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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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En Cornouailles
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Daemon Stebbins
Gryffondor
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Re: En Cornouailles
Daemon Stebbins, le  Sam 17 Mar - 12:58





Fête arrosée...

Elina Peterson
  Daemon Stebbins

“L’alcool est l’aspirine de l’âme. ” ♫♫♫ - Mon L.A à la demoiselle


Elina m'avait écouté, vraiment écouté. Cela se voyait dans son regard et étrangement cela me faisait du bien que quelqu'un me voit réellement. Les gens se contentaient des apparences et ne cherchait pas plus loin. Pourquoi s'encombrer de la vie des autres alors qu'on a déjà du mal à satisfaire sa petite existence. La gryffondore me demandait de la suivre. Je n'étais certes pas emballé mais une petite voix me disait que je ne le regretterait pas plus tard même si pour le moment cela me gonflait plus qu'autre chose.

- Très bien. je te suis.

On se trouve dehors, juste elle et moi. La rouge et or me détaillait et commençait à déballer ce qu'elle avait à dire. Tout d'abord, elle m'avait présenté des excuses pour sa manière de faire. De ce fait, j'avais pu faire redescendre la pression et me calmer un peu face à la lionne. Elle m'avait avoué qu'elle s'inquiétait, parlait au sujet de ma sœur que j'avais pensé duper mais qui avait pourtant tout remarqué quand même alors qu'elle avait la tête dans les préparatifs.

- Oui ma sœur n'est pas évidente. Et encore, tu as la chance de ne pas être moi, son frère.

Puis la jeune femme reprenait après avoir ri. Elle connaissait à l'avance, les arguments que j'allais lui balancer comme aux autres. Cependant, c'était comme si elle avait été dans mon crâne. Et d'une certaine façon, c'était effrayant. Ce qui comme toujours me faisait peur et me donnait envie de fuir. J'avais enfilé donc de nouveau le masque sérieux, silencieux et renfermé. Elle m'expliquait qu'elle avait été à ma place et qu'elle comprenait. Toutefois, ce n'était pas ça la solution et que cela n'apportait que des soucis.

Je restais silencieux en regardant mes chaussures. Je me rappelais de la colère de Jo à cause de ma coucherie avec sa copine. Le fait que nous étions fâchés et qu'on s'évitait pour le moment. Deux têtus fâchés, c'était difficile de les faire céder. Je soufflais en y repensant. Je savais qu'Elina avait raison mais l'admettre trop dur pour le moment. D'ailleurs ce court silence en disant long pour elle comme pour moi.

Ensuite elle avait reparlé du restaurant. Un truc que je ne voulais plus expérimenté de mon existence. Je m'étais cru en pleine guerre froide entre les Etats-Unis et l'URSS. Limite j'étais même exilé entre les deux filles présents. J'avais d'ailleurs engueulé Aya de ce cadeau empoisonné. Puis j'avais entendus ces mots qui m'avait percutée encore une fois. Elle était resté aussi pour moi lors de ce dîner pour pas m'abandonner. J'ai passé ma main dans mes cheveux pour tenter de contrôler l’émotion. Je ne suis pas le genre à montrer ce que j'éprouve et encore moins depuis mon ex.

Enfin Elina me lançait qu'elle ne me laisserait pas tomber quoique je fasse. Elle ajoutait que j'avais raison qu'elle retournait à l'intérieur et ne me dérangerait plus. Elle commençait à partir alors je ne savais pas pourquoi en l'interpellant :

- Attend s'il te plaît.

Elle s'était retournée vers moi, plongeant ses prunelles dans les miennes. Je ne savais quoi dire parce que j'étais mal à l'aise et parc que je n'arrivais pas non plu à déchiffrer ce qu'elle voulait. Alors j'avais lâché dans le silence de la nuit.

- Merci.

C'était pas grand chose mais pour moi, c'était énorme. J'avais vu son sourire et j'avais du coup décampé comme une flèche, la dépassant même pour retourner à la soirée rejoindre mes amis. Je ne savais ce que deviendrait cette relation. Malgré tout, je savais une chose. Je pouvais faire confiance à Elina...

(Fin du rp pour moi. Tu peux le coclure. Merci ^^)


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Re: En Cornouailles
Elina Peterson, le  Lun 19 Mar - 20:38

A ma grande surprise cette tête de mule de Daemon m'écoute jusqu'à la fin. Il semble ce calmer un peu et trouve même de quoi confirmer mes dires concernant sa soeur. Bon c'est toujours pas gagné mais.... C'est pas perdu non plus. Il devient sérieux aussi et renfermer. Je me doute de ce qu'il se passe dans son cerveau, il sait au fond de lui que j'ai raison mais refuse de se l'avouer, tout comme moi à son âge lorsque Artemis me tenait à peut près le même genre de discours.

Après avoir tourné les talons en direction du bar j'entends sa voix me demandant d'attendre. Je me stop et me retourne, assez surprise tout de même, après tout il avait hâte que je le laisse tranquille et là il me demandait d'attendre. Je plongea donc mon regard dans le sien, attendant de savoir ce qu'il comptait me dire. Quel ne fut pas ma surprise de l'entendre me dire "Merci".

Un nouveau sourire en sa direction et le voila qui me dépasse à toute vitesse et s'engouffre dans le bar. Si je m'attendais à ça de sa part... Finalement tout n'est pas perdu avec le petit Stebbins. J'étais presque assez fière de moi, malgré un début compliqué j'avais réussi à obtenir une chose ce soir... Sa réceptivité.

Petit regard en direction de ma montre... Bien trop longtemps que j'étais là et mon compagnon qui ne donnait pas signe... Autant rentrer... Je n'obtiendrais rien de plus de la part de Daemon ce soir et j'étais épuisée par le combat interne que j'avais dut mener, bien malgré moi, face à mes anciens démons. Un simple aller retour dans le bar pour récupérer mon manteau laissée sur la chaise et me voila transplanant à la maison après avoir envoyer un patronus à mon cher et tendre pour qu'il ne prenne pas la peine de passer par ici. J'avais hâte de le retrouver et je savais qu'en cas de besoin Daemon saurait me contacter.

( Fin du Rp! le sujet est libre Wink Merci Daemon)

Erundil Trismegiste
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Re: En Cornouailles
Erundil Trismegiste, le  Sam 28 Avr - 10:16

[RP Unique]


------------



*Tu t’en fiches pas mal de la musique, hein ?*

Son instinct prenait le dessus, comme à l’accoutumée. Elle ne fuyait jamais devant le danger, que ce soit pour élever des enfants seuls, pour se battre pour ses idées ou pour protéger n’importe quel être existant. Alors elle se tenait là, dans son halo, face à l’être qui bientôt mettra un terme à sa vie.

- Pourquoi tu ne veux pas passer la journée avec moi ? Tu pourras reprendre tes entrainements demain. C’est ton anniversaire après tout.
- Tu sais bien que je ne suis pas encore assez fort, je ne le ramènerai pas à la maison avec mon piètre niveau.
- Ne fais pas l’enfant, Erundil. Tu sais bien que s’il ne revient pas c’est… Ton frère sait ce qu’il fait. S’il ne veut pas nous voir, nous ne pouvons pas le forcer.
- Je sais bien, je veux juste savoir pourquoi. Et j’ai besoin qu’il ait une très bonne raison.
- Peut-être qu’il sera là à mon enterrement
- Pourquoi tu dis ça ? C’est vraiment pas drôle.


Elle le dit de temps en temps, avec son fichu rire. Ca n’a jamais fait rire personne.
- Allez, pour me faire plaisir. Il fait beau, allons profiter du soleil ensemble.
- On ira. Mais demain. Demain, si tu veux.
- Je le voudrai autant qu’aujourd’hui mon ange.


