profitant l'un de l'autre, de la douce chaleur ambiante, des draps blancs, doux et satinés. Plus besoin de paroles superflues ou de questions à poser. Il suffisait à présent de profiter du moment présent. Will la fit beaucoup rire en parlant de sa convalescence. Elle n'avait aucune envie de revenir sur ce point. Si elle était venue ici, c'était justement pour oublier ce fichu coma et cette obligation de ne rien faire. Après ça, elle pourrait amplement reprendre le travail et reprendre les combats. Enfin reprendre vie.

Elle avait volontairement fait l'impasse sur la question du beau blond. Si elle était jalouse ? Non mais lui demander cela à elle ? Comment osait-il croire que ? ... oui bon d'accord ! Elle était jalouse ! Mais elle n'allait certainement pas lui dire ce qu'il soupçonnait déjà et qu'il prendrait pour une petite victoire personnelle. Non non ! Elle ne dirait rien. Néanmoins, le fait qu'il fasse référence à elle comme étant la source de son goût pour les Aurors lui donna énormément de satisfaction. Même si ce compliment était un peu surfait. Mais c'était toujours agréable de le savoir.

Après un sublime moment passé en compagnie du beau blond, celui-ci proposa une balade sur la plage. C'est avec un grand sourire qu'elle accueillit cette proposition ô combien prometteuse. Elle laissa donc le blond aller prendre une douche, alors qu'elle enfilait son bikini rouge à petits pois blancs. Une fois cela fait, elle alla se positionner sur la terrasse et laissa son regard se perdre à l'horizon. Un petit embrun vint jusqu'à elle, se prenant dans ses cheveux et lui redonnant un brin de vigueur. Le bleu de l'océan à perte de vue, le sable fin, c'était tout simplement un paradis sur terre.

Elle se rendit de nouveau à l'intérieur, récupérant une robe d'été dos nue, puis une écharpe. On se savait jamais, si le vent était un peu trop violent ! Quoi que vu le soleil de plomb qu'il faisait au dehors, si elle venait à avoir froid, ce serait vraiment un comble. La rousse se félicita d'avoir choisi cet endroit précis. Il y avait de nombreuses merveilles à aller visiter sur l'île. D'ailleurs elle eut une idée. Pendant que monsieur prenait sa douche – d'ailleurs il était presque pire qu'une fille ! - elle récupéra un panier et entreprit d'en déposer certains aliments qui étaient à leur disposition. Entre autre, du pain, de la viande, des jus de fruits divers, des bananes...

Au moins ils pourraient s'éloigner de la maisonnée toute la journée sans éprouver une terrible faim. Bien qu'elle ne doute pas que Will puisse tenir sans manger, elle c'était tout autre chose. Elle mourrait déjà de faim rien qu'en voyant ces belles victuailles. Il y avait un endroit où elle voulait absolument aller, autant en profiter tant qu'il faisait beau. Quand Will repointa le bout de son nez, elle le rejoignit déposant un baiser sur sa joue, lui montrant le panier repas qu'elle avait confectionné. Elle l'attira ensuite par la main pour se diriger d'abord vers la plage.

“Il fait super beauuuuu ! C'est génial ! On va faire une petite balade vers la forêt aussi ? J'ai envie de voir les rituels des tribus ...”

Elle le tira donc au dehors, pressant le pas dans le sable chaud et sous le soleil brulant. Ils se rapprochèrent tout d'abord de la plage, trempant leurs pieds dans l'eau fraiche. Céleste déposa ses affaire et ne pu s'empêcher de vouloir aller prendre un bon bain d'eau salé. L'eau était parfaite. Il y avait même des petits poissons multicolores qui nageaient près de ses pieds. Elle fit signe à son compagnon de la rejoindre pour un bain divertissant et certainement thérapeutique. Oui, rien de tel pour qu'elle se remette du long sommeil dans lequel elle fut plongé il à a quelques semaines déjà.

Ils passèrent donc une agréable matinée sur le bord de la plage, dans l'eau à nager avec les poissons, ou alors sur le sable à faire des châteaux. La jeune femme avait d'ailleurs trouvé tèrs drôle de mettre du sable dans le maillot de bain de Will, de rire comme une enfant et de s'enfuir à toute jambe. Mais elle avait omis que lui aussi avait des jambes et qu'il courait assez vite ! Quand ils en eurent marre de prendre trop de couleur et du doux bruit des vagues, ils se rhabillèrent et prirent la direction de la forêt de cocotier et cryptoméria.

Céleste entreprit de disposer une petite couverture où ils pourraient déjeuner, puis ils iraient vers le village où vivait une tribu native de l'île. Elle avait entendu dire, qu'ils avaient quelque chose de magique ! C'était fort intriguant que des moldus puissent faire de la magie, elle voulait donc en avoir le cœur net. Elle s'était dit que peut-être il s'agissait d'une tribu de sorciers qui cachaient leur don afin de vivre tranquillement. Ils n'avaient ainsi pas besoin de se cacher. Le repas fut assez agréable bien que rapide. Elle n'avait pas amené grand chose. Mais ils se rattraperaient ce soir ! Ce qu'elle pouvait avoir faim ! Et puis ces bananes étaient succulentes !

Après s'être un peu allongé à l'ombre et au frais des arbres, ils reprirent leur route, espérant ne pas se perdre dans ses sentiers qui menaient au cœur de l'île. Sans aucun doute que cet endroit devait être splendide, mais Céleste avait quand même envie de rejoindre la tribu magicienne, qui faisait paraissait-il des miracles. Peut-être aussi était-ce un attrape moldu ! Après tout, c'était une île touristique et qu'est ce que ces idiots ne croiraient pas pour donner un peu de beauté à leurs vacances ?

“J'ai entendu dire que la tribu qui vivait ici avait des pouvoirs magiques. Je me demande bien ce qu'il en est ! Le guide avait l'air d'y croire en tout cas. Qu'est ce que t'en penses ?”

Elle s'accrocha au bras de Will, de plus en plus fort au fur et à mesure que les herbes gagnaient en hauteur. Elle n'avait pas de chaussures à talon et il ne fallait pas oublier que la demoiselle était quand même petite ! Elle avait donc du mal à avancer correctement sans un appuie. Et c'était aussi au fond un prétexte pour se rapprocher de lui. Au bout d'un moment où il avait fallut lutter pour se frayer un passage, ils arrivèrent enfin audit village. La rousse en resta bouche bée. C'était tout simplement incroyable. Il y avait une vrai vie ici, ils avaient tout ce dont ils avaient besoin, à l'abri d'un monde beaucoup trop matérialiste.

