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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Ministère de la Magie :: Niveau 2
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Salle d'interrogatoire n°1
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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Invité, le  Ven 16 Aoû - 20:05

La réaction de l'accusée était totalement burlesque, des larmes roulaient sur ses joues d'ivoire tandis qu'elle bafouillait horriblement. Ce retournement de situation dérouta l'Auror, le regard qu'il lançait à le jeune femme ne possédait pourtant aucune once de pitié ; bien au contraire, ses yeux la dardaient, déposant sur elle un masque de mépris. D'un certain sens, ce type de réaction était une preuve de culpabilité. Mais il ne possédait pas encore tous les éléments, il va devoir aller fouiller plus loin pour mener enfin cette affaire au clair.

Adressant un coup de tête significatif à sa collègue, cette dernière demanda à la fameuse Miss O'hara de se retirer. L'interrogée s’exécuta docilement, l'Auror avait tout bonnement omis de lui dire « Au revoir Miss O'Hara... »

Ce fut le tour d'Abygael de pénétrer dans la sobre salle, le sorcier la salua bien que sa voix était dénuée de chaleur. Maria lui posa les questions et, contre toutes attentes, la spécialiste de farces et attrapes partie dans un long discours. Au fur et à mesure de ses paroles, Phoebe se rendit compte qu'il savait déjà à peu près tout de ce qu'elle venait de dire, pour cause, Abygael avait du affronter un interrogatoire à chaud au ministère il y a quelques mois.

Il ne savait pourquoi mais il en avait eu assez. Il s’apprêtait à lui demander de rentrer chez elle, écourtant ainsi l'interrogatoire. Il était fort peu commun de terminer aussi vite mais le sorcier en assumait parfaitement les conséquences. Épris d'une sympathie pour cette dame, parjurant ainsi ses devoirs en tant qu'Auror.

- Très bien, nous prenons note de vos dires... Vous pouvez repartir dès maintenant, merci pour votre coopération.

Une fois la brune partie, le sorcier se dirigea vers le couloir et y appela une certaine Vivian S. Strugatsky, la femme qui était à l'origine de ce meeting. Il se rassit sur sa chaise et attendit qu'elle en face de même pour démarrer ce nouvel interrogatoire :

- Bonjour, comme vous devez le savoir touts propos tenus dans ces lieux pourront être retenus à votre encontre, dit-il épuisé de répéter cette phrase. Commençons ! Pouvez-vous nous conter tous ce qui s'est passé selon votre point de vue lors du meeting et surtout ce que vous aviez fait après.
Vivian E. Strugatsky
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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Vivian E. Strugatsky, le  Mar 27 Aoû - 19:07

J'avais fort à faire mais quand le Ministère nous convoquait, on n'avait pas d'autres choix que d'y aller n'est-ce pas ? En tout cas depuis cette histoire, la Gazette était harcelée et je n'avais rien pu faire de bon. Vêtue d'un tailleur aubergine j'attendais donc mon tour assise sur une chaise inconfortable et observais les allées et venues des autres interrogés. Il y avait ceux qui entraient, ceux qui sortaient et ceux qui comme elle attendaient. Certains paraissaient anxieux, d'autres s'ennuyaient, d'autres encore semblaient à l'ouest et ses yeux avertis notaient tous ces détails pour son futur papier.

- Mme Vivian S. Strugatsky s'il vous plaît !

Ca commençait bien. On écorchait déjà son nom. Soupirant, la jeune trentenaire se leva avec élégance et entra dans la salle où l'attendait (encore) une autre chaise où elle prit place et rectifia son nom.

- Bonjour, c'est Vivian E. Strugatsky s'il vous plaît. Que puis-je pour vous ?

- Bonjour, comme vous devez le savoir touts propos tenus dans ces lieux pourront être retenus à votre encontre. Commençons ! Pouvez-vous nous conter tous ce qui s'est passé selon votre point de vue lors du meeting et surtout ce que vous aviez fait après.

Etais-je soupçonnée ? Ce fut la première question qui me vint en tête mais après quelques secondes de réflexion, je me rassurais en me disant que je n'avais rien à me reprocher puisque j'étais au meeting avec le Ministre à ce moment.

- Hum... Alors comme le savez probablement, j'ai moi-même fait la demande et suivi la mise en place de ce meeting avec M. Sudworth. J'ai donc passé toute la journée en sa compagnie. Quand l'alarme a sonné, je n'ai pas vraiment eu le temps de réagir, vos collègues nous escortaient déjà vers la sortie. Vous vous rendez compte au moins que je suis passée à côté de quelques infos croustillantes ?

J'avais été sur les lieux mais impossible d'avoir un commentaire ou une quelconque photo et l'âme de la journaliste qui sommeillait en moi se révoltait à l'évocation de ce souvenir.

- D'ailleurs, peut-être pourriez-vous me répondre, que s'est-il donc réellement passé ce jour-là ?
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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Invité, le  Jeu 29 Aoû - 6:04

Le dénouement de cet interrogatoire surprit la sorcière. Après un moment de silence, la préfète s'attendit à ce que l'une des deux femmes prenne la parole. Mais ce ne fût pas la cas. En fait, la porte s'ouvrit doucement et Axelle se fit violence afin de ne pas se retourner. Le dos bien appuyé contre le rigide dossier, elle attendit que l'inconnu lui fasse face.

Phoebe Monroe venait d'entrer dans la salle. Quoi ? Axelle ne comprenait pas ce qu'il faisait ici, l'idée qu'il soit devenu auror semblant entrer en conflit avec le Phoebe Monroe qu'elle connaissait. Qu'elle semblait connaître dû moins.

Après un court instant à lire les notes de ses collègues, il releva un visage vers la jeune sorcière :


– Très bien, tout est en ordre. Vous pouvez-vous retirer, au revoir.

Cela avait été court, concis et Axelle se demanda même si Monroe n'avait pas coupé l'herbe sous le pied des deux autres aurors. D'ailleurs, ces dernières restèrent silencieuses et, dans un raclement de chaise, Higgs-la-brune se leva, adressant un sourire radieux aux autorités magiques. Son regard  ne s'attarda sur aucun des visages présents, bien que la présence de certains l'intriguait au plus haut point.

À l'extérieur, elle croisa l'espace d'une seconde le regard de Jendy. Puis, la femme s'engouffra dans la salle, tandis que l'élève s'installa sur la chaise qu'occupait la directrice quelques instants plus tôt. À partir de là, elle devrait attendre. Combien de temps ? Aucune idée, mais Axelle trouva le temps particulièrement long. Sans aucun doute, l'entretien de Jendy durait beaucoup plus longtemps que celui de la Serpentard. Discrètement, d'autres personnes vinrent attendre dans ce corridor, prenant soin de ne pas se place près de la jeune sorcière. Il faut dire que lorsque nous sommes conviés à ce genre d'évènement, nous ne tenons pas spécialement à se taper la discussion avec son voisin. Si la première jeune femme était inconnue aux yeux d'Axelle, quoique son visage lui semblait légèrement familier, elle reconnut Vivian, célèbre journaliste de la gazette. Un instant, elle était interrogée ? Pourquoi ? Après tout, elle avait été avec le ministre pendant toute la rencontre non ?

Finalement, la porte s'ouvrit sur Jendy, tandis qu'on appelait madame Thompson à pénétrer à l'intérieur. Lorsque la directrice fût à la hauteur de son élève, cette dernière se leva et, ensembles, elles quittèrent le Ministère de la Magie.  
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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Invité, le  Mer 23 Oct - 14:09

« - Bonjour, c'est Vivian E. Strugatsky s'il vous plaît. Que puis-je pour vous ? » Ça commençait bien, l'Auror venait d'écorcher le nom de la journaliste. En même temps, cette dernière pourrait faire preuve d'un peu de compréhension envers l'Homme de loi qui ne faisait qu'enchaîner les interrogatoires, elle aurait dû s'écraser pour une fois ! Phoebe reprit de son café tandis que la dénommée Vivian répondait à ses questions : « - Hum... Alors comme le savez probablement, j'ai moi-même fait la demande et suivi la mise en place de ce meeting avec M. Sudworth. J'ai donc passé toute la journée en sa compagnie. Quand l'alarme a sonné, je n'ai pas vraiment eu le temps de réagir, vos collègues nous escortaient déjà vers la sortie. Vous vous rendez compte au moins que je suis passée à côté de quelques infos croustillantes ? » Mouais. Vivian n'apportait pas grand chose à l'enquête et tout amenait à penser qu'elle ne possédait, tout compte fait, d'aucun égard pour les personnes qui l'entoure. En un instant qui fut d'une importance grave, organisé par ses soins, elle ne se soucie que des informations qu'elle aurait pu dénicher : il y a une limite au professionnalisme.

