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En Laponie
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Shae L. Keats
Gryffondor
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Re: En Laponie
Shae L. Keats, le  Sam 10 Déc - 22:35

Anatomie de l’œil, physiologie des larmes, quelques gouttes saline, acides long des joues. Je veux noyer mon chagrin dans la bouteille de vin que je garde à la main, mais j'oubliais que depuis l'temps, il a appris à nager.
Ils tombent les pétales de mon âme,
Ils volent, loin, partent sous mes cils,
Sans que jamais je puisse les rattraper, les doigts fins,
Endor-loris.
Crr-Crr

Neige qui crisse sous les bottes, dans un bruits d'enfance qui te ramène en angoisse.
Crr-Crr de l'escalier
Sous les pantoufles à carreaux.
Crr-Crr du bois sali rien qu'au contact de ces pieds.
Frr-Frr des semelles caoutchoutées sur le carrelage bordeaux.
Pschhhht, l'air qui s'échappe du fauteuil alors que le poids de l'homme s'y laisse tomber.
Clic-Clap, mes pieds nus sur le carrelage froid de ma chambre.
Clic de l'interrupteur.
Squik des derniers livres qu'il t'a laissé qui glissent sous le lit.  
Poc, les doigts qui se croisent en espérant que jamais il ne les trouvera.
Halo protecteur
De la couette sur ton cœur.
Ne pas se retourner.
Ne pas croiser le reflet.
Fermer les yeux.
En pleurs.
Demain,
Ça ira mieux.
Pas vrai Papa ?
Pas vrai ?
Crr-Crr, des mots qui ricochent sur ma bulle.
Crac, Crac, leurs effets sur mes rêves..

Crr-Crr.

Je chasse le bruit de ma tête, l'écarte d'un geste de la main qui ne sert strictement à rien.
Ferme les tympans, voilà, concentre toi sur les petites volutes blanches.
Elles au moins elles sont silencieuses.
Elles ne résonnent pas dans le crâne.

You seem to replace
Your brain with your heart
You take things so hard
And then you fall apart
Your heart's too big for your body
It's where your feelings hide
They're pouring out
Where everyone can see


-de la neige en froufrous.


Rougie. Chaleureuse, mais pas de la même façon. Cuisante. Dorée, un peu comme du poulet. Sur mon âme.
Marque chérie de ton fer rouge sur ma vie, de ton emprunte dominante sur toute un partie.
Écraser, réduire, conserver puis pisser sur son territoire.
Et m'en vouloir quotidiennement
De cette pointe de jalousie
Quand j'entends que d'autres se sont barrés bien avant.
Regrets, amertume, bile noire qui déborde et coule entre les dents. Les larmes tombent sur le sol
Je les laisse se noyer.

Cry baby, cry baby
I'm afraid of the dark because of you
I'm affraid of people because of you
I'm affraid of me because of you.
Your guilt if i've became what i am now.


Et ton crr-crr à toi le jeunot, qui m'effraie encore plus que le mien.
Pourquoi t'es là ?
Pourquoi tu restes ?
Qu'est-ce que tu lui veux toi ? Il t'a volé tout ce que tu aurais pu être toi aussi ?
Quelqu'un qui n'a pas peur de mourir à chaque fois qu'il ouvre la bouche ?
Qui ne rase pas le mur ? Fais des vague ?
Tu serais donc comme moi à ce point là ?
J'en saurai rien, car ni toi, ni moi ne nous décidons à prendre la parole. Nous marchons, le plus rapidement possible, sans se regarder,
Avec pour seul but d'arriver.
Le vent couvre  les crissements, mais je crois désormais reconnaître le sifflement que le monstre me soufflait dans l'oreille, le même que lorsqu'il appelait le chien. J'aurais dû l'enfermer dans mon placard quand il en était encore temps.
Ombre squelettique en arche au dessus de moi.
Carcan.
De l'air.
J'ai besoin d'air.

Heureusement, mes yeux se posent sur la chaumière affreuse. , et la peur se balaye, laisse la place à l'euphorie.
La folie.
Cœur-chagrin
Cœur-lumière
Cœur de pluie, cœur qui grince.
Nous étions bien trop jeunes.
Nous étions ce qui brille dans le ciel de la nuit.
On s'appelait gamin, on s'appelait joie.
On s’appelait le ciel, on s'appelait pourquoi.
On avançait dans le Crr-Crr cymbale.

Et la porte pivote dans un grincement horrible.
Grr-Grr
L'homme en rouge, viens Aza, on bouge.
On fonce, sans réfléchir,
On lui fait la peau, on l'étripe.

- Oh-Oh-Oh, que voici donc ? Entrez entre mes murs, vous êtes les bienvenues nobles voyageurs du froid ! Un thé bien fumant vous attend dans le salon.


Ravale ta joie conn*rd. Ferme-la, tais-toi. Ravale ce sourire, à d'autres.
Tu ne nous reconnais pas hein ?

Nous sommes ces ombres que tu crées,
En nous oubliant à chaque distribution de cadeaux.
Au début ça fait juste un peu mal tu vois.
Puis à force de se casser les dents à force de lutter à t'attendre.
On arrête.
On perd tout.
Et on vient chez toi, pour te faire payer
Tout ce que tu nous as fait.

J'pensais y aller modérément, faire monter ton stress, ton angoisse à notre approche,
J'pensais te voir flipper, réaliser.
Mais colère prend le dessus.
Colère détruit tout sur son passage,
Les limites, les carcans, et je m'élance à la suite du poulain.
Je le vois bousculer l'homme, s'inviter lui même,
Rentrer sans égard pour la vieille carcasse rouge
Et je fais de même.
J'lui dois rien, je l'Emm*rde.
Et je me dispense bien de savoir ce qu'il en pense.

- On prendre l'thé plus tard. D'abord, tu vas m'expliquer pourquoi t'es qu'un con*ard. Et t'as intérêt à avoir une excuse convaincante, parce que je risque de vite m'énerver.

Attaque frontale qui n'est encore pas terminé,
Le jeunot menace désormais l'autre de sa baguette mal aiguisée.
ois d'if.
De poison,
De mort aussi.
Je souris.

- Surtout hésite pas à faire ce que tu veux. On va partager. C'est une bonne valeur le partage, pas vrai Père Noël ?

Acquiesce, en effet, bon valeur qui devrait en effet plaire au grand homme rouge.
À l'ordure qui,
Se relevant péniblement,
S'approche doucement.

- Ce ne sont pas des manières jeunes gens, mais mettons ça sur le compte de votre fatigue, c'est oublié. Vous ne voulez vraiment pas de thé ?

Et la voici,
Le goutte d'eau,
Qui fait tout déborder.
Que ne comprends-tu pas dans l'idée
Que l'on puisse te haïr ?
Sors de ta bulle de bonheur idyllique.
J'attrape rapidement mon Aubépine,
Fais venir un fauteuil sur lequel je l'invite à s'asseoir.
- Oh, Merci.
- Ta gueule.

Sans porte de sortie.
Je l'observe en riant,
On fait moins le malin hein ?
Quand on ne gâche pas d'enfants.
Un regard pour mon camarade.

- Le partage c'est ce qui semble le mieux en effet.

Baguette qui se pose sur la cuisse du Père Noël.
#Scios.
Tu auras la même cicatrice que la mienne
Celle que tu m'as causé.
Tu comprendras maintenant.









Notre grand homme rouge était loin d'être mecontant de la visite qu'il s'apprêtait à recevoir. Il devinait à la carrure et la taille des deux ombres qu'il s'agissait d'un homme adulte accompagné d'un deuxième plus jeune. Voilà qui le changerait un peu. Il faut dire que depuis la mort de sa regrettée femme, il n'avait guère fréquenté quelqu'un d'autre que des enfants, ses lutins et ses rennes. Il espérait trouver aujourd'hui moyen de tenir une réelle conversation avec ses hôtes.  Ses deux prunelles azurées semblaient d'ailleurs empruntes d'une excitation certaine à travers ses éternelles lunettes en demi-lune. Il se demandait pourtant si il serait capable de suivre et de tenir une discussion complète avec ses lacunes culturelles. Ah il avait des lectures pour rythmer son quotidien, certes, mais peu demandaientiscussion gens étaient sensibles à la philosophie absolue du bonheur.   Cette situation ne l'attristait pas, bien au contraire, il n'avait jusqu'ici aucune idée demandaientiscussieu ce que pouvait être la peine.

Il se réjouissait pour l'heure de voir le plus jeune des deux hommes accélérer fortement le pas en sa direction, suivi de près par son aîné. C'était quelque chose de splendide que de voir que la magie de Noël pouvait toujours faire naître un empressement enfantin dans les yeux des plus grands. D'ailleurs, l'excitation de ce plus-si-gamin semblait être telle que ce dernier eut du mal à la contenir et percuta le bonhomme rouge de plein fouet, l'envoyant à terre avant de pénétrer dans la maison. Surpris, Santa mit quelques instants à réaliser ce qui avait bien pu se passer. Mettant le tout sur une impatience grandissante agitant le garçon, le vieil homme se releva péniblement, époussetant sa barbe et son costume en riant de sa voix grave. Faisant face à ses deux invités, il allait leur proposer de le suivre dans le salon lorsque le plus jeune des deux pris la parole sur un ton qui écorcha un peu les tympans de ce bon Santa Claus.

- On prendre l'thé plus tard. D'abord, tu vas m'expliquer pourquoi t'es qu'un con*ard. Et t'as intérêt à avoir une excuse convaincante, parce que je risque de vite m'énerver.

" Conn*rd". Le mot tourna dans la tête du vieil homme qui fronça ses feux sourcils blancs sous le poids de la concentration... Il savait que ce n'était pas un joli mot, il l'avait mis depuis longtemps dans le tableau des motifs justifiant l'inscription d'un enfant sur la liste des vilains... mais il n'avait aucune idée de ce que ce mot pouvait bien signifier. Il nota cependant le mot "excuse" et "rapidement" et son esprit en arriva à une conclusion que le rassura, et ce malgré la baguette pointée sur son être.

- Surtout hésite pas à faire ce que tu veux. On va partager. C'est une bonne valeur le partage, pas vrai Père Noël ?

Si bien entendu, il acquiesça silencieusement avant de lancer sa propre tirade toujours convaincu que son interprétaton était la bonne.