“Oooh c'est magnifique” chuchota la jeune femme.

Il y avait la quelques cases en paille, un terrain de jeu aménagé pour les enfants, des animaux en tout genre derrière des clôtures et des gens qui travaillaient, riaient et parlaient avec un fort accent qui leur était totalement inconnu. Quand ils furent à la vue de tous, les bruits s'arrêtèrent et leurs yeux s'emplirent d'une curiosité. Un homme qui semblait un peu plus civilisé que les autres s'approcha. Il parlait anglais. Certainement le porte parole du village, celui qui était là pour faire le lien entre les touristes et la tribu.

“Bonjour à vous ! Bienvenue ! Je m'appelle Zalnit. Je suppose que vous êtes le nouveau couple qui habite la maison sur la plage ! J'espère que cela vous plait ! Monsieur Porgight vous avez t-il prévenu de la fête de bienvenue ? Vous pouvez passer la nuit ici sans aucun soucis ! Mais avant il va falloir vous habiller.”

Céleste se présenta et présenta Will, puis l'homme sous le regard étonné des deux jeunes anglais, se tourna vers un groupe de personnes non loin de là avant d'appeler.

“Jyïang, Démrat !” Il leur parla dans leur langue natale et les deux personnes apparurent. Un homme et une femme. Puis il les présenta à Céleste. La dénommée Démrat prit la rousse par la main, et Jyïang fit signe à Will de le suivre. Puis Zalnit se tourna vers eux.

“Ils viennent aussi de se marier. Ce seront vos guides durant toute cette soirée. Néanmoins pour la préparation, les hommes et les femmes doivent être séparés. Mais vous pourrez mieux vous retrouver ce soir !”

Laissant échapper un petit cri outré, Céleste fut contrainte de suivre sa nouvelle guide à travers un chemin qu'elle ne connaissait pas, laissant entrevoir à Will un regard interrogateur et complètement déboussolé. Non elle ne savait pas qu'il y avait une fête de prévu elle non plus ! Ils arrivèrent bientôt à une maisonnée où on maquilla la jeune femme, la coiffa, la traitant presque comme une reine. On lui enfila de nombreux colliers de perles, au cou, mais aussi à la taille et à la cheville. Elle dut aussi enfiler une jupe faite de feuille sèches et un haut qui ressemblait fortement à des noix de cocos. Rougissant, la demoiselle fut surprise quand on lui amena un bol d'eau clair pour qu'elle puisse s'admirer. C'était époustouflant... elle ne se reconnaissait pas elle même.

Elle savait qu'une immense soirée se préparait, puisque les femmes s'activaient pour préparer à manger. La bonne odeur de la pâte de mais grillée, le rôti qui se consumait lentement sur la broche, les boissons fruitées, tout cela faisait déjà tourner la tête de la jeune femme. Au loin, elle avait l'impression d'entendre des tambours. Même si Céleste et Démrat ne parlaient pas la même langue, elle avait l'impression de la comprendre. Elle aimait profondément son mari et essayait de comprendre le lien qu'il y avait entre la rousse et le beau blond. Elle ne savait déjà pas l'expliquer dans sa propre langue, alors le faire comprendre à une étrangère ...

L'après-midi passa à une vitesse folle. Et elle réussit à survivre sans Will, même si elle se demandait parfois ce qu'il pouvait bien être en train de faire. Très vite, la nuit tomba, fraîche et odorante, laissant s'élever la senteur des différentes plantes et herbes, embaumant l'air avec une douce saveur tropicale. C'était tout simplement divin. Tout le village était visiblement invité et se retrouvait au centre de celui-ci où brulait un immense feu et où cuisait un énorme porcidé. Elle fut ébahit par les décorations pourtant naturelles. Les hommes et les femmes prirent place les uns en face des autres. Le silence se fit, la cérémonie allait commencer.
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Re: Dans les îles...
Invité, le  Sam 31 Déc - 14:48

L’eau qui coule, la petite goutte qui roule jusqu’à une extrémité, le nez, le menton, avant de se lâcher totalement et de se laisser aller dans l’immensité du vide. Tombant et s’écrasant brutalement sur le sol, elle se liait aux autres et reprenait vie. Pourquoi ne pouvait-on pas être une goutte d’eau ? Le jour où l’on aurait un membre en moins, un bras, une jambe, il suffirait de s’accrocher à un autre, de partager, pour que la vie reprenne son cours. Parfois, on pouvait même se reformer entièrement… Eclater, s’éparpiller ne serait plus un problème, il suffirait de partager.

Partager… Personne n’avait jamais fait cela avec lui. Jamais. Il fallait dire qu’il avait aussi toujours refusé. Ou alors on avait simplement partagé son lit, avant qu’il ne reparte. Et cela l’avait conduit à la rue… Depuis, il savourait chaque douche pendant un temps infini, se rappelant que pendant huit ans, il était obligé de se laver dans un lavabo de l’Auberge des Deux Mondes. Pendant ces huit années, il n’avait pu prendre de douche que lorsqu’il était arrivé chez les Aurors, et la première avait duré tellement longtemps qu’on réglementait ensuite son accès pour ne pas que la réserve d’eau s’épuise.

Lorsqu’enfin il sortit de la douche artisanale à l’eau à peine tiède mais amplement suffisante, il prit encore le temps de s’essuyer, savourant le contact du linge doux et propre sur sa peau. Jamais il n’oublierait… Cela faisait déjà quatre années qu’il en avait fini avec les difficultés et pourtant, les anciens réflexes perduraient. Enfilant un short et une chemisette blanche très légère, il ne prit même pas le temps de se coiffer, se peignant puis passant une main dans ses cheveux pour les ébouriffer. De toute manière, il n’y avait aucune raison de se coiffer alors que d’ici cinq minutes, une jolie rousse allait y passer la main et défaire toute son œuvre d’art.

