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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: A l'étranger
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Quelque part en France
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Josephine Campbell
Gryffondor
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Re: Quelque part en France
Josephine Campbell, le  Mar 27 Juin - 22:35

Elle s’appliqua à faire des nœuds pour éviter que le bracelet ne se détache. Artemis en portait déjà dont un à son nom. Mignon. Il l’embrassa avant de lui demander quel était son troisième vœu… C’était là que ça se corsait. Rongée par le stress, elle sentit les battements de son cœur repartir de plus belle. Elle lui prit la main et avec un sourire timide l’entraina à travers des rues du village.  Il y avait encore un peu de moldus  qui traînaient ici et là. Il fallait qu’elle trouve un endroit désert…

Elle trouva finalement. Cela ressemblait à une toute petite cour dans laquelle se trouvait une fontaine. On entendait la musique au loin, c’était agréable de gouter à un peu au calme… Elle lâcha la main du jeune homme maintenant qu’ils étaient arrivés à destination et recueillit un peu d’eau dans ses mains pour en boire. Elle avait la gorge sèche et ce n’était pas dû à la chaleur.

Elle se força à sourire. En fait, là elle en était incapable naturellement. Si elle ne se lançait pas maintenant il allait croire qu’elle allait lui demander quelque chose de grave… comme tuer quelqu’un… Elle s’approcha de lui et lui tendit à son tour son poignet et son bracelet, elle ne pouvait pas l’attacher toute seule.

- Mon troisième vœu… J’aimerais que toi et moi, on reste ensemble toute la nuit.

Elle tenta un regard vers lui et incapable d’assumer ce qu’elle venait de lui dire le rabaissa aussitôt sur son poignet avant de continuer.

- Mes parents pensent que je dors chez des amis ici… ça devait se passer comme ça au départ… mais j’ai décommandé.

Oui c’est ce qu’elle avait fait lorsqu’elle était retournée dans ce bar et avait laissé un moment Artemis seul. Elle avait été retrouvé le petit groupe et leur avait dit que ses plans venaient de changer. Bien évidement, ils n’avaient pas été bêtes au point de ne pas faire le rapprochement avec le mystérieux garçon qui était monté avec elle sur le comptoir et avec qui elle s’était isolée.

- J’aimerais que tu me montres à quoi ressemble ton chez toi Artemis.


Elle laissa son regard courir le long de son torse, son cou, pour finalement arriver à ses yeux.

*Si avec ça il ne te prend pas pour une gourgandine…*

Mais elle n’avait pas d’arrière pensée. Elle voulait vraiment rester avec lui toute la nuit. De plus, elle était curieuse de voir à quoi pouvait ressembler sa maison… mais pas sa chambre d’ami bizarrement, même s’il avait essayé de la lui vendre plusieurs fois !
Adonys Montgomery
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Re: Quelque part en France
Adonys Montgomery, le  Mer 28 Juin - 11:47

Trainant le jeune homme à travers les rues du villages, Josephine semblait particulièrement stressée par son troisième vœux et le garçon commençait doucement à craindre sa demande lui aussi. Qu'est-ce qui pouvait bien la mettre dans un état pareil, il n'allait pas manger tout de même ...

Elle finit néanmoins par trouver un endroit qui semblait convenir à sa demande. Une petite cours au demeurant charmante ou clapotait doucement l'eau d'une fontaine. Elle s'approcha de lui et lui tendit son poignet le bracelet en cuir qui était sien. Artemis lui passait doucement celui-ci au poignet lorsqu'elle lui annonça son troisième vœux.

Il stoppa tout mouvement, levant doucement la tête vers Jo'. Celle-ci évitait son regard et continua ses explications. Elle souhaitait donc passer la nuit chez lui et mentir à ses parents. Le rouge lui était monté aux joues et le phénomène prit une ampleur sans précédent lorsqu'il vit la jeune fille glisser son regard jusqu'à ses yeux.

Il restèrent un instant sans broncher, le regard plongé l'un dans l'autre alors que le garçon réfléchissait à toute vitesse. Que devait-il faire ? Elle venait tout juste d'atteindre la majorité. Fallait-il qu'il accède à sa demande ? Et sous qu'elle conditions ? Son cerveau travaillait à une vitesse folle.

Il termina d'accrocher le bracelet au poignet de la demoiselle et lui parla d'un voix douce et pleine de malice. Son regard pétillait, il avait prit une décision.

« Je suis d'accord, mais à une seule conditions. Tu m'as imposé trois vœux pour ton anniversaire, j'aimerai t'en imposer un. Si tu te pose la question, c'était hier ... Il lui adressa un sourire complice. Prise à son propre jeu ! Donc j'accepte de passer la nuit avec toi, à la seule condition que nous la passions ensemble. Je ne suis pas sûr d'avoir envie de te voir dans la chambre d'ami. »

Il passa doucement sa main sur la joue de la demoiselle et il n'eut aucun mal à sentir sa peau frémir et bouillir sous ses doigts. Lui ? Il était toujours rouge pivoine.

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Re: Quelque part en France
Josephine Campbell, le  Mer 28 Juin - 20:39

Apparemment il ne s’était pas attendu à une telle demande. Oui c’était culoté… mais on n’avait jamais  rien sans rien dans la vie  et Jo n’avait aucune envie d’être séparée de lui alors qu’elle venait de le retrouver. Elle avait passé des jours à broyer du noir et à se demander ce qu’elle avait pu faire de travers. Maintenant qu’ils pouvaient enfin profiter d’être ensemble, sans être interrompus par un impératif scolaire..., elle voulait profiter de chaque instant avec lui comme si c’était le dernier.

Elle devait bien se rendre à l’évidence, elle qui était encore il y a quelque semaines écœurée de voir des couples se bécoter dans les couloirs de l’école ou qui ne comprenait pas comment on pouvait se rendre malade si jeune pour une histoire de cœur, avait bien changée… Elle restait profondément la même, mais son regard sur la chose avait fait du chemin. Du recul, elle était incapable d’en prendre, bien trop envoûtée par le charme de l’Auror qui se tenait devant elle. Elle ne répondait plus d’elle-même lorsqu’elle était en sa présence et sa conscience avait même déclarée forfait.

Là, ils ne se quittaient pas des yeux, Artemis semblait avoir prit des couleurs et Jo commençait à se demander s’il ne cherchait pas une façon de lui dire non sans la brusquer. Lorsqu’il eu fini d’accrocher le bracelet, il prit enfin la parole. Même si l’attente n’avait durée que quelque secondes, la jeune fille eut l’impression que cela avait pris des heures.

Il était d’accord mais imposait une condition… parce que son anniversaire c’était la veille…

*Ben oui, bien joué !*

S’il lui demandait de dormir sur le canapé ou pire encore, dans cette fichue chambre d’ami, il pourrait toujours courir… C’était juste hors de question ! A moins d’être ligotée, elle s’infiltrerait dans sa chambre à la première occasion. Il aurait fallu qu’il lui demande cela le jour de son anniversaire et pas le lendemain, non mais ! Au final, elle n’eut pas besoin de protester, bien au contraire parce que ses deux pires ennemis du moment, le canapé et la chambre d’ami, venaient d’être disqualifiés, jetés  séance tenante aux ordures.

Cependant, elle était incapable de réagir dans l’immédiat, Artemis la regardait intensément tout en lui caressant la joue. Elle avait très chaud, tout comme lui semblait-il, à croire qu’un micro climat s’était installé dans cette petite cour et son corps était parcouru de frissons à chaque mouvement du jeune homme. Elle fini néanmoins par ouvrir la bouche, le regard toujours collé au sien.

