Cours n°2 : Les poisons et les antidotes

Lïnwe pencha la tête sur le côté pour faire tomber de son oreilles les morceaux d'herbes, sous le regard hilare de sa voisine. Puis, il fixa finalement les yeux de la rouquine avant de prendre la prole.

- Oui, je n'en doute pas un seul instant. Encore une minute, comme le temps passe vite, lui dit-il avant de lâcher un soupir.

La fillette se demanda pourquoi le Gryffondor soupirait ainsi. Avait-il hâte à la fin du cours? Ou, au contraire, s'amusait-il assez pour vouloir que ce dit temps passe moins vite? Il n'éclaircit pas les pensés de la jeune fille et se prépara à continuer la préparation de la potion.

Il s'était donc munit du prochain ingrédient: de la poudre de corne de licorne. Il en versa une pincée dans le chaudron et, profitant d'un moment où la professeure avait le dos tourné, démontra l'étendue de ses capacités en tant que fourbe. En effet, il s'était retourné et avait délibérément soufflé l'ingrédient vers le visage de la rouquine. Celle-ci ferma les yeux et entrouvrit sa bouche, tentant de retenir l'éternuement qui secoua cependant la salle entière.

La Gryffondor lança un regard rageur à son voisin, elle ne rigolait plus.

- Laisse moi tranquille, chuchotta-t-elle, la moue boudeuse, pendant qu'elle mélangeait deux fois dans le sens des aiguilles d’une montre le contenu du chaudron.

Elle reposa par la suite son attention sur la recette de longues secondes avant de prendre sur elle pour s'adresser à nouveau à son camarade, probablement tout gai de l'avoir ridiculisée devant la classe entière.

- Tu peux commencer à ranger le plan de travail pendant que je mets les baies de gui, non? lui dit-elle en affichant un sourire faux.

Elle n'accorda pas son attention plus longtemps au jeune homme et introduisit les deux baies de gui dans la préparation.

Autour de la jeune fille les élèves continuaient de s’agiter autour de leur chaudron. Elle jeta à un œil à sa potion : celle-ci n’avait pas une couleur trop repoussante, et il semblait qu’elle était sur le bon chemin. Le cours de potions était exigent, il nécessitait une grande concentration pour ne pas se tromper, mais c’était réellement enrichissant. Le sentiment de victoire lorsque le mélange était réussi valait de l’or. Mais pour l’heure elle n’en était tout juste qu’à la moitié de la préparation. Tout restait donc à accomplir. Il lui fallait ajouter les plumes de jobarbille. Elle n’avait jamais rencontré un tel animal dans sa campagne perdue des Cornouailles. Mais le bleu profond de la plume faisait deviner un animal de toute beauté. Délicates, très douces, leurs reflets céruléens étaient envoutants. Theophania se souvint de ce qu’elle avait lu à leur sujet. Elle n’était pas sure de la véracité du texte, qui oscillait entre conte et témoignage d’aventurier. Selon lui le Jobarbille était un oiseau complètement muet, qui ne pouvait chanter que lors de sa mort. A ce moment il chanterait tout ce qu’il avait entendu au cours de sa vie. L’expérience devait être incroyable. Theophania se promit d’aller voir à la boutique des animaux magiques s’ils possédaient de tels spécimens.

Avant de déposer ses deux plumes dans le chaudron pour les ajouter à la potion, Theophania les laissa caresser le dessus de sa main. Elles étaient d’une douceur infinie. Pas très grandes, mais délicatement elles procuraient un léger frisson. La brune fit des petits cercles avec les plumes, les laissant parcourir sa main tout doucement. Ensuite elle laissa tomber dans le chaudron, presque à contrecœur. Elles étaient si légères que leur chute sembla prendre un temps infini. Elles virevoltaient, puis se posèrent délicatement à la surface du liquide. A peine entrèrent-elles en contact avec la mixture qu’elles furent peu à peu désintégrée. La potion semblait les submerger, les décomposer. La beauté si fragile du plumage céleste disparut en un rien de temps. Le mélange se mit progressivement à fumer. Cela intrigua Theophania. Bien évidement c’était normal qu’une potion fume de temps à autre, mais elle ne pensait pas que deux petites plumes auraient un tel effet. Comme quoi ce n’était pas la taille de l’ingrédient qui était responsable de la grandeur de la réaction. Elle regarda tout de même sa feuille, pour vérifier que la fumée n’était pas un funeste présage. Mieux valait être sure et ne pas faire exploser la classe. Rien de plus irritant qu’un chaudron qui déborde et répand son contenu sur les murs.