Lorsqu’il sortit, la demoiselle était prête, et toujours aussi attirante… D’autant qu’il pouvait remarquer la présence de son bikini sous sa robe et que la perspective de la voir se mettre en maillot de bain n’était pas du tout désagréable. Ce qui était en revanche beaucoup plus dérangeant était sa demande d’aller voir les tribus… On leur avait recommandé de ne pas les déranger, et Will s’en accommodait très bien car il ne souhaitait pas du tout entrer en contact avec des populations barbares aux mœurs étranges. Qui leur disait qu’ils n’étaient pas cannibales d’abord ? Cependant, puisqu’elle souhaitait tout d’abord profiter des embruns salés de la mer turquoise, il n’aurait qu’à s’en soucier plus tard…

C’est ainsi qu’ils profitèrent, pendant tout le reste de la matinée, de cette eau turquoise – incroyablement chaude si on la comparait à celle de la Tamise – mais surtout pleine de vie… Et c’était ce qui inquiétait le plus Will. Autant, lorsque l’eau était polluée et qu’on ne pouvait distinguer si ce qui nous touchait la jambe était une algue ou un poisson, il préférait ne pas s’en inquiéter… Mais dès lors qu’il voyait ce qui le touchait, il ne pouvait s’empêcher de bondir et de revenir sur le bord de la plage. Décidément, il détestait les bestioles. C’est ainsi qu’il resta la majeure partie du temps sur le sable brûlant, prenant de gros coups de soleil sur le torse et se faisant lécher les pieds par l’écume blanche des quelques courageuses vagues parvenant jusqu’à lui.

Malgré les nombreuses sollicitations de la belle, il ne retourna pas beaucoup dans l’eau… Bon forcément, pour se rafraîchir un peu, la prendre dans ses bras et la jeter plus loin aussi – il adorait montrer qu’il avait le dessus – ou encore l’éclabousser, mais il repartait rapidement sur le bord. C’est certainement pour lui montrer à quel point le sable pouvait être désagréable qu’elle joua de ses charmes pour glisser une main dans son maillot, qui n’était que son boxer, pour lâcher une poignée de sable… Dès lors, il lui courut après, parvint à la rattraper et la vengeance fut terrible… Il ne savait pas quel goût avait le sable, mais ce ne devait sans doute pas être très bon puisqu’elle le recracha aussitôt. Il la coucha dans le sable, la fit rouler et l’empêcha toujours de se relever… Et ce n’est que lorsqu’il se considéra comme vengé qu’il la laissa s’en aller et alla se rincer dans l’eau pour enlever tout le sable qui le grattait…

Ils prirent ensuite un pique-nique à l’ombre des arbres de la forêt, l’eau ayant bien creusé leur appétit et le sujet que Will craignait revint sur le tapis. Pourquoi voulait-elle absolument rencontrer les populations locales ? Will, qui n’avait jamais voyagé, trouvait qu’il y avait déjà bien trop de diversités ne serait-ce que dans Londres, pour qu’on ait l’envie d’aller voir ce que d’autres, des moldus en plus, pouvaient bien faire…


“J'ai entendu dire que la tribu qui vivait ici avait des pouvoirs magiques. Je me demande bien ce qu'il en est ! Le guide avait l'air d'y croire en tout cas. Qu'est ce que t'en penses ?”

« Je pense que j’ai pas envie d’y aller… Voir des guignols danser avec un tutu en feuilles de palmier c’est pas mon truc… »

Seulement voilà, la demoiselle avait un atout de taille : c’était une femme… Et une jolie femme… Elle avait par conséquent tous les arguments en sa possession pour faire céder le beau blond, qui d’ailleurs, ne tarda pas à lui accorder ce qu’elle souhaitait. C’était tout de même un comble d’être un véritable tombeur et d’être pourtant si faible face à la volonté d’une femme… C’est ainsi qu’il se retrouva, quelques instants plus tard, en train de marcher dans ses broussailles, la petite demoiselle se serrant à ses côtés. Il fallait dire qu’elle ne devait pas voir grand-chose, elle était à peine plus haute que les herbes. Et Will, de son côté, ne supportait pas le fait de devoir marcher dans une flore trop haute pour voir ce qui pouvait bien s’y cacher. Il aurait bien aimé tout brûler, mais la rouquine l’empêcha de faire ce geste… Dommage, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas mis le feu à toute une forêt, c’était tellement drôle.

Cela dit, elle avait peut-être bien fait car ils arrivèrent bientôt au dit village… C’était pire que dans les pensées de Will. Ils n’avaient absolument rien… Des feuilles, du bois, de l’eau, c’est tout. Ah non, des noix de coco aussi ! Se souvenant qu’ils étaient moldus, il cacha l’horrible tatouage remuant qu’il avait sur le bras et écouta le personnage bizarre qui venait leur parler. Déjà, rien qu’au mot couple il faillit s’étouffer… Cela s’aggrava lorsqu’on lui annonça qu’il pourrait dormir ici pour la nuit – parce qu’il n’avait aucune envie de dormir en compagnie de gens qui étaient peut-être cannibales – et lorsqu’on lui parla d’un couple lui-aussi récemment marié, Will ne put s’empêcher de rire. C’était vraiment une bonne blague, aller maintenant qu’il avait bien rit, ils pouvaient repartir…

Les indigènes n’étaient cependant pas de cet avis… Comment ça être séparé de Céleste pour la journée ? Mais… Non ! Ne retenant même pas ses mots, il protesta de manière virulente, parvint à se dégager de l’étreinte du jeune homme qui l’emmenait, accourut vers Céleste pour l’emmener et partir en courant, mais se fit rattraper… Et voilà que les ennuis commençaient. On lui demanda tout d’abord de se déshabiller, entièrement, et on lui mandata de mettre une sorte de jupe en feuilles qui avait tendance à gratter une partie assez sensible de son corps. Il lui ajouta des brassards de la même forme, ainsi que des sortes de jambières sur les mollets. Alors qu’on lui passait un collier autour du coup, quelqu’un voulut lui retirer sa hache et il le renvoya violemment, se mettant même en position de combat, prêt à sortir sa baguette. Personne ne touche à sa hache !

Lorsque cette scène fut terminée, on lui apporta un ridicule chapeau d’écorce, on lui dessina des traits blancs étranges sur le visage et sur le torse, et on lui apporta de quoi se voir. C’était absolument horrible… Le blanc faisait ressortir le rouge vif de sa peau, entièrement brûlée le matin même, et les feuilles lui donnaient l’air ahuri. Et puis, une fois ceci fait, il fallait attendre… Savez-vous à quel point c’est long d’attendre, sans savoir combien de temps, avec des gens qu’on ne connait pas et qui ne parlent pas du tout votre langue ? Il essayait bien de lui dire quelque chose mais Will s’en moquait totalement… Il était persuadé que tous ceux qui ne parlaient pas anglais en faisaient exprès, cette langue était ridiculement facile et tout le monde devait la parler, comme lui, depuis la naissance. Il ne concevait pas cela autrement. Alors entre des sons bizarres ne voulant strictement rien dire n’était pour lui, qu’une provocation.