- Ce ne sont pas des manières jeunes gens, mais mettons ça sur le compte de votre fatigue, c'est oublié. Vous ne voulez vraiment pas de thé ?

Il y a des moments comme celui-ci où l'on se compor te très naïvement avant de se rendre compte, plus tard, que l'on a dit une bêtise. La meilleure chose à faire semble alors de ne pas s'enfoncer, et dieu sait que Santa aurait aimé en avoir conscience à ce moment là, alors qu'un fauteuil venait s'écraser sur ses jambes, le forçant à s'asseoir. Toujours enfermé dans ses iris peintes à grands coups d'utopie, il se contenta de remercier l'homme qui lui avait fait venir dette commodité de la conversation. Il pensait tout simplement que son invité, ayant conscience du grand âge que son hôte arborait, avait voulu ménager ses articulations rouillées.

- Ta gueule.


Il n'en menait pas large, le pauvre veillard, car si, connaissant cette expression, il commençait à comprendre que ses convives n'étaient peut-être pas si bienveillants au final,  ciale de l'un, et le rire de l'autre achèverent ses doutes. Qu'avait-il bien pu faire pour qu'on lui en veuille autant ? Il s'efforcait pourtant de distribuer du bonheur. Ne songeant pas que quelqu'un puisse être assez fou pour le lui reprocher. Il allait demander, les yeux inquiets ce qu'il pouvait bien faire pour ces messieurs lorsque le plus âgé des deux le coupa net:

- [color=#B20D35] Le partage c'est ce qui semble le mieux en effet.


Mais étrangement ce partage là ne sonnait pas très vertueux aux oreilles du barbu qui commençait à transpirer dans son costume. La sueur goûtant jusque sur sinon front lorsque la baguette se posa sur sa cuisse. Ne sachant ce qui allait bien pouvoir se passer.

La peau se déchira en deux, tirant un violent hoquet de surprise mêlé à un cru de douleur au père Noël. Il avait l'impression qu'un pique en fer chauffé à blanc venait de s'enfoncer dans sa cuisse, alors que le sang commençait déjà à goutter sur le carrelage blanchies de la chaumière. Santa écarta d'abord sa barbe afin de ne pas la tâcher afinvant d'attraper sa cuisse à pleine main, tentant tant bien que mal d'exercer une pression afin de stopper l'écoulement. Vaine tentative. Relevant des yeux plus peines qu'énervés vers ses deux ravisseurs, il se demandait ce qui avait bien pu les pousser à devenir ainsi, ce qu'ils avaient pu voir. Entendre. Vécus. Mais une autre question lui brûlait les lèvres:

- Pourquoi vous en prendre à moi ? Je ne vous ai jamais rien fait.  

Malheureusement, alors qu'il terminait sa phrase, sa lutine de cuisine arriva dans l'entrée, les mains chargée d'un plateau et de deux tasses de thé.
Azaël Peverell
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Re: En Laponie
Azaël Peverell, le  Sam 24 Déc - 18:01

Tu le regardes. Tu le toises. Le gros bonhomme rouge que t'aurais été si heureux de voir débarquer il y a quelques années. Quand tu pensais encore que tu pouvais être heureux. Que ce n'était qu'une mauvaise passe. Qu'un jour dans l'année, tu serais comme tous les autres enfants, et que tu pourrais rire sincèrement. Éclater de rire, courir, sourire, sauter, danser, rêver. Nager dans le bonheur, recevoir un peu d'amour. Toutes ces choses qui maintenant te semblent si loin parce que tu as fini par les oublier. T'as pas eu le choix. T'as fait le deuil du bonheur. Tu ne penses plus que c'est fait pour toi. Maintenant, tout ce que tu peux faire, c'est vivre libre. Alors tu ne vas pas te gêner.

Regard noir, méprisant. Tu ne parviens pas à détacher tes yeux de lui, de son costume affreux, dont les boutons manquent d'éclater tellement il doit passer ses journées à se goinfrer de petit biscuits et de thé. Ce type là ne vit pas dans la réalité. Alors faut bien que quelqu'un vienne lui montrer ce que c'est, pas vrai ? Ta baguette toujours pointée sur lui, tu ne sais même pas par où commencer. T'attends une réponse de sa part. Parce que t'es quand même prêt à essayer de le comprendre, même si, au final, ça ne changerait probablement pas grand chose. T'es trop en colère. T'as trop de haine en toi, trop de rage. Et tu ne peux t'empêcher de blâmer ce gros tas.

- Ce ne sont pas des manières jeunes gens, mais mettons ça sur le compte de votre fatigue, c'est oublié. Vous ne voulez vraiment pas de thé ?

Non mais c'est qu'il se fout ouvertement de toi en plus. Il n'essaie même pas de répondre à ta question, le seul truc qui passe par sa vieille tête sénile, c'est qu'il faut absolument que vous buviez son put*in de thé. Mais si il savait où il pouvait se le carrer celui là. En espérant qu'il se brûle avec d'ailleurs. Au troisième degré si c'est pas trop demandé. T'as envie de lui faire mal, même de le frapper. Tu vas pas te gêner. Après tout, la méthode moldue, ça permet de bien se défouler. Les sorts bien douloureux viendront après. Le prorio des Trois Balais le fait s'asseoir dans un fauteuil sans vraiment lui demander. Et l'autre ne trouve rien de mieux à faire que de le remercier.

Tu lances un regard blasé à ton compagnon, qui a vite fait de lui répondre. Plus ça va, et plus tu te demandes si l'autre abruti en rouge peut vraiment comprendre pourquoi vous êtes là, ou s'il est juste tellement habitué à vivre dans son monde à part avec un sourire béat qu'il va juste se contenter de vous proposer quelque chose pour vous réchauffer pendant que vous vous amuserez à le torturer. Tu n'en serais même pas étonné. Il te dégoûte. Il te donne des envies de meurtre. Des sortes de bouffées de haine qui viennent des tripes et qui remontent se loger dans le coeur. Qui y restent, en faisant bien sentir leur présence, et qui sont douloureuses tellement elles ont besoin d'être extérioriser. Mais t'as peur de te laisser aller. T'as peur de pouvoir encore moins te regarder après.

Pendant que tu réfléchis, l'autre ne perd pas de temps. D'un sort bien trouvé, il coupe la jambe du Père Noël. Une jolie coupure bien nette, bien profonde, bien douloureuse, bien sanglante. Tu regardes. Le vieillard crie, gueule. Il a mal, il comprend toujours pas. De toute façon il ne comprendra jamais rien celui-là. T'aimes bien l'entendre hurler. C'est toujours mieux que de devoir encore refuser une tasse de thé.

- Pourquoi vous en prendre à moi ? Je ne vous ai jamais rien fait.

Mais c'est pas vrai, il est pas fichu de réfléchir deux secondes ou quoi ? Chaque fois qu'il ouvre la bouche t'as encore plus envie de le voir souffrir. T'as envie de l'entendre hurler encore. Pour qu'il ressente bien la douleur. Celle que toi tu ressens depuis des années et qui te bouffe de l'intérieur. Celle que l'homme a tes côtés semble aussi connaître un peu trop bien. Mais qu'est ce que vous avez fait pour mériter ça ? Comment c'est possible que l'autre ne comprenne pas ? Tu lèves ta baguette, prêt à lui lancer à ton tour un sort, peu importe lequel du moment qu'il te permet de lui faire du mal. De calmer un peu la rage en toi. Mais à ce moment là, une lutine débarque avec un plateau. Cette fois, c'en est trop.

Tu te tournes vers elle, la vise de ta baguette, et lâche d'une voix glaciale un #Exteo Stattiga. Les trois flèches fusent. Elle n'a pas le temps de réagir. L'une se plante entre ses deux yeux, une autre dans son coeur, et la dernière dans ses poumons. Exactement ce que t'avais prévu. Comme quoi, les cours de Benbow ont une légère utilité. La lutine laisse tomber le plateau, les tasses de thé se brisent au sol dans un fracas assourdissant, et elle finit par les rejoindre, raide morte. Première fois que tu tues quelqu'un. Ou quelque chose. En tous cas, à cet instant, ça fait du bien. Tu te tournes vers le Père Noël et ton compagnon imprévu d'un air faussement désolé.

- On avait dit non pour le thé, j'ai pas rêvé ?

Et puis tu éclates de rire. D'un rire un peu malsain, mais sincère. Ça fait du bien de faire du mal. T'aurais dû venir là avant. T'as enfin décidé de laisser toute ta rancoeur s'exprimer. Et depuis le temps qu'elle est accumulée, t'es pas prêt d'en avoir terminé avec le vieux barbu. T'aimes bien l'observer alors que tu viens de tuer sa lutine de cuisine de sang froid et qu'elle se vide de son sang sur le carrelage, à à peine quelques pas. D'ailleurs, le sang a une odeur spéciale. Entêtante, envoûtante.
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Re: En Laponie
Shae L. Keats, le  Dim 8 Jan - 3:27

-Crac-
Un morceau de l'âme
Qui se détache
Et chute
Au sol
Abîmé.  


Et le rubis
En élixir
Qui jaillit,
Le long du tissu
Imprégné.

Soirée d'ocre
Rougie de rancœur
De culpabilité
Qui doucement
Tâche le tapis
Dans une flaque
Qui s'étend,
Lentement,
En larmes d'enfants,
Doublées par
Le lapin blanc.

L’intensité des dorures
-Brodées.
En fil d'or parsemés
De taches empourprées.
Forment comme de jolies billes
Pailletées.
Semblerait qu'il fête Noël
Jusque dans la perte de son sang
L'homme cramoisie
Vouté par les années.