- Allons y alors.
Adonys Montgomery
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Re: Quelque part en France
Adonys Montgomery, le  Jeu 29 Juin - 20:06

Elle ne sembla pas surprise le moins du monde par la demande du jeune homme. En fait, elle semblait même rassurée par les propos qu'il avait tenu. Elle ne répondit pas tout de suite cependant, laissant son regard fondre dans celui d'Artemis. Ce dernier ne savait pas vraiment à quoi s'attendre en laissant ainsi venir Josephine chez lui, mais il ne comptait pas lui refuser quoi que ce soit après l'affront et le mal qu'il lui avait déjà infligé malgré lui.

Lorsqu'elle ouvrit enfin la bouche, ce fut pour acquiescer. Artemis pencha doucement la tête vers le petit être et unit leurs lèvres dans un nouveau baiser. Il regarda ensuite la jeune femme et la prit dans ses bras. Avant de transplaner, il lui murmura simplement : « Accroche toi bien ... ». Les bras de la demoiselle virent enserrer la taille du garçon.

CRAC !

Artemis et Josephine quittent les lieux, fin du RP !

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Invité, le  Mar 11 Juil - 0:34

rp avec Kohane

La science de la patience


L’adolescence. Ce truc qui vous transforme, vous fait devenir adulte, physiquement parlant, et vous massacre le cerveau à grand coups d’hormones. Ce phénomène s’était décidé à me faire grandir et donner mon corps de femme. Comme c’était aimable de sa part ou pas. N’en déplaise aux mecs ou autres demoiselles avides de toucher mes nouveaux arguments. Désormais, ma garde-robe m’était inutile, fringues trop petites, démodées. J’avais gagné le droit de faire des emplettes.

Lyon regorgeait de magasins de vêtement. Souvent bondés à craquer, les déboires de vivre dans une ville peuplée. Enfin, née là-bas, je connaissais ses petits secrets et ces échoppes bien planquées du grand public. Celles où la gérante prenait le temps de s’occuper de vos demandes sans vous traiter comme une cliente lambda parmi tant d’autres.

Armée de ma robe émeraude préférée que je devais abandonnée tant elle me cintrait et affichait mes formes, je pris la direction de l’une de ces rues cachées. Pour être certaine d’éviter une affluence de monde, j’avais choisi un matin en semaine et une promenade à pied. Ne pas s’enfermer et étouffer dans un transport en commun. S’aérer l’esprit Rester libre.

Le ciel annonçait une journée ensoleillée, normal pour un mois d’août en soit. Lyon se réveillait doucement. Camions de livraison, éboueurs, travailleurs municipaux et compagnie, toutes ses petites mains pour montrer sa beauté aux yeux des touristes. Spectacle effarant d’hypocrisie tant ils corrigeaient les incivilités de ces squatteurs ne respectant pas beaucoup sa magnificence et dégradant son environnement. Le pire c’est qu’ils faisaient ceci en douce, commençant dès l’aurore ou presque pour ne pas se faire remarquer. Eux méritant pourtant une reconnaissance.

Déambulant dans les rues, j’assistais à la remise à neuf de ma ville. Rapidement je me trouvai dans un quartier moins prisé des voyageurs. Aucune présence ici, si ce n’est l’ombre que m’offrait les murs des habitions du coin. Une fraîcheur inespérée en ces instants caniculaires. Qu’il était dommage et préférable que ce lieu soit inconnu des promeneurs estivaux mais au moins ils ne le souillaient pas. Ne venez pas corrompre mon monde perso bandes de vilains !

Ces briques me rappelèrent mon enfance. Nous étions venus ici avec maman pour m’habiller avant mon entrée à Poudlard. J’espérais que la boutique existerait toujours, ne voulant pas me contraindre à aller dans une enseigne à la mode. Moi je n’étais ce genre de môme voulant me faire remarquer avec des vêtements de marque. J’allais vite le savoir, dans mes souvenirs, elle faisait l’angle de la prochaine intersection. J’accélérais ma cadence, impatiente.

La devanture avait vieillie. Les couleurs défraîchies ne présageaient rien de bon. Pas plus que la porte en bois usée par la météo. Pourtant je vis des habits présents en vitrine sur des mannequins. J’en déduisis que l’établissement n’était pas fermée. Tentant de me hisser à l’intérieur, je saisis la poignée et tentai d’ouvrir le battant, sans succès. Intriguée, je collai mon nez à la paroi et fit des œillères avec mes mains pour distinguer quelque chose. Aucun mouvement apparent. Rien. Personne. Comme si la mort avait envahie la pièce.

Pas d’horaire d’ouverture visible. Seule une affiche effacée indiquait fermé le lundi. Nous n’étions pas lundi. Pas de quoi paniquer, il était relativement tôt. Vers quelle heure ouvraient les magasins régulièrement ? 9h ? Ouais on va dire ça. J’étais partie à 8h pétante de chez moi et avais bien marché quarante-cinq minutes. Très bien, alors attendons un quart d’heure. De toute je pouvais patienter, je n’avais rien prévu d’autre et hors de question de rentrer bredouille de ma ballade. Marre de me sentir comme une sardine en boîte dans mes tenues.

Sans moyen de connaître l’heure exacte, je restai debout droite comme un piquet. A quoi ressemblerait le prioritaire actuel ? Serait-il le même que celui de mes souvenirs ? Allais-je trouver chaussure à mon pied ? Seul le temps me le dirait... Mon duel contre la montre commença.


Kohane W. Underlinden
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Re: Quelque part en France
Kohane W. Underlinden, le  Jeu 20 Juil - 0:29



Je vois encore le visage de Sarah. Son sourire désolé mais qui ne trouve rien à dire. Ses yeux qui montrent qu'elle aimerait faire quelque chose pour moi. Mais elle ne sait pas vraiment quoi.
Je vois encore ses dents venir mordiller sa lèvres. Alors qu'elle me prend doucement dans ses bras.
Elle veut compatir.
Mais ne sait pas trop comment.
Parce qu'elle n'a jamais été dans ma situation.
Parce que James, son époux et père de son petit bout d'chou de fille, elle l'a choisi.
Parce qu'elle l'a aimé, qu'il l'a aimée, qu'ils continuent de s'aimer et sont heureux ensemble.
Parce qu'elle ne connaît pas le milieu strict et corseté dans lequel mon père a grandi et qui a forcément des répercussions sur la génération suivante, à savoir moi.
Sarah est ma cousine. Du côté maternel. Elle n'a donc jamais connu l'aristocratie, les grandes familles qui veulent un nom, un honneur et de l'argent. Sa mère est une femme qui l'a élevée seule. D'ailleurs, personne ne sait qui est le père. Personne n'a vraiment demandé non plus. Comme une sorte d'accord silencieux. Je sais même pas si ma tante pourrait donner son nom. Donc question famille, elle a surtout connu le modèle monoparental, élevée dans un milieu ni trop riche ni trop pauvre.
Sa mère lui a toujours laissé une grande liberté de vie.
Et lorsqu'elle a voulu se marier avec James, personne ne s'y est opposé. On était tous heureux pour elle. Parce qu'ils avaient l'air de vraiment beaucoup s'aimer. Et aujourd'hui encore, je me dis qu'ils ont l'air bien ensemble.
Alors comment voulez-vous qu'elle comprenne réellement lorsqu'on lui dit que sa cousine va devoir se marier aussi, pas par amour mais presque par obligation, des histoires financières sous tout ça et l'envie folle d'une famille d'une belle alliance matrimoniale.
Tout ça est si loin du milieu dans lequel Sarah a toujours vécu.
Alors oui, elle aimerait faire quelque chose pour moi.
Elle aimerait me montrer qu'elle est là, à me soutenir, comme la superbe cousine qu'elle a toujours été. Je l'ai toujours beaucoup aimée. Vraiment. Nous ne nous voyions pas souvent étant jeunes. Mais j'étais à chaque fois heureuse de la retrouver.