L'écossais leva les yeux au ciel, exaspéré par la jeune journaliste. « - D'ailleurs, peut-être pourriez-vous me répondre, que s'est-il donc réellement passé ce jour-là ? » Elle commençait à taper réellement sur le système celle là ! Se raclant la gorge, il répondit d'une voix ferme, dénuée de chaleur : « - Ici, nous sommes les seuls à poser les questions, simple rappel. » Se levant il finit par la raccompagner vers la porte. « - Je vais d'ailleurs mettre fin à cet interrogatoire. Merci de votre participation, bonne fin de journée. » Quand elle fut partie, il rangea son dossier, prit sa plume à papote et sortit de la pièce en saluant Maria. De retour dans son box, il relut ses notes pour compléter son dossier.

[Fin de l’interrogatoire. Merci à tous pour votre participation.]
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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Invité, le  Sam 7 Déc - 13:09

Interrogatoire d'Harradas Spinner, avec son accord pour utiliser son libre-arbitre


La matinée touchait à sa fin, mais la couleur du ciel n'avait pas changé depuis qu'Anthéa s'était levée. La saison froide amenait souvent avec elle un ciel lourd et gris, privant sorciers et moldus de la douce chaleur du soleil. Inconsciemment, cela déteignait de façon négative sur le moral des gens. La jeune femme n'était pas épargnée, et, particulièrement aujourd'hui, elle vivait un de ces jours moroses d'hiver où l'on regrette amèrement l'été. Elle redressa la tête de ses rapports, et jeta un bref coup d'œil à sa montre moldue ; 10h50. Le temps lui accordait encore dix minutes avant son premier interrogatoire. En effet, suite à l'attaque sanglante du Poudlard Express, Anthéa avait été envoyée sur les lieux pour en faire l'inspection, et trouver de potentiels indices. En réalité, elle avait déniché bien mieux que ça ; un véritable indice sur un témoin oculaire. Aussitôt, la demoiselle avait envoyé son phénix porter une convocation frappée du sceau des Aurors au concerné. Le rendez-vous était fixé pour aujourd'hui, à 11h précises. Elle espérait vivement qu'il serait à l'heure, car l'anglaise avait horreur du manque de ponctualité. Toutefois, elle ne parvenait pas à occulter le fait que cet interrogatoire était son premier dans sa carrière d'Auror, d'autant plus qu'elle le mènerait seule. Aucun de ses collègues n'avait pu se libérer, à son grand désarroi, puisqu'elle aurait apprécié d'être secondée dans cette nouvelle expérience. La blonde s'étira dans son siège, et se décida enfin à se mettre sur le chemin de la salle d'interrogatoire. Le temps qu'elle y aille, elle serait pile à l'heure.

La sorcière avançait à pas feutrés dans le Ministère, énorme bâtiment, un des symboles de la nation magique. Une fois à la hauteur des salles d'interrogatoires, elle sortit une clé légèrement rouillée, et la tourna dans la serrure. La pièce était à l'épreuve des sortilèges de rayons X ou d'écoute amplifiée, puisque totalement insonorisée. Certains sorciers trouvaient se procédé révoltant, soi-disant que ça ne garantissait pas la sécurité de la victime. Anthéa était toujours très choquée des propos malveillants de la population magique à l'égard des Aurors. Néanmoins, elle ne se rongeait pas les sangs pour cela, car d'un point de vue strictement personnel, elle effectuait correctement son travail. La jeune femme disposa deux sièges confortables face à face, séparés par une table sobre. Sur cette table, elle plaça deux verres et une carafe d'eau, au cas où. Dans la mesure où cet interrogatoire promettait d'être éprouvant, s'accorder de quoi boire n'était pas un luxe. Après s'être accordée sur la façon dont elle allait procéder, la demoiselle prit place dans l'un des deux sièges, et attendit patiemment la venue du dénommé Harradas Spinner.

Le léger bruit métallique de l'ascenseur se fit entendre, ce qui indiqua à Anthéa que le témoin était sur le point d'arriver. D'un mouvement qui se voulait énergique, elle alla l'attendre près de la porte de la salle. Tâchant d'être la plus agréable possible, elle le salua :

" - Bonjour Mr Spinner, je suis Anthéa Dowell, l'Auror qui va mener cet interrogatoire. Entrez s'il vous plaît, que nous commencions, il est déjà 11h passé. " ajouta-t-elle en essayant de ne pas paraître agacée par ce retard insignifiant. La blonde prit place, et remonta ses cheveux en un chignon pour dégager son visage, et avoir les idées plus claires. Tout d'abord, elle servit un verre d'eau à Harradas, et reprit sur un ton plus posé :

" - J'espère que vous tenez le coup par rapport à l'attaque, et que vous vous remettrez vite de ce choc. Avec votre accord, je vais maintenant débuter l'interrogatoire. Tout cet entretien sera intégralement enregistré, car je n'ai pas de collègue pour prouver la véracité de mes propos. " Le concerné hocha la tête sans ajouter un mot, donnant son accord. La sorcière enclencha alors le dictaphone moldu qu'elle s'était procuré pour l'occasion, signifiant clairement au jeune homme que la séance débutait. D'une voix tout à fait neutre, elle demanda :

" - Je souhaiterais que vous me racontiez votre version des faits, avec toute la précision dont vous pourrez faire preuve. Si vous sentez à un moment que ça devient trop... difficile pour vous, nous ferons une pause. Allez-y, je vous écoute. "
Antoni Londubat
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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Antoni Londubat, le  Mer 11 Déc - 23:53

Le Massacre du Poudlard Express. L'acte noir avait été, pendant un temps, la principale occupation du Ministère. Entre l'amas de cadavres d'élèves qui jonchaient le train, les Moldus et les Mangemorts activement recherchés, c'était tout le Ministère qui s'activait. Aurors et Oubliators cordonnaient leurs actions afin de minimiser les dégâts et faire avancer l’enquête. De quoi redonner le sourire à une troupe qui marchait au ralenti depuis quelques temps. De plus, les mages noirs n'avaient pas fait dans la dentelle, le Bureau des Aurors savait à présent qu'un Loup-Garou comptait parmi leurs rangs. Ils avaient laissé derrière eux de nombreux indices et l'élite ministérielle avait correctement su les exploiter. En l'occurrence, Anthéa avait dégoté une victime encore vivante, victime du Sortilège Doloris : Harradas Spinner. Le gamin, après un séjour à Sainte-Mangouste, avait été convoqué à un interrogatoire, aujourd'hui. Londubat fut prévenu à la dernière minute et se doutait bien que sa collègue n'était pas au courant de sa venue. Elle était rigoureuse dans son travail et son retard ne l'enchanterait sûrement pas.

Arrivé au Ministère peu avant onze heures, après une courte ronde matinale, il n'eut malheureusement pas le temps d'envoyer une quelconque note de service afin de notifier sa présence auprès de la jeune femme. Par contre, un de ses papiers ensorcelés lui communiqua le lieu de l'interrogatoire ; la salle n°1 du niveau 10. C'est donc légèrement en retard qu'il sauta dans le premier ascenseur, trépignant d'impatience et redoutant, à la fois, l'échéance. Cette facette de son métier lui était nouvelle et la pression se faisait ressentir, avec l’excitation qui s’y mêlait. Toutefois, il comptait sur son instinct – infaillible, pour le guider dans sa tâche. En somme, ce serait deux Aurors quasi-inexpérimentés qui allaient se charger d'interroger le seul témoin oculaire de ce qui était, et sera sans doute, le plus grand génocide que Pétrus connaîtra sous son mandat. Sous avis était mitigé, mais il ne pouvait se plaindre d’avoir été choisi.