Je ne détache plus mes yeux
Du sol tissé.
Car sous l'effet des pilules
Les dorures semblent comme
Clignoter.
Dans une farandole
Qui n'est pas sans rappeler
Les guirlandes
Ornant les maisonnées
À l'approche
De la date fatidique.
Quand la liesse grandissait
Dans le cœur des enfants
-Enchantés.
Quand les boules de neiges
N'étaient pas encore des effets
Et fleurissaient
Dans les mains gantées
Sous les rires habités.
Quand tu aimais regarder la vie
À travers les carreaux embués.
Alors que chez toi,
Les lumières étaient éteintes
Pour la première année.
Que les marques de pneus
Et de sang
Avaient été effacées par les saisons passées.  
Que dans le salon au loin
La télé hurlait.
Que ton presque-père endormi devant
Avait encore la photo
Posée sur la table
Et que l'emplacement du sapin
Restait inlassablement vide.
Pour la première
Des longues années à venir.
Toi aussi,
tu caressais une photo du bout des doigts
Déplorant l'absence
De l'odeur épicée
De la cuisine en pleine activité.
Du son des rires des amants
Heureux comme au premier jour
Malgré tout ce qu'ils avaient traversé
Du gout sucré des confiseries bipolaires
Des couleurs vives d'une maison pleine de vie
Désormais synonyme
De vie-de.
D'un manque plus grand que toi
À combler.
Trou dans ta poitrine d'enfant
Que visiblement,
Tu devrais réparer seul
Avec tes petits doigts.
L'autre étant incapable d'assumer
Et de supporter
Pour deux
-Pour trois.
Cette année
Pour la première fois
Le père noël serait aux abonnés absents.
Ta mère et tes deux pères
Egalement.

Un bruit de vaisselle
Brisée.
Qui te ramènes dans ton corps
Pour un instant encore.
Cassée,
Sa fêlure vrille tes tympans
Dans une symphonie déli-Kath.
Caresse clinquante.
Tu ne comprends pas tout de suite
Pourquoi la lutine repose
À tes pieds.
Trois flèches sortant du corps.
Mais heureusement
Tes synapses ne tardent pas à faire
-La connexion.
Un regard étonné pour l'enfant écorché
Tu te demandes si
Il avait déjà tué
Auparavant.  


- On avait dit non pour le thé, j'ai pas rêvé ?

Tu hoches distraitement la tête.
Les effluves du thé se mêlent à celle du rougeâtre.
Métallique mentholé. Sourire carnassier.
La bête est lancée,
Regard admiratif pour l'autre
Avant de reporter ton attention sur l'autre
Qui sanglote comme un enfant
Qui vient de faire tomber sa glace
Sur le carrelage de la cuisine.
À ton tour
De jouer.

- Va falloir que tu arrêtes d'oublier des gamins quand tu fais tes tournées. Ça en fait des enfants pas sages après.
Ton regard
-Braqué
N'indique rien de bon
Pour la suite à venir.
Car si l'essence d'un enfant
Est de pouvoir rêver.
Celle de cette ordure
Est tout autre
Et il ne semble ici
N'avoir qu'une seule fierté.
Il t'a ôté ce qui faisait de toi
Une normalité
En te volant ton droit d'espérer
À toi de le ôter ce qui fait son être
Sa personnalité.
Ne voulant pas qu'il se débatte
Tu l'emprisonnes
D'un
#Petrificus totalus
Avant d'informuler un
#Numen Arma
Transformant ta baguette
En une lame effilée.

Sifflotant,
Un vive le vent d'hiver
Tu te lances
Dans ton idée,
L’exécutant sans fausseté,
Alors que le blanc s'en va se mélanger
Aux rouges et or
Du tapis.
Deux trois égratignures
Et une dizaine de minutes plus tard,
Tu as finis ton oeuvre.
Tu te recules pour admirer,
Ta fierté,
Les longs filaments argentés
Trainent au sol,
Et face à toi
Se tient
Immobilisé
Un père Noël
Entièrement rasé.  

- T'en penses quoi Aza ?














Il n'en menait vraiment pas large le pauvre Santa, Non seulement lui qui espérer finir aujourd'hui finir son chapitre sur "Comment apprivoiser son déni pour ne voir que le côté positif de la vie", cela lui semblait assez mal parti, mais en plus, voilà que deux enfants mal élevés avaient décidé de débarquer chez lui, râler contre leurs jouer défaillants. Ou quelque chose comme cela, au fond il n'avait pas tout compris. Mais pour lui moment, il s'en fichait un peu, le père noël, de ce que lui voulaient les deux zigotos. Car malheureusement, Pimprenelle choisit fort mal son moment pour faire son entrée. Et alors que Santa lui intimait du regard de s'éloigner, il n'eut pas le temps de lui faire comprendre l'urgence de la situation que trois flèches fusèrent de nul part, filant se planter en trois endroits stratégiques, foudroyant la pauvre lutine qui s'écroula au sol. Cependant, sur le visage de notre bon vieux Santa, l'étonnement fit rapidement place à l'indifférence. Certes la perte de sa lutine la mieux élevée était tragique, mais il pourrait toujours en élever une autre. Il boirait tout à l'heure un verre en sa mémoire. C'était son astuce ça, pour conserver la façade, ajouter quelques gouttes de schnaps dans chacun de ses thés, pour tenir le froid et se détendre au coin du feu. Mais personne ne devait le savoir. Il restait avant tout le Père Noël voyons.

La douleur de sa cuisse le lançait de plus en plus à mesure que les minutes passaient, et les larmes commençaient à perler au coins de ses yeux, se reflétant dans ses lunettes dorées, ornées de petits sapins argentés sur les branches. Il se demandait quelle serait la prochaine étape:

- On avait dit non pour le thé, j'ai pas rêvé ?

Et alors que le gamin rit sans que Santa n'ait compris la blague, il bougonne dans sa barbe que le thé reste pourtant excellent pour la santé. Il n'a pas le temps de formuler ses pensées que le sourire du plus âgé le glace. Et qu'en moins de temps qu'il ne faut pour dire "théière", il se retrouve pétrifié. Les yeux paniqué alors qu'il voit l'ennemi approcher de sa gorge une lame acérée. S’attendant à vivre ici se derniers instants, il prie pour que sa mort soit rapide. Et c'est alors qu'il sent la lame glisser sur sa peau, encore et encore, et sa tête perdre du poids. Perdant sa pilosité au fil des minutes, il commence à se demander ce qui peut bien trotter dans la tête de ces deux imbécile lorsque son tortionnaire se retourne enfin, demandant à l'autre son avis sur son oeuvre.

Les larmes commencent alors à rouler, alors qu'il contemple tristement les vestiges de l'oeuvre de toute une vie étalés sur le sol, agitant la tete, une moue dépitée sur le visage. Une teinte de colère passe rapidement dans ses prunelles avant qu'il ne se décide encore à reprendre la parole.

- Vous n'avez donc aucun respect pour les personnes bienveillantes ?  
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Re: En Laponie
Azaël Peverell, le  Jeu 12 Jan - 23:25

T'as arrêté de rire. Maintenant, tu te contentes d'observer. Le sang de la lutine qui s'échappe des ses blessures pour imbiber le tapis. Tout comme celui du Père Noël. Si elle avait été plus proche, leurs sangs respectifs se seraient mêlés au sol. Dans un tableau nouveau, une peinture spéciale. De l'art, pour ceux qui savent regarder. Il suffit de se placer du bon côté. De celui des oubliés, celui des opprimés. Celui du type à tes côtés, le tien. Si tu observes Santa, tu ne peux t'empêcher de revenir chaque fois vers le corps de la lutine. Première créature que tu tues. Et tu n'éprouves aucun regret, aucun remords, aucune honte. Juste de la puissance. Pour la première fois depuis ta naissance, tu es celui qui décide du sort des autres. Réellement. Tu décides de s'ils vivent ou s'ils meurent. C'est étrange de te dire que, d'un geste de baguette, de quelques mots, découle une action avec autant d'importance.

Enfin l'importance de ce que tu as fait est toute relative. Mise à part le Père Noël, personne ne sera touché par la disparition de la créature. Et même le Père Noël paraît davantage déçu que triste. A croire que le bonhomme en rouge qui est sensé aimer tout le monde n'est même pas capable d'éprouver la moindre affection pour celle qui lui préparait son thé et ses repas depuis quelques années. A quel moment s'est on dit que c'est un type comme ça qui était sensé distribuer amour et bonheur autour de lui ? Il n'a même pas l'air au courant de la valeur d'une vie, ou de savoir ce qu'est réellement l'affection. Pas étonnant qu'il fasse mal son boulot, qu'il ne soit pas foutu de s'occuper de tous les enfants. C'est juste un égoïste qui a décidé de vivre en ermite et de sortir une fois par an en faisant semblant de faire une bonne action pour se donner bonne conscience. La voix de Leo finit par te sortir de tes pensées.

- Va falloir que tu arrêtes d'oublier des gamins quand tu fais tes tournées. Ça en fait des enfants pas sages après.

Tu ne peux qu'hocher la tête. Acquiescer. T'aurais pas mieux dit les choses de toute façon. C'est de sa faute si vous êtes là. Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Il aurait fait son boulot correctement, vous auriez été heureux. Et quelqu'un d'heureux ne vient pas jusqu'en Laponie pour torturer le Père Noël. Non, déjà faut avoir un sacré recul pour décider ça. Avoir remonter tout le fil de sa vie, pour voir d'où est parti le moment où tout s'est cassé. Où tout le bonheur auquel on pouvait espérer s'est fait la malle, pour seulement laisser un enfant abandonné par l'amour et la sincérité. Où tout cela a été remplacé par la peur, la solitude, la douleur et la colère. Père Noël, te voilà face aux monstres que tu as créé. A présent, tu ne peux plus t'en détourner.

Baguette toujours en main, bien serrée. L'arme qui a désormais tué, et qui ne serait pas contre recommencer. Mais Leo prend les choses en main. Il immobilise le vieux bonhomme rouge, change sa baguette en lame, et se met au travail. Un travail minutieux de barbier. Un coup sur la joue, un sur le menton, d'autres qui suivent. Bientôt la barbe se trouve au sol, et le Père Noël est tout rasé. Avec quelques coupures rouges et légèrement ensanglantée, mais le résultat est bel et bien là. Un Santa sans barbe. Voilà qui devrait lui faire les pieds. Tu recules d'un pas, comme pour mieux observer. Pour t'imprégner de l'image qui t'est dévoilée. Il faut dire que ce n'est pas quelque chose que l'on voit tous les jours. Et une fois de plus, le vieux n'a pu que subir, sans avoir son mot à dire.

- T'en penses quoi Aza ?

Un sourire se dessine sur tes lèvres. Bien large. Il te demande ton avis, alors qu'il doit se douter que l'idée te paît. Il n'était ici pas question d'infliger une quelconque douleur physique, simplement de l'humilier, de le rabaisser, de lui faire ressentir la même chose que vous lorsque vous étiez mis de côté. Et ça a l'air de fonctionner. Après tout, pour savoir que la torture psychologique fonctionne tout aussi bien voir mieux que la torture physique, t'es plutôt bien placé. Alors tu hoches la tête, pour montrer ton accord avec ce travail magnifique que le propriétaire des Trois Balais a effectué.

