Salle d'interrogatoire n°1

LA de Rurik & de Finrod

Son briquet émit un cliquetis à peine audible. L’étincelle se mua en flamme orangée, élancée vers le ciel. Ou plutôt, vers le plafond d’une des nombreuses salles d’interrogatoire du Ministère. L’Auror tira une longue bouffée, en fermant les yeux de délice. Le goût âcre de la fumée lui emplit la bouche. Elle descendit jusque dans ses poumons, pour ressortir, toujours grisâtre et compacte. Merlin, ce qu’elle aimait fumer. Surtout dans des instant qui précédaient une jubilation intense. Là, son cerveau était sur le point d’exploser tant les endorphines s’y bousculaient. Elle roula des épaules pour détendre ses muscles, et fit basculer sa tête à droite, puis à gauche. Des craquements secs d’os. Anthéa soupira avec délectation. Puis ce fut le tour de ses phalanges. Crac, crac, crac.

Parfaitement calme et sereine, le corps souple et affalé sur sa chaise. Sa tête négligemment rejetée en arrière, avec ses cheveux blonds en suspens dans l’air. On aurait pu la croire morte, si quelqu’un l’avait vue comme ça. Complètement désarticulée, comme une poupée de chiffon. Le seul fait qu’elle tenait sa clope entre son index et son majeur prouvait le contraire. Très lentement, elle se redressa, ses cheveux cachant intégralement son visage. Son souffle faisait bouger quelques mèches de cheveux. Elle tira sur sa cigarette jusqu’au filtre. De toute façon elle l’avait laissée se consumer. En douceur, elle la tua dans le fond propre d’un cendrier en verre. D’un coup de baguette, la fenêtre derrière elle s’ouvrit en grand. Soudainement, elle s’était souvenu que Rurik ne supportait pas la fumée.

D’ailleurs, elle entendit toquer à la porte. Les coups frappés lui firent lever les yeux d’un air sceptique. Comme si elle était surprise et n’attendait personne. Un large sourire se dessina s’étira sur ses joues pâles. Dire qu’il n’avait absolument aucune idée qu’il allait tomber en face de son ex-victime. Dommage pour lui, la victime avait un goût amer de vengeance dans la bouche. Et la blonde comptait bien en faire baver à Elensar. Les choses étaient foutrement bien faites, puisque la justice le rattrapait tranquillement. Du coup, elle se demanda comment elle devrait l’accueillir. L’option qui lui plut le plus, fut la moins saine. Oh, elle allait lui sourire, lui parler sur un ton doucereux. Et même lui ouvrir la porte, tiens. Les deux sorciers se retrouvèrent nez à nez. Elle avait une lueur sanguinaire qui dansait dans ses billes bleues.

« - Monsieur Elensar… Entrez je vous prie. »

La Sang-Mêlée avait reluqué son visage assez longtemps pour s’imprégner de son expression. Et c’était presque aussi délicieux qu’un vrai châtiment. Sa peau trembla, rien qu’à ce mot, et elle ferma les yeux alors qu’il s’installait. Des scénarios plus horribles et violents les uns que les autres jalonnaient le futur qu’elle réservait au serpent. Ah, si seulement elle avait eu la liberté de les mettre en pratique. Avec résignation, elle sortit de sa torpeur et laissa la porte ouverte avant de regagner son siège. Ses yeux se posèrent sur les livres de compte qu’il tenait contre lui, et remontèrent jusqu’à son visage à moitié dissimulé. Elle ne put s’empêcher de retenir un sourire sournois.

« - Bien, je crois que j’ai pas besoin de me présenter. On va attendre un peu pour commencer, il manque une personne… Devançant l’interrogation du sorcier, elle reprit, J’ai pris la liberté de faire venir un Médicomage, en fait. Vu notre… passé commun, lâcha-t-elle avec un rire nerveux, si il te venait l’idée de me sauter dessus, il serait un parfait témoin pour ton procès, elle lui lança une œillade féroce. En plus de ça, je suis sujette aux migraines, et elles sont assez violentes. Il sera là juste au cas où, que je puisse mener mon interrogatoire tranquillement. Puis elle regarda par-dessus Finrod, Rurik se tenait dans l’encadrement de la porte. Justement, il vient d’arriver. Entre Rurik, j’allais lui expliquer pourquoi il a été convoqué. »

Le géant Russe vint s’appuyer contre le mur derrière Sadler, sans un mot. Elle s’éclaircit la gorge. « Si tu es là, c’est parce que j’ai besoin de renseignements pour l’affaire des créatures magiques dans Londres. Quelqu’un les a lâchées sur les Moldus, et le plus logique, c’est qu’il se les soit procurées chez toi, dans ta boutique. Les livres de comptes serviront à identifier l’acheteur, et avec les dossiers du Ministère, on pourra lui mettre la main dessus rapidement. Elle haussa la voix. Vincent ! Tu peux venir s’il te plaît ? Un homme au look de bureaucrate parut dans la salle. J'aurais besoin de tes talents ; tu pourrais me chercher un dossier ? On cherche une personne qui aurait acheté 3 hippogriffes, 2 sirènes, 5 strangulots et 2 acromentules. Les livres de compte sont là. »

L’homme opigna du chef aimablement, et Anthéa le remercia avant qu’il ne disparaisse, embarquant les livres de comptes d’Elensar. Elle n’avait qu’une envie ; révéler à cet idiot qu’il était largement soupçonné d’avoir lui-même organisé tout ça. Mais non, elle voulait le faire mariner encore un peu. Et puis elle était absolument convaincue que la présence du Phénix l’avait retourné. Ça, il avait pas dû le voir venir. En attendant que son collègue ne revienne des archives, elle le questionna :

« - De ton côté, en tant que gérant, tu n’aurais pas souvenir d’un acheteur un peu particulier ? Parce que quand même, ça s’oublie pas un sorcier qui débarque pour acheter autant de créatures magiques… Surtout que c’étaient pas vraiment des boursouflets. »

À, ce bon vieux Ministère... La dernière fois qu'il était venu ici, c'était pour se rendre dans une salle d'interrogatoire. Cette fois ci... Eh bien... C'était encore pour cela. Franchement, il commençait à y passer beaucoup trop de temps, que ce soit à Londres ou en Russie, c'était frustrant. Un peu d'action, c'était trop demandé ? Du coup il était obligé de tuer des gens pour se détendre... Sauf que si ça continuait, il risquait d'enquêter sur lui-même.

Aujourd'hui, contrairement à la dernière fois, ce ne serait pas lui l'interrogé : Anthéa avait réussi à le faire participer à un interrogatoire officiel, afin d'en savoir plus sur cette histoire de créatures lâchées à Greenwich. Finrod était un suspect, mais c'était encore à prouver... Mais ça c'était le boulot de l'Auror. Le russe savait comment procéder. Néanmoins, c'était elle la "chef", et il allait devoir lui céder d'éventuels caprices. S'il avait su que la jeune femme et l'homme aux cicatrices se connaissaient et se détestaient depuis tout ce temps...

Celle ci était justement en train d'expliquer pourquoi elle avait besoin d'un médicomage ici lorsqu'il se présenta à l'entrée de la salle d'interrogatoire, après son petit détour au service de contrôle et de régulation des créatures magiques pour un cas particulier à Sainte Mangouste.

- ... Justement, il vient d’arriver. Entre Rurik, j’allais lui expliquer pourquoi il a été convoqué.

Sans lui répondre, il entra, faisant "comme chez lui". Il l'était un peu, en quelque sorte. Une salle d'interrogatoire, que ce soit ici ou ailleurs, ça restait la même chose, ça avait cette ambiance particulière qui lui donnait un sentiment d'être à l'aise, qu'il soit celui qui interroge ou bien l'interrogé. Bon, il préférait quand même être celui qui posait les questions... Surtout quand il était en Russie, parce que parfois, "se faire interroger" rimait avec "se faire torturer", surtout dans le domaine de la mafia.

Il garda un visage impassible lorsqu'il passa devant Finrod, les souvenirs qu'il gardait de leur dernière rencontre n'étaient pas vraiment basiques, mais il demeurait confus par ces accusations, qui collaient très bien avec la haine farouche du gérant pour les moldus.

La suite restait logique, il n'avait pas vraiment à agir pour l'instant, Anthéa voulait probablement asticoter un peu son ancien ennemi. Ce "Vincent" lui faisait penser à un de ses spécialistes au sein de la police, à croire qu'ils se ressemblaient tous dans cette branche... Les méthodes de recherche magiques devaient être au moins aussi efficaces que le réseau informatique de la police... On était au 22ème siècle, quand même, la communauté magique était loin d'être primitive. Le livre de comptes de la boutique allait peut-être leur donner des indices... Ça lui faisait penser à un autre ouvrage qu'il gardait bien à l'abri chez lui...