Les instructions menèrent la préfète à se saisir d’une cuillère d’argent. C’était assez inhabituel. Dans les potions qu’elle avait déjà eu l’occasion de réaliser, ou bien de voir réaliser, on utilisait sa baguette pour remuer la potion. Mais l’usage d’une cuillère était plus un principe moldu. Cela fit s’interroger la jeune fille. Elle leva donc la main, intimant discrètement à la professeure de venir à sa table. Pas besoin d’ameuter tout le troupeau non plus.

- Excusez-moi Madame, pourquoi utilise-t-on une cuillère en argent pour remuer au lieu de notre baguette ? L’argent a-t-il un avantage que la baguette n’a pas ?

Sans se laisser déconcentrer par sa propre intervention, Theophania remua lentement la potion avec ladite cuillère en surveillant la potion pour guetter la diminution de la fumée qui s’échappait encore du chaudron.

Une fois son plan de travail rangé, Harmony examina à nouveau les ingrédients. Elle regardait tellement la recette et les ingrédients qu'elle allait finir par se mélanger les pinceaux ou par devenir paranoïaque...

Songeant que plutôt que de tourner en rond, elle ferait mieux d'être efficace, la jeune Serdaigle commença à laver son mortier, enlevant toute trace de bézoard de l'ustensile et ferma le sachet qui contenait l'Ingrédient Standard. Une fois ceci fait, elle regarda le temps, comparant ce qui était sur sa montre avec les horaires de début et de fin qu'elle avait noté sur sa feuille. Déjà 15 minutes de passer ! C'est qu'être paranoïaque faisait vite passer le temps !

Elle regarda sa potion qui était encore - heureusement ! - en train de bouillonner puis reporta son attention sur son plan de travail. Elle soupira. Attendre 30 minutes, c'était quand même long... Elle relu alors pour la n-ième fois sa recette et se demanda à quoi pouvait bien servir l'Ingrédient Standard et les baies de gui. Elle leva alors la main et dit :

- Excusez-moi ? Étant donnée les propriétés curatives de la corne de licorne et du bézoard, à quoi servent les baies de gui et l'Ingrédient Standard dans l’antidote aux poisons courants ? Je pensais qu'il fallait mettre de l'Ingrédient Standard dans toutes les potions en voyant son nom mais il n'est pas indiqué d'en mettre dans les deux autres potions que vous avez proposé...

Elle attendit que Miss Evans lui réponde puis après l'avoir remercié, se reconcentra sur la potion. Il ne restait que quelques minutes avant la suite de la préparation. Elle relu sa recette et avança légèrement sa poudre de corne de licorne pour qu'elle soit à sa portée quand le temps serait fini.

Enfin ! La potion pouvait continuer. Harmony prit, comme indiqué, une pincée de corne de licorne et l'ajouta au breuvage. Elle posa le récipient un peu plus loin, ne voulant pas se tromper pour la suite, et prit sa cuillère pour remuer ce qu'elle avait dans son chaudron. Il fallait tourner 2 fois dans le sens des aiguilles d'une montre !

Vérifiant sur sa montre qu'elle allait bien tourner dans le bon sens - oui c'est bête, mais elle préférait être sûre -, elle s'activa alors à faire comme il était écrit. Souriant légèrement, elle posa son instrument. Elle avait bientôt fini !

Finalement, le résultat de la poudre de corne de licorne s'avérait être bien plus satisfaisant que ce que l'imaginait le garçon. Effet escompté, la fille lâcha un éternuement digne d'un troll des montagnes adolescent et, à son plus grand étonnement, elle ne riposta guère. Lïnwe resta tout de même sur ses gardes pendant quelques bonnes minutes. La seule réflexion que lui avait faite Lydie c'était :

- Laisse moi tranquille, la moue boudeuse, pendant qu'elle mélangeait deux fois dans le sens des aiguilles d’une montre le contenu du chaudron. Première réaction, des yeux ronds. Seconde réaction, il se retint de rire. Était-elle vraiment fâchée contre lui ? La pauvre. Elle s’en remettrait, mais à croire que c'était l'éternuement qui avait laissé Lydie sur sa fin, c'était sans aucun doute le plus ironique.