Le pire était encore à venir… Lorsque l’interminable temps d’attente arriva à sa fin, c’était pour démarrer une cérémonie. Tout d’abord, ils la faisaient de nuit… Ca ne servait à rien, il ne voyait même pas pourquoi ils allumaient des torches alors que, s’ils avaient été un peu astucieux, ils l’auraient fait en pleine journée et n’auraient pas eu besoin de faire du feu… Aucun esprit logique, c’était affolant. Fort heureusement, Will savait s’amuser… D’ailleurs, lorsque la cérémonie débuta, il regarda les danses bizarres en rigolant beaucoup, parce que c’était très drôle de les voir faire des gestes étranges avec des yeux exorbités… Ca l’était cependant beaucoup moins lorsqu’on le prit par le bras et lui demanda de faire la même chose. Déjà qu’il n’était pas très doué en danse traditionnelle, qu’il écrasait les pieds de Céleste lors de simples slow… Il n’imaginait même pas là…

Et pourtant, étrangement, il se sentait plutôt dans son élément. Veillant toujours à ce que sa jupe ne se relève pas, car il n’avait pas envie que tout le monde découvre ses parties si enviées en Angleterre, les mouvements lui venaient naturellement, comme bestiaux, le pénétrant d’une force nouvelle. Ils exprimaient la force, la brutalité, l’animalité des hommes, tout ce qu’il refoulait en permanence et qu’il cherchait à retrouver lorsqu’il torturait quelqu’un. Entrant dans une transe nouvelle, il se fondit entièrement dans la masse des danseurs pour poursuivre, encore et encore, se donnant corps et âme dans cette entreprise si simple, et révélant pourtant des sensations terriblement complexes. Il se dépassa, alla au-delà de ses limites, oubliant jusqu’au décor et l’endroit où il se trouvait pour se laisser envahir par la sensation puissante de plénitude dont il était constamment à la recherche.

Lui qui ne connaissait pourtant rien aux autres cultures, lui qui les dénigrait parce qu’elles étaient différentes de la sienne et que ces gens ne faisaient pas l’effort de vivre comme les personnes normales, se rendait enfin compte de la beauté des coutumes ancestrales… Participant à chaque autre mouvement, il retrouva Céleste, les yeux brillants d’excitation et pleins de cette connaissance nouvelle sur les autres peuples… Enfin sur un seul mais allez lui faire comprendre que tous les autres ne sont pas comme ça… Bientôt néanmoins, les danses traditionnelles arrivèrent à leur fin et ce fut le moment de manger. Si cette population étrange souhaitait séparer les hommes et les femmes en mangeant, Will lui, ne supporta pas plus longtemps d’entendre des langues bizarres et alla rejoindre sa compagne, trouvant une place qui lui permettait d’être avec les hommes et pourtant de parler avec elle. Un grand sourire sur les lèvres, il dégusta les mets avec plaisir, découvrant de nouvelles saveurs, ses papilles en demandant toujours plus. Il était étrange de voir comme les fruits qu’ils pouvaient pourtant déguster de temps en temps, lorsque les magasins en vendaient, avaient une sorte de nouvelle saveur…


« Ton après-midi s’est bien passée ? »

Un petit sourire se dessinait sur les lèvres du jeune homme à la perspective de dormir ici… Ce serait sans doute étrange, mais tant qu’il pouvait dormir en sa compagnie, cela lui suffisait… Enfin, peut-être n’aurait-il pas dû penser cela, car lorsque le moment d’aller se coucher arriva, il découvrit qu’il allait dormir avec elle, certes, ce qu’il espérait, mais dans un hamac… Rien qu’au moment de monter dedans, Will ne trouva pas l’opération très aisée et ne parvint à s’asseoir à l’intérieur qu’au bout du troisième essai… s’allonger fut encore plus délicat, et lorsque la demoiselle le rejoignit, il se retrouva de nouveau au sol… Non décidément, ce n’était pas ce qu’il préférait pour dormir. Autant vous dire que pendant le reste de la nuit, l’opération qu’ils menaient si souvent ensemble et qui constituait le motif même de leur union fut un véritable parcours du combattant…
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Re: Dans les îles...
Calypso Otaway, le  Ven 6 Jan - 17:40

S'imprégner d'une culture qui était différente de la sienne pouvait parfois en fonction des individus, se révéler être une expérience incroyable. La vision parfois formatée que l'on jette sur la société s'en trouve totalement chamboulée et on se pose de nombreuses questions en même temps qu'on remet en cause certains principes. La société d'aujourd'hui met en avant des objectifs qui en y réfléchissant bien étaient totalement matérialistes. Cette société donnait de l'importance à des éléments qui finalement ne rendaient pas heureux. Le nombre de dépressions nerveuses n'augmentait-il pas d'année en année ? De mois en mois ? De jour en jour ...

Là, perdue en pleine forêt, respirant un air frais, boisé et parfumé, habillée par la nature et nourrie par elle, Céleste se sentait bien et elle se posait toutes ces questions qui se bousculaient à présent dans sa petite tête. La différence entre les Sangs-Purs et les Sangs mêlés, quelle importance au fond ? Aujourd'hui il y avait de moins en moins de sang-pur et cela n'irait qu'en diminuant au fil des années. Non aujourd'hui la mode était au métissage et au mélange des genres. Elle pensait à l'immense maison dans laquelle elle avait vécu durant toute son enfance et ne voyait pas ce que ces indigènes qui vivaient dans des huttes en paille aurait pu lui envier. Non, tout ici était parfait.

Elle appréciait encore plus l'endroit qu'elle s'entendait bien avec son hôte Démrat qui lui apprit à tresser des feuilles de palmier pour en faire des paniers, qui lui montra les nombreuses magnifiques perles que son mari lui ramenait quand il revenait de la pêche. Et elle lui contait à coups de grands gestes, d'expressions ou de dessins les légendes de sa tribu. Elle était fascinée par une telle spiritualité. Tout semblait les relier à la nature et à une douce harmonie. Mais par dessus tout, avant de se rendre au banquet, Démrat avait prit la rousse par la main et l'avait amené avec elle dans une sorte de petite prairie étrange.