Et un jour, elle m'a annoncé que prendre l'air, ça serait pas mal.
Allez, hop, hop, on y va !
On se bouge. Bagages. Quelques affaires récupérées ici et là. Des vêtements en vrac. On s'en va !
S'éloigner un peu de la Grande-Bretagne pour me permettre de respirer, voilà sa merveilleuse idée. Et je dois dire que j'aime le concept.
Partir loin de la famille, loin de leur pression silencieuse me permettra de respirer un bon coup.
Elle m'annonce que James et leur fille Lisa sont à Lyon pour des vacances d'une semaine.
Lyon ?
Mais c'est où, ça ?
Ah, en France ?
Je connais tellement peu la France. Mais Sarah en est fan. Je sais pas pourquoi. Les frenchies, c'est sa passion. Je m'étonne d'ailleurs qu'elle n'en ait pas épousé un.
Sur le départ, je m'attends à transplaner. Mais que nenni ! Madame est aussi fan des Moldus en plus d'adorer les Français. Elle me présente des billets d'avion et c'est parti.

Voilà donc comment je me retrouve dans un appartement loué par ma cousine.
Voilà comment je me retrouve dans une ville que je ne connais absolument pas. Dans un pays dont je ne parle pas la langue.
Mais je me sens bien.
Parce que personne ne me connaît.
Je ne connaît personne.
Personne pour m'embêter.
Et je me fonds dans la masse, invisible, étrangère.



Ce matin, je me réveille avec une étrange intuition.
Le sentiment de l'attente plein les tripes.
Comme si quelque chose allait se passer aujourd'hui.
Quoi ?
Je n'en sais trop rien.
Mais quelque chose.
Et il me suffit d'attendre. Attendre on ne sait pas quoi. Mais patienter. Jusqu'au bout. Parce que ça arrivera bien un jour. Parce que je suis mon intuition.
Et je déboule dans la rue. Tôt. Encore un peu l'odeur de la nuit. Alors même que le soleil pointe déjà. Et que la chaleur qui se prépare promet mille ravages.
Mes pas volent se le trottoir.
Je me laisse guider.
Sur ma tête, mon chapeau de paille. Le même que celui que je portais lorsque j'ai retrouvé Esteban. Le chapeau des bonnes journées. Celui qui dit qu'aujourd'hui, va y avoir un truc.
La dernière fois que je l'ai porté, ça a été une belle journée. Parce qu'on a repeint Londres en orange. Armés d'un pot de peinture et d'une tulipe. C'était bien. C'était beau.
Alors c'est le pas léger que je vais.
La certitude qu'il va se passer quelque chose.

Bientôt, mes pas me conduisent dans des enfilades de rues sans nom.
Je ne regarde pas.
Ne fais attention à rien.
Je marche, c'est tout.
Y'a des gens. Y'a plus de gens. Ils s'amenuisent, ils disparaissent. Y'a plus personne. Sinon moi, dans cette rue. Je continue d'avancer. Et soudain, je la vois. La devanture. D'un magasin quelconque dont je ne retiendrais même pas le nom.
Inconsciemment, mes pas ralentissent.
Et je m'arrête.
Il y a une autre fille, un peu plus loin. Seule et sans mouvement. Elle paraît attendre, elle aussi. Je suppose donc que c'est un lieu d'attente, ici.
Je m'appuie contre le mur, croise les bras sur ma poitrine.
Regard dans le vide.
Il faut attendre.
Quoi ?
Je n'en sais rien.
Seule ma journée me le dira. J'ai confiance, en vérité. Je sais que je trouverai.

Bien. Du coup. Patience. Et longueur de temps.
Ca ne me dérange pas.
Enfin, quand le soleil sera plus haut, peut-être que là, ça me posera problème.
Mais pour l'heure, tout va.
De temps en temps, je jette un coup d'oeil en coin à ma voisine.
Le temps passe. En vérité, je ne sais pas s'il va vite ou lentement. Tout se ressemble tellement. Lorsqu'on attend Godot, chaque jour est semblable au suivant. D'ailleurs, le lendemain, on ne se souvient même plus qu'on a attendu la veille. Et on reprend sa posture. Inlassablement.
Instant-suspend.
Et soudain, le doute me prend.
Je ne sais pas si la fille d'à-côté parle anglais. Moi, je parle pas français. Alors, on va bien essayer.

-C'est bien ici qu'on attend ?

J'espère qu'elle comprendra.
Qu'elle saura me répondre.
Si ça se trouve, je suis au mauvais endroit.
Et je ne risque pas de trouver ce qui m'appelle si je me suis trompée de lieu.
Pourtant, mes pas m'ont guidée jusqu'ici. Se sont arrêtés ici.
Mais...
Sait-on jamais.
Je demande.

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Re: Quelque part en France
Invité, le  Mar 25 Juil - 17:52

Les murs m’offraient de l’ombre, me gardant dans une fraicheur relative. Me protégeant surtout de notre astre adoré de tous ou presque. Beaucoup appréciait son pouvoir bronzant en été mais quand vous êtes rousse et aussi pâle de peau qu’un cachet d’aspirine, c’est plutôt votre pire ennemi si vous ne vouliez pas ressembler à une écrevisse. Il s’était bien réveillé ce matin, il inondait la ruelle de sa bonne humeur. Tellement qu’à ce rythme, il s’engouffrerait dans ce tunnel et me piégerait dans ses rayons.

Enfin j’avais le temps encore, d’ici-là j’aurai effectué mes emplettes et serait rentrée chez moi, place aux rêves d’abord. Des envies de refaire toute ma garde-robe, un nouveau départ pour fêter le retour de maman, après ces deux années de traversée du désert. Évidemment j’achèterai du vert, sa couleur préférée. Quoi exactement ? J’en savais rien, je comptais sur la gérante pour me guider dans des tenues appropriés à ma morphologie.

La tranquillité des alentours fut brisée par une arrivée. Une femme petite, coiffée d’un chapeau de paille débarqua. Je l’ai d’abord cru pour la propriétaire, je ne voyais pas d’autre possibilité en ce lieu, qui viendrait se perdre ici de si bon matin ? J’avais tort, elle prit les briques comme dossiers et croisa ses bras. J’avais gagné une collègue on va dire. J'étais rassurée, au moins la boutique devait ouvrir si une autre personne se pointait ici. Encore un peu de patience Mered.

Je ne souhaitais pas engager la conversation, non pas besoin de cela, les songes c’étaient mieux. Cependant, la miss ne semblait pas de cet avis et vint me poser une question dans la langue de Shakespeare. Pas de formule de politesse, comme ça de but en blanc, pas très respectueux tout ça. Voilà ma veine, une touriste… Les envahisseurs étaient partout hein mon ami Lyon ? Allez, j’allais pas jouer celle qui a rien compris car c’était pas le cas, ma scolarité m’avais servi à maitriser l’anglais. Par contre je pris le temps de lui montrer ma bonne éducation.