Les portes s'ouvrèrent et c'est dans un couloir vide qu'il s'engouffra. Sortant de sa poche une petite clé, il se dirigea vers la porte qui arborait un grand chiffre "1" doré. Un grand sourire illuminait déjà son faciès – à en mettre ses zygomas à rude épreuve, avant même que le battant ne fut ouvert. Il passa le seuil et c'est comme une fleur qu'il se pointait, non sans se calmer et arborer une mine plus sérieuse, histoire de ne pas perdre en crédibilité.

« Excusez mon retard. Dit-il, tandis qu'il venait d'interrompre Dowell. Je me présente ; Antoni Londubat. » Poursuivit-il d'une voix plus forte, n'accordant à l'invité qu'un bref échange oculaire en guise de salutations.

La salle étant aménagée pour une entrevue seul à seul, c'est débout qu'Antoni mènera l'interrogatoire. Pas tant gênant que ça, il était plus à l'aise lorsqu'il se déplaçait ; ce qu'il fit. Tournant autour de la table, il s'arrêta à côté d'Harradas Spinner et croisa les bras. Il était enfin disposé à l'écouter. Par moment, son regard déviait vers Anthéa, guettant chacune de ses réactions. Il se doutait bien que ce n'était non plus pas évident pour elle, mais ne doutait guère de ses facultés d'oratrice.
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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Harradas Spinner, le  Lun 16 Déc - 0:04

Noir. Tout paraissait sombre depuis ce qui s'était passé. Il n'arrivait plus à bouger. Le temps semblait filer à toute allure quand les sentiments et les sensations perduraient indéfiniment. Tout cela n'a plus aucun sens, même en y réfléchissant il ne se comprenait pas. Tout était arrivé si vite. Il aurait pu l'éviter.

A l'hôpital de Sainte-Mangouste depuis l'évènement, il y avait été gardé de force jusqu'au mois de Décembre, entre les médecins qui se disputaient sa sécurité, les psychologues qui désiraient le rétablir mentalement, et les passages incessants de personnes qui voulaient lui soutirer des informations. Tout cela prenait une telle ampleur qui le dépassait sur tous les niveaux. Même la presse s'était vu refusée le droit d'accès à sa chambre. Rien ne sortirait de sa bouche tant qu'il n'aura pas été interrogé par le Ministère. Mais même s'il l'avait voulu, il n'aurait rien pu dévoiler à quiconque. Il n'arrivait plus à parler. Le jeune homme avait beau faire mime d'être constamment supérieur aux autres, il n'avait jamais subit un tel choc. En réalité il n'était pas fort du tout. Il était faible. Tellement faible, s'il le savait.

Un matin, Blair, un membre du personnel du centre hospitalier était venu le chercher et avait pour mission de le conduire jusqu'au Ministère de la Magie pour son... Audience ? Il ne savait pas. Blair lui avait dit qu'on allait lui poser des questions... Mais qu'il n'était pas obligé d'y répondre s'il ne se sentait pas capable de le faire. Il n'avait pas prononcé un mot depuis trois mois et se contenta de hocher la tête comme à son habitude. Il n'était pas sortit depuis non plus et marchait à peine. Le dos courbée, les yeux sombres, il s'était levé de son lit, plis fatigué que jamais et on l'avait aidé à s'habiller. Il marchait la tête basse et en trainant les pieds, même ses habits moldus ne le fondaient pas dans la foule Londonienne.

Ils arrivèrent finalement au Ministère de la Magie. Il aurait préféré employer la Poudre de Cheminette mais Blair avait reçut l'ordre de ne pas lui faire subir de tels transports magiques qui pourraient le secouer de trop. Quelle condition fragile, pensa le "malade". Il avait froid, terriblement froid. Et avant qu'il ne se rende compte d'où il se trouvait, ils étaient déjà dans l’ascenseur qui les descendaient à la salle de l'interrogatoire. Ils étaient légèrement en retard, en sortant de la cage métallisée il se retourna pour voir si Blair le suivait mais celui-ci avait déjà disparu. Il n'avait pas le droit d'assister à sa séance. Son accompagnateur était le seul à lui avoir tenu compagnie le soir quand il se sentait le plus seul. Il l'appréciait bien plus que tous ces médecins charitables, parce qu'il lui racontait sa vie au lieu de lui poser des questions ou au lieu de chercher à savoir ce qui s'était passé.

Mais ses pensées furent interrompue lorsqu'il ouvrit la porte de la salle. Elle était blonde, dans la vingtaine... Anthéa Dowell apparemment. Elle le pressa d'une manière qui lui changea des habitudes de l'hôpital et le fit s’asseoir face à elle en lui servant un verre. Mais elle lui répéta ce que tout lui avait dit depuis qu'on l'avait sortit du train. Tenir le coup. Choc. S'en remettre ? Il serait temps. Mais il n'avait pas la force. Ou l'envie ? Ses yeux se rivèrent sur le dictaphone lorsque la femme l'activa. Il hocha la tête. La première question arriva. Qu'il décrive tout ce qui s'était passé ? Il y avait réfléchit maintes fois, que ce soit en journée ou pendant ses nuits d'insomnies. Cependant il n'arrivait pas à discerner la réalité de ce qu'il pensait s'être passé. Devait-il raconter tout ce qu'il savait ou simplement dire l'essentiel ? Sa gorge le brûlait rien qu'à l'idée d'énoncer un mot. Il regarda la femme dans les yeux d'un air pensif. Ses lèvres s'ouvrèrent et...

Quelqu'un d'autre arriva dans la salle. L'atmosphère d'intimité et de sécurité venait de se briser et le jeune homme ferma la bouche net. Il observa l'arrivant un moment avant que celui-ci ne se place à ses côtés. Bon, ce n'était pas un spectateur, c'était déjà ça. Mais il l'avait définitivement perturbé. Le garçon prit un temps pour observer la salle. Elle était extrêmement sombre, et il ne s'en était pas apperçut, mais l'unique source de lumière venait d'un point situé bien haut delà de leurs têtes. Ou n'était-ce qu'une illusion ? L'enregistrement se poursuivait toujours et les deux membres ministériels semblaient étudier ses moindres mouvements. Trois minutes passèrent, puis cinq. Lassé d'observer des murs noirs il dirigea son regard de nouveau sur le dictaphone.

- On peut l'arrêter maintenant que vous avez un collègue qui peut prouver la véracité de vos propos ?

D'un mouvement maladroit du poignet il l'éteignit. Attendez. Est-ce qu'il venait de parler ? Cela faisait plusieurs mois qu'il n'avait rien dit et ses premiers mots étaient pour se plaindre ? Décidément un traumatisme à beau changer des personnes, lui n'en faisait pas partie. Il posa ses yeux sur la table et continua dans sa lancée.

- Mon père... Il s'arrêta. Décrire ce qui s'était passé allait être bien plus dur que de se plaindre j'en ai bien peur. Déçut lui. Train... Habituel... Élèves bruyants... Bien trop bruyants... Toiles d'araignées partout... Je criais... Je suis partis... Rentré... Je n'aurais pas du... Silence... Bien trop silencieux... Livre... Mon livre ! Où est mon livre ?!

Il se leva brutalement en poussant la table. Cherchant autour de lui d'un air désemparé. Il fit voler sa chaise dans un coin et se rua sur la porte. Il prit la poignée d'une telle force qu'une douleur aiguë lui déchira le bras avant qu'il ne s’effondre à terre. Les larmes aux yeux il commença à revoir par flashs douloureux les évènements du wagon. Il ne put se retenir. S'appuyant sur la porte pour se relever, il s’essaya contre elle en se lamentant avec des paroles inaudible, les larmes lui incendiant les joues.

- Morts ! Ils ont... Du sang... Jamais... Sa voix se coupa.