Il y avait un arbre couvert de fleurs roses qui ressemblaient fortement à des fleurs de cerisier et la lumière de la lune venait baigner exactement l'endroit où se trouvait le végétal. A partir de ce moment là, Céleste ne comprit pas vraiment ce qui était en train de se passer. Démrat semblait parler à l'arbre, dans un langage rapide et totalement incompréhensible. Il semblait être différent de celui qu'elle avait utilisé jusque là. Puis elle attrapa des feuilles de l'arbre, les passa dans une sorte de liquide et elle se mit à tresser les feuilles fines. Elle présenta ainsi deux bandes à la rousse qui fronça les sourcils. Elle fit signe à Démrat qu'elle ne comprenait pas.

Celle-ci entreprit des explications, mais la sorcière avait du mal à suivre. Elle fit signe à la jeune femme de se taire et lui demanda de se retourner quelques secondes. Elle en avait assez de ne plus rien comprendre. A son grand étonnement la jeune femme s'exécuta. Elle récupéra alors sa baguette et se jeta un sort qui lui permettrait normalement de communiquer avec Démrat. À partir de ce moment, les explications reprirent, bien plus claires. Si Céleste n'avait pas tout saisit de la vie de son hôte, c'était chose faite à présent. Néanmoins, elle avait mit le doigt sur un point important. Quand enfin elle comprit à quoi servait ces feuilles, elle laissa échapper un petit cri de stupéfaction.

“Ooooh ... Hey bien ... je ne sais pas quoi dire. Merci Démrat...”

Après que l'anglaise ai soigneusement rangée le précieux cadeaux dans l'une de ses “poches”, les deux jeunes femmes finirent ensuite par rejoindre les autres, le sourire aux lèvres. Céleste avait l'impression de flotter étrangement sur un nuage. Elle se sentait calme, apaisée. Elle était bien. Elle se sentit encore mieux lorsqu'elle aperçut Will arrivé en compagnie des autres hommes. Elle mit sa main devant sa bouche, essayant de ne pas éclater de rire au vue de son accoutrement. Mais hormis les traces de brûlures dues au soleil, il fallait avouer que la peinture lui donnait un côté bestial assez attirant. Côté qui ne fit que s'accentuer lorsqu'il se mit à danser.

La jeune femme en resta bouche bée. Si au début il avait l'air mal à l'aise, il eut l'air de se prendre au jeu et était comme possédé par la musique tribale qui s'élevait majestueuse dans les airs. L'atmosphère semblait être lourde et légère à la fois, les danses ayant pour but de faire corps avec les esprits. Elle aussi aurait bien aimé danser et s'amuser mais on lui fit signe que ce serait pour plus tard. Pour le moment, les danses rituelles étant terminées il était temps de manger. D'ailleurs il était temps car son estomac semblait la torturer au vue du délicieux fumet qui s'échappait des flammes depuis plusieurs minutes déjà. Will en profita pour se glisser non loin d'elle et pour lui parler. Elle le trouvait adorable, bien qu'elle se garderait bien de le lui dire. Mettant sa cuillère dans sa bouche, elle lui sourit avant de répondre.

“J'ai adoré cette journée ! C'était un peu étrange de voir toutes ces différences mais j'ai passé un agréable moment. Et Démrat est vraiment gentille. Et toi, ça a été ?”

Et il fallait avouer que Will lui avait un peu manqué aussi. La soirée se passa agréablement bien, ils restèrent un moment à discuter, puis ce fut au tour des femmes de danser et Céleste se prit totalement au jeu. Elle n'avait pas d'appréhension, ni peur d'être ridicule, elle s'amusait tout simplement. Puis ce fut l'heure d'aller se coucher et là, entre fou rire et jambe en l'air, ils ne se sont pas ennuyés. Oui jambes en l'air parce qu'ils ne cessaient l'un ou l'autre de perdre l'équilibre et de tomber du hamac dans lequel ils devaient dormir, se retrouvant ainsi sur les fesses, les jambes souvent prises dans les filets du hamac.

Quand ils eurent enfin trouvé une position confortable, ils purent s'endormir, bercés par une étrange et douce musique. Décidément, ce petit séjour avait été drôlement prenant et agréable. La nuit fut un peu courte, mais elle fut bonne. En effet aux aurores alors que le soleil se levait à peine, on vint les réveiller pour prendre un petit déjeuner gargantuesque. Hormis le pain qui semblait venir des cieux et le café à l'arôme exquis, ce que la jeune femme préféra fut les fruits juteux servis à volonté mais surtout le lait à la rose qui avait l'air d'une vrai drogue. Il lui avait semblé avoir but toute la marmite à elle seule, sous le regard amusé des enfants.

Démrat elle aussi riaient, mais la raison de leur moquerie amicales échappait à la jeune femme. Paraissait-elle à leurs yeux comme la pire des gourmandes ? Elle haussa les épaules. Peu lui importait, elle trouvait cela trop bon ! Couplé avec les biscuit à la farine de mais que lui avait rapporté Démrat, c'était divin ! Le petit déjeuner se passa dans la joie et la bonne humeur, les deux couples s'étant assis ensemble. Les adieux furent quelque peu douloureux surtout pour les deux jeunes femmes. Mais toute bonne chose avait une faim. Avant de quitter la tribu, la brune se rapprocha de Céleste et lui tendit un paquet de ses fameux biscuits, ainsi qu'un récipient contenant visiblement le fameux lait de rose avant de la prendre dans ses bras et de lui chuchoter.

“Va de l'avant, ne te pose pas de questions. Et revient me voir un jour surtout ! J'aimerai beaucoup voir mes enfants jouer avec les tient ! Tu peux manger les biscuits et boire le lait jusqu'à demain matin. Après cela ils seront périmés. C'est plein de bonne chose pour le petit. Alors ne t'en prive pas !”

Céleste la remercia chaleureusement et lui promis d'essayer de revenir la voir un de ces jours. Elle la rassura également, lui précisant qu'elle ne pourrait pas laisser se périmer des mets aussi exquis. Néanmoins elle n'eut pas le temps de lui demander ce qu'elle entendait par le petit. Trouvait-elle que Will était si petit que cela ? C'est vrai que son mari était plus grand mais quand même... peut-être s'agissait-il là d'une hormone de croissance naturelle ! Dans ce cas Céleste allait garder ces précieux paquets pour elle toute seule. Lui faisant signe de la main, ils repartirent ensuite vers la cabane sur pilotis.