« Bonjour Madame. Oui c’est ici ou là en somme, vous pouvez même patienter sur le banc si vous le désirez. », lui dis-je poliment, j’étais de bon poil heureusement pour elle. « Au fait, savez-vous l’heure qu’il est ? », si elle pouvait aussi m’être utile, autant en profiter non ?
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Re: Quelque part en France
Kohane W. Underlinden, le  Jeu 3 Aoû - 19:30



Adossée au mur.
Y'a l'attente.
Et le soleil, dans le ciel. Qui se lève chaque minute un peu plus. Chaque instant un peu davantage. Ca veut dire que l'ombre va tourner. L'attente risque d'être rendue difficile si à certaines heures l'astre se met à cogner de plein fouet sur le crâne.
J'fais en perdre, des neurones grillés.
Mais bon...
L'attente, c'est le plus important. J'ai le sentiment que je ne peux pas me défiler. Je ne peux pas abandonner. Car c'est ma mission du jour. Donnée par je ne sais quelle force supérieure, au-dessus de moi.
La main invisible qui m'a poussée jusqu'ici.
Et me voilà immobile.
Face à cette autre fille. Qui, si ça se trouve, est une Française qui n'entend rien à l'anglais. Et ça tombe bien : je n'entends rien au français. On va être avancées, tiens.

Mais
Oh, surprise !
La voilà qui ouvre la bouche et les mots qu'elle sort, je les comprends. Tous. Elle n'a pas vraiment d'accent. Soit une touriste venue visiter la France. Ou une Française bilingue. Ou presque.
Elle me répond. Je ne prête pas attention à l'emphase sur quelques mots clé de politesse. Non que je ne sois pas polie. J'ai été bien éduquée, moi. Mais avec le temps, je me suis rendue compte qu'il y a certaines choses qui n'en valent pas la peine. La société nous envahit de codes et bonnes manières superflus.
Je préfère aller à l'essentiel.
Eviter les mots de trop qui ne veulent rien dire.
Les soit-disant bonnes manières qui ne donnent qu'une façade. Les gens ont tellement la manie de mettre l'accent sur ces bonnes manières et d'en oublier le fond, le cœur ! Ce qui fait que, certes, ils sont polis, très bien, comme il faut mais ils sont creux. Leurs paroles sont d'un vide interstellaire malgré les formes qui sont belles, rondes, lisses.
J'aime pas le lissage.
J'aime pas ces gens qui veulent tout polir. Tous les traits. Même leurs propres mots.

Bref. Elle parle. Je ne fais attention qu'à l'essentiel.
C'est-à-dire que je me sens rassurée.
Ouf.
Je suis au bon endroit. C'est bien là qu'on attend. Elle me dit même que je peux patienter sur le banc. C'est vrai ? C'est aussi un lieu d'attente, ça ?
C'est qu'il ne faudrait pas que je sois en dehors du cercle.
Sinon, je ne trouverai jamais ce pour que je suis venue.
L'ennui, diraient certains, c'est que je ne sais même pas pour quoi je suis venue. Je sais pas à quoi ça ressemble. Ce que ça peut être.
Boh
Moi, ça m'ennuie pas. Non. Vraiment pas.
J'adresse un sourire qui se veut, cette fois, poli, petit remerciement dans l'oeil et vais prendre place sur le banc en question.
J'aime bien être assise pour attendre.
C'est comme à l'arrêt de bus. Ou dans la gare.
Ici, c'est peut-être comme une gare invisible. La gare de ceux qui attendent le sans-forme-préalable.
Contente, je me redresse un peu, dos droit, genoux serrés.
Ca y est.
Je suis bien.
Je peux être partie pour des heures comme ça.
Mouais.
Je suis bien. Plus qu'à voir le soleil monter dans le ciel, descendre, se coucher. Et peut-être que je trouverai ce que je suis venue chercher.

Tout à coup, l'autre se rappelle à moi avec une question toute banale.
L'heure ?
C'est ça qu'elle me demande ?
Je lui adresse, sur le coup, le regard de la fille un peu perdue.
Ca me perturbe, qu'elle me demande l'heure. Parce qu'après tout, y'en a pas besoin. C'est pas le temps qui va déterminer le temps de notre attente. Mais la chose que l'on attend. Suivant si elle surgit vite ou pas.
Alors, qu'il soit dix heures ou quinze heures, quelle importance ?
Néanmoins, elle semble très sérieuse. Elle veut vraiment une réponse à sa question.

Je n'ai aucun moyen de la lui fournir.
Je n'ai ni montre ni horloge sur moi.
Quant au soleil... je sais pas lire l'heure solaire.
En plus, c'est un concept typiquement humain, ça. L'heure. Le Temps. Le diviser en journées elle-même divisée en 24 heures etc.
C'est cyclique et redondant.
J'ai horreur du cyclique et du redondant.
Je ne mesure plus mon Temps avec ces cadrans aux aiguilles imparfaites. Je le mesure au monde qui tourne autour de moi et à mon instinct auquel je me fie tout le temps.
Quand je veux manger, dormir, courir, déambuler, voler, rêver... c'est toujours parce que c'est la bonne heure. Qu'importe la place de la petite et de la grande aiguille.
Aujourd'hui, je veux attendre.
Et, qu'importe l'heure, j'attendrai.

Je me contente alors d'un léger haussement d'épaules :

-Je n'en ai aucune idée. Mais quelle importance ? Ce n'est pas l'heure qui rallongera ou raccourcira l'attente. Seule la présence ou l'absence de la chose pour laquelle on attend a ce pouvoir.

Je tapote doucement le banc.
Elle me donne presque mal au dos, si droite, si raide, si debout.
Elle ferait mieux de se décontracter un peu.

-Tu ne veux pas venir t'asseoir ? On est mieux. Assis. Pour attendre.

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Re: Quelque part en France
Invité, le  Mar 8 Aoû - 0:08

Malgré ma froideur dégagée, la fille me sourit et semblait satisfaite de ma réponse. Elle prit pour argent comptant l’histoire du banc et fila se poser dessus. Quelle rigidité dit donc ! C’était à croire que j’étais une reine tant elle n’avait rien d’extravagant dans sa posture. Son chapeau me rappela le côté décontracté de la demoiselle. Drôle de personne que je n’arrivais pas à cerner après ces maigres instants. J’avais trouvé ma distraction pour patienter.

Je l’observais, je l’analysais de la tête aux pieds, mauvaise habitude vous me direz mais je suis comme ça. Bercée par les apparences, souvent trompeuses c’est vrai, je vous l’accorde, néanmoins c’est un début comme un autre pour comprendre les gens. Le langage non verbal c’est facile cinquante pour cent dans la communication, tout aussi important voire davantage que les mots. Alors je cherchais à me souvenir ce qu’elle essaye de me dire par cet immobilisme apparent même si elle interrompit ma réflexion en sortant des paroles tout en cassant sa posture avec un haussement d’épaule.

Hmm intéressant… Une réplique limite philosophique, ah je m’y attendais pas ! Elle souleva un point, l’heure ne changerait rien. Mouais pas faux, je n’avais même pas l’horaire d’ouverture. Ponctuel ou en retard, j’étais tributaire du gérant et je pouvais pas le faire arriver plus vite. Je devais accepter le fait que je ne pouvais pas tout contrôler, encore moins le temps qui passe. D’ailleurs je n’avais jamais eu de montre, preuve que j’avais amorcé la chose. Le début d’un long travail, que c’était difficile de lâcher prise…

Tient elle m’incite à venir la rejoindre. Un signe pour se détacher de mes grands principes ? Allez Mered détend-toi ! Puis cette femme est plutôt sympathique non ? Elle est différente des autres touristes, déjà elle est là et non en plein centre-ville. Perdue peut-être mais bien présente ! Puis à deux le temps d’attente sera deux fois moins ennuyant à défaut d’être deux fois moins long… Tu grandiras plus tard si la nature le décide.