- Tu peux commencer à ranger le plan de travail pendant que je mets les baies de gui, non ? lui dit-elle en affichant un sourire faux. L'irlandais arqua un sourcil. On échangeait les rôles alors ? Ou on voulait juste péter plus haut que sa patacitrouille ? Ou encore, c'était la prof qui passait par là. *La lèche-prof.*

- Mais avec plaisir, lui répondit-il l'air mielleux. Pendant qu'il rangeait les ingrédients sur la table, il hésita un instant à verser un peu d'herbes dans le sac de sa voisine mais il en décida autrement. Toujours prendre conscience de ses limites, dans n'importe quelle situation. Il jeta un regard de côté pour vérifier que sa comparse ne faisait rien d'horrible. Elle avait l'air à fond avec son brin de gui qui traînait mollement dans la substance fumeuse, mais au moins, elle ne lui prêtait plus attention et c'était mieux ainsi. Ce ne serait sûrement pas elle qu'il irait voir pour passer un moment détente. Peut-être encore une petite bataille improvisée. Pas plus. Tant qu'elle bouffait, ça lui suffisait.

1, 3, 4 : La Potion semble tout à fait correct !! Ce cours relève d'un miracle. Le binôme sera sûrement très heureux de se remettre ensemble à la prochaine leçon dans les cachots.

2 : Ouhla, ça pue la bombabouse ce truc ! Sûrement un coup fourré de Lydie. Comme d'hab quoi !

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En suivant la recette, le jeune homme se rendit compte que sa potion qui n'était pour le moment qu'une tisane, prenait une couleur une forme de jus d'orange d'où émanait une sorte de fumet olfactif très désagréable, on aurait dit une sorte de plastique fondu par un feu. Amnesius regarda alors s'il n'avait pas fait tomber une écorce ou quelque chose sous son chaudron mais après s'être baissé et relevé plus de dix fois de suite sans n'avoir rien trouvé, il se rendit compte qu'il avait perdu un temps précieux et que sa potion n'était toujours pas plus avancée. L'odeur qu'il sentait et en sentait pas chez les autres lui faisait penser qu'il avait fait une erreur, en même temps, il n’était pas encore prêt à accepter de se reconnaître incapable de mettre de l'eau à bouillir et d'y plonger des écorce d'arbres. Il prit donc une fiole d'huile de ricin qu'il avait été cherchée dans l'armoire avec tout le reste et lu la suite de la recette. Il fallait secouer la fiole avant de la plonger dans le liquide. Le jeune corbeau était si stressé qu'il la secoua tant et si bien qu'elle s'émulsifia et qu'il perdit encore pas mal de temps à attendre qu'elle ne retomba sans être certain que cela aurait un effet. Il devait y en avoir un puisqu'il était précisé de secouer une fiole d'huile de ricin pur ce qui ne changeait en rien ses composants. Le résultat émulsifiés devait être ce que l'on attendait à une échelle un peu plus grande. Il versa donc le contenu dans la potion qui devient peu à peu bleu turquoise avec des bulles d'huile à la surface puisque l'huile ne se mélangeait pas à l'eau. Amnesius se pencha sur le parchemin le temps de lire la recette. « Mélanger dans le sens des aiguilles d'une montre jusqu'à ce que la potion devienne violette. » Il le fit et le turquoise commença à foncer jusqu'à l'indigo alors que l'huile se mélangeait à l'écorce de l'arbre.