- J'pense qu'il est mieux comme ça.

Mais voilà, Santa étant ce qu'il est, il ne peut pas s'empêcher de l'ouvrir encore une fois. A croire qu'il ne comprendra jamais qu'il ferait mieux de se taire s'il voulait que les choses cessent de s'empirer.

- Vous n'avez donc aucun respect pour les personnes bienveillantes ?

Tu pousses un profond soupir en l'entendant. Tu finis cependant par étirer un sourire quelque peu sadique en secouant lentement la tête de gauche à droite. Du respect, tu n'en as pas pour grand monde. Et savoir que lui, qui a détruit ta vie, qui t'a fait devenir ce que tu es aujourd'hui, ose se présenter lui-même comme quelqu'un de bienveillant, t'as comme une envie de lui faire payer. Et alors que tu le regardes, en te demandant ce que tu pourrais bien lui faire, une idée te vient, complétant parfaitement la précédente de Leo.

- Faudrait peut être arranger aussi la coupe de cheveux... Histoire que ce soit bien raccord.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Tu pointes ta baguette sur l'extrémité des cheveux du vieux et lance un #Incendio. Un peu plus violent que prévu, le sort embrase la quasi-totalité de la masse capillaire du Père Noël. Tu grimaces légèrement. Faudrait pas que ça lui crame totalement la tronche, t'as pas envie qu'il meurt tout de suite. L'amusement aurait été de bien trop courte durée. Alors, à contre coeur, tu lâche un #Aguamenti en plein dans sa face. Il se retrouve trempé de la tête aux pieds, mais au moins, il est toujours en vie. La figure peut être un peu cramée, mais c'est un détail.

Le plus important, c'est que t'as réussi ce que tu voulais faire. A présent, devant vous, se tient un Père Noël rasé, mais en plus dont les cheveux restant ressemblent simplement à des poils de cochons grillés, noirs, gris, blancs, fumés, trempés et clairement parsemés. Autant dire qu'il a perdu de sa superbe. Tu souris, plutôt fier de ton oeuvre.

- Des fois, le changement, ça vaut l'coup !
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Re: En Laponie
Shae L. Keats, le  Jeu 9 Fév - 13:21

Pas de souris
Effacer les sourires
Sous-rire cape invisible
D'un fou amer.


Ça fait comme deux mains qui s'accompagnent dans la valse que ton cœur s'amuse à battre Keats. Cœur qui bat la mesure et mesure ton émoi. Et moi. Et toi. T'as perdu le temps de t'offrir des détours du côté de l'amour, de rafraîchir le printemps. Fini les valses à mille temps du cœur qui s'emballe comme un tambour. Lessivé.


T'avais encore de l'humour
T'étais pas aussi grinçant - Avant.


T'avais le rire d'un oiseau qui déchirait le voile des cieux. La gorge rougie d'en avoir trop chanté. Trop rit. Un fil a&rien sur le pardessus vénitien de la mer opaline, sur laquelle les gondoles de Venise ne semble que suspendues. Le vol désespéré de la mouette au dessus de la glace de la neige. Pour une dernière tentative artistique
-D'essayer de rejoindre la vie.


Les pinceaux qui s'agitent
essaye encore de danser -épilepsie désespérée.Par l'espoir effleurée.


Le bâton consumé dans la nuit que les secondes de l'objectif peine à capturer. Les dessins de l'âme qui se perdent dans effervescence d'une vie trop belle pour toi. Les yeux qui peinent à en capturer les courbes alors que l'âme le fait. Que les filaments d'argent s'enflamment eux aussi. Que le cri de l'esprit vibre. Mais que l’œil, lui, ne saisit que l'élément comique. Les oreilles, les lamentations du vieux chêne.  Il n'y a plus que le toucher. Pour frissonner. À ton appel Azaël.


La caresse sur sa joue de l'aile du papillon que tu t'empresses de lui ôter. Larmes de crocodiles réservées aux imbéciles. Qui n'ont pas su décoller leur paupières alors que le monde s'effondrait. Tu ne lui offres même pas ce loisir. Ce soir C'est toi. C'est lui, le petit jeune. Ce soir c'est vous et votre culpabilité face au dégoût du monde. Ce soir t'en as plus rien à faire. Les papillons de votre côté. Et la peur introuvable de l'échiquier.

Les sourires s'esquissent devant l'art du disciple. Devant les lamentations du vieillard emmuré, devant la détresse d'un homme qui ne peut que feindre la porter.
Ce soir Aza. Notre vengeance on l'aura -Froideur.


Le crissement aigu
De tes cheveux qui s'en vont mourir au sol,
Agonie physique d'une beauté seulement rêvée.


Sourire canin, carnassier, lueur d'enfance un peu malsaine qui brûle dans le regard triste. Le mélange de joie-désespoir en réalisant que t'en es là. Mais cette envie de laisser l'amertume accumulée. Les colères des nuits d'été étouffées dans l'oreiller s'exprimer.
T'as envie
-De tout péter.


L'aubépine qui effleure doucement la peau de l'autre. Il est temps de la faire sortir. Cette folie. Cette envie. Tant pis si le jeune ne supporte pas. Il est temps de penser un peu à toi.
De blâmer les coupables - Pour une fois.

Les mots glissent sur les lèvres. Caresse sur une peau déchirée. Plaisante. L'#aguamenti quitte le bois sans demander son reste. Rapidement suivi par un #Calda Maxima. Visage impassible devant la douleur de l'autre. La démangeaison du Plaginit que tu ne lanceras pas. Parce que tu te souviens. De la douleur que ça peut causer. Regard pour ton avant bras déchiré par ta mère. Cautériser par ses soins. Grimace, puis jugement accordé au vieil homme.

- Vous vouliez du thé n'est-ce pas ? Voici au moins l'eau bouillante.


-Jubilatoire.










Il n'en menait pas large le pauvre Santa, dire qu'il avait été près à les acueillir chaleureusement, et que récoltait-il ? Une séance de torture parce que deux enfants pas sages n'étaient pas satisfaits de leur condition. Mais que pouvait-il y faire ? Il avait fixé des quotas il y a maintenant quelques années, et certes, tous les enfants classés comme pas sages ne l'était pas forcément. Mais il y avait des chiffres à faire. Une bête question de bénéfice. Et ce n'était pas de le bousculer un peu qui allait y changer quelque chose. Quoiqu'il devait bien avouer qu'il ne se sentait plus très safe et que l'angoisse commençait à lui friser les cheveux. Il regarda au loin la cachette de sa bouteille avec envie. Mais déjà l'autre répliquait, envoyant sa luxuriante splendeur au sol dans des éclats orangés dont les flammes venaient lécher son crâne. Santa ne put s'empêcher de laisser échapper un petit cri.

Il regrettait alors d'avoir enfermé ses lutins dans l'étable à lutin pour la nuit. Nul doute qu'ils auraient porté secours à leur maître. Par crainte des représailles sûrement. Il prenait un malin plaisir à dominer tout son petit monde. Mais personne ne vint, et il ne put que attendre que le petit jeune ne se décide à stopper le supplice. Son visage commençait sérieusement à être abîmé, et la douleur se faisait de plus en plus intense. Les yeux du bon vieux commençaient d'ailleurs à s'humidifier sérieusement tandis qu'il ne comprenait toujours pas ce qu'on pouvait bien lui reprocher. Il n'empêche qu'il devait bien y avoir une solution pour se tirer de là, et alors que l'idée germait, le plus grand des deux s'approcha de lui, lui caressant la peau avec ce qui ressemblait tout de même fortement à une baguette magique. Avant de l'asperger d'eau bouillante. Le vieil homme se mit à crier sous l'intensité de la brûlure et les larmes commencèrent réellement à couler. Alors que son tortionnaire faisait un parallèle avec le thé qu'il avait pu leur proposer. Il fallut un moment au vieillard pour se calmer, mais heureusement, la douleur finit par s'amoindrir un peu. Il cherchait désespérément un moyen de s'en tirer quand une solution apparut dans son esprit. Autant l'adulte semblait déjà perdu, mais l'autre était jeune, sûrement un peu manipulable. Il aurait ri à son idée si seulement il avait pu. Mais les monter l'un contre l'autre semblait être une bonne option.
D'une voix faible.


- Toi, Aza c'est ça... Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu crois vraiment que suivre ce taré ça va t'aider ? Il te manipule, ça se voit vraiment. Il te prend pour un minable, regarde-le. Il est là pour lui, pas pour toi. Il ne veut pas t'aider. Qui te dit que quand il en aura fini avec moi, ce n'est pas à toi qu'il va s'en prendre ? Neutralise-le. Et on pourra boire un thé tranquillement. Je ne te ferais rien.

Si Santa semblait sincère, il n'en était rien. Si le jeune homme l'écoutait, il finirait enfermé dans la cave avec tous les autres enfants qui avait un jour pointer leur nez ici, il n'était pas question de laisser courir des rumeurs à son sujet. Si le monde venait à savoir pour l'élevage clandestin de lutins, l'alcool, et les enlèvements, c'en était fini de l'admiration que les enfants lui vouait, et ça non. Il ne le voulait pas. Il n'avait pas signé pour ça.
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Re: En Laponie
Azaël Peverell, le  Mar 14 Mar - 23:43

Tu regardes votre oeuvre en reculant d'un pas. Simplement pour mieux l'apprécier, prendre de la distance. C'est drôle à voir, un Père Noël rasé et aux cheveux brûlés. C'est pas le genre de chose qu'on pense voir un jour. Surtout pas quand on est enfant. Parce que le Père Noël, il s'est fait un sacré nom dans les petites têtes blondes. Il est très important. Faut toujours qu'il soit content, sinon, on est privé de cadeau. Mais voilà, toi, t'as beau avoir toujours fait ce qu'on te disait, tu t'es toujours retrouvé le bec dans l'eau. Rien. Noël a toujours été un jour comme les autres. Triste. Violent. Empli de solitude et de questionnements.