A mon tour de dégourdir mes muscles et de mettre mon corps en mouvement. Aucune grâce dans mes déplacements, comme si je sortais du lit, rouillée, endormie, que le chemin me parut long !Au moins j’étais arrivée à destination et je pris place à ses côtés. pas trop proche non plus, évitons un contact physique. Par imitation je repris sa position initiale pour tenter de la comprendre. Chassez le naturel… Bon stop Mered maintenant ! Converse avec cette femme, elle va pas de te manger ! Puis cesse tes manières, relâche-toi, t’es pas là pour impressionner quiconque.

Dans un effort, je me fis violence. Après tout, elle m’avait tutoyé la brune et semblait pas beaucoup plus âgé que moi. D’accord en anglais je pouvais pas être certaine de cela mais je la sentais à l’aise puis nous étions camarade d’attente désormais. Je pouvais en savoir sur elle oralement aussi, elle semblait partante pour papoter.

« C’est vrai que c’est mieux assis, ça repose. Bavarder ça aide aussi à patienter tu sais. », lui dis-je avec un sourire amical. « Tu viens d’où ? T’es pas française de ce que j’ai entendu. », lui demandais-je spontanément. Probablement qu’elle découvrait l’’hexagone et la Ville des Lumières. C’était un choix judicieux, très même.

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Re: Quelque part en France
Kohane W. Underlinden, le  Lun 4 Sep - 23:28



Je garde sur la jeune inconnue un regard qui se veut bienveillant.
Si elle est là, avec moi, c'est qu'on doit attendre ensemble. Alors autant bien s'entendre. Parce qu'attendre avec quelqu'un qu'on n'apprécie pas, c'est bof, quand même. Du coup, j'essaie de paraître un minimum avenante.
De son côté, elle paraît considérer ma proposition à venir s'asseoir. C'est pas une mauvaise proposition, hein ? On est toujours mieux assis quand on doit rester statique pendant un temps indéfini.
Finalement, elle se décide. Son corps se met en mouvement, un peu lourd, un peu rouillé, mais elle avance jusqu'à moi.
Elle s'assoit. Ici. Non, pas là. Ici, oui. Pas trop loin. Pas trop proche non plus. Juste. Là. Distance raisonnable -parce qu'on se connaît pas. Evidemment, si on se connaissait, elle se serait assise sans doute plus proche. Puis si elle avait été mon frère étoilé, elle aurait été encore plus proche. Je lui aurais même tenu la main ! Parce que j'aime tenir la main de mon frère astral. Ca me rassure, d'une certaine façon.
Bon.
Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
Elle n'est pas lui.
Et elle est une inconnue.
Du coup, je ne dis rien sur la distance. Je valide. Je la trouve bien.

Après avoir posé son séant sur le banc, une position qu'elle doit juger confortable parce qu'elle la tient, elle se met à parler. Elle est d'accord avec moi : assis, c'est mieux.
Hochement de tête de ma part.
Oui, oui. Assis, c'est mieux. Toujours. Toujours mieux.
Moi, j'suis bien, là. J'me sens bien. En plus, je crois que je suis en bonne compagnie. Attendre Godot sera d'autant plus plaisant, donc. Puis elle m'a quand même rassurée, tout à l'heure : je suis bien au bon endroit, l'endroit de l'attente, je me trompe pas de lieu, rien que pour ça, je l'aime bien, parce qu'elle a chassé mes doutes -merci.
Malgré l'air un peu froid de tout à l'heure, elle continue sur le fait que bavarder, ça aide à patienter. Oh, une porte ouverte pour faire plus ample connaissance ? J'aime bien bavarder. C'est vrai. Ca fait galoper le Temps. On s'ennuie moins. Puis on peut raconter toute sorte de choses !
Autrefois, je parlais beaucoup. Très facilement.
Maintenant, je parle moins. J'aime me contenter de peu. Puis, avec certaines personnes, il n'y a presque pas besoin de mots. Juste un regard échangé, un sourire partagé pour comprendre nos pensées.
Mais cette fille-là ne semble pas être de cette catégorie.
Elle appartient plutôt au groupe de ceux qui aident à poser de réels mots sur les choses. Ne pas se perdre qu'en sensations et sentiments. Mais aussi en phrases. Mais aussi en sons.
C'est une autre façon d'aborder le monde tout aussi légitime.



D'ailleurs, la voilà déjà qui commence à poser les bases d'une conversation d'attente.
Elle me demande d'où je viens. Elle a bien senti que je n'étais pas d'ici. J'dois avoir une étiquette touriste sur le front. Même si, sans étiquette, il n'est pas difficile de savoir que je ne suis pas ici. Suffit de voir que je parle pas un mot de français. L'anglais et l'allemand me suffisent largement. De toutes façons, ce n'est pas France que je ferai ma vie. J'aime la Grande-Bretagne et veux y rester. Mais je garde aussi mes racines en Allemagne, envers et contre tout, avec ou contre mon grès.
Quelque chose me dit que je n'en ai pas fini avec mon pays de naissance germanique.
Après tout, quand on s'unit par mariage à l'une des grandes familles issues de ces terres... on est condamné à y rester lié pendant encore un moment.

-Eh bien... non j'suis pas d'ici. Comme t'as pu le deviner, je parle pas un mot de français. J'suis Anglaise. Allemande par intermittence aussi. Parfois Etoilée, aussi. Enfin... souvent. La nuit. C'est ma deuxième famille. Elle est très sympa, la famille astrale.

Un œil perdu dans le soleil.
Regard rêveur.
Petit sourire à cette pensée.
C'est une belle famille.

-Mais ma cousine -anglaise, hein, pas allemande ou étoilée- adore la France. Vraiment grosse fan de ce pays. J'sais pas trop pourquoi. Du coup, elle m'a proposé un petit séjour ici. Pour me changer les idées.

Un vague signe de la main. Pour chasser les mauvaises idées.
Chasser le regard désolé de Sarah quand elle a appris, pour l'amertume des fiançailles.
Chasser tout ce qui a précédé. La cavale du Temps, la pression familiale, la petite fille qu'on projette sans rien lui demander dans le monde Adulte. Et encore avant. Les coups, les blessures, les bagarres, le sang, les morts... On pourrait remonter très loin, comme ça, si on suivait le fil d'Ariane. Mais, au bout d'un moment, ça n'aurait plus rien à voir avec notre histoire. Trop vieux. Puis, soyons honnêtes : il y a quand même eu les moments de bonheur au milieu du trop noir, trop ténébreux. Alors non, j'suis pas si malheureuse que ça. C'est juste à certains moment que...
Zut.
J'veux pas y penser.
Encore un léger signe de main pour chasser les insectes cauchemardesques.
J'suis pas ici pour penser à ça.
Mais pour attendre. Ce qui fera que cette journée sera belle.

-Et toi ? je reprends alors. Tu es aussi une touriste ici ? Tu attends qu'arrive ton soleil personnel qui illuminera ta journée ?

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Re: Quelque part en France
Invité, le  Mer 13 Sep - 23:51

J’avais lancé la machine à parler. C’est qu’elle en avait à raconter des choses la touriste. Alors dévoile-moi un peu d’où tu viens la souilleuse de Lyon. Anglaise, allemande, étoilée ? Devais-je ajouter perchée à sa liste ? Médisante Mered ! Pourtant elle m’arracha un large sourire avec ses évocations de la nuit. J’avais une consœur à mes côtés, une drôle de dame certes mais une nocturne. Mon jugement commençait à changer, les gens du soir, du Grand soir étaient mes alliés.