Je n’aime pas quand elle m’appelle comme ça. Mais je n’y peux rien. Et puis, ça lui fait plaisir.

Puis je sors de la maison familiale, laissant les pensées de ma mère avec sa solitude, durant l’une de ces rares journées où elle peut être présente pour moi. Mais je sens les vagues se déchainer dans ma poitrine. La rage d’être plus fort. Alors je marche. Ecoutant la voix du vent qui vient siffloter le chemin de la journée. Je vagabonde entre les arbres de cette forêt que je connais bien trop. Les oiseaux murmurent également. Sans raison je crois. Je n’y connais rien à ces animaux. Ils virevoltent sans savoir où, ni pourquoi.

Quand j’y pense, je suis pareil.

Les rayons effleurent ma peau entre deux branchages. Ce mois de mai ronronne sous les doigts de la Dame Nature, je l’entends chanter au loin, près d’une clairière où il n’y a rien à craindre. Un havre de paix au sens premier, où il n’y a que sérénité et bien-être. Je vais de l’autre côté, là où la nature est d’une forme tout autre. Durant des heures de marches et de transplanages, me voici en un lieu plus chaotique. Là où je viens m’entrainer.

La musique est plus rhapsodique. Les herbes sèches ne vivent que par ce rare vent glacial qui semble vouloir nous scalper la peau. Cet endroit est sans vie. Tout comme moi aujourd’hui, debout face à rien, sinon le désespoir d’une terre qui ne verra plus rien pousser. La magie de la vie n’y est plus apparue depuis des siècles. Depuis le passage de grandes guerres. Les terres assombries n’escortent que le sourire des ombres qui ont peine à respirer. Je me retrouve en cet endroit. Alors je me prépare. Des ombres s’approchent.

Souffle après souffle, elle combattait de toute sa vigueur et son courage. Sûre d’elle, analysant chaque seconde, elle conservait le dessus. Jamais personne ne pourrait l’arracher à ces quelques racines qu’elle cultivait depuis tant et tant d’années. Aujourd’hui, elle était si fière d’elle, une femme épanouie, forte. Fière de ses fils qui ont hérité de sa force de caractère, sa volonté d’acier, et sa témérité. Pour tous ces souvenirs, elle ne laisserait pas cet être lui voler tout ce qu’elle a de plus précieux. Elle protègera toujours ce domaine. Là où elle aura vu ses enfants grandir. Et la quitter.


Coup après coup, sort après sort, égratignure après égratignure, j’affute mes techniques. Toujours plus rapide, toujours plus fort, toujours plus déterminé. « Pourquoi nous a-t-il abandonné ? » « Pourquoi a-t-il laissé notre mère seule ? » Elle comme moi méritons d’avoir des réponses. Je le considère comme un exemple et je continue de croire qu’il est partit pour une raison logique. Je veux juste savoir, quitte à le chercher partout sur cette terre.

Les sons fredonnent timidement à mes oreilles. La vie ose à peine exister tant ce lieu maudit résonne comme le repère de la mort elle-même. L’entrée, juste devant là où se trouvent les créatures les plus dangereuses du monde. Au loin, on peut entendre les cris de certaines d’entre elles. La folie n’ayant pas encore dominé mon être, mes pas s’arrêtent toujours ici, entre la vie et la mort. Nulle possibilité de savoir s’il fait encore jour. Mais mon corps me fait comprendre la fatigue terrassante qui habite chacun de mes muscles. Peut-être est-il temps de rentrer alors.


...


Les sombres paysages laissent bientôt places à une prairie verdoyante que j’aime contempler en la traversant. De la verdure à perte de vue. Comme oublié de tout être, ce lieu fantastique où seule l’herbe haute, chatouillant les genoux, habite. Un bruit sourd, au loin, rappelle qu’il existe toujours de la vie quelque part. Une fontaine peut-être ? En tout cas, jamais d’humains.

Laissant l’air pur raviver mes poumons, s’abandonnent en ces lieux mes pensées,

Joie de vivre quand l’instant
Se met à danser sereinement,
Puis que la vie, doucement,
Titillent les sens infiniment.

Peut-être un jour, qui le sait,
Aurais-je la chance d’embrasser
La vie. Je l’aime un jour, et
Pour toujours, je l’aimerai.


La vie reprend place enfin. Les couleurs réapparaissent. C’est ainsi à chaque fin de journée, quand je sais que je vais bientôt rentrer et enlacer ma mère adorée, puis sourire jusqu’à épuisement, et l’écouter rire à chaque instant. Qu’il est doux cet instant de la journée, quand nous partageons un peu de gaieté. Finalement, j’aurais bien aimé passer cet après midi en sa compagnie. Peut-être aimerait-elle cette grande prairie ? Allez, c’est décidé, demain je l’emmène là-bas. Et ensemble nous observerons la vie, nous rirons parfois, et surtout, nous nous sentirons amis.

Les blessures s’entassaient sur sa peau meurtrie. Bientôt les derniers souffles de son cœur allaient la quitter. Elle aurait aimé passer un peu plus de temps avec ceux qu’elle aimait. Mais la vie en avait décidé ainsi. Elle avait toujours eu peur des ‘mais’. « Mais je n’ai pas le temps ». « Mais on fera ça demain. » « Mais on a encore le temps ». Contrairement à ses fils, elle a toujours eu peur des mais. Mais elle n’a jamais eu peur d’aimer. Jusqu’à son dernier souffle, et probablement après.



Non. Non, je n’en crois rien. Ce n’est pas possible, elle est invincible. Elle ne peut pas. Non, je n’y crois pas. Non, ce n’est pas elle. Plus je l’observe, mois je le reconnais. Derrières tout ce … Ce n’est pas son…

Non !!


Tout autour et même dans l’air, une ambiance de combats. Une sauvagerie, une brutalité, surement pas humaine. Autour d’elle, qu’une étendue de sang. Ca ne peut pas être le sien. Ca ne doit pas être le sien. Elle n’a pas le droit de faire ça !!

- MAMAAAAAAAAN !!!!

Elle ne répond pas, mais qu’est-ce je peux faire ? Qu’est-ce que je dois faire ? Mais qu’est-ce que j’ai fait, pourquoi je n’étais pas là ? J’aurais dû être là, ensemble on n’en serait pas là. Non non non non, il faut qu’elle récupère son sang. Elle est si pâle et si froide, mais qu’est ce que je dois faire ? J’ai besoin de toi, reviens, pitié, pitié, reviens.

Au loin, un grognement. Au bout d’un long moment, je finis par le remarquer. Il doit être là depuis un certain temps. Depuis le début même. Un autre grognement, plus fort cette fois-ci. C’est sûr, c’est lui. Lui qui lui a fait ça. Je cours. Je vole presque vers le bruit de son souffle si méprisable. Je hais cet être. Je hais son existence ; Je hais qu’il respire et qu’elle non. Non ! Il ne doit pas respirer. Il n’a pas le droit de respirer. Il est là !

- AVADA KEDAVRA !!! AVADA KEDAVRAAAAAA !!!! AVADA KEDAVRA !!!! AAAAAAAAAAAAAAAAAHH !!!!! AAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!!!!


Meurs ! Meurs !! Meurs !!! Que ta vie soit rayée de la carte, je ne veux pas que tu souffres, juste que tu arrêtes d’exister. Je ne peux pas t’entendre ne serait-ce que respirer. Je ne peux pas vivre avec l’idée que tu puisses un jour ressentir l’envie de sourire. Tu n’as pas le droit de sourire !!!!

Le sort n’a pas l’effet escompté. Je l’ai probablement mal fait. Mais je le vois cadavérique, à peine vivant. Je… je …. Mais qu’est-ce que ….