Autour de lui, dans la salle de classe, les élèves en étaient à la dernière étape de leur potion alors qu'il n'en avait pas fini la moitié. Il prenait du retard et il n'aimait pas ça. Si il n'avait pas fini dans les temps, peut-être la professeur lui demanderait elle de rester pour quelques heures de colle le temps de finir sa potion devant ses yeux époustouflés mais sans que ce ne soit pour les bonnes raisons. Quand la potion fut finalement vraiment violette, il regarda de nouveau la liste qui constituait la recette. Assez étrangement, il se consacrait tout à fait à ce qu'il faisait et il lui semblait que rien d'autre n'existait de la même manière qu'un grimpeur fait abstraction de tout ce qui n'est ni de son corps ni de la roche, il faisait abstraction de tout ce qui n'était pas lui et son chaudron remplis d'une substance violette. Le violet étant fait de rouge et de bleu, l'huile de ricin qu'il rajouta à ce moment là dû la diluer un peu et elle vira au rouge pâle presque rose. Que disait la suite de la Partition ? « Ajouter une écorce de Wiggentree pour que la potion devienne orange, ajouter une écorce de wiggentree pour que la potion devienne jaune. » Pourquoi ne pas ajouter les deux en même temps pour aller plus vite ? Est ce que la différence de durée de macération de l'une par rapport à l'autre allait changer quoi que ce soit dans le résultat ou bien les personnes qui avaient écrit la recette n'avaient elle jamais eu le courage de faire autrement que ce que leur avaient appris leurs ailleuls. La potion devint alors jaune comme prévu mais un jeune très important, très violent même, un jeune fluorescent qu'on ne pouvait ni voir complètement ni n pas regarder. Il la regardait tout en secouant une fiole d'extrait de revergourde qu'il ajouta par la suite jusqu'à ce que la potion devienne violette comme elle l'avait déjà été. Puis augmentant le feu, la potion devint rouge à nouveau. C'était un véritable feu d'artifice.

Le jeune Croupton ne se souciait guerre de ce qui pouvait avoir lieu d'une autre manière que celle ci et, il se consacrait tout à fait à sa potion, oubliant même qu'il faisait terriblement froid. Il ne pouvait se plaindre car il se collait au chaudron tant qu'il le pouvait. La potion devient successivement verte puis bleu alors qu'il ajoutait des extrait des même plantes qu'il avait déjà utilisées et, enfin, rose bonbon puis orange. Il ajouta les six écorces de son arbre qui restait et mélangea jusqu'à ce que la potion devienne presque rose, c'est à dire, à la limite entre le orange et le rose : saumon.

1° La potion est juste parfaite et tout se passe bien

2° La potion n'est pas trop mal mais une drôle d'odeur persiste encore, pas éttonant que ce soit un tue l'amour

3° La potion est passable mais que demande le peuple ?

4° La potion fait un grand pshiit et Amnesius à tout juste le temps de se reculer et de hurler avant que le chaudron ne soit rongé par le produit qui explose au contact du feu.

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Les choses ne semblaient pas mal se passer. La préparation de la potion suivait son cours, les étapes achevées peu à peu. Les ingrédients disparaissaient progressivement, engloutis par le liquide. Ils coulaient dans ses profondeurs vertes, en se désintégrant. Bientôt il ne restant que l’affreux encéphale de poisson sur le plan de travail. L’ingrédient n’était vraiment pas noble. A vrai dire il ne sentait pas bon du tout. Theophania tordait du nez à chaque fois qu’elle se déplaçait un peu trop vite, se prenant les relents maritimes douteux en pleine figure. Elle s’en serait bien passée. Mais lorsqu’on voulait une potion réussie on devait un minimum en payer le prix. Et parfois l’impôt consistait à côtoyer des ingrédients plus que douteux.

La jeune fille jeta un œil à la recette. Réduire en bouillie le cerveau. Si la poiscaille n’était pas du tout son fort, au moins elle prendrait plaisir à la réduire en charpie. Elle mit la cervelle dans un mortier et entreprit de l’écraser à l’aide du pilon. Cela faisait un bruit pour le moins peu ragoutant, mais c’était relativement libérateur. Elle fit attention à ne pas y aller trop fort, craignant de ne recevoir de cette immonde bouillabaisse sur les vêtements. Pas question de finir la journée en poissonnière du dimanche. L’encéphale de poisson était assez molle, mais suffisamment dense pour nécessiter un peu de force pour atteindre l’état de bouillie. Après quelques minutes, Theophania se retrouva avec un mortier rempli de charpie, elle s’empressa de le vider dans le chaudron pour s’en débarrasser. Elle l’avait assez vu ce poisson. Il rejoignit les délicates plumes de Jobarbilles. La brune entreprit alors de remuer le chaudron. Les instructions indiquaient deux tours dans le sens des aiguilles d’une montre. C’était en soi une manœuvre très facile, mais la préfète savait pertinemment que c’était ce genre de détails qui conditionnaient la réussite d’une belle potion. Elle fit donc attention de ne pas dépasser le nombre de tours requis.