Alors tu t'es dit que c'était simplement le monde des adultes qui était fait comme ça. Qu'ils sont tous pareils. Que quoi que tu fasses, rien ne changerait. Parce que t'étais qu'un gosse, et que tu voyais aucune autre porte de sortie. Mais maintenant, t'as grandi. T'es plus vraiment un enfant. Mais t'es pas vraiment adulte non plus. T'es jeune, comme on dit. Sauf que ça ne change pas grand chose. On t'écoute toujours aussi peu. Ton avis n'importe toujours pas. Par contre, tu peux commencer à agir un peu pour toi. Tu peux commencer à montrer un peu que t'es là, et qu'il va falloir compter avec toi. Parce qu'il y en a marre du silence à un moment donné. Il y en a marre de subir, sans rien dire.

Alors le Père Noël, il prend pour tout. Pour les sorts, pour les coups, pour les doutes, pour la douleur, pour les craintes et la peur. T'as choisi cette figure importante des enfants pour t'en prendre au monde adulte qui te débecte. Parce que c'est eux qui gèrent la société, c'est eux qui font tout ce qu'il ne faut pas. C'est à cause d'eux que tout va mal, et que le monde ne tourne pas rond. Il est temps de changer tout ça. Tu commences à en avoir marre de devoir rester bien gentiment à l'écart. Parce que ce monde, t'en fais partie, que tu le veuilles ou non. Alors t'aimes autant qu'il soit un peu plus sympa à vivre. Et pour l'instant, ça passe par torturer le bonhomme rouge en face de toi pur qu'il fasse changer les choses à son échelle. Pour rendre les enfants d'après plus heureux. Pour qu'eux puissent garder leur innocence et leurs illusions.

Mais à présent, c'est au tour de Leo de laisser parler son imagination. Et visiblement, t'es pas le seul à être resté bloqué sur le thé du vieil ex-barbu. Parce que le voilà qui se fait asperger d'eau bouillante directement. Tes lèvres s'étirent d'un nouveau sourire. C'est bien fait pour lui. Après tout, il doit avoir bien besoin de se réchauffer en vivant ainsi dans le Grand Nord. Et Leo est assez sympa pour lui fournir directement l'eau chaude. Il a plutôt intérêt à vous remercier avant que vous ne repartiez, ce serait la moindre des politesses. Sauf que voilà, le Père Noël a l'air de pas vouloir se laisser faire. Et il commence même un grand discours juste pour toi. Il y a quelques années, t'aurais rêvé qu'il s'adresse à toi. Maintenant, t'as juste envie qu'il la ferme.

- Toi, Aza c'est ça... Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu crois vraiment que suivre ce taré ça va t'aider ? Il te manipule, ça se voit vraiment. Il te prend pour un minable, regarde-le. Il est là pour lui, pas pour toi. Il ne veut pas t'aider. Qui te dit que quand il en aura fini avec moi, ce n'est pas à toi qu'il va s'en prendre ? Neutralise-le. Et on pourra boire un thé tranquillement. Je ne te ferais rien.

Tu secoues la tête de gauche à droite. T'y crois pas. T'es pas naïf à ce point-là. T'as bien plus confiance en Leo qu'en ce vieillard. Parce que Leo ne t'as jamais déçu pour l'instant. Peut être parce que vous ne vous connaissez pas réellement. Peut être tout simplement qu'il n'en a pas encore eu le temps. Mais lui, sa chance, il ne l'a pas encore gâchée. Alors que le Père Noël en a épuisé plusieurs. C'est fini pour toi de croire en lui. Tu vas le ramener à sa condition humaine. Sa condition d'être méprisable car méprisant.

- Non. J'ai plus confiance en lui qu'en toi.

Pas besoin d'explications. C'est très bien comme ça. Pis t'en as assez qu'il parle celui-là. Alors tu t'assures que ça ne se reproduise pas. T'attrapes un peu de sa barbe au sol, et tu le forces à ouvrir la mâchoire pour lui enfourner dans la bouche. Histoire qu'il s'étouffe avec ses propres poils, et qu'il arrête de vouloir te monter la tête. Et tu lui tapotes la joue avec un sourire, l'air presque innocent, qui te rend un peu malsain pour le coup.

- C'est mieux quand tu la fermes, Père Noël. Alors bouffe ta barbe en silence et laisse-nous nous amuser. Pour une fois qu'on reçoit un jouet...
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Re: En Laponie
Shae L. Keats, le  Jeu 20 Avr - 14:40

Tu savais pas
Qu'il te restait encore un peu d'or au bout des doigts.
Tu ne songeais pas encore, à la mort. Pas la sienne, Pas celle du gosse. Pour l'instant, l'idée du départ qui t'avait effleuré avait fini par te quitter. Par cette seule envie de voir ici le sang rouge couler. Pour toutes les veines que son propriétaire avait pris plaisir à éclater. Par déception. Par espoir.
Le pire des alliés dont le visage dans le froid de décembre
Orné les paquets de cancerettes des parents trop alcoolisés.
S'oubliant dans leurs fauteuils proches des sapins maladroitement éclairés par des petites mains.

Tu ne savais pas, et pourtant l'or goutte, en perle d'eau brûlante qui luit sur la peau de l'homme. T'as pas vraiment compris ce qui a bien pu te passer par la tête. Ni comment les cris de l'homme ont pu échouer à te ramener à la raison. Et pourtant. Tu l'as fait. Tu l'as ébouillanté. Lui et sa peau déjà coupée par les lames de rasoirs que tu n'as pas su maîtriser non plus.

T'as une boule de colère
Un peu nostalgique
Qui grandit au fond de la gorge.
Une haine artistique
Qui a besoin de s'exprimer.

- Toi, Aza c'est ça... Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu crois vraiment que suivre ce taré ça va t'aider ? Il te manipule, ça se voit vraiment. Il te prend pour un minable, regarde-le. Il est là pour lui, pas pour toi. Il ne veut pas t'aider. Qui te dit que quand il en aura fini avec moi, ce n'est pas à toi qu'il va s'en prendre ? Neutralise-le. Et on pourra boire un thé tranquillement. Je ne te ferais rien.

La mâchoire aurait pu t'en tomber si la peur de voir le jeune se retourner contre toi ne t'avais pas tétanisé. C'était pas le cas. Tous les mots étaient faux. Tu le savais, tu l'espérais. Mais la peur de voir l'autre y croire un eu trop continuait de pointer le bout de son nez. Rapidement balayée.

- Non. J'ai plus confiance en lui qu'en toi.

C'était dit. Tu gratifiais le jeune homme d'un sourire. Qu'il comprenne que ses mots t'avaient touché. Que t'étais content qu'on croit un peu en toi, de temps à autre. T'appréciais aussi l'idée du jeune homme. Du bâillon improvisé. T'aurais pas fait mieux toi même. T'espérais presque qu'il s'étouffe maintenant. Sauf que tu ne voulais pas sa mort, étonnamment.
Non toi,
Tu voulais juste lui apprendre
à sauver des enfants.  

- C'est mieux quand tu la fermes, Père Noël. Alors bouffe ta barbe en silence et laisse-nous nous amuser. Pour une fois qu'on reçoit un jouet...

Tu ne pouvais qu'acquiescer. Vous aviez bien le droit de vous amuser un peu vous aussi. Pour une fois. Et t'allais commencer tout de suite. T'approchant de l'oreille du vieillard dans une pseudo-confidence, tu glissais:

À notre tour, c'est notre tournée de cadeaux.

Puis tu te redressais, sourire aux lèvres. Déposant un discret #Plaginit sur les plaies préalablement ouvertes.
Jouant sur la peur de l'autre,
Tu doublais le tout d'un #Obscuro.
Jouons à chat Père Noël.
Nous irons ensuite visiter ta demeure.
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Re: En Laponie
Azaël Peverell, le  Ven 7 Juil - 23:18

Leo s'approche du vieillard. T'entends pas ce qu'il lui dit, mais tu te doutes que c'est pas franchement une formule de politesse. D'autant plus que le vieux bonhomme se met à pousser des hurlements étouffés par sa barbe alors que ton compagnon a la gentillesse de cautériser ses plaies d'un coup de baguette. Comme quoi, il n'est vraiment jamais content celui-là. Il pourrait simplement remercier, avoir l'air un minimum reconnaissant, parce que vous êtes quand même vachement plus sympas avec lui qu'il ne l'a été avec vous au cours des années précédentes. Tu étires tout de même un sourire. Parce que tu aimes l'idée qu'il souffre pour payer ce qu'il t'a fait. La vengeance est décidément bien attrayante à tes yeux.

Bientôt, voilà le Père Noël également privé de sa vue. Tu en profites pour lui écraser ton poing en pleine figure. Histoire d'avoir l'effet de surprise. T'es bien content de sentir le nez casser sous ton coup. Et un nouveau cri étouffé. Bien fait. Et puis tu files dans la maison, lança des Bombarda et des Repulso à tout va sur les meubles afin de tout détruire. Tu refuses de lui laisser la moindre pièce en bon état. Tu veux qu'il se morfonde des jours durant après votre visite. Qu'il intègre bien la leçon que vous êtes en train de lui donner. Ignorer des enfants, c'est créer des enfants pas sages. Et tout ce qu'il se passe en ce moment même est entièrement de sa faute. Tu détruis tout ce que tu trouves à grands coups de baguette rageurs. Tu sens tes forces qui diminuent, comme si ton énergie décidait soudain de te fuir. Tu utilises trop ta magie. Tu le sais. mais tu pousses. Tant que tu peux tenir debout, tu peux lancer un sortilège supplémentaire pour détruire un pan de la vie du Père Noël.

Il se souviendra de votre visite. Il ne fera plus la même erreur. Tu tiens à t'en assurer. Leo s'occupe aussi des lieux. A vous deux vous pouvez claquer un beau bordel. Et puis, ça t'amuse. C'est vrai quoi, c'est drôle de pouvoir se lâcher. Tout casser, sans avoir à payer la moindre conséquence par la suite. Le fait que ce soit pour te venger du Père Noël rend la chose encore plus jouissive à tes yeux. Parce qu'au moins, ce n'est pas un acte gratuit. C'est mérité. Pas besoin de culpabiliser après. Ni remords, ni regret. Tu peux te défouler. Et ça te fait un bien fou. Sauf que détruire sa maison, ce n'est pas assez. Tu veux qu'il voit vraiment à quel point t'en en colère. Donc t'as bien l'intention de t'en prendre aussi à son travail. Tu dis à Leo que tu retournes dehors histoire de trouver son atelier. Et il te suit.