Il n'y avait plus qu'à attendre pendant qu'elle s'amusait... Elle n'avait pas intérêt à trop le faire attendre, elle savait très bien qu'il comptait parler à Finrod durant cet interrogatoire.

Euh c'était quoi ce binz ? Anthéa Dowell ? Enfin Dowell... Elle ne l'était plus. Elle s'était mariée ? Fallait croire... Mais surtout, c'était elle qui était venue pour l'attaque de la BAM. Sauf que la jeune femme s'était présentée sous un autre nom, mais le gérant était tellement déboussolé par l'attaque contre son magasin qu'il n'avait pas fait attention réellement aux Aurors qui étaient venues. Il était trop occupé à constater les dégâts. Et par dessus tout, Rurik... Le loup sortait de son trou (en plus ça rime). Tout cela prenait une tournure très étrange. Et apparemment, l'attaque de sa Boutique était passée à la trappe. Car le lâché de bêtes dans Londres avait plus d'importance, si le jeune homme avait su, il aurait attendu. Mais il pensait capable les Aurors capables de se battre sur deux fronts, mais il semblait que non. Il fallait qu'il réagisse là. Son ancien amant, son ancien jouet et ses livres de compte qui foutaient le camp et ils cherchaient dans la mauvaise direction par dessus tout.

- Oula... Oula. Bon, euh. Par où commencer ? Déjà, Anthéa, le temps où je jouais au c*n est révolu depuis un moment. Nous avons grandi et sommes adultes, il ne faut pas en vouloir au jeune insouciant et crétin que j'étais. Bon et pour revenir à ce pourquoi je suis là. C'est affreux d'utiliser des créatures pour faire le sale boulot. Si je tiens la Boutique d'Animaux Magiques, ce n'est pas uniquement pour avoir de quoi vivre, mais prendre soin des animaux est une réelle passion. Mais passons, on est pas ici pour parler de ce que j'aime. Il faut que je vous aide. Mais quand est-ce que c'est arrivé ? Il y a eu beaucoup de dégâts ? Je veux dire comment ça s'est déroulé ? Quelques questions mais pas trop. Il fallait pas non plus que les deux acolytes pensent qu'il cherchait à connaître des détails sur son exploit. Je vais vous faciliter la tâche. Je ne vends pas de strangulots, encore moins de sirènes ou d'acromentules. La législation est formelle sur ce point, à moins que cela ait changé, je ne peux pas vendre des êtres de l'eau ou des araignées géantes. Il faudrait donc le préciser à celui ou ceux qui fouillent dans mes registres, qu'ils ne recherchent que des hippogriffes. Mais je dois vous dire que je ne me souviens pas d'une telle commande. Enfin, dans tous les cas, si un de mes employés a vendu ces animaux, la vente sera répertoriée. Mais qu'ils fassent attention, ce sont des données importantes. Il marqua une pause pour que l'Auror et le médicomage puissent réagir et enregistrer les informations que l'ancien Serpentard venait de leur fournir. Puis reprit. "Mais il y a quelque chose qui me dérange. Rurik. Je ne pensais pas te voir ici. La dernière fois que l'on s'est vu tu n'étais pas très habillé. As-tu informé ton... Amie. Que toi et moi avons été amant d'une nuit ? Je veux dire, même si cela n'a été qu'une fois, tu es là. Dans tous les cas, vous deux, je ne sais pas si vous arriverez à rester objectif face à moi. Entre une qui doit, apparemment, me détester,encore, pour mes c*nneries du passé et l'autre qui m'avait avoué m'aimer. Drôle de duo. Je ne pense pas que cela soit raisonnable. Je veux dire, pour le bien de l'enquête, il ne faut pas que vos sentiments respectifs viennent tout perturber. Même si je n'ai rien à voir avec cette histoire, je le dis parce que je me sens soupçonné, peut-être que les créatures qui ont servi à l'attaque ont bel et bien été acheté chez moi et ce serait le seul reproche que l'on pourrait me faire si cela s'avérait être le cas, déjà que je vous ai transmis tous les achats de mes clients alors que notre politique de confidentialité est intransigeante sur le sujet. Mais cela vous évite de la paperasse et d'avoir à demander des autorisations.

Tout était dit calmement avec les expressions faciales qu'il fallait. Finrod évitait de la jouer provoque, ou prétentieux. Il fallait la jouer malin sur ce coup. et montrer une bonne volonté, sans trop la mettre en avant. Alors il fallait donner l'impression de vouloir aider mais aussi être un peu réfractaire. Car trop de collaboration pouvait éveiller les soupçons. À présent, les deux agents de la grande justice magique allaient réagir à tout ce que le gérant avait pu dire.

- Vous avez d'autres questions ? En quoi puis-je vous aider encore ?

L’Auror écouta Finrod déblatérer. ‘Fallait dire qu’elle était bien obligée, c’était un interrogatoire. Donc ça incluait forcément quelques petites réponses de sa part. Patiemment, elle nota mentalement des choses sur lesquelles rebondir. En fait, vous n’aviez pas idée à quel point elle avait dû faire preuve de contrôle. Elle déploya toutes ses forces pour ne pas s’esclaffer à gorge déployée. Il avait osé lui servir le discours pseudo-mature d’un être repenti. Là, la jeune femme avait dû se retenir de ne pas lui arracher sa langue fourchue. Elle avait serré les mâchoires, et son regard s’était durci durant quelques instants. Finalement, il revint au sujet principal ; l’invasion de créatures magique dans Londres.

« - Finrod, s’il te plaît… Tu penses vraiment que je pourrais croire ton petit couplet plein de rédemption ? Tu me prends pour une débile, si tu crois que je ne me rappelle pas tout ce que t’as pu dire. Et surtout, pourquoi tu t’en prenais délibérément à moi. Elle se sentait monter en pression, alors elle inspira profondément pour se calmer. C’était pas le moment de lâcher prise. Elle reprit en lâchant un rire ironique. Tout ça pour une histoire de sang… Ça m’étonnerait beaucoup que tu aies changé sur ce point, tu vois. Enfin, on passe rarement d’un extrême à un autre. Elle se rassit au fond de son siège, comme apaisée. En ce qui concerne cette affaire, tu pourras retrouver tout ce que tu as besoin de savoir dans la Gazette. On n’est pas vraiment là pour les potins. »

Ensuite, il reprit sur des informations plus intéressantes, en lien avec l’enquête en cours. En lien avec ce pourquoi ils étaient là, tous les 3, dans cette même pièce. D’ailleurs, ça devenait un peu étouffant avec les deux gros gabarits qui occupaient l’espace. Bref. Il ne vendait ni acromentules, ni êtres de l’eau ? Hm, c’était emmerdant. Comment le type aurait réussi à s’en procurer autrement ? En les capturant lui-même ? Ça devait être un sacré loustique, aller choper deux araignées géantes seul… A moins qu’il ait eu un complice. Sadler nota tout ça mentalement, de toute façon y avait deux autres oreilles attentives derrière elle, au cas où. Et elle aurait presque parié qu’ils pouvaient en arriver aux mêmes déductions. Ils étaient bien plus en phase que chacun le laissait penser à l’autre.

Pour le coup, la blonde ne s’attendait vraiment pas à ce qu’il allait balancer. Grosse révélation ; Rurik se tapait des mecs. Et pas n’importe lesquels hein, des fachos prônant la suprématie Sang-Pur. Elle se retint de se retourner vers le Phénix, pour lui balancer un regard consterné. Il aurait quand même pu lui expliquer, quand elle était tombée sur ce souvenir de leur rencontre dans le froid glacé de la Russie… D’une manière qu’elle n’expliquait pas, elle se sentait un peu… mise à l’écart. Après tout, ça la concernait pas, c’était ses problèmes à lui. Alors elle se contenta de hausser un sourcil, parce que la nouvelle avait de quoi surprendre un minimum. Et encore une fois, du blabla inutile… Il se permettait même de remettre en question leur crédibilité. Eux, pas impartiaux ? C’était franchement mal les connaître. Comment expliquer calmement à Elensar que, si elle était incapable d’objectivité, son interrogatoire se déroulerait de façon bien plus intense. Physiquement parlant.

« - T’es un vrai comique dis-moi… N’essaye pas d’inverser les rôles, et reste à ta place. Mon jugement se base uniquement sur du concret. De plus, je me suis occupée de gérer cette histoire moi-même. Donc je suis la plus à même de mener cette enquête. Rurik est un excellent Médicomage, et une personne de confiance, je me fiche bien de savoir par où et par qui il se fait prendre… Pause oratoire, pour que ça imprègne les esprits. Pour le coup, c’est toi qui t’égare dans des choses qui ont rien à faire en salle d’interrogatoire. Tu te sens soupçonné ? Elle ricana. Pourtant, je t’ai simplement posé une question en ta qualité de gérant, pas de quoi te sentir menacé. A moins bien sûr, que t’aies des choses à cacher… Et heureusement pour toi que t’as ramené tes livres de comptes. Sinon, c’était entrave à la justice, et là ça aurait été beaucoup moins fun pour toi. »

A ce moment-là, on toqua à la porte. Vincent reparut, en remontant ses lunettes sur son nez. Soigneusement, il remit les livres de compte à leur place, près de leur propriétaire. Anthéa l’interrogea du regard, pour un bilan oral de ses recherches.

« - Je n’ai rien trouvé concernant les acromentules, ni les êtres de l’eau. Par contre, il y a bien un achat recensé de trois hippogriffes. Le hic c’est que j’ai vérifié le dossier du sorcier répertorié dans le livre de comptes, et que le dossier n’existe pas. Certainement un faux nom, à mon avis. »

La Sang-Mêlée remercia son collègue en lui souriant, et il s’éclipsa pour la laisser faire son boulot. Rendre justice, à n’importe quel prix. Ses yeux se posèrent à nouveau sur l’ex-Serpentard. Un regard narquois et presque victorieux.

« - Le fait est que, lorsque j’étais sur les lieux de l’incident, j’ai interrogé les sirènes. Ca a été dur, crois-moi, et éprouvant. T’as même pas idée. Bref, pour la faire courte ; j’ai pu extraire un souvenir à l’une des sirènes. Et tu sais ce que j’ai vu ? Une immense silhouette encapuchonnée, qui te correspondait pas mal niveau mensurations. Evidemment, c’est pas du tout suffisant comme preuve. Elle s’avança sur la table, vers l’interrogé, joignant ses mains. Maintenant, dis-moi monsieur le gérant ; qui serait assez téméraire pour falsifier une vente ? Pas tes petites vendeuses, non, elles auraient pas le cran… Bon, attends, je vais reformuler, t'as pas l'air d'avoir comprit. Qui a un accès illimité aux livres de comptes, et peut se permettre de falsifier une vente sans craindre des représailles d’un supérieur ? J’attends… Et j’suis pas pressée. »

Son sang bouillait littéralement dans ses veines. Elle le sentait affluer dans tout son corps, et son cœur faisait des sauts périlleux entre ses côtes. ‘Fallait pas relâcher ses efforts, surtout pas maintenant que le poisson était ferré. A moins d’avoir un très bon alibi ou de lancer un Imperium, Finrod n’arriverait pas à la convaincre qu’il n’y était pour rien. Oh mais il pouvait toujours essayer. Le spectacle promettait d’être assez distrayant, et unique en son genre. D’un autre côté, elle se demandait ce que pouvait penser Rurik de tout ça, il avait pas décoché un mot encore…

Évidement, elle ne le croyait, et elle avait bien raison. Mais Finrod n'allait pas tout lui avouer cela s'avérait être exclu ! Alors qu'il l'écoutait déblatérer son discours. Il attendit que l'Auror ait fini pour se mettre à parler.

- Je n'ai jamais dit que j'avais complètement changé. Mais je soutiens pas, ou plus si tu préfères, la violence. Lorsque que l'Auror Austin est passé à ma boutique, j'ai accepté sans sourciller de placer l'affiche contre ces foutus groupes cachés. Et si c'était eux qui m'avaient attaqué parce que j'ai accepté de soutenir une campagne du Ministère. Parce que pour l'attaque de ma boutique, ta collègue et toi vous ne vous êtes pas vraiment bougées à ce que je sache. Je n'ai eu aucune nouvelle alors que je vous ai tout dit, comme l'ont fait mes employés. Je suis au contact de tout plein de genre de sorcières et sorciers dans ma boutique. Si j'ai envie de faire changer les choses, cela sera par la voie légale. Mais qui prendrait au sérieux un jeune de 26 ans ? Hein ? Dis-moi. Je manque bien trop d'expérience. La politique ce n'est pas, encore, pour moi. Il était légèrement révolté. En même temps, il ne savait toujours pas qui était le ou les responsables du désastre qui s'était déroulé dans son magasin et les autorités ne semblaient pas pressées de le savoir."Si je te demandais des détails sur l'affaire sur laquelle tu travailles, c'était justement pour éviter les rumeurs, les ragots et autres spéculations erronées. Mais comme tu voudras.

Et encore des paroles pour tenter de le déstabiliser. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre parfois. Bon en même temps vu ce qu'il disait, cela devait une sacrée scène vue de l'extérieur. Des joutes verbales pour noyer le poisson mais en même temps, mettre en avant ce qui n'allait pas chez l'autre. Intéressant en tout cas. Anthéa s'en sortait pas trop mal, il fallait le reconnaître. La jeune femme était portée par la haine qu'elle avait envers Finrod, alors peut-être qu'elle craquerait, péterait un plomb et qu'il finirait par avoir gain de cause.

- Je me sens soupçonné, en effet oui. Le ton que tu prends, ton attitude et l'attitude grave de l'autre. Il montra d'un coup de tête Rurik, qui jouait au muet. "Alors, il me paraît normal de m'assurer que l'on marche tous dans le même sens et qu'aucun ne laissera ses émotions prendre le dessus. Mais tu m'envoies rassuré. Aucun soucis à ce niveau donc, tant mieux ! Chaque mot était soigneusement utilisé. "Entrave à la justice tu dis ? Si je n'avais pas confiance en cette justice, crois-tu que j'aurais appelé les Aurors lors de la destruction de mon magasin ? Crois-tu que je serai venu, en temps, en heure et avec ce qui m'avait été demandé à la convocation ? Il parlait calmement, restait assis et regardait ses deux interlocuteurs droit dans les yeux. Pour leur faire comprendre qu'il était sincère, ou pas. Mais il devait se montrer irréprochable sur ce coup, car, malgré ce qu'elle tentait de faire croire, Anthéa n'était pas complètement vide de haine. Puis ils furent interrompu par ce cher Vincent. Rien à rapporter, évidement. Sauf que... Quoi ? Que c'était moche le mensonge. Le Ministère était tombé encore bien plus bas que ce que la population imaginait. Ainsi donc, il aurait trouvé une vente d'hippogriffes sous un faux nom ? Le seul faux nom était celui qu'Eléane Lestrange avait entré à la place de son frère. Non parce qu'il fallait être clair sur ça, ce que Finrod avait modifié, c'était le bon de commande et non le livre des comptes. Le livret de commande ? À la boutique. Avec aucune preuve que la commande avait été passée. Aucune preuve dans le stock d'entré ou de sortie du trio infernal. Rien, tout avait été détruit et évidement, loin de la boutique. Ils n'avaient tout simplement rien. L'ancien Serpentard se retint de rire. Alors là c'était comique, vraiment. C'était pire que ce qu'il avait imaginé. Et la jeune Auror qui se voyait déjà au procès du gérant de la BAM. Le déstabiliser, du moins essayer, avec un vulgaire mensonge ? Risible. Mais que la pièce continue. Show must go on !

- Quoi ? Comment ça ? Vous êtes sérieux ? Mais... Mais... Je n'ai rien modifié du tout ! Quand est-ce que c'était ? Je veux dire, la vente, laquelle est-ce? Pouvez-vous me montrer où est-ce que cela se trouve ? S'il vous plait. Je vais peut-être pouvoir vous aider à trouver un coupable ou un suspect. J'ai tellement l'habitude des écritures de mes employés que je saurai sûrement lequel à fait ça. Tu vois Anthéa. C'est exactement ce genre de situation que je voulais éviter. Tu me désignes clairement du doigt alors que vous avez une vente modifiée, sachant que le livre des comptes se trouve sur le comptoir, en permanence, à la disposition de tous les employés, cela peut être n'importe qui de mal intentionné. Ensuite tu me parles d'un souvenir d'un être de l'eau. Ce sont des créatures fascinantes. Intelligentes. Mais pas autant que les Humains et ils peuvent avoir vu n'importe qui dans cette tenue . Je porte un capuchon pour cacher mes cicatrices, pas mon visage. Je le porte de manière à ce que mes clients et les gens dans la rue puissent voir qui je suis. Et je ne pense pas être la seule personne à porter ce genre de vêtements dans Londres. Vous vous trompez de sorcière ou sorcier. Les membres de l'Ordre du Phénix et les Mangemorts peuvent être partout, ils doivent observer chacun d'entre nous, il n'est pas impossible qu'ils tentent de vous conduire vers un coupable idéal. Je n'ai rien à me reprocher, je n'ai rien fait de mal.

La fin était bien plus que vrai. Il n'allait jamais s'en vouloir d'avoir fait ce qu'il avait fait et pour lui, ce n'était rien de mal, vu qu'au contraire cela servait la cause des Mangemorts dont il était partisan. Le jeune resta silencieux avec un air accablé. Cela pouvait dire autant "Je ne suis pas coupable vous vous trompez, croyez-moi !" que "Vous m'exaspérez à inventer des trucs pour tenter de montrer que vous faites quelque chose alors que vous n'êtes qu'une bande d'incapables". Il fallait voir comment s'en sortirait les deux compères. Et même s'ils demandaient le livret de commande, ils trouveraient uniquement les commandes légales et connues effectuées par la BAM et qui sont de toute manière répertoriées dans le livre des comptes.

[ L.A. d'Anthéa accordé pour faire parler son perso. ]

La relation entre les deux énergumènes devant lui était... explosive ? Enflammée ? Non, "explosive" collait mieux, ça se sentait dans le comportement d'Anthéa. Soit il s'agissait de coups de chance, soit, à force, il commençait à la comprendre avec de plus en plus de facilités... C'était légèrement inquiétant.

Le blabla concernant une autre enquête ne l'intéressait pas, il avait d'autres choses en tête, et si les deux s'attardaient sur ce sujet, il risquait d'aller taper du poing sur la table. Il était question d'une attaque sur la boutique de Finrod, mais cela n'avait rien de très étonnant : les mangemorts attaquaient tout et n'importe quoi, sans réfléchir, sans but, à croire qu'ils aimaient juste détruire des trucs et que leurs valeurs s'étaient évaporées avec le temps... Et puis d'un autre côté, les propriétaires des lieux n'avaient qu'à investir dans de meilleures protections, ça prenait un peu de temps mais ce n'était pas impossible. Alors bon, se contenter du minimum et aller pleurer au Ministère en cas de problèmes, c'était un brin stupide.

- Je me sens soupçonné, en effet oui. Le ton que tu prends, ton attitude et l'attitude grave de l'autre.

L'attitude grave ? Mais il avait toujours cette tête... Certes il était un brin remonté et attendait qu'Anthéa en finisse avec ses questions pour à son tour pouvoir l'interroger, mais il était habitué à avoir un air neutre, surtout dans ce genre de situation. Peut-être le fait qu'il s'agisse de Finrod avait un impact sur son habilité à demeurer impassible ?

... Je n'ai rien à me reprocher, je n'ai rien fait de mal.

Bah, c'était sûr qu'il n'allait pas dire le contraire. Avant qu'Anthéa ne puisse lui répondre, le russe fit quelques pas, le premier suffisant déjà à annoncer la couleur à l'Auror... Elle devait probablement s'attendre à ce qu'il réagisse depuis un bon moment.

« Bien sûr que tu dis ne rien avoir à te reprocher, cependant, c'est pas ce que j'aurais tendance à dire, Finrod. Tu m'a avoué ton mépris pour les moldus, et j'ai pu le constater plus d'une fois. »

Posant ses deux poings sur la table en essayant de toutes ses forces de ne pas perdre son calme, il profita de la pression pour faire craquer ses phalanges... Ahh, c'était relaxant. Enfin non, ça lui donnait davantage envie de coller ses poings un peu n'importe où, et la chose la plus proche était le visage d'Anthéa... Il valait mieux éviter. Du moins pas en présence de Finrod.

« En fait, tu peux dire c'que tu veux aussi, livre de comptes falsifié, documents détruits ou quoi que ce soit dans le genre, on peut toujours remonter jusqu'au fournisseurs. Crois-moi j'ai l'habitude de bosser avec le département de contrôle et de régulation des créatures magiques. Avec de simples prélèvements sur les créatures, sur les victimes, on peut aussi en savoir beaucoup. Les ressources du Ministère peuvent permettre de retracer tout ça... »

C'était difficile, en fait... Finrod était... Spécial ? Probablement... Il voulait le protéger, mais d'un autre côté les preuves contre lui étaient bien trop importantes, ce qui rendait les choses compliquées, car il ne pouvait vraiment pas espérer continuer quoi que ce soit avec le gérant en le sachant vraiment trop hostile envers les moldus. Déjà que son comportement avait insinué le doute dans l'esprit du mafieux...

... L'esprit ? L'esprit ! C'était ça la solution.

« Elle va pas te lâcher, mais je sais comment faire. Laisse la fouiller dans tes souvenirs, avec la légilimancie, si ce que tu dis est vrai, elle ne trouvera rien pour t'inculper, et elle sera bien obligée de lever toutes les charges. Moi j'aimerais bien croire que t'as rien fait, mais avec tout ce que je sais déjà, c'est assez difficile. »

Il avait besoin de savoir, encore plus qu'Anthéa ! Il s'en foutait, au final, de la justice... Là c'était plus égoïste... Il voulait même lancer lui-même le sortilège de légilimancie, mais cela n'était pas très judicieux : l'Auror ne savait pas qu'il était lui aussi capable de faire ceci. De toute façon, pour quelque chose d'aussi sérieux, il pouvait lui faire confiance... Même si ce n'était pas dans ses habitudes.

« J'comptais aller plus loin avec toi... Mais avec cette histoire, c'est trop grave, si je peux pas savoir, ça sert à rien de continuer, t'as rien à craindre si t'as rien à voir avec ça. »

À ce moment là, Anthéa le coupa...

« Moi j'en ai rien à faire de vos histoires, si je le fais, c'est pour l'enquête. Qu'en penses-tu Elensar ? Tu n'as rien fais de mal, tu viens de le dire. »

Grognant faiblement, le loup-garou décolla ses poings de la table et fit un pas en arrière... Elle osait l'interrompre ? Elle osait encore faire des remarques désobligeantes ? Ce n'était pas parce qu'elle avait un brin raison que ça lui donnait tous les droits !... Bref... Il préféra laisser passer, parce qu'il voulait absolument des réponses... Et la légilimancie pouvait les donner immédiatement, sans erreur possible.

Cela commençait à devenir lourd et pénible. Un moment le duo ~~en carton~~ de choc croyait avoir piégé le gérant géant, lui leur renvoyait la balle, puis ceux-ci revenaient avec autre chose sans prendre en compte ce que l'ancien Serpentard disait. Comme s'ils savaient tout, que tout était clair comme de l'eau de roche. Alors ils attendaient quoi ? Parce qu'au bout cela devenait lassant et ridicule. S'ils avaient quelque chose contre lui, hop en prison, sinon basta. Et le russe qui voulait se donner un genre de gros dur. Mais après avoir vu le petit louveteau qui se cachait derrière cette carrure certes imposante, il était difficile pour le Fourchu de le prendre réellement au sérieux. Et voilà qu'on parlait de Magie noire, au Ministère. Décidément, il y en avait des surprises. Un coup, un mensonge sur une vente trouvée dans le registre, personne n'en parle, un coup de la légilimencie. Cela commençait à tourner en rond. Ni Finrod ni les deux agents du Bien (oui je voulais varier pour vous qualifier ^^) n'allaient lâcher l'os pour lequel ils se battaient. Alors la meilleure solution ? Tout avouer ? Oh que non. Il ne fallait pas jeter la baguette comme ça. Surtout que l'ancien Serpentard n'était même pas sur de la véractié du "souvenir" trouvé dans la caboche d'une être de l'eau inconsciente jusqu'à ce que le filet se lâche prise pour qu'elle puisse profiter de la tamise. Et voilà que Rurik sortait des phrases comme si les deux sorciers avaient passé bien du temps ensemble. Alors qu'une fois c'était en Russie, où ni l'un ni l'autre ne faisait des choses recommandables et la deuxième fois, et dernière, c'était pour le plaisir (et protégez-vous ! C'est important.)

- Est-ce que j'ai dit que j'affectionnais les Moldus ? Là, dans cette pièce ? Non, j'ai uniquement dit que j'avais changé. Je n'agis plus par la violence, comme j'ai pu le faire lors de mes années à Poudlard. Si je veux changer les choses, je passerai par la voie légale, sinon je continuerai d'échanger avec certaines personnes, mais ça s'arrêtera là. Il marqua une petite pause, pour que les choses s'imprègnent. "Ai-je parlé de d'exploser les moldus avec toi Rurik ? Ai-je parlé de lâcher... Là, des animaux magiques sur eux ? Non, j'ai exprimé mon avis comme toi le tien sur le sujet. Nous avons échangé des propos, c'est tout. Alors arrête de croire que tout ceux qui disent la même chose que moi sont des terroristes en herbe. De plus, je tiens une boutique ouverte à tous sur le Chemin de Traverse, si j'avais vraiment envie de tuer tout ceux qui pouvaient avoir un lien avec les moldus, je ne travaillerais pas dans une boutique où je reçois, probablement, vu que vous imaginez bien que je ne fais pas passer un test de sang à l'entrée de mon magasin, des né-moldus ou des hybrides ou j'en sais rien. Je veux servir ma clientèle du mieux possible et qu'importe l'origine de mes clients.

Et patati et patata. Encore et encore du bla bla... Finrod faisait mine d'écouter attentivement. Il fallait bien faire semblant. Au moins pour le plaisir de voir les deux acolytes être à cran et tenter de pousser à bout le Fourchelang. Et le voilà, que le russe parlait "d'eux" (en énoooormes, mais genre énoooooormes guillemets). L'anglo-roumain arqua un sourcil. Que c'était comique cet intérêt soudain pour "eux". Les mots de l'Auror trouvèrent grâce aux yeux de Finrod, elle avait raison. On s'en foutait de ça.

- Euh, mon coco. Tu crois qu'après tout ceci, j'ai envie de quoique ce soit avec toi ? Tu peux toujours rêvé et qu'est-ce que ça vient faire ici ? Ensuite, pas de légilimencie pour ma petite tête. Secrets professionnels et vie privée, je ne tiens pas à ce que tu fouilles, Anthéa, désolé. Alors évidement, tu vas encore être persuadée que je suis coupable. Parce que, cette fois-ci, je ne coopère pas. Contrairement à avant, mais comme toujours. On ne retient que les mauvaises actions et jamais les bonnes.

Sur ces mots, il prit ses grimoires, se leva et regarda les deux sorciers. Il resta silencieux et calme.

- Écoutez. Je vous ai dit tout ce que je pouvais vous dire. Je vous ai aidé comme je le pouvais avec les moyens dont je dispose. Vu que vous ne m'aidez pas pour la vente falsifiée, je dois vérifier moi-même si un de mes employés ne fait pas son travail correctement. Pour ce qui est de votre souvenir. Je peux comprendre que vous aillez pensé à moi, même si je pense que je ne suis pas le seul à arborer cette tenue. Mais comme vous le savez, c'est pour cacher ceci. Il découvrit son crâne chauve. Les cicatrices de brûlure étaient très bien dessinées grâce à la lumière de la pièce. Du haut de son crâne jusqu'en bas de sa nuque, elle marqua sa chair comme personne ne l'avait encore fait. Puis les cacha à nouveau. "Alors arrêtez de croire que je soutiens les mages noirs ou que sais-je encore. Oui, Rurik, tu m'as proposé de les faire disparaître. Mais chacun a son vécu et effacer les marques visibles ne changera rien. Mais nous ne sommes pas là pour faire dans l'émotion. Si vous avez de réelles preuves contre moi, faites ce que vous avez à faire, sinon, je propose qu'on arrête là. Vous perdrez votre temps avec un innocent. Alors autant tenter de capturer le ou les vrais coupables.

Avec ces mots, il enterrait la baguette de guerre... Jusqu'au prochain round. L'ancien Serpentard espérait qu'Anthéa et le russe fassent de même. À moins de lui tirer ses souvenirs de force, ils n'arriveraient à rien.

- J'aimerai donc partir. J'ai du travail à faire. La boutique m'attend. Dans tous les cas, vous savez où je travaille.

[ Bon, vu que la priorité n'est visiblement pas au RP, je viens clore ici à la place d'Anthéa ! ]

- Euh, mon coco. Tu crois qu'après tout ceci, j'ai envie de quoique ce soit avec toi ? Tu peux toujours rêvé et qu'est-ce que ça vient faire ici ? Ensuite, pas de légilimencie pour ma petite tête. Secrets professionnels et vie privée, je ne tiens pas à ce que tu fouilles, Anthéa, désolé. Alors évidement, tu vas encore être persuadée que je suis coupable. Parce que, cette fois-ci, je ne coopère pas. Contrairement à avant, mais comme toujours. On ne retient que les mauvaises actions et jamais les bonnes.

Se retenant de rouler des yeux à s'en décrocher les globes oculaires, Rurik grogna légèrement.

« T'as des trucs à cacher, d'accord... Et fais le détaché autant que tu veux, je passerais à autre chose... J'vois pas l'intérêt d'être le seul à faire des efforts. »

Non, en effet, leur petite histoire s'était terminée aussi brusquement qu'elle avait commencé... Peut-être qu'ils étaient tous les deux en manque de sexe en se croisant dans un coin glacial... Sans doute que les deux avaient leur part de torts, ils n'avaient pas cherché à aller bien loin... Intérieurement, c'était peut-être dû au don de légilimancie du russe, sentant qu'il y avait un truc pas net au fond. Ce n'était pas toujours clair et bien souvent inconscient, mais eh ! D'habitude il ne laissait pas tomber les choses aussi facilement... Donc son don avait sans doute une part d'implication là dedans.

L'encapuchonné se redressa, attrapant son livre de comptes. S'ensuivit tout un laïus les visant tous les deux, se faisant passer pour la "victime", pauvre petit gérant abandonné par la justice pour ses ventes falsifiées. Le couplet des ses marques au crâne se répéta à nouveau... Bordel, c'était toujours aussi incohérent et débile... On s'attachait pas à des telles cicatrices, c'était une des hantises principales à Sainte-Mangouste, les patients n'avaient guère envie d'être marqués à vie (enfin du coup, la priorité numéro 1 était de survivre, bien sûr...). Et puis, ils n'étaient pas là pour faire dans l'émotion, hein ? En effet, de toute manière Finrod était loin d'en être capable... Ce n'était pas du tout son domaine de prédilection.

- J'aimerai donc partir. J'ai du travail à faire. La boutique m'attend. Dans tous les cas, vous savez où je travaille.

C'était à ce moment là qu'en général il sautait sur les gens pour les forcer à avouer, en les torturant ou en se servant de la légilimancie... Mais c'était l'Auror qui menait la danse, et elle ne lui fit aucun signe. Enfin si, elle en fit un, autorisant le suspect à quitter la salle d'interrogatoire, ce qu'il fit sans demander son reste.

Lorsqu'ils furent seuls, le médicomage s'éloigna de quelques pas, grognant légèrement. Lorsqu'il tourna son regard vers elle, il vit arriver la vague de questions... Il n'avait pas très envie d'y répondre pour l'instant. Au moins, la situation était claire avec Finrod... C'était peut-être une évidence depuis un bon moment, mais il avait fallu une nouvelle rencontre pour le clarifier.

Mais sinon... cet interrogatoire n'avait mené à rien, il pouvait lui reprocher tout plein de trucs... Mais pourquoi faire ? Au final, Anthéa était trop gentille, une partenaire motivée, dévouée, courageuse et qui savait se démener lorsque c'était nécessaire. Au final elle était tout simplement bridée par ce système mal foutu et incohérent, un Ministère qui faisait obstacle à la loi, en quelque sorte. La jeune Auror avait été avalée toute crue par ces gros bonnets, comme si elle n'était plus rien alors qu'il y avait tellement de potentiel en elle... Malheureusement, ce ne sont pas toujours les gens les plus aptes qui prennent les décisions.

Soupirant, Rurik referma la porte en partant, la laissant seule. Mais qu'en apparence, parce qu'elle avait des amis sur qui compter, et le russe en faisait probablement partie... Tous deux iraient sans doute faire leur propre justice et leurs propres aventures à leur manière, là où ça valait vraiment le coup !

[ RP terminé ! Le sujet est à nouveau libre. ]

RP avec Elenna Benson

Se réveiller, se laver et s'habiller à la mode sorcière et de manière adéquate à son rang. Assez officielle la tenue, après tout elle se rendait au Ministère de la Magie Anglais pour s'enregistrer dans leur registre. Et cela promettait d'être fastidieux, avouons-le, après tout elle n'avait pas fait les démarches appropriées avant de débarquer d'Amérique. Elle se devait donc d'être irréprochable dans sa toilette comme elle était déjà en légère infraction. Mais d'ici peu, elle serait en ordre au regard du ministère. Elle avait tout ses papiers : objet de séjour, justificatif d'heébergement et de subsistance ? Oui.

-C'est l'heure de la paperasse administrative.

Direction le Ministère par l'entrée des visiteurs. Donc, on enfile un imperméable pour cacher sa tenue puis trajet en Magicobus : amusant et elle a réussi à ne pas froisser sa toilette -de ce qu'elle a pu voir en vérifiant son reflet sur la cabine téléphonique. On entre et on compose le code MAGIC avec les touches : une voix résonne et demande la raison de sa visite, elle ne sait donc pas tromper sur le moyen d'entrer.

-Elysion Stella, sorcière américaine, je suis ici pour régulariser ma situation.

Cling, un badge tombe, on l'accroche sur sa tenue et on profite du temps que met l’ascenseur à atteindre sa destination pour métamorphoser l'imperméable moldu en breloque en forme d'étoile qu'on accroche à son bracelet en argent qui contient déjà une clé et un mini-coffre comme breloques. On arrive enfin dans le hall : immense, luxueux et avec une fontaine mais Elysion se dirige vers le poste de sécurité pour faire enregistrer sa baguette et demander où elle doit se rendre.

Salle d'interrogatoire n°1...alors que les pieds de la sorcière suivent automatiquement les instructions qu'il lui donne pour atteindre la pièce, l'américaine s'interrogea sur la signification de ce lieu d'entretien. En effet, seuls des suspects étaient normalement interrogés dans ces pièces. Mais elle n'avait rien fait de répréhensible depuis son entrée sur le territoire. Puis elle ne devait pas être la première sorcière à réaliser la procédure de régularisation. Une fois rassurée, son pas se fit plus calme et sûre d'elle : après tout, elle n'avait rien à se reprocher.

Elle arriva rapidement devant la salle et s'y installa comme lui indiquait les consignes qu'elle avait reçu. Elle devait juste attendre qu'un auror se joigne à elle. Alors qu'elle attendait en tripotant discrètement la clé accrochée à son bracelet, elle ne put s'empêcher sur quel genre de personne elle tomberait : vieux ? Jeune ? Homme ? Femme ? Ancien ? Ou au contraire nouvelle recrue qui aurait à se charger des aspects administratifs, les moins attrayants pour eux ? Elle le saurait bien assez tôt...

Rp privé avec Elysion Stella

Welcome in England.

La journée commençait à peine et le boulot affluait déjà. Adossée dans le hall du Ministère de la Magie, Elenna regardait les gens passer. Tous affichés un air strict, un air stressé, un air de m*rde quoi. Ils transpiraient tous la pression, se dépêchant de parler, de marcher, de travailler, comme s’ils n’avaient le temps de rien, même pas le temps de vivre. Les visages figés, les regards froids, les cravates trop serrées et les chaussures bien lassés. Par Merlin, comme leur vie devait être fade, sans goût, insignifiante. Cela grouillait de partout et rares étaient ceux qui esquissaient un sourire ou prenaient le temps de regarder autour d’eux. Un frisson de dégoût parcourut le dos de la jeune femme. Comparant, elle baissa son regard sur sa tenue. Les Aurors se devaient d’être un minimum présentable mais pas besoin d’en faire tout un plat.

Ses jambes étaient à nu, un short cachant juste la moitié de ses cuisses. Elle portait avec un débardeur blanc et un petit blaser noir venait terminer sa tenue. Mais elle avait mis des petites baskets, au cas où elle soit appelée en urgence sur le terrain. La louve l’espérait d’ailleurs. Elle n’aimait pas ses journées à rester assise derrière un bureau. Sa principale occupation était de regarder les gens se presser. C’était à la fois drôle et déprimant, fallait-il en rire ou en pleurer ? La belle remua sa tignasse blanche comme la neige qui faisait sa particularité pour se reconcentrer. Il était temps d’aller au boulot maintenant, la récréation était terminée !

Regagnant son bureau, la chef de l’Ordre du Phénix saisit les dossiers qui se trouvaient là, l’attendant patiemment. Première chose à faire ce matin ? S’occuper de régulariser la situation d’une jeune sorcière américaine. C’était la première fois pour Elenna qu’elle se chargeait de cela. D’habitude, c’était les secrétaires ou les petits nouveaux qui géraient ce genre de choses. Elle haussa les épaules, prenant les papiers sous son bras et se dirigeant vers la salle d’interrogatoire numéro 1. Les salles de réunion étaient toutes occupées aujourd’hui et donc l’américaine avait rendez-vous du côté du bureau des Aurors, comme une vulgaire criminelle, la pauvre. Après quelques minutes de marche, la belle arriva à destination, posant sa main sur la poignée et pénétrant dans la pièce.

" Bonjour Miss Stella et bienvenue. Je suis Elenna Benson, Auror, et c’est moi qui vais m’occuper de votre régularisation. Pardonnez-nous pour la salle, cela peut vous sembler un peu rude mais toutes les autres pièces sont occupées aujourd’hui. "

Accompagnant sa phrase d’un beau sourire, la jeune femme s’avança et s’assit face à l’américaine. Elle posa son regard gris sur elle et le dossier sur la table devant elle.

" Dîtes-moi tout. Pourquoi venir s’installer dans notre beau pays ? "

L'ouverture soudaine de la porte capta immédiatement l'attention de l'américaine qui arrêta immédiatement son petit jeu avec son bracelet pour se lever à l'entrée de l'auror. Auror qui se révéla être une femme à la démarche souple et au look assez décontracté sans être vulgaire : cheveux blancs, blazer noir sur un haut blanc avec un short s'arrêtant aux cuisses -pas les mini-shorts affectionnés par les filles non-magiques- accompagnées de baskets fonctionnels en cas de course. Elle lui donnait une impression sympathique et confiante, tout en la surprenant, Elysion devait avouer qu'elle s'attendait à une image plus stricte -coincée- des fonctionnaires....dire qu'elle aurait pu aussi adopter une touche moldue à sa tenue, si elle l'aurait su...

" Bonjour Miss Stella et bienvenue. Je suis Elenna Benson, Auror, et c’est moi qui vais m’occuper de votre régularisation. Pardonnez-nous pour la salle, cela peut vous sembler un peu rude mais toutes les autres pièces sont occupées aujourd’hui. "

"-Enchanté Dame Benson, je comprend tout à fait..." lui répondit la plus jeune en lui rendant son sourire et rassurée de sentir le léger poids qu'elle avait sur les épaules s'alléger. Puis une fois que l'auror anglaise aux yeux gris captivants se fut assis, Elysion se rassit.

" Dîtes-moi tout. Pourquoi venir s’installer dans notre beau pays ? "

Pour me cacher...clignement de yeux pour chasser cette pensée parasite, l'américaine joignit ses mains avant de répondre calmement et d'une voix douce, des paroles répétées et choisis soigneusement reposant sur une vérité : sa sincère curiosité de voir comment évolue les autres peuples magiques du monde de ses propres yeux et pas seulement à travers des écrits ou des récits.

"Cela serait dû à une curiosité de ma part et à cause de l'importance et impact magique que l’Angleterre et certains de ses sorciers ont eu. Sans oublier les communautés anciennes de créatures magiques qui y ont vécu ou y vivent encore tels que les centaures, les sirènes ou faës... J'aimerais vraiment visiter les moindres recoins de la Grande-Bretagne pour observer les traces laissés par ces derniers, ainsi que la flore locale. Et est-ce que les plantes en communs utilisés dans nos potions réagissent exactement pareils ? On sait qu'il peut y avoir des différences sur la conservation et la préparation...

Se stoppant brusquement en se mordant légèrement la langue, Elysion se senti légèrement gêner, son réel intérêt et passion lui avait joué un mauvais tour comme elle le craignait. Poussant un petit soupir et ayant un sourire contrit sur le visage, elle se reconcentra sur l'auror -sûrement perdue par son discours décousue :

" Veuillez m'excuser de mon emportement, il se trouve juste que je suis assez passionnée par ces sujets que j'ai tendance à laisser parler mes pensées sans être cohérente pour ceux qui ne me connaissent pas. Alors... pour récapituler, je suis venue en Angleterre pour découvrir la société anglaise et visiter les lieux chargés d'histoire magique ou non et préparer les prochaines étapes de mon petit tour du monde..."

La salle était calme et froide, comme à son habitude. Ce n’était peut-être pas plus mal finalement. Le Ministère de la Magie était toujours bondé de petits gens venus se plaindre et la chaleur de l’été avait pris d’assaut les rues de Londres. Donc oui, cette salle était la bienvenue, il ne pouvait y avoir meilleur choix. La jeune américaine semblait légèrement stressée au vu de l’odeur qui régnait dans la pièce mais la louve n’y fit pas attention. Si certains jeunes n’avaient aucun respect pour les forces de l’ordre et encore moins pour les Aurors, d’autres avaient toujours ce sentiment et savaient qu’ils représentaient la justice. Mais ce n’était qu’un contrôle de routine, un dossier de régularisation sur la situation de la sorcière. Le dossier en évidence devant elle, Elenna fit tout pour paraître accueillante. Il n’était pas question d’être désagréable avec une personne venant vivre dans leur beau pays, il n’était pas question d’être désagréable tout court d’ailleurs, ce n’était pas le genre de l’Auror.

La jeune femme à l’accent américain lui rendit son sourire, l’air rassuré de ne pas être ici pour interrogatoire ou pour être soupçonnée d’être une partisante des Mangemorts. Après tout, ces salles avaient vu passer des témoins, des victimes, des mages noirs. Elenna prit quelques secondes pour la détailler avant d’écouter sa réponse. Elle n’était pas bien grande mais un peu plus que la Phénix, ses cheveux bruns encadraient son visage de belles boucles et ses yeux n’avaient pas la même couleur. Un vert faisant penser aux forêts australiennes et un bleu comme les ciels d’été de la côte ouest française. Si certains trouvaient les yeux vairons étranges, la belle avait toujours admiré ce phénomène qui donnait un charme fou et une originalité certaine à son détenteur. D’une voix douce mais marquée de détermination, l’américaine se lança :

" Cela serait dû à une curiosité de ma part et à cause de l'importance et impact magique que l’Angleterre et certains de ses sorciers ont eu. Sans oublier les communautés anciennes de créatures magiques qui y ont vécu ou y vivent encore tels que les centaures, les sirènes ou faës... J'aimerais vraiment visiter les moindres recoins de la Grande-Bretagne pour observer les traces laissés par ces derniers, ainsi que la flore locale. Et est-ce que les plantes en communs utilisés dans nos potions réagissent exactement pareils ? On sait qu'il peut y avoir des différences sur la conservation et la préparation... "

Un sourire éblouissant vint partager le visage de l’Auror en deux. Elysion respirait l’enthousiasme, elle vivait tout ce qu’elle racontait, visiblement traversée par une passion dévorante. Elle lui faisait penser à July. Sa meilleure amie était comme ça, dans le domaine de la médicomagie certes, mais elle adorait ce qu’elle faisait et voulait toujours en savoir plus, voyageant et apprenant un peu plus à chaque fois. Dès qu’elle rentrait, Elenna accourait pour en savoir plus sur ses aventures et ses nouvelles connaissances. C’était une amie géniale malgré qu’elles ne puissent se voir souvent à cause de ses trajets partout dans le monde.

" Veuillez m'excuser de mon emportement, il se trouve juste que je suis assez passionnée par ces sujets que j'ai tendance à laisser parler mes pensées sans être cohérente pour ceux qui ne me connaissent pas. Alors... pour récapituler, je suis venue en Angleterre pour découvrir la société anglaise et visiter les lieux chargés d'histoire magique ou non et préparer les prochaines étapes de mon petit tour du monde... "

Elenna secoua sa main dans les airs comme pour chasser une mouche invisible. Elle avait sorti sa plume, notant tous les petits détails qui étaient à savoir sur le dossier de la jeune femme.

" Ne vous en faîtes pas, c’est tout à fait normalement. Je connais bien des gens passionnés et je peux vous assurer qu’ils auraient assurément répondu avec autant de conviction que vous ! "

Et c’était peu dire. Si seulement l’Ordre du Phénix n’était pas illégal, si seulement elle pouvait parler de ses passions, de ses valeurs, de ce qu’elle défendait en tant qu’Auror mais aussi Chef de l’Ordre du Phénix. Si on lui avait posé la question, Elenna serait certainement montée debout sur une table pour crier haut et fort ce qui la faisait vibrer, pour défendre sa façon de penser comme une hystérique sortant d’un asile de fous. Rien de bien glorieux quoi.

" J’espère en tout cas que vous trouverez ce que vous êtes venue chercher. Je dois vous poser quelques questions pour votre dossier : Combien de temps comptez-vous rester ? Vous vous installez peut-être ici pour continuer de mener votre petite vie et pour suivre votre passion ? Si c’est le cas, pourquoi avoir choisi de prendre une habitation dans l’Allée des Embrumes. Vous ne le savez peut-être pas, mais le quartier est assez malfamé… "

Le fait que l'Auror Benson semblait réceptive et touchée par son léger emportement fini par détendre complètement Elysion. Au point qu'elle ne faisait plus attention à l'atmosphère froide, impersonnelle et intimidante. Normal au vue de ses fonctions.

" Ne vous en faîtes pas, c’est tout à fait normalement. Je connais bien des gens passionnés et je peux vous assurer qu’ils auraient assurément répondu avec autant de conviction que vous ! "

On aurait dit que suite à ces mots, la femme auror s'était perdue dans des pensées concernant sa -ou ses- passions et une partie d'Elysion aurait bien voulu se renseigner dessus et échanger mais ce n'était pas vraiment le lieu et le moment pour apprendre à se connaître. Prenant des notes sur le dossier la concernant, Madame -Mademoiselle- Benson passa à la question suivante :

" J’espère en tout cas que vous trouverez ce que vous êtes venue chercher. Je dois vous poser quelques questions pour votre dossier : Combien de temps comptez-vous rester ? Vous vous installez peut-être ici pour continuer de mener votre petite vie et pour suivre votre passion ? Si c’est le cas, pourquoi avoir choisi de prendre une habitation dans l’Allée des Embrumes. Vous ne le savez peut-être pas, mais le quartier est assez malfamé… "

La dernière question sur son habitation dans l'Allée des Embrumes ne la surprenait pas du tout, elle s'y attendait et d'une certaine la réponse qu'elle allait donné était vrai. Elle espérait juste que ça ne s'embrayerait pas sur des questions sur sa famille sinon, elle devrait éluder.

- Je ne sais pas exactement combien de temps je resterais mais ça devrait aller d' une année à deux. Cela dépendra du temps que je mettrais à économiser pour mon tour du monde et de quand mes amis -avec qui j'ai prévu ce voyage- pourront me rejoindre. A vrai dire, il est même possible que je continue de prendre de l'avance sur eux... C'est aussi pour cela que j'ai décidé de prendre un appartement dans l'Allée des Embrumes, je pourrais facilement le quitter.

Trop proche...Un peu suspicieux, continues sur la raison qui t'as décidé à t'installer dans ce coin malfamé...

Mais la réelle raison...C'est assez gênant de le dire, mais je n'ai pas pu mettre autant d'argent que j'aurais voulu pour financer moi-même mes frais de voyage, j'ai donc dû prendre le premier logement dans mes moyens qui se présentait. J'ai bien conscience que le quartier est malfamé et abrite des commerces louches ....et que je risque d'y faire de mauvaises rencontres. Mais je ne peux pas faire la fine bouche et puis, si je compte bien explorer le monde, je finirais par croiser des individus mal intentionnés.

Enfin, c'était déjà fait. On ne peut pas dire que tu n'avais jamais croisé d'êtres considérés tombant dans la catégorie mauvaise fréquentation mais ça, elle n'avait pas besoin de le savoir, au contraire, mieux valait qu'elle ignore.

- Ne vous inquiétez pas pour moi, Dame Benson. Je suis avertie des dangers de l'endroit où j'habite et je me montre par conséquente prudente. Je n'ai pas pour habitude, d'ignorer ou nier les sombres penchants des gens,des lieux, créatures, plantes et de la magie...Une personne avertie en vaut deux comme le dit le proverbe Non-Magique...veuillez m'xcuser, je devrais dire moldu comme vous le dîtes ici... Je dois avouer le trouver péjoratif et ne pas être habitué à son emploi.

Tu n'aurais peut-être pas dû exprimer ton avis sur la manière dont les sorciers anglais nomment les Non-Magiques mais bon, tu étais américaine et ce terme est l'un des nombreux sujet de discorde entre l’Ancien Pays, trop conservateur et raciste-même si ça c'est amélioré -et le Macusa, plus libéré et tolérant. Au cas où, tu adresses un sourire d'excuse pour ce léger écart à l'auror.

Peu à peu, l’ambiance fut moins pesante dans la petite pièce froide. Au contraire, Elenna se sentait presque complètement à l’aise pour la première fois dans ces salles d’interrogatoires où bien souvent les protagonistes étaient là pour répondre de leurs actes et de leurs méfaits. Les horreurs des humains et sorciers semblaient de plus en plus inimaginables. Considérés comme les animaux les plus intelligents sur cette planète, les humains passent leur temps à inventer des choses à chaque fois plus meurtrière, de nouvelles raisons pour semer le chaos, des excuses pour faire le mal autour de soi. Une nouvelle politique, une nouvelle religion, un nouveau représentant de la nation ou de la loi, tout était raison pour tuer, faire souffrir et faire preuve d’un comportement irrationnel.

Le dialogue entre les deux jeunes femmes était fluide. L’une posait les questions, l’autre répondait, c’était aussi simple que ça. Pas de détournement de sujet, pas de point d’interrogation pour répondre à un autre, juste un échange sain. Notant sur sa petite feuille les informations nécessaires et qu’elle pensait importante, Elenna se demanda ce que pouvait bien cacher l’américaine. Non pas que quelque chose soit écrit sur son front mais elle était bien placée pour savoir que chacun avait ses secrets, ses squelettes dans le placard, pour certains ce n’était qu’une image, pour d’autres non.

" Je ne sais pas exactement combien de temps je resterais mais ça devrait aller d' une année à deux. Cela dépendra du temps que je mettrais à économiser pour mon tour du monde et de quand mes amis -avec qui j'ai prévu ce voyage- pourront me rejoindre. A vrai dire, il est même possible que je continue de prendre de l'avance sur eux... C'est aussi pour cela que j'ai décidé de prendre un appartement dans l'Allée des Embrumes, je pourrais facilement le quitter. "

L’Auror hocha doucement la tête, murmurant quelques mmh hmm de temps en temps pour montrer qu’elle continuait d’écouter le récit de l’américaine.

" Mais la réelle raison...C'est assez gênant de le dire, mais je n'ai pas pu mettre autant d'argent que j'aurais voulu pour financer moi-même mes frais de voyage, j'ai donc dû prendre le premier logement dans mes moyens qui se présentait. J'ai bien conscience que le quartier est malfamé et abrite des commerces louches ... et que je risque d'y faire de mauvaises rencontres. Mais je ne peux pas faire la fine bouche et puis, si je compte bien explorer le monde, je finirais par croiser des individus mal intentionnés. "

Elle n’avait pas tort. Le monde devenait de plus en plus cher, de plus en plus fou aussi. Elysion n’était là que le temps d’une transition, le temps de repartir. Il est vrai que s’installer quelque part lorsque l’on est jeune, ce n’est pas toujours évident et l’Allée des Embrumes était attrayant côté prix, même si l’ambiance n’était pas aussi légère. D’ailleurs, l’Angleterre n’était pas plus sûre que cette simple rue en ce moment. Les attaques de mages noirs étaient toujours plus nombreuses, plus violentes, plus meurtrières.

" Ne vous inquiétez pas pour moi, Dame Benson. Je suis avertie des dangers de l'endroit où j'habite et je me montre par conséquente prudente. Je n'ai pas pour habitude, d'ignorer ou nier les sombres penchants des gens,des lieux, créatures, plantes et de la magie...Une personne avertie en vaut deux comme le dit le proverbe Non-Magique...veuillez m'xcuser, je devrais dire moldu comme vous le dîtes ici... Je dois avouer le trouver péjoratif et ne pas être habitué à son emploi. "

" Je vois Miss Stella. J’espère en tout cas que vous arriverez à mettre votre projet à exécution. Faîtes tout-de-même attention à vous et n’hésitez pas à contacter le bureau des Aurors en cas de problème ou de choses suspectes que vous puissiez voir. Il faut d’ailleurs que je vous prévienne que l’ambiance est assez électrique en ce moment à Londres, les gens ont peur. Il y a plusieurs attaques de mages noirs sur les moldus et les sorciers alors faîtes-moi plaisir, restez méfiante. "

Elle accompagna sa dernière phrase d’un sourire avant de continuer de gribouiller durant quelques secondes sur le dossier de l’américaine, guettant la réaction de celle-ci. Si la belle lui avait parlé des Mangemorts c’était aussi pour pouvoir remarquer une quelconque réaction qui n’irait pas dans le sens voulu de l’Auror. Après quelques secondes, elle se redressa et posa ses dernières questions. Ensuite, elle pourrait libérer Elysion.

" Je me permets encore de vous embêter quelques secondes mais il vous faudra remplir se formulaire et nous le renvoyer, comprenant les questions : Nom ? Prénom ? Âge ? Nationalité ? Emploi ? Pratiquez-vous la magie noire ? Avez-vous une quelconque affiliation avec un groupuscule illégal ? Comptez-vous attenter à la vie de qui que ce soit ? et bien d'autres encore ! Merci pour le temps accordé et bon séjour en Angleterre. "

La belle n'attendit pas plus longtemps, serrant la main de la jeune fille en accompagnant le tout d'un sourire avant de la guider vers la sortie.

[Rp terminé]

Edit pour clore le rp sans réponse depuis Juillet.

Interrogatoire d'Amy Shields

La salle d'interrogatoire. Ma première. Ca fait bizarre, vraiment trop...

Je regarde ma montre à gousset: 14h27. Hum, oui, elle ne va plus trop tarder... Cette jeune fille qui nous a contacter, pour trouver qui est vraiment sa sœur. J'ai le nom, je lui ai même donné. Ce que j'attends en retour? Quelques informations, un simple petit interrogatoire, juste ça. Cette salle est presque vide. Elle est trop grande pour ça. C'est limite stressant.

En attendant ma victime... Je fais les cents pas, je tourne lentement autour de la table. Cette table, basique, ayant à chaque extrémité, une chaise, se faisant face. J'entends quelques portes se fermés, des murmures, des voix, plus ou moins grave. Même parfois des rires, c'est étonnant, surtout ici, surtout par ce climat.

14h28

Je suis pressé, je le reste... Hum.. Si elle arrive à l'heure, peut être que j'aurais ma petite pause goutter? J'irais au fastfood juste à quelques pas, je prendrais bien de quoi me caler. Comme un gros burger ou quelque chose de bien gras. Sur le retour je mangerai un donut, oui ça me semble parfait. Ca serait cool, ensuite un petit roupillon dans la salle des archives et hop je repars ni vu ni connu chez moi. Fin de la journée. Que je suis productif c'est incroyable. Un grand bosseur. J'aurai dû être à Serdaigle quand même. Tout compte fait, Poufsouffle c'est aussi la maison des bosseurs. Ca me correspond si bien. Il y a pas à dire, le choixpeau c'est le meilleur.

Enfin l'heure fatidique est toute proche, je t'attends mademoiselle Shields. Je suis sûr que tu as pleins de trucs intéressant à me raconter. Non? Je souris doucement, je ne peux m'empêcher de le faire. On va forcément bien avancer avec tout ça. Un point de vue dans Poudlard même. Ca va être génial. Chouette chouette chouette. J'ai si hâte. Je lui avais écrit pourtant de prendre un peu d'avance... Roh ces jeunes... Tous les mêmes... Voilà que je parle comme un vieux maintenant. Je me fais froid dans le dos. *Frisson*

Bref...

Prépares-toi miss Amy Shields, ça ne va pas être de tout repos...

Convocation. C'était quoi une convocation ? Pourquoi était-elle convoquée ? Surtout à cet endroit là quoi. Le ministère, n'était ce pas le seul en droit où, en temps que membre de l'Ordre du Phénix, elle n'avait pas du tout envie d'aller ? Non sérieusement. Si Amy était convoquée, c'était qu'elle avait fait quelque chose de mal ? Ou alors juste une enquête ? Elle n'avait rien laissé paraitre pourtant. Petite infirmière de Poudlard sans histoire ni accro avec les aurors. Que pouvait on lui reprocher hein ? Non, elle n'avait rien fait. Mais quand il fallait y aller, fallait y aller. La jeune femme devait être sur place à 14h30. La brunette lança un regard vers l'horloge de son salon. 14h10. Coups d'oeil vers le pyjama gris clair qu'elle portait en cet instant. Hum. Il faudrait peut-être songer à s'y mettre.

La Phénix se leva et partit se changer, elle enfila un simple jean et un Pull noir. Elle allait pas se casser la tête pour être jolie hein. La jeune femme passa quand même une brosse dans ses longs cheveux bruns avant de les attacher en une queue haute en laissant les petites mèches encadrer son visage. Une fois devant la porte, elle regarda les chaussures. Talons ou baskets ? Amy regarda sa tenue et, en soupirant, opta pour les talons histoire d'être un minimum présentable. Elle enfila donc ses bottines à talons avant de mettre sa veste et de sortir. Amy avait de la chance, il ne faisait pas trop froid. Marchant d'un pas plutôt rapide aux vues de l'heure, la jeune femme passa dans les rues passantes, essayant d'esquiver les moldus. Elle arriva enfin devant une cabine de téléphone typiquement londonienne. L'animagus entra dans la cabine rouge et referma la porte derrière elle.

Le long couloir du ministère apparu devant elle. Amy sortit de sa "cage" et se dirigea vers la salle indiquée par la lettre. Fort heureusement pour elle, la jeune femme était déjà venue mais pour un tout autre contexte. Elle n'eut donc pas beaucoup de mal à s'y retrouver et finit par être devant la porte de la salle d'interrogatoire numéro 1. La brunette inspira un grand coup. Infirmière, rien fait, exemplaire, gentille. Tel était son rôle, rien de plus. Le poing qui s'avance vers la porte pour frapper trois petit coup. " Lupin. Knock knock knock, Lupin. Knock knock knock, Lupin. " Non elle ne le ferait pas. Elle se contenta de dire tout haut pour qu'il l'entende.

- Bonjour, je suis Amy Shields j'ai été convoquée.

Plus qu'à attendre. Ce moment où il ouvrirait. Ou celui qui avait retrouvé sa fameuse soeur ouvrirait. Devait elle l'embrasser et le remercier ? Elle n'en ferait rien. Pas tant qu'elle n'était pas sure que sa soeur prendrait bien la nouvelle. Cordiale, rester cordiale. 14h31.