Le parchemin précisait que la potion devait atteindre une couleur bleu clair éblouissante. C’était donc le moment fatidique. Elle attendit un moment, croisant intérieurement les doigts pour que l’entreprise soit un succès. Elle avait en horreur l’échec. C’était tout bonnement impossible. Surtout lors d’un cours de potions. C’était un tel déshonneur, une telle déconvenue qu’elle ne le supportait jamais. Pourtant ce n’était pas toujours de sa faute, des fois elle se retrouvait avec des partenaires vraiment pas doués. Mais elle s’en voulait toujours. Avec une mère comme la sienne la réussite en potion n’était même pas une option. Elle regarda donc sa potion, élaborant son verdict.

1/2/3. La potion a vraiment une couleur parfaite. Pile poil comme demandé. C'est beau ce bleu. Une belle réussite.
4. La potion reste verte, quelque chose n'a pas fonctionné. Theophania se serait-elle trop acharnée sur la poiscaille pour la rendre en bouillie ? La seule chose qui est sure c'est que c'est un échec.

Le membre 'Theophania Fitzgerald' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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J'observais la potion. Petit à petit la couleur se transformait jusqu'à ce que le liquide devienne rouge. C'était quand même drôle autant de changement de couleurs dans une seule potion. Au-dessus du chaudron, je parvenais à voir mon reflet. Je remplaçais quelques mèches de cheveux et me remettait au travail. L'heure filait et je ne voulais pas sortir en retard de cours ou ne pas avoir le temps de finir l'antidote. Je me mettais assise sur le tabouret avant de prendre le parchemin distribué par le professeur entre mes mains. Hum. Ça c'est bon. Ça c'est fait. Je regardais un peu les différentes étapes de la préparation et cochais au fur et à mesure ce que j'avais fait. Je lisais la prochaine étape : ajoutez de l’extrait de Ravegourde jusqu’à ce que la potion devienne verte. Je me levais et prenait en main un peu de Ravegourde, je le laissais tomber dans la potion et attendait que le liquide vire au vert. Il fallait avoir de la patience pour ce genre de potion. Une fois la couleur obtenue, je réchauffais le chaudron d'un coup de baguette. J'étais comme hypnotisée par les flammes qui dansaient. La potion était devenue bleue. Un beau bleu. C'était surement bon signe.

Je lisais les instructions et prenait la cuillère en bois posée sur le rebord de la paillasse. A présent, il fallait que je mélange le liquide dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. C'était long, plutôt long. La potion devenait rose petit à petit. Ça me donnait faim, je pensais à de la barbe à papa. Je continuais toujours à mélanger l'antidote comme indiquait le parchemin. Je commençais à avoir une crampe. Pas très sportif tout ça dis donc. Je mélangeais toujours et par la même occasion j'observais les autres élèves. Certain semblaient déjà avoir fini. Je retournais sur ma potion, la couleur orange arrivait progressivement. Je sortais la cuillère en bois du chaudron pour y ajouter les derniers ingrédients. Les six écorces de wiggentree. Je les mettais une par une. Une fois les derniers ingrédients déposés dans le liquide, je reprenais la cuillère en bois et me mettais à mélanger, toujours dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Je me demandais bien pourquoi il fallait toujours mélanger dans ce sens, c'est vrai après tout je n'avais jamais vu de potion où l'on devait mélanger dans le sens des aiguilles de l'horloge. M'enfin je n'y pensais plus, la potion devenait rose. Chouette j'avais terminé. Je prenais une louche et une petite fiole. Je versais le liquide dans cette fiole et posais la verrerie sur un portoir. Piouf je me mettais assise sur ma chaise. J'avais enfin terminé ma potion.

1-2-3 : L'atidote est superbe. Le rose est éclatant. Du bon boulot.
4 : Dommage. Ce vieux rose ne donne pas très envie. Je ferais mieux le prochain coup.

Le membre 'Eléna Gilbert' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 4 faces' :
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Après avoir posé ma question.. enfin après avoir informé aux élèves que je restais à disposition pour la moindre question, un silence se fit sentir. Tant mieux. Je retournais alors m'asseoir à mon bureau et jouais avec ma baguette. Et beh ouais, jouer, parce que j'avais fait tous ce que j'avais à faire. Préparer les poisons, fait ✔. Fait un tour dans la classe, fait ✔. Corriger quelques copies, fait ✔. Ma baguette entre les mains, je faisais apparaître quelques étincelles vertes, attendant une ou deux questions ou mieux encore, attendant que tous les étudiants terminent leurs potions. Cependant, mon attention fut accaparée par du mouvement au deuxième rang. Je relevais les yeux vers les deux jeunes lions. Ils ne semblaient pas réellement concentrés et ils jouaient ? Ou se battaient ? Ou peut-être que c'était une manière de montrer qu'ils se plaisaient ? Je lâchais un soupir discret, je n'avais pas réellement envie d'intervenir. Peut-être après. Alors que je reportais mon attention sur ma baguette, Theophania posa une question. Pertinente, qui plus est.