Il replia ses genoux sur lui même et enfoui sa tête à l'intérieur, se protégeant de ses bras. Les heures avec ces psychologues déjantés se révélaient enfin utiles, ils venait d'y arriver. Ils lui avaient fait péter les plombs. Harradas Spinner. Dix-sept ans. Au sol. Si les Mangemorts pouvaient en faire tant par un simple témoin torturé, qu'en était-il des familles frappées par la mort ? Il était si faible...
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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Invité, le  Dim 22 Déc - 17:31

Le dénommé Harradas ne prit pas la parole tout de suite, et Anthéa lui laissa le temps de rassembler ses esprits. Au moment où il ouvrait la bouche et inspirait pour parler, la porte s'ouvrit et laissa apparaître Antoni. La blonde lui lança d'abord un regard surpris ; ses collègues lui avaient tous stipulé qu'ils ne pourraient assister à l'interrogatoire. Toutefois, Londubat ne s'était pas prononcé... Néanmoins, elle le toisa avec un regard à effrayer un Epouvantard. Elle avait horreur d'être interrompue, mais aussi des gens qui s'incrustaient sans qu'on leur demande rien. Son visage était crispé, mais la jeune femme ne commenta pas l'arrivée de son collègue. C'était la plus grosse bêtise à faire ; montrer son désaccord avec Antoni devant un témoin lors d'un interrogatoire. Elle déglutit, et tourna la tête vers Harradas, qui semblait visiblement refroidit par cette nouvelle présence. Après un instant de silence, il demanda à arrêter l'enregistrement, puisqu'un autre Auror était avec eux. Le jeune homme entreprit alors de couper le dictaphone, et les deux sorciers le laissèrent faire. Anthéa voulait que l'interrogatoire se déroule dans des conditions optimales, et si ce dictaphone le gênait, autant l'arrêter pour qu'il se sente plus à l'aise.

Un mot, puis deux, sortirent enfin de la bouche du témoin, dont la voix était rauque, avec un léger son métallique. La blonde savait que cela était du à une plus ou moins longue période de mutisme. Ils ne l'interrompirent pas, et l'écoutèrent attentivement. Le pauvre jeune homme, bouleversé, ne parvenait même pas à faire des phrases. Anthéa tentait de l'encourager en lui lançant des regards confiants. Cependant, l'interrogatoire prit une tournure qui échappa un instant à la demoiselle. Harradas sembla se souvenir subitement de son livre, et l'Auror avait trouvé ledit livre sur les lieux du crime. C'était d'ailleurs ce même livre qui avait débouché à la présence d'Harradas Spinner au Ministère. Le jeune sorcier se leva en sursaut de sa chaise, et s'en débarrassa en la propulsant dans un coin de la pièce. La blonde se quitta elle-même sa chaise brusquement, prise par surprise par la réaction violente d'Harradas. Il se jeta ensuite sur la porte, et tenta désespérément de l'ouvrir. Sans doute pour fuir. Fuir cet événement horrible de sa vie pour toujours. Anthéa éprouvait une réelle compassion pour cette âme en détresse, c'est pourquoi elle désirait absolument l'aider. Harradas s'était lentement laissé glisser au sol après sa tentative vaine, et sanglotait malgré lui, en proie à son malheur. Il lâcha quelques mots encore, mais sa voix s'étouffa dans ses pleurs incontrôlés. Recroquevillé contre la porte, l'élève semblait aussi vulnérable qu'un animal blessé. L'Auror sentit des larmes remplir ses yeux.

D'une manière un peu brutale, elle fit volte-face et se mit à fouiller avec détermination dans son sac. Elle devait forcément avoir son livre, là, quelque part... Quand elle le trouva, elle le prit avec une grande précaution, comme si elle tenait une vie entre ses mains. Lentement, la blonde se dirigea vers Harradas, qui s'était fermé comme une huître. Le plus doucement possible, elle posa une main sur son épaule.

" - Harradas, j'ai votre... Voici votre livre. " mumura-t-elle en le lui tendant de sorte qu'il puisse lire le titre. " Voulez-vous bien venir vous rasseoir lorsque vous vous serez calmé ? Tentez de respirer tranquillement... " conseilla-t-elle avec un regard attendri mais sérieux.
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RP Unique pour ma part.
Invité, le  Mar 8 Juil - 21:43

Arrivé de Poudlard à la manière d'un pourchassée en compagnie de la si charismatique demoiselle qu'était celle qu'il avait protégée pour l'interroger au ministère. Scrimeouge ne pensait pas devoir partir de si tot. Mais après qu'il l'ai fait asseoir dans une des salles reculées du bureau des aurors et après lui avoir offert un verre d'eau, le jeune homme, qui se murmurait en lui même les questions qu'il allait poser vit entrer son supérieur : Londubat.

Bon, dit il, comprenant que cet entrée signait là son départ. Et bien je crois que vous aller passer en des mains plus expertes. Antoni, bonsoir. Je crois que nous allons avoir du travail.

Et sur si peu de mots, il prit la fuite, laissant là Victoire et l'auror. Après quoi il ne savait plus que faire et il prit un dossier de la pile "mangemort ?" pour se donner du travail. Peut-être pourrait il avancer dans l'une des enquêtes qui permettrait de confondre l'un où l'autre des mages noirs. Il s'agissait d'un attentat au Waddiwasi, la boutique de farce et attrape de Pré-auLard. Une attaque récente et en plein jour, vu de plusieurs témoins, en bref, une mission facile pour cette Auror sans facilités. Il décida donc de se mettre en route.

Victoire est donc placé sous la garde de Antoni. Ce message marque le départ de Scrimeouge pour Pré-auLard.
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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Invité, le  Mer 8 Juil - 23:31

[RP avec Anthéa Dowell]

Visiblement de mauvaise humeur, Rurik se rendait donc au Ministère de la Magie : il avait reçu une convocation, avec un motif pour le moins très mystérieux. Tellement mystérieux qu'ils n'avaient pas jugé bon de lui "divulguer la raison de cette convocation". Franchement, c'était lui le principal concerné... Cette Auror aurait pu faire un effort, son courrier n'était pas surveillé... Ou bien au vu des moyens du Ministère, ne pouvaient-ils pas trouver un moyen plus sécurisé de faire passer les messages ?

Et puis si c'était aussi dangereux que ça, pourquoi personne n'était venu l'escorter pour sa "sécurité"... Ce fut lorsqu'il songea à cette perspective amusante qu'il fut interpellé par un des sorciers chargés de la sécurité. Il semblait en alerte, prêt à lui lancer un sort à tout instant... Le russe avait-il vraiment une gueule de terroriste ? Son humeur propice à l'égorgement à mains nues devait se voir sur son visage... Il valait mieux se calmer.

« 'Scusez-moi, j'avais la tête ailleurs. »

Il présenta sa baguette, fut enregistré comme toute personne ne travaillant pas ici, et put enfin se diriger vers les escaliers, sentant le regard des vigiles dans son dos. On lui avait indiqué un lieu auquel se rendre, sans autre détail, mais tout portait à croire qu'il s'agissait d'une salle d'interrogatoire. C'était chez les Aurors, alors bon, ça semblait évident.

Une fois arrivé sur place, il repéra bien vite cette Anthéa Dowell, qu'il avait déjà vu à l'anniversaire de Noah. Bien sûr que ce nom lui avait dit quelque chose. Discrètement, il essaya de voir si Alexander ou Elenna n'étaient pas dans le coin, au cas où... Impossible de les repérer... Dommage. Il suivit donc la jeune Auror dans la salle d'interrogatoire.

Cela lui rappelait quelques souvenirs, sauf qu'en général c'était lui qui posait les questions, qui torturait, qui tuait et terrorisait... Bon, rien à voir avec cet endroit, en fait... S'installant sur la chaise qui lui était réservée, il tourna son regard vers son interlocutrice et demanda :

« Quel est donc le motif tellement top secret qui nécessitait autant ma venue ici ? » demanda-t-il d'un air suspicieux.

Pour l'instant, il fallait surtout découvrir ce qu'on lui voulait, après le Mr. Austin, c'était la Miss Dowell... Pourtant, il ne se rappelait pas avoir causé de vagues dernièrement, son groupe mafieux se préparait juste à dévaliser une banque privée pour le mois qui suivait, mais cette fois-ci, il n'y avait aucun lien avec le monde magique.


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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Invité, le  Jeu 9 Juil - 1:53

Anthéa était arrivée plus tard que d'habitude au Ministère ce jour-là. Rien ne requérait particulièrement sa présence, donc elle était venue à une heure moins matinale. Elle était même passée se prendre un thé dans une boutique moldue, avant de transplaner discrètement jusque devant l'imposant édifice de pierres blanches. Depuis combien de temps étaient-elles là, empilées les unes sur les autres? Elle n'avait jamais beaucoup écouté en cours d'Histoire de la Magie. Mais elle ne doutait pas que cette information avait été mentionnée. Brièvement, peut-être. Elle but une gorgée de son infusion, et subit le dépouillement habituel à l'entrée. Les vigiles lui rendirent sa baguette.