« Oh j’adore la nuit moi aussi ! Je passe énormément de soirée en tête-à-tête avec les étoiles. Je me surnomme l’Aigle de nuit ! On est en quelque sorte de la même famille alors. »

Aigle oui, en rapport avec ma maison. Enfin l’autre maison, celle du monde sorcier vous savez. Elle ne comprendrait probablement pas la référence la brune. Je ne lui en demandais pas tant, le secret magique était à préserver au détriment de mon envie de l’emmener en escapade. Ah je revivais les moments dans le parc, près du lac, avec comme matelas la pelouse. Juste libre avec moi-même et mon esprit, m’abandonnant dans une vie sans souci, juste Anna et moi…

Mered ? Allo t’es pas toute seule, faut te réveiller ! Hein oui désolée… Cousine ? Changer les idées ? Euh oui d’accord ! Et elle gesticulait pour brasser l’air ou faire je ne savais trop quoi. Détends-toi l’amie, ils ne vont pas te manger les insectes. Moi non plus d’ailleurs et à ce rythme je vais en prendre une sur le coin du nez… Ah ben je me contenterai de me faire frapper par quelques questions lancées à mon égard. C’était bien moins dangereux, quoique réfléchir c’était pas le plus évident non plus.

« Moi ? Non du tout ! J’habite Lyon depuis mon enfance. J’ai fait une escale vers Londres pendant quatre ans puis, il y a deux ans, je suis revenue vivre ici avec ma mère. », petit moment de nostalgie, ne pas s’attarder sur l’escale londonienne et mon paternel… Plutôt s’attarder sur une note joyeuse et chasser ce passé douloureux.

« Oui j’attends mon soleil, il ne devrait plus tarder je pense. », je pose mes yeux sur la porte de la boutique et rêve. « J’attends qu’il m’ouvre son monde. Un monde lumineux et brillant de mille feux. Un monde où je m’évaderai l’espace d’un instant… », je me projettai dans le magasin en train d'essayer différentes fringues de toutes sortes.

En réalité, je connaissais déjà ce monde, il s’appelait la Nuit. J’avais trouvé une acolyte aujourd’hui, une complice. Et elle était bien dans la lune aucun doute possible ! C’était une vraie de vraie. Ne venais-je pas de trouver mon bonheur du jour ? La véritable raison de ma venue ? Attendons encore un peu pour le savoir...


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Re: Quelque part en France
Jacob G. Kenway, le  Jeu 12 Oct - 0:13


CHEERS DARLING
RP unique


A ces larmes aromatisées de vin et de cidre. A ces nuits d’insomnies, au fracas du verre contre ma tempe, et de mon coeur contre la table.


– DATE ANNIVERSAIRE –
Dans une château de Saint-Émilion


La mort est une S*l*pe vorace. Elle passe et se nourrit de la chair de tout un chacun pour combler ce qu’elle n’a plus. D’un baiser funèbre elle prive tout un univers d'un monde. Les proches se retrouvent subitement vides d’une pièce maîtresse et centrale, un point de gravité autour duquel tourné des subtilités essentielles du quotidien. Le microcosme se retrouve privé de son macrocosme. Tu es né poussière et tu mangeras la poussière, peu importe l’adage, la mort m’a privé de mon être aimée. Bien au-delà, elle m’a privée de toute possibilité. Levons nos verres pour La Mort, toujours fidèle à son poste.

Cheers Darling.

J’aime la courbe de ce ballon, j’aime mon sang qui coule au fond du cristal. J’aime mes larmes qui le rendent plus doux.  La nostalgie et les regrets sont plus agréables à vivre lorsqu’ils se trouvent au fond d’une bouteille. Je porte ce verre d’amertume à ma bouche et je souris.
Ce toast s’adresse aussi au cadavre de mes espoirs, ceux qui auraient pu grandir, porter Gargantua dans ses mains, et enfoncer une ampoule dans son gosier de sorte à ce qu’il brille de Grands Peut-Êtres. Aux possibilités qui avaient germés en mon être comme des grains de riz tellement purs et blancs qu’on n’auraient besoin de laver. A la beauté joviale qui miroitait dans mes yeux gris. Fuck that.  

Cheers Darling.

Ma tête tourne, je me pince la lèvre et divague. Comme un papillon brûlé je me laisse être entraîné par la gravité. Car la voilà mon insoutenable légèreté. En pleine chute libre, la beauté aveulante du lampadaire m’assomme et me saoule, comment puis-je sentir cette chute en contemplant le néant de l’inconscient ? J’aime la courbe de ce ballon. Je lève mon verre pour célébrer les souvenirs et les jours heureux. Je le porte à mes lèvres à l’image de cette épaule et de cette nuque. Fuck you’re going into some necrophilia shit, just put an end to that.

What am I Darling ?




Posté avec Autorisation de Mered, leur RP n'est pas terminé.
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Re: Quelque part en France
Kohane W. Underlinden, le  Jeu 12 Oct - 16:46


   
   

Le point commun se dessine doucement. La nuit, pour lien. Les mots de l'autre qui me font sourire. Elle aussi, amie du ciel. Et des astres. Ceux qui nous regardent, veillent sur nous, nous guident dans la nuit noire.
Ce sont de bien belles lanternes qui brillent là-haut. Souvent, elles ont ce pouvoir et cette intuition de réunir ceux et celles qui se ressemblent. C'est ainsi que mes pas ont croisé ceux de mon frère étoilé, la pièce manquante de mon puzzle, celui qui pouvait parfaitement s'emboîter avec celle que je suis pour un peu de rêve et de liberté.
C'est beau, du coup, de vivre la nuit. Apprécier ce monde pleinement. En profiter, le déguster.

-C'est drôle, l'aigle, c'est pas un animal nocturne, je remarque soudain dans un petit souffle. Par contre les chouettes ou les hiboux, oui. Il arrive même qu'ils vivent le jour, d'ailleurs...

Air perdu.
A force de côtoyer les sorciers, de ne vivre qu'avec eux, d'avoir été élevée par des sorciers, on a tendance à oublier que dans l'imaginaire Moldu, les chouettes et hiboux sont davantage en activité une fois le soir tombé. L'habitude de les voir à toute heure, je suppose, tractant le courrier en fidèles facteurs.
Je me perds encore. Comme souvent. Mes pensées sont un amas de labyrinthes se superposant les uns aux autres. De quoi bien s'égarer si on ne prend pas la peine de marquer le chemin emprunté. Et ça, c'est le genre de truc que je ne fais jamais. Je n'y pense tout simplement pas. J'aime laisser mon esprit divaguer, passer d'une plage à l'autre avec plus ou moins de cohérence. Je suis là. Puis je m'envole et atterris là. Les fils de pensées s'entremêlent, s'entrecroisent. Et je ne cherche pas à y remettre de l'ordre. Je me contente uniquement de laisser filer. Sans rien dire.
Je me mets à voleter vers Mirta, ma chouette. Qui vit aussi bien le jour que la nuit. L'animal au regard tellement profond -c'est pour ça que je l'ai choisie, pour son étincelle au fond de la pupille. Elle ne m'a jamais fait défaut. Assurant la distribution du courrier sans faillir. Bon, à part une ou deux fois où elle a pu avoir quelques accidents de route. Ca a notamment été le cas avec Leo, si je me souviens bien. C'était à ses débuts, aussi. Je venais tout juste de l'avoir. Elle n'avait pas l'habitude, sans doute -et s'est pris un arbre.