Il n'est pas bien difficile à trouver. Il se situe juste derrière la maison. T'ouvres la porte d'un simple sort, et tu entres pour voir un immense atelier, dans lequel des lutins travaillent sans relâche. La plupart sont totalement exténués. Il y a même un tas de petits corps dans un coin. Pour ceux qui sont morts d'épuisement. Tu regardes la scène d'un oeil ahuri, avant de lancer un regard à Leo.

- Le Père Noël est une ordure.
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Re: En Laponie
Shae L. Keats, le  Lun 31 Juil - 15:29

L'odeur de chair brûlée chatouille la mémoire, réveille la silhouette noire qui se faufile derrière le droit,
que tu n'aperçois pas. Celle qui ne fait pas de bruit, qui n'a jamais blessé, mais qui se faufile toujours, furtivement. Qui effraie, parce qu'on ignore ce que c'est. L'odeur chatouille et mes souvenirs gribouillent. À la craie. Ils dessinent mes cris. Ils dessinent le bruit. Seul sens trop peu verbalisable. Les bruits assaillent. Mais tuent la langue.
L'odeur réveille
-Et dore l'envie.

Les coups pleuvent, de part et part. Et au final Santa est pas si différent, il court pas assez vite pour les éviter. À moitié aveuglé. La joue gélatineuse qui s'enfonce sous l'impulsion et la douleur sévère. Le craquement sec des os comme ceux d'une vieille dame. Comme si,
jouant à chat avec les gens, les souris se révoltaient. Et que c'était leur tour de jouer. Le jeune a bondi puis reculé. Et s'est en allé. Alors j'ai voulu suivre. Mais les idées m'ont rattrapé.e. J'aime pas les deuxièmes chances. Les sentiments, les sensations. J'aime pas quand ça rattrape. Mais les regards des enfants.
Les besoins.
Aza comprendrait pas.
Mais vous savez tout les deux ce que cause
-L'absence.

Alors trois pas vers le vieillard. Quelques mots à l'oreille comme une promesse glissée. Celle qu'il ne devait plus se planter. Jamais. Que si j'apprenais qu'il avait recommencer.
Je reviendrais.
Sans enfant à préserver.
Je reviendrai tout arracher.
Et comme preuve de bonne fois, un Epiksey. Un Revigor.
Et un Calvo pour équilibrer.
La main pressante sur l'épaule pour laisser une emprunte.

Et me voilà qui disparaît dans la maison gigantesque. Où j'entends siffler le train. Où il n'y a que nos âmes qui semblent vivre. Tout est trop parfait, la théière siffle encore sur le feu. Le silence m'angoisse. alors j'essaie de faire le plus de bruit possible. Sans réellement casser. Juste pour faire comme si La maison n'était pas vide.
Comme si on pouvait encore entendre la trace des rires des occupants.

Et puis je sors.
Derrière Azaël.
Loin de me douter de ce que je vais trouver.
Loin d'imaginer.
Lorsque nos mains poussent la porte de l'atelier.
Le carnage.
Les mots d'Azaël.
Et les tripes remuées.
Par la colère qui monte.
Explose.
De part et d'autre.
L'envie.
De crier.
De hurler.
À l'injustice non reconnu.
La plupart s'arrête de s'affairer à notre vue.
Deux humains.
Ça doit être peu courant. Le tas de corps. Qui dérange et démange. L'envie soudaine de creuser un trou. De les y déplacer. Pour une sépulture dorée. Gelée.
Mais le temps se suspend.
Alors que les regards se croisent.

On vient pour vous aider.
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Re: En Laponie
Azaël Peverell, le  Lun 7 Aoû - 17:07

Tu restes en mode arrêt sur image plusieurs secondes. Tout cela paraît trop irréel pour que tu parviennes à intégrer l'information. Le Père Noël fait un élevage clandestin de lutins et il les fait travailler jusqu'à ce qu'ils meurent à la tâche. C'est comme ça qu'il fabrique les jouets des enfants. Ceux que tu as toujours rêvé d'avoir quand t'étais gosse, mais auxquels tu n'as jamais eu droit. A présent, tu te dis que c'est pas plus mal. Au moins t'as pas la culpabilité de t'être amusé avec ce qu'ils ont fabriqué avec leur vie. L'image de la lutine de cuisine te revient en tête. Tu l'as abattue alors même qu'elle n'était qu'une victime du Père Noël elle-aussi. Tu t'es vengé sur elle, alors qu'elle n'étai coupable que du fait d'avoir eu une vie sans doute plus pourrie encore que la tienne.

Les mots de Leo te sortent de la contemplation dans laquelle tu étais plongé. Le tas de corps attire irrémédiablement ton regard, comme si tu ne pouvais pas passer outre. Tu serres les poings tellement fort qu'ils en deviennent complètement blancs. T'as envie de retourner détruire le gros bonhomme rouge. Le détruire totalement. Lui faire payer toutes ses ignominies. Ce type est abject, et il ose parler de bonheur et de valeurs morales alors qu'il n'a pas la moindre idée de ce que ça peut être. Il n'est qu'un espèce de businessman supplémentaire prêt à tout pour que son train de vie ne change jamais. T'es prêt à parier qu'il s'en tape royalement de tous les enfants du monde. Qu'au final, toi, t'as été épargné par son hypocrisie tous les ans. Il a bien fait de t'oublier. Comme ça tu ne lui dois rien. Tu peux le détester encore plus. Tu peux décharger sur lui tous les reproches que t'as à faire au monde. Tu peux le désigner coupable.

- Ouais... Partez d'ici, vous êtes libres. Y'a à manger dans la maison j'crois, servez-vous, il pourra rien vous faire.

Tu vas pas non plus les accompagner ailleurs. T'es pas un héro, et t'es bien certain qu'ils peuvent se débrouiller tous seuls. Après tout, il s'agit de leur vie, il n'y a qu'eux que ça regarde. Pourtant, aucun d'entre eux n'a l'air de vouloir bouger. Ils continuent de vous fixer avec de grands yeux apeurés comme si tout cela n'était qu'un piège pour détériorer encore plus leur condition de vie. Et enfin, ils semblent comprendre que vous êtes de leur côté et commencent à s'agiter dans tous les sens pour rejoindre la sortie. D'ailleurs, tu ne tardes pas à faire comme eux, sans prêter trop attention à Leo. T'as besoin de prendre l'air. Alors tu restes un peu sous la neige, jusqu'à voir débarquer un renne avec un nez rouge style alcoolique chronique qui charge les petits être que vous venez de libérer. Alors t'appelles Leo, complètement paumé.

- Leo ! J'crois qu'on a un problème avec Rudolph...

Dire qu'à la base tu voulais juste parler au Père Noël pour lui faire comprendre deux trois petits trucs en lui lançant juste un ou deux sorts pas très sympathiques pour le faire flipper... Toute cette histoire se barre sérieusement en cacahuète.
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Re: En Laponie
Shae L. Keats, le  Mer 23 Aoû - 22:21

Les mots ne s'improvisent pas. Pour décrire le poing dans le ventre devant la vision horrifique des corps empilés dans le coin des punis malchanceux. Devant l'exploitation. Les mots sont bêtas, pour coller à l'allure afficher depuis vingt-six ans et un nombre à peu près équivalent de visions terrifiante. J'ai le cœur qui se serre, qui remonte au bord des lèvres Aza. J'ai froid dans mon corps devant l'horreur humaine Gamin. J'ai peur de l'absence de pudeur. De voir sur les corps les dessins des couteaux, des coups de feu. De voir les rétines brûlées par le soleil que la famille a forcé un enfant à regarder pour le punir. Pour une maladresse. J'ai peur de me rendre compte. De perdre tout ce qui me tient. Alors je voile, le regard noirci, je voile.
Mais arrive un moment où on a beau tout faire, le regard ne peut plus se détourner. Parce que peu importe où on regarde,
On voit.

Alors les yeux courent sur les corps fumants. Sans mots pour retranscrire que ceux qui se veulent rassurants. Sans autres recours que l'image des doigts qui courent sur le dos abîmés d'un corps qui en a bien trop vu. Alors je ne dis plus rien. Je contemple interdit.e sans un mot. Alors que l'âme se tord, que les bribes d'enfances s'enfuient lorsque le souffle de la vocation se fait sentir. J'abandonne. Espoir et rêve d'enfants. J'abandonne pour quelques âmes, miraculées, qui ont su m'attraper. Je crois que j'abandonne, pour l'humain. Le dégoût prend place en bouche, comme une pastille pour la gorge. Et une boule de tendresse dans le ventre pour tous les enfants qui n'ont pas été. Par des idées.

Alors je crie sans rien dire. Alors je te sens tout aussi choqué, mais c'est comme si tu étais à des kilomètres. Je te perçois plus que je ne te ressens. Je t'entrevois plus que je ne te distingues. Ta voix siffle comme un vent que je ne perçois pas. Et je ne te vois même pas t'éloigner. Le tas de corps agrippe le regard comme un phare dans la nuit. Machinalement, une cigarette atteint mes lèvres, mais je crois que ce n'est plus qu'une question d'automatismes. La fumée s'élève rapidement alors que les jambes avancent jusqu'au tas . Que l'aubépine se tend et que les lèvres articulent un Terra soluenta. Que le sol s'adoucit, enveloppant les corps un à un avec douceur.  De poussière à poussière. L'Orchideus se fait évidence mais déjà les cris extérieurs te rattrape. Et le corps crie à l'urgence aussi fort qu'Azaël. Ses mots percutent la brume mais trouvent leur sens.

Alors je cours. À l’extérieur. À en perdre haleine.
Avant de le voir.
L'infâme.
L'immonde.
Et c'est toute ma frustration qui se tend en même temps que mon bras.

#Sectumsempra.  

Le vermeil qui s'étale,
Meurs, Pourriture Communiste
-Sur la neige.
Dans une image trop familière,
Les yeux se tourne vers l'enfant et la demande se forme.