La blonde s'installa à l'un des bureaux libres, saluant les quelques collègues présents. Elle était heureuse d'avoir été titularisée. Heureuse, et euphorique aussi. L'avidité du pouvoir commençait à lui brûler les doigts, elle le sentait. Mais il était encore beaucoup trop tôt pour qu'elle en ai conscience. Et également, beaucoup trop tôt pour qu'elle sache à quel point ça pouvait être dangereux. Autant pour elle, que pour les autres. Pour l'instant, l'Auror comptait bien profiter de ses nouveaux privilèges. L'un d'eux : ordonner à n'importe qui de se pointer au Ministère, pour un interrogatoire. Son choix s'était porté sur Rurik Mkrovsk. Cependant, elle avait voulut faire dans la subtilité, en n'informant pas sa cible de la réelle raison de sa venue. Ce serait donc un interrogatoire, oui. Mais un interrogatoire surprise.

La Née-Moldue eut tout juste le temps de finir son thé, en se brûlant à la dernière gorgée. Il ne fallait pas être en retard, elle devait assurer, ici et maintenant. Elle déglutit avec douleur, inspirant et expirant par la bouche plusieurs fois, jusqu'à ce qu'elle retrouve une température normale. Ensuite, elle prit quelques minutes pour se calmer, et faire le vide dans son esprit. Elle avait toujours su faire preuve de sang-froid. Et il allait lui en falloir une bonne dose pour faire ce qu'elle s'apprêtait à faire. Elle allait se confronter à cette masse de Rurik, en dépit de l'importante différence de... carrure. D'ailleurs, des pas approchaient à bon rythme dans le couloir ; il arrivait. La Dowell se retourna, le visage impassible et le regard indifférent, presque vide. Elle serait un mur de glace.

Ils entrèrent donc en silence dans la pièce, et Rurik s'installa d'emblée sur l'une des chaises. La question à 10 000 Gallions ne se fit pas attendre ; pourquoi était-il là, au juste? Anthéa ferma précautionneusement la porte, avant de se glisser lentement sur une des chaises, faisant durer un peu plus le silence. Elle joignit ses mains sur la table, et les regarda un moment. Presque brusquement, elle leva son visage et accrocha le regard du Russe.

" - J'avais besoin de te parler... personnellement. Elle marqua une pause, et reprit d'une voix monocorde. C'est drôle, je ne t'ai vu qu'une seule fois, et pourtant, ta tête me revient pas. Mais alors, vraiment pas, souligna-t-elle tout naturellement. Appelle ça du délit de faciès, c'est ta parole contre la mienne. "

Elle laissa son préambule en suspend un instant, le temps de tirer une cigarette de son paquet, et de l'allumer avec sa baguette, qu'elle remit promptement à sa ceinture. Négligemment, la blonde souffla la fumée avant de poursuivre :

" - Le fait est que beaucoup d'événements se sont passés récemment, à Londres, tu dois être au courant? Le ton était à la question rhétorique. Moi, personnellement, j'aurais tendance à croire les autorités magiques si elles disaient qu'un colosse comme toi était l'un des criminels supposés. J'imagine que l'idée d'être jeté à Azkaban t'enchante pas vraiment, hm? T'es quelqu'un d'intelligent, j'en suis sûre, affirma-t-elle sur un ton convaincu. Néanmoins, sache que si l'idée te venait de me briser les os pour régler cette histoire, mauvais calcul champion ; je suis Auror. Tu t'offrirais à toi-même un aller simple pour Azkaban. "

Encore une pause. La Legilimens avait ponctué son discours de fumée grisâtre, et elle se leva un instant pour ouvrir la fenêtre derrière elle. Même si elle aimait fumer, elle détestait se retrouver dans un brouillard trouble et toxique de fumée de cigarette. Elle prit tout son temps pour se rasseoir, conservant une attitude calme et une expression neutre. Elle l'avait ouvertement menacé, et jouait avec le feu. Mais elle n'avait énoncé que la première partie de son chantage.

" - Il se trouve que nous, enfin... Elle se reprit : moi, avons décidé que tu étais digne d'intérêt, Rurik. Evidemment, pour le bien de la communauté magique avant tout, je n'aimerais pas du tout découvrir qu'en réalité tu es bien l'un des criminels et que tu mérites la sentence évoquée plus tôt. Vraiment, ça serait décevant. avoua-t-elle d'un ton navré. Elle en rajoutait, pour tenter de le déstabiliser. La Dowell ne doutait pas que, si son instinct ne se trompait pas, il était de près ou de loin lié à des affaires louches. Il n'y avait qu'à poser les yeux sur la multitude de signes étranges gravés sur le dos de sa main droite. Bref, assez parlé, je pense que tu as comprit la situation. Ce que je veux, c'est savoir si tu as un lien avec les Mangemorts. Et si oui, je veux toutes les informations possibles que ton esprit contient. Et n'essaye pas de me mentir, ça vaudrait mieux pour toi. " conclut-elle sèchement, n'avouant pas explicitement qu'elle s'avérait être une Legilimens.

L'adrénaline du moment l'avait propulsée dans ce rôle froid et impersonnel. A son avis, c'était une attitude beaucoup plus menaçante que l'option de l'agressivité. L'homme avait sans doute déjà dû se retrouver dans ce genre de situation. Peut-être moins souvent de ce côté de la table, toutefois. Anthéa l'avait défié de ne pas la croire sur parole, car à cet instant, elle aurait été capable de mettre ses menaces à exécution. Elle n'avait peur de rien, ni personne. S'en prendre à Rurik était une belle preuve, non?


Dernière édition par Anthéa Dowell le Dim 12 Juil - 15:51, édité 1 fois
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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Invité, le  Ven 10 Juil - 21:53

Installé "confortablement" sur cette chaise dans la salle d'interrogatoire, Rurik écouta alors la jeunette faire son discours qu'elle avait probablement déjà préparé à l'avance.

- J'avais besoin de te parler... personnellement. C'est drôle, je ne t'ai vu qu'une seule fois, et pourtant, ta tête me revient pas. Mais alors, vraiment pas. Appelle ça du délit de faciès, c'est ta parole contre la mienne.

Oh, mais c'est qu'elle essayait de se donner un style, la petite ? Le temps d'attente, le regard soudainement brusque, l'air autoritaire et confiant, c'était ça qu'on enseignait aux Aurors pendant leur formation ? Il grogna légèrement d'un air agacé lorsqu'elle sortit une cigarette et l'alluma. Bon sang, les gens qui fumaient, ça existait encore ? Si seulement il pouvait lui faire bouffer par les yeux, sa saloperie de clope !

Pour ce qui était du contenu de ce jeu de rôle, le russe fut assez surpris, mais il ne laissa rien transparaître, par habitude. En gros, elle avait un problème avec lui, et c'était dû au fait qu'il avait une gueule qui lui revenait pas ? C'était son apparence de mafieux, criminel et psychopathe qui lui plaisait pas, ou bien elle s'était faite larguée par un russe pendant son adolescence et avait développé une haine viscérale envers les gars de l'Est ?

- Le fait est que beaucoup d'événements se sont passés récemment, à Londres, tu dois être au courant? Moi, personnellement, j'aurais tendance à croire les autorités magiques si elles disaient qu'un colosse comme toi était l'un des criminels supposés. J'imagine que l'idée d'être jeté à Azkaban t'enchante pas vraiment, hm? T'es quelqu'un d'intelligent, j'en suis sûre. Néanmoins, sache que si l'idée te venait de me briser les os pour régler cette histoire, mauvais calcul champion ; je suis Auror. Tu t'offrirais à toi-même un aller simple pour Azkaban.

Faire taire une petite gourgandine de son espèce et gagner des vacances au calme ? C'était tentant. Mais elle ne s'arrêtait pas de parler, c'en était presque soporifique... et vas-y que blabla pour le bien de la communauté magique... et que blabla ce serait décevant, bla bla bla savoir si tu as un lien avec les Mangemorts.

Haussant un sourcil d'un air à demi-blasé, le russe regarda à gauche : un mur tout nul et vide, à droite : un autre mur tout vide et nul. Devant lui se trouvait un truc tout aussi nul, dont le crâne devait approcher le même niveau de vide, que faire ? Soupirant, comprenant très bien qu'il n'y avait absolument aucune preuve contre lui à part son physique, le médicomage croisa ses deux bras sur la table et... s'en servit de support pour son menton. Son visage exprimait un certain ennui, ainsi qu'autre chose d'assez malsain, qui puisait dans son énorme potentiel menaçant et brutal, sans que cela ne soit encore clairement défini.

« Non, j'ai aucun lien avec les Mangemorts... Mais j'imagine que vous n'allez pas me croire et que je suis là pour encore un petit moment, jusqu'à ce qu'on s’aperçoive qu'il y a une grosse erreur. Vous savez, j'ai des patients en très mauvais état à Sainte-Mangouste, j'aimerais vraiment ne pas avoir à m'éterniser ici pour des prunes. »

Il était vrai qu'il n'aimait guère être bloqué quelque part sans avoir la possibilité d'accéder à l'hôpital magique... Il y avait des cas particuliers qui nécessitaient ses connaissances spéciales rattachées à la faune et flore. Pour ce point là, il n'avait pas besoin de mentir ou de forcer quoi que ce soit, il était sincère... C'était bizarre venant de la part d'une personne comme lui, mais bon... La passion, ça se commandait pas.

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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Invité, le  Dim 12 Juil - 1:34

PS : J'ai choisi de donner cette tournure au RP, à toi de voir si tu joues le jeu ou non Ange

Comme prévu, tout son discours maîtrisé et quelque peu théâtral ne lui avait fait ni chaud, ni froid. C'était à croire qu'il le faisait exprès. Ou pas, d'ailleurs. Anthéa poussa un soupir de lassitude. Déjà son entretien avec Hugh n'avait pas été concluant, voilà qu'elle tombait sur un lent d'esprit ! En fait, il n'avait même pas été capable de suivre la moitié de ce qu'elle avait dit. Non, il ne releva que sa question. Question on ne peut plus directe : portez-vous la cagoule à la nuit tombée? Il était presque affalé sur la table. Elle se prit l'arrête du nez entre le pouce et l'index, et baissa la tête, accoudée sur cette même table. Ca allait être un moment éprouvant. Elle le sentait, comme une évidence.

Profondément calme, elle réfléchissait. Quelle attitude adopter maintenant? C'était évident qu'il nierait, au début. Et puis si il disait la vérité, ça restait invérifié. Jusqu'à preuve du contraire. Elle ne pouvait pas le croire sur parole. C'était impossible. Pas avec cette espèce de crainte malsaine que lui inspirait Rurik. La décision. Son sang fit battre son cœur un coup plus fort. L'adrénaline lui serra le ventre. Avec une vivacité inattendue, ses doigts tirèrent sa baguette de sa ceinture. Rapide, elle quitta sa chaise, et lança un #Repulso sur la table, l'envoyant valser du côté droit. Un bruit assourdissant résonna un instant quand le meuble heurta le mur. Heureusement que les salles d'interrogatoires du Ministère étaient insonorisées.

Maintenant qu'elle avait son attention, elle pourrait peut-être en tirer plus. La blonde se tourna vers lui, dans une posture neutre. Ses bras étaient le long de son corps. Au bout de sa main gauche, son instrument de magie. Elle le tenait fermement. Le Russe qui lui faisait face était... Gigantesque, comparé à elle. Et les actes devaient plus compter que les paroles, dans le milieu de l'interrogatoire. Du moins, c'était ce qu'elle avait déduit de sa petite réflexion précédant ce changement d'ambiance. Elle en avait fait tomber sa cigarette par terre, tiens. Tant pis, elle en avait d'autres. Tranquillement, elle en porta une à sa bouche. Et l'alluma, avant de rompre le silence qui s'était installé. Depuis l'épisode de la table dans le mur, évidemment. Il pouvait s'estimer heureux ; il restait toujours les chaises. Mais la Dowell préférait être debout, maintenant. L'adrénaline pulsait encore trop à ses tempes pour qu'elle ne puisse pas bouger.

" - Bon, je t'avoue que je m'attendais à cette réponse. Mais jusqu'à preuve du contraire, t'es pas innocent non plus. Elle s'était mise à faire les cent pas. Elle expira la fumée lentement, pensive. Le seul moyen pour toi de quitter cette pièce plus vite que prévu, c'est de me laisser sonder ton esprit, j'en ai peur. " dit-elle sur le ton de l'aveu. Elle avait presque l'air désolée. Et presque convaincante, avec ça.

Elle tira encore sur sa clope, déjà à moitié consumée. Sans trop s'attarder, elle lui lança un regard pour observer sa réaction. Le coup de la table, ça, il devait pas s'y attendre. Il pensait sûrement pouvoir l'impressionner avec sa carrure de géant. Du moins, il ne l'impressionnait pas assez, la vaillante Auror. Inconsciemment, depuis sa victoire au tournoi de duels, elle avait pris de l'assurance. Au combat, et de manière générale. Beaucoup d'assurance. Et tout ça se traduisait par bon nombre de ses faits et gestes en ce moment. Elle évoluait, elle le sentait sans vraiment le savoir encore. Patience, mon trésor. Patience.
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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Invité, le  Dim 12 Juil - 3:14

[ Pas de soucis pour ce choix de tournure ! ]


Lorsqu'il la vit tirer sa baguette, il se prépara à encaisser un sort... n'importe lequel, ou à bondir sur le côté si la moindre lueur verte naissait à l'extrémité de l'arme de la jeune Auror. Il se retint de justesse de sortir la sienne, pour ne pas paraître suspect : si un employé du Ministère s'en prenait à lui sans raisons, il pouvait porter plainte et s'en tirer sans aucuns soupçons... Alors que s'il se défendait et laissait paraître toute l'étendue de ses capacités, cela risquait fortement de lui nuire.

À défaut de se faire jeter au sol, enchaîner, assommer, torturer ou toutes autres joyeusetés, ce fut la table qui valsa violemment sur le côté. Sans appui, il dut faire appel à ses chers amis abdominaux pour le pas basculer en avant, et se redressa d'un air un brin surpris. L'avait-il déjà poussée à bout ? C'était décevant...

- Bon, je t'avoue que je m'attendais à cette réponse. Mais jusqu'à preuve du contraire, t'es pas innocent non plus. Le seul moyen pour toi de quitter cette pièce plus vite que prévu, c'est de me laisser sonder ton esprit, j'en ai peur.

Non non, ils engageaient des idiots chez les Aurors ou quoi ? Le Mr. Austin était le seul élément potable dans leur équipe ? Et la présomption d'innocence, ma belle, c'est pour les chiens ? Pour ça, ce fut son côté de policier qui tiqua, ce qui était très rare, d'ailleurs, en général ses habitudes mafieuses avaient le monopole, avec quelques incrustations de la part de son statut de médicomage...

« Mon esprit ? Encore ? Ça devient une manie chez les Aurors... Ils veulent tous me rentrer dans le crâne, ou quoi ? »

Grognant, il se passa une main sur le visage, souriant légèrement. Si celle-ci aussi était Legilimens, alors il pouvait écarter toutes suspicions de sa part... au moins, l'autre inspecteur avait eu l'intelligence de le faire par surprise pour tenter de s'insinuer dans son esprit, mais là, en connaissance de cause, l'occlumens allait pouvoir s'en sortir très facilement.

« Je suppose que vous êtes une légilimens comme votre collègue, alors allez-y, j'ai rien à me reprocher et s'il y avait vraiment quelque chose de suffisant pour me faire enfermer, je pense qu'il l'aurait vu... »

Se redressant, il la fixa du regard. Là, il était plus grand qu'elle (en général c'était ce qui arrivait, il était plus grand que la plupart des gens). Écartant les bras (du genre come at me, bro !), il ajouta :

« Eh bien allez-y, qu'on en finisse... »

Il était prêt à l'intrusion dans son esprit. Cette fois-ci il n'allait pas rejeter violemment hors de sa tête la personne qui tenterait de lire en lui : il allait lui offrir des images banales, des trucs de prof, de médicomage, des passages corrects de sa vie si elle souhaitait fouiller davantage. Bien évidemment, il ne la laisserait pas accéder à tout ce qui touchait à sa part plus... problématique.

Tous les deux debout, il savait pertinemment que ce serait elle qui fatiguerait avant lui, forçant la fin de l'inspection de son esprit. La légilimancie était un art précis et qui nécessitait de l'énergie et de la concentration. De son côté, le médicomage se contenterait de protéger ses souvenirs pouvant l'incriminer de quoi que ce soit.

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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Invité, le  Dim 12 Juil - 18:03

Le grand Russe râla pendant quelques minutes. Elle leva un sourcil quand il énonça qu'un de ses collègues l'avait déjà sondé. Les éléments s'imbriquèrent dans son esprit. C'était donc pour ça que Matt parlait de Rurik, une fois, au quartier général. La blonde ne l'avait écouté que d'une oreille. Mais à présent, ça devenait très clair ; il avait déjà eu affaire à un Auror. Visiblement, elle n'était pas la seule à lui trouver un air suspect. Ca la conforta davantage dans cette démarche d'interrogatoire surprise. Dans un premier temps.

Peu après, il accepta la proposition, qui n'en était pas vraiment une. Si il avait refusé, elle l'aurait immobilisé. Et certainement calmé un peu, avec un sort d'allégresse. A ce moment-là, elle aurait prit un malin plaisir à creuser son esprit. Elle aurait pompé n'importe quelle information utile. Au fond, Anthéa fut un peu déçue qu'il cède si facilement. Tant pis, la castagne, ça serait pour un autre jour. Et puis il y avait aussi la probabilité qu'il prenne le dessus sur elle. Et là, ce serait beaucoup moins jouissif. Du moins, pour elle. Néanmoins, le fait qu'il ai accepté sans résister montrait une certaine bonne volonté. A vérifier, ça aussi.

Terminant sa cigarette, elle la laissa tomber par terre et l'écrasa du bout de sa Doc. Elle nettoierait plus tard. De toute façon, l'ordre ne régnait pas vraiment dans cette pièce. La table était en vrac contre le mur, et les chaises toujours face à face. Une drôle de disposition, pour un interrogatoire conventionnel. Mais tout ça n'avait rien de conventionnel. Et personne n'en saurait jamais rien. C'était entre le sorcier, et elle. Revenant près de lui en prenant son temps, elle faisait rouler sa baguette entre ses doigts.Ca y est, elle s'était calmée. L'homme s'était levé, la défiant physiquement de sa taille infinie. Elle allait se coincer les cervicales, à devoir rester la tête relevée comme ça.

Elle respira un grand coup. Elle n'ajouta rien, ça n'était pas la peine. Bien, maintenant que les intentions étaient claires, il fallait encore faire le plus dur. Lire dans ses pensées. La Née-Moldue plongea ses yeux dans les siens, conservant un air neutre. Dans sa tête, elle faisait le vide. Le calme précédait la concentration. Quand elle se sentit prête, elle informula un #Legilimens en tournant sa baguette vers Rurik. Presque brutalement, elle fut propulsée psychiquement en avant.

Le noir complet, d'abord. Puis des vagues de pensées l'envahirent. Des images par milliers, fourmillant dans tous les sens. Des scènes de vie banales. Elle apprit qu'il était un professeur strict. Ses cours n'en paraissaient pas moins passionnants, cependant. Elle passa ensuite à un autre registre de souvenirs ; son métier de Médicomage. C'était un sorcier appliqué, qui semblait prendre à cœur ce qu'il faisait. Ca entrait en collision complète avec son image de brute épaisse.

Elle commençait à croire qu'elle l'avait mal jugé. Peut-être son instinct l'avait-il trompée? Pourtant, ça ne lui était arrivé qu'une seule fois, avec cette prof' de Soins aux créatures magiques... C'était quoi son nom, déjà? Ah oui... Blanchet. Kyara Blanchet. Sa concentration vacilla quelques secondes, se perdant entre ses pensées et celle du brun. Ce bref instant d'inattention lui fit ressentir la fatigue de la manœuvre. Une migraine naissait dans l'arrière de son crâne. Il fallait qu'elle accélère le mouvement. Sinon, elle pourrait bien finir par s'évanouir. Et ça, ce n'était même pas dans le pire des cas.

Au moment où l'Auror voulut rompre la connexion entre leurs esprits, un flash blanc. Un souvenir qui était remonté subitement, filant plus vite que les autres. Elle se le prit de plein fouet. Elle allait l'ignorer, puis quelque chose retint son attention. Un bruit de sirènes familier, et si lointain à la fois. Des sirènes de police moldue. Les voitures portaient des inscriptions dans une langue étrangère. On aurait dit du russe. Une course poursuite endiablée, et Rurik au volant. Rurik était un flic?!

Violemment, elle quitta les tréfonds de sa mémoire. Ses jambes se dérobèrent lentement sous elle. Mais elle se rattrapa agilement. Sur son front, une mince pellicule de sueur. La Légilimancie était un art qu'elle avait beau connaître, il restait compliqué. Insaisissable même, pour bon nombres de sorciers. La tête baissée, la respiration un peu plus lourde, elle sentit la migraine se répandre dans sa tête. Formidable, elle allait se la trimballer toute la journée. Reprenant ses esprits, elle leva la tête vers Rurik. Elle le dévisageait avec une expression bizarre. Elle ne s'était vraiment pas attendue à découvrir ça. Lui, un flic moldu... C'était plus que surprenant !

Elle devait bien avouer que ça fragilisait grandement sa thèse concernant son interlocuteur. Comment pouvait-on secourir les gens dans le monde sorcier ET moldu, en ayant des affinités avec le Mal? Ca ne collait pas. Mais alors pas du tout. Ou alors, il cachait vraiment bien son jeu. Mais ça, elle en doutait. Elle l'aurait sans doute vu, si il avait eu des choses à cacher. Peut-être qu'elle aurait dû lui sonder la tête plus longtemps. Elle n'en aurait pas été capable. C'était pour ça qu'elle souhaitait couper le contact. Mais ça, c'était avant de tomber sur la grande révélation. Elle croisa ses bras sur sa poitrine. Perplexe. C'était l'adjectif qui la définissait le mieux.

" - Je suis tombée sur un truc un peu différent, là-dedans, dit-elle en indiquant sa tête. Différent, dans le sens imprévisible. Elle marqua une pause, décidée à en venir aux faits. T'es un flic chez les moldus? "
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Re: Salle d'interrogatoire n°1
Invité, le  Lun 13 Juil - 3:32


En général, il n'aimait pas que l'on s'infiltre en lui comme ça sans vraiment lui demander son avis... Dans son esprit hein. Quoique, c'était probablement valable pour quoi que ce soit d'autre. Mais disons que là... Il y était préparé, et ce n'était pas une petite légilimens qui lui faisait peur, il avait encaissé des tortures bien plus traumatisantes psychologiquement qu'une fouille de son esprit. Oui, ça existait. Et ce n'était pas forcément la magie qui occupait le podium.

Mais il devait faire le vide, car s'il pensait trop à toutes les méthodes de torture qu'il connaissait, ça ne risquait pas d'être facile à cacher à la légilimens. Celle ci termina sa cigarette et l'écrasa au sol (bonjour le respect pour les lieux...) et se planta devant lui... C'était assez comique sur le coup. Peut-être qu'elle mourrait en se brisant la nuque en levant les yeux pour le fixer dans les yeux ? Accident de travail, mort presque naturelle, mais rien qui pourrait lui causer des ennuis... quoique... on pouvait l'accuser de lui avait brisé la nuque. Il l'avait déjà fait, c'était tout à fait possible (et très jouissif...), mais il allait passer son tour. Pas sur une Auror, du moins pas aujourd'hui.

Lorsqu'elle pointa sa baguette sur lui, il fit le vide total, réclamant le silence complet dans son esprit : il était du genre à s'étaler dans tout un tas d'élucubrations mentales, mais son entraînement d'occlumens lui donnait un très bon contrôle sur tout ceci. Elle ne prononça pas la formule, une erreur de sa part, vu que sa "victime" savait pertinemment ce qui allait se passer, la jeune femme ne faisait que consommer quelques forces supplémentaires pour rien. Tant mieux pour lui.

La salle s'écroula tout autour de lui, violemment, et les flashs lumineux entrecoupés d'images commencèrent à défiler. Tout ceci était parfaitement normal et il ferma les yeux, se laissant bercer par le flot de ses propres souvenirs. Mentalement, il serra le poing : faire un lien entre son corps, qu'il maîtrisait si bien, et son esprit était une manière de procéder lui permettant d'être en confiance.