Oups. J'suis vraiment partie. Je reviens quand la jeune fille parle de revenir vivre ici avec sa mère. Ca veut dire qu'elle y vivait déjà avant ? Du coup, c'est pas une touriste ?
L'air un peu perplexe, j'attends de pouvoir recoller les morceaux. J'attends qu'elle approfondisse, explicite ce qu'elle vient de dire. Revenir, pourquoi, quand, d'où... ?
Mais elle se tait. N'ajoute rien à ce propos. Juste petit silence avant que sa voix ne reprenne contrôle, abordant un tout autre sujet. Le soleil. Qu'elle attend ici. Qui lui ouvrira bientôt ses portes, son monde, le lieu d'évasion et de rêverie. J'aime comment elle présente la chose. J'aime entendre ce qu'elle est venue faire ici -l'attente d'un rayon de miel.
Un sourire vient se dessiner sur mes lèvres. Alors que le soleil naturel se lève toujours davantage dans le ciel. Mais ce n'est pas celui-ci qu'elle attend -qu'on attend. Sinon, on ne serait pas là. On serait déjà partie pour voler avec l'astre de feu. De quelle nature est donc celui qu'on attend ? Je n'en sais trop rien. On ne m'a rien dit. J'ai juste entendu, en me levant ce matin, qu'il me faudrait attendre. Et que la chose arriverait. Qu'elle m'illuminerait. Saurait me redonner mon sourire. Un peu de baume au cœur et un brin de rêverie en tête.
Tout à coup, je tourne la tête vers la jeune rouquine. Je la scrute, la fixe -oui, c'est malpoli.

-Tu aimes t'évader, alors, puisque c'est pour ça que tu attends ton soleil ? Tu aimes rêver aussi ?

Si ça se trouve. C'est fin du chemin.
Le soleil retrouvé.
Godot enfin arrivé.
On était deux, à attendre, au bord du chemin, en face d'un magasin. A attendre un soleil qui saurait illuminer notre journée et nous faire rêver.
Et si cette entité était là, déjà ? A bout de doigts, à portée de main.

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Re: Quelque part en France
Invité, le  Sam 21 Oct - 19:07

La brune me fit une remarque sur les aigles et dériva sur les chouettes et hiboux et… adieu… Elle venait de décoller pour sa planète je crois bien. Un monde étrange que j’ignorais, peut-être un monde où elle vouer un culte à ses oiseaux, qui sait ?! Ce dont j’étais sûre c’est qu’elle ne voyageait pas à vélo la Miss vue la rapidité de son départ ! Et moi je continuais de parler quand même en espérant qu’elle n’avait pas pris un aller-simple…

On dirait bien qu’elle avait son billet retour avec elle. Cela m’évita de jouer à question-réponse toute seule, avouez que ça aurait était nul pour attendre et passer le temps. Enfin je savais bien qu’un corps ne pouvait retenir des informations, uniquement l'esprit était doté de cette capacité. A quelle distance était-elle partie ? Dans la rue d’à côté pour écouter mes mots ou dans une autre galaxie et j’allais devoir me répéter ? Bon ben elle n’était pas si perchée que ça cette fille, mauvaise langue que j'étais. Elle me fixe, je la fixe, nous nous fixons, elle me parle, j’écoute, j’interprète. Ah des interrogations ! Euh mon rapport aux rêves et à l’évasion. Pas simple tout ça, déjà revenir sur ses histoires d’oiseaux.

« Je me permets de revenir sur tes propos. C’est une drôle de coïncidence que tu ais parlé de chouettes. J’en possède une qui s’appelle Éolia ! Une magnifique harfang des neiges ! », lui dis-je excitée comme jamais. Je l’adorais cette bête à plume que j’avais acheté en première année. Elle était à mon image, adorable et, disons, caractérielle. « C’est mon… », facteur, pensais-je très fort mais j’étais dans le monde moldu, je devais retenir de sortir ça, « …animal de compagnie. », continuais-je en perdant de mon agitation. « C’est pas commun je sais. La plupart des jeunes veulent un chat ou un chien. Moi je voulais un oiseau et tu sais pourquoi ? », bouge pas, je vais te le dire, « Car ça vole ! »

Et ça va où ça veut, c’est libre de sentir le vent dans ses ailes, de se laisser planer au grès des éléments. Dans le ciel il n’y avait aucune frontière, rien ne vous arrêtait. Et au-delà du visible, il y avait l’espace, l’univers, l’infini ! Là où l’Homme n’avait pas encore posé son pied et corrompu l’endroit. Là où personne et tout le monde allait, le pays des rêves où tout est permis ! J’avais pris la relève de son voyage. A mon retour, je lui souriais. Ce simple songe éveillé lui avait donné les réponses à ses questions.

« Les deux sont liés, je m’évade dans mes rêves et j'adore ça ! Par contre d’habitude tout cela a lieu la nuit, en solitaire voire accompagnée des étoiles. » lui lançais-je tout en redoublant mon sourire. « Jamais je n’avais réalisé l’expérience en plein jour avant de te rencontrer. Tu m’as montré qu’on pouvait le faire n'importe quand. J’ai trouvé mon Soleil du jour en ta personne. Merci. » finissais-je.

Miss perchée m’avait fait prendre conscience que nous devions nous évader en toutes occasions. La vie était trop courte pour ne pas en profiter. L'attente avait du bon lorsque l'on faisait ce genre de rencontre et elle touchait à sa fin. Une dame aux cheveux grisonnants approchait de la porte de la boutique. Je la considérais déjà comme une vendeuse de rêve qui me prendrait un peu de mon argent. Mais bon, rêver avait-il un prix ?
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Re: Quelque part en France
Kohane W. Underlinden, le  Dim 5 Nov - 23:23



LA de Mered accordé


Drôle de coïncidence, tiens. Voilà la jeune fille qui m'apprend qu'elle a une chouette. Je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils. C'est pas commun. Les Moldus n'affectionnent pas les chouettes et hiboux outre-mesure. En tout cas, ils ne comptent pas dans le top 10 des animaux de compagnie les plus prisés. Du moins je suppose. Jamais entendu parler de Moldus ayant un tel volatile comme animal. D'autant que normalement, ça vit la nuit. Sauf pour les sorciers. Là, c'est différent.
D'ailleurs cette amie d'attente finit par poser des mots sur mes pensées silencieuses, reconnaissant elle-même que ce n'est pas commun. Je lui adresse un sourire entendu avant que ce sourire ne s'élargisse, devant presque soleil :

-Ouais, ça vole, ça fait rêver.

Parfois je me suis imaginé être Mirta, ma chouette adorée. Déployer mes ailes et sauter. Fuir les couloirs sombres du château lorsque j'y étais. Fuir l'étreinte étouffante du foyer familial maintenant que j'y suis revenue. Fuir la vie, tout simplement. Et planer, voler, au-dessus de tout ça.
Mais
On m'a coupé les ailes.
Je n'arrive pas à les recoller.
Alors je me contente de boitiller sans jamais décoller. Tristement, je me traîne. Et me contente de voler uniquement en pensées. Sauf à quelques rares occasions. Je sais pas pourquoi, mes ailes paraissent subitement avoir repoussé. Lorsque je suis avec mon frère étoilé. On arrive par je ne sais quel miracle à voler tous les deux. Danser avec les étoiles ou sauter sur les nuages. J'vous jure. C'est génial. C'est magique. De toutes façons, je sais bien que, tant qu'on est ensemble, main dans la main, rien ne peut nous arriver et tout est possible. Même ce que les autres qualifieraient de folie. J'suis sûre qu'ils se seraient mis à crier en nous voyant sauter du haut du saule cogneur. Mais ce qu'ils n'auraient pas vu, c'est que nous avons réussi à nous envoler vers les nuages. Si, si, j'vous jure ! Même que y'avait un gros nuage sur patte pour nous accueillir.
Bref.
Je divague, là.
Mais parler de voler, ça me fait sourire. Ma voisine de banc me fait sourire. Du coup, je l'aime bien.