On en fait quoi maintenant ?
Azaël Peverell
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Re: En Laponie
Azaël Peverell, le  Dim 10 Sep - 22:40

C'est horrible de voir ça. Déjà, le tas de corps, t'as eu du mal à garder le peu de nourriture que t'as avalé. Mais là, tu vois carrément un renne en train de jouer au bowling avec les lutins, s'amusant à les embrocher sur ses bois, ou tout simplement à les écrabouiller avec une rage difficilement descriptible. A croire que la bête est leur gardien et qu'elle refuse totalement de laisser filer les petites créatures innocentes qui servent d'esclave au Père Noël qui est passé dans ton esprit d'escroc à pire enflure du monde. Parce que le gros bonhomme rouge n'a aucune excuse pour ce massacre. Tout comme le renne cinglé qui semble être de son côté. Tu restes totalement paralysé devant la scène de carnage qui s'offre à tes yeux. T'as rien su faire d'autre que d'appeler Leo à la rescousse. Après tout, c'est lui l'adulte entre vous deux, tu peux bien lui laisser les grandes responsabilités, non ?

Il ne tarde d'ailleurs pas à arriver. C'est que c'est hyper réactif un Leo. Baguette brandie, Rudolph s'étale au sol dans un amas rouge qui teinte la neige qui l'entoure. Et tu restes bloqué sur cette vision. Le sang du renne qui rejoint celui des lutins qu'il a réussi à éclater. T'as l'estomac qui se soulève. L'odeur de fer emplit l'atmosphère malgré le froid ambiant, et tu ne peux plus tenir. Plié en deux, tu te tournes sur le côté pour libérer la bile qui ne demandait qu'à sortir. Une bile amère, qui n'est pas sans rappeler l'amertume qui grandit en toi au fur et à mesure que tu comprends qui est le Père Noël. Et ce qu'il a fait. Tu te redresses en t'essuyant le coin de la bouche d'un revers de manche et tu regardes à nouveau la scène. Si le renne bougeait un peu au début dans des genre de spasmes incontrôlés tandis qu'il se vidait de son sang, c'est terminé. Il est bel et bien mort.

Et c'est bien fait pour lui. Parce que c'était un beau conn*rd ce renne. Comme son maître. A le voir, il était bien nourri lui. Pas exploité. Il devait même être très heureux, et avoir un genre de pouvoir qu'il pouvait exercer sur des êtres plus petits et sans défense. Ouais, Rudolph était un pourri, aucun doute là dessus. Suffit de voir sa panse bien remplie et son poil soyeux. Enfin avant qu'il se retrouve totalement poisseux de sang et lacéré de tous les côtés. Mais c'était mérité. D'ailleurs, plusieurs lutins s'approchent du corps à petits pas, comme pour vérifier qu'il est bien mort. Tu esquisses un léger sourire. Vous avez fait votre BA de l'année là. Et c'est pas fini. Leo a posé une question, t'as bien l'intention d'y répondre. Parce que t'as une idée de génie.

- On a qu'à le dépecer et le bouffer. T'sais, on l'fait tourner à la broche. Paraît qu'c'est bon du renne rôti. Ils peuvent même nous aider les lutins, j'suis sûr qu'ils savent bien cuisiner. Pis on s'fait un barbeuc géant. Après tout, on l'a bien mérité, eux aussi...

Sans compter que tu viens de déverser le contenu de ton estomac au sol. Donc tu risques de rapidement crever la dalle. Alors autant pallier tout de suite à ce futur manque. L'anticipation, c'est la vie. Un bon bout de viande de renne rôti, ça doit vraiment pas être mauvais. Faut juste savoir le cuisiner quoi. Mais vous avez plein de lutins prêts à vous rendre service pour les avoir sauvés. Et ils ont faim en plus. Alors comme ça, tout le monde sera content. Petit sourire sadique.

- On pourra même faire bouffer sa truffe au Père Noël.

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Re: En Laponie
Shae L. Keats, le  Jeu 26 Oct - 0:36

Le rouge s’étend péniblement.
Et mon regard ne le quitte plus.
C'est peut-être un peu trop fascinant.
Un peu trop gênant.
Et déstabilisant.  

Comme toute substance rouge sur le blanc, je revois mes vingt-ans. Le vermeil sur la neige, qui se déversait a grands flots. C'est fou le nombre de questions a la seconde qui peuvent me traverser l'esprit dans ce genre de situation. Le nombre de litres de sang que peut contenir un corps. A quel température le sang peut-il geler. J''ai des envies de retourner dans la gorge, de prendre un seau de peinture et de le renverser. Sur les corps, sur le renne. Pour gommer l'insupportable rouge.
Le rouge soleil, le rouge brulure, le rouge complémentaire
qui me brulait les yeux.

L'odeur me percute ensuite. Une odeur de forge. De mine. Une odeur métallique qui normalement ne tapisse que le fond de la plus. Une odeur de rouille. J'avais oublie. Mais le choc me laisse droit.e. Je ne sais pas. L'odeur s’éprend de toutes mes voix aériennes. Tapisse le moindre de mes tissus. Et pourtant, l'envie de la fuir ne me traverse même pas. Je crois que ça demande un instinct de préservation de soi que j'ai pas. J'attends juste que tu ais fini. Qu'on puisse reprendre la scène sans discontinuer.  Comme si nous n'avions jamais été coupés.

Les
_________Trois coups
___________________________silencieux.
 


On a qu'à le dépecer et le bouffer. T'sais, on l'fait tourner à la broche. Paraît qu'c'est bon du renne rôti. Ils peuvent même nous aider les lutins, j'suis sûr qu'ils savent bien cuisiner. Pis on s'fait un barbeuc géant. Après tout, on l'a bien mérité, eux aussi...

Je t'observe quelques secondes. Je sais pas si t'es sérieux pour une fois. Parce que tu sais, ça ne me générait pas. Les limites que ma mère avait dessinées a la craies quand j’étais petit.e ont toutes disparues. La marelle de ses yeux dans ma mémoire avait été emporté par le vent d'hiver. La brise fraiche d'un réveillon de Noël dans une chambre trop vide.
Desesperement glaciale malgré les effort d'un radiateur vétuste.
Petite maison de banlieue, mais il ne m'en fallait guère plus.
Les carreaux de faïence d'une cuisine ancienne aux attributs modernes.

On pourra même faire bouffer sa truffe au Père Noël.

Et oui. Alors je m'approche doucement de la carcasse. J'ai jamais fait ça avant. J'ai une appréhension du malaise interminable qui va étirer a l'infini les minutes qui vont suivre. Le premier diffindo et la peau céda. L'aide des lutins fut précieuse et celle d'Aza nous étonnait. Ce gamin avait au final un nombre de ressources illimitées.

Bientôt les flammes léchèrent la viande. Ne laissant que quelques minutes pour apprendre a connaitre nos nouveaux amis. Haut comme trois pommes. Ils étaient encore un peu intimides mais c’était tout de même grandement détendus.
Dernier coup de piolet dans la glace avant la chute

Aza, tu nous racontes une histoire ?  
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Re: En Laponie
Azaël Peverell, le  Mar 28 Nov - 22:33

Tout se déroule plutôt rapidement. Au final, c'est pas bien compliqué de dépecer un renne. Surtout quand on n'est pas assailli de remords en ce qui concerne la raison de sa mort. Les lutins vous filent un coup de main tandis que vous jouez de la baguette pour que tout soit parfait. Après tout, ce repas peut être convivial. Entre personnes brisées par le Père Noël. Vous avez sûrement des choses à vous raconter. Ils peuvent comprendre, vous pouvez écouter. C'est pas si difficile d'apporter un genre de complémentarité. Tout le monde s'affaire pour que ce soit bientôt prêt. Et ça tombe bien, parce que ce qui reste de Rudolph est déjà en train de tourner sur une broche. Vous allez pouvoir vous régaler. Vous remplir la panse avec une bonne viande bien chaude.

La graisse coule dans les flammes et grésille. L'odeur répandue cache celle du sang. De toute façon, t'as lancé quelques Aguamenti sur la neige pour qu'elle soit moins écarlate. Les repas sanglant c'est pas ton trip. Plusieurs lutins ont disparu pour revenir avec des assiettes et des couverts pour tout le monde. A croire qu'ils attendaient ce moment depuis des années et qu'ils tenaient tout prêt. Tu leur adresses plusieurs sourires, un peu gêné. C'est qu'ils sont aux petits soins avec vous, comme si vous étiez des héros. Alors que vous n'êtes que des gosses paumés en colère qui sont venus régler leurs comptes au fin fond de la Laponie avec celui qui n'est qu'une légende bienveillante pour la plupart des gens. La haine rapproche tout autant, si ce n'est plus que l'amour. Voici une belle leçon de vie.

Et voilà que Leo a une idée pendant la cuisson. Une idée qui aurait pu être bonne. Si seulement tu connaissais une histoire. Sauf que ce n'est pas le cas. C'est pas comme si ton père était le genre d'homme à venir te border en te lisant une histoire quand t'étais petit. Il préférait te frapper jusqu'à ce que tu tombes d'épuisement. C'était visiblement un peu plus marrant. Tu pousses un soupir. Les lutins se sont rapprochés, visiblement intéressés. Mais t'es pas la bonne personne à qui demander ça. Tu commences à secouer la tête de gauche à droite. Un peu effrayé. T'as l'impression qu'on vient de te coller tout un tas de responsabilités sur les épaules. Fallait pas faire ça.

- J'en connais pas. Raconte toi, j'suis sûr que t'es plus doué que moi en plus.

Et les lutins se tournent vers Leo. Sont pas très regardants apparemment. Tout ce qu'ils veulent à présent, c'est une histoire, et peu importe qui leur raconte. Et puis, une idée te vient. Après tout, l'autre con*ard de Père Noël est toujours bien au chaud pendant que vous attendez la fin de la cuisson de Rudolph dans le froid. Il devrait servir à quelque chose celui-là. Il a l'habitude des gosses, les histoires, il doit connaître. Alors il a plutôt intérêt à venir en raconter une, et en mettant le ton en plus de ça, sinon tu lui feras jouer parfaitement les expressions de la peur et de la douleur. Sourire vers Leo.

- Suffit de ramener l'autre c*n sinon. Il doit pouvoir le faire lui. Au pire, on lui jette des sorts jusqu'à ce qu'il accepte. Et après on l'étouffe avec la truffe de Rudolph. D'ailleurs, on va bien le laisser regarder comment il tourne sur la broche, ça lui fera les pieds !