Il se vit tout d'abord offrir tout un tas de reproches à différents élèves, ce n'était pas mauvais, ça, il n'y avait qu'un détail à éviter à Poudlard, c'est pour cela que son cours avec Lizzie Bennet ne défila pas, il fallait l'éviter, ne pas penser au bonheur qu'il avait éprouvé en lui écrabouillant sa petite face de chieuse sur le mur. Le lien avec la médicomagie était presque naturelle, cela ne risquait pas d'alerter l'Auror qui se croyait aux commandes de cette inspection en "profondeur".

Une opération, quelques patients dont il s'occupait, son comportement pas forcément rassurant mais toujours professionnel et efficace... Tout ceci aussi ne pouvait pas être une mauvaise publicité pour sa poire. Il s'attarda un brin sur ceci, éprouvant une certaine allégresse à se voir bosser comme ça, on pouvait voir la passion du métier... Ça ne lui plaisait pas d'être facile à analyser sur ce point là, mais au final, ce n'était pas plus mal.

Une faille se manifesta, ses souvenirs disparurent en un instant. Un sentiment s'empara de lui... Un sentiment qu'il ne connaissait que trop peu, une sorte de regret... à part pour Morgan, mais il n'y avait rien rapport avec lui... Ce souvenir n'était pas le sien ! Non non, il ne fallait pas fouiller dans l'esprit de l'Auror, bon sang ! Il n'avait pas envie. Le visage du professeur Blanchet apparut et il hésita un petit moment. Il essaya d'atteindre ce souvenir, curieux, mais les détails lui échappèrent lentement entre ses doigts tendus, il n'arrivait pas à accéder à ce souvenir bien ancré dans le crâne de la jeune femme. Une sorte de tremblement le fit vaciller dangereusement, et son esprit s'accrocha à un autre souvenir, sans doute un petit peu lié à celui concernant le professeur de Soins aux créatures magiques, et il ne put s'en extraire, les images défilèrent à toute vitesse.

~~~~~


Haine... Vengeance... Cet homme devant lui était son père ? Oui, c'était ce qu'il ressentait. La rage s'emparait de lui, mais ce n'était pas la même chose, ce n'était pas sa rage habituelle, il ne savait pas ce que c'était que de haïr un de ses parents, et ce sentiment devait être celui d'Anthéa. L'homme le fixa d'ailleurs en prononçant ce prénom, confirmant donc au médicomage qu'il était un peu trop ancré dans ce souvenir. Cela semblait être une dispute, et avant qu'il ne puisse songer à briser le lien, il vit un premier sortilège partir de sa propre baguette... enfin, celle de l'Auror... et le vieil homme fut projeté contre un mur.

Il Elle se rapprocha de son géniteur et le gratifia d'un...d'une... droite ? Non non ! Bordel ! Rurik s'indigna tout seul, en spectateur impuissant. Il ne pouvait pas dire qu'elle frappait comme une fille, ce serait insulter la gente féminine, franchement, ce n'était pas comme ça qu'on décrochait une droite, mademoiselle ! Et sur un vieil homme pas très robuste en plus, pfeuh ! Un second sortilège fit voler le moldu (il discernait à peine que les protagonistes disaient).

Son père, une vengeance ? Il comprit facilement ce qui se passait : ses parents ne devaient pas apprécier le fait d'avoir une personne différente dans la famille, une sorcière... Peut-être souhaitaient-ils revenir aux vieilles méthodes de bûcher... Anthéa était retournée les voir pour se venger de leurs paroles, probablement d'autres actes peu dignes de parents, mais même le criminel trouvait que malmener ainsi cet homme, son père de surcroît, n'était pas vraiment "bien".

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Les images s'arrêtèrent de défiler et Rurik en fut soulagé, il n'aimait pas se retrouver dans la tête des autres lorsqu'il ne le souhaitait pas. Ce qu'il venait de voir était assez troublant, il avait vu et fait des trucs affreuses en Russie, mais quand même... Le contexte de la scène à laquelle il venait d'assister était plutôt malsain.

Ses pensées sur la Russie le firent à nouveau basculer dans ses propres souvenirs... Et ça c'était mal, TRÈS MAL ! Se concentrant à nouveau, il se raccrocha au premier souvenir qu'il put trouver et qui ne parlait pas de mafia, de drogues ou de tueries. De la lumière l'aveugla, une lumière bicolore, rouge et bleue, la sirène des voitures de police. Il se vit alors en train de conduire une de ses voitures de patrouille, le regard rivé sur la route. Ce souvenir datait de son dernier passage en Russie, une course poursuite plutôt mouvementée. Ce n'était pas une chose qu'il voulait montrer, mais c'était toujours mieux que de le voir affalé sur un canapé, avec ses sbires mafieux consommant de la drogue, refusant toutes poudres, graines, pilules et autres formats pour se rabattre juste sur de la vodka.

Alors qu'il allait laisser son flot de souvenirs enchaîner sur une arrestation, son souvenir se volatilisa, une salle d'interrogatoire apparaissant devant ses yeux... Oh non ! Il ne fallait pas qu'elle tombe sur un interrogatoire un peu trop musclé ! Surtout qu'il n'était pas habillé en policier, cela voudrait dire que... Un instant... La femme devant lui ressemblait assez à...

** Oh bordel Rurik, t'es trop stupide... ** songea-t-il.

Il s'agissait de la salle d'interrogatoire, chez les Aurors, l'inspection de son esprit était terminé. La jeune femme semblait toute ébranlée, s'étant laisser tomber sur sa chaise, manquant tout de même de tomber en arrière sur le coup, le fixant ensuite d'un air bizarre.

- Je suis tombée sur un truc un peu différent, là-dedans. Différent, dans le sens imprévisible... T'es un flic chez les moldus?

Elle venait de le voir, pourquoi posait-elle la question ? Il s'installa sur sa propre chaise et croisa les bras, l'air quelque peu déboussolé, hésitant un brin à lui répondre sarcastiquement que non, il n'était pas flic, mais acteur dans des films, et que c'était une honte qu'elle ne lui avait pas demandé de signer son soutien-gorge au vu de sa célébrité dans le monde entier. Sauf qu'au vu de ce qui venait de se passer, il était sans doute préférable de ne pas abuser... et l'idée de toucher un soutien-gorge l'écœurait assez...

« Ouais... C'est un crime d'avoir une vie en dehors de Poudlard et Sainte-Mangouste ? » grogna-t-il.

Il avait essayé d'être désagréable, mais pour une fois, il n'avait pas réussi, son ton était resté neutre, correct. Bon, autant lui faire le récit développé, au moins plus de questions.

« J'ai été arrêté pour une histoire de drogue quand j'étais jeune, je revenais tout juste d'Angleterre et du coup je me suis pas méfié, je suis tombé au mauvais endroit, au mauvais moment, j'ai écopé de trois ans de prison, et quand je suis sorti j'ai voulu retrouver les raclures qui ont réussi à s'enfuir alors que moi j'étais innocent. J'ai fini flic, j'ai monté en grade, j'ai nettoyé toutes les suspicions sur mon compte... Et finalement je continue à bosser là bas quand j'ai du temps, ils ont besoin de moi et je compte pas les abandonner. »

Tout ceci n'était vrai à 100%...Disons 99%, il ne s'était pas vraiment engagé dans la police pour retrouver les personnes qui étaient là le jour de son arrestation (non, il les avait tuées une à une, d'une manière qui n'attirait pas l'attention, en laissant deux en vie, assez blessées pour faire genre que les coupables étaient sous les barreaux).

« Voilà pourquoi j'apprécie pas trop qu'on me soupçonne pour rien tout simplement parce que j'ai une gueule qui colle pas forcément à mes occupations, je suis passé par des trucs, et ça rigole pas dans le coin où je suis affecté en Russie. »

Les bras toujours croisés, il détourna légèrement le regard en grognant. Il n'aimait vraiment pas parler de ça, pour lui ce qui se passait en Russie et en Angleterre ne devaient pas se mélanger, cela avait été le cas avec l'inspecteur Austin, et là il devait limite raconter son passé à cette jeune femme.

Ça ne l'enchantait guère, mais tant que ça ne touchait pas à son côté mafieux, ce n'était pas si horrible que ça... Son regard se posa à nouveau sur l'Auror pour voir comment elle réagissait à toutes ces "révélations".

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