- Excusez-moi Madame, pourquoi utilise-t-on une cuillère en argent pour remuer au lieu de notre baguette ? L’argent a-t-il un avantage que la baguette n’a pas ?

- En fait, les métaux purs sont à privilégier lorsque l'on prépare une potion, puisque ça permet d'optimiser la préparation de la potion. Si on prend l'exemple de l'argent, lorsqu'on mélange avec une cuillère en argent au lieu d'autre chose, ça permet de stabiliser l'ingrédient. Si on coupe un ingrédient avec une lame en argent, cela permettra de garder au mieux, les propriétés magiques de la plante découpée.

Espérant avoir été clair et concise dans ma réponse, je regardais rapidement la classe. Harmony était en train de lever la main.

-Excusez-moi ?

- Oui, Harmony ?

- Étant donnée les propriétés curatives de la corne de licorne et du bézoard, à quoi servent les baies de gui et l'Ingrédient Standard dans l’antidote aux poisons courants ? Je pensais qu'il fallait mettre de l'Ingrédient Standard dans toutes les potions en voyant son nom mais il n'est pas indiqué d'en mettre dans les deux autres potions que vous avez proposé..

- Même si l'antidote que vous êtes en train de préparer est pour les poisons courants, la corne de licorne et le bézoard n'est pas suffisant. Même si le bézoard est utilisable pour n'importe quel empoisonnement, il est quand même préférable d'optimiser au maximum l'antidote en rajoutant des ingrédients qui aide à enlever les effets du poisons. Quant à l'ingrédient standard, il est vrai que l'on pourrait penser qu'il faut en mettre dans toutes les potions, mais en fait, il est indiqué d'en mettre dans des potions basiques, comme la potion d'Amnésie, Somnifère ou encore la potion de l’œil Vif.

Après avoir répondu à la question de Miss Lin, je me levais pour faire un tour dans les rangs. La plupart des élèves avaient terminés leurs potions. M'arrêtant au niveau de Lïnwe et Lydie, je penchais vers eux, pour qu'ils soient les seuls à m'entendre.

- Je ne crois pas avoir dit que les ingrédients étaient là pour finir autre part que dans le chaudron. La prochaine fois, restez plus concentrés sur votre potion.

Ma voix était froide. Je n'avais aucune envie de rester patiente pour le coup. Je jetais un œil à mes pieds, de l'eau. Je levais rapidement les yeux au ciel, agacée de leurs comportements. Je repris d'une voix plus forte.

- Et vous allez me nettoyer l'eau répandue sur le sol avant de partir.

Pointant du doigt l'eau à mes pieds, je repartis en direction de mon bureau. Je frappais des mains, deux fois, pour attirer l'attention des élèves et m’exclamais.

- Il vous reste 10 minutes pour terminer votre potion, après nous passerons à un autre exercice.

Pour tout avouer, Merry trouvait le cours de Potion assez difficile. Enfin, ce n'était qu'une impression pour elle qui ne savait pas du tout préparer de potions. Tout le monde avait l'air de bien se débrouiller contrairement à elle, et surtout Nel qui gérait la préparation de la potion sans soucis et sans que Merry ne l'aide ne serait-ce qu'un petit peu. Il avait de la chance d'en savoir autant sur cet art en tout cas...

- Tu veux remuer ou je le fais ?

Merry ne su pas quoi répondre au poufsouffle. Qu'est ce qu'elle devait dire ? Qu'est ce qu'elle devait faire ? Devant son hésitation, Nel prit les choses en main et tourna alors la cuillère dans le chaudron sous les yeux de Merry stupéfaite. La seule chose qu'elle avait fait pour préparer cette potion : couper des ingrédients pour les mettre dans le chaudron. Dépitée par son manque de savoir et d'expériences en matière de potion, la jeune fille finit alors par se gratter le front du bout de l'ongle avant de repousser ses cheveux dans son dos comme elle aimait le faire. Puis elle fixa la cuillère tournant dans le chaudron, suivit de la potion qui changeait de couleur, leur annonçant finalement que cette dernière était bien réussie... La rousse leva alors les yeux vers son petit ami et lui sourit, rigolant presque.