Problème résolu. Faut juste que Leo accepte. Parce qu'en fait, tu te vois mal gérer tout ça tout seul. Faut son approbation. Histoire de sentir que t'es soutenu et que ton idée est vraiment bonne. A croire que c'est pas ton truc de prendre des décisions.
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Re: En Laponie
Shae L. Keats, le  Jeu 28 Déc - 2:18

Contenu sensible
F*ck the world entre les lignes
un peu




J'pense pas que le temps y soit pour grand chose. Un jour on est minot, on a les mains qui trainent partout et des paillettes dans la tête et le lendemain on est adulte, c'est plus les mains qui trainent partout, mais une autre partie d'soi. Un truc de grand a ce qu'il parait. Un truc de paumé·es perso j'dirais. J'sais que t'as compris de quoi je parlais, t'as l'esprit tordu toi aussi hein ? Faut pas rêver, y a pas des masses d'enfances qui ont été épargnées. Faut juste arrête de se croire seul·e ou irrécupérable, par complaisance ou non, parce que tu vois, c'est comme ça qu'on le devient. On est pas des déchets au coin des rues a foutre dans les bennes de paumé·es, cassé·es, brisé·e, désespéré·es. y juste un trou enorme ou on balance tous les un peu tordu·es, different·es.

J'comprends pas ou sont passes les étoiles dans le regard et la peinture au doigts sur les murs de la chambre lorsque le chat n'est pas la, mais faut pas s'oublier la dedans, j'vais te faire une leçon de grand, ça reviendra pas, que tu le veuilles ou non,
Les étoiles c'est fini,
Tu peux les recréer avec des seringues ou des boissons
C'seront pas les vraies
Elles t'ont abandonné·es
Un peu comme tous ceux·lles qui avancent au fond
quand toi tu stagnes  
Sauf qu'on stagne tous en fait.

Indigos

Impatient·es.
Poids.
Apathiques.
Incapables

In
-aptes
et surtout surtout
inadapté·es
un monde qui n’était pas prêt a accueillir
pas chaleureux
déjà trop peuplé
sans place pour tout le monde.  


J'crois qu'au fond c'est universel de pas trouver sa place. J'sais juste pas pourquoi moi je passe pas outre. Y a un truc qui va pas,  un truc pas normal. On se retrouve pas a 26 ans a torturer un père noël si tout va bien. On se retrouve pas dans un lit d’hôpital a se dire qu'au fond c'est pas si grave si on y passe. A se manger soi même pour plaire au début d'un semblant de vie. A pleurer la nuit dans les rues noires. On fait pas tout ça, si tout va bien.
Alors je sais pas
mais on me prendra pas par la main.

Puis il y avait l’idée un peu stupide pour fuir un peu, qui aurait pu être bien, si y avait eu quelque chose pour palier. Sauf que j'sais rien du petit, et qu''il a l'air inconfortable. J'ai peut-être fait une connerie, mais peu importe, j'suis plus a ça près du tout.
Les gouttes vermeilles sur le carrelage propre.

J'en connais pas. Raconte toi, j'suis sûr que t'es plus doué que moi en plus.

J'suis pas contre au fond. Laisse moi penser, appréhender. J'connais pas d'histoires joyeuses. J'connais pas tout ça, et pourtant je veux trouver. Une façon de dire. De parler sans trop le faire. Parce que les mots sortent toujours a cote de la bouche. Ils visent pas la bonne sortie et finissent dans les yeux. Je veux dire sans comprendre. Je veux tout laisser se déverser sur la neiger. Je veux cette poussière qui tapisse mes poumons a l’extérieur de moi.
Cracher tout ce qui me touche
a la gueule du vent.
sans traumatiser aucun enfant.
Et y a une main qui se tend le temps que je pense. J'sourie a l'autre. Parce que y a des moment ou juste un support fait du bien, ou on aimerait comprendre que, même si c'est un mois ou deux avant que la fièvre retombe, on sera pas seuls ce laps de temps. On existera, puis on se remplacera soi même, on parlera de tout et de rien en dansant d'un pied a l'autre sans comprendre pourquoi le mal être est revenu alors que l'autre l'avait dissipe en sa présence
et on arrivera pas a s'excuser
on mettra la distance.

Seul·e avant d'encore recommencer.  
Soliloque d'un mouchoir de poche.  

Suffit de ramener l'autre c*n sinon. Il doit pouvoir le faire lui. Au pire, on lui jette des sorts jusqu'à ce qu'il accepte. Et après on l'étouffe avec la truffe de Rudolph. D'ailleurs, on va bien le laisser regarder comment il tourne sur la broche, ça lui fera les pieds !

J'ai une autre idée...  

Et j'pars dans la baraque. Je file. Dans le salon, j'retrouve la loque et je la lève sur ses deux pattes. Avant de choper ma baguette, de lancer un #Impero pour le forcer a me suivre, coute que coute. Ce qu'il fait au final, il vient avec moi dehors et je le place au niveau de la broche pour l'obliger a arroser la viande pendant la cuisson, askip c'est meilleur c'est ma maman qui l'a dit,  avant de retourner m'assoir.
J'ai envie
de parler
une envie peu commune
d'ouvrir un peu les vannes.


J'connais une histoire un peu bizarre. Un truc qui me tient a cœur, malgré les dérives cheloues du personnage. Ça me remue juste la et je montre maladroitement mon ventre Ça me fait un peu comme ça Je mime de m'arracher la gorge avec les mains Y a beaucoup d'histoire qui parlent de ça, y a celui qui se fait manger le foie par les corbeaux parce qu;il fait le bouchon sans s'en sortir, mais ce serait trop facile comme histoire. Y a aussi celui qui disparait en mer. Mais moi j'veux parler de l'autre. Celui qui croit bien faire quand il baise avec sa mère. Parce que il a pas le choix, il sait pas. Il tue son père aussi, mais ça on en a déjà tous eu envie. ais c'est pas ça l'histoire qui m’intéresse.
A la fin il se crève les yeux pour pas voir les moisissures. Et ça m’énerve, c'est trop facile. TROP FACILE. Ça fait mal, ça peut pas finir comme ça. Parce que moi je l'aimais bien Oedipe, il avait la fougue touchantes des jeunes.
Mais il se ferme les yeux lui même pour va voir, parce que c'est plus facile. Et il se casse, il erre. Sans se préoccuper de quoi que ce soit. Parce que c'est plus facile de rien voir. De fermer les yeux, de pas lutter, de pas avancer.
Et ça me donne une envie folle
de frapper
dans les dents.
Jusqu'a e que ça rentre.     


J'me lève et j'allume une cancerette avant d'pousser le père noël par terre. De m'asseoir dessus, de le frapper. De toute mes forces en plein visage. Et de recommencer. Encore une fois. Puis deux. J'sais pas si j'peux m’arrêter. Mais y a plus rien dans mon ventre. Que de la colère.
Contre lui.
Contre eux.
Contre toi.
Et contre moi
Surtout.

J'quitterai le déni
un autre jour de pluie.
en attendant
j'expie.  
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Re: En Laponie
Azaël Peverell, le  Dim 15 Avr - 10:46

Mon retard n'est qu'une illusion :mm:


Leo va bien chercher le gros bonhomme rouge. Mais pas pour qu'il raconte une histoire. Uniquement pour qu'il s'occupe de la cuisson de la viande. Après tout, c'est au moins ça de pris, mais il a intérêt à faire ça bien, sinon, tu lui déglingueras la tête si fort que plus personne ne se souviendra qu'il a un jour existé. Mais vu que Leo l'a probablement collé sous Imperium pour qu'il s'occupe de cette tâche, nul doute qu'il saura s'en acquitter correctement. Malheureusement pour tes pulsions sadiques du moment. T'as l'impression que c'est pas assez. Que vous avez été trop sympa, que la punition n'est pas assez élevée pour tous ses méfaits. Pourtant, tu ne dis rien. Tu restes assis dans la neige tandis que Leo commence à raconter une histoire.

Tu écoutes attentivement. Déjà parce que c'est sans doute la première fois qu'on te raconte une histoire depuis la mot de ta mère, alors ça fait un peu bizarre. Et l'histoire, elle l'est aussi, bizarre. Mais elle semble lui tenir à coeur, alors tu ne dis rien. Tu te contentes d'écouter, élève appliqué. Il parle d'un type qui s'appelle Oedipe, qui s'est tapé sa mère. Déjà, c'est pas fifou comme début d'histoire. Mais après, ça s'arrange un peu, parce qu'il a aussi tué son père. Il en a de la chance. Toi, t'aimerais bien, tu sais juste pas où il est, ça bloque pas mal pour avancer. Mais un jour tu te vengeras de lui, comme tu t'es vengé du Père Noël. Mais la suite de l'histoire ne te plaît pas.

Ou plutôt, la façon de réagir de Leo. Toi, tu comprends pourquoi il s'est crevé les yeux l'autre. C'est vrai que c'est plus facile de ne pas voir ce qu'on a fait, de se punir soi-même en se disant qu'on l'a bien mérité, mais que du coup on peut tout recommencer. Parce qu'il a fait ça pour alléger sa culpabilité. Mais tu sais ce que c'est, de vivre avec des remords. Trop de remords et de regrets. A un moment donné, faut réussir à s'en débarrasser. Même si c'est lâche. Même si c'est un peu comme de la fuite. Après tout, le monde est égoïste, autant l'être avec lui. T'es comme ça, tu ne luttes plus vraiment, tu préfères attendre bien sagement et tout ressort quand ça doit ressortir. Comme ce soir.

Leo s'est levé pour aller faire sa fête au père Noël. Il le frappe encore et encore. Il colore à nouveau le tableau vierge de la neige d'un rouge éclatant. Il y a quelques minutes, tu serais allé l'aider. Tu te serais acharné aussi, t'aurais frappé jusqu'à t'en faire mal aux poings et au crâne. Mais l'histoire t'a un peu refroidi. Tu ne sais plus trop où tu en es.

- Arrête-toi, la viande va cramer s'il s'en occupe pas, et j'ai la dalle moi.

T'as pas le courage de lui dire ce que tu penses de son histoire. Si ça se trouve, il voudrait te frapper toi aussi. Et t'as pas franchement envie. T'as l'impression d'avoir fait ce pour quoi tu étais venu. T'as juste envie de bouffer Rudolphe et de te casser de ce pays gelé.
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