Ils marchèrent doucement dans la broussailles et au fur et à mesure qu'ils arrivèrent près de la plage, leur marche se fut moins intense, plus agréable. Céleste s'arrêta nette tout d'un coup et attrapa Will par le poignet pour qu'il s'arrête. Il n'était pas encore midi, il était encore temps ... la jolie rousse sourit à son compagnon, lui attrapa la main gauche et la serra dans la sienne. Puis elle prit les deux bandes végétales confectionnées par Demrat la veille et en plaça une sur le poignet du blond, l'autre sur le sien. Récupérant ensuite sa baguette, elle scella les deux bracelets tout en récitant le quantique que lui avait apprit sa nouvelle amie.

Un grand sourire aux lèvres, amusée par le regard surprit de Will, elle lui lâcha la main avant de contempler les deux bijoux qui étaient devenus à présent aussi rigide que du cuir. Leur couleur était devenue marron glacé et le travail de tressage rappelait les plus grands travaux de joaillerie. Après s'être émerveillée devant la beauté de cette œuvre pourtant confectionné avec de simples feuilles, elle daigna enfin relever les yeux vers son compagnon qui ne devait rien comprendre du tout et lui donner une explication.

“C'est un cadeau de Démrat. Il est fait avec des feuilles tu te rends compte ! C'est magnifique non ? Il ne s'abimera pas et ... normalement on ne peut pas l'enlever. Mais si vraiment tu veux t'en débarrasser, il s'ouvrira de lui même”.

Elle lui sourit et repartit en direction de la cabane. Ce qu'elle ne lui avait pas avoué, c'était que ces deux bracelets venaient de créer entre eux une sorte de lien magique. Du moins c'était ce qu'avait dit Démrat. Il ne se lierait aux deux poignets seulement s'il y a une connexion entre les être. Elle avait précisé qu'elle ne devait pas douter. Lorsque cette connexion disparaitrait, le bracelet disparaitrait de lui même. Elle avait du mal à comprendre la magie de Démrat, pourtant elle existait bel et bien. Céleste l'avait vu ce soir là, faire des incantations pour obtenir ce qu'elle désirait. Le mot connexion qu'utilisait l'indigène ressemblait étrangement aux sentiments dans le vocabulaire courant de la jeune femme. Mais ce n'était évidemment pas une certitude...

“Bon on fait quoi aujourd'hui ?” demanda t-elle enjouée récupérant le bras du jeune homme.
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Re: Dans les îles...
Invité, le  Lun 16 Jan - 17:39

“J'ai adoré cette journée ! C'était un peu étrange de voir toutes ces différences mais j'ai passé un agréable moment. Et Démrat est vraiment gentille. Et toi, ça a été ?”

« Oh euh… Oui, oui… C’était… Enrichissant ! »

Il ne pouvait pas lui dire qu’il s’était grandement ennuyé pendant toute cette journée. La seule chose qui avait été drôle s’était produite le matin même, lorsqu’il s’était vengé de la dose de sable qu’elle lui avait mis dans le maillot de bain. Depuis, plus rien… C’était elle qui voulait découvrir les autres peuples, et même si la danse avait été comme une révélation pour lui, il souhaitait par-dessus tout quitter cet endroit et retrouver le confort douillet de ce qu’il connaissait. En plus, ils n’étaient même pas fichus de parler anglais ! C’était quand même un comble !

Céleste avait l’air d’une grande enfant, émerveillée par tout ce qui l’entourait, découvrant avec plaisir chaque nouveauté, tandis que Will déplorait le manque de confort évident de toutes ces personnes. Elles semblaient sourire simplement parce qu’elles ne connaissaient pas autre chose. Will avait toujours été casanier, et surtout méprisant à l’égard des autres cultures. Il s’était toujours persuadé que la culture anglaise était celle qu’il connaissait et que, par conséquent, elle était celle que tout le monde devait connaître. Pourtant ça ne fonctionnait pas comme ça, et vous pouvez toujours essayer de lui ouvrir les yeux, il sera incapable de le reconnaître. Un esprit fermé, abruti par la société de consommation et la vision particulière de son pays, voilà ce qu’il était. Combien d’autres étaient comme lui ?

Il ne pouvait cependant nier que ce qu’ils mangeaient était plutôt gouteux… Enfin… Il disait à haute voix que c’était passable, pour ne pas démolir cette fierté qu’il se constituait, mais son esprit savait reconnaître l’activité bien plus intense que la normale de ses papilles. Certes, tout le monde en Angleterre pouvait disposer de ce genre de produits, mais ceux-ci avaient alors voyagé dans un appareil moldu et avaient donc été cueilli avant la maturité pour pouvoir être conservés, sans parler de l’élevage intensif. Ici, tout semblait plus goûteux, plus coloré, plus naturel tout simplement…

Et puis, lorsque la nuit vint, Will trouva le système des hamacs encore plus débile que la manière dont ils vivaient, mais il fallait bien faire avec… Finalement ils réussirent à passer une bonne nuit, collés l’un contre l’autre et se tenant chaud mutuellement. S’il n’était pas pratique d’y grimper, cela avait au moins le mérite de les rapprocher, ce qui n’était pas pour leur déplaire. Au moment du petit déjeuner, il dégusta avec plaisir les mets qui leur étaient présentés, et s’affola surtout de voir la quantité de ce que Céleste pouvait ingurgiter… Elle n’était certainement pas humaine, elle avait dû lui cacher quelque chose lors de leurs révélations passées, ce n’était pas possible. Personne ne pouvait avoir un aussi gros appétit ! Enfin il disait cela… C’était tout ce qu’il pensait, simplement, parce que lui s’était habitué à ne pas manger beaucoup, surtout depuis qu’il avait vécu dans la rue.

Fort heureusement, après le petit déjeuner arriva enfin le moment tant attendu de la délivrance. C’en était enfin fini ! Il n’était plus obligé de faire semblant d’aimer tout ceci, ni même d’être marié à Céleste – ce qui n’était pas trop contraignant puisqu’ils couchaient déjà ensemble mais il n’aimait pas le mariage – et ils repartirent enfin dans les broussailles, Will ayant à peine salué le mari de Démrat en partant. Pourtant, Will n’était pas au bout de ses surprises. Alors qu’ils étaient enfin tranquilles, Céleste l’arrêta, lui passa des feuilles étranges autour du poignet et se mit à réciter une formule qu’il ne connaissait pas. Que faisait-elle au juste ? Regardant son poignet sans comprendre, il voyait que tout était en train de se resserrer, et il en déduisait qu’elle lui mettait un bracelet. Wouh super, un bracelet… Un souvenir de cette joyeuse escapade… Comme s’il avait besoin de ça…

Et Démrat par-ci, et Démrat par-là… Oui bon c’est bon, on avait bien compris qu’elle l’aimait bien cette fille, pas besoin de continuer à en parler !


« Si je veux vraiment l’enlever il va partir ? Genre là, si je lui demande de dégager ses sales lianes de mon poignet il va se barrer ? »

Il le pensa de toutes ses forces mais rien n’y fit… Peut-être apprendrait-il à l’apprécier comme un cadeau de Céleste et non plus comme un souvenir d’une effroyable journée, qui sait… Mais en regardant ce bracelet de plus près, il se rendit compte qu’il prenait la place d’autre chose, qu’il ne portait pas parce qu’il avait dû l’enlever la veille au soir : sa gourmette. Un sourire s’étira sur ses lèvres… il y avait pensé la veille, alors pourquoi ne pas le faire maintenant ?

« Tiens, moi aussi j’ai un cadeau pour toi… Je voulais te donner ça… » Il sortit la gourmette de sa poche de short et lui sourit « N’y vois absolument rien de symbolique ou quoi que ce soit, c’est pas pour dire que tu m’appartiens, juste pour qu’on sache à l’avenir que c’est moi qu’on doit prévenir quand t’es blessée… Ton fichu elfe de maison voulait pas me transmettre le message disant que t’étais blessée… »

La gravure de la gourmette ne notait pas de prénom, comme habituellement, mais simplement « W. Crow ». Les personnes sensées comprendront certainement de qui il s’agit. De plus, deux fers de haches croisés étaient présents de chaque côté, représentant son signe fétiche. Il aimait qu’on puisse l’identifier… Pourquoi ? Parce qu’il était connu voyons ! L’homme le plus convoité de Londres !

La marche reprit et ils arrivèrent en lisière de forêt. Will redécouvrit la beauté d’un paysage désertique, le bruit des vagues léchant paresseusement le sable… Ce qu’il pouvait aimer ce bruit c’était impressionnant. Fermant les yeux un instant, il se laissa bercer, jusqu’à ce que la voix de la rouquine à ses côtés ne brise le silence paisible des lieux.


“Bon on fait quoi aujourd'hui ?”

« On profite de nos vacances, on se connait encore un peu plus et on… rattrape le temps perdu ? »

Un énorme sourire étira ses lèvres tandis qu’il pensait à la signification de sa dernière phrase. L’attrapant brusquement, il commença à dévorer son cou avec sauvagerie… Ils avaient trois longues semaines à rattraper !

De nombreuses heures plus tard, alors qu'ils avaient terminé d'entreprendre une nouvelle découverte de leurs corps, étendus sur le lit, Will se mit à détailler la demoiselle. Non, il ne s'attarda pas sur son visage qu'il se plaisait à regarder quand elle dormait, mais plutôt sur l'intégralité de son torse... Son ventre paraissait légèrement différent, et il y passa même la main, tâtant du bout des doigts pour savoir ce qui avait changé...


« T'as pas fait un peu d'abdos ? Ch'ais pas j'ai l'impression que ton ventre est... plus dur... Et puis... » Embrassant doucement son ventre, il remonta prudemment tout son corps, le parcourant de ses lèvres et lui offrent un petit regard amusé « Tu n'aurais pas également pris un peu de poitrine ma belle ? Ou usé de ton don de métamorphomage je sais pas moi... En tout cas c'est pas pour me déplaire, tu sais combien de l'aime... »

Peut-être ceci était annonciateur de changements... Quoi qu'il en soit, Will se plaisait à détailler la demoiselle. La chef des Aurors était jolie, et heureusement, sinon il ne savait pas s'il aurait pu tenir aussi longtemps rien que pour avoir des privilèges... Mais quels privilèges ? Le faisait-il uniquement pour cela, maintenant qu'il savait qu'il n'obtenait pas grand chose ?

[RP terminé]
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Re: Dans les îles...
Keira, le  Ven 17 Fév - 16:53



{Pv Kyara Blanchet - Xavier Grey}

Le soleil, la mer, les cocotiers… Depuis longtemps, Keira désirait partir en vacances. En vraies vacances! La dernière fois qu’elle avait tenté de s’éclipser loin de l’Angleterre, elle avait eu la chance, de se retrouver en Thaïlande, en pleine période d’inondations… Qui plus est accompagnée de deux sorciers qui n’avait pas fait le moindre efforts que ce soit avec elle, ou avec les naufragés moldus.
Cette fois ci, elle avait prit le soin de préparer son voyage. Après s’être renseigner auprès de ces amis, on lui avait conseillé un centre pour sorciers situés sur l’île de la Réunion. Après de longues hésitations, elle avait fini par poser une semaine de vacances. Prendre le large et être loin de Sainte Mangouste ne lui ferait pas de mal. Elle était le plus souvent sur son lieu de travail, et elle en avait assez. Il lui fallait une pause, cela devenait indispensable.
Keira avait donc empiler un tas de fringues dans sa valise. Maillot de bain, shorts, t-shirt, petits top en tout genre, jupes… Elle rêvait du soleil, et espérait qu’il serait présent pendant cette petite semaine de vacance, avec un peu de chance, elle reviendrait le teint légèrement bronzé ! Sans plus attendre une seconde de plus, elle laissa un message à Leila afin que Miley ne s’étonne pas de son absence. Enfin, elle se dirigea vers sa cheminée, prit une poignée de poudre de cheminette et se plaça dans l’antre. Lachant la poudre verte, elle prononça le nom de son lieu de vacances « Centre de vacances pour sorciers vannés, ile de la réunion ».

Dans un bruit sonore et un nuage de fumé, la sorcière arriva à destination. Les rayons du soleil brillaient dans le hall de l’hôtel dans lequel elle venait d’arriver. La brunette n’avait encore jamais mis les pieds dans un tel palace uniquement réservé aux sorciers. Cela dit, elle était heureuse de savoir qu’elle pourrait utiliser la magie durant son séjour. Alors qu’elle regardait avec émerveillement ce qui l’entourait, elle se fit aborder par un des employés. Celui-ci lui souhaitait la bienvenue, et la conduisit en un rien de temps à sa chambre. Il lui expliqua le fonctionnement de l’hôtel, et l’invita à profiter de toutes les options disponibles. La sorcière le remercia, puis visita sa chambre. celle-ci était spacieuse et très lumineuse. Un grand lit était placé au centre, la décoration était simple et épurée. Quant à sa salle de bain, elle était largement fournis en produit de beauté, ce que la jeune femme appréciait grandement. Elle avait hâte de pouvoir en profiter.
Elle rangea rapidement ses affaires dans les nombreux placards disponibles, et se changea rapidement. Elle enfila son maillot de bain bleu turquoise, ainsi que son paréo. Elle attrapa son sac, et descendit direction la piscine !

Descendant les marches quatre à quatre, elle fonça dehors. Le soleil la réchauffa immédiatement. Ce qui la changeait radicalement de l’Angleterre ! Un grand sourire aux lèvres, elle se dirigea vers les chaises longues pour s’y installer et faire bronzette. Déposant ses affaires, elle étendit sa serviette sur la chaise, ôta son paréo dévoilant sa silhouette fine et svelte et s’allongea afin de se détendre. Ce que c’était agréable de ne rien faire ! Elle profita de ce moment, se protégeant de temps à autre du soleil avec un sortilège de protection très simple.
Elle resta ainsi pendant près d’une demi heure, lorsqu’on l’aborda…

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Re: Dans les îles...
Kyara Blanchet, le  Ven 17 Fév - 18:50

- Bienvenue à l'île de la réunion mademoiselle avait vous fait bon voyage ?

- C'était parfait merci répondit Kyara tout en terminant de descendre les marches de l'avion l'ayant amené à destination.

Elle aurait très bien pu utiliser un moyen magique pour se rendre à destination, mais n'ayant jamais pris une seule fois l'avion elle avait eu envie de tester. Il fallait avouer qu'au point de vue vitesse elle préférait de loin la magie, elle était en vacances et ne voulant pas s'encroûter en France elle avait décidé de s'offrir des petites vacances au soleil. Elle était aussi blanche qu'un harfang des neiges, il fallait donc qu'elle y remédie et l'île de la réunion lui avait semblé l'endroit idéal, enfin ça n'était peut-être pas une si bonne idée que ça au final. Elle n'était pas habituée à la chaleur et en débarquant elle faillit mourir, elle portait pourtant un débardeur, mais elle se croyait dans une vraie fournaise. Elle faillit retourner dans l'avion avec les moldus avant de repenser au but de ses vacances : son bronzage.

Booster elle quitta l'aéroport avec ses bagages, si sa mare avait apprit que sa fille avait voyagé pendant de nombreuses heures dans un engin moldus, avec des moldus elle l'aurait tout simplement tué. Elle du se mordre les lèvres pour ne pas éclater de rire, elle s'était retenue de prévenir sa mère, après cette mégère aurait était tout à fait capable de lui faire rater son vol. Tournant la tête de droite à gauche elle chercha un endroit isolé, non loin d'elle se trouvait une petite ruelle derrière l'aéroport, marchant comme si de rien n'était elle s'y engouffra et après avoir vérifié que personne ne pouvait la voir elle appela son serviteur :

- Ed

Ed enfin edwin son elfe de maison qu'elle avait récemment acquis apparu alors devant elle et après une petite courbette il lui demanda :

- Avait vous fait bon voyage Miss ?

Elle souria lorsqu'il lui posa la question, son petit ed était unique, il avait un caractère bien à lui et elle adorait.

- Très je te remercie, la prochaine fois fais moi pensé d'invité mère pour une petite balade elle détestera.

Tout deux échangèrent un sourire moqueur avant que Kyara reprenne :

- Il faudrait que tu m'emmènes ici. Tout en parlant elle sortit une brochure la montrant au petit être aux grandes oreilles.

- Un centre de vacances pour sorciers miss ?

- Oui, il parait qu'il est très bien et comme ça je n'aurais pas à faire constamment attention à ne pas faire de magie. Sur ceux trêve de parole ne nous attardons pas je ne veux pas qu'on nous repère.

Hochant la tête Edwin prit ses bagages avant de lui prendre sa main et ils disparurent de la ruelle dans un crac sonore. Ils réapparurent devant un bâtiment désaffecté, cela devait être la couverture afin que les moldus ne viennent pas fouiner. Après avoir renvoyé son elfe elle récupéra sa valise et son sac et s'engouffra dans le bâtiment, la décoration était magnifique. Elle n'eut pas le temps de tout regarder en détail qu'un jeune homme en uniforme vint à sa rencontre, après avoir vérifié sa réservation il prit ses bagages et l'accompagna dans sa chambre. Etant donné qu'elle était issue d'une famille aisée, elle s'était offert une jolie chambre, très spacieuse et lumineuse possédant : un salon ; une salle de bain ; et une grande pièce à coucher. Elle testa les ressorts de son lit avant d'ouvrit sa valise, elle fouilla quelques secondes avant d'en sortir son maillot noir, par cette chaleur rien de tel qu'un bon bain ! Elle se changea avant de mettre son paréo rouge et de sortir de sa chambre, elle transpirait tant elle avait chaud, ça n'était pas le moment de faire un malaise pourtant. Elle descendit les marches afin de se rendre à la piscine et chercha des yeux une chaise longue de libre ou posait ses affaires. Elle en trouva une qui était en plus isolée et ce dirigea vers elle, mais par manque de chance une sorcière à l'air hautain qui l'avait aussi repéré se jeta dessus. Stupéfaite Kyara resta un petit instant figer avant d'en cherchait une autre, une place venait justement de se libérer à coter d'une jeune femme portant un maillot bleu turquoise. Elle était fine est jolie, Kyara n'aimait pas les femmes, mais elle savait reconnaître quand une était belle, elle arriva à sa hauteur et lui demanda en détachant bien les mots :

- Bonjour excuser-moi de vous déranger est-ce que la place à coter de vous est libre ?

Si elle avait parlé en détachant les mots ça n'était pas parce qu'elle doutait des capacités mentales de la jeune femme, mais comme elle venait de France elle avait un accent que tout le monde ne comprenait pas. En attendant sa réponse elle enleva son paréo exposant son corps maigre, mais pourtant aux courbes généreuses et le rangea dans son sac.
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