- Eru ? Viens ici mon ange,
- Mais ce chien t’a mordu maman. Il est méchant, il faut le punir.
- C’est ce que tu crois ? Que nous sommes sur terre pour punir et blesser les autres ? Pourquoi lui faire du mal ?
- Mais parce qu’il t’a blessé. Regarde tu saignes encore.
- Ni toi, ni moi n’avons le droit de blesser les autres, encore moins pour répondre à un acte sauvage.
- Mais, on ne peut pas le laisser s’en tirer comme ça
- En effet, il faut qu’il comprenne. Mais pas par la violence, d’accord ? N’oublie jamais ça mon ange. La violence n’est jamais la réponse.



Ses mots font raisonner ma conscience. Qu’étais-je en train de faire ? Je suis en train d’agir exactement comme cet être ignoble. Ce monstre à l’agonie. Le voici gémissant péniblement. Il est en train de perdre la vie, je le vois. Par ma faute, il va mourir, tout comme ma mère par la sienne. Elle n’aura fait que se protéger et l’arrêter. Et je n’aurai fait qu’agir comme une bête enragée…

Je suis un monstre…







Le soleil a laissé la place à la lune deux ou trois fois depuis … depuis ce moment. Mon corps a bougé jusqu’au cimetière, ou plusieurs personnes étaient là pour l’ultime adieu. La plupart des autres semblaient inconnus. Tout était inconnu. Tout était vide. Sans elle, le sens des choses semble incertain. La cérémonie s’éternise et j’ai pas l’âme à cet endroit, pas la force d’écouter les autres me parler. Prenant congé, je m’engouffre dans une petite forêt à côté. Rapidement, une voix. Un choc me ramène à la réalité.




- Eru ?
Mon frère est là, à côté. Probablement là depuis le début. Il est presque méconnaissable. Tellement pâle, l’œil presque vide. Je ne saurais dire s’il est encore en vie.
- Tu… Alors tu es venu…
- Oui. Bien sûr. Mais je ne souhaitais pas voir du monde.


Sur cela, je le comprends tout à fait.
- Mais je voulais te parler de ce qui s’est passé.
- Je sais, c’est ma faute…
- Non enfin…
- Si ! Si j’avais été là, avec elle, nous aurions…
- Vous seriez morts ! Tous les deux…
- Quoi ? Mais ce n’était qu’un troll
- Pas n’importe quel troll. Il était contrôlé par de la magie très sombre.
- Quoi ? Mais…
- Je traque ce groupe de mages avec des amis depuis un moment. En voyant le corps du troll, j’ai reconnu la marque. On ne pouvait rien y faire.
- Bress, explique-moi, de quoi tu parles ?
- Moins tu en sais, et plus tu seras en sécurité. S’il te plait, fais-moi confiance. Tu dois rester loin de tout ça.
- Attends…




...Il a déjà disparu.
Me laissant seul. Sans aucun repère, je ne sais plus où aller. Quoi faire. Comment puis-je faire quoi que ce soit ? Mon corps ne peut même pas bouger, je ne sais même pas quelle direction prendre…. Je suis perdu.
Maman, qu’est-ce que je dois faire ?
...


Quelques lendemains ont défilé sans que je ne les aperçoive. Le froid réveille mon ventre complètement vide. Là, assis près de sa tombe, je ne sais pas. Parfois, le vent chantonne près de mon oreille, ressemblant à sa voix. Parfois le parfum de la Nature vient s’amuser à me rappeler son odeur. Tout me fait penser à elle. Elle. Maman.



*Tu t’en fiches pas mal de la musique, hein*



Je me suis jamais rendu compte de ce qu’elle voulait dire par là. De quelle musique parle-t-elle ?
Mais aujourd’hui j’entends. J’entends chaque chose. En harmonie complète, j’entends la vie, les oiseaux, les chats, les arbres, et mon cœur qui bat à l’unisson avec toute cette symphonie. Cette musique me rappelle que je suis en vie. La musique universelle qui nous relie tous et qui fait de chaque un une unité qu’on appelle la vie. Tout a son importance, tout a une musique.

Je regarde sa tombe, vide de toute vibration. Mais je me souviens maintenant. Comme si je la découvrais en fait. J’entends la musique de son cœur qui me berce depuis toujours. Et je l’entends comme si elle était là. Quelques lourdes pensées coulent sur mes joues. Mais je commence à comprendre.


- J’entends la musique, maintenant. Et je sais que je l’aime. Comme toi je t’ai toujours aimé.







Puis la vie continue sa mesure à un rythme que je peine à suivre. A la recherche du sourire.



------------



A toutes les mamans du monde
Kohane W. Underlinden
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Re: En Cornouailles
Kohane W. Underlinden, le  Sam 30 Juin - 0:38



RP avec Alhena
LA d'Alhena


C'était beau et c'était grand
Tous ces manèges qui tournaient et filaient et arrachaient
les cris des enfants
Puis l'odeur des friandises -barbe à papa, churros, gaufres, vision des confiseries et des sandwichs pour repas
Et les voix amplifiées sans sortilège -micro, il paraît- qui tentent d'habiles façons de mettre l'ambiance et faire venir le peuple sur telle ou telle attraction
C'était beau, toutes ces lumières dans les lueurs du soir, l'activité qui battait son plein et les gens qui se pressaient en tout sens, en groupe, en famille, entre amis, ceux qui se retrouvent, s'exclament, s'excitent devant tel ou tel manège
Puis
Les cris de peur et de joie dans les grandes structures à sensation
J'ai pas souvent eu l'occasion de voir des parcs d'attraction -jamais, en fait, seulement quelques fêtes foraines mais qui n'ont pas cette ampleur
Alors j'y ai traîné toute la soirée, jusqu'à ce qu'une voix venue de nulle part indique que tout allait fermer pour la nuit, parce que même les manèges dorment la nuit
Alors j'ai été obligée : partir, avec les autres, avec les gens mais
Mon sang bouillonnait ; d'envie ; y retourner
Tester, peut-être, au lieu de regarder
Ou explorer, encore mieux, explorer ces lieux qui me sont si étrangers.

Comment j'suis arrivée là ? Par curiosité. Parce que je savais que ce parc se tenait par-là -confirmation par James, le mari de ma cousine. Puis que j'avais envie de voir. Et qu'en plus, Alhena ne vit pas loin. Je le sais, j'suis déjà allée chez elle une fois, après qu'on se soit perdues au milieu de nulle part et qu'on se soit pris la pluie. J'avais dans l'idée que je pourrais débarquer ensuite lui faire un coucou. Pas certaine qu'elle aime l'improviste mais je fais un peu tout ce qui me passe par la tête, y compris ce qu'elle n'aime pas -surtout, ce qu'elle n'aime pas.
J'ai voulu passer la voir.
J'suis passée la voir.



Et nous voilà, désormais, ensemble, sur les chemins de nuit. C'était pas prévu au programme mais j'ai pas résisté. J'ai eu le temps de réfléchir entre le moments où j'ai dû quitter les lieux à la fermeture et le moment où j'ai transplané pour me rapprocher de chez Alhena. Réflexion : faut a-bso-lu-ment que j'y retourne, et sans le bain de foule. Parce que l'endroit est grand, y'a plein plein de trucs bizarres qu'on connaît pas bref, beau moyen de s'amuser. Et qui de mieux qu'Alhena en partenaire de jeu ?
Bon, okay, je vous sens venir : qui de pire, plutôt.
Je vous l'accorde, à première vue, on l'aurait pas recrutée pour le poste.
Il n'empêche.
Je pense qu'elle sera bien dans le rôle. Puis, ça peut la changer. Peut-être que... j'sais pas... elle sera moins froide ? Moins distante ? Forme d'ouverture sur l'enfance qu'elle paraît avoir raté -du moins tel est le sentiment que j'ai vis-à-vis d'elle.
J'lui ai parlé de parc, j'lui ai dit que ce serait cool de voir à quoi ça ressemble, vide et de nuit. Je ne sais pas trop ce qui a trotté dans sa tête. Mais elle a fini par abdiquer.
Prendre son bras, transplaner, la conduire à travers les chemins, et tadaaaaaaaa

-C'est ici !

Portail fermé, silence radio.
Mon sourire est victorieux.
Comme si je venais d'accomplir la conquête du siècle. En vérité, c'est le sourire de la gamine exaltée qui va vivre la plus belle et la plus épique expérience de sa vie.
Mes yeux sombres se plantent dans les émeraudes d'Alhena. Je ne sais pas si elle est très convaincue. En même temps, je ne m'attends pas à la fois trépigner comme une gamine toute heureuse. M'enfin... si elle esquisse un sourire, ça sera déjà un bon pas.

-On transplane dedans ?

Alhena Peverell
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Re: En Cornouailles
Alhena Peverell, le  Ven 3 Aoû - 21:43

LA Kohane

Est-ce que c'est la fin des crises tu crois ?
Est-ce que quand tout est noir, il peut y avoir pire ? Ne serait-ce pas un danger, que de voir une lueur d'étoile dans le ciel ? Qu'est-ce que ça voudrait dire, que de suivre l'espoir jusqu'au bout ?
Sentant sa langue coller à son palais, elle déglutit bêtement. Sa chair frissonne sous la brise, elle a l'impression de s'être prise une énorme claque dans les dents. Que la vie est tellement drôle, qu'elle la renvoie vers quelque chose... qu'elle aurait voulu connaître, sans jamais pouvoir le toucher.

F*utu Kohane, c'est encore de ta faute ça

C'était une idée des plus folles, que de suivre Werner quelque part. Cela servait à quoi ? La brune se retrouvait toujours dans des endroits improbables. Cela n'avait aucun sens, mais elle se sentait obligée de le faire. De veiller à sa sécurité, de faire en sorte que tout se passe bien. C'était comme un aimant absolu qui ne pouvait se briser.
Alors pourquoi dans sa tête, il y avait une résonance impitoyable. Comme si quelqu'un lui répétait sans arrêt, c'est la fin, c'est la fin.
La fin de quoi ? Me direz-vous

Non mais ça va pas ? Je vais pas là-dedans. J'ai plus l'âge de transgresser les lois.

C'était comme avoir vingt ans de plus dans une seule phrase. Le corps est jeune, mais l'esprit avait pris des millions d'années. Une jeunesse si fanée, des responsabilités qui tombaient du ciel sans jamais pouvoir s'arrêter. Voir la déchéance humaine trop tôt.
Et pourtant, elle était là, avec Kohane. Comme si, la Gryffondor tentait de redécouvrir une enfant partie trop vite.
Le poing de la brune se crispe, elle sert les temps et finit par attraper Kohane par le bras. Et elle s'apprête à dire un truc qu'elle aurait pu regretter toute sa vie. Mais étrangement, chaque syllabe ne traverse pas sa gorge. Il y a ce regard abrupt qui l'empêche de faire quoi que ce soit.
Elle n'arrive pas à lutter contre les étoiles

Je... Mais qu'est-ce qui va pas chez toi ? On devrait rentrer

Comme si la sagesse avait toujours raison n'est-ce pas ? Mais est-ce que pour autant, être sage est synonyme de vivre ? Parfois il faut savoir prendre des risques, être au bord de la limite, jouer avec les flammes pour sentir la vie envahir toutes ses veines.
Mais c'est quelque chose qui fait peur. Surtout quand on a jamais connu ça, surtout quand on est seul et qu'on est obligé de s'accrocher à quelqu'un pour se lancer.
Est-ce que c'est ce qu'est Kohane pour toi ? L'étoile qui te poussera dans le vide pour que tu voles pleinement.

La brune fait un pas en arrière et passe une main dans ses longs cheveux. Un soupire au bord des lèvres, elle ferme doucement les yeux. Il faut qu'elle réfléchisse un peu avant de faire quoi que ce soit. Cela fait plusieurs mois qu'elle se dit qu'il faut qu'elle arrête de côtoyer cette fille, ça allait la rendre folle et lui attirer des problèmes.
Alors pourquoi Peverell était-elle encore là ? Pourquoi elle n'arrivait pas à lui dire ?
Probablement que dans le fond, elle n'avait pas envie de s'en séparer. Parce que tout ce qui est sage, n'est pas forcément la meilleure des choses à faire.

Alors danserait au bord de la limite, encore une fois


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Re: En Cornouailles
Kohane W. Underlinden, le  Ven 14 Sep - 22:53


Imperturbable, j’écoute Alhena manifester à la fois son mécontentement et son désaccord. Le contraire eut été étonnant voire inquiétant. Je la regarde sans rien dire, cherchant à lire à travers les lignes. Mais dans le cas Alhena, c’est un exercice assez compliqué. Que je ne réussis d’ailleurs généralement pas trop.
Je me contente alors de lui faire un sourire qui veut presque rien dire et continuer d’avancer, en direction des manèges que l’on voit dépasser en hauteur, au-dessus du mur délimitant l’emplacement de la fête foraine -une place qui doit servir à toutes sortes d’activités, doit y avoir un roulement suivant les saisons et les envies.
Une main me rattrape bien vite.
Alhena. Qui d’autre ?
Elle me rattrape, hésite, finit par lancer la phrase de la grande personne : on devrait rentrer.
Je lui adresse une petite moue vexée. J’suis pas allée la chercher jusqu’à chez elle pour rentrer maintenant ! Nah mais oh.
Suite directe de la moue vexée, un grand sourire encourageant. Alhena me donne l’impression de vaciller, un peu. Elle veut rentrer mais
Mais est toujours là.
Elle pourrait transplaner. Même, me ramener dans son sillage.
Elle ne le fait pas.

Elle finit par s’éloigner. En silence, je la vois passer une main dans ses cheveux. Indécise.
Mon sourire ne me quitte pas. J’essaie de percer de mon regard son masque de porcelaine trop lisse. Indécise.
Je finis par croiser mes bras sur ma poitrine, attendant qu’elle parle. Ce qu’elle ne fait pas. Indécise.
Aucun mot ne traverse ses lèvres. C’est comme si elle réfléchissait, pesait le pour et le contre. Indécise.
Après un court temps,je fais un pas en avant, revenir vers elle, et lui tapote doucement l’épaule :

-Tututut ! Tu en as terriblement envie, oui.

Un regard un poil provocant, empli d’une lueur d’excitation intense. Puis, sans même attendre sa réponse, je la saisis par le bras et transplane.
Ca fait CRAC.
Une demie seconde plus tard, nous nous retrouvons de l’autre côté du mur. Ma tête tourne légèrement. Ouuuh, je ne suis pas habituée à ces contre-coups. Normalement, je supporte plutôt bien le transplanage. Puis, ça vaut mieux pour moi. C’est quand même plus simple, quand on travaille en Ecosse mais qu’on vit dans les Alpes Autrichiennes.
Levant la tête, j’observe avec un contentement muet les hauts et imposants manèges immobilisés pour la nuit.
J’inspire profondément cet air frais. Me remplit du calme ambiant. Si différent des moments d’ouverture. Le monde n’est plus. Il n’y a plus qu’Alhena. Et moi.

-Tu vois, normalement, y’a de la lumière. Et c’est encore plus beau.

Un dernier regard sur l’ensemble du lieu. Et je me dirige résolument vers un manège proche. Série de rails en hauts et en bas, le genre de truc qui fait crier tout le monde. Les gens se cramponnent à chaque redescente des wagons en hurlant à la mort tout en sentant l’adrénaline doper leurs veines de façon jouissive.
Pour l’heure, les wagons sont comme morts, immobilisés sur le départ.
J’observe un instant les remous du parcours. Et me demande subitement ce que ça ferait, de le faire à pied.
Ni une ni deux, l’idée a à peine le temps de me traverser que je saute le petit portillon délimitant l’attraction, passe de wagon en wagon jusqu’à arriver tout devant, sauter sur les rails. S’offre devant moi un vaste parcours de montée et de descente. Wagons à la queue-leue-leue derrière moi, rails devant. Voilà une bonne idée de se dépenser. Vu la raideur de certaines montées, j’suis pas sûre qu’on réussira aisément à les grimper.
Oui, on, parce que

-Tu viens ? On va tester ! Avec nos p’tites jambes ! T’inquiète, personne ne nous dira rien, y’a personne. Pis, promis, j’ajoute après un court temps, si jamais, je prends la responsabilité de tout.

Oui, oui, je suis la plus jeune, oui, oui, elle est censée être ma mentor ou un truc comme ça (doublée d’un début d’amitié-familial, ‘fin, Alhena, c’est compliqué). Mais si l’idée que je porte la responsabilité de tout ça, en mon âme et mon conscience la rassure, eh bien cela ne me dérange pas !

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Re: En Cornouailles
Alhena Peverell, le  Jeu 1 Nov - 20:42

LA Kohane

Comme le monde est fascinant, derrière ses étoiles. Il prêche les rêves et les espoirs, afin de faire exploser le coeur et les sens. Elle le sait, ils le savent tous et pourtant, ils sont là à courir derrière sans but. C'est comme si les humains étaient poussières d'étoiles derrière la comète, ils suivent sans jamais pouvoir toucher. Parfois, ils s'éteignent et se perdent dans le vide.
Mais ils ne sont pas tous comme ça. Certains, après avoir été cruellement blessé et mutilé, ils se relèvent. Et eux, ce sont les plus beaux. Ce sont les plus magnifiques de la terre, car ils se relèvent après avoir perdu, après avoir pleuré, après tenter l'irréparable. Ils sont là, ils sont forts et si fragiles à la fois.

Ils renaissent, parce qu'ils comprennent enfin que le monde est plus beau en couleur qu'en noir et blanc.

Elle se lèche les lèvres. Ses émeraudes regardent attentivement sa douce amie et un sourire fatigué s'étire sur son visage. C'était comme si, Alhena avait fini par être fatiguée par Kohane et ses précipices. Elle en avait marre de se battre, de lutter contre des choses contre lesquelles on ne devrait pas se battre. C'était idiot et elle l'avait fait quand même. Probablement que demain, elle continuerait de le faire. Mais ce soir, la brune n'avait plus envie.
Ses longues mains encerclèrent les épaules de la benjamine pour la stopper dans son action. La douceur d'un tissu et d'une amitié si décousue. C'était comme ces montagnes russes et les railles râpeuses allaient s'effondrer pour laisser place à autre chose.
Viens Kohane, on rentre chez moi... et sa voix était trop douce pour ne pas être sincère je suis fatiguée
La brise s'emmêlait avec les cheveux noirs d'Alhena. Il y avait cet aspect inconnu, une certaine sagesse que la douleur avait cachée pendant d'année. Derrière le masque de la folie, Peverell était bien plus que tout ce qu'on pouvait penser. Elle était tellement de chose à la fois, tellement complexe, tellement simple. Ce n'était pas seulement ce qu'on pouvait voir.

Il aurait fallu apprendre à connaître avant de juger un simple visage

Et peut-être que c'est pour ça qu'Alhena n'avait pas réussi à laisser rentrer Kohane dans sa vie, aussi facilement. Parce qu'elle avait été la seule à ne pas la juger au premier abord. Parce qu'elle avait tout fait pour connaître ce qu'il y avait derrière ce masque froid de fer.

S'il te plait

Et la douceur du monde avait fait qu'elles étaient parties.

Fin du RP
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Re: En Cornouailles
Robert Gold, le  Ven 7 Déc - 21:15

RP n°6: The Woman
avec Cara de Lanxorre


C'est un long voyage loin de la maison, cette contrée, éloignée de la demeure, du pays chéri. Un supplice accentué par l'événement en cours. Dans cette salle de réception, dans ce manoir immense qui n'est pas la maison. Tous les invités ont besoin de s'accrocher à ces parures, à penser bien faire et à respecter la société.
Cela vous rend malade.

Les belles robes de soirée colorées frôlent les étoffes sombres des hommes, une peinture de marée noire éclairée par de petites touches primaires, nuances de rouge, jaune et bleu à l'infini. Seul le vert semble fade, et comment en pourrait-il en être autrement quand vous êtes si loin de votre fille, déjà couchée avec ses propres enfants.

Vous auriez préféré rester auprès d'elle, à continuer la conversation commencée la veille. Mais vous aviez d'autres obligations. Éclairé faiblement par les candélabres enchantés par un sort et non par des chansons - musique émanant d'instruments volants - vous êtes entré dans l'antre de la fantaisie et de l'excès. Vin et mets coulent à flot, hors de votre gorge nouée par un dégoût prononcé devant l'assemblée qui vous est présentée. Vous errez, acceptant avec un sourire travaillé les fausses confidences des connaissances à peine considérées. Certains parviennent à animer votre ennui quelques minutes, quand l'intérêt est piqué par une surprenante clairvoyance, une remarque détonante et des sujets poignants, mais ils sont trop vite arrachés au profit d'autres illuminés souhaitant danser. Vous regrettez le temps où l'exercice pouvait s'étendre en duel, joutes de verbes qui pouvaient vous garder en alerte des heures durant.

Vous vous souvenez des premières réceptions auxquelles vous aviez assisté, avant votre dernière année. Vos frère adoraient se pavaner, évidemment, et avaient trouvé leur amusement dans ces foules sans reliefs, qui admiraient leur reflet dans les glaces et l'éclat des chandeliers. Vous aviez souhaité dès cette première fois qu'un aria ne débute par la chute du luminaire, une illumination d'un lot 666 sur la scène. Moins ardent que votre désir de partir. Personne ne vous avait alors prêté attention, si ce n'étaient pour quelques rares fidèles alliés, qui n'étaient pas présents ce soir malheureusement.

Vous essayez de passer entre les jupons et les remarques. Vous avez bien changé à leurs yeux depuis. Maintenant détenteur d'un nom et du prix de vos efforts, ils appréciaient rechercher votre compagnie. Ils le feraient certes moins s'ils goûtaient à votre placidité dissimulée, mais vous aviez appris à tenir votre langue pour servir au mieux vos intérêts.

Un salut de tête par ci, quelques mots choisis par là, vous saviez naviguer dans cette univers d'amusement de façade, mascarade de masques en papier : cacher votre visage pour qu'ils ne vous trouvent jamais.

Ainsi, tout de noir vêtu, sobrement pour certains mais l'élégance éternelle demeure dans la simplicité, et vous saviez qu'un costume bien taillé parlait souvent plus que n'importe quel discours. Canne à la main, vous cherchez celui que vous êtes venu trouver ce soir. Vous ne vous seriez jamais infligé une telle soirée si vous n'aviez pas un projet - et quelques gallions - à faire fructifier. Votre associé, hôte de la partie, semble vous échapper, et vous retenez une patience entamée d'agacement persistant en ignorant désormais les venants, leur adressant cependant un mot pour leur faire croire le contraire, les dissuader de votre indifférence pour les garder disposés
A votre égard.

Cependant, un des hommes que vous connaissez de longue date, et impossible de s'en débarrasser sans créer une crise que vous souhaiteriez éviter, prends votre bras pour vous retourner vers lui.

-Je vous vois tourner depuis le début de la soirée, et je me rends compte que vous n'avez pas parlé une seule fois à Mademoiselle, c'est insensé.

Vous haussez un sourcil sans vous détourner de votre interlocuteur, en réalisant que vous allez être soumis à une énième présentation redondante, encore une tâche de plus dans une soirée que vous trouvez tout sauf distrayante, en le laissant continuer.

-Ma chère Cara, je vous présente mon ami Robert Gold. Mr. Gold, Cara de Lanxorre.

Vous préférez ne pas relever "l'ami" et acceptez d'être détourné
Pour lever la tête vers l'héritière.
Cara De Lanxorre
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Re: En Cornouailles
Cara De Lanxorre, le  Sam 8 Déc - 0:19


    C’est sa mère, évidemment, qui lui avait parlé du gala. Il y aura des hommes riches, de bonne famille, qu’elle lui avait dit. Tu y trouveras, ma fille, l’époux idéal pour te sortir de ton veuvage, avait lu Cara entre les lignes. Car c’était de cela, dont il s’agissait. Soigner les liens avec les familles de Sang-Pur, se lier plus que d’amitié. Et elle avait tout tenté, pour éviter le supplice. Prétexter du travail à Poudlard, se cacher derrière son nouveau rôle de Directrice de Serpentard. Pourtant, rien n’y avait fait. La lettre de la mère avait été lapidaire. Et il était inutile de chercher à la contrarier. C’est donc en trio que les de Lanxorre avaient franchi ensemble les portes du Manoir démesuré.

    Père, mère et fille pénétrant dans une jungle bourgeoise, remplie de prédateurs, tout pareil. Cintrée dans une robe trop sage, même pour elle, Cara le savait ; elle allait devoir rester à sa place – dans le placard. Réfréner son goût pour les femmes, ne rien laisser paraître, surtout. Ne rien donner, pas même un indice, quitte à simuler, pour la soirée, un attrait démesuré pour les hommes âgés. Comme ils la dévisageaient, tous, leur désir incrusté dans les pupilles, dégoulinant. Dégoûtée, Cara, nature muselée par deux parents intrusifs – comment le trouves-tu, celui-ci ? Vite, que la génitrice trouve le buffet, entoure les verres de ses griffes alcooliques. Là, alors, peut-être aurait-elle la paix. En attendant ; feindre.

    On veut la présenter. Guère de surprise ici, elle est le joyau de la soirée. Elle accepte d’attraper la main qu’on lui tend, tout pour s’éloigner des parents. Suivre le fil d’Ariane entre les groupes piaillant des banalités, tourbillonner entre les costumes identiques. Et finalement, se voir offrir sur un plateau à ce vieux croquemort. Rien ne lui va, évidemment ; il est trop vieux, presque infirme, aux antipodes de ses goûts, plutôt tournés vers la chair fraiche. Elle note cependant le regard froid, jugeant – lui non plus ne semble pas ravi d’être ici. Et alors que Cara considère l’hypothèse d’en faire un allié, la soirée prend une tournure des plus excitantes. « Robert Gold ? » Qu’elle répète, voix douce – amusée. Ce serait trop beau. Après la fille, le père. Le début d’une série qui charme ses penchants de collectionneuse. « Enchantée » Ajoute-t-elle, sourire poli, pointe de d'hypocrisie. Tendre la main vers lui, paume vers le bas, attendre la marque d'attention. « Alors, dites-moi » qu’elle enchaine alors que leur entremetteur s’éloigne. « Que faites-vous dans la vie ? Vous avez des enfants ? Racontez-moi » demandé d’un air enjoué, alors que finalement, une seule chose l’intéresse ; avez-vous une fille, et s’appelle-t-elle Kathleen ?



Dernière édition par Cara De Lanxorre le Dim 16 Déc - 18:26, édité 1 fois
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Re: En Cornouailles
Robert Gold, le  Sam 8 Déc - 18:00

Elle est belle.
C'est un fait, indéniable. Vous avez passé votre vie à collectionner le beau, le rechercher, que ce soit pour animer votre demeure, vous distraire ou en plaisante compagnie.
Elle est parée comme n'importe quelle autre dame de l'assemblée, mais ses yeux, et une chevelure de jais
Transpercent les autres figurants.

Vous avez eu votre lot de conquêtes pour reconnaître une femme de la haute société - mais après tout, y avait-il autre chose à cette soirée ?
Pour reconnaître le port aristocratique, hérité de ces générations d'orgueil entretenu, encouragé.
Vous sentez une autre sorte de distraction envahir votre esprit, vous ne savez guère ce qui agit ainsi de la sorte. Vous n'êtes pas homme à perdre raison devant un joli minois, pas depuis la première fois.
C'est un effet inconnu qui a tout de particulier
Dans l'aura de la Femme qui vous regarde avec un intérêt
Que vous auriez jugé dans d'autres circonstances,
Carnassier.

Cara de Lanxorre.
Vous n'aviez jamais eu le plaisir de connaître cette famille, malgré le nom, le prestige.
Les mystères des ancêtres dissimulés dans des choix d'alliés dont vous n'avez pas toutes les clés.

Vous essayez de la cerner, de ne pas plonger dans un abîme de vulgarité
Mais vous parvenez difficilement à vous concentrer, nuage gris encore plus épais
Que tous les autres jours passés.
Vous restez pourtant de marbre, trop rôdé pour laisser votre visage s'en aller si aisément,
Et entend celui qui vous a présenté s'éloigner.

Vous cherchez un moyen de faire de même.
Parce quelque part, votre instinct, un reste d'humanité encore approprié, encore digne
Crie que cette beauté
Respire le danger.
Vous voulez vous en départir maintenant, cherchant une manière polie de lui signifier votre propre congé.

Il faudra néanmoins lui adresser quelques mots, pour la façade, les nécessités.

-Miss de Lanxorre.

Inclination de la tête respectueuse, vous en vous faîtes pas assez confiance pour les baise-mains que certains
S'empressent encore de faire.

Vous commencez à formuler votre raison pour vous éloigner,
Quand sa voix met à mal
Tout vos projets.

Votre nom roule entre ses lèvres,
Et vous ne pouvez que rester là à l'écouter,
Pourtant conscient de devoir vous en aller
Et vous évadez dans une discussion avec le premier crétin passé.

Elle tend la main, et difficile désormais de refuser.
Vous la serrer, essayant d'ignorer le contact que cela procure,
Tentant de ne pas penser
A des pensées que vous ignorez ne pas être complètement de votre fait.

Elle sourit, et vous auriez pu déceler l'hypocrisie, soumis à ces attentes dans un jeu où même les règles ne vous auraient pas sauvé.
Et une question.

Comment pourriez-vous vous définir ? Ni fonctionnaire au Ministère
Ni véritablement homme d'affaire,
Vous ne savez que lui dire. Tous ceux à qui vous parliez savaient en général ce qu'il fallait attendre d'une
Entrevue négociée au détour d'un verre.
Vous la considérez un instant, avant de répondre la seule phrase assez claire.

-Je suis un associé de notre hôte. Et vous ?

Retourner la question plus par politesse que par intérêt, vous n'avez qu'une envie,
C'était partir d'ici.
Mais une autre question
Intervient désormais
Qui heureusement pour vous,
Vous remet les idées en place.
Un ''Racontez moi'' cependant,
Persuasion, incision insidieuse
Qui continue de vous faire hésiter.

Un sourire en pensant à vos filles, et vous prenez le temps de réfléchir, à savoir si vous deviez
Evoquer Shae,
N'ayant encore rien décidé sur la place dans le monde de ce secret finalement éventé.
Mais il vous parait impossible
De la cacher plus longtemps.
Songer à elles vous permet de retrouver complètement vos pensées
Elles sont toujours
Le conducteur de clarté.

-Oui, deux filles. Ma cadette, Kathleen, m'attend. Je ne vais pas tarder à prendre congé.

Lâcher sa main, et soupirer
Presque
Soulagé de pouvoir s'en aller,
Maintenant que les cordialités étaient passées
Elle ne pouvait pas vous faire rester.
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Re: En Cornouailles
Cara De Lanxorre, le  Dim 16 Déc - 21:05



    La main de Cara retombe et elle distingue, sous un masque d’impassibilité, ton envie de t’en aller. Tes yeux qui fuient vers d’autres invités, s’y raccrocher. Moue boudeuse chez la Directrice, guère habituée à ce genre d'acceuil. Tu réponds, cependant. Marque d'intérêt, appuyée, pour tes mots intrigants. "Oh, vous êtes dans les affaires. C'était aussi le cas de mon, très regretté, mari". Les regrets ne sont guère présents sur son visage, pourtant. Il y a même l'ombre d'un sourire, qui étire les lèvres, brièvement. Ne pas être prise pour une personne cruelle, juste passer le message que Madame de Lanxorre est une personne bonne à (re)marier. Ou, à défaut, un mariage charnel.

    A propos de chair, voilà que tu parles de ta fille. Le sourire lui échappe tout à fait cette fois, carnassier. Qui fane quand tu évoques ton départ proche. "Oh non, ne partez pas" qu'elle murmure, d'un ton savamment dosé - affolement, déception. Et sa main qui se serre sur ton avant-bras, première étape d'un piège qui se referme sur toi. Car le nom de ta fille innocemment prononcé, c'est ta perte. Elle s'est rapprochée, avec ce geste en apparence spontané, se tient tout près de toi désormais. "Parlons encore" demande - ou ordre. Ses yeux rivés aux tiens, et autour de vous, les conversations qui semblent s'atténuer, comme une bulle qui vous englobe - difficile alors, de résister à une Cara déterminée à ce que tu ne vois qu'elle.
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Re: En Cornouailles
Robert Gold, le  Lun 17 Déc - 17:34

Veuve.
Ce mot reste étrangement au-dessus du reste, bulle à la surface des pensée. Ce n'est d'ordinaire qu'un détail que vous reteniez lorsqu'il fallait décider qui allait rejoindre votre chambre à coucher - éviter les femmes mariées, voilà une simple résolution à laquelle vous teniez, depuis que la famille-fatalité s'était formée. Cependant, retenir cet élément, dans la dangerosité enregistrée de cette femme inconnue, qui exhale un vous-ne-savez-quoi de troublant, qui fend l'air épais des parfums et de vos pairs.

Un sourire que vous ne pouvez que voir lorsqu'elle prend votre bras, contact inattendu contre le tissu. Vous n'avez d'autres choix que de tourner la tête pour la dévisager, vous plonger malgré vous dans cette aura que vous aviez senti néfaste, de laquelle vous aviez voulu échapper, sans succès.

Il semblerait que vous ayez du mal à penser soudainement. Vous qui vous distinguiez par un trop plein de réflexions, de projets, vous voilà incapable de vous éloigner de songes sur ce qu'elle insinue, ce qu'elle pourrait apporter. Un sourire qui déplairait si vous étiez maître de vous-même, en constatant ce qui se cachait derrière, et pourtant le trouver étrangement attirant.

Vous n'aviez jamais eu de difficulté à vous accompagner de femmes plus jeunes, pour peu que cela soit de leur propre fait. Vous n'êtes pas homme à jouer, à réclamer. Certaines souhaitaient juste une évasion, d'autres plus obscure, vouaient une passion pour le luxe, et non pas tellement la luxure. Vous en aviez toujours profité, depuis celle qui s'était échappée, une fois marié à la Mère. Toutes ces années n'avaient pas eu l'occasion de créer une quelconque coquille vidée sur ce sujet, si ce n'était pour les trois dernières années qui - vous devez l'avouer, ont été solitaires.

Alors peut-être était-ce cela, cette idée qui s'insinuait, un instinct des plus bas, mais vous en doutiez, sans pouvoir pointer ce qui n'allait pas.

Déjà, vous ressentez le nuage continuer de vous faire tout oublier, mais vous n'êtes pas un collégien qui se laisse aller de manière si aisée.
Bien que son injonction pour vous faire rester porte tout son effet, se demander où elle a décidé de vous mener. Vous ne parvenez guère à comprendre d'où vous viennent d'aussi violentes pensées dans une discussion des plus innocentes - qui le serait, sans son toucher.

-Sur quel sujet ?

Plier et la laisser vous guider dans une conversation dont vous ignorez les secrets. Cependant, dernier élan de combativité, protester :

-Vous ne m'avez toujours pas dit si vous travailliez.
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Re: En Cornouailles
Cara De Lanxorre, le  Dim 23 Déc - 23:53


    Entre ses doigts, molle opposition de ton corps, et dans tes yeux, le trouble. Elle l'a vu tant de fois, ce regard, qu'elle pourrait le reconnaître entre mille. Dans le vague, égaré, comme tes pensées. Elle serait prête à le parier, que le scénario qui se déroule là, dans ton cerveau, implique vos deux corps rapprochés, et des vêtements éparpillés. Et elle n'est pas contre l'idée, pour plus tard, ou tout de suite. Détacher son regard du tien, survoler la pièce, à la recherche d'un coin isolé, apercevoir le début d'un couloir, au fond de la pièce. Accrocher dans sa quête, le regard de sa mère, approbateur. Évidement, qu'elle rêve d'un homme comme lui, pour sa fille. Rompre le contact avec la génitrice, se tourner de nouveau vers toi. Elle se rend compte qu'elle t'aggripe encore, te relâche. Physiquement, tu es libre. Libre de prendre congés, te détourner. Le veux-tu ?

    "Ce que vous voulez" qu'elle souffle, immédiatement, à ta question. Supplique, un peu, pour ne pas laisser s'échapper la seule véritable distraction de la soirée. Et tu choisis un sujet qui permet à Cara de s'adonner à un de ses loisirs préférés : se vanter. "Je travaille oui, à Poudlard". Une pause, et enchaîner ; "Je suis Directrice de Maison. Serpentard." Appuyer l'appartenance, fierté. "J'étais professeure, avant. C'est une promotion conséquente, surtout à 28 ans, mais je suppose que la Direction repère les gens brillants" haussement d'épaules, comme pour acquiescer l'évidence. "Vous connaissez bien ? Poudlard ?" innocemment demandé, pourgrapiller peut-être le nom de ta Maison, celle qui en dit tant. En espérant que les chiens ne font pas des chats, et que tu aies atterri dans la même que ta fille.
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Re: En Cornouailles
Robert Gold, le  Lun 24 Déc - 0:35

Finalement, c'est le relâchement. Sa main quitte votre bras.
Deux sentiments distincts.
Le premier, une certaine libération, comme une pression qui s'évapore avec une longue journée, les muscles se détendent un à un dans le dos, dans les mains. Vous reposez celle qui s'était élevé sur votre canne, elle rejoint l'autre, figure posé, vous tentez de vous recomposer.

Le second, une inattendue frustration. Un manque insidieux, comme elle s'était glissée, par un geste. Vous ne vous attendiez certainement pas à ce genre de réaction, que vous n'avez jamais véritablement expérimenté. C'était la dernière preuve dont vous aviez besoin pour comprendre qu'il fallait fuir, s'éloigner - et pourtant, désormais,
Vous en êtes incapable.

Vous avez envie de rester, et de discuter un moment. Vous ne voulez pas céder, mais vous commencez à oublier vos résolutions, le pourquoi du comment : la raison pour laquelle vous vouliez vous en aller en premier lieu. Une conversation, tout ce qu'il y a de plus innocent, vous ne voyez progressivement plus le mal.
Cependant, un reste de clairvoyance, sûrement, qui prend la forme d'un rappel - celui de ne pas s'attarder, coups de l'horloge qu'il ne faut guère dépasser.

Elle répond à la question de début de soirée : un rôle respectable, s'il en est. Peu de femmes présentes dans la pièce ne pouvaient en dire autant. Vous l'écoutez donc parler.
Ou plutôt, vous la laissez s'écouter.
C'est une remarque que vous vous seriez fait dans d'autres circonstances - cela vous aurait ennuyé, voire agacé. Mais cela ne tire dans sa bouche aucune réaction de ce genre lorsqu'elle énumère ses exploits passés. Sans parler d'admiration, peut-être approuver quelque peu ses dires, comprendre où elle voulait en venir, compétences mises en avant, et ne pouvoir que les reconnaître, sans preuve sur lesquelles se fonder.

Elle ramène cependant la réalité en annonçant son âge.
Peut-être est-ce le fait qu'elle soit plus jeune que votre aînée, ou tout simplement le rappel qui retentit pour vous calmer, vous parvenez à quitter son regard que vous n'aviez pas lâché depuis qu'elle avait laissé votre bras. Pourtant, rester là, fuir le contact sans pour autant échapper au danger, à mi-chemin entre les profondeurs et la sortie de l'obscurité.

- En ce cas, félicitations, Miss de Lanxorre.

Répondre à sa question, avec automatisme, pour l'avoir entendue plusieurs fois même sans qu'elle ne soit formulée. Ce blason, qui avait déplu à vos parents, frères et tableaux depuis des générations - ne pas avoir été comme tous les héritiers, venin dans les veines et ingéniosité roublarde. Vous aimiez pourtant votre maison, c'est donc sans appréhension que vous la lui donnez.

-J'y ai fait mes études oui, à Serdaigle. Kathleen était à Serpentard il y a quelques années, également.

Vous n'évoquez pas la maison doré - ajout de vos armes et écussons de l'aînée, et vous ne trouvez rien de plus à dire, aucune raison de rester.
Mais elle avait souhaité continuer de discuter.
C'est donc toujours indécis, des plus incertains, que vous en bougez pas.

-Quelle matière avez-vous enseigné ?

Politesse ou réel intérêt, vous demandez. En savoir plus ou seulement l'obliger, vous n'en savez rien - en tout cas vous écoutez la réponse, avant de chercher une sortie gracieuse, porter le préjudice sur soi pour se dépêtrer de ce qui allait devenir de plus en plus compliqué - avec un flot de pensées que vous combattez, que vous refusez d'envisager pour l'instant, mais vous sentez que cela n'est qu'une question de temps - réduit.

-Je prends de votre temps, mes excuses. Je suppose que vous souhaitez parler à d'autres invités.
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Re: En Cornouailles
Cara De Lanxorre, le  Sam 2 Fév - 23:36


    Les félicitations sont polies, mesurées. Elle aurait espéré des yeux écarquillés, des applaudissements, même, mérités. Déconvenue double à l’annonce de ta Maison, lèvres qui s’affaissent, micro-expression d’une déception, fugace. « Ça pourrait être pire » qu’elle se console à voix haute, haussement d’épaules. À défaut de prestance, vous avez l’intelligence, pas comme ces rustres de Poufsouffle qui doivent taper sur des tonneaux pour entrer dans leur salle commune. Combien de fois es-tu resté devant la porte de ta tour parce que tu ne savais pas répondre à l’énigme ? Peu, elle espère. Cara aime les gens intelligents.

    Est-ce que tu as vu, ce frémissement de l’arête du nez, à l’évocation de Kathleen ? Excitante position, entre le père et la fille, seule au courant de l’étrange collection. Ne pas épiloguer, ne pas tenter le diable ni le chercher, enchainer « Les Enchantements ». Sourire poli pour ponctuer, elle essaye de cerner si tu poses tes questions par intérêt ou par politesse. Déduire la seconde option de la remarque suivante. « Deux fois que vous tentez de vous échapper » noté avec ce même sourire, maintenant figé. « Je ne voudrais pas vous imposer ma présence ». Et puis, ce n’est pas son genre, de quémander de l’intérêt. Déjà, les yeux papillonnent dans une recherche, feinte, peut-être, d’un plan b, un autre homme à harceler.
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Re: En Cornouailles
Robert Gold, le  Mar 5 Fév - 14:39

Accord de Cara de Lanxorre

Les manières et les conventions n'ont jamais pesé aussi lourd sur la conversation.
Cela ne vous a pas échappé, au milieu des gens,
Et elle au centre de votre attention.
Maintenant que l'opportunité se présente de s'en aller sans froisser les orgueils, elle vient de vous ôter toute envie d'agir ainsi, de fuir sa présence intoxicante.

Déjà, elle se détourne, et serait-ce une pointe différente qui fend l'air, les muscles
Quand elle vous démet de son intérêt, que vous sentez s'inviter au milieu du ballet de rires et de soies. Elle crée et défait comme elle le souhaite les nœuds qui vous lient si vite. Elle a anticipé les réactions, la façon dont vous seriez piqué, et pourtant, même en le voyant d'avance, vous ne pouvez que vous plonger dans cette direction. Aliénation, sûrement : voir ce qui va arriver sans pouvoir s'en empêcher.

Un mélange de regret et d'excuses se forment dans votre esprit, et c'est une affaire de dosage, de justesse, que de savoir que dire, pour la faire

-Restez. Je l'apprécie, au contraire.

Un aveu qui sonne comme une défaite - ou une victoire quand un mince espoir de lui avoir fait changer d'avis apparaît.

Des mots bien pompeux, dissimulés, qui cachent en vérité une déclaration un peu trop osé. Le poids des phrases, le pouvoir et leur portée a encore frappé,
Ou bien ne sont-ils que le fruit de ce qu'elle a semé auparavant, l'étendue de son influence déjà immense sur vous.

Car cela était la vérité.
Vous aimiez l'entendre parler - bien que cela ne soit que de brèves banalités. Peut-être qu'aimer entendre parler du temps, le vent en moulin à paroles était une preuve suffisante de ce qui doit arriver, vous indique avec assez de clarté la marche à suivre - à la poursuivre.
La retenue imposée par le rang, les autres à côté, est aussi bénéfique que supplique, rester à distance respectueuse
Tout en vous interdisant formellement d'approcher.
Protection, comme affliction.

Vous ignorez quoi dire qui ne vous exposerait pas un peu plus, un peu trop,
Vous avez perdu l'habitude de chercher vos mots.

Ceci prend fin quand une forme similaire, une version tout aussi raffinée quoi qu’étrange apparaît auprès de vous deux. Vous avez à peine le temps de saluer la nouvelle arrivante que les présentations s'enchaînent.
Mrs de Lanxorre, qui est ravie d'enfin vous rencontrer
Et plus encore de votre connaissance avec sa fille.

De Lanxorre, une famille probablement d'intérêt pour votre hôte, et certainement pour le reste des présents dans cette salle, mais ces considérations sont parties valser sur ceux qui s'y prêtent quand vous avez commencé à lui parler.
Vous ne devez pas renvoyer une fière image, tous deux
A deux pas l'un de l'autre en se parlant à peine, à ne savoir que faire

Raison de la solution proposée

-Peut-être pourrions-nous revoir ? Peut-être à notre manoir ?

Une adresse vague est imprimée malgré le vague de la situation
Une proposition
Des plus indécentes, aux vues de vos ressentis contradictoires, et pourtant, c'est dans cette suite d'illogisme que la réponse naît instinctivement.

-Si cela convient à Miss de Lanxorre, elle peut m'écrire à Gold Manor, Strathclyde en Ecosse.
Mesdames...


Vous inclinez en payant vos respects, un regard trop long de deux secondes appuyées sur la cadette
Et un éloignement enfin

Pourtant, cela ne fait que vous couper le souffle.
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