- Bien joué ! Je n'aurai pas su faire la même chose.

Alors qu'Harmony allait continuer sa potion, elle vit Miss Evans se lever et s'arrêter au rang derrière elle, celui de Lïnwe et Lydie. Elle les réprimanda sur le fait qu'ils s'amusaient avec les ingrédients puis s'adressa à toute la classe en disant d'une voix forte :

- Il vous reste 10 minutes pour terminer votre potion, après nous passerons à un autre exercice.

Harmony regarda sa recette pour voir si elle serait dans les temps et, heureusement, c'était le cas. Il ne lui restait qu'à ajoutez 2 baies de gui puis remuer 2 fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Simple comme bonjour !

La Serdaigle se reconcentra donc sur sa potion et prit le dernier récipient qui était sous ses yeux, les autres étant rangés ou tout simplement plus loin. Elle y ôta 2 baies et les mit dans son chaudron. Bien. Encore une étape et Harmony pourrait voir si, cette fois-ci, elle avait réussi sa potion.

C'est avec une petite appréhension que la jeune fille prit sa cuillère et remua 2 fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. La potion était fini ! Harmony leva le nez et regarda sa potion, espérant y voir un bon résultat.

1 / 2 / 4 - Hourra ! Un magnifique antidote aux poisons courants est dans ce chaudron ! La potion est réussi !
3 - Noooon ! La potion ne semble avoir ni la bonne couleur, ni une odeur appropriée... Une erreur de temps sans doute ?!

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Bien.. à première vue, tout le monde a terminé la potion. Sauf deux élèves. Ludmila et Wendy. Tant pis pour elle. Leurs niveaux ne s'amélioreront pas et elles perdraient des points. Je me levais du bureau et me plaçais devant pour prélever certains poisons. Prenant 5 fioles, je versais à l'intérieur du philtre de mort vivante annotée d'une étiquette A, dans 5 autres fioles, je versais du philtre d'embrouille annotée d'une étiquette B et dans les 6 dernière fioles, je versais de la potion d'Amnésie annotée d'une étiquette C.

Passant dans les rangs, j'observais les potions terminées. Seulement 3 élèves avaient raté leurs préparations. Beaucoup mieux que le dernier cours. La plupart était restés assidus et totalement concentrés sur leurs potions d'où la réussite !

- Le temps est impartis ! Ceux qui ont réussis leurs potions peuvent en prendre un échantillon et ceux qui ont ratés leurs potions peuvent prendre un échantillon des antidotes réussis.

Regardant les élèves se lever pour aller remplir leurs fioles, je m'avançais dans les rangs pour lancer des #Evanesco sur les chaudrons contenant les potions ratés. Au cas où. Pour éviter les soucis.

- Bien, vous avez terminé ? Il reste encore un exercice. L'application du sortilège specialis revelio.

Prenant toutes les fioles remplis dans mes bras, je m'avançais dans les rangs dans le but de les distribuer. Je posais les fioles annotée d'un A sur les paillasses d'Amy, d'Amnésius, de Kathleen, de Ludmila et d'Elena. Les fioles B furent posées sur les bureaux d'Asclépius, de Lydie, de Nel, de June, de Wendy et de Laurae. Les fioles annotées d'un C ont été donnée à Harmony, à Lïnwe, à Theophania, à Merry et à Rachel. Par la même occasion, je laissais une feuille de "contrôle" pour chaque élève.

Interro:

- Remplissez le formulaire individuellement et déposez le ensuite sur mon bureau. Ensuite vous pouvez sortir de cours.

Au moment de repartir à mon bureau, je me retournais vivement vers la classe et m'exclamais d'une voix forte et distincte.

- J'ai laissé sur mon bureau un formulaire d'inscription à des "cours" facultatifs, si vous ne pensez pas avoir le niveau pour vos examens ou si vous souhaiter vous entraîner pour vous améliorer. Inscrivez-vous.

Laissant les élèves remplirent le parchemin distribuée plus tôt, je m'installais à mon bureau et attendit patiemment que tous les étudiants partent.

HRP: