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Un sifflement, et c'est comme un éclat. Un truc vibre et explose, s'interpose entre la raison et le monstre. Toujours plus fort, toujours plus sombre, les yeux deviennent fous et la main tremblante. Presque sans réfléchir, je déverouille la cage, je fais sortir le corbeau. Il étends les ailes et roi de mon esprit à demi fou, prends le géant pour cible. Que serait-il d'autre, hm ? Il veut blesser le serpent, il veut le tuer. Ses sifflements sont dangereux, je le sens. Je me crispe, je me tends. J'aimerais le mordre au visage et lui arracher la gorge pour être dans ce salon, mais je me contente de briser la tasse que je tenais dans la main. Je me coupe et le sang goutte sur le carrelage. Comme j'aimerais peindre en rouge, comme les rosiers, les vitres de la véranda. Il n'est là que pour ça : pour me narguer, pour jouer le fakir sans foi ni loi.
Mais j'ai vu, hein, j'ai su. Je devine que tout n'est qu'un jeu et qu'il n'est qu'un totem d'inhumanité que je dois briser pour sauver mes jours. Il nous met en danger, le serpent et moi. Sa nuque, oui... C'est là que je dois taper... Où, sinon ? Allez, Tina... Tu es manumage... un simple sortilège et tous ses os ne seraient plus que poudre...Je le sens oui, ce frisson, je le vois, ce carnage... Je dois protéger ma famille, ou lui aussi, il jouera au bourreau et marquera son nom au fer rouge sur ma peau. Désolée, monsieur. Pourquoi désolée ? Parce que la gauche et la droite sont toutes les deux prises; je n'ai plus de place.
Alors je vais te détruire, pas à pas, briser ton esprit, faire fondre ton âme, te retourner la tête pour te montrer que tu n'aurais pas du, non, il n'aurait pas du. Je savais bien qu'inviter un homme chez moi était une mauvaise idée. Oui, une très mauvaise idée. Corbeau rugit, entends-tu le chant du supplicié sur sa potence ? Il nous faut tirer la corde. Ce n'est pas une exécution. C'est une vengeance. Un meurtre ? Mieux, Tina... Un assassinat...
Agitée de spasmes, je donne la tasse restante au colosse et m'assoit en tailleurs sur le canapé, sans lâcher l'homme des yeux. Telle l'hydre, je sens monter en moi le goût de la bile.
- Dîtes-moi, vous avez peur de la mort ?
Les tics et les tocs, je n'en ai que faire, et si je vibre à en faire tourner le monde, c'est pour mieux te manger, mon enfant.
Mais j'ai vu, hein, j'ai su. Je devine que tout n'est qu'un jeu et qu'il n'est qu'un totem d'inhumanité que je dois briser pour sauver mes jours. Il nous met en danger, le serpent et moi. Sa nuque, oui... C'est là que je dois taper... Où, sinon ? Allez, Tina... Tu es manumage... un simple sortilège et tous ses os ne seraient plus que poudre...Je le sens oui, ce frisson, je le vois, ce carnage... Je dois protéger ma famille, ou lui aussi, il jouera au bourreau et marquera son nom au fer rouge sur ma peau. Désolée, monsieur. Pourquoi désolée ? Parce que la gauche et la droite sont toutes les deux prises; je n'ai plus de place.
Alors je vais te détruire, pas à pas, briser ton esprit, faire fondre ton âme, te retourner la tête pour te montrer que tu n'aurais pas du, non, il n'aurait pas du. Je savais bien qu'inviter un homme chez moi était une mauvaise idée. Oui, une très mauvaise idée. Corbeau rugit, entends-tu le chant du supplicié sur sa potence ? Il nous faut tirer la corde. Ce n'est pas une exécution. C'est une vengeance. Un meurtre ? Mieux, Tina... Un assassinat...
Agitée de spasmes, je donne la tasse restante au colosse et m'assoit en tailleurs sur le canapé, sans lâcher l'homme des yeux. Telle l'hydre, je sens monter en moi le goût de la bile.
- Dîtes-moi, vous avez peur de la mort ?
Les tics et les tocs, je n'en ai que faire, et si je vibre à en faire tourner le monde, c'est pour mieux te manger, mon enfant.