La voilà d'ailleurs qui continue. Et, tandis que ses mots coulent doucement comme du miel, je m'en imprègne et me dis que je suis quand même tombée sur une sacrée personne. Rêveuse tranquille qui apprécie la nuit pour les bulles de songe qu'elle offre. Et les étoiles pour l'évasion vers laquelle elles peuvent mener.
Alors qu'elle en arrive à sa conclusion, je me sens toute étrange. Comme si la part de moi qui me chuchotait à l'oreille qu'il me fallait attendre s'était tue. Plus un mot, plus un souffle. Au début, ça fait comme un vide bizarre. Mais rapidement, ce vide est comblé. Par autre chose indescriptible. Le sentiment d'être arrivée au bout du chemin.
Peut-être que
Moi aussi, j'ai trouvé mon soleil.
Mon sourire reste figé sur mes lèvres. Et un murmure

-Suffisait d'attendre, en fait. C'est bien ça. Attendre. Pour un rayon.

Mes yeux brillent. Alors que, un peu plus loin, une femme vient ouvrir la porte du magasin.
Et la jeune fille se lève. Je sens qu'elle va partir. Mais c'est pas grave. Je l'ai attendue, elle est venue, comme elle m'a attendue et je suis venue. C'est tout ce qui compte.

-Merci d'avoir mené tes pas jusqu'ici.

Un dernier sourire. Pour un rayon de soleil.
Et la voilà qui s'éloigne.
Peut-être nous reverrons-nous un jour. Qui sait. Même si nous ne venons peut-être pas du même monde. Qu'importe. On a la rêverie en commun. Et les étoiles. Il n'est pas nécessaire d'être forcément sorcier ou Moldu pour partager cela.
Et puis, si ma petite voix m'a dit de l'attendre, elle, c'est qu'il y a une raison.
Confiante, je me dis que oui. Nous nous reverrons.
Un jour.
Un jour d'attente, peut-être. Au bord de la route. Au bord du chemin de vie. Dans un virage. Ou en ligne droite. Nos pas sauront de nouveau nous guider l'une vers l'autre.



-Fin du RP-
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Re: Quelque part en France
Invité, le  Ven 2 Fév - 16:59

rp unique avec la mère de Mered jouée par moi-même
Mered à 17 ans dans ce rp


Déclarations


Domicile familial à Lyon durant les vacances scolaires

Je faisais les cents pas dans ma chambre, angoissée à l’idée de lui dire. Elle qui avait de grands espoirs en moi risquait de tomber de haut. Pourtant ma décision était prise, je ne pouvais lui cacher plus longtemps. Anna n’aimait pas être dérangée pendant qu’elle travaillait, tant pis. Il fallait que ça sorte là maintenant, que je me libère de ce poids. Déterminée, je descendis les escaliers à toute vitesse pour me planter devant la porte de son bureau. Je toquai et l’ouvris dans la foulée, la brune leva les yeux de ses écrits en tiquant.

« Il y a un souci Mered ? »

« Aucun maman, je souhaiterai te parler. »

« Je prépare une plaidoirie, ça peut attendre ce soir ? »

« Non désolée, c’est important, ça concerne mon avenir… »

Mes émeraudes la fixèrent, rarement j’avais osé lui tenir tête. Ma mère m’inspirait un prochain respect, je l’aimais et elle le savait mais sa petite fille avait grandi. Elle avait saisi la primeur de ma demande et elle déposa son stylo.

« Assis-toi, je t’écoute. »

J’obéis et m’installai en face d’elle. Prête à défendre ma cause comme une avocate. Rôles inversés, ironie du sort d’affronter son modèle.

« Je t’ai souvent parlé de mes ambitions, je t’ai déjà dit que je voulais devenir Auror, l’élite des sorciers. », Anna opina de la tête. « Ce n’est plus le cas aujourd’hui. », petite pause pour qu’elle digère cette information avant de poursuivre. « Le Ministère de la magie m’a déçu, il ne vaut pas mieux que notre gouvernement. Je ne me retrouve plus dans ce système, je ne veux contribuer à ses agissements. »

Maman ne monta pas au créneau, elle m’écouta attentivement. D’un côté, je sens qu’elle s’y attendait un peu. Je l’avais lu dans ses yeux.

« Et que comptes-tu faire ? »

« Devenir documentaliste. Je sais que ça parait peu pour une Adand mais c’est ce que j’aimerais. J’ai toujours adoré les livres, mon job au Chaudron Baveur m’aidera à financer mes études. »

Un sourire se dessina sur son visage. Je ne compris pas ce qu’il signifiait, mon interprétation laissait à désirer. Les mots c’étaient plus faciles à analyser par rapport aux émotions. Certes certains avaient plusieurs sens et l’erreur était possible néanmoins bien moins que nos mimiques.

« C’est peu flatteur c’est vrai, si je me réfère à nos ancêtres. Cependant, avec tout le respect que je leur dois,  je les emm*rde nos aïeux ! Je ne souhaite qu’une chose pour toi, te voir heureuse. Tu connais bien mieux le monde magique que moi, je te soutiendrai quoi qu’il arrive. Je ne ferai pas la bêtise d’être comme mes parents et de t’imposer une vie. Tu n’avais pas à craindre ma réaction, je t’aime. T’es mon unique famille, t’étais la seule à être là quand j’étais malade, jamais je n’oublierai. »

Prise de court devant cette déclaration d’amour inattendue, des larmes roulèrent sur mes joues. Le glaçon venait de me témoigner toute sa chaleur à mon égard. Maman avait un cœur aussi, il était juste trop habitué à se taire. Par contre quand il s’exprimait, il faisait des ravages.

« Merci maman, t’es pas un petit peu déçue ? »

« Tu m’as jamais déçue Mered, t’es toujours restée toi-même. Tu me décevrais si tu changeais, je suis fière de toi. »

Séquence émotion numéro deux, on se parlait occasionnellement, trop pour être au courant de tout ça. Soulagée, j’allai l’embrasser sur la joue et lui faire un câlin. Elle prit la peine d’essuyer mes larmes de joies avec un mouchoir. Je la voyais retenir les siennes, elle était si forte.

« Je vais te laisser et retourner réviser. »

Je me dirigeais vers la sortie. Ces événements m’avaient mis en confiance, au point que j’envisageai de lui parler de l’Ordre. Autant profiter de l’instant pour tout lui dévoiler.

« Maman… »

« Oui ? »

« Moi aussi je t’aime. »

Je n’avais pas osé sauter le pas. Non par peur mais pour la protéger, moins elle en saurait à ce sujet, mieux ça serait. Nul besoin de l’inquiéter, j’avais fait assez de révélations. J’aviserai suivant mon évolution au sein de cette organisation, sans précipitation. Au final, ta fille restait une justicière, illégale certes mais une justicière quand même. Rien d’étonnant là-dedans, les chiens ne faisaient pas